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 i'm good, i'm gone ▲ jules & ariane

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Message(#)i'm good, i'm gone ▲ jules & ariane EmptyVen 14 Juin 2019 - 0:55

i'm good, i'm gone
jules & ariane


Kane a dérivé depuis longtemps avec le filleul de Levi dans les allées aux alentours. Semblerait-il que le gamin, ça soit un raz de bibliothèque comme son parrain. Et si Levi pouvait pas s’occuper de Noah aujourd’hui, nous on le gère à la perfection, ramenant sur le tapis l’hypothèse qu’on avait lancée tous les deux un soir de beuverie comme un autre, quand on s’était dit Kane et moi qu’on ferait de foutus bons parents si on le voulait. C’était un peu avant qu’il se mette officiellement avec Wendy, un peu après que Tad et moi ça se soit abruptement fini. C’était le meilleur scénario possible, quand on y pense. Kane avait tout du papa gâteau, il se chargerait de traîner notre morveux dans son camion de pompiers pour lui faire sonner toutes les cloches, appuyer sur tous les boutons, enclencher la sirène par deux fois avant de se faire regarder de travers par ses pauvres collègues qui auraient tag along. Et moi, je serais la maman ours, of course. Celle qui intervient du moment où quelqu’un, quelque chose fait chier ma progéniture. Celle qui couve quand il faut, qui mord quand y’a besoin. Celle qui aime fort et parfois mal, mais qui donnerait tout pour que notre mini-us survive dans ce monde de brutes. Meilleure théorie, que je disais. En plus, avec Kane, c’était du sûr qu’il ne se tirerait pas comme mon père à la première occasion. Même si on était pas ensemble, même si on n’était pas un couple. Y’avait de la ressource, on se lâcherait jamais, on s’aimait trop pour – pas comme ça, mais justement, c’était là le plus beau dans l’histoire.

Et donc, je les ai perdus. Mais c’est pas plus grave, j’entends Noah qui s’éclate de rire plus loin dans les rayons, les chuuuuuuut qu’on lui murmure avec rage m’arrachent un sourire en coin aussi. Même pas 8 ans et il fait chier le peuple, clairement, il a du Levi en lui. Ce n’est que lorsque je tourne le coin des BDs pour finir sur celui des mangas que je la vois, plus loin. Elle qui évolue dans son milieu de travail, elle qui parle pas, son silence comme la plus douce des musiques à mes oreilles. Jules qui bosse apparemment, qui sourit aux enfants qui errent autour d’elle, qui range des bouquins avec une science parfaite, chaque geste qui semble calculé, chaque mouvement qu’elle a l’air de maîtriser parfaitement. C’était plus que facile de voir pourquoi elle me faisait chier, la brune. Pas compliqué du tout. Sa personne entière était à l’extrême opposé de moi, déjà. Son caractère en douceur, ses rires forcés, ses conversations plates, vides de hauts et de bas. Elle était la définition même de beige à mes yeux, et de ce que je connaissais d’Alfie, l’Alfie d’avant bien sûr, pas celui qu’elle avait fait de lui en le rendant à son niveau, c’était pas étonnant que ça casse entre eux souvent, beaucoup. Ils étaient inégaux, elle en voulait tellement, il offrait tout mais c’était jamais assez. J’observais, et leur relation, mais surtout elle, en ce moment. L’analyser même si je la connais par cœur, même si des cas comme elle, j’en ai reçus et entendu parler pendant des heures et des heures du temps du podcast à GQ. J’ai l’air d’une creep, comme ça, à la fixer ? Sûrement.

Encore plus lorsqu’elle finit par sentir mon regard qui brûle sur elle, et qu’elle tourne la tête vers moi. Fuck. Faut que je lui parle là, apparemment. « Alors c’est ici ta bibliothèque. » plain and simple. Avec un peu de chance, elle va continuer son chemin, et moi le mien. Ouais, c’est beau l’espoir.
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Message(#)i'm good, i'm gone ▲ jules & ariane EmptyLun 17 Juin 2019 - 20:00



I'm good, I'm gone

@Ariane Parker & Juliana Rhodes


Je viens juste de déposer le troisième tome de la trilogie Endgame sur une étagère et je m’assure que les trois livres soient parfaitement alignés, heureuse de constater que les commandes ont été parfaitement bien effectuées et que tous ces livres ont été choisi dans la même collection et ont donc la même taille et une police similaire. Le résultat est splendide, un livre jaune pour commencer, suivi du rouge puis du noir. Je n’ai jamais fini Endgame, j’aurais sûrement dû, conseiller mes lecteurs sur des livres que j’ai pris la peine de lire et d’apprendre à connaitre est forcément plus simple que de me baser sur un simple résumé. Bien sûr, je ne peux pas tous les maitriser à la perfection, c’est impossible, nous recevons des nouveautés toutes les semaines, nous essayons de faire en sorte que notre bibliothèque offre des milliers de possibilités aux personnes qui y entrent, de conserver les classiques de la littérature indispensables à la culture littéraire chacun, tout en suivant les évolutions culturelles de la société actuelle pour être constamment en mouvement et se renouveler le plus possible. La technologie a permis d’améliorer notre fonctionnement, nous pouvons faire des statistiques sur les livres les plus empruntés pour savoir ce qui plait le plus et ce qui plait le moins, se débarrasser des livres qui ne sont jamais choisis après une période de temps prédéfinie pour le remplacer par un ouvrage qui plaira davantage. Le public est notre guide, nous devons plaire aux gens pour qu’ils continuent à venir. La lecture est de plus en plus délaissée par les adultes, parce qu’ils trouvent devant leurs ordinateurs une source de distraction sans doute bien plus agréable et facile que celle d’un roman qui demande tout de même une certaine concentration et un fonctionnement cérébral différent. C’est pour cette raison que je suis persuadée que la section jeunesse doit être irréprochable parce que les enfants et les adolescents que j’essaie d’initier à la lecture sont les adultes demain et qu’en ayant de bonnes bases, ils pourront peut-être moins délaisser les livres par la suite. Il y a tellement de raisons pour lesquelles j’estime que les livres sont essentiels au développement de tout être humain, et je pourrais passer des heures à toutes les exposer à qui voudrait bien l’entendre. Lorsqu’il s’agit de mon métier et de celui-ci uniquement, je regrette de n’être qu’un petit poisson dans l’océan et de ne pas pouvoir exprimer à voix haute tout ce que j’aurais à dire. Quelques années auparavant, il y avait Harvey pour jouer le rôle de l’oreille attentive, écoutant les discours inspirés que je pouvais faire dès que j’en avais l’occasion, et jusqu’à récemment, Alfie aussi avait droit à mes monologues à chaque fois que je ressentais le besoin d’extérioriser toutes les idées ou les envies que je ne pouvais pas mettre en application alors que j’en mourrais d’envie. En ce moment, c’est un peu plus compliqué, j’ai l’impression de peser mes mots à chaque fois que j’ouvre la bouche et je me contente donc du minimum syndical, parce que parler est épuisant lorsqu’il est nécessaire de contrôler en permanence ses paroles. Si personne n’emprunte ces livres dans les prochains jours, je pourrais emmener la fin de Endgame à la maison, voir des gens s’entretuer rendra sûrement mon quotidien un peu plus enthousiasmant qu’il l’est en réalité. Sur ma droite, un petit garçon passe en courant alors que les visages se tournent sur son passage. Difficile d’expliquer à un enfant qu’il se trouve dans un endroit où doivent régner ne permanence le calme et le silence. Délaissant la scène du regard, je tourne la tête de l’autre côté, sentant une présence que je cherche à identifier. Ariane Parker. Je m’immobilise, surprise de sa présence et forcément peu enthousiaste de constater que c’est effectivement la rouquine que je déteste qui me fait face. Je n’ai pas besoin de la voir en personne pour me rappeler à quel point je la déteste, son souvenir suffit, alors qu’est-ce qu’elle fait là ? Elle ne serait quand même pas allée jusqu’à venir me provoquer sur mon lieu de travail ? A dire vrai, je n’en sais rien, j’ai tellement peu d’estime pour elle que je l’imagine être capable de tout et surtout du pire. Elle n’a pas de scrupule, pas de cœur, pas de respect et aucune limite. C’est un cocktail explosif qui fait d’elle une personne dangereuse, surtout pour moi qui ne suis pas prête à m’abaisser à ses pratiques discutables pour avoir le dernier mot. Chacune de ces confrontations se termine mal pour moi et si elles arrivent déjà à me chambouler lorsque mon couple va bien, je n’imagine même pas ce que ça peut donner alors que c’est vraiment le bazar le plus complet. Je n’aime pas du tout ce qui est en train de se profiler. Pourtant, je suis sur mon lieu de travail, fuir n’est pas une option. « Visiblement. » Je réponds simplement, sa constatation n’amenant certainement pas de réponse, de toute façon. « Est-ce que je peux t’aider ? » Pitié, dis non et casse-toi. Je sais d’avance que ça n’arrivera pas, parce que ce serait trop facile et l’expérience m’a appris que rien n’était jamais facile avec Ariane Parker, si elle trouve la moindre raison de faire de ma vie un enfer, elle le fera.


