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 steady as she goes ▲ levriane

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Message(#)steady as she goes ▲ levriane EmptyJeu 18 Juil 2019 - 23:29

We’ll talk.
C’était le mot d’ordre, c’était la priorité. Parce qu’il y avait tout un monde, toute une vie à clarifier, et que c’était pas dit que j’allais laisser traîner ça plus longtemps qu’il ne le fallait. Déjà qu’il l’avait appris à distance, que c’était un échange de textos puant le passif et l’agressif qui avait précédé ce moment.

J’avais pensé proposer un lieu neutre, j’avais été presque assez rusée pour l’inviter dans un commerce submergé de gens. Parce que ça l’aurait peut-être tempéré, parce que ça nous aurait peut-être laissé une chance de ne pas s’exploser l’un l’autre dessus, de ne pas s'entre détruire, si on avait eu des témoins. Ça aurait absolument rien changé Ariane, et tu le sais. Parce que foule ou pas, spectateurs ou pas, on s’en foutait lui et moi, on s’en fichait déjà de base, et vu la conversation qu’on risquait d’avoir ce soir, on aurait pas pu plus ignorer le monde entier qui tourne autour de tout ce qu’on a à se dire.

J’ai pas vu la voiture de Kane sur le parking, mais je suis pas 100% certaine qu’il ne soit pas arrivé déjà. Il savait que je venais à peine d'atterrir, il était au courant que Joel et moi on venait de mettre le pied à Brisbane y’a même pas une heure de ça. On avait prévu se voir Levi, lui et moi plus tard donc, après un mois à l’autre bout du monde. Et il a arrêté de nous texter, il disait qu’il avait un truc à finir de son côté avant de venir nous rejoindre où on voulait, il avait cité deux trois paroles de chansons pour dire à quel point il était euphorique pour le plan de ce soir. Oh kiddo, if only you knew. J’ai donc profité de toutes les minutes possible d’avance sur l’horaire pour m’imposer chez Levi, pour qu’on en finisse, pour qu’on règle ce qui apparemment, devait être réglé.

« Is he here? Can we talk? » C’est probablement pourquoi, je demande d’office la précision. À la seconde où je pose le pied sur le pont, où mes yeux se vrillent à Levi qui était déjà là apparemment, déjà sorti. Il a pas de clope au bec, pas plus de joint, aucune bière que je remarque dans l’angle non plus. Fuck. This is bad.
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Message(#)steady as she goes ▲ levriane EmptyJeu 18 Juil 2019 - 23:39

Steady as she goes
Ariane et Levi

« Is he here? Can we talk? » Qu’elle t’adresse en guise de salutations. Tu la fixes, la scrutes, la dévisages : d’abord son visage, puis ses mains, à la recherche d’un bijou - peut-être même deux. Un grognement s’extirpe de tes lippes devant ton constat et tu passes devant la rouquine comme si elle n’existait pas. Tu as guetté son arrivée avec beaucoup trop de hargne pour te l’avouer, tu as continué de lui parler par SMS, mais il n’en demeure que tu rejettes entièrement sa décision. Tu n’as pas ton mot à dire, mais tu désapprouves sans ménagement ce mariage.

« You hungry, Ginette? » Tu tends quelques morceaux de pomme à une mouette installée sur la rambarde de ton bateau. « How are you doing, today? Good? » Tu devines que la Parker - si encore c’est son nom - fulmine à quelques mètres de toi. Tu sais à quel point elle haït que tu ne lui répondes pas - elle le méprise autant que ça t’insupporte quand elle joue à ce jeu-là avec toi.  « Well, have a good one, girl. » Tu adresses au volatile qui vient de battre des ailes pour s’envoler vers d’autres horizons. Si seulement tu pouvais faire de même.

Tu es convaincu que les mouettes et goëlands reviendront rôder proche de ton bateau. Depuis quelques jours, tes repas finissent généralement dans leur bec. Tu as la volonté et l’automatisme de t’alimenter mais l’appétit manque cruellement. Vu que tu n’as jamais été de ceux qui se forcent, tu finis par nourrir la faune australienne. Le malheur des uns fait le bonheur des autres ? Aujourd’hui, tu aurais bien tenté de prendre un bol de céréales mais rien que la vue de ceux-ci te rebutait. Ainsi, plutôt que de gaspiller l’aliment, tu avais jeté ton dévolu sur quelques biscuits. Conscient que tu ne pouvais pas te nourrir de gâteaux secs, tu t’étais orienté vers le fastfood le plus proche et épris d’un hamburger lambda. Tu en avais aussi profité pour passer à la supérette et acheter des noodles. Étrangement, peu importe l’état où tu te trouvais, tu arrivais toujours à avaler des noodles. Une orange filait dans ta poche par la même occasion et tu entamais le trio vers les douze heures en guise de déjeuner, te convainquant que tu avais dû en absorber un tiers - alors que Jacqueline et Léon en avaient facilement avalé 85%. Tu picorais sans entrain dans ta tranche de pain quelques heures plus tard puis croquais dans une pomme. Tu ajoutais une tranche de poulet pour former un sobre sandwich qui finalement, nourrissait davantage Roger que toi.

« Kane’s not here. » Tu finis par accorder à la parisienne de naissance. Tu te retournes et t’asseois sur le pont, dos contre la cabine, n’ayant plus rien de valeur à offrir aux oiseaux de mer.  « What are you doing here? Should you not be with your hubby? Doesn't he need you? » Tu plies une jambe et poses un bras entre ta cuisse et ton flanc sensible.  « I’m not gonna talk about Jo. » Tu annonces la couleur.
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Message(#)steady as she goes ▲ levriane EmptyJeu 18 Juil 2019 - 23:49

J’avais presque 20 ans d’analyse, d’observation, de traitement de données concernant Levi. J’avais passé des années à tenter de le cerner, à mémoriser chacun de ses gestes, chacune de ses réactions, toujours dans l’impulsivité, jamais dans le raisonnement. C’était difficile de le prévoir, impossible de le contrôler, irréel de l’anticiper, encore moins aujourd’hui, encore moins à ce sujet. J’y arriverais probablement jamais mais pourtant, quand il était question du McGrath, j’étais incapable de m’arrêter de pousser, absolument inconcevable ça pouvait l’être pour moi de m’arrêter, de lâcher prise. Là, de suite par contre, c’est une énième version de lui à laquelle j’ai droit, différente de celle qu’il m’offrait par textos depuis qu’il savait que j’étais mariée, à des lieux du gars d’il y a à peine 30 minutes me demandant d’emblée si je restais dormir avec lui ce soir.

