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Message(#)Dessine-moi un mouton ஐ Romy EmptyMar 18 Juin 2019 - 9:11


 
Romy & Primrose

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J’étais vraiment trop fière de moi et de mon idée, lorsque j’ai plaqué le flyer de l’école d’art de Brisbane sur le visage d’une Romy certainement pas prête à être embarquée dans ma nouvelle lubie du moment. A dire vrai, j’aurais sûrement pu choisir une toute autre activité pour ce samedi entre filles prévu de longue date, boire un verre, manger beaucoup trop de muffins, passer des heures dans un café à discuter des drames familiaux des familles Ashby-Anderson, bref, n’importe quoi plutôt que de se rendre à un événement dont on ne connait absolument rien et qui n’inspire pas vraiment confiance. Je devrais certainement me souvenir de cette magnifique expérience en compagnie d’Izzie que j’avais entrainé – la pauvre – à un club de sport dont je ne connaissais rien juste parce que je bénéficiais d’entrées gratuites pour ledit club. En l’occurrence, cet événement est lui aussi gratuit et je ne vais mas priver pour m’incruster et sortir de mon quotidien bien trop ordinaire et surtout beaucoup trop compliqué. « Regarde ! Ça a l’air génial, ils font des portes ouvertes ! » Je m’exclame, reculant le flyer pour qu’elle puisse voir de quoi il s’agit. Nous sommes en pleine rue, au point de rendez-vous que nous nous étions fixé mais ça ne me dérange pas du tout de me comporter comme une petite fille sur le point de rencontrer une nouvelle princesse Disney. Romy doit tellement regretter d’être ici. « C’est génial, il y a plein de trucs ! De la peinture à doigts… Un atelier poterie ! Ça commence à dix heures et mon téléphone me dit qu’on a à peine vingt minutes de marche, t’es obligée de dire oui. » Je n’ai pas du tout une âme d’artiste, loin de là même, tout ce que je veux c’est m’éclater et penser à autre chose.

J’ai attendu que la blessure due à mon agression disparaisse suffisamment pour pouvoir être dissimulée par du fond de teint avant de recontacter ma cousine. J’ai l’impression que ça fait une éternité que je ne l’ai pas vu, alors que nous n’avions pourtant pas pour habitude de nous croiser toutes les semaines, auparavant. J’imagine que le fait qu’elle ait vécu chez moi, même pour une courte période nous a rapprochées et maintenant qu’elle n’est plus là, elle me manque vraiment beaucoup. J’ai été soulagée de son départ parce que sa présence dans mon appartement était dangereuse pour les secrets que je tentais de conserver, mais à dire vrai, si j’écoute seulement mon cœur, je dois admettre que j’ai été déçue qu’on ne puisse pas cohabiter un peu plus longtemps. Les bons souvenirs vécus me reviennent en mémoire alors que nous marchons vers l’école d’art mentionnée préalablement et j’écoute presque distraitement ce que me raconte Romy. Arrivée sur place, je suis étonnée de constater qu’il y a déjà pas mal de monde mais jouer des coudes pour entrer n’est pas si compliqué que ça pour les petits gabarits que nous sommes. Le lieu est immense et je suis un peu perdue dans toutes les indications qui se trouvent sous mes yeux. « Vous voulez un planning ? » Nous suggère ce qui me semble être un étudiant alors que nous nous trouvons plantées au milieu du couloir. J’attrape ledit planning et remercie avant de le parcourir des yeux. « Regarde, on peut dessiner un modèle, ça commence dans cinq minutes au deuxième étage, on y va ? » Il faut bien commencer quelque part, je ne sais pas dessiner du tout mais je crois en mes capacités d’improvisation. Ça va être super cool.

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Dernière édition par Primrose Anderson le Jeu 27 Juin 2019 - 13:29, édité 2 fois
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Message(#)Dessine-moi un mouton ஐ Romy EmptyMar 18 Juin 2019 - 10:19

Lorsque Primrose lui avait proposé de sortir aujourd’hui, Romy s’était attendu à tout, absolument à tout sauf à quelque chose de culturel. Cela faisait quelques jours maintenant qu’elles ne s’étaient plus vues, une absence qui commençait à peser sur le moral de la blondinette qui avait pour habitude de passer davantage de temps avec cette cousine qu’elle affectionnait tant, ou au moins de façon plus régulière. Si le travail la surmenait et la plongeait littéralement dans une routine boulot/dodo, maintenant que le weekend approchait la jeune femme voyait cette sortie comme un nouveau souffle. Se voyant déjà croulant sous une pile de fripes chez Zara ou derrière un litre de Mojito, la blondinette rêvait de se détendre en faisant saigner son compte en banque avec sa partenaire de shopping favorite, mais l’étudiante n’avait pas pensé à cela, au grand dam du moral miné de la petite Ashby. Une virée sur queen street mall, une après-midi au spa voire même quelque chose à la plage lui aurait fait le plus grand bien, mais comme ce n’était pas inscrit sur son front que sa semaine avait été longue et compliquée, elle ne blâmait pas sa cousine pour l’air enjoué dont elle faisait preuve en lui collant un flyer sous le nez alors qu’elles arpentaient cette rue animée du centre-ville. « Regarde ! Ça a l’air génial, ils font des portes ouvertes ! »  Haussant un sourcil, la jeune femme attrapait le papier pour y jeter un œil avec davantage d’attention. « C’est génial, il y a plein de trucs ! De la peinture à doigts… Un atelier poterie ! Ça commence à dix heures et mon téléphone me dit qu’on a à peine vingt minutes de marche, t’es obligée de dire oui. » Obligée hein. De ses grands yeux bleus fatigués, Romy fixait Primrose l’espace d’un instant…  avant de céder face à l’excitation dont faisait preuve sa cadette. « Tout sauf la peinture à doigts, les traces de peinture ça met trop de temps à partir. » concédait-elle dans un demi-sourire, bien incapable de se montrer réfractaire à l’idée de passer du temps avec la jeune femme. Puis peut être que cette activité vaudrait les choses qu’elle aurait aimé s’acheter aujourd’hui ; au moins son compte en banque la remercierait.  
Les vingt minutes de marches passaient à une vitesse éclair. De brèves paroles échangées au sujet de Caleb, quelques nouvelles prises concernant l’état de santé de l’oncle Anderson pour qui la tension n’était désormais plus un problème, sa cohabitation avec Isla … autant de sujets qui rappelaient soudainement à la petite blonde qu’elle n’avait pas vue Primrose depuis un bout de temps. Que s’était-il passé ? Si pour elle le temps avait filé à une vitesse folle au bureau … peut être était ce de même pour l’étudiante, elle qui jonglait entre ses exams, son job de serveuse et … Joey. « Vous voulez un planning ? » Arrivée dans hall de l’école d’art, Romy  se rapprochait de sa cousine, quelques peu pressée par cette foule et cette mine d’information qui leur sautait aux yeux sitôt arrivées. Un type avait eu la gentillesse de leur refourguer un programme entre les mains, programme que Primrose s’était empressée de consulter avec bien plus d’efficacité que Romy qui levait le nez en regardant à la ronde ce monde qu’elle ne connaissait pas. « Regarde, on peut dessiner un modèle, ça commence dans cinq minutes au deuxième étage, on y va ? » Dessiner un modèle ? haussant un sourcil avec amusement, la petite blonde partait d’un petit rire en glissant son bras sous celui de sa cousine. « Ouais … espérons que les modèles ne soient pas trop regardants. Allons-y. De toute façon c’est toujours mieux qu’un cours de poterie ou on risque de se mettre de la boue partout. » Parce qu’il ne ferait pas l’ombre d’un doute que c’était ce qui arriverait si Romy la maladresse s’était emparée d’une motte d’argile. « … t’aurais pu demander à Joey de venir, vu son postérieur il aurait fait un super modèle. » qu’elle lançait en feignant l’innocence, Romy ne se doutant pas un seul instant que derrière la porte  de ce cours qu’elles rejoignaient à grandes enjambées se tramerait une séance de dessin pour le moins singulière.. sans quoi elle n'aurait certainement pas osé dire cela.
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Message(#)Dessine-moi un mouton ஐ Romy EmptyMar 18 Juin 2019 - 14:14


 
Romy & Primrose

Dessine-moi un mouton
Romy n’a pas l’air spécialement emballée par mon idée mais je ne lui en tiens pas rigueur. Ma cousine est plus adepte des journées shopping que des expériences culturelles diverses et variées. Enfin, ça ne veut pas dire pour autant qu’elle ne s’intéresse qu’aux fringues et au gin tonic, loin de là, mais nous avons du temps à rattraper et plein de choses à nous dire et je pense qu’elle s’était imaginé un programme bien plus banal que celui que je viens de lui proposer. C’est sous-estimer ma capacité à l’entrainer dans des plans foireux, elle m’a manquée pendant ces longues journées et j’estime primordial de lui faire bénéficier de mon enthousiasme un peu trop débordant pour un événement pas forcément passionnant. Son air légèrement désabusé ne parvient pas à m’ôter cette bonne humeur qui ne me quittera pas tout au long de cette journée, j’en fais la promesse. « Tu sais que la peinture à doigts c’est de la peinture spéciale ? » Car bien sûr, je suis une spécialiste du domaine, j’ai quatre enfants à charge, tout le monde sait ça. « Tu imagines si tous les gens qui en font devaient passer vingt minutes à se frotter les mains pour que ça parte ? » Au moins, ça occupe. « Il y a eu plein d’innovations ces dernières années, faut rester à la page. » Je plaisante, bien sûr, et j’espère qu’elle le sait, si je commence déjà à la braquer avant même de l’avoir conduite sur place, ce qui serait sacrément dommage. Elle ne le sait pas encore, mais nous allons passer une journée de folie, c’est une véritable certitude. En tout cas, je vais tout faire pour, je ne tiens pas à ce qu’elle rapporte ensuite à mon frère que je l’entraine dans des délires cauchemardesques et encore moins qu’elle choisisse de m’éviter par la suite.

