Une journée de travail est toujours éreintante et physique quand on est entraîneur de chevaux. Parfois dangereuse, parfois pleine de mauvaises surprises. Les propriétaires sont exaspérants parfois ; ils demandent des résultats impossibles à obtenir en un cours laps de temps. Toujours est-il qu’après avoir eu les couilles explosées par l’incompétence crasse des gens, tu aimes te détendre. D’ailleurs, si un jour tu deviens un vieil alcoolique et meurt seul avec des chats dans ton appartement comme un vieux râleur, ça sera leur faute.
Tu t’es offert un sympathique repas dans un petit restaurant chinois du coin. Les raviolis étaient délicieux et leur bière très bonne. Ce soir, tu comptes t’éclater dans un bar ou une boîte de nuit et très certainement repartir avec un jeune homme – ou un plus vieux, soyons fous, tu aimes tous types d’expériences – qui te consolera de ta journée nulle. Tu t’es donc habillé en conséquence : une belle chemise blanche légèrement ouverte – tu détacheras un bouton supplémentaire une fois à l’intérieur de la boîte bien entendu, tes potentielles cibles doivent avoir une belle vue sur ton torse musclé- et un jean noir serrant, moulant. Tes chaussures sont cirées, et tes cheveux impeccables et ramenés en un chignon. Viril ? Peut-être un peu. Mignon ? Ce n’est pas un qualificatif que tu apprécies, mais tu ne peux pas mentir : tu l’es un petit peu.
Tu as laissé un petit pourboire à la gentille serveuse et, google map en main – que tu as enfin appris à utiliser, du moins un petit peu – tu te mets en marche vers une boîte de nuit gay où tu avais bien été accueilli la première fois ; comprendre par là que tu avais trouvé chaussure à ton pied au moins pour une nuit. Pourquoi ne pas retenter l’expérience ? Leurs alcools et cocktails sont fort bons, la clientèle agréable à regarder… rien ne s’y oppose.
Finalement, tu y es. L’arche qui se découpe sous ton regard brillant d’envie – la musique est forte et entraînante, le cul du mec devant toi n’annonce que des merveilles une fois à l’intérieur – brille de mille feux et le videur vérifie les identités. Toutefois, tu ne peux pas entrer immédiatement : il y a toujours des fraudeurs qui falsifient leurs documents et qui se voient refuser l’entrée car trop jeune ou fouteurs de merde. Toi, ça t’agace car tu perds du temps ; précieuses minutes que tu pourrais joliment mettre à profit avec un autre garçon. Sa tentative de convaincre le vigile et ils échangent quelques propos incendiaires. Finalement, l’emmerdeur s’en va et tu peux entrer.
Immédiatement, l’atmosphère moite t’étouffe et le son te vrille les tympans. Néanmoins, ça ne te dérange pas. L’air est lourd, et les corps déjà proches. Tu supposes que tu n’es pas le seul qui a envie de s’envoyer en l’air ce soir. Mais pas assez éméché pour tenter quoique ce soit et pour t’amuser « vraiment » ce qui est triste, tu te traînes vers le bar. Quelques minutes plus tard, un serveur au teint de vampire prend ta commande : ce sera un cocktail à la banane qui sera posé devant toi avec échange normal d’argent. Tu quittes le comptoir, laisse ta place à d’autre et trouves un endroit un poil plus calme pour y avaler quelques gorgées.
Un garçon s’approche de toi, mais tu le congédies d’un regard froid. Pas à ton goût. Ici, pas de demoiselles mais de superbes hommes. Malheureusement, certains sortent du lot mais ça n’est pas très positif. Ta boisson est finie, tu vas en quérir une nouvelle, puis encore une autre. L’ambiance devient à mesure plus chaude, plus intime. Certains se galochent déjà et tu espères que bientôt ça sera ton tour d’enlacer quelqu’un. Tu veux être gourmand ce soir Priam, mais surtout bestial.