« You hungry, Ginnette? How are you doing, today? Good? Well, have a good one, girl. » « Oh come on Levi. We’re not 12 anymore. » sa conversation enfantine avec sa conne de mouette ne prend pas. J’ai déjà assez d’un vegan dans mon entourage, j’en prendrai pas deux. Mes bras qui se croisent sur ma poitrine, mon regard qui se vrille vers le brun, j’attends, je soupire aussi, je tape du pied. Il sait que ça m’énerve, il fait exprès, il étire, il allonge, il est d’un ridicule, il me pousse hors de moi – et pourtant, je garde mon calme olympien bien en place, ravale ma rage et mes insultes, inspire profondément pour m’éviter un cri et un autre. « Look at me. » et évidemment, la règle numéro un pour s’assurer que Levi ne fasse pas quelque chose, c’est bel et bien de le lui demander. Je grogne, m’en rappelle, je suis identique, connard de copieur. « Kane’s not here. » mes prunelles toujours brûlantes sa nuque lorsqu’il confirme, et je fais un pas de plus vers lui.

« What are you doing here? Should you not be with your hubby? Doesn’t he need you? » really? Are we playing with words, now? « I am. » cause you needed me then, and you kinda look like you need me now too. Faut arrêter de se voiler la face, si je suis venue le voir directement à la seconde où j’ai posé le pied à Brisbane, c’est à cause de l’alliance à mon doigt – la nouvelle, celle que Jo m’a donnée. Et surtout, c’est à cause du pacte qu’on a fait Levi et moi il y a deux ans, du mariage qu’on s’est orchestré pour le sortir de sa merde. Que j’ai égoïstement accepté parce que je n’imaginais pas ma vie sans pouvoir le faire chier sur une base régulière, qu’il a demandé pour pouvoir s’assurer de payer les frais, monétaires mais pas juste, reliés à sa maladie.

Il se pose au sol, je dénote qu’il ne mange rien, qu’il a des cernes bien trop creux, des os bien trop apparents, qu’il se ressemble pas, qu’il ressemble à l’autre, celui que j’ai épousé dans son lit d’hôpital, celui qui m’avait brisé le cœur à la seconde où j’avais réalisé l’ampleur du diagnostic. « I’m not gonna talk about Jo. » « Seems like you already did anyway. » Levi a pas manqué la moindre occasion de piquer dès mon arrivée, qu’il assume. Puis, il replace sa jambe, grimace, d’office mon regard cherche son flanc, sait exactement où regarder. « Are we gonna talk about that then? » et du menton, je le pointe lui, avant de m’approcher un peu plus, me pencher à sa hauteur, de laisser mon doigt couler sur sa peau, rattraper la pointe de sa cicatrice. Celle qu’il s’était pas fait à cause d’une de nos énièmes conneries, d’un de nos nombreux paris. Celle qui était supposé lui sauver la vie.  

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Message(#)steady as she goes ▲ levriane EmptyVen 19 Juil 2019 - 0:25

Steady as she goes
Ariane et Levi

« Oh come on Levi. We’re not 12 anymore. » We’ve never been 12, tu lui répliques intérieurement, amer. Tu es si furieux envers elle que tu ignores totalement sa demande de la regarder. Tu devrais, elle le mérite, tu lui dois bien, mais tu en es incapable. Tu n’as pas la force de poser à nouveau tes yeux sur la rousse, constater qu’elle a commis selon lui une gigantesque erreur, qu’elle vient tout bonnement de se couper les ailes pour un homme qui, certes l’aime éperdument, mais n’a pas besoin de la posséder pour le faire. Car oui, maintenant, Ariane t’apparaît comme la propriété de Joel et non plus comme quelqu’un de libre. Elle est sienne, elle est Madame Birch ou however she’s named now. Mais elle n’est plus Ariane, la volage sauvage dans toute sa splendeur.

« I am. » Tu fronces les sourcils en premier lieu, cherchant presque Joel du regard avant de saisir toute l’intensité de sa phrase et baisser tes pupilles sur le plancher de ton bateau, heurté. Tu sais qu’elle a raison. T’as été minablement clair sur ce point. Tu déglutis, piteux, rumines et t’installes contre le mur de ta cabine. Quelques mouettes planent, en attente d’un nouveau repas, puis aperçoivent des petits pêcheurs au loin et s’empressent vers eux en vue de leur dérober les morceaux de chaire dont ils se déposséderaient.

Tu gardes Joel en tête, beaucoup trop pour que ça ne t’agace pas, pour que tu n’annonces pas que tu refuses de parler de lui. VampirAri te rend la monnaie de ta pièce en stipulant l’évidence et tu n’as rien à lui rétorquer, rien de mieux à faire que de gesticuler pour trouver une meilleure position. « Are we gonna talk about that then? » La voilà qui s’approche, annihile la distance que tu as pourtant imposée, glisse son doigt digne d’ET sur ta peau pour s’arrêter sur une cicatrice bien particulière, toute significative. « Choose your poison, » Tu déclares, sarcastique, mouvant ton bras de manière à déloger doucement mais sûrement la main d’Ariane. Les secondes se dérobent, tu bafoues : « So you’re going to save him. It’s what you do, right? You marry guys to save ‘em? »
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Message(#)steady as she goes ▲ levriane EmptyVen 19 Juil 2019 - 15:20

Il se dégage, il me repousse. Y’avait jamais vraiment eu de bulle entre Levi et moi, on volait l’oxygène l’un de l’autre, on vivait en écosystème toujours prêt à imploser, et jamais on se laissait d’air sauf si on sentait que l’autre était suffisamment à terre pour ne pas être une menace. Et il l’est, à terre. Pas juste littéralement. Je l’ai rarement vu aussi mal, et honnêtement je pense déjà aux excuses de merde à inventer à Kane pour ne pas qu’il rapplique ici et voit le résultat dans lequel Levi s’est foutu tout seul avec sa crainte forever going on going strong des médecins – et du retour de sa maladie.

« Choose your poison, » choose your battle, ouais. Il sonne comme s’il me demandait de choisir ma bataille, parce que c’est en une. Je suis pas arrivée ici en jouant les naïves, croyant qu’un peu de ruse, que quelques piques et qu’un soupir ou deux me donneraient exactement ce que je veux comme à l’habitude, comme avec tout le monde sauf lui. Je sais que peu importe ce qu’on se dira, l’issue fera mal. Elle est douloureuse as fuck déjà. « I want it all. » ce qui est tout de même ironique, parce que cette conversation-là, avec ces mots-là, on l’a déjà eue des dizaines de fois. Sauf qu’auparavant, on parlait de drogue, d’alcool, de mauvais choix, de conneries qu’on devrait vouloir oublier au petit matin mais dont on est malsainement fiers quand même. Mais depuis un mois je tente d’être clean. Et depuis un mois, il lutte contre son corps. Ces mots-là, ils auraient jamais dû être aussi difficiles à statuer. « It’s been a month and we have so much catching up to do, hub. » ma voix est hargneuse au possible, faussement chantante, elle accompagne ma silhouette que j’installe au sol face à lui, faisant bien gaffe de ne plus toucher le moindre millimètre de sa peau.

