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 You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4

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Message(#)You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 EmptyMer 10 Juil 2019 - 20:58

Alex & Caleb

"You make my whole world feel so right when it's wrong. That's how I know you are the one."

Me voilà devant la porte d'entrée de Caleb. Je m'apprête à entrer chez mon ex, voilà une situation tout ce qu'il y a de plus normale non ? Ça fait quelques semaines que je ne cherche plus la normalité dans notre nouvelle ''relation'', j'ai arrêté de réfléchir, j'ai mis mon cerveau en pause et je cherche seulement à profiter de l’accalmie que je ressens en sa présence. C'est à la fois étrange comme relation, avec des moments de gênes et de silence, mais quand je suis avec lui, j'ai la sensation que je peux être quelqu'un de bien. C'est lui le sujet de mes plus grosses angoisses et pourtant, en sa présence, je me sens bien. Il n'y a absolument aucune logique à tout cela. J'ai, malgré tout, tenté de comprendre ce que je ressentais, tenter de trouver un sens à tout ça. Je me suis triturer le cerveau pour desceller une once de cohérence mais devant mon incapacité à comprendre mes propres émotions, mes propres réactions j'ai décidé de lâcher prise et de me laisser porter. Sans savoir ou tout cela pouvait me mener, sans réfléchir aux conséquences. Juste vivre le moment présent et profiter de cette sérénité inattendue dans ma vie. Il a joué le jeu lui aussi, n'ayant jamais cherché à remuer le couteau de mes plaies encore béantes, et les retrouvailles passées, rencontres après rencontres, un lien entre nous s'est recrée. Différent, instable mais un lien dont j'avais de plus en plus besoin. Tout me semble facile avec lui, tout me semble futile à ses cotés et j'ai besoin de cette sensation de liberté et de plénitude qu'il arrive à me faire ressentir, sans même s'en rendre compte ou le savoir. Il arrive à mettre sur pause mes angoisses, mes doutes. Il fait taire mes pensées sombres, il m'apaise tout simplement. Et souvent quand je repense à tout ça, une fois loin de lui, j'ai conscience que tout est faux et qu'il faut que je mette un terme à cette parodie de lien. Et pourtant une fois devant lui, mes doutes s'évaporent et je me retrouve moi, celle d'avant. Avant que tout ne dérape. Alors, j’oublie tout ce que j'ai fais, l'abandon, la drogue, le suicide de ma mère et je me sens légère, soulagée, libérée. Vivante et il me fait croire que je sais encore être heureuse, que je peux vivre l'instant présent sans me laisser submerger par toutes mes erreurs. Il me fait croire que le bonheur est encore possible pour moi.

J'arrive devant sa porte, et j'appréhende parce qu'il n'est pas encore là, parce que je n'ai pas encore pu me perdre dans ses yeux, dans son regard. Parce que son sourire ne m'a pas encore fait percevoir que tout allait bien. Je sonne doucement à sa porte, incertaine. La porte s'ouvre rapidement, et je vois son sourire. Je souris à mon tour, et ce simple geste suffit à me détendre. Un simple sourire et  je me sens à ma place, calme et apaisée. « J'ai apporté du vin Français, j'en ai acheté cinq bouteilles que j'avais repéré sur la carte de ton resto, je me suis dis qu'avec ça, tu pourras toujours cacher le goût atroce de la nourriture. Et puis si j'arrive à te saouler avant le plat principal, tu ne verras peut être pas la calamité que je suis en cuisine. » Je lui montre fièrement les bouteilles que j'ai acheté pour l'occasion. Du blanc principalement, n'étant pas une grande fan de vin rouge, mais je lui ai quand même prit une bouteille pour marquer le coup, bouteille qu'il boira seul. Et je m'invite chez lui, dans son appartement. A une époque, nous vivions quasiment ensemble, même si nous avions chacun notre appartement, je passais beaucoup plus de temps chez lui que chez moi, à le regarder cuisiner tout en décuvant d'une énième soirée trop arrosée. Je le charriais, le dérangeais volontairement juste pour le plaisir, parce que j'aimais ça le provoquer, juste pour le voir froncer les sourcils et souffler un peu devant mes enfantillages. Il était trop calme pour moi, il était trop parfait pour moi. Je commence à douter quelques secondes en voyant que les souvenirs me reviennent avec beaucoup trop de précisions. Je commence à penser que peut être, c'est une mauvaise idée, que peut être je suis en train de faire une énième connerie. Mais je le regarde à nouveau et j'oublie ces pensées qui me font douter. Et je m'invite chez lui, je prends possession de son appartement et de sa cuisine. Parce que cette fois, c'est moi qui vais être aux fourneaux et lui qui va me regarder et sans doute le regretter.

« Tu es sûr que tu ne veux pas commander un truc ? Je connais un petit restaurant Français, paraît que le chef est plutôt bon. » Je dépose les bouteilles sur son plan de travail, et je tente de me délecter aussi de cette tâche qui m'attends, à savoir cuisiner. Mais je sais qu'il va refuser et que je ne vais pas échapper à ce moment de gêne incroyable. Je vais devoir préparer un repas sous l’œil d'un vrai chef cuisto qui va me regarder cuisiner dans sa propre cuisine, ça n'a absolument rien du tout de stressant. Et je me demande ce qui m'a prit d'accepter ce pari ? Bon j'aurais quand même bien aimé pouvoir le traîner courir tout les matins avec moi. L'idée de le voir subir une heure de sport tout les matins pendant sept jours, m'avait convaincu à accepter ce pari avec lui. Grossière erreur, puisque j'ai perdu ce fichu pari et je me retrouve dans sa cuisine à devoir lui préparer un vrai repas. Mais qui mange encore des vrais repas avec entrée, plat, dessert chez soit ? « Une entrée et un dessert de la boulangerie du coin, ça suffit non ? » Je tente le coup. Je lui fais mes yeux de biche sachant que ma demande est presque vouée à recevoir une réponse négative de la part de Caleb. Il va vouloir la total, je le sais, c'est le pari et me voir galérer en cuisine, risque de l'amuser bien trop pour me laisser juste m'en sortir avec une salade et un dessert qui ne serait même pas de moi. « Je te jure que pour ta santé, tu devrais accepter ce compromis, c'est une faveur que je te fais en refusant de cuisiner pour toi. Tu ne le vois peut être pas là, mais c'est parce que je t'aime bien que je te dis tout ça. Après si tu es malade faudra pas te plaindre. Je décline d'or et déjà toutes responsabilités. » J'essaye d'argumenter, en toute bonne fois et avec un sérieux que je tente de garder même si mes yeux trahissent l'humour de ma tirade. Je n'ai jamais rendu malade qui que ce soit, faut dire que je n'ai pas eu l’occasion de tester mes talents de cuisinière sur beaucoup de monde ces dernières années. Mes repas se résumant avant tout à des plats commandés préparés par des gens bien plus doués que moi. « Non mais Caleb, je suis vraiment pas douée. Tu vas m'aider au moins un peu pour éviter le carnage et si tu ne veux pas que ta cuisine brûle. S'il te plaît. » J'accentue le ''s'il te plaît'' avec un ton de désespoir et un regard à faire pitié et je sens que l'on est pas prêt de manger quelque chose.
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Message(#)You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 EmptyJeu 11 Juil 2019 - 18:07

Alex & Caleb
“YOU MAKE MY WHOLE WORLD FEEL SO RIGHT WHEN IT'S WRONG. THAT'S HOW I KNOW YOU ARE THE ONE.”
Un pari. Voilà ce qui nous amène à passer cette soirée en tête à tête aujourd’hui. Si je perdais, je devais l’accompagner tous les matins pour courir, et si je gagnais elle devait venir chez moi pour me cuisiner montrer ses talents culinaires. Du temps où nous étions ensemble c’était moi qui faisais à manger quasiment tout le temps. Parce qu’honnêtement elle n’est pas franchement douée derrière les fourneaux. Et j’essaie de ne pas me montrer trop exigeant parce que je sais qu’étant moi-même cuisinier, je peux avoir tendance à avoir des attentes peut-être un peu trop élevées. Heureusement que j’ai gagné parce que vous m’imaginez moi, devoir me lever bien trop tôt tous les matins pour aller courir avec elle ? Non elle se serait bien trop foutu de moi parce que j’aurais galéré à suivre le rythme, c’est sûr. Quand on était ensemble, je l’accompagnais de temps en temps mais ça restait assez rare et elle bien souvent elle devait m’y traîner de force. Quoique la voir gagner notre pari aurait eu un point positif non négligeable : pendant une semaine je l’aurais vu toutes les jours et ça, c’est une idée qui ne me déplait vraiment pas. Au contraire, ça me plait énormément. Depuis nos secondes retrouvailles au restaurant – je préfère oublier le premières qui avaient été une véritable catastrophe – on s’est revus plusieurs fois et j’apprécie sa présence de plus en plus.  Un peu plus tôt cette semaine je même suis même surpris à rechercher sur internet les articles qu’elle avait écrits. J’en ai lus quelques-uns, même si je dois vous avouer que je ne connaissais même pas les sportifs qu’elle mentionnait dedans. Cette nouvelle relation que nous sommes en train de créer est assez étrange. Plaisante, vraiment vraiment plaisante, mais étrange aussi. On rigole, on se taquine, on se chamaille, on aussi des conversations plutôt sérieuses, mais on sent tout de même qu’il y a encore une barrière entre nous. Quelque chose qui nous empêche de nous rapprocher un peu plus. Est-ce que j’ai envie que nous continuions à nous voir toujours plus régulièrement ? Oui. Est-ce que je me sens tellement bien avec elle que j’en oublie presque sa fuite huit ans plus tôt ? Oui. Et merde, Juliana avait raison. La revoir régulièrement est en train de faire remonter tous ces anciens sentiments à la surface. Et est-ce que c’est une bonne chose ? Non je ne pense pas. Mais je ne peux pas m’en empêcher. Je ressens tout de même cette envie de la voir, de passer du temps avec elle pour pouvoir la voir sourire et pour la faire rire. Je n’aime pas ça, je sens que je suis en train de retomber sous son charme alors que je ne devrais pas, je sais que ce n’est pas une bonne idée mais tant pis. Ce n’est pas pour autant que je vais l’appeler pour annuler sa venue ce soir. De toute façon j’ai envie de la voir alors je ne vais pas m’en priver. Et si je fais une connerie en la laissant entrer dans ma vie et bien…tant pis.

Il est dix-neuf heures, la télévision est allumée en fond et je suis installé dans mon canapé en lisant le dernier Stephen King depuis maintenant deux heures. Je lève la tête pour regarder l’horloge du salon, Alex ne devrait pas tarder à arriver. Et c’est d’ailleurs pile à ce moment qu’elle sonne. Je laisse immédiatement mon livre sur la table basse et je me lève pour venir lui ouvrir. Quand je la vois, je lui souris presque instantanément. « J'ai apporté du vin Français, j'en ai acheté cinq bouteilles que j'avais repéré sur la carte de ton resto, je me suis dis qu'avec ça, tu pourras toujours cacher le goût atroce de la nourriture. Et puis si j'arrive à te saouler avant le plat principal, tu ne verras peut être pas la calamité que je suis en cuisine. » Elle sourit, et moi je lâche un rire à sa réflexion. Je la laisse entrer et je referme la porte derrière elle. « Cinq bouteilles ? Je suis sûr que même avec tout cet alcool le goût de ta cuisine laissera à désirer. » Parce que je connais son talent en cuisine : c’est simple en fait elle n’en a tout simplement pas. À moins qu’elle ait pris des cours de cuisine ces dernières années et qu’elle arrive à me surprendre avec une super recette ultra compliquée. Mais honnêtement ça m’étonnerait plutôt beaucoup. Je la connais et je sais que dans tous les cas la cuisine c’est pas ce qui l’intéresse le plus. Je regarde les bouteilles de vin qu’elle a ramené. Quatre bouteilles de vin blanc et une de vin rouge. Ses goûts en matière de vin eux n’ont pas changé parce que je me souviens bien qu’elle n’aime pas beaucoup le vin rouge. Alors que moi c’est ce que je préfère. Même si honnêtement je ne suis pas franchement compliqué et que j’aime un peu tous les types de vin qui existent. « Merci, mais t’aurais pas dû en ramener autant. » Je sais pas ce que je vais faire de tout ça moi. Je pars mettre quelques bouteilles dans le frigo. Je la regarde prendre ses marques, c’est la première fois qu’elle vient chez moi. En fait, c’est la première fois qu’on se retrouve en tête à tête. Juste nous deux, et personne d’autre autour. Les rôles vont s’inverser. Cette fois c’est moi qui vais m’installer et l’observer aux fourneaux alors qu’avant c’était l’inverse. Et je sens que je vais prendre un malin plaisir et me moquer d’elle. Pour moi cuisine c’est facile, ça fait partie de mon quotidien et c’est mon métier. Mais je sais que pour elle c’est une toute autre histoire. « Tu es sûr que tu ne veux pas commander un truc ? Je connais un petit restaurant Français, paraît que le chef est plutôt bon. » Je la regarde et elle doit très certainement comprendre que non, je ne vais clairement pas accepter sa proposition. « J’en sais rien. J’ai entendu dire que ce soir le chef n’avait pas envie de cuisiner, apparemment c’est son amie qui doit être aux fourneaux aujourd’hui. » Je hausse les épaules et je la regarde d’un air compatissant. Et c’est vrai, je compatis avec elle. C’est comme si je devais faire du sport sous les yeux, je sais qu’elle se foutrait bien de ma gueule. Là c’est la même chose.

Je ne sais pas ce qu’elle compte cuisiner ce soir. Mais en même temps je suis sûr qu’elle non plus elle ne sait pas ce qu’elle va faire. En tout cas je ne lui demande pas spécialement quelque chose de très compliqué mais en même temps je refuse qu’elle se contente de faire bouillir de l’eau et de faire curie des pâtes. Je demande un entre-deux quoi. « Une entrée et un dessert de la boulangerie du coin, ça suffit non ? » Dans le temps, quand elle me regardait comme elle le fait en ce moment-même j’étais incapable de lui refuser quoique ce soit. Elle pouvait me regarder comme ça et me demander n’importe quoi, je lui aurais dit oui pour tout et n’importe quoi. « Ok, si tu veux on oublie l’entrée. Mais je veux mon plat ET un dessert. Et tu te débrouilles toute seule pour faire tout ça. » Et apparemment ça n’a pas trop changé parce que je lui ai quand même accordé l’oubli d’une entrée. « Pour une fois que c’est moi qui vais te regarder faire. » Je lui souris, un peu comme pour lui montrer que je n’attendais qu’une chose : qu’elle arrête de parler d’essayer de négocier pour qu’elle se mette enfin à cuisiner. Mais elle est têtue et je sais qu’elle va encore tenter une ou deux fois de se sortir de cette situation. C’est pas de ma faute moi si elle a perdu ce pari, moi ça m’amuse et j’ai tellement hâte de la voir passer à l’action. « Je te jure que pour ta santé, tu devrais accepter ce compromis, c'est une faveur que je te fais en refusant de cuisiner pour toi. Tu ne le vois peut être pas là, mais c'est parce que je t'aime bien que je te dis tout ça. Après si tu es malade faudra pas te plaindre. Je décline d'or et déjà toutes responsabilités. » ‘C’est parce que je t’aime bien que je te dis tout ça’. Encore une fois, je ne peux pas m’empêcher de sourire. Je crois que ça faisait longtemps que je n’avais pas autant souris en l’espace de quelques minutes. Mais qu’est-ce qui m’arrive mon dieu. « Ah donc tu m’aimes bien ? » Je me sens presque obligé de souligner ces quelques mots qu’elle a prononcé et j’en oublie presque tout le reste. J’oublie qu’elle vient de tenter pour la millième fois de me faire renoncer à ce défi. Mais il en est hors de question, ce soir c’est elle qui cuisine et moi je vais prendre la place des clients ultra chiants. « Non mais Caleb, je suis vraiment pas douée. Tu vas m'aider au moins un peu pour éviter le carnage et si tu ne veux pas que ta cuisine brûle. S'il te plaît. » Sa persévérance me fait rire. J’ai presque l’impression qu’elle me supplie de l’aider. « Oui je sais que t’es pas douée, je m’en souviens bien. C’est ça qui va être drôle pour moi. » Et oui j’assume totalement mon côté sadique pour le coup. « Et je t’aiderais pas. À moins que tu sois à deux doigts de foutre le feu à ma cuisine. » Même si je ne pense pas qu’elle soit mauvaise à ce point. En tout cas je sens que l’on va passer une très bonne soirée. Drôle et divertissante pour moi, mais sûrement un peu moins pour elle. Je regrette presque de ne pas avoir acheté des pop-corn. Je l’emmène dans la cuisine pour lui montrer un peu les ustensiles qu’elle pourra trouver dans chaque placard. « Tu comptes faire quoi à manger ? » Je lui demande, tout en ouvrant le frigo. « J’ai fait des courses ce matin, du coup tu devrais avoir tout ce qu’il te faut. » Je referme le frigo. Il me tarde de savoir ce qu’elle a en tête parce que je commence à avoir faim.