Dernière édition par Priam Oowatie le Dim 7 Juil 2019 - 18:21, édité 1 fois
« People change, thngs go wrong, shit happens, but life goes on. »
Vêtu d'un pantalon de cuir très moulant et d'une chemise bleue à moitié déboutonnée dont les pans sont enfoncés dans son pantalon, Jin sourit à son reflet en passant sa main dans ses cheveux maintenant noirs pour les coiffer vers l'arrière. Ce soir, il avait envie de s'amuser et surtout de se retrouver dans les bras d'un autre. S'il y a bien une chose que le coréen sait bien faire, c'est faire la fête. Tout son argent partait en fumée à cause de ses nombreuses sorties, mais il s'en fichait un peu. Il ne savait pas comment gérer correctement son argent, mais essayait toujours de payer son loyer en premier. S'il devait jeûner le reste du mois, il le ferait. Ou bien, il s'endetterait encore plus. Comme ce soir.
Pourtant, ses pensées ne sont pas tournées vers l'argent. Il s'occupe de son apparence comme il sait si bien le faire avant de finalement sortir de son minuscule appartement et de prendre la direction d'une boîte de nuit en particulier. L'asiatique fait tourner quelques regards, son accoutrement mettant en valeur ses atouts physiques. Il ne cesse de sourire en coin, amusé, puis arrive finalement à destination. Le passage devant les videurs est un peu plus lent que d'ordinaire, mais Jin se fait patient malgré son sang qui commence à bouillonner délicieusement dans ses veines. Son tour arrive et il peut enfin faire son entrée. L'air est épais et le frappe de plein fouet, mais il adore cette sensation. Les corps qui s'entrechoquent sous le rythme de la musique lui font envie et c'est avec précipitation qu'il s'approche du comptoir pour commander une boisson qu'il ingurgite cul-sec avant d'aller sur la piste de danse.
Ses talents de danseurs sont très souvent un immense atout dans ce genre de lieu et ce soir ne fait pas exception. Dès que son corps commence à bouger en écho avec la musique, le coréen se voit entouré de beaux mâles. La soirée s'échauffe et son corps est caressé de toute part. Sa chemise termine complètement déboutonnée et volage autour de son corps. Sa sensualité est à son apogée et il le sait par les hommes envieux autour de lui. Ils voudraient pouvoir le dénuder plus, mais Jin esquive gracieusement chacun de leurs gestes. Le nombre de verres qu'il s'est vu offrir est hallucinant et il les a presque tous acceptés.
À un moment, ses prunelles tombent sur une silhouette qui lui semble familière, mais il ne sait pas pourquoi. C'est la raison qui le pousse à se dérober à ceux qui l'entourent pour s'approcher de lui. Il ne reconnaît pas Priam. Pas vêtu ainsi et avec ses cheveux attachés. Pour lui, ce n'est qu'un beau mâle et il est bien plus intéressant que ces chats en chaleur qui lui tournaient autour depuis plusieurs minutes. Le coréen fait glisser un doigt sur la partie visible de son torse en frissonnant de toucher ainsi un torse musclé. Il passe sa langue doucement sur ses lèvres, d'une façon extrêmement sensuelle de même que le regard qu'il lève vers le visage de Priam. Doucement, il glisse deux doigts dans le rebord de son jean noir pour l'attirer sur la piste de danse avec lui. Il a le corps en feu, Jin et bien vite son corps recommence à se déhancher sous la musique. Il ne prend pas très longtemps avant que leurs corps ne se frôlent et s'accordent au rythme musical.
Même si tu ne bouges pas trop – danser ? Très peu pour toi, tu n’en ressens présentement pas le besoin – ton regard parcourt la salle, scrute et surveille chaque personne. Tes yeux glissent sur des corps que tu apprécies à leur juste valeur, souvent sur des fesses moulées dans des pantalons serrants. Tu commentes dans ta tête, critiques ce qu’il y a à critiquer, alors que lentement ton verre se vide et que tu vas au bar en rechercher un autre. Tu ne sais pas dans quel état tu finiras ce soir à boire autant. Te rappelleras-tu de la personne qui aura partagé tes draps ? Tu n’es pas sûr, mais tu espères juste ne pas vomir tripes et boyaux à cause de l’abus d’alcool. Tu as du boulot qui t’attend, demain.
