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 Timbee ♔ There are "Goodbyes" that we would never like to say and that draw the specter of a "Farewell"

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Message(#)Timbee ♔ There are "Goodbyes" that we would never like to say and that draw the specter of a "Farewell" EmptySam 20 Juil 2019 - 3:20


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Elle est toute retournée, Lullaby. Et son monde lui donne l’impression de s’écrouler. Parce que Timothy s’est mit en tête de partir à l’armée. Mais ça ne lui semble pas possible à elle. Ça ne lui semble pas possible parce que Timignon n’est pas ce genre de type qui rêve de devenir de la chair à canon. Pas ce genre de type qui veut résoudre les conflits par les armes. Si c’est lui, alors ce n’est pas le Tim qu’elle connaît. Et ça la bouleverse, Bee. Ça la bouleverse d’imaginer le jeune homme s’en aller, pour ne peut-être jamais revenir. C’est ce qui l’angoisse le plus. Qu’on puisse leur apprendre sa mort en mission un jour. Parce que l’armée, ça veut dire quoi ? C’est un peu vague, dans le fond. Mais ça lui fait peur, à Bee. Et cette impression qu’il s’agit d’une décision prise sur un coup de tête…

Charlie tout juste partie, Bee jette un regard à l’horloge de la cuisine pour jauger du temps qu’il lui reste avant l’arrivée de son ami et elle avise son smoothie abandonné sur la table quand elle avait reçu ces sms. Elle n’a plus faim, Bee. Et alors même que Timothy vient la voir pour manger de la glace justement, elle a la gorge et l’estomac noué pour sa part, si bien qu’elle se sent parfaitement incapable de manger quoi que ce soit. Ça la remue, tout ça et elle ne sait pas comment le retenir Tim, comment lui faire abandonner cette idée folle. Mais il ne peut pas partir, il ne peut pas faire ça. La jeune femme essuie ses yeux, une fois de plus, mais les larmes ne daignent pas se tarir et chaque fois qu’elle en écrase une, ce n’est que pour faire de la place à la suivante.

Il ne devrait plus tarder, Tim et Bee est loin d’avoir fière allure, un peu stone au milieu de sa cuisine, alors qu’elle se dirige vers le réfrigérateur comme une automate, pour jeter un œil à ses boissons au frais. Elle cherche à occuper son esprit, plus qu’ç réellement vérifier le contenu d’un frigo qu’elle connaît déjà. Mais elle se sent trop stone pour faire autre chose qu’attendre l’arrivée de son amie. Trop stone pour faire quoi que ce soit de constructif. Il n’y a qu’un grand vide en elle tout à coup et cette impression d’être en pleine crise d’apoplexie. Et son cœur, est-ce qu’il bat encore ? Elle ne sait dire s’il bat trop vite ou s’il s’est arrêté. Peut-être qu’il oscille entre les deux possibilités lui-même, indécis.

Une heure. On toque à la porte de nouveau. Après Charlie, ça ne peut être ironiquement que Timothy, comme convenu, sans que la rouquine ne comprenne toute la dimension du tour de destin qui vient de se jouer dans sa maison. Elle essuie ses joues de nouveau, ses yeux légèrement rougit et elle cherche à reprendre son calme avant d’aller ouvrir à Tim.

«- Coucouuuuuuuuu» lance-t-elle en essayant d’avoir l’air aussi enjoué que d’ordinaire, mais la salutation se coince dans sa gorge, sa voix s’y brisant plus qu’elle n’y ricoche.
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Message(#)Timbee ♔ There are "Goodbyes" that we would never like to say and that draw the specter of a "Farewell" EmptySam 20 Juil 2019 - 13:21


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C'était une manière comme une autre de passer sa dernière soirée en tant que civile, manger de la glace en la compagnie de Lullaby, en espérant que le monde ne s'effondrerait pas durant son absence. Est-ce que cela le gênerait réellement dans le fond? Peut-être pas. On avait surtout la sensation que Timothy essayait désespérément de tourner la page mais sa technique était vaine. Si vaine. On ne se remettait pas d'une histoire comme cela, d'un amour aussi intense que celui qu'il vouait à Charlie. Qu'il lui vouerait encore malgré les mots qu'elle avait prononcés à son égard. Elle l'avait déjà oublié et lui, ce misérable coeur meurtri devait avancer. Difficile à imaginer quand il avait déjà dû tant de fois mettre des pansements sur cet organe essentiel à sa survie. Il n'y avait plus tellement de raisons de le faire désormais, alors, il espérait sincèrement que l'armée arriverait à recoller les morceaux, même si c'était très utopiste comme pensée. En attendant, il devait envoyer des messages à la volée pour annoncer la nouvelle avant de prendre la route dès l'aube. Autant dire que les réponses qui fusaient respirait la surprise voire le désarroi. Et maintenant, il se dirigeait lentement vers chez Lullaby parce qu'elle lui avait promis un pot de glace et qu'il n'y avait certainement pas mieux comme pot de départ. Tim fit la route sans trop se rendre compte que ses muscles s'actionnaient, répondant à quelques messages de ci de là, à peine triste de constater la réaction des gens autour de lui. Il n'avait, de toute façon, plus la force de ressentir quoique ce fut. Après avoir trop pleuré, Decastel ne savait plus comment sourire, un bien triste fait pour un optimiste aussi aguerri que lui. Pas ce soir. Plus jamais, peut-être. L'heure passa bien vite et il toqua à la porte de son amie sans avoir aucune notion du temps qui était passé, en réalité. Elle lui ouvrit plutôt rapidement et il fit face à une fausse joie, bien vite rattrapé par un son enroué qui s'échappait de ses lèvres. Elle faisait semblant parce que c'était ce que l'être humain faisait de mieux, lui en premier puisqu'il marqua un semblant de sourire sur ses lèvres, en guise de bonjour. "T'as préparé la glace et les cuillères, alors? J'espère que je suis à l'heure et que je dérange pas le cours de ta soirée. Loin de moi l'envie de foutre en l'air tes plans." Les siens auraient été encore moins glorieux s'il n'avait pas répondu à l'appel de Bee. Faire comme si de rien n'était, oublier qu'il lui avait annoncé par message qu'il partait dès le lendemain matin. A croire qu'il était devenu bon pour le mensonge, lui qui l'avait toujours méprisé plus que tout. "Tu vas bien, au moins? T'as pas l'air au top là." Il avait dit cela, sans même imaginer qu'il pouvait être la cause de ses maux du moment, parce que Tim n'imaginait pas, non, qu'on pouvait l'aimer malgré tout. Pas après Charlie.
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Message(#)Timbee ♔ There are "Goodbyes" that we would never like to say and that draw the specter of a "Farewell" EmptySam 20 Juil 2019 - 15:28


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Elle ne réalise toujours pas Bee, elle ne peut pas. La jeune femme ne peut pas accepter, surtout, la décision qu’a prise Timothy. Pas comme ça. Pas juste pour essayer quelque chose de nouveau. Il ne peut pas lui faire ce coup là. Il ne peut pas décider de partir mettre sa vie en péril comme ça et laisser tout ses proches, toutes les personnes qui tiennent à lui, derrière. Elle ne l’accepte pas, elle n’y parvient pas. Et après le départ de Charlie, elle se sent plus abattue que jamais, alors que Tim ne va pas tarder à la rejoindre.

