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 Sous le soleil des tropiques ~ Jessian Reed

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Message(#)Sous le soleil des tropiques ~ Jessian Reed EmptyDim 23 Juin 2019 - 13:52



Sous le soleil des tropiques
FEATURING @Jessian Reed & Heïana Brook
Hey miss, are you lost ? Come with me, let's take some happiness. No wonder that Tahiti is the paradise on earth, so enjoy, take a deep breath and let it go !



'O Kalākaua he inoa
'O ka pua mae'ole i ka lā ...


Heïana, un baladeur sur les oreilles, chantait joyeusement la mélodie qu'elle entendait grâce à son baladeur mp3. Oh, ce n'était pas du Tahitien mais de l'Hawaïen, et si les deux langues avaient sans doutes quelques racines communes, elles étaient incompréhensibles pour qui ne les connaissait pas en tant que telles. Mais, grande fan de dessin animés Disney et donc de Lilo et Stitch, la jolie Polynésienne de vingt-deux ans avait fait l'effort d'apprendre et de comprendre les paroles pour pouvoir les chanter sans "faire du yaourt" pour autant. Ainsi, les syllabes étaient bien détectables à l'oreille, et n'étaient certainement pas un magma incompréhensible. Enfin, il l'était pour n'importe qui ne parlant pas Hawaïen, mais on voyait bien que la demoiselle connaissait sa chanson, et la fredonnait sans hésitation aucune. En ce 22 août 2016, fin de matinée, la jeune femme avait quitté son petit village en bordure du chef-lieu de la Polynésie pour justement se rendre dans le centre ville de celui-ci, Papeete. Et pourtant, Dieu sait qu'elle évitait de trop s'y rendre en plein été, des hordes de touristes envahissant toujours Tahiti et donc ses villes à cette période de l'année ! Mais là, urgence nécessitait effort; aujourd'hui, Moana allait fêter ses quatorze ans. Pour l'instant, elle était de sortie avec ses copines à la plage, laissant donc le champ libre à son aînée pour aller en quête de son cadeau d'anniversaire. Et de quoi faire son repas de fête aussi, bien sûr ! D'ailleurs comme d'habitude, toute la famille et le voisinage seraient invités pour le dîner, d'où la nécessité pour Heïana de faire les courses dès le matin. Elle était habillée pour la circonstance d'ailleurs: short de sport, débardeur à bretelles, casquette laissant passer ses cheveux en queue de cheval... Le top pour faire des courses, somme toute !

Mais le cadeau avant tout. Éteignant son baladeur, rangeant son casque dans sa large besace, Heïana entra dans une boutique de fringues un peu streetwear, le type de fringues qu'aimait bien sa petite soeur actuellement. Oh, elle ne lui prit rien de physique, mais une carte cadeau, ne voulant pas se tromper dans le choix de vêtements; Moana pouvait être si difficile... Elles reviendraient ensemble pour un après-midi shopping ! Cependant, l'aînée Brook n'allait pas se contenter de si peu. Elle fit ainsi deux ou trois autres boutiques, achetant également un parfum de Nina Ricci, le premier mascara qu'elle autoriserait sa cadette à porter - là, ça allait être effusion de joie - mais aussi des CDs, un livre... Autant dire que l'adolescente allait être gâtée.

C'est ainsi déjà chargée de nombreux paquets cadeaux, tous déposés dans un grand tote-bag qu'elle avait prévu, qu'Heïana se promenait dans les rues de Papeete. Heureusement, elle avait pu emprunter la voiture de son oncle et allait donc pouvoir y déposer la montagne de cadeaux qu'elle avait acheté à sa petite soeur. Une fois cela fait, elle passa aux achats alimentaires. Mon Dieu, elle allait devoir préparer un véritable banquet ! Enfin, elle était habituée; dans les îles, les gens allaient souvent les uns chez les autres sans forcément le prévoir en amont, il était habituel de recevoir et donc de prévoir toujours un peu en avance en conséquence. Pour preuve, les cousins et cousines des Brook étaient souvent fourrés chez elles. Finalement, la Tahitienne acheta tout ce qu'il fallait pour préparer un énorme, que dis-je, gigantesque curry indien végétarien avec le riz l'accompagnant, de quoi faire également un dahl de lentilles; elle prit aussi de quoi cuisiner des galettes à garnir de ces deux derniers plats pour en varier la forme. Ensuite, quelques fruits et légumes de saison que l'on servirait crus, en bâtonnets, en petits bouts découpés à prendre avec des pics ou carrément en parts. Une belle côte de boeuf, des ribs et des saucisses, son oncle devant gérer le barbecue. Enfin, de quoi préparer plusieurs gâteaux: au yaourt, au chocolat, tartes aux fruits... Heureusement que la fête ne commencerait pas avant vingt heures, et qu'il n'était que onze heures !

Alors que la toute jeune femme portait ses nombreux sacs, bien lourds pour elle seule - heureusement, la voiture n'était pas loin - ses yeux furent attirés par une personne en particulier. Une demoiselle, peut-être un peu plus vieille qu'elle, qui semblait... bien avinée ? Mais voyons, à une telle heure de la journée, était-ce seulement possible ? Apparemment oui, la personne s'affalant finalement contre un mur, dans un coin de ruelle, et se laissant glisser à terre. Ohlalala ! Heïana se pressa à aller déposer ses courses dans son super bolide - non, plutôt une vieille caisse en fin de vie à vrai dire - qui n'était qu'à quelques mètres de là, puis revint vers la pauvre âme en perdition, qui n'avait pas bougé d'un pouce depuis. Hum.. Bonjour mademoiselle ? La conversation engagée avec délicatesse, la Tahitienne s'accroupit auprès de la femme en piteux état. Vous êtes seule ? Comment vous sentez-vous?






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Dernière édition par Heïana Brook le Lun 24 Juin 2019 - 19:51, édité 1 fois
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Message(#)Sous le soleil des tropiques ~ Jessian Reed EmptyDim 23 Juin 2019 - 23:33



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Tahiti, destination de rêve et surtout destination parfaite pour prendre de beaux clichés en maillot de bain et réaliser de beaux spots publicitaires. Tahiti, promesse de liberté, promesse de soleil, promesse de repos pour toi. Parce que oui, poser pour des photos, tourner des clips publicitaires c’était du travail mais cela n’avait jamais été aussi fatiguant que de t’occuper de ta fille Morgane. Tu lui avais consacré plus d’un an de ta vie mais désormais il était temps de reprendre ta carrière en main et après plusieurs photoshoots en Australie, ce voyage était ton premier contrat international depuis que tu avais remis les pieds dans le bain. Et tu comptais bien te donner à fond et profiter de tous les à côtés qui pouvaient exister. Tu avais assez fait de shoots de ce genre pour savoir que les soirées n’allaient pas manquer et les occasions de faire la fête non plus et tu comptais bien en profiter. Tu étais arrivée en fin de matinée et après avoir déposé tes affaires à l’hôtel, vous vous étiez rendus sur les plages où seraient prises les photos pour prendre les premières photos test, regarder à quel moment de la journée les photos étaient les plus jolies en fonction de la lumière et tout pleins de petits détails que tu laissais aux équipes techniques. Toi, une fois un maillot enfilé, ton but était de découvrir les meilleurs plans de soirées des filles qui t’accompagnaient. Il ne te fallut pas longtemps pour comprendre qu’un before serait organisé sur la plage où vous vous trouviez avec traiteur et petits fours avant de vous rendre dans un bar huppé de la ville puis en boîte de nuit. Vous aviez le lendemain complet de libre pour vous remettre du décalage horaire et pour que les équipes techniques se callent alors tu ne pouvais pas rêver de mieux !

Tu passais donc le reste de l’après-midi à tout donner pour les photos, profitant des moments de pause pour apprendre à connaître tes collègues pour l’occasion et les personnes du staff que tu croisais. Vous alliez passer quelques jours ensemble, autant en profiter. Tu profitais d’une de ces pauses pour rappeler Morgane qui avait essayé de te joindre et tu souhaitais bonne nuit à ta fille qui était couvée chez tes parents pour votre plus grand plaisir à toutes les deux. Bientôt, les appareils photos et les caméras furent remplacés par les coupes de champagne et les petits fours. Socialiser était toujours une partie essentielle d’un photoshoot et tu avais appris les codes de ce métier très jeune. Tu parcourais donc la foule, saluant les personnes que tu croisais, te présentant à celles que tu ne connaissais pas. Et puis il fut bientôt l’heure de partir au bar où vous enchainiez les verres et les rencontres. Et après le bar il y a eu la boîte de nuit. Tu en gardais de maigres souvenirs mais tu étais à peu près certaine d’avoir passé quelques heures en compagnies d’une femme, à profiter du contact de sa peau contre la tienne. Depuis que tu étais à Brisbane, tu ne t’étais pas encore autorisé ce plaisir, persuadée que tes parents allaient débarquer à tout moment chez toi ce qu’ils avaient tendance de faire. Mais ça t’avait terriblement manqué et même si tu ne te souviens pas vraiment de ce qui s’est passé, la sensation d’assouvissement d’un désir trop longtemps mis sous le tapis se répand en toi. Mais au petit matin, la boîte de nuit avait fermé, la femme avait disparu et toi tu t’étais retrouvée saoule sans les personnes que tu connaissais au milieu de cette ville où tu ne connaissais même pas l’adresse de ton hôtel. Ou peut-être que tu la connaissais mais tu n’arrivais pas à t’en souvenir pour l’instant. Au lieu de rester immobile, tu te décidais à marcher.

Tu ne sais pas combien de temps tu as marché, trop longtemps certainement. Tu étais pourtant persuadée d’avoir été dans la bonne direction mais cela ne devait pas être le cas vu que tu n’étais pas passée devant l’hôtel. Dans ta robe de soirée, tu avais conscience de détonner à une telle heure de la journée mais tu n’avais pas la force de t’en préoccuper. Epuisée, tu finis par enlever tes chaussures à talons et à t’asseoir sur le trottoir, appuyée contre quelque chose que tu ne savais pas nommé. Tu avais fermé les yeux, prête à t’endormir là, tout de suite quand une voix retentit à tes oreilles : « Hum.. Bonjour mademoiselle ? Vous êtes seule ? Comment vous sentez-vous? » Tu ouvris brusquement les yeux pour voir une femme penchée au-dessus de toi l’air inquiet. Vu son teint et sa tenue, elle semblait être une personne du coin. Et ton cerveau ne se souvenait pas de l’avoir croisée la veille donc tu n’étais même pas retombée sur une connaissance. « Bonjour. » Dis-tu simplement la bouche pâteuse. Cela devait faire une heure ou deux que tu n’avais pas parlé, le son de ta voix te fit légèrement peur. « J’ai la tête qui tourne, j’ai soif, j’ai mal au pied et j’ai envie de dormir. » Lui répondis-tu. « Je vous promets que je n’étais pas toute seule mais ils sont tous rentrés à l’hôtel sans moi parce qu’ils pensaient certainement que cette fille allait me ramener chez elle mais elle a disparu et je savais pas où était l’hôtel alors j’ai décidé de marcher pour espérer passer devant mais je ne sais pas où c’est. » Dis-tu avant de bailler. Oui, Jess quand elle boit devient un moulin à paroles sans filtre, c’est affligeant. « Vous êtes qui vous ? » Demandas-tu sans méchanceté aucune, simplement pour savoir.


