| DOHERTYS • death dances silently in everyone’s shadow |
| | (#)Dim 4 Aoû 2019 - 18:43 | |
| Son but était là, sous ses yeux, désormais. Sa soeur. Juste elle. Prendre soin de sa cadette et espérer qu'elle survive à tout ce fatras qu'était devenu leur monde. Wren aurait tout sacrifié pour qu'elle se sentie mieux et la voir aussi abattue lui faisait mal au coeur. Freya était rarement défaitiste, à part pendant ses moments de crise. En avait-elle encore d'ailleurs? Il se doutait qu'elle ne devait pas avoir ses médicaments, les pharmacies avaient été les premiers endroits à être pillés pendant cette fichue révolution. Comment faire sans traitement? Certains jours avaient dû être difficiles et l'ancien pompier n'avait pas été là pour l'aider. Il s'en voulait terriblement et c'était une culpabilité de frère qui ne partirait jamais. Pourtant, il n'avait pas voulu l'abandonner, il n'avait juste pas eu d'autres choix. Les zombies étaient partout autour de lui et s'il devait voir un nouveau jour se lever, il fallait qu'il trouve un refuge plus éloigné que son appartement. Il s'était douté que sa petite soeur l'aurait cherché là bas mais il n'avait pas pu y revenir. Les morts vivants avaient pris d'assaut le quartier alors, hors de question d'investir les lieux. La colline était bien meilleure selon Doherty et il voyait Freya s'y allonger, sans regarder partout autour d'elle, signe qu'elle s'y sentait déjà bien. "Non, j'ai vu personne, soeurette. Je les ai perdus moi aussi. J'ai cherché, je vous ai tous cherchés mais j'ai pas dû faire ce qu'il fallait.... Ils sont partis, sûrement. Tobias sans drogue, maman dans la lumière du jour, je... Merde." Il dût reprendre sa respiration car imaginer que le reste de leur famille était morte n'était pas simple à digérer. Non, il ne fallait pas se laisser abattre, surtout pas. Freya avait besoin de retrouver de l'assurance, pas d'entendre ce genre de discours. "Eh, t'y peux rien, ok? On est ensemble maintenant. On les retrouvera, tous les deux. Repose toi d'abord, t'as besoin de force." Et ni une ni deux, Wren sortit de la nourriture de ses réserves pour lui en tendre une partie, un sourire aux lèvres. Pour sa soeur, il ferait n'importe quoi, il deviendrait n'importe qui. La pire ou la meilleure version de lui même, jamais entre les deux.
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| | | | (#)Mar 6 Aoû 2019 - 17:55 | |
| Repos, fatigue, lassitude. Freya ne se rend compte que maintenant, alors qu’elle est allongée telle une étoile de mer à même la terre, à quel point son corps est exténué. Elle l’a mené à bout, alimenté par une force et une énergie qu’elle sent la quitter. Wren est là maintenant, tout va bien se passer. Ils sont deux, ils sont ensembles et ils se font confiance. Parce que la confiance, dans ce monde-là, c’est primordial. Et Freya ne l’a accordé à personne jusqu’à présent. Mais elle ne jure que par son aîné. Il lui a toujours tout donné pour qu’elle se repose dessus, pour qu’elle aille mieux. Tous les sacrifices qu’il a fait pour elle – pour eux – restent dans un coin de sa tête. Elle sait que Wren lui répondra qu’il n’a fait que son rôle de grand frère. Comme si se voir forcer à prendre en charge une famille à seize ans est normal. Mais Freya lui sera éternellement reconnaissante et fidèle jusqu’au bout. Et puis merde, c’est son frère, c’est son sang. Elle tuerait père et mère pour lui – et il n’y a pas une once d’humour ni de second degré à prendre dans cette phrase.
Elle en serait physiquement et mentalement capable. Avec tout le sang-froid et la rationalité qui la caractérisent.
