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 Girls things ~ Charlie Villanelle

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Message(#)Girls things ~ Charlie Villanelle EmptyMar 9 Juil 2019 - 11:51



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FEATURING @Charlie Villanelle & Heïana Brook


J'étais prête à tourner la page, mais c'est la page qui ne veut pas se tourner, soupira Moana auprès de sa soeur suite à une énième crise de phobie vis-à-vis du sang. Elles ne s'engueulaient pas tout à fait, mais l'aînée se faisait de plus en plus de mouron pour sa cadette. Comment celle-ci pourrait-elle vivre normalement avec une telle peur panique ? Ce n'était pas la phobie du style se sentir un peu mal lorsque l'on voit une goutte carmine provenant du corps d'un autre, ou du sien. Non non messieurs-dames, ce serait trop simple. Elle en était au point de faire une véritable crise de tétanie, ou bien d'angoisse, ou bien de fondre en larmes, ou bien de s'évanouir, à CHAQUE FOIS qu'elle voyait du sang. Sauf dans les films et dessins animés, heureusement ; encore qu'elle n'était pas franchement à l'aise. Alors, là tout de suite, vous vous dites sûrement "Et alors ? Elle ne se blesse pas toutes les deux heures". Ah sur ça, vous avez raison, la plus jeune des Brook fait trèèèès attention. Mais elle reste une fille, malgré tout. Et la nature a fait en sorte que ce soit la gente féminine qui se voit accabler de l'incoercible calamité que sont les menstruations. Vous imaginez le sketch, chaque mois? Eh bien Heïana va vous le montrer. Chaque fois, depuis que sa cadette subi ce cadeau empoisonné de Mère Nature, elle se voit obligée de l'aider à changer ses serviettes, car rien que l'odeur du fluide rouge donne envie de vomir à la petite dernière. IMAGINEZ BORDEL.

Bref, autant dire que ce jour n'était pas des mieux partis pour la Tahitienne. Pourtant, sa journée avait plutôt bien commencé, et ce parce qu'elle n'avait consommé que des plats et boissons qui lui plaisaient. Petit déjeuner tardif signifiant brunch chez elle, la demoiselle avait préparé tout ce qui pouvait leur plaire, à elle et à Moana. Au menu, du café, la base de la base pour un réveil réussi, mais également un jus de clémentines, autre petit péché mignon d'Heïana, surtout par ces chaleurs. Bien évidemment, elle ne s'était pas contentée de cela. En termes de nourriture solide, les soeurs avaient apprécié de bons oeufs brouillés, des pancakes agrémentés de pâte à tartiner, des pêches étaient également mises à l'honneur sur la table ainsi que quelques viennoiseries que la plus jeune était allée chercher à la boulangerie française la plus proche. Jusque-là, tout allait bien. Ce n'est qu'après ce fastueux et délicieux repas que le drame était survenu, laissant une Moana toute en sueur et une Heïana angoissée à l'idée que la prunelle de ses yeux ne surmonterait jamais ce traumatisme.  La plus jeune n'avait que très rarement des réminiscences de leur accident de voiture, sept ans plus tôt. Mais pour la plus âgée, qui se souvenait parfaitement de tout, dans les moindres détails, il était clair et net que l'hématophobie de la future étudiante venait de là. Ne voulant pas repenser plus avant à cette scène horrible, la Tahitienne écarta ces pensées en fermant la porte de sa maison. Suite à cette scène apocalyptique, l'aînée avait couché la cadette, qui resterait au repos toute la journée, se remettant de ses émotions... Jusqu'au prochain changement de culotte. Heureusement que ses règles n'étaient pas hémorragiques, ça aurait été encore plus fun sinon.

Heïana avait pour sa part besoin de se changer les idées, et décida de sortir de chez elle à peu près deux heures après la crise de sa cadette. Elle avait envoyé quelques minutes plus tôt un SMS à Charlie pour savoir si celle-ci bossait aujourd'hui, et par chance, elle avait reçu une réponse comme quoi la rousse finissait son service dans une heure. Pile le temps pour la Polynésienne de se préparer, de faire le trajet jusqu'au Death Before Decaf', de commander une boisson et de s'installer pour boire quelque chose, en attendant que l'étudiante débauche. Autant dire que la sage-femme fut soulagée de quitter le numéro 22 à Toowong, se dirigeant vers Logan City d'un bon pas. Vêtue d'un short assez court dévoilant ses jolies gambettes, et d'un petit haut noir assez simple, type bustier avec une bande légère flottant tout le long de la couture du haut pour donner un effet ample, la jeune femme n'avait pas fait d'effort particulier pour se coiffer ou pour se maquiller, se contentant du strict minimum. Elle n'avait pas besoin de plus pour aller voir Charlie, après tout, elles s'étaient bien rencontrées alors que la rousse était bourrée et la brune fatiguée de sa nuit de travail, alors...

Ce fut avec un plaisir non-dissimulé que la maïeuticienne poussa la porte d'entrée du café. Elle rit en voyant sur un mur, une photo d'elle et de Terrence, qui avaient mené haut la main le Quizz Harry Potter une semaine plus tôt, face à tous leurs autres concurrents qui s'étaient ligués en groupe alors qu'eux d'eux étaient venus en solitaire. Depuis, ils étaient facilement reconnaissables et relativement connus en venant ici, preuve en étant de cette photographie. Reconnaissant Charlie au comptoir, la Tahitienne se rapprocha d'un pas assuré et sautillant, toute contente de retrouver celle connue au détour d'un lampadaire, en pleine nuit. Si elle ne croyait pas forcément à un destin tout tracé, Heïana ne pouvait s'empêcher de penser que certaines rencontres ne pouvaient pas juste être le fruit de coïncidences. Et s'il s'agissait réellement de hasard, eh bien celui-ci en était un exemple heureux. Salut Charlie ! Dit la Tahitienne une fois à peu de distance de la demoiselle, qui se trouvait du côté employé du bar. Mais cela ne dissuada pas Heïana d'agir, ni sa spontanéité naturelle d'ailleurs, et grimpant sur un barreau d'un des hauts tabourets stationnés devant le comptoir, elle fut assez haute pour se pencher au-dessus de celui-ci et faire une bise à l'Australienne. Je suis contente de te voir, déclara simplement la brune, s'asseyant plus correctement sur le tabouret sur lequel elle s'était hissée.

Regardant autour d'elle, mais ne sachant trop quoi choisir, elle s'en remis à sa jeune connaissance : Tu as une spécialité à me conseiller ?



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Message(#)Girls things ~ Charlie Villanelle EmptyJeu 11 Juil 2019 - 20:59

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@Heïana Brook

Elle est son petit soleil dans la nuit noire, celle qui trouve toujours moyen de lui remonter le moral alors que Charlie ne savait même pas qu’elle allait mal. Heïana n’est qu’une vague connaissance à vrai dire, rencontrée une seule fois lors d’une nuit trop alcoolisée, mais elles ont de suite su sympathiser. Elles ont continué à se tenir au courant par sms, à se raconter des bribes de leur vie de ci de là et à checker si l’autre n’était pas morte à cause d’une intoxication au Get 27. Tout le monde allait bien, personne n’était mort. Enfin, presque. La nuit où Léo a été emmené à l'hôpital Charlie a réellement craint pour sa vie. Elle s’en faisait bien trop mais ce n’est certainement pas quelque chose à quoi elle pourra s’habituer. Voir son meilleur ami tuméfié n’est réellement pas dans les meilleurs souvenirs de son existence. La Tahitienne était là aussi ce soir là, elle est rentrée dans la pièce alors que Léo recommençait à peine à parler. Elle les a un à un appelé par leur prénoms et ils se sont retrouvés bête à ne pas savoir qu’ils la connaissaient tous. Charlie a vu les larmes hyalines lui monter aux yeux, elle l’a vu parce qu’elle ne connaît que trop bien cette sensation. Son amie les a tous regardé un à un après que ses yeux se soient longtemps posés sur le visage tuméfié de Léo. Elle a vu le coquard flavescent aussi, et à partir de ce moment là elle est rentrée dans le cercle restreint de ses connaissances au courant. Ce n’était pas voulu, ce n’était pas prévu, mais le destin les a une fois de plus rapprochées. Bien qu’elle soit partie aussitôt, elle est devenue une des rares au courant de ce qu’il s’est passé cette nuit. Elle était même la première au courant en dehors de Clément, c’est ce qu’a réussi à retenir Charlie parmi les vagues réminiscences de sa soirée passée à l'hôpital. Le destin est effrayant, la jeune femme prend de plus en plus de place dans son coeur. Cependant ce n’est pas pour autant que Charlie a eu le courage de lui donner les nouvelles qu’elle leur avait demandé. Elle a été partisane “pas de nouvelles bonnes nouvelles”, et s’est rassurée en se disant qu’elle pourrait sûrement avoir accès aux dossiers à l'hôpital ou quelque chose dans le genre. Oui, certainement. Elle a été folle d’accepter de la voir à ce second sms, parce que le premier était arrivé durant sa semaine de repos à cause d’un “rhume”. Elles savent toutes les deux de quel genre de rhume il s’agit et la rage incoercible profondément liée à ce dernier.
Charlie est aussi heureuse que terrorisée de la voir rentrer dans le bar, elle qui a désormais sa photo avec son meilleur ami d’enfance. Son meilleur ami à qui elle n’a pas parlé depuis huit ans et qu’elle a abandonné après une overdose mais hey, tout va bien dans le meilleur des mondes. Un sourire trace son chemin jusqu’à son visage et finalement la rousse est réellement heureuse de la voir. Elle lui avait manqué. Terriblement manqué. Une bise et des amabilités plus tard Heïana est assise sur le tabouret haut face à elle. La situation actuelle est bien plus agréable que tout ce qu’elles avaient pu expérimenter jusqu’alors. « Heureuse de te revoir aussi. » La règle d’or stipule que si le sujet de l'hôpital n’est pas abordé dans les deux premières minutes il ne le sera jamais. La rousse a pu le tester à de multiples reprises ces derniers temps. Elle trouve réellement n’importe quoi pour occuper son temps. « Tout est génial parce que j’ai des mains en or. Ceci dit ne demande pas à Yoko de t’amener ton verre parce qu’elle risque d’inonder le bar. Et moi ma spécialité c’est d’oublier qu’il ne faut pas que de l’alcool. » Elle a un peu trop la main lourde la petite rousse. Commandez lui un verre d’eau et ça aura bizarrement le goût de la vodka (surprenant, vraiment). « Ceci dit si tu commandes un Coca tu risques pas grand chose. Je ne peux pas m'avancer autant pour un Ice Tea. » Elle aurait pu lui proposer des fraises mais depuis l’an dernier c’est devenu un sujet assez sensible en Australie. Il n’y a vraiment qu’eux pour subir une attaque sur leur pays à base d’aiguilles dans des barquettes de fraise, vraiment. Niveau crédibilité on repassera.
La rousse se contente de sagement rester sur le sujet des boissons parce qu'elle a trop peur de parler d'autre chose.
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Message(#)Girls things ~ Charlie Villanelle EmptyVen 12 Juil 2019 - 10:05



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FEATURING @Charlie Villanelle & Heïana Brook



Une vague de chaleur bienfaitrice s'empara d'Heïana lorsqu'elle fit la bise à la jolie serveuse. Ce genre d'énergie que l'on ressent lorsque l'on retrouve une personne qui compte, avec qui le feeling fait plus que passer, où il y a une véritable harmonie qui s'étend, qu'importe le temps depuis lequel on se connaît. La jeune femme s'assit et tout pendant qu'elle échangeait des banalités avec l'employée "revenue de congé maladie pour un gros rhume", elle pensa aux faits réels. Si Charlie avait escompté passer au travers des mailles du filet, qui n'étaient autres que la myriade de questions que se posait la Tahitienne, elle se fourrait le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Ne voulant pas se montrer lourde alors qu'elles ne se connaissaient que très peu au final, la jeune femme avait attendu le SMS de la rousse et ne le recevant pas, n'en avait pas envoyé jusqu'à ce jour, où elle lui avait demandé si elle était disponible. Mais ce n'était pas parce qu'elle n'avait pas insisté qu'elle avait oublié, loin de là. Et s'il existait une règle d'or des deux minutes, la métisse n'était pas au courant, et ne considérerait donc pas que cette loi inventée de toutes pièces s'imposerait à elle. D'ailleurs, elle savait déjà quand exactement - à une heure près, elle n'était pas une horloge non plus - elle aborderait le sujet.