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Message(#)i'm good, i'm gone ▲ jules & ariane EmptyMer 19 Juin 2019 - 1:48

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Damn it. Et évidemment qu’elle lève la tête vers moi, parce qu’elle aurait pas pu juste faire comme si de rien n’était, rester dans son monde utopique où y’a des hirondelles qui dansent et des poussins qui chantent, se garder la gêne de ne pas provoquer un calvaire de plus à devoir faire acte de présence à mes côtés en pus du reste. Mais je les vois, ses illusions dans ses grands yeux brillants – et probablement qu’elle attend que ça, que je lui tourne le dos, que je me tire, pour retourner pleurer au cou d’Alfie en lui disant à quel point Ariane est méchante, à quel point Ariane est sans cœur, à quel point Ariane a pas d’âme. La vérité, c’est que je m’en fous clairement de ce qu’elle peut dire à mon sujet à Alfie. Elle peut bien sangloter pendant des heures non stop – à manquer d’air à un moment et/ou à se noyer dans ses larmes, l’un l’autre me vont parfaitement, je ferai pas ma difficile – reste seulement le minime détail que je déteste perdre. Ça m’horripile à un niveau, c’est pas possible, et dans le cas de figure présent, si elle va déblatérer à jouer la victime comme si elle n’était qu’une pauvre brebis galeuse sans défense, prise devant les phares de ma voiture qui fonce à pleine accélération vers sa dentition parfaite, ça, ça me fait perdre. Ça me fait perdre le jeu, celui de la rendre folle le plus longtemps possible. Alfie nous gardera loin l’une de l’autre, Alfie va fait barrière, et ça, c’est chiant. Ça m’ajouterait un effort supplémentaire pour être une peste avec elle, qu’il nous isole. Mon raisonnement est percé de partout, il est pas logique, il est extrême et sans fondements et bourré de failles, mais faut pas s’en faire. À retenir en somme : tant que je peux emmerder Jules, all is fine.

Et all is fine parce que je vois de suite à son regard, quand elle l’accroche au mien, que 95% du travail est déjà fait. Elle est emmerdée. Elle râle intérieurement. Elle fait la liste par ordre alphabétique de tous mes défauts, elle prend son temps, tout le temps que je mets pour réduire la distance entre nous deux et lui adresser la parole. T’as vu Alfie comment je suis polie, je parle en premier. Foutaise. J’attaque en premier plutôt. Nuance. « Visiblement. » elle fait la fine avec sa réplique au taquet, et le temps qu’elle se pense bien bonne à connaître ses adverbes, moi, je passe mes bras sur ma poitrine, les croise en la toisant, lui laissant aligner convenablement la suite parce que je suis gentille comme ça. « Est-ce que je peux t’aider ? » c’est que c’est plaisant de la voir se décomposer à se demander si je suis venue ici pour faire de son environnement de travail un enfer ou si je suis juste venue tâter le terrain pour une prochaine frasque future. Les deux options me font plaisir, presque autant que le voile d’énervement constant que ses prunelles me renvoient en permanence quand je suis dans les parages. « Visiblement… » t’as vu, moi aussi je suis capable de dire de longs mots bien entendus. « … non. » et de son coup d’œil dédaigneux, mes yeux filent sur la pile de livres pour gamins qu’elle tient dans ses mains. J’ai pas d’enfants girl, pas en proximité non plus, j’ai rien à foutre ici, tu vois bien que je suis là qu’en support. Ah non, elle voit pas, parce que Kane et Noah ont l’air d’avoir décidé de se poster à une lecture qui a lieu un peu plus loin, un truc d’animaux ou je sais pas, je m’en fous pour être honnête. Bref. « Je suis pas venue exprès pour te voir. » j'ai une vie, et t'es clairement pas présente dedans en priorité. De retour à Jules qui a pas bougé d’un centimètre, qui doit espérer que je parte, qui doit n’attendre que ça, mais qui fout rien de son côté pour donner l’exemple. Un autre truc qui m’énervait clairement avec elle, c’était ça. Sa capacité à toujours penser que la faute venait des autres, pas de la sienne. Elle reste là, pantoise, à voguer dans son propre oxygène, à gober le mien. Mais si elle arrêtait de penser qu’elle a la vérité absolue, elle serait déjà ailleurs à l’heure où on se parle. Elle tenterait pas de gagner, encore moins d’avoir le dernier mot avec moi. « Respire un peu. » parce que c’est pas vrai qu’en plus je vais me coltiner de cacher là où personne va le trouver son cadavre mort d’asphyxie en plus du reste. J’ai déjà sa présence sur terre à gérer, faut pas charrier.
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Message(#)i'm good, i'm gone ▲ jules & ariane EmptySam 29 Juin 2019 - 16:24



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@Ariane Parker & Juliana Rhodes


Je déteste ce genre de situation gênante et je déteste cette fille, on a donc trouvé le parfait combo gagnant et je ne peux désormais qu’attendre en me demandant ce qui va bien finir par me tomber dessus. Elle est douée pour me rendre la vie dure, Ariane, et lorsqu’elle aura trouvé son angle d’attaque, je devrais encaisser sans broncher, parce que faire preuve de faiblesse devant Satan n’est jamais une très bonne idée et que je ne veux pas lui donner le plaisir de réussir à m’atteindre. Pourtant, elle y arrive, à chaque fois, lorsqu’elle se prétend meilleure et qu’elle arrive presque à me le faire croire, lorsqu’elle sous-entend – de manière absolument pas subtile – que je connais moins bien Alfie qu’elle et que j’en suis quasiment convaincue ou lorsqu’elle me rappelle que par rapport à la pétillante Ariane, je suis cette fille plate, insignifiante et sans saveur. Je crois que je me suis toujours demandé si elle n’avait pas raison, en réalité, je ne suis pas la fille qui parle fort, qui s’impose, qui éclaire une pièce dès qu’elle entre à l’intérieure, qui donne le ton dans une soirée, que tout le monde attend pour être sûr de bien s’amuser. J’ai toujours été droite, carrée, psychorigide même, tout ce qu’Ariane n’est pas, en somme, et s’il est tombé amoureux d’elle avant d’être avec moi, je ne peux pas m’empêcher de me demander ce que j’ai de plus qu’elle. Bien entendu, je ne lui ai jamais posé la question et je n’ai pas prévu de le faire un jour, parce que je ne veux pas le mettre dans cette position bizarre où il devra comparer son ex et sa copine. Et puis, je crois que j’ai aussi un peu peur de la réponse, ou plutôt peur qu’il n’arrive pas à répondre et que ça remette en question tout ce que nous avons construit. Alors je me contente de détester Ariane en silence, de remarquer tout ce qu’elle a et que je n’ai pas, tout ce qu’elle a pu apporter à Alfie et que je ne lui donne pas en regrettant de ne pas pouvoir être pareil à certains moments. J’aimerais tellement qu’il arrête de la voir, je ne suis pas rassurée à chaque fois qu’il est avec elle. Cette amitié me déplait parce que je la trouve dangereuse, j’ai peur qu’il finisse par se rendre compte qu’elle lui manque et que ça finisse par mettre un terme à notre histoire. J’ai déjà été cocue une fois, je ne peux pas l’être une seconde. Malgré tout, je sais aussi que je dois lui accorder ma confiance, parce qu’il n’a jamais fait quoi que ce soit pour s’en montrer indigne et si ces derniers temps, notre relation a pris un tournant un peu désagréable puisque beaucoup trop de non-dits planent au-dessus de nos têtes, je veux croire que tout ceci n’a rien à voir avec moi, en réalité, et que s’il m’a caché des choses, ce n’est pas pour me faire du mal ou me trahir. Encore une fois, je veux être positive, mais peut-être est-ce une utopie, peut-être même qu’Ariane est venue m’annoncer à quel point je me trompe et j’ai vraiment peur de ce qu’elle pourrait me dire.

Je ne suis donc pas étonnée lorsqu’elle m’informe que je ne pourrais pas lui venir en aide, elle n’a pas d’enfant, je le sais, et même si elle voulait faire un cadeau à un môme quelconque, il est très peu probable qu’elle choisisse une bibliothèque pour cela puisque les livres ne sont qu’à emprunter et pas à acheter. Mais bon, il est probable qu’elle ne le sache pas, je ne suis même pas sûre qu’elle sache lire, pour ça il faudrait avoir des capacités suffisantes et elle m’a prouvée à de nombreuses reprises qu’elle n’avait pas inventé l’eau chaude. Je reste muette face à son refus de prendre quelques conseils littéraires, les réponses possibles n’étant certainement pas celles qu’une professionnelle pourrait donner à une cliente, à savoir des bah dégage, alors ou des tant mieux, t’aider était vraiment ce qu’il me fallait pour achever cette journée de merde et autres joyeusetés puériles et immatures que je compte bien garder pour moi. Je déteste me mettre au niveau d’Ariane, à envoyer des piques inutiles dans le seul but de blesser ou d’entrer dans son jeu. Malheureusement, lorsqu’elle est avec moi, je ne suis plus vraiment celle que j’ai l’habitude d’être, il parait trop facile de lui renvoyer toutes les horreurs qu’elle me dit, d’essayer de lui faire mal autant qu’elle me blesse et même si j’essaie réellement de me contrôler, ce n’est jamais un succès. Elle prétend ne pas être venue pour me voir, et j’ai franchement du mal à la croire. Cette fille est une psychopathe, elle veut Alfie et elle serait prête à tout pour l’avoir. Je ne serais même pas étonnée qu’elle soit venue avec un couteau et que les journaux annoncent dans la rubrique des faits divers que mon corps a été retrouvé dissimulé dans une poubelle derrière la bibliothèque. « Qu’est-ce que tu fais là, alors ? » Je crois que je suis en droit de poser cette question, si, comme elle le prétend, ma présence n’est pas un critère pour qu’elle vienne ici, alors qu’est-ce qu’elle fout dans le rayon jeunesse à me fixer comme si j’étais un mirage, attendant manifestement que je fasse quelque chose alors qu’elle m’a bien signifié qu’elle se foutait bien de mes compétences professionnelles. « Si tu as quelque chose d’intéressant à dire, ce dont je doute, c’est le bon moment. » Je reprends, parce qu’on ne va pas rester là, à se regarder comme deux cowboys en train de s’affronter au milieu du désert et que j’ai vraiment autre chose à faire de ma journée que de contempler ce visage que je déteste. « J’ai du travail. » Je précise, comme pour justifier le fait que je m’apprête à l’envoyer chier, parce que c’est évidemment ce que je m’apprête à faire et que je n’ai même pas besoin de manger à m’en rendre malade pour justifier de la planter là. Balance, Parker, qu’est-ce que tu me veux ?