Soudain, un petit mec entre sur la piste de danse. Il est indécemment habillé – comment est-il arrivé jusqu’ici sans se faire sauter ? – et tu vois qu’il intéresse une grande partie des garçons présents. Tu lèves les yeux au ciel. Serais-tu jaloux ? Pas vraiment, car tu ne fais rien pour te faire remarquer à rester immobile. Toi, tu attends le bon moment pour bondir sur ta proie – en l’occurrence un jeune homme brun typé méditerranéen qui lui aussi se dandine sur la piste de danse – et pour la choper à la gorge. Elle ne pourra t’échapper ! Mais quelques fois, ton regard dérive sur le petit asiatique qui attire tous les regard. Il n’est pas laid même si tu as une sensation bizarre de déjà vu – peut-être l’as-tu croisé en faisant la file du supermarché ? – mais il en fait un peu trop. Tu n’aimes pas ce genre de personne, uniquement capables de se faire remarquer. Tu es presque certain que dans la vie de tous les jours, il ne s’habille pas beaucoup mieux.
Oh que tu es médisant Priam, alors que tu es là pour trouver quelqu’un ! Ses « prétendants » sont nombreux et pas mal, et il n’y en aura pas pour tout le monde – à moins que la boîte passe en mode orgie – donc peut-être que tu pourras récupérer l’un ou l’autre corps pour toi tout seul. Ou est passé le méditerranéen ?
Quand tu reviens après avoir été chercher une énième boisson, l’asiatique est toujours là, et tu te dis qu’il serait temps de passer à l’attaque. Oh, pas sur lui, il n’a que l’embarras du choix – et tu es le genre de gars qu’on aime ou qu’on déteste, physiquement comme mentalement – et il ne t’a sans doute pas remarqué mais… il y a tant d’intéressantes personnes, ici !
Ton regard se détourne finalement de la piste de danse, mais quand il y retourne, il tombe face à face – est-ce une vision ? – avec celui du gamin à moitié nu. Tu clignes lentement des yeux, un peu con sur ce coup-là alors qu’il touche ton torse. Un frisson délicieux te parcourt et tu t’imagines déjà le pousser contre un mur et lui relever une jambe. Bordel mais qu’est-ce qu’il fout là lui ? Pourquoi toi et pas un autre ? Qu’est-ce que tu as plus que les autres hommes ?
Tu n’en sais rien, mais tu le suis lorsqu’il te tire sur la piste de danse – ta boisson terminée à temps heureusement – comme un petit chien qui marcherait dans les pas de son maître ! Non, tu ne veux pas danser, mais comment peux-tu refuser ? Toujours silencieux, tes yeux suivent les courbes élégantes de son corps, s’arrêtent sur ses hanches.
Il est trop sexy.
Tu finis par l’attraper sans trop de douceur – comme tu fais d’habitude, somme toute – et tu te places derrière lui, plaquant ton corps totalement au sien. Ton bras autour de lui est possessif alors que tu mordilles son oreille, que tu commences à te mouvoir au rythme de la musique. Tu frottes allègrement ton entrejambe à ses fesses et donnes même de petits coups de bassin, mais tu ne penses pas que c’est déplaisant pour lui. Tu finis par lui murmurer :
« People change, thngs go wrong, shit happens, but life goes on. »
Il prend du bon temps, ce soir et la présence qui est maintenant derrière lui promet d'être exquise. Il se déhanche, Jin, avec une sensualité qui ne le connaît que lorsqu'il danse. Il a chaud, l'air ambiant l'étouffe, mais il y a une odeur de sexe qui l'enivre. Priam finit par l'attraper sans réelle douceur, mais ça ne lui fait pas grand chose. Sauf peut-être lui envoyer un petit frisson d'anticipation. Il a envie d'une nuit bestiale, ça tombe bien. Il y a un moment qu'il n'a pas pu assouvir ses besoins les plus primaux. Son dos se retrouve collé au torse délicieusement musclé de l'homme derrière lui. Il en a presque le souffle coupé. Sans compter le bras possessif qui l'entoure et Priam qui commence à se mouvoir contre lui. Il se frotte à lui et ça émoustille le coréen. S'il n'y avait pas autant de gens autour d'eux, il s'agenouillerait devant lui immédiatement. Il s'en garda toutefois et continua de savourer ses contacts. Se faire mordiller l'oreille ainsi lui envoie plusieurs frissons incontrôlables et un murmure finit par lui faire ouvrir les yeux qu'il n'avait pas eu conscience de fermer.