Pour l'instant, elle voulait juste discuter de tout et de rien avec Charlie, et oublier un petit peu les tracas que lui causent sa situation de soeur-mère... ou de mère-soeur. Il y a des jours où elle se demande franchement comment cela se fait qu'elle n'ait pas développé une double personnalité, vu le point auquel ses deux rôles se croisent, s'entremêlent et même se confondent. Tiens d'ailleurs, en parlant de ses multiples attributions dues à sa capacité d'être à la fois soeur aînée biologique et mère de substitution, il faudrait qu'elle passe au bureau de poste pour envoyer un courrier à une obscure institution française au sujet de Moana... Loin d'être une adepte de philatélie, Heïana avait dans son sac la lettre, enveloppée, mais pas timbrée. Ah, quelle vie pleine de contraintes et d'obligations certains jours ! La jeune femme est cependant tirée de ses pensées assez nuancées de gris ce jour-là par la voix agréable à l'oreille de Charlie. Elle pouffe de rire lorsqu'elle fait référence à Yoko, alors même qu'elle écarquillait les yeux de surprise, ne sachant pas que la sino-coréenne travaillait au Death Before Decaf. Yoko travaille ici ? Décidément, on a plus de connaissances communes que je ne l'aurais cru ! A croire que c'était fait exprès, et pourtant non, loin de là; d'ailleurs la sage-femme expliqua en quelques mots le contexte de sa rencontre avec le chaton le plus mignon de tout Brisbane à la serveuse - étudiante en Sciences Politiques: Je lui donne bénévolement des cours de danse tahitienne à la fac'. Elle ajouta avec un sourire de connivence : En tout cas, ce que tu dis ne m'étonne pas. Elle est douée pour danser, mais... Je l'imagine bien maladroite dans ses gestes quotidiens. Heïana tourna la tête vers un écran dans un coin de la pièce, qui passait actuellement un documentaire - assez soporifique il faut dire - sur les différents types de condominiums dans le monde, comme celui sur l'île des Faisans entre la France et l'Espagne. Bof, celui gérant la télécommande ferait mieux de changer de programme.

Le point suivant que souleva Charlie intéressa particulièrement la maïeuticienne, qui avait bien besoin d'un remontant. Elle en avait vécu des choses ces derniers mois mine de rien, beaucoup de positives mais aussi des négatives, et la crise de ce matin était la cerise sur le gâteau. Son agression au Candy Club, les démarches administratives et judiciaires qui s'en était suivies, les retrouvailles avec son agresseur il y a quelques jours seulement et la bagarre qui s'en était suivie, débutée par ses propres soins et poursuivis avec ceux d'Abel... Le nourrisson prématuré décédé à l'hôpital il y a deux semaines de cela malgré tous les soins qu'elle avait pu lui apporter... Le choc de voir Charlie avec un coquard et Léo totalement tuméfié...  Avec un soupir, elle répondit: Je pense que ta compétence spéciale va m'être bien utile aujourd'hui. J'ai besoin de me détendre un peu. Va pour un super Ice Tea. Heïana fouilla son sac un instant, et en sortit deux coupons. Double dose, s'il-te-plaît, ajouta la brune à sa commande, alors qu'elle glissait l'un des deux tickets sur la table. C'est un bon pour le SPA de la rue d'à côté; je me suis dis qu'on en avait bien besoin toutes les deux. Vu que tu m'as dis être dispo après ton service, je me suis dis que ça pourrait être cool, déclara Heïana avec un sourire empathique et aussi doux que celui de n'importe quelle grande soeur aimante. Oups, déformation profess.. personnelle. Ce bon était un véritable cadeau, sincère et volontaire; mais la jeune femme espérait aussi pouvoir faire déballer son sac à Charlie là-bas. Elle ne se permettrait pas de le faire ici, au Death Before Decaf', avec autant d'oreilles indiscrètes à l'affut. Enfin, que ce soit au SPA ou ailleurs, elle saurait tôt ou tard. Ne tient pas tête à Heïana Leï Brook qui veut. Avec un clin d'oeil joueur, elle ajouta: ils ont un sauna, un hammam, un jaccuzzi, un bar à thés et les meilleures masseuses que j'ai jamais connues. Alors, partante ?

Alors qu'elle posait nonchalamment sa carte bancaire sur la machine adaptée pour régler sa commande, un bip négatif se fit entendre, bien plus grave que les habituels. Fronçant les sourcils, Heïana regardant l'écran de l'objet électronique, qui lui afficha un joli "paiement refusé" ; comment ça, refusé ? Ce n'est pas comme si elles avait des soucis d'argent. Jetant un coup d'oeil sur la carte qu'elle avait dans la main, elle comprit vite; la date maximum de validité était dépassée... Elle avait oublié de la remplacer dans son étui par la nouvelle. Décidément ! La jeune femme poussa un soupir dépité, quelle journée. Elle fouilla dans son porte-monnaie et esquissa finalement un sourire lorsqu'elle trouva un beau billet de cinquante dollars australiens. Charlie n'aurait pas à jouer les amphitryons. Je paierai en monnaie finalement, déclara-t'elle à la serveuse rousse qui lui avait tourné le dos, le temps de préparer sa boisson.


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Message(#)Girls things ~ Charlie Villanelle EmptyVen 12 Juil 2019 - 13:59

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@Heïana Brook

« Yoko travaille ici ? Décidément, on a plus de connaissances communes que je ne l'aurais cru ! » Charlie laisse échapper un rire gêné parce qu’elle non plus n’aurait jamais cru qu’Heïana connaissait chaque personne de son entourage. Il ne manquerait plus qu’elle ait fait la connaissance de Tim, Ariel et Kane et elle pourrait lui parler de son carré amoureux (n’oublions pas le petit Léo) sans problème. Oui Charlie a dépasse la stade du triangle depuis bien longtemps, et encore, elle ne se prend même pas elle même en compte dans l’équation en parlant de carré. Quoi, un hexagone ? Ca commence à faire beaucoup de sommets et par conséquent beaucoup d’emmerdes, peu importe à quel point elle les aime toutes. Cependant si ce n’est que la douce Yoko il n’y a rien à craindre si ce n’est une attaque surprise de maladresse. La nippone connait quelques un de ses secrets mais rien qu’elle ne pourrait pas dire à Heïana. Cependant l’inverse n’est pas aussi vrai et elle espère que son interlocutrice saura garder ses découvertes secrètes. Cela l’arrangerait beaucoup, beaucoup, beaucoup. « Je lui donne bénévolement des cours de danse tahitienne à la fac'. En tout cas, ce que tu dis ne m'étonne pas. Elle est douée pour danser, mais... Je l'imagine bien maladroite dans ses gestes quotidiens. » Cette fois ci le rire de Charlie est court et franc. Oui, ils parlent bien de la même Yoko. Celle qui a renversé plus de bière qu’elle n’en a servi, assurément. Heureusement qu’elle est tombée sur Matt comme patron et qu’il est le premier à rire à ses frasques et offrir sa tournées aux clients mécontents. C’est un miracle que le bar n’ait pas fait faillit, il a une trop belle âme. « Elle est la définition même de maladresse dans le dictionnaire. » Définition de maladroit (adj.m.) : Yoko. Exemple : Oh, mais qu’est ce que je suis Yoko moi ! Elle observe le regard empli de jugement se tourner vers la télévision et lève les yeux au ciel. A force elle s’y était fait aux attentes bizarres des clients de l’après midi. Ce n’est qu’à la tombée de la nuit que le bar devenait réellement amusant. « Je pense que ta compétence spéciale va m'être bien utile aujourd'hui. J'ai besoin de me détendre un peu. Va pour un super Ice Tea. » Alors qu’elle commençait à s’être prise de passion pour le documentaire barbant, la jeune barmaid n’arrive pas à cacher sa surprise face à ces quelques révélations sur le fil du rasoir. Heïana est celle qui va toujours bien pourtant d’habitude, alors si même elle commence à avoir des problèmes, le monde est mal barré … Sans un mot Charlie s'empare de la bouteille de vodka derrière elle et remplit généreusement un shot qu’elle parsème de quelques gouttes d’un sirop de pêche. Ca a la couleur de l’Ice Tea. A peu près. Et ça devrait pouvoir se boire. Sûrement. « Double dose, s'il-te-plaît. » Le verre ne pouvant réellement pas être plus rempli qu’il ne l’est déjà, la rousse réitère l’opération avec un second. Cela lui fera sans doute du bien. « Tu veux en parler ? » Au cours de ses trop nombreuses séances de racontage de vie au sujet de John elle a appris toutes les manières possibles et inimaginables pour avouer ses pires secrets, ce qui va du déni absolu à la haine, en passant par la douceur de quelques mots et les métaphores de Game of Thrones. Oui, Game of Thrones. C’est devenu un sujet utilisable au quotidien, testé et approuvé. Les bons ont raison des idées maussades qui commençaient à naître dans la tête de la rousse et son seul remerciement est un énorme sourire digne de celui d’un bambin à qui l’on annonce qu’il va aller à Disneyworld. C’est un peu pareil, sauf que leur Disneyworld à elles s’avère bien plus relaxant que des heures d’attente devant chaque attraction tout ça pour qu’une fois votre tour arrivé on vous annonce qu’un problème technique bloque le manège. Ou que vous voyiez carrément bloqué sur le manège. Dans un cas comme de l’autre ce n’est pas très reluisant comme histoire, surtout face à une proposition de meilleur massage de la terre entière. Charlie a rapidement fait son choix et elle se dit qu’elle aura bien du mal à remercier la Tahitienne pour tout ce qu’elle fait pour elle. Les marques d’affection s'amoncellent. Son paiement refusé elle esquisse un sourire, ce semble être un de leur nouveau point commun. Finalement elle tend la main pour prendre son billet et lui rendre toute la monnaie lui étant due. « Je te laisse boire ton super Ice Tea, faut que je me prépare à laisser ma place. » Son service est déjà terminé depuis plusieurs minutes déjà mais la ponctualité n’était pas un prérequis pour être embauché ici. Heureusement qu’elle aime vraiment Matt et son boulot parce que ça lui aurait valu plusieurs crises de nerfs toutes ces absences à répétition sinon. Retournant dans les vestiaires elle en profite pour remplir la gamelle vide à l’arrière du coffee shop. Le chat illégalement adopté par tous les employés arrive aussitôt, sûrement affamé par ce froid glacial. « Salut Myrtille. Tu sais que ton nom est vraiment nul ? Faut t’en prendre à Yoko, c’est elle qui l’a choisi et personne a voulu la contredire de peur qu’elle leur brise un verre sur la tête dans le faire exprès. Pour de vrai. Même si moi je t’aurais appelé Kiwi à vrai dire. Ou Pêche, comme dans l'Âge de Glace. Tu serais une jolie Pêche. C’est bon c’est décidé je t’ai renommé. Il ne me manque plus qu’à en informer tata Yoko, qui aura déjà oublié ton premier nom sûrement. » Elle se perd à parler à ce chat du voisinage avec sa voix mielleuse alors qu’Heïana l’attend pour une sortie au spa. Tous les voisins et la rue anormalement bondée pour une dure journée d'hiver la regardent (et la jugent, surtout), mais elle s'en moque éperdument. Elle finit par se changer rapidement dans les vestiaires et retourne derrière le comptoir avec des habits plus normaux et moins imbibés de toutes les odeurs de café du monde. Entre temps le reportage est passé du droit international public à la botanique. Cela n’a ni queue ni tête et tout le monde s’endort devant. Sérieusement, qui en a quelque chose à faire qu’au printemps les feuilles des arbres soit acuminées, émarginées, lancéolées, cordiformes ou bien spatulées ? Certainement pas Charlie. Elle attrape à son tour un tabouret le temps que son amie termine ses boissons, payées tant bien que mal. Elles partagent un regard entendu sur le reportage, le jugeant apparemment toutes les deux ennuyant à en mourir.
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Message(#)Girls things ~ Charlie Villanelle EmptyDim 21 Juil 2019 - 7:43



