Question existentielle du jour. Pourquoi, chaque fois que je fais les magasins dans un grand centre commercial, j'ai en tête la chanson "Let's go to the mall", de Robin Scherbatsky de la série How I Met Your Mother ? Elle est à chier cette chanson ! C'est d'un kitch ! Pourquoi je m'inflige une telle torture pendant ce moment de plaisir qu'est le lèche-vitrine et le flambage de cartes de crédit ! Sérieux, Léonie, tu débloques parfois ! *Léonie se frappe le front avec la paume de sa main, tout en agressant le bouton d'appel de l'ascenseur.* C'est vrai quoi ! Ça donnerait presque envie de regarder la vidéo du Slap Bet sur Youtube... Quelle vie misérable je peux avoir, pour en arriver à ce point de déchéance. Je mériterai presque de m'auto-dominer pour me remettre sur le droit chemin !
Let's go to the mall, everybody! Come on Jessica, come on Tori, Let's go to the mall, you won't be sorry Put on your jelly bracelets And your cool graffiti coat At the mall, having fun is what it's all about...
Lalala ! Lalala ! *Léonie bouge son popotin et fait tournoyer son sac de shopping quand tout d'un coup, la porte de l'ascenseur s'ouvre. Quelqu'un se trouve déjà à l'intérieur. * Ah ! Voilà l'ascenseur. Arrête d'agiter ce gros fessier, Léonie ! Gros ? Nan... il est rebondi et ferme grâce à mes séances quotidiennes de squat ! "B'jour", dis-je doucement. Oui, je suis une personne polie et bien élevée. Je dis bonjour même aux inconnus. C'est à quel niveau que je vais déjà... Niveau 3. Ha ! Le bouton est déjà allumé.
Mon dieu ! La musique de l'ascenseur est pire que celle qui me hante depuis tout à l'heure ! Pitié Robin Scherbatsky ! Reviens-moi en tête ! Tiens, l'ascenseur s'est arrêté mais le chiffre 3 ne s'affiche pas à l'écran. C'est quoi ce bazar ? Les portes ne s'ouvrent pas. *Léonie s'acharne sur le bouton d'ouverture des portes.* La poise ! Il n'y a plus qu'à appeler les secours. *Léonie appuie sur le bouton d'appel. Un technicien lui répond que la demande a bien été prise en compte mais qu'il fallait patienter un instant car tous les techniciens sont déjà occupés sur d'autres pannes dans le centre commercial. Léonie se tourne doucement sa tête vers sa colocataire d'ascenseur, à la façon d'une poupée Chucky.* "A mon avis, nous sommes coincée là pour un moment, et en plus, l'ascenseur est vitré. Je sens que nous allons faire la Une d'Instagram aujourd'hui.". Non mais je rêve ! Satanés gamins qui font les pitres avec leur smartphone en bas. Ils ont de la chance que je sois coincée ici...
Le centre commercial. Après avoir goûte aux joies des transports en commun pour éviter de vouloir commettre un meurtre dans le hall de parking, Nea finit par se perdre dans les dédales géants. Pour quelle raison ? Il paraît que les séances de shopping compulsif rendent les femmes plus heureuses. Elle ? Eh bien généralement, après avoir erré de nombreuses heures dans les magasins, elle finit souvent par se rendre au rayon chocolat, crème glacée et faire ce dit shopping là-bas. Mais d'abord, l'effort. L'effort de se noyer dans une masse de personne, de supporter ces affreuses musiques -entêtantes- provenant de différentes enseignes, à supporter les voix nasillardes des vendeurs/ses qui, dans leur ennui potentiellement mortel, cherche un semblant de compagnie auprès d'un client prêt à faire brûler sa carte bleue. Néanmoins, il est l'heure de faire quelques emplettes car le bel Elwyn s'est amusé à ruiner malencontreusement quelques uns de ses vêtements, sous-vêtements, après les avoir caché un peu partout dans l'appart. Comment se sont-ils retrouvés ruiner ? Eh bien... Ils ont décidé de faire une bataille de pistolets à eau. Ou plutôt, Nea a sorti les armes, à tirer partout, sans se rappeler que les réservoirs étaient remplis de d'eau diluée avec de de la peinture et que malheureusement, ses pauvres vêtements ont fait office de bouclier. Alors, c'est malheureusement avec violence que Burkhardt doit faire ses emplettes.
Sac en main, elle finit par s'engouffrer dans un ascenseur appuyant un peu au hasard sur le chiffre 3. Ce dernier s'élance alors dans l'ascension, s'arrêtant néanmoins à l'étage supérieur. Les portes s'ouvrant lentement, Nea décroche son regard de son téléphone avant d'esquisser un sourire amusé, voyant une demoiselle bien en phrase avec la musique d'ascenseur, exécutant quelques pas de danse. Inclinant la tête sur le côté, en réponse à son bonjour, une salutation vient également fendre ses lèvres : « Bonjour. » La sensation d'avoir déjà croisé cette demoiselle intrigue Nea qui, abordant une moue, cherche dans ses vagues souvenirs... Apparemment, elle aura le temps de remettre tout cela en place car l'ascenseur semble s'être stoppé entre deux étages. Si l'inconnue fait la chose sensée d'appeler le technicien avec le bouton, celui-ci, après avoir finalement daigné lui répondre annonce qu'elles vont devoir patienter un petit moment. Intérieurement, Nea est en train de doucement s'énerver, regrettant, s'être engouffrée dans cet ascenseur, ou plutôt, dans ce centre commercial. Lorsque sa partenaire d'infortune prend parole, Burkhardt fronce les sourcils, réalisant qu'effectivement et avec horreur, que certaines personnes en contrebas, les pointent du doigt. Heureusement pour eux, elles sont coincées dans cette cage de verre, sans balle à leur lancer à la figure. Une certaine consternation arborant ses traits, Nea finit par répondre : « La une d'Instagram ? Y'a vraiment des gens qui ont que ça à faire ? Wow, leurs vies doivent être palpitante. » Après avoir finalement détailler autour, la brune dépose son sac au sol. « J'ai la vague impression qu'on se soit déjà croisées... À l’hôpital... » L'an dernier, avant qu'elle ne parte pour travailler dans le cabinet avec Stephen. « Je crois qu'on s'est vaguement vu lors de rondes... moi avec le service kiné et... » Elle en infirmière, elle croit. Alors, finalement, la main tendue vers elle, elle lâche : « Nea. Vu qu'on va être coincées ici un petit moment, autant qu'on essaie de ne pas mourir d'ennui, à défaut de pouvoir se venger sur les marmots, plus bas. » Point positif ? Aucune ne semble claustrophobe. Pour l'instant. Peut-être que dans quelques heures...
