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 I flew up to your arms ☼ Leoden #2

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Message(#)I flew up to your arms ☼ Leoden #2 EmptyJeu 25 Juil 2019 - 14:20

I flew up to your arms@Auden Williams
Parce que Charlie dormait chez Kane, parce que je n'avais pas envie de me retrouver seul chez moi et aussi parce qu'on ne refusait pas les offres de Auden Williams, je me retrouvai à pédaler jusqu'à l'antre du peintre. Un 'luxieux loft', selon ses propres dires, que j'avais en fait déjà visité. Enfin. 'Visiter', c'était un verbe peut-être un peu trop... hyperbolique. Toujours était-il que je me retrouvais à envoyer les derniers messages à l'artiste, en souriant comme un imbécile, le visage éclairé par un feu de signalisation. Le froid du soir était mordant. Je resserrai ma veste de parka jaune à capuche - oui, la même que portaient les enfants - sur mes épaules, et m'élançai à nouveau sur l'asphalte, avec pour seul commandement 'pédale'. Il ne fallait pas me le dire deux fois.

Mes nuits étaient froides, pareil pour mes réveils. Un peu moins de Charlie pour se disputer les restes de confiture parce que j'avais encore oublié d'en acheter équivalait quand même à un ticket pour les enfers. Mon appartement avait beau être couvert de portraits, il n'en était pas moins vide de présence humaine la plupart du temps. Même Machiavel guettait la porte pour me prévenir de l'arrivée de ma meilleure amie, qu'il s'employait à étouffer sous son poil de jais à la nuit tombée. En réponse à tout cela, je sortais un peu plus. Je m'efforçais de faire pléthore de rencontres, de soirées. C'était un peu tout pareil que le moment où Charlie commençait tout juste à sortir avec John. Je m'en voulais de ressentir, au creux de mon ventre, une pointe de jalousie. Une pointe d'envie de réclamer un peu plus d'elle, même si au fond, elle ne me délaissait guère. Je n'étais pas objectif. J'étais pourtant très heureux pour elle, pour tous les changements que cela impliquait dans sa vie. Parce qu'elle allait probablement mieux. Que demander de plus ? Et puis, son copain avait l'air gentil. Il avait une bonne tête. C'était un bon présage, ça, non ?

Dehors, le climat avait viré à une espèce de crachin glacial qui rendait mes cheveux encore plus moutonneux qu'ils ne l'étaient habituellement. Je m'appliquai à tenter de les dompter après avoir attaché mon vélo rouge -vintage - non loin de chez l'artiste. Deux minutes plus tard, je frappai à la porte, me balançant d'un pied sur l'autre. Je tentai de maîtriser mon sourire de gosse lorsque la porte s'ouvrit sur mon aîné. « C'est pas gentil, de traiter les gens de pédale. » Mes cheveux étaient probablement couverts de gouttes fines, que je m'étais pourtant employé à secouer. Je grelottais légèrement, à cause du trajet que je venais de faire, séduit par la pollicitation de l'artiste. Pollicitation qui n'en était, au final, pas une : j'avais déjà accepté l'offre du brun. « Donc, elle est où cette pièce surchauffée ? Non parce que je crève de froid. Vraiment, faut être con pour accepter de faire du vélo en pleine nuit alors qu'il pleut. » Con ou autre chose. « Elle est où, la récompense pour mes efforts ? J'ai quand même gagné 'une nuit dans un luxueux loft de Spring Hill'. », ronronnai-je sans le lâcher des yeux. J'aurais bien voulu attraper ses lèvres, mais Auden était de toute façon trop grand. C'était plus pratique d'embrasser Clément. Mais il ne fallait pas penser à Clément tout de suite. Je préférai oublier que je pensais pas mal à lui, ces derniers temps.
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Auden Williams
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le complexe de Dieu
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I flew up to your arms ☼ Leoden #2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde.
I flew up to your arms ☼ Leoden #2 Ea555c08fd728878e94d6f1508e526d4
POSTS : 23730 POINTS : 270

TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
CODE COULEUR : darkgreen
RPs EN COURS : (05)savannah #9james #25ginny #116akiragideon


I flew up to your arms ☼ Leoden #2 Ced3f346bf11c2988b40736efd5224dfde6f3e94
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

I flew up to your arms ☼ Leoden #2 02758a5bdb605676271cd8651f6b01e61722e808
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.