« Non, j'ai vu personne, sœurette. Je les ai perdus moi aussi. J'ai cherché, je vous ai tous cherchés mais j'ai pas dû faire ce qu'il fallait.... Ils sont partis, sûrement. Tobias sans drogue, maman dans la lumière du jour, je... Merde. » Elle n’a pas besoin de le regarder pour savoir qu’elle vient de faire réaliser le pire à Wren. Quel beau bordel qu’est leur famille. Freya ferme les yeux avant de passer sa main sur son visage. Grave erreur. Merde, elle a oublié qu’une blessure lui a été tailladé sur la moitié du visage. « Shit. » Elle regarde ses doigts tout en grimaçant avant de se redresser, se mettant en tailleur. « J’suis sûre que Tobias doit être en train d’lécher le sol. Ce con serait capable d’avoir une nouvelle addiction même dans l’monde actuel. J’te paries qu’il doit déjà faire du trafic de je-ne-sais-quoi. » Elle peut parler, elle qui est en manque cruel de boisson. Elle le sent, ses membres qui vibrent et qui lui réclament la substance. Maintenant qu’elle est posée, Freya se rend compte qu’elle en a une envie trop grande. Elle pourrait presque criser pour avoir une gorgée, une simple dose.
Foutu pour foutu, elle n’est même plus surprise à ce point. « Quant à ‘man… J’espère pour elle qu’elle est plus là pour voir toute cette merde. Elle peut pas survivre dans un monde pareil, tu l’sais. » Freya ne veut pas énerver son frère en disant ça car elle connaît son attachement particulier qu’il a pour leur génitrice. Il est trop tard pour se demander pourquoi, la cause d’un lien qu’elle a avec son aîné et pas les jumeaux. Sa fille unique a fini par lâcher l’affaire de comprendre et même si ça aussi, ça laisse des traces, ce n’est plus le moment pour se poser ce genre de questions. Mais il ne faut pas non plus jouer les optimistes. Leur mère était déjà devenue complètement désaxée et cinglée dans l’autre monde, ce n’est pas une horde de zombie qui aurait amélioré son état. Par contre, elle pense l’inverse pour leur géniteur qui a sûrement dû retrouver une liberté non retenue. Surtout qu’il peut brûler tout ce qu’il veut sans aucune impunité. Non, oublie le regard de Wren, il n’est pas lui, bordel. Freya soupire tout en arrachant machinalement le peu d’herbe qui reste sous leurs pieds.
Elle était sur le point d’évoquer sa peur qui pouvait se concrétiser à tout moment mais son frère prit les devants. « Eh, t'y peux rien, ok? On est ensemble maintenant. On les retrouvera, tous les deux. Repose toi d'abord, t'as besoin de force. » Wren interrompt ses pensées et elle lève les yeux vers lui. Il lui tend quelque chose à manger et Freya eut une moue mélancolique tout en prenant ce qu’il tenait. « Comme avant. C’est toujours toi qu’prends toujours tout en charge. C’est injuste, Wren. » Le sachet a une sale tronche mais au point où ils en sont. « J’te promets que j’serai pas un poids mort. » Doherty croque dans la barre avant de sourire à son frère. « En plus, j’suis pas trop mauvaise chasseuse. »
Cette fois, son frère ne portera pas toute la charge sur ses épaules. Sa cadette compte bien veiller sur ça.