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Message(#)You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 EmptySam 13 Juil 2019 - 0:17

Alex & Caleb

"You make my whole world feel so right when it's wrong. That's how I know you are the one."
J'arrive chez lui avec mes cinq bouteilles de vin, du vin de qualité, j'essaye de marquer des points et d'assurer au moins sur ça. Je compte l'attendrir avec son petit pêché, le vin rouge pour faire passer le reste de la soirée qui risque d'être assez mythique puisque j'ai perdu ce fichu pari et si ça me permet de passer du temps avec lui, je sais que je vais être la cible de ses moqueries. Parce que je ne cuisine pas, ni avant, ni maintenant. Pourquoi m'embêter à faire la cuisine pour moi toute seule, alors que je peux me faire livrer des plats préparés par des vrais chefs. Et je regrette de ne pas avoir prit le temps de me préparer pour arriver chez lui avec une idée en tête. Une idée, autre que tenter de le faire plier pour qu'il vole à mon secours et me décharge de cette tâche. Et je tente quand même, d'abord de lui proposer de commander un plat qui serait mangeable et sans danger pour lui et pour moi. Mais il semble pas réceptif à mon idée. Alors je tente une autre approche et je cherche à alléger la tâche qui m’incombe, je négocie, et j'obtiens une diminution de ma peine. « Ok, si tu veux on oublie l’entrée. Mais je veux mon plat ET un dessert. Et tu te débrouilles toute seule pour faire tout ça. » Trop aimable, il m'ôte la chose la plus facile à faire. L'entrée. Mais il ajoute que je dois faire tout ça toute seule, mais pourquoi Caleb ? Va falloir que je retravaille mon pouvoir de persuasion. « Pour une fois que c’est moi qui vais te regarder faire. » Je grimace tandis que lui me sourit. Et j'ai du mal à garder mon sérieux. « Mais tu te dis pas que si toutes les autres fois, c'est moi qui te regardais c'était pas un hasard non ? On avait sûrement une bonne raison, alors pourquoi changer ça ? C'était cool comme ça pourquoi vouloir innover ? » Et sans m'en rendre réellement compte, je fais référence à notre passé de manière simple. Il n'y a pas de mélancolie, de tristesse, juste une référence faite de manière totalement anecdotique sans que cela ne soit reçu comme étant gênant ou déplacé. Il y a quelque chose quand je suis avec lui, quand on est ensemble, qui rends les choses plus simples alors qu'elles ne sont vraiment pas. Mais ses sourires, et surtout les miens, montrent qu'en dépit de ce que nous avons vécu chacun de notre coté, et la complexité de notre relation, je me sens à ma place avec lui. Une place étrange, impossible à réellement déterminée, mais je me sens juste bien et c'est absolument tout ce dont j'ai besoin à l'heure actuelle. Je me voile la face, sûrement, mais sourire me procure un tel bien être que j'en oublie le jeu dangereux que je suis en train de mener. Et je continue à tester Caleb, et sa résistance à mes plaintes. « Ah donc tu m’aimes bien ? » Je le vois sourire en prononçant ces quelques mots. « Peut être bien. Mais la seule chose que tu retiens de ma phrase c'est que j'ai dis que je t'aimais bien. Mais c'était juste pour donner des arguments à ma demande, ne prends pas la grosse tête Anderson. » Et je souris à mon tour. Oui j'ai dis que je l'aimais bien, et au fond c'est vrai. Après tout, c'est Caleb. Et si c'est en aucun cas un argument le ''c'est Caleb'', pour moi ça veut dire beaucoup. Impossible à expliquer au reste du monde, juste c'est Caleb quoi. Et puis merde, pourquoi il faudrait toujours que je cherche une justification à mes sentiments. Fichu fonctionnement, cerveau merdique. Je peux dire à mon ex que je l'aime bien sans avoir à m'en expliquer. « Mais toi visiblement, tu m'aimes pas beaucoup sinon tu aurais un peu plus de pitié pour moi. » Il a déjà accepté de se passer d'entrée, mais c'était la chose la plus simple à faire, ça compte pas. Alors je tente encore de négocier, au moins une aide de sa part. « Oui je sais que t’es pas douée, je m’en souviens bien. C’est ça qui va être drôle pour moi. Et je t’aiderais pas. À moins que tu sois à deux doigts de foutre le feu à ma cuisine. »  Et il se moque de moi, faisant remarquer le coté amusant de la situation pour lui. Et il m'annonce clairement qu'il ne m'aidera pas et ça c'était pas prévu. « J'ai dis s'il te plaît, c'est pas cool de me refuser ton aide Caleb. » Et j'en rajoute encore une couche, une petite voix amusée mais aussi étonnée de le voir me tenir tête sans céder. Il refuse de m'aider, et ça je m'y attendais pas. Moi qui pensais réellement qu'il finirait quand même par craquer, un peu au moins. Et je comptais la jouer à l'usure pour qu'il finisse par me dire qu'on allait le faire ensemble. Et j'avais déjà imaginer le scénario. Il m'aurait aidé pour commencer, juste en tentant de m'expliquer les choses à faire, la marche à suivre et je l'aurais écouté, du moins au début. Puis j'aurais perdu le fil de son explication devenant trop technique pour mon niveau et il serait venu voler à mon secours pour éviter de gâcher toute la recette, parce que gâcher de la nourriture c'est un sacrilège pour lui. Et au final, je me serais écartée délicatement, et j'aurais fini par m’asseoir sur le plan de travail à le regarder s'activer pour éviter que les aliments ne crament à cause de mon manque de concentration. Je lui aurais passer les ustensiles pour me rendre utile et donner l'impression que je participe. Goûtant les plats derrière son dos juste pour le plaisir, parce que je sais qu'il n'aime pas. Oui, je pensais bêtement que j'arriverais à le faire craquer, mais je constate que c'est bien mal parti. Et, je peux toujours rêver, visiblement, ça ne se passera pas comme ça ce soir. Il est catégorique, il veut me voir galérer, il veut rire de moi et c'est de bonne guerre. Et je suis sûre qu'au fond de lui, il rêve de me voir me planter juste pour pouvoir se moquer de moi et me parler de ma cuisine pendant des jours. « Tu as des bananes et du rhum ? Je vais faire des bananes flambées en dessert, et je vais même commencer par ça, mais je te conseille d'éteindre tes alarmes incendies et de sortir l'extincteur, pas sur qu'il n'y ait que les bananes qui flambent. La chaleur va monter dans la cuisine. » Je n'ai aucunement l'intention de mettre le feu à sa cuisine, mais je le provoque un peu, moi aussi je peux trouver cela divertissant de le voir hésiter à savoir si je plaisante  ou si je suis sérieuse. Et puis, si mettre le feu est le seul moyen pour qu'il m'aide, on peut, peut être commencer par la.

Il ne semble pas réellement croire en mon projet de cramer sa cuisine puisqu'il me fait faire le tour du propriétaire, il m'offre sa cuisine et c'est tout de même une belle preuve de confiance de sa part. Moi, j'aurais pas confiance à sa place. Mais c'est lui l'optimiste, donc je vais tâcher de ne pas trop mettre à mal sa confiance. « Tu comptes faire quoi à manger ? » Il a réellement l'intention que je lui cuisine un truc, sacré Caleb. Il est persévérant et je ne vais pas lui enlever ça. « J’ai fait des courses ce matin, du coup tu devrais avoir tout ce qu’il te faut. »  Il a pensé à tout, comme d'habitude. Et pourquoi je parle d'habitude ? Je ne l'ai revu qu'une poignée de fois depuis mon retour à Brisbane, on peut pas parler d'habitude ? Et merde, je fais taire mes pensées et je le regarde. Il me regarde et je souris. Putain, je souris beaucoup trop en sa présence pour que ça en soit normale. « Tu sais que je pensais vraiment réussir à te faire changer d'avis au bout de ma deuxième supplication, mais visiblement tu tiens à ton divertissement gratuit. Et moi qui pensais naïvement que je n'aurais qu'à m’asseoir sur le plan de travail pour te passer les ustensiles. Tu es coriace Caleb. » Et j'ouvre à mon tour son frigo, je fouille dans ses placards, c'est assez déroutant pendant une dizaine de seconde d'ouvrir les placards les uns après les autres comme si j'étais chez moi. J'hésite quelques minutes, cherchant une idée, simple mais qui pourra lui convenir. Autant dire que j'enlève les pâtes au beurre de l'option réaliste pour le dîner de ce soir. Et je regarde partout, et je ne trouve rien avec la mention « cuisson facile et inratable ». Forcément, il ne rate rien lui il a pas besoin des trucs inratables, que moi seul doit être capable de rater. Il est à coté de moi à me regarder galérer, je sens son regard sur moi et il ne va pas rater une miette de ce spectacle. « Au lieu de me mater, tu peux au moins nous servir à boire ou ça aussi je dois le faire toute seule ? » Je lui donne un petit coup d'épaule au passage pour l'obliger à se bouger. Et je finis par me décider, improvisant une idée de recette en fonction de ce que je répère dans ses placards. Courgettes, penne, steak haché, oignons, tomates, mozzarella, je pose tout ça en vrac sur le plan de travail et me voilà prête à me lancer dans un truc dont je ne sais pas le résultat. « C'est ta dernière chance Caleb, je te propose une dernière fois, par excès de bonté. Es-tu sur de vouloir manger le résultat du mélange de tout ça ? On peut aussi changer les termes du pari, et tu peux aussi choisir le pari. » Qu'est-ce que je ne ferais pas pour éviter de cuisiner.
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Message(#)You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 EmptyDim 14 Juil 2019 - 22:28

Alex & Caleb
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En toute honnêteté je ne pensais pas qu’un jour Alex et moi pourrions créer à nouveau une relation semblable à celle qui nous unit aujourd’hui. C’est étrange parce que je n’arrive pas à la considérer comme une amie, elle est bien plus que ça mais en même temps je ne peux pas non plus me dire qu’elle n’est que mon ex petite-amie. C’est…Alex quoi. En soit ça ne veut absolument rien dire, mais je me comprends. Il fut un temps c’était une personne qui avait réellement beaucoup comptée pour moi. Elle était la femme que j’aime, que j’avais envie de rendre heureuse et elle avait ce sourire qui me faisait complètement craquer. Et je pensais vraiment avoir réussi à l’oublier et à passer à autre chose et en soit je sais que c’est le cas. Mais il n’y a qu’à regarder mon attitude avec elle ce soir pour comprendre que je ne suis pas insensible à son charme. En même temps quel homme censé ne la trouverait pas incroyablement belle ? Je me le demande. Même si je déteste cette pensée que j’aie. Je n’y peux rien. Il faut absolument que j’arrive à me ressaisir. À peine arrivée chez moi qu’elle me supplie presque de lever ce pari. Hors de question, ce soir je ne fais pas la cuisine je n’en ai même pas envie de toute façon. C’est elle qui sera aux fourneaux et elle qui va devoir être à la hauteur de mes exigences. Bon là-dessus je rigole je ne lui demande pas d’être à la hauteur de quoique ce soit. Elle me fait ce qu’elle peut et puis c’est tout. Tant qu’elle ne me cuisine pas un simple plat de pâtes moi je suis content. Elle grimace, et puis elle me répond. « Mais tu te dis pas que si toutes les autres fois, c'est moi qui te regardais c'était pas un hasard non ? On avait sûrement une bonne raison, alors pourquoi changer ça ? C'était cool comme ça pourquoi vouloir innover ? » C’était cool comme ça. Autrement dit, on était bien à ce moment-là tous les deux. Enfin c’est juste mon interprétation, ça se trouve ce n’est vraiment pas ce qu’elle voulait dire en disant ça. « Ouais enfin si c’était comme ça c’est parce que t’étais juste une flemmarde qui voulait profiter que son copain soit cuisinier pour éviter de manger des pizzas et des pâtes au beurre tous les jours. » Je souris. Et ce n’est pas un reproche parce que moi j’aimais lui cuisiner tout et n’importe quoi. Ça me faisait plaisir, et ça me permettait de lui faire tester des idées de recette que je pouvais avoir de temps en temps. Peut-être qu’au fond ce passé que nous avons tous les deux pourrait potentiellement me manquer oui. Enfin, potentiellement hein. Je ne dis pas que c’est le cas. Pas du tout… C’est juste une hypothèse. J’ai passé vraiment beaucoup de bons moments avec elle. À une époque c’était elle la femme qui me rendait heureux, celle avec qui nous pouvions passer des heures et des heures à parler de tout et de rien. Mais attention je ne dis pas que tout était beau et merveilleux dans notre histoire. Des disputes il y en a eues. Comme au sujet de ma jalousie envers sa relation avec Tim. Parce que peut-être que nous sommes maintenant devenus amis mais dans le temps c’était tout sauf le cas. Je l’aimais pas, par principe. C’était un mec beaucoup, beaucoup trop proche de ma copine. Et ils avaient cette complicité et cette relation que je n’aimais pas mais que je ne comprenais pas non plus. Surtout que Tim lui il ne voyait pas Alex comme une simple amie, ça se voyait et je pense qu’elle était la seule à ne s’être jamais rendue compte. Et ça m’énervait. Alors non notre relation n’était pas parfaite, mais si c’était à refaire je referais tout exactement de la même manière. « Peut être bien. Mais la seule chose que tu retiens de ma phrase c'est que j'ai dis que je t'aimais bien. Mais c'était juste pour donner des arguments à ma demande, ne prends pas la grosse tête Anderson. » En la voyant sourire, je ne peux pas m’empêcher de faire la même chose tout de suite après. Oui et là encore une fois la seule chose que je retiens de sa réponse c’est toujours la même chose : elle m’aime bien. Eh bien…est-ce que je peux dire que c’est réciproque ? Peut-être bien oui. Si elle en comptait pas un minimum à mes yeux je ne lui aurais de toute façon jamais pardonné sa fuite huit ans plus tôt. « Mais toi visiblement, tu m'aimes pas beaucoup sinon tu aurais un peu plus de pitié pour moi. » Oh mais je t’ai déjà épargné l’entrée il faut pas trop m’en demander non plus et il est temps d’assumer ton échec à ce pari ma petite Alex. « Si je t’aimais pas un minimum je t’aurais jamais invité à venir chez moi. Et je te prêterais encore moins ma cuisine. » Ce qui est vrai, même s’il s’agit juste de ma cuisine personnelle et pas de la grande cuisine de mon restaurant. Ce lieu reste tout de même un endroit sacré à mes yeux et je ne laisse pas n’importe qui y mettre les pieds. Je lui fais confiance pour me concocter un super plat. D’ailleurs je commence à m’impatienter là. « J'ai dis s'il te plaît, c'est pas cool de me refuser ton aide Caleb. » Je la regarde, je suis vraiment à deux doigts de céder et de lui dire que nous allons cuisiner à deux. Mais non. Il faut que je lui montre que là-dessus j’ai changé et que je suis capable de lui dire non, même quand elle prend cet air suppliant. Parce qu’avant, quand elle me regardait comme ça je ne tenais vraiment pas longtemps avant de la laisser gagner. J’étais faible. J’étais amoureux. À croire que l’amour me rend faible. C’est triste. Ou pathétique j’en sais rien en fait. « Alexandra Mary Clarke. Je t’ai déjà dit non. Moi j’ai dédié ma vie à nourrir les autres alors laisse-moi avec des petits moments de répits. » Un rire se fait entendre alors que je jette un rapide coup d’œil à mon portable pour regarder l’heure. « D’ailleurs je commence à avoir faim, il est temps que tu t’y mettes là. » Je la taquine, comme j’aime tant le faire parce que l’emmerder faisait vraiment partie de mes passe-temps favoris. Et ce genre de choses ça ne change pas.

C’est donc décidé et même sûr et certain, ce soir je ne compte pas l’aider. Sauf si je la vois sur le point de mettre le feu à ma cuisine, dans ce cas je ne me vois pas rester là à la regarder les bras croisés. « Tu as des bananes et du rhum ? Je vais faire des bananes flambées en dessert, et je vais même commencer par ça, mais je te conseille d'éteindre tes alarmes incendies et de sortir l'extincteur, pas sur qu'il n'y ait que les bananes qui flambent. La chaleur va monter dans la cuisine. » Sa réflexion me fait rire. Comme d’habitude elle se sous-estime beaucoup trop. Bon même si je sais qu’elle n’a pas la meilleure cuisinière du monde mais je pense sincèrement qu’elle est plutôt loin d’être la pire aussi. Je lui sors deux bananes d’une petite corbeille à fruits posée sur le plan de travail. « Du rhum ouais il doit m’en rester un peu… » Je fouille dans le placard dans lequel sont cachées les bouteilles d’alcool. Et j’en ressors une bouteille de rhum qui est encore à moitié pleine. Je n’aime pas tellement le rhum, je l’utilise majoritairement pour la cuisine et jamais pour en boire réellement. Je pose la bouteille sur le plan de travail. « Et voilà mademoiselle. » Donc elle pense à des bananes flambées en dessert. Bon d’accord moi ça me va, de toute façon je ne suis franchement pas difficile et je mange vraiment de tout alors je valide le dessert qu’elle va nous préparer. Et je ne relève pas sur la partie où elle parle une nouvelle fois de finir par mettre le feu à ma cuisine parce que sérieux, pour réussir à foutre le feu en cuisinant faut vraiment le faire hein. Et je sais qu’elle n’est pas si nulle que ça après tout. « Tu sais que je pensais vraiment réussir à te faire changer d'avis au bout de ma deuxième supplication, mais visiblement tu tiens à ton divertissement gratuit. Et moi qui pensais naïvement que je n'aurais qu'à m’asseoir sur le plan de travail pour te passer les ustensiles. Tu es coriace Caleb. » Je souris, et elle ouvre mon frigo certainement pour chercher des idées de recettes en fonction de ce qu’elle a à disposition. Sauf que les choses ont changées Alex, et que je ne compte pas te laisser t’asseoir sur le plan de travail mangeant un paquet de chips à me regarder cuisiner.  Ce temps-là est terminé, bien qu’il fut extrêmement agréable. « Bah je dois t’avouer que ce soir il y a rien à la télé et j’ai pas renouvelé mon abonnement Netflix donc j’avais rien à faire. C’est pour ça que c’est toi qui cuisine et moi qui regarde. Comme ça, ça me fera mon petit film du soir. » En soit tout ce que je dis n’est pas faux. Je dois renouveler mon abonnement Netflix, mais pour ce qui est du programme à la télé j’en sais rien. C’était juste une raison de passer encore un peu plus de temps avec elle. Et chaque instant passé avec elle est vraiment agréable. Penser à nouveau comme ça en parlant d’Alex ce n’est pas quelque chose qui me plait. Enfin disons que ça me fait peur. Parce que ça veut dire que je m’attache vraiment beaucoup trop à elle et je n’aime pas ça. La dernière fois que je me suis laissé tomber sous son charme les choses ne se sont pas bien terminées, alors si je peux m’éviter une nouvelle déception ça m’arrangerait plutôt bien. Et pendant que je pense à tout ça, je la regarde se mettre à l’action. « Au lieu de me mater, tu peux au moins nous servir à boire ou ça aussi je dois le faire toute seule ? » Elle me donne un coup d’épaule pour m’obliger à bouger. Et merde. Est-ce que je la fixais depuis tout à l’heure comme un psychopathe ? J’arrête de la regarder et je pars vers le frigo pour l’ouvrir et regarder ce que je peux lui offrir. « Tu veux boire quoi ? » Je sors deux verres. « Ton vin tu préfères qu’on le garde pour manger ? » Quoiqu’avec tout ce qu’elle a ramené on a de quoi tenir plusieurs jours. « Sinon j’ai un peu de tout. » Ça veut tout dire et rien dire en même temps. Je me retourne vers le plan de travail sur lequel sont posés plusieurs aliments : des courgettes, des steaks hachés, des pennes, oignions, tomates et de la mozzarella.  Je sais pas trop ce qu’elle compte faire avec tout ça mais…pourquoi pas. Moi personnellement ça me donne quelques idées de recettes. « C'est ta dernière chance Caleb, je te propose une dernière fois, par excès de bonté. Es-tu sur de vouloir manger le résultat du mélange de tout ça ? On peut aussi changer les termes du pari, et tu peux aussi choisir le pari. » Par excès de bonté. En l’entendant dire ça je ne peux vraiment pas m’empêcher de rire. Trop aimable à toi Alex. « Tu connais ma réponse ! » Je lui réponds, amusé. « Et puis de toute façon, j’y gagnerais quoi, moi si je cède et que je me mets à cuisiner à ta place ? » Qu’elle ne me dise pas que j’éviterais une intoxication alimentaire ou un truc dans le genre. S’il vous plaît. Je commence vraiment à avoir faim moi. « Allez, te mets pas la pression je vais pas te juger. Tu peux faire des trucs bons avec tout ça ! » J’affirme tout en désignant les aliments posés sur le plan de travail. Allez, moi je crois en elle.