L’école dans laquelle nous nous trouvons tient toutes ses promesses. Je suis totalement perdue parmi la diversité d’ateliers proposés et si Romy ne semble toujours pas au comble du bonheur, je le suis pour nous deux, imaginant d’ici la journée de folie que nous allons vivre à confectionner des trucs bizarres qui n’impressionneront personne compte tenu de nos capacités inexistantes. Mon regard se pose sur le planning qui vient de nous être confié et je découvre très rapidement l’atelier parfait pour nous faire passer le meilleur moment de notre vie. Pour la première fois depuis que j’ai insisté pour la trainer ici, je vois Romy être presque enthousiaste à son tour – bah oui, un mec à poil, tout de suite, ça a nettement plus d’intérêt que de se salir les doigts –. Sa réaction reste tout de même beaucoup plus modérée que celle que son visage laisse apparaitre mais je suis malgré tout ravie de l’avoir convaincue. « Mais non, t’inquiètes, on débute, ils seront indulgents et s’il y en a des beaux gosses, tu pourras peut-être gratter un rencard. » J’affirme, ne sachant pas trop si après le fiasco de sa dernière histoire, ma cousine serait réellement prête à avoir un nouvel homme dans sa vie. De toute façon, elle n’a pas franchement laissé le choix à Caleb lorsqu’elle lui a parlé d’Isla, donc je n’ai pas l’intention de le lui laisser non plus. L’évocation de Joey me fait légèrement tiquer, j’avais presque oublié notre faux-couple, mais j’évite de montrer ma gêne, me contentant d’agir comme si c’était parfaitement normal. « Je ne partage pas. » Je précise, passant sous silence le fait que Joey doit certainement voir des dizaines de filles en plus de moi et que ça ne m’a jamais posé le moindre problème. La salle dans laquelle nous pénétrons n’est pas aussi surpeuplée que les couloirs du rez-de-chaussée et nous sommes accueillies par une femme d’un certain âge. « Bienvenue. Nous allons bientôt commencer, vous pouvez choisir un chevalet, tout ce dont vous avez besoin est posé sur la tablette à côté. » Dit-elle en désignant les fameux chevalets disposés en rond autour de ce qui semble être une estrade, pour le moment vide. « Nous allons bientôt commencer, c’est votre première fois ? » Je me hâte de hocher la tête, heureuse de préciser que je suis totalement novice pour qu’elle ne s’attende pas à un miracle. « Et j’étais dernière de ma classe en arts plastiques. » J’annonce la couleur.

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Message(#)Dessine-moi un mouton ஐ Romy EmptyMer 19 Juin 2019 - 6:52

Dubitative face à ce programme, Romy émettait quelques petites objections par principe. Au fond … ce programme bouleverserait leurs habitudes et ne pourrait pas leur faire de mal, au contraire. Il lui avait fallu quelques minutes pour se faire à l’idée que ce n’était pas aujourd’hui que son petit cœur battrait devant une paire de vans neuves, mais quelque part elle se foutait bien de ce qu’elles pouvaient faire ensemble tant qu’elles pouvaient l’être. « Tu sais que la peinture à doigts c’est de la peinture spéciale ? » Mouais. Le sourcil relevé, la petite blonde glissait un regard mi-convaincu à sa cousine pour la forme. Spéciale ou pas, cette peinture n’entrera jamais en contact avec la manucure qu’elle avait payé un bras et qu’elle était si fière d’arborer maintenant que faire la vaisselle ne faisait plus partie de ses entraves quotidiennes ; Dieu bénisse Isla et son lave-vaisselle. « Tu imagines si tous les gens qui en font devaient passer vingt minutes à se frotter les mains pour que ça parte ? Il y a eu plein d’innovations ces dernières années, faut rester à la page. » et sur ce, elle laissait s’échapper un petit rire, activant par la même ses jambes à suivre l’itinéraire indiqué par le flyer. « Un grand moment de partage et de communion. Mais tu m’as caché tes longues connaissances à ce sujet. T’as plaqué ton projet de doctorat pour devenir nourrice agréée ? Promis je ne jugerai pas ce choix de carrière. » concluait-elle en levant les yeux au ciel avec un amusement non dissimulé, si seulement elle savait.
Primrose semblait vraiment ravie d’être arrivée dans le hall de cette école, accueillie par un type distribuant des plannings et pressée par autant de panneaux colorés qui leurs proposaient des activités par centaines. Si Romy était davantage impressionnée qu’emballée, elle n’en demeurait pas moins persuadée que l’activité choisie par sa cousine suffirait à la détendre … et au pire elle n’avait pas peur de l’auto dérision. Son sens artistique était aussi aiguisé que celui d’un bulot, nul risque de découvrir l’âme d’un Van Gogh en devenir sous ses doigts vernis mais qu’importe, ce n’était pas le but de la sortie. Rapidement, les deux tombèrent d’accord sur un atelier dessin au deuxième étage de cette immense école, et ni une ni deux elles s’étaient dépêchées de s’y rendre, bien que Romy ait écouté un quart du descriptif. Naïve, elle s’imaginait des types en col roulé taper la pose devant un fond noir à côté d’une coupe de fruits … douce illusion. Le col roulé ne serait pas de rigueur, pas plus que les fruits. « Mais non, t’inquiètes, on débute, ils seront indulgents et s’il y en a des beaux gosses, tu pourras peut-être gratter un rencard. » Sa réaction immédiate fut de rire, de façon franche et presque trop spontanée pour que ce soit feint. « Si j’arrive à choper un rancard avec un type que j’aurais dessiné avec autant de précision qu’une petite patate sur un fond blanc … soit il est maso, soit il sera tombé sous mon charme au premier coup d’œil. Dans les deux cas ça ne me semble peu réalisable. » et parce qu’elle ne pensait pas un seul instant à son potentiel amoureux, sa confiance en elle ayant toujours été proche du néant dans ce domaine, Romy optait pour l’auto dérision. Si sa dernière relation ne l’avait pas vaccinée à l’idée de trouver quelqu’un de bien avec qui faire un bout de chemin, elle lui avait en revanche appris à rester loin de tout ce qui s’apparentait de près ou de loin à un rencard improvisé, même si de son côté elle ne se gênait pas pour en organiser. « Je ne partage pas. » D’un air entendu, la blonde haussait un sourcil, arborant ce petit sourire satisfait qui en disait long. Elle aurait aimé assommer l’étudiante de questions à nouveau, les réponses obtenues jusqu’alors ne lui ayant pas permis d’appréhender au mieux cette idylle entre sa cousine si indépendante d’ordinaire et ce fils à papa parfait à qui il ne manquait plus qu’un polo noué autour des épaules pour parfaire le tableau. Elle se retenait de lui demander des updates sur leur histoire, mais comme elles arrivaient dans la salle de cours ou se dispensait le cours … . « Bienvenue. Nous allons bientôt commencer, vous pouvez choisir un chevalet, tout ce dont vous avez besoin est posé sur la tablette à côté. » Une femme aux cheveux grisonnants les accueillait, et par politesse Romy lui adressait un large sourire, bien qu’elle n’était pas du tout rassurée maintenant que tout était réel. Fais quelque chose de plus ressemblant qu’une patate Ahsby. « Nous allons bientôt commencer, c’est votre première fois ? » Primrose opinait du chef, ajoutant : « Et j’étais dernière de ma classe en arts plastiques. » Bien. « Prem … oh seigneur. » Alors que tout le monde était déjà installé ou presque, un géant aux muscles saillants fit son apparition dans son champ de vision … nu. Nu comme un ver. « Pourquoi .. ? » Les joues rosies, Romy fit face à cette dame qui avait l’air de se demander sur quelle sorte de tarée elle était tombée. « Installez-vous, hm, je repasse vous voir » qu’elle lançait en les invitant à rejoindre leurs chevalets, et si la petite blonde ne se sentait pas d’observer le type qui s’installait, elle avait en revanche tout le loisir de consulter sa cousine du regard.

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Message(#)Dessine-moi un mouton ஐ Romy EmptyMer 19 Juin 2019 - 9:39


 
Romy & Primrose

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Convaincre Romy de s’adonner à la peinture à doigts semble peine perdue mais je m’amuse de ses réactions et de son air de fausse-précieuse à la simple évocation de cette activité légèrement salissante. Pour un peu, je pourrais presque croire que ma cousine fait partie de ces filles qui prennent leur thé avec le petit doigt en l’air et un nuage de lait, surtout pas de sucre, parce que c’est idéal pour la ligne. Est-ce le cas ? A dire vrai, je l’ignore, je crois que j’ai un peu trop tendance à me souvenir de la petite fille aux couettes blondes et non pas de l’adulte qu’elle est devenue. Romy m’a toujours laissé l’image de cette fille téméraire, sûre d’elle, qui n’avait pas froid aux yeux, ni peur de se salir les mains. Il faut croire que cette dernière information semble erronée, finalement, ou alors sa réticence est simplement liée au fait que, dans le cas présent, il n’y pas d’objectif précis lui imposant de faire une chose pareille. Dans tous les cas, je m’amuse bien et elle aussi, manifestement, profitant de mes connaissances un peu inattendues dans ce domaine pour me charrier sur une éventuelle reconversion professionnelle qui n’est bien sûr pas du tout à l’ordre du jour. « J’ai dépanné une voisine la semaine dernière, j’ai eu l’impression de prendre vingt ans de plus tellement ça a changé… Même les poupées ne ressemblent plus à celles que l’on avait, elles sont maquillées… Tu te rends compte ?! » Par contre, pour ce qui est de la forme générale de leur corps qui fait qu’elles ont un tour de taille similaire à leur poignet, ça n’a pas vraiment changé, et ensuite on se plaint que des jeunes filles deviennent anorexiques. Triste époque. « Reconvertir mon appartement en nursery, c’est une super idée, j’y penserais. » J’affirme tout de même, évoquant l’idée de réfléchir à ce choix professionnel que je n’aurais jamais pu faire. Je me demande le nombre de parents qui accepteraient de confier leur enfant à une ancienne prostituée. A mon avis, ils ne se bousculeraient pas pour avoir la place. Dommage, je suis sûre que je pourrais leur apprendre plein de trucs à ces mômes et au moins, ce serait la vraie vie, pas des histoires de contes de fées qui ne serviront qu’à leur apprendre ce qu’est la désillusion une fois arrivés à l’âge adulte. Je ferais une parfaite baby-sitter.

Le cours de dessin qui va suivre va être absolument génial, j’en ai la certitude, en plus, caser ma cousine me parait être une excellente idée, même si cette dernière semble être loin d’imaginer pouvoir plaire aux modèles – ou au modèle, j’ignore combien de dessins nous allons devoir effectuer et si nous allons représenter une seule et même personne ou plusieurs – ce qui ne me parait pas si impossible. « Tout le monde tombe sous ton charme au premier coup d’œil, c’est évident. » J’affirme, tout à fait persuadée de ce que j’avance, laissant presque paraitre une légère pointe de jalousie qui ne devrait sûrement pas avoir lieu d’être compte tenu du récent fiasco de la vie amoureuse de ma copine. Elle est mignonne, intelligente, elle a fait des études, elle a un boulot original dans lequel elle a l’air de faire parfaitement ses preuves… Bref, elle est exceptionnelle et je n’imagine pas que quiconque puisse la laisser passer sans se retourner sur son passage. J’imagine que mon opinion est biaisée par le fait que nous appartenons à la même famille et que je la connais depuis toujours mais je ne m’arrête pas à pareils détails. Nous sommes accueillies par une femme d’un certain âge et alors que cette dernière nous explique en deux mots dans quoi nous nous sommes embarquées, c’est un dieu grec en personne qui fait son apparition, ayant manifestement oublié son peignoir au vestiaire, déambulant vers l’estrade sans aucune gêne apparente. Je regarde la tête de Romy et me mords la lèvre pour ne pas éclater de rire. En général, les modèles arrivent vêtus, prennent des positions permettant de dissimuler leurs parties intimes – au moins en début de séance, le temps que tout le monde se détende un peu – et ensuite seulement commencent à arborer fièrement leur pénis devant l’assemblée. Enfin, c’est comme ça que j’imaginais les choses, je n’ai jamais été en école d’art pour le vérifier. « T’es sûre que tu es toujours pas intéressée par un rencard ? » Je demande, réprimant le fou-rire que je suis sur le point d’avoir alors que ma cousine semble tétanisée. Je l’entraine avec moi lorsqu’on nous ordonne de nous installer et la plante derrière son chevalet. « Au pire, essaie de le ramener chez toi ce soir, rien que pour une nuit il en vaut la peine, il est bien foutu. » Je chuchote – peut-être un peu trop fort – dans sa direction. « Aujourd’hui, vous allez être initiés au fusain, Jonas va prendre une position que vous essaierez de reproduire, si c’est votre première fois, concentrez-vous sur l’aspect général, mais si vous êtes des habitués, je compte sur vous pour faire apparaitre un maximum de détails. N’hésitez pas à m’appeler en cas de besoin. » Je suis nulle en dessin, je n’ai jamais utilisé de fusain, ça va être un véritable carnage. Pourtant, je suis toujours aussi ravie d’être là et emballée par ce qui va suivre. « Tu vas voir, je vais t’impressionner. » Je lance à Romy, alors que Jonas s’assoie sur le tabouret, prenant une position me faisant penser au penseur de Rodin. C’est parti pour le carnage.