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| | | | (#)Mar 6 Aoû 2019 - 23:13 | |
| La nature était censée les préserver, ils ne l'auraient pas mérité pourtant vu tout ce qu'ils lui ont fait avant l'apocalypse. Les déchets, la pollution, la surconsommation, tant de concepts qui l'avaient foutu en l'air mais la terre était encore la même sous leurs pieds malgré tout et c'était elle qui permettait à Wren de voir le jour depuis des mois. Dans son petit coin de verdure, éloignée de tout et surtout de la ville, le jeune Doherty savait qu'il était à l'abri et désormais, Freya l'était également. C'était le plus grand soulagement qu'il avait connu depuis le début de toute cette histoire de zombies. Wren était en effet devenu bien morne, plus solitaire que jamais et renfrogné, au final bien incapable de s'attacher à qui que ce fut. Il ne se mêlait à aucun groupe et s'il lui arrivait d'en croiser, l'ancien pompier faisait juste preuve de courtoisie au cas où un membre de sa famille aurait trouvé refuge auprès de cette bande. Ce n'était jamais le cas: il n'avait pas croisé sa mère, ni son frère, ni son père au milieu de ces gens étranges, plus individualistes qu'ils ne l'avaient jamais été jusque là. Alors, Wren partait bien souvent aussi vite qu'il était arrivé, continuant de chercher encore et encore... Vainement. Jusqu'à ce jour-là. Jusqu'à la présence de Freya au fond d'un bus déserté. Désormais, il ne la lâcherait plus d'une semelle, même si le reste des Doherty avaient péri dans de tragiques circonstances. Ce n'était clairement pas le moment d'y penser alors, le suédois chassa vite le flot de ses pensées avant de pleurer. "C'est vrai qu'il est capable de tout, ce cher Toby alors il doit être encore quelque part... A diriger un réseau de contrebande, quelque chose du style. Quant à maman, paix à son âme, je l'espère." Il détestait cette idée mais il méprisait tout autant la notion d'une génitrice vivante au milieu de ce fourbis. La suédoise n'était pas faite pour cela, entre sa dépression et sa haine de la lumière, elle avait certainement dû se laisser mourir dès les premiers jours. Wren n'avait pas vraiment cherché à se renseigner, la vérité, c'était qu'il ne voulait rien savoir. Il ne voulait pas avoir mal. Freya était vivante, voilà ce sur quoi il devait se concentrer en la regardant manger timidement les restes qu'il lui avait tendus. "Non, c'est normal. Et puis, je suis content de le faire, je suis content de te retrouver... Je sais pertinemment que tu seras pas un fardeau, t'as vu ce que t'as mis à ces morts vivants tout à l'heure? J'ai la soeur la plus badass de l'univers, sérieusement." Wren se mit à lui sourire parce qu'il le pensait réellement. Freya avait tant grandi dans ce monde d'adversité et c'était effrayant, en un sens. Au moins, tout cela lui permettait de survivre et dans ce cas précis, peu importait les actes de chacun. "Demain, tu me montres ça, alors. Tes talents que je ne connais pas encore." Ils en étaient réduits à l'état primaire et Wren se cala par terre, respirant le grand air, priant pour que le lendemain soit moins féroce que le présent. Même si c'était sûrement trop demandé de sa part.
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| | | | (#)Mer 7 Aoû 2019 - 22:21 | |
| « C'est vrai qu'il est capable de tout, ce cher Toby alors il doit être encore quelque part... A diriger un réseau de contrebande, quelque chose du style. Quant à maman, paix à son âme, je l'espère. » Oh comme tu penses bien, big bro. Freya hoche la tête instinctivement tout en mangeant à nouveau parce qu’elle a eu les même idées. Quand tout ça est arrivé, elle avait déjà perdu la trace de Tobias. Son jumeau s’est évaporé, mystérieusement. De toute façon, déjà qu’il lui filait entre les doigts en temps normal (avant, quand tout avait encore un sens et qu’il n’y avait pas de cadavre sur pattes près à vous bouffer le crâne), ce n’est pas étonnant qu’il n’y ait rien à faire pour lui maintenant. Et Freya était fatiguée de lui courir après. Au moins, Wren, elle sait qu’elle peut s’accrocher à lui, lui faire confiance, baisser les armes. Il a la technique de celui qui a dû grandir trop vite trop rapidement, le rôle du frère aîné qui prend soin de ses cadets. Aveugle est sa confiance envers lui. Freya pourrait avoir les yeux crevés que Wren serait sa canne pour la guider. Même si là, en l’occurrence, vu la noirceur de ce monde, c’est tout comme. Le pilier de son existence et elle a l’impression enfin de respirer. Freya avait oublié à quel point respirer peut être compliqué. La respiration saccadée, la respiration soutenue, la respiration retenue, la respiration silencieuse… Tout ça pour enfin se repentir et se déverser dans une rage et une colère incroyable quand ils vous retrouvent, tapis dans l’ombre d’un arbre ou faisant le mort. « J’devrai pas m’faire de soucis pour lui. Il m’a assez gonflé qu’il est assez grand pour prendre soin d’lui, hein. » Une vraie tête à claque. Pire que Freya & Wren réunis. Et pourtant, elle ne peut pas s’empêcher d’avoir ses boyaux qui se tordent parce qu’il reste son putain de jumeau et qu’elle a un contact inexplicable avec lui.