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Message(#)You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 EmptyMar 16 Juil 2019 - 1:33

Alex & Caleb

"You make my whole world feel so right when it's wrong. That's how I know you are the one."
 « Ouais enfin si c’était comme ça c’est parce que t’étais juste une flemmarde qui voulait profiter que son copain soit cuisinier pour éviter de manger des pizzas et des pâtes au beurre tous les jours. » Je prends un air faussement outrée, comment ose-t-il penser que je suis flemmarde ? C'est lui qui refuse de se lever plus tôt pour faire un footing matinale d'abord. Bon au fond, il a raison, je ne cuisine pas parce que je n'aime pas ça et parce que j'ai la flemme. Mais de là, à lui avouer qu'il a raison. Hors de question. Il se moque de moi, alors je m'autorise moi aussi à la charrier. « D'abord les pizzas étaient meilleures que ta cuisine et je te faisais une fleur de t'accorder ma présence pour tester tout tes plats. Je n'ai d'ailleurs jamais été payé pour les services rendus et pourtant parfois c'était risqué, je suis sûre que tu as tenté de m'empoisonner deux ou trois fois. » Et entre nous le lien semble simple, presque logique. On s'amuse de notre passé commun avec une facilité assez déconcertante. Je me sens étonnamment bien avec lui. Je l'observe un peu, et il semble lui aussi détendu. Parfois, je me demande comment il fait pour me regarder sans me haïr mais c'est le genre de question que je garde pour moi et à laquelle je réfléchirais une fois seule chez moi. Parce qu'avec lui, j'ai plus envie de réfléchir, plus envie de douter. Je suis juste bien avec lui et aussi fou que cela puisse paraître, je me suis rendue à l'évidence que cet homme compte pour moi. D'une manière ou d'une autre, ma vie sans lui semble incomplète. Et j'ai besoin de le taquiner, j'ai besoin de l'entendre sourire, de le voir rire. De tester sa faculté à résister à mes plaintes, de le pousser à rire, parce que son rire me fait du bien. « Si je t’aimais pas un minimum je t’aurais jamais invité à venir chez moi. Et je te prêterais encore moins ma cuisine. » Pourquoi utiliser des négations Caleb ? Tu pouvais tout aussi bien dire que tu m'aimais bien. C'est moi ou je veux qu'il me dise qu'il m'aime bien ? Je lui fais une petite moue tout en tentant encore de négocier. J'essaye de jouer sur ses sentiments mais il ne lâche rien 'à part son effort sur la salade'. « Alexandra Mary Clarke. Je t’ai déjà dit non. Moi j’ai dédié ma vie à nourrir les autres alors laisse-moi avec des petits moments de répits. D’ailleurs je commence à avoir faim, il est temps que tu t’y mettes là. » Alexandra Mary Clarke. Il semble faire semblant de me disputer et ça me fait rire. Il est le seul qui peut employer mon nom complet et que cela me fasse rire. Il  n'arrive même pas à être sérieux, puisque lui aussi semble rire. « Oui chef. » Et je m'incline face à son semblant d'autorité. Je me résigne à l'idée de devoir cuisiner. Et je trouve une idée de dessert qui me semble pas trop mal et qui me permet en plus de continuer à jouer avec ses nerfs. Je sais au fond de moi que je ne risque pas de faire flamber sa cuisine, mais je ne peux m'empêcher de le tester pour voir sa réaction. Il reste impassible à me remarque cela dit et il me sort ce dont j'ai besoin pour le fameux dessert. Rhum, banane, au moins un truc que je ne devrais pas trop rater, au pire ça finira en shot de rhum et voilà. Je mets de côté les ingrédients nécessaire au dessert, et tout en prenant possession de sa cuisine, je lui avoues mon plan d'origine. Celui qui consistait à le faire plier et ainsi m'éviter ce pari. Ce à quoi il me réponds avec amusement qu'il compte sur moi pour le divertir. Donc je suis aussi divertissante qu'un film, reste à voir la qualité du film. « Alors comme ça tu vas vraiment me regarder toute la soirée pour te divertir, je me savais divertissante mais peut être pas à ce point. Mais, tu sais que j'ai un compte Netflix moi si jamais. On peut toujours se nourrir de vin devant un film et comme j'ai apporté le vin ou peut dire que c'est moi qui ais fait à manger non ?. » Je rigole parce que j'ai bien compris que je ne vais pas échapper à la tâche qui m'attends. Et pourtant, je sais qu'une partie de moi n'aurait besoin de rien de plus qu'un film avec lui et un bon vin. Alors je m'active en cuisine, cherchant à prendre mes marques chez lui, à sa place. Je cherche les ustensiles dont j'ai besoin, ouvrant plusieurs placards, tournant en rond dans sa cuisine. Et lui semble perdu les yeux dans le vide. Alors je lui donne un petit coup d'épaule en passant prêt de lui pour l'embêter et le faire bouger et l'inviter à nous servir à boire. Il me demande ce que je souhaite boire. « Je bois ce que tu bois. Mais tu n'as pas intérêt à me servir autre chose que de l'alcool, déjà que tu me torture en refusant d'avoir pitié de moi, alors si en plus tu me mets à l'eau, je vais penser que tu veux me faire passer la pire soirée de ma vie. » Au fond de moi, je sais que l'alcool est une bien mauvaise idée. Pas que je ne tiens pas l'alcool, pas du tout. Mais, plutôt que je ne sais pas à quel moment je dois m'arrêter et que généralement, quand j'arrête il est déjà trop tard. Et puis faut être honnête, la dernière fois qu'il m'a vu alcoolisée, ça n'est pas l'expérience la plus agréable de ma vie. Mais, cette fois les choses sont différentes, du moins, j'ai envie d'y croire. Je suis avec lui et je suis bien avec lui. Pour une raison totalement inconnue, incohérente, inexplicable, je suis bien avec lui. Et c'est une sensation qui n'a fait que s’amplifier après chaque petits moments passés ensemble. Et cette idée se fraye un chemin en moi, dans mon esprit, dans mon cœur et je me laisse entraîner, envahir par cette douceur de l'instant. Par cette sensation d'apaisement, de calme, de silence dans mon esprit. J'ai comme mis en pause et je me suis faufilée dans cette bulle dans laquelle il m'a laissé entrer. Et je n'ai aucune raison de boire à outrance, pas ce soir. Sûrement les autres soirs, quand je prendrais conscience de ce que je suis en train de faire avec lui, depuis quelques temps. Mais pour le moment, je veux juste profiter de cette accalmie, et de ce moment ou ses sourires me suffisent pour apaiser toutes mes craintes. Ou le regard qu'il me porte semble faire un pied de nez à toutes mes pensées internes qui me rappellent sans cesse que je ne vaux rien. Je suis très proche de lui à ce moment, il a une grande cuisine mais pourtant il est là dans mes pieds à rire de mes essais pathétiques pour le convaincre de m'aider. Tout en nous servant à boire. Et je tente une toute dernière tentative, que je sais vaine mais je dois le faire. Par principe et pour l'emmerder, tout simplement. « Tu connais ma réponse ! Et puis de toute façon, j’y gagnerais quoi, moi si je cède et que je me mets à cuisiner à ta place ? »  J'ai un sourire aux lèvres quand je l'entends quand même questionner sur un possible gain pour lui. Alors je relève les yeux vers lui, fière de pouvoir continuer ce débat si long juste pour repousser le moment de cuisiner. Parce que je sais que ça risque de finir par l'agacer, mais moi ça m'amuse bien trop. Parce que j'ai comme l'impression de me retrouver huit ans plus tôt dans la cuisine de son appartement. Au moment ou tout allait bien. « Il y a pleins de choses dans lesquels j’excelle tu le sais pourtant. » Et je m'arrête ma phrase sans réellement la finir, non pas pour faire un suspense qui serait malvenu, mais parce que je me rends compte de ce que je suis en train de dire. Pourquoi je dis ça moi ? Je me suis peut être laissée un peu trop porter par l'ambiance du moment. Maladresse habituelle. Alex tais-toi. Je me répète cette phrase en tête, évitant son regard pour me concentrer sur les courgettes. Finalement d'un coup, faire à manger semble une idée moins dérangeante. Je me répète mes mots, et je sais que je dois rougir, gênée. J'attrape la première courgette et je concentre toute mon attention dessus, tout en essayant de comprendre le sens de mes propres mots. Était-ce une blague liée à l'ambiance amicale entre nous, ou était-ce moins anodin que ça ? Hors de question que je laisse ma légendaire maladresse verbale gâcher cette soirée. « Et puisque ce soir c'est moi le chef, je fais de toi mon commis et je t'ordonne de nettoyer ces courgettes. » Et je vois à sa tête qu'il n'est clairement pas d'accord avec cette idée.   « Oui bon j'ai essayé. J'ai compris je me débrouille. » Et voilà que je me résigne totalement, c'est moi et moi seule contre les casseroles, les poêles, les couteaux, les plaques de cuisson, et tout autres éléments pouvant interférer entre la réussite de ce plat et moi.

Et voilà que je me mets à cuisiner, chez lui, dans sa cuisine. Le regard concentré sur la préparation des aliments. Épluchage, coupage, assaisonnement, je tente de faire les choses au mieux mais les gestes sont loin d'être fluides et je sais que ça doit l'amuser de me voir aussi hésitante. Entre deux mouvements, je jette des regards en sa direction et je me surprends à l'observer avec un peu trop d'attention. On se mets à discuter, de tout et de rien, comme on le fait à chaque moment passé ensemble depuis mon retour. Et on aborde pleins de choses de nos vies, de nos goûts, de nos avis aussi, mais toujours en évitant les sujets jugés dangereux pour l'équilibre précaire de ce semblant de relation. D'ailleurs une relation que je saurais bien incapable de qualifier, de nommer. C'est juste lui et moi, passant des moments ensembles. Et je souris quand il sourit. Je ris quand il rit. Et j'en oublie à plusieurs reprises la surveillance de mes préparations, distraite par sa présence auprès de moi. Il passe à coté de moi pour me servir un verre de vin et je sens son odeur, son parfum, celui qui m'avait accompagné au travail durant plusieurs jours, jusqu'à ce que je lui rende sa veste. « J'aime beaucoup ton nouveau parfum. » Un compliment de ma part, ils sont rares et celui ci est même involontaire. Je bois une gorgée du verre, et je me replonge dans ma confection de ce repas, simple mais que j'essaye tant bien que mal d'améliorer, dans l'unique but de l'impressionner. Je sens son regard sur moi, je sens ses sourires quand je ronchonne parce que les choses ne vont pas comme je le voudrais. Mais je m'en sors, étonnamment bien. Peut être quelques soucis de cuisson sur les courgettes, ou assaisonnement, mais je ne suis pas une chef cuisto alors il se contentera de mes pâtes bolo à la mozzarella et à la courgette. Je laisse le tout au chaud et je me mets à la préparation du dessert, ne voulant clairement pas retourner aux fourneaux après avoir mangé. J'attrape les bananes, le rhum et le sucre pour tenter les bananes flambées. « Si tu oses me dire que je dois attendre la fin du repas pour faire le dessert, je laisse tout en plan et tu te débrouilles. » Je lui dis cela en riant, mais je ne ris pas tant que ça. Je sais qu'il faudrait les faire à la fin du repas, mais je cuisine, je décide et il se débrouille pour être d'accord avec ma façon de faire. Je termine mon deuxième verre de vin et je me lance dans la dernière étape du dessert. Le rhum. J'ai réussi à tout faire, me reste à brûler l'alcool et les bananes. « Tu vois je m'en sors comme une chef, je vais pouvoir prendre ta place au resto. » Ok je me la raconte un peu trop. Je le sens juste à coté de moi et je détourne mon regard quelques secondes pour lui donner un sourire de fierté. Sauf que je fais l'erreur de le regarder, de le fixer un peu trop longuement et de me déconcentrer à un moment critique. « Putain. » Une injure et ma main qui s'éloigne de la poêle. Et une brûlure, une. Tout ça pour se faire avoir par un manque de concentration sur la fin. Je vais passer ma main sous l'eau et je rigole. « Regarde par ta faute. J'ai été si subjuguée par ta beauté et j'ai perdu mes moyens. D'ailleurs, cette barbe, ça me plaît. Dire que tu avais à peine trois poils au menton à l'époque. » Je plaisante parce que je sais qu'il va être inquiet, et que je peux constater que ma brûlure n'est que superficielle. Je plaisante mais au fond, je pense tout ce que je viens de dire, mais incapable de lui dire sérieusement, j'utilise l'humour pour le complimenter. Mais cette barbe qu'il a laissé pousser, je dois avouer que ça lui donne un air mystérieux qui me plaît. L'eau froide ruisselle sur ma brûlure, et je le regarde n'arrivant même pas à enlever le sourire de mes lèvres. Et je repense à la discussion avec Leah et je suis niaise à mon tour. Du moins je me sens niaise. « Tu es content du spectacle tu as même un peu d'action dans ton film ? » Je retire ma main de sous l'eau, regardant un peu l'étendu des dégâts qui sont minimes. « Allez on peut manger c'est prêt et tu as intérêt à dire que c'est excellent et que tu n'as jamais rien mangé de si bon, sinon je boude toute la soirée. Et rappelle toi que j'ai laissé ma main dans cette préparation, tu as intérêt de m'offrir une soirée à la hauteur de mon engagement dans ce repas. » Je lui souris, montrant ma petite blessure tout en faisant semblant d'avoir vraiment mal. Ok je joue très mal la comédie, mais ça m'amuse tellement de me sentir sereine et joueuse avec lui.
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Message(#)You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 EmptyJeu 18 Juil 2019 - 12:32

Alex & Caleb
“YOU MAKE MY WHOLE WORLD FEEL SO RIGHT WHEN IT'S WRONG. THAT'S HOW I KNOW YOU ARE THE ONE.”
On dirait presque qu’on est de retour dix ans en arrière. Quand il n’y avait qu’elle et moi, quand ma vie entière tournait autour de cette fille qui venait pourtant tout juste d’entrer dans ma vie. Et cette sensation de retour en arrière est tellement agréable. On oublie ces huit dernières années, on oublie la souffrance que nous avons tous les deux pu ressentir, on en oublie aussi presque la mort qui a l’air d’avoir été un peu trop présente dans nos vies respectives. Je passe au-dessus du fait qu’elle soit partie il y a huit ans sans me donner la moindre explication. Elle a merdé, c’est horrible ce qu’elle a fait et oui j’aimerais toujours savoir ce qui l’a poussé à agir de la sorte. Mais quand je la regarde et que je la vois sourire je me dis que finalement je ferais peut-être mieux d’arrêter de me poser toutes ces questions, j’en viens même à penser que je pourrai potentiellement aller de l’avant avec elle. Dans un futur tout à fait hypothétique. Peut-être que je pourrai oui. Ça fait deux ans que je vis ma vie à moitié, je me lève tous les matins je vais travailler, je rentre, je me couche. Et c’est comme ça tous les jours. C’est triste oui je sais. Mais depuis ces quelques semaines où notre relation prend une tournure que je n’attendais pas, je me sens mieux. Vraiment mieux pour le coup. J’ai presque l’impression qu’elle me redonne petit à petit cette joie de vivre qui me manquait. Alors c’est sûrement pour ces raisons que je me dis que, quel que soit la raison pour laquelle elle est partie il y a huit ans, je peux lui pardonner. Parce qu’aujourd’hui elle est là, et je pense qu’elle est revenue dans ma vie au moment où j’en avais le plus besoin. « D'abord les pizzas étaient meilleures que ta cuisine et je te faisais une fleur de t'accorder ma présence pour tester tout tes plats. Je n'ai d'ailleurs jamais été payé pour les services rendus et pourtant parfois c'était risqué, je suis sûre que tu as tenté de m'empoisonner deux ou trois fois. » Je grimace. « Ouch. Ça, ça fait mal. » Les pizzas commandées étaient meilleures que ma cuisine ? J’ai passé quatre mois à Rome pour un stage de cuisine Italienne, si elle le veut je peux lui faire une pizza faite maison, là elle pourra dire que c’est vraiment super bon. « Et juste pour ton information, si j’avais voulu t’empoisonner tu serais plus là depuis un moment. » Je lui souris. On parle de notre passé en tant que coupel de manière si naturelle. Honnêtement je ne pensais même pas qu’on en aurait pu être capable un jour il y avait une telle amertume entre nous il y a encore un mois seulement. Je lui en voulais tellement d’être partie et de m’avoir laissé derrière elle avec une telle facilité. Parce que moi, l’oublier a été tellement difficile. Et j’ai mis un bon moment avant de réussir à définitivement tourner la page. Il a fallu que je rencontre Victoria pour ça. Et elle continue à négocier, en vain. Si elle croit que je vais céder aussi facilement elle se trompe. Je me suis amélioré à ce petit jeu, il y a dix ans j’étais faible et il suffisait que je la regarde dans les yeux pour céder alors que maintenant ça s’est terminé. Et je pense qu’elle a fini par le comprendre. « Oui chef. » Très bien. J’ai l’impression d’être au boulot en entendant cette phrase. Je devrais sûrement m’éloigner pour lui laisser un peu plus de place et d’espace pour cuisiner mais je ne le fais pas. Je reste proche d’elle, pas simplement parce que je n’ai pas envie de louper une miette du spectacle qu’est Alex en cuisine, mais aussi simplement parce que j’aime être aussi proche d’elle que je le peux. Sa présence me rassure et me fait beaucoup de bien. « Alors comme ça tu vas vraiment me regarder toute la soirée pour te divertir, je me savais divertissante mais peut être pas à ce point. Mais, tu sais que j'ai un compte Netflix moi si jamais. On peut toujours se nourrir de vin devant un film et comme j'ai apporté le vin ou peut dire que c'est moi qui ais fait à manger non ?. » Elle rit. Je croyais qu’elle avait abandonné sa négociation et qu’elle avait compris que je ne reviendrais pas sur ma décision mais non, elle continue. Bon qui ne tente rien n’a rien certes, mais le truc c’est qu’elle essaie de se délecte de cette tâche depuis maintenant au moins vingt bonnes minutes mais elle ne semble pas comprendre qu’elle va devoir cuisiner. « T’écouter parler comme ça c’est un divertissement à lui seul. » Je dis, tout en essayant tant bien que mal d’imiter son accent british. Mais je ne suis pas très doué pour les imitations d’accent, c’est un échec et elle va sûrement prendre un malin plaisir à le souligner. Comme avant, j’aimais la taquiner sur son accent anglais. Que j’aime énormément au passage, ça ajoute un certain charme. Et ça la rend donc encore plus craquante. De toute façon un moment passé avec Alex sans la taquiner ne serait-ce qu’un petit peu c’est jamais pareil. Parce que j’aime voir ses petites moues quand je me moque d’elle, ou l’entendre râler en prétextant que je pourrais être plus sympa avec elle. C’est dingue, ça fait huit ans qu’on est plus ensemble mais je la connais encore par cœur. « Je bois ce que tu bois. Mais tu n'as pas intérêt à me servir autre chose que de l'alcool, déjà que tu me torture en refusant d'avoir pitié de moi, alors si en plus tu me mets à l'eau, je vais penser que tu veux me faire passer la pire soirée de ma vie. » Je secoue la tête, amusé. Ah donc je la torture carrément ? Sans avoir pitié d’elle ? Ses mots m’amusent beaucoup. « Ah parce que t’as forcément besoin d’alcool pour passer une bonne soirée avec moi ? » Je pourrais mal le prendre, mais je sais pertinemment que ce n’est pas réellement ce qu’elle voulait dire, je joue juste sur les mots. D’aussi loin que je me souvienne la dernière fois que je l’ai vu alcoolisée les choses ne se sont vraiment pas bien passer entre nous. Je pense que c’est le moins qu’on puisse dire oui…c’était même une véritable catastrophe. Elle prend ce que je bois, d’accord. Je nous prends alors une bière chacune que je décapsule et j’en donne une à Alex. « Pas plus de trois verres ce soir. J’ai jamais été super fan de la Alex bourrée. » Je lui dis ça comme si c’était un avertissement, alors qu’en soit ça ne l’est pas vraiment. Au fond, elle boit autant qu’elle en a envie je n’ai vraiment pas mon mot à dire là-dessus. Même si le petit message que j’ai voulu lui faire passer est vrai. Je n’ai réellement jamais aimé la voir bourrée. Et j’ai encore moins aimé la voir dans cet état la dernière fois. Je l’avais senti si triste et si désemparée, je ne sais pas si c’est l’alcool ou si c’était simplement une mauvaise journée pour elle, mais je n’avais pas aimé ça du tout. En réponse à l’une de ses nombreuses tentatives de négociations, elle me répond quelque chose de totalement inattendu. « Il y a pleins de choses dans lesquels j’excelle tu le sais pourtant. » J’étais en train de prendre une gorgée de bière et pile au moment où elle finit sa phrase, j’en avale une partie de travers. Je tousse plusieurs fois et une fois à nouveau dans un état normal je ne peux m’empêcher de lâcher un rire. Ohhh oui, je m’en souviens très très bien même. Mais elle, elle ne rit pas, elle semble gênée de ce qu’elle vient de me dire. « Oh oui, je le sais je m’en souviens. » Je bois une gorgée de ma bière et je repose mon regard sur elle, je souris amusé. Elle semble toujours gênée, elle se concentre même sur les courgettes qu’elle découpe de manière assez hésitante. J’ai même l’impression qu’elle rougit un peu. Et là, je la trouve tellement adorable. « Et maintenant tu rougis sérieux ? » Je lui souris toujours. « C’est mignon.  » Ce qui voulait dire que mon langage que je trouvais son attitude et sa réaction vraiment adorable. Mais bon, elle le comprendra comme elle le veut. En tout cas, cette soirée prend une tournure plutôt amusante, voire même intéressante. On est de plus en plus à l’aise l’un avec l’autre. Et je me rends compte que sa maladresse me fait toujours autant craquer qu’à l’époque. À croire que cette femme me rend vraiment faible, elle sait comment me faire craquer ça c’est sûr. Elle me connait mieux que personne. « Et puisque ce soir c'est moi le chef, je fais de toi mon commis et je t'ordonne de nettoyer ces courgettes. » Elle change de sujet et elle pense réussir à m’avoir comme ça ? Raté ma belle. « Oui bon j'ai essayé. J'ai compris je me débrouille. » Une nouvelle fois je ris, amusé. « Tu ferais pas un bon chef, faut pas abandonner si vite.  » En même temps, je ne suis pas sûr qu’être chef de cuisine fasse partie de ses plans futurs.

