Une chose est sûre, vous êtes aussi ravis l’un que l’autre d’être ensemble à table. Une belle connerie de l’inviter alors que tu pourrais être présentement seul devant ton fish and chips à le déguster sereinement. Étrangement, tu as l’impression que ce repas censé être agréable te donnera plus tard des problèmes de digestion. Par sûr que la non-présence du blond annule cependant l’orage, l’électricité partie et ta chemise foutue. Ah, tu es ravi !
Les gens crient comme si des terroristes avaient fait irruption dans la pièce et ça te tape sur le système. T’as envie de crier un bon gros « assez ! » tonitruant mais tu n’en as juste pas la force. De toute manière dans le noir, personne ne saurait que c’est toi qui pique ta petite crise de colère dans ton coin de sale. Sauf le charmant jeune homme en face de toi.
« Aïe ! »
Il t’éclaire avec sa lampe et ça ne te plaît pas vraiment, car tes yeux sont maintenant douloureux. Tout doux jeune homme ! Tu ne sais pas s’il l’a fait exprès de t’éblouir ainsi. D’un côté, ça pourrait être une vengeance, mais de l’autre… tu décides de ne pas trop t’en formaliser et tes lèvres arrivent – avec peine – à formuler un merci plein de mauvaise foi. C’est ainsi que tu peux terminer ton repas. Bientôt, la lumière, la vraie revient mais toi tu as déjà fini ton assiette. Tu constates avec lassitude l’étendue des dégâts sur ton haut tout beau.
« Ok… bon ben… moi j’ai fini. Je vais payer et je m’en vais, je dois réparer ça. Salut. »
Et comme annoncé, tu te lèves et sans un regard en arrière vers le petit blond, étrange rencontre bien désagréable, tu t’avances vers le comptoir pour y régler la note avant de t’en aller rapidement vers chez toi… sous un parapluie finalement fort peu efficace.