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Message(#)i'm good, i'm gone ▲ jules & ariane EmptyLun 15 Juil 2019 - 1:07

C'était mauvais. Tu t'en doutais. Peut-être Ariane même s'en doutait. Et désormais, tu détenais les résultats biologiques dans ta main, clamant noir sur blanc, dans toute leur intransigeance, que tu ne te portais pas si bien que tu l'espérais. Tu soupçonnais un quelconque médecin avoir essayé de te joindre, vu les appels inconnus manqués ayant accablé ton téléphone. Naïvement, t'avais refusé d'y répondre, parce que d'une part tu détestes discuter au téléphone, d'autre part tu craignais que ce soit des personnalités par rapport à ta performance à The Voice Australia.

Le courrier avait atterrit chez Ginny, la seule personne en qui tu faisais confiance pour posséder assez de respect et ne pas ouvrir l'enveloppe bien qu'elle soit à ton nom. Ta cousine n'avait pas posé de question, non plus, et tu songeais que les scénarios qu'elle pouvait se dresser quant à la raison qui t'avait poussé à effectuer un prélèvement sanguin s'éloignaient radicalement de la vérité. Ça te convenait très bien comme ça, tu n'avais pas envie de la mettre au courant. Comme la majorité de ta famille et de tes proches.

Mais Ariane savait. Elle était informée car sans elle, évidemment, tu n'aurais pas ces résultats aujourd'hui. Sans elle, tu ne serais pas à Brisbane. Elle avait redéfinit ta vie, l'avait prolongée. Et en guise de remerciement, tu la haïssais. Tu la détestais parce que t'avais le sentiment qu'elle avait le contrôle sur ton histoire, que tu lui étais redevable, si bien que t'avais obéis à ses sollicitations relevant de l'ordre et avais pris rendez-vous pour une prise de sang. Aujourd’hui, tu regrettais amèrement. Parce que tu n'avais pas eu besoin de savoir - tu ne désirais pas savoir. Tant que la machine de ton corps fonctionnait, ça t'allait. Et quand elle tomberait, ce serait la fin. Ce point de vue - et mode de vie - manichéen t'allait très bien. Tu ne souhaitais pas flirter avec un purgatoire ni user du conditionnel.

Mais t'y étais forcé, la rouquine t'y avais soumis.

Levi
T'es où ?


T'avais envoyé sur son téléphone, avant d'embarquer Kane :

Levi
Ariane est avec toi ?


Ton ire était incontrôlable, bien trop ingérable pour que tu ne déverses pas les torrents de ta colère sur l'auteure newbie. Tu avais finit par apprendre qu'elle était proche de la bibliothèque de Toowong, une affaire à régler soit-disant. Tant mieux, ça lui en fera deux. Tu remarquais à peine la brune qui se tenait devant elle ainsi que le climat tendu qui régnait entre les deux femmes. Plutôt, tu arrachais le document de son enveloppe et déchirait la partie qui contenait ton nom et l'adresse de ta cousine, pour fourrer les résultats dans la main de la Parker et ton identité dans ta poche. Tu n'étais pas assez fou pour lui offrir une arme de destruction massive qui proclamait que ta santé n'était pas exemplaire.

« Tout ça est de ta faute. » Tu vociférais, laissant à peine le temps à Ariane de décrypter les chiffres, pointant avec mépris et frénésie le document. « Je voulais pas le faire, tu m'as forcé et maintenant... » Non, il n'y aurait pas de maintenant. Tu ne donnerais pas suite. « J'espère que t'es contente de toi. Démerdes-toi avec ça. Sans moi. » Ce qui n'avait aucun sens, mais tu ne jouissais d'aucune lucidité. Tu tremblais de fureur, ton cœur martelait douloureusement ta poitrine, ton sang bouillait dans tes veines. Un cocktail explosif de sentiments invitant rage, peur et chagrin mijotait périlleusement au fond de ton être malmené. C'était de sa faute. Elle avait tout foutu en l'air. Tu tournais les talons avant de poser un acte regrettable.

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Message(#)i'm good, i'm gone ▲ jules & ariane EmptyMar 16 Juil 2019 - 12:36

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Doux, tout doux Jules. Son air hagard et sa voix tranchante semblent avoir tous deux complètement oublié qu’on se trouve sur son lieu de travail, et ce serait mentir de dire que je ne me régale pas de l’effet que je lui fais sans avoir mis le moindre effort pour rendre le tout bien pire. Ce ne sont pas les scénarios qui manquent hen, faut pas me sous-estimer, je suis pleine de ressources et surtout prête à les utiliser si je vois qu’elle snap à nouveau. Mais pour l’instant, la loi du moindre effort nous convient autant à l’une qu’à l’autre tant elle rage, et tant les pauvres livres qu’elle a pris en grippe sans qu’ils aient rien fait de mal me font pitié. « Qu’est-ce que tu fais là, alors ? »  « T’agresses toujours tes clients comme ça, ou j’ai juste droit au traitement de faveur? » que mon ton le plus mielleux possible demande, foncièrement curieux, un coup d’œil vers Kane et Noah dans les rayons qui se dégagent au même moment pour un timing parfait, une preuve comme une autre que j’ai nettement une vie bien plus intéressante pour qu’elle soit mon seul et unique motif de venir ici. La surprise a fait son temps, la coïncidence a eu son bel effet, qu’elle se croit pas importante au point où je sois venue ici pour la simple et unique raison de la trouver. Elle est juste au meilleur endroit au pire moment, faut pas pleurer. « Si tu as quelque chose d’intéressant à dire, ce dont je doute, c’est le bon moment. »  mon sourcil se hausse, l’intérêt qu’elle porte à ce que j’aurais à lui dire là de suite me réjouit assez pour que je le montre d’un sourire qui n’en finit plus de grandir sur mes lèvres. Ah ouais, alors t’insistes pour que je te parle, Jules? Tu demandes vraiment ça, c’est vraiment et définitivement ce que tu souhaites au plus profond de toi? Ma pauvre cocotte. « J’ai du travail. » « Ouais clairement, t’as l’air totalement débordée. » assez pour s’arrêter 44 fois dans le processus question de me piquer, suffisamment pour tout foutre en l’air rien que pour se taper la discute avec l’ex de son mec. Ça, c’est ce qu’on appelle être workaholic de nos jours? Plaît-il.

Je suis bien trop occupée à détailler la moindre de ses réactions surjouées pour voir Levi arriver en tornade l’instant d’après. Il me fout un papier dans les mains, il a surgit de nulle part, je fronce des sourcils en ne voyant pas Williamson dans son sillage comme si ça avait pu calmer la donne, comme si y’avait le cas où le scénario soit pas aussi catastrophique qu’il donne l’impression de l’être. « Tout ça est de ta faute. »  et il rage McGrath, quand mes yeux l’oublient le temps de regarder pourquoi un bout de feuille arrachée à la moitié le met dans cet état, ce qu’il peut bien s’être monté dans sa tête de con pour en arriver à exploser de la sorte sur moi quand j’ai rien fait de plus que d’habitude pour le charrier. « Je voulais pas le faire, tu m'as forcé et maintenant... »  et maintenant quoi? Il parle mais je l’écoute plus du tout, c’est pas nouveau, mes iris occupés à parcourir les lignes, à comprendre les résultats, pas aussi stupide que ce que Jules pouvait bien dire de moi et dans mon dos et dans mon visage. Là par contre, la Jules, elle existe même plus dans ma tête. Levi va pas. Ça va pas, pas du tout. « J'espère que t'es contente de toi. Démerdes-toi avec ça. Sans moi. » il fait aucun sens le gars, il est idiot à un niveau que je l’ai encore jamais vu atteindre. « Tu sais depuis quand? » quelque chose me dit que je suis la première à qui il en parle, qu’il avait même pas ouvert l’enveloppe avant une poignée de minutes de maintenant, mais je demande tout de même, parce que s’il m’a fait l’affront de me cacher ça en plus de réagir comme un gamin froussard à la seconde où y’a un obstacle qui menace sa santé, la violente claque derrière la tête, il va la mériter au centuple. « Reviens ici tout de suite Levi. » mais il part déjà, il se tire déjà, et mon regard est à peine désolé quand il se tourne vers la brune, que mes pas me rapprochent de plus en plus de lui et m’éloignent de plus en plus d’elle. « C’est ton jour de chance apparemment. » jour qui s'étire sur l'après-midi en entier, et qui se termine alors que je finis par remettre les pieds ici de nombreuses heures plus tard. J'ai encore la tête qui bourdonne et le coeur qui en mène pas large, mais ça sert à rien de le montrer, encore moins à elle. Parce qu'elle est là, bien sûr qu'elle est là, qu'elle attend dieu sait quoi au fond de la pièce, et que mon sac que j'ai laissé traîner ici en partant en catastrophe est posé à côté d'elle en retrait. Wonderful. « Ça va, c'est bon, pas besoin de mettre d'avis de recherche et d'alarmer tout le voisinage, je suis revenue le récupérer. » ma voix est sèche, ma main que je tends vers elle pour qu'elle me rende mon dû.
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Message(#)i'm good, i'm gone ▲ jules & ariane EmptyMer 24 Juil 2019 - 7:28



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@Ariane Parker & Juliana Rhodes