Elle arrête enfin ses négociations et elle se met vraiment à cuisiner. Ça fait bien trop longtemps que je n’avais pas regarder quelqu’un me faire à manger et encore moins dans ma propre cuisine. Elle ne me demande même plus mon aide pour rien, elle a compris que de toute façon elle allait devoir se débrouiller pour tout faire toute seule. Pour une fois je ne suis pas là pour servir mais pour être servi. Et je dois vous avouer que c’est plutôt agréable. Je pourrais la laisser cuisiner tranquillement mais non. Je reste à côté d’elle, je la regarde faire, je la regarde elle, et on parle. De tout et de rien, comme on sait si bien le faire. Je me surprends à sourire encore bien trop souvent à certaines de ses réflexions ou simplement en la regardant. Ce soir elle est très belle et c’est certainement la raison pour laquelle j’ai beaucoup de mal à décrocher mon regard d’elle. Enfin je dis qu’elle est belle ce soir, mais elle l’est tout le temps. Vraiment, je vous assure. J’ai peur de mes propres pensées, je n’aime pas me sentir replonger aussi vite mais je n’arrive pas à m’en empêcher. Je passe derrière elle pour lui servir un verre de vin. « J'aime beaucoup ton nouveau parfum. » Je crois que c’est bien la première fois que je reçois un compliment de sa part depuis qu’on s’est retrouvés. Et c’est juste oui, j’ai bien changé de parfum ces dernières années. « J’ai le droit à un compliment ?  » Je lui dis d’un air faussement touché. Je souris par la suite. « Merci.  » Je finis tout de même par dire, tout simplement. Elle se remet à la confection de ce qui me semble être des pâtes bolognaises avec de la courgette. De toute façon je suis pas franchement difficile. On peut me donner n’importe quoi, je mange un peu de tout. Elle se met à faire le dessert et avant de réellement commencer elle me dit qu’elle m’attendrait pas la fin du repas pour faire le dessert. Je lève les deux mains en l’air comme pour lui dire qu’elle faisait ce qu’elle voulait. Même si techniquement oui, ça serait mieux plus simple et plus logique qu’elle s’occupe du dessert une fois que nous avons au moins mangé le plat principal mais je ne dis rien et je la laisse faire. Après tout comme elle la si bien dit tout à l’heure ce soir c’est elle le chef de cuisine. Un chef qui manque cruellement d’assurance dans ses gestes et qui semble bien trop hésitant, mais bon tout ça s’apprend avec le temps et l’expérience. Et c’est justement comme ça qu’on se rend compte qu’elle ne doit pas cuisiner pour elle très souvent. Je me demande de quoi elle se nourrit. De pizzas de pâtes et de Mcdo ? Pitié j’espère pas… Les pizzas c’est bon oui, les pâtes aussi quand elles sont bien accompagnées, mais les fast food… Quelle horreur. « Tu vois je m'en sors comme une chef, je vais pouvoir prendre ta place au resto. » Elle me regarde d’un air fier. Alors oui bon, honnêtement je ne lui confierais pas mon restaurant. Une place à la plonge peut-être mais…faut pas craquer quand même. « Ouais c’est ça. On en reparlera quand j’aurais goûté à tout ça, parce que... » Et je n’ai pas le temps de finir ma phrase qu’elle se brûle. Je grimace, elle file mettre sa main sous l’eau tout en riant. « Ça va ? » Je lui demande, tout en m’approchant d’elle et j’éteins la plaque de cuisson au passage. « Regarde par ta faute. J'ai été si subjuguée par ta beauté et j'ai perdu mes moyens. D'ailleurs, cette barbe, ça me plaît. Dire que tu avais à peine trois poils au menton à l'époque. » Bah dis donc, j’en ai de la chance moi aujourd’hui c’est la deuxième fois qu’elle me fait un compliment en l’espace de seulement une soirée. Alors comme ça, cette brûlure va être de ma faute ? Je lâche un petit rire nerveux tout en posant une main sur ma nuque. Je regarde sa brûlure sous l’eau, qui ne semble pas très grave, mais je m’absente tout de même un instant pour aller dans la salle de bain chercher un tube de biafine. « Tu es content du spectacle tu as même un peu d'action dans ton film ? » Elle garde toujours son sens de l’humour. Je souris tout en lui donnant de quoi s’essuyer les mains et une fois fait, je prends sa main dans la mienne pour regarder d’un peu plus prêt sa brûlure. Je grimace légèrement. « Ça va, ça m’a l’air assez superficiel, c’est ce qui arrive quand on se prend pour un chef cuisto. » Je la taquine, je lui souris et je prends un peu de crème pour lui en mettre sur son doigt. Je ne pense pas que la brûlure lui laissera une grosse trace, je ne pense même pas qu’elle lui en laissera une tout court. « Allez on peut manger c'est prêt et tu as intérêt à dire que c'est excellent et que tu n'as jamais rien mangé de si bon, sinon je boude toute la soirée. Et rappelle toi que j'ai laissé ma main dans cette préparation, tu as intérêt de m'offrir une soirée à la hauteur de mon engagement dans ce repas. » Je la regarde, elle me sourit et comme dans un automatisme je lui souris tout de suite en retour. Je lâche même un rire amusé. « En tout cas, tes bananes flambées m’ont l’air un peu foutues. Mais c’est pas très grave je t’en veux pas, j’au même pas vraiment faim de toute façon. » Elles sont effectivement légèrement cramées, et je suis sûr qu’elle risque de m’engueuler sachant que je viens de lui dire qu’au final je n’ai pas réellement faim.

© nightgaunt


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Message(#)You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 EmptyVen 19 Juil 2019 - 23:17

Alex & Caleb

"You make my whole world feel so right when it's wrong. That's how I know you are the one."
 Tout semble presque simple entre nous. Je me sens revenue quelques années plus tôt, avant que ma vie ne devienne la merde qu'elle est actuellement, avant que je ne plaque tout du jour au lendemain. Je me sens bien à ses cotés, peut être un peu trop mais je me laisse aller, je profite de ce sentiment. De cet agréable sensation de légèreté. Je ressens ce lien entre nous, cette alchimie qui m'apportait tant d’apaisement et de sérénité à l'époque. Ce jeu entre nous, ces taquineries amicales pour obtenir un rire, une réaction. J'ai l'impression de le connaître tellement bien, de ne jamais l'avoir quitté enfaîte. L'impression que tout semble redevenir normale, sans ce passif entre nous, sans ce secret qui nous a séparé. C'est presque comme si finalement ces huit années n'avaient pas eu raison de notre complicité. Et je le taquine sur sa capacité à faire à manger durant cette période ou lui et moi étions un couple heureux.  « Et juste pour ton information, si j’avais voulu t’empoisonner tu serais plus là depuis un moment. » Je souris à sa remarque, je crois que je n'ai pas eu le sourire de façon aussi naturelle et en étant sobre depuis longtemps. « Je sais que j'étais chiante, mais je t'aurais bien trop manqué, tu ne t'en serais jamais remis. » Je me sens libre avec lui. Et ça se ressent dans ma façon de parler, d'agir, d'être. Je suis juste moi, celle que j'étais avec lui, entière. Une fille qui avait envie de rire, qui avait encore de croire que malgré les soucis, il restait des belles choses à vivre. Alors je suis  presque en train de me retrouver, de me détendre. Je joue avec lui, je le taquine, il me taquine, comme deux 'amis' de longues dates, comme deux proches qui se connaissent et s'apprécient. Je ne sais pas ce que nous sommes, et je ne sais pas ce qui nous attends mais avec lui, j'ai envie de profiter de chaque moment parce qu'il arrive à m'apaiser et à me faire lâcher prise. Parce qu'il me laisse être moi même, il respecte mes silences, il me connaît et il m'accepte. Mes défauts, mes erreurs, et moi. « T’écouter parler comme ça c’est un divertissement à lui seul. » Je rigole de son accent totalement raté. « Je ne parle pas comme ça d'abord. » Bon un peu quand même, mais pas autant. J'accentue volontairement mon propre accent. « Et je sais que ça te fait de l'effet mon accent Anglais, ça doit être le coté sophistiqué qui te plaît avoues. » Je cligne des yeux de façon assurée. Je ne sais même pas pourquoi je sais ça, ni même si c'est une chose à faire, mais je suis moi. Authentique, vraie, maladroite aussi mais moi qui lâche prise et qui vit le moment. Il me propose à boire et je fais une nouvelle blague, peut être elle aussi maladroite au vu de mon passé et de nos retrouvailles gâchées par mon taux d'alcoolémie bien trop élevée ce soir là. « Ah parce que t’as forcément besoin d’alcool pour passer une bonne soirée avec moi ? »  Oh que non, avec lui je n'ai jamais eu besoin de boire pour passer une bonne soirée, rien que sa présence suffisait à rendre mes soirées bonnes. Eh voilà, je suis de nouveau niaise. Pourquoi je m'adoucis autant avec lui ? Pourquoi même je repense à ça ? A notre passif, à notre histoire, à notre couple ? Je suis bien avec lui, et je ne ressens même pas le besoin ou l'envie de boire et c'est rare ces derniers temps. « Pas plus de trois verres ce soir. J’ai jamais été super fan de la Alex bourrée.  »  Outch. Cette réflexion sonne comme un léger reproche et j'entends ses mots, parce que je sais qu'il a raison. Je suis moi même pas une grande fan de la Alex bourrée, et pourtant je la connais bien. Alors je ne dis rien, je ne réponds rien et je me contente de la bière qu'il me donne en le remerciant. L'ambiance est bonne et même ses petites remarques ne me déstabilise pas. Il a toujours pu me dire les choses, à sa manière, avec son regard et son avis a toujours compté pour moi. Le décevoir faisait partie de mes plus grandes peurs à l'époque et si je savais que je ne pouvais éviter de le décevoir, lorsque je me retrouvais confronter à son regard désapprobateur, il savait me faire comprendre avec délicatesse, avec sérieux et avec bienveillance quand j'allais trop loin. Il pouvait tout me dire, et c'était l'un des rares dans ce cas. Ma bière en main, je me sens détendue malgré la tâche qui m'attends ; la confection d'un repas à l'attention d'un chef cuisinier, un vrai.

Et les minutes qui suivent ne sont que taquineries, discussions et moments de partage entre Caleb et moi. J’oublie ce moment de gêne total qu'il n'hésite pas à utiliser pour renforcer mon petite malaise. Il prends du plaisir à me voir rougir, à se jouer de ma maladresse.  « C’est mignon.  » Et caché de son regard, je souris réellement à sa remarque. Je sais qu'il aime, qu'il aimait, ma maladresse, mon coté gaffeuse qui peut me mettre dans des situations amusantes mais aussi bien gênantes par moment. Je sais qu'il aime voir mon regard et mon visage se marquer par l’embarras au moment ou je réalise la portée des mes paroles. Et réaliser qu'il n'a pas changé, qu'il trouve toujours cela ''mignon'' ça me rappelle des jours heureux. Alors, comme à l'époque, durant les moments de préparation du repas, nous en profitons pour parler, rire, se détendre. Sauf que cette fois, les rôles sont échangés et que je cuisine pendant que lui me regarde et me tourne autour, façon de parler. Je suis dans sa cuisine, sous son regard et nous passons un moment agréable. Je ne pensais pas pouvoir apprécier de cuisiner, mais je suis dans sa cuisine, à rire avec lui, à rire de mes incertitudes en tant que cuisinière. A rire aussi d'anecdotes que l'on peut se raconter. Et dans l'ambiance, je me lâche et le complimente, sans arrière pensée juste parce que j'en ai envie. Parce que ça me semble si logique, si naturel. Lui et moi dans une cuisine. Il y a une grande différence tout de même, nous ne sommes plus en couple, lui et moi. J'arrive à la confection du dessert, et je fais la fière, je me la raconte un peu et je me laisse déborder par l'ambiance, par sa présence aussi. Et je me brûle, par inadvertance.

Je retire ma main après plusieurs minutes sous l'eau et Caleb revient avec un pot de crème. J'en profite pour faire un peu d'humour, un moyen de montrer qu'il n'y a rien de grave et que ce n'est pas ça qui va venir gâcher ce moment entre nous. Ce moment ou je me sens bien, réellement bien. Et ce n'est pas cette brûlure qui va modifier mes ambitions et mes envies de passer une bonne soirée avec lui. « Ça va, ça m’a l’air assez superficiel, c’est ce qui arrive quand on se prend pour un chef cuisto. »  Il me taquine mais je ne prête pas attention à ses mots, il est si proche de moi. Il me prends la main pour examiner ma blessure, et je ne suis pas prête à ce contact physique aussi simple soit-il. Il me met un peu de crème sur ma brûlure et je le regarde faire sans réagir, évitant son regard. Je le sens très proche de moi, peut-être un peu trop proche. Cette proximité est une nouvelle donne à gérer, et sur l'instant je me sens mal à l'aise, incapable de le regarder prendre soin de ma blessure. Et je vois l'effet qu'il a sur moi, huit ans après, je réalise que je perds un peu mes moyens. Si notre complicité et notre entente s'était réinstallée rapidement après quelques moments passés ensemble, cette proximité physique semble raviver bien d'autres sentiments en moi. Et je dois gérer cette attirance pour lui que je ressens sur le moment et que je dois lui cacher, le temps de comprendre et de me saisir de cette nouveauté. Je coupe court à ce moment en annonçant qu'il est venu pour nous le temps de manger. J'essaye de ne pas lui montrer ce moment de flottement que je ressens, et je souris pour cacher ce que je ne veux pas qu'il comprenne. Et il semble ne pas remarquer quoi que ce soit de ce moment ou nos corps sont bien trop prêt, et il me chambre « En tout cas, tes bananes flambées m’ont l’air un peu foutues. Mais c’est pas très grave je t’en veux pas, j’au même pas vraiment faim de toute façon. » Et là je le regarde, l'air vexée. Parce qu'au fond je le suis un peu. Il m'a laissé cuisiner, il m'a laissé me ridiculiser pour au final ne pas avoir faim. Je tente de  « Et bien tu sais quoi, mes bananes et moi, on t'emmerde monsieur Anderson. » Quelle vulgarité de ma part, il ne devrait pas en être choqué ceci dit, c'est moi et à l'époque je pouvais aussi avoir quelques abus de langages de ce genre, pas digne de la famille Clarke, mais tellement moi. Je fais une moue boudeuse, la même que je lui faisais quand il me disait non, quand il me reprenait après un abus de ma part. Je ne suis pas sérieuse, pas réellement. « Tu m'as laissé galérer pour ne même pas manger ? Tu me détruis Caleb. » Et je lui offre un regard triste. « Moi j'ai faim et je te préviens tu vas manger aussi. » Ce n'est même pas vrai en plus. Cuisiner ne m'a pas ouvert réellement l'appétit, ça a même plutôt eu tendance à me dégoûter toutes ces odeurs de bouffe. « Y'a rien qui pourra m'empêcher de manger ce repas préparer avec tant d'amour. » J'ai perdu le pari, et si j'ai accepté de cuisiner pour lui, c'est surtout pour pouvoir manger AVEC lui, enfin pour passer du temps avec lui. Alors il va devoir manger et je le forcerais s'il le faut. « Je t'ai proposé une soirée vin et neflix tu m'as obligé à cuisiner  alors je t'assure que tu vas manger, jusqu'à être dégoûté s'il le faut. Je ne partirais pas d'ici tant que ce plat ne sera pas totalement vide. » Et une partie de moi commence à se dire que finalement, ne jamais terminer ce plat semble être une bonne idée. Ne jamais quitter cet appartement, cette parenthèse douce et légère dans laquelle je viens de me réfugier et dans laquelle je me sens vivre. Loin des tracas et de la réalité de ma vie, avec lui. Sa présence, son regard, son parfum et cette attirance que je ne peux plus nier. Je veux oublier ma vie, et me perdre dans ses bras comme je le faisais à l'époque. Je me sens bien avec lui, auprès de lui et je commence à me demander si c'est une bonne idée tout ça. Parce que il n'y a plus de « nous », et que je prends conscience que c'est une réalité que je ne suis pas sûre de pouvoir encaisser. « C'est pas toi qui disait que cuisiner pour quelqu'un était une marque d'affection ? Alors tu vas quand même pas refuser ce cadeau que je te fais. » C'est pas une déclaration, mais ça y ressemble presque et je sens mon cœur qui se serre en prenant peu à peu conscience que finalement les sentiments pour lui n'ont jamais réellement disparu et que je commence à laisser tomber mes barrières à ses cotés. Comme avant. Et ce je crois que ce qui me terrorise le plus, c'est que je n'ai pas peur justement. Comment avant. Parce que je prends conscience qu'il est lui, toujours le même, toujours celui que j'ai aimé, celui qui m'a comblé. Celui qui m'a fait découvrir le bonheur. Et avoir lui je me sens heureuse malgré tout les secrets que je lui cache. Il a toujours la clé pour me faire rire, pour me rassurer, toujours ce regard qui m’apaise. Putain Caleb pourquoi tu n'as pas changé ? « Je ne cuisine pas beaucoup, mais je suis heureuse de l'avoir fait pour toi, et merci d'être toujours toi. » C'est dit avec légèreté, sans le regarder pendant que je remue une dernière fois le plat, mais c'est dit. Je m'ouvre un peu à lui, et on verra plus tard pour les conséquences.
© nightgaunt


@Caleb Anderson You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 206649278  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 2523491165  :l:  :keur:  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 2954228499  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 2670398542  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 256908409
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Message(#)You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 EmptyMer 24 Juil 2019 - 23:37

Alex & Caleb
“YOU MAKE MY WHOLE WORLD FEEL SO RIGHT WHEN IT'S WRONG. THAT'S HOW I KNOW YOU ARE THE ONE.”
On dirait presque que rien n’a changé entre nous. Tout est redevenu comme avant ou presque. La seule différence c’est que nous ne sommes plus en couple. Et vous allez me dire que ce n’est pas un détail à négliger et c’est complètement vrai. Mais là en ce moment je me sens tellement bien avec elle. Je retrouve la Alex dont je suis tombé amoureux il y a quelques années. Celle qui avait su me rendre heureux, celle à qui j’ai dit je t’aime pour la première fois de ma vie, celle qui m’a brisé le cœur il y a huit ans. Alex et moi c’est inexplicable. Pourquoi nous étions tombés amoureux l’un de l’autre ? Nous n’avons rien en commun ou du moins presque. Elle me faisait découvrir son monde et sa vie et moi je lui faisais découvrir le mien. J’étais bien avec elle, elle me rendait heureux et c’est en passant ce genre de moments avec elle que je me souviens pourquoi elle était si importante à mes yeux. Non seulement c’est une femme que j’ai toujours trouvé extrêmement attirante physiquement, mais elle me faisait rire. « Je sais que j'étais chiante, mais je t'aurais bien trop manqué, tu ne t'en serais jamais remis. » Sa remarque me fait sourire parce qu’elle n’a pas tort. Elle m’aurait manqué. Enfin de toute manière elle m’a manquée puisqu’avant ces retrouvailles dans le bar je ne l’avais pas revu depuis huit longues années. Elle m’a tellement manquée durant tout ce temps et je ne peux pas m’empêcher de me demander si c’est réciproque. Est-ce que moi aussi je lui ai manqué pendant ces années d’absence ? Est-ce qu’elle pensait à moi de temps en temps ? Et en me reposant ces questions je me demande encore une fois quelles sont les raisons de son départ. Je reste toujours persuadé qu’elle a dû rencontrer un autre homme. Si elle était tombée amoureuse d’un autre j’aurais nettement préféré qu’elle me le dise directement pour que je sois fixé. Mais non elle a décidé de tout plaquer pour rejoindre ce potentiel autre homme. Et cette pensée me donne un léger pincement au cœur. « Ça c’est toi qui le dis. » Je n’ai pas envie de lui donner raison, malgré le fait qu’elle n’ait pas tout à fait tort. J’ai envie de la faire tourner un peu en rond. Parce qu’elle le mérite tout simplement. Je laisse planer le doute ça m’amuse. Et juste après je me mets à lui parler de son accent British. Je ne sais même plus comment on est en arrivés à pouvoir parler de ça. Mais me voilà en pleine tentative d’imitation. Et c’est un échec total, comme il y a dix ans quand je m’amusais à l’embêter tout en essayant de parler comme elle. En reprenant des expressions anglaises mais aussi en tentant de reproduire son accent. Elle rit. Comme à l’époque. Donc je suppose que je ne me suis pas amélioré dans mon imitation. « Je ne parle pas comme ça d'abord.  Bah si quand même un petit peu non ? « Et je sais que ça te fait de l'effet mon accent Anglais, ça doit être le coté sophistiqué qui te plaît avoues. » Elle me dit ça en accentuant bien plus que d’habitude son accent tout en clignant les yeux de manière assurée à la fin de sa phrase. Je la regarde en souriant posant une main sur ma nuque un court instant. Merde elle me connait vraiment beaucoup trop bien. Son accent oui je l’aime. Ça lui donne du charme, encore plus qu’elle n’en a déjà. « C’est vrai que ton accent m’a toujours fait craquer. Ça t’a toujours rendu encore plus attirante à mes yeux. » Et sans même m’en rendre compte je viens de lui faire comprendre qu’elle m’attirait toujours autant qu’avant, qu’elle me plaisait toujours énormément. J’espère qu’elle ne va pas relever cette réflexion de ma part.