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Mon dieu mais ces musiques que tu as mises... NOPE. J'ai pas tenue 20 secondes... Et maintenant, j'ai "En apesanteur" en tête
Heureusement que la honte, ça ne tue pas ! Sinon la mort aurait pris mon âme à de nombreuses reprises depuis que je me suis approchée de cet ascenseur. D'abord elle m'aurait croquée quand ma codétenue m'a vu me trémousser. Ensuite, cela aurait été maintenant, quand ce gamin au T-shirt rose nous a pris en photo. Si seulement j'avais le pouvoir de passer à travers les murs. J'aurais franchi la porte close de l'ascenseur et je serai descendue ni une ni deux botter l'arrière train de ce gamin. "Oui, leur vie doit être parfaite… pleine d'amis virtuels, de statuts montrant une vie trépidant, et de plats gastronomiques photographiés qu'ils doivent s'empresser d'aller vomir après l'avoir mangé. C'est qu'il faut garder la ligne pour Instagram !". *Léonie écarquille les yeux et se rend compte de ce qu'elle vient de dire à haute voix.* Oups ! Elle va me prendre pour une asociale.
On dirait que ma codétenue est perdue dans ses pensées. Mais elle m'observe en fait ! Que me dit-elle ? On se serait croisée à l'hôpital ? Des rondes ? Le service Kiné ? Mon visage lui parle, par contre, le sien ne me revient pas. Elle me tend la main et me dit son nom... Bon soit ! Pourquoi pas ! Après tout, si on doit être coincée longtemps, autant faire connaissance ! *Léonie lui serre alors la main et se présente à son tour.* "Moi c'est Léonie. J'étais infirmière aux urgences et maintenant je suis en chirurgie ambulatoire". Elle vient de dire un mot qui sonne doux et bon à mes oreilles. Se venger ! "J'espère pour lui qu'il a assez de neurone pour ne pas nous observer jusqu'à ce qu'on sorte. Parce que dès l'ouverture des portes, je lui tombe dessus." Zut, elle va maintenant me prendre pour une asociale violente. Ça le fait bien, pour une infirmière.
Je vais quand même essayer de mémoriser son visage, à ce sale gosse. Cela peut toujours être utile. Je le recroiserai bien un jour dans ces magasins ! Je viens souvent pour mes emplettes clandestines. D'ailleurs, Nea n'a pas besoin de voir le contenu de mon sac. *Léonie pose son sac de course contre la paroi de l'ascenseur, l'éloignant ainsi de Nea.* Il est bien, ce sexshop. Leurs sacs de course en papier sont discrets au premier abord car il n'y a pas de logo. Mais ils ne se ferment pas. Du dessus, on voit tout le contenu quand le sac est posé au sol. "Après, il ne faut pas lui en vouloir, à ce pauvre petit. Deux femmes coincées dans un ascenseur ! Il n'en a probablement jamais vu en vrai ! Il doit surement être en train de remercier des forces surnaturelles d'avoir fait que cette ascenseur soit vitré…" Voilà, j'ai envie de rire ! Je ne sais pas si c'est nerveux ou si je me trouve réellement drôle. En tout cas je ne le contrôle pas. Je sens mes lèvres s'élargir et je laisse même échapper un gloussement. Un peu similaire à celui d'une sorcière. Mais c'est un gloussement quand même ! Je me tourne vers Nea et la dévisage. "Vous y êtes toujours, dans le service Kiné ? Je ne me souviens pas vous y avoir vu récemment."
Léonie Tremblay
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Ta réponse m'a inspirée ! Je ne t'ai même pas laissé le temps d'être à jour sur ce RP !
La brune ne s'est pas attendue à temps de répartie chez sa comparse. Crue, honnête et directe. Si une certaine surprise s'affiche d'abord sur les traits de Burkhardt, elle finit par étirer un sourire amusé, sans en rajouter davantage même si elle n'en pense pas moins. L'ère des réseaux sociaux où tout est partagé, surveillé, liké. Flatter les ego déjà et souvent démesurés à coup de popularité virtuelle... Apparemment, ce n'est pas la tasse de thé pour ces deux demoiselles coincées dans cette cage de verre. Au moins, elle n'est pas coincée avec l'une de ces poupées qui aurait déjà mis son affreuse story en ligne "Au secours, je suis retenue contre mon gré", "Je vais mourir ici, voilà mes dernières volontés". Ces choses qui auraient rapidement poussé Burkhardt à bout pour qu'elle regrette les parois vitrées, offrant le visuel d'un meurtre à huit clos.