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Message(#)Sous le soleil des tropiques ~ Jessian Reed EmptyMer 26 Juin 2019 - 12:32



Sous le soleil des tropiques
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Bon, l'inconnue qui s'était affalée contre un mur deux minutes plus tôt était toujours bien vivante, et même consciente, au vu du sursaut qui la prit lorsqu'Heïana lui adressa la parole. Ses yeux étaient tout petits, elle semblait réellement épuisée. Les cheveux en bataille, sa nuit n'avait effectivement pas dû être de tout repos - non, la Tahitienne ne souhaitait aucunement savoir ce que l'autre avait fait ces dernières dix heures ! - et ce n'est certainement pas dans une rue si bondée de monde et ensoleillée qu'elle trouverait le moindre répit. Son temps de réaction fut cependant tout à fait honorable, pour quelqu'un dans son état: Bonjour.  J’ai la tête qui tourne, j’ai soif, j’ai mal au pied et j’ai envie de dormir. Ok, une bonne grosse cuite donc. Immédiatement, Heïana fouilla dans la large besace qui lui servait de sac à main pour aujourd'hui - mieux vaut prévoir TOUT en grand lorsque l'on prépare une belle fête - et en ressortit une petite bouteille d'eau. En tant que locale, elle ne savait que trop bien qu'il fallait toujours avoir sur soi de quoi se réhydrater. Elle l'ouvrit et la tendit à l'inconnue: Tenez, buvez. Ça fera toujours ça en moins sur la liste de vos inconvénients, affirma-t'elle avec une pointe d'amusement dans la voix. Bon par contre pour le reste des maux de la jeune femme, elle n'avait pas trop d'options. D'ailleurs, était très belle, cette inconnue, si on oubliait sa mine défaite, ses cheveux emmêlés, et sa voix rendue rocailleuse par la pâteuse qu'elle subissait actuellement. Manifestement pas des environs, peut-être s'agissait-il d'une touriste ? La réponse à la question qu'elle se posait intérieurement fusa rapidement, en tout cas Heïana la comprit comme affirmant sa supposition :  « Je vous promets que je n’étais pas toute seule mais ils sont tous rentrés à l’hôtel sans moi parce qu’ils pensaient certainement que cette fille allait me ramener chez elle mais elle a disparu et je savais pas où était l’hôtel alors j’ai décidé de marcher pour espérer passer devant mais je ne sais pas où c’est. » La Polynésienne rougit un chouilla en comprenant les paroles de son interlocutrice; elle avait eu une aventure avec une autre femme, visiblement. Oh, non pas qu'elle soit homophobe ou que la culture locale tende à l'être, loin de là. Tahiti était même connue comme une des destinations de rêve pour les LGBT, le jugement étant quasiment inexistant, les insultes ou agressions encore plus rares; il y avait même une communauté transgenre et transexuelle très implantée, nommée les "rae-rae" et qui tiraient leur implantation stable dans l'existence millénaire des "Mahu", personnes du troisième genre qui avaient toujours eu un grand rôle spirituel et social dans la culture traditionnelle polynésienne, et ce malgré l'influence du christianisme catholique, culte auquel les Tahitiens sont pourtant très fervents. Non, ce qui faisait plutôt rougir Heïana était plutôt l'idée même de folies nocturnes, et plus précisément qu'une inconnue lui en parle aussi librement. La désinhibition de l'alcool, sans doute...

L'étudiante sage-femme se reprit cependant bien vite, et avait comprit en gros le discours de la viande saoule se trouvant devant elle, malgré les incohérences et les difficultés de liaison logique d'un événement à l'autre. La jeune femme aurait pu se proposer de ramener la touriste à son hôtel, mais rien ne garantissait qu'elle n'en connaisse le nom. Heïana ne pouvait se permettre de trop tourner en rond dans la ville, sans quoi les aliments qu'elle avait acheté pourriraient dans le coffre de sa voiture avant qu'elle ne soit rentrée chez elle. Et puis, même si elles trouvaient le l'hébergement de l'étrangère, ses acolytes étaient sûrement dans le même état, donc incapables de la prendre en charge; le personnel le ferait peut-être, mais en tiendrait rigueur à cette énième touriste incapable de se gérer seule. Hmm... Le temps qu'elle réfléchisse, le moulin à paroles qui lui faisait face avait eu le temps de lui demander qui elle était, d'une manière qui aurait pu sembler agressive si son ton n'était pas si léger. Tout sourire, la Tahitienne répondit: Heïana Brook, je vis près de la ville. Et vous, comment vous appelez-vous ? Ce fut dans ses propres paroles qu'elle trouva la solution à son problème. Bingo! Ravie d'avoir trouvé une issue potentielle à tout ça, la brune frappa de son poing dans la paume de son autre main; un peu plus et une ampoule style cartoon serait apparue au-dessus de sa tête. Reportant son attention sur la touriste, elle proposa: Ecoutez, j'ai une idée. Je peux vous amener chez moi, vous pourrez vous reposer avant d'aller retrouver vos amis. Elle passa une main derrière son crâne en signe de gêne, jouant avec quelques cheveux, et se justifia: Je suis consciente que ça peut vous sembler bizarre, après tout on dit de ne jamais suivre des inconnus mais... Je me sentirai mal de vous laisser seule ici. En Polynésie, on est assez "ouverts", et ça ne nous gêne pas d'avoir du monde. Voulant se montrer assez persuasive, car elle n'avait pas dix mille ans devant elle avant que ses courses prennent un coup de chaud, la demoiselle ajouta: Et puis, si vous venez, adieu fatigue, mal de crâne et pieds endoloris ! D'ailleurs... Heïana retira sa casquette et la posa sur la tête de l'inconnue; il ne manquerait plus qu'elle chope une insolation en plus de sa gueule de bois ! Ce serait direction les urgences, et l'une comme l'autre souhaitait sans aucun doute éviter ça. Alors, qu'en dites-vous ?




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Message(#)Sous le soleil des tropiques ~ Jessian Reed EmptyDim 7 Juil 2019 - 11:37



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Hey miss, are you lost ? Come with me, let's take some happiness. No wonder that Tahiti is the paradise on earth, so enjoy, take a deep breath and let it go !

Le soleil qui te tapait sur la tête était ce qui avait fini par t’achever. Tu avais trouvé un endroit où t’appuyer en t’asseyant sur le trottoir et tu étais en train d’envisager de t’endormir pour reprendre des forces quand une jeune femme était venue te parler. Tu n’avais pas assez de force pour te préoccuper de l’image que tu étais en train de renvoyer à cet instant précis mais il ne fallait pas être un génie pour savoir que ce n’était clairement pas ton meilleur moment. Mais qu’importe ! Tu en avais vécu d’autres des lendemains de soirées peu glorieux et celui-ci ne sera pas le dernier … L’essentiel était d’avoir profité à fond et tu ne regrettais qu’une chose, de ne pas avoir fini ce que tu avais entamé avec cette magnifique demoiselle qui t’avait laissée en plan. Ta bisexualité avait été mise de côté depuis ta relation avec Abel et la naissance de Morgane et retrouver le corps des femmes te faisait un bien fou. Malheureusement, retourner à Brisbane voulait également dire être vigilante à ce sujet à cause de tes parents. Tu adorais ta famille, vraiment, mais leur peu d’ouverture d’esprit te déprimait. Vu que quand tu buvais tu n’avais plus vraiment de filtre, tu fis une liste de tout ce qui n’allait pas à la jeune femme devant toi qui dut avoir pitié de toi car elle te tendit une bouteille d’eau en disant : « Tenez, buvez. Ça fera toujours ça en moins sur la liste de vos inconvénients » Tu regardais l’objet comme si c’était un trésor inestimable avant de t’en saisir et de l’ouvrir pour en boire de grosses gorgées. Tu ne la remerciais pas de suite, incapable d’attendre quelques secondes de plus. Après plusieurs gorgées, tu sentais ta bouche légèrement moins pâteuse et tu commençais à sentir tes idées s’éclaircir légèrement. Sentant que toute cette eau allait finir par te faire vomir, tu t’arrêtais après avoir bu les deux tiers de la bouteille avant de regarder de nouveau la jeune femme et de lui dire : « Merci beaucoup, c’était exactement ce qu’il me fallait. » Tu avais de la chance d’être tombée sur quelqu’un qui semblait vouloir t’aider et qui n’avait pas encore appelé les forces de l’ordre pour t’amener en cellule de dégrisement. Peut-être qu’il te restait une petite dose de chance à utiliser. Sans réellement savoir pourquoi, tu te retrouvais à lui raconter ta soirée dans les détails, lui parlant même de cette femme qui t’avait laissée en plan pour ton plus grand déplaisir. Tu n’avais pas considéré une seule seconde que la personne en face de toi pouvait être homophobe et tu remarquais à peine le regard étonné que te jeta la jeune locale à tes paroles. Non, tu étais vraiment déçue que cette soirée se soit terminée ainsi mais tu étais là encore quelques jours, tu espérais bien pouvoir en profiter mais avec moins d’alcool certainement.

