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 How many nights does it takes to count the stars ? (PrimBel #4)

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Message(#)How many nights does it takes to count the stars ? (PrimBel #4) - Page 2 EmptyMer 18 Sep 2019 - 0:05


 
Abel & Primrose

How many nights does it takes to count the stars ?
Abel ne se laisse jamais faire lorsque je décide de me montrer dure avec lui et je crois que c’est ce qui me plait, parmi tant d’autres choses que je me refuse à avouer de peur de tomber trop facilement sous son charme. Si je me montrais un peu réaliste, à cet instant précis, je saurais évidemment que, sous son charme, je le suis déjà et que chacune de nos rencontres renforce l’affection que j’éprouve pour lui. Quand il est là, je cherche à me protéger avec cette carapace qui se fendille un peu plus de minute en minute, mais lorsqu’il n’est pas avec moi, je pense beaucoup trop souvent à lui et passe mon temps à espérer de le revoir. Je suis fatiguée de ces pensées contradictoires qui influent son mon attitude envers lui. J’aimerais baisser les armes, m’ouvrir davantage, quitte à en souffrir par la suite car j’ignore s’il est sincère envers moi ou s’il ne fait que participer à un grand jeu consistant à me briser le cœur. Malgré tout, je veux croire que ses efforts envers moi ne sont pas motivés simplement par l’envie de me faire du mal mais par des sentiments réciproques qui, bien que n’étant pas spécialement rassurants compte tenu de mon impossibilité à vivre une relation avec qui que ce soit, me permettraient au moins de lui faire confiance. J’ai tellement tendance à me méfier des hommes parce que mon métier m’a appris à quel point ils pouvaient être fourbes et manipulateur, que j’ai parfois du mal à voir des signes de bonté pourtant évidents. J’ai pourtant un frère incroyablement gentil qui est là pour me prouver que la gentillesse peut être totalement désintéressée. Abel s’adapte à moi, quand je joue, il joue, quand je suis sérieuse, il est sérieux, quand je m’ouvre, il s’ouvre et à aucun moment il ne me fait comprendre qu’il est lassé de mes comportements changeants. J’ai de la chance d’être tombée sur lui, je le sais et il mériterait que ses efforts aient un résultat bien différent de celui que je lui offre en usant de la plaisanterie, une fois de plus, pour masquer la gêne que sa présence suscite en moi. « Je peux savoir pourquoi ta reconnaissance a plus de valeur que celle de n’importe qui d’autre ? » Je demande, continuant sur le chemin de la plaisanterie, déjà parce que c’est facile mais aussi parce que ça nous permet de nous découvrir d’une autre façon, sans se poser vraiment de questions directes mais en profitant de nos aveux implicites pour se connaitre davantage.

Ça nous ressemble bien, d’ailleurs, de réussir à créer un débat à partir de paroles prononcées en l’air mais qui semblent toucher Abel bien plus que je ne le pensais. Est-ce vrai ? Vit-il de son physique plus que de ses capacités intellectuelles ? Ses études de droit laissent penser le contraire mais j’ignore la manière dont il gère sa vie à côté de ses études. Je ne le connais pas encore si bien que ça, finalement, mais je ne demande qu’à en savoir davantage. « Je ne pense pas qu’être heureux de vivre dans l’ignorance soit une bénédiction, savoir réfléchir permet au moins de faire des choix et d’avoir le contrôle de sa vie. » Contrôler est encore une fois au centre de tout, parce que ma vie m’échappe et que j’ai bon espoir de pouvoir un jour être seule maitresse de mon destin. Pour le moment, je dois me plier aux exigences de plus grand que moi et ce sont ces mêmes personnes qui pensent à ma place, mais j’ai bon espoir que les choses changent parce que j’aurais enfin pris ma vie en main. « Mais j’imagine que si on ignore qu’on est ignorant, alors oui, on peut avoir une belle vie, mais je ne crois pas que ce soit ton cas. » Abel est vif d’esprit, curieux et intelligent, il me l’a prouvé à maintes reprises dans nos joutes verbales, dans cet action-vérité que je n’oublierais jamais, dans ce conflit qui a marqué notre rencontre et dans le travail que nous avons abattu ensemble. « Tu préférerais l’être ? » Lui aussi est-il désabusé par le monde dans lequel il vit ? Je me demande ce qu’il a pu vivre pour être aussi pessimiste, si c’est le cas. Je me suis trompée sur lui, je m’en rends compte, mais j’aimerais savoir à quel point. La conversation redevient sérieuse pendant un bref instant avant que l’humour ne reprenne le dessus et qu’Abel prenne bien soin de me renvoyer à des sentiments que je préfère encore passer sous silence, pour lui comme pour moi. Il est bien plus facile de vivre dans le déni que d’assumer quelque chose dont je ne saurais que faire. « Je ne tombe pas amoureuse. » Je réponds à sa plaisanterie avec sérieux, sans doute pour me protéger sans trop savoir de quoi. Je crois que j’essaie tout simplement de me convaincre alors qu’en réalité, je continue simplement à me voiler la face.

Ce qui devait être un simple verre prend une tournure différente alors qu’Abel insiste lourdement sur les blessures qu’il aperçoit sans le moindre mal malgré tous mes efforts pour les dissimuler. Si je pouvais encore douter de sa sincérité jusque-là, son évidente colère face à ce qui m’est arrivé fait taire ces doutes et c’est donc presque sans hésitation que je saisis sa main, le laissant même m’attirer contre lui avec un plaisir que je ne cherche même pas à dissimuler. J’ai besoin d’être avec lui. J’aime être avec lui. Sa présence me rassure et me rappelle que je ne suis pas seulement le pion de tous ceux qui ont eu besoin de mes services. Abel ne connait pas cette fille-là et pourtant il s’intéresse à moi. Si je n’avais pas aussi peur qu’il finisse par découvrir tout ce qu’il ne sait pas, ce serait tellement plus facile. Pourtant, je reste incapable de lui résister alors que je sais pertinemment que chaque pas que je ferais vers lui le rapprochera inexorablement de la vérité qui ne servira qu’à nous séparer. Lorsque je monte dans sa voiture, j’ai fait taire ma conscience qui me suppliait de faire preuve d’enthousiasme et lorsqu’Abel se gare devant chez lui et me propose de monter, c’est l’excitation et non pas la peur qui domine. Il y a tellement de zones d’ombre autour de ce garçon, et découvrir son appartement est certainement le meilleur moyen de le découvrir un peu, lui. Pour toute réponse, je sors de la voiture et lève mon regard vers le ciel pour observer l’immeuble devant lequel on est garé. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il est bien loin du style d’habitation dans lequel j’ai l’habitude de vivre. « Ça a l’air cool chez toi. » Je remarque, alors qu’il me rejoint. « Je te suis. » Et alors que je m’apprête à pénétrer dans son appartement, ma nervosité vient rejoindre ce sentiment d’excitation et me rappelle que je fais un peu de plus dans ce jeu dangereux qui ne m’apportera que des problèmes.