« So you’re going to save him. It’s what you do, right? You marry guys to save ‘em? » « Thought you didn’t want to talk about him? » au taquet, encore, toujours. Je devrais pas, je devrais surtout pas être en mode attaque mais c’est impossible de faire autrement. Il est malade. Il va pas, absolument pas. J’arrive rien à gérer, sauf notre dynamique de base. Je sais pas comment agir différemment, je me déteste dans mes mauvais plis et nos énièmes habitudes, mais c’est la seule chose connue, contrôlable que je maîtrise de nous deux, alors je m’y accroche. « I wanted to save you Levi. I really did. I tried. » et apparemment, I failed. Je sais pas pourquoi je prends le blâme quand c’est sa santé la connasse dans l’histoire, je sais pas pourquoi je me mets sa guérison sur les épaules à ce point quand techniquement, j’ai rien à voir là-dedans. Mais je prends. La faute, la culpabilité, la boule au ventre, l’angoisse de merde. Je prends tout, je lui laisse rien.

J’inspire, fronce des sourcils d’agacement quand j’entends les mouettes se mettre à chanter gaiement au-dessus de nos têtes. Allez tartiner votre bonheur aviaire ailleurs pauvres idiotes, would you. « For how long have you been feeling like that? » que ça me donne un gabarit, que j’arrive à voir si vraiment y’a de quoi s’inquiéter ou si c’est qu’une passade. C’est pas qu’une passade Ariane – it’s not and you know it. « Don’t you dare lie to me. » j’anticipe, je lui donne pas le choix, plante mes iris dans les siens, détourne pas. « I can handle pretty much anything from you. But if you lie, I swear I’m gonna kill you myself. »
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Message(#)steady as she goes ▲ levriane EmptyVen 19 Juil 2019 - 16:08

Steady as she goes
Ariane et Levi

Elle te surplombe, te toise, te décrypte. Tu devines avec quelle intensité son regard de braise parcourt ta chaire, dévore ta silhouette, scrute ton teint. Elle accumule les détails physiques, emmagasine toutes informations qui lui procureront les armes nécessaires à s'ériger son propre diagnostic avec que le réel, l'intransigeant, l'officiel, la happe. Ariane se prépare, tu te dis, tu t'imagines, sans jamais te donner le loisir d'en être convaincu toutefois puisque tu ne te risquerais pas à lui poser une telle question.

Tu refuses d'entendre la femme doublement mariée déblatérer ses sentiments à ton égard. Tu ne veux pas connaître ses états d'esprit face au constat que ta rémission n'est plus, que tes pronostics de guérison ont violemment volé en éclat. Tu la repousses parce que tu rejettes la possibilité de voir quelqu'un souffrir comme tu as sombré des années durant face à la maladie de ton cadet. Tu t'es promis de ne jamais imposer un tel malheur à qui que ce soit, tu mets tout en oeuvre pour honorer cette parole.

« I want it all. » qu'elle déclare et tu cilles à peine. Don't we always? Sauf qu'en l'occurrence, toi, tu ne veux pas tout ça. Tu n'as pas envie d'avoir cette conversation et tu rejettes l'optique de parcourir ce fléau de maladie. Tu as traversé cette voie sinueuses semées d'abominables embûches une fois, tu n'es pas sûr d'avoir ce qu'il faut pour t'embarquer dans un second calvaire. « It’s been a month and we have so much catching up to do, hub. » Elle rage, tu te mures dans ton silence. Une partie de toi crève d'envie de lui sommer de ne pas te qualifier ainsi, parce que tu n'es plus son époux - tu ne l'as jamais été. Votre alliance n'a été qu'une piètre mascarade dotée du noble but de te permettre d'accéder aux soins nécessaires t'évitant de finir six pieds sous terre - selon les docteurs. Mais il n'y a pas d'amour ni de promesse relevant de ce sacrément entre vous. Et insensible, tu penses que ce que tu valorises dans un probable mariage n'existe pas non plus dans le couple unissant Joel et Ariane.

« So you’re going to save him. It’s what you do, right? You marry guys to save ‘em? » Parce que bien que tu apprécies Joel, tu ne lui fais pas confiance à assurer le rôle d'époux de l'auteure newbie. Tu ne penses pas qu'il la mérite ni qu'il lui sera bénéfique. A tes yeux, Ariane s'est installée sur un bateau en pleine dérive sans avoir le droit de toucher une seule fois au gouvernail. Elle s'y approche, elle a l'impression qu'elle contrôlera quelque chose, mais jamais elle ne jouira d'un tel pouvoir. Joel est maître de son corps, de ses décisions, de son avenir. Il a besoin d'elle, aussi, parce qu'elle le protège, le soutient et tient à lui - et c'est cette exigence qui scelle leur duo pour le moment. Mais elle se dirige droit dans le mur en procédant ainsi et en pâtira, tu en es convaincu. Ariane est trop altruiste ou sûre d'elle ; elle se croit apte à sauver et épargner des toxicités de la vie les gens qu'elle porte dans son cœur.

« Thought you didn’t want to talk about him? » I'd rather talk about him than about me. tu songes fortement, mais t'as pas l'énergie ni l'envie de polémiquer avec Ariane. « I wanted to save you Levi. I really did. I tried. » « Ugh. Stop it. » Tu rétorques, catégorique. Tu humilies ses émotions, sa culpabilité qui n'a pas lieu d'être, son envie de sauver le monde quand elle n'est même pas aux manettes. « You don't have any power on that kind of stuff. You don't control people nor their illness. » Et ça vaut autant pour toi que pour le Birch. « You gave me what I needed to fight it. » Tu rétablis la vérité, ta vérité. Sans Ariane, t'aurais même pas eu la chance de te battre. Elle t'a offert cette opportunité. Cependant, elle ne décidait pas de l'issue du traitement que t'as suivi, de la réaction de ton corps vis-à-vis de celui-ci, de l'évolution de ta maladie.

« For how long have you been feeling like that? » Tu inspires profondément, soupires sans pudeur. « I thought you came to talk about your wedding. » Ce qui t'enthousiasme également guère. « Don’t you dare lie to me. » Elle ignore tes propos hors-sujet, te menace sans cérémonie. Tu interprètes son besoin viscéral de disposer d'une vue limpide sur ton cas au ton de sa voix. Son avidité de réponses pour se préparer contre le pire. « I can handle pretty much anything from you. But if you lie, I swear  I’m gonna kill you myself. » Elle exagère et le fait tant qu'elle n'a aucune crédibilité à tes yeux, si ce n'est que tu ne peux nier qu'elle doit savoir. Seulement, tu ne souhaites pas lui dire - bien que tu ne comptes pas non plus lui mentir. Fournir ces renseignements, c'est plonger la rousse dans ce monde-là, l'inciter à avoir mal, à angoisser, à s'effondrer. C'est un poison que tu lui injectes. Mais tu sais aussi qu'elle rôdera, récalcitrante, toujours autour de ta nocivité. En lui répondant, tu lui prodigues en quelques sortes les munitions qui l'autorisera à se créer son propre antidote - et ceci, tu ne peux lui refuser. Les minutes faufilent et tu finis donc par exposer, méthodique :

« Since the auditions. » Tu la laisses réaliser le malsain calcul que tu reproduis d'innombrables fois par jour. « I thought I was feeling like that because of all the craziness around The Voice. At first I thought the symptoms were due to the fact I wasn't really taking care of myself because I devoted myself full time to the competition. » Tu marques une pause. « And then it became obvious. » Il y a des symptômes qui ne trompent pas, surtout quand tu es déjà passé par là. Tu pouvais penser qu'être fatigué et te sentir parfois fiévreux relevait d'une infection lambda. Mais quand tes doigts avaient senti la masse qui croissait dans ta fosse lombaire et que ton urine virait de plus en plus vers le rosé, le tableau t'avait paru catégorique. Au fil des semaines, les symptômes s'étaient accentués, réduisant à néant tout espoir que les maux disparaissent par eux-même, certifiant le fait que tu n'allais pas bien.