La jeune femme en face de toi ne répondit pas tout de suite. Tu ne t’en formalisas pas le moins du monde, trop occupée à boire de petites gorgées d’eau toutes les trente secondes. Tu avais l’impression de revenir de plus en plus dans le monde des vivants, dans le monde réel et c’était nécessaire. La jeune femme regardait sa voiture puis te regardait et semblait être en train de répondre à un dilemme interne. Tu ne comprenais pas pourquoi elle n’avait pas encore appelé la police mais elle finit par répondre à ta question et se présenter : « Heïana Brook, je vis près de la ville. Et vous, comment vous appelez-vous ? » Heïana ? Tu n’avait jamais entendu un prénom pareil et il te semblait bien compliqué pour l’instant. Tu décidais de le garder dans un coin de ton esprit, tu le prononceras quand tu auras retrouvé tes esprits. « Jessian Reed mais tout le monde m’appelle Jess, enchantée. » Dis-tu. Tu n’allais peut-être pas l’être très longtemps mais elle t’avait donné de l’eau, c’était déjà bien plus que ce que tu ne méritais. Tu pensais qu’Heïana allait prendre congé après t’avoir signifié qu’on viendrait te chercher mais elle te dit : « Ecoutez, j'ai une idée. Je peux vous amener chez moi, vous pourrez vous reposer avant d'aller retrouver vos amis. Je suis consciente que ça peut vous sembler bizarre, après tout on dit de ne jamais suivre des inconnus mais... Je me sentirai mal de vous laisser seule ici. En Polynésie, on est assez "ouverts", et ça ne nous gêne pas d'avoir du monde. Et puis, si vous venez, adieu fatigue, mal de crâne et pieds endoloris ! D'ailleurs... » Tu te retrouvais avec une casquette sur la tête sans n’avoir rien demandé. Il était sans doute plus judicieux que tu te mettes quelque chose sur la tête avant d’attraper une insolation mais tu n’avais rien sur toi pour le faire. Regardant la jeune femme les yeux plissés, tu ne pus t’empêcher de te demander pourquoi elle voulait te ramener chez elle. Mais avais-tu une autre solution ? « Alors, qu'en dites-vous ? » Soupirant, tu te levais doucement, t’appuyant sur ce que tu trouvais pour t’équilibrer le temps que ta tête arrête de tourner. « N’ayant aucune idée d’où est mon hôtel, je vais vous suivre, c’est toujours mieux que de piquer un somme dans la rue. » Dis-tu en haussant les épaules. Tu espérais que tu n’étais ps en train de faire une énorme connerie mais tu n’avais pas beaucoup d’autres choix non plus. Commençant à avancer, tu lui dis : « Vous auriez pu appeler la police vous savez, vous n’êtes pas obligée de vous occuper de moi. » Lui dis-tu pour lui offrir une possibilité de te laisser en plan. Après tout ce n’était pas sa responsabilité de s’occuper de toi et tu t’en voulais un peu de lui imposer cela. « Mais merci pour l’offre, la casquette et l’eau, vous ferez une excellente maman ou vous faites si vous avez des enfants. » Après tout, tu ne connaissais rien de la vie d’Heïana. « Dire que d’habitude c’est moi la maman. » Tu explosais de rire, trouvant la situation des plus amusante.


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Message(#)Sous le soleil des tropiques ~ Jessian Reed EmptyDim 7 Juil 2019 - 21:36



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Heïana se retint de rire, ne voulant pas paraître impolie, lorsqu'elle vit la jeune femme se ruer sur la bouteille d'eau comme si elle avait traversé un désert, comme lorsqu'Iron Man avait été kidnappé. Mais franchement, la manière dont l'inconnue buvait à grandes gorgées, si rapidement qu'elle aurait pu faire une fausse route. Cependant, la viande saoule qui lui faisait face sembla se faire une raison, et ne pas boire plus vite que de raison, une fois les deux tiers de la bouteille vidée. Si seulement Loki avait existé, aucun doute que la Tahitienne l'aurait invoqué pour qu'il créé quelques glaçons pour rafraîchir encore plus le liquide transparent dont se régalait la jeune femme à cet instant. Ou alors Captain America, peut-être avait-il conservé des fragments de la glace dans laquelle il était resté emprisonné des dizaines et des dizaines d'années... Qui sait. Pas de souci, répliqua l'étudiante sage-femme avec un large sourire; en tout cas, la touriste ne semblait pas tenir aussi bien l'alcool qu'un Asgardien tel que Thor, ou même qu'une simple Terrienne comme Nastasha Romanoff !

Alors qu'elle réfléchissait à une solution pour sauver ses légumes frais ET la jeune femme, Heïana se surprit à imaginer leur scène dans un univers parallèle. Elle ne savait pas personnellement qui elle pourrait bien incarner, et puis étant une fille, le choix était bien plus réduit que si elle avait été un homme. Pas un extra-terrestre en tout cas, elle ne se sentait pas à l'aise en s'imaginant en créature venant de l'espace. Donc déjà, en sachant cela, exit Gamora, Nebula et Mantis. En ce qui concernait l'univers DC, la jeune fille n'irait pas chercher très loin, connaissant moins cette franchise que les Marvel ; ainsi, les seules femmes lui venant à l'idée étaient Batgirl, Supergirl ou Wonderwoman; les deux très badass en effet, mais pas sûre qu'elles lui correspondent. Par contre, du côté des X-Men, il y avait énormément de choix ! Malicia qui abrite la conscience de Carol Denvers, autrement dit Miss Marvel, mais le personnage est trop torturé pour elle. Comment ne pas citer la surpuissante Jean Grey, et sa fille non-moins dangereuse d'une réalité alternative, Rachel Summers? Impossible. Néanmoins, Heïana ne se verrait pas dans la peau ni de l'une, ni de l'autre. Il y a aussi Emma Frost, dite la Reine Blanche. Toujours pas. Mystique ? Génialissime, tellement badass, mais bien trop manipulatrice pour notre Tahitienne. Pas Destinée non plus. Oh, mais voilà ! Elle serait Tornade. La fidèle princesse déchue, puis reine du Wakanda, aux pouvoirs si impressionnants, leader ponctuel des X Men, intelligente et superbe. Oui, elle serait Tornade.

Ouuups, elle n'avait pas mieux à penser ? Si, bien sûr que si, et c'est à cet instant que lui vint l'idée de proposer à l'inconnue de l'accueillir chez elle le temps qu'elle se remette. Mais avant cela, la touriste lui déclina son identité. Enchantée, Jess. Vous savez quoi ? demanda de manière tout à fait rhétorique la Tahitienne, avant d'ajouter avec une spontanéité déconcertante: Je trouve que vous ressemblez à Hale Berry, et donc à Catwoman.  La classe.

Elle pouffa de rire, fière de sa propre trouvaille. Bon, elle devait avoir l'air d'une tarée vivant dans sa bulle, mais qu'importe. Ce fut d'ailleurs un miracle que la dénommée Jessian accepte de la suivre chez elle après une telle démonstration de rêverie intempestive ! La touriste déclara cependant que la Tahitienne aurait pu appeler la police plutôt que de s'occuper d'elle. Heïana afficha une mine proprement offusquée, et demanda, presque outrée : Vous voulez rire ? Pour qu'ils vous mettent en dégrisement jusqu'à ce que vos amis soient assez frais pour partir à votre recherche ? Ce ne serait pas faire honneur à la réputation d'hospitalité de Tahiti. Joignant le geste à la parole, la future sage-femme tendit à l'étrangère ses chaussures, l'incitant à les remettre pour qu'elles puissent partir. Ceci fait, elle l'aida à se relever, et se proposa de l'aider à marcher si besoin. Alors qu'elles se dirigeaient vers la voiture, elle eut le droit aux remerciements de Jess, qui sembla mourir de rire lorsqu'elle annonça que sa situation était bien différente d'habitude. Oh, vous êtes maman ? Demanda Heïana avec ravissement alors qu'elles se glissaient dans l'habitacle. Vous avez une fille ou un garçon ? De quel âge ? Puis, elle réalisa qu'elle noyait la demoiselle sous une avalanche de questions. Oups, pardon, s'excusa-t'elle en riant. C'est que je suis étudiante sage-femme, alors j'adore les touts-petits, et les enfants de manière générale.

Heïana était si enthousiasmée de rencontrer une jeune maman qu'elle en oublia totalement de parler de sa situation, alors que le compliment de Jess aurait été une bonne ouverture pour cela. Le fait qu'elle avait la tutelle de sa cadette de sept ans de moins qu'elle, et donc qu'elle l'éduquait depuis maintenant quatre ans, d'où ses réflexes assez maternels... Bah, ça viendrait bien assez tôt après tout. La Tahitienne boucla sa ceinture et démarra le moteur; une agréable odeur sucrée embaumait l'intérieur de la voiture, provenant des fruits achetés. Vous venez de quel pays ? Demanda la Tahitienne avec curiosité alors qu'elle sortait de son emplacement de parking. Après tout, depuis le début, Jess lui avait parlé en anglais, ce qui ne posait aucun souci à la métisse franco-australienne; mais il ne faut pas oublier que Tahiti était une île de Polynésie française, alors autant dire que la touriste avait bien eu de la chance de tomber sur quelqu'un de bilingue.


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Message(#)Sous le soleil des tropiques ~ Jessian Reed EmptyVen 19 Juil 2019 - 7:12



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Hey miss, are you lost ? Come with me, let's take some happiness. No wonder that Tahiti is the paradise on earth, so enjoy, take a deep breath and let it go !

Qu’est-ce que tu devais être ridicule … Bon, heureusement, cela n’a jamais tué personne mais tu ne pouvais t’empêcher de te dire qu’il allait y avoir un moment où tu allais avoir sacrément honte de la situation. Ce moment était encore loin d’arriver vu que tu étais encore légèrement éméchée et que tu étais complètement déshydratée mais il allait finir par arriver. Une chose était certaine, tu amusais la demoiselle qui était venue te porter secours et tu ne lui en voulais pas, à sa place tu aurais toi aussi trouvé la situation bien drôle. Quand elle te donna la petite bouteille d’eau, ce fut pour toi comme une bénédiction. Tu en avais tellement besoin mais tu ne t’en étais pas rendue compte jusqu’ici. Vu que tu n’avais pas d’argent sur toi, tu n’aurais pas pu en acheter dans tous les cas. Tu profitais de l’éclaircissement momentané de ton cerveau pour te présenter à la jeune femme en lui donnant ton nom. Vu qu’elle t’avait proposé de t’héberger le temps que tu retrouves tes esprits, tu pouvais au moins lui donner ton prénom. « Enchantée, Jess. Vous savez quoi ? Je trouve que vous ressemblez à Hale Berry, et donc à Catwoman.  La classe. » Tu regardes la jeune femme étonnée. Catwoman, ça te dit vaguement quelque chose. Une super-héroïne de tu ne savais quel univers. DC ou Marvel, pour toi c’est exactement la même chose. Et la déferlante des super-héros dans vos vies ne semble que commencer. Mais tu vois quoi ressemble Hale Berry et le compliment est plutôt flatteur. « Je prends ça comme un compliment, merci. » Après il était évident que tu n’avais que la ressemblance à Catwoman, pas grand chose d’autre. Est-ce qu’elle pouvait boire de l’alcool sans jamais être saoule ? Tu n’en savais rien mais voilà un pouvoir que tu aurais aimé avoir hier soir. En même temps, les soirées seraient peut-être un peu moins drôles si tu ne perdais pas un peu tes moyens au bout d’un moment. Jamais trop mais un peu quand même.