Présentations faites, les deux femmes surplombent le centre commercial, détaillant alors l'affreux diablotin se moquant ouvertement d'elles, de leur malheur, leur captivité... « Trop de témoins, de caméras dans les environs. Faudra l'acculer dans le parking, y'a plein d'angles morts là bas. » Bravo Nea. Elle sonne presque comme une froide sociopathe à la verve meurtrière. Alors, elle ponctue sa phrase d'un sourire traduisant un "je plaisante." Infirmière et kiné se préparant à commettre un meurtre ? Cela sonne comme le mauvais plot d'une série très mauvaise que personne ne daignera regarder. « Sa mère et sa grand mère, peut-être ? » Ça fait deux femmes, probablement pas du même acabit car il y a toute cette dimension familiale, protectrice autour des géniteurs et des grands-parents. Nea aurait pu blâmer le diablotin pour avoir coincé l'ascenseur, mais étant donné que le technicien leur a précisé que le problème était plus ou moins général... Et alors que ses pensées dérivent sur son neveu, probablement en train de mourir d'ennui chez ses tortionnaires (aka ses grands-parents ayant vilement récupérés sa garde), Léonie l'interpelle. D'un signe de tête négatif, Nea finit par ouvrir la bouche : « Non, je suis en cabinet maintenant. » Ce qui expliquerait pourquoi cette dernière ne semble pas avoir grand souvenir d'elle ; une Nea qui devait certainement avoir des cernes sous les yeux, à gérer sa récente transition Sydney-Brisbane, le décès de sa sœur, sa colocation et l’acclimatation avec Theo. « Chirurgie ambulatoire, ça doit pas être de tout repos non plus... » ajoute-t-elle en opinant du menton. Là, l'interphone grésille, les faisant alors se retourner vers le tableau de bord. « En fait, ça va prendre un peu plus de temps que prévu... vous inquiétez pas, on gère. » Il a peut-être pensé avoir désactivé sa communication mais elles ont clairement pu entendre « Aller les gars, on va manger ! » Huh. Wait. What ? Nea comprend bien le besoin de la pause déjeuné mais, de là à ce qu'ils abandonnent tous leurs postes pour se remplir la panse, elle se retient de pester ouvertement et d'envoyer son pied dans le boîtier indiquant les étages. Surtout, de ce qu'elle a compris, ils vont TOUS, manger. Pas se relayer, non. Là, elle ferait vraiment la Une d'instagram, en plus de terminer au poste de sécurité du centre commercial après son petit tantrum dans cette boite de verre. Alors elle inspire profondément, tentant de canaliser tous ses démons. En espérant que sa camarade d'infortune en fasse de même, sinon, elles auront vraiment l'air fine, à la fin.
Le parking. C'est brillant ! J'imagine bien ce gamin se faire dessus tellement la peur pourrait être grande. Bref. Cela ne fera pas redémarrer l'ascenseur. Surtout qu'il ne risque pas de repartir de si tôt. Pas après ce que j'ai pu entendre par le haut-parleur.
Mes poings se serres tous seuls. Mon pied droit tape le sol nerveusement. Et j'ai chaud tout d'un coup. Très chaud. Je sens que mes joues sont rouges. Et je perds alors le contrôle de moi-même. Juste devant une parfaite inconnue qui, après m'avoir surement pris pour une asociale violente, a la confirmation que je suis une asociale violente. "Non mais je rêve ! C'est une blague !" m'exclamai-je en donnant un coup de pied dans la porte de l'ascenseur. "Espèce de fumier ! Je suis sur qu'en fait, ton cul est tellement lourd que tu n'arrives pas à te lever de ton bureau pour venir nous ouvrir cette fichue porte d'ascenseur ! Arrête donc de t’empiffrer et rapplique en vitesse pour nous sortir d'ici ! Toi et tes potes mécanos, vous avez intérêt à courir vite une fois la porte ouverte ! Parce que je vais vous rattraper, vous ligoter et faire de vous des fillettes ! Même une vierge effarouchée sera plus virile que vous après mon passage sur vous ! RHA !" Fiou... ça fait du bien ! Je me sens essoufflée mais... ça vide ! Ça revigore ! Mince, je suis passée en mode Dom devant la Kiné. "Heum... l'ambulatoire... ça se passe plutôt bien. Les interventions étant programmées, nous n'avons jamais de grosses mauvaises surprises et le rythme de travail est plutôt cool. Enfin, je trouve que ça l'est, surtout après mon passage aux urgences." Je me sens rouge, mais de gêne maintenant. Quel changement de sujet pathétique ! Je toussote et ajoute : "désolée pour ma crise passagère, mais il fallait que ça sorte... Et votre cabinet ? C'est comment ?"
Nea a tenté de se canaliser pour ne pas apparaître comme la grande furie qu'elle est, Léonie, elle, n'a pas hésité à sortir de ses gongs. Les yeux de Burkhardt traduisant un certain ahurissement, cette dernière ne peut s'empêcher de pencher la tête sur le côté avant de froncer les sourcils. Une moue se dessinant sur ses traits, elle dévisage longuement sa consœur captive sans un silence religieux. Le pied de cette dernière s'est violemment heurtée à la porte close de l'ascenseur tandis que de multiples mots pas très doux se sont dégagés de sa bouche, crachant et vociférant des propos parfois un peu cru. Les yeux un peu rond, la surprise palpable, un « D'accord... » s'échappe de sa bouche.
Si elle a entendu pire, vu probablement pire, elle remercie l'absence de Theo auquel elle ne se serait pas vue expliquer l'image de la "vierge effarouchée plus virile" que des techniciens. Lèvres pincées sous la surprise, Nea cligne plusieurs fois des yeux lorsque Léonie lui explique, voulant certainement noyer le poisson sur son écart, les tenants de son nouveau poste... Ce n'est pas vraiment commun qu'elle rencontre ce genre de personne, encore moins dans un ascenseur dans lequel elles sont coincées. Tentant de reprendre sa contenance, envolée avec la soufflante de la demoiselle, Burkhardt souffle doucement : « Tant mieux si l'ambulatoire c'est mieux... » Comme changement de sujet, elle est certaine qu'elle n'aurait pas pu faire mieux. Peut-être pire ; peut-être aurait-elle même enchaîné sur les probabilités de finir coincée dans un ascenseur avec une parfaite inconnue... qui semble avoir des penchants sadiques. « Pas de souci, c'est compréhensible ! » Elle aussi, aurait bien crisé, mais à force de se déchaîner sur le pauvre Elwyn -qui bien souvent l'a mérité- elle revêt presque une patience d'enfer. « C'est... Sympa. Y'a des jours ou c'est tout aussi animé que l’hôpital cela dit. » Clairement, ce n'est pas le genre de discussion qu'elle souhaiterait avoir là, commençant à regarder impatiemment autour en espérant trouver un moyen de sortir de là. Elle a vu suffisamment de Destination Finale pour s'imaginer les pires scénarios possibles, alors elle tente de se re concentrer sur autre chose, sa partenaire d'infortune. Le moment est toujours tout aussi gênant. Là, coincées dans cette cage de verre tandis que des regards curieux les dévisagent entre les étages. Les deux jeunes femmes semblent intérieurement être en train de maudire toute l'équipe de maintenance et probablement toute la terre entière. « Et sinon... dans vos colères, c'est courant de parler de ligoter des personnes ? » s'amuse-t-elle avec un sourire. Elle ne veut pas embarrasser davantage sa comparse, mais peut-être que rire, dans cette situation, leur sera bénéfique.. pour ralentir la crise de nerfs par exemple.