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Message(#)Dessine-moi un mouton ஐ Romy EmptyMer 26 Juin 2019 - 3:31

En entendant Prim lui livrer la raison de ses connaissances ô combien abouties sur la peinture à doigts, à savoir : « J’ai dépanné une voisine la semaine dernière, j’ai eu l’impression de prendre vingt ans de plus tellement ça a changé… Même les poupées ne ressemblent plus à celles que l’on avait, elles sont maquillées… Tu te rends compte ?! » Romy ne put s'empêcher de retenir un petit rire, bien qu'elle tentait de demeurer sérieuse en hochant la tête avec une presque conviction. L'idée de voir Primrose jouer à la nourrice avait beau ne pas être tout à fait absurde, elle avait tout de même un peu de mal à imaginer sa cadette s'épanouir même brièvement dans de la gouache et des cris d'enfants. "Toi, Primrose Anderson, tu as gardé le mioche de ta voisine pour dépanner ?" le sourcil arqué, la petite blonde glissait un regard en coin à sa cousine avant de poursuivre : "... mais ça en revanche c'est clairement pas une bonne chose. Après ça fait des ado complexées et boulimiques." Et Dieu savait à quel point les filles de leur époque n'en avaient pas besoin. Quelque part c'était bien triste que la société ne pousse pas davantage les petites filles à s'assumer telles qu'elles étaient, et Romy parlait en connaissance de cause après de longues années à se considérer comme banale, insignifiante. Une habitude qui perdurait d'ailleurs. « Reconvertir mon appartement en nursery, c’est une super idée, j’y penserais. » concluait Prim, récoltant un haussement d'épaules de la part d'une Romy visiblement dubitative. Quoique. "Remarque si ça rapporte tu peux toujours essayer de devenir nounou. Puis si t'essaie de prendre des gosses de riches ça peut aussi te faire un super carnet d'adresse." qu'elle ajoutait, pensive. Faire jouer ses relations en passant par l'affectif, ça n'était pas exactement fairplay, puis la blondinette espérait sincèrement que sa cousine puisse échapper à l'image de la babysitter qui évolue en tissant des liens avec ses boss, mais quitte à avoir des contacts autant les faire jouer, non ? "Enfin range quand même ton pack de bière et investit dans les cookies bio aux flocons d'avoine"

Après une marche express et une arrivée intimidante dans cette école d'art, Romy et son sens artistique de bulot étaient désormais dans le couloir menant à la salle ou devait se tenir le cours de dessin. Primrose à ses côtés, la petite blonde remettait en question sans la moindre hésitation sa capacité à charmer le modèle, affirmation remise en cause par l'étudiante dans un : « Tout le monde tombe sous ton charme au premier coup d’œil, c’est évident. »  duquel la jeune femme percevait une pointe de je ne sais quoi qu'elle n'expliquait pas bien. "Mouaaais.." secouant doucement la tête dans un petit rire, la jeune femme ne sut pas exactement quoi répondre qui ne soit pas un "Jamais de la vie" ou un "Personne n'a envie de sortir avec un fil de fer bossant dans une prison", parce qu'il ne faisait pas le moindre doute que Romy ne misait pas un kopec sur son potentiel séduction. Malgré tout, la jeune femme n'avait pas envie de se descendre en flèche comme elle le faisait d'ordinaire -nouvelle résolution post rupture- alors à la place, elle se contentait d'une pirouette : "Mais tant que toi t'es sous mon charme Primousse tout va bien" disait elle en rejetant l'une de ses mèches blonde vers l'arrière de sa nuque dans un geste faussement prétentieux. Le duo arrivait ensuite dans la salle, rapidement accueillies par une dame d'un certain âge qui avait voulu de les rassurer -en vain- avant de leur indiquer leurs places. Romy restait persuadée qu'elles seraient de vraies catastrophes, mais les vagues souvenirs de ses cours d'art plastique qu'elle essayait de rapatrier de sa mémoire furent rapidement chassés par la vue d'un type ... nu. Entièrement nu. Oh seigneur. Relevant les yeux vers le plafond -joli plafond d'ailleurs- pour éviter de croiser la paire de pêches qui s'installait devant un drap noir en velours faisant office de fond, Romy lança gentiment son avant bras contre sa cousine dont elle pouvait allègrement percevoir qu'elle se retenait d'éclater de rire. « T’es sûre que tu es toujours pas intéressée par un rencard ? » lança t-elle en les entraînant jusqu'à leurs chevalets. « Au pire, essaie de le ramener chez toi ce soir, rien que pour une nuit il en vaut la peine, il est bien foutu. » Primrose chuchotait presque (presque, car on l'aurait entendue à des mètres à la ronde) causant les joues rosies d'une Romy qui osait finalement glisser un coup d’œil à la montagne de muscles saillants qui peaufinait son installation. "Si ça se trouve il est hyper ennuyeux. Dans tous les sens du terme. Un type qui vient se foutre à poil devant des inconnus est forcément bizarre." Mais ça ne l'empêchait pas de se rincer l’œil pour autant. La petite blonde avait beau être gênée au possible, elle devait pourtant avouer que ce type n'était pas si mal. Ne restait plus qu'à le dessiner, et là ce ne serait pas une mince affaire. « Aujourd’hui, vous allez être initiés au fusain, Jonas va prendre une position que vous essaierez de reproduire, si c’est votre première fois, concentrez-vous sur l’aspect général, mais si vous êtes des habitués, je compte sur vous pour faire apparaître un maximum de détails. N’hésitez pas à m’appeler en cas de besoin. » Une voix lançait le départ de ce cours qui s'annonçait catastrophique, et Romy s'emparait donc du fameux fusain d'une main peu assurée. « Tu vas voir, je vais t’impressionner. » Hinhin. ".. dans quel sens tu m'impressionnes ?" répondit elle dans un petit rire qu'elle fit le plus discret possible pour ne pas paraître trop irrespectueuse face au reste de l'assemblée plutôt appliqué. "Bon ..." Traçant une ligne bien trop droite pour qu'elle ne ressemble à un dos, Romy se disait que ce pauvre Jonas ne méritait pas d'être ainsi dessiné par la catastrophe qu'elle était. Une sorte d'ondulation suivait -censée représenter des muscles- puis des épaules bien trop rondes ... "... ouais, euhm. Au pire Picasso aussi faisait des trucs assez spé." Sûrement, et il ne faisait pas l'ombre d'un doute qu'il se retournait dans sa tombe en entendant la petite Ashby sortir un affront de façon si éhontée.

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Message(#)Dessine-moi un mouton ஐ Romy EmptyJeu 27 Juin 2019 - 13:28


 
Romy & Primrose

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Ai-je l’air vraiment aussi irresponsable que ça pour que ma cousine me croie incapable de passer deux heures d’atelier peinture avec un seul gamin ? Je ne dis pas que je serais la meilleure baby-sitter de tous les temps si je devais me lancer dans une pareille entreprise mais je trouve que je m’en suis plutôt bien sortie et que je pourrais réitérer l’expérience sans trop d’appréhension. « Eh ! Je fais ça très bien. » Je feins de m’offusquer devant son scepticisme sans y arriver parfaitement. « Je suis parfaitement digne de confiance. » Oublions que la voisine n’a fait appel à moi que parce qu’elle n’avait vraiment pas d’autre choix et pas parce que j’étais la candidate idéale, mais je lui ai prouvé – mais à Romy, visiblement – que tout le monde se trompait sur mon compte et que j’étais une nounou dont tous les enfants rêvaient.  « Entre les poupées et les dessins-animés, je crois que les psychologues ont un bel avenir devant eux, il n’y a pas de risque de pénurie de l’emploi. » C’est bien malheureux, car tous ces prétendus médecins sont des connards, c’est en tout cas l’opinion que j’en ai depuis qu’un abruti m’a faussement diagnostiquée surdouée, m’arrachant à ma famille pour m’envoyer droit vers la prostitution. J’ai bien conscience que c’est un gros raccourci, mais il est toujours plus facile de rejeter la faute sur les autres que sur moi-même et lorsque je n’y arrive vraiment plus, je me contente de dire que la prostitution, c’est vraiment trop cool et que je ne changerais de métier pour rien au monde. Heureusement, Romy ignore tout de cette situation et m’imaginer nounou plutôt qu’avocate me plait, je préfère laisser de côté la partie un peu plus sordide de mon quotidien pour me concentrer sur celle que ma cousine connait. « Un point pour toi, je vais préparer les tracts à mettre dans les boites-au-lettre, je pense que je dirais que je parle couramment le français et l’espagnol, ça sera plus vendeur. » Evidemment. « Il ne me restera plus qu’à acheter quelques magazines spécialisés pour essayer de faire croire que je sais de quoi je parle, et voilà. » Et ne surtout pas faire visiter mon appartement car, même si Romy l’ignore, la bière n’est probablement pas ce qu’ils pourraient trouver de pire chez moi. Au moins, ça prouve que j’arrive bien à le cacher.