- Bien sûr.
Sa voix était très rauque, mais d'une sensualité certaine. Elle ne ressemblait en rien à la voix qui caractérise l'asiatique ordinairement. Jin ne disait jamais non à un verre gratuit et ça n'était pas le premier de la soirée comme en témoignait sa voix et son comportement influencé par l'alcool. Il n'ose pas rompre lui-même le contact, mais ils finissent par se rapprocher du bar et commander à boire. Un cocktail quelconque que Jin ne prend le temps de savourer qu'une première gorgée avant d'engloutir le reste. Il titube un peu sur ses jambes avant de se reprendre rapidement et de tirer Priam sur la piste de danse à nouveau. Ils reprennent leur danse sensuelle, Jin n'hésitant pas à frotter son corps contre celui du bel apollon. Maintenant, il avait envie d'aller plus loin; d'exécuter une danse bien plus intime, loin des regards. Dos à l'américain, il lève son bras pour poser sa main contre sa nuque et l'obliger à se pencher pour pouvoir parler dans son oreille.
- Tu m'donnes envie d'baiser.
Il plante son regard fiévreux dans le sien pour bien lui faire comprendre on envie. C'était vulgaire, mais il ne s'en embarrassait pas, car c'était l'alcool qui le faisait parler. Sans plus attendre, il vient lui mordre doucement la lèvre avant de l'embrasser avec passion et fougue. Leurs langues se rencontrent et le baiser s'approfondit, faisant monter en Jin une vague d'excitation.
Vos corps qui se meuvent l’un contre l’autre t’excite terriblement. Peux-tu t’avancer en disant que tu passeras la nuit avec lui ? Tu n’en es pas sûr, car tu n’oublies pas ce que tu as vu, même bourré : ce beau brun pourrait très bien t’échapper et se réfugier dans les bras d’un autre homme qui lui servirait le même traitement sinon plus. Il faut souvent se méfier des personnes que l’on croit trop volages ; elles sont là, près de toi, puis elles disparaissent en une seconde. Toutefois, tu ne le laisseras pas s’échapper si vite, et tu lui tiens la main lorsque tu te rapproches du bar et que tu commandes les boissons – au nom plus qu’évocateur sur la suite des événements. Le petit mec l’engloutit rapidement, toi tu prends un peu le temps de savourer. À chaque gorgée, tu sens tes billets t’échapper un peu plus, il faut bien leur faire honneur.
Mais bientôt tu termines et le jeune homme n’attend pas pour te tirer à nouveau sur la piste de danse. Tu reprends ta position initiale, ton torse contre son dos. Tes mains touchent son ventre nu, remontent, la pulpe de tes doigts ne faisant que le frôler, dangereusement près de ses boutons de chair. Tu les évites soigneusement alors que tes lèvres baisent son cou. Tu n’es pas brutal, pas encore, juste sensuel. Tu auras tout le temps de le prendre sans douceur plus tard chez toi. Il te susurre quelques mots et toi tu souris. Oh, vraiment ? Tu aimerais en être sûr.
« Est-ce vraiment moi qui te donne envie de baiser ou également tous les mecs qui nous entourent, hm ? »
Tu es toujours un peu cynique, Priam, lorsque tu dragues sans délicatesse un homme. Quelle que soit sa réponse, tu lui prouveras que tu vaux bien mieux au lit que cette flopée de gars qui se trémoussent autour de vous. Il t’offre un baiser, premier d’une très longue série, auquel tu réponds avec la même passion, la même envie. Cependant, tu le romps pour le retourner vers toi, pour t’empêcher de te tordre le cou. Tu lui dévores les lèvres à nouveau, ton corps vient à la recherche du sien, tu te presses contre lui, entrejambe contre entrejambe. Tes mains dévalent son dos jusqu’à ses fesses que tu agrippes et palpes comme les fruits au marché. C’est un peu ça le but, non ? Faire ses courses et repartir avec le meilleur lot, se disputer les morceaux de choix. Tu ne fais pas la queue Priam, tu dépasses tout le monde et chope le mec qui t’intéresse.