Nea a un self-contrôle bien développé ! En temps normal, j'en suis aussi capable. Pas aujourd'hui. Je ne supporte pas qu'on se paye ma tête et les guignols de la technique se sont bien moqués de nous. Ils nous ont raconté des mensonges et j'ai ça en horreur.
Ma tentative pour détendre l'atmosphère après ma crise a fait chou blanc. C'est encore plus inconfortable qu'au moment où nous avons découvert la panne d'ascenseur. La poisse, je ne sais plus quoi dire. Parler boulot n'est pas une chose que j'apprécie. Pourtant j'ai mis les deux pieds dans le sujet. A voir la tête de Nea, ce ne doit pas être sa tasse de thé non plus.
Heureusement, elle a trouvé un sujet davantage dans mes cordes. Au sens propre comme au figuré ! Je ris avec elle lorsqu'elle évoque mes menaces de ligoter les techniciens. "Oui, je vous avoue que c'est très fréquent. Je me surprend moi-même parfois d'être dépassée par ces mots quand je m'emporte. Ligoter, c'est comme une seconde nature pour moi." Je ris de plus belle. Est-ce que je lui montre la cordelette de satin rouge fraîchement achetée et rangée dans mon sac en papier ? Mon regard s'attarde sur le paquet. "Les nœuds, c'est comme un art pour moi." ai-je ajouté avec un petit sourire malicieux en coin de bouche. Est-ce que je lui montre la cordelette rouge qui se trouve dans le sac en papier ? Elle va me prendre pour une tordue. Quoi que, vu ma crise de nerfs, ce doit déjà être fait ! Qu'est-ce que j'y perds à lui montrer ? Pas grand chose ! "Vous n'avez pas idée des pouvoirs que peut conférer une petite chose comme celle-ci," dis-je en sortant du sac la cordelette de satin rouge.
Oui. Plein de pouvoirs ! Pour moi, mais aussi sur les personnes ligotées. C'est un peu comme le lasso de Wonder Woman.. Une cordelette rouge, c'est magique ! Elle dévoile bien des vérités pour la personne qui ligote que la personne ligotée. Pour moi, cela me montre combien je peux être plus forte que je le pense. Plus forte chaque jour. Pour ceux ligotés, cela leur montre parfois à quel point il est facile et bénéfique de lâcher prise. Surtout pour les hommes. Cela les libère du carcan de la société, celui qui leur impose une image d'homme viril H24. Alors que beaucoup d'entre eux n'ont qu'une envie, s'en défaire et laisser leur féminité bien cachée prendre le dessous. Ainsi, ils n'ont plus l'obligatoire de contrôle, de pouvoir. Ils se laissent aller !
Elle ne s'est vraiment pas attendu à ça, comme réponse. Elle s'est préparée à une blague potentiellement pas drôle, un air embarrassé, un autre changement de sujet tentant de les lancer sur la population de renard des neiges mais non. Léonie est partie dans les cordes et ceux, sans que ce soit sur un ring. Voilà que toutes les deux, elles rient. Jusqu'à ce que Nea fini par plisser des yeux et de pencher la tête sur le côté aux propos de sa partenaire d'infortune qui rit de plus belle, ses yeux se perdant longuement sur le sac de shopping posé dans un coin de l'ascenseur. Les nœuds, un art. Nea la croit. Après tout, elle a bien vu quelques installations artistiques avec des mètres et des mètres de laine alors elle n'a pas trop de mal à imaginer cela. Cela dit, leurs discussion commence à prendre une étrange tournure. Là, la brune ne sait plus où se mettre, ni sur quel pied danser. Après tout, cela ne fait que quelques minutes qu'elles sont coincées ici, ensemble, et avant ça, elles ne se sont jamais parlées à l’hôpital alors... Il faut croire que cette situation des plus cocasse rapproche. Léonie perd finalement sa main dans le sac, farfouillant alors l'intérieur. De là, une bandelette rouge fait apparition dans son champ de vision et l'infirmière reprend la parole, sous le regard curieux, intrigué de Burkhardt. L'intérieure de ses joues mordues, elle ne peut s'empêcher de tirer une mine circonspecte avant d'entrouvrir la bouche plusieurs fois à la recherche d'une phrase, d'un mot, d'une onomatopée... Mais elle a juste l'impression de faire le poisson rouge sans trouver grand chose d’intelligible à répondre, pour l'instant.
Quitte à avoir une discussion, autant que celle-ci soit mémorable, dans cette cage de verre. Alors, Nea rentre finalement dans son jeu, ignorant les regards curieux des quelques passants autour d'elles. « J'ai toujours voulu tenter de ligoter mon colocataire lorsqu'il s'esquive pour les tâches ménagères alors... je crois que je suis tombée sur la bonne personne pour m'apprendre à faire des nœuds. » Un grand sourire amusé sur ses lippes, il ne manquerait plus qu'après cet épisode de Prison, puis Prison Break, elle se décide à faire d'étranges emplettes. « C'est pas très commun comme hobbies ce genre de nœuds... Y'a une raison ? » Bien sûr, elle n'est pas en train de forcer Léonie à répondre à ce genre de question, il s'agit là juste de tenter de tuer le temps, en attendant que les gars de la maintenance ne débarquent. Enfin, ils manqueraient plus qu'ils ne débarquent alors que la jeune infirmière se décide à déballer le contenu complet de son sac...
code by exordium.