Je ne comprends vraiment pas cette fille. Elle ne vient pas à la bibliothèque en tant que cliente mais vient quand même se planter devant moi en attendant je-ne-sais-quoi qui ne viendra certainement pas parce que je n’ai pas l’intention de lui faire une fleur, tout en réussissant à se plaindre de mon manque de professionnalisme. J’aurais été pourtant ravie de lui conseiller des lectures, je suis sûre que je dois avoir Reconversion d’une chaudasse qui traine quelque part et qui lui serait fort utile, ou peut-être Avoir l’air intelligent quand on ne l’est pas, mais le problème est que sa bêtise se lit si bien sur son visage que même avec de beaux artifices, je doute qu’elle soit capable de le dissimuler. En définitive, sa présence m’insupporte tout autant que d’habitude et je peine évidemment à le dissimuler. Ariane Parker est la fille que je déteste le plus au monde sur cette planète, non seulement parce que tout en elle respire la fausseté et la méchanceté mais aussi et surtout parce qu’elle semble éprouver un malin plaisir à me torturer en me rappelant qu’Alfie a connu nettement mieux que moi et en continuant à lui tourner autour, oubliant toute notion de respect. Du coup, j’ai tendance – en sa présence, exclusivement – à oublier à mon tour toute notion de bonne manière et de savoir-vivre en sa présence, préférant imaginer des moyens de torture voire même différentes façons de faire passer sa mort pour un accident plutôt que de me montrer cordiale. Malheureusement pour moi, elle a raison, je suis sur mon lieu de travail et je ne devrais pas m’emporter, au risque d’avoir de gros ennuis si les clients venaient à se rendre compte de mon emportement envers une personne qui doit sembler lambda aux yeux des non-initiés. « Tu auras toujours droit à un traitement de faveur avec moi, voyons. » Je rétorque, ironie en prime, consciente que le traitement dont elle parle est loin d’être positif. Non, je n’ai pas l’intention de faire l’effort d’être sympa avec elle. Je l’aurais été si elle m’avait juste demandé un bouquin avant de se casser sans demander son reste mais puisqu’elle est venue juste pour me faire chier, elle a dépassé mon seuil de tolérance en un dixième de seconde et ne me laisse pas le choix que d’être odieuse avec elle puisque c’est aussi comme ça qu’elle se comporte avec moi. « C’est sans doute difficile à croire, mais j’étais occupée avant que tu viennes m’admirer pour une raison que je ne connais toujours pas d’ailleurs, je te manque tant que ça ? » Je croyais qu’il y avait une sorte d’accord tacite entre nous impliquant qu’on se croise que lorsque nous y étions obligées. J’aurais aimé qu’il en soit ainsi pour le restant de nos jours.

Sauvée. L’arrivée fracassante d’un type que je ne connais absolument pas hurlant à moitié sur la jeune femme en lui tendant un bout de papier qu’elle regarde avec un air que j’interprète comme étant mi-tétanisé, mi-horrifié ne contribue qu’à me faire hausser les sourcils. Je m’autorise même un « chut » désapprobateur en direction du jeune homme qui vient perturber sans scrupule le silence de la bibliothèque pourtant demandé à de nombreuses reprises par le biais de splendides pancartes impossibles à manquer. Encore un qui pense être le centre du monde, pas étonnant qu’Ariane Parker fasse partie de son entourage, ils vont pouvoir fonder le club de l’égocentrisme, c’est génial. En tout cas, si elle pouvait rester avec lui et laisser Alfie tranquille, je ne dis pas non, ça me soulagerait d’un poids. Mais à défaut d’être certaine qu’elle lâche mon petit-ami, je suis ravie qu’elle me lâche moi, tournant les talons pour partir à la suite du jeune homme qui a déjà déguerpi sans demander son reste sous les regards interrogateurs des lecteurs dérangés dans leur activité par tout ce brouhaha. Le départ d’Ariane me procure un sentiment de bien-être merveilleux jusqu’à ce que je réalise que le sac de la jeune femme est resté dans le rayon où nous nous sommes trouvées. Je résiste avec difficulté à l’envie de découvrir ce qu’il renferme mais finis par préférer agir avec professionnalisme ce qui m’incite à ranger ledit sac sous le comptoir de l’accueil pour éviter un vol éventuel. Le reste de la journée se passe sans difficulté et j’en viens à espérer de ne pas avoir à la recroiser avec mon départ. Mais cette fille est pire qu’un champ d’orties et alors que je m’apprête à aller récupérer mes affaires, la voilà qui réapparait dans mon champ de vision, mettant un terme à tous les espoirs que j’avais pu avoir précédemment. « Je n’en ai jamais eu l’intention. » Par contre, faire une fête si sa disparition avait réellement lieux, ça, c’est totalement dans mes cordes, elle peut compter sur moi. « La politesse n’est pas ton point fort, on dirait. » Pourquoi ne pas sortir un couteau et le brandir sous ma gorge pour récupérer son précieux sac pendant qu’elle y est ? Ça aurait été tout aussi efficace et presque aussi sympathique que le ton qu’elle vient d’employer. « Mais puisque c’est demandé si gentiment, suis-moi. » Et je l’entraine vers l’accueil pour sortir le sac que je fais glisser sur le comptoir dans sa direction. « La prochaine fois que vous aurez besoin d’une salle pour jouer votre drama, je serais ravie que vous choisissiez un autre endroit que celui-ci. On n’est pas dans un théâtre. » Je ne tiens pas à la revoir elle ni toutes les personnes qui l’apprécient de près ou de loin. Mon travail a toujours été une source de joie pour moi, j’adore ce que je fais et je ne laisserais pas cette connasse venir gâcher des journées que j’apprécie en temps normal. Le message est passé, il est temps pour elle de mettre les voiles et de laisser et d’arrêter de s’acharner sur moi parce que je n’ai pas du tout l’intention de me laisser faire.


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Message(#)i'm good, i'm gone ▲ jules & ariane EmptyJeu 8 Aoû 2019 - 13:04

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Levi est resté sur son bateau. Il est resté là et il voulait avoir de l’air et j’ai pas insisté, j’en avais pas la force et lui non plus. Les résultats sont tombés, ils sont pires que prévus, on s’attendait à ce que sa maladie soit une vicious bitch, et elle n’a fait que nous confirmer ce qu’on savait déjà.

Et si je croyais pas que la journée pouvait être pire, me voilà à retourner vers là où mon foutu sac est resté. Là où je l’ai stupidement oublié, et avec, y’a Jules qui doit veiller au grain. Je l’imagine avoir fouillé dedans comme une vipère, avoir tout vidé au sol rien que pour voir si y’a pas le moindre indice d’une idylle que je pourrais entretenir à nouveau avec Alfie. La rapace Jules, elle cherche juste de quoi pimenter sa vie de merde, elle est simplement à la recherche d’un item un seul qui lui redonnera un peu de couleurs aux joues et de papillons dans le ventre. Son couple est d’un beige plus ennuyant encore que j’en ai jamais vu, et grand bien lui en fasse si elle tombe sur l’album photo des nudes de son boy que je garde précieusement dans mes galeries d’archives de portable, exactement pour ce genre de moment où elle prendrait ses aises dans mes affaires. You’re welcome.

Puis elle est là la brune, elle évolue dans ses affaires et elle me fait chier juste à exister. Comme n’importe qui en ce moment. J’ai la tête encore pleine des révélations de McGrath, j’ai le cœur qui est encore plus en pierre qu’à l’habitude, j’ai tout le corps en berne et si elle me cherche, c’est sûr, assuré qu’elle va me trouver. « Je n’en ai jamais eu l’intention. » et en plus elle sait pas faire la différence entre cynisme et véritable question. Pathétique. « Tu m’étonnes. » que je râle, même pas que je la regarde, même pas que je lui porte la moindre attention, mon regard vissé sur mon sac et rien que ça, le simple son de sa respiration qui me purge à un niveau encore jamais atteint. Jules qui arrive toujours à m’énerver un peu plus à chaque altercation. Elle mériterait une médaille.

« La politesse n’est pas ton point fort, on dirait. »  mes yeux roulent sur eux-mêmes, je finis par les planter dans son regard non sans m’assurer que toute la rage que j’ai accumulée depuis que j’ai quitté le bateau du McGrath se transpose à merveille dans mon coup d’œil assassin. « Fais-en pas un cas, t’es pas plus polie avec moi que je le suis pas avec toi.  » qu’au moins elle assume être aussi biatch avec moi que je le suis avec elle. « Mais puisque c’est demandé si gentiment, suis-moi. »  comme si mon sac contenait une bombe – I wish, elle le manipule comme du crystal, elle me le pousse sans le moindre contact prolongé, m’arrache un long soupir exagéré à chaque geste qu’elle fait qui me sépare de mon dû, la cérémonie qu’elle force qui m’ennuie  beaucoup trop for her own good. « La prochaine fois que vous aurez besoin d’une salle pour jouer votre drama, je serais ravie que vous choisissiez un autre endroit que celui-ci. On n’est pas dans un théâtre. » et son avertissement, lui, il est la goutte qui fait déborder le vase.

Mes prunelles remontent le long de son visage de porcelaine que je rêverais d’éclater sur la première étagère à portée, même celles plus loin, je suis pas difficile. « Cute. » ma voix pique, mon sourire est mauvais, tout dans mon attitude ferait peur même à un aveugle tellement j’irradie la haine pure et dure. « De croire que c’était tout fait exprès. » mais je calcule mes mots. Je pourrai pas me pardonner d’aller en prison pour avoir tuer une personne aussi insignifiante qu’elle. « Si on avait fait planifié ça, t’inquiètes pas j’aurais mis le feu à tes chers et tendres bouquins en un claquement de doigt. » la menace qui ne me fait même pas mal au cœur quand je laisse mon dégoût se manifester d’un regard de dédain globale pour l’endroit où elle bosse, pour elle tout court. « Et à toi avec. »
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Message(#)i'm good, i'm gone ▲ jules & ariane EmptyMer 14 Aoû 2019 - 6:10



