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 (Itziar) Teach me how to surf

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Message(#)(Itziar) Teach me how to surf  EmptyMer 26 Juin 2019 - 14:39



Teach me how to surf
FEATURING @Itziar Cortés De Aguilar & Abel White




→ En ce début d’après-midi tempéré, je me trouve à Gold Coast en train d’attendre ma fameuse prof de surf. Itziar m’a promis un cours lors de notre dernière soirée étudiante, et même si nous étions pas mal éméchés, je l’ai prise au mot. Cette fille sait s’éclater, c’est le moins qu’on puisse dire et elle est tout à fait rafraîchissante. Elle me rappelle une de mes potes de Londres, toujours prête à faire les 400 coups, éternelle enfant insatisfaite en perpétuelle quête de sensations extrêmes. Ça me va, j’aime sentir l’adrénaline courir dans mes veines. Lorsque je lui ai dit que je n’avais jamais essayé le surf, de ma vie entière, Itziar s’est empressée de me dire à quel point j’étais en train de passer à côté d’une chose essentielle en Australie. Non, décidément, je ne pouvais pas vivre en Australie sans essayer ! Plus qu’une simple pratique sportive, il est inscrit dans les mœurs ici et tout le monde s’y essaie dès son plus jeune âge. Conquis par sa tirade impressionnante et passionnée, je lui ai demandé d’être ma prof et elle a accepté derechef.

Assis sur la plage, j’attends donc patiemment. Cigarette allumée, pendue à mes lèvres, j’enfonce mes doigts de pied avec amusement dans le sable. Faut dire qu’à Londres, on n’a pas vraiment l’habitude de la plage et c’est vraiment quelque chose d’appréciable – quand il ne fait pas trop chaud ceci dit, car je déteste avoir l’impression d’étouffer, ce qui arrive malgré tout constamment par ici. Enfin là, c’est l’hiver et les températures sont redescendues. C’est un petit 24°C ambiant qui s’est installé aujourd’hui et qui me plait bien, même si le soleil tape et fait encore rougir ma peau blanche. Toutefois, celle-ci devient légèrement hâlée, ce qui me surprend car je ne pensais pas pouvoir bronzer un jour. Habitué des coups de soleil, je mue chaque été comme un serpent. Je finis par m’allonger à moitié, mes bras nus s’enfonce dans le sable chaud et j’observe les allées et venues des surfeurs et autres. De loin, en les regardants faires, ça semble tellement facile de dompter les vagues. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que je vais boire de l’eau salée à m’en faire exploser les poumons. Une intuition, comme ça.

Itziar arrive au loin, reconnaissable avec sa chevelure blonde qui flotte autour de son joli visage.  Je me dresse sur mes pieds en sautillant, terriblement excité à l’idée de prendre ma première leçon de surf et agite mes bras comme un gosse pour attirer son attention. Casquette vissée sur la tête, je place la visière vers l’arrière en m’approchant d’elle. – Yo Itziar ! Prête à faire de moi un surfeur de compétition ? Sourire aux lèvres, j’écrase ma clope mais garde le mégot que je fourre dans mon paquet – et tant pis si ça pue, les plages ne sont pas des poubelles, j’ai un minimum de respect pour la nature faut pas croire. – Faut enfiler des combinaisons là ? J’ai mis un boxer, ça ira ? Parce qu’après j’ai que des shorts de bain là, ça a l’air pas approprié pour l’coup. Je n’y connais absolument rien, alors il va falloir qu’elle m’explique tout de A à Z. – Faut louer des planches aussi ? ça semble logique mais j’pose la question quand même en sortant mon portefeuille pour lui assurer que j’ai de quoi  payer la location du matériel.  Faut bien que j’assure un peu tout de même !



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Message(#)(Itziar) Teach me how to surf  EmptyLun 1 Juil 2019 - 19:27

Itziar avait proposé à Abel de lui apprendre à surfer un peu par hasard lors de leur dernière soirée étudiante. Elle se rappelle avoir été complètement hébétée quand il lui avait avoué ne jamais avoir mis les pieds sur une planche de surf puis finalement elle s'était rappelée qu'il était anglais et qu'en Angleterre, il n'avait donc pas vraiment eu l'occasion de s'essayer à ce sport. S'en était suivi une tirade vantant les mérites de la discipline. Elle lui avait présenté un sport parfait, incontournable et qui surpassait tous les autres sports. Elle avait laissé de côté le fait que mine de rien, ça peut être relativement dangereux comme activité. Que ce soit à cause de l'océan et sa nature capricieuse. 'Never Turn Your Back On The Ocean' disait le père du surf moderne, Duke Kahanamoku. Il fallait rester vigilant à chaque instant et on n'était jamais à l'abri de voir sa planche se retourner et de se retrouver coincé sous une grosse vague. C'était un danger à prendre en compte. Tout comme le risque de se cogner méchamment avec sa planche. Ca d'ailleurs, elle avait fait la mauvaise expérience à ses débuts quand elle n'était pas passée loin de se casser le nez en se prenant la planche en pleine face à cause d'une vague qu'elle avait plus que sous-estimée. Cependant, cela ne rendait en rien ce sport moins attrayant à ses yeux et elle n'avait donc pas jugé bon de lui parler de ces détails-là.

Quand elle se lève après sa nuit de travail, elle prend son temps pour se préparer, manger un morceau. Elle trouve sa combinaison et son maillot dans un des cartons éparpillés dans sa chambre, signe qu'elle est encore en train de s'installer et n'a pas eu le temps, ni même la motivation de tout déballer d'un coup. D'ailleurs, plus que la motivation de déballer, c'est la motivation de ramener toutes ses affaires à Spring Hill qu'elle n'a pas eu. Elle s'en rend compte malgré elle quand elle est en train de pester contre Auden, l'accusant d'avoir planqué sa planche de surf dans l'une des deux pièces dont il lui a formellement interdit l'accès. Quand elle réalise enfin, après un énième "J'ai pas ton foutu surf !" de la part de son colocataire, elle se contente de lui tirer la langue avant de prendre ses affaires et se diriger en direction de la plage. A ce moment précis elle aurait bien aimé être le surfer d'argent, son super-héros favoris. C'était facile pour lui, en plus d'être quasiment invulnérable et immortel il avait le pouvoir de diriger mentalement son surf afin de le faire revenir à lui par simple commande mentale et comme ce n'était pas suffisant. Ce surf n'était pas un simple surf, il lui permettait de se déplacer et ce plus vite que la lumière. Le mec avait vraiment tout compris. Non seulement il était surpuissant (ce n'est pas n'importe qui qui peut résister à un coup de marteau de Thor) et doté de pouvoirs plus dingues les uns que les autres, il joignait l'utile à l'agréable avec une planche de surf quasi incassable. Un génie et le meilleur héro de tous les temps à ses yeux. Cependant, elle n'était rien de tout ça et c'est donc sans planche qu'elle arrive à la plage combinaison en main.

"J'aimerai bien faire de toi un surfer de compet' mais je crois que je peux juste te promettre de réussir à te faire tenir debout sur la planche." Lance t-elle au jeune homme quand elle arrive à sa hauteur. Elle n'était pas championne de surf et encore moins prof de surf, quand elle avait proposé de lui apprendre, elle avait grandement oublié ce minime détail. "Ouep faut mettre une combi', même si l'eau est pas forcément froide, c'est plus confortable puis ça limite le frottement avec la planche." Lui dit-elle avant d'ajouter. "T'as bien fait pour le boxeur, t'aurai été gêné avec un short de bain, là ça va te faire effet seconde peau." Quand il lui demande ensuite s'il faut louer des planches elle ne peut s'empêcher de sourire. Elle avait surestimé ses connaissances en matière de surf visiblement et il y avait sans doute plus de travail à faire qu'elle ne l'aurait imaginé. Une séance ne serait probablement pas assez. "A moins que tu veuilles rester sur le sable, oui il nous faut des planches." Lui lance t-elle en riant avant de lui faire signe de la suivre vers le stand de location de matériel. "T'as pas à payer pour moi." ajoute t-elle quand elle le voit sortir son portefeuille. "Normalement, j'ai une planche, mais je suis en train de déménager et je l'ai laissée à Toowong, donc en clair c'est ma faute si j'ai pas de planche aujourd'hui." dit elle en riant. Ca en disait déjà long sur le déroulement de la séance qui s'annonçait plutôt sportive. "Tu fais quelle taille ?" lui demande t-elle ensuite afin qu'il puisse trouver la combinaison adéquate.
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Message(#)(Itziar) Teach me how to surf  EmptyJeu 4 Juil 2019 - 0:23



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→ Je suis clairement super excité pour ce cours de surf. Peut-être bien aussi que j’ai bu trop de Red Bull ce matin – je suis totalement accro à cette merde et je ne peux pas m’en passer. Certains boivent du café, moi c’est cette boisson énergisante au goût quasi semblable à du Dr Pepper. Les sodas et moi, c’est une longue histoire d’amour. Un jour, j’arrêterai. Comme la clope. Un jour, j’arrêterai. Ça veut dire jamais. Itziar arrive, sa longue chevelure blonde détachée lui donne des airs de sauvageonne qui lui vont si bien. Elle a l’air légèrement contrariée malgré tout, la ride du lion est plus creusée en ce début d’après-midi et j’espère que je ne l’emmerde pas plus qu’autre chose. Pourtant, elle semble bien partante pour me le donner ce cours de surf et plutôt deux fois qu’une ! Tant mieux, j’ai hâte d’apprendre. Je suis de nature curieuse, j’aime tout entreprendre et vivre de nouvelles expériences. Je conçois la vie elle-même comme une immense expérience. Et peut-être qu’on renaîtra avec le bagage de notre vie antérieure, peut-être qu’on restera mort et qu’il n’y aura plus que le vide autour de nous et en nous, peut-être qu’on ne se souviendra de rien et qu’on se réincarnera en chat… J’adorerai être un chat ! Curly et Mouse ont la belle vie au loft, ils sont nourris et soignés et je leur donne plein d’amour. Bon, je les engueule aussi car en grands fugueurs ils ne cessent de me rendre fou avec leurs sorties inopinés dans le quartier. Heureusement que Spring Hill est relativement calme, jusqu’à présent, il ne leur est rien arrivé. Je croise les doigts pour que ça continue ainsi car même si je ferme tout à double-tour, ils trouvent toujours le moyen de se carapater. Trop indépendants (même s’ils miaulent pour leur gamelle constamment, pas fichus de se chercher à manger ou de chasser seuls hein).