« T’es un soumis, non ? »
Il en a tout l’air. Pour toi de toute manière, c’est facile : qui est plus petit que toi se fait dominer au lit. Il n’aura pas le choix sauf s’il se révèle être un actif de qualité ; un cadeau inestimable. Mais il en faut beaucoup pour t’impressionner.
« Tu veux venir chez moi ? Le divan est moelleux, le lit aussi… même la table est parfaite pour que je t’y allonge... »
« People change, thngs go wrong, shit happens, but life goes on. »
- Ces chats en chaleur? Nah, pas moyen d'être excité par ces mecs quelconques.
Ils n'ont pas la musculature de Priam ni même un joli minois. Quoi qu'en dise les apparences, Jin est difficile en matière d'hommes et ceux qui ne cessent de lui tourner autour comme des vautours affamés ne l'intéressent nullement. Il ne fait que s'amuser avec eux, les émoustiller pour mieux les fuir. Le baiser que lui offre le coréen ne prend pas longtemps avant d'être rompu par celui qui titille ses sens. Une demi-seconde, le brun affiche une moue mécontente avant que l'autre ne le retourne contre lui et qu'il comprenne sa manoeuvre. Il attend impatiemment ses lèvres qui ne tardent pas à venir dévorer les siennes. C'est exquis. Son corps vient à la recherche du sien pour s'y frotter et Jin ne peut empêcher un léger gémissement de lui échapper. Ses mains fiévreuses palpent le torse du plus grand par-dessus sa chemise. Chemise dont il chercher les boutons pour l'ouvrir complètement. L'asiatique ressent encore le bout des doigts de Priam sur son propre torse, alors qu'elles sont présentement dans son dos en direction de son fessier qu'il palpe délicieusement. Le brun a le corps enflammé par le désir d'obtenir plus. Bien plus.
- Qui sait?
Un sourire amusé étire ses lèvres qu'il vient ensuite lécher, son regard fiévreux détaillant le visage du bel américain. Évidemment, la question ne se pose même pas. Il suffit de le regarder se dandiner pour deviner que Jin n'est pas un dominant. Ses doigts se délectent toujours du torse de Priam. D'ailleurs, les paroles de ce dernier le font frissonner d'anticipation et son corps y réagit positivement en tentant de se rapprocher un peu plus de lui.
- La question s'pose pas.
Il était évident que la réponse était affirmative vu comment Jin se languissait dans les bras du bel homme. Ça ne prend pas de temps avant que celui-ci lui empoigne la main pour le tirer à l'extérieur. L'air se fit moins moite et un peu plus frais. C'est comme s'il pouvait respirer de nouveau tout en étant bien plus conscient de l'état de son corps. L'ambiance intérieure poussaient les corps à se rapprocher, mais elle finissait souvent par l'étouffer. Ainsi, il accueillit la semi-pénombre extérieure avec joie.Le souffle de Jin se faisait court et cadencé par son coeur qui battait à vive allure. Tout son corps frissonnait d'excitation et il peinait à la retenir.
Honnêtement, tu étais curieux de savoir ce que tu avais de plus que toute cette flopée de mâles en chaleur qui désiraient ardemment le corps de cet éphèbe asiatique. Tant mieux cela dit. Tu as de plus en plus la sûreté que tu ne rentreras pas seul ce soir, que ce jeune homme t’accompagnera pour se glisser dans tes draps. À la fameuse question de s’il est où pas passif, il ne répond pas clairement, mais toi tu as compris. Et c’est parfait ainsi. Il n’y a à tes yeux rien de plus bandant qu’un garçon offert et soumis à la volonté de celui qui va venir le combler. Et vu ses tortillements exquis contre ton corps, il méritera bien une petite récompense. Tu feras de ton mieux pour le satisfaire, pour qu’après un long moment intense il tombe endormi comme une masse dans ton lit. Là tu seras heureux et fier de toi.