L’arrivée dans cette superbe écolo d’art me donne l’occasion de pousser ma cousine à se remettre en selle. Son ex petit-ami ne peut pas l’avoir brisée au point qu’elle refuse de partir de nouveau à la conquête de la gente masculine, elle est beaucoup trop parfaite pour ne pas partager la vie de quelqu’un qui le serait tout autant qu’elle. Faute de pouvoir lui dégoter l’homme idéal compte tenu de mes fréquentations douteuses, je peux au moins m’assurer qu’elle tombe sur la bonne personne elle-même mais pour cela, autant faudrait-il qu’elle ouvre un peu les yeux pour tenter de faire la connaissance de nouvelles personnes ce dont je doute fort, pour le moment. Son attitude légèrement défaitiste et sa perception d’elle-même prouvent bien que mes impressions ne sont pas mauvaises et même son trait d’humour ne parvient pas à me faire oublier le peu de considération qu’elle a pour sa propre personne. « Je l’ai toujours été et je le serais toujours.» J’ai toujours éprouvé une admiration sans faille pour ma cousine et son parcours de vie, j’imagine que ça ne risque pas de changer. Une chose est sûre, cette déconvenue amoureuse n’était pas de son fait et elle ne mérite absolument pas de finir ses jours en pyjama à manger de la glace, loin de là. « Mais j’accepte totalement l’idée de devoir te partager avec quelqu’un d’autre. » Sauf Isla, mais elle, c’est parce qu’elle est une sale voleuse de cousine, si elle voulait partager sa vie autrement qu’en prenant ma place, je crois que je n’aurais pas autant de problèmes. J’aurais tellement aimé pouvoir trouver à Romy une vraie place dans ce studio pour qu’elle se décide à y rester, mais non, elle m’a trouvée une remplaçante bien mieux que moi et même si je dois admettre qu’Isla est loin de la sale garce que j’avais imaginé, ça m’embête un peu malgré tout. Je crois même que je trouve encore plus désagréable de n’avoir rien à lui reprocher. Je me garde bien de faire tout commentaire à ce sujet, me contentant de pénétrer dans la salle de cours où nous nous installons avant que l’homme-nu fasse son apparition, provoquant mon fou-rire et une gêne immense chez Romy qui me file un coup de coude dans les côtes fort mérité. « Aïe ! » Je ne maitrise absolument pas l’art de m’exclamer en chuchotant et les regards se tournent vers nous alors que j’essaie tant bien que mal de reprendre mon sérieux. « On s’en fout qu’il soit bizarre, tu ne veux pas l’épouser, juste passer un bon moment. » Parce que je sais évidemment mieux que personne ce dont Romy à besoin. Et l’heure d’utiliser ces fameux fusain est venue, je m’applique en dessinant les premières lignes, traçant les courbes générales de sa silhouette avec une précision inexistante et un talent qui a visiblement oublié de venir au rendez-vous. Je pouffe de rire au commentaire de Romy, me penchant pour regarder son travail. « C’est de l’art moderne… Mais tu sais que c’est ce mec qu’il faut dessiner et pas l’arbre de la cour ? » Je demande, pouffant de rire de plus belle alors que mon dessin n’est pas mieux. « Heureusement que je suis là pour relever le niveau. » Oui, bien sûr, parce que si mon dessin ressemble à un être humain à la fin de la séance, ce sera un véritable miracle. Je m’attelle de nouveau à la tâche, essayant de reproduire aussi fidèlement que possible le visage de notre modèle. Le nez est un peu trop bas et son œil n’a rien d’humain, mais je crois que je progresse déjà, le résultat final va être sublime, ou pas.

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Message(#)Dessine-moi un mouton ஐ Romy EmptyMer 3 Juil 2019 - 18:53

« Eh ! Je fais ça très bien. » visiblement, Primrose n'avait pas apprécié que ses compétences de babysitter soient remises en cause par une Romy qui riait en retour. « Je suis parfaitement digne de confiance. » Oh ça la blondinette n'en doutait pas un seul instant, le gamin sortirait sûrement vivant d'une journée en compagnie de l'étudiante, mais en revanche ... en ce qui était question de son épanouissement personnel, elle émettait de sérieux doutes. Primrose était intéressante, amusante et ingénieuse, mais Romy avait du mal à l'imaginer mêlée à une conversation de barbies dans de la gouache. "Mais t'es définitivement la femme parfaite Anderson." plaisantait elle, à mi chemin entre l'ironie et la vérité. Prim avait bien des qualités, c'était indéniable, et évidemment qu'elle était digne de confiance. C'était davantage le : je fais ça très bien, qui lui était un tantinet compliqué à assimiler. « Entre les poupées et les dessins-animés, je crois que les psychologues ont un bel avenir devant eux, il n’y a pas de risque de pénurie de l’emploi. » Secouant la tête en retour, Romy se contentait d'arborer une mine désolée en guise de commentaire. L'époque où les gamins s'amusaient avec des ballons et à la dînette était bel et bien révolue. « Un point pour toi, je vais préparer les tracts à mettre dans les boites-au-lettre, je pense que je dirais que je parle couramment le français et l’espagnol, ça sera plus vendeur. Il ne me restera plus qu’à acheter quelques magazines spécialisés pour essayer de faire croire que je sais de quoi je parle, et voilà. »  Dubitative, Romy lâchait un : "Mmmouais" qui ne trahissaient pas vraiment une profonde conviction face aux paroles de sa cousine. Non pas qu'elle ne l'imagine pas au contraire, mais clairement ce job contrastait grandement avec les longues années d'études qu'elle s'infligeait ; en fin de compte, ce n'était pas une si bonne idée. "Puis de toute façon les parents ne pourraient pas te vendre s'ils ne parlent pas ces deux langues, et les enfants encore moins. Au pire tu peux bredouiller en prenant un air très convaincant." Comme si.

Sitôt arrivées dans l'école, l'atmosphère s'était changée en quelque chose de nouveau. Jamais Romy n'avait mis les pieds dans ce type d'endroit, et son sens artistique n'avait jamais été éveillé de quelque manière que ce soit. Alors quelque part elle était un peu désarçonnée, bien que Primrose se chargeait de rendre l'ambiance plus ... amusante. L'idée qu'elle puisse gratter le numéro de quelqu'un ici l'était sans l'ombre d'un doute. « Je l’ai toujours été et je le serais toujours. Mais j’accepte totalement l’idée de devoir te partager avec quelqu’un d’autre. » Penchant la tête sur le côté, la petite blonde partait d'un petit rire, répondant en se plaçant la paume de la main sur la poitrine comme pour lui signifier que ces paroles l'avaient touchée. "C'est pas le cas. Je suis toute à toi pour un long moment." Très long. Depuis que Romy s'était séparée de son boulet, elle se sentait revivre, et quelque part ... hors mis de relations d'un soir qui pourraient lui insuffler un peu de nouveauté et d'amusement, elle ne ressentait pas le moindre besoin de retrouver quelqu'un. Bien qu'elle ne dirait sûrement pas non à quelques flirts. L'idée de se trouver séduisante l'espace de quelques jours pourrait l'apaiser un peu, lui redonner la confiance qui s'était brisée chez elle.

Si elle, manquait d'assurance, il y en avait un pour qui ce n'était pas un problème. Nu comme un ver, leur modèle était arrivé dans la salle de cours sans la moindre parcelle de gêne, se positionnant comme si de rien n'était alors que Primrose cachait un rire tant bien que mal que Romy réprimait d'un coup sur l'avant bras. « Aïe ! » Quelques têtes se tournaient vers le duo ; ce qui n'était absolument pas ce que la petite blonde avait à l'esprit, elle avait plutôt tenté de minimiser l'attention qu'on aurait pu leur porter. « On s’en fout qu’il soit bizarre, tu ne veux pas l’épouser, juste passer un bon moment. » Oh seigneur. Le rose aux joues, Romy se planta la paume de la main sur le front, glissant un regard digne d'une vierge effarouchée à sa cousine. Si seulement elle savait. "T'es marrante. Vraiment hilarante." Parce qu'il était évident qu'elle n'avait jamais abordé personne de cette façon, et que ce fait ne risquait pas de changer aujourd'hui. Préférant se recentrer sur son oeuvre, la blondinette y mettait presque toute son attention .... mais force était de constater que ce n'était pas très concluant. « C’est de l’art moderne… Mais tu sais que c’est ce mec qu’il faut dessiner et pas l’arbre de la cour ? » Hé ! Bon ok, Primrose n'avait pas totalement tord. Romy n'osait pas regarder le type à poil à quelques mètres plus de dix secondes d'affilé. "Je trouve qu'il a un sacré point commun avec l'arbre de la cour pourtant.. sacrée branche." soufflait elle, un sous entendu à peine voilé, avant de pouffer de rire à son tour. « Heureusement que je suis là pour relever le niveau. » Hinhin. Bien évidemment. La blondinette levait les yeux au ciel, ouvrant la bouche comme pour rétorquer quelque chose lorsque Jonas se mit à changer de position, dévoilant une facette différente des muscles saillants qui composaient sa plastique digne d'une statue grecque. "Comment tu crois qu'on en arrive à se foutre à poil devant les autres pour de la tune comme ça ?" qu'elle demandait en penchant la tête sur le côté. "Enfin j'espère qu'il est payé ... ne manquerait plus qu'il fasse ça par plaisir." poursuivait elle en fronçant les sourcils, songeuse.

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Message(#)Dessine-moi un mouton ஐ Romy EmptyLun 8 Juil 2019 - 16:52


 
Romy & Primrose

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L’ironie dont fait preuve ma cousine ne m’échappe pas une seule seconde et je lève les yeux au ciel, en bon génie incompris, ce n’est pas de ma faute si je suis née avec un don pour le baby-sitting. Super Nanny n’a qu’à bien se tenir, il est fort probable que je finisse par lui faire de l’ombre dans quelques années. « Je n’aime pas beaucoup ce ton, jeune fille. » Doigt en l’air, pointé dans la direction de la fautive, je m’efforce d’adopter une attitude réprobatrice certainement sur-jouée et à des millénaires de mon véritable ressenti. La vérité, c’est que si je dois un jour me retrouver sur le petit écran, ce sera probablement pour montrer mes fesses aux insomniaques qui se touchent la nouille devant les programmes de nuit entre deux heures et quatre heures du matin. Evidemment, c’est le genre d’information que je me garde bien de donner à ma cousine qui n’a absolument pas besoin de savoir ça, et n’en a sûrement pas du tout envie non plus, d’ailleurs. Le fait que je sois passée aussi facilement des enfants à la pornographie prouve certainement que mon esprit est sacrément dérangé, ce dont je ne doutais pas vraiment, en réalité. Je m’efforce donc de me cantonner au sujet initial, tentant de préserver ma couverture initiale de fille équilibrée ou tout du moins qui essaye de l’être ce qui, à mon sens, est déjà pas mal. « Ne t’inquiètes pas, je suis une actrice hors pair. » Quand il s’agit de sexe, pourquoi pas, mais en revanche, je doute que mes capacités aillent au-delà de gémissements savamment étudiés. « Si tu veux, je t’embauche en tant qu’agent, je suis sûre qu’on fera fortune, on pourra monter notre entreprise familiale et fouler tous les plateaux de JT pour expliquer comment nous avons construit notre empire à la sueur de notre front. » Et les journaux seraient certainement ravis de creuser cette histoire et de faire apparaitre dans leurs gros titres « du club de striptease à la garderie, l’évolution d’une prostituée » ce qui mettrait instantanément fin à cette carrière qui est en train de germer dans ma tête. L’idée est donc évidemment à proscrire et même si rêver n’a jamais été un crime, je sais parfaitement que, dans mon cas, tout rêve impliquant une quelconque notoriété est irréalisable car mes agissements actuels finiraient forcément par me rattraper. Ce n’est pas une surprise, je le savais en choisissant de poursuivre cette voie et même l’idée que mes perspectives d’avenir soient restreintes ne suffit pas à me faire regretter mon choix. Je n’ai jamais aspiré à la célébrité, de toute façon, ou peut-être que si, mais je n’ai aucun mal à prétendre le contraire.