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Message(#)How many nights does it takes to count the stars ? (PrimBel #4) - Page 2 EmptyMar 24 Sep 2019 - 11:09



Infinity
FEATURING @Primrose Anderson & Abel White


DOWN TO EARTH… KEEP’EM FALLING WHEN I KNOW IT HURTS. GOING FASTER THAN A MILLION MILES AN HOUR, TRYING TO CATCH MY BREATH SOME WAY, SOMEHOW… DOWN TO EARTH… IT’S LIKE I’M FROZEN BUT THE WORLD STILL TURNS. STUCK IN MOTION, BUT THE WHEELS KEEP SPINNING ROUND MOVING IN REVERSE WITH NO WAY OUT. AND NOW I’M ONE STEP CLOSER TO BEING TWO STEPS FAR FROM YOU. AND EVERYBODY WANTS YOU EVERYBODY WANTS YOU. HOW MANY NIGHTS DOES IT TAKES TO COUNT THE STARS ? THAT’S THE TIME IT WOULD TAKE TO FIX MY HEART, OH BABY I WAS THERE FOR YOU, ALL I EVER WANTED WAS THE TRUTH. HOW MANY NIGHTS HAVE YOU WISHED SOMEONE WOULD STAY ? LAY AWAKE ONLY HOPING THEY’RE OKAY. I NEVER COUNTED ALL OF MINE, IF I TRIED I KNOW IT WOULD FEEL LIKE INFINITY… EYES CAN’T SHINE UNLESS THERE’S SOMETHING BURNING BRIGHT BEHIND. SINCE YOU WENT AWAY, THERE’S NOTHING LEFT IN MINE. I FEEL MYSELF RUNNING OUT OF TIME.



→ Pourquoi est-ce que ma reconnaissance devrait avoir plus de valeur que celle d’un autre ? Il n’y a absolument aucune bonne réponse à cela, et bien que nous discutons davantage sur le ton de la plaisanterie qu’autre chose, je ne trouve rien à redire alors je me contente d’esquisser un sourire énigmatique. Je ne perds pas de vue mon objectif premier qui est celui d’avoir des explications de sa part en ce qui concerne sa peau marquée, rougie et violacée. Et bien que pour l’instant, je joue le jeu, je commence à grincer des dents et ma patience atteint ses limites. Pourquoi tu joues comme ça avec moi, Prim ? Est-ce que ça te plaît vraiment le conflit ? N’en as-tu pas marre de lutter constamment ? Pour tout ? Tout le temps ? N’aimerais-tu pas, pour une fois, simplement relâcher la pression et arrêter de mordre ? Laisser quelqu’un te caresser doucement, délicatement ? Me laisseras-tu faire ? Ou vais-je m’en sortir avec de jolies blessures moi aussi ?  - Tu préférais l’être ? J’arque les sourcils, alors qu’elle m’extirpe de mes réflexions. Ses jolies lèvres bougent depuis tout à l’heure mais mon esprit divague, se promène ailleurs et volette d’une question à une autre, d’un mystère à un autre. – Ignorant ? Peut-être… J’hausse les épaules. Je ne crois pas que ça aurait changé quoi que ce soit à mon enfance en réalité. Que je sois doté d’un cerveau vif ou au contraire lent, cela n’aurait pas influencé sur la maladie de ma mère, j’aurais subi sa santé fragile tout autant. Peut-être même que cela m’aurait atteint davantage, je n’en sais rien ! Je ne peux pas refaire le passé et je n’y tiens pas non plus. Avec des ‘si’ on referait le monde, c’est ce qu’on dit non ? Je n’aime pas les ‘si’ alors. – Réflexion faite, non. J’ai le parcours que j’ai et la vie que j’ai. Je n’ai rien envie de changer, Morgane m’apporte absolument tout ce dont j’ai besoin aujourd’hui : un but, une passion et beaucoup plus d’amour que je ne le mérite. – Je ne tombe pas amoureuse. Mon regard affronte le sien sans ciller. Tu ne tombes pas amoureuse, Primrose ? Vraiment ? Alors qu’est-ce que tu fais là, face à moi, alors que tu sais très bien que je ne vais pas continuer sur ce ton plaisantin ? Je rétorque simplement – Tu devrais.  C’est pas si mal, l’amour. Et j’en parle comme si j’étais expert sur le sujet, mais le fait est que je n’ai jamais connu de sentiment plus intense et plus jouissif que ce dernier.  J’ai beau boire du Red Bull à longueur de journée, il n’y a que l’amour qui a su me donner des ailes. Et je les ai cramés en flirtant avec le soleil, évidemment. Comme Icare, je me suis laissé emporter par ma fougue et je n’ai rien maîtrisé. La chute a été rude, je dois bien l’avouer. Si l’amour est l’un des meilleurs sentiments au monde, c’est aussi l’un des plus destructeurs et il ne faut pas sous-estimer son pouvoir. Aussi enivrant que terrifiant, on a beau se méfier et tenter de s’en protéger, au fond il représente tout ce qu’on désire. Parce que même si on le fuit et qu’on affirme haut et fort ne pas vouloir dépendre de quelqu’un, continuer à profiter de la vie ou d’autres conneries de ce genre… C’est toujours tout ce qu’on désire.