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Une nouvelle définition dans le dictionnaire, qui porterait le doux prénom de Yoko... Et pourquoi pas, après tout ? Il n'y aurait pas meilleur exemple que la jeune japonaise pour illustrer la maladresse ! Elle en était un parfait synonyme après tout; Heïana eut un petit rictus amusé à cette idée, hochant d'approbation face à la proposition de la serveuse. Les oreilles de la pauvre sino-coréenne devaient siffler très fort à cet instant précis. Au moins, on ne pouvait pas dire que la brunette était du genre à être oubliée, effacée, invisible aux yeux des autres ! Ça non. Avec un sourire appréciateur, la Tahitienne loua l'ingéniosité de Charlie lorsqu'elle lui amena deux verres de son fameux Ice Tea, ayant déjà terminé la préparation du premier lorsque la métisse lui avait demandé une double dose d'alcool. Au moins, on peut dire que la serveuse connaissait assez bien son métier pour improviser selon le bon vouloir du client. La remerciant d'un signe de tête, Heïana prit l'une des deux boisson servies, souleva le verre en salut, et en but plusieurs gorgées, franchement, sans hésitation. Woaw ! Ce n'était pas tous les jours que la sage-femme avait l'occasion ou l'envie de boire de l'alcool, et encore moins un aussi fort, dosé dans le cocktail de manière à ce qu'il y ait plus de vapeurs excédant les quarante degrés que de thé glacé ! Mais la brune ne s'étouffa pas pour autant, et reposa normalement son verre sur le bar, clignant juste un peu plus des yeux, surprise du goût bien prononcé de son "Ice Tea". Elle rit une brève seconde une fois remise du choc. Il est parfait, donna-t-elle à Charlie pour compliment. Un instant plus tard, elle y retrempait les lèvres, et si elle n'était pas timorée, elle se retint bien de boire autant de gorgées que la première fois; le but était quand même d'aller au SPA d'une démarche qui serait propre de tout soupçon. Il lui restait un deuxième verre à boire, en plus. Lorsque la rousse lui demanda si elle voulait parler de l'objet de ses soucis actuels, Heïana répondit simplement: Je m'inquiète pour ma soeur. Alors qu'elle concédait ces quelques mots, la maïeuticienne sembla brusquement, le temps d'un court instant, plus vieille d'au moins dix ans. Ses yeux étaient fatigués, ses traits tirés par le souci, ses lèvres serrées. C'est limite si un cheveu blanc n'aurait pas poussé spontanément !

Cette concession avait au moins le mérite d'être claire sur le sujet, sans trop en dire. Le café n'était certes pas bondé à cette heure-ci, mais la brune ne voulait pas d'oreilles indiscrètes lorsqu'elle raconterait les soucis psychologiques de Moana... Ni leur origine, si elle en venait jusque-là dans la conversation. Après tout, Charlie ignorait - comme à peu près toutes les nouvelles connaissances d'Heïana à vrai dire - que la Tahitienne avait élevée seule sa soeur suite au décès de leurs parents, sept ans plus tôt. Tout ce qu'elle avait laissé entendre lors de leur rencontre était son déménagement conjoint à celui de Moana lorsque celle-ci avait voulu revenir à Brisbane pour ses études, rien de plus. Et même si ce choix pouvait sembler étonnant, après tout, il n'était pas si extraordinaire. Non pas que leur mode de vie, leur passé soit un gros tabou aux yeux de la danseuse de Tamure, absolument pas; mais elle n'allait pas le crier sur les toits non plus, ni le raconter à la première venue. Après tout, il s'agissait tout de même de bribes de vies intimes, et difficiles en plus de ça. Cependant, bien des choses actuelles dans la vie des deux soeurs Brook ramenaient à l'accident de voiture sept ans plus tôt: leur déménagement à Tahiti, puis leur retour à Brisbane ; les phobies de Moana, mais aussi des traits de caractères que chacune avait développé. La prise de responsabilités, les capacités quasi-maternelles et les facilités à gérer des démarches administratives (eh quoi, elles avaient vécu sept ans à Tahiti, soit sous juridiction française ! Pas de meilleur apprentissage pour les corvées de paperasse) pour Heïana, par exemple. Quoi que dès enfant, elle avait toujours été très attentionnée et sérieuse, disons que ces caractéristiques s'étaient amplifiées par son histoire familiale. En bref, rien ne garantissait qu'elle en dise plus à Charlie, comme tout promettait qu'elle lui dévoile son passé. A voir.

La métisse reprend finalement contenance lorsque la serveuse lui annonce qu'elle va se changer. Elle lui sourit avec douceur et lève une nouvelle fois son verre à sa santé: Va ! Je suis en bonne compagnie en t'attendant. Elle ricane et alors que la rousse lui tourne le dos pour partir en direction des vestiaires, la plus âgée termine d'une dernière traite son premier verre. Quels effets que ceux de l'alcool tout de même ! Déjà, Heïana se sentait un peu plus détendue que cinq minutes plus tôt; sa gorge la brûlait, mais ça en était presque bon, et une étrange chaleur se faisait sentir sur ses joues. Replongeant dans ses pensées, deuxième verre à la main et aux lèvres, elle se demanda si elle parviendrait à laisser partir Moana, le jour où celle-ci l'aurait décidé. Oh, dans les faits elle ne la retiendrait pas captive bien sûr, mais elle s'en faisait tellement pour sa cadette. Elle se forçait pourtant au quotidien à la laisser vivre par elle-même, et d'ailleurs la plus jeune s'en sortait bien, étant assez indépendante et autonome pour une mineure. La future étudiante en droit savait après tout se faire à manger - et pas seulement des pâtes au beurre, mais bien des plats équilibrés, savoureux et sains à la fois - , elle avait également appris toutes les tâches ménagères basiques telles que le ménage d'une maison, la gestion du linge ou des courses... Mais au vu de ses problématiques particulières, Heïana ne pouvait s'empêcher de s'en faire pour elle. En plus de son souci naturel de grande soeur et de mère de substitution bien entendu. Cela commençait à faire beaucoup à supporter pour ses vingt-cinq printemps, dont les derniers avaient été passés à tout gérer pour atteindre ses objectifs et promettre la meilleure vie possible à Moana. Enfin... Remarquant que cela faisait bien plusieurs minutes que Charlie était partie, sans encore revenir, la brune en profita pour faire un saut aux toilettes. La rousse avait tellement pris son temps que la cliente était de retour au bar avant la serveuse !

La sage-femme accorda un sourire entendu avec elle lorsque leurs yeux bifurquèrent un instant sur le reportage à la télévision. Elle but une nouvelle gorgée. Eh bien alors, j'ai cru que tu allais arriver avec une robe de mariée ! Tu mets toujours aussi longtemps pour te changer ? Son regard était pétillant de malice, Heïana aimait bien taquiner gentiment ses connaissances, si celles-ci n'étaient pas du genre susceptible en tout cas. Terminant son verre assez rapidement - peut-être plus que de raison - la franco-australienne descendit de son tabouret. Et c'est parti pour un après-midi déteeeente ! Annonça-t-elle d'un air victorieux et déterminé, levant un instant le poing dans les airs comme l'aurait fait Superman. Oups, peut-être que la vodka faisait un peu plus effet qu'elle ne l'aurait escompté. Bah, tant pis. Elle aurait été largement capable d'agir ainsi en temps normal, plus ou moins. Les deux jeunes femmes sortirent donc du bar, Heïana étrangement revigorée, et partirent en direction du SPA, qui se trouvait à moins de cinquante mètres. Autant dire que le chemin serait vite fait. De but en blanc, la jeune femme tint à rassurer Charlie, et tant pis si la discussion ne creuserait pas plus loin pour l'instant, elle parviendrait bien à comprendre tôt ou tard. Tes mésaventures sont sous scellé avec moi, dit-elle d'une voix calme, alors qu'elles avaient quitté le café depuis au moins une dizaine de mètres.