Tu frissonnes, il touche plus largement ton torse, il a même ouvert ta chemise. Impatient, hein ? Toi aussi. Tu peux le sentir en poussant ton bassin contre le sien. Ce serait dommage de laisser s’échapper un bel homme dans un tel état, non ? Il confirme ce que tu pensais : il a très envie de venir chez toi pour poursuivre un peu plus intimement vos caresses et le début de votre danse. Il n’a encore rien vu. Alors tu juges que le moment est venu de quitter cette boîte décidément bien accueillante – tu y reviendras pour y trouver d’autres amants, c’est sûr – et tu l’entraînes à l’extérieur, fiévreux d’envie. La fraîcheur sur ta peau nue te fait frissonner et tu rattaches ta chemise correctement. Hors de question de marcher jusqu’à ton appart : tu commandes un taxi sur ton téléphone et pour que le voyage se passe au mieux, tu dois avoir l’air décent. Pendant l’attente, tu ne lâches pas le jeune homme qui t’accompagne : quelques fois tu l’embrasses, d’autres tu lèches son cou, ton bras l’entoure toujours d’une façon tout à fait possessive. Si un autre gars veut te le prendre, il devra se frotter à ton courroux.
Le taxi arrive enfin et tu montes avec ton jeune compagnon. Pour ne pas choquer, tu mets une certaine distance entre vous mais de temps en temps, lascivement, ta main frotte sa cuisse, palpe ce qui fait de lui un homme au travers du pantalon. Innocemment, comme si ce n’était qu’un accident. La destination est atteinte en quelques minutes et tu remercies le chauffeur et le paie. Il vous souhaite – et tu es étonné – un bon amusement. Tu souris, lui promets que ça sera génial et quittes la voiture avec Jin. Tu l’entraînes jusqu’à chez toi, as un peu de mal à mettre la clé dans la serrure mais finalement peux entrer. Tu refermes derrière vous, allumes une lampe pour ne pas que vous vous preniez les pieds dans un tapis – après tu ne serais pas dérangé de le baiser sur le sol, seulement il y a des endroits bien plus confortables chez toi – et te tournes vers lui, le regard brillant de désir.
Les choses sérieuses vont pouvoir commencer.
« Des exigences particulières mon beau monsieur ? »
« People change, thngs go wrong, shit happens, but life goes on. »
Jin le voit boutonner sa chemise et il affiche une moue boudeuse. Pour sa part, il ne fait rien avec sa propre chemise, car il se fiche d'avoir l'air décent. Le taxi qui arrive pour les prendre n'a pas un chauffeur idiot à son bord. Vu l'endroit où il vient les chercher, il doit bien se douter que la soirée n'était pas terminée pour les deux hommes. Le coréen ébouriffe ses cheveux noirs avec un soupir tremblant. Son corps est terriblement tendu par l'excitation qui l'envahit. Leurs baisers sensuels échangés durant l'attente de leur transport l'a beaucoup trop émoustillé. Priam se montrait possessif et ça le faisait frissonner en songeant à ce que serait la suite de leur nuit. Ils sont assis avec une certaine distance et le coréen n'est pas certain d'aimer ça. Cependant, les attouchements de l'autre homme le font se mordre la lèvre avec des regards échauffés vers lui.
La voiture s'arrête et Jin sort de celle-ci avec une précipitation qui le fait trébucher au sol. Un léger rire s'échappe de sa gorge avant de tenter de se relever. L'alcool affaiblissait ses sens et amplifiait ses envies. Il se laisse entraîner par Priam qui peine à mettre la clé dans la serrure. Ils finissent par entrer et l'américain prend le temps de refermer et d'allumer une lampe. Chose bien futile selon le plus vieux qui frissonne sous le regard lourd de sens de son futur amant. Le brun sourit en coin à sa question et s'approche doucement de lui pour déboutonner sa chemise pour la deuxième fois. Ses gestes sont fiévreux, impatients, mais il a un peu de difficulté avec les petits boutons. Après quelques instants, il peut enfin caresser son torse avec légèreté pour pouvoir observer les frissons que ça lui procure. Il fait glisser sa chemise de ses bras pour qu'elle s'écrase au sol et Jin peut admirer sa musculature délicieuse. Ses doigts parcourent son torse puis ses bras pour remonter jusqu'à son visage. Il regrette que Priam n'ait pas de cravate pour l'attirer à lui et passe plutôt ses doigts dans sa nuque pour le faire se pencher légèrement. Il approche sa bouche de son oreille et y souffle doucement sa réponse.