Et si ce n’est pas l’amour, qu’est-ce qui nous rapproche au fond tous les deux, hein ? Une simple attirance ? La curiosité ? C’est ce qui a fonctionné en premier oui, et ce qui m’a accroché à toi sans aucun doute. J’ai tout de suite aimé ton aplomb, ton regard franc, ton port de tête bien droit et le fait que tu sois campée sur tes positions. J’y ai reconnu une adversaire à ma taille et ça m’a plu. Pourtant, lors de cette soirée, j’ai découvert une fragilité chez toi que tu dissimules bien mais qui est là. Tu es triste, Primrose, triste parce que même si tu insistes sur le fait d’avoir toujours le contrôle sur tout, tu ne l’as pas. T’es perdue, tout comme moi. Tu fais des plans, tu te prépares un avenir mais t’es sur une corde raide, vacillante au-dessus du vide et tu peux te rétamer à chaque pas hésitant que tu fais. Et tu me le confirmes tout le temps à présent, car ton regard est plus fuyant, tes gestes moins assurés et les vérités masquées t’embarrassent. Alors, Primrose, penses-tu réellement qu’il n’y a rien entre nous ? Je ne te crois pas. Je suis sûr que tu sais, mais que oscillante entre envie et interdit, tu ne sais pas vraiment sur quel pied danser. Ce n’est pas bien grave après tout, je n’ai jamais su danser non plus.

Elle me rejette. Encore une fois… Une fois de trop peut-être ? Suffisamment en tout cas pour que je ne veuille plus lui laisser le choix. Car c’est avec la volonté farouche de mettre un terme à ce flou, cette brume épaisse, cet étrange sentiment qui existe entre nous, que je la ramène chez moi. Laisse-moi percer tes secrets, Primrose… Je t’offrirai les miens… Et là, tu pourras me rejeter en toute connaissance de cause. Qui voudrait d’un mec flingué comme je le suis dans le fond ? J’ai beau afficher un sourire sur mon visage, marcher avec assurance et adopter cet air je-m’en-foutiste qui plaît énormément, je n’en suis pas moins éperdument triste. Et seul. Radicalement seul. Est-ce que tu ne veux réellement pas de moi, Primrose ? Je suis las de jouer, j’ai envie de quelque chose de vrai désormais… Montre-moi tout ce qui te fait peur. Je n’aurais pas peur, tu sais ? Je l’affirme parce que j’en ai envie, mais j’ignore ce qu’elle pourrait me révéler sur sa personne. C’est donc un brin prétentieux de croire que ça ne me fera pas fuir, moi. Suis-je capable de fuir loin de toi ? Je ne crois pas… Pourquoi mon cœur s’alourdit alors que je gare la voiture devant l’immeuble moderne de BaySide qui abrite mon loft luxueux ? Tu montes ou tu ne montes pas, Primrose ? A cet instant, tout mon corps est tendu et secoué de légers spasmes nerveux. La cigarette collée à mes lèvres me permet de conserver mon assurance – comme si cette dernière dépendant du bâtonnet fumant qui se consume avec lenteur. Et là voilà qui sort de la voiture, ce qui m’étonne mais je suis le mouvement, refermant prudemment ma portière en l’observant. – ça a l’air cool chez toi. Je te suis. Alors c’est tout ? Tu me suis ? Après tous nos échanges, tous ces rejets, tous ces interdits, ces hésitations, voilà qu’elle me suit simplement chez moi. Je n’ai pas l’intention de te préparer des cookies, Primrose. Sa décision me surprend et fait pulser mon sang dans tout mon corps. Elle me suit. Chez moi. Peut-être que l’heure des révélations a réellement sonné alors. J’hausse les épaules, tentant de faire preuve de nonchalance, comme si cela pouvait me préserver de la grande nervosité qui s’est emparée de moi, et appuie sur la fermeture centralisée de la caisse, avant de l’entraîner à ma suite dans l’immeuble.

Le bruit de ses talons claquant sur le sol lustré rythme notre avancée. Mes clés s’agitent dans ma main et j’ouvre la lourde porte d’entrée pour pénètre dans le loft dont je suis le propriétaire. Merci Maman, tu ne sais pas trop comment me donner de l’affection, mais de l’argent ce n’est pas un problème. La pièce principale, lumineuse grâce aux immenses baies vitrées donnant sur la ville et les parcs alentours, peut paraître impressionnante vu la hauteur sous plafond. Je referme la porte et laisse Primrose s’imprégner des lieux tout en m’avançant vers ma cuisine ouverte. – Mets-toi à l’aise… Tu veux boire un truc ? Je lui demande en ouvrant le frigo, les dents qui arrachent l’intérieur de mes joues tandis que mon regard sillonne les différents étages réfrigérés. J’en sors une canette de red-bull et me tourne vers elle sans trop savoir comment agir. Je m’appuie sur mon plan de travail et la dévisage un instant avec plaisir… - Tu vois, t’as fini par venir chez moi finalement. Et je me mords la lèvre, un petit sourire amusé alors que je souligne que j’ai gagné. Et ce n’est pas rien ça, de gagner face à Anderson, c’est une réelle victoire. Cela dit, je souligne sa défaite uniquement pour l’embêter, pour entendre sa répartie. Parce que je crois que je ne peux pas me lasser de son tempérament de feu.




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Message(#)How many nights does it takes to count the stars ? (PrimBel #4) - Page 2 EmptyMar 24 Sep 2019 - 21:19