On toque, justement, et Lullaby va ouvrir. Tim se tient devant elle et la jeune femme tente en vain de faire bonne figure, avant d’inviter son ami à entrer, lequel s’enquit de savoir s’il ne dérange pas ses plans pour la soirée. Bee hausse les épaules comme une automate, en guise de répondre. Elle se sent vide, la demoiselle. Eteinte. Et elle secoue la tête. Peu importe ses plans pour la soirée, elle n’aurait pas eut la tête à faire autre chose que penser à ce départ. Alors c’est bien, qu’il soit ici.

«- Non non, ne t’en fais pas. Tu ne me dérange jamais.»

C’est vrai. Il pourrait même débarquer en plein milieu de la nuit et la tirer du lit avec ses problèmes, qu’elle lui préparerait une boisson chaude et sortirait de la glace pour l’écouter, sans même grommeler sur son manque de sommeil. Ils doivent se voir de toute façon, ils doivent parler. Pour qu’elle comprenne, Bee. Pour qu’elle comprenne cette idée folle qu’il a tout à coup de vouloir partir à l’armée. Parce qu’il s’est forcément passé quelque chose, pour que le jeune homme parte s’engager comme ça, sur un coup de tête.

Est-ce qu’elle va bien, Lullaby ? Il s’en inquiète. Evidemment, non. Mais elle ne le dira pas. Elle ne peut pas lui faire ça. Elle n’est pas ce genre de personnes, Bee, qui voudrait le faire culpabiliser de l’état dans lequel il la met, de l’allure qu’il donne à son cœur depuis une heure. Alors elle se force à sourire, comme si de rien n’était, à prendre sur elle et elle ment, elle ment pendant que son cœur s’étreint de nouveau, à l’imaginer partir loin.

«- Oui oui, ça va, t’inquiète pas.» assure la demoiselle avant de l’inviter à s’installer au salon. «Je vais chercher la glace. Tu veux la même que d’habitude ?»

Elle gagne la cuisine, pour récupérer glace et cuillères et elle met un peu de temps à revenir, Bee. Le temps nécessaire pour chasser les larmes qui perlent aux coins de ses yeux, pour calmer les battements de son cœur et tenter de se reprendre, pour enfiler son masque – un sourire éclatant, ou presque – et rejoindre son ami au salon, en lui tendant son pot de glace. Elle s’installe à ses côtés, un peu raide, sans oser le regarder et le silence les enveloppe, quelques secondes, tandis qu’elle cherche ses mots. Et elle se lance finalement.

«- Alors, raconte ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Il s’est forcément passé un truc, j’suis pas idiote Timichou…»
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Message(#)Timbee ♔ There are "Goodbyes" that we would never like to say and that draw the specter of a "Farewell" EmptySam 20 Juil 2019 - 16:26


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Il aurait aimé pouvoir lui raconter des histoires joyeuses, lui annoncer qu'il était heureux et que tout irait bien à partir de maintenant. Tim ne pouvait pas lui mentir, non, il ne pouvait que remuer le couteau dans la plaie en se rendant chez elle alors qu'il savait qu'elle n'était pas prête à entendre les raisons de son départ. C'était Lullaby, il ne pouvait pas faire autrement, il devait au moins lui dire au revoir et espérer qu'elle comprendrait pourquoi il avait besoin de s'en aller. Même si c'était égoïste, incroyablement égoïste de sa part. Decastel n'avait pas pensé à son entourage en prenant cette décision, non, il avait été tout seul dans sa tête à remuer cent fois la pensée en attendant de sauter le pas. Il l'avait fait fait en envoyant le formulaire, il l'avait fait en recevant sa convocation pour le camp d'entraînement et en commençait à faire sa valise, même s'il n'avait pas grand chose à emporter. Tim n'avait jamais été matérialiste et de toute façon, il savait qu'il ne se servirait de rien pendant des semaines. Il serait seul à enchaîner les pompes et les parcours du combattant, pas le temps de niaiser donc avec des bouquins de Stephen King. Tant mieux finalement parce que ce nom lui faisait penser à Charlie et il n'avait pas envie de recommencer à pleurer, pas au beau milieu de sa préparation physique. L'armée était un monde de virilité et Tim allait devoir s'adapter à quelque chose qu'il n'avait jamais vraiment connu, avec son niveau d'ego plus ou moins à zéro. "Tant mieux, tu me rassures." Il était invité à l'intérieur et tâchait de prendre le moins de place possible, une preuve que son entrée à l'armée ne l'avait pas réellement changé. Assis sur le canapé alors que Lullaby courait chercher les vivres, son regard vide se perdit vers le plafond et il espérait que les mois à venir passeraient le plus vite possible. On lui avait dit que le remède contre un coeur brisé, c'était le temps mais il ne croyait pas une seule seconde être capable d'oublier sa sirène. Pas même dans un futur lointain. "C'est parfait, oui." Il n'osait pas engager la conversation et laissait tout simplement le silence remporter la bataille. Que lui dire? Qu'il était lâche, faible, égoïste? Tim goûtait pour la première fois de sa vie à ces rôles là et il n'était pas sûr d'apprécier l'aventure. Finalement, Bee brisa ce fameux silence et Tim tourna un regard attendrissant vers elle. "Pourquoi faut-il qu'il y ait une raison à tout cela? Je travaillais dans un cimetière, Bee. Qu'est-ce qu'il y a de pire que ça?" L'armée, peut-être. La mort, la vraie, pas celle qu'on croisait en enterrant un cercueil. "J'irai bien, promis, j'irai bien." Et il essayait de s'en convaincre en sentant ses muscles de la jambe le trahir alors qu'il frappait le sol à intervalles régulières. Il voulait se sentir vivant, à nouveau. Se sentir comme lorsqu'il avait été uni avec Charlie. C'était impossible, il le savait mais Tim s'évertuait parce qu'il ne pouvait plus rien faire d'autre. Il était las.
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Message(#)Timbee ♔ There are "Goodbyes" that we would never like to say and that draw the specter of a "Farewell" EmptySam 20 Juil 2019 - 19:05