- Fais-moi mal.
Les griffures, les morsures, le côté bestial... Tout ça lui donnait terriblement d'envies à ce moment précis. Ses doigts viennent ensuite détacher ses beaux cheveux.
- J'veux aussi sentir tes cheveux m'chatouiller pendant l'acte.
Ses mèches longues retrouvent leur liberté et entourent délicieusement son visage. Pendant un instant, Jin reconnaît le visage qui lui fait face, mais ne peut l'analyser complètement à cause des brumes de l'alcool, mais un sourire amusé étire ses lèvres avant de venir capturer celles de Priam en un baiser qui n'avait plus rien de doux ou calculé. C'était un échange certes, un peu plus violent, mais toujours sensuel. Il se meurt d'impatience, le coréen, et ses doigts entreprennent de détacher le pantalon du plus grand.
Sa demande t’étonne à peine. Oh, il aime être totalement dominé et à la merci de celui avec qui il baise ? Très bien, ça sera selon ses désirs. Et c’était bien dans tes plans de ne pas y aller doucement avec lui ; c’est extrêmement rare que tu fasses l’amour à un homme, ça n’est plus arrivé depuis plusieurs mois. Tu as du mal à te montrer doux avec eux, surtout lorsqu’ils te rendent dingues comme ce garçon. Puis, la chaleur et l’affection, ça n’était que pour l’être aimé, non ? Tu n’aimais pas ce gars. Il avait beau être sexy et te faire bander comme un âne, tu doutais que des sentiments puissent apparaître. Il faudrait déjà vous revoir pour cela, et ça ne serait, comme toujours, qu’une relation éphémère.
Et puis toi quand tu es en couple, tu es fidèle. Vous ne devez pas avoir les mêmes attentes.
Il retire ta chemise alors que tu lui assures en susurrant à son oreille que tu le feras hurler et qu’il ne pourra plus marcher – et tant pis s’il doit travailler, hey il sait à quoi s’attendre – et que s’il est sage, tu lui mettras au réveil un peu de crème pour apaiser ses douleurs – s’il reste jusque là. Que tu es conciliant tout de même ! Ses mains glissent sur ton torse et tu soupires d’aise, te laissant totalement faire. Tu as toujours apprécié qu’on te caresse, qu’on apprécie à sa juste valeur ta musculature. Lui, ça n’est pas tout à fait la même chose.
Il détache tes cheveux et te fais part de sa seconde exigence. Tu souris, narquois, et lui assures à nouveau qu’il les sentira contre sa peau toute pâle. Tu passes ta main dans ceux-ci pour leur donner un aspect qui te plaît davantage, peut-être un peu sauvage… pour le moment, tu ne bouges pas énormément. Tu le laisses faire, et lorsque enfin il touche à ton pantalon, tu l’attrapes et le portes jusqu’à la chambre. Durant le trajet, si tu regardes où tu vas, tes lèvres sont dans son cou, prêtes à le marquer comme sien, cette petite catin d’une nuit.
T’as oublié de mettre ton réveil mais c’est pas grave. Tu aurais eu toutes les difficultés à te lever de toute façon. Ton corps est un peu endolori de cette folle nuit de sexe. Au début, tu gardes les yeux fermés, soulagé que la chaleur du jeune homme que tu as ramené dans tes draps ne t’ait pas quitté. Il aurait bien pu se barrer plus tôt sans un mot comme ils le font parfois. Ouais il est sympa alors tu pourrais lui offrir un petit-déjeuner.
Tu repenses à votre soirée, du début à la fin, l’apogée de votre plaisir et tu souris, satisfait. Toutefois, quelque chose te turlupine. Tu l’as remarqué hier mais tu étais bien trop alcoolisé pour t’en formaliser. Il a un air vraiment familier. Tu es sûr de l’avoir déjà croisé mais le plus frustrant c’est que tu ne sais pas où. Tu réfléchis de toutes tes forces car c’est con. Et s’il t’avait reconnu, lui ? Faudrait savoir, merde. Cette sensation est horrible.
Bah tu le lui demanderas quand il se réveillera. Ou alors tu trouveras tout seul.