La soirée suit son court. Elle cuisine pour moi, et bien évidemment je prends à malin plaisir à la regarder faire. On parle, on rit on se taquine, on se complimente. Je ne pensais même pas que l’on puisse en arriver de nouveau là tous les deux. Parce qu’en fait au fond on se tourne autour et j’ai l’impression que ce n’est même pas réellement volontaire de notre part. On se complimente sans qu’il n’y ait d’arrières pensées mais on se complimente quand même tout simplement parce qu’on a envie de faire plaisir à l’autre. Et presque à chaque fois qu’elle sourit ou qu’elle rit vous pouvez être sûr que comme dans un automatisme je fais la même chose. La voir sourire me fait tellement du bien que je souris derrière, et son rire est tellement adorable qu’il me fait complètement craquer. On ressemble presque à deux ados en train de tomber amoureux pour la toute première fois. Je la redécouvre, j’apprends une deuxième fois à l’apprécier peut-être même un peu trop d’ailleurs. Mais je n’y peux rien et je suis même incapable de l’expliquer. C’est Alex quoi. Juste, Alex. Et j’ai la sensation que quoiqu’il puisse arriver dans le futur on sera toujours attirés l’un par l’autre d’une certaine manière. Et puis en prenant un peu trop la confiance, elle se brule. Heureusement, rien de bien grave ou de très sérieux. Et elle veut d’ailleurs me rassurer en riant en souriant en continuant de rendre la situation légère et sans trop d’importance. Je prends sa main dans la mienne, geste qui me parait si simple et si naturel alors qu’il ne le devrait pas l’être. Parce que nous ne sommes plus ensemble, parce qu’il n’y a plus de « nous » et ça depuis maintenant huit ans. J’examine sa blessure, comme si j’étais devenu du jour au lendemain un expert en brûlure. Ce qui n’est pas réellement le cas mais en même temps des brûlures dans une cuisine on en a régulièrement alors je connais ça. Heureusement pour elle, sa blessure me paraît assez superficielle alors je lui en fais part. Je lui mets de la crème sur cette brûlure et je la sens presque gênée voire même mal à l’aise. Elle ne me regarde pas, et je le sais parce que moi je la regarde. Une nouvelle fois elle évite mon regard comme elle le faisait il y a encore quelques semaines quand nous venions tout juste de nous retrouver. J’ai l’impression d’être de retour à la case départ et je déteste cette sensation. Quand elle me dit qu’il est temps pour nous de manger, je me recule doucement de quelques pas bien que cette proximité ne me dérangeait pas du tout. Au contraire. Je lui fais remarquer que les bananes flambées qu’elle vient de préparer ne sont plus mangeables et j’ajoute même que de toute manière je n’avais pas réellement faim. Elle me regarde, et je connais trop bien ce regard. Elle semble un peu vexée. « Et bien tu sais quoi, mes bananes et moi, on t'emmerde monsieur Anderson. » Elle me regarde l’air boudeur, comme elle le faisait à l’époque. Ce qui m’arrache un rire, je lève même les yeux au ciel, amusé. « Tu m'as laissé galérer pour ne même pas manger ? Tu me détruis Caleb.  Moi j'ai faim et je te préviens tu vas manger aussi. » C’est marrant parce que moi quand je cuisine je n’ai absolument pas faim au contraire. C’est une des raisons pour laquelle quand je travaille, je ne mange jamais beaucoup après le service. Toutes les odeurs différentes de nourriture me coupent l’appétit. Elle me donne un de ses regard triste. « Arrête ! Tu sais très bien que si tu me regardes comme ça je suis incapable de te dire non. » Et ça, c’est vrai et je sais très bien qu’elle le sait et qu’elle en joue tout comme elle en jouait quand nous formions un couple heureux et amoureux. « Y'a rien qui pourra m'empêcher de manger ce repas préparer avec tant d'amour. » Je ne peux m’empêcher de sourire comme un idiot en entendant la fin de sa phrase. Je me sens tellement con mais sa présence à mes côtés et ses mots aussi simples soient-ils me procurent une sensation de bien-être dont j’avais presque oublié l’existence. « Donc tu m’as cuisiné ce plat avec de l’amour ? » Je répète toujours en souriant doucement. Je suis sûr qu’elle va nier ce qu’elle vient de dire en me disant quelque chose du genre « peut-être » ou bien elle va simplement rougir en baissant la tête tout en prenant soin de ne pas me répondre. Si elle fait ça je sais très bien que la réponse est positive.   « Je t'ai proposé une soirée vin et neflix tu m'as obligé à cuisiner  alors je t'assure que tu vas manger, jusqu'à être dégoûté s'il le faut. Je ne partirais pas d'ici tant que ce plat ne sera pas totalement vide. » Elle en devient presque menaçante ce qui me fait rire. La soirée vin et netflix ça sera pour la prochaine fois. Parce que oui j’imagine qu’il y aura une prochaine fois, et encore une autre et ainsi de suite. J’ai envie de recommencer à passer le plus de temps possible avec elle, pour profiter d’elle de sa présence et du bien-être qu’elle parvient à me procurer. Se sentir bien, je ne me souvenais plus ce que ça faisait. Ça fait deux ans que je n’avais pas ressenti cette sensation. « Du coup j’ai encore moins envie de manger. » Je souris, encore une fois, tout en la regardant. Autrement dit s’il-te-plaît reste avec moi encore longtemps, ne pars pas. Et si le simple fait de ne pas manger la force à rester avec moi je suis prêt à entamer une grève de la faim. C’est ce que j’essaie de lui faire comprendre en lui disant que j’ai encore moins envie de manger maintenant. Je la regarde et je sens que tous ces vieux sentiments sont définitivement remontés à la surface. Elle est là, devant moi et je la trouve tellement belle que j’en perds totalement mes moyens. J’ai envie de la voir sourire encore longtemps, je veux l’entendre rire à mes blagues pourries à mes provocations, j’ai envie de la prendre dans mes bras et même de l’embrasser comme je le faisais avant. Mais je ne fais rien de tout ça. Je garde tous ces sentiments pour moi parce que je n’ai pas envie de gâcher ce moment, je ne veux pas la faire fuir, je ne sais pas si elle veut les mêmes choses que moi. « C'est pas toi qui disait que cuisiner pour quelqu'un était une marque d'affection ? Alors tu vas quand même pas refuser ce cadeau que je te fais. » Je disais ça souvent c’est vrai et me voilà étonné qu’elle se souvienne d’un si petit détail. Je la regarde et je me laisse me perdre dans ses yeux pendant quelques secondes comme je le faisais avant. Je lâche un léger rire qui ressemble surtout à un rire nerveux et je baisse les yeux un court instant avant de la regarder à nouveau. « Si, si je disais ça. » Je ne sais vraiment pas ce que tout ça veut dire et je me sens complètement perdu. Elle parvient encore à mes faire perdre mes moyens avec tant de facilité. Tout ce que je sais c’est depuis tout à l’heure elle ne me regarde que trop peu et je ne sais pas ce que ça veut dire. Peut-être qu’en fait elle regrette d’être ici et qu’elle veut tout simplement que cette soirée se termine vite. Est-ce que ça veut dire qu’elle a encore un peu d’affection pour moi ? Ou bien je me fais des films. J’en sais rien… « Je ne cuisine pas beaucoup, mais je suis heureuse de l'avoir fait pour toi, et merci d'être toujours toi. » Une nouvelle fois en me disant ça elle ne me regarde pas, elle remue la sauce qui est toujours sur le feu. Mais moi c’est tout le contraire, malgré toute la force que je mets je n’arrive pas à décrocher mon regard, je la regarde encore et toujours. « Comment ça merci d’être toujours toi ? » Je lui demande avec une légère pointe d’incompréhension dans la voix. Après une lutte mentale contre moi-même je parviens enfin à regarder ailleurs. « Tu sais que ça fait vraiment longtemps que je m’étais pas sentie aussi bien. Tous les moments qu’on passe ensemble m’aident beaucoup à aller un peu de l’avant. J'espère qu'on va encore avoir l'occasion de passer encore plus de temps juste toi et moi. » Ce qui veut dire que j’aime passer du temps avec toi, Alex.

Il y a maintenant une certaine distance entre nous alors que quelques minutes auparavant nous étions extrêmement proches. Bien plus proches que nous l’avions jamais été depuis nos retrouvailles. Sa présence me déstabilise et j’ai toujours peur de faire un pas de travers, faire quelque chose qui ne lui plaise pas et qui la fasse fuir. Je suis persuadé qu’elle arrive facilement à le voir ou le ressentir. Je passe une main dans mes boucles tout en balayant la salle du regard. Je m’approche d’elle tout d’abord pour arrêter la plaque de cuisson. Le plat est prêt, elle veut manger, et bien nous allons manger. Je me retourne vers elle et dans un geste qui me semble presque naturel je remets une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. Chose que je faisais bien trop souvent quand le « nous » était encore d’actualité. Quand j’étais fou amoureux d’elle et que je pouvais passer de longues heures à la garder dans mes bras. Mais je ne me rends même pas compte que ce geste pourrait presque paraître inapproprié puisque nous ne sommes plus ensemble. « Allez, installe-toi je vais nous servir. » Je prends sa main dans la mienne et je la guide jusqu’à dans la salle à manger. Une nouvelle fois, un geste que je ne devrais certainement pas faire mais qui me semble pourtant si naturel et aussi simple soit-il, un geste bien plus qu’appréciable. Je lui tire une chaise et une fois qu’elle est installée je rapproche celle-ci de la table. « Bouge pas. » Elle a cuisiné, elle a fait l’effort de le faire alors j’estime qu’il est normal que je prenne à mon tour un peu soin d’elle, non ? Je prends nos deux assiettes et je repars en direction de la cuisine pour nous servir à tous les deux. Je n’ai pas faim mais je n’ai jamais dit que je n’allais pas manger du tout. Je reviens et je lui sers son assiette en premier. « Mademoiselle. » Je lui dis en français, et puis je m’installe en face d’elle. Ce genre de diner nous en faisons régulièrement avant, mais c’était moi qui cuisinais. Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas senti aussi bien.

© nightgaunt


@Alex Clarke You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 3290930861 You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 224775235   You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 674657830  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 3956312242  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 256908409  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 465396669  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 4041738186  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 1223270223  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 4143962282
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Message(#)You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 EmptyJeu 25 Juil 2019 - 22:08

Alex & Caleb

"You make my whole world feel so right when it's wrong. That's how I know you are the one."
« C’est vrai que ton accent m’a toujours fait craquer. Ça t’a toujours rendu encore plus attirante à mes yeux. » Je relève les yeux à sa réponse, j'ai sans doute commencé un peu à flirter avec mon regard taquin et ma remarque sur mon soit disant charme British, mais lui confirme, lui me dit que ça l'a toujours fait craquer. TOUJOURS. Alors encore aujourd'hui ? Pourquoi j'ai un peu chaud d'un coup ? Je n'ai clairement pas assez bu pour mettre ça sur le compte de l'alcool. Alors pourquoi je ressens une telle montée d'émotions ? Pourquoi cette remarque anodine ne me laisse pas indifférente et pire me provoque autant de réaction ? Je suis incapable de lui répondre autrement que par un sourire, parce que c'est l'effet qu'il a sur moi, il me fait sourire. Avant, il arrivait, malgré une mauvaise journée, à me faire croire à un monde de paix et d'amour, à un monde ou tout pouvait se résoudre en un regard de sa part, en une parole de sa part, en un câlin de sa part. Tout venant de lui pouvait m'apaiser et sa remarque aussi futile soit-elle, je la reçois avec un peu trop d'importance.