Wren a le mérite de la faire rire. Freya a presque oublié la sensation que c’est, d’avoir le coeur léger, ne serait-ce que pendant une fraction de seconde. « Ouais mais heureusement que j’avais le meilleur superhéro avec moi car sinon, ils m’auraient quand même bouffé la cervelle, ces putains de revenants. » Même si elle a été terrifiée, même si visiblement, cette phobie du feu n’est jamais très loin. Ce qui est très contraignant dans un monde où finalement, le feu est un pilier de survie et de défense. « J’serai pas toujours un cadeau, Wren, t’en a conscience ? J’ai plus d’médocs, plus d’traitement, plus rien. J’serai forcément un boulet attaché à ta cheville at some point. » Freya le regarde droit dans les yeux, toute légèreté envolée. « J’suis sérieuse, Wren. Si j’te mets en danger, tu te tires. J’veux pas qu’il t’arrive quoique ce soit par ma faute, ok ? » Il suffirait qu’une mèche de ses cheveux désordonnées soit coupée par sa faute qu’elle en crèverait probablement. Son frère va sûrement la reprendre, il va sûrement la contredire, il va sûrement vouloir la rassurer et lui faire comprendre que ça sert à rien qu’elle lui dise ça parce qu’il n’écoutera pas. Freya se prépare déjà mentalement à lui faire entendre raison – même si la situation inverse, à savoir l’abandonner lui, est totalement et purement infaisable. Mais Wren n’a pas le ciboulot qui part en vrille quand ça le chante.
« Demain, tu me montres ça, alors. Tes talents que je ne connais pas encore. » Freya secoue la tête tout en regardant son frère s’allonger. Elle finit sa barre en trois bouchées – elle avait cruellement faim – avant de finir par fouiller dans le sac de son frère pour y trouver un lambeau de ce qui devait être un tee-shirt dans une vie meilleure. « J’peux ? » Et par bonheur, une petite fiole, ridiculement petite mais quand elle ouvre le bouchon, ça pue tellement fort qu’elle grimace tout en l’éloignant d’elle. « Putain, la vache. T’as pillé une pharmacie, toi, nan ? » Pas d’alcool à boire, donc, à part si elle veut finir les intestins sur l’herbe. Elle ferra avec.