Dernière édition par Nea Burkhardt le Lun 15 Juil 2019 - 13:28, édité 1 fois
Je ne peux pas m'empêcher de sourire jusqu'aux oreilles quand Nea me parle de son envie de ligoter son colocataire. Ce besoin de dominer l'homme pour obtenir plus d'égalité, de plus en plus de femme l'ont. Je le vois ! Je ne compte même plus le nombre de femmes venues me voir pour apprendre à dominer. La femme d'un client m'a même demandé des cours pour gifler son mari ! Elle a découvert que son mari se payait mes services. Et je dois avouer que j'ai flippé quand je me suis retrouvée face à elle. Mais quelle surprise ! Elle voulait juste savoir comment bien gifler son mari. Depuis, je ne l'ai plus comme client. Il doit avoir trouvé satisfaction auprès de sa femme. J'espère juste que sa femme ne le gifle pas en dehors de leurs ébats et ne pas avoir ainsi contribué à la création d'un homme battu... Quoi que connaissant le phénomène, il aimerait surement ça !
Oui, Nea, ce n'est pas commun comme hobby. Pas commun du tout ! C'est même devenu mon second job. C'est plus qu'un hobby ! Et ça me paye mieux que mon travail d'infirmière. Des fois, je me demande si je ne devrais pas faire que ça. M'ouvrir un cabinet, un vrai. Et pas juste mon petit donjon dans le box de stockage. Tu veux connaitre la raison, Nea ? Est-ce que je lui dis tout ou est-ce que je lui vends une version édulcorée ? Comment pourrais-je faire... Je pourrais peut-être lui parler de mon client et de son goût pour être enfermé dans le coffre de ma voiture. Ou de Hari et son appétit bizarre pour les soins esthétiques qui font mal. Je vais déjà parler des nœuds, ce sera un bon début. Je m'assoie par terre et rapproche mes chevilles. Je déroule la corde et commence à le lier les chevilles. "Eh bien... vous avez le nœud en tête d'alouette, qui est une bonne base pour débutant, il est efficace ! Il faut juste savoir jauger le serrage des nœuds. C'est qu'il ne faut pas non plus faire mal à la personne ligotée. L'objectif n'est pas la douleur mais la privation de liberté." expliquai-je en faisant le nœud en tête d'alouette autour de ma cheville avec ma cordelette pour lui montrer à quoi cela ressemble. Je passe mes doigts entre la corde et ma cheville pour montrer à Nea l'espace que j'ai laissé. "Je suis liée, privée de liberté, mais pas blessée. Et la raison qui m'a poussée à apprendre l'art des nœuds, ou du bondage, peut-être que ce mot vous parle, c'est un patient que j'ai eu aux urgences, quand j'étais encore dans ce service." ajoutai-je en retirant la corde de mes chevilles. Je me lève et range la cordelette proprement dans son emballage. "Ce patient est venu pour une raison vraiment... beurk. Et j'étais sur les nerfs ce jour-là. En faisant son soin, j'ai été un peu brutale. Il a aimé. Il m'a demandé de recommencé. J'ai refusé. Et au fil de ma conversation avec lui, de ses requêtes pour le voir en dehors du service afin de le brutaliser un peu plus, j'en suis venue à découvrir les nœuds." J'ai vraiment édulcoré mon explication ! Parce que j'ai mis sous silence le balai à WC dans son derrière, l'épilation des bourses au sparadrap qui m'a amené à le ligoter, à sa demande, pour l'épiler. J'ai pris un beau raccourci ! "Et vous voudriez ligoter votre colocataire à la table à repasser ou à un aspirateur ?" demandai-je en riant. Cela me donnerait presque des idées pour quelqu'un ! Le ligoter à un aspirateur. Ou au meuble de l'évier.
Léonie Tremblay
Dernière édition par Léonie Tremblay le Mar 21 Jan 2020 - 20:45, édité 1 fois
Peut-être que Nea n'aurait pas du la lancer sur ce sujet. Peut-être aurait-elle du simplement se contenter du silence, austère dans l'attente du retour des techniciens toujours en pause déjeuner. Mais la dimension d'avoir une conversation des plus cocasse, dans un ascenseur, coincées, lui apparaît bien plus amusante que de tenter de pianoter sur son téléphone. Si elle s'est vaguement attendue à une réponse des plus superficielles voire évasives, elle ne s'est pas préparée au fait que Léonie soit totalement inspirée par ce sujet, au point de vouloir faire une démonstration pour illustrer ses explications. Une lueur brille dans le regard de sa partenaire d'infortune alors qu'elle joue avec la cordelette, la cheville prise par celle-ci. Perplexe mais à la fois intriguée, Nea écoute attentivement les dires de la jeune femme, surtout que celle-ci ne semble plus vouloir s'arrêter, emportée par la passion dans ses explications. Sans retenue, elle finit par déborder sur une anecdote avec un patient qui, vraisemblablement a apprécié être maltraité et c'est de là qu'est né cette étrange passion pour les nœuds... Nea s'est surprise à se retrouver muette, dans cette situation totalement décalée à bord de cet cage de verre, ou des regards indiscrets continuent de s'accumuler sous l'étrange démonstration de la demoiselle avec laquelle Burkhardt est coincée. Les yeux vissés sur la corde qui retrouve place dans l'emballage, elle amorce une reconnexion lorsque Léonie parle de son colocataire. Oui, Elwyn. Si Nea a plaisanté en lui évoquant son envie de l'attacher pour l'empêcher de s'enfuir lors des corvées ménagères ; elle ne s'est vraiment pas attendue à cela. Vraiment pas. Pas choquée pour autant, elle se retrouve un peu séchée, se mettant finalement à rire à la question de sa complice d'ascenseur aux goûts très prononcés pour les cordes. « Ah non mais je plaisantais. Enfin, je crois. Je pense que la table à repasser tiendrait pas... Et l'aspirateur ? Disons que je préférerai le garder en l'état pour justement, faire les tâches ménagères. » Puis... De temps à autre, elle a son neveu. Il serait dommage de traumatiser le petit. D'autant plus que si les grands-parents de ce dernier viendraient à l'apprendre, ils ne seraient certainement pas sorti de l'auberge avec cette histoire de garde. À son tour, elle finit par s'asseoir sur le sol de l'ascenseur. « J'avoue que c'est pas vraiment le genre de choses dont je m'étais préparée à parler, coincée dans un ascenseur avec une inconnue. » Mais finalement, c'est plutôt amusant. « Enfin, maintenant que vous êtes en ambulatoires, vous n'aurez certainement plus à gérer ce genre de patients. » De là, elle lui adresse un clin d’œil. « Mais je dois avouer que si je dois commencer à le ligoter je pencherai pour quelque chose de plus traditionnel pour commencer... Une chaise par exemple, ou le lit. Enfin, pour vous ça doit paraître bien commun. » Mais Nea finit par en rire, se surprenant de faire ce genre de confession à cette demoiselle qu'elle vient à peine de rencontrer. Effet coincées-dans-l'ascenseur, probablement. « Et sans trop être indiscrète, entre la table a repasser ou l'aspirateur, vous choisiriez quoi, vous ? Oh ou alors ligoter contre le frigo... Comme ça si on l'oublie quelque jours, il pourra toujours se rassasier. » Le il en question ? Hypothétique exemple ; juste pour s'occuper l'esprit jusqu'à leur libération.