Dernière édition par Levi McGrath le Ven 19 Juil 2019 - 16:48, édité 1 fois
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Message(#)steady as she goes ▲ levriane EmptyVen 19 Juil 2019 - 16:42

« Ugh. Stop it. » « Not before you stop it. » see, we’re 12 again. Et le voilà qui part dans ses discours, qui me dédouane de tout, qui me refuse la moindre responsabilité. Je sais clairement au fond de moi qu’il a raison. Que ses longues tirades larmoyantes sur le fait que je ne contrôle rien – clairement pas lui et encore moins les pronostics qu’il abomine – sont véridiques. Que j’ai absolument pas à m’en faire sur ma part du contrat, que je l’ai rempli à l’époque, et que le bout de papier signé doublé d’une promesse mensongère d’amour éternel avaient suffi à éloigner tous risques de l’empêcher de survivre. I did my part, he’s still struggling to survive his.

« You give me what I needed to fight it. » « And now, you're saying I can’t give you anything to fight it back again, right? » je bouille, je brûle, j’accuse, j’implose.

Et on a l’air de deux cons, vraiment, à se monter l’un contre l’autre, à se détester du regard, à se cracher du venin à chaque phrase échangée. Parce qu’on devrait pas gaspiller la moindre seconde à se faire du mal là, parce qu’on devrait capitaliser tout ce qu’il nous reste sur les quelques bribes de constructif qu’on pourrait gratter avec les infos qu’il me donne au compte-goutte. « I thought you came to talk about your wedding. » si mon regard avait pu le calciner sur place, si un seul coup d’oeil avait pu lui arracher la langue et les yeux, ç’aurait été celui-ci. « We’ll have plenty of time to talk about that too. I’m spending the night, remember? » you asked. Ma voix encore plus condescendante que j’aurais pu le croire possible.

« Since the auditions. » « Fuck. » que je lâche, de suite, d’emblée, sans filtre aucun, sans même pas d’effort pour retenir quoi que ce soit. Y’a des mois de ça. Y’a des mois et des semaines et des heures qu’on a perdus parce qu’il se donnait comme un con pour une télé-réalité de merde, parce qu’il faisait les yeux doux aux juges comme s’ils étaient tous ses BFFs, ses brothers & sisters from another mother. Toute une vie, tout un compte à rebours qu’il a bousillé parce qu’il m’en a pas parlé et surtout, surtout, parce que j’ai rien vu. J’étais presque pas là, j’étais ailleurs, j’étais avec Joel, je l’ai lâché, lâchement, derrière. J’ai fail à un autre niveau, je fais rien que ça avec lui apparemment. « And then it became obvious. » j’ai froid, j’ai les mains qui tremblent je crois. Mais je montre rien, je bouge pas, stoïque, le regard planté dans le sien, et je déglutis, et j’inspire, redresse les épaules, accuse réception.

« What’s next? » je refuse que ce soit ça, l’issue de la discussion. Je refuse que de faire l’état de sa maladie : le retour soit la seule et unique option aujourd’hui. Je nie catégoriquement qu’il n’y ait pas un nouveau plan, un plan B, un plan C, un plan Z, un plan "i don’t give a fuck but at least it’s a plan". Respire Ariane, respire. Pense vite aussi, surtout. « What did the doctors tell you? » je peux pas concevoir qu’il ait constaté tout ça sans les laisser constater eux aussi.

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Message(#)steady as she goes ▲ levriane EmptyVen 19 Juil 2019 - 17:11

Steady as she goes
Ariane et Levi

Tu le sens, cette acidité qui suit une courbe exponentielle dans le ton d'Ariane. Elle se tient à tes côtés, assez proche pour que tu perçoives son être bouillir, mais assez respectueuse pour ne pas te toucher quand tu lui as fait comprendre que tu n'acceptais aucune proximité. Tu ne jouis toutefois pas de la force ni de la volonté de militer contre la Parker, d'entrer dans un dialogue sanglant et acerbe et une lutte infernale où le seul prix à décrocher est le dernier mot. Tu n'as pas envie d'enchérir, de surenchérir. Tu la laisses donc s'énerver, cracher son venin, mener sa route vers la résignation qui est impériale dans le chapitre actuel de ton histoire - parce que contrairement à ce qu'elle peut imaginer, you can't stop it.

« And now, you're saying I can’t give you anything to fight it back again, right? » L'ire est proche, celle générée par la fureur, l'inconnu, le désespoir peut-être. Tu t'imagines le cocktail de sentiments qui fait tant vibrer la rousse et tranches à voix basse. « Right. » Il n'y a rien qu'Ariane possède qui changera la donne, tu en es convaincu.

T'essaies vainement de changer le sujet, réorienter la lumière des projecteurs sur l'actualité du mariage et le choix de l'époux. Tu pensais qu'elle était là pour ça, pour contrer vos échanges hargneux comme condescendants, mettre au clair le fait que tu n'avais pas ton grain de sel à lancer dans cette prise de décision et que ton opinion était certes tienne mais aussi fausse parce que ne s'arrimait pas à la sienne. Tu conjecturais qu'elle t'aurait clamé que ce mariage était légitime, authentique, viable. Qu'elle avait accepté cette bague pour les bonnes raisons : celles qui sont égoïstes, et non celles qui riment avec éternelles concessions et sacrifices. Dans tous les cas, tu refuses d'imposer un calvaire dans la vie de la Parker, tu ne seras pas vecteur du moindre sacrifice de sa part. « We’ll have plenty of time to talk about that too. I’m spending the night, remember? » Tes yeux glissent jusqu'à tes chaussures, ces vieilles godasses fermées - mais d'aspect neuf parce que tu les portes rarement - que tu as retrouvées au fond d'une valise. T'avais froid, t'es gelé, l'hiver australien t'as jamais autant fait frissonner. Tu tires sur le lacet, déglutis, joutes contre la vague d'émotions qui menace de t'emporter si tu penses beaucoup trop au fait qu'Ariane soit venue jusqu'ici et qu'elle s'engage à passer la nuit en ta compagnie, parce que t'as besoin d'elle même si t'es un âne monstrueux.

Tu exposes l'historique comme si tu lui expliquais la recette de cuisine la plus ennuyante de la gastronomie. Elle réagit, d'abord. Elle jure. Puis elle se tait, elle se fige, elle est transie par la réalité. Le poison fait son effet, s'infiltre sournoisement en elle. Les secondes deviennent des minutes, le silence s'installe entre vous. Tu es en pilote automatique, t'es incapable de relancer la conversation. T'as l'impression que tes synapses sont anesthésiées, que ta tête est vide.