- J’aimerai bien faire de toi un surfeur de compet’ mais je crois que je peux juste te promettre de réussir à te faire tenir debout sur la planche.  Grand sourire aux lèvres, je rétorque – Je pensais que c’était un de tes plans pour me noyer, me voilà rassuré. Itziar s’arrête à côté de moi et me confirme qu’il me faut une combi’. Je vais avoir tellement la classe dans ce truc hyper moulant et serré – ça ne changera pas tant des slims qu’on porte aujourd’hui ! Elle me souligne que j’ai bien fait pour le boxer et je me considère chanceux d’y avoir pensé à la dernière minute. Puis, elle m’explique que si elle se radine sans sa planche, c’est parce qu’elle déménage en ce moment et que c’est le bordel du coup. Je me tords les lèvres, fronce les sourcils et range mon portefeuille en lui demandant – T’as besoin d’aide pour ton déménagement ? Genre pour installer des trucs ou quoi ? J’suis ton homme si c’est le cas. Ce ne serait pas la première fois que je viens en aide à une pote pour ce genre de choses.  – Je mesure 1m87, j’suis pas une demi-portion moi ! Pour être mannequin de toute façon, il vaut mieux. Tous mes collègues font ma taille à l’agence ou sont plus grands. C’est une condition requise pour faire partie du métier et défiler pour les plus grands. Nous nous dirigeons ensuite vers la cabine de location en bordure de plage et je laisse Itziar me conseiller sur la planche et la combi.

J’en ressors avec le nécessaire pour surfer et je m’active pour enfiler la combinaison archi serrée. Je ne suis pas bien gros mais ce truc me colle sacrément à la peau quand même. – Bordel, j’ai l’impression d’être saucissonné. On peut respirer avec ça ? Enfilé de moitié, torse nu, je fais un grand sourire et observe ma camarade qui est parfaitement à l’aise, dans son élément. – Tu me montres deux trois trucs avant de que je me jette à l’eau ? Histoire d’avoir les bases pour éviter d’être trop ridicule. Même si concrètement, je pense que je vais en faire rire plus d’un sur la plage.





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Message(#)(Itziar) Teach me how to surf  EmptyDim 7 Juil 2019 - 19:01

Elle rit quand il lui dit être rassuré, pensant que lui apprendre le surf était une excuse pour en profiter et le noyer. Elle secoue en même temps la tête de droite à gauche. Non, elle n'avait pas ce genre d'arrière pensée. Même si finalement, ce serait un moyen assez discret de se débarrasser de quelqu'un ne sachant pas bien nager. Faire du surf implique de s'éloigner un peu du rivage, là où l'on n'a plus pieds et où l'on se retrouve comme à la merci des vagues. Ca peut être fatal pour quelqu'un qui n'est pas bon nageur ou qui panique si une vague s'avère un peu plus violente que prévue. Elle n'avait pas entendu beaucoup d'histoire ressassant ce genre d'évènement, mais elle imaginait qu'il y avait sans doute plus d'un apprenti surfeur qui avait perdu la vie comme ça. Heureusement, la plupart s'en sortaient bien. Comme elle. Elle n'avait jamais vraiment eu de problème et à part cette fameuse fois où elle s'était prise sa planche en pleine face, elle n'avait pas eu de mauvaise expérience. Le tout était de rester vigilant et de ne pas tenter le diable. Si ces deux règles, plutôt simples, étaient respectées, il n'y avait pas de raison que ça se passe mal.

Elle mentionne qu'elle est en train de déménager et que c'est la raison pour laquelle elle n'a pas sa planche de surf aujourd'hui. Il se propose immédiatement pour l'aider et ça lui fait chaud au coeur, il n'y a pas d'arrière pensée, pas d'intérêt, elle n'a pas grandi dans un monde où les gens vous aide par pure gentillesse ou sympathie et c'est quelque chose qu'elle est encore en train d'apprivoiser. Ce genre de gestes ne manquaient jamais de la surprendre. "Ah non t'en fais pas, j'ai pas énormément de choses à transporter. Surtout des fringues et j'en ai déjà emmené les trois quarts je dirais." Elle n'avait pas amassé beaucoup de choses en deux ans ici. Principalement parce qu'elle ne roulait pas sur l'or et qu'elle tentait de se limiter dans ses achats, au cas où. Elle s'était retrouvée dans la merde une fois, elle ne voulait pas que ça arrive à nouveau et donc elle faisait attention. Certes, elle ne restait pas chez elle H24, ne se nourrissant uniquement de pâtes afin d'économiser un maximum, mais elle tentait de ne pas acheter trop de choses 'inutiles'. Des vêtements, elle en avait, mais c'était surtout ceux qu'elle avait emmené avec elle à Brisbane à côté de ses bijoux, produits de beauté et autres objets personnels, elle n'avait pas grand-chose d'encombrant mis à part son surf et son vélo. Pour le reste, elle n'avait pas de meuble. La maison était déjà meublée quand elle a débarqué là il y a deux ans et maintenant qu'elle vivait avec Auden, tout était meublé aussi. C'était donc un avantage considérable et ça rendait son déménagement bien plus simple. C'était un peu comme partir en vacances, mais avec toutes ses affaires. "En tout cas je retiens ta proposition si un jour je déménage ailleurs." Pas de doute qu'elle n'allait pas vivre toute sa vie chez Auden et en colocation en général. Quand elle aurait fini la fac et aurait un vrai job, elle cherchera probablement un endroit où vivre seule. Ce n'était cependant pas demain la veille.

Elle laisse Abel se dépatouiller avec les types qui s'occupent de la petite cabane de matériel. En attendant elle enfile sa combinaison avant de mettre ses affaires dans son sac à dos. Elle ne peut s'empêcher de sourire quand il s'arrête à mi chemin avec sa combinaison remontée jusqu'à la taille. Ce n'est pas forcément la tenue la plus confortable quand elle est sèche et en plein soleil. De quoi avoir l'impression que l'on est sur le point de suffoquer. C'est une habitude à prendre. "C'est pour être complètement libre de tes mouvements. Si tu veux tu peux rester comme ça jusqu'à ce qu'on rentre dans l'eau et tu verras, une fois mouillé ça fait effet seconde peau, tu oublies presque que t'as une combi'." lui explique t-elle en riant. Ils avaient de la chance, l'hiver commençait à pointer le bout de son nez petit à petit et on était bien loin des températures caniculaires du mois de janvier où le port de la combinaison était encore plus désagréable sur la plage. Quand il lui propose qu'elle lui montre quelques trucs avant qu'ils se jettent à l'eau, elle hoche la tête pour acquiescer, prenant son rôle très au sérieux. "J'te garantis pas que t'auras pas l'air ridicule, mais t'inquiètes tout le monde est trop occupé à surfer pour s'occuper de la façon dont les autres se débrouillent." lui explique t-elle avant de prendre sa planche et faire signe à Abel de la suivre sur le sable. "Ok ça va faire vraiment cliché, mais du coup, faut que tu te mettes à plat ventre sur la planche. Avec tes bras, tu rames jusqu'à une distance qui te permets vraiment de glisser une fois que la vague arrive. Bon, là je t'apprends rien, je te dirais où te mettre de toute façon." Commence t-elle à expliquer en accompagnant ses paroles de geste. "Une fois qu'on y est tu tourne ta planche dans l'autre sens, tu restes à plat ventre et t'attends la vague. Quand il y en a une belle qui arrive, tu commences à ramer, là encore je te dirai quand, idem, je te dirai quand sauter sur ta planche et tu verras à force ça devient instinctif." Continue t-elle, accompagnant une fois de plus ses paroles de gestes. Elle pagaie sur le sable, se lève sur sa planche avant de se remettre à plat ventre plusieurs fois de suite afin de bien lui montrer la forme à obtenir. L'invitant à en faire de même. "Si t'arrive là et que d'un tu t'es pas cassé la gueule et deux, la vague t'as pas encore emporté, t'as plus qu'à surfer. Pour commencer je te conseille de surfer droit devant toi, c'est plus lent et plus facile à gérer." Ca faisait déjà pas mal d'informations, elle ne savait pas si elle avait été très claire, mais elle avait fait de son mieux pour lui transmettre les gestes qu'elle avait appris à son arrivée. "T'as des questions ?" Lui demande t-elle ensuite.
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Message(#)(Itziar) Teach me how to surf  EmptyMer 10 Juil 2019 - 13:53