Alors qu’Heïana te propose de venir décuver et te reposer chez elle vu que tu n’as aucune idée de l’hôtel dans lequel tu résides, tu ne peux t’empêcher de lui demander pourquoi elle n’a pas encore appelé la police pour qu’elle s’occupe de ton cas. C’est le plus logique non ? Pourquoi voudrait-elle prendre soin de toi ? Tu n’avais pas grand chose à lui offrir ou lui apporter. « Vous voulez rire ? Pour qu'ils vous mettent en dégrisement jusqu'à ce que vos amis soient assez frais pour partir à votre recherche ? Ce ne serait pas faire honneur à la réputation d'hospitalité de Tahiti. » Certes, présenté comme cela ça ne donne pas très envie mais il n’empêche que beaucoup de gens l’auraient fait. Face à la gentillesse de la demoiselle, tu décides de laisser tomber ce sujet et de ne pas la blesser en posant plus de questions. Tu n’es pas assez bête ou assez saoule pour ne pas savoir quand t’arrêter. « D’autres ne se seraient pas gênés mais j’apprécie énormément, merci. » Tu voulais lui faire comprendre que tu lui étais très reconnaissante. Tu ne connaissais rien de la belle brune devant toi mais il y aurait bien quelque chose que tu pourrais lui offrir une fois que tu seras en possession de tous tes esprits pour réfléchir. Heïana t’aide à te relever et ensemble vous marchez jusqu’à une voiture qui doit sans doute être la sienne. Arrivées devant, tu exploses de rire en pensant que c’était désormais ton rôle de prendre soin des autres et que tu ne devrais pas être en train de compter sur quelqu’un d’autre que toi. Tu étais maman après tout non ? « Oh, vous êtes maman ? Vous avez une fille ou un garçon ? De quel âge ? » Les questions en mode mitraillette de la demoiselle rentrent par une oreille et sortent par l’autre alors que tu la regardes éberluée. Tu sens ton mal de tête revenir en force et Heïana semble se rendre compte de son erreur car elle te dit : « Oups, pardon. C'est que je suis étudiante sage-femme, alors j'adore les touts-petits, et les enfants de manière générale. » Tu lui fais un petit sourire alors qu’elle démarre la voiture. Les métiers du médical ne t’avaient jamais attirés mais tu avais eu une très bonne sage-femme à Londres et tu lui avais été très reconnaissante de t’avoir épaulée car tu avais une certaine appréhension lors de ton accouchement. « J’ai une petite fille d’un an et demi. Elle est chez mes parents quand je voyage pour le travail. » Dis-tu avant d’enchaîner : « Vous devez être une très bonne sage-femme. » Heïana était clairement quelqu’un d’emphatique et de généreux et les femmes qui accouchaient avec elle avaient de la chance. La voiture roulait sur des routes inconnues et tu essayais d’oublier les mouvements du véhicules qui te donnaient légèrement la nausée. Heïana détourna ton attention de ce léger souci en te demandant : « Vous venez de quel pays ? » Tu fronçais les sourcils à cette question. Comment savait-elle que tu ne venais pas d’ici ? Question un peu idiote au fond car tu aurais pu porter une pancarte lumineuse disant que tu n’étais pas d’ici tellement tu détonnais dans ce paysage. Mais tu te souvint d’avoir lu que l’Anglais n’était pas la langue du pays et tu ne parlais pas Français. « Je suis Australienne, je suis ici pour des shooting photos. » Lui répondis-tu avant de lui demander : « Vous habitez loin de la ville ? Vous habitez toute seule ? » Tu voulais savoir si tu allais encore t’humilier devant beaucoup de gens, c’était une information cruciale.

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Message(#)Sous le soleil des tropiques ~ Jessian Reed EmptyMer 24 Juil 2019 - 23:01



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C'était bien un compliment, confirma Heïana avec un léger sourire. Elle ne voyait d'autant plus pas en quoi être comparée à Hale Berry pouvait être une insulte, après tout cette actrice était canon, talentueuse, populaire... Tout pour plaire en somme. Et puis, c'était tout sauf le genre de la jeune Tahitienne de critiquer quelqu'un, d'autant plus une inconnue; mais cela, son interlocutrice ne pouvait pas le savoir. Les deux jeunes femmes se dirigent finalement en direction de la voiture lorsque la dénommée Jessian accepte de suivre la Polynésienne jusque chez elle, en remerciant une fois de plus l'autochtone. Celle-ci hausse les épaules d'un air de dire "Ce n'est rien", et elles montèrent à bord. Quelle drôle de journée que celle-ci ! Comme quoi, la vie est faite de rencontres avant tout, et il serait dommage de passer à côté. Toujours tendre la main à son prochain, se dit intérieurement l'étudiante sage-femme, se rappelant ainsi un des versets de la Bible, sans aucun doute l'un de ceux sur lesquels elle se base le plus pour sa philosophie de vie. Quelques instants plus tard, l'étrangère lui dévoila finalement que son enfant avait un an et demi et qu'elle la laissait chez ses propres parents pour le travail. L'espace d'une seconde, le coeur d'Heïana se déchira à cette pensée: elle, le jour où Dieu lui donnerait la chance d'avoir des enfants, s'il venait un jour, elle n'aurait pas de grands-parents chez qui laisser son petit... Cependant, la brune se ressaisit bien vite, si rapidement qu'on ne pouvait percevoir son bref instant de nostalgie d'ailleurs. Vous êtes donc à Tahiti pour le travail ? demanda-t-elle pour confirmer ce qu'elle avait cru comprendre dans les propos de la viande saoule à ses côtés. Si elle était bien venue pour le boulot, il faut croire qu'il laissait pas mal de libertés. Les joues d'Heïana se teintèrent d'une douce pigmentation rosée lorsque son interlocutrice lui fit, sans le savoir, sûrement l'un des plus beaux compliments: lui dire qu'elle devait-être une excellente sage-femme. Merci, c'est très gentil, répondit la Tahitienne alors qu'elles avaient pris la route. Mais j'ai encore beaucoup à apprendre, je ne suis qu'élève.

Finalement, la jeune adulte tendit le bras pour allumer son lecteur radio-CD, et se décida à écouter la bande qui avait été glissée un peu plus tôt dans le lecteur. La première piste à être découverte était I'm Picky du groupe français Shaka Ponk, qu'Heïana adorait véritablement. Il s'agissait d'une bande d'artistes chantant en anglais majoritairement, avec parfois un peu d'espagnol ou de français, classé en électro-rock mais qui utilisait aussi des éléments de funk, de heavy-metal ou de hip-hop; en somme, ils produisaient des chansons déjantées qui plaisaient énormément, très atypiques. D'ailleurs, ils commençaient à se faire connaître sur la scène internationale. La métisse fut surprise d'entendre la réponse de Jessian, et elle lui jeta un coup d'oeil avec un grand sourire: Oh, quelle coïncidence ! Je suis à moitié australienne, par mon père. Vous êtes de quel coin de l'Australie, si ce n'est pas indiscret ? D'où son aussi bon anglais, d'ailleurs. Bien sûr, la plupart des habitants de la Polynésie française savaient baragouiner un peu de cette langue internationale incontournable, d'autant plus pour une région tournée vers le tourisme. Mais Heïana avait un niveau excellent, de type langue maternelle tout simplement; peut-être avec un très léger accent, vu qu'elle vivait à Tahiti depuis quelques années maintenant, mais rien de très marquant. Non, je ne suis pas très loin de la ville, à peine cinq minutes. Je vis avec ma petite soeur, Moana. La jeune femme se garda bien de dire à son invitée que le soir même serait fêté l'anniversaire de sa cadette; elle la ramènerait à ses collègues avant, selon toutes probabilités.

Finalement, les quelques minutes de trajet séparant le centre-ville du petit village où vivait Heïana ne furent pas bien longues. Bien vite, la demoiselle se gara devant... superbe propriété: très grande rien que vue d'extérieur, on pouvait deviner que de l'autre côté, sûrement au niveau de la terrasse, se trouvait une vue sublime sur le lagon et sur l'une des montagnes de l'île. Nous y voilà ! annonça l'étudiante en éteignant le moteur, puis en descendant du véhicule. Elle se dirigea vers le coffre et l'ouvrit, sortant deux gros sacs de courses: Est-ce-que vous pourriez m'aider en portant le troisième s'il-vous-plaît ? Demanda-t-elle poliment à son invitée du jour. La maison a trois chambres, déclara la Polynésienne lorsqu'elles arrivèrent devant la porte d'entrée, l'ouvrant après y avoir donné un tour de clefs. Vous pourrez aller vous reposer, je vais vous l'indiquer dès que j'aurais rangé les courses. Si vous voulez prendre une douche aussi, aucun souci.


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Message(#)Sous le soleil des tropiques ~ Jessian Reed EmptyDim 4 Aoû 2019 - 23:00