Je pense que je me suis laissée emportée par mon explication sur les nœuds. Je crois que Nea n'oubliera pas de sitôt notre aventure façon Prison Break ! Entre ma crise de nerf et mon monologue sur les nœuds, il y a bien des choses qu'elle pourra raconter lors de soirées arrosées. Elle me dit qu'elle plaisantait mais j'ai plutôt l'impression que j'ai piqué sa curiosité. Cela m'amuse beaucoup ! "Vous plaisantez peut-être mais avouez que j'ai piqué votre curiosité, hein ?" dis-je en riant à plein poumons. Sûre et certaine que j'ai allumé une petite étincelle en elle. Elle réfléchit à ce qui est le mieux entre la table à repasser et l'aspirateur.
Personnellement, je réfléchis plus à qui je vais attacher que ma façon d'y procéder ! Pour ce qui est de Lukà Pettersen, la question est vite réglée puisque je l'ai déjà ligoté chez lui. Mon p'tit Lulu a goutté au nœud en tête d’alouette ! Du coup... next ! Levi McGrath, mon presque frère ! Toi, toi, toi ! Je te bâillonnerais pour t’empêcher de me dire de la boucler quand je fais mes monologues existentiels. Pour ma best Noa Jacobs, je lui réserverais mes menottes en moumoute fuchsia. Je suis certaine qu'elle s'amuserait. Ensuite, il y a mon voisin Kári Snjólfarson, ce petit renard ! Lui, je lui mettrai un collier, une laisse et on irait ensemble traquer les koalas. Après, Andy Rivera. Cet inconnu du toit. Je le pendrais par les pieds ! Apprécierait-il ? J'en sais rien et je m'en moque. Qui d'autre ? John Williams... ce nouveau client que je n'ai pas encore pu voir mais dont j'ai beaucoup entendu parler. Lui, je le ligote de la tête aux pieds et je le flagelle. Ouais, ça me plairait de le fouetter avec une tapette à mouche. Quoi que non ! Je pense que la meilleure cible pour mon fouet serait ma pire ennemie, Charlie Villanelle. Celle-là, elle a droit au pire du pire de mon imagination ! Je suis super fan de Rhett Hartfield. J'ai eu la chance de le croiser à l'hôpital. Lui, je lui noue les mains et je lui chatouille les pieds. Je sais qu'il est chatouilleux. Ensuite, Soheila Hodge, cette femme que je dois bientôt rencontrer pour ses actions humanitaires. Je ne la connais pas, mais pour ce que j'ai pu lire sur elle, je pense que j'éviterais les menottes. Cela risquerait de faire ressortir de mauvais souvenirs. Enfin, ma codétenue d'ascenseur... Nea Burkhardt. Elle a surement déjà une petite idée de ce qu'elle aimerait subir comme ligotage !
Elle y pense suffisamment, en tout cas, pour me poser des questions, toujours dans le thème du ligotage. "C'est sûr qu'en ambulatoire, il y a moins de situations cocasses. Mais la tranquillité a plus d'importance que les fous rires en salle de pause." Ligoter sur une chaise ou un lit ? Je savais qu'elle y pense ! "C'est assez commun mais comme pour beaucoup de chose, le plus simple est souvent le plus efficace ! Personnellement, je pense que le frigo est le plus judicieux pour éviter la mort par la faim. Mais j'aime tellement manger que j'en aurais vite marre de le voir me supplier de le détacher chaque fois que je remplis mon estomac." J'éclate de rire en me rendant compte que Nea a précis le il. Elle a donc quelqu'un en tête. "Et qui serait ce il ?"
Difficile de savoir depuis combien de temps les demoiselles sont coincées. Certainement pas suffisamment longtemps pour que les techniciens soient revenus de leur pause déjeuner mais il semblerait bien que les deux jeunes femmes aient trouvé un moyen de s'occuper en attendant leur libération. Alors l'imagination délurée et déliée, Nea peine à départager le mieux : l'aspirateur ou la table à repasser. Elle peine à imaginer la scène, probablement des plus ridicules. Néanmoins, Léonie a raison. Sa curiosité a été piquée par ses propos des moins communs. Petit détour sur un sujet plus normal : le passage en ambulatoire, les situations moins tordues, avant de bien sûr retourner sur le sujet principal. Nea aurait peut-être du la lancer sur autre chose : l'architecture ambiante tiens ! Les corniches, ou tiens, pourquoi pas les claveaux constituant l'arc qui orne cette devanture en contrebas ? Moins intéressant, certainement.