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→ C’est tout naturellement que j’ai proposé à Izzie mon aide pour son déménagement, je n’ai pas vraiment réfléchi car pour moi c’est normal. Les déménagements sont généralement pénibles et de l’aide est toujours la bienvenue. Et même s’il s’agit de se faire engueuler toute l’après-midi par la grand-mère de son pote, histoire vécue, je suis toujours partant pour ce genre de grand moment qui laisse souvent de bons souvenirs. Et puis rendre service, c’est cool aussi, ça lie les gens entre eux et parfois ça permet même de faire de belles rencontres. Ceci dit, Itziar refuse gentiment mon offre car elle n’a pas besoin de mon aide. Je lui fais un clin d’œil et ajoute – N’hésite pas surtout ! Après avoir enfilé à moitié la combinaison, je reviens vers elle avec nos planches de surf. J’ai l’impression d’être archi-serré, moi qui ne suis pas très épais pourtant mais Izzie me rassure en m’expliquant qu’une fois dans l’eau, la combinaison se détend et épouse parfaitement le corps. J’espère qu’elle dit vrai car pour l’instant, je ne me sens absolument pas libre de mes mouvements. J’ai l’impression que je vais déchirer la combinaison rien qu’en écartant les jambes alors sauter sur la planche et surfer me semble compliquer en l’état. – Ok je m’en remets totalement à toi. Et j’suis comme ça de toute façon. Je suis le genre de mec qui fait confiance à une nana rencontrée en soirée uniquement parce qu’elle était convaincante et qu’elle m’a semblé passionnée. Et de la façon qu’elle a d’avancer sur la plage avec sa planche, je me dis que je fais bien d’avoir confiance. Elle sait ce qu’elle fait et je suis sûr que je vais apprendre deux trois trucs avec elle. Peut-être pas à surfer, mais sait-on jamais ? Je risque peut-être de me mettre debout sur la planche ! Ce serait un exploit vu mon sens de l’équilibre. En parfaite professeur, elle me rassure et je l’écoute avec une patience inexpliquée. Bon j’avoue que je ne fais pas très attention quand même et que mes yeux dévient plus d’une fois vers les jolies surfeuses qui déambulent sur la plage de sable fin. Néanmoins, je m’allonge sur la planche et fait semblant de ramer pour choper le geste technique. Quand la vague arrive, je dois sauter et trouver mon équilibre pour me laisser transporter sur les flots… Je sens que ça va être risible. Je m’applique à faire le geste sur la plage et déjà, déjà mon saut est laborieux. Je manque de me casser la gueule dans le sable parce que je ne suis pas suffisamment gainé pour sauter correctement. – On ne rigole pas ! Que je la préviens tout en ayant moi-même le sourire. – T’as des questions ? Je fais une petite moue et réfléchis rapidement – Oui, tu as une formation de secouriste ? Non parce que ça me rassurerait drôlement avant de me jeter à l’eau mine de rien ! Je tire la langue, la taquine, mais voilà venu le moment d’aller se confronter à l’océan. Et c’est parti ! Après être entré dans l’eau sans grande difficulté et avoir mouillé la combinaison, je me rends compte qu’Izzie avait raison, une fois trempée celle-ci est bien plus agréable à porter. Après quelques mètres d’avancée, je grimpe sur la planche et m’allonge dessus pour commencer à ramer comme me l’a indiqué ma prof. Et l’exercice s’avère bien plus compliqué qu’il n’en a l’air. Ils donnent tous l’impression que c’est facile mais en réalité, si t’as pas de muscles et bien, c’est chaud. Et faut dire que j’suis pas le plus musclé des mecs hein, mes bras sont tous secs. Je suis le genre nerveux, tout fin, qui explose sur une courte durée. Mais je ne suis pas endurant et le surf, c’est de l’endurance. Je m’en rends compte au bout de seulement trois minutes car je m’essouffle et je galère. – On a ramé assez loin là non ? Que je crie à Itziar, espérant qu’elle me réponde « oui on s’arrête là » car je suis déjà rouge sous l’effort. Toutefois, elle n’a pas vraiment le temps de me répondre qu’une vague se dresse devant moi et que, pris par surprise, je me retrouve comme un con à ne plus savoir quoi faire. Je n’ai pas retourné ma planche et je sens que je vais me la prendre dans la tronche, alors je quitte le navire avant que celui-ci ne chavire et plonge, entrainé par les remous. Je manque de boire la tasse et quand je ressors de l’eau, j’ai la tête défaite, les cheveux en bordel et les yeux tout rouges. Merde alors ! Je cherche Izzie du regard, un peu perdu pour le coup. C’est violent le surf putain !






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Message(#)(Itziar) Teach me how to surf  EmptyMer 17 Juil 2019 - 21:24

Il lui dit qu'il s'en remet totalement à elle. Ca la fait rire parce qu'elle n'est pas bien sûre que ce soit une excellente idée de s'en remettre totalement à elle. Pas pour tout en tout cas. Elle ne sait pas tout. Elle n'est pas surfeuse professionnelle. Ce n'était donc pas la personne idéale en qui avoir totale confiance. Cependant, c'était la seule personne qu'il avait aujourd'hui et elle n'avait pas le coeur à le contredire, ni même lui dire qu'il ne devrait peut-être pas prendre tout ce qu'elle dit au mot près. Surtout, elle ne veut pas lui faire peur non plus. Elle n'a beau ne pas être une professionnelle elle se débrouillait tout de même plutôt bien et savait rester impavide dans les situations un peu délicates. Quand on se retrouve au milieu de l'océan, ne pas paniquer et garder son self control sont deux choses fondamentales. C'est bien connu que c'est lorsqu'on panique, on n'a plus vraiment le contrôle de son corps, on boit donc la tasse et ça n'aide en rien quand on est coincé dans une vague qui ne semble pas vouloir nous recracher sur le rivage. Enfin, pour une première séance, elle ne va pas l'emmener à des centaines de mètres du sable fin de la plage. Le but n'est pas de surfer les plus grosses vagues, mais d'arriver à se mettre debout sur sa planche et profiter un peu des sensations.

Avant de l'emmener dans l'eau, elle lui donne quelques explications de base. Lui fait une démonstration sur le sable et lui demande s'il a des questions. Un vrai professeur aurait peut-être eu plus à dire, plus à montrer ou alors, une toute autre approche, mais elle avait de son mieux pour tenter de lui transmettre le plus d'informations utiles en peu de temps. Quoi qu'on dise, elle était persuadée qu'il n'y avait pas de meilleur entrainement qu'une fois dans l'eau confronté aux vagues. "Je rigolerai quand on sera dans l'eau." Lui répond-elle en plaisantant. Elle se rappelait de ses débuts laborieux où elle avait l'impression qu'elle n'arriverait jamais à tenir sur cette fichue planche et elle savait qu'elle ne se moquerait en aucun cas d'Abel. Le surf, même si ça paraissait simple quand on voyait les mecs glisser sur des vagues géantes pendant de longues minutes demandait beaucoup de pratique et de patience. Le tout était de ne pas baisser les bras, ce qui n'était pas forcément aisé quand n'arrivait pas à monter sur son surf à temps, vague après vague. Quand il lui pose la seule question qui semble lui venir à l'esprit sur le moment, c'est une grimace qui se dessine sur son visage, pas certaine qu'il soit sérieux ou pas. "Euh est-ce que de vagues réminiscence d'un pseudo cours de secourisme au lycée ça compte comme une formation de secouriste ?" Elle avait même eu un certificat à la fin de ce cours-là, elle n'avait cependant jamais mis en pratique ce que les secouristes avaient tentés de lui apprendre, étant plutôt du genre à tourner de l'oeil face à la moindre goutte de sang, ce n'était pas franchement sur elle qu'on pouvait compter en cas de soucis. "Je sais bien nager donc dans le pire des cas je retournerai vite sur le rivage pour aller chercher quelqu'un, mais si tu pouvais éviter de te casser quelque chose ou de te noyer, je t'en serai très reconnaissante." Ajoute t-elle en ne plaisantant qu'à moitié. C'était peut-être bête après réflexion de lui avoir proposé de lui donner un cours de surf. Quoi que, il ne fallait pas être défaitiste. Elle ne l'avait pas vu à l'oeuvre encore, peut-être qu'il se débrouillerait plutôt bien pour quelqu'un n'ayant jamais fait de surf de sa vie. Tous les débutants n'étaient pas nuls. Il y avait des chanceux.

C'était d'ailleurs l'heure de voir s'il avait un talent caché ou si comme elle il allait commencé en temps que vrai novice, sans aucun style pour couronner le tout. Dans l'eau, Itziar est dans son élément, elle a toujours aimé la plage et se baigner et elle ne perd pas de temps avant de se mettre à plat ventre sur sa planche et de ramer. Prenant soin de soir que le jeune anglais la suivait de près. Ce n'était pas aussi aisé que l'on pouvait le croire et rien que ce simple geste demandait un certain effort. Il fallait supporter son poids, le poids de la planche et le tout, à contre-courant. Ce n'était pas une course, des vagues il y en avait en veux-tu en voilà et donc il n'y avait pas de raison de s'épuiser pour s'éloigner le plus vite de la plage. Elle rit quand elle entend Abel lui demander s'ils sont assez loin et elle se retourne en hochant la tête pour acquiescer. "Oué ça devrait ..." est ce qu'elle a le temps de lui répondre avant qu'il ne se fasse surprendre par une vague et qu'elle ne le voit disparaitre sous l'eau. "ABEL !" Lance t-elle avant de ramer dans sa direction quand elle le voit remonter à la surface. "Ca va ?" demande t-elle sérieusement avant d'ajouter d'un ton beaucoup plus léger. "Félicitations tu viens de te prendre ton premier tollé. Si t'es pas trop sonné t'es prêt à ce que je te montre comment s'en sortir sans avoir à sauter de sa planche ?" Lui demande t-elle. Lui laissant tout de même le temps de reprendre ses esprits et de comprendre où il se trouve.
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Message(#)(Itziar) Teach me how to surf  EmptyMar 6 Aoû 2019 - 4:23