D’une main tremblante malgré elle, Freya étale quelques gouttes sur le tissu, qu’elle a un peu plus déchiré pour ne pas tout utiliser. Puis elle l’applique son visage et putain que ça brûle. Elle pousse un léger cri de douleur – qu’elle fait passer pour de la surprise parce que hey, son frère a dit qu’elle est badass – avant de grimacer sévèrement. Elle ignore si elle fait les choses bien mais à en juger la douleur, elle est sur la bonne trajectoire. « J’crois que j’vais me payer une belle cicatrice de guerre. Tu crois que ça va m’rendre encore plus badass ? Parce que là, j’peux pas faire mieux. »
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| | | | (#)Jeu 8 Aoû 2019 - 15:00 | |
| Il était si chanceux de l'avoir retrouvé car Wren savait qu'il ne tournerait pas très rond sans elle. Sa soeur était celle qui le remettait sur le droit chemin, elle le remettait en place de manière générale et lorsqu'elle était absente de sa vie, c'était là où le pire lui arrivait. Freya le connaissait mieux que personne, elle savait quand il allait mal et elle lui tirait toujours les vers du nez, d'une manière ou d'une autre. Sa petite soeur, c'était tout son univers et dire qu'il avait dû survivre sans elle durant des semaines, la vie avait été si injuste pour cela. Il aurait suffi qu'on les trouve ensemble au moment où les zombies avaient pris d'assaut la planète et Wren aurait accompagné sa soeur partout autour de cette ville pour chercher des vivres. Il avait besoin d'elle, tout simplement mais c'était un fait récurrent chez les Doherty, ils étaient relativement co-dépendants. On n'avait pas l'impression qu'ils se supportaient très longtemps et pourtant, s'ils restaient éloignés les uns des autres plus d'un quart d'heure, ils se manquaient. C'était une dynamique très particulière, que peu de familles devaient expérimenter mais ils avaient toujours été assez étranges. La preuve, vu comment Freya parlait de son jumeau et pourtant, Wren était sûr d'une chose, elle l'aimait énormément. Il hocha la tête en l'entendant parler, elle serait la première heureuse au moment de retrouver Tobias et il n'avait pas envie d'imaginer sa mort pour le moment. Non, pour l'heure, Doherty se concentrait sur sa soeur, uniquement elle parce qu'il venait de la retrouver, qu'elle avait un peu mangé et qu'elle lui sommait de la quitter si elle partait en vrille. Comme si c'était réalisable. "Hors de question, soeurette. Je te laisse plus. Peu importe si tu m'emmerdes ou si tu pètes un boulon, j'ai toujours géré ça jusque là, c'est pas maintenant que ça va changer, médocs ou non. Je t'aime trop pour t'abandonner, tu le sais bien." Elle allait sûrement chercher des arguments contraires mais Wren n'en écouterait pas un seul mot. Sa soeur, sa vie, son univers. Point barre. Non négociable. Il la regarda fouiller dans son sac pour en sortir une petite fiole d'alcool qu'elle mit sur un vieux vêtement avant de se le coller sur le visage. Sa blessure n'était pas jolie et bien vite, Wren s'approcha d'elle pour prendre le relais, attrapant le tissu pour le poser délicatement sur sa plaie au visage. "Une pharmacie ou deux, ouais. T'es badass comme jamais, ma petite warrior. Je vais t'appeler Xena, tiens. Mais je préférerais qu'à l'avenir, tu restes totalement entière, parole de grand frère, ok." Il termina de nettoyer sa blessure en souriant, sortant un des seuls pansements qui lui restaient avant de le poser doucement sur son visage. Elle y survivrait, oui, Wren espérait que ce serait toujours le cas. Vraiment.
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| | | | (#)Ven 9 Aoû 2019 - 16:01 | |
| « Hors de question, soeurette. Je te laisse plus. Peu importe si tu m'emmerdes ou si tu pètes un boulon, j'ai toujours géré ça jusque là, c'est pas maintenant que ça va changer, médocs ou non. Je t'aime trop pour t'abandonner, tu le sais bien. » Freya n’en attendait pas moins de son frère. Elle s’est préparée à avoir cette conversation mais elle est bien trop fatiguée, bien trop lasse pour essayer de lui faire entendre raison. Ils verront bien sur le moment. Au pire, s’il ne la lâche pas, c’est elle qui le lâchera. Pour son bien à lui parce qu’elle ne s’en remettrait jamais s’il arrive quoique ce soit à Wren par sa faute. Le monde peut brûler et courir à sa perte, entraînant Freya dans sa chute, ce n’est cependant pas ce qu’elle envisage pour son aîné. « On verra ça, big bro. On verra ça. » Parce que même si la maladie reste toujours dans le coin, il y a aussi sa personnalité merdique qu’il faut supporter. Mais Wren étant Wren, il balaie ses doutes d’un revers de la main et ça lui fait peur à Freya. La frousse qu’il se foute en danger à cause d’elle, qu’il se crame pour les beaux yeux de sa cadette.