« What’s next? » Le lacet glisse entre tes doigts. Tu te concentres sur le cri des mouettes, tu réalises que c'est la seule musique qui résonne sur ton bateau depuis des heures. Toi qui ne cesse d'exaspérer tout le monde par tes chansons, t'as pas touché à un seul de tes instruments ni poussé la chansonnette une seule fois aujourd'hui. Le rossignol est en congé, il n'a plus le cœur à ça, ne dispose plus de l'oxygène nécessaire pour pratiquer son art. Il s'est tant donné pour gagner, son titre ne vaut rien dorénavant parce qu'il est piégé par sa propre condition. « I'm going at Elton's house. We are great friends, you know. I wrote part of the script for his movie, he asked me to. He can't stop asking me to go back to England and stay with him as well. » Tu oses un regard vers l'impétueuse masse explosive que constitue ton amie, qui ne mord pas à l'hameçon, ne déroute pas malgré une nouvelle tentative de ta part. « What did the doctors tell you? »

Et tu reprends prise sur ton lacet. Elle le sait déjà que tu te rends chez un médecin que sous la contrainte. Et personne à part elle est capable de t'y forcer. Elle le sait mais elle a besoin de t'entendre dire que tu fais l'autruche sur ton bateau depuis des semaines, que tu fuis l'inévitable et préfères, muni d'une ignoble couardise, empirer ton cas et réduire tes chances de victoire. Cette compétition-là ne t'intéresse pas. Elle est beaucoup trop éprouvante, beaucoup trop répugnante. T'as pas envie de redevenir ce Levi. T'es pas sûr de l'autoriser, tu saurais pas le cautionner ni le supporter. « Nothing, » tu murmures, comme si la sémantique du terme était modifiée selon le volume avec lequel tu le prononçais. Doctors said nothing because I did not give any of them any chance to say anything.



Dernière édition par Levi McGrath le Ven 19 Juil 2019 - 18:39, édité 1 fois
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Message(#)steady as she goes ▲ levriane EmptyVen 19 Juil 2019 - 17:32

Il fait sursauter les mouettes, le rire que je lâche, assassin, à l’entendre. « I'm going at Elton's house. We are great friends, you know. I wrote part of the script for his movie, he asked me to. He can't stop asking me to go back to England and stay with him as well. » chaque mot qu’il avance, chaque excuse qu’il aligne, et mes iris, et mon expression entière se peignent de dédain. Il est où, le Levi qui assume? Il est où, le Levi qui se fout de tout, qui n’a peur de rien, qui fonce tête première, qui m’impressionne autant qu’il m’exaspère? « No you’re not. » il est où le gars qui a survécu à ça une fois, celui qui a tout gagné, tout raflé, et qui se fait foutre entre les pattes une seconde opportunité de prouver à tous qu'il est plus fort que ça, plus fort que tout? What if he’s not Ariane? I don’t even want to think about that. « You’re not going at that fucker’s house, and don’t you even think about leaving this country. » qu’il me dise encore une fois que je ne le contrôle pas pour que je signale à l’instant le numéro de téléphone de l’agent d’immigration assigné à notre cas depuis presqu'un an.

La question des médecins le cloue sur place. Mon cœur se brise aussi, accessoirement. Parce que j’arrive pas à y croire, mais parce que je le savais pourtant, deep down, clairement. Il est pas allé, il a vu aucun docteur, il est dans le néant. J’ai demandé avec l’espoir stupide et naïf, avec la raison désillusionnée qu’il y avait mis du sien, qu’il n’était pas resté cloîtré ici à ruminer, à ressasser, à nier, oublier surtout. Il oublie pas, et moi non plus. Je me fais violence pour ne pas le secouer, pour ne pas lui hurler dessus. Mes lèvres que je mords si fort qu’un goût de sang s’immisce sur ma langue. Mes paumes que je triture avant tant de hargne que j’en arrache la peau. « Nothing, » il confirme ce que je sais déjà, et j’ignore sur quelle force je me base pour ne pas lui exploser à la gueule, pour ne pas tout détruire sur mon passage. Mon souffle est court, coupé, absent.

« Look at me. » la demande qui revient, ses lacets que je lui arrache des mains, son attention que j’implore. « Levi, look at me. Now. » et s’il ne fait rien, mes doigts eux font tout en filant sous son menton, en forçant ses yeux sur moi, en niant complètement les barrières qu’il m’a imposées à mon arrivée, impolie à un niveau où j’en ai clairement rien à battre. « We’re going there, tonight. I’ll drive you. I’ll stay with you the entire time. » mon ton est calme, ma voix est posée, mon rythme cardiaque est dément, ma tête a envie d'éclater. « And if you’re thinking for a single fucking second that you have the slightest chance of escaping this, you’re fooling yourself man. »


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Message(#)steady as she goes ▲ levriane EmptyVen 19 Juil 2019 - 17:58

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Ariane et Levi

Tu t'illusionnes et accentues sa rage par la même occasion. Ariane crache comme si elle croyait réellement que tu étais proche d'Elton John et que tu planifiais de disparaître à l'autre bout de la planète. Elle vocifère sans réaliser qu'elle va trop vite pour toi, que t'as besoin d'une pause, qu'elle ralentisse. Il y a une véritable bifurcation qui s'impose sur ta route, une diversion terrible qui réduit à néant tous les efforts que tu as dédiés vers la concrétisation de tes rêves. Remporter The Voice paraît bien risible et dérisoire maintenant que ton espérance de vie est sur la sellette. Rester proche d'un port australien en permanence demeure une futile concession qui n'a rimé à rien que de te priver de liberté pendant deux ans alors que tu aurais pu voguer d'autres mers et océans. Le monde est si grand et il te file entre les doigts parce que ton organisme est incapable de ne pas succomber une nouvelle fois à une odieuse maladie. Tu es frustré de t'avoir privé de bien des bonheurs quand tu étais encore en capacité de les réaliser. Tu t'en veux d'avoir bafoué ta philosophie en songeant stupidement et pour une première fois au long-terme et te convainquant que ça valait le coup de rester à Perth ou à Brisbane quelques années si cela signifiait que tu étais totalement guéri en définitive. Toute peine mérite salaire, tu te répétais inlassablement, naïvement.

Elle beugle que tu resteras sur place, elle resserre les barreaux de ta prison empoisonnée, acère les dents de cette mordante réalité qui te tétanise, t'affaiblit chaque jour, t'abats mentalement. Mais elle connaît aussi ton penchant pour prendre la fuite, pour quitter les lieux avec un simple geste de la main sans offrir le moindre regard derrière toi. Toutefois, ce qu'elle ne réalise pas, c'est que tu sais que tu es incapable de prendre la mer. Ce qu'elle ne saisit pas, c'est que tu plaisantes uniquement du bout des lèvres. Jamais tu ne pourras mener Cadence bien loin. Tu as lamentablement grillé tes dernières chances de lever la grand-voile.