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→ Elle n’est pas vraiment rassurante Itziar lorsqu’elle m’explique qu’elle n’a aucune formation de secouriste sinon de très vagues souvenirs de lycée qui ne doivent pas être très utiles en cas de réel danger. Elle n’est pas vraiment rassurante, mais elle reste fun et j’ai le goût du risque. J’aime aussi faire les choses différemment, en quête permanente d’adrénaline et d’aventures, fasciné par le fait de se jeter dans le vide et de découvrir la sensation grisante de liberté, de lâcher prise, de laisser aller. Amateur de sensations fortes, je repousse toujours mes limites et cherche la difficulté constamment. Car la victoire n’est savoureuse que lorsqu’elle est durement acquise finalement, n’est-ce pas ? Et cela coïncide curieusement avec mon nouveau choix de carrière. Être avocat, c’est se confronter à la difficulté, c’est farfouiller pour trouver la petite bête, le petit truc qui permettra de remporter le procès, de gagner la partie. Je ne suis pas fan des jeux de hasard car même si j’aime l’idée de m’en remettre à d’autres, je ne crois pas au destin et à toutes ces conneries de croyants. Les White m’ont suffisamment barbé avec leurs principes catholiques et leurs visions étroites durant l’enfance, j’ai décidé de m’en affranchir totalement. Et je crois réellement que nous sommes tous maîtres de notre propre destin. Nous échouons souvent, mais cela fait partie de l’apprentissage, tout simplement. Je n’ai pas peur de m’écorcher au passage car je sais que la route est longue et sinueuse. Enfin, si vraiment j’avais voulu apprendre à surfer en toute sécurité, j’aurai fait comme tout le monde et me serais payé un cours de surf. Mais j’ai choisi une voie différente et si j’ai choisi Itziar pour être ma professeur de surf, c’est parce qu’elle est rafraîchissante et passionnée. J’aime les gens passionnés, ils ont toujours beaucoup de choses à partager, beaucoup d’idées, d’envies et d’énergie. Elle déborde d’énergie positive, Itziar, et c’est tout ce que je lui demande. On passe un bon moment, on s’amuse et si je ne surfe pas comme Kelly Slater après ce petit moment, je m’en fiche. Le but c’est de profiter de chaque instant, alors c’est avec joie que je m’y applique. L’eau est relativement froide, mais avec la combinaison ce n’est pas gênant. Le surf en hiver c’est préférable car le soleil a tendance à irriter grandement ma peau et en trois ans, celle-ci n’a pas réussi à se faire à la rudesse des étés australiens. Je finis toujours avec le nez brûlé et de la crème solaire étalée en couche épaisse partout. C’est une sensation particulièrement désagréable pour le coup.

Je m’avance confiant vers l’eau, après avoir écouté consciencieusement les recommandations et explications de ma professeure en herbe, la planche de surf solidement calée sous mon coude. Puis, poussé par un élan dynamique, je finis par la pousser devant moi et je nage vers le large dans le but de faire face aux vagues. Ces dernières ne sont pas très hautes, ni très impressionnantes mais largement suffisantes pour un premier cours de surf. Je ne cherche pas à fanfaronner, je suis juste curieux de la sensation de glisse sur l’eau, appréhender les vagues et maîtriser les mouvements. Et j’espère découvrir tout cela, si j’arrive dans un premier temps à grimper sur la planche ! Cela semble plutôt mal parti, car dès que je me retrouve face à la première vague dans le mauvais sens, je me sens acculé. Et j’ai le réflexe de sauter à l’eau, ce qui m’évite très certainement un vol plané ainsi qu’un nez fracturé par ma propre planche ! Mon nez a été cassé suffisamment de fois pour que je sache à quel point ça peut faire mal ce genre de dégât. Quoique, j’aurai innové avec une planche de surf pour une fois ! Cependant, même si l’anecdote parait croustillante, je préfère faire l’impasse pour cette fois-ci et je plonge tête la première dans un réflexe de survie inopiné. Pris dans le rouleau de la vague, je me fais un peu balader dans tous les sens pour finir par sortir la tête de l’eau, l’air complètement hagard. Mèches de cheveux dans tous les sens, regard hébété, je cherche Itziar du regard et cette dernière apparaît subitement devant ma vue floue. – Ouais, ça va. J’ai pas encore bu la tasse ! J’ai préféré sauter que m’prendre la planche en pleine tronche. Elle me félicite et se moque légèrement, ce qui me fait sourire. Je replace mes cheveux vers l’arrière et hoche la tête, prêt à suivre ses directives à nouveau sans sourciller. – A toi l’honneur ! Je te suis Izzie. Et alors qu’elle s’éloigne de moi, je me fais la réflexion intérieure que si toutefois je n’ai pas la meilleure professeure de surf, j’ai définitivement la plus sexy. Et ça, ça m’encourage à la suivre dans les vagues pour suivre avec attention le moindre de ses faits et gestes. Itziar me montre à nouveau et je m’applique, à reproduire les mêmes mouvements encore et encore. Je me rends compte que le surf sollicite énormément de muscles, c’est un sport d’habileté extrêmement physique et je n’ai pas vraiment la cardio pour ça. C’est le même problème quand je joue à l’ultimate frisbee et j’en connais la principale responsable : cette maudite cigarette qui se retrouve constamment collée à mes lippes. Malgré la fatigue et l’épuisement, je ne lâche rien et réussis, à force de persévérance à tenir plusieurs minutes debout sur la planche. Je me prends de sérieuses gamelles, on ne peut pas dire le contraire, et mes poumons sont gorgés de sel après cette séance de surf intense, mais je suis ravi d’avoir réussi à atteindre mon but : j’ai surfé sur quelques vagues. La sensation de glisse est grisante, tout autant que la satisfaction d’avoir réussi.

Assis sur le sable mouillé, les jambes étendues devant moi et à moitié dans l’eau, je récupère mon souffle et sourit à Itziar qui me rejoins. – Et bah t’es pas une si mauvaise prof que ça, regarde ! J’ai réussi à prendre quelques vagues ! En tout cas, c’est intense purée. On dirait pas quand on regarde, ça a l’air tellement facile. J’ai genre zéro équilibre moi en plus, mais j’crois que si je crache, on peut récupérer assez de sel pour une semaine vu tout ce que j’ai bu ! Je rouvre la combinaison et libère mon torse nu, nouant les bras autour de ma taille. – J’vais pouvoir emmener Morgane surfer maintenant, elle va être contente. Et en tant que petite australienne, je suis quasiment sûr qu’elle voudra avoir sa propre planche de surf. Rose, surement. Elle réussirait même à me faire surfer en tutu pour le coup, son pouvoir est immense.


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Message(#)(Itziar) Teach me how to surf  EmptySam 10 Aoû 2019 - 0:54

Visiblement, plus de peur que de mal pour le jeune homme. Il lui explique avoir préféré sauter à l'eau que se cogner avec sa planche à cause de la force de la vague. Il a beau ne pas savoir surfer, Itziar ne peut s'empêcher de remarquer qu'il a déjà les bons réflexes. "T'as bien fait ! J'aurai dû te le dire, mais si tu le sens pas, jette toi à l'eau, on résiste mieux aux vagues quand on est sous l'eau. C'est scientifique apparemment. Je saurai pas l'expliquer." Lui dit elle en souriant. Avoir de bons réflexes, c'était fondamental. Elle avait complètement oublié de lui dire quoi faire dans le cas où il se ferait surprendre par une vague, mais finalement, il avait deviné tout seul. Ou tout du moins, son instinct avait tout de suite su quoi faire. C'était un bon début. S'il savait automatiquement quoi faire dans un cas comme celui-ci, il n'aurait pas de mal à se débrouiller sur le surf une fois qu'il aurait pris un peu ses marques. Du moins, en théorie, c'est comme ça qu'elle voyait les choses. Comme il va bien et qu'elle n'a pour l'instant pas besoin de jouer à la secouriste, elle propose de lui montrer comment s'en sortir sans avoir à sauter, ce qui en d'autres termes veut dire qu'elle compte lui montrer comment anticiper la vague et avoir le temps de se mettre en position avant de se faire surprendre. Il était temps de mettre en pratique ce qu'elle lui avait rapidement montré sur le sable. La difficulté passait donc facilement de 0 à 10, mais si des gamins de cinq ans arrivaient à tenir sur leur planche, il n'y avait pas de doute quant au fait qu'Abel, lui aussi, pouvait y arriver avec un peu de persévérance. Elle commence donc à pagayer vers le large, s'arrêtant un peu moins loin que tout à l'heure. "Bon alors j'aimerai bien te dire qu'il y a une méthode pour savoir quand faut y aller, mais c'est de l'instinct. Quand tu vois la vague techniquement tu dois savoir quand te retourner et commencer à ramer. Après pour te lever ... tu vas sentir la vague sous ta planche, c'est là qu'il faut y aller." Explique t-elle comme elle peut. Elle n'est pas du tout douée pour tout ce qui est théorie. Elle a appris toute seule et donc maintenant que c'est instinctif, c'est d'autant plus difficile de tenter de transmettre avec des mots. C'est tout ce qu'elle peut lui expliquer sur le moment et comme la pratique et bien plus efficace que les mots, elle guette les vagues. "Ok vas y, retourne toi !" lui lance t-elle avant de tourner sa propre planche et de se mettre à pagayer. "Maintenant !" Lui lance t-elle ensuite quand elle sent que c'est le moment de se lever sur sa planche et de surfer la vague. Elle le laisse faire ensuite. Pour qu'il arrive lui-même à comprendre toute la mécanique. Elle l'observe entre deux vagues et pour une première fois, il ne se débrouille pas trop mal et semble rapidement comprendre comme tout fonctionne. Il tombe pas mal, certes, mais il arrive quand même à se mettre debout sur sa planche au bon moment et à surfer quelques vagues.