 
Abel & Primrose

How many nights does it takes to count the stars ?
Je ne suis pas sûre de pouvoir répondre à la question que je viens de poser à Abel, peut-être parce que je ne sais pas vraiment dans quel catégorie je me trouve actuellement. Il faut être ignorant, sans doute, pour se faire avoir comme je l’ai fait et se retrouver embarqué dans un cercle vicieux duquel je ne peux pas m’extraire. D’un autre côté, si j’ai si longtemps échappé à tous ceux qui auraient été susceptible de me faire du mal compte tenu de mes agissements discutables, c’est que je ne me suis pas montrée trop stupide, non ? A dire vrai, je n’en sais rien et c’est pour cette raison que je comprends qu’Abel puisse penser à le devenir dans un premier temps avant de se rétracter rapidement. Il n’y a pas de bonne solution à ce problème et de toute façon il est inutile d’y réfléchir parce qu’on est comme on est et qu’être ignorant ou pas n’est pas un choix qu’on peut réellement faire. Se voiler la face, oui, c’est totalement possible et c’est ce que j’essaie de faire lorsque mes sentiments pour Abel commencent à devenir trop présents, trop imposant. J’aime me dire que je ne ressens rien pour lui, que je pourrais l’oublier en un claquement de doigts si je le souhaitais et que tout ceci n’est qu’un vaste jeu dont je tire les ficelles. La vérité est toute autre, je ne contrôle plus rien depuis longtemps, je crois même que j’ai perdu le contrôle au moment où je l’ai laissé s’asseoir à mes côtés dans ce bar, parce que je me suis ouverte à lui, parce que j’ai aimé sa présence réconfortante et cette proximité qui nous plaçait dans une bulle infranchissable par le monde extérieur. Nous étions nombreux à cette soirée, et pourtant, dans mon esprit, quand je repense à ces instants passés ensemble, c’est comme si nous étions seuls au monde. Il est absolument évident que mes sentiments pour Abel sont réels, bien présents et qu’ils deviennent de plus en plus forts à chaque fois qu’il croise ma route. Combien de temps arriverais-je encore à feindre de l’ignorer ? Je n’en ai pas la moindre idée, mais il faudra bien que j’affronte cette vérité un jour même si je n’ai rien vécu de plus effrayant de toute ma vie. « T’es amoureux ? » Je demande, sans trop savoir pourquoi ça m’intéresse. Il a l’air de m’inciter à plonger, mais se rend-il compte que l’amour est quelque chose d’inconnu et d’effrayant ? Que ça demande de faire le grand saut dans le vide en accordant sa confiance sans trop savoir si on a raison de le faire. Les chances que le parachute ne s’ouvre pas et qu’on s’écrase au sol sont immenses et c’est pour cette raison que je ne veux pas sauter. Abel semble trouver ça facile, trop facile et la désinvolture avec laquelle il aborde des sentiments pourtant si effrayants me fait peur. Je ne veux pas l’aimer parce que j’ai peur de souffrir, certes, mais c’est surtout parce que j’ai peur de le faire souffrir que je le repousse inlassablement. Il a l’air de trouver ça facile, de penser que l’amour est quelque chose de beau et je ne veux pas être celle qui lui fera vivre cette immense désillusion. Je casse tout ce que je touche, c’est bien connu et il l’apprendra tôt ou tard.

Pourtant, alors que je passe des heures à me répéter que je ne dois pas faire un pas vers lui, que je dois garder mes distances et que j’ai impérativement besoin de laisser cette distance de sécurité entre nous, je me retrouve devant chez lui, à accepter de monter dans son appartement sans même chercher à m’en dissuader et à le suivre alors qu’il m’entraine dans l’immeuble. Je ne prononce pas un seul mot alors que nous prenons la direction de son appartement et seul le bruit aigu de mes talons rencontrant le carrelage du sol vient rompre le silence qui s’est installé entre nous. J’observe tout, j’imprime toutes ces images dans ma tête sans pouvoir m’empêcher de penser que je me suis trompée quelque part. Cet immeuble n’a rien de celui qu’un étudiant pourrait choisir pour y élire domicile et lorsque je pénètre dans cet immense appartement lumineux et parfaitement meublé, je commence sincèrement à croire que j’ai été trompée quelque part. Pourtant, Abel ne tique pas, il se contente de refermer derrière moi avant de se diriger vers le réfrigérateur pendant que je reste plantée là à me demander qui est ce garçon manifestement bien plus fortuné qu’il y parait qui me court après quand il n’est pas assis sur les bancs de la faculté. Je me contente de secouer la tête alors qu’il me propose de boire quelque chose et en quelques enjambées, je me rapproche de la cuisine dans laquelle il se trouve toujours. Lorsqu’il s’arrête c’est pour me fixer du regard et me défier, une fois de plus, heureux de savourer cette victoire que je ne pensais sincèrement pas lui accorder un jour. Pourtant, je suis là, de mon plein gré, je découvre le lieu de vie d’Abel White, celui que j’ai tellement haï lors de notre rencontre et que je déteste actuellement parce que je n’arrive pas à le sortir de ma tête. L’idée que je puisse aimer ce garçon me terrorise et le voir savourer cette victoire qui n’en est pas une me rappelle à quel point je suis susceptible de le blesser. Trois pas supplémentaires me rapprochent suffisamment de lui pour que je sente presque son souffle sur moi et je ne le lâche plus du regard. « Tu penses que tu as gagné mais tu te trompes. » J’ai envie de prendre la fuite mais je ne fuirais pas. Après des semaines de lutte contre des sentiments contre lesquels je ne peux plus batailler, je lui dois au moins ça. « Tu as l’impression que plus je cède, et plus tu te rapproches de la victoire mais c’est tout le contraire. » Chaque pas que je fais vers lui le rapproche de toute la souffrance que je suis susceptible de lui infliger et ça me rend malade de ne pas être capable de protéger ceux auxquels je tiens. Je n’ai pas su protéger Caleb, je n’ai pas su protéger mes amis et même Yoko a fini par faire les frais de mes mensonges et de mes agissements. J’aimerais tellement qu’il prenne la décision lui-même de conserver entre nous cette barrière que je n’arrive plus à garder en place. Il doit savoir dans quoi il s’embarque. « Je fais toujours les mauvais choix, Abel. » Et je vais t’entrainer avec moi si tu décides de me suivre.

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Message(#)How many nights does it takes to count the stars ? (PrimBel #4) - Page 2 EmptyJeu 26 Sep 2019 - 18:53



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DOWN TO EARTH… KEEP’EM FALLING WHEN I KNOW IT HURTS. GOING FASTER THAN A MILLION MILES AN HOUR, TRYING TO CATCH MY BREATH SOME WAY, SOMEHOW… DOWN TO EARTH… IT’S LIKE I’M FROZEN BUT THE WORLD STILL TURNS. STUCK IN MOTION, BUT THE WHEELS KEEP SPINNING ROUND MOVING IN REVERSE WITH NO WAY OUT. AND NOW I’M ONE STEP CLOSER TO BEING TWO STEPS FAR FROM YOU. AND EVERYBODY WANTS YOU EVERYBODY WANTS YOU. HOW MANY NIGHTS DOES IT TAKES TO COUNT THE STARS ? THAT’S THE TIME IT WOULD TAKE TO FIX MY HEART, OH BABY I WAS THERE FOR YOU, ALL I EVER WANTED WAS THE TRUTH. HOW MANY NIGHTS HAVE YOU WISHED SOMEONE WOULD STAY ? LAY AWAKE ONLY HOPING THEY’RE OKAY. I NEVER COUNTED ALL OF MINE, IF I TRIED I KNOW IT WOULD FEEL LIKE INFINITY… EYES CAN’T SHINE UNLESS THERE’S SOMETHING BURNING BRIGHT BEHIND. SINCE YOU WENT AWAY, THERE’S NOTHING LEFT IN MINE. I FEEL MYSELF RUNNING OUT OF TIME.