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Message(#)Girls things ~ Charlie Villanelle EmptyDim 21 Juil 2019 - 10:18

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@Heïana Brook

Elle abandonne son amie dans le bar en face à face avec son Ice Tea sur mesure et le temps qu’elle se change (et ait une agréable discussion avec un joli chat). Lorsqu’elle revient, chacun a le sourire jusqu’aux oreilles. Une, parce que la boisson était peut être un peu trop chargée ; l’autre parce qu’elle n’a pas vraiment de raison. Heïana est une personne qu’elle ne connaît malheureusement que trop peu et pourtant tout son corps lui dit de s’abandonner à elle, de lui faire pleinement confiance, de tout lui raconter. C’est bien ça le problème, elle serait l’amie parfaite pour Charlie, mais tout le monde sait qu’elle ne peut s’entourer que de mauvaises personnes pour faire sa vie (sinon où est le plaisir ?). La seule exception reste Léo, le seul qui en vaille la peine. Pour le reste, elle les tient éloignés de toutes les confidences qu’elle pourrait leur faire et qui les ferait s’approcher irrémédiablement de son coeur à vif. La jolie Tahitienne n’a de toute façon pas à connaître tous les problèmes de son amie d’un soir, elle n’en a sûrement rien à faire non plus. Sa vie à elle paraît bien rangée, il n’y a aucune excuse valable susceptible d’y mêler les problèmes de la rousse. « Eh bien alors, j'ai cru que tu allais arriver avec une robe de mariée ! Tu mets toujours aussi longtemps pour te changer ? » Le sourire de Charlie est franc, suivi d’un rire qui l’est tout autant. A vrai dire on l’a réellement demandé en mariage il y a peu mais cela n’avait rien de vraiment officiel … Enfin, dans le contexte. Parce que dans la tête de Kane elle a bien peur que tout ait l’air bien trop officiel. Encore une fois il s’agit de problèmes dont elle n’a pas envie de toucher mot à personne, absolument personne, alors un sourire semble être la réponse adapté. C’est vrai qu’elle avait vraiment pris son temps dans l’arrière boutique en plus la petit rousse. « Tu n’a pas à me supporter le matin pour savoir si je mets une culotte bleue claire ou bleu foncé - un enfer. » Ses yeux se plissent de bonheur et elle contourne le comptoir pour prendre la fuit avec Heïana. « Et c'est parti pour un après-midi déteeeente ! » Cette fois ci Charlie se tord réellement de rire devant une Tahitienne levant le poing vers le ciel en mode Freddie Mercury. Peut être que le cocktail comprenait un peu trop de vodka et pas assez d’ice tea finalement, mais tant qu’elle arrive à se rendre jusqu’au spa sans les perdre elle pourra s’allonger et ne plus jamais se relever pendant des heures ensuite. Elle faisait plaisir à voir dans cet état, encore plus joyeuse que d’habitude sans s’en rendre malade. Ceci dit la prochaine fois Charlie calmera ses pulsions en matière de dosage d’alcool, c’est certain.
La rousse suit sa brune jusqu’à la sortie du bar et dans la rue, son bras enroulé autour du sien pour s’assurer qu’elle ne dévie pas de son chemin. Aussi peut être parce qu’elle aime bien prendre Heïana dans ses bras, sa présence est toujours rassurante. Elle sourient, rigolent pour rien et traversent joyeusement les quelques mètres les séparant du lieu de détente par excellence. « Tes mésaventures sont sous scellé avec moi. » Le sang de la rousse se glace et, en un instant, son sourire disparaît. Elle n’a pas oublié. Bien sûr qu’elle n’a rien oublié, comment aurait-elle pu ? « Ne me force pas à en parler s’il te plait. » On sait tous ce que cela signifie quand on aborde un sujet sorti de nulle part. On aura beau dire le contraire, notre inconscient sait qu’il veut en parler. Ce que notre inconscient veut, il l’obtient, telle est la règle que vient d’inventer Charlie. « Pourquoi tu t’inquiétais pour ta soeur ? »
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Message(#)Girls things ~ Charlie Villanelle EmptyDim 21 Juil 2019 - 18:57



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Une culotte bleue claire, cela va sans dire, affirma haut et fort Heïana avec une - fausse - mine totalement résolue et déterminée lorsque la rousse lui exposa un de ses dilemmes existentiels, hochant légèrement la tête dans une approbation toute puissante. Un instant passa, un ange aussi, durant lequel les deux Brisbanaises s'observèrent en silence... Avant d'éclater de rire. Brièvement, mais sincèrement. Le feeling passait vraiment bien entre les demoiselles, et ce quelques soient leurs différences de parcours de vie, d'habitudes, de fréquentations. Et c'était bon. Se comprendre sans pourtant avoir les mêmes manières, ne pas se prendre la tête. Si seulement Charlie savait d'ailleurs ! Des questionnements féminins de fou à six heures trente du matin quand il faut être au travail ou à l'école à sept heures, Heïana en avait connu. Combien de fois n'avait-elle pas bataillé avec sa cadette pour que celle-ci prévoie ses affaires la veille au soir, plutôt que de se précipiter et de finir en retard le lendemain matin à force d'hésitations ? Au moins trois fois par semaine. C'est un euphémisme que de dire ça. Une fois, alors qu'elles vivaient à Tahiti, il y a de cela deux ou trois ans, énervée du comportement de sa cadette qui s'était retrouvée avec une pile phénoménale de vêtements sur le lit au lieu de les avoir correctement sélectionnés et rangés, Heïana les avait choppé d'un grand élan et s'était exclamée: "J'en ai plus qu'assez de ton je-m'en-foutisme ! Ca finit toujours pareil ! Mademoiselle se fait servir pendant que moi, je trime ! J'ai des mains faites pour l'or et elles sont dans la merde !" La merde représentant le tas d'habits qu'elle avait alors dans les bras. Comme quoi, la Tahitienne savait s'énerver, si si. Dire des gros mots aussi, oui oui. Et même balancer les vêtements de sa cadette par la fenêtre, sachant qu'elles vivaient à l'étage et qu'elles ne vivaient qu'à une vingtaine de mètres de la mer. Autant dire que les vêtements de Moana n'avaient jamais été aussi couverts de sable. Pour une fois, c'était elle qui les avait TOUS nettoyé d'ailleurs. Et sans broncher messieurs-dames. Enfin, les relations entre soeurs, hein...

Mais ce souvenir amusant laissa bien vite place à la réalité. Depuis cet instant essentiel de débat sur la nuance de bleu des petites culottes de Charlie, les jeunes femmes étaient sorties dans la rue, direction le SPA. Sans le savoir, la brune était immensément reconnaissante à son alter-ego rousse de la tenir par le bras. Tout d'abord parce que ça l'empêcherait de trébucher sur le moindre pavé malencontreusement plus haut d'un millimètre que les autres, déjà qu'elle avait tendance à être maladroite, l'alcool n'aiderait en rien ; mais aussi parce qu'elle les rapprochait ainsi naturellement l'une de l'autre. C'est fou, elles avaient discuté une ou deux heures en pleine nuit quelques semaines plus tôt, et c'est presque comme si elles se connaissaient depuis des mois, voire des années. Bien sûr, les deux étaient conscientes que ce n'était pas le cas, mais tout de même. Il y avait un truc. C'est celui-ci, et les degrés d'alcool coulant désormais dans les veines d'Heïana, qui l'enhardirent au point qu'elle évoqua à demi-mots les problèmes récents de la serveuse. Celle-ci se rembrunit immédiatement, comme la plus âgée l'avait craint quelques minutes plus tôt - vous savez, lorsqu'elle était encore sobre - et lui demanda de ne pas la forcer à en dire plus. Cependant, la Tahitienne ne risquait pas de s'en offusquer, et toujours encouragée par les vapeurs, elle haussa les épaules et répliqua, toute en désinvolture: Je ne te forcerai à rien. Juste, si tu as besoin, je suis là. Après tout, une oreille extérieure aux problèmes vécus pouvait toujours être d'un réconfort précieux. Heïana était en plus une véritable pierre tombale sans épitaphe en ce qui concernait les secrets, la confidente idéale donc. Mais elle n'obligerait pas l'étudiante en Sciences Politiques à quoi que ce soit. Ca lui viendrait naturellement, même si c'était dans trois mois, la métisse n'avait étrangement aucun doute là-dessus. Peut-être son instinct féminin, ou pseudo-maternel. Qu'importe.

C'est ainsi qu'elles revinrent au principal sujet de préoccupation d'Heïana ce jour-ci. Ou plus exactement, la goutte qui avait fait déborder le vase de toutes ses péripéties et inquiétudes survenues ces derniers temps: sa cadette. Soupirant, la jeune femme tira légèrement la rousse par le bras pour la faire bifurquer dans la rue suivante, où se trouvait leur destination. C'est compliqué, murmura-t-elle, ne sachant comment parler de problèmes si intimes. Non pas qu'elle craigne que sa soeur se sente trahie si elle dévoilait ses soucis à une personne qu'elle ne connaissait même pas de vue, mais le choix des mots restait important, quoi qu'il arrive. Après une bonne inspiration, la Tahitienne reprit, essayant d'être cohérente: J'ai peur de laisser partir Moana un jour, quand elle voudra son indépendance. Ok, c'est loupé pour la compréhensibilité de ses propos vu qu'il manque les trois quarts de l'histoire à la serveuse mais tant pis, elle ferait avec. Ou sans, plus exactement. Elle a développé deux grosses phobies avec le temps, ajouta Heïana. L'une se contourne assez facilement, mais l'autre... La jolie brune semblait partie dans son histoire lorsqu'elle s'arrêta subitement: elles étaient arrivées devant l'entrée du SPA. Avec un large sourire, elle enjoignit à Charlie d'entrer, et elles furent rapidement accueillies par une hôtesse. Bonjour mesdames ! Après vérification et validation de leurs tickets, la personne qui gérait les entrées se tourna un instant et sembla sortir quelque chose d'un meuble dans son dos. Il s'agissait de deux grandes serviettes et de deux paréos, ainsi que d'une clef de casier. Vous avez de la chance, aujourd'hui c'est journée spécial filles ! Pour l'occasion, il est demandé aux clientes de ne pas porter de maillots de bains mais de se la jouer à l'orientale, comme dans les hammams anciens : nudité, ou paréo pour les plus pudiques. La serviette vous servira pour les sorties de hammam, de jaccuzzi ou de piscine. Un bar à thé et à gourmandises est à votre disposition. Vous êtes nos premières clientes aujourd'hui, et il y aura sûrement peu de monde vu que nous sommes en pleine semaine. N'hésitez pas à revenir me voir si besoin. Bonne relaxation ! Heïana remercia chaleureusement l'hôtesse, et les deux clientes partirent aux vestiaires pour se changer. Tu veux commencer par quoi ? Demanda la maïeuticienne à sa compagne de détente, alors qu'elle retirait son haut.