Après avoir surfé sur une énième vague, elle le rejoint au bord de l'eau. Elle est franchement impressionnée par ce qu'il a réussi à faire aujourd'hui, avec elle comme professeure. Elle n'avait clairement pas été si douée que lui la première fois qu'elle s'était essayée au surf. Il lui avait fallu plusieurs tentatives avant de réussir à tenir sur sa planche plus de quelques secondes. Lui s'était très bien débrouillé quasiment dès le départ. L'injustice à l'état pur. Avec un vrai professeur il se serait probablement encore mieux débrouillé. "T'es gentil, mais j'suis pas sûre d'avoir servi à grand-chose, je t'ai fait un topo, le reste c'est tout toi." C'est souvent comme ça avec le surf, contrairement au tennis ou n'importe quel autre sport ou le coach va être à même de vous montrer les gestes à effectuer en temps et en heure, de manière plus ou moins lente pour faciliter la compréhension. Le coach en surf c'est aussi l'océan qui lui, ne fait pas de cadeau et ne règle pas la vitesse de ses vagues en fonction de l'expertise du surfeur. Il faut se débrouiller avec ce qu'offre la nature. "T'as vu finalement ça sollicite presque tous tes muscles. Ca m'a surprise la première fois. D'ailleurs je pensais que c'était facile, j'ai pas compris quand la première vague m'a emmenée trois mètres plus loin de mon point de départ sans que je puisse rien y faire." Lui explique t-elle en plaisantant. Elle avait eu l'occasion de faire du skate et du snowboard à plusieurs reprises, elle était donc persuadée qu'elle se débrouillerait bien, sans se rendre compte que finalement, ça n'avait pas grand-chose à voir. "Je pense qu'elle va adorer et que par-dessus le marché elle sera meilleure que toi. Je sais pas il y a un truc avec les gamins, mais ils arrivent à gérer en un rien de temps. Alors, soit ils ont pas peur de se péter le nez et ça aide, soit je sais pas, on est trop lourd ou quelque chose comme ça ? C'est un mystère, mais de ce que j'ai pu voir, les enfants galère beaucoup moins." Dit elle avant d'ajouter "Du coup je te conseille de t'entrainer un peu si tu veux pas que ce soit elle qui te donne un cours." Elle plaisante, mais elle pourrait presque être sérieuse sur ce coup-là.
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Message(#)(Itziar) Teach me how to surf  EmptyDim 25 Aoû 2019 - 17:21



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→ La séance de surf étant désormais terminé, je m’affale sur le sable mouillé au bord de l’eau, les coudes posés sur ma planche, reprenant difficilement mon souffle après toutes ces tentatives – et ces échecs – pour maîtriser l’art du surf. Je me doutais que cette discipline me demanderait un gros effort physique, néanmoins j’étais loin de me douter que mes capacités étaient largement en-deçà du niveau. J’ai beau être sec et fin, je ne suis pas suffisamment musclé et je grille vite mon énergie en général. Je suis réactif mais pas endurant. Et le surf, c’est clairement de l’endurance. Les deux paquets de cigarette que je m’enfile par jour ne doivent pas non plus aider dans la conquête des vagues. Néanmoins je remercie Itziar qui a fait preuve d’une patience infinie avec moi, et je dois avouer qu’elle a assuré en tant que professeur occasionnel. – T’es gentil, mais j’suis pas sûre d’avoir servi à grand-chose, je t’ai fait un topo, le reste c’est tout toi. Je ne peux pas m’empêcher de la trouver adorable, je bascule en arrière sur le sable et lève les yeux vers le ciel, les mains posées sur mon ventre. J’ai envie d’une clope. – Bah t’as fait un topo suffisamment correct pour que je réussisse à tenir quelques secondes debout alors, madame la prof !  Je souris, tourne mon visage vers elle et la regarde en plissant fortement les yeux à cause du soleil. – T’as vu finalement ça sollicite presque tous tes muscles. Ça m’a surprise la première fois. D’ailleurs je pensais que c’était facile, j’ai pas compris quand la première vague m’a emmenée trois mètres plus loin de mon point de départ sans que je puisse rien y faire. Je me redresse sur un coude, me tourne pour ne plus avoir le soleil dans la tronche et hoche la tête – Ouais, y’avait pas trop de houle aujourd’hui en fait. J’ose pas imaginer quand il y a des rouleaux avec des vagues de plus de dix mètres. C’est un peu effrayant tout de même, faut une sacrée maîtrise pour se lancer là-dedans. Puis, l’envie étant trop forte, je me lève d’un coup en disant – Attends je reviens. Je cours jusqu’à nos sacs sur la plage où sont entassés nos affaires et je récupère mon paquet de clopes et mon briquet, avant de revenir auprès de ma planche et d’Itziar. J’allume ma clope en me rasseyant et tends mes cigarettes à Izzie. – T’en veux ?

- Je pense qu’elle va adorer et que par-dessus le marché elle sera meilleure que toi. Je sais pas il y  a un truc avec les gamins, mais ils arrivent à gérer en un rien de temps. Alors, soit ils ont pas peur de se péter le nez et ça aide, soit je sais pas, on est trop lourd ou quelque chose comme ça ? C’est un mystère, mais de ce que j’ai pu voir, les enfants galèrent beaucoup moins. Du coup, je te conseille de t’entraîner un peu si tu veux pas que ce soit elle qui te donne un cours. Et je ris en l’entendant, imaginant parfaitement Morgane en train de me faire un cours. – Tu sais, Mo’ elle me fait tout le temps la leçon en vérité alors ça ne changera pas grand-chose. Et puis, comme je ne sais pas lui résister, ça donne lieu à des situations assez burlesques parfois. En ce moment, son délire c’est de me faire des couettes. Elle tire sur les cheveux, c’est horrible. Je lève les yeux au ciel, feignant d’être soulé par ce genre de faits qui éclairent pourtant mon quotidien de bonheur. – Mais j’avoue, ils n’ont pas la même conscience du danger de toute façon, dont pendant que nous on pèse le pour et le contre en favorisant du coup notre plantage de gueule, eux ils se lancent et ils réussissent. Grandir ça pue, c’est tellement mieux d’être un gosse. Je regarde Izzie du coin de l’œil, souffle la fumée de ma cigarette et lui demande, curieux – T’étais quelle genre de gosse toi ? Un peu fo-folle et intrépide ? Ou sage comme une image ?  





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Message(#)(Itziar) Teach me how to surf  EmptyLun 2 Sep 2019 - 0:07

Elle était flattée qu'il ait trouvé ses explications utiles. Elle avait fait de son mieux. Expliquer n'était pas forcément son fort, parce qu'en général pour expliquer quelque chose de manière claire et concise, il faut résumer, ne garder que l'essentiel et aller droit au but. Ca, ça ne résumait pas du tout Itziar qui avait tendance à trop parler, à trop en dire. Elle se perdait rarement dans ses explications, mais il n'était pas rare qu'elle perde ses interlocuteurs. Quand elle parlait de quelque chose qui lui tenait à coeur, elle avait d'autant plus de mal à se limiter au strict nécessaire. Son topo un peu bancal et probablement qu'elle seule a compris de A à Z a tout de même permit à Abel de tenir quelques secondes debout sur sa planche, ce qui n'était pas rien. C'était même une petite victoire en soi, comme si elle avait accompli sa mission du jour. "L'essentiel c'est que ça t'aie aidé et que t'ai apprécié un minimum aussi. C'est beaucoup moins fun quand on fait que se ramasser et qu'on arrive à rien." A moins d'avoir une motivation à toutes épreuves et un moral d'acier, ça pouvait être très vite décourageant. Elle en avait vu quelques uns abandonner rapidement parce qu'ils n'y arrivaient pas et que ça leur semblait insurmontable. Ce qui était dommage selon elle puisqu'avec un peu de patience, tout était possible. Même dompter une mer un peu plus agiter qu'aujourd'hui. Il fallait une bonne dose de courage la première fois, mais l'adrénaline prenait rapidement le dessus. La jeune espagnole hoche donc la tête de haut en bas quand Abel lui dit que se retrouver face à des rouleaux ou des vagues de dix mètres doit être effrayant. Ca l'est, elle ne peut pas le nier. "La première fois tu sais pas trop si tu dois te lancer ou pas honnêtement. Tu te sens vraiment minuscule face à l'océan puis finalement quand tu te lances tu prends ton pied et t'es tellement fier d'avoir osé." Ou alors, elle avait peut-être un grain et c'était pour ça qu'elle avait ce sentiment. C'était une possibilité aussi, mais ça ne lui traversait pas l'esprit une seule seconde. Le britannique se lève ensuite, elle l'observe courir jusqu'à leurs affaires un peu plus haut sur la plage, se demandant bien ce qu'il est parti chercher, avant d'avoir sa réponse quand il revient vers elle, paquet de cigarettes à la main. Il se rassoit et lui tend le paquet, demandant si elle en veut. Elle hoche la tête pour acquiescer, prenant une cigarette dans le paquet. "Merci." Lui dit elle avant de lui emprunter son briquet.