Tu préfères jouer avec le lacet de ta basket plutôt que de lui tenir tête. Tu n'as pas le cœur à l'empêcher d'évacuer un peu de pression en rejetant son acide salive contre ta chaire. Elle perpétue sa mission de geôlier, t’assommant des questions qui fâchent et bien qu'elle en connaisse les réponses. Tu essaies de fuir, de marchander, conscient qu'une bombe se tient à tes côtés, qu'Ariane risque fortement de t'exploser en pleine figure.

« Look at me. » Tu n'émets pas le moindre geste. Ses ongles viennent griffer ta peau, t'ôtent ta sommaire distraction. Tu resserres le poing, enjôles le vide. « Levi, look at me. Now. » Tu résistes à son ordre, tu joues la sourde oreille, et au fil des secondes qui ont des goûts d'éternel, tu sens ton regard se brouiller irrésistiblement, ton cœur se serrer insupportablement. Elle va t'imposer la suite, tu l'augures, et tu n'auras pas le choix de lui obéir, même si tu ne le désires pas, même si t'es démoli et effaré, parce que véritablement, tu ne peux pas être assez égoïste pour acter ta fin sans mener au moins un ultime combat. Le choix ne t'appartient pas, il ne t'appartient plus, elle a raison sur cet imprononçable argument. Tu n'es pas seul, tu n'as pas le droit de renier aux gens qui t'aiment l'espoir que tu restes.

Ses doigts fins brûlent ton menton, elle force ton minois à entrer dans sa ligne de mire. Réalise-t-elle à quel point elle le brise ?  « We’re going there, tonight. I’ll drive you. I’ll stay with you the entire time. » Son ton est calme, posé, catégorique. Elle a le don d'orateur, de dictateur. Elle te conforte dans l'horreur, te susurre les paroles qui te motiveraient à entrer volontairement en enfer, t'applique les coups de grâce pour t'immiscer sur un ring qui, tu sais, te mettra indéniablement KO. Tu peines à retenir ces perles de stress, de peur, de colère, d'injustice, de dégoût, qui se forment au seuil de ton âme. « And if you’re thinking for a single fucking second that you have the slightest chance of escaping this, you’re fooling yourself man. » Et pour les voiler dans leur caractère sauvage, tu laisses tomber ton front sur son épaule, tu te percutes à ce sac d'os qui arrive à régir ton chaos.

I won't make it out alive, tu es inapte à formuler, honorant cette promesse que tu t'étais faite il y a un peu plus de deux ans de ne jamais annoncer haut et fort que tu voyais ton terme.  



Dernière édition par Levi McGrath le Ven 19 Juil 2019 - 22:01, édité 5 fois
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Message(#)steady as she goes ▲ levriane EmptyVen 19 Juil 2019 - 18:44

Il se décompose, il se perd, il se noie. Et pas une seule fois je détourne le regard, pas une seule seconde je lui donne l’impression que sa détresse m’atteint. Parce que c’est le deal entre lui et moi. Parce que si je sais, si je suis au courant de sa maladie et de tout ce qui en découle, s'il me l'a autorisé, c’est parce que je suis plus forte que ça. Parce que je ne craquerai pas devant lui, parce que jamais je ne laisserai pointer la moindre fissure. J’ai le rôle ingrat de celle qui le brusque, j’ai la tâche ultime d’être celle qui force, celle qui pointe l’objectif de l’équation, le concret des fabulations. Et je lutte contre moi-même là, plus fort que jamais. Il croit que chaque phrase sert à le mettre à terre, il est probablement persuadé que mes attaques sont pointées sur lui pour le briser, pour lui imposer ses tares, pour lui en ajouter d'autres sur ses frêles épaules. Alors qu’au final, c’est contre moi que je me bats, c'est moi que je démolis, que j'asphyxie, que j’empêche de démontrer le moindre signe de faiblesse. Je m’assène des coups internes de plus en plus violent pour garder figure devant un Levi qui n’est plus.

Lorsque son front s’échoue sur mon épaule, je mets même pas une fraction de seconde avant de passer mes deux bras autour de lui, de le rapprocher de moi à l’en étrangler. Je laisse aucune issue, aucune possibilité qu’il s’échappe, rien, absolument rien qui lui permette la moindre marge de manœuvre. Ses larmes brûlent ma peau glacée, sa silhouette amorphe suffoque la mienne plaquée contre je sais même plus quelle partie de son bateau tellement je m’en balance. « Breathe. » which is kind of ironic quand on voit la configuration de la chose, et l’air qui doit lui manquer dans l’étreinte que je ne lâche pas pour autant. « Let it all out, man. »

Son corps secoué, le mien qui ne bouge pas d’un millimètre. Ses torrents de démons qui lui mènent la vie dure, le silence, opaque et lourd de sens, qui prend toute la place dans ma tête, à l’intérieur de moi. On est un foutu horrible et cruel paradoxe, du plus loin que je me souvienne.

Mes lèvres qui trouvent son oreille entre deux soubresauts. « You’re alive. » we’re alive. « You survived. » we survived. « This is just one more challenge. This is just one more fucking crappy situation that life hands our way. » j’inspire son odeur, je resserre mes bras autour de lui comme si c’était possible de le rapprocher plus encore. « Let me fight this with you. Let me beat it with you. » again.


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Message(#)steady as she goes ▲ levriane EmptyVen 19 Juil 2019 - 19:20

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Ariane et Levi

Tu dérapes, tu cèdes à la pression, tu ne te reconnais plus, tu te bafoues. Tu regrettes le Levi indépendant, celui qui n'en fait toujours qu'à sa tête, qui s'en fiche bien de faire du mal à ses proches et le justifie en s'exclamant avoir toujours été très clair quant au fait qu'il ne ferait jamais partie intégrante de leur vie.

Mais tu es là. Tu t'es attaché. Tu reviens toujours, tel un boomerang. Et trop conciliants, ils t'attendent, t'accueillent, t'acceptent. T'as l'opportunité d'être toi-même dans toute ta splendeur, ton ignominie, ton caractère fort, tes failles tenaces, tes torts incorrigibles. Tu as toujours cru que pour te protéger, il ne fallait jamais que tu t'investisses dans un groupe, que tu t'éprennes d'Autrui. Ils ont réussi à te faire dévier, la vie t'as jeté les atouts pour modifier ton orientation.

Défait, exténué, ton front se loge sur son épaule osseuse. Spontanément, Ariane métamorphose ta chute en une étreinte et annihile sans ménagement la distance entre vous. Tu n'as plus la force de résister, t'es incapable de la retenir ou de la repousser. Elle fait tout le travail parce que ça fait des semaines que tu joues la comédie en solo et ce rôle te tue, ce poste t'as totalement anéanti. Tu n'arrivais plus à tout porter seul. « Breathe. » Qu'elle conseille, sommerait presque. Tu te demandes si elle le dit pour toi ou pour elle, vu comment elle te semble de marbre, comment tu l'imagines retenir son souffle. Tu n'entends pas la suite, propulsé dans les limbes d'un Levi détruit, explosé par la fatalité.