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Elle le rassure ? Si elle devait être honnête, la jeune femme dirait qu’elle ne sait pas comment c’est possible. La jeune femme se sent si vide, qu’elle ne sait pas comment elle peut rassurer qui que ce soit dans son état. Et pourtant elle se contraint à sourire, pour ne pas appesantir le poids qui pèse déjà sur les épaules de Tim, né de cette souffrance qu’il ne peut avoir manqué dans l’échange de leurs textos avant qu’il n’arrive, cette demande désespérée pour qu’il ne parte pas. Elle se sent comme abandonnée, Bee. Et si sa pensée peut sembler égoïste, elle la garde au fond de son cœur meurtrit. Alors la wedding planner donne le change, pour masquer la palette de cinquante nuances grises des émotions qui la submergent depuis une heure.

Le passage à la cuisine lui permet de fuir, un instant, le regard de Tim et son attitude. Le temps de se contenir, de reprendre un peu de courage, de reprendre un peu pied et elle essuie les larmes qui menacent de couler, le cœur lourd. Il lui faut quelques minutes pour paraître au salon. Quelques minutes pour juger qu’elle tiendra le coup et pourtant, quand la demoiselle voit cette silhouette dans ce canapé, avec la pensée qu’elle pourrait ne plus jamais l’y voir, son cœur se serre et elle est saisie par une sourde impression de perdre pied. Elle lui donne un pot de glace et elle s’assoit. Si vite. Trop vite. Pour masquer ses jambes qui chancellent un peu.

Le silence les enveloppe, alors, et aucun ne sait comment s’y prendre avec l’autre, quoi dire, quand le moindre mot, ils en ont conscience, pourrait ouvrir les vannes. Elle est à fleur de peau, Bee. Il s’en faudrait de peu pour qu’elle ne fonde en larmes devant lui et pourtant, la jeune femme fait tout ce qu’elle peut pour se contenir, pour ne pas lui offrir ce spectacle là. Pour lui. Juste pour lui. Si elle s’écoutait, elle sangloterait déjà. Mais ce départ, elle ne l’accepte pas et dans celui-ci, c’est un bout d’elle-même qui s’en va. Un bout d’elle qui part avec Timothy. Elle ne s’y fera jamais, de le savoir en danger, de l’imaginer dans l’armée, face aux balles. Et elle a besoin de savoir ce qui le pousse là-bas. Besoin de comprendre la folie qui s’empare de lui.

«- Il y en a forcément une Tim. Je te connais, t’es au courant ? Et depuis pas mal de temps. Je sais qu’il y en a une. Mais je ne sais pas laquelle. Je ne sais pas ce qui s’est passé pour en arriver là et ça me démonte. Mais ça, ce désir de partir guerroyer, ce n’est pas toi ! Toi t’es Tim. Le nounours qui vous fait des câlins quand ça ne va pas et qui vous assure que ça va s’arranger. T’es pas le type qui va tirer sur un autre gars en face, armé, pour répondre aux idéaux des généraux. On le sait tous, la guerre ce n’est plus de défendre sa patrie aujourd’hui. Tu le sais aussi bien que moi, la guerre ne nourrit que l’appétit des fabriquant d’armes et garnit de médaille les vestes des caporals. C’est ça que tu veux faire de ta vie Tim ? Aller te battre contre un type qu’un homme d’état a choisit pour ennemi, parce qu’il y tirera du profit ?»

Elle ne peut pas comprendre, Bee. Elle ne peut pas comprendre si elle ne sait pas ce qui s’est passé et même si elle le savait, elle ne comprendrait probablement pas. Il sait comme la vie a put l’atteindre elle aussi, quand elle était encore bien trop jeune pour supporter autant de coup bas et pourtant, elle n’a pas fuit comme il le fait aujourd’hui.

«- Tu as écris… ça m’a pris comme ça. Mais ça ne peut pas se décider ainsi Tim. Tu ne peux pas décider de partir sur un coup de tête et regretter dans deux semaines de t’être engagé. Tu ne peux pas…»

Elle souffle. Ça fait mal. Tellement mal qu’elle en pleurerait et pourtant, elle lutte contre les larmes pour garder cet air raisonné qu’elle arbore. Pour qu’il ne culpabilise pas. Elle prend sur elle, tant bien que mal, si ça peut le soulager lui. Elle muselle ses émotions au plus profond de son cœur. Là où il ne pourra les voir, là où il ne pourra la voir pleurer. Et quand il aura tourné la tête pour s’en aller… elle préfère ne pas y penser. Parce que tout lui tombera dessus d’un seul coup d’un seul.

«- La mort des camarades et l’odeur de la poudre Tim. La détresse des compagnons. Le danger ; l’incertitude que la famille a sur notre survit. Ça, c’est plus terrible que de veiller sur un cimetière et fleurir quelques tombes oubliées. Dead men tell no tales. Les morts ne se relèvent pas pour mettre votre vie en péril. C’est ce qu’un ennemi fait, en revanche. Et tu ne peux pas m’assurer que tout va bien aller parce que, quand tu seras dans leurs rangs, tu ne disposeras plus de toi-même. Tu devras faire ce qu’on te demande, ce qu’on te dit. Et s’ils décident de t’envoyer dieu sait où dans un pays en guerre ? Le monde enterre des soldats tout les jours…»

Elle a peur Bee. Peur que s'il passe cette porte ce soir, toujours décidé à rejoindre l'armée, il ne la repasse jamais.
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Message(#)Timbee ♔ There are "Goodbyes" that we would never like to say and that draw the specter of a "Farewell" EmptySam 20 Juil 2019 - 19:28