Il lui dit qu'il va pouvoir emmener sa fille maintenant qu'il a compris les bases de la discipline. Pour Itziar, c'est une idée géniale. Elle ne connait pas personnellement la fille d'Abel, elle connait d'elle seulement ce que le jeune homme lui raconte, mais elle n'a pas de mal à imaginer la petite sur une planche de surf. Depuis deux ans qu'elle surfe régulièrement à raison de plusieurs fois par semaine, elle a eu tout le temps du monde de se rendre compte que les enfants étaient intrépides et que même sur une planche en plein milieu de l'océan, ils étaient dans leur élément. Bien plus que les adultes qui apprennent sur le tard. "J'suis sûre que t'es super mignonne avec des couettes." Qu'elle lui lance en plaisantant. Elle pouvait imaginer la petite fille se prenant pour une vraie coiffeuse en s'occupant des cheveux de son père. "J'sais pas comment tu fais quand elle est pas sage ou quoi, mais tu devrais la menacer de te raser le crâne. Après je te garantis pas que la punition soit que pour elle, j'suis pas sûre de pouvoir affirmer que tu serais beau gosse si t'avais plus de cheveux." Elle n'avait pas d'enfant et ça se voyait parce qu'elle avait quand même des idées de punitions assez spéciales qui au final ne mèneraient probablement pas à grand-chose si elles étaient appliquées. Elle rejoint son avis quant au fait que les enfants n'ont pas la même notion du danger. Ils ne cogitent pas autant que les adultes avant de se lancer et c'est tout à leur honneur puisqu'ils osent, un peu trop parfois, mais c'est comme ça qu'ils apprennent. "C'est tellement injuste quand t'y penses. Ils réfléchissent pas, ils font pas spécialement attention et ça leur réussi alors que toi tu vas faire gaffe, peser le pour et le contre et quand tu vas décider d'y aller, tu vas te planter. C'est injuste et on peut rien y faire c'est le pire." Il fallait vivre avec le fait qu'ils n'avaient plus l'insouciance des enfants qu'ils avaient pu être. "Hmmm à ton avis j'étais quel genre de fillette ?" lui demande t-elle curieuse d'entendre sa réponse. Elle ne veut pas lâcher le morceau avant d'avoir son avis sur la question. "J'étais sage comme une image, un vrai petit ange !" lui lance t-elle, plus que sérieuse avant de reprendre après un léger silence. "Non en réalité je faisais n'importe quoi, comme personne me disait jamais rien. J'avais des idées farfelues à la pelle et je me gênais pas pour les mettre en oeuvre. Le pire c'est que comme j'suis fille unique j'avais personne à accuser quand je me faisais attraper." Elle rit parce que malgré tout, elle n'était jamais vraiment punie ou si elle l'était ça ne durait jamais bien longtemps et pendant ce court laps de temps, elle avait déjà pensé à sa prochaine bêtise. Sa marque de fabrique à l'époque ? Se cacher et ne pas répondre quand elle entendait son nom, laissant à ses parents ou à sa nourrice tout le loisir de la chercher dans tous les coins et recoins de la maison. Jamais deux fois au même endroit bien entendu. "Et toi ? J'sais pas pourquoi j'suis sûre que tout le monde était gaga de toi, qu'ils t'auraient donné le petit Jésus sans confession, mais qu'en fait par derrière, t'étais terrible." Ca c'était les grands yeux bleus qui lui faisaient dire ça parce qu'elle se l'imaginait bien vingt ans en arrière et qu'elle est certaine qu'elle l'aurait trouvé à croquer.
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Message(#)(Itziar) Teach me how to surf  EmptyMar 10 Sep 2019 - 12:20



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- L’essentiel c’est que ça t’ai aidé et que t’ai apprécié un minimum aussi. C’est beaucoup moins fun quand on fait que se ramasser et qu’on arrive à rien. D’après mon ressenti, je n’ai pratiquement fait que me ramasser justement, alors il est difficile pour moi de croire que ça peut être pire. Si je n’avais pas réussi à monter sur la plage et à surfer un peu plus de trois secondes, je me serais sûrement décourager il faut être honnête. Je suis loin d’être reconnu pour ma patience ou ma persévérance – bien que ces choses-là changent avec la paternité. – Ouais, c’est pas un truc inné en plus. Faut avoir un certain sens de l’équilibre. Ce qui n’est assurément pas mon cas. Mais je ne peux pas vivre en Australie sans surfer, c’est tout simplement impensable. Après je suis loin d’avoir le physique des surfeurs et je ne crois pas qu’un jour j’excellerai dans le domaine. Ce n’est pas bien grave, je ne comptais pas me spécialiser là-dedans. Et puis j’évoque les vagues de plus de dix mètres qu’on peut apercevoir lorsqu’il y a une sacrée houle. Déjà impressionnantes lorsque nous nous trouvons sur la plage, je n’ose pas imaginer me retrouver face à ce genre de vague avec ma planche de surf. Je donne pas cher de ma peau dans ce cas-là. – La première fois tu sais pas trop si tu dois te lancer ou pas honnêtement. Tu te sens vraiment minuscule face à l’océan puis finalement quand tu te lances tu prends ton pied et t’es tellement fier d’avoir osé. Petit sourire malicieux au coin des lèvres, j’observe Izzie et l’imagine en train de surfer sur des vagues immenses. Je vais récupérer mon paquet de clopes pour m’en griller une, je lui en propose et tire sur la sèche tout en regardant le large. – Tu sais qu’on connait plus l’espace que nos propres océans à ce qu’il paraît ? Bon j’crois que c’est parce qu’on a préféré investir dans les étoiles que les fonds marins mais c’est flippant non, tu ne trouves pas ? Si ça se trouve, il existe des bêtes vieilles comme le monde là-dedans… Pour quelqu’un ayant un peu d’imagination, l’océan peut vite devenir un calvaire. Il suffit de fermer les yeux pour voir des rangées de dents immenses, et puisque l’eau n’est pas l’élément de l’homme, la peur tacite de se noyer est forcément présente.

- Je suis sûre que t’es super mignonne avec des couettes. Cette affirmation me fait rire car ouais, j’suis super mignon avec des couettes. Alors, je rétorque simplement en soufflant la fumée de ma cigarette qui s’évapore dans l’air. – T’imagine même pas à quel point. Même avant d’avoir Morgane, il m’arrivait d’en faire et mes potes m’ont toujours trouvé très sexy comme ça.  – Je sais pas comment tu fais quand elle n’est pas sage ou quoi, mais tu devrais la menacer de te raser le crâne. Après je te garantis pas que la punition soit que pour elle, j’suis pas sûre de pouvoir affirmer que tu serais beau gosse si t’avais plus de cheveux. En entendant les recommandations d’Itziar, je pouffe et crache la fumée en même temps. Je m’esclaffe en disant : – Mais elle serait tellement malheureuse ! Et moi je serais hideux, en effet. Et j’peux même pas dire que j’y ai pas pensé en plus parfois… Izzie tu as un esprit tordu ! Et lorsque je pense à Morgane et à mon manque cruel d’autorité sur elle, je souris. Parce qu’en réalité, je n’ai jamais su fâcher ma fille, je n’arrive pas à lui imposer des limites et je suis souvent complètement dépassé quand je l’ai sur le weekend entier. Evidemment, je ne vais pas le crier sur tous les toits, mais elle m’épuise plus en deux jours que tous mes cours à la FAC sur l’année entière. Parfois, j’en viens à me demander si cette idée de garde alternée en est une bonne. Et puis, je me ressaisis. Car je ne veux pas renoncer à elle, ni à chaque seconde que je peux passer en sa compagnie. Car bien qu’elle m’épuise, elle fait aussi ressortir le meilleur de moi alors, je n’ai pas à réfléchir en réalité. – C’est tellement injuste quand t’y penses. Ils réfléchissent pas, ils font pas spécialement attention et ça leur réussit alors que toi tu vas faire gaffe, peser le pour et le contre et quand tu vas décider d’y aller, tu vas te planter. C’est injuste et on peut rien y faire c’est le pire. Je souris, amusé par cette réflexion on ne peut plus réelle. Les enfants et leur insouciance nous font souvent rêver, à nous qui sommes totalement englués dans nos problèmes d’adultes et nos responsabilités. – On peut rien y faire, non. Et c’est dommage. Je ne sais pas ce que je donnerais pour redevenir ce petit être insouciant dont la seule préoccupation était la prochaine bêtise possible… Prochaine bêtise pour qu’on le remarque, pour qu’on le voit, qu’on lui accorde un peu d’attention. Tout ça semble si loin derrière. Et pourtant je n’ai pas changé… J’ai toujours envie qu’on me voit, qu’on me voit réellement, pas juste la façade même si j’y ai bossé dur pour renvoyer l’image d’un mec sûr de lui. – Hmmm, à ton avis, j’étais quel genre de fillette ? J’arque les sourcils et m’apprête à répondre – car il va de soi qu’Izzie devait être une fillette insupportable. Je l’imagine très bien avec son appareil dentaire et ses couettes en train de donner des ordres à tout va et de diriger son petit monde. Elle me précède cependant et sans attendre ma réponse m’explique que mon impression était bien la bonne. Ça me fait d’autant plus sourire que je me vois dans sa description. Enfant unique, toujours en quête d’attention et à la recherche d’un camarade pour jouer. – Et toi ? J’sais pas pourquoi j’suis sûre que tout le monde était gaga de toi, qu’ils t’auraient donné le petit Jésus sans confession, mais qu’en fait par derrière, t’étais terrible. J’arque un sourcil et rétorque – Ah ouais ? Et qu’est-ce qui te fait dire ça ? Ma gueule d’ange peut-être ? Pourtant, je suis loin d’être un ange, en effet. J’hausse les épaules, ramène mes jambes contre mon torse et pose mon menton sur mes genoux en fixant le large avec une petite moue. – Y’avait que ma mère. Et je crois bien que je l’ai rendu folle, ouais. Je ris, d’un rire sans joie, un peu désabusé comme pour chasser les pénibles souvenirs d’un temps qui m’est pourtant précieux et que je regrette bien souvent. Puis, je plisse les yeux et me tourne vers Izzie, revenant au présent – Tu fais quoi après ? Je te ramène chez toi ?