Notre arrivée à l’école me confirme que notre présence ici aujourd’hui était indispensable. J’aime l’atmosphère étrange qui se dégage et même si je suis loin d’avoir une âme d’artiste, je suis prête à laisser la mienne s’exprimer. Le fait d’avoir Romy à mes côtés rend évidemment cette journée encore plus enthousiasmante, si on exclut le fait que son enthousiasme à elle a dû poser son après-midi pour partir en congé. Toutefois, elle s’est un peu déridée malgré tout et j’ai l’impression qu’elle ne regrette pas de s’être laissé trainer ici. De toute façon, il va falloir qu’elle s’habitue puisqu’elle envisage de donner à notre duo une longue vie en autarcie ce qui est loin de déplaire à mon côté cousine possessive que je n’ai pas souvent l’occasion d’exprimer. « Et j’ai bien l’impression de profiter de ta présence pour te faire découvrir les endroits les plus étranges de Brisbane, ceci n’est qu’un avant-goût. » Mieux vaut prévenir que guérir et si je dois désormais me passer de la présence de Romy à mon appartement suite à son déménagement que j’ai un peu mal vécu malgré sa nécessité évidente, je tiens à faire en sorte qu’elle n’oublie pas cette cohabitation qui s’est si bien déroulée. « On va bien s’amuser. » Et surtout lui faire oublier ce sale enfoiré d’ex-copain qui mérite de se faire larguer comme une merde par miss je-couche-dans-le-lit-de-ma-rivale. Une chose est sûre, il a perdu au change. Toutefois, manifestement ma cousine a jugé bon de remplacer l’homme qui partageait sa vie par un baobab dans le derrière puisque rien que l’évocation d’une nuit avec le beau gosse qui nous sert de modèle suffit à lui faire monter le rose aux joues. Franchement, si tous mes clients pouvaient avoir son physique, je crois que je pourrais me vanter d’avoir un métier très agréable finalement – ou pas, évidemment, le statut d’objet sexuel étant toujours d’actualité, je me serais abstenue de tout commentaire – mais elle ne réalise pas la chance qu’elle a d’obtenir une pareille opportunité. « Tu serais plus détendue et tu apprécierais mieux mes blagues, ça c’est sûr. » J’insiste – lourdement – alors qu’elle semble penser que je fabule totalement. Pas du tout, je suis extrêmement sérieuse, ce mec est beau, elle est sublime, ils ne sont pas obligés de se marier mais quelques galipettes leur feraient certainement du bien. Si elle veut avoir une chance de l’aborder, malgré tout, mieux vaut qu’elle évite de lui montrer la qualité de son dessin ou peut-être qu’elle peut juste le mettre à côté du mien qui a l’air franchement pire pour que son œuvre passe pour un peu moins catastrophique qu’elle ne l’est réellement. Je pouffe de rire devant son commentaire qui prouve que malgré tous ses efforts pour jouer les vierges effarouchées, elle se décoince un peu. « Et cette branche pourrait t’être très utile. » Comment ça, je commence à être chiante ? Je ne veux que son bien. Jonas change de position pour en adopter une qui sera certainement aussi mal dessinée que la précédente et alors que nous continuons nos œuvres, notre intense concentration ne semble absolument pas nous empêcher de poursuivre nos conversations. Je crois que j’aurais préféré ne pas l’entendre, sa question fait déraper mon trait et le fusain me glisse des mains. Me baisser pour le ramasser me permet de prendre une grande inspiration et lorsque je me redresse, j’ai presque l’air absolument pas perturbé par sa remarque. « Peut-être que lui, il voit ça comme une forme d’art, tu devrais lui demander pendant votre rencard que j’irais organiser pour toi à la fin du cours. » J’ai beau sourire, la remarque de ma cousine a fait mouche. Si elle trouve déjà l’activité de cet homme absolument répugnante, je n’ose même pas imaginer comment elle considérerait la mienne. Mal, très certainement.

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Message(#)Dessine-moi un mouton ஐ Romy EmptyMar 9 Juil 2019 - 19:41

L’écart entre Primrose et Romy était si mince que ce « Je n’aime pas beaucoup ce ton, jeune fille. » qu’employait l’étudiante était soudainement devenu très drôle. A moins qu’il n’y ait une faille spatio temporelle, que sa cousine ne se soit changée en Captain America (Notez bien que depuis le dernier Avenger, la jeune femme avait vu sa capacité à calmer les soubresauts de son petit cœur de gamine venant de se faire plaquer devant le plus beau derrière de l’Amérique était foncièrement réduite à néant. La façon qu’avait eu le type d’avoir géré son histoire d’amour au fil du temps, et les principes qui faisaient de lui l’homme parfait (sérieusement, qui ? qui traverse les époques pour retrouver l’élue de son cœur ? qui se montre assez digne pour tenir entre ses doigts le sacro-saint marteau d’un Thor bedonnant ayant perdu espoir ? mène une lutte sans faille contre l’adversité pour sauver son prochain ? L’homme parfait, voyez.) et qu’elle ne lui sorte à la suite un « J’ai dormi pendant soixante-dix ans, je pense avoir fait le plein », il y a très peu de chance que Romy ne se mette à la considérer ainsi avec son index relevé. « Depuis quand c’est toi la plus raisonnable de nous deux ? » rétorquait alors la blondinette, la vague réminiscence de son histoire avec Josh refaisant surface dans son esprit ; lui n’était pas raisonnable, et n’était pas du tout du rang de Captain. « Ne t’inquiètes pas, je suis une actrice hors pair. » poursuivait Prim, causant un étouffement incontrôlé chez sa cousine, comme si son idiolecte était différent du sien. La brune n’était pas d’une prolixité à souligner, mais elle avait au moins le mérite d’être drôle. Les blagues les plus courtes étaient les meilleures. « Oui évidemment, une actrice hors pair. » rétorquait alors une Romy dubitative, à deux doigts de pouffer de rire. « Si tu veux, je t’embauche en tant qu’agent, je suis sûre qu’on fera fortune, on pourra monter notre entreprise familiale et fouler tous les plateaux de JT pour expliquer comment nous avons construit notre empire à la sueur de notre front. » et la blague continuait. Evidemment. Romy s’imaginait vaguement en talons hauts, lunettes de vue sur le nez pour pousser sa pouliche sur le devant de la scène. Une scène hautement improbable, surtout que d’ordinaire, la cadette Ashby avait plutôt était du genre à envier la jeune femme, à la garder pour elle, qu’à la pousser sur le devant de la scène. Cette rivalité qui n’en était pas une durait depuis qu’elles étaient enfants. La blondinette avait toujours un peu jalousé sa cousine ; au moins autant qu’elle l’adorait. Plus belle, plus intelligente, plus intéressante. Si lorsqu’elle était plus petite Romy avait été une teigne envers elle (Et Dieu sait qu’elle s’en voulait, comme lorsque plus jeune, elle avait fait accuser Simon à la place de lui avoir ruiné son costume de princesse juste avant le carnaval organisé par la ville. Joliment cousu à la main par Maman Anderson, le costume de Primrose rayonnait, brillait de mille feux et elle … elle s’était sentie au plus mal saucissonnée dans le déguisement de poussin que sa mère avait daigné avoir acheté au drugstore du coin. Elle n’avait jamais dit à personne que c’était elle qui avait zigouillé fil doré après fil doré les coutures de cette robe de princesse, que c’était elle qui avait tout découpé. Elle avait accusé son petit frère de trois ans, et le pire étant que ça avait fonctionné.) Aujourd’hui les choses étaient différentes et elles s’entendaient bien. Suffisamment pour que Romy n’accepte d’être traînée jusqu’à un cours d’art plastique au lieu de dévaliser les boutiques. La jeune femme avait fini par se faire à l’idée, à l’apprécier même. « Et j’ai bien l’impression de profiter de ta présence pour te faire découvrir les endroits les plus étranges de Brisbane, ceci n’est qu’un avant-goût. » Oula. Romy fronçait les sourcils avec un amusement de façade ; visiter des lieux inédits ok mais étranges ? Prim avait beau lui assurer : « On va bien s’amuser. » la jeune femme n’était pas des plus rassurées ; et elle avait bien fait. Impavide, Jonas aka. fesses façon peach emoji déambulait devant elles deux, prenait la pause façon penseur de Rodin et si l’étudiante semblait plus à l’aise que sa partenaire du jour, cette dernière n’en était pas moins rendue à une gêne visible à la couleur rosie emprunté par son visage d’ordinaire si pâle. « Tu serais plus détendue et tu apprécierais mieux mes blagues, ça c’est sûr. » ahahaha. Pas convaincue le moins du monde, Romy laissait en suspens le pamphlet de sa cousine pour se laisser aller à son dessin … pas tout à fait réaliste. Sous ses doigts, Jonas avait des allures de ... boule avec deux jambes. Et une branche. Une sacrée branche. « Et cette branche pourrait t’être très utile. » Oh Seigneur. Romy se mordait l'intérieur de la joue pour ne pas éclater de rire. Heureusement pour elles leur représentation du type était à pleurer, et la petite blonde trouva rapidement de quoi détourner son attention pour ramener un sujet un tantinet plus réaliste ; comment faisait il pour accepter de se foutre à poil devant toute une assemblée ? Sans savoir exactement pourquoi -son regard bien trop absorbé par son modèle bien qu'elle ne l'avouerait jamais- Primrose avait fait tomber son fusain, et se relevant, lui répondait : « Peut-être que lui, il voit ça comme une forme d’art, tu devrais lui demander pendant votre rencard que j’irais organiser pour toi à la fin du cours. » Une forme d'art. Mouais. Romy haussait les épaules, se contentant de répondre : "Ah ouais ? Toi t'irais m'organiser un rencard ? Je serais curieuse de te voir à l'oeuvre." Quoique Primrose avait réussi à attraper dans ses filets Joey le fils du dentiste au polo Ralph Lauren, alors bon. "Mais en soi je vois pas bien comm..." "Tout se passe bien ?" Quoi ? Il est ou Jonas branche d'arbre ? Sursautant, Romy sentit une voix inconnue s'élever de derrière son chevalet ... un type musclé s'y cachait, sa nudité à peine masquée par un drap. Le modèle. Eh merde. La blondinette piquait un fard, s'efforçant à masquer son horreur. "On marque une petite pause toutes les vingt minutes. Vous êtes nouvelles ici non ? Habituellement ce cours est fréquenté par les mêmes têtes .." Oh pitié. Il venait faire la conversation en plus de ça. Au secours.  