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Je ne comprends pas cette fille et je dois admettre que je n’ai aucune envie de la comprendre. Elle n’est rien d’autre à mes yeux qu’une horrible garce sans cœur qui mériterait que le karma lui fasse payer toutes les choses horribles qu’elle peut dire ou penser à longueur de journée. J’ai eu beau chercher ce qu’avait pu lui trouver Alfie depuis que je la connais, j’en suis évidemment incapable et à part me pourrir mes journées et me faire passer de mauvais moments, Ariane ne s’est pas montrée d’une utilité folle dans mon quotidien. Elle est exactement comme la mauvaise herbe qu’aucun désherbant, même le plus puissant, ne parvient à abattre mais je ne désespère pas de trouver un jour la solution miracle qui me permettrait de la faire sortir de ma vie une bonne fois pour toutes. Malgré tout, parce que nos rencontres étaient plutôt rares, je parvenais à accepter – ou plutôt à tolérer, et encore, avec beaucoup de difficulté – qu’elle fasse indirectement partie de ma vie, parce que je ne la voyais pas assez souvent pour ça puisse véritablement devenir un problème. Mais si maintenant elle a besoin de passer sur mon lieu de travail pour tenter de faire de moi sa victime comme elle en a l’habitude, alors il va vraiment y avoir un gros souci entre nous. En présence d’Alfie, j’ai toujours essayé de prendre sur moi et de m’adresser à elle en y mettant les formes – enfin presque toujours – mais puisqu’il n’est pas là pour assister à cette scène que je juge complètement lunaire, alors je crois que je peux effectivement me permettre de laisser les bonnes manières de côté si la situation l’exige. Pour le moment, je me contiens, mais j’espère qu’elle n’a pas prévu de montrer les dents parce que je n’ai pas du tout l’intention de me laisser faire. « La différence, c’est que moi j’ai vraiment essayé de l’être mais je n’ai pas eu beaucoup de succès alors j’ai fini par laisser tomber. » Elle m’a pris en grippe dès le début, elle en m’a jamais laissé une chance et n’a pas jugé bon de m’expliquer pourquoi ma tête ne lui revenait. A dire vrai, je m’en fiche un peu, son approbation ne m’a jamais semblé essentielle. Malgré tout, je reconnais que ses remarques piquantes et sa manière de réussir à trouver mes failles pour s’y engouffrer sans le moindre scrupule parviennent toujours à me blesser ou au moins à me faire réfléchir. Malheureusement pour moi – et peut-être même pour Alfie – ces réflexions aboutissent la plupart du temps à une grosse remise en fonction et elle a plus d’une fois réussi à mettre à mal la confiance que je pouvais avoir en mes propres capacités à rendre heureux celui qui partage ma vie. Il s’est toujours efforcé de m’assurer du contraire mais la différence flagrante entre Ariane et moi est une véritable source d’interrogation et je ne peux m’empêcher de me demander si le mordant de cette fille ne lui manque pas, malgré tout ce qu’il peut me dire.

Si mes interrogations persistent, je n’ai nullement l’intention d’en faire part à mademoiselle Parker à qui je finis par rendre son sac sans me faire prier mais sans pouvoir m’empêcher de lui faire remarquer que sa petite scène de tout à l’heure était plutôt malvenue compte tenu du lieu dans lequel elle se trouve. Apparemment, ça suffit pour réveiller le monstre et c’est bien la preuve qu’il lui en faut peu pour sortir de ses gonds. Je me fous bien de savoir si c’était fait exprès ou non, c’est même le cadet de mes soucis, tout ce que je veux, c’est qu’elle joue ses petits numéros dans un autre lieu public de Brisbane dans lequel l’audience sera sans doute bien plus réceptive à ses talents de comédiennes que les personnes qui fréquentent ce lieu. Elles n’aspirent qu’au silence et au calme et s’il y a bien quelqu’un que je ne laisserais pas perturber mon lieu de travail, c’est elle. « Je m’en fiche, ça ne me regarde pas, mais Brisbane est une grande ville, je suis sûre que tu es parfaitement capable de faire en sorte que tes ennemis te retrouvent ailleurs que dans mon espace vital, la prochaine fois. » Et des ennemis, elle doit en avoir un certain nombre si elle n’est pas fichue de se comporter correctement avec tout être humain normalement constitué. Ce serait rassurant de savoir que sa colère n’est pas dirigée vers moi mais qu’elle n’est qu’une inadaptée sociale incapable de trouver sa place dans le monde qui l’a accueillie. Enfin, je ne sais pas si ça devrait me rassurer tant que ça vu qu’elle figure en très bonne position sur la liste de conquêtes d’Alfie et que ça prouverait certainement qu’il y a un truc qui ne tourne pas rond chez lui, mais au moins ça voudrait dire qu’il n’y a rien qui cloche chez moi et cette maigre consolation me parait à ce moment-là plutôt satisfaisante. En l’occurrence, je peux m’estimer heureuse qu’elle ait choisi d’utiliser des menaces dignes d’un enfant de cinq ans plutôt que de se servir de véritables arguments susceptibles de faire mouche mais quelque chose me dit que ça ne va pas durer. Si Ariane me fait peur, je doute qu’elle soit capable de m’ôter la vie juste parce qu’elle ne peut pas m’encadrer. « Maman ne t’a jamais appris que ce n’était pas bien de jouer avec les allumettes ? » Je pense que cette fille doit être un danger public où qu’elle aille et que ça dure depuis l’enfance. Sa pauvre mère – si elle en a une – a dû s’arracher les cheveux et finir sous antidépresseurs. Pauvre femme. « Mais si jamais l’envie te prend de faire brûler la bibliothèque, surtout n’hésite pas, je serais absolument ravie que ce soient mes chers et tendres bouquins qui t’envoient en prison. » Ce qui signifie ne jamais la revoir, ou en tout cas pas avant de longues années. Le pied. « Mais puisque je vis en ce moment mes derniers instants, tu peux peut-être te donner la peine de m’expliquer pourquoi tu te sens obligée d’être odieuse avec moi à chaque fois qu’on se croise ? » Je ne sais pas ce qui me pousse à lancer le sujet, à dire vrai je me fiche de ce qu’elle peut penser de moi, mais puisque je n’ai pas l’intention de ne plus faire partie de la vie d’Alfie prochainement, autant réussir à mettre les choses à plat si possible. « Honnêtement, je m’en fiche que tu ne m’apprécies pas, mais je ne pense pas qu’on soit obligé de se haïr. » Je ne suis pas sûre d’être capable de moins la détester mais contrairement à elle, je fais bien semblant.


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Message(#)i'm good, i'm gone ▲ jules & ariane EmptyMer 4 Sep 2019 - 13:38

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Et y’a fallu que je revienne. Et y’a fallu qu’elle soit là. Et y’a fallu qu’elle me voit, qu’elle me parle, qu’elle ait mon sac en otage. Cette journée était définitivement la pire que j’avais pu vivre depuis bien longtemps. J’espère qu’elle s’en réjouissait à s’en donner le crédit. « Je m’en fiche, ça ne me regarde pas, mais Brisbane est une grande ville, je suis sûre que tu es parfaitement capable de faire en sorte que tes ennemis te retrouvent ailleurs que dans mon espace vital, la prochaine fois. »  et y’a un autre soupir, j’ai arrêté de les compter, qui lui ait dédié, parce que clairement, elle utilise beaucoup trop de mots pour quelqu’un qui a une voix aussi agressante que la sienne. « Oh arrête. Ça te fait clairement un truc palpitant à raconter au dîner ce soir avec Alfie, plutôt que de dire à quel point ta journée a été emmerdante comme toutes les autres. » mes doigts que j’occupe à autre chose qu’à user pour détruire son espace vital, la rage des dernières nouvelles sur la santé de Levi qui ferait un excellent alibi si on m’arrêtait après avoir succombé à mes pulsions de pyromane quand on y pense. « Maman ne t’a jamais appris que ce n’était pas bien de jouer avec les allumettes ? » si seulement elle savait. À quel point maman justement, était bien pire que moi. À quel point ma mère pouvait être une crème, une soie, une reine de douceur et de candeur, pour finir par devenir plus hystérique et démonique que moi-même dans mes meilleurs jours. « T’inquiètes, je ferais passer ça sous crime passionnel. Je sais parfaitement comment m’assurer de pas être prise, et que tu récoltes tous les torts. » et ça, c’est un grand merci à maman justement, de m’avoir passé son savoir au fil des années pour faire de moi la peste de service.

« Mais si jamais l’envie te prend de faire brûler la bibliothèque, surtout n’hésite pas, je serais absolument ravie que ce soient mes chers et tendres bouquins qui t’envoient en prison. » mon sourcil qui se hausse, encore une fois elle se donne tellement d’importance que c’en est presque triste. « Ahn, t’es cute. » que ma voix pique, que ma langue claque, que j’exagère dans chaque syllabe, comme si elle avait besoin que je parle lentement et sûrement pour qu’elle comprenne. Sûrement le cas. « Mais puisque je vis en ce moment mes derniers instants, tu peux peut-être te donner la peine de m’expliquer pourquoi tu te sens obligée d’être odieuse avec moi à chaque fois qu’on se croise ? » hum, intéressant. Elle confronte, j’aurais jamais pensé qu’elle aurait le courage de le faire, j’aurais jamais cru qu’elle avait les nerfs. Même si, soyons francs, ses accusations valent pas de la merde. Mais je la laisse couler, j’en profite, m’en délecte presque. « Honnêtement, je m’en fiche que tu ne m’apprécies pas, mais je ne pense pas qu’on soit obligé de se haïr. » oh, mais tu me rends ça si facile et surtout en moment, Jules. C’est presque de la triche. « C’est moi l’odieuse? C’est moi la méchante? » bien sûr que j’use de la même allocution larmoyante qu’elle a usée, bien sûr que je mime sa pauvre expression de chiot battu pour les besoins de l’exemples. Et je m’outre moi-même pour faire comme si, quand la seconde d’après, c’est un rire un seul, sec, définitif, qui se casse sur mes lèvres. « Au moins je suis honnête. Au moins je cache pas mon jeu sous une belle bouche en cœur et un œil de Bambi affolé à chaque fois que la vilaine Ariane inspire, ou pire, expire. » et j’en rajoute, juste pour qu’elle capte, forçant l’expression terrifiée et terrifiante au fil de mes mots.