Nea ne peut s'empêcher d'acquiescer lorsque sa comparse lui dit que le plus simple est souvent le plus efficace. L'idée du frigo semble effectivement avoir fait mouche auprès de sa partenaire d'infortune, qui, comme elle, y voit le côté pragmatique. Pouvoir se remplir la panse sans avoir à compter sur quelqu'un d'autre. Léonie finit par rebondir sur son il prononcé quelques secondes plus tôt. « Juste un exemple pas concret., pour l'instant... » Oh et puis tant pis. Autant tout déballé, se taper un fou rire pour que le temps passe plus vite, et voilà. « C'est vraiment pas le genre de questions auxquelles je m'étais préparée à répondre ! Je suis un peu prise de court... Je crois que je serai plutôt du genre à balancer les gens d'un balcon s'ils me poussent à bout plutôt que de m'embêter à les attacher... Enfin, pas lui. Lui c'est différent. » Brutale. Peut-être aurait-elle du se retenir d'avouer qu'elle est plutôt du genre à balancer les gens en contre-bas plutôt que ça. Enfin, coincées dans un ascenseur, cela créer forcément des liens. Puis, après l'épisode colérique et les révélations étranges, normal que ce soit à son tour de se confier un tant soit peu. Elle qui a toujours eu du mal à aborder le sujet, ses sentiments, la voilà en train de s'y brûler avec cette récente rencontre. Tirant alors une moue, puis un soupir, Nea pose alors un regard décontenancé sur la jolie Léonie. « C'est vraiment le genre de personne qui vous donne souvent envie de lui hurler dessus, de lui jeter tout plein de truc à la figure et en même temps, une fois qu'il a le dos tourné, vous ne pouvez pas vous empêcher de le regarder d'un air stupide, je veux dire, attendri... Alors je crois que s'il faut que j'attache quelqu'un, ça serait lui. » Pour qu'il ne fuit pas, tiens. Finissant par jauger les réactions de la demoiselle aux vues de ses dires, une question taraude l'esprit de Nea. « Vous avez quelqu'un de spécial, si ce n'est pas indiscret ? Je veux dire... pour les nœuds, tout ça. » Victime attitrée, petit ou petite ami-e. À moins que ce hobby soit plus prenant que cela et qu'elle y dédie une partie de sa vie. Victimes multiples.
J'avoue que balancer quelqu'un d'un balcon m'a déjà traversé l'esprit. Le type qui m'a donné rendez-vous sur un toit et m'a posé un lapin, m'abandonnant sur ce toit, sous un orage, alors que la porte ne s'ouvre pas depuis le toit. Oui, lui je l'aurais bien balancé d'un balcon. Du toit, en l’occurrence.
Je l'aime bien, cette fille ! Nea est franche dans ses réponses et elle ne me jette pas de regard louche, malgré mon addiction pour les cordelettes et les nœuds bizarres. Je ne m'attendais pas à passer un bon moment dans cet ascenseur. Je l'écoute me raconter en quoi lui est différent. En temps normal, je n'écoute pas quand je me retrouve contre mon gré en présence d'inconnus. Je snobe, je dédaigne ou je lance des regards sombres. Mais là, Nea a piqué ma curiosité et surtout je la trouve fort sympathique. Et amusante !
J'aime bien l'exemple qu'elle me donne. La personne qu'elle aurait envie d'attacher serait un casse-couille attachant. C'est original ! Mais pas tant que ça. Après tout, nous avons tous notre doux boulet auquel nous aurions envie de donner à la fois une baffe et un câlin. J'en ai bien un, moi aussi ! Oui. Je vois bien qui serait mon attach(i)ant. "Je vois de quoi vous voulez parler, quand vous dites avoir envie de l'attacher mais quand il a le dos tourné, c'est une autre histoire." Je ne peux m'empêcher de sourire tendrement en pensant à mon presque frère.
Et apparemment, c'est mon tour de parler d'un potentiel il. Il y en a tellement que j'attache ! Maintenant que j'y pense, il y a bien un il. Sauf que je ne le ligote pas, mon chou-chiant. Après, j'ai bien un autre ami que je ficelle, pour de vrai avec lui. Il est attachant aussi. Mais il ne m'a jamais cassé les pieds. Pas comme mon il. Si je l'attache, cet ami, c'est de sa propre volonté. Je ne suis pas obligée de faire le listing complet des personnes que j'attache. Lui fera l'affaire.
"Une personne spéciale ? J'ai tout un lot de clients mais ils n'ont rien de spéciaux à part avoir le porte-monnaie généreux. "Il y a bien une personne particulière que j'attache. C'est un ami. Juste un ami. Et c'est à sa demande. Je ne lui ai fait qu'une fois pour le moment. C'était il y a quelques jours. Première fois qu'il m'invite chez lui, à Bayside. Et c'est pour lui lier les mains ! C'était bizarre. Surtout que je crois qu'on nous a observé. Je mets mes mains à couper que quelqu'un est passé par chez lui ce soir-là. J'y ai laissé ma cordelette. D'où le shopping aujourd'hui. C'est bien la première fois qu'un ami me demande de l'attacher. Mais c'est pour l'aider. C'est curatif ! "
Je ne peux pas m'empêcher d'éclater de rire en disant cela. Curatif ! On aura tout vu ! Quoi que sur Lukà, cela a donné son petit effet. Un gros effet ! "Je devrais peut-être ouvrir mon cabinet de ligotage !" Je ris de cette phrase. Mais avec mon donjon dans le local de stockage, je n'y suis plus très loin !
Léonie Tremblay
Spoiler:
@Nea Burkhardt Petit clin d’œil à ton incruste dans mon RP avec Lukà
Nea ne s'est vraiment pas attendue à cela pour cette journée. Elle s'est attendue à quelque chose de tout à fait normal, une session shopping avant de finalement rentrer à bon port. Au lieu de ça, elle s'est retrouvée coincée dans une cage de verre en compagnie d'une jeune femme qu'elle a auparavant croisé à l’hôpital et qui se révèle avoir quelques talents pour attacher les gens. Fort heureusement pour Burkhardt, il n'est pas question de l'attacher elle et encore moins devant un public amusé de voir quelques malheureuses personnes coincées dans un ascenseur. Mais contrairement à ce qu'elle a pu croire, elle est loin de passer un mauvais moment à paniquer ou s'énerver du manque de réactivité des techniciens ou des personnes en contrebas amusées par leurs mésaventures. Elles en viennent à parler d'une personne spéciale. Si Burkhardt a bel et bien quelqu'un en tête, il semblerait que Léonie également. C'est typiquement le genre de sujet qu'elle évite avec ses proches et là, pourtant, avec une parfaite inconnue et une grosse dose d'humour et de pensées quelque peu déplacées, voilà que Nea commence doucement à se confier. Apparemment, Léonie voit parfaitement ce que sa comparse veut dire. Les deux jeunes femmes échangent un sourire alors qu'elles s'écoutent, l'une l'autre. Les minutes découlent dans une série d'échange des plus étranges.