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Message(#)(Itziar) Teach me how to surf  EmptyLun 16 Sep 2019 - 23:33

Elle hoche la tête en guise d'acquiescement aux propos d'Abel. Le surf demandait effectivement beaucoup de choses dont un certain sens de l'équilibre. Après tout, même si la planche était suffisamment grande pour flotter, elle restait posée sur de l'eau et ce n'était donc pas ce qu'il y avait de plus stable. Surtout si on ajoutait les vagues qui n'arrangeaient rien du tout. C'était donc un sport qui même s'il pouvait sembler facile d'un oeil non averti, quand on se tient au bord de l'eau les pieds dans le sable, ne l'était pas du tout une fois qu'on se retrouvait au milieu de l'océan à attendre la bonne vague et le bon moment pour mettre en application tout ce qu'on avait pu apprendre sur le sable. Tout était une question de timing et il fallait penser à tout en un quart de seconde. C'était éprouvant, mais Itziar pensait sincèrement que ça en valait la peine, ne serait que pour profiter de la sensation de glisse quand on parvient à dompter tous les paramètres. Ce qui demandait donc une bonne dose de patience par la même occasion, patience qui n'était pas du tout le fort d'Itziar et pourtant elle avait réussi à ne pas tout envoyer en l'air quand elle finissait à l'eau vague après vague. Le pourquoi du comment restait un mystère pour elle, tout comme le fait qu'on en connaisse plus de l'espace que des océans comme lui expliquait Abel. Elle, elle aurait plutôt eu tendance à dire l'inverse. Peut-être parce que de son point de vue, les océans paraissaient bien plus proches, bien plus accessibles que l'espace. "J'en n'avais aucune idée et c'est pire que flippant ! Car quand t'y penses, quasiment tout le monde se baigne dans les océans alors que personne ne va dans l'espace, à part les astronautes, donc t'imaginerai qu'on préfèrerait découvrir ce qu'il y a sous nos pieds quand on se baigne non ?" Lui répond-elle. C'était bien connu que les océans étaient extrêmement profonds et que la biodiversité n'était pas la même en fonction de là où on se trouvait, mais ce n'était pas le genre de choses auxquelles, elle, la citoyenne lambda pensait quand elle allait surfer par exemple. "Ben attends t'as déjà vu des photos des poissons qu'on trouve dans les abysses ? Ils font peur à voir les trucs on dirait qu'ils ont pas évolué depuis la préhistoire. D'un côté je peux comprendre que personne ne veuille se retrouver nez à nez avec un truc comme ça. J'imagine même pas la tête des bestioles au fond de la fosse des Mariannes, ils doivent être terrifiants." Les poissons, elle aimait ça à petite dose. Elle aimait les beaux poissons tous colorés qu'on pouvait voir dans les récifs, mais si ça commençait à avoir des dents un peu trop longues et des allures un peu étranges, très peu pour elle.

Elle commente sur ses couettes et elle lui donne des idées de punitions pour sa fille. Comme si, elle, elle était en mesure de donner des conseils. Elle, la fille qui serait complètement paumée si elle se retrouvait avec un enfant de n'importe quel âge sur les bras. Elle qui n'avait jamais fait de babysitting de sa vie et ne pouvait donc même pas prétendre connaitre une ou deux astuces à propos des enfants. "Mais non, mais non, j'ai pas l'esprit tordu, j'ai juste beaucoup trop d'imagination." Lui répond-elle en riant. Parce que oui, c'était une façon de voir les choses. Elle avait l'esprit qui allait partout et pensait à tout et n'importe quoi, rien de plus, rien de moins. C'était probablement à cause de son esprit sans limite qu'elle en avait d'ailleurs fait baver à ses parents et toutes ces personnes qui travaillaient pour eux à l'époque. Elle n'avait jamais manqué d'idée pour mener son petit monde, pour qu'on réponde à ses moindres caprices. Elle avait cruellement manqué de limites et pouvait probablement compter le nombre de fois où elle avait été punie sur les doigts d'une seule main. Ce qui en soi n'avait donc pas aidé à améliorer son comportement. Elle aimait croire qu'elle avait changé avec l'âge et elle était persuadée qu'elle n'était plus la peste qu'elle avait pu être à une époque. Tout perdre avait sans aucun doute contribué à ce changement de manière plutôt brutale. Elle avait dû rentrer dans le moule, s'adapter et mettre de côté son attitude de princesse. A sa plus grande surprise ça ne lui avait pas fait de mal. Elle émet des hypothèses sur le gamin qu'Abel avait pu être et elle ne les base pas sur des éléments particuliers. "Rien du tout, c'est juste mon sixième sens !" qu'elle répond en plaisantant. "Et j'suis sûre que tu l'as pas rendue folle tu pouvais pas être si terrible que ça quand même." Ajoute t-elle. Elle ne le voyait pas comme un gamin méchant, mais plus comme un petit garçon très malin finalement. "J'fais pas grand-chose, j'dois aller bosser ce soir, mais c'est tout. J'allais rentrer en bus, mais si tu proposes si gentiment, je peux pas refuser." Lui répond-elle. Elle ne comptait pas abuser de sa gentillesse, mais comme il proposait, ça lui évitait d'avoir à affronter les transports en commun et ça c'était inestimable.
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Message(#)(Itziar) Teach me how to surf  EmptySam 21 Sep 2019 - 11:11



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→ Je ne suis pas vraiment calé sur l’astronomie ou la conquête spatiale, et encore moins sur l’exploration des fonds marins. Je colporte simplement des informations que j’ai pu entendre çà et là et me souviens très bien de ce mec qui s’est enflammé un jour sur la question en clamant haut et fort que se concentrer sur notre planète serait plus judicieux que de partir explorer les étoiles. Bien que je ne me sente pas autant impliqué que lui, je n’avais pas trouvé son discours dénué de sens alors, ça m’a marqué. Je partage donc ces petites bribes de savoir avec Izzie alors que nous sommes posés tous les deux face à l’océan. – J’en avais aucune idée et c’est pire que flippant ! Car quand t’y penses, quasiment tout le monde se baigne dans les océans alors que personne ne va dans l’espace… Je souris en l’entendant, encore une fois d’accord avec elle. – Non mais c’est un truc de ouf en fait. Savoir qu’on puisse mieux connaître l’espace, cet endroit où nous n’irons probablement jamais, ça me laisse un peu rêveur au final. L’homme est trop ambitieux, tourné vers l’univers pour ne pas regarder la merde dans laquelle il se trouve. – C’est une diversion, en vrai les océans font trop flipper. Et quand on voit les bêtes qui s’y trouvent, je ne me risquerai pas seul en mer. – Ben attends t’as déjà vu des photos des poissons qu’on trouve dans les abysses ? Ils font peur à voir les trucs on dirait qu’ils n’ont pas évolué depuis la préhistoire. Il me semble même que pour certains c’est le cas. Je laisse échapper un petit rire en l’entendant et secoue la tête. – J’avoue, mais il doit y avoir une pression trop énorme pour qu’ils remontent à la surface de toute façon. Qu’ils y restent dans leur fosse hein. D’ici là à ce que des kaiju en sortent et viennent détruire la Terre et tous ses habitants ! J’écrase ma cigarette dans le sable, mais garde le mégot dans ma main. La pollution des plages c’est une réalité et je n’ai aucunement envie d’y contribuer. Mon addiction n’a pas à emmerder les autres, juste moi-même.

J’évoque Morgane, car je suis incapable de ne pas parler d’elle en vérité. C’est mon rayon de soleil, ma princesse et chaque fois que je m’engage dans une nouvelle activité, je ne peux pas m’empêcher de me demander si ça pourrait lui plaire. J’ai toujours des idées pour passer le plus de temps possible avec elle de toute façon. – Mais non, mais non, j’ai pas l’esprit tordu, j’ai juste beaucoup trop d’imagination. L’imagination c’est utile quand il faut occuper une petite fille de 4 ans toute la journée. Je plaisante, mais qu’à moitié. Parfois, Morgane me demande une telle énergie que je suis explosé lorsque sa mère vient la chercher (et bien content de pouvoir me reposer). Repenser à mon enfance n’est cependant pas quelque chose de très plaisant pour moi, car les souvenirs sont entachés par la peur permanente de voir ma mère faire un truc stupide. Oui, je l’ai rendu folle mais elle l’était déjà un peu à vrai dire. Et ce n’est pas moi qui suis à l’origine de sa dépression. Ou peut-être que si… J’en suis venu plusieurs fois à me poser la question : si je n’étais pas venu m’ajouter à la famille, est-ce que mon père serait resté ? Est-ce qu’il est parti à cause de moi ? Je n’ai pas trop envie d’y penser alors je réponds de façon assez évasive au sujet tout en gardant un sourire plaqué sur les lèvres. – Et j’suis sûre que tu l’as pas rendue folle, tu pouvais pas être si terrible que ça quand même. Petit sourire malicieux au coin des lèvres, je jette un coup d’œil à Izzie. Si tu savais… Enfant je n’ai peut-être pas été si terrible, mais à partir de dix ans, s’en était fini. Cependant, je ne réponds rien, préférant garder le secret sur toute cette période de ma vie. Le temps file, et je propose à Izzie de la ramener. - J’fais pas grand-chose, j’dois aller bosser ce soir, mais c’est tout. J’allais rentrer en bus mais si tu proposes si gentiment, je peux pas refuser. C’est le moins que je puisse faire après toute sa patience dont j’ai abusé. Je me relève alors et fait craquer mes os en m’étirant. – Très bien, alors je t’embarque princesse ! J’enlève la combinaison serrée, rends la planche et me rhabille promptement tout en demandant à Izzie – Tu travailles où ? Dans un bar ? Pour être de service le soir, c’est la première idée qui me vient à l’esprit. Je l’embarque vers ma vieille holden qui ne paie pas de mine, et avant d’entrer dans la caisse (où réside un vrai bordel) la remercie chaleureusement. – Merci Izzie, c’était vraiment cool. T’es douée comme prof, tu sais ? Petit clin d’œil charmeur qui vient appuyer mes dires, j’entre dans la voiture, me glisse derrière le volant et démarre dans un vrombissement crasseux. Je laisse Itziar m’indiquer le chemin et conduit prudemment en ville tout en laissant mes haut-parleurs cracher de la bonne vieille musique rock pour nous garder dans l’ambiance. Grâce à elle, désormais, je sais tenir sur une planche. Pas longtemps, mais j’ai les bases alors, il ne me reste plus qu’à me perfectionner ; Et si je suis là pour quelques années, il va bien falloir que je devienne un surfeur, n’est-ce pas ?