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Message(#)Girls things ~ Charlie Villanelle EmptyMar 23 Juil 2019 - 8:54

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Heïana est conciliante et elle abandonne aussitôt la mission lorsque Charlie la supplie de le faire. La belle ne cherche pas à argumenter, à enfoncer le couteau dans la plaie ni même à tenter d’en savoir plus sur le mal qui ronge son amie. Elle recule, tout simplement, tente de la rassurer en se désignant comme une oreille attentive. La rousse écoute, sourit, concède. Non, elle ne veut définitivement pas lui en parler pour le moment et sûrement n’osera-t-elle pas le faire pour le reste de la journée. Ou peut être que si justement, entre deux messages et moments de détente. Si elle n’aperçoit la présence d’aucune oreille égarée elle pourrait être tentée de se confier à Heïana car elle mériterait vraiment de comprendre toute l’histoire. Elle doit être réellement perdue à l’heure actuelle au vu des quelques éléments qu’elle a pu récolter. « Je ne te forcerai à rien. Juste, si tu as besoin, je suis là. » Ce sont les mots qu’elle espérait entendre. Ce sont aussi les mots qu’on lui a balancé trop de fois à la figure avant qu’elle ne cède, encore et toujours, parce que tout le monde méritait de savoir. Elle ne veut pas que la Tahitienne se sente rejeté à cause d’un aussi gros secret non révélé mais elle ne veut pas non plus accaparer toute son attention aujourd’hui et ruiner leur journée. Alors elles verront bien. Peut être qu’elle lui enverra un sms, tout est plus simple par message.
Finalement le sujet s’envole de leur esprit (c’est ce dont Charlie essaye de se persuader en tout cas) et son amie change brutalement de direction, non sans surprendre la blonde. A son tour, elle dévoile un peu plus de sa vie privée au compte goutte. Les révélations n’ont rien de joyeux, mais Villanelle est heureuse qu’elle ait plus de courage qu’elle pour lui avouer certaines choses. A vrai dire, tout son entourage a plus de courage qu’elle et c’est sans doute pour cette raison qu’elle les aime. « J'ai peur de laisser partir Moana un jour, quand elle voudra son indépendance. » La jeune femme souffle, ne comprenant que trop bien cette situation, à sa propre échelle. Charlie a peur de laisser partir ses amis proches, ceux qu’elle considère comme la famille. Elle a peur qu’ils commencent à rêver d’un ailleurs où elle n’est pas, elle a peur qu’ils se lassent de ses larmes de crocodile et son coeur d’artichaut. Léo ne sait toujours pas qu’elle est en couple, et elle a peur que ça les éloigne comme quand elle lui a annoncé pour John. Kane n’est pas John, non, définitivement pas. Mais Kane est son petit ami désormais et elle a peur de manquer de temps pour Léo. La peur l’accable de toutes parts, elle est son moteur. « Elle devra vivre sa propre vie d’une manière ou d’une autre, mais tu resteras toujours sa grande soeur. » Charlie lui tend un sourire qui se veut rassurant parce qu’elle croit réellement en ces paroles ci. Elles sont soeurs et les liens du sang sont indéfectibles. « Elle a développé deux grosses phobies avec le temps. L'une se contourne assez facilement, mais l'autre ... » Un simple “Oh” s’échappe alors de sa bouche car elle vient de s’échapper hors de son domaine de compétences. Elle n’a aucune idée de ce que c’est de vivre avec des phobies. La blonde a peur de beaucoup de choses sans raison, certes, mais pas au point d’en être phobique et fort heureusement. De toute façon elle n’a pas le temps de plus argumenter sur le sujet qu’elles rentrent dans le salon de spa. Oh oui, Charlie en a définitivement besoin. Insolente, elle ne peut réprimer un rire quand on leur vend la “journée à l’orientale”, mais elle se pince les lèvres pour ne pas mettre personne mal à l’aise plus que nécessaire. Elles vont seulement se trimballer toutes nues, il n’y avait pas besoin d’un long monologue pour leur expliquer la chose.

« Que dis-tu d’un Hammam, Jaccuzi, et peut être piscine si on a le force de ressortir ? » Et beaucoup de pauses pour aller manger les macarons qu’elle voit déjà dans les coins de gourmandise. Finalement leur passage par les vestiaires individuels est express vu qu’elles n’ont que des habits à retirer. Charlie n’est pas gênée le moins du monde par cette nudité, encore moins face à une personne qu’elle connaît et du personnel qui doit passer des journées à observer l’absence de vêtements sur les gens. Alors, vraiment, elle ne se formalise pas de la situation et accueille avec un grand sourire Heïana qui sort à son tour des vestiaires, direction le Hammam. Elles posent leur serviette dans un coin et se mettent sous la douche tiède. Charlie passe rapidement seulement parce qu’elle sait que c’est obligatoire, mais il ne s’agit vraiment pas du meilleur moment. Elle reprend sa serviette, l’enfile rapidement sur elle et plonge dans la première salle et son épais brouillard. Assise sur un bloc de béton elle fait remonter ses pieds à ses côtés et pose son dos sur le mur. Charlie se dit qu’il s’agit d’un espace clos dans lequel aucun de ses problèmes n’a eu le temps de s’aventurer. Ici, tout va bien. « Raconte moi ta vie Heï’, je suis certaine qu’il a dû se passer mille choses depuis qu’on ne s’est pas vues ! » Raconte lui de belles histoires.
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Message(#)Girls things ~ Charlie Villanelle EmptyMer 24 Juil 2019 - 11:35



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Elle devra vivre sa propre vie d’une manière ou d’une autre, mais tu resteras toujours sa grande soeur. Heïana eut un petit rire, presque tordu à cet instant, alors que son sourire hésitait visiblement entre un véritable rictus amusé et une grimace inconfortable. Drôle de mélange sur son visage fin aux pommettes rebondies, lui donnant des airs de poupée trop utilisée par des enfants pas très soigneux. Finalement, elle se décida pour un léger soupir. Oui, elle resterait toujours la grande soeur de Moana, cela ne faisait aucun doute. Les deux jeunes Brook avaient toujours possédé un lien fusionnel malgré leurs caractères assez différents. Sûrement que le manque de leurs parents, régulièrement absents de la maison car en déplacements ou rentrant à des heures indécentes, les avait incitées à compter l'une sur l'autre et à s'occuper ensemble dès l'enfance. Alors oui, envers et contre tout, elles seraient toujours unies par les liens du sang, et plus encore; par ceux de la confiance et de la complicité. C'était bien là tout ce que pouvait souhaiter Heïana pour le futur. Mais.. J'aurais aimé n'être que sa grande soeur, déclara-t-elle d'une voix lasse, teintée de nostalgie. Oh, elle ne regretterait jamais d'avoir éduqué sa cadette par ses propres moyens, ne vous y trompez pas. La Tahitienne en tirait même une certaine fierté, bien que modeste car elle ne le criait pas sur les toits; mais elle était toujours heureuse de voir que Moana grandissait en adulte équilibrée, respectueuse et consciente de sa propre volonté petit à petit; en tout cas ça semblait bien parti. Mais qui préférerait avoir à charge un enfant entrant dans l'adolescence, alors qu'on ne fait qu'en sortir soi-même ? Et ce d'autant plus quand le jeune en question est votre soeur, et que sa prise en charge découle de la mort tragique et simultanée de vos deux parents ? Non, vraiment, il y avait mieux comme situation. Cependant, leur vie était ainsi faite, et il n'y avait qu'à avancer. Heïana restait seulement humaine, avec comme tout à chacun, ses moments de faiblesse. Elle serait vite repartie, cela ne faisait aucun doute.

Qu'il était doux d'ailleurs de pouvoir parler de ses problèmes à quelqu'un, d'avoir une oreille attentive auprès de soi. Non pas que la franco-australienne comptait accaparer la rousse avec ses soucis, loin de là; mais les quelques mots déjà dits à haute voix constituaient un début de soulagement. Vraiment, Heïana ne regrettait pas cette nuit où, ne trouvant pas les clefs de sa maison dans son sac et pensant les avoir oubliées à l'hôpital, elle avait rencontré Charlie, avait discuté avec elle, l'avait hébergée. Déjà à ce moment-là, elles partageaient un bon sentiment, et la métisse avait eu l'intuition que ce n'était que le début d'une relation suivie. Il semblerait qu'elle n'avait pas tort. En tout cas, elles n'eurent pas le loisir de disserter sur les phobies de la plus jeune des Brook que les deux compagnes étaient arrivées dans le SPA. Une fois accueillies en bonne et due forme - par un discours un peu futile, mais bon c'est le rôle de l'employée que de tout présenter - elles purent rejoindre les vestiaires. Si Charlie ne semblait pas du tout gênée par la nudité, c'était également le cas de la femme couleur caramel (beurre salé svp). Chez elle, seule ou à la limite avec Moana dans le coin, elle n'avait strictement AUCUN souci à se balader toute nue. Elle n'avait pas de souci avec son corps, elle l'aimait bien même, sans prétention aucune mais la Polynésienne considérait qu'il était important d'avoir de l'estime pour soi-même. Dévoiler son corps à des inconnus ou à des personnes sorties d'un cercle très restreint (qui se constituait aujourd'hui d'elle et de sa soeur seulement, peut-être son mari et ses enfants si elle en avait un jour), pouvait sembler impudique, mais la jeune femme se sentait totalement à l'aise avec la serveuse, en plus de se sentir bien dans son propre corps. Alors pourquoi s'embarrasser ? Elle se dévêtit donc sans aucun a-priori, laissant voir son corps en toute simplicité. Il fallait bien dire que la Tahitienne avait été assez gâtée par la Nature: ses formes étaient équilibrées, toutes en finesse; une taille marquée, des hanches légèrement arrondies, des fesses rebondies. Pas trop de cellulite, et surtout, peu de complexes. Toute femme est belle, quelque soit son corps; c'est sa confiance en elle-même qui rayonne autour d'elle, ou qui ternit son aura. Tel était le credo d'Heïana. La seule vraie ombre à ce tableau était une large cicatrice, partant du haut de sa jambe, sur le côté externe, presque au niveau de l'aine, et qui descendait vers l'intérieur, à hauteur de la moitié de la cuisse. Elle était vraiment étendue, et pas très nette. Mais la maïeuticienne semblait ne même pas la voir, et suivit Charlie avec joie dans les couloirs du SPA. Le trio que tu m'as donné est pile dans l'ordre que j'aime, annonça la brune à son alter-ego. Allons-y !

Une fois la douche prise, elles se dirigèrent donc vers le Hammam, la sage-femme ne prenant même pas la peine d'enfiler sa serviette autour d'elle pour ce faire. Le temple de la détente s'ouvrait à elles, et elles étaient seules. Magique. Heïana huma à pleins poumons les vapeurs sentant l'eucalyptus, Dieu qu'elle aimait ce type d'installations ! Elle préférait d'ailleurs largement la chaleur humide du Hammam à la rudeur sèche et intense du sauna, la trouvant bien plus supportable, et trouvant la brume aux odeurs mentholées très bénéfique pour les poumons et la peau. Les deux demoiselles s'installèrent donc confortablement, la brune s'asseyant aux côtés de Charlie, qui lui demanda de raconter sa vie. Voulant teinter l'ambiance d'un peu plus de côtés positifs, la jeune femme réfléchit un instant; elles parleraient de choses compliquées plus tard, si elle en avait le courage. Mais il faut avouer que, si elle avait vécu des moments agréables depuis son arrivée à Brisbane, elle en avait aussi connu des difficiles. Eh bien... murmura-t-elle, toute à sa réflexion. Je fais plein de rencontres depuis que je suis revenue ici. Je sors plus qu'avant, aussi; c'est étrange mais super agréable. Oh tiens ! Je n'ai qu'à te raconter comment j'ai rencontré tes amis.

Et Heïana se lança, en parlant de Léo tout d'abord. Ils s'étaient tous simplement croisés dans un supermarché, ou plus exactement, en entendant la jeune fille chanter, le garçon aux belles boucles brunes l'avait suivie à travers les rayons jusqu'à la trouver, et avait engagé la conversation. Suite à ça, ils étaient allés boire un café ensemble, et s'étaient promis de se revoir pour jouer ensemble. Quant à Clément, la Tahitienne eut un vrai rire amusé lorsqu'elle raconta leur rencontre à la rousse: sa soeur et la chienne du jeune homme avaient le même nom alors... Quel quiproquo ça avait été ! Quand elle eut fini ces anecdotes, la Tahitienne proposa: J'ai une idée ! Ça va peut-être te sembler enfantin, mais si on faisait un jeu pour apprendre à se connaître ? Un portrait chinois, un action-vérité... Ce que tu veux.


