| (itziar) balance ton son ! |
| | (#)Mer 29 Jan 2020 - 10:54 | |
| « balance ton son » itziar cortés de aguilar & elias sanders
Personne n’aurait réellement pu parier qu’il parviendrait à faire causette avec une inconnue, Elias n’est pas l’homme le plus bavard de la planète, et pas celui qui aime le contact avec les gens. En principe il est même du genre à partir en courant sans vouloir y porter une quelconque attention. Mais le courant avait fini par passer entre eux et même il s’entendait rire chacun à leur tour devant les blagues de l’un ou de l’autre. « Quel beau parleur ! Qu’elle ajoute en lui jetant un bref regard quand ils viennent de parler de potentiel clients sous le charme de l’Espagnol, qui a parlé de résister ? » Avoue t-elle avec un clin d’œil alors qu’il rigole de bon cœur à sa vanne. « Vu dans ce sens, c’est certain… » Précise t’il parce qu’il est certain que Itziar ne fait pas mal aux yeux quand on les pose sur elle. Loin de là même, et bien qu’il le dit avec un sourire amusé, Elias n’est pas encore là à radoter dans le vide, pour rien. Ils viennent à discuter des autres pays entourant leur île, bon nombre était plaisant à voir à la télé. Et bien que Elias ne raffole par de l’écran rectangle, il a déjà pu voir au détour d’une chaîne quelques paysages de certains autres pays. Mais il est probablement assez chauvin pour confirmer qu’il n’y a plus bel étendu que son île, ou de la couleur de la mer. Très certainement parce qu’il n’a jamais vraiment eu les moyens de partir, même en vacances ailleurs. Et que quelque part, ça ne le fait pas forcément rêver, il préfèrerait mettre son argent dans autre chose, par exemple et plus largement dans ses courses illégales, et dans son bolide dont il est extrêmement fier. En voilà une chose qui l’anime, après les femmes. « C'est très beau oui et il y a énormément de paysages différents d'un pays à l'autre. C'est aussi extrêmement différent de l'Australie. » Il l’écoute et acquiesce d’un signe de tête, il ose imaginer avec aisance ce qu’elle dit, et on ressent tout l’amour qu’elle porte pour ses pays, à cet instant avant qu’elle rajoute avec une pointe d’humour, « Désolée ma mère a pas eu le temps de passer la frontière espagnole avant d'accoucher. » Et il rigole avec elle le brun avant d’ajouter, « le charme Espagnole te va bien… » Elle pourrait vraiment le considérer comme un dragueur invétéré, et il ne sait pas vraiment si c’est la vérité. Il aime bien plaire c’est vrai, mais pas au point d’être du genre collant, « ça fait un peu plus de deux ans que je suis partie et que j'y ai pas mis un pied. » En Espagne, dans son pays. Elle a ce parfum chaud, cet accent qu’on pourrait distinguer, de latin sans trop devoir tendre l’oreille. Elias est typiquement un gars qu’on pourrait prétendre comme Américain ou anglais. Et finalement l’Australie n’est pas si loin de l’Amérique quand on compare les autres pays, aussi bien sur leur manière de voir les choses. Il ne savait pas depuis combien de génération sa famille était implantée ici, aussi loin que sa mémoire remonte, depuis toujours. Mais toujours c’est un bien grand mot pour lui. Alors il se contente de dire qu’il n’en sait rien, c’est pas comme si il pouvait le savoir en sachant que son père s’est fait la malle à ses cinq ans. « Les deux bien sûr ! D'abord, j'aurai mis une pièce pour la musique parce que c'est ce que j'aurai remarqué en premier de loin et après j'en aurai remis une pour la belle gueule du pianiste. » Et il ne peut s’empêcher de tourner le visage vers elle, un sourire au coin des lèvres. « C’est fort intéressant cette réponse… » Qu’il répond d’un ton et d’un sourire charmeur. Et finalement hors de la gare, elle lui avoue ce qu’elle fait dans la vie. « J'étudie la com' et le management. Rien à voir avec le job de détective privé comme tu peux le deviner. » Presque en mimant une tête déçu, de s’être très largement planté sur son éventuel métier, il finit par sourire quand il lui demande finalement ce qu’elle imagine qu’il fasse. Lui renvoyant avec aisance l’ascenseur. « Je dirais que tu fais un job dans lequel tu bosses de nuit. Barman ? Videur ? » La nuit, qui revient souvent, qui fait office de seconde peau pour lui. Lors de ses courses illégales. Il reste silencieux, alors qu’elle semble voir qu’elle ne touche pas vraiment au but, elle reprend alors, « ou sinon gogo dancer ? Il tourne vivement la tête vers elle, elle lui inspirait juste gogo dancer ? Il rigole en imaginant la tête qu’il doit faire et la réaction de Itziar. Si c'est pas ça, je sais pas si tu sais danser, mais tu devrais y songer, t'as l'air d'être taillé pour. » Il fait le beau et ça se voit avant de rire, « c’est gentil, mais non je suis pas très doué, plus jeune je faisais de la danse de rue… » Qu’il commence par dire, avant de préciser comme si ça avait toute son importance, « mais il y a très longtemps… » Pas qu’il se sentait vieux, mais il approchait de la trentaine, forcément. « Je suis policier… Qu’il lui répond en haussant les épaules, parfois c’était une bonne chose, parfois on le regardait de travers, ça a parfois son charme l’uniforme. » A vrai dire pas toujours. Mais il restait toujours assez fier de son boulot, et de faire régner la loi dans son pays, même si c’était pas toujours de bon repos. « Ce bar ça te dit ? » Qu’il demande en pointant d’un signe de tête un bar devant lequel il passait tous les deux. |