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Message(#)(Itziar) Teach me how to surf  EmptyMer 25 Sep 2019 - 0:39

Elle hoche la tête. C'était effectivement fou et ça avait par la même occasion un côté effrayant, stressant. Sans doute dû à l'inconnu. L'inconnu dont l'homme tente par tous les moyens de percer les mystères en repoussant toujours plus loin ses recherches. Ca pourrait peut-être servir un jour, s'il fallait à tout prix quitter la Terre et trouver refuge ailleurs, mais il était question de centaine voire de milliers d'années. Ce n'était pas quelque chose qu'elle s'imaginait. Pour elle c'était des recherches sans fin d'une science dont elle ne connaissait absolument rien. Non pas qu'elle en connaissait plus sur l'exploration des fonds marins, mais pour elle s'était plus parlant. Pour quelqu'un qui allait à la plage plusieurs fois par semaine, c'était plus actuel bien qu'elle tentait en général de ne pas trop penser à ce qui pouvait nager sous ses pieds. Elle se jetait à l'eau et elle évitait de penser à tout le reste. "Ils ont peut-être peur de ce qu'ils pourraient trouver là-dessus du coup ils préfèrent chercher dans l'espace en se disant qu'il y a probablement pas grand-chose à part des planètes et des étoiles. Car bon je suis pas sûre qu'il y ait vraiment de chance de se retrouver nez à nez avec un extraterrestre." En revanche, des images avaient déjà été capturées de poissons qui feraient frissonner n'importe qui rien que par leur apparence peu flatteuse. La théorie de la diversion pouvait très bien se tenir et il y avait peut-être même comme un accord qui disait qu'ils poussaient leur exploration de l'espace jusqu'au bout avant de s'occuper des fonds marins. Ca leur laissait donc de bonnes centaines d'années puisque rien ne prouvait qu'il y avait réellement une fin dans l'espace. Itziar se disait qu'il était probable que des théories du complot s'intéressaient à ce genre de choses. Elle ne croyait pas à tout cela, mais ça ne l'étonnerait même pas. Il faudrait d'ailleurs qu'elle pense à jeter un oeil à tout ça quand elle aurait un moment, histoire de voir ce que certains peuvent bien en penser, ça pourrait être très intéressant. "Heureusement qu'il y a la pression au final. T'imagine t'es sur ton surf et il y a un truc ressemblant à un fossile avec des dents pointues et des écailles piquantes qui remontent à la surface comme ça, sans prévenir ? J'adore me baigner, mais c'est le genre de truc qui pourrait me faire sortir de l'eau et ne jamais y retourner." Lui répond-elle. Heureusement que ces bestioles-là étaient suffisamment loin et étaient tout particulièrement adaptées aux profondeurs extrêmes pour ne pas remonter à la surface. Il y avait déjà suffisamment de choses auxquelles il fallait faire attention, en rajouter n'était vraiment pas nécessaire.

La jeune espagnole n'avait pas d'enfant, elle n'en côtoyait pas non plus, mais elle pouvait facilement deviner la dose d'imagination dont il fallait faire preuve pour s'en occuper. Elle avait eu l'occasion à plusieurs reprises de voir des gamins avoir réponse à tout, absolument tout, ce que leurs parents pouvaient leur dire, elle se rappelait aussi son propre esprit de contradiction quand elle était plus jeune. Se disant donc qu'il fallait bien du courage ajouté aussi à une bonne dose de patience pour s'occuper d'un gamin. Ce n'était pas pour elle, pas maintenant en tout cas, elle finirait surement par changer d'avis à un moment où un autre, mais pour l'heure elle était sûre. "Si t'as besoin d'idées t'as mon numéro, par contre me demande pas de m'en occuper, je pourrai pas promettre de la rendre en un seul morceau, je veux pas ce poids sur mes épaules." S'il y avait bien une autre chose dont elle était certaine aussi, c'était ça. Elle ne voulait pas s'occuper des enfants des autres, bien trop de pression, bien trop peur qu'il se passe un évènement dramatique sur lequel elle n'aurait aucun contrôle. Non, l'idée d'avoir un enfant était stressante, l'idée d'avoir l'enfant de quelqu'un d'autre sous sa responsabilité, encore plus. La jeune espagnole était curieuse, s'en était presque une maladie par moments et elle ne réfléchissait pas toujours avant de parler, les mots quittaient parfois sa bouche avant qu'elle ne puisse réaliser que c'était peut-être un peu trop personnel et que ça ne la regardait probablement pas. Elle était curieuse, c'était un fait indéniable, cependant, elle n'était pas bête, elle n'était pas irrespectueuse non plus et savait s'arrêter, savait comprendre quand elle allait trop loin sans qu'on ait besoin de le lui dire. C'est pour cela qu'elle n'avait pas insisté quand Abel n'avait pas élaboré sur son enfance, tout le monde n'avait pas eu une enfance toute rose comme la sienne et elle pouvait parfaitement le comprendre. "Princesse carrément !" Lui lance t-elle en riant alors qu'elle se relève pour aller se rhabiller et rendre sa planche. "Ouep c'est ça ! Un bar à Fortitude Valley, c'est pas l'établissement le plus fancy du coin, mais c'est sympa, tu devrais passer un de ces quatre, je fais de super cocktails ... selon moi après tout est relatif hein !" Lui répond-elle. Est-ce qu'elle était meilleure surfeuse ou meilleure barmaid ? Ca restait à déterminer. Elle le suit jusqu'à sa voiture. "Mais de rien, mon prince !" lui répond-elle en riant avant de lui faire un clin d'oeil et de monter dans la voiture. "J'suis toujours pas convaincue d'être une bonne prof'. J'crois que t'étais un bon élève c'est pour ça, mais je prends le compliment. Et merci de me ramener aussi, tu me fais gagner du temps." Les transports en commun avaient beau être fiable à Brisbane, ça restait toujours bien plus rapide et direct de se déplacer en voiture.
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Message(#)(Itziar) Teach me how to surf  EmptySam 5 Oct 2019 - 22:56



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→ Je ris en écoutant les explications d’Itziar, mais je ne suis pas aussi certain qu’il n’y ait pas de chance de tomber sur des extra-terrestres. Une rencontre du troisième type est si vite arrivée, et si ça se trouve nous sommes déjà en relation avec d’autres peuples mais nous ignorons tout ! Ce ne sont que les hommes qui régissent le monde qui sont au courant et ils entretiennent des rapports pacifiques pour le moment avec nos futurs éventuels envahisseurs. Je regarde peut-être un peu trop de science-fiction mais j’aime tellement ça ! Tout ce qui n’a pas de sens me passionne, l’imagination est une merveilleuse source de vie finalement et ça me sert d’en avoir. J’arrive à occuper ma fille assez facilement quand je m’embarque dans des discussions rocambolesques et insensées avec elle. D’autant plus qu’en matière d’imagination, Morgane n’est pas vraiment en reste ! Je fixe la surface de l’eau devant nous et m’imagine nez à nez avec un drôle de poisson tout écailleux et translucide, ce qui me fait grimacer. – Ouais, j’crois que personne n’oserait se baigner là pour le coup. Mais pas besoin de poissons tout chelous pour faire peur remarque. Tu sais que les dents de la mer ça a fait flipper grave du monde à l’époque hein ! La terreur des requins c’est dans toutes les têtes maintenant et j’accuse le  film. Même si bon, les effets spéciaux sont à chier pour notre époque. J’hausse les épaules et continue de discuter avec Itziar, comprenant rapidement que les enfants c’est pas son truc. Je peux comprendre, faut dire qu’avant d’avoir Morgane je ne m’en préoccupais pas vraiment. Je préférais même les éviter, les trouvant fatigants, lourds et baveux. Devenir parent, ça fait changer beaucoup de perspectives en réalité. Parfois j’envie ceux qui décident de ne pas le devenir, ils restent libres. Ils passent à côté de quelque chose par contre, car les enfants illuminent complètement la vie. Sans l’arrivée de Morgane, je ne suis pas sûr que je serais encore de ce monde. Triste constat, j’en conviens.  – Ok, c’est noté. Ne pas faire appel à Itziar pour garder Mo à la dernière minute. Je tiens à ma gosse et à tous ses morceaux. Mais honnêtement, je pense que c’est toi qui  finirais en plusieurs morceaux car elle est sacrément coriace. En effet, c’est une princesse peu commode par moment et plutôt exigeante. Elle me laisse rarement le choix d’ailleurs et j’ai parfois l’impression d’être sous ses ordres à devoir me plier à toutes ses lubies.  La menace suprême de Morgane étant la suivante : je hurle jusqu’à ce que j’obtienne ce que je veux. Elle est capable d’hurler plus d’une heure, testé et vécu. A éviter absolument.

Nous décidons de partir et sans faire attention, je la surnomme « princesse », ce qu’elle relève en souriant. – T’as tout l’air d’une princesse, ouais. Que je rétorque avec un petit sourire charmeur en coin. J’ignore pourquoi je dis ça, je ne réfléchis pas toujours aux compliments que je fais. Princesse c’est pour moi un peu enfantin mais aussi doux, ce n’est en rien négatif. – Oh cool, c’est quoi  le nom du bar ? J’viendrais y boire un coup forcément. Si j’peux me vanter de connaitre la serveuse en plus, j’vais pas m’gêner pour y ramener des potes à moi. Histoire de se faire mousser un peu, dans l’genre j’ai des relations et tout.  Bon, de toute évidence je suis habitué à faire des jaloux, un peu malgré moi, même si parfois j’en joue. C’est qu’avoir sa gueule placardé sur les panneaux publicitaires ça n’aide pas toujours à rester discret.  La grosse campagne pour Jigsaw ne va pas tarder à envahir la ville et je vais devoir subir les assauts des ‘fans’ qui rêvent d’une photo ou d’un moment avec moi. J’avoue que j’ai un peu de mal à comprendre cet engouement autour de ma personne car je suis assez simple comme gars dans l’fond. Mais ça vient avec le ‘succès’ et j’ai appris à composer avec. Je m’installe derrière le volant et démarre, la tête tournée vers Izzie qui s’installe. – Tu m’donnes une note alors ?  Si j’suis un bon élève, tu me donnes combien ? Je lui souris avant de m’élancer dans le trafic urbain pour la ramener à bon port.





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