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Message(#)Dessine-moi un mouton ஐ Romy EmptyVen 19 Juil 2019 - 7:09


 
Romy & Primrose

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Si je devais changer de voie professionnelle, ce n’est certainement pas vers le travail avec les enfants que je me tournerais mais je crois que voir ma cousine douter de mes capacités à ce point me vexe un peu, quand même. Toutefois, je prends le parti d’en rire, parce que de toute façon, c’est ce que fait Romy, elle se moque gentiment de moi et même si j’ai l’impression qu’elle est un peu sérieuse, au fond, je serais stupide de lui en tenir rigueur. « Depuis toujours, tu viens simplement de t’en rendre compte. » Je rétorque, consciente que de nous deux, s’il a bien une fille raisonnable, c’est Romy et non pas moi. Elle a une vie parfaite et outre sa déconvenue avec Josh, elle a mené sa barque à la perfection, trouvant un travail pour lequel elle est douée et construisant sa vie d’adulte avec une facilité qui ferait pâlir d’envie bien des gens. J’aurais adoré être aussi à l’aise qu’elle dans la vie, peut-être que ça m’aurait permis de faire les bons choix parce que pour le moment, je n’ai pas du tout l’impression que ce soit franchement le cas. Effectivement, Romy a parfaitement raison lorsqu’elle prétend savoir que je ne suis pas la plus raisonnable mais elle a tort lorsqu’elle considère que je suis une piètre actrice, ça fait tellement longtemps que je mens sur ma vie que c’est presque devenu une seconde nature de me faire passer pour ce que je ne suis pas. Finalement, c’est un soulagement de me rendre compte qu’elle ne me croit pas capable d’une telle chose, ça me prouve qu’après toutes ces années, elle n’a toujours pas le moindre soupçon sur mes agissements et j’ai bien l’intention de faire en sorte que ça perdure. Romy ne doit jamais savoir ce que je fais de mes nuits. J’ai trop peur que ça détruise notre famille mais aussi et surtout la relation privilégiée que nous avons toujours eue. Je ne veux pas la perdre et il y a trop de gens que je pourrais voir disparaitre de ma vie si jamais la vérité venait à se savoir. C’est une idée assez angoissante pour que je ne prenne pas la peine de la contredire, il est préférable qu’elle continue à penser que je suis l’honnêteté personnifiée et il est absolument inutile de réussir à lui prouver que je ne suis pas une enfant modèle alors que c’est justement ce que j’essaie de faire croire à tout le monde. Contre toute attente, elle a réussi à croire en mon couple avec Joey et ce n’était franchement pas gagné. Je dois donc continuer sur cette lancée aussi longtemps que les événements me le permettront. Je crois que je n’ai jamais eu un avenir aussi flou qu’en ce moment et ne pas pouvoir me projeter vers l’avenir est angoissant, savoir que j’aurais ma famille à mes côtés est certainement une des seules choses qui me permet de calmer mes inquiétudes alors je ne suis pas prête à tout perdre.

Si organiser un rencard pourrait permettre à ma cousine de se dérider, je suis évidemment partante mais je ne suis pas sûre que Jonas accepte de lui servir de cavalier une fois qu’il verra la représentation que Romy a pu faire de lui. Bon, je ne suis pas plus douée qu’elle, loin de là, mais je crois que cette journée portes ouvertes nous aura au moins permis de nous rendre compte que nous n’avons pas loupé notre vocation en choisissant de ne pas nous tourner vers une voie artistique. « Bien sûr que je le ferais et ce serait même le meilleur rencard de toute ta vie. » J’affirme, ne sachant absolument pas si je peux une telle prétention, faute d’avoir un jour organisé un rencard que ce soit pour moi-même ou pour quelqu’un d’autre. « Je suis un peu un Cupidon, à mes heures perdues. » Ben voyons, je n’aurais sûrement rien pu dire d’aussi faux. Les relations amoureuses, ce n’est vraiment pas mon truc, je suis nulle pour draguer, nulle pour me rendre compte qu’on me drague et nulle pour tout ce qui est lié de près ou de loin à l’amour. J’ai peut-être vu passer un certain nombre d’hommes dans mon lit, mais ça a toujours été facile parce que je savais ce qu’ils voulaient avant même qu’ils posent les yeux sur moi. Il n’y avait pas de doute à avoir sur leurs intentions et ça suffisait à me donner l’assurance que je peine à avoir dans la vie de tous les jours bien que je dissimule mes craintes derrière une apparence étudiée à la perfection. « Qu’est-ce que tu préfères ? Diner aux chandelles avec des roses sur la table et un violoniste pour la musique d’ambiance ou t’es plutôt street food et balade au clair de lune ? » Zéro cliché dans ces idées, bien sûr, mais puisque je n’y connais rien, il faut bien que je me base sur tous les trucs stupides que j’ai pu voir dans des films à l’eau de rose ou lu dans des romans au niveau intellectuel tout aussi développé. Dans tous les cas, et même si je plaisante pour Jonas, je reste persuadée que ma cousine a besoin de sortir, de s’aérer l’esprit, d’oublier son ancienne histoire dans le lit d’un autre et de s’autoriser à être un peu moins sérieuse qu’elle peut l’être habituellement. L’arrivée du fameux Jonas auprès de nous est donc de bon augure et je me retiens de rire lorsque je vois Romy se décomposer, manifestement mal-à-l’aise de voir monsieur-tout-nu qui n’est plus si nu que ça, aussi proche d’elle. « Très bien, merci, comme tu peux le voir, nous sommes particulièrement talentueuses. » Autant prendre directement à la rigolade notre absence totale de talent pour éviter le moment gênant où il tentera de faire un compliment sur notre travail sans pour autant trouver le moindre truc positif à dire à ce sujet. « On a profité des portes-ouvertes pour venir satisfaire notre curiosité et découvrir si nous avions une véritable âme d’artiste ou non. » Grand sourire aux lèvres, je suis parfaitement à l’aise avec cette conversation et bien décidée à promouvoir ma jolie cousine auprès du beau Jonas. « La réponse est évidente mais malgré tout, nous avons eu raison de venir. » Je continue, appuyant mon regard sur lui pour ne pas laisser planer le doute quant au sous-entendu évident dans mes propos. « Ma cousine me disait justement à quel point tu étais doué en tant que modèle, ça fait longtemps que tu fais ça ? » Ma cousine me disait surtout qu’il avait une très grosse branche mais j’imagine qu’il vaut mieux attendre un peu avant de lui divulguer cette partie de notre conversation. « Environ trois ans, ça me permet de voir l’autre côté du décor. » C’est donc un artiste, hmm, intéressant. Et il sourit, absolument pas disposé à partir, j’avais donc raison, Romy a toutes ses chances et je ne veux qu’elle passe à côté. « Tu es doué avec un fusain ? Je crois qu’on aurait bien besoin d’un petit cours de rattrapage, enfin surtout elle. » Vas-y montre-lui comment tu utilises ton fusain. Romy va me détester mais ça n’a pas la moindre importance tant qu’elle repart avec ce mec ou au moins son numéro.

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Message(#)Dessine-moi un mouton ஐ Romy EmptyMer 24 Juil 2019 - 8:26

L'idée de voir Primrose travailler avec des enfants s'envolait d'elle même, Romy ayant réfuté cette idée comme si elle lui semblait être complètement inenvisageable. Ce n'était pas tant que sa cousine était une catastrophe ambulante, mais elle avait un esprit vif et bien trop aiguisé pour des gamins qui s'émerveillaient devant une glace à la vanille ; du moins il s'agissait de son point de vue. L'idée était drôle mais c'était tout. « Depuis toujours, tu viens simplement de t’en rendre compte. » Mouais. Sur qui était la plus raisonnable de leur duo, l'une et l'autre ne seraient sans doute jamais d'accord. Romy concéderait volontiers à Prim qu'elle menait ses études avec brio, qu'elle était jolie comme un cœur et qu'elle n'avait jamais laissé un mec prendre son honneur pour un paillasson, mais la blondinette la taquinait volontiers, et par esprit de contrariété lorsqu'il était question d'une conversation emprunte d'un ton si léger, elle trouvait amusant le fait de la contrarier. Sinon à quoi bon. Ce n'était de toute façon pas comme si Primrose avait décidé de la ménager. Une virée dans cette école d'art, un homme nu en guise de paysage et un fusain dans les mains, si Romy n'avait pas une profonde affection pour la petite brune assise sur le tabouret à côté d'elle il y avait fort à parier qu'elle aurait déjà décidé de disparaître sitôt Jonas branche d'arbre arrivé dans la salle, d'autant plus que Primousse s'était mis en quête d'une mission suicide ; pas tant pour la complexité de la manœuvre que par la capacité à Romy à commettre un crime pour se tirer d'une situation déplaisante. « Bien sûr que je le ferais et ce serait même le meilleur rencard de toute ta vie. » Évidemment. Fronçant les sourcils, la blondinette piquait un fard ; la seule idée de ce rendez vous arrangé lui traversant l'esprit. « Je suis un peu un Cupidon, à mes heures perdues. » "Cupidon il fait en sorte que les gens tombent amoureux." qu'elle marmonnait en laissant le sous entendu s'affirmer de lui même ; pas de relation sentimentale avant un long, très ...  « Qu’est-ce que tu préfères ? Diner aux chandelles avec des roses sur la table et un violoniste pour la musique d’ambiance ou t’es plutôt street food et balade au clair de lune ? » Ses sourcils s'étaient froncés presque immédiatement, comme si chacune de ces deux situations étaient une abomination. "Ni l'un ni l'autre. Je prends la street food et je laisse le type." Ce qu'elle ferait très certainement si elle se retrouvait dans un rencard organisé un jour, et évidemment, elle occultait complètement le fait d'avoir plongé Caleb dans cette situation il y a quelques jours.