-T’es amoureux ? La question est brutale, franche et incisive. Mon regard pale ne lâche pas le sien, seule la fumée de cigarette trouble légèrement ma vision et j’humidifie mes lèvres, un léger sourire les étire malgré moi. Suis-je amoureux ? Quel sens donne-t-elle à ce mot qui peut représenter tant de choses et si peu à la fois ? Je n’en ai aucune idée, et j’ai la désagréable sensation que plus nous essayons d’être sérieux, plus nous échouons à nous comprendre tant nos visions de la vie semblent éloignées. Que puis-je donc répondre à cela sans me fourvoyer ? Si je lui dis que je suis amoureux, va-t-elle penser que je l’aime, elle ? Est-ce le cas d’ailleurs ? Ou est-ce que j’aime l’image que j’ai d’elle ? Est-ce qu’une fois que les masques seront tombés, le sentiment bienheureux qui m’habite en sa présence perdurera ? Rien n’est moins sûr. Alors, mon regard la fuit et je souffle la fumée de ma cigarette sur le côté en plissant légèrement les paupières, mon pouce vient frotter mon arcade et j’hausse les épaules en répondant un énigmatique – Peut-être. Je ne peux rien affirmer en ce qui la concerne car je ne la connais pas réellement. Et moi, je me connais un peu trop et je me méfie de la façon dont je fonctionne – cela m’a valu quelques heurts notamment avec Jess. Je m’enflamme, je fonce tête baissé puis me rétracte comme un animal acculé alors que j’ai moi-même lancé les hostilités. L’éternelle ambivalence du gamin perdu qui a envie de tout avoir et qui, sitôt qu’il a réussi à l’obtenir, se rétracte car il a peur et finit par tout rejeter en bloc. Je veux croire que j’ai évolué depuis l’époque de mon mariage, je veux croire que les quatre dernières années écoulées m’ont permis d’avancer et d’acquérir une plus grande maturité. Et c’est très certainement le cas par ailleurs, car je n’ai plus la même vie qu’avant, les soirées n’ont plus la même saveur et de manière générale ma vie, bien que très active, est plus posée. Cependant, depuis Jess, je n’ai jamais osé m’engager sentimentalement à nouveau car personne ne m’en a donné l’envie… Cela change depuis que j’ai rencontré Primrose, sauf que j’ai du mal à déterminer si mes envies sont réfléchies ou purement pulsionnelles. Et ça me fait chier de ne pas le savoir. Ça me fait chier de ressentir ce trouble qui me tord le bide et me serre la gorge. Ça me fait chier car je ne sais pas non plus ce qu’elle veut.

Et elle n’est pas claire, Primrose, ce qui ne m’aide pas. Elle joue à ce jeu dangereux de l’interdit et du désir, ce jeu où on se brûle si facilement car elle souffle sur les braises, s’éloigne puis revient. Elle attise le désir, entretient la flamme mais ne laisse pas le foyer s’embraser pour autant. Et je me sens brûler peu à peu de l’intérieur. Pourquoi est-ce que tu me laisses me consumer ainsi, Primrose ? J’essaie d’interpréter les signes mais ceux-ci sont de plus en plus flous, incompréhensibles. Tu veux de moi mais tu ne cesses de me rejeter par ailleurs. Je ne comprends pas ce jeu auquel je joue avec toi, je n’ai pas bien saisi les règles. Y a-t-il des règles ? Je déteste les règles en réalité, même si elles restent sécurisantes. Sans elles, c’est l’anarchie.

Alors, je décide de l’embarquer chez moi, sans trop savoir pourquoi je le fais, poussé par le désir de comprendre, d’en apprendre davantage, de délier ce sac de nœuds trop emmêlé, de libérer le foutu amas de sentiments qui me tords le ventre et hante tout mon esprit. J’ai besoin de comprendre, Primrose, ce que tu attends de moi. Je peux te donner un peu de moi, mais je ne sais pas si tu en as envie. Je ne suis pas le mec le plus sécurisant du monde tu sais. Je sais à peine prendre soin de moi et je n’ai ma fille qu’une fois par mois car je ne suis pas doué pour prendre soin des autres. Être responsable, ce n’est pas trop mon délire, moi le gamin fou qui court après des idéaux utopiques, le cœur battant à tout rompre en quête de liberté et d’extase. Je veux vivre tout trop intensément, alors je cours et je vole au lieu de marcher les pieds sur terre. Et je m’en suis pris des murs, tu sais, je m’en suis pris des claques mais ça ne m’arrête pas. Il y a toujours cette étincelle en moi qui me pousse à foncer, haletant, avec le désir de me confronter à quelque chose de violent, quelque chose qui me fera peut-être encore plus de mal, quelque chose qui me fera tomber si fort que je ne m’en relèverai pas.  Je cherche la chute. J’espère qu’elle sera douloureuse.

Est-ce que ce sera le cas avec toi, Primrose ? La chute sera-t-elle douloureuse ? Il y a quelque chose dans ton regard qui m’indique que nous sommes en chute libre, sans parachute, prêt à faire le saut de l’ange… T’en as envie ou pas ? De plonger ? De chuter ? De t’écraser ? J’ai le sentiment que nous y sommes, au bord du précipice, et c’est une sensation que je ne m’explique pas, mais j’ai tellement envie de l’expérimenter. Saute avec moi, Primrose, détruisons-nous ensembles s’il le faut. J’en ai terriblement envie, pas toi ?