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Il n'avait pas envie de s'étendre sur le sujet, juste d'avaler la moitié d'un pot de glace et faire semblant de se sentir vivant, d'être le même homme qu'auparavant. Lullaby ne lui laisserait pas ce luxe là,et peut être que Tim s'y était attendu. Ils se ressemblaient énormément tous les deux, deux sensibles qui ne savaient pas bien s'en cacher. Alors, il avait vite compris qu'elle avait pleuré au moment d'entrer dans son appartement. Il avait vu son teint pâle, ses yeux rougis mais il n'avait pas vraiment le droit de commenter, si? Timothy savait qu'il était grandement responsable de son état et la voir courir vers la cuisine lui prouvait raison. Il commençait à se dire que tout le monde le voyait déjà mort alors qu'il n'avait même pas encore passé le pied en dehors de Brisbane. Des milliers de personnes s'engageaient chaque année dans l'armée et seulement une infime partie ne rentrait pas chez elle. Tout se passait bien pour la plupart des recrues mais dans la tête des civils, il n'y avait pas de salut pour les soldats qui étaient suffisamment fous pour croire au discours de leur patrie. Timothy était réservé sur la question: tout ce qu'il désirait, c'était se trouver un but, qu'il fut bon ou mauvais, là était une toute autre question. Alors, il écouta patiemment le discours de la jeune Watson, intimement persuadé qu'elle lui cherchait des arguments pour le faire rester. Une partie de lui avait envie de lui dire que c'était bon, elle l'avait convaincu mais Decastel savait que la seconde partie était bien trop heureuse de s'en aller pour pouvoir approuver quoique ce fut. Tant pis alors, il ne dirait rien et la laisserait simplement faire, il la laisserait dire alors qu'elle exclamerait sa douleur sur le sort de tous ces jeunes gens comme lui qui partaient avec de l'espoir plein la tête et qui rentraient dans un cercueil. Pourtant, Timothy était intimement persuadé que ce ne serait pas son cas. Pas sur ce coup-là. De toute manière, il avait déjà perdu toute raison au moment d'offrir son coeur en pâture à Charlie alors, il n'en avait pas grand chose à faire de rentrer avec un ou deux membres en moins. Au moins, personne ne pourrait lui voler son organe vital là bas puisque c'était Charlie qui l'avait en sa possession désormais. Cela faisait déjà une chose de moins à perdre, même si le discours de Bee était plus que probant. Il se doutait qu'elle avait raison sur bien des points mais est-ce que cela pouvait justifier un retournement de situation chez Tim? Non. Il était sûr de lui. Absolument certain. "Vois pas tout en noir. Les soldats font des choses bien aussi et lorsqu'ils meurent, ils n'offrent qu'un corps à leur Nation. Et ça me dérange pas de le faire, ce corps là ne vaut pas grand chose et je te rassure, ils n'auront pas mon coeur, c'est impossible ça. Celui-là est déjà brisé, Bee, donc t'as pas à t'inquiéter pour ma survie là bas. Je m'en sortirai très bien, je sais être un pantin, je l'ai été pendant presque toute ma vie à cause de ma mère et j'ai à peu près géré. Là, je veux juste arrêter d'avoir mon existence propre, être à l'armée ou à quoique ce soit d'autre, c'est pas le plus important... Je veux faire quelque chose de bien. Je veux être vivant à nouveau, me sentir utile alors, c'est tout à fait réfléchi comme décision, Bee. C'est ce que je veux. A cent pour cent. Et je suis désolé si ça te blesse ou si ça te fait peur mais je vais revenir. Je t'assure que je vais revenir." Il la regarda avec un demi sourire, apeuré tout de même parce que l'avenir avait l'air si sombre. Timothy s'en fichait pas mal de tout cela, de la guerre, des morts, des gens à tuer... Il n'y avait que ce but là en tête: réussir la formation à tout prix et devenir quelqu'un. Enfin quelqu'un même s'il était mort à l'intérieur.
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Message(#)Timbee ♔ There are "Goodbyes" that we would never like to say and that draw the specter of a "Farewell" EmptySam 20 Juil 2019 - 19:53


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Le discours de la demoiselle est vain, aux oreilles de celui qui veut rester sourd et si une part de Tim admet qu’elle a raison dans ses propos, l’autre parti s’assure de le maintenir dans cette décision folle qu’il a prit. Cette décision que Lullaby ne peut pas accepter, qu’elle ne peut pas même s’expliquer et qui lui fend le cœur. Parce qu’elle est sensible, comme lui et elle imagine que si leurs places avaient été échangées, si elle avait fuit et qu’il était resté en arrière, il n’aurait pas plus comprit que la demoiselle, son besoin soudain d’aller s’offrir en pâture à l’étranger.

Les mots de l’homme lui glacent le sang et elle refuse, la demoiselle, elle refuse qu’il offre un corps à la nation. Il ne peut pas parler comme ça et l’abandonner sur ces mots, en assurant presque que mourir ne serait pas si grave. Il ne peut pas lui dire cela maintenant, après lui avoir annoncé qu’il part et il ne peut pas demander à ma blonde de tenir encore le coup à présent. Parce qu’elle fond en larmes, face à ce discours, ébranlé par son entêtement, ébranlée de voir la considération qu’il a pour lui-même, pour ce corps qui ne vaut plus grand-chose. Mais elle comprend, Bee. Elle comprend les mots qu’il ne dit pas, qui s’écrivent en filigrane de leur conversation, quand il évoque son cœur qu’on ne peut lui prendre et qui ne bat plus.

«- Ne me dit pas que tu pars là-bas pour une déception amoureuse Tim !?»

Il ne peut pas lui dire cela, quand elle a quitté Lene la mort dans l’âme, sans fuir pourtant la réalité, il y a si longtemps déjà. Il ne peut pas lui annoncer qu’il fuit un amour perdu, en songeant que l’armée est la solution, quand huit ans en arrière, il l’a prise dans ses bras en assurant que tout irait bien, que la folie des uns se calmerait, que la douleur s’en irait, que le souvenir de Lene s’éclipserait. Il avait eut raison, au demeurant, comme elle n’avait conservé de sa romance saphique que la douceur des agréables souvenirs, chassant le négatif, quoique cette histoire et ce qu’elle avait provoqué l’avait traumatisé au point de renier une part de son être.

Elle ne sait pas comme ce n’est pas comparable, Bee. Comme Tim évoque le grand amour de sa vie, dont il n’a jamais parlé jusqu’ici, quand Lene était la douceur innocente d’une romance entre jeunes adultes, qui n’était peut-être pas faite pour durer et qui, de fait, ne l’avait pas fait. Parce que Bee avait été incapable de lutter contre l’adversité. Mais si elle avait plié, elle n’avait au moins pas fuit en laissant tout ses proches au désespoir et pourtant, Dieu sait comme elle avait été meurtrit, à l’époque, par tout ça.