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Message(#)Girls things ~ Charlie Villanelle EmptyJeu 25 Juil 2019 - 10:16

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@Heïana Brook

Une fois Heïana lancée elle devient instoppable. Les yeux de Charlie se perdent sur le carrelage au sol pour mieux se concentrer sur les mots résonnant dans la pièce. Souvent, les inconnus pensent qu’elle ne les écoute pas car elle ne les regarde pas dans les yeux mais la vérité c’est que ce simple geste lui a demandé des années d’effort. Jusqu’à son adolescence elle était incapable de regarder quelqu’un dans les yeux, que ce soit ses amis ou des inconnus il n’y avait aucune différence. Plonger son regard dans celui des autres était un véritable supplice pour la rousse qu’elle était encore à l’époque. Le temps a réparé ce fâcheux problème, la confiance qu’elle a gagné en l’Humanité aussi. De nos jours cette dernière s’est quelque peu effritée mais le principal c’est que les bases restent solides. Elle pourrait sans aucun problème plonger ses yeux dans ceux de son amie désormais, mais elle est bien trop occupée à sourire bêtement lorsqu’elle lui raconte la manière dont elle a rencontré Léo puis Clément. « Je suis contente que tu les connaisse. Ce sont des gars super. Je connais Léo depuis deux ans, il est mon meilleur ami et le meilleur être humain sur Terre. Pour Clément cela ne fait que quelques mois et même si au début c’était assez compliqué, il est vraiment devenu très important pour moi. » La blonde ne s’attarde pas dans les détails parce qu’ils seraient déplacés. Elle a rencontré Léo en soirée et tous deux se sont tournés autour avec la délicatesse d’un char d’assaut, et pourtant ils ont matché aussitôt et ne ce sont plus jamais quittés depuis cette nuit. Clément, lui, ça a été bien plus compliqué. Il était l’interviewé, le survivant de catastrophe naturelle … et du jour au lendemain il est devenu un plan cul (qui est tout sauf simplement un plan cul) de Léo et la jalousie s’en est mêlée. Foutus sentiments humains. Ils ont tous les trois vécus beaucoup d’épreuves depuis et chacun a su passer outre. Ils sont désormais loin de former un trio de mousquetaires inséparables, mais les choses avancent à leur rythme. Ils sont tous les deux d’incroyables petits hommes et si Heïana devient leur ami elle n’en serait que plus heureuse pour tout le monde, car la Tahitienne aussi est un incroyable petit bout de femme.

Le silence se fait pendant quelques secondes mais il est loin d’être gênant. Elles en ont pour des heures à rester là sans rien faire, elles peuvent s’accorder quelques minutes de calme sans que la Terre ne s’arrête de tourner. Leur vie sera toujours là quand elles sortiront du spa et tout sera toujours aussi brouillon pour la blonde, raison de plus pour profiter de l’instant et de la pièce humide. La question de savoir si c’est ce que ressentent les personnes qui vivent en Amazonie lui traverse la tête, et puis elle se souvient que ce n’est ni le lieu ni le moment. Et que de toute façon elle n’ira sûrement jamais en Amazonie parce qu’elle a lu The lost city of Z et que ça l’a assez découragé. Les slogans sont inefficaces contre elle ; ajoutez y autant d’horribles images que vous voudrez elle continuera de faire n’importe quoi. Mettez lui un livre entre les mains et elle devient une personne nouvelle. Paradoxe. Le paradoxe humain rigole à l’annonce enfantine d’Heïana, parce qu’il s’agit réellement d’une idée qu’elle aurait pu avoir elle aussi. « Va pour le portrait chinois ! » Parce que c’est le seul cas de figure dans lequel les questions restent assez évasives et où elle pourra éviter d’avoir à parler de John. Ou de Tim, ou de Kane. « Je commence. Si tu étais une légende ? Un roman ? Une poésie ? Une langue ? Une découverte ? Un peintre ? » Ca fait beaucoup de questions ça … Mais elle se mord la langue pour arrêter. Elle a bien trop de questions à lui poser et surtout elle n’a que trop envie de ne pas avoir à répondre à quoi que ce soit qui sorte du cadre qu’elle vient d’ériger.
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Message(#)Girls things ~ Charlie Villanelle EmptyJeu 25 Juil 2019 - 12:59



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Ainsi, Charlie était vraiment proche des deux garçons, particulièrement le jeune artiste aux cheveux bouclés. En même temps, la scène que la Tahitienne avait aperçu à l'hôpital le laissait deviner, mais bon, quelques explications sont les bienvenues. Cependant, l'ancienne rousse - d'ailleurs sa nouvelle couleur était très chouette - ne s'étala pas sur les circonstances de ses rencontres avec ses deux amis. Heïana ne chercha pas à creuser plus loin, se doutant que cela relevait de la sphère privée de son interlocutrice. Pour le peu qu'elle la connaissait, la métisse se rendait compte que la toute jeune adulte avait une vie assez... Mouvementée, dissipée, tumultueuse, dingue ? Ou un peu de tout à la fois. En tout cas, elle ne souhaitait pas la pousser dans ses retranchements. D'ailleurs, il n'était pas improbable qu'à la base, Charlie soit de nature assez introvertie; elle n'avait après tout pas relevé les yeux une seule fois pendant toutes les anecdotes racontées par la franco-australienne. Ils ont en effet l'air super sympas, l'un comme l'autre, affirma Heïana avec un large sourire. Se remémorant un détail assez étonnant et comique, elle ajouta: Et le plus dingue dans tout ça, c'est que je connais aussi le demi-frère de Clément, Oliver; c'est un camarade d'école primaire ! Le monde est si petit parfois. En disant ça, la Tahitienne n'imaginait même pas la portée réelle de ses mots; saurait-elle un jour que c'est son ami de jeux en ligne qui avait frappé Charlie et tabassé Léo à mort ? Peut-être que oui, ou bien jamais. La seule certitude, c'est que si cette nouvelle parvenait aux oreilles de la jeune maman de substitution, nul doute qu'elle obligerait l'homme - bien plus vieux qu'elle mais rien à fiche ceci dit - à aller ramper pour s'excuser auprès d'eux. Elle lui pardonnerait son comportement bien sûr, déjà parce qu'il ne la concernait pas directement, et aussi parce qu'elle s'efforçait de faire preuve d'autant de compassion que de charité chrétienne. Plus que cela encore, la Tahitienne avait pour conviction profonde que ce n'est pas en enterrant quelqu'un qui est déjà à terre qu'il saurait s'en relever de façon positive. Mais elle serait intransigeante sur les excuses qu'il aurait à présenter, s'il n'y pensait pas par lui-même, ça ne ferait aucun doute. Enfin, si tant est qu'un jour elle sache tout ça, ce qui n'était pas le cas pour l'instant. Au fait ! s'exclama soudainement la Tahitienne. J'adore ta nouvelle couleur de cheveux, elle te va très bien. Si tu les avais un peu plus court, on dirait le sosie une héroïne d'un jeu vidéo, qui est tiré d'un livre, The Witcher.

Les deux jeunes femmes se décident finalement pour jouer au portrait chinois. Heïana leva haut les mains en l'air, comme si elle demandait grâce, face à la masse de questionnements de la belle serveuse. Elle explosa ensuite de rire. Heureusement que j'ai éduqué un enfant et ses nombreux "Pourquoi ?" "Comment ?". Sans quoi je me serai perdue dans ta liste! déclara la jeune femme, toujours dans son hilarité. Elle n'en avait même pas remarqué qu'elle avait dévoilé un élément clef de son existence qui manquait jusque-là à Charlie, au point que dès qu'elle fut remise de sa crise de rire, elle répondit aux interrogations de sa compagne de détente. Alors, une légende... Je serai celle de Mélusine. C'est une légende française, tu l'as déjà entendue ? La jeune femme décida qu'elle l'expliquerait plus en détail par la suite, si la Brisbanaise ne la connaissait pas. Pour le roman, ce serait la série des Harry Potter, je suis une grande fan. En ce qui concerne la poésie, je ne sais pas trop, ce n'est jamais un genre littéraire qui m'a trop intéressée... Je sais que j'aimais bien Baudelaire. Pour la langue, je dirais le japonais, je l'ai toujours trouvée très douce à l'oreille. Pour la découverte, je dirai celle des bactéries, des microbes, de laquelle a découlé l'idée de l'hygiène. En effet, Heïana concernait cette révolution comme fondamentale, elle avait après tout permis l'augmentation de l'espérance de vie, l'éradication de tellement de maladies jusque là sombres et inconnues, et un confort de vie certain ! Après tout, jusqu'à la fin du XIXe siècle, les médecins ne comprenaient pas pourquoi les femmes accouchées par des hommes mourraient bien plus souvent que celles dont le travail de mise au monde avait été fait par leurs comparses.

La raison ? A l'époque, le genre féminin n'avait pas accès à la médecine dans sa globalité, seuls les rôles d'infirmière et de sage-femme leurs étaient accordés. Du coup, elles n'opéraient pas, ni ne faisaient de dissection sur des cadavres... Et donc leurs mains étaient bien moins sales lorsqu'elles allaient accoucher leur patientes. Eh oui, les médecins de l'époque ne se lavaient pas les mains, ignorant tout des risques de contamination ! Heïana sourit à cette anecdote tirée d'un de ses cours lorsqu'elle était étudiante maïeuticienne, puis elle reprit: Et le peintre... J'aime beaucoup parmi les modernes Andy Warhol, sinon les classiques Raphaël et Michel-Ange. Presque épuisée de sa tirade, Heïana sembla reprendre son souffle avec un petit sourire en coin. C'était maintenant son tour de poser des questions. Si tu étais... Une pâtisserie ? Une boisson ? Un plat ? Une musique ? Fan de cuisine, Heïana ? Croyez-vous. La jeune femme eut bien du mal elle-même à ne pas faire crouler Charlie sous une montagne de questions; ce jeu était simple, mais très prenant ! Petit à petit, la Tahitienne sentait les effets de l'alcool s'évaporer avec les vapeurs à l'eucalyptus, et la sensation d'euphorie qui l'habitait jusque-là disparut tout doucement. Pas de mal de tête à l'horizon cependant. La jeune femme se met un peu plus à l'aise encore, et au lieu d'avoir ses jambes sagement pliées le long du bloc de béton ornementé de faïence, elle se décale un peu pour être dos contre un mur, se trouvant sur un côté de Charlie, et pouvoir étendre ses jambes sur la surface réchauffée par la brume. Elle passe un doigt sur sa cicatrice, pensive; il faudrait qu'elle trouve un autre psy à Moana.