Je tente de me concentrer sur la cuisine, je tente de ne pas me laisser déstabiliser par ses regards, par ses sourires, par nos mots échangés. Par sa présence tout simplement. Mais ça ne marche pas vraiment puisque ma maladresse revient plusieurs fois pour me pousser dans des situations embarrassantes. Mais il en rigole, comme avant. Et comme avant, je rie avec lui. Je le sens proche de moi, je sens son regard scrutant mes gestes, je devine ses sourires et ses mimiques. Comme avant, j'ai l'impression de le connaître beaucoup trop bien. Et je ne sais pas si c'est nous ici, ou les souvenirs que ça ravivent en moi, mais je ressens énormément d'affection pour cet homme, beaucoup trop pour que je ne puisse faire semblant de ne rien ressentir. Alors je dois me concentrer sur ma tâche, la cuisine mais je ne peux rester dos à lui plus de quelques secondes. Parce qu'il est là avec moi et que c'est quelque chose qui semblait impossible il y a encore quelques semaines. Parce que je pensais avoir tout gâché avec lui et que jamais je ne trouverais d'homme comme lui. Mais il est bien là et je suis bien dans sa cuisine en train de nous préparer un repas. Un « nous » inqualifiable, un « nous » qui n'existe plus et pourtant je ne peux m'empêcher de sentir une certaine alchimie entre nous. Un sentiment que je constate définitivement quand il s'approche de moi et me prends la main. Au fond je ne suis pas gênée par cette proximité, je suis gênée des sentiments que me procure ce contact physique, ce rapprochement si banal. Des souvenirs qui se ravivent en moi alors qu'il est là à quelques centimètres de moi. Alors je coupe court à cet échange et je le sens qui se recule. Je ressens un double sentiment très étrange, je suis à la fois soulagée de ne plus avoir à gérer ce trouble en moi provoqué par cette proximité, mais en même temps, je ressens la frustration de ne plus le savoir proche. Mon cœur et ma raison sont en pleine bataille pour savoir quel sentiment l'emporte, et alors que se joue en moi, la guerre des sentiments contre la logique. Je réagis à sa remarque, façon pour moi de reprendre un peu de contenance et de lui montrer que je suis toujours là avec lui, malgré le trouble qu'il provoque en moi. « Arrête ! Tu sais très bien que si tu me regardes comme ça je suis incapable de te dire non. » Oh oui je le savais à l'époque du moins. Aujourd'hui, je ne suis pas sûre d'avoir encore ce talent, ce pouvoir sur lui, mais il parle au présent. Et j'ai une illumination qui doit se voir sur mon visage. Ne manque plus que la petite ampoule au dessus de ma tête à l'image des dessins animés, mais mon visage s'exprime bien assez sans ce détail ubuesque. Enfin je crois du moins, je ne me vois pas, mais je sens les muscles de ma bouche qui s'étire un peu trop sans que je ne leur ai demandé de s'activer. Il vient de me dire qu'il ne peut pas me dire non, au présent, maintenant ! Et ça commence à faire beaucoup d'insinuations, beaucoup trop pour ne pas me troubler, pour ne pas me faire espérer. « Ca tombe bien je ne veux pas que tu dises non. » Cette phrase sort de ma bouche sans que j'en ai réellement posé les pours et les contres. Et s'il savait au fond de moi ce à quoi je pense. J'ai honte de moi et ça ne s'arrange pas puisque je continues avec mes gaffes, avec mes sous-entendues, sans même m'en rendre compte. Et lui s'en amuse bien évidemment. Il ne raterait pas une occasion de provoquer chez moi l'embarra et la mine mi-amusée, mi-embarrassée qui va avec.  « Donc tu m’as cuisiné ce plat avec de l’amour ? » Je veux lui répondre, mais je ne sais quoi lui dire, je bafouille, j'hésite, je suis pas convaincante du tout. « Euh, non, peut être, enfin amour c'est un bien grand mot non ? » Oui oui amour c'est un bien grand mot, mais je sais ce qu'il signifie grâce à lui. Ou à cause de lui. Parce que l'amour c'est beau, l'amour ça rends fort, mais ça peut aussi détruire. Mais l'amour c'est assez fort pour résister à tout non ? Même au temps ? Même aux mensonges ? Mon amour pour lui aurait pu résisté à toutes ces années ? A la drogue, aux médicaments, à l'alcool, aux autres hommes ? Je me mordille la lèvre pour cacher mon trouble, mais si je suis réaliste, je sais que c'est peine perdue. Je tente tout de même de ne pas me laisser dépasser totalement, de garder sous contrôle une situation qui me dépasse émotionnellement mais j'y crois. Et je continues à jouer la fille vexée par sa remarque, vexée par son désir de ne pas manger et je le menace de ne pas bouger de chez lui tant que le plat ne serait pas vide.   « Du coup j’ai encore moins envie de manger. »  Ok, cette fois ci c'est lui qui se lance dans les phrases tendancieuses. Mais lui le fait volontairement, consciemment et il le fait en me regardant et en souriant. J'ai envie de lui hurler d'arrêter parce qu'il détruit chacune de mes barrières, parce qu'il a bien trop d'effets sur moi, et qu'il ne semble même pas le remarquer. Caleb arrête ce jeu, voilà les mots que je veux lui dire. Parce que c'est plus un jeu pour moi. Il me regarde, je tente de le regarder un peu et je crois voir dans ses yeux une attirance envers moi. Ou c'est juste moi qui extrapole mon désir ? Caleb qu'est-ce qu'on est en train de faire ? Je me perds entre ce que je devrais faire et ce que je veux faire. Je crois que mes sentiments sont en train de gagner la bataille de la raison. Et pourtant je tente de lutter encore un peu et de cacher mon désir pour lui. Je me concentre sur la sauce, et je remues encore et encore, c'est tellement moins sexy que lui, et j'espère que ça aide à dissimuler cette gêne qui semble s'installer un peu entre nous. Je lui tourne le dos et je me laisse aller à un compliment, à un remerciement étrange mais qui signifie beaucoup. « Comment ça merci d’être toujours toi ? » Je ne réponds pas à sa question, je ne peux pas le faire. Je ne peux pas lui dévoiler mes sentiments, lui dire tout l'effet qu'il à 'encore' sur moi. Tout ce que je ressens pour lui, ce malaise étrange, à la fois flippant mais aussi réconfortant. Ce désir de rester près de lui. Je ne peux pas lui parler de ce trouble que j'ai ressenti quand il m'a prit ma main, ou de l'attirance que j'ai pour lui. Je ne peux pas lui dire tout ça. Je ne veux pas le perdre, je ne peux pas revenir huit ans après et m'imposer dans sa vie ainsi. « Tu sais que ça fait vraiment longtemps que je m’étais pas sentie aussi bien. Tous les moments qu’on passe ensemble m’aident beaucoup à aller un peu de l’avant. J'espère qu'on va encore avoir l'occasion de passer encore plus de temps juste toi et moi. » Et si moi j'évite de lui montrer mes sentiments, lui visiblement il se livre, il a toujours été plus expressif que moi, du moins par la parole. « J'espère aussi, je suis bien moi aussi. » Ces quelques mots qui sortent presque murmurés, pas assumés totalement mais tellement désirés. Et je le regarde jouer avec ses cheveux. J'aimais jouer avec ses bouclettes moi aussi. Je le sens déstabilisé lui aussi. A son tour. Par ma présence ? Par ses émotions ? Par ce que mon visage lui renvoi comme message ? Je ne sais plus réellement différencier son trouble du mien. Je le vois s'approcher de moi, me faire face. Je tente de rester calme malgré sa présence prêt de moi. N'osant pas bouger, n'osant pas parler. Je suis pétrifiée par l'idée de tout gâcher. Et il se tourne vers la plaque de cuisson pour l'éteindre et je souffle intérieurement pensant qu'il va juste repartir et remettre une distance raisonnable entre nous. Mais c'est peine perdu et il se retourne vers moi, mes yeux croisant son regard. Il replace une mèche de mes cheveux frôlant mon visage et je frisonne. Cet homme a bien trop de pouvoir sur moi, et je redécouvre l'influence des sentiments sur le contact humain. Il est a quelques centimètres de moi, ses doigts qui se glissent derrière mon oreille accompagnant cette mèche de cheveux rebelle. Et moi je lutte avec acharnement contre mon envie folle de l'embrasser. Il ne semble pas avoir conscience de tout ça, il ne semble pas comprendre qu'il ravive en moi des sentiments bien trop longtemps enfouis mais jamais oubliés. Il n'a sans doute pas conscience que face à lui je suis la même qu'il y a huit ans, les mêmes sentiments, les mêmes émotions, les mêmes sensations, le même désir. Il n'a qu'à frôler ma peau, me prendre la main pour me faire faiblir, pour me faire frémir. Je me sens si vulnérable, mon corps ayant été gagné par un flot de sentiments et de sensations contre lesquelles je ne peux lutter. Et contre lesquelles je ne veux pas lutter, parce que même si je suis terrifiée par ce que je ressens et ce que je pourrais faire. Je suis gagnée par un tel élan de désir, d'émotions positives à son égard. J'ai besoin de le sentir prêt de moi, comme avant. Il me prends la main et je le suis, je le laisse me guider jusqu'à la table. « Bouge pas. » Je m'installe et je ne bouge pas, je ne bouge pas. Et je le regarde partir, je suis chacun de ses mouvements sans détourner le regard, oui je le mate totalement. Et si la vision est loin d'être déplaisante, bien au contraire. Je veux qu'il arrête de bouger lui aussi. Est-ce réellement ça que je veux ? Je sais pas ce que je veux, mais je ne veux pas qu'il parte, je ne veux pas qu'il me laisse une seconde seule, parce qu'il a le pouvoir de faire taire mon cerveau, mes doutes. Et je ne veux pas risquer de me laisser le temps de réfléchir, de prendre conscience ou de paniquer. Je ne veux plus réfléchir et raisonner avec logique, pas avec lui. Parce qu'il y a rien de logique avec lui. Et d’un coup les pâtes à la bolo et courgettes n’ont plus rien d’appétissantes. Et j’ai envie d’autre chose. C’est une pulsion que j’ai trop refréné et je commence à me sentir frustrée de lutter contre tout ce que mon corps m’envoie comme signaux. Je tente de faire taire les sentiments qui remontent violemment en moi mais je doute du succès de cette manœuvre. J’essaye de lutter contre le désir qu’il arrive à provoquer chez moi. En vain. Je dois me résigner et accepter que finalement même s’il n’y a plus de nous depuis longtemps, j’ai des sentiments pour lui qui n’ont pas compris qu’il ne m’appartient plus et qui n’ont rien de cohérent avec la situation actuelle. Mais je sais ce que ça fait d’aimer, la sensation, le ressenti et surtout je sais ce que ça fait de l’aimer lui et je dois avouer avec crainte que je suis toujours aussi sensible à son charme. Sensible à son sourire, sensible à son regard, sensible à son humour, à son rire ; à lui tout simplement. Putain je suis en train d’accepter l’idée que j’aime encore ce type devant moi. Et qu’en plus de l’aimer je le désire vraiment. Huit ans sans le sentir contre moi, huit ans sans être couverte de son amour si rassurant et apaisant. Huit ans sans lui dans ma vie et huit ans sans le toucher, sans même oser le désirer ou ressentir des sentiments à son égards. Huit ans c’est long et j’en ai marre d’attendre. Il revient de la cuisine et il dépose une assiette devant moi. « Mademoiselle. » Son accent Français me faire craquer, et je relève les yeux vers lui. Moi assisse sur ma chaise, lui debout à quelques centimètres de moi. Je le regarde, ses yeux, ses cheveux, ses épaules et sa bouche. Il rompt ce contact entre nous et s'éloigne de moi. Dans un réflexe incontrôlé, j'attrape sa main, je le retiens. Je ne veux pas qu'il s'éloigne de moi. Je suis debout à présent, en mode pilote automatique, je ne réfléchis plus. Je lui tiens la main toujours. Je pense que mon geste l'a surpris autant qu'il me surprends, du moins je ne sais plus rien, je ne sais même plus ce que je fais. J'ai l'impression de ne plus avoir aucun contrôle sur moi. Mais ce que je fais, je le fais, à l'instinct et surtout à l'envie. Comme guidée par quelque chose qui me dépasse, comme attirée inlassablement par le magnétisme de cet homme, par ses lèvres qui furent à moi et que je ne peux m'empêcher de fixer avec beaucoup trop d'insistance. Je n'ai pas le droit de faire ça, je n'ai pas le droit de faire ça et une partie de moi semble me retenir, enfin essayer. Et comme un gros bras d'honneur à cette pensée qui vient gâcher ce moment, je m'approche de lui et sur la pointe des pieds je dépose un baiser passionné. Je n'ai pas pensé à sa réaction, je n'ai pas pensé à ce qu'il pourrait faire ou à ce que je pourrais faire après, vivre l'instant présent, vivre avec émotions et avec authenticité. Je détache mes lèvres des siennes, baissant la tête et fermant les yeux pour ne pas croiser son regard. Je ne veux pas m'excuser pour ce geste, je ne veux pas m'excuser d'avoir encore des sentiments si forts pour lui. Mais je ne supporterais pas de constater dans ses yeux qu'il n'approuve pas mon geste. Et à l'inverse, je ne suis même pas sur de pouvoir gérer de ressentir du désir dans ses yeux. Alors je reste debout à sa hauteur, silencieuse, fixant le sol tout en serrant sa main dans la mienne. Attendant qu'il réagisse, d'une manière ou d'une autre. « J'aurais pas du, mais j'en avais envie. » Ces quelques mots sortent murmurés, à peine audible. Je ne veux pas m'excuser, je ne veux pas me justifier, je veux juste qu'il comprenne que le jeu mit en place entre nous a eu raison de moi et que j'ai perdu la bataille, j'ai lutté en vain. Mon cœur lui appartient. 
© nightgaunt


@Caleb Anderson You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 206649278  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 2523491165  :l:  :keur:  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 2954228499  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 2670398542  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 256908409
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Message(#)You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 EmptyVen 26 Juil 2019 - 16:36

Alex & Caleb
“YOU MAKE MY WHOLE WORLD FEEL SO RIGHT WHEN IT'S WRONG. THAT'S HOW I KNOW YOU ARE THE ONE.”
De base, Alex était censée venir chez moi pour que nous puissions passer une soirée agréable oui mais en grande partie pour qu’elle puisse me cuisiner quelque chose. N’importe quoi, mais elle devait simplement faire la cuisine, on devait manger et la soirée devait s’arrêter là. Ça c’est ce qui était prévu à la base mais j’ai l’impression que les choses sont en train de dégénérer et je perds totalement le contrôle de la situation. On s’est revus plusieurs fois depuis quelques semaines et lors d’aucune de nos rencontres notre relation ne m’a semblée ambiguë. Sauf aujourd’hui. Elle est là, dans ma cuisine. On est juste tous les deux pour la première fois et j’ai l’impression que je ne me rends compte que maintenant de l’attirance que je ressens encore pour elle. De l’attirance, du désir, de l’attachement. Elle a toujours un certain pouvoir sur moi et je ne suis pas sûr qu’elle s’en rende compte, je la regarde et je pourrais ne pas la quitter des yeux pendant des heures tant je la trouve belle. J’ai envie de passer tout mon temps libre avec elle, j’ai envie de la voir sourire, de l’entendre rire, de la prendre dans mes bras, de l’embrasser, de lui faire l’amour. J’ai envie de tout redevienne comme avant quand nous étions plus jeunes et que tout nous semblait plus simple. Merde, je suis en train de retomber amoureux d’elle. Et il y a une petite voix qui me dit que ce n’est pas une bonne idée, que je devrais mettre une certaine distance entre nous. Mais je n’en ai pas envie du tout. Elle me fait du bien. Et pour la première fois depuis deux ans je me sens bien. Je suis heureux quand je la regarde et quand je vois un sourire se dessiner sur son visage. Je suis impatient quand je sais que je vais la voir un peu plus tard dans la journée. Je me sens comme un gamin qui découvre ce que c’est l’amour. Et c’est en plus avec elle que j’ai découvert tout ça il y a presque dix ans. Elle est la première femme dont je suis tombé amoureux. Je sais qu’elle n’est pas parfaite, elle a des défauts mais en même temps ses défauts ne me dérangent pas. J’ai l’impression que quoiqu’il arrive, elle et moi on finira toujours par se retrouver un jour ou l’autre. Mais je ne peux pas la laisser reprendre une place aussi importante dans ma vie. Je ne peux pas. Il faut que je pense à autre chose et je ne dois pas laisser mes sentiments et mon désir pour elle prendre le dessus sur la raison. Parce que je sens que la bonne décision à prendre c’est celle de ne rien faire et de dîner tous les deux ces pâtes bolognaise courgette qu’elle vient de nous préparer mais je n’en ai pas envie. Je n’ai pas envie de manger. Ce n’est clairement pas de ça dont j’ai envie ce soir. Toutes ces pensées je les garde pour moi, je ne lui en fais pas part. Et je fais comme si tout allait bien. Comme si j’avais mes idées étaient claires, alors que je suis totalement en train de perdre le contrôle de la situation. Il faut que je me reprenne. Allez Caleb, tu peux le faire. Elle me sourit et je souris moi aussi. Et merde, je suis mal barré. « Ca tombe bien je ne veux pas que tu dises non. » De toute façon à l’époque elle savait comment me faire craquer et le regard qu’elle me lance me prouve qu’elle le sait encore à l’heure d’aujourd’hui. En lui disant que je suis incapable de lui refuser quoique ce soit je lui fais comprendre qu’elle a toujours le même effet sur moi que quand nous étions ensemble. Parce qu’elle n’est pas n’importe qui, c’est Alex. Et je sais qu’elle aura toujours une place primordiale dans ma vie. C’est mon premier amour et même bien plus que ça parce que même huit ans après je la regarde de la même manière que je le faisais à l’époque. Quand ce « nous » existait et quand elle parvenait à rendre ma journée bien meilleure rien que par sa présence, par un sourire ou par un simple baiser. Et comme avant avec sa maladresse qui me faisait complètement craquer, j’en joue. Je la taquine. « Euh, non, peut être, enfin amour c'est un bien grand mot non ? » Amour, c’est un bien grand mot oui Alex. Elle se mordille la lèvre et je la regarde faire, baissant mes yeux sur ses lèvres. Je les fixe un petit moment, j’ai envie de l’embrasser là maintenant tout de suite. J’en crève d’envie. Mais je sais qu’une fois que j’aurais à nouveau goûté à ses lèvres, j’en retomberai accro très vite. Je lutte contre mon désir et je finis par réussir à regarder ailleurs, l’air de rien. Je me racle la gorge. « C’est vrai. » Est-ce qu’on peut réellement parler d’amour entre nous à ce moment précis ? Je ne sais pas. Mais je sais qu’on peut dire que sa présence commence à redevenir indispensable à mon bien-être. Ça ne veut pas forcément dire que l’on parle d’amour entre nous, si ? Je suis complètement perdu et déstabilisé. Par sa présence qui a un effet bien trop important sur moi, par le fait ce que je me rende compte que je désire toujours autant cette femme. Elle est là devant moi et je n’ai qu’une seule envie : l’embrasser, la toucher. J’essaie de penser à autre chose mais c’est impossible parce que dès que je la regarde tous mes sentiments remontent très vite à la surface. Mais qu’est-ce que tu es en train de faire de moi Alex ? Elle me dit qu’elle ne partirait pas de chez moi tant que le plat ne sera pas vide, et je lui réponds presque immédiatement que j’ai du coup encore moins envie de manger. Je viens clairement de lui dire que je ne voulais pas qu’elle parte et que je voulais qu’elle reste avec moi encore de longues heures. J’ai envie de lui prendre la main et de lui demander de rester. J’ai envie de l’embrasser et de lui dire qu’on peut passer une dernière nuit ensemble. Juste une dernière fois, parce qu’on y a jamais eu le droit. Sauf que si je l’embrasse rien qu’une fois, je sais que je ne pourrais plus m’arrêter. Putain mais qu’est-ce qu’on est en train de faire ? C’est une très mauvaise idée. Tout ça. Une très, très mauvaise idée. Mais en même temps elle me semble si plaisante et si agréable. Jules avait raison, repasser du temps avec elle n’a eu qu’une seule conséquence : faire remonter à la surface tous ces vieux sentiments que j’ai pu éprouver pour elle. Et je sais que je ne devrais pas, je le sens. Mais c’est trop tard de toute façon. Alors de toute façon au point où j’en suis, je me livre un peu à elle. Je ne suis pas quelqu’un de très expressif, j’ai plus tendance à montrer mes sentiments par des actions que par des mots. Et je sais qu’elle est pareil. Un de nos seuls points communs. « J'espère aussi, je suis bien moi aussi. » Elle murmure cette petite phrase. Je lui souris doucement en entendant ses mots. Un sourire qui montre que je suis touché par ces quelques mots. Et je retrouve vraiment celle dont je suis tombé amoureux. Ça me fait peur, parce que je ne sais pas si je suis prêt à revivre tout ça. Revivre l’amour, la vie à deux. Les seules fois où je me suis engagé dans ce genre de relation ça s’est très mal terminé. J’ai fait fuir la première et la deuxième est morte. La première c’était elle, c’était Alex. Elle m’a fui moi, elle a fui notre vie ce qu’on était en train de construire. Je ne sais même pas si je lui ai pardonné son départ. J’ai juste appris à vivre avec toutes ces questions qui continuent à me monter à la tête. Pourquoi t’es partie ? Je ne vais pas gâcher ce moment elle m’en parlera un jour. Certains diront que je suis trop gentil voire même trop con de lui pardonner si vite, de la laisser rentrer si facilement dans ma vie et de reprendre cette place qu’elle a pourtant abandonnée. Et je sais que ces personnes ont raison. Je suis trop gentil, trop con. Mais j’y peux rien. J’ai besoin d’elle. Et elle est là, avec moi.

Chaque moyen pour la sentir proche de moi est une bonne excuse, alors je m’approche d’elle. Au début simplement pour arrêter la plaque de cuisson mais je replace par la suite une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Je la regarde dans les yeux. Putain j’ai envie de l’embrasser. Je suis en train de faire n’importe quoi. Je la sens frissonner, et je prends tout de suite après sa main dans la mienne pour l’emmener s’asseoir. Et en décidant finalement qu’il était grand temps pour nous de manger de décide de laisser une certaine distance entre nous parce que je sais que si je reste encore trop proche d’elle un peu plus longtemps, je ne vais pas réussir à résister très longtemps. Elle a beaucoup trop d’influence et de pouvoir sur moi. Et je sais que les sentiments et le désir que j’éprouve pour elle sont bien plus forts que je ne le suis moi. Face à elle je suis faible. Je suis incapable de lui résister. Elle peut me demander de faire n’importe quoi pour elle, je le ferais dans la seconde qui suit. Je veux la voir heureuse et épanouie avec moi comme elle l’a été à un moment. Je veux pouvoir passer dans nuits à ses côtés à nouveau, je veux pouvoir la serrer dans mes bras, la regarder dans les yeux. Je n’avais pas ressenti ça depuis si longtemps. J’avais presque oublié ce sentiment de bonheur, d’attirance, de désir. Ça fait deux ans que je ne vis plus qu’à moitié. LV a été la femme qui a réussi à me faire oublier Alex. Et Alex est celle qui a réussi à me faire avancer, celle qui a réussi à me sortir de cette mélancolie chronique suite à la mort de LV. C’est assez ironique quand on voit les choses de cette manière. Elles n’ont pourtant absolument rien à voir l’une avec l’autre. Mais c’était justement ça qui m’a plu quand j’ai rencontré LV : elle n’était pas Alex. Et c’est aussi ça qui m’a fait replonger si vite ; Alex c’est Alex, et elle n’est pas LV. Je ne sais même pas si ce que je dis est clair, mais en tout cas dans ma tête tout est très clair. Je lui apporte son assiette, et alors que je m’apprête à m’éloigner pour partir m’installer à mon tour, je sens sa main attraper la mienne. Elle est maintenant debout devant moi, on se regarde. Elle est bien trop proche de moi. S’il te plaît Alex ne fait pas ça… Une partie de moi a envie de lui dire ça, mais l’autre n’a qu’une seule envie : l’embrasser. Je la regarde longuement sans bouger. Je me sens con. Je ne sais pas quoi faire. Mais elle me devance. Elle s’approche un peu plus de moi, se met sur la pointe des pieds, et m’embrasse. Et voilà je suis foutu. Ce baiser n’est pas très long, il ne dure que quelques secondes. Mais ce court instant a suffi pour me faire replonger à nouveau et à me faire perdre pied. Elle baisse la tête et ferme les yeux. Je me laisse un court instant pour réaliser ce qu’il vient de se passer. Elle serre ma main dans la sienne et moi j’entrelace nos doigts. Et de ma main libre, je la pousse à relever la tête vers moi et à me regarder en soulevant doucement son menton. « J'aurais pas du, mais j'en avais envie. » Une nouvelle fois, elle me dit ça dans un murmure. Je la regarde dans les yeux. On ne peut pas s’arrêter là, je veux plus, j’ai envie de plus, et après ce rapprochement, je la désire encore plus que tout à l’heure. Je la regarde toujours dans les yeux, caressant le dos de sa main avec mon pouce et je remonte ma main libre sur son visage pour la poser sur sa joue afin de la caresser également. Non, elle n’aurait pas dû mais après tout tant pis on en mourrait tous les deux d’envie de toute façon. « Qui a dit qu’on devait être raisonnable ? » Je lui dis, doucement. Je suis incapable de rompre ce contact visuel. Je la regarde encore et encore. Mon dieu elle est tellement belle. Mes yeux jonglent entre les siens et ses lèvres, et je finis par poser à mon tour mes lèvres sur les siennes. Et je me rappelle le goût de ses lèvres, notre tout premier baiser. Je n’ai pas envie d’arrêter. Je ne veux pas quitter ses lèvres et j’en suis tout simplement incapable maintenant. Je n’en ai pas la force. Le baiser est plus long que tout à l’heure, moins tendre et doux et beaucoup plus envieux vers la fin. Ce baiser lui montre tout le désir que je ressens pour elle mais pas que, il lui prouve à quel point elle a pu me manquer et qu’au final je suis prêt à oublier notre passé tout aussi heureux que désastreux vers la fin. Je détache mes lèvres des siennes juste le temps que nous puissions reprendre notre souffle et nous voilà reparti, je laisse mes lèvres glisser le long de son cou laissant une main parcourir doucement son corps comme j’ai pu le faire une centaine de fois à l’époque. On est foutu, mais après tout tant pis et laissons voir ce que le futur pourra bien nous réserver.