Il ne peut pas dire ça, quand son dernier compagnon, il y a quatre ans, l’a quitté en préférant rester ami, quand elle s’imaginait déjà qu’ils feraient leurs vies ensemble. Heureusement qu’ils ne l’avaient pas fait toutefois, comme son regard et son cœur, déjà, se tournaient inéluctablement vers un autre homme, sans qu’elle ne faute. Parce qu’elle n’aurait jamais accepté cela Bee. Elle est trop sincère, trop vraie, trop émotive pour cela.

«- C’est pas loin des tiens que tu feras quelque chose de bien Tim. Ce n’est pas en nous laissant derrière toi que tu pourras remonter la pente. Tu seras utile ? Mais utile à qui, Tim ? Quand tu pourrais être ici utile à ceux qui t’aiment, qui seront toujours là pour toi ? Qu’elles utilités ont les médailles pour servir l’avidité de quelques fous ?»

La guerre, Bee n’aime pas ça et son avis sur la question a toujours été relativement tranché. Parce que quand elle voit pourquoi le monde se fait la guerre aujourd’hui, ça ne lui donne pas une haute estime de tout ça. Et si l’armée lui prend Timothy, elle n’est pas prête de revoir ses positions sur la question.

Bien sûr que ça la blesse. Bien sûr que ça l’inquiète et en même temps qu’elle essaie encore de se raisonner, de ne pas pleurer, les larmes dévalent ses joues, incontrôlable, de l’imaginer loin, elle ne sait combien de temps, sans même savoir si elle le reverra un jour. Il assure que tout ira bien, lui. Mais la guerre, l’armée, est un monde à part, avec ses propres règles.

«- Tu peux pas le promettre !»
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Message(#)Timbee ♔ There are "Goodbyes" that we would never like to say and that draw the specter of a "Farewell" EmptyDim 21 Juil 2019 - 2:18


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Un coeur brisé pouvait devenir fou. Timothy était en première ligne de cet état bien étrange qui le poussait à avoir les plus terribles des pensées. A souhaiter ne plus errer sur cette bien étrange planète, ne plus avoir la moindre pensée, ne plus rien ressentir. Ne plus être vivant, en somme. De tout ce qu'il avait vécu, les conséquences des événements récents avaient été les plus terribles sur lui. Timothy avait toujours été un éternel optimiste, certains le classaient même dans la catégorie des utopistes mais tout cela avait vite été balayé une fois que Charlie l'avait quitté. Decastel avait vite oublié qu'il se remettait toujours de tout parce qu'il avait toujours eu la force de caractère pour tout surmonter. Jusque là, il avait réussi. Plus ou moins. Maladroitement, souvent. Sa mère l'avait détruit de bien des manières, que ce fut par la violence verbale ou physique mais il avait pris le temps de prendre du recul, de mettre ses émotions négatives sur le compte de sa folie. Dans ce cas, il arrivait à pardonner, pire il y retournait les bras ballants parce que c'était sa génitrice et que l'amour d'une mère était ce qu'il y avait de plus essentiel à un être vivant. Qu'il avait pu être idiot à attendre qu'elle change d'avis sur lui, qu'elle devienne une mère aimante et protectrice au lieu de ce dragon qui ne voyait qu'en lui une elle fantasmée. Irréelle. Il en avait tant souffert, tant pleuré entre deux crises de panique mais ce n'était finalement rien du tout à côté de cette sensation de vide qui s'emparait de lui depuis que Charlie lui avait offert ses plus terribles adieux. L'envie de sourire, de respirer, de vivre tout simplement était loin de lui. Si loin. Si inatteignable désormais. "C'est pas une déception amoureuse. C'est la perte de l'histoire de ma vie." Et de cela, il en était intimement persuadé. Peu importe ce que les gens lui diraient, Timothy resterait campé sur sa position: Charlie était la femme de sa vie, celle avec qui il aurait aimé vivre jusqu'à la fin de ses jours mais il avait été bercé par de douces illusions et le désenchantement était total. Cruel. Maudit karma Decastel. Alors, désormais, il devait espérer que les pleurs de Lullaby cesseraient bien assez tôt parce qu'il n'aurait même pas la force de la réconforter, il n'était plus cet homme là pour les autres. Même plus cela. Il n'était plus rien du tout, au bout du compte. "Mais je peux plus rien pour les miens si je suis comme ça. Crois moi, je sais ce que je fais, ce que je risque et ce que je suis capable de surmonter. C'est la seule promesse que je peux te faire Bee, si tu me promets d'arrêter de pleurer maintenant." Il tâcha d'essuyer quelques larmes qui roulaient le long de sa joue. Lui n'était plus capable de cela, plus apte à ressentir la moindre émotion. Pour l'hypersensible qu'il était, c'était certainement la pire chose qui pouvait arriver. Même pas, la pire chose, c'était de ne plus avoir Charlie avec lui.
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Message(#)Timbee ♔ There are "Goodbyes" that we would never like to say and that draw the specter of a "Farewell" EmptyDim 21 Juil 2019 - 3:04


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La perte de l’histoire de sa vie. Bee en a le souffle presque coupé, parce que Timothy ne lui a tout simplement jamais parlé de ça. Jamais parlé d’une telle relation amoureuse et la demoiselle se demande à côté de quoi elle est passé. Qu’est-ce qu’elle n’a pas vu qui aurait pourtant put la mettre sur la piste de ce qui se passait dans la vie de son ami ? Peut-être a-t-elle été trop aveuglée par ses sentiments pour Alexandre et son besoin de trouver un moyen d’attirer son attention, pour s’apercevoir de ce que son ami vivait de son côté. Et ça fait tout aussi mal, de penser qu’elle ne savait rien, qu’elle n’a pas été là pour lui quand il en avait besoin, parce qu’elle se regardait le nombril.

«- Pourquoi tu m’as rien dit ?» souffle douloureusement la jeune femme. «Je ne savais même pas que tu avais quelqu’un…» poursuit-elle. «Qui c’est ? Je la connais ?»

Elle est loin de connaître toutes les personnes qui peuplent la vie de Timothy. Mais son frère le sait peut-être, si Tim refuse de lui en dire plus ce soir. Et lui, d’ailleurs, il en dit quoi du départ de son ami pour l’armée ? Qui dans l’entourage de Tim peut le laisser faire ça ? Bee n’arrive pas à concevoir un monde où Tim n’est plus là, à deux pas. Elle n’arrive pas à concevoir un monde où il se trahit sur le champ de bataille. Parce que c’est ça, que ça lui semble être Un abandon. D’elle. Une trahison. De lui. Parce que ce n’est pas son monde là-bas.