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Quitter Brisbane, laisser ta fille chez tes parents pour plusieurs jours, cela te fendait le coeur mais c’était aussi une libération pour toi. Tu profitais de ces moments de liberté autant que possible et il était clair que pour ce premier soir, tu n’avais pas fait les choses à moitié. Dire que tu en avais sans doute trop fait était plutôt proche de la réalité à vrai dire. Mais il était trop tard pour regretter désormais et malgré l’humiliation que c’était de se retrouver au beau matin dans les rues à errer en cherchant ton hôtel, tu ne regrettais pas d’en avoir profité. « C'était bien un compliment. » Tu souris sans rien ajouter. les supers-héros, ce n’est pas trop ton truc mais tu avais déjà vue Catwoman sur des affiches de cinéma et en effet, si elle parlait de ton physique, c’était plutôt un compliment. Pour le reste, tu ne pouvais pas juger, tu ne connaissais pas assez le personnage pour cela. Tu suivis Heïana jusqu’à sa voiture dans laquelle tu pris place avant de lui dire que tu avais une petite fille d’un an et demie. « Vous êtes donc à Tahiti pour le travail ? » Tu hoches la tête, tu ne serais pas en vacances sans ta fille, ça c’était par contre hors de question. Ta grossesse avait été une surprise non prévue, tu ne l’avais pas très bien accueillie dans un premier temps mais une fois que tu l’avais acceptée, tu avais décidé que cette enfant méritait tous tes efforts. Et donc, tu refusais de la laisser à une armée de nourrices que tu aurais pu embaucher à l’époque. On ne fait pas des enfants pour les faire élever par d’autres n’est-ce pas ? « Tout à fait. Je participe à un photoshoot sur vos belles plages. Il n’y a rien de mieux pour faire vendre des maillots de bain. » Sans vraiment comprendre pourquoi, c’était les maillots de bain et la lingerie dont tu étais devenue une spécialiste. Sans être attachée à une marque en particulier, tu faisais des photoshoots pour celles qui t’en proposaient et tu adorais ça. Retrouver ce sentiment grisant derrière la caméra avait été un pur bonheur quand tu avais repris le travail. Tu appris qu’Heïana était de son côté sage-femme, un métier dans lequel tu n’avais pas de mal à l’imaginer. « Merci, c'est très gentil. Mais j'ai encore beaucoup à apprendre, je ne suis qu'élève.» Certes mais cela ne t’empêche pas de remarquer qu’Heïana est une femme attentive et qui veut aider son prochain, deux qualités qui feront d’elles une excellente professionnelle à n’en pas douter. « On a tous encore beaucoup de choses à apprendre. Mais vous serez une bonne sage-femme, j’en suis persuadée. » Lui répétas-tu. Tu ne savais pas vraiment pourquoi tu insistais mais tu devais à la jeune femme une fière chandelle, la complimenter en retour te semblait la moindre des choses. La route te semblait interminable, pourtant, tu étais à peu près sûre que vous ne rouliez pas depuis très longtemps. Enfin, Heïana te faisait la conversation, te permettant de te concentrer sur autre chose que ton mal de ventre. « Oh, quelle coïncidence ! Je suis à moitié australienne, par mon père. Vous êtes de quel coin de l'Australie, si ce n'est pas indiscret ? » C’était en effet une belle coïncidence ! Tu n’avais pas pensé croiser des compères australiens à Tahiti mais pourquoi pas ? Cela expliquait sans doute que la jeune femme n’avait aucun problème à communiquer en anglais. Tu n’y avais pas pensé jusqu’ici mais ce n’était pas la langue du pays. « Je suis originaire de Brisbane, je ne sais pas si vous connaissiez. J’y ai grandi et après quelques années à voyager aux quatre coins du monde et quelques années à Londres, j’y suis retourner. » Dis-tu avant d’ajouter : « Home sweet home comme on dit ! » Dégageant tes cheveux de ton visage, tu lui demandais : « Vous allez souvent en Australie ? » Tu connais pleins de gens qui sont originaires d’un endroit sans jamais y mettre les pieds car ils n’en ressentent pas l’envie. Peut-être que le père d’Heïana avait coupé les ponts avec son pays depuis un moment.

Décidant de relancer à ton tour la conversation, tu demandais à la jeune femme si elle habitait loin de la ville et si elle habitait seule. « Non, je ne suis pas très loin de la ville, à peine cinq minutes. Je vis avec ma petite soeur, Moana. » Information importante, tu allais donc faire al rencontre de sa petite soeur et vous alliez bientôt arriver. C’était une assez bonne nouvelle car tu n’étais pas certaine de ne pas finir par vomir dans sa voiture vu que la route n’était pas sans embuches. « Elle a quel âge ? » Demandas-tu pour continuer à t’occuper l’esprit. Mais déjà, vous approchiez la maison de la jeune femme. Du moins, tu en déduisis que c’était sa maison vu que vous vous arrêtâtes devant et que ta conductrice te dit : « Nous y voilà ! » Sortant de la voiture, tu ne pouvais t’empêcher d’admirer la propriété devant laquelle vous vous trouviez. La maison était grande et il te tardait déjà de découvrir l’intérieur et l’autre côté. A tous les coups, la vue était impressionnante. « Est-ce-que vous pourriez m'aider en portant le troisième s'il-vous-plaît ? » La voix d’Heïana te sortit de ta contemplation et tu allais la rejoindre pour attraper le troisième sac qu’elle t’avait désigné. Bon, clairement tu n’étais pas dans l’état de faire beaucoup de manutention mais tu allais y arriver avec un sac. « La maison a trois chambres. Vous pourrez aller vous reposer, je vais vous l'indiquer dès que j'aurais rangé les courses. Si vous voulez prendre une douche aussi, aucun souci. » Tu suivis la jeune femme à l’intérieur, encore surprise par la gentillesse dont elle faisait preuve. Tu n’étais pas très à l’aise avec l’idée de dormir toute la journée chez ton hôte mais une douche déjà t’éclaircirait certainement les idées. Tu déposais le sac où Heïana te l’indiqua avant de lui dire : « Je pense qu’une douche ne me fera pas de mal. » Avant d’ajouter : « Encore merci de votre gentillesse et hospitalité. C’est peut-être normal pour vous mais ça ne l’est pas pour moi et j’apprécie vraiment. » Dis-tu le plus sincèrement du monde. « Votre soeur n’est pas là ? » Ne pus-tu t’empêcher de demander.

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Message(#)Sous le soleil des tropiques ~ Jessian Reed EmptyDim 11 Aoû 2019 - 17:23



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Ainsi, Jess venait ici pour être prise en photo sur les plages paradisiaques de Tahiti... C'est vrai qu'il y avait pire, comme situation. Quoi qu'Heïana aurait dit qu'il n'existait pas vraiment de bonnes ou de mauvaises situations, si elle devait résumer sa vie aujourd'hui, elle aurait plutôt parlé de rencontres, et que c'est à partir de celles-ci et de la manière dont on réagi à celles-ci que l'on forge à la fois son quotidien et son destin, l'un et l'autre étant intimement entremêlés. La Polynésienne était le style de fille disant merci à la vie, chantant la vie, je dansant la vie… On pouvait dire d'elle qu'elle n'était qu'amour, au fond. En tout cas, elle se faisait un principe de vie que d'aider son prochain, et de toujours faire de son mieux; de toujours voir les choses sous le bon angle, de ne jamais chercher à provoquer le mal. Elle avait lu un livre de développement personnel - un parmi tant d'autres lectures qu'elle pouvait suivre - particulièrement intéressant, "Les quatre accords toltèques", qui pouvaient se résumer chacun en quelques mots: Avoir une parole impeccable, sans méchanceté ou médisance. Au final, ce précepte était l'équivalent des "filtres" du philosophe grec Socrate, pour qui il faut toujours se poser la question : "Ce que je vais dire est-il utile, bien, vrai" ? Si ces conditions n'étaient pas cochées, inutile de dire quoi que ce soit. Dans le sens inverse, il ne faut pas faire une affaire personnelle de ce qu'autrui peut dire, car tout le monde ne sait pas maîtriser ses propres mots et leur surpuissant pouvoir. Eviter de faire des suppositions est le troisième accord toltèque, ne pas s'angoisser sur des non-dits, mais chercher à clarifier les faits, car de nombreux échecs découlent de quiproquo et d'appréhensions n'ayant pas lieu d'être. Enfin, toujours faire de son mieux, dernier principe qui rejoignait de toute façon l'idée chrétienne d'aider son Prochain. Bref, voilà comment divaguer à partir d'une simple information sur le métier de Jessian ! La métisse pouvait vraiment être trop rêveuse, parfois. La tête dans les étoiles, comme le laissait sous-entendre la traduction de son prénom. Mais les informations suivantes données par la modèle photo firent réagir Heïana bien plus que toute tentative de se tirer elle-même de ses pensées: son interlocutrice venait de Brisbane ! Étonnée, la jeune fille laissa échapper un "Oh" de surprise, avant de répondre: Je suis de Brisbane aussi ! Alors ça c'est une sacrée coïncidence. Elle eut un grand sourire à l'évocation de sa ville natale, ajoutant: Du coup oui, je connais très bien cette ville. De manière à peine perceptible, la brune qui conduisait se rembrunit lorsque l'australienne ayant fait le tour du monde - eh oui, Londres c'est loin quand même ! - lui demanda si elle retournait régulièrement en Australie. Elle répondit d'une voix plus posée, se concentrant sur la route pour essayer d'oublier qu'elle n'y retournait pas pour une bonne raison: Non, ça fait bien quatre ans que nous n'y sommes pas retournées. Quatre étés déjà que les deux Brook avaient quitté Brisbane. Moana n'était alors qu'une enfant, et était désormais une jolie adolescente pleine de vie. Que le temps pouvait passer vite ! Les deux soeurs avaient eu besoin de quitter la ville les ayant vu grandir, suite à leur tragédie familiale; et plusieurs années s'étaient écoulées, d'abord parce qu'il leur avait fallu le temps de faire leur deuil, de prendre leurs marques à Tahiti, puis la vie avait filé. Et elles se plaisaient bien en Polynésie, il faut bien le dire; la douceur de vivre était incomparable. Mais d'ici peu, la cadette rentrerait au lycée, et il y avait peu de doutes qu'elle veuille rester ici par la suite, les études supérieures nécessitant de bouger. Elle aurait le choix de sa destination bien sûr, avec une préférence pour la métropole française... ou l'Australie. A voir. Elles n'en étaient pas là pour l'instant. Haussant les épaules, elle ajouta, sa contenance et sa bonne humeur revenues au grand galop: Mais ce n'est pas exclu que nous bougions à nouveau !

Les deux inconnues, ou presque, arrivèrent finalement assez vite chez Heïana, celle-ci précisant, d'un ton résolument maternel plus que sororel: Elle va fêter ses quatorze ans! C'est fou comme elle grandit. Les termes étaient assez vagues pour que l'on comprenne que la cadette Brook allait bientôt atteindre cet âge, mais sans forcément savoir que ce serait aujourd'hui en particulier. La Tahitienne ne voulait pas que son invitée se sente gênée d'être là en un jour pareil, alors elle ne le précisa pas plus que ça. Quelques secondes plus tard, Jessian et Heïana étaient entrées dans la maison, l'hôte posant les deux sacs de course qu'elle portait sur la table de la salle à manger, invitant l'Australienne à faire de même. Je vous en prie, déclara simplement l'autochtone lorsque la travailleuse la remercia une fois de plus pour son hospitalité. L'élève sage-femme commença à ranger les courses, mettant au frais les aliments les plus fragiles, gardant sortis ceux qu'elle comptait préparer assez rapidement. Elle est à la plage avec des amies, et elles doivent manger chez celle qui vit au plus près; elle ne sera sûrement là que dans quelques heures. Heïana faisait confiance à sa petite soeur, et celle-ci avait de toute façon avec elle un portable en cas de problèmes. Finalement, ce qui resta dans le dernier cabas n'avait pas vocation à être rangés dans des étagères: il s'agissait des cadeaux de Moana. Décidant d'aller les cacher dans sa propre chambre, la jeune franco-australienne le prit par les anses. Venez, je vais vous montrer la salle de bain, et la chambre. Elle sourit à Jessian et avança dans la propriété. Elle commença par déposer ses affaires dans sa propre chambre, puis se dirigea vers le Graal pour la femme à la gueule de bois: l'endroit où elle pourrait se laver. Elle ouvrit la porte, et sortit une nouvelle serviette du placard, la déposant sur un petit meuble en osier près de la douche à l'italienne: Vous avez shampooing et gel douche au sol, dans un coin; n'hésitez pas à utiliser le sèche-cheveux et la brosse après, ajouta-t-elle en désignant les endroits où ils étaient rangés. De là où elles étaient, Heïana pointa le doigt en direction de la porte qui faisait face à la pièce: si vous êtes fatiguée, vous pourrez vous reposer dans cette chambre. Sinon, je serai dans la cuisine. A tout à l'heure ! Et sans plus tarder - c'est qu'elle avait pas mal de choses à faire tout de même - la Polynésienne quitta Jess, refermant la porte derrière elle.