Puis, les accusations tombent, et surtout la perception que j’ai d’elle depuis le tout début, que je ne me gêne pas pour assumer à merveille devant son silence duquel je me complais. « T’es hypocrite Jules. Et tu te complais dans le rôle de la victime. Ça tu vois, c’est un cocktail bien plus explosif pour moi que les Molotov que je prévois t’envoyer en courrier express un jour ou l’autre. »
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Message(#)i'm good, i'm gone ▲ jules & ariane EmptyMer 18 Sep 2019 - 7:39



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Une soirée en compagnie d’Ariane Parker n’est certainement pas dans mon top cinquante des moments idéaux, mais puisqu’elle est en face de moi je n’ai pas le choix que de lui faire face, essayant d’éviter au maximum qu’elle décide finalement de me mettre la main dans la figure ou de me laisser atteindre par ses mots célèbres pour leur tranchant et leur impact immanquable. J’aimerais être assez forte pour lui donner tous les torts et que ses paroles ne m’atteignent plus, c’est ce que je m’efforce de faire à chacune de nos rares rencontres. Malheureusement pour moi, je ne suis pas assez forte pour lui résister bien longtemps et ses accusations et reproches tournent en boucle dans ma tête jusqu’à je finisse par lui donner raison et que je perde encore davantage confiance en moi. « J’imagine que je dois te remercier d’essayer d’alimenter nos conversations, alors. » J’aurais pu lui rétorquer que mes journées ne sont pas ennuyantes, que prononcer son nom me donne envie de vomir et qu’il est donc préférable qu’il n’en soit pas fait mention au cours d’un repas, ou encore que des jugements aussi rapides de sa part ne risquait pas d’améliorer ses capacités de tolérance et son ouverture d’esprit. Toutefois, cette fille ne m’intéresse pas, la rendre meilleure serait une perte de temps pour moi et surtout une perte d’énergie. Qu’elle reste la connasse insensible qui préfère ses déferlements de haine sans justification à une compréhension ou au moins une tolérance qui permettrait d’apaiser ces tensions qui n’ont pas lieu d’être. Je la déteste peut-être mais je sais que je ne dois pas être la seule et un jour, c’est elle qui souffrira de la solitude parce que son caractère et ses jugements hâtifs auront fait fuir le peu de personnes qui s’accrochent encore un minimum à elle. Je pourrais en être attristée si je n’avais pas autant de rancœur envers elle.

Elle parvient presque à me faire peur en insinuant pouvoir passer sous silence une éventuelle tentative de meurtre. Ariane Parker est complètement cinglée et l’idée qu’elle laisse sa haine l’aveugler ne me parait pas si folle que ça, en réalité. J’ose espérer que ses menaces vont en rester là, mais rien n’est moins sûr. Elle n’a pas tort, finalement, peut-être qu’elle finira bel et bien par être mon sujet de conversation du dîner. Je pense qu’un au fait, ton ex a envie de me tuer, tu me passes le pain ? serait de très bon goût et pourrait même me permettre d’être un peu moins confrontée à la jeune femme à l’avenir. Malgré tout, je n’ai pas pour habitude de pleurnicher sur les genoux d’Alfie dès que j’ai un problème et encore moins lorsque le problème en question concerne ses proches. Je ne veux pas le mettre dans une position désagréable. C’est pour cela que je me suis gardée de lui exprimer toute la colère que je peux ressentir envers Ariane et les raisons de cette dernière. Il sait que je ne l’apprécie pas – je suis tellement peu discrète sur le sujet que la terre entière doit être au courant – mais il ignore au moins mes motivations et je pense vraiment qu’il est préférable que ça continue ainsi. Bien sûr, si elle dépasse les limites, ce sera sans doute différent et je crois bien que des menaces de mort peuvent être considérées ainsi. « Je vois que tu t’es bien renseignée sur la question. » Je remarque, à voix haute cette fois-ci, alors qu’elle semble extrêmement fière de sa déclaration qui prouve pourtant simplement qu’il faudrait la faire enfermer. « Une bonne psychanalyse ne serait pas de trop. » Et un exil loin de l’Australie, voire même sur une autre planète mais c’est un avis purement personnel qui me permettrait que la jeune femme sorte une bonne fois pour toute de mon espace vital au lieu de continuer à graviter autour de mon mec comme un vautour attendant sa proie.

Finalement, parce que quitte à passer du temps ensemble, autant le rentabiliser, je finis tout simplement par jouer cartes sur tables, cherchant bêtement à comprendre ce qui ne peut certainement pas l’être. Je ne veux pas arranger ma relation avec Ariane pour la simple raison que je ne ressens pas le besoin qu’elle fasse partie de ma vie. En revanche, j’aimerais que ses remarques déplacées et incessantes cessent et qu’à défaut de se supporter, on soit capable de s’ignorer. Plutôt devrais-je dire, qu’elle soit capable de m’ignorer, parce que je pense que c’est quelque chose qui pourrait être tout à fait à ma porter si elle ne venait pas me piquer constamment. On ne s’aime pas, très bien, mais on a la chance de ne plus être des enfants immatures incapables de gérer leurs émotions. Il est grand temps de se comporter comme des adultes et de mettre nos différents de côté. Enfin, c’est ce que je pensais puisque manifestement mon drapeau blanc ne devait pas l’être assez pour qu’elle voit ma démarche comme un potentiel pas en avant vers une paix importante. Au contraire, je sens la tension monter d’un cran alors qu’elle s’offusque de mes propos pourtant totalement justifiés. « Oui, en effet. » C’est effectivement elle qui se montre odieuse et méchante, je le confirme et elle devrait en avoir parfaitement conscience elle aussi puisque c’est bien son attitude que je décris par ces mots. « Mais je m’en fous de ton honnêteté, je ne t’ai jamais demandé de l’être avec moi, à vrai dire, je préférerais que tu la fermes. » Tu vois, moi aussi je peux être honnête, Ariane, il suffit de demander. Que cherche-t-elle à me prouver ? Pourquoi a-t-elle besoin de prouver que je ne suis pas assez bien ? Elle ne semble même pas en avoir conscience elle-même, elle a juste besoin d’une personne sur qui elle peut taper pour évacuer ses frustrations comme un enfant de deux ans refusant à se plier aux contraintes qu’on lui impose. « Je n’aurais pas à adopter le rôle de la victime, si tu n’avais pas celui de bourreau et contrairement à toi, je ne confonds pas l’hypocrisie et la sympathie. Je n’ai jamais cherché à avoir ton affection, ton admiration ou quoi que ce soit d’autre, je ne t’ai pas non plus demandé de juger mes choix de vie ou ma personnalité et c’est ce que tu te permets de faire depuis toujours. Si je suis à ce point-là insignifiante à tes yeux, je ne comprends pas ce que ça t’apporte. » Je n’arrive pas à m’enlever de la tête que c’est Alfie qu’elle veut mais bien sûr, elle ne l’avouera jamais. C’est drôle qu’elle se vante de faire preuve d’honnêteté alors que c’est bien loin d’être le cas.


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Message(#)i'm good, i'm gone ▲ jules & ariane EmptyDim 29 Sep 2019 - 7:30

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Elle a pas choisi la bonne journée pour me faire chier Jules. En fait, elle me fait chier toujours peu importe la journée, les bonnes comme les mauvaises. Elle a même pas besoin de faire le moindre effort que je laisse la rage couler, que c’est inné, peu forcé, assumé. Elle parle et je laisse mon regard dérivé à droite et à gauche, revenir son visage rien que pour m’amuser de voir ses lèvres s’agiter sans que je porte attention à autre chose qu’à la fin de ses phrases, les mots qui se perdent entre les débuts. J’veux juste mon sac et me tirer. Je veux juste retourner chez Levi, je veux juste le détester lui et détester encore plus le retour de sa maladie. J’ai pas de place dans ma tête et dans ma rage pour Jules la beige, mais apparemment, c’est aujourd’hui qu’elle veut qu’on règle nos comptes. Fine by me. J’aurais l’excuse du cancer de mon meilleur ami derrière laquelle me cacher si je lui éclate sa tête de poupée de porcelaine sur la première étagère de bois vernis à portée.

« Une bonne psychanalyse ne serait pas de trop. » « Bah vas-y fais-toi plaisir, joue à être Freud. J’suis sûre que t’en meurs d’envie. » mes coudes que j’appuie sur la surface plane, mon regard que je plante, effrontée, dans le sien. Et j’attends, et je patiente, imite le bruit des aiguilles de l’horloge en claquant ma langue sur mon palais, hargneusement et avec une patience envers elle qui m’étonne plus que de raison. Puis Jules concède et je fronce les sourcils, parce qu’elle abonde jamais dans mon sens, parce qu’on est jamais d’accord sur rien et parce que si c’est presque un au revoir qu’elle se magasine là, et la paix jusqu’à la prochaine fois, elle rattrape le tir comme une idiote deux secondes plus tard, forçant ma silhouette à rester immobile devant elle sans la moindre intention de filer maintenant. « Mais je m’en fous de ton honnêteté, je ne t’ai jamais demandé de l’être avec moi, à vrai dire, je préférerais que tu la fermes. » « Me pose pas de questions alors. » mon seul et unique but dans la vie est maintenant de la faire chier, de lui faire perdre autant de temps que ce qu’elle me force à vivre là, et même si y’a un monde entier à l’extérieur et qui m’attend, mes baskets sont scotchées au plancher. « Je n’aurais pas à adopter le rôle de la victime, si tu n’avais pas celui de bourreau et contrairement à toi, je ne confonds pas l’hypocrisie et la sympathie. Je n’ai jamais cherché à avoir ton affection, ton admiration ou quoi que ce soit d’autre, je ne t’ai pas non plus demandé de juger mes choix de vie ou ma personnalité et c’est ce que tu te permets de faire depuis toujours. Si je suis à ce point-là insignifiante à tes yeux, je ne comprends pas ce que ça t’apporte. »