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Message(#)Girls things ~ Charlie Villanelle EmptyJeu 25 Juil 2019 - 17:21

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@Heïana Brook

La blonde rigole à la remarque à propos de The Witcher puisque bien qu’elle n’ait jamais réellement joué à de jeux vidéos de sa vie, elle a suivi la série qui sortira d’ici peu de temps … Et elle s’imagine peu ressembler à Henry Cavill. Mais soit, elle accepte, cet homme a l’air hyper badass alors elle trouve la situation comique en sachant qu’elle n’a à peu près rien d’une badass. Absolument rien, à vrai dire. Elle s’en veut dès qu’elle tue un moustique, vous voyez le genre. Finalement la blonde calme tous ses rires et cesse de gesticuler comme une enfant. Ses yeux se posent sur ceux de la métisse et elle l’écoute avec attention répondre à chacune des questions qu’elle a posé. Sa tête hoche délicatement à chaque mot et elle réfléchit à chacune de ses réponses avec attention. La légende de la fée Mélusine est méconnue mais elle n’est pas réellement étonnée que ce soit celle qu’elle choisisse au final. En effet elle imagine bien Heïana clairement empêtrée dans ces histoires de véritable amour, de confiance … de mariage aussi, assurément. La blonde ne se souvient pas d’où elle connaît cette légende mais les faits sont là, la sirène française est ancrée dans sa tête. Rien que le fait de penser que sirène est le surnom que lui attribue Tim, et qu’il est son petit français préféré lui fend à nouveau le cœur. Non, elle ne pourra définitivement jamais l’oublier. Loin des yeux loin du cœur ne sont que des conneries. « Oui oui je connais, très bon choix. » Finit-elle par lui lancer, perdue dans ses pensées. Ô qu’elle s’en veut de laisser ses pensées divaguer alors qu’Heïana est encore et toujours là pour elle. Finalement l’étudiante se reprend en main et écoute attentivement le reste de ses réponses, les trouvant plutôt pertinentes. Selon elle Harry Potter est un peu trop cliché, mais la série a émerveillé tant de personnes qu’elle peut le comprendre ; elle aussi a été envoûtée par ce monde à la fois merveilleux et horrible, lointain et proche. Le japonais, Baudelaire, bactéries, Warhol sont toutes de bonnes réponses. Il n’y avait pas vraiment à avoir juste ou faux à vrai dire, mais il y avait quand même de meilleures réponses que d’autres ; on va pas se mentir … Charlie réfléchit qu’elle aurait sûrement choisit De Vinci comme peintre, même si elle continuera à éternellement l’aduler pour ses inventions avant toutes choses, bien avant son énigmatique Joconde oui. « Un spécial culinaire, je vois. Tu es bien mal tombée avec moi. » Enfant de patissier, son géniteur s’arrache les cheveux quasi quotidiennement. « Les macarons (sauf café, n’abusons pas), un Sex on the beach, une omelette aux champignons et … Ma Jeunesse, de Mika. » La jeune femme a longuement réfléchi avant chaque réponse à propos de la nourriture, parce qu’elle est loin de raffoler de quelque met que ce soit. Cependant le changement de tonalité a été net quand elle a dû choisir la chanson, celle ci est arrivée dans sa tête sans qu’elle ne l’ait demandé. Jamais sortie sur un seul album ni en single, introuvable nulle part autre qu’en concert enregistré par le public … Et pourtant elle a toujours intrigué Charlie. Elle n’a jamais su de qui elle parlait, n’a jamais compris toutes les paroles non plus. Le mystère reste entier et son amour pour cette chanson avec. Personne ne la connaît, il s’agit de son paradis perdu à elle. Si ce n’était pas Ma Jeunesse qu’elle avait donné comme réponse, elle aurait choisi du Deaf Havana. Sauf que ce groupe, c’est leur truc avec Kane. Quand elle ne pense pas à un, elle pense à l’autre. Stupide fille. Heureusement que son amie bouge lentement et vient (à nouveau) la tirer de ses pensées. Que ne ferait-elle pas sans elle ? « Tu t’es fait ça comment ? » Le portrait chinois c’est bien drôle, mais elles peuvent parler de choses sérieuses des fois. Elles pourraient, elles devraient.


Ca c'est le concert enregistré par la télé, il parle un peu avant et je te le mets au cas où parce que je me suis bien évidemment à nouveau perdue sur YouTube et j'ai fait ma fangirl. Oui. Voilà. sisi
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Message(#)Girls things ~ Charlie Villanelle EmptyJeu 25 Juil 2019 - 18:10



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FEATURING @Charlie Villanelle & Heïana Brook


Charlie a beau vouloir le cacher, à la métisse comme à elle-même probablement, son esprit est ailleurs. Nostalgique, triste, inquiet. Pas besoin de mots pour le dire, ni de silence non plus d'ailleurs. L'attitude de la serveuse, aussi attentive soit-elle aux paroles de la maïeuticienne, parle d'elle-même. Tu es totalement grillée, Charlie. Ses yeux regardent partout et nulle part à la fois, et Heïana aurait pu jurer voir miroiter une aura teinté de la même couleur que la nouvelle coloration de son interlocutrice, en plus sombre. Ses réponses sont évasives, la tonalité de sa voix douce-amère. La franco-australienne ne sait que dire, ne sait que faire pour cette jeune adulte dont elle se sent de plus en plus proche. Alors avant de se détourner, de se mettre de côté par rapport à la Brisbanaise pur souche, elle effleure sa main d'une caresse délicate, aérienne comme une plume, douce et chaude comme l'eau du lagon Tahitien, alors que son regard vert feuille, promesse de printemps à venir, s'ancre une brève seconde dans le miroir de l'âme de sa comparse. Le temps s'arrête; il flotte et entoure les uniques clientes du SPA d'une bulle confortable. Mais la réalité revient bien vite, et cet interlude ne dura qu'une demie-seconde; puis Heïana se décala, alors qu'elle avait terminé de répondre à l'interrogatoire de la jeune fille. A son tour de poser des questions, maintenant ! En profitant pour une spéciale culinaire, la brune ne s'attendait pas à ce que son alter-ego soit difficile. C'était si inconcevable pour l'épicurienne gourmande qu'elle était ! Sa vie ne se résumait certains jours qu'à réfléchir à ses recettes, aller acheter - ou cueillir si c'était possible - les ingrédients nécessaires, préparer ses plats, essayer d'en faire une jolie présentation, et les déguster ! Si en plus de cela, elle avait des proches à qui faire partager ses repas cuisinés avec amour, il n'y avait rien de plus pour la combler. Si, faire naître un enfant dans de bonnes conditions. L'amour qu'elle portait à Moana aussi. Mais vraiment, l'art de cuisiner et celui de manger étaient deux composantes essentielles de sa vie. Je ne suis pas super fan des macarons, commenta-t-elle lorsque Charlie les évoqua. Je veux dire, j'aime bien en manger, mais je suis plus tournée vers de bonnes tartes aux fruits, tiramisu et autres gâteaux au chocolat. Et cheesecake aussi. Bec sucré quoi. Elle rougit un peu, n'ayant pas voulu à la base couper la demoiselle, mais les desserts et Heïana, c'était là une grande histoire d'amour. Elle ne fut pas étonnée quant au choix de cocktail, voyant bien l'étudiante apprécier ceux à base de vodka; pour sa part, elle serait encore et toujours fidèle au rhum, et à toutes ses boissons dérivées. Pour l'omelette aux champignons, la Tahitienne fut véritablement surprise, on ne lui avait jamais faite celle-là! Au moins, c'était quelque chose de simple, sans fioritures. Cependant, la Polynésienne fut coupée dans ses propres réflexions par la voix de son amie, dont la mélodie avait baissé d'un octave en choisissant une chanson. Oups, mauvaise question peut-être ? Heïana n'avait pas voulu causer plus de nostalgie à l'ex-rousse qu'elle n'en ressentait déjà, eh bien c'était loupé. Quelle gourde ! Essayant de ramener un peu de joie dans la conversation, la métisse répliqua: Elle est très belle, en effet. Mais je dois t'avouer que je préfère Lollipop. Voilà, c'est ça ! Ramener de la couleur, du pep's, de l'enthousiasme, du relief mais sans côtes abruptes ni ravins dangereux pour soigner l'âme endolorie de son... amie ? Peut-être était-ce trop tôt pour le dire, pour le ressentir, mais c'était ainsi que le percevait Heïana.

Celle-ci écarquilla les yeux un instant, ne comprenant pas la question de Charlie. De quoi parlait-elle ? Elle vit alors son attention être portée sur la cicatrice sur laquelle elle passait ses doigts, la caressant, la triturant, la grattant presque. Pourtant, elle était refermée depuis bien longtemps, contrairement à celle laissée sur son coeur, apparue le même jour que la marque qu'elle portait dans sa chair. Son regard s'assombrit un peu, une ombre passa dans ses iris couleur espoir, les rendant un instant aussi funestes que le costume que portait Molière le soir de sa mort sur scène. Allons grignoter un peu avant de passer à ça ! Déclara la Tahitienne avec une soudaine vigueur, plus une fuite en avant qu'autre chose à vrai dire. Alors qu'elle se relevait d'un bond, prenait sa serviette dans une main s'en se recouvrir, elle réalisa une chose. Elle n'avait jamais parlé de ce jour à quiconque. Avec Moana, elles n'avaient pas besoin de mots pour se comprendre sur ce sujet, et les rares fois où il avait été verbalisé, ça avait été pour panser le coeur à vif de la cadette. Avec sa famille à Tahiti, il n'y avait jamais eu de questions. Ils ne souhaitaient sans doute pas, pudiques, remuer le couteau dans la plaie. Contrairement à la plus jeune des Brook, l'aînée n'avait jamais consulté de psychologue, donc pas de mots posés sur cette tragédie là non-plus. Quant à ses potentiels amis de Brisbane, elle avait coupé les ponts en partant vivre à Tahiti. Elle sortit donc du hammam, s'essuyant le corps des perles d'eau mentholées ensuite. Aaah, j'adore le hammam ! C'est si revigorant ! Quelques autres personnes étaient arrivées entre temps, mais pour des rendez-vous massage, épilations et autres soins. Une fois à peu près sèche, Heïana se rapprocha du buffet avec un air gourmand. Il y avait des macarons justement ! Mais la Tahitienne jetta son dévolu sur un cannelé bordelais, dans lequel elle croqua avec un immense plaisir. Hmmm, un véritable délice. Se rappelant un détail de la vie de la rousse, elle lui demanda: Vu que tu étudies les Sciences Politiques, j'imagine que tu écoutes la radio et les podcasts ? Il y en a que tu aimes particulièrement ?

Après quelques minutes, les deux amies se dirigent vers le jaccuzi, qui est aussi libre de monde qu'elles auraient pu en rêver. En plus, il était véritablement immense ! Pas une de ces petites installations pour quatre personnes maximum, non Madame. Un grand bassin de plusieurs mètres carrés, avec des bulles à la commande. La belle vie. Heïana laissa sa serviette sur une étagère laissée à disposition et entra dans le bain bouillonnant en laissant échapper un soupir voluptueux. Le SPA, c'est vraiment la vie. Une fois qu'elles furent installées, un petit temps de silence s'installa, où elles profitaient du calme ambiant, de la température de l'eau et de son effervescence. Mais ce même instant de pause risquait de s'emplir de malaise si la Tahitienne ne prenait pas son courage à deux mains. Au bout d'une, deux ou trois minutes - elle n'aurait pas su le dire vraiment - la métisse, qui était jusque-là tête penchée en arrière et yeux fermés, reporta son attention sur sa compagne. Avec un petit sourire feignant la comédie, mais dont le tracé laissait deviner un véritable gouffre de peine, la Polynésienne lui demanda: Tu veux entendre une histoire triste ? Le contexte était posé d'avance; l'auditoire, averti; que les parents couvrent les oreilles de leurs enfants, sans quoi ils pleureraient sûrement dans leur lit le soir venu. Mais au moins, avec un peu de chance, ce récit à venir détournerait Charlie de ses propres malheurs quelques minutes, qui sait.