Alors que le moment semblait être le plus mal choisi (ou le mieux, une question de point de vue) Jonas était venue rejoindre les deux jeunes femmes pour ... faire la conversation. Sérieusement ? Il ne pouvait pas aller embêter la vieille du coin qui gérait la représentation de ses abdominaux là où elles deux se limitaient à un dessin digne d'un élève de primaire ? « Très bien, merci, comme tu peux le voir, nous sommes particulièrement talentueuses. » Prim ! Déjà rouge pivoine, Romy arborait désormais une teinte plus proche du carmin que du rosé. « On a profité des portes-ouvertes pour venir satisfaire notre curiosité et découvrir si nous avions une véritable âme d’artiste ou non. »  Adorable. Elle était tout bonnement adorable, papillonnant des cils comme si elle avait fait ça toute sa vie. L'idée de vaguement lui enfoncer le fusain au fin fond de la trachée lui traversait l'esprit, mais tout en sachant qu'elle ne faisait que s'amuser ... la blondinette réfrénait ses pulsions meurtrières. Puis il y avait clairement trop de témoins. « La réponse est évidente mais malgré tout, nous avons eu raison de venir. »  Est ce qu'elle venait vraiment de lâcher un énorme sous entendu d'une façon tout à fait naturelle ? Si Romy avait pu disparaître dans le sol elle l'aurait clairement fait. Malgré tout, le petit rire émit par Jonas grosse branche laissait comprendre qu'il était réceptif ; c'était sans doute ça le pire. « Ma cousine me disait justement à quel point tu étais doué en tant que modèle, ça fait longtemps que tu fais ça ? » La cousine était surtout au bord de la crise d’apoplexie. Ce n'était pas exactement ce que l'une et l'autre disait mais qu'importe. Le type ouvrait la bouche, et étonnamment ce qu'il disait détendait un peu la boule de nerfs en laquelle elle s'était muée. « Environ trois ans, ça me permet de voir l’autre côté du décor. » Et il souriait comme un parfait idiot, planté à côté d'elles deux. Peut être voulait il rester, que le charme de Primousse opérait. Il était évident qu'elle et ses joues rouges pivoines, son comportement d'autiste en prime, ne risquaient pas de charmer qui que ce soit. « Tu es doué avec un fusain ? Je crois qu’on aurait bien besoin d’un petit cours de rattrapage, enfin surtout elle. » D'accord. Dès qu'elles sortaient de là l'étudiante mourrait dans des circonstances mystérieuses. On retrouverait son cadavre flottant dans la Brisbane River, elle servirait de garde manger pour les vaut.... "C'est avant tout la façon de tenir ton fusain qui fera toute la différence." Qu'est ce que ... Fronçant les sorucils, Romy sentit une main se glisser sous son avant bras puis se poser contre la sienne, la recouvrant partiellement. Jonas approchait du chevalet pour corriger les traits grossiers qu'elle avait entamé jusque là, et elle ... se laissait faire, à mi chemin entre l'envie de fuir et celle de rire aux éclats. Son geste avait beau être assuré, il n'en demeurait pas complètement nu ou presque juste à côté. "Je ... ouais, euhm je crois surtout que je suis pas faite pour ça." qu'elle rétorquait en secouant doucement la tête, glissant un regard appuyé à Primrose. On ne remettra plus jamais les pieds ici. "Mais non ça viendra avec le temps. Il faut persévérer" Ah. Lui n'était pas du même avis ? D'accord. Romy piquait un fard, priant pour que sa cousine et l'assurance dont elle venait de faire preuve jusque là pouvaient la sortir de cette situation qui la gênait terriblement.  

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Message(#)Dessine-moi un mouton ஐ Romy EmptyLun 29 Juil 2019 - 16:48


 
Romy & Primrose

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Je balaye d’un simple haussement d’épaules la définition du Cupidon que Romy croit judicieux de me rappeler. Je me fiche d’avoir tort, rien ni personne ne pourra influer sur ma bonne humeur de la journée. La perspective de me rendre dans un endroit inconnu pour m’adonner à une activité que je connais aussi peu me réjouit et si Romy se montre un peu plus sceptique, j’ai l’immense joie d’avoir assez de motivation pour deux ce qui l’empêchera d’échapper à cette séance de torture signée Primrose Anderson. Je n’ai aucun scrupule, je suis sûre qu’elle m’adorerait beaucoup moins si je ne lui faisais pas vivre de nouvelles aventures enrichissantes. Enfin, enrichissantes, c’est vite dit, mais au moins je la fais sortir de chez elle et de son train-train quotidien et rien que pour ça, elle devrait me remercier. Pleurnicher sur son départ précipité de l’appartement qu’elle partageait avec Josh n’est pas la solution pour aller de l’avant, en revanche, se rendre dans une école d’art un peu paumée qui n’a même pas son propre site internet me semble parfaitement judicieux et c’est avec un entrain non dissimulé que je nous mène à bon port, trop heureuse de pouvoir faire découvrir à ma cousine un endroit dont je ne connais pourtant absolument rien. Elle continue à jouer les rabat-joie, malgré tout, Romy, mais j’ai acquis cette superbe faculté à filtrer ses propos pour ne retenir que le positif et ses paroles ne suffisent donc absolument pas à détruire mon positivisme grandissant, bien au contraire. « Garde-le suffisamment longtemps pour qu’il te paye le diner, quand même, à défaut de faire une rencontre agréable, tu auras au moins fait des économies. » Conseillère Primrose, au rapport. Je suis encore meilleure qu’une agence matrimoniale, aucun doute là-dessus et je peux me vanter de réussir à apporter une solution à chaque problème, même si ladite solution n’est pas forcément en adéquation avec le souci rencontré. Ce n’est qu’un détail, à quoi bon s’en formaliser. Dommage que je ne sois pas assez douée pour me donner des conseils à moi-même, ça éviterait peut-être le fiasco qu’est devenu ma vie faite de mauvais choix et de mensonges que je n’arriverais jamais à rattraper tant que je ne jouerais pas cartes sur table. Mais pour ce faire, il aurait fallu que je me montre ou courageuse, ou suicidaire et je n’ai jamais été l’un ou l’autre. M’amuser me parait bien plus important que les casseroles que je traine derrière moi et partager cette journée entre fille avec l’une des personnes que j’aime le plus au monde me permet d’oublier que tôt ou tard mon passé, mon présent et le futur compliqué qui m’attend finiront par me rattraper pour venir m’exploser en pleine figure. A moi de veiller à ce que ce jour-là, personne ne soit en train de marcher à mes côtés.

Nous avons cependant une urgence bien plus importante que mes problèmes de drogue, de prostitution et autres joyeusetés dont Romy ignore tout pour le moment et pour longtemps encore. Branche d’arbre le beau-gosse musclé est venu vers nous et je ne peux que saisir cette opportunité – et ce n’est bien que l’opportunité que je saisis, évidemment, je laisse la branche à la principale intéressée par pur altruisme – de caser une Romy qui va finir par entrer au couvent à force d’être si coincée. Mes allusions dignes d’un phacochère en plein salon de thé semblent porter les fruits puisque Jonas le modèle se prête au jeu, sourire Colgate en prime en direction de la blondinette qui ressemble désormais à une tomate trop mûre. SUPER. Elle aurait pu me préciser qu’elle perdait complètement ses moyens devant tout être humain disposant d’un pénis, j’aurais pu la briefer avant sur la manière dont elle devait se comporter. Heureusement, Jonas ne se laisse pas démonter – peut-être que Romy se laissera faire, elle, dans quelques heures – et vient langoureusement – oui, oui – se lover contre ma cousine pour lui montrer comment faire. Bon, d’accord, il lui a à peine effleuré l’avant-bras pour lui attraper la main, mais j’aime voir les choses sous un angle beaucoup plus érotique montrant à quel point j’ai l’œil pour repérer les amants potentiels de ma super cousine. Plus mal à l’aise que jamais, je me demande comment il est possible que Romy ne se soit pas encore évanouie sous ce contact qui la dérange, c’est évident. Quant à moi, je reste bien gentiment derrière, m’appliquant à me mordre la langue à chaque fois que je dois réprimer un fou-rire qui menace de tout gâcher. J’imagine que le romantisme – ou pas – de la scène serait fortement amoché par le fait que je me roule par terre en me tordant le ventre, hilare et incapable de me retenir plus longtemps. Le contrôle de soi-même est important Primrose. Cette phrase va devenir mon mantra pour le reste de la journée que je compte bien terminer en les ayant au moins obligés à se revoir prochainement. Finalement, je suis peut-être bien un Cupidon, il me manque que l’arc-les-flèches et les petites ailes blanches pour faire parfaitement illusion. « Mais oui Romy, il faut que tu persévères. » Je roucoule avec une voix bien trop aigüe pour être réaliste. « Si tu venais t’entrainer régulièrement, tu deviendrais la meilleure manipulatrice de fusain de toute l’Australie. » Et je suis sûre que Jonas ne serait pas contre jouer les entraineurs particuliers. Il suffit de voir la manière dont il regarde Romy pour en être sûr. Ma cousine n’a plus qu’à lui montrer que sous ses airs de jeune fille prude, elle manie le fusain mieux que personne et l’affaire est dans le sac. « Elle n’a pas tort, tu as des mains d’artiste, ça se voit, ce serait dommage de passer à côté d’un talent pareil. » Il faut vraiment qu’il soit en manque pour pouvoir prétendre avec un tel aplomb qu’elle a du talent alors qu’elle a réussi en vingt-minutes à dessiner ce qui se rapproche le plus d’un bonhomme bâton, mais soit. « Je parie que tu travailles dans un domaine qui demande de la rigueur et de la précision. » Est-ce qu’il dit ça parce qu’elle a l’air totalement coincée du cul ou à deux doigts de l’agonie, au choix ? Sans doute, mais je ne suis pas sûre qu’elle apprécie grandement être jugée sur son apparence générale. « Bien joué madame Irma. » Je me moque légèrement, désireuse de ne pas laisser une Romy agonisante se dépatouiller toute seule avec monsieur à moitié nu. Si elle ne sortait pas d’une rupture, je jurerais qu’elle n’a jamais vu un torse d’aussi près. « On va reprendre, je viendrais voir ce que tu as fait après. » Le beau Jonas m’ignore complètement en donnant clairement un rendez-vous à ma cousine pour la prochaine pause mais je n’en ai absolument rien à battre. Au contraire, je sautille comme une puce surexcitée en le regardant s’éloigner. « Il est complètement sous ton charme, j’espère que t’es épilée. » Je lance en reprenant mon propre fusain tout en sachant qu’il est impossible que je fasse preuve d’une quelconque concentration après les événements qui viennent d’avoir lieu. J’offre un nouveau départ à Romy, j’espère qu’elle est reconnaissante.

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Message(#)Dessine-moi un mouton ஐ Romy EmptyVen 2 Aoû 2019 - 8:48

Romy fuyait le romantisme, n'importe quoi la reliant de près ou de loin à ce qui ressemblait à quelque chose de sentimental. Elle fuyait les hommes, les bars, les rencards, et ni Primrose ni personne ne réussirait à la changer de sitôt, malgré tous les bons arguments qu'elle avançait. « Garde-le suffisamment longtemps pour qu’il te paye le diner, quand même, à défaut de faire une rencontre agréable, tu auras au moins fait des économies. » Mouais. D'un haussement d'épaules, Romy approuvait vaguement cette idée, sans trop savoir si sa cousine avait tord ou raison. Certes elle dînerait, mais son ego en aurait pris un sacré coup. Elle n'était pas de ce genre-là. Maintenant qu'elle avait retrouvé goût à l'indépendance -ou trouvé tout court d'ailleurs- la petite blonde ne se laisserait rien dicter par qui que ce soit, ni même arranger, n'en déplaise à Primrose Anderson aka. Cupidon des temps modernes.