« C’est là où je la ferme, right? » je reprends ses mots, mon ton acide de sorti, mes iris qui pourraient la brûler sur place sans qu’aucune de nous deux ne soit surprises. « Parce que j’aurais bien des trucs à te dire. » et elle le sait. God qu’elle le sait. Tout passe vite fait bien fait dans mon regard, toutes les fois où elle a joué la parfait rôle de la potiche, tous les moments où j’ai pas compris comment Alfie avait pu passer d’une fille comme moi à une fille comme elle. Tous les jugements de valeur que je me forçais même pas à avoir envers elle quand elle rendait la tâche si facile. Tous les moments où Alfie même sans rien dire m’avait confirmé qu’il tournait en rond dans leur relation, qu’ils voulaient plus, mais qu’ils forçaient dans deux directions différentes. J’ai tous les outils pour aider Jules à être plus heureuse avec Alfie et l’inverse est toute aussi véridique, mais en me demandant explicitement de me taire, elle vient de renvoyer à l’autre bout du monde là où j’en ai rien à battre ma microscopique pulsion d’aider. « Mais quand on me demande de me taire, je fais. » la blague ; si j’étais connue pour une chose, c’était de faire exactement l’inverse de ce qu’on me demandait. Mais maintenant, être docile me semblait être la meilleure des vengeances. La clé que je mime, la serrure sur mes lèvres que je verrouille, et le sourire qui se dessine ensuite vaut tout l'or du monde ; à mes yeux à moi, du moins.
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Message(#)i'm good, i'm gone ▲ jules & ariane EmptyMar 1 Oct 2019 - 6:00



I'm good, I'm gone

@Ariane Parker & Juliana Rhodes



Non seulement elle est gonflante, mais elle arrive à faire preuve d’une mauvaise foi pouvant largement rivaliser avec celle d’un politicien. C’est usant, c’est frustrant et j’ai envie de prendre un oreiller pour hurler dedans et extérioriser le trop plein de colère que je sens grandir et grandir encore à chaque fois qu’elle s’autorise à effectuer une de ses mimiques ou qu’elle prend la parole pour me renvoyer la balle avec un air de défi dans le regard. Je la déteste. Je la hais. Je n’ai jamais souhaité du mal à personne mais cette fille mérite de souffrir pour redescendre un peu de son piédestal d’où elle croit surplomber le monde peuplé de petits insectes insignifiants. Comment font les gens pour la supporter ? Comment font les gens pour lui accorder leur amitié ? Comment font ceux qui tombent amoureux d’elle ? Je ne parviens pas à comprendre et je crois que ça n’arrivera jamais. Tad, Alfie et sûrement d’autres garçons sont tombés dans ses filets et j’ai beau essayé d’en comprendre les raisons je n’y parviens pas. Tad est un amour, il est gentil, drôle, intéressant, il n’a rien à voir avec cette fille odieuse qui se tient devant moi. Quant à Alfie, inutile de dire que je le pense à des années de lumière de s’enticher d’une fille telle qu’Ariane… Oui, mais, quand j’y repense, je ne peux pas m’empêcher de me demander si l’adrénaline de cette relation n’était pas ce qui lui faisait du bien finalement. Ariane n’a pas froid aux yeux, elle a du caractère – trop de caractère à mon sens – elle est impulsive, elle parle fort, rigole fort, sait s’imposer. Peut-être que c’était ça qui plaisait à Alfie ? D’être avec quelqu’un capable de le suivre partout ? De s’imposer ? D’être à deux cent pour cent tout le temps ? Mais si c’est le cas, qu’est-ce qu’il fait avec moi qui suis à des années lumières de tout ce que cette femme peut lui apporter. J’essaie sincèrement de ne pas y penser, me concentrer sur la manière dont je pourrais enterrer le corps d’Ariane sans éveiller de soupçon sur ma culpabilité dans sa disparition est préférable et je n’ai pas besoin d’une énième raison de remettre en question mon couple, surtout pas maintenant. Elle me provoque en plus, réclamant sa psychanalyse à grands cris et je soupire en l’entendant mimer les secondes qui passent comme pour me mettre une pression qui n’existe que dans sa tête. J’hésite, j’ai envie de céder, j’ai envie de lui dire tout ce que je pense d’elle mais ce serait me mettre à son niveau, me permettre de la juger sans la connaitre vraiment, juste en me basant sur ses agissements envers moi. Mais justement, ses agissements ne me permettent-ils pas d’avoir le droit d’exprimer mon opinion ? Je voudrais être fidèle à mes principes, mais j’aimerais aussi qu’elle ne soit pas la seule à pouvoir tout se permettre. « Je ne suis pas psychiatre et j’imagine que je suis très loin de réussir à te comprendre aussi bien qu’un professionnel le ferait, mais j’imagine que parmi tous les problèmes que tu as à régler, je pense que tu devrais commencer par ton estime de toi, ton incapacité à devenir une véritable adulte, ta facilité à dire tout ce qui te passe par la tête sans te préoccuper des personnes que ça pourrait blesser, ta possessivité aussi, ton besoin maladif de contrôler la vie des gens alors que ça ne te regarde pas et ton incapacité à passer à autre chose après la fin de tes relations amoureuses qui sont de toute façon amenées à se terminer puisque chaque personne réussissant à te supporter plus de trois semaines d’affilée mérite une médaille. » Je suis presque essoufflée lorsque j’arrive au bout de cet argumentaire et pourtant, j’aurais encore tellement à dire et tellement à demander. Pourquoi se comporte-t-elle comme si elle était parfaite ? Pourquoi me juge-t-elle parce que je ne lui ressemble pas ? Pourquoi pense-t-elle que je ne suis pas digne d’Alfie alors qu’elle ne connait rien à notre relation ? Peut-être qu’il lui parle de nous, peut-être qu’il s’est confié à notre sujet, peut-être qu’il lui a dit qu’il s’ennuyait et que ce que je lui apportais ne lui convenait pas. Je me rassure en me disant que si c’était le cas, il me l’aurait dit, il ne se serait pas laissé dépérir dans une relation de couple qui lui apportait plus de négatif que de positif. Je le crois assez honnête pour ne pas être capable de me dire qu’il m’aime si ce n’est pas le cas, il sait à quel point c’est important pour moi, il sait que j’ai déjà été trahi et à quel point la confiance que je lui porte est importante parce que je ne pensais pas pouvoir un jour l’accorder de nouveau à quelqu’un. Ariane arrive à me faire douter de la personne que j’aime le plus au monde et je la déteste pour ça. Elle continue, en plus, s’amusant de mes paroles, jouant sur les mots, profitant de chaque interstice pour s’y engouffrer et me faire rager davantage. « La plupart du temps, je ne t’en pose pas, mais tu n’as jamais eu besoin que je le fasse pour te permettre de dire ce que tu penses. » Elle se fout que j’ai envie ou non de connaitre son opinion, elle me la donne parce que ça lui passe par la tête et qu’elle n’en a absolument rien à faire du mal que ça pourrait faire, elle crache son venin et ça la rend heureuse, le malheur des autres n’a pas la moindre importance. Se servir de ce que je viens de lui dire pour ne rien révéler, c’est juste histoire de me faire rager encore plus, parce que nous savons toutes les deux que mes propos n’ont pas d’impact sur elle, elle ne prend pas en considération mes demandes et elle ne le fera jamais. « Ben voyons. » Elle se fout ouvertement de ma gueule avec sa petite clé et son mutisme et ça m’énerve plus que ça ne devrait. Je lui donne l’occasion de s’exprimer, de nous expliquer de mettre de côté les tensions qui persistent entre nous mais elle prend ça comme un jeu, elle s’amuse, elle me méprise et rien ne semble pouvoir lui faire plus plaisir que ça. « Antipathique et lâche, de mieux en mieux. » Finalement, je ne saurais peut-être jamais ce qu’elle a contre moi parce qu’elle préfère joue à la gamine de quatre ans qui est fâchée parce qu’on lui a volé son goûter plutôt que d’assumer ses opinions et les exprimer une bonne fois pour toute. C’est pathétique. Elle est pathétique. « Si ça ne tenait qu’à moi, tu serais sortie de ma vie il y a bien longtemps, mais malheureusement je n’ai pas le choix, en revanche toi tu l’as, alors je ne sais pas ce que tu fais encore là. » Il me parait assez évident qu’elle veut récupérer mon Alfie, ou plutôt son Alfie du coup et puisqu’elle n’y arrive pas aussi facilement qu’elle le voudrait, me casser du sucre sur le dos est sûrement sa meilleure arme. A l’issue de cette conversation stérile, nous en serons toujours au même point, elle ne veut pas arranger les choses et je ne peux pas être la seule à faire des efforts surtout que ce sont des efforts que je n’ai pas réellement envie de faire. Nous voilà bien avancés.


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Message(#)i'm good, i'm gone ▲ jules & ariane EmptyMar 22 Oct 2019 - 12:47

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« La plupart du temps, je ne t’en pose pas, mais tu n’as jamais eu besoin que je le fasse pour te permettre de dire ce que tu penses. » ouais, ouais, fais-moi pleurer. C'est un dialogue de sourd qui se trame ici, mais étrangement, plus elle parle, moins j'ai envie d'éclater sa tête. Parce que plus elle parle Jules, moins je pense à Levi et à son cancer qui est de retour. Plus elle parle et plus ma rage est dirigée vers elle et pas vers le diagnostic, pas vers les résultats, pas vers mon meilleur ami qui est in for a treat. « C'est ma marque de commerce, que veux-tu. » elle fait une distraction parfaite, un souffre-douleur en bonne et dûe forme magnifique au quotidien. Si en plus elle me gâte à faire son enfant pleurnichard aujourd'hui, c'est que mon karma n'est pas si mauvais que ça au final. Je reste dans la réthorique, je garde son regard en joue, je m'amuse c'est sûr, même si mon coeur fait des bonds sur lui-même à chaque fois où mon téléphone vibre dans la poche de mon jeans - mauvaise augure.  