Bon... Commençons par les galettes, et on verra après pour le dahl et le curry, se décida finalement la jeune femme en réfléchissant à voix haute, alors qu'elle se lavait les mains. Au bout de même pas cinq minutes, le temps de sortir les ingrédients et de les peser, mélanger, la Polynésienne commençait déjà à pétrir la pâte; on voyait là qu'elle était habituée à beaucoup cuisiner de produits frais, et ce même en quantités importantes. Une fois la boule formée, aérée comme elle le souhaitait, posée dans un récipient qu'Heïana couvrit d'un linge humide, elle passa à la découpe de ses nombreux légumes. Elle en avait bien pour deux heures de cuisine devant elle. Heureusement, l'étudiante s'était fait couler un grand café, bien noir. De quoi tenir en attendant de se cuisiner quelque chose de rapide au milieu de toute cette préparation !


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Message(#)Sous le soleil des tropiques ~ Jessian Reed EmptyMer 14 Aoû 2019 - 8:27



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En plus d’être agréable, la conversation était nécessaire au cours du trajet en voiture. Tu n’avais pas envie de t’endormir comme une idiote alors que ta conductrice te posait des questions simples mais qui te demandaient de te concentrer pour te permettre de ne pas répondre à côté. Tout te paraissait décidément bien compliqué ce matin. Enfin disons que la gueule de bois et la fatigue accumulée du décalage horaire et de la nuit blanche n’aidaient pas du tout. Heureusement que tu avais la journée de libre pour te reposer sinon cela aurait été un calvaire. Si tu avais bossé, tu ne serais jamais sortie comme tu l’avais fait parce que tu étais tout de même une professionnelle et que tu prenais ton boulot à coeur. Et même s’il existe Photoshop pour tout cacher, tu aimes être le plus naturel possible sur les photos, tu tiens à ce que les retouches soient minimes. Parce que si c’est pour tout retoucher, quel est l’intérêt de s’entretenir comme tu le faisais ? Ton interlocutrice te confia avoir des origines australiennes et quand elle te demanda d’où tu venais, tu lui répondis que tu venais de Brisbane où tu n’avais pas vécu toute ta vie, du moins pas vraiment mais presque. « Je suis de Brisbane aussi ! Alors ça c'est une sacrée coïncidence. Du coup oui, je connais très bien cette ville. » Tu tournais la tête vers elle étonnée. C’était une énorme coïncidence en effet. Brisbane n’était pas une petite ville d’Australie mais ce n’était pas la plus connue non plus et trouver quelqu’un qui y avait des origines à l’autre bout du monde c’était toujours surprenant. Tu préférais ne rien ajouter mais tu te sentais déjà un peu plus à l’aise. L’anglais d’Heïana était parfait pour une bonne raison et de savoir qu’elle était de Brisbane te donnait un peu le sentiment de retourner chez toi. C’était ridicule, tu en avais bien conscience mais ton cerveau qui tournait au ralenti trouvait cela totalement logique. « Non, ça fait bien quatre ans que nous n'y sommes pas retournées. Mais ce n'est pas exclu que nous bougions à nouveau !  » Tu ne sais pas qui elle incluait exactement dans le ‘nous’ dont elle te parlait mais Tahiti ne te semblait pas être un endroit terrible dans lequel habiter. Brisbane c’était une grande ville entourée de plaines et de champs, cela n’avait rien à voir avec les paysages que tu voyais défiler à travers la fenêtre alors que tu luttais contre le sommeil qui cherchait à s’emparer de toi. « Bouger pour des vacances ou de manière plus permanente ? » Lui demandas-tu curieuse. Pour avoir déménagé ta vie à deux reprises dans ta courte existence, tu savais que ce n’était pas aussi simple que beaucoup semblent le penser. « C’est magnifique par ici en tout cas. » Finis-tu par dire toujours éblouie par les paysages qui vous entouraient.

La maison d’Heïana finit par se dresser devant vous et en sortant de la voiture, tu ne manquais pas de remarquer à quel point c’était une belle maison. L’intérieur promettait de belles choses et il était possible qu’une vue vous attende de l’autre côté, tu n’aurais su le dire. Tu aidais Heïana à décharger les courses qu’elle avait faites tout en lui demandant l’âge de sa soeur. « Elle va fêter ses quatorze ans! C'est fou comme elle grandit. » Un petit sourire se dessina sur ton visage et tu te fis la réflexion que la jeune femme venait de parler comme une mère. Pour l’instant, Morgane n’avait encore qu’un peu plus d’un an et tu n’avais pas eu le sentiment qu’elle grandissait trop vite mais cela allait arriver tu n’en doutais pas. « Elle rentre en pleine adolescence, bon courage ! » Lui dis-tu sur un air taquin avant d’ajouter : « Elle n’habite pas avec vos parents ? » Question que dans d’autres circonstances tu aurais gardée pour toi car il était évident que si sa soeur habitait ici avec elle, c’était qu’il y avait une raison et qu’elle ne te regardait pas. Mais ce genre de réflexion était trop élaborée pour ton niveau de fatigue et ton cerveau alcoolisé. Alors que vous déposiez les courses dans la cuisine ouverte, tu demandais à la jeune femme si sa soeur était là. « Elle est à la plage avec des amies, et elles doivent manger chez celle qui vit au plus près; elle ne sera sûrement là que dans quelques heures. » Elle avait bien raison d’en profiter ! A son âge et avec des plages pareilles sur les côtes, tu y passerais le plus clair de ton temps également. Tu laissais Heïana ranger les produits frais avant qu’elle ne te dise : « Venez, je vais vous montrer la salle de bain, et la chambre. » Tu la suivis d’abord sans un mot laissant ton regard découvrir cette magnifique propriété. Tu venait d’acheter une maison de ton côté. Elle n’avait rien à voir avec celle dans laquelle tu te trouvais, tu n’avais pas les moyens de te payer une telle demeure à Brisbane mais il te tardait déjà de la meubler. « La maison est magnifique, vous avez beaucoup de goût. » Finis-tu par dire à la jeune brune alors qu’elle ouvrait une porte qui se trouvait être une salle de bain. Tu l’écoutais à peine, te voyant déjà dans cette magnifique douche. « Vous avez shampooing et gel douche au sol, dans un coin; n'hésitez pas à utiliser le sèche-cheveux et la brosse après. Si vous êtes fatiguée, vous pourrez vous reposer dans cette chambre. Sinon, je serai dans la cuisine. A tout à l'heure ! » Tu eus à peine le temps de lui adresser un petit « Merci ! » Que la jeune femme quittait la pièce et retournait dans la cuisine. Regardant autour de toi, tu ne perdis pas plus de temps. Fermant la porte, tu te déshabillais avant de te démaquiller, de te doucher et de te laver les dents. Tu étais très reconnaissante à la jeune femme de te laisser faire tout cela chez elle alors qu’elle ne te connaissait pas. Une fois propre, tu réenfilais tes sous-vêtements et en regardant ta robe, tu soupirais. Tu savais que le plus poli serait de retourner dans la cuisine mais tu allais t’effondrer de fatigue et ne pas être d’une grande aide pour Heïana. Regardant la porte de la chambre, tu y pénétrais et à peine ta tête avait-elle touchée l’oreiller que tu dormais.

Tu te réveillais doucement en grognant. Une fois les yeux ouverts, tu te rappelais que tu n’étais ni chez toi, ni dans ton hôtel. Un coup d’oeil au réveil sur la table de nuit te fit réaliser que tu avais dormi deux heures. Bon, c’était déjà ça. Tu te sentais plus vivante. Tu te levais et tu fis le lit avant d’enfiler de nouveau ta robe. Les chaussures à talons dans la main, tu retournais en direction de la cuisine, espérant y retrouver la jeune femme. « Heïana ? Vous êtes là ? » Tu retrouvais la demoiselle presque au même endroit que tout à l’heure, entourée d’assiettes remplies de mets en tout genre. « Vous … Vous organisez quelque chose ? » Lui demandas-tu curieuse.

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Message(#)Sous le soleil des tropiques ~ Jessian Reed EmptyMer 14 Aoû 2019 - 19:56



Sous le soleil des tropiques
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Hey miss, are you lost ? Come with me, let's take some happiness. No wonder that Tahiti is the paradise on earth, so enjoy, take a deep breath and let it go !


La question était juste: les deux Brook se sentiraient-elles prêtes un jour, pour quitter Tahiti comme lieu de vie, que ce soit pour retourner à Brisbane ou aller vivre ailleurs ? Ou bien Heïana n'envisageait-elle que des vacances, voire des séjours prolongés, à l'étranger ? L'interrogation méritait d'être posée, même si la métisse n'y avait pas réfléchi jusque-là. Il faut avouer qu'en arrivant dans les Îles du Vent, les soeurs avaient bien compté y rester pour plusieurs années, ce qui se vérifiait jusqu'alors. Mais l'aînée se doutait bien que tôt ou tard, elles auraient la bougeotte. Déjà, parce que c'était dans leur caractère et dans leur passé; habituées depuis l'enfance à faire des alentours entre le pays de leur père et celui de leur mère, elles n'avaient aucun souci avec les voyages, la mobilité. Aussi curieuses l'une que l'autre sur bien des sujets, elles ne sauraient sûrement pas se contenter de vivre en un seul endroit pour le reste de leurs jours. Et puis, même s'il y avait encore un peu de temps avant que ça n'arrive, Heïana avait réfléchi à la perspective des études supérieures de Moana: selon ce qu'elle choisirait, elle devrait probablement quitter Tahiti. Ce jour-là, il ne tiendrait qu'à elle-même de décider si elle suivrait sa cadette. Finalement, après ce temps de réflexion, l'étudiante sage-femme répondit d'un air plutôt certain: Je pense que ce sera assez permanent. Mais pour l'instant, nous sommes bien ici. En même temps, que dire d'autre que Tahiti que le simple mot "Paradis" ? En tout cas, en ce qui concernait la future maïeuticienne et la collégienne. Il est vrai que la vie dans les îles de Polynésie coûtait très cher, ce fait ne tenait pas de la rumeur mais de la réalité. Cependant, les Brook n'avaient pas à s'en faire pour l'argent, au vu du très confortable héritage laissé par leurs parents - financier, de nombreuses propriétés en location à Brisbane comme à Tahiti, des placements etc... - et elles ne comptaient de plus pas se reposer sur leurs acquis. Pour Heïana, mordue de Nature et de convivialité, ce genre d'endroit était juste parfait. Aucune nécessité de partir pour l'instant.

