I guess we're stuck with each other.
On rencontre des gens étonnants partout. Des gens détonnant. Léonie en fait partie. Après cette discussion à huit clos dans cet ascenseur, Nea s’en convainc davantage : les apparences sont souvent trompeuses. Leurs discussions bien étranges quoi qu’amusantes en ont été la preuve.
Ayant été portées par leurs échanges, elles en ont presque oublié que l’heure tourne et que leur libération approche enfin. Nea finit par décrocher les yeux de sa montre avant de les porter sur Léonie. L’écoutant alors, elle étire un sourire comprenant parfaitement ce que la jeune femme veut dire avant de finalement rire au fait qu’effectivement, il y a un kiné dans cet ascenseur. Une infirmière aussi.
Une carte du cabinet ? Elle opine, finissant par fouiller dans son sac avant de lui tendre le précieux. «
Passez un coup de fil, pour un rendez-vous. » Elle a raison, ce n’est pas prudent pour elle comme pour les patients. Une douleur peut devenir chronique, plus dure à traiter si elle ne fait pas attention. Toujours à courir, à pousser des chariots, à aider les patients que parfois, le personnel hospitalier se délaisse, ne trouvant pas le temps de souffler. Burkhardt lui passe les sermons sur ce sujet, Léonie doit avoir l’habitude de les entendre, ou de les donner à des patients récalcitrants, réfractaires alors…
Finalement, au bout de quelques secondes supplémentaires, une petite session lumière-noir-lumière, l’ascenseur se réactive enfin. Elle ne sait pas trop pourquoi, soudainement, la musique de Disney, celle que tout le monde a trop entendu et dont tout le monde déteste chantonner s’active en boucle dans sa tête.
La consternation abordant à présent ses traits, Nea laisse son regard couler sur les techniciens sans grande conviction. Elle serait bien partie avec sa bouille boudeuse, passablement agacée d’avoir été emprisonnée dans un ascenseur bien que la compagnie ait été plutôt agréable. Léonie quant à elle n’hésite pas à les afficher, se révoltant à juste titre. Effectivement, elles ont été chanceuse de ne pas avoir été victimes d’une crise, d’un malaise ou autre. Bras croisés, Burkhardt se contente d’acquiescer avant de croiser le regard rempli de sous-entendus de l’infirmière.
Huh. Wow. Nea finit par pencher la tête sur le côté en dévisageant longuement Léonie. «
Huh… » Elle aurait vraiment aimé dire quelque chose d’intelligent, d’enfoncer le clou également pour qu’ils comprennent le côté non-professionnel de leurs actions mais l’interrogation de sa compagne d’infortune semble l’avoir profondément perturbée. Tellement qu’elle en a perdu ses mots. Diabétique ? Que non. Enceinte ? Là, panique à bord. Ses pensées sont totalement perturbées. Elle finit néanmoins par secouer plusieurs fois la tête à la négative, pas réellement sûre d’elle mais elle ne s’est jamais réellement posée la question dernièrement.
Si les techniciens finissent par se fondre d’excuses, Nea reste quelque peu sourde à leurs paroles.
Finalement esseulées, les deux jeunes femmes se regardent d’un air à la fois amusé et exaspéré. Si elle s’est attendue à une après-midi des plus tranquille, Burkhardt ne regrette pas vraiment cette rencontre, même si, à présent, son esprit est totalement ailleurs.
L’heure des séparations, main tendue à l’égard de l’infirmière, Nea lui adresse un sourire : «
Eh bien, pour une session shopping… C’est pas vraiment à quoi je m’attendais. Ravie de faire votre connaissance et… hésitez pas à appeler… si vous avez besoin d’une consultation, ou d’un verre. » Un clin d’œil. Elles peuvent finalement mettre cet épisode de Prison Break -sans la partie palpitante- derrière elles.
Les rencontres improbables, il faut croire qu’elle est y est abonnée
- Spoiler:
Dis moi si ça te va comme conclusion
! Pas de soucis pour le délai, je comprends parfaitement et je m'excuse également du retard
!
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