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Message(#)Girls things ~ Charlie Villanelle EmptyVen 26 Juil 2019 - 10:23

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@Heïana Brook

Les goûts culinaires sont propres à chacun et la blonde ne lui en veut nullement de préférer les tiramisus aux macarons (bien que cela lui semble inconcevable), cependant quand il s’agit de musique elle tique. Lollipop est une chanson si horrible qu’elle peine à trouver des raisons de l’apprécier. Oh oui bien sûr le rythme est entraînant, le clip coloré. Mais n’a-t-elle jamais remarqué que l’enfant est en réalité le petit chaperon rouge et que le loup la poursuit pendant toute sa traversée ? Que bien au delà de la suivre il finit même par la manger et elle de tomber dans son intestin à l’infini. Au delà de ça les parole sont infiniment provocantes (y a-t-il réellement besoin de préciser qu’il n’est pas réellement question d’une sucette ?). Alors non elle a définitivement bien du mal à comprendre pourquoi cette chanson ci est l’une de ses plus connues alors qu’il en a écrite de bien meilleures. Tant pis, au moins elle a su citer une de ses chansons qui ne soit ni Relax take it easy ni Love Today, et cela relève du miracle. Charlie lève des yeux étonnés vers elle mais loin, bien loin de la juger. Elle ne dit finalement rien, désireuse de garder cette bonne ambiance apparente, et se laisse guider par Heïana à travers le spa. Elle a touché un sujet sensible sans même le vouloir et la rousse s’en veut énormément, elle ne pensait que poser la question à son elle enfant qui n’a pas su gérer son vélo ; quelque chose comme ça.
Villanelle retrouve des couleurs au fur et à mesure qu’elles s’éloignent de la chaleur étouffante du hamman et de tous ses tourments. Elles ne parlent pas d’aucun sujet qui fâchent et tout le monde est sûrement bien rassuré. L’étudiante s’affaire à se sécher aussi rapidement que sa comparse et elles virent vers le buffet de mignardises. Ce n’est pas parce que c’est petit qu’elles en mangeront moins, au contraire ! Comme prévu la blonde s’attaque directement aux pauvres macarons et Heïana sur un cannelé bordelais (encore quelque chose que Charlie n’aime pas, ce qui la fait rire doucement). « Oui on a besoin de constamment s’informer sur tout, et ce peu importe le moyen. Je n’en ai pas de préféré, je pense que ma patience est limitée et dès qu’un format ou un auteur précis m’ennuie je passe à autre chose. » Elle répond avec un sourire franc sur le visage mais ne s’attarde pas sur le sujet, consciente que le monde des sciences politiques n’attire pas vraiment le grand public.

Leur pas les mène lentement vers le jacuzzi, une serviette est abandonnée non loin de là et la jeune femme rentre doucement en apposant tout le poids de son corps sur ses bras - le meilleur moyen pour glisser et se déboiter une épaule. Elle se laisse porter par les bulles, par la chaleur de l’eau. Ses muscles se décontractent et ses pensées vagabondent ailleurs. Pourtant la réalité vient à nouveau la frapper de plein fouet et elle commence réellement à se faire du soucis pour son amie. « Y’a des promotions sur les histoires tristes en ce moment. » Non Charlie non, t’es pas drôle. Elle même le sait puisqu’elle n’ajoute aucun rire ni même sourire. « Je t’écoute. »
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Message(#)Girls things ~ Charlie Villanelle EmptyVen 26 Juil 2019 - 19:52



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FEATURING @Charlie Villanelle & Heïana Brook


La blague somme toute un peu vaseuse de la décolorée fit pourtant rire Heïana; un son bref, doux-amer s'échappa ainsi de ses lèvres pleines. Très bien, si tu as un peu de temps pour moi alors, je te chanterai une chanson... Ou te raconterai une histoire; les deux reviendraient au même de toute façon. Elle ramena ses genoux contre elle dans le jaccuzi, comme Charlie un peu plus tôt dans le hammam, les rotules sortant alors de l'eau frémissante. Elle les entoura de ses bras, et sembla réfléchir un instant à comment raconter l'histoire, SON histoire. Celle qui avait fait d'elle la personne d'aujourd'hui, en bonne partie en tout cas, et qui impactait son quotidien jusqu'à maintenant, et l'influencerait sans aucun doute toute sa vie. Un instant, elle se plongea intérieurement dans la musique du groupe A-HA, Take on me, les toutes premières paroles lui revenant en tête "We're talking away; I don't know what I'm to say; I'll say it anyway". Cela résumait plutôt bien son sentiment d'alors, ne sachant dans quelle direction envoyer son récit, mais comptant bien y parvenir quoi qu'il en soit. Sauf que la rythmique de la chanson ne collait pas du tout à l'état d'esprit d'Heïana, créant une cacophonie dissonante dans sa tête. Ne pas réussir à sortir ses souvenirs correctement commençait à passablement agacer la Tahitienne, qui lâcha de manière métaphorique: J'ai des mains faites pour de l'or, mais elles sont dans la merde ! Avant de réaliser ce qu'elle venait de dire, relevant ses yeux vers Charlie, ses joues se marquant d'un doux pigment rouge de gêne: Oups, pardon. Elle inspira un bon coup, descendant ses jambes et posant ses mains sous l'eau, sur le rebord interne du jaccuzi sur lequel elle était assise. Comme un fou va jeter à la mer des bouteilles vides et puis espère qu'on pourra lire à travers, Heïana se lança à corps perdu dans sa mémoire pour la restituer à son amie. Son inconscient, sûrement pour se protéger de la blessure rouverte à vif, la fit parler de sa vie personnelle comme d'un conte: Il était une fois, deux petites filles, soeurs complices; Cendrillon, la plus jolie des enfants, et la Belle au Bois Dormant, la plus espiègle des gamines. Elles vivaient une jeunesse plutôt heureuse, marquée par les absences de leurs parents, qui avaient bien plus d'ambitions professionnelles que d'instinct maternel, préférant laisser leurs enfants aux nourrices. Mais malgré tout, ils aimaient leurs filles à leur manière, et trouvaient toujours quelques semaines de vacances à passer avec elles dans l'année. Les petites ne manquèrent jamais de rien, vivant dans l'opulence et trouvant dans leur lien l'affection maternelle qui pouvait leur manquer, parfois. Elles jouaient, lisaient, chantaient beaucoup. Bon, jusque-là, tout allait relativement bien et l'histoire ne semblait pas si triste. Hélas, le plus dur était à venir, et à l'intérieur du bassin, les mains d'Heïana se réunirent sur ses genoux, les doigts enserrant la peau de ses cuisses.

Mais le temps est assassin, et emporte avec lui le rire des enfants, souffla la maïeuticienne, les yeux perdus dans des limbes propres à ses souvenirs qui défilaient devant ses yeux, l'amenant vers l'échéance qu'elle redoutait tant. Les parents de cette petite famille ne réalisaient pas que leur obsession du travail était si nocive. Un jour, ils partirent en famille fêter la réussite à l'examen de Cendrillon. Toujours occupés, même sur temps personnel, ils avaient chacun leur téléphone collé à l'oreille... Même celui au volant. La brune marqua une pause. Son coeur battait à tout rompre, sa gorge s'était serrée d'un seul coup, et déjà ses yeux s'humidifiaient, alors qu'elle revoyait son père conduire la voiture tout en discutant affaires avec un client de la firme. Et... Et... Un autre véhicule arriva trop vite, et nous percuta, termina la Tahitienne dans un decrescendo dévoilant la douleur de son histoire. Elle avait même changé le pronom personnel dans sa phrase, ne pouvant plus jouer aux faux-semblants. J'ai été la première à me réveiller. Mon père... était déjà parti. De lourdes larmes roulaient désormais sur ses joues. Devant la scène, le sang, le carnage, j'ai hurlé. Ce cri a réveillé ma mère. J'ai alors eu de l'espoir, j'ai cru qu'elle s'en sortirait. Mais tout ce qu'elle a pu me dire, c'est: "C'est trop tard, mon heure est venue, des frissons me parcourent le dos. Mon corps est tout le temps douloureux. Au revoir, je dois y aller. Je suis désolée; je dois vous laisser derrière et faire face à la réalité". Suite à ça, plus rien. Tout ce dont je me rappelle de sa dernière expression, ce sont des yeux. Des yeux revolver, un regard qui tue. Heïana avait prononcé ces dernières paroles de manière automatique, du par coeur, presque comme un robot, mais qui aurait été doué de sentiments et dont la tristesse aurait fait rouiller les boulons. Sa jolie voix mélodieuse était rauque, et désormais des spasmes secouaient sa poitrine et ses épaules. Elle sortit ses mains de l'eau bouillonnante et y cacha son visage, alors que des larmes retenues sept ans durant sillonnaient librement la peau caramel de la métisse.

La musique qui avait été passée pendant les funérailles résonnait douloureusement dans son crâne, le français et l'anglais se mélangeant confusément dans son cerveau de fille bilingue: "Nous partons ensemble, But still it's farewell, And maybe we'll come back? A la Terre, qui sait ?" Entre quelques sanglots, s'essuyant les yeux au mieux mais sans réel résultat, Heïana reprend: Certaines nuits j'entends sa voix, celle de ma mère, appelant mon nom dans l'obscurité. Je peux seulement voir son visage. Je regarde autour de moi. J'ai si froid, et j'attends son étreinte qui jamais ne vient. Des fois j'ai l'impression que je dois m'enfuir, que je dois m'échapper de la souffrance qu'ils ont introduite dans mon coeur, mais je ne le pourrais jamais.

La Tahitienne a fini de déballer son sac, mais les pleurs durent encore un temps. Quand cette passade marquée par le désespoir prend fin, Heïana s'excuse avec un doux sourire gêné: Désolée; je t'avais dis que ce ne serait pas joyeux mais je ne pensais pas à ce point... C'est la première fois que j'en parle depuis. Elle souffle un bon coup, et amène le point final de sa storyline: J'ai pris la tutelle de Moana. Nous ne pouvions pas rester à Brisbane, alors nous avons choisi notre deuxième mère-patrie: Tahiti. Là-bas, tout est neuf et tout est sauvage; nous nous perdions si nous restions là. Nous y avons pansé nos plaies, j'ai éduqué ma petite soeur, devenant une espèce de mère de substitution comme je n'aurais jamais cru l'être un jour. Et comme tu le sais, nous venons de revenir à Brisbane pour ses études... Voilà.


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