Les minutes défilent, tu en perds toute notion, jusqu'à ce que tu t'extirpes de ta torpeur et entends Ariane clamer l'évidence. Tu es en vie. Tu as survécu. « This is just one more challenge. This is just one more fucking crappy situation that life hands our way. » Tu as envie de riposter, d'être le gamin immature qui rejette vivement ledit défi, qui rétorque n'avoir jamais rien sollicité, avoir presque tout fait dans les règles pour ne pas mériter ça...

Le méritais-tu ? « Let me fight this with you. Let me beat it with you. » Tu te redresses péniblement, la mine déconfite. Tu es étourdi par tant d'émotions, tant de fatigue, tant d'inconfort. Ta tête est lourde, ronge tes cervicales. « I can't. » Tu réponds, sourcils froncés, plus sincère et authentique tu ne l'as jamais été avec elle. Pour une fois, elle n'a pas à lire entre les lignes, elle n'a pas à se demander si tu te fiches d'elle ou pas, de deviner ce que tu signifies par une remarque acerbe ou une provocation terrible. « You'll break. You can't do everything. I can't let you break yourself. » Parce qu'il y a Kane sur qui vous veillez machinalement, viscéralement. Elle a désormais Joel duquel découlera, tu le sais, des milliers de péripéties et mésaventures qui auront leur tollé sur la rousse. Il y a eu toi, avec tes déboires personnels issus de te relation avec Asher. Certes, tu as pu soutenir Ariane dans certains de ces fléaux, mais tu ne la laisseras pas se heurter à ton poison. Elle est diabolique mais reste malgré tout humaine. Tu ne supporterais pas participer à une éventuelle chute de sa part. « You can't do it all. » Tu préviens, signales, assures. I need you, but you can't do it all. You gotta take care of yourself. « You have to preserve yourself. »

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Message(#)steady as she goes ▲ levriane EmptyVen 19 Juil 2019 - 19:51

Je le sens, contre moi, qui bouge, qui se mouvoie, qui réagit beaucoup plus lentement que d’habitude, beaucoup trop lentement surtout. Je sens Levi qui se redresse, je vois sur son visage les restes des traces de ce qu’il tente d’expier, de ce qui peine à sortir. Je fais état de ses traits maintenant qu’il est si proche, je passe de longues secondes à les scruter, à tenter d’y voir quelques éléments qui me le rappellent, quelques détails qu’il cache derrière l’état dans lequel je l’ai trouvé, qu’il retient envers et contre tout.  

« I can't. » il fronce les sourcils au même moment où je fronce les miens, son honnêteté me coupe le souffle - comme si t'avais pas déjà arrêté de respirer Ariane -  ses prunelles qui viennent se plonger dans les miennes m’empêchent d’ajouter quoi que ce soit. « You'll break. You can't do everything. I can't let you break yourself. » and you break. La tatouage sur ma nuque qui me fait l’effet d’une piqûre de rappel, douleur fantôme que je ressens pendant un instant à peine, qui s’envole au fil des paroles du McGrath. « You can't do it all. » il me prête des intentions, il me garde à distance, il répète ce qu’il a toujours fait, il m’exclue. « You have to preserve yourself. » mais il a également omit le facteur le plus important dans son équation, la variable qui change tout, qui est comme une évidence à statuer.

« I’ll break either way and you know it. » I’m doomed, so is he. Depuis la première minute, depuis le premier jour. Depuis que je sais pour sa maladie, depuis que je suis complice, alliée, bourreau. I’m in too deep. Peu importe la suite maintenant, peu importe comment il manœuvre, peu importe les ruses qu’il mettra en avant pour m’empêcher de suivre, c’est fichu. Je fais déjà parti du processus, je suis déjà à deux pieds dans le piège. À ses côtés, à lui tenir la main, à l'aider à arrêter de chambranler l'idiot, à le retenir dans sa chute, à chuter avec lui. « And I wasn’t asking for your permission in case you’re wondering. I don’t need it. » ni lui ni moi n’attendait l’autorisation de quoi que ce soit, de qui que ce soit. Jamais. C’étaient nos règles qui fonctionnaient, les nôtres qu'on inventait au fur et à mesure des épreuves, des réussites, des échecs. Celles des autres dont on se foutait. Et les siennes, là, de suite, je les ignorais. Je m’impose, oui, je m’incruste, évidemment. Ses avertissements ne servent à rien, il devrait garder son énergie pour lui, pour reprendre des forces. « We’re doing this together. We did it two years ago, and we’ll do it all over again. Each and every step. »

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Message(#)steady as she goes ▲ levriane EmptyVen 19 Juil 2019 - 21:23

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Ariane et Levi

Sans Ariane à tes côtés, tu n'entameras pas cette joute. Tu sais pertinemment qu'elle est la seule âme sur cette planète qui t'impose une pression assez féroce pour te projeter sur le champ de bataille. Elle est celle qui te convainc de suivre un traitement même si tu as davantage le sentiment que celui-ci t'empoisonne que te sauve. Elle est celle qui te fait tenir en place, indéniablement, celle qui impose le cadre nécessaire à ce que tu suives un protocole visant une guérison. Sans Ariane, il n'y a plus de règle ni de foi. Sans Ariane, il n'y a pas de combat.

Mais tu refuses d'être un vecteur supplémentaire vers sa rupture. Tu ne veux pas être l'origine de nouvelles failles, de plaies béantes, de souffrances excentriques. Tu ne souhaites pas qu'elle se prive pour toi, qu'elle se mine, qu'elle se diminue. Si la jeune femme ne se délogera jamais du piédestal qu'elle s'est elle-même construit, son cœur fixé sur sa main est bien trop peu protégé à ton goût. Tu comptes les lourds bagages qu'elle soutient déjà, supporte tant bien que mal parfois, et lui ajouter consciemment une masse ne t'es pas concevable.

Tu la pries ainsi de se préserver, de se protéger, de prendre soin d'elle. De souffler, de peut-être même jeter des poids. Tu ignores ce dont la rousse a besoin, mais ce que tu sais, c'est qu'elle ne survivra pas à ce rythme indéfiniment. Tu ne possèdes toutefois aucun pouvoir sur ton interlocutrice, tu n'as nullement le droit de lui dire comment mener sa vie, comment prioriser son répertoire, organiser ses journées et sectionner son cœur. Tu ne la contrôles pas, mais cela ne t'empêche pas de lui parler, d'insuffler ta vision des choses dans son esprit, de la laisser peut-être germer vers un chêne assez puissant qu'il la préservera des tempêtes et torrents à venir. « I’ll break either way and you know it. » I do. C'est sa nature, c'est l'incorrigible, la fatalité. Tu en as conscience mais tu te résous à espérer que tout aille pour le mieux dans son cas.