Quand branche d'arbre s'était décidé à venir leur faire la conversation durant la pause, elle avait espéré qu'il déguerpisse rapidement. Douce illusion. Le type semblait bien décidé à venir chatouiller leur sens artistique, et soit il était complètement aveugle, soit complètement idiot puisqu’à ses yeux leurs gribouillis n’étaient ni plus ni moins qu’un potentiel en friche. Mouais. Alors que la situation semblait ne pas être plus casse gueule –Romy était déjà rouge pivoine et à pas grand-chose de la crise d’apoplexie- Jonas s’était laissé emporter et lui avait attrapé le bras pour lui montrer la bonne façon de faire (pour le dessin) et ce simple contact suffisait à lui rappeler à quel point elle était nulle lorsqu’il était question d’établir quoique ce soit de constructif avec le sexe opposé ; à vingt-six ans, c’était tout bonnement dramatique. Elle bafouillait, rougissait, mais sans doute était-ce parce qu’elle avait renié en bloc l’idée qu’un autre homme puisse venir lui parler dans cette dimension. A ses côtés, il lui semblait que Prim devait profiter du spectacle et se moquer allègrement de sa nullité avérée. En temps voulu elle trouverait de quoi se venger, d’autant plus que l’étudiante ne se privait pas pour  prendre un ton bien trop mielleux en écho aux paroles du type qui lui trouvait un potentiel inespéré. « Mais oui Romy, il faut que tu persévères. » Pivotant vers la droite, la petite blonde aurait presque fusillé sa cousine du regard si elle n’avait pas été déstabilisée par le contact de Jonas contre la peau de son avant-bras qui lui restait comme une brûlure. « Si tu venais t’entrainer régulièrement, tu deviendrais la meilleure manipulatrice de fusain de toute l’Australie. » Quelle excellente idée. Mais oui tout à fait. « Je crois que je ne suis pas habituée à ce type de fusain. Trop … difficile à manier pour moi. » Etait-ce un argument valable ? Est-ce que Jonas se doutait de la double conversation qui se tenait à ses côtés ? Probablement pas. « Elle n’a pas tort, tu as des mains d’artiste, ça se voit, ce serait dommage de passer à côté d’un talent pareil. » Elle avait des mains d’enfants avec une manucure rose bonbon ; mais soit. Le bonhomme n’était déjà pas bien cohérent, au moins il restait sur sa lancée. « Je parie que tu travailles dans un domaine qui demande de la rigueur et de la précision. » Tout à fait. Se mordant l’intérieur de la joue, Romy reprenait un peu contenance lorsque Primrose se moquait doucement. « Bien joué madame Irma. »  Quelque part elle n’avait pas tord. Le type était à des kilomètres de la vérité tant son boulot relevait plus de l’assistante sociale que de la gestionnaire d’une galerie d’art, puis finalement elle concédait un : « Je suis psy. » qui n’était qu’un tout petit mensonge. Dans un sens elle l’était vraiment. Dans une prison. Ce n’était pas tant qu’elle avait honte de son métier mais qu’elle n’était pas en état de l’expliquer pour le moment sans se liquéfier. Autant s’en tenir à des choses simples tant que ses jambes ne la lâchaient pas. « On va reprendre, je viendrais voir ce que tu as fait après. »  Tu ? Ce que tu as fait après ? Aussi rapidement qu’il était venu, Jonas s’en était allé, se délestant du drap qui entourait sa taille au passage dévoilant de nouveau sa nudité la plus totale. Seigneur. Elle se plaquait le revers du poignet contre le front avant de lever l’index de sa main libre en direction de Primrose, l’air de dire : « Je sais ce que tu vas dire. Et non » Mais en fait si. « Il est complètement sous ton charme, j’espère que t’es épilée. » D’accord. On en était là. Soupirant un grand coup, Romy attrapait à son tour son fusain sans trop savoir comment elle devait s’y prendre désormais. Ses mains d’artistes ne pouvaient elles pas s’activer seules ? « Quel charme ? » qu’elle grommelait presque en retour, osant à peine jeter un coup d’œil devant elle pour s’éviter de croiser une paire de pêches, tandis qu’elle occultait complètement la partie épilation puisque 1) cela ne regardait pas sa cousine, et 2) à l’improviste, comme ça, elle n’était pas vraiment parée à cette éventualité. Romy ne pouvait pourtant pas vraiment nier le fait qu’il se passait quelque chose, ne restait plus qu’à déterminer ce qu’elle était prête à concéder à ce flirt, pour le moment à sens unique. « Je suis sûre qu’il fait ça à tout le monde qui ne soit pas une vieille venue pour se rincer l’œil. » D’un coup du menton elle désignait leur voisine ; la soixantaine, un coup de fusain peu assurée mais son chevalet laissait comprendre qu’elle avait observé la musculature de leur modèle du jour sous toutes les coutures. Elle ne comprenait pas bien l’intérêt que trouvait ce type à se dévoiler ainsi au reste du monde mais après tout s’il y trouvait son compte … ç’avait peut être une visée artistique qui lui échappait complètement. « Non. Je refuse de flirter avec un mec qui est en train de poser à poil devant vingt personnes en prenant l’expression du penseur de Rodin. Même s’il est bien foutu. » qu’elle chuchotait finalement comme résignée, attrapant au passage son fusain avant de reprendre son œuvre. « … genre, vraiment bien foutu. » Est-ce qu’il faisait soudainement un poil plus chaud sous sa soutane de none ? Un peu.  


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Message(#)Dessine-moi un mouton ஐ Romy EmptyVen 9 Aoû 2019 - 17:57


 
Romy & Primrose

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Romy ne semble pas se rendre compte qu’elle se comporte de manière totalement pitoyable, elle me donne sérieusement l’impression qu’elle découvre juste à l’instant que les hommes possèdent un pénis et si elle n’avait pas été en couple précédemment, je pense que j’aurais pu sérieusement en douter. Quoi que, compte tenu de l’attitude de son ex petit-ami, je peux sans doute me poser la question de l’existence d’organes génitaux masculins chez cette personne. Il n’était qu’une merde et non pas un véritable être humain, c’est tout ce qu’il y a retenir. C’est évidemment pour ça que je veux que ma cousine retrouve le sourire et surtout le plaisir de plaire et de profiter de ce flirt qui ne pourra rien lui apporter de négatif. Il me parait évident que Jonas n’a d’yeux que pour elle et je m’amuse de son regard insistant, profitant de sa préférence pour la jolie blonde pour initier un rapprochement que Romy semble craindre autant qu’une explosion nucléaire. C’est dommage, ils sont vraiment mignons tous les deux et lorsque Jonas lui attrape la main pour l’aider à manier un fusain, je me tiens en retrait pouffant de rire devant l’évident désarroi de ma cousine qui n’a franchement pas lieu d’être compte tenu de l’effet évident qu’elle fait à notre modèle pour la journée. « C’est parce que tu manques de pratique, bichette, je n’arrête pas de te le dire. » Je ne sais pas vraiment comment le sous-entendu de cette conversation parvient à échapper à Jonas mais pourtant, il a vraiment l’air de ne rien capter à ce que nous racontons et se contente de s’extasier encore davantage devant l’œuvre de ma cousine qui n’est pourtant même pas digne d’être exposé dans une classe de maternelle. Je manque de m’étouffer de rire lorsque Romy lui avoue être psy et je me garde de préciser que c’est dans une prison qu’elle exerce ses services, jugeant qu’elle a sans doute voulu garder le silence pour une bonne raison même si cette dernière m’échappe un peu, je dois bien le reconnaitre. Jonas doit malheureusement s’absenter pour retrouver sa nudité et sa position de statue grecque et c’est en le regardant repartir que je me penche de nouveau vers ma cousine. « Quitte à ne pas dire toute la vérité, tu aurais pu carrément mentir, trapéziste c’est un métier super cool et en plus il aurait passé les deux prochaines heures à fantasmer sur ta souplesse. » Elle doit sérieusement se reprendre en main pour que jolies-petites-fesses l’invite à sortir. Il en meurt d’envie, ça se voit, mais ma cousine a du caca dans les yeux et j’ai bien du mal à la mettre face à cette réalité.

Nous nous remettons à l’œuvre tant bien que mal et je ne compte évidemment pas lâcher l’affaire. Elle a des cartes à jouer aujourd’hui et si j’étais enthousiaste à l’idée de cette sortie un peu originale, je ne pensais vraiment pas qu’elle deviendrait encore plus fantastique grâce à cet événement imprévu. C’est le destin qui nous a conduit ici et si elle ne tient pas forcément à intégrer cet homme dans sa vie, elle peut au moins profiter de son corps sublime et de ses performances sexuelles certainement à la hauteur de ce physique avantageux pour sortir de cet état de larve et revenir encore plus forte sur le marché des célibataires à la recherche de l’âme-sœur. « Non mais t’es sérieuse, là ? T’es carrément canon, toutes les filles rêvent de te ressembler alors arrête de jouer les potiches et fonce ! » Elle ne va quand même pas passer à côté de monsieur-joli-cul, ce serait complètement stupide ! Surtout pour une raison aussi stupide qu’un cruel manque de confiance en soi qui pourrait devenir sacrément handicapant pour la suite de sa vie. Je ne vais pas laisser Josh amocher ma cousine de cette manière, elle mérite bien mieux que ça. « Sachant qu’il ne m’a pas adressé un seul regard et que je suis encore loin de ressembler à une vieille femme de quatre-vingts ans, je crois qu’on peut dire que ton hypothèse ne tient pas la route, mais c’était bien essayé. » Le pire, c’est qu’elle avoue tout de même qu’elle bave carrément sur ce mec. Toutes les excuses qu’elle trouvent sont complètement nases et à la limite, elle se fiche bien de savoir devant qui son futur plan-cul a bien pu se montrer à poil vu qu’il n’est pas encore prévu qu’ils se marient demain. « Tu veux un mouchoir pour essuyer toute cette bave ? » Je lui demande en la voyant saliver d’envie devant le beau mâle alpha actuellement reluqué par une dizaine de paires d’yeux. « Dis-toi que de l’avoir déjà vu à poil ça enlève la première étape gênante où vous dévoilez l’un à l’autre. Pour sa part, c’est chose faite et si tu veux, je peux lui suggérer que tu poses à ton tour après la prochaine pause et que ce soit lui qui te dessine, comme ça vous serez sur le même pied d’égalité. » A chaque fois qu’elle trouvera un argument contre cette nuit torride en bonne compagnie, j’en trouverais un à mon tour pour contrer ses propos. Il ne faut pas qu’elle joue à ça, elle va perdre, c’est une évidence, j’ai bien trop envie de gagner pour la laisser avoir gain de cause. « C’est que du sexe Romy, tu as pas encore besoin de voir son CV. » Est-ce qu’elle va s’évanouir en m’entendant prononcer ce mot ? Probablement pas maintenant qu’elle sait que je sors avec Joey, ou plutôt maintenant qu’elle croit savoir que je sors avec Joey. Je me permettre d’être un peu moins prude maintenant que je n’ai plus besoin de jouer les vierges effarouchées et franchement ça me fait beaucoup de bien. « Mais s’il n’y a que ça, ça ne me dérange pas de le lui demander. » J’ai décidé qu’elle coucherait avec ce mec, alors elle couchera avec ce mec. Elle n’a pas le choix.

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