Les mains posées sur le plan de travail de ma cuisine, je la vois s’approcher dangereusement et en trois petits pas, la voilà si proche que mon cœur rate un battement. Mes paupières s’alourdissent, ma respiration se bloque légèrement et son odeur m’enivre, glisse partout autour de moi. – Tu penses que tu as gagné mais tu te trompes. Tu as l’impression que plus je cède, et plus tu te rapproches de la victoire mais c’est tout le contraire. Toujours ces mêmes devinettes, toujours cette même énigme qui flotte autour d’elle, de son visage de poupée, de ses lèvres pulpeuses et de ses grands yeux de biches aux cils allongés. Jusqu’à quand vas-tu me tenir en haleine, Primrose ? Est-ce que ça te plaît de m’avoir à ta merci ainsi, de me laisser suffoquer ? Est-ce que t’as envie que je te supplie de me dire ce qui t’effraie tant ? Je ne suis pas un putain de chien, je te l’ai déjà dit. Je ne supplie pas. Personne. Ça ne t’a jamais effleuré l’esprit, n’est-ce pas, que je puisse avoir envie de souffrir ? Si la victoire est en réalité une défaite, est-ce que cela te semble totalement stupide si je te dis que ça me plaît davantage ?  Brise-moi. – Je fais toujours les mauvais choix, Abel. Pourquoi est-ce que cette phrase me fait sourire tendrement ? Aucune idée, pourtant c’est le cas. Je souris et mes mains viennent glisser sur ses flancs. Mes lèvres tremblent légèrement alors que mon regard glisse sur les siennes et je réponds dans un murmure – Je ne fais jamais les bons non plus. Et, n’en pouvant plus, je restreins l’espace entre nous, nos souffles s’emmêlant pour mieux se lier dans un baiser douloureusement suave et terriblement sensuel. Mon corps s’embrase alors, et tout devient empressement. J’ai envie de la sentir contre moi, son corps nu contre le mien, j’ai envie de sentir ses mains glisser sur ma peau, ses ongles s’enfoncer dans ma chair, son souffle qui marque ma peau. Et le baiser s’intensifie, je glisse une main sur sa nuque en la faisant reculer vers l’immense canapé du salon. Gestes pressés répondant au désir qui s’enflamme brutalement. Que les masques tombent, que la danse s’achève enfin. Sautons, Primrose, sautons ensembles dans le vide. Et peu importe la chute, tant que les sensations nous transportent au-delà du monde.




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Message(#)How many nights does it takes to count the stars ? (PrimBel #4) - Page 2 EmptyVen 27 Sep 2019 - 21:47


 
Abel & Primrose

How many nights does it takes to count the stars ?
Je ne sais pas pourquoi je me comporte comme ça avec lui, pourquoi j’ai ce besoin constant de le piquer, de le bousculer, de le malmener, comme si mes questions et la distance dont j’essaie de faire preuve pouvaient suffire à le faire suivre. Lorsque je sens que je fais trop loin, je fais l’inverse, je m’assure de faire un pas vers lui, de me montrer plus chaleureuse et plus rassurante parce qu’au fond, j’ai peur de le perdre, j’ai peur de trop bien réussir à le détourner de moi, j’ai peur que la petite étincelle dans son regard s’éteigne quand il croise le mien et j’ai peur de ne plus jamais ressentir ce que je ressens en sa présence. Ça ne m’était jamais arrivé, d’avoir l’impression d’être submergée par une avalanche de sentiments contradictoires dans lesquels se mêlent autant la panique qu’un désir grandissant d’être chaque seconde plus proche de lui. Si j’ai tout de suite eu la certitude que je devais y mettre un terme, j’en ai été tout bonnement incapable et maintenant c’est pire encore parce que j’ai la très nette sensation qu’il m’est devenu indispensable. Quand il n’est pas là, mes pensées vont vers lui et lorsqu’il est à mes côtés, chaque centimètre qui nous sépare me parait être en trop. Malgré tout, je n’en laisse rien paraitre et je continue à maintenir ces barrières qui assurent ma sécurité, ou en tout cas, je continue à me voiler la face en croyant que j’arrive à les maintenir. Le silence s’est éternisé après cette énième question qui lui demande de dévoiler quelque chose d’intime qui ne me regarde pas et qui le pousse finalement à fuir mon regard inquisiteur avant de me donner une réponse vague qui ne m’apprend rien mais sur laquelle je me garde de rebondir, sachant pertinemment que, une fois de plus, je suis allée trop loin. Malgré tout, je ne détourne à aucun moment les yeux de son visage qui s’est détourné de moi, je détaille chacun de ses traits pour l’imprimer dans ma mémoire, comme si je craignais que ces souvenirs soient bientôt les seuls auxquels je puisse me raccrocher. Mais n’est-ce pas réellement ce que je crains finalement ? Je crois que c’est même plus que ça, parce que je le sais, il est évident que ça arrive, ce n’est même plus une appréhension, c’est une véritable certitude. Il ne voit que la surface et il ne se rend pas compte que je suis totalement pourrie à l’intérieur. Il va me laisser tomber comme tous les autres, ce n’est qu’une question de temps, plus il va me connaitre et plus il va s’éloigner, parce que c’est comme ça que tout le monde fonctionne. Pour me protéger, je n’ai plus qu’à fuir la première, c’est ce qui sera le moins douloureux et c’est ce dont j’essaie de me convaincre depuis que je me suis rendu compte qu’il n’était rien du connard arrogant que j’imaginais au départ. Pourtant, je reste là, à inspecter chaque parcelle visible de son corps pour que mon esprit l’enregistre et je sais que c’est le meilleur moyen de rendre la chute encore plus violente. Il faut croire que j’aime souffrir.

C’est confirmé, je dois absolument vouloir me faire du mal sinon je ne serais pas là, dans cet appartement immense et bien trop luxueux, à quelques centimètres à peine d’Abel qui me dévore du regard, à tenter une énième fois, sans grande conviction de le pousser à résoudre les énigmes qui m’entourent. Mes paroles sont loin d’avoir l’effet escompté. Il sourit Abel et son sourire me fait fondre instantanément, je n’esquisse pas le moindre mouvement alors que ses mains viennent se glisser contre moi, au contraire, je retiens mon souffle, j’attends, je m’impatiente, je laisse toutes ces émotions refoulées m’envahir alors que ses paroles résonnent en moi, annonciatrice de ce qui va suivre et dont je meurs d’envie depuis tellement longtemps sans pour autant me l’avouer. L’espace entre nous se restreint encore davantage, nos lèvres se rencontrent et j’oublie tout, où nous sommes, ce que je devais éviter, ce que je dois encore éviter. Enfin. J’ai tellement lutté pour que cet instant n’arrive jamais et je suis pourtant si heureuse qu’il arrive finalement. Mes barrières se sont écroulées d’un seul coup, trop fragiles pour être maintenues devant la force de ce désir qui nous submerge instantanément. Je ne suis plus capable de lutter, alors je laisse mon cerveau en arrière-plan, me laissant guider par mes envies pour la première fois depuis une éternité. Mes lèvres contre les siennes, sa main contre ma nuque et ses gestes empressés me font tourner la tête. Je recule sans chercher à contrôler la direction, me heurtant presque au rebord du canapé qui se dresse soudainement à nos côtés. Arrête. Je sais que je dois mettre un terme à tout ça, que je n’ai pas le droit de lui voler ce moment alors qu’il ne sait pas encore qui je suis, mais j’en ai tellement envie. Mes mains glissent le long de son T-shirt, je froisse le tissu entre mes doigts et le relâche pour laisser mes mains parcourir sa peau ferme. Ce n’est pas assez, j’ai envie de tellement plus. Arrête. Il est beaucoup trop tard pour ça, je m’en sens incapable mais comment pourrais-je lui annoncer après un tel moment ce que je fais réellement de ma vie ? Il va se sentir trahi, il va me détester et il aura raison. Mes gestes sont devenus plus affirmés, plus durs, portés par mon impatience et dérangés par le combat intérieur que je suis obligée de livrer contre moi-même. Mes lèvres se lient aux siennes sans douceur, mes ongles abiment sa peau lisse. Je ne veux pas qu’il me laisse la possibilité de décider, je ne veux pas qu’il me laisse l’occasion de reculer, je veux prendre tout ce qu’il est capable de me donner, je veux me laisser aller dans ses bras, je veux être à lui, entièrement à lui, pendant cet instant furtif que je vole en échappant à une réalité à laquelle je ne veux pas faire face. Arrête. Non, je n’arrêterais pas et je nous laisse basculer sur ce canapé, prenant cette mauvaise décision que je vais regretter mais qui à cet instant précis me parait impérative.