| | | | (#)Mer 26 Fév 2020 - 0:58 | |
| Elle lui parle de l'Espagne, de l'Europe de façon un peu plus générale. Ca lui fait plaisir de parler de là où elle vient. Elle n'a jamais été aussi fière d'être espagnole que depuis qu'elle a quitté l'Espagne pour s'expatrier en Australie. C'est un concept assez étonnant. Sans doute un moyen de rester en contact avec ses racines malgré tout. Parce qu'après tout, elle n'avait rien contre chez elle, elle n'avait jamais méprisé sa vie à Madrid, elle avait toujours apprécié la ville, toujours apprécié son pays et sa culture. C'était ses problèmes qui l'avaient poussée à partir. S'il n'y avait pas eu tout ça, il y avait gros à parier quant au fait qu'elle serait encore à Madrid aujourd'hui. A profiter allègrement de l'argent de ses parents entre virées shopping et vacances au soleil sans se soucier de quoi que ce soit, sans avoir à donner de sa personne pour joindre les deux bouts à la fin du mois. Sa vie serait bien différente, mais elle avait fait la paix avec ça. Elle a avalé la pilule, aussi difficile à passer fut elle. Elle se plaisait ici et même si elle n'avait pas la vie aussi facile qu'en Espagne, elle était loin d'être la plus à plaindre. Ca lui faisait donc plaisir de parler de chez elle, surtout qu'elle en avait vu du pays en une vingtaine d'années et ne manquait vraiment pas d'histoires à raconter. “Heureusement que ça me va bien, sinon j'aurais pas eu d'autre choix que de vivre avec.” Que le charme espagnol lui aille bien ou pas, elle n'avait pas eu son mot à dire sur la question, ses deux parents étant nés là-bas et y ayant passé toute leur vie, il y avait vraiment très peu de chances qu'elle voit le jour ailleurs.
Puis elle le brosse dans le sens du poil. Ca ne lui demande pas d'effort. Ca ne lui demande même pas de mentir, alors elle n'a pas de raison de se priver. Il trouve sa réponse intéressante et elle, elle lui offre un grand sourire qui va s'étirer presque jusqu'à ses oreilles avant de lui parler de ce qu'elle fait dans la vie. Il n'y a pas non plus énormément de choses à raconter là-dessus. Elle serait la première à dire que ce n'est pas spécialement intéressant et que la plupart de ses journées s'apparente à une routine sans fin dont le seul répit qu'on lui octroie sont les jours bénis où elle n'a pas cours ou ne travaille pas au bar. Ces moments qui lui permettent de s'adonner à différents loisirs, à sortir de chez elle ne serait-ce que pour aller respirer l'air marin, tout ce qui ne s'apparente pas à un emploi du temps qu'elle doit respecter pour ne pas se retrouver avec des ennuis. En plus de cela, ce n'est que temporaire pour elle, un pont, plutôt long, entre sa vie d'avant et sa vie future. Un pont dont elle pose les planches les unes après les autres pour arriver de l'autre côté. Dans quelques années, elle est persuadée qu'elle aura plus à raconter, que sa vie sera un peu plus fun et moins réglée par des contraintes dans lesquelles elle ne se plaît pas forcément. C'est ce qu'elle espère tout du moins, c'est ce pourquoi elle se donne tant de mal à l'université et au bar. Pour l'heure, la jeune espagnole préfère largement se prêter au jeu des devinettes et tenter de deviner ce que le jeune homme peut bien faire dans la vie. Elle ne va pas chercher bien loin, il faut le reconnaître. Elle se dit que s'il est là en pleine journée c'est probablement qu'il bosse la nuit et elle rapproche immédiatement ça à son métier à elle avant de se laisser à un peu de fantaisie, juste parce que ça la fait rire. Elle hausse les épaules quand il lui dit qu'il n'est pas très doué, qu'il faisait de la danse de rue quand il était jeune. “Il faut pas être le meilleur des danseurs pour faire ce job. Je dirais que c'est 50% le physique et 50% la danse ? Voire même plus le physique que la danse, donc tu devrais quand même garder ça en tête.” Juste au cas où. Surtout qu'il lui apprend qu'il est policier, il a donc déjà l'uniforme et pourrait se faire engager pour aller animer un ou deux enterrements de vie de jeune filles ou autre soirée dans le genre. “Bon j'étais vraiment à côté de la plaque, mais finalement, maintenant que tu le dis, t'as aussi l'air d'avoir le physique pour être flic.” Un physique athlétique probablement gagné à coup de nombreuses heures d'entraînement pour être au top de sa forme et ne pas se retrouver dans une situation délicate dans l'exercice de ses fonctions. “Rien t'empêche de faire les deux cela dit.” Si les horaires sont compatibles, pourquoi les professions ne le seraient pas ?
Et ils arrivent enfin devant la devanture d'un bar qui a l'air ouvert, il n'y a pas l'air d'avoir foule à l'intérieur, mais les prix affiché sur l'ardoise trônant devant la porte d'entrée laisse présager qu'ils ont largement de quoi se payer un verre avec le maigre pécule qu'ils ont amassé avec leur musique. Itziar n'est pas du genre à faire la fine bouche quand il s'agit de boire une bière et hoche donc la tête à la proposition d'Elias. “Bah écoute, ça m'a l'air pas mal et ça a surtout l'air d'être un des seuls bars ouverts à cette heure-ci.” Commente t-elle avant d'ouvrir la porte et de s'engouffrer à l'intérieur. |
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