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audeon #1 › uc.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs EN ATTENTE : damon #16

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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens
AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon)
DC : Swann & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
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Message(#)I flew up to your arms ☼ Leoden #2 EmptyMar 30 Juil 2019 - 0:36

I flew up to your arms


Je joue trop avec ce gamin, je le sais. Il place trop d’espoir en moi et en tout ce que je pourrais lui apporter - je sais même pas d’où il tient tout ça. J’ai été un con avec lui, j’ai à peine bougé le petit doigt quand le vigile voulait lui faire la peau et il continue de me vénérer. J’ai essayé de lutter à peu près cinq secondes mais j’estime qu’il est majeur et qu’il est en conséquence assez grand pour se gérer lui même. Je ne peux pas nier qu’il m’intrigue aussi, que je ne suis pas contre le découvrir un peu plus puisque cela ne m’engage à rien. Comme si moi, Auden Williams, j’étais réellement capable de m’engager dans quoi que ce soit de toute façon. Je lui dis pourtant, qu’on est rien l’un pour l’autre. Je le défie venir en vélo sous la pluie avec le maigre espoir qu’il restera chez lui - il ne le fera pas, je le sais. Je suis con, je lui ai proposé de venir. Et lui il marche pas, il court. Littéralement. Moi non plus, je suis incapable de résister. Je n’ai jamais cherché à le faire, n’ai jamais voulu le faire non plus. Il n’est pas une exception, pas autant qu’il le pense.
Quand la sonnette se fait entendre je grogne comme pour me convaincre moi même que je ne suis pas motivé à le voir, que je n’ai pas prévu la soirée où Itziar m’avait pour une fois expressément fait part de ses plans : elle ne viendrait pas. On était seuls, voués à nous même dans un appartement bien trop grand pour nous deux. On avait une nuit à tuer avant de se rendre à l’atelier demain. On ira ensemble - et Ginny sera folle. Et lui qui se balance d’un pied sur l’autre, les joues rougies par l’effort et les cheveux en bataille, brillants. Ses mains accrochées dans le dos, son air enfantin qui ne le quitte pas. Sa trop grande gueule aussi, et moi qui sourit parce que je ne m’attendais pas à ce qu’il me dise ça. Parce que ça me fait rire aussi qu’il ose laisser planer le doute sur une possible homophobie de ma part. Il me cherche et il sait très bien qu’il va me trouver. Je cale mon épaule dans le creux de la porte, le regarde grelotter sur place alors que la chaleur du loft surchauffé me brûle encore le dos. Je l’écoute parler alors que mes yeux le détaillent attentivement, mon cerveau se fait la réflexion que je devrais retrouver mon appareil photo ; il ferait un bon modèle. « Si tu parlais moins je t’aurais déjà fait rentrer tu sais. » Que je finis par lâcher après sa dernière salve de questions qui resteront sans réponses. Oui, il faut vraiment être con pour accepter de faire du vélo en pleine nuit alors qu’il pleut. Petit con. Je lâche la lourde porte boisée, l’envoie légèrement plus loin pour qu’il ait le temps de rentrer. Elle claque dans notre dos, la clé tourne à deux reprises. Je n’ai pas envie qu’on nous dérange alors que le gamin tremble de froid. Il jouait pas la comédie le con, et maintenant qu’il est sous les projecteurs du salon je peux réellement voir l’aspect de ses vêtements : trempés. Quel con. Mes yeux roulent vers le ciel et je souffle légèrement. J’ai pas signé pour être le grand frère de l’histoire ; j’ai pas signé pour rien du tout bordel. « T’aurais pas dû venir. » Je le repousse pas pour autant, au contraire. Ma main revient se poser derrière sa nuque alors que je le guide jusqu’à la salle de bain. On va pas se mentir, on savait tous les deux qu’on allait se retrouver là-bas. Il est trempé, c’est une raison de plus pour prendre une douche. Et moi, je vérifie seulement qu’il arrive à attraper le pommeau. « T’as pas intérêt de sourire. » J’ai l’impression de parler à Ginny putain. Je sais d’expérience qu’il m’écoutera pas, qu’il en aura rien à faire de mon ton froid et de l’absence de sourire sur mon visage. Je fais claquer une nouvelle porte, enclenche le chauffage, souffle à nouveau (pour la forme, sûrement) alors que mes mains viennent déjà attraper le bas de son t shirt pour le lui enlever. Il lui colle à la peau, ne souhaite pas laisser sa tête passer et pourtant c’est bien moi qui gagne la bataille. Sauf que le revers de la médaille c’est que je suis toujours le même connard bien incapable de résister à quoi que ce soit, que je laisse mes pouces glisser sur sa peau, tâter ses côtes, et que je sens la chaleur se diffuser dans mon corps. Fait chier. Mes mains se posent sur ses épaules et ma tête se penche vers son cou, dénué de toutes barrières, que j’embrasse déjà. Peut être que je reste trop longtemps au même endroit et que sa peau rougit ; peut être que la marque ressemble étrangement à celle d’un suçon. J’étais incapable de ne pas marquer ma propriété, sûrement. Finalement je reviens à ma place, je relève ma tête et pose à nouveau les yeux sur lui, mes mains toujours sur ses épaules. Seulement les épaules ; je ne m’engage à rien d’autre pour le moment. « Va sous la douche, tu vas encore te plaindre que t’as froid sinon. » Je lui ordonne, l’air encore décontracté, un sourire toujours aux abonnés absents. Mes mains finissent par glisser sur ses bras et se retirer, j’actionne la douche. Je sais que si je ne fais rien il ne bougera pas, je garde seulement l’espoir naïf que si je l’appâte avec de l’eau chaude il me laissera tranquille.