Et elle fond en larmes, Bee, sans parvenir à contenir sa peine d’avantage, ébranlée par les souhaits de son ami de partir si loin de Brisbane. Il dit qu’il sait ce qu’il fait et la jeune femme est persuadée du contraire dans un même temps, il va se perdre, en allant là-bas. De ça, elle en est convaincue. Il se dit capable de surmonter tout ça, mais serrait-il capable de surmonter un nouveau reflet dans son miroir ? de se perdre et n’être plus, alors, que le fantôme de celui qu’il fut ?

Il voudrait qu’elle cesse de pleurer, et la jeune femme n’y parvient pas. Elle ne peut même pas lui promettre d’arrêter, parce qu’elle sait que ce ne serait pas vrai. Il peut parier que la jeune femme pleurera des jours durant, après son départ, incapable d’accepter ça. Elle secoue la tête négativement, comme il essaie d’essuyer les joues de son amie, en vain, parce que de nouvelles larmes viennent sans cesse sillonner sa peau de pêche.

«- J’y arrive pas.» elle souffle. «Je m’étais promis de ne pas pleurer pendant que tu serais là, mais c’est trop dur Tim ! Tu peux pas partir comme ça. Tu peux pas… m’abandonner, comme ça.» elle renifle. «Je peux pas arrêter, c’est tout vide là.»

Elle pose une main sur son buste, à l’endroit même où bat son palpitant et elle garde son regard fuyant, incapable de soutenir celui de son ami, à l’heure où il lui fait de potentiels adieux. Parce que la guerre, on peut ne jamais en revenir.
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Message(#)Timbee ♔ There are "Goodbyes" that we would never like to say and that draw the specter of a "Farewell" EmptyLun 22 Juil 2019 - 2:19


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On pouvait guérir de tout, c'était ce que son frère lui avait souvent répété dans sa jeunesse parce qu'il avait tant de fois eu le coeur brisé, bien plus que Tim. Le cadet l'avait écouté attentivement dans le cas où l'enfer lui tomberait dessus de la sorte mais la réalité n'était rien à côté des mots qu'Aedin avait utilisés. Le tout lui avait paru bien abstrait, peut être même téléphoné mais non, il y avait pire que supporter la sensation de vide constante, ce mal à la poitrine qui empêchait de respirer... Il y avait l'attente. Se dire que le temps allait fatalement passer et que, comme on avait bien écouté les leçons étant enfant, on finirait par aller mieux. Timothy essayait de s'en convaincre et il était patient habituellement, si patient, il était même le garçon capable d'attendre dans un coin pendant dix ans pour avoir son dû. Pas cette fois. Là, il avait juste envie que tout s'arrête, que le monde arrête de lui faire mal et disparaître. Oui, purement et simplement. Ne plus avoir à faire face à la vie et ses détracteurs. Vivre sereinement, loin de tout ce grabuge... Il se ravisait bien vite parce que Timothy ne regrettait rien, juste la fin. Cette terrible fin qui l'avait brisé en mille morceaux. Désormais, il devait réparer le coeur des autres en plus du sien et il n'avait pas les moyens pour réaliser cet exploit. Non, il ne pouvait pas être le sauveur de Lullaby ce soir-là, une Lullaby qui demandait des explications, et à raison bien évidemment. "Quelle importance? C'est fini de toute manière." Il déglutit, pour la première fois, le trouble venait à lui. Tim ne s'était jamais laissé prononcer de tels mots. C'était fini. Comme son coeur, fini lui aussi. Puis, les sanglots de la jeune Watson, l'incapacité d'essuyer ses larmes d'un revers de la main puisqu'elles revenaient en plus grand nombre encore. Decastel était impuissant face à cette détresse, à la tristesse qui la harcelait au moment où elle lui disait qu'elle ressentait d'ores et déjà le vide de son absence. Tim passa sa main sous son menton pour qu'elle le regarde, fermement. "Eh, arrête, tu sais que c'est faux. Tu vas très bien y survivre, Bee et je serai revenu avant même que t'aies eu le temps de cligner des yeux... Tu vois, t'as pas besoin de pleurer." C'était certainement un mensonge mais Tim avait envie d'y croire lui aussi parce que ce vide dont elle parlait, il l'avait aussi coincé au fond de ses entrailles. Il était trop profond, trop abyssal désormais et Timothy, lui, était en train d'y succomber. Chute fatale.
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Message(#)Timbee ♔ There are "Goodbyes" that we would never like to say and that draw the specter of a "Farewell" EmptyLun 22 Juil 2019 - 3:46


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Elle a le cœur lourd et l’âme en peine, Bee. Et Charlie qui voulait qu’elle soit forte, ce soir. Qu’elle laisse Timothy avoir un dernier souvenir agréable avec elle. Parce qu’il avait choisit sa compagnie pour sa dernière soirée de liberté, sa dernière soirée avant l’armée. Elle aurait voulu pouvoir rire avec lui, Bee et penser déjà à ce qu’ils feraient dans deux mois quand il reviendra. Mais elle n’y parvient pas, c’est trop lui demander, beaucoup trop. Elle est trop vraie, Bee, pour faire croire que tout va bien quand rien, rien ne va. Elle ne peut faire croire que tout va bien, quand la simple pensée de le perdre lui donne la sensation de perdre pied, en même temps qu’elle se sent vide. Trop vide. Et il ne peut rien pour elle, Tim. Pas cette fois. Pas quand il est la cause même des larmes de la demoiselle.

Et il essaie, pourtant. Il essaie, quand il glisse ses doigts sous le menton de la jeune femme, l’obligeant à tourner la tête, l’obligeant à le regarder. C’est faux ? Qu’est-ce qui est faux ? Qu’elle ne parvienne pas à ne pas pleurer ? C’est pourtant plus fort qu’elle. Ce qui est faux, c’est ce qu’il dit, c’est les mots qu’ils prononcent et qui la touchent, comme autant de pierres jetées sur son cœur. Parce qu’elle ne va pas très bien y survivre Lullaby. Jamais. Elle pensera à lui tout les jours et voudra savoir comment il va, sans pouvoir avoir de nouvelles et il le sait, il le sait au fond de lui, qu’il se berce d’illusions, qu’il se rassure simplement, en pensant que la demoiselle s’en sortira très bien, même sans lui. Mais ce n’est pas vrai. Pas un instant, pas une seconde, la véracité ne teinte ces mots. Il sera toujours à hanter ses pensées et ses pas, Timothy. Il ne sera pas revenu avant qu’elle ait eut le temps de cligner des yeux et il le sait. Il sait qu’il fait, au fond, ce que tout le monde a toujours fait avec Lullaby : la protéger. Mais peut-il la protéger de lui, cette fois ?