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Message(#)How many nights does it takes to count the stars ? (PrimBel #4) - Page 2 EmptyLun 7 Oct 2019 - 23:05



Infinity
FEATURING @Primrose Anderson & Abel White


DOWN TO EARTH… KEEP’EM FALLING WHEN I KNOW IT HURTS. GOING FASTER THAN A MILLION MILES AN HOUR, TRYING TO CATCH MY BREATH SOME WAY, SOMEHOW… DOWN TO EARTH… IT’S LIKE I’M FROZEN BUT THE WORLD STILL TURNS. STUCK IN MOTION, BUT THE WHEELS KEEP SPINNING ROUND MOVING IN REVERSE WITH NO WAY OUT. AND NOW I’M ONE STEP CLOSER TO BEING TWO STEPS FAR FROM YOU. AND EVERYBODY WANTS YOU EVERYBODY WANTS YOU. HOW MANY NIGHTS DOES IT TAKES TO COUNT THE STARS ? THAT’S THE TIME IT WOULD TAKE TO FIX MY HEART, OH BABY I WAS THERE FOR YOU, ALL I EVER WANTED WAS THE TRUTH. HOW MANY NIGHTS HAVE YOU WISHED SOMEONE WOULD STAY ? LAY AWAKE ONLY HOPING THEY’RE OKAY. I NEVER COUNTED ALL OF MINE, IF I TRIED I KNOW IT WOULD FEEL LIKE INFINITY… EYES CAN’T SHINE UNLESS THERE’S SOMETHING BURNING BRIGHT BEHIND. SINCE YOU WENT AWAY, THERE’S NOTHING LEFT IN MINE. I FEEL MYSELF RUNNING OUT OF TIME.



→ Alors voilà, nous y sommes enfin. Au moment décisif où tout va changer et ce de manière irrémédiable. A la croisée des chemins, au bord du précipice, à l’orée du changement ; ce sont des choix multiples qui s’offrent à nous : renoncer, céder, basculer ou reculer encore une fois. La prochaine action entraînera inévitablement son lot de conséquences auxquelles il faudra faire face. Aucun retour en arrière n’est possible ni envisageable à partir de cet instant. Je ferais face, quoiqu’il se passe. Que tu renonces, que tu cèdes, que nous basculons ou reculons, je suis prêt à tout. La tension a atteint son point culminant et ça explose de partout. Ça explose en moi, mon bas-ventre se serre et l’envie grouille à l’intérieur. Enchaîné à mes envies, je ne vois pas pourquoi j’y résisterais plus longtemps alors je m’avance et, répondant à l’impulsion de l’instant, l’embrasse. Ce n’est pas doux, ni tendre mais bel et bien sauvage et fougueux. Nous sommes toujours dans l’affrontement, continuellement. Même lorsque nos langues s’effleurent, elles tournoient et se confrontent l’une à l’autre. Nos lèvres s’apprivoisent dangereusement et nos mains, empressées, tirent sur les vêtements qui collent à nos peaux pour les enlever au plus vite. Tout devient brûlant alors, les baisers et les caresses, les corps qui l’un contre l’autre se pressent, la fougue qui se transforme peu à peu en liesse ; et nous basculons alors ensemble,  elle et moi, perdus dans les affres du plaisir qui nous mord la peau, nous rend fébrile, nous transcende aussi.

J’ignore ce que tu t’efforces de cacher aussi ardemment, Primrose. J’ignore ce qui te pousse à me repousser constamment alors que tout ton corps exprime son désir pour moi. Je la ressens cette chaleur, j’entends battre ton cœur plus vite et ta respiration qui s’alourdit. Tes baisers brûlants marquent ma peau, comme au fer rouge, et je t’appartiens. Soumis à tes baisers, à la volonté de ton corps, à tes gestes désireux, je t’effeuille lentement et nos vêtements jonchent désormais sur le sol du salon. Et ce corps que je n’aime pas (le mien), auquel je n’apporte aucune importance malgré mon métier, ce corps que je ne regarde pas et que j’occulte tout le temps, je te le dévoile. Tous ses tatouages dispersés çà et là qui n’ont ni queue ni tête, coup de folie d’un soir, réflexion profonde d’une nuit, besoin inexprimable d’être marqué par la vie comme si je n’arrivais à la saisir, comme si j’étais perdu dans le vent, dans une course effrénée et que je voulais simplement être retenu… Retiens-moi, Primrose, retiens-moi au creux de tes bras… Et même si ce n’est que pour cette fois, retiens-moi quelques instants, que je goûte à la vie et sirote son doux et si précieux nectar, qu’il coule en moi et m’accorde un peu de délai… Jusqu’à la prochaine fois.