© nightgaunt


@Alex Clarke You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 3290930861 You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 224775235   You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 674657830  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 3956312242  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 256908409  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 465396669  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 4041738186  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 1223270223  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 4143962282
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Message(#)You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 EmptyDim 28 Juil 2019 - 13:40

Alex & Caleb

"You make my whole world feel so right when it's wrong. That's how I know you are the one."
Je l'ai embrassée, je l'ai embrassée. Ces mots tournent en boucle dans ma tête alors que je n'ose plus le regarder, luttant contre un nombre incroyable d'émotions différentes. J'ai honte, j'ai peur, mais j'ai bien trop apprécié ce moment pour oser regretter mon geste. C'était court, mais tellement intense. Il a joué à un jeu avec moi, et j'ai été la première à craquer. Je reste immobile devant lui et il ne bouge pas non plus. Le temps semble s'être arrêté et j'ai l'impression de vivre mes derniers moments, il est devant moi, je viens de l'embrasser et il ne bouge pas. Et je souhaiterai presque m'évanouir pour ne pas avoir à assumer mon geste devant lui, pour ne pas avoir à faire face à sa réaction. J'ai bien trop peur qu'il me jette, ce qui semble fort probable au vu de notre passé. Mais je ne pourrais pas supporter qu'il me repousse, pas maintenant, pas comme ça alors que tout allait bien (en apparence) entre nous. Et il finit par bouger, enfin. Il me relève la tête doucement, sa main soulevant mon menton jusqu’à ce que mes yeux se perdent dans les siens. Et je sens ses doigts qui s’entrelacent avec les miens, son pouce qui me caresse délicatement le dos de la main. Il est doux, tendre, et je savoure chaque contact de sa peau contre la mienne. Sa main se pose sur ma joue, et je frisonne à ce geste de tendresse de sa part. Je ferme les yeux quelques secondes pour profiter pleinement des émotions qui s’emparent de mon corps. « Qui a dit qu’on devait être raisonnable ? » Mon cœur s’accélère de manière drastique. J’ouvre les yeux pour croiser son regard, mon corps est en train de bouillir de désir et je suis persuadée que mon regard trahit toute l’attirance et toute l'envie que j’éprouve pour lui. C’est un désir animal, incontrôlé, mais son corps m’appartenait et je lui appartenais et je veux juste revivre cette sensation. Encore une fois. La manifestation de notre amour, de mon affection pour lui, de cette attirance physique et émotionnelle que j’éprouve pour cet homme. Et cette fois ce sont ses lèvres qui viennent capturer les miennes pour un baiser plus passionné, plus charnel. Un baiser qui ne laisse plus aucun doute sur ses intentions et sur les miennes. Je n’ai pas réussi à calmer mes ardeurs, à refréner la passion que je sentais en moi et je l’ai embrassé. Et il ne m’a pas repoussé bien au contraire. Et on s’embrasse passionnellement, avec fougue, avec envie et avec besoin. J'ai besoin de lui dans ma vie. Je veux m’accrocher à lui et le sentir près de moi. J'en ai embrassé des hommes à Londres, mais aucun baiser ne m'avait provoqué autant d'émotion si intenses, si sincères. C'est Caleb, c'est lui que je veux et si j'osais encore en douter ou me voiler la face, c'est désormais impossible de le nier. Il rompt le contact entre nos lèvres et je respire. Mon cœur semble encore avoir accéléré le rythme, et j’ai besoin de souffler un peu. Mais il ne semble pas du même avis, ne me laissant aucun répit, il s’empare désormais de mon cou. Je resserre l’étreinte sur sa main, tout en basculant la terre vers l’arrière pour lui donner accès à mon corps. Je lui appartiens, ce soir et tout les autres jours de ma pauvre vie. Il a mon corps, il a mon cœur, je suis à lui. Je l’ai toujours été finalement. Et je sens un frisson qui parcoure mon corps à chaque mouvements de ses doigts sur ma peau. J'ai chaud, tellement chaud. Et, j’ai envie de lui crier qu’on ne peut pas faire ça mais j’en suis tout bonnement incapable parce que je le désire et que je ne veux surtout pas qu'il arrête ce que l'on a commencé. Chaque parcelle de mon corps le veut. Lui contre moi. Et je rejoins le mouvement initié par ses soins. Je redécouvre un corps que j’ai tant aimé toucher, tant aimer embrasser. Et je me sens vivante auprès de lui.

On dit souvent que l’absence attise le désir et je pense que la tension entre nous aurait tendance à donner raison à ce proverbe. Mon corps est à lui, il peut faire de moi ce qu’il veut. Je suis de toute façon déjà totalement sous son contrôle, et chaque mouvement de ses doigts provoque une réaction en moi qui montre tout le désir que je ressens pour lui sur le moment et tout l'effet qu'il arrive encore à avoir sur moi. Les yeux brillants de désirs pour son corps auquel il me donne accès, je passe mes mains sous son tee-shirt. Redécouvrant son corps, son dos. Je veux que ce moment ne s'arrête jamais, et je veux pouvoir sentir la moindre parcelle de sa peau pouvoir m’en imprégner pour ne jamais oublier ce moment imprévu mais au combien important pour moi. Ce moment suspendu dans le temps, suspendu dans notre histoire. Je ne peux pas imaginer que c’est réellement en train de se passer entre nous. Que ses lèvres s’emparent de mon corps, que mes doigts caressent sans discontinus son dos. Je viens passer une main sur son menton, découvrant la nouveauté sur lui qui m’attire et me fait craquer. Je découvre sa barbe, seule inconnue visible sur un corps dont je connais tout. Et je découvre d'autres marques inconnues sur son corps, une cicatrice sur son torse que j'effleure du bout des doigts. Autant d'éléments qui viennent prouver que je ne rêve pas, que nous deux c'est bien en train de se passer, huit ans après. Qu'il ne va pas disparaître en fumée, que je ne vais pas me réveiller seule dans mon lit. Il est là avec moi et je suis proche de lui, si proche que je peux sentir sa respiration dans mon cou, que je peux sentir son cœur battre contre ma main.

Je devais venir faire à manger, manger avec lui, discuter, rire un peu et repartir chez moi. C'était ça le programme. A aucun moment je n’avais prévu de me retrouver à frissonner de plaisir à chaque mouvements de ses doigts, de sa bouche. Je n’avais pas prévu d’être proche de la tachycardie ce soir. Je n’avais rien prévu de tout ça, mais j’en ai tellement envie. Égoïstement j’en ai envie et besoin. Lui seul a ce pouvoir sur moi. Aussi bien physique, qu’émotionnel. Mon cœur le veut, mon corps le veut et si je ne peux lui avouer mes sentiments, je lui montre physiquement tout le pouvoir qu’il a sur moi, comme une déclaration silencieuse de l'importance qu'il a toujours dans ma vie. Je laisse tomber les barrières. Je montre ma vulnérabilité. Je suis vulnérable face à lui et je l’accepte parce qu’il me procure des émotions tellement intenses que j’en oublie d’avoir peur de me montrer à sa merci. J’en oublie que je ne suis plus à lui, j’en oublie qu’il n’est plus à moi. J’en oublie que le nous n’existe plus, parce que là ce soir dans son salon, le nous est plus que jamais réel. Et les émotions que je ressens sont réelles. Vives, fortes, certaines. « Caleb j’ai envie de toi. » Je ne sais pas si ces paroles sont obligatoires tant le message semble clair mais je lui murmure ces mots à l’oreille tout en retirant mon haut. J'accepte cette mise à nue, aussi bien physique, qu'émotionnel. Parce que c'est Caleb, parce que je me sens en sécurité auprès de lui. Je m’agrippe à lui passant mes bras derrière sa nuque et je l’embrasse encore une fois, voulant profiter de l’accès qu’il m’offre à lui pour la soirée. Mon corps dénudé se colle à lui, et le contact de nos deux peaux ravivent des sensations qui proviennent directement de notre passé commun. Notre première fois, et les fois suivantes. Le bien être avec lui, ses bras qui savaient aussi bien m’apaiser et me réconforter que me donner du plaisir. Je sais ce qu'il va se passer entre nous, je sais que je m'apprête à retomber totalement et follement amoureuse de lui, je sais que je m'apprête à me donner à lui. Mais finalement, il n'a fallu que quelques rencontres amicales et une première soirée en tête à tête pour que je succombe à son charme, que je laisse mes sentiments dicter ma conduite. Je suis amoureuse de lui, je le suis depuis plus de neuf ans, et ni la distance, ni les secrets n'ont eu raison de mes sentiments pour lui. Je l'aimais, je l'aime et sans doute que je l'aimerais toute ma vie, et si la vie me donne la chance de revivre une nuit avec lui, je ne vais pas tout gâcher. Les regrets viendront plus tard, ce soir, je vis avec passion et émotion. Je suis avec lui et il est tout ce dont j'ai besoin pour être heureuse. Pas d'alcool, pas de drogue, juste lui. Et finalement j'ai réussi à me sevrer, mais ma plus grande drogue je l'ai devant moi et c'est lui. Et comme une droguée, je m'apprête à replonger et à vivre l'expérience avec lui sans savoir ou tout cela va nous conduire. Mais tant que c'est lui qui conduit, je suis prête à le suivre n'importe ou. 
© nightgaunt


@Caleb Anderson You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 206649278  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 2523491165  :l:  :keur:  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 2954228499  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 2670398542  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 256908409
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Message(#)You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 EmptyJeu 1 Aoû 2019 - 23:42

Alex & Caleb
“YOU MAKE MY WHOLE WORLD FEEL SO RIGHT WHEN IT'S WRONG. THAT'S HOW I KNOW YOU ARE THE ONE.”
Tout est allé si vite. Elle cuisinait, je me moquais d’elle comme on faisait toujours à l’époque. Et je ne sais pas ce qu’il s’est passé pour que la situation dérape à ce point-là. Je n’ai plus aucun contrôle de la situation, je la sens frissonner à chacun de mes gestes. Je la regarde et un tas de souvenirs me reviennent à l’esprit. Je me souviens de notre rencontre, de notre premier rendez-vous, le premier baiser, notre première fois. Et je me rends compte qu’il n’y a pas que des souvenirs qui me reviennent, mais que les sentiments que je ressentais pour cette femme remontent à la surface. Je me retrouve à sourire comme un con dès que mon regard croise le sien, à rire à la moindre de ses blagues qu’elle soit drôle ou non. J’ai peur de dire ou de faire quelque chose qui ne lui plait pas et je ressens ce besoin d’être proche d’elle. Beaucoup proche d’elle. Je regarde ses lèvres, et je relève les yeux vers les siens. J’ai l’impression que cette femme est bien trop parfaite pour moi. bien que pour le coup je suis totalement conscient qu’elle n’est pas parfaite.  Mais ses défauts me semblent tellement peu importants par rapport à ses qualités. Elle est belle, et encore le mot est faible elle est bien plus que juste belle. Elle me fait rire, elle est intelligente. Bref. Je suis complètement en train de retomber amoureux d’Alex. Elle me fait craquer, et je me dis que peut-être avec elle je pourrais m’autoriser à être heureux une nouvelle fois. Parce que même si les choses n’étaient pas toujours faciles entre nous quand nous étions ensemble, j’étais heureux avec elle. Je me sentais bien, je pouvais être moi-même et son simple sourire suffisait à me remonter le moral. Je l’aimais. Je l’aimais comme je n’ai jamais aimé une autre femme. Parce que Victoria, je l’aimais oui mais c’était un amour tellement différent. Alex, je suis attiré par elle quoiqu’il arrive. Elle m’a embrassé. Et je me demande si continuer dans son sens est une bonne idée. J’ai envie de l’embrasser aussi. J’en crève d’envie. Mes sentiments me disent de foncer et d’arrêter de penser mais mon esprit n’arrête pas de me dire que c’est une mauvaise idée. Mais au final, je n’ai pas envie d’être raisonnable, je n’ai pas envie de mettre des freins à mes envies. Je la désire. Elle, ses lèvres, son corps. Je finis par céder, après tout on a qu’une seule vie et si ça se finit mal tant pis pour moi. Je l’aurais bien cherché. On s’embrasse avec envie, et dire qu’on était censés manger. Je préfère de loin ce nouveau programme complètement improvisé. Je la sens passer ses mains sous mon t-shirt, mon cœur commence à s’accélérer petit à petit et je frissonne et sentant ses doigts parcourir mon corps. Je l’embrasse encore et je suis désormais incapable de quitter ses lèvres, les seules fois où j’ose m’en éloigner ce n’est que pour quelques secondes pour me permettre de respirer un peu. Je laisse à mon tour une de mes mains s’immiscer sous son t-shirt et je laisse mes doigts parcourir ce corps que j’ai tant aimé. Ce corps que je connaissais à la perfection, sur le bout des doigts. Je veux plus, j’ai besoin de plus, j’ai envie d’elle et les baisers que nous échangeons le font de plus en plus ressentir. C’est comme si ce soir nous avons décidé d’oublier les souffrances passées, nous oublions que nous ne sommes plus ensemble. Et j’ai presque l’impression qu’un nous serait de nouveau possible. Pour la première fois depuis bien trop longtemps je m’autorise enfin à revivre à nouveau, je ne suis plus dans le passé, j’ai même presque envie de tout oublier pour vivre l’instant présent avec elle. Je m’autorise à nouveau le bonheur et je me décide qu’il est temps que je recommence à avancer. À avancer avec elle, avec Alex. Avec mon ex-petite-amie dont le départ m’a poussé à quitter l’Australie pendant un an. Mais c’est elle. C’est Alex. Je ne peux pas l’expliquer. C’est une attirance physique, mentale et sentimentale constante. « Caleb j’ai envie de toi. » Je frissonne doucement à entendant ses mots qu’elle vient de me murmurer à l’oreille, et puis elle enlève son t-shirt. Je regarde son corps avec envie et je l’imite enlevant à mon tour mon haut. Passant ses mains derrière ma nuque et ses jambes autour de ma taille, elle s’agrippe à moi et s’empare de mes lèvres à nouveau. Et sans jamais quitter ses lèvres je l’emmène avec moi dans ma chambre. À quoi bon lutter de toute façon, cette femme me rend fou et a réussi à me faire complètement craquer en l’espace de quelques semaines. Je suis prêt à tout pour elle, je la veux et je veux que son corps m’appartienne à nouveau. Et pour la première fois depuis huit ans, on s’apprête à repasser une nuit ensemble.

**

Je me réveille doucement, j’ouvre les yeux. 9h38. Et elle est toujours là, endormie dans mes bras. Elle n’a pas bougé, elle ne s’est pas enfuie et ce n’était pas un rêve. Tout ce qu’il s’est passé hier soir était bien réel du début à la fin. On s’est bel et bien tourné autour toute la soirée, elle m’a embrassé et c’est à partir de ce moment-là qu’on a complètement déparé. On le savait très bien que dès que l’un de nous deux craquerait on serait foutus. On le savait. Je savais très bien que mes sentiments allaient très vite remonter à la surface en repassant du temps avec elle. Mais j’ai accepté cette idée, je m’y suis fait. Je ne pouvais pas lutter contre mes sentiments, et je n’en avas de toute façon pas envie. Parce qu’avec elle je me sens bien et qu’elle est bien la seule personne depuis la mort de LV qui a réussi à me procurer ce sentiment de bien-être. Ou même cette pensée que peut-être moi aussi je pourrais un jour réussir à être de nouveau heureux. Tout ça se sont des choses qui me viennent à l’esprit quand je la regarde. Je pense sincèrement qu’il n’y a qu’avec elle que j’accepterais le bonheur. C’est elle ou personne d’autre. Et je repense à cette nuit que nous avons passée. C’était presque comme si on ne s’était jamais quitté elle et moi on ne faisait plus qu’un. Il y a encore quelques mois si quelqu’un venait à me parler d’Alex jamais je n’aurais pensé que j’avais encore ces vieux sentiments encore enfouis en moi. J’étais plus que persuadé d’en avoir fini avec elle. Et une simple rencontre dans un bar a suffi pour commencer à m’embrouiller l’esprit, et puis il y a eu toutes ces autres rencontres qui ont suivies et je me rendais petit à petit compte que j’appréciais bien trop sa compagnie. Elle recommence à devenir indispensable à mon bonheur et la savoir auprès de moi me rassure et me fait du bien. Je me redresse dans le lit et je la sens bouger un peu et puis elle finit par ouvrir les yeux. « Hey. » Je lui souris doucement. Je me retrouve à ne même pas savoir quoi faire, est-ce que je dois l’embrasser ? Ou rester neutre ? J’ai recouché avec mon ex après huit ans de séparation, on est pas pour autant de nouveau en couple. Je dois me comporter comment ? Tant pis, je vais tenter un truc et on verra bien. Je m’approche doucement d’elle et je pose un léger baiser sur ses lèvres. « Bien dormi ? » Je lui murmure la regardant quelques secondes. Je me demande si elle regrette la nuit que nous avons passé ensemble ? Moi la question ne se pose même pas. Je n’ai aucun regret. Vraiment pas le moindre regret. Je sens pourtant qu’on a peut-être fait une connerie et qu’on aurait peut-être dû se contenter de rapports amicaux basiques, mais je ne regrette absolument rien.