Elle parlait encore, et là, elle fait dans la stupidité aussi lamentable que décevante, même pour elle. « Ben voyons. » j'ai rien à dire et je le lui laisse, le dernier mot, parce que vraiment si elle gaspille de l'oxygène et de la salive je me vois clairement pas lui voler son peu de moment de gloire. « Antipathique et lâche, de mieux en mieux. » mon rire est sec, il résonne avec le silence de la pièce où on se trouve, j'ai même pas remarqué s'il y a encore des gens autour, quand je fais de mon mieux pour garder mon attention rivée sur la brune et que sur elle. « J'ai la liste par ordre alphabétique si tu veux compléter. » entre les lettres de menaces que je recevais à GQ et les énièmes bêtises qu'on me lançait couramment à la tête, je suis sûre qu'elle serait plus que contente d'avoir l'annuaire au grand complet des insultes m'étant dédiées pour rafraîchir son lexique à mon sujet. C'est cadeau.

La fatalité claque, Jules qui tient depuis le début mon regard et pour une fois, je l'estime presque la petite. Je suis exécrable bien plus encore que jamais aujourd'hui, j'ai mes raisons, mais plutôt crever que de les lui dévoiler. Si elle avait un minimum de jugeote elle saurait sûrement, vu l'intrusion de Levi, vu la scène de ménage dont on l,a gratifiée plus tôt. Mais ça m'arrange, qu'elle soit sotte en plus d'aveugle. « Si ça ne tenait qu’à moi, tu serais sortie de ma vie il y a bien longtemps, mais malheureusement je n’ai pas le choix, en revanche toi tu l’as, alors je ne sais pas ce que tu fais encore là. » mon sourcil qui se hausse, ses mots que je traite, avant d'arquer la nuque pour annoncer la prochaine salve de précisions évidentes que je lui demanderai de cracher pour mon plus grand plaisir. « Je savais pas que Alfie et toi étiez siamois et que tu devais te coltiner toute sa vie en double. »  oh qu'elle est condescendante, ma douce voix d'ingénue, oh qu'elle est forcée, ma fausse surprise, bouche ouverte en O affirmé, intransigeant. « Ou tu vis la mienne par procuration? »  et là ma belle, tu ferais le mauvais choix. Les masques que je porte avec plaisir devant elle, les épaules hautes et le menton tout autant, quand plus la conversation avance, plus mon coeur se serre à l'intérieur.
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Message(#)i'm good, i'm gone ▲ jules & ariane EmptyLun 28 Oct 2019 - 0:39



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@Ariane Parker & Juliana Rhodes



Je crois que j’aurais haussé plus de fois les yeux au ciel durant cette conversation que pendant ma vie entière. Ariane est insupportable, pire encore que d’habitude, elle joue sur les mots, chipote, se comporte comme une enfant de quatre ans qui refuserait de rendre le jouet qu’elle a volé à son petit camarade et fait en plus preuve d’une suffisance qui n’a pas lieu d’être compte tenu de son attitude actuelle. Si encore elle faisait preuve d’un minimum de répartie, je pourrais comprendre qu’elle se montre hautaine, après tout, j’ai l’habitude qu’elle cherche à m’écraser et qu’elle y arrive très bien et aujourd’hui, elle a plutôt l’air d’un chihuahua qui tente de faire en sorte d’aboyer sans ressembler un petit rat sans défense. Est-ce l’intervention de ce garçon sans gêne qui l’a déstabilisée au point qu’elle ne soit pas capable d’aligner deux critères sans avoir l’air aussi pathétique ? Je n’en sais rien et je ne chercherais pas à le savoir. Avoir connaissance de la raison pour laquelle cet énergumène sans éducation s’en est pris à Ariane m’importe peu, j’estime de toute façon qu’il est tout à fait normal d’en vouloir à la rouquine, le simple fait de l’apercevoir ou de l’entendre respirer suffit à m’irriter et j’imagine que je ne dois pas être la seule à avoir pareil ressentiment envers elle. Tout ce qui m’importe, à l’heure actuelle, c’est de réussir à mettre les choses à plat une bonne fois pour toute, qu’elle extériorise sa haine et qu’on reparte, non pas sur de bonnes bases, mais sur une ignorance qui nous fera du bien à toutes les deux. J’en ai marre d’être piquée publiquement à chaque fois que j’ai le malheur de croiser son chemin et je pensais qu’en la poussant à vider son sac, les choses ne pourraient que s’améliorer. Malheureusement, j’ai eu tort, elle n’a aucun sac à vider, apparemment et prend simplement un malin plaisir à me regarder ramer, comme si le simple fait que je cherche à lui faire dire ce qu’elle a toujours voulu me balancer était une raison suffisante pour qu’elle s’abstienne de le faire. « Je te remercie mais ça ira, tu me fais bien assez perdre mon temps comme ça et j’imagine qu’il y a une longue liste d’attentes de personnes qui rêveraient de compléter cette liste à ma place, on en a eu la preuve tout à l’heure. » Je rétorque, sur un ton irrité, ne sachant pas trop si mêlé l’inconnu malpoli à une conversation qui ne mène nulle part était une bonne idée. A dire vrai, je m’en fiche un peu, je tente, comme depuis le début de cette conversation, de la faire réagir et j’ai bon espoir que ça finisse par fonctionner un jour. Les minutes s’écoulent, le temps me parait long et elle ne semble pas vouloir capituler malgré son évidente envie de fuir cette conversation plutôt de l’affronter comme elle l’a toujours fait auparavant. Je suis déçue Ariane Parker, tu m’avais habituée à mieux.

Les choses sont d’ailleurs loin de s’arranger puisque même lorsque nous abordons le vrai fond du problème, à savoir son attirance évidente pour mon petit-ami, elle ne semble pas saisir l’opportunité de me remettre à ma place ou au moins de me rappeler ce qu’elle lui apportait et que je n’ai pas, en tout cas, d’après elle. Je soupire avec lassitude lorsqu’elle nous compare à des siamois, levant les yeux au ciel pour ce qui me semble être la millionième fois depuis le début de la conversation. Se rend-elle bien compte de ce que signifie partager la vie de quelqu’un ou est-ce que je suis censée lui expliquer ce que ça veut dire ? Je ne suis pas étonnée qu’elle l’ignore, à dire vrai, elle a l’air d’être un peu à côté de la plaque s’agissant des relations humaines, mais je ne suis pas assistante sociale et je n’ai pas l’intention de l’aider pour sa réinsertion même si celle-ci semble de toute évidence être une nécessité. « Heureusement non, mais il m’arrive de passer du temps avec lui et avec ses proches et malheureusement pour moi tu en fais partie. J’imagine que je ne devrais pas être étonnée que tu sois une fois de plus dépassée par les relations humaines. » Ariane est dépassée par beaucoup de choses, à mon avis, elle a l’air d’avoir toujours douze trains de retard sur plein de choses et il n’est donc pas étonnant que ses relations n’en soient pas réellement et qu’elles aient toutes une date de fin. Enfin, ça ne m’empêche pas d’avoir peur d’elle et de la croire capable de mettre un vrai coup dans la solidité de mon couple, mais ça, elle n’est pas obligée de le savoir et je profite de la première conversation où elle n’a pas le dessus sur moi pour extérioriser réellement mais émotions. A défaut d’avoir eu des réponses à mes questions, je me serais au moins libérée du poids que je porte et c’est déjà suffisant. « Les rares fois où nous nous croisons m’ont suffi pour comprendre que tu pouvais être une grosse garce puisque tu ne t’es pas gênée pour m’attaquer gratuitement à chaque fois et c’est la raison pour laquelle nous nous retrouvons en train de discuter ou plutôt je me retrouve en train d’essayer de parler à un mur, pour tenter d’éclaircir les choses. » Inutile de dire qu’elle ne se montre pas très coopérative et sa deuxième suggestion quant à mon incapacité à l’éviter m’arrache un sourire rieur avant qu’il ne s’efface lorsque je me rends compte qu’elle n’a pas l’air de plaisanter. Est-elle à ce point égocentrique pour croire que je peux avoir envie ne serait-ce qu’une seule seconde de me retrouver dans peau ? Très peu pour. La seule chose que j’envie c’est le passé qu’elle a avec celui qui partage ma vie, mais encore une fois, c’est une arme que je ne lui donnerais pas car il serait bien trop facile pour elle de la retourner contre moi. « Je ne pense pas que ta vie soit enviable, ça doit être fatiguant de s’attirer autant de haine constamment. » Bon, en dehors de la mienne, j’ignore s’il est dans ses habitudes de s’arranger pour être autant détestée mais vu la facilité avec laquelle elle a agi avec moi, j’imagine que ça doit être dans ses cordes en temps normal et que je n’ai pas été son coup d’essai. « Mais puisqu’on parle d’être envieuse, je crois que c’est plutôt toi qui ne supporte pas de me voir à la place que tu as perdue, je me trompe ? Sinon, pourquoi est-ce que tu gaspillerais autant ta salive pour me décrédibiliser ? Ça te fait chier qu’il soit capable de s’attacher à quelqu’un qui ne te ressemble pas du tout ou est-ce que tu rêverais simplement de revivre le bon vieux temps ? » Elle ne va pas me répondre, bien sûr, esquiver mes questions semble être sa spécialité du moment mais j’ai de toute façon déjà la réponse, de toute façon, elle se rend malade à force de vouloir récupérer sa pièce de collection et j’imagine que le désintérêt d’Alfie à son égard ne fait qu’augmenter sa frustration. Tout du moins, j’espère sincèrement qu’il s’en désintéresse, rien ne me ferait plus mal que de le voir retomber dans ses bras et parce que je suis déjà passée par-là par le passé mais que ce cas de figure serait pire encore, je me demande sincèrement comment je réussirais à m’en relever. Heureusement, ça ne semble pas être à l’ordre du jour et j’ai juste hâte de finir cette joute verbale qui n’aboutit à rien pour qu’elle sorte enfin de mon champ de vision et me rende ma liberté.


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