Bayside. Nea finit par froncer des sourcils, un air concentré lorsque Léonie évoque son épisode d'il y a quelques jours. Bayside où elle s'est rendue, pour récupérer le sweat préféré de Theo... Le monde n'est pas si petit et Léonie a sûrement été là-bas chez une autre personne que Lukà Petterson... Non ? Néanmoins, aucun prénom n'a été prononcé et si ce n'est cette étrange allusion à un inconnu étant venu les observer, rien. Bon, certes, Burkhardt a entendu quelques bruits étranges à l'étage mais elle s'est simplement contenté de récupérer le précieux avant de s'éclipser... Non. Elles ne doivent certainement pas parler du même endroit. Vraiment pas. Quelles sont les chances après tout ? Brisbane, plus de deux millions d'habitants... Autant dire qu'elles sont faibles. Très faibles. La kiné se contente simplement d'acquiescer, une moue pensive collée sur le visage alors qu'elle continue de se convaincre intérieurement que la mésaventure de Léonie n'a rien à voir avec son histoire à elle. L'effet curatif ? Nea acquiesce dans un sourire. Après tout elle a bien vu des méthodes de relaxation japonaises qui consistent à emballer des gens dans un drap... « Au pire ça vous fera toujours une cordelette de plus votre ami vous rend celle que vous avez oublié... » Doit-elle la questionner quant au prénom de ce fameux ami ? Trop indiscret. Alors elle laisse Léonie plaisanter sur le sujet d'un cabinet de ligotage. Après tout pourquoi pas, il en faut pour tous les goûts. « Qui sait. Vous aurez peut-être un succès phénoménal ! » Elle n'est pas sûre de vouloir signer en tant que cliente, mais l'idée est plus qu'amusante. Originale. Cela risque d'agacer les mœurs et les petites mamies à la bienséance prononcée. Puis, alors que Nea s'est justement préparée pour rebondir sur la tendance originale japonaise, voilà que les grésillements de l'interphone ne la coupe dans son élan. Les techniciens semblent être finalement revenus de leurs pauses déjeuners. Une voix masculine s'élève pour leur annoncer que justement, ils sont soi-disant en train de s'attaquer aux problèmes des ascenseurs.
Abordant une moue avant de poser son regard sur la jeune femme qui partage son calvaire, Nea finit par sourire : « Vu a la vitesse qu'ils vont, j'espère qu'on ne va pas passer le reste de la journée ici... » Non pas que la compagnie déplaise mais elles auraient pu profiter de cette rencontre plus posément, normalement. Dans un café, comme les gens normaux. Enfin, il faut croire qu'avec Nea, la normalité n'est jamais de mise.
Spoiler:
Encore désolée pour le délai ! (On peut ligotter mon portable pour la peine ) - hésites pas à me dire si tu veux que l'on conclut bientôt, tout ça
Je souris quand elle me parle de succès phénoménal. Si j'arrête mon travail à l’hôpital et que je consacre plus de temps à ma seconde activité, cela peut surement devenir phénoménal. Car mine de rien, tout fonctionne plutôt bien malgré une organisation parfois chaotique. C'est le manque de temps et de moyens humains. J'en reviens toujours au même point, si j'avais une sorte de secrétaire, tout serait nettement plus fluide.
Mes réflexions sont interrompues par l'interphone de l'ascenseur. Enfin ! Nous n'avons pas été oubliée. Je vais pouvoir sortir et botter l'arrière train de ce sale gosse. Après un saut aux toilettes. Je commence à ressentir un grand besoin de vidanger.
Je regarde l'heure lorsque Nea fait remarquer le temps qui passe et le reste de la journée. "La journée est bien avancée et s'ils veulent rentrer chez eux à l'heure, ils ont tout intérêt à se bouger les fesses pour nous sortir d'ici. Le fait d'être restée statique, j'ai l'impression d'avoir les jambes ankylosées. Je n'ai pas l'habitude de rester un place aussi longtemps ! Mais j'y pense, j'ai un kiné sous la main !" dis-je en riant.
Je rigole mais en y réfléchissant, ce ne serait pas une mauvaise idée de me faire manipuler un jour. Depuis que je bosse, je n'ai jamais fait vérifier mon dos. Avec le poids que je manipule, entre les chariots de soin qui ne roulent jamais droit et les patients à manutentionner lors des soins... mon dos a dû déjà prendre un coup sans que je le sente. Et un mauvais mouvement pourrait être fatal. Je n'ai pas envie d'être manipulé par les collègues de l'hôpital. Un kiné extérieur serait l'idéal. "Vous auriez une carte de votre cabinet ? Je pense sérieusement à une consultation. Avec mon boulot, ce n'est pas judicieux de rester sans surveillance."
La lumière de l'ascenseur se coupe puis se rallume. La cabine de l'ascenseur fait un à-coup. Puis un second. C'est très léger et cela fait descendre l'appareil. Les portes s'ouvrent lentement et deux techniciens apparaissent. Nous voilà libérée !
"Ca va ? Elle était bonne, votre pause repas ?" leur lançai-je en fronçant les sourcils. Et si l'une de nous deux avait été malade ? Diabétique ? Enceinte ? Hein !
Je me tourne vers Nea avec un regard d'infirmière professionnel interrogateur. Je dis ça, là... sur le coup de la colère. Et si elle était l'une de ses choses ?
Léonie Tremblay
Spoiler:
@Nea Burkhardt Désolée pour le retard beaucoup de choses chronophages m'ont éloignées du forum. Je pense qu'on peut conclure ce RP.
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Clic clic ;)
NOPE. J'ai pas tenue 20 secondes... Et maintenant, j'ai "En apesanteur" en tête 
Je ne t'ai même pas laissé le temps d'être à jour sur ce RP ! 
) 
- hésites pas à me dire si tu veux que l'on conclut bientôt, tout ça 
beaucoup de choses chronophages m'ont éloignées du forum. Je pense qu'on peut conclure ce RP.