La question fatidique tomba, tel un couperet. Il semblait évident que l'épée de Damoclès finirait par trancher l'épineuse question de la parentèle, la conductrice ayant évoqué sa vie commune avec sa cadette. Comment répondre ? se demanda la toute jeune adulte alors qu'elle rangeait du lait dans la portière du frigo. La solution de la sourde oreille fut tout indiquée, déjà parce qu'elle n'avait pas envie spécialement d'en parler là tout de suite maintenant, et aussi car la réponse qu'elle donnerait risquait de créer un malaise entre elle et Jessian, ce qu'elle ne souhaitait pas du tout. Souvent, la Tahitienne avait vu une lueur de pitié dans le regard des gens lorsqu'ils apprenaient la triste réalité. Elle comprenait leur réaction, mais ne souhaitait pas la subir à nouveau. En tout cas, pas tant qu'elle aurait la tête dans le rangement des courses. Alors, faire croire qu'elle n'avait pas entendu la question semblait être la meilleure option. La jeune femme rosit lorsque le mannequin lui dit qu'elle trouvait la maison très belle, et la remercia pour cela. Si l'habitation était construite bien avant qu'elle ne vienne y habiter, elle avait refait le plus gros de la décoration intérieure par elle-même. Notamment certaines peintures, bien que ce ne soit pas ce dans quoi Heïana était la plus douée. Mais patience et longueur de temps...

En parlant d'horaires extensibles, il semblerait que Jess profitait de la proposition de son hôte pour prendre un repos bien mérité après sa folle nuit. Ceci ne posait aucun souci à la Tahitienne, elle l'avait proposé après tout; pas de faux-semblants, son offre avait été sincère. Et elle eut ainsi le loisir d'avancer sa préparation pour la soirée. Ainsi, quand deux heures plus tard elle entendit la voix de l'Australienne l'appeler, le plus gros était fini. Le curry végétarien mijotait dans une cocotte, les Naans indiennes - avec et sans fromage, au choix - étaient étalées et prêtes à être cuites, ce qui serait fait au dernier moment. Le dahl de lentilles, chaud, reposait dans une large casserole qui le garderait à température jusqu'au soir. Les bâtonnets de légumes étaient coupés, les sauces maisons finies, le tout au frigo, prêt à être dégusté. Heïana avait les mains dans sa pâte à gâteau au chocolat à cet instant-là. Le plan de travail restait assez organisé, la jeune femme ne supportant pas de cuisiner dans la saleté; ainsi, entre chaque plat préparé, elle avait fait un coup de rangement et passé l'éponge. Dans la cuisine ! Répondit-elle à la voix la recherchant. Elle accorda un large sourire à Jess lorsque celle-ci apparût par l’entrebâillement de la porte. Bien dormi ? Demanda spontanément la Tahitienne alors qu'elle faisait glisser sa pâte dans un moule en silicone, qui rejoignit bientôt le four préchauffé. Je prépare l'anniversaire de Moana ! Une bonne partie du quartier, et un peu de famille va venir le fêter. Fidèle à ses bonnes habitudes, la Tahitienne nettoya sa table et s'avança vers sa cafetière instantanée, se faisant couler un café, les grains broyés à l'instant par la machine. Un café ? demanda-t-elle avec enthousiasme, semblant à peine fatiguée par sa journée de dingue. Elle ferait moins la maligne à vingt-trois heures, sans aucun doute. En attendant, une pause boisson caféinée ne ferait pas de mal.


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Message(#)Sous le soleil des tropiques ~ Jessian Reed EmptySam 17 Aoû 2019 - 23:33



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Quand tu avais ouvert les yeux, c’était comme si tu revivais enfin. Tu n’avais dormi que deux heures certes mais cela avait suffit pour te sortir de cette transe dans laquelle tu étais. Ton cerveau semblait s’être éclaircit et tu savais que tu allais te faire chambrer et engueuler par tes collègues qui allaient finir par s’inquiéter. Une fois habillée et assise sur le lit qui t’avait été généreusement offert, tu avais ouvert ton sac pour en sortir ton téléphone portable. C’est sans grande surprise que tu découvris qu’il était mort. Il faudra que tu demandes à Heïana si elle n’a pas un chargeur à te prêter. Rester coupée du monde avait un certain attrait mais en même temps, tu avais tes parents en Australie qui gardaient ta fille et tes collègues à l’hôtel et tu ne pouvais pas te permettre de disparaître complètement ne serait-ce que pour une journée. Cette sieste t’avait permis de recharger les batteries. C’était paisible ici, pas de bruit parasite comme tu en avais l’habitude. Cela ne t’empêchait pas de dormir à Brisbane, tu y étais habituée mais le silence qui t’entourait ici était appréciable également voire peut-être légèrement flippant si le soleil n’était pas radieux à l’extérieur. Décidant de ne pas être une mauvaise invitée plus longtemps, tu revins sur tes pas et rejoignis Heïana qui t’indiqua être dans la cuisine. L’odeur de mets succulents se faisaient de plus en plus forte à mesure que tu approchais et tu ouvris de grands yeux en voyant les multiples préparations qu’Heïana avait dû cuisiner pendant ta sieste. « Bien dormi ? » Tu pris place en face d’elle sur le bar pour la regarder cuisiner. Elle semblait être en train de préparer un gâteau désormais et tu préférais ne pas lui proposer ton aide car même si tu n’étais pas complètement dénuée de talent en cuisine, vu ton état de fatigue, tu allais la retarder et lui faire louper ses plats plus qu’autre chose. « J’ai dormi à points fermés, j’en avais vraiment besoin. Merci énormément, je ne suis pas une très bonne hôte mais merci. » Tu tenais à remercier la jeune femme pour toutes ses attentions parce que malgré ce qu’elle t’avait dit sur l’accueil des Tahitiens, tu restais persuadée que tout le monde n’aurait pas fait la même chose. Curieuse de savoir pourquoi elle s’était lancée dans la préparation de tant de nourriture, tu lui demandas ce qu’elle organisait : « Je prépare l'anniversaire de Moana ! Une bonne partie du quartier, et un peu de famille va venir le fêter. Un café ? » Ah les anniversaire … Toujours d’excellents moments. Encore une fois, tu te demandais pourquoi c’était elle qui le préparait et pas leurs parents mais tu avais bien noté qu’Heïana n’avait pas répondu à ta question plus tôt et tu n’allais donc pas insister. Quelque chose te disait que leurs parents pour une raison ou pour une autre ne devait pas être dans les parages. « Je veux bien un café merci ! » Lui dis-tu avec un petit sourire avant d’ajouter : « Elle en a de la chance votre soeur, ça a l’air délicieux ! » Tu ne connaissais pas la nourriture tahitienne mais les senteurs qui sortaient les plats de la jeune brune étaient vraiment un délice pour ton petit nez. « Est-ce que vous auriez par hasard un chargeur d’aphone à disposition ? Mon téléphone est mort et j’ai peur qu’on finisse par s’inquiéter de ma disparition. » Lui dis-tu avec un petit sourire alors que la demoiselle te servait un café. Laissant balancer tes pieds sur les chaises hautes, tu sentais l’air de l’extérieur venir effleurer ta peau. C’était vraiment très agréable … « Et puis ça me permettra d’appeler un taxi. Je vous ai déjà bien assez dérangée, je vais vous laisser vous occuper de l’anniversaire de votre soeur. » Une soeur qui allait finir par rentrer d’ailleurs si tu te souvenais bien des dires de la jeune femme. Tu ne voulais pas t’imposer, tu l'avais déjà assez fait.  

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Message(#)Sous le soleil des tropiques ~ Jessian Reed EmptyMer 21 Aoû 2019 - 11:40



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Peut-être qu'Heïana avait une légère tendance à l'hyperactivité, lorsque l'on y réfléchit bien. En effet, la demoiselle était vraiment du genre à carburer au quotidien, et à en faire plus que la majorité des personnes ne le pourraient, ou ne le voudraient. A l'avantage près qu'elle parvenait à se concentrer sur une tâche par une tâche - ou deux par deux, selon - elle savait ne pas s'éparpiller. Donc, la Tahitienne se retrouvait être d'une efficacité redoutable. A moins qu'elle soit juste moins fainéante que le commun des mortels, ce qui n'était pas impossible non plus. Au pire des cas, un petit coup de caféine, de théine ou de fructose, et elle était repartie pour plusieurs heures. Par contre, une fois qu'elle rejoignait son lit et les bras de Morphée, impossible de la réveiller ! Seul son réveil y parvenait, ou bien son mécanisme physiologique naturel, mais à part ça... On pouvait faire la fête dans la maison d'à côté, passer l'aspirateur dans le salon, papoter avec quelqu'un autour d'un café, aucune nuisance sonore de ce type ne saurait la réveiller. Il faudrait vraiment abuser pour réussir à la tirer du profond sommeil dans lequel elle plongeait avec joie, après chaque journée bien remplie. Elle rit un peu lorsque Jessian lui annonça avoir très bien dormi, et s'en excusa. Quel paradoxe ! Vous n'avez pas à vous excuser, répliqua la métisse avec un regard moqueur. Je vous ai proposé d'aller dormir, ce n'était pas par politesse. Une fois son café fait, elle prépara celui de la Belle au Bois Dormant, commençant à savourer le sien avec délice. Rien de mieux qu'une bonne tasse de café pour à la fois prendre un moment de pause, et repartir du bon pied. Ou un bon thé, aussi. Moins d'une minute plus tard, les deux jeunes femmes étaient donc assises autour du plan central de la cuisine, autour duquel se trouvaient quelques hauts tabourets, et elles commencèrent à discuter. Cependant, quand Jess lui demanda un chargeur d'Iphone, son hôte grimaça dans une excuse gênée et répondit : Non désolée, je n'en ai pas; je n'aime pas la marque Apple. Mais pendant que je cuisine, vous pourrez chercher le numéro de votre hôtel et vous pourrez l'appeler ! On a un fixe dans le salon.