« And I wasn’t asking for your permission in case you’re wondering. I don’t need it. » Un léger rire file entre tes lèvres, sourire en coin qui perdure quelques minutes supplémentaire. « I did not forbid you anything. I told you I can't let you break yourself. But I also can't stop you from doing whatever you want. You're not mine. » You've never been. And I hope you're not going to be Jo's. You should be only yours. Tu replies tes jambes, les laisses répondre à l'appel de la gravité contre le plancher du bateau. « We’re doing this together. We did it two years ago, and we’ll do it all over again. Each and every step. »

Tu maintiens son regard l'espace d'une seconde puis le fuis, masquant les étincelles de doute qui te trahiraient sans merci. La course n'est pas la même qu'il y a deux ans. Tu n'as pas les mêmes avantages, ni la même force, ni la même quantité d'organes. C'était facile, en 2017, d'enlever l'élément perturbateur quand son jumeau se portait plus ou moins bien. Aujourd'hui, t'as besoin de ton unique rein et tu ne souhaites certainement pas finir condamné à dépendre de la dialyse. Ça te rendrait fou, de ne plus jamais être libre. Puis tu as un avant-goût de l'impact que les traitements auront sur ton organisme. Tu te doutes que sous thérapie, il te sera difficile de poursuivre une vie normale, que tu joueras à la loterie des bons et moins bons jours jusqu'à ce que tu cesses d'absorber ce qui te tue à petit feu pour éradiquer le mal qui t'éteindrait totalement. La qualité de ta vie chutera considérablement, gage d'un résultat incertain. « What if it'd be better for me to enjoy life now rather than asking for more? » Tu oses, conjectures et aguiches probablement la rage d'Ariane en proposant l'inacceptable mais pourtant, une option recevable dans des conditions palliatives. Du haut de tes trente-trois ans, tu avais expérimenté davantage de la vie que beaucoup d'autres. Tu avais vu de nombreux pays, tu avais vécu comme bon te semblait. Tu désirais goûter encore de ce monde, mais être gourmand ne te réussissait pas jusqu'ici.  « I want to make a deal with you. » Tu sollicites, plongeant ton regard exténué dans l'alerte de la rouquine. « If they say I'll end up stuck with dialysis, I don't fight it. But if they tell me I'll be able to sail again, I'll fight with everything I have and we'll go back to Miami. »

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Message(#)steady as she goes ▲ levriane EmptyVen 19 Juil 2019 - 23:26

J'ai l'impression que les secondes deviennent des minutes, des minutes des heures, des heures des années. Il parle et je renchéris, ses silences qui à chaque fois me donnent l'impression qu'il est à même de baisser les bras, qu'il réfléchit à comment me l'annoncer. Alors je pique, je pointe, j'insiste, je me répète, j'arrête pas de lui voler le dernier mot, je creverais de perdre ce combat là en plus de celui qu'il ne veut même pas mener. Mes cartes sont jetées, ma proposition est lancée. Je suis pas venue ici ce soir pour repartir aussi vite, je suis pas là, à ses côtés maintenant et surtout il y a deux ans pour abandonner simplement parce qu'il me le suggère, qu'il me met en garde. J'en ai rien à faire de ses élans puant la liberté et les belles valeurs de merde du nomade qu'il personnifie. Je ne bouge pas d'ici, je ne bougerai pas de sa vie. He's stuck with me.

« What if it'd be better for me to enjoy life now rather than asking for more?  » qu'il tente, qu'il tâte, il sait qu'il m'enrage à ne parler que de la finalité, qu'à voir sa conclusion bien avant tous les chapitres qui l'y mèneront me rend hors de moi, agressive à portée. « You're not even able to stand up all by yourself. How can you enjoy life at its fullest dude?  » il l'a cherché Levi, il a voulu jouer avec le feu ; il s'est retrouvé séquestré sur le bûcher. Qu'il ne parle pas ainsi s'il ne veut pas que je réplique, que je morde, que je snap avec toutes les forces que j'ai, forces qu'il devrait être soulagé d'avoir dans son équipe since fucking day one. Respire Ari, respire. T'es dans son équipe justement. Act accordingly.

Et il pense. Il se plonge dans ses réflexions, il disparaît un peu, il reste toujours là même si son regard m'a quitté, même s'il s'est détaché. Mes mains jouent avec le pan de son t-shirt, le tirent un peu plus fort quand je sens qu'il s'envenime lui-même, qu'il part là-bas, dans sa tête, dans ses démons trop longtemps à mon goût. « I want to make a deal with you.  » of course you do. Tout était juste un jeu pour nous, un pari qui n'en attend pas un autre. Le test des limites, la corde qu'on étire, les odds qu'on se lance l'un l'autre comme des bombes prêtes à exploser à tous moments. « If they say I'll end up stuck with dialysis, I don't fight it. But if they tell me I'll be able to sail again, I'll fight with everything I have and we'll go back to Miami.  »

Wait a minute. Go back, rewind, listen to it again.

If they say I'll end up stuck with dialysis, I don't fight it.
But if they tell me I'll be able to sail again, I'll fight with everything I have.
And we'll go back to Miami.

Je hais ses mots. Je hais qu'il parle de sa fin aussi calmement, quand c'est mon rôle de le faire, quand il me pique mon stoïscisme, qu'il ne me reste plus rien derrière lequel me cacher.

J'aime ses mots. J'aime qu'il veuille se battre, qu'il ait trouvé sa raison, son motif ultime, qu'il l'ait déjà statué et qu'il s'y soit plié avec une facilité presque désarmante.

Et Miami. Oh, Miami. Notre escape plan, notre bouton reset, notre safe haven. Miami me manquait. Miami nous manquait.

Ma main quitte son t-shirt qui me va mille fois mieux qu'à lui pour s'enrouler autour de sa nuque, pour attirer son visage vers moi, pour poser mon front contre le sien, une douceur qui contraste avec mes doigts s'ancrant dans la chair de son cou pour le garder de fuir de la moindre des façons. Mes iris trouvent ceux de Levi sans les chercher. « Deal. »

Ma prise se calme, mon souffle aussi. Je laisse une minute couler le temps d'encaisser ce qui vient de se décider ici, sachant que si l'issue ne me plaît pas, je devrai pallier les dommages collatéraux, j'aurai pas le choix de ravaler la boule qui commence déjà à serrer dans ma gorge pour grow up, grow a pair and handle it. « You need to eat a bit. You need to rest. If we are going to see the docs, if we are doing this, I want you to be in a better shape than that. » alors je pense qu'au revirement positif. « I'm gonna cook you dinner. Some stupid simple and light noodles, but at least you'll eat something. » je pense juste à tout ce que je peux faire pour le préparer à se battre, pour que lorsqu’il ira voir les médecins, lorsqu'ils lui feront l'état des choses, lorsqu'on aura toutes les informations nécessaires en main, il soit déjà prêt, armé. « And then we're going to bed. » et même si je fais la liste des prochaines étapes, et même si j'ai un plan clair et précis qui se met en place dans ma tête au moment même où je lui parle, je bouge pas de là. Je reste lovée contre lui, ou alors c'est lui qui est scotché à moi. L'un l'autre sont tout aussi vrai, en réalité.
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