Même si dans un autre sens, elle ne s’est jamais sentie aussi protégée qu’avec lui. Freya peut se reposer sur quelqu’un d’autre qu’elle même et franchement, ça fait du bien. Elle espère juste que son frère ferra la même chose, qu’il aura confiance qu’elle a les épaules assez solides pour supporter aussi le désastre qu’est devenu leur monde. Et qu’il ne se mettra pas devant elle pour recueillir les balles. « Une pharmacie ou deux, ouais. T'es badass comme jamais, ma petite warrior. Je vais t'appeler Xena, tiens. Mais je préférerais qu'à l'avenir, tu restes totalement entière, parole de grand frère, ok. » Freya scrute son frère et son sourire rejoint celui de Wren avant qu’elle grimace de nouveau. Elle n’est pas douillette, mais elle n’ignore pas que la douleur va lui durer un bon moment. « J’vais essayer, alors, mais j’promets rien. » La jeune femme secoue cependant la tête. « Par contre, toi, j’veux pas que tu joues les héros pour moi, hein, ok ? »
Freya finit par s’allonger de nouveau parce qu’elle a cruellement envie de fermer les yeux. Elle cherche la main de son frère et la sert le plus fort que ses muscles le peuvent. « J’suis contente de t’avoir retrouvée, Wren. J’ai enfin l’impression que j’peux respirer normalement. » Les mots lui échappent en même temps que la fatigue l’envahie. « Réveille moi quand c’est mon tour d’faire le guet, ok ? »
Elle a juste envie de dormir parce que Wren est là et qu’il veillera sur elle et qu’elle lui fait une confiance aveugle.
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| | | | (#)Ven 9 Aoû 2019 - 16:18 | |
| Il avait tellement peur qu'elle disparaisse à nouveau. Wren avait besoin de l'avoir à ses côtés, son ange gardien, sa Freya. Pourtant, la jeune femme devait le protéger, lui. En fait, c'était une situation parfaitement insupportable étant donné que l'aîné voulait à tout prix protéger sa cadette et inversement. Autant dire que dans un monde apocalyptique, c'était presque un souhait vain. Il n'y avait que sa propre survie qui comptait et si on commençait à s'inquiéter pour autrui, c'était là qu'on risquait sa propre existence. Wren s'en fichait pas mal de mourir, du moment qu'il gardait sa petite soeur en vie un jour supplémentaire. Alors, oui, ils verraient bien comment les choses se passeraient, s'ils tiendraient le coup ensemble ou si le destin se jouerait d'eux à nouveau. L'avenir était très incertain de toute évidence et Wren tenait à profiter de l'instant présent, d'avoir sa petite soeur à ses côtés en un seul morceau, ou presque, si on excluait la cicatrice qui ornerait bientôt son visage jusque là immaculé. Toute trace d'innocence avait disparu à force, c'était ce que les zombies avaient provoqué dans leur petit monde. Il n'y avait plus de places pour les gens qui étaient bons, il n'y avait que la douleur et la mort. Des meurtriers, c'était tous ce qu'ils étaient devenus, par la force des choses. "Je ferai ce que je peux, après je te promets rien, tu le sais." Il était probable qu'il joue aux super héros à un moment ou un autre, ce qui était beaucoup moins le cas quand il errait encore seul aux quatre coins de la ville pour trouver à manger. Maintenant, il devait penser pour deux et survivre avec elle. Pour le moment, la fatigue happait les deux Doherty et il entoura le corps de Freya d'un bras protecteur, forcément. "Repose toi, soeurette, je veille sur toi, t'en fais pas." Ils étaient tous les deux de nouveau ensemble et rien ne devrait les tuer dans les heures qui viendraient. Libération.
- Spoiler:
On conclut là dessus, baby sis'?
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