La jeune femme lui expliqua qu'ainsi, elle pourrait appeler son entourage. C'est vrai qu'il serait embêtant qu'une étrangère venue pour le travail disparaisse subitement dans Tahiti sans qu'on ait de nouvelles de sa part, ça mettrait l'île dans tous ses états. En revanche, lorsque la Brisbanaise évoqua le fait de prendre un taxi pour rentrer sous peu, Heïana haussa les épaules et proposa, sincère: Pourquoi ne resteriez-vous pas ? Vu ce que j'ai cuisiné, il y en a assez pour tout le quartier. Se doutant qu'une telle offre gênerait le mannequin professionnel, qui avait déjà été étonnée de son amabilité jusque-là, elle ajouta d'un air malicieux: Vous pourriez m'aider à finir de préparer la fête: sortir les boissons, les couverts, les chaises sur la terrasse... Ça me dépannerait bien. Et bim, d'une pierre deux coups: elle mettait sur un plateau une soirée tranquille et agréable pour Jessian, qui serait entourée de locaux, ce qui est toujours une expérience enrichissante; et en plus de cela, elle aura l'aide d'une main secourable, ce qui ne serait pas de trop, même si elle s'en serait sortie toute seule. Haussant les épaules, elle conclut: A moins que vous ne vouliez regagner la tranquillité de votre hôtel, bien sûr. Si c'était le cas, l'étudiante infirmière ne s'en formaliserait pas, ayant bien conscience que Jess était là pour le travail avant tout, et que même si la sieste lui avait fait du bien, elle aurait sûrement besoin d'encore un peu de repos pour récupérer totalement de sa dernière soirée. En plus de cela, il n'était que dix-sept heures, les invités n'arriveraient pas avant vingt heures... Elles auraient même le temps de se relaxer un peu dans la piscine privée qui se trouvait sur la terrasse, avec un peu de chance.


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Message(#)Sous le soleil des tropiques ~ Jessian Reed EmptyLun 26 Aoû 2019 - 8:47



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Se retrouver à l’autre bout du monde chez des inconnus, c’était quelque chose que tu n’avais pas fait depuis longtemps. La plupart du temps, quand tu voyageais pour le boulot, vous restiez entre vous, profitant de l’occasion pour faire un peu de tourisme et faire la fête mais se mélanger aux locaux, ce n’était pas quelque chose que vous faisiez souvent car la plupart du temps vous ne restiez pas assez longtemps pour construire de vrais relations. Mais les quelques fois où tu en avais eu l’occasion, tu avais adoré cette expérience. A dix-sept ans, ta famille avait fini par te manquer et te retrouver chez l’habitant, dans des vies de famille plus traditionnelles, c’était un moyen de ne pas trop sentir le mal du pays. Une chose était certaine, tu étais tombée aujourd’hui sur une inconnue qui avait un sacré talent de cuisinière. C’était une compétence que tu ne possédais clairement pas et même si tu ne faisais rien cramer à outrance, tes plats n’étaient pas très savoureux. Tu en avais parlé avec ta mère qui t’avait proposé de t’apprendre un peu car tu comptais cuisiner pour ta fille une fois qu’elle mangera autre chose que des purées ou des soupes. Tu t’excusais d’avoir dormi deux heures, Heïana n’était pas chambre d’hôtes, quand on se rend chez les gens, ce n’est pas pour s’endormir mais elle ne t’en tint pas rigueur. « Vous n'avez pas à vous excuser. Je vous ai proposé d'aller dormir, ce n'était pas par politesse. » Certes mais en attendant, elle avait bien travaillé et toi tu n’avais rien fait. Ce n’était pas spécialement à toi de faire en même temps pour les préparatifs de l’anniversaire de sa soeur mais tu te sentais bien inutile. Tu n’ajoutas rien, préférant lui demander si elle avait un chargeur de téléphone pour que tu puisses recontacter quelqu’un dans ton entourage pour les rassurer que tu n’avais pas complètement disparu. Et puis tu devais appeler ta fille également mais tes parents ne s’inquièteraient pas vraiment si tu loupais un appel. « Non désolée, je n'en ai pas; je n'aime pas la marque Apple. Mais pendant que je cuisine, vous pourrez chercher le numéro de votre hôtel et vous pourrez l'appeler ! On a un fixe dans le salon. » Un téléphone fixe … Voilà un objet que tu n’avais l’habitude de voir que chez tes parents. Cela ne t’arrangeait pas de ne pas pouvoir accéder à ton carnet de contacts mais tu n’allais pas avoir le choix. Le problème était que tu ne savais pas par où commencer pour trouver l’hôtel. Tu te souvenais vaguement d’un nom, il faudra que tu le tapes sur Google et que tu espères tomber sur le bon. « Si je peux vous emprunter votre téléphone ou une tablette, je vais chercher de suite. Ce n’est pas la peine d’inquiéter tout le monde plus longtemps. » L’après-midi était bien entamée, cela faisait donc plusieurs heures que tu avais disparu pour tes collègues et ce n’était pas ton genre de passer ta journée avec la personne qui avait partagé ton lit donc ils allaient finir par s’inquiéter.

Assises toutes les deux autour du plan de travail, il était agréable de discuter avec Heïana. Le café qu’elle t’avait préparé était très appréciable également et permettait de commencer à faire disparaître le brouillard encore présent dans ton esprit. Tu lui dis que tu allais en profiter pour prendre un taxi et la laisser en paix mais l’hospitalité et la gentille de la jeune femme te surprirent une nouvelle fois : « Pourquoi ne resteriez-vous pas ? Vu ce que j'ai cuisiné, il y en a assez pour tout le quartier. Vous pourriez m'aider à finir de préparer la fête: sortir les boissons, les couverts, les chaises sur la terrasse... Ça me dépannerait bien. A moins que vous ne vouliez regagner la tranquillité de votre hôtel, bien sûr. » Toujours la possibilité de ne pas accepter, de rentrer à l’hôtel. Tu hésites parce que tu ne sais pas très bien ce qui t’attend dans cette soirée, tu ne sais pas ce que tu préfères non plus. Heïana parlait anglais mais serait-ce le cas de beaucoup des invités ? Car tu ne parlais pas un mot de la langue locale. Finalement, tu lui dis : « Si ça peut vous aider, je peux rester. Et vos plats sentent tellement bons, j’avoue être curieuse de les goûter. » Tu ne pourras certainement pas tout goûter car tu es végétarienne mais peu importe, il y aura forcément assez à faire. « A part cuisiner et secourir des touristes en détresse, qu’est-ce que vous faites dans votre temps libre ? » Lui demandas-tu pour apprendre à la connaître.

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Message(#)Sous le soleil des tropiques ~ Jessian Reed EmptyLun 2 Sep 2019 - 0:46



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Oui, pas de soucis, indiqua l'hôte lorsque son invitée lui demanda si elle pouvait avoir accès à un appareil informatique pour retrouver les coordonnées de son hôtel. Il y a une tablette sur la table basse du salon, il n'y a pas besoin de code pour la déverrouiller; allez-y. Puis les deux demoiselles s'installèrent autour d'un bon café, et les discussions s’enchaînèrent agréablement, sur des sujets aussi légers que le tourisme à Tahiti ou les travaux actuels à Brisbane, de quoi échanger sur des sujets connus des deux interlocutrices, et permettant passer un bon moment tout en simplicité. Finalement, quand Jessian exprima la possibilité d'appeler un taxi pour repartir, la Tahitienne lui proposa de rester pour la soirée d'anniversaire prévue pour la cadette. Buvant une nouvelle gorgée de sa boisson noire et amère, Heïana laissa la mannequin professionnelle faire son choix; elle ne tarda d'ailleurs pas à donner son accord, au grand plaisir de l'étudiante sage-femme. Super ! Amusée par le compliment de la jeune femme sur sa cuisine, elle exposa le menu du soir : J'ai préparé des bâtonnets de légumes et leurs sauces, mais les plats principaux sont un dahl de lentilles avec du riz, du curry végétarien que l'on peut coupler avec des Naans indiennes, et il y aura aussi un barbecue que mon oncle gérera. De quoi satisfaire un peu tout le monde, normalement. Finalement, la Polynésienne se leva et proposa qu'elles commencent à préparer l'extérieur, le temps que le dernier gâteau au four finisse de cuire. Elles installèrent donc les chaises après avoir passé un coup d'éponge et de chiffon dessus, de même pour la table, puis elles disposèrent les couverts. C'est à ce moment-là que Jessian demanda à sa sauveuse du jour ce qu'elle faisait de son temps libre, avec toujours une pointe d'humour. L'autochtone rit un peu, mais laissa passer un temps de silence, réfléchissant à la question.

Mais la réponse fut rapidement choisie, en soi. L'honnêteté était de mise en toutes circonstances, et Heïana, étant celle ayant invité l'Australienne à leur table pour l'anniversaire de sa petite soeur, ne pouvait se permettre de lui dissimuler certaines choses. Cela ne serait pas correct, et risquait de causer de l'embarras, si jamais Jessian faisait une boulette sans même s'en rendre compte avant le moment proprement dit. Donc... Eh bien, j'éduque Moana. Au moins, ça avait le mérite d'être clair sur le principe. Mais ça restait assez flou, et la Tahitienne en avait soit trop dit, soit pas assez. Elle continua donc sur sa lancée, ajoutant des serviettes de table auprès des assiettes: Nos parents sont décédés d'un accident de voiture lorsque j'avais dix-huit ans et Moana onze, alors qu'on vivait encore à Brisbane. Une fois qu'on a pu, on a déménagé à Tahiti pour changer d'air, et j'ai pris la tutelle de ma soeur. Bon bon bon... Dans le genre y a pas mieux pour plomber l'ambiance... Mais c'était tout ce que ne souhaitait pas l'idéaliste qui venait de raconter un pan important de son histoire personnelle. Aussi déclara-telle avec un petit sourire amusé: Donc ça occupe pas mal de mon temps libre. Entre les rendez-vous médicaux, ceux avec le collège, l'éducation de manière globale... Et puis on passe beaucoup de temps ensemble au final, à jouer, à sortir à la plage ou randonner en forêt... Je n'ai pas vraiment d'autre occupation personnelle du coup. Heiana leva les yeux et vérifia l'heure sur sa montre: le gâteau ! Elle courut vers la cuisine et retira le précieux sésame du four, heureusement, elle était arrivée à temps : il n'avait même pas pris un seul coup de soleil. La demoiselle stoppa la cuisson des plats mijotés, c'était bien assez. Vous voulez profiter de la piscine en attendant les invités ? Ils n'arriveront que dans une bonne heure et demie, au moins ! A peine la brune disait-elle ça qu'une voix aux doux timbres de l'adolescence se fit entendre: 'ïana, je suis rentrée !


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