Allongé nu au beau milieu des draps froissés, je fixe le plafond de ma chambre dans laquelle nous nous sommes échoués. Un bras sur le front, l’autre nonchalamment posé sur mon ventre, je reprends mon souffle alors que l’orgasme sécrète encore des hormones de plaisir dans tout mon corps pale. Ce n’est qu’au bout d’une ou plusieurs minutes que je me redresse et tourne mon regard vers Primrose, allongée elle-aussi et drapée dans la literie satinée. Tu es si belle… Je l’admire, la trouve parfaite et me penche au-dessus d’elle pour lui voler un doux baiser, tendant le bras pour attraper mes clopes en même temps. Assis sur le bord du lit, j’allume la douce responsable du cancer calée entre mes dents avant d’enfiler un caleçon rapidement pour ensuite ouvrir la fenêtre. Les quelques rayons de soleil illuminent la pièce faiblement. La nuit tombe sur Brisbane. Je retourne auprès de ma douce et l’observe avec émerveillement. Je crois que je suis tombé amoureux, un peu par hasard, un peu sans trop m’en rendre compte, mais est-ce que l’amour est une chose qu’on peut maîtriser ? Je ne crois pas, non. Je me rallonge, sur le ventre et la regarde en souriant un instant, avant de murmure – Comment est-ce que tu te sens ? Pour ma part : détendu et parfaitement bien. Je tire sur la cigarette et tapote dessus pour faire tomber la cendre dans le cendrier que j’ai ramené avec moi. Elle ne fume pas, Primrose, alors je ne lui  propose pas. Moi, je ne résiste pas et cette clope prolonge le sentiment de béatitude qui se propage doucereusement en moi.




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Message(#)How many nights does it takes to count the stars ? (PrimBel #4) - Page 2 EmptyDim 13 Oct 2019 - 22:15


 
Abel & Primrose

How many nights does it takes to count the stars ?
On ne retournera plus en arrière désormais, c’est impossible, je pensais être forte, je pensais être capable de jouer avec le feu sans jamais me brûler et j’étais certaine de pouvoir lui résister, mais j’ai échoué. Je lutte quelques instants, je m’efforce de revenir à la raison mais ses lèvres sur les miennes viennent à bout de ma résistance en une poignée de secondes. Je ne me rends pas encore compte des conséquences de mon absence de volonté, mais comment le pourrais-je ? Dans ses bras, j’oublie tout, mon métier, les secrets, les raisons qui me poussent à le fuir et ma décision de me tenir éloigné de lui par peur de souffrir mais également par peur de le faire souffrir. Le désir a pris le dessus sur la raison, mes sentiments et mes émotions trop longtemps camouflés s’expriment sans que je les contrôle dans ce baiser qui détruit instantanément les barrières que j’ai eu temps de mal à maintenir en place jusque-là. Notre baiser s’intensifie, devient intense, brutal et nos gestes empressés traduisent notre impatience. Le combat que je livre dans ma propre tête est perdu d’avance pour ma raison dont la voix se fait moins forte à chaque seconde qui passe. Je me fiche de tout ce que j’ai pu dire auparavant, tout ce que je veux à cet instant c’est m’abandonner dans ses bras, céder à cette tentation si forte qu’il m’est devenu impossible de l’ignorer. J’ignorais que j’étais capable de désirer quelqu’un à ce point et je veux laisser ce désir s’exprimer et connaitre ces sensations que je n’ai encore jamais connues. Je suis loin d’être là professionnelle expérimentée dont les gestes sont mécaniques et sans émotion dès lors que je deviens cette Poppy qui fait désormais tellement partie de moi que je ne parviens plus vraiment à faire la distinction entre ce rôle que je joue et ma propre personne. Tout me parait nouveau, effrayant et excitant à la fois et si mes gestes sont assurés, guidés par mes pulsions, mon cœur lui s’emballe peu habitué à cette avalanche d’émotions et encore moins à ce désir qui guide mes gestes et grandit à chaque fois que ses mains entrent en contact avec ma peau et que ses lèvres retrouvent les miennes. Ma peau devient moite, nos vêtements tombent au sol, je m’autorise à lâcher prise et me laisse totalement guider par Abel. Je m’en remets entièrement à lui, tout me parait simple désormais, il est mon évidence.

Allongée sur le dos dans cette chambre que je découvre pour la première fois et dans laquelle j’avais juré de ne pas me retrouver, je peine à revenir à la réalité et je crois que je n’ai pas vraiment envie de la retrouver, finalement. J’aurais aimé arrêter le temps, figer ce moment pendant lequel rien n’avait d’importance à part lui et moi, mais je sais que je vais devoir y faire face tôt ou tard et même si je suis encore plongée dans ce tourbillon hormonal qui me permet difficilement de toucher terre, je commence doucement à me rendre compte de l’ampleur des conséquences que pourrait avoir cette décision. Je sens le regard d’Abel posé sur moi et ne peux m’empêcher de sourire béatement alors qu’il me vole un baiser, je serais franchement tentée de rester blottie contre lui pendant les prochaines heures, oubliant le monde qui nous entoure et préférant largement notre bulle dans laquelle je me sens en sécurité ce qui ne m’est pas arrivé depuis de longues années. Je pivote pour le regarder alors qu’il se lève, laissant mes yeux se perdre sur les traits d’encre qui couvrent son corps. Je me demande où il est allé chercher l’inspiration pour marquer sa peau à de si nombreuses reprises. Je lui demanderais un jour, j’aimerais savoir qui est véritablement Abel White. Tout en lui reste une énigme pour moi, il dénote parmi les étudiants empruntant le cursus de droit, je ne l’imaginais pas dans un appartement aussi luxueux et il n’a finalement rien de fils à maman que j’imaginais au premier abord. Il est spécial, unique et il pique ma curiosité par ses réponses souvent énigmatiques qui me laissent entrevoir une histoire compliquée et un présent qui l’est peut-être autant. Je reste sur le côté alors qu’il se rallonge à côté de moi, son sourire me fait fondre presque autant que l’accent chantant de sa voix lorsqu’il reprend la parole. Quand je pense que j’avais envie de l’assassiner à chaque fois qu’il prenait la parole il y a quelques mois, cette période est définitivement lointaine. Je n’hésite qu’un cours instant avant de lui répondre, c’est tellement évident et mon visage parle de lui-même. « Heureuse. » Je ne vais pas le rester longtemps, je le sais, alors je veux profiter de ce moment, graver ces souvenirs heureux dans ma mémoire. Il va m’abandonner, c’est ce que tout le monde fait et je ne vois pas pourquoi il agirait autrement. Il avait raison, finalement, il a gagné, c’est vrai, il avait déjà gagné avant ce soir, je refusais tout simplement de l’admettre. J’aurais sûrement le cœur brisé un jour, j’espère simplement que je ne lui ferais pas trop de mal, c’est ce que je fais de mieux. Bien sûr, je garde ces sombres pensées pour moi, ce jour n’est pas arrivé. Pas encore.

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Sujet terminé

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