«- Tu sais très bien que c’est pas vrai, Tim.»

La jeune femme renifle en essayant d’essuyer ses joues. Peine perdue, les larmes y coulent de nouveau aussitôt. Mais elle maintient cette fois son regard sur lui, dans le sien, sans chercher à le fuir et son cœur bat la chamade. Il ne se passera pas un jour, non, pas un jour sans qu’elle ne cherche à ressentir désespérément sa présence. Il sait qu’il ment Tim, il ne peut pas ignorer cela.

«- Tu ne m’as jamais menti en me regardant dans les yeux comme ça.» souffle la demoiselle en détournant finalement la tête.

Et ça s’agite dans son cœur. Elle est blessée au fond Bee, blessée de ne pas pouvoir aider son ami, blessée qu’il préfère partir que de laisser ses proches l’aider. Blessée qu’il préfère fuir. Sur un coup de tête. Parce que c’est ce qui ressort de ses textos. Ça lui est venu comme ça.

«- J’aurais tellement aimé que notre amitié te suffise pour remonter… j'aurais aimé te suffire...» murmure-t-elle, sa voix se brisant dans sa gorge de nouveau, avant qu’elle n’ait put achever sa phrase.
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Message(#)Timbee ♔ There are "Goodbyes" that we would never like to say and that draw the specter of a "Farewell" EmptyLun 22 Juil 2019 - 16:37


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Il détestait voir Lullaby pleurer, elle avait l'air si fragile, là, à relâcher le moindre sanglot qui visitait son corps. Tim savait qu'il était responsable, qu'il était le seul homme de cette planète fautif par rapport à l'état de la jeune femme parce qu'elle avait peur pour lui. Il ne savait pas comment la rassurer, il ne savait même pas s'il le pouvait vraiment parce qu'il n'avait aucune idée de ce qui l'attendait là bas, dans des contrées lointaines une fois qu'il aurait accompli son entraînement. Timothy avait juste besoin de partir un temps, de voir si l'herbe était plus verte ailleurs comme on disait dans le jargon et si ce n'était pas le cas, il pourrait peut être revenir à Brisbane en ne regrettant pas le moins du monde d'y avoir presque toujours habité. Voilà ce qu'il recherchait certainement: le manque. Il voulait voir si sa vie ici allait lui manquer atrocement ou s'il allait s'en remettre sans trop d'encombres. La deuxième solution paraissait parfaitement utopiste puisque tous ses souvenirs étaient dans cette ville, les mauvais comme les bons mauvais et il savait que ses amis allaient lui manquer, son frère et bien sûr... Charlie. Elle allait lui manquer atrocement, c'était déjà le cas mais il n'avait plus aucun droit de la revoir un jour. Que ferait-il s'il la croisait au détour d'une rue avec son petit ami? Comment réagirait-il? Timothy n'avait pas envie de le savoir, il ne voulait plus rien ressentir et tout oublier. "S'il te plaît, Bee..." Il n'avait même plus la force de chercher une quelconque justification pour ses mensonges. Il voulait y croire et il avait envie que les autres également lui fassent croire à ses discours. Lullaby ne voulait pas lui octroyer ce droit apparemment et ses pleurs ne se calmaient pas. Jamais. En entendant ces derniers mots, Tim ne put que passer ses bras autour d'elle pour venir l'enlacer. Pourvu que tout cela s'arrête. Qu'il n'y ait plus rien après cela. Que du vide. Que le silence. Que l'odeur délectable de la fin de son voyage. "Moi aussi, Bee, moi aussi, je t'assure..." Ce n'était pas le cas pourtant. Plus rien n'avait de sens désormais, rien du tout mais il la serrait contre lui en espérant que ce serait suffisant. Qu'ils pourraient se dire au revoir sans mal ensuite.
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Message(#)Timbee ♔ There are "Goodbyes" that we would never like to say and that draw the specter of a "Farewell" EmptyLun 22 Juil 2019 - 19:32


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Elle aurait voulu le soulager de sa douleur, Bee. L'absorber, quitte à la prendre toute entière pour elle si ça avait permis qu'il reste, si ça l'avait convaincu de rester auprès d'elle. Peu aurait importé le poids de cette douleur, peu aurait importé qu'elle n'ait peut-être pas les épaules assez solides. Bee aurait cent fois préféré plier elle-même sous la lourdeur de la peine de Tim, que d'accepter de le laisser partir si loin si longtemps. Mais il ne lui laisse pas le choix, Tim, en même temps qu’il ment pour atténuer la peine qui gonfle le cœur de la cadette. En vain. Les larmes continuent de ruisseler sur les joues de la blondinette, en même temps que cette dernière s’en veux de ne pas être capable d’aider son ami, de ne pas lui sembler en mesure de l’aider, de ne pas avoir le pouvoir de le retenir. Que leur amitié ne lui semble pas assez forte, à lui, pour qu’elle l’aide à remonter la pente. Elle aurait voulu lui suffire, Bee, pour qu’il ne parte pas. Mais ça n’est pas le cas.

Il vient passer un bras autour d’elle pour l’enlacer, pour la soutenir, comme autrefois. Une étreinte habituelle et pourtant si changeante en même temps. Parce qu’il n’a jamais été celui à cause de qui elle pleurait, Lullaby. Jamais, avant aujourd’hui. Faut croire que tout arrive, un jour. Elle ne l’aurait pas cru, si on lui avait dit. Elle n’aurait pas cru qu’un jour, Tim serait à l’origine de ses larmes. Il n’aimait pas plus qu’elle faire pleurer les autres.

Elle frissonne, en songeant qu’elle va rester là, aussi longtemps qu’il le faudra pour qu’il abandonne cette idée de partir à l’armée. Ou il devra partir avec un koala agrippé à sa taille. La blondinette a passé ses bras autour de lui, elle aussi, comme pour l’empêcher de partir, comme pour l’empêcher de s’évaporer. Et pourtant au fond d’elle, la jeune femme sait qu’il lui faudra s’y résoudre, parce qu’elle n’a aucun droit sur Tim et surtout pas celui de provoquer plus encore de peine dans le cœur de ce dernier, même si c’est sûrement un peu ce qu’elle fait, malgré elle, parce qu’elle n’a pas la force de masquer ses émotions. Elle ne l’a jamais eut, il le sait, il la connaît depuis le temps.