© nightgaunt


@Alex Clarke You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 3290930861 You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 224775235   You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 674657830  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 3956312242  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 256908409  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 465396669  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 4041738186  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 1223270223  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 4143962282
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Message(#)You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 EmptyDim 4 Aoû 2019 - 17:26

Alex & Caleb

"You make my whole world feel so right when it's wrong. That's how I know you are the one."
Mon cœur a du mal à retrouver un rythme régulier et calme, je le sens qui bat encore vite, encore fort dans ma poitrine. Et je me serre encore un peu plus contre lui. Je sens sa douceur, la tendresse de ses gestes. Et là contre lui, je prends peu à peu conscience de ce que je viens de faire. De ce que nous avons fait ensemble. Et je sais que c'est une erreur, une grosse erreur. Je viens de nouveau de me donner entièrement à lui, je lui ai donner mon corps et je sais que mon cœur a suivit le mouvement lui aussi. Les émotions fortes, les souvenirs de nous deux ne faisant qu'un, le sentiment d'être digne dans ses yeux et dans ses bras. Je viens de replonger dans ses bras avec beaucoup trop de facilité et de force. J'en ai oublié de me protéger, de nous protéger des sentiments. Je me rapproche encore de lui, j'ai besoin de sentir sa chaleur, de sentir sa force. Je ne connais pas de parade pour contrer cette attirance que je ressens pour lui. Je ne sais pas comment résister à ce besoin de me plonger dans ses bras. Parce que je m'y sens bien, je m'y sens en sécurité. Et pourtant, je sais que tout est faux. Que nous, le nous actuel est faux parce que je ne suis pas honnête avec lui. Et je sais que je vais lui briser le cœur à nouveau. Le mien est déjà en miette, et je sais qu'il serait en mesure de sauver ce qu'il en reste, mais je ne peux pas penser qu'à moi. Enfin, c'est trop tard pour réaliser ce genre de chose non ? Je sens sa respiration dans mon cou, je sens qu'il est calme, apaisé, et je pense qu'il s'est endormi mais je ne bouge pas. Ses bras qui m'entourent et me protègent, je veux profiter de ce lien physique, de sa peau contre la mienne. Et je veux me perdre dans ses bras pour l'éternité, que ce moment ne s'arrête jamais, pour ne plus jamais avoir à me confronter au monde extérieur. A la réalité de ma vie. Je caresse son bras du bout des doigts pour ne pas le réveiller, pour ne pas qu'il voit les quelques larmes qui roulent de mes yeux. Je veux rester avec lui, je veux continuer à me blottir dans ses bras quand je me sens faiblir, je veux qu'il me montre encore et encore que je suis digne de lui. Mais je ne peux pas rester avec lui et prétendre que tout va bien. Je ne peux pas faire ça, je ne peux pas lui faire ça à lui. Parce que je lui mens. Parce qu'il ne mérite pas ça. Mais pourquoi j'ai fais ça ? Pourquoi je laisse mon cœur s'ouvrir à lui encore une fois ? Alors que je sais que je l'ai perdu il y a huit ans. Pourquoi c'est lui que j'aime et pas n'importe lequel des hommes avec lesquels j'ai couché durant ces huit dernières années ? Pourquoi c'est lui dont j'ai besoin alors que c'est le seul que je ne peux plus avoir ? Je me retourne doucement vers lui, et je pose ma tête dans le creux de son épaule. Je veux pouvoir le regarder encore un peu, je veux pouvoir le sentir encore un peu. Ancrer ce moment dans ma mémoire pour ne jamais oublier les émotions que je ressens dans ses bras. Je sais que j'ai été heureuse avec lui, et je sais que j'aurais pu l'être encore, parce qu'il m'a prouvé qu'il m'aimait ce soir, malgré notre passif, malgré mon départ il y a huit ans. Mais il ne sait pas tout et notre passé, mes secrets forment une barrière qui me semble insurmontable pour un nous futur. Alors, à défaut de pouvoir rattraper mes erreurs, à défaut de pouvoir guérir mon cœur, je vais juste profiter de ses bras autour de moi, de ma tête contre lui, et attendre que viennent s'abattre les foudres du destin sur ma vie. Et peut être qu'avec lui auprès de moi, je vais enfin pouvoir passer une vraie nuit. Je prends sa main dans la mienne, je m'accroche à lui de peur de le voir partir et je laisse mon corps profiter de ce repos mérité après cette soirée.

**

Les yeux fermés, je sens des mouvements dans mon lit qui me tire de mon sommeil. Mais je me remémore bien vite les derniers événements, Caleb, moi. Je ne suis pas dans mon lit et je ne suis pas seule. Non. C'est, nous dans son lit. Et je ne sais pas si tout cela est réel ou si je suis en plein rêve. « Hey. »  Et la première chose que je croise en ouvrant les yeux, c'est son sourire. Un sourire bien réel. Et je me sens sourire à mon tour, parce qu'il provoque ça en moi. Je souris quand il sourit. Je pleure quand il pleure. Je me réveille avec sa douceur, avec sa beauté, avec lui tout simplement. Et avant même que je ne sois pleinement réveillée, il accompagne mon réveil par un baiser tendre. Léger mais parfait. Et je referme les yeux profitant de ce moment de complicité entre nous. Égoïstement, je profite de la plénitude de l'instant, de ce bien-être qu'il apporte en moi. « Bien dormi ? » Il me murmure ces quelques mots, toujours très proche de moi. Je sens qu'il me regarde, je le sais et je lui souris toujours en gardant les yeux fermés pour me laisser le droit de vivre ce moment, de ressentir ce que je ressens. Je ne veux pas que mon regard puisse me trahir ou que le fait d'ouvrir les yeux me fasse sortir de ce monde parfait dans lequel je suis avec lui. Je sais que je vais devoir le quitter et je me suis faite à l'idée que ce moment avait été une erreur qui ne pourrait plus se reproduire. Je l'ai compris la veille avant de m'endormir contre lui. Mais l'erreur a été faite et je veux juste profiter encore un peu de lui, de nous parce que ça me fait tellement de bien d'être là avec lui. Alors je laisse mes pensées négatives de coté, luttant pour les empêcher de gâcher ce moment. On a le droit à ce répit, j'en ai le droit, j'en ai envie et j'en ai besoin. Alors fuck le reste, je suis là avec lui dans son lit encore quelques minutes avant d'être rattrapée par la vie réelle et je compte bien savourer encore les quelques minutes avec lui. « Ça faisait longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi. » Et c'est vrai. Ce sentiment de sécurité qu'il m'apporte m'a permis de dormir et de bien dormir. Et je ne lui demande pas ce qu'il pense de notre soirée, je ne lui demande rien de ce qu'il ressent, j'ai bien trop peur d'entendre ce qu'il peut penser de tout ça. « Est-ce que tu veux bien rester encore un peu prêt de moi ? » Je veux juste qu'il me serre encore dans ses bras en silence, qu'il m'étreigne. Je veux juste pouvoir l'avoir encore prêt de moi quelques minutes avant que nos corps se séparent et que nous soyons rappelés par la vie réelle. « Quelques minutes avant que je sois obligée d'aller au boulot. » Un dernier moment de calme, un dernier moment avec lui en souvenir de notre vie à deux, en souvenir de l'amour que je lui porte. Avant de lui dire au-revoir encore une fois, avant de me priver de lui parce que c'est la seule chose à faire. Pour me protéger, pour le protéger aussi.
© nightgaunt


@Caleb Anderson You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 206649278  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 2523491165  :l:  :keur:  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 2954228499  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 2670398542  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 256908409
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Message(#)You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 EmptyMer 7 Aoû 2019 - 18:59

Alex & Caleb
“YOU MAKE MY WHOLE WORLD FEEL SO RIGHT WHEN IT'S WRONG. THAT'S HOW I KNOW YOU ARE THE ONE.”
On a couché ensemble. Alex et moi. J’ai couché avec mon ex. Je savais qu’on finirait par déraper un jour ou l’autre, parce que j’ai beau essayé de lutter contre mes sentiments, ça ne change au final pas grand-chose. On a été séparé pendant huit ans, mais je suis retombé amoureux d’elle aussi rapidement que la première fois. Je suis prêt à lui pardonner ces huit années de silence, son départ toujours inexpliqué à mes yeux. Parce qu’elle est elle. Elle me plaît avec toutes ses qualités et ses défauts. Et pour la première fois depuis bien trop longtemps ce matin en me réveillant, je ne suis pas seul dans mon lit. Elle est toujours là, elle dort dans mes bras. Et à l’instant même où elle se réveille je la regarde, et je souris. Parce que c’est comme ça que ça se passe. Dès que mon regard croise le sien je me mets à sourire et je ne peux absolument pas contrôler ça. J’ai l’impression d’avoir de nouveau vingt ans et de retomber amoureux pour la première fois. D’ailleurs c’est avec elle que j’ai découvert l’amour il y a dix ans. Elle était la première fois dont je suis tombé amoureux. « Ça faisait longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi. » Je souris doucement en entendant ses quelques mots. Moi aussi ça faisait longtemps que je n’avais pas aussi bien dormi. C’est bizarre, j’ai l’impression de faire un bon dans le passé de dix ans. Me réveiller avec Alex dans mes bras et ne pas arrêter de me répéter ô combien je me sens chanceux d’avoir cette femme à mes côtés. Parce que même si je sais qu’elle est loin d’être parfaite, moi ça m’est égal. Elle me fait du bien. Elle est bien la seule personne qui a réussi à me procurer ce sentiment depuis la mort de LV. Et voilà maintenant je ne peux pas m’empêcher de penser à elle. À Victoria. C’était la première fois que j’embrassais une autre femme, et que je couchais avec une autre depuis sa mort. Et c’est aussi pour ça que j’ai essayé de lutter et d’oublier mes sentiments et mes désirs. Parce que j’avais l’impression que si je craquais avec Alex, je la trahissais. Réflexion peut-être un peu bête sachant qu’elle est morte et que notre engagement ne tient plus. Il faut absolument que je pense à autre chose. Je la regarde dans les yeux un instant et ce contact me fait sourire. Je m’approche encore d’elle et je remets certaines mèches de ses cheveux en place, appréciant ce moment avec elle.

Je me sens bien avec elle et j’aimerais pouvoir oublier que le monde réel nous attend derrière cette porte. On est dans notre petite bulle, juste nous deux et personne d’autre. Comme avant. « Est-ce que tu veux bien rester encore un peu prêt de moi ? Quelques minutes avant que je sois obligée d'aller au boulot. » Est-ce que je veux bien rester encore un peu prêt d’elle ? La réponse à cette question est plus qu’évidente. Je la prends dans mes bras pour la serrer contre moi. Encore et encore. « Je propose qu’on oublie la vraie vie et nos responsabilités juste pour une journée, et qu’on bouge pas de ce lit. » Je dis ça sur le ton de la rigolade mais au fond je suis plus ou moins sérieux. Je ne veux pas qu’elle parte. Je n’ai pas envie de partir. Je suis beaucoup trop bien avec elle. Son sourire, son rire, ses yeux, son odeur. Mes lèvres viennent se nicher dans son cou pour y déposer plusieurs baisers. Et je profite de ce moment, je profite d’elle à mes côtés. Parce qu’au fond de moi je sais que tout ça ne va pas durer. Je le sens. C’est pour ça que je veux profiter de chaque instant à ses côtés. Sûrement aussi parce que je suis en train de redécouvrir ce que ça fait d'être heureux. Et putain qu'est ce que ça fait du bien. J’avais presque oublié que je devais aller au travail. Et on reste là comme ça, tous les deux, pendant de longues minutes. « T’as faim ? » Je finis par briser le silence entre nous. « Parce qu’au final on a pas vraiment mangé hier soir. » Je dis, tout en lâchant un petit rire. On a pas mangé du tout même. Mais je préfère largement le programme qui s’est improvisé à la dernière minute. « Si tu veux je peux te préparer un petit déjeuner. T’as envie de quoi ? » Je lui demande tout en la regardant. Je prends sa main dans la mienne, entremêlant nos doigts. Je ne sais pas vraiment ce qu’on est en train de faire, je ne sais même pas ce que cette nuit que nous avons passés signifie pour elle. Je sais que moi je ne regrette absolument rien de ce qu’il s’est passé entre nous hier soir. Je suis en retard pour aller travailler au restaurant. Je suis vraiment en retard même, je devrais déjà y être mais ce n’est pas pour autant que je me lève pour me préparer à partir travailler. Au pire si je n’y vais pas aujourd’hui c’est si grave que ça ? C’est pas très responsable c’est sûr, c’est moi le patron de l’établissement et je ne peux pas me permettre de partir travailler seulement quand j’en ai envie. Ou bien au pire je n’y vais pas ce midi et j’irai ce soir ? « Tu dois vraiment aller bosser ? » Je lui demande d’un air râleur. J’ai presque envie de lui demander ce qu’elle pense de la nuit que nous avons passée. Peut-être qu’elle regrette après tout. Mais elle ne peut pas regretter parce que c’est elle qui a fait le premier pas non ? C’est elle qui m’a embrassée. De toute façon si elle ne l’avait pas fait il y a de grandes chances que ça soit moi qui ait pu craquer à sa place. Parce que toute la soirée d’hier je ne pensais qu’à ne seule chose : l’embrasser, sentir à nouveau sa peau contre la mienne. Passer du temps avec elle sans penser à rien d’autre.  

© nightgaunt


@Alex Clarke You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 3290930861 You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 224775235   You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 674657830  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 3956312242  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 256908409  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 465396669  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 4041738186  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 1223270223  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 4143962282
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Message(#)You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 EmptyLun 12 Aoû 2019 - 21:02

Alex & Caleb

"You make my whole world feel so right when it's wrong. That's how I know you are the one."
Il replace une mèche de mes cheveux et il frôle mon visage avec sa main. Et je repense à cette nuit passée avec lui, à son corps contre mon corps. A lui et moi, ne faisant plus qu'un. Blottie dans ses bras, je m'étais laissée submerger par mes émotions, par mes sentiments. J'avais accepté que mon cœur était à lui, j'avais accepté qu'il était le seul capable de me faire ressentir autant d'émotions. J'avais accepté que je l'aimais encore tout simplement. Et je ressens toujours ce sentiment alors qu'il me regarde avec son regard si particulier, si tendre. Il fait naître en moi des sentiments que j'avais oublié, cette chaleur au creux de mes reins, mon ventre qui se serre quand je le vois, et mes yeux qui brillent de désirs pour lui. Et je ne veux pas le quitter, je ne veux pas risquer de gâcher ce moment si particulier entre nous. Je veux rester dans ses bras, ressentir la force qui se dégage de lui, ressentir ce désir qui m'envahit à chaque fois qu'il pose ses mains sur mon corps. Je veux juste profiter de lui, de ce qu'il réussit à m'apporter, j'ai l'impression de respirer un peu mieux avec lui à mes cotés. Et quand je lui demande de rester prêt de moi, il ouvre ses bras pour que je puisse me blottir encore un peu contre lui. Je sens que j'en ai besoin, et ce qui m'étonne, c'est que j'ai l'impression que lui aussi il en a besoin. On en a besoin tout les deux. Pour des raisons différentes sans doute. Mais je m'en moque, au fond. Je prends ce qu'il me donne, parce que c'est inespéré, parce que je réalise aussi que lui et moi, c'est ce dont j'ai réellement besoin, réellement envie. Mais ça me semble si irréel, parce que finalement, ça l'est un peu.« Je propose qu’on oublie la vraie vie et nos responsabilités juste pour une journée, et qu’on bouge pas de ce lit. » Oublier la vraie vie et les responsabilités pour une journée et qu'on passe cette journée au lit, rien que tout les deux ? « Ne me tentes pas Caleb. » C'est pas une journée dont j'aurais envie mais de toute une vie. Tout oublier et juste rester avec lui ainsi. Et visiblement, il a envie de me tenter, puisque ses lèvres viennent me faire frissonner à nouveau quand elles couvrent de baisers mon cou. Et je souris, je ris de ce contact parce que ça avait toujours été comme ça entre nous. Si différents l'un de l'autre et pourtant si complémentaires, si fusionnels, et toujours attirés l'un par l'autre. Et je me demande comment j'ai pu renoncer à tout ça il y a huit ans ? Comment j'ai pu me priver de lui pendant aussi longtemps. Il est celui que je veux, je le sais maintenant. Mais il est aussi le seul que je ne peux pas avoir.  . « T’as faim ? Parce qu’au final on a pas vraiment mangé hier soir. »  Il brise ce silence, il met fin à cette étreinte, à ce moment ou dans ses bras j'aurais pu passer le reste de ma journée. Mais il me prends la main, prolongeant encore un peu ce lien physique entre nous. « Si tu veux je peux te préparer un petit déjeuner. T’as envie de quoi ? » Je ne peux pas lui répondre que j'ai envie de lui, non Alex, ce n'est pas raisonnable. Rappelle toi tes larmes hier soir après avoir réalisé ce que tu avais fais. Non, non. Il n'est plus à moi, et je ne peux pas me servir de lui ainsi, même si j'en meurt d'envie. Et que j'en ai plus qu'envie, j'en ai besoin. « Tu dois vraiment aller bosser ? » Le travail, et merde. Merci Caleb de venir nous ramener à la vraie vie. Merci de nous rappeler la réalité. Je suis frustrée de devoir retourner à ma vie, une vie dans laquelle il ne peut pas faire partie parce que j'ai bien trop de choses  à lui cacher, bien trop de secrets pour lui. Alors même si je déteste l'idée d'aller au travail, c'est pourtant la meilleure excuse possible pour nous éviter à tout les deux une nouvelle erreur. Tentante, enivrante, plaisante, mais erreur quand même. Parce que ce sont avec ce genre de connerie qu'on retombe amoureux, et je ne peux pas penser qu'à moi. Je réalise ça trop tard sans doute, mais après tout il devait aussi le savoir non ? Nous deux dans une pièce sans personne, huit ans sans se toucher, c'était presque inévitable non ? Je l'ai embrassé, mais c'était la suite logique de notre jeu de séduction commençait bien avant. Je ne l'ai pas provoqué volontairement, je ne lui ai pas sauté dessus juste pour le blesser derrière ? « Oui, oui je dois vraiment y aller. » Je ne sais pas si je suis plus frustrée de devoir le quitter ou soulager de me dire que j'ai une excuse pour partir, pour nous éviter à tout les deux une discussion gênante ou pire, de replonger dans les bras l'un de l'autre. « Et toi aussi non ? » Je ne fais même pas vraiment attention mais ma main libre est posé contre son torse, torse nu. Nous sommes des adultes, la trentaine, on peut se contrôler sans aucun doute. « Et puis on est déjà en retard et faut que je passe chez moi me doucher et me changer. J'ai pas la tenue adéquate pour le boulot. » Faut dire que je ne suis habillée que d'un tee-shirt à lui à peine grand. Mes affaires ayant été éparpillée dans son appartement quelques heures plus tôt. Mais même mes vêtements de la veille ne semblent pas réellement correspondre à une tenue de travail, et je réalise qu'en choisissant ma tenue j'avais peut être joué avec le feu moi aussi alors que j'en avais absolument pas l'intention. Ou peut être que si mais inconsciemment ? Je sais plus rien, je sais qu'il me déstabilise autant qu'il me rassure. Parce qu'il arrive à détruire mes craintes, il arrive à faire taire mes doutes, et je ne sais plus vivre sans. Je ne sais plus à quoi ressemble la vie sans cette noirceur en moi. J'ai toujours ma main dans la sienne, l'autre posé contre son torse et mon regard perdu dans le sien. Je dépose un baiser sur le coin de ses lèvres et je lâche sa main. « Je dois vraiment y aller Caleb. Me force pas à rester pour une fois que je suis la plus responsable de nous deux niveau travail. » J'essaye de rire, parce que je me souviens de mes nombreuses tentatives pour le maintenir avec moi dans son lit, pour l'empêcher d'aller en cour, au boulot, en stage, enfin pour l'empêcher de partir ou du moins pour lui rendre la tâche plus compliquée. Et tout les coups étaient permis, et ces souvenirs me font du bien autant qu'ils me font mal, j'étais heureuse putain ! « Tu m'aiderais à retrouver mes vêtements que je te rende ton tee-shirt ? » Je me lève du lit alors que je veux juste m'allonger encore avec lui, que je veux juste rire avec lui encore un peu. Mais ce n'est pas raisonnable. Et depuis quand je suis raisonnable moi ? « Bon tu m'aides, après tout tu dois mieux savoir que moi ou sont mes vêtements non ? A moins que tu veuilles que je sorte comme ça de chez toi ? » Je profite de ces derniers moments avec lui, je sais au fond de moi que j'ai fais une connerie, que je continues de faire une connerie en riant avec lui, mais peut-on juste m'accorder le bénéfique du doute pour une fois ? Me donner le droit de profiter de ce répit qu'il m'offre.  
© nightgaunt


@Caleb Anderson You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 206649278  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 2523491165  :l:  :keur:  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 2954228499  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 2670398542  You make my whole world feel so right when it's wrong • Calex #4 256908409
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