«- Tu pars quand ?» finit-elle par demander, la mine toujours planquée contre le buste de son ami, en même temps qu’elle renifle, un peu. Parce qu’elle n’a plus la force de pleurer, Bee. Elle a vidé les stocks de liquide lacrymal. Pour l’instant. «J’suis désolé, j’pourri ta dernière soirée en ville...» s’excuse-t-elle en même temps que son coeur lui donne l’impression de se briser de nouveau, à simplement évoquer, à haute voix, son départ à venir.
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Message(#)Timbee ♔ There are "Goodbyes" that we would never like to say and that draw the specter of a "Farewell" EmptyMar 23 Juil 2019 - 19:03


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Lui qui avait longtemps été porteur d'espoir ne ressemblait plus aucunement à l'ange qu'il avait été autrefois. Aujourd'hui, Tim était un envoyé du fléau, un briseur de bonheur. Il aurait aimé qu'il en fut autrement, qu'il puisse être l'homme de la situation, celui capable de rester à Brisbane afin d'éviter les pleurs de son entourage mais il s'avérait qu'il n'était pas plus invincible qu'un autre. Cette fois, Timothy avait trop subi et il ne savait pas comment se relever. Au bout du compte, il avait appris à marcher sur des béquilles et voilà qu'on lui demandait du jour au lendemain de retirer cette aide précieuse pour se lancer dans une courses effrénée. Tout était trop brutal, trop douloureux pour le petit garçon naïf qu'il avait longtemps été. Il était adulte maintenant, plus qu'il n'aurait pu l'être et cette vision qu'il avait de ce monde était encore plus cruelle qu'il ne l'aurait imaginé. Il n'y avait pas de salut pour les grandes personnes, pas de joie qui ne puisse tenir plus d'un quart d'heure, juste la mort dans l'âme, les responsabilités qui s'amoncelaient et l'amour qui partait. Toujours. C'était irrémédiable. Rien ne durait toujours et Decastel l'avait appris à ses dépens au moment où la maîtresse de son âme avait décidé de mettre un terme à tous ses rêves. A partir de là, Tim s'était juré de ne plus rêver. Non, il ne pouvait plus le faire et il savait qu'en partant à l'armée, il ne s'y oserait plus jamais. En attendant, il avait dû l'annoncer à Lullaby qui s'était effondrée dans ses bras. Il n'avait pas les mots pour la soutenir, pas même un sourire à lui offrir mais il s'évertua, encore et encore, à sécher la moindre de ses larmes, même si c'était vain. "Demain matin. A six heures." Il savait que c'était tôt, que les gens ne s'étaient pas préparés à un départ aussi rapide mais Tim ne voulait pas passer à côté de cette session d’entraînement: hors de question de reculer son entrée dans l'armée de plusieurs semaines. Il fonçait plus ou moins tête baissée, plus déterminé que jamais mais avec un coeur brisé, toutefois. "Tu gâches rien du tout et puis, la soirée n'est pas terminée, non? Il y a toujours moyen de passer un bon moment." Elle ne pleurait plus et Timothy put se détacher d'elle avec le regard brillant. Il la regarda et osa lui faire un clin d'oeil. Il n'y avait ni joie ni peine dans ses yeux bleutés mais Tim était encore à peu près là, physiquement en tout cas.
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Message(#)Timbee ♔ There are "Goodbyes" that we would never like to say and that draw the specter of a "Farewell" EmptyMer 24 Juil 2019 - 1:27


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Demain matin. Six heures. C’est trop tôt. C’est trop proche. Et le cœur de Bee, de nouveau, se serre. Mais elle n’a plus la force de pleurer, la demoiselle et il n y’ a plus de larmes, dans ses glandes lacrymales. Elle pleure, sans plus pouvoir fournir de larmes et ses yeux la piquent bien plus encore, à présent. Elle a mal, si mal et elle se sent déjà abandonnée, Bee. Elle sent déjà le poids de l’absence de Tim peser sur son moral et sur son cœur. Elle refuse, Bee, elle refuse de le perdre mais il ne lui laisse pas le choix. Elle voudrait que le jeune homme change d’avis, mais elle ne peut pas le retenir. Elle n’a pas cette force là Bee. Et elle n’a surtout pas celle de lui faire du mal. Alors demain il partira Tim. Il partira pour deux mois. Cette simple pensée lui étreint le cœur, mais elle n’a pas le choix que d’accepter ce qui lui arrive Bee, accepter la décision de son ami, même si elle est persuadée qu’il ne devrait pas faire ça, même si elle est persuadée que c’est un mauvais choix, que de partir si longtemps dieu sait où, loin de ses amis et loin des personnes capables de le faire aller de l’avant, capables de le soutenir.

Elle gâche la soirée Bee. La dernière soirée de son ami à Brisbane. Elle en a conscience et en même temps elle ne peut pas masquer la peine vive, violente, qui l’anime. Elle n’a jamais été douée pour mentir Bee. Surtout pas avec ses sentiments. C’est ce qui les avait rapproché tout les deux, alors qu’ils avaient la même douceur. La même capacité à se montrer émotifs, trop émotifs parfois, trop délicats, trop doux. Trop doux pour cette chienne de vie, au point qu’un jour ou l’autre, ça devrait forcément se retourner contre eux. Et l’heure semblait venue pour Tim, à l’écouter.

"- Non c’est vrai."

La soirée n’est pas terminée, mais Bee ne voit guère comment en sauver l’ambiance, alors qu’elle a le cœur encore trop lourd pour faire comme si de rien n’était. Elle avise les pots de glaces qui fondent sans les attendre, sur la table basse, avant de reporter son attention sur lui. Elle ne dit rien, se contentant de l’observer. Il pense à son départ Tim ? Il pense déjà à l’après. Elle, elle mémorise chacun des détails de son visage, comme si elle le voyait pour la dernière fois.  C’est ce qu’elle redoute, Bee. Qu’il soit envoyé dans un pays en crise, tôt ou tard. L’armée, elle n’y connaît pas grand-chose. Mais ça l’inquiète au plus haut point, qu’il ait de telles idées. Il est trop doux pour ce monde Tim, il pourrait s’y perdre. Physiquement. Psychologiquement. Concrètement. Et elle ne peut imaginer un monde où il n’existe plus.

"- Deux mois ça paraît tellement long..." souffle-t-elle plus pour elle-même que pour lui. Et elle sait que long, ça le sera. Horriblement.
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