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Message(#)I flew up to your arms ☼ Leoden #2 EmptyMar 30 Juil 2019 - 2:01

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Je bavardais trop, comme d'habitude. Le froid n'arrangeait rien. Avec un brin d'audace, je serais déjà rentré dans la demeure. Je me serais glissé sous le bras de Auden, petite souris silencieuse, qui n'avait besoin de l'autorisation de personne. Pourtant, je restais là, les lèvres tremblantes, à me balancer d'un pied sur l'autre, à bavasser comme une pie. A sa première réplique, j'ouvrai et refermai la bouche. Ouais. C'était un défaut, d'être bavard. Lorsque l'artiste poussa la porte, je m'engouffrai dans la bâtisse, un sourire vainqueur accroché aux lèvres. « Moi aussi j'suis content de te voir, prof'. », ricanai-je. Je fis descendre mon sac de mes épaules, retirai patiemment ma parka qui n'était plus très imperméable, depuis le temps. Dessous, mes habits étaient trempés. Le contraste chaud-froid vint presque me heurter douloureusement. J'étais plutôt enclin à saigner du nez, dans ces moments là. C'était un motif pour se faire jeter dehors, ça, non ?

Auden ferme la porte d'entrée à double-tours. « Tu crains un tueur à gages, pour t'enfermer comme ça à double-tour ? » Parfois, j'oubliai de fermer la porte de chez moi. C'était pas un truc réflexe. Quand je sortais, oui. Quand j'étais déjà à l'intérieur, non. Mais rien ne m'étais jamais arrivé, alors... Je retirais mes chaussures - trempées, elles aussi - alors que le brun semblait regretter ma venue. Sa main, posée sur ma nuque alors que je me redressai pour lui faire face, envoyait un signal contradictoire. J'inclinai la tête sur le côté, comme les chiots qui ne comprennent pas ce qu'on leur demande. « T'as écrit 'valable uniquement cette nuit'. Prends toi en à toi-même. », lui lançai-je, la tête haute et le ton faussement piquant. Nous nous dirigions vers une salle de bain. Chose promise semblait due. Je me plantais devant mon aîné, qui me dominait d'au moins dix centimètres. Pas de marches à l'horizon pour laisser planer l'illusion. Et parce qu'il commandait de ne pas sourire, je faisait l'exact opposé. « Je ne souris pas. », répondis-je du tac au tac. Auden alla fermer la porte et moi je me retrouvai là, à attendre sagement au milieu de la salle de bain de l'artiste. Ce dernier revenait déjà, la mine visiblement fermée. Mes yeux voulaient s'accrocher aux siens. « Tu boudes ? », raillai-je alors que ses mains trouvèrent le bas de mon haut. Barrière de tissus ôtée, je secouai la tête. De fines gouttelettes glacées se répandirent autour de moi. Heureusement, ici, il faisait plus chaud. Surtout depuis que Auden laissait traîner ses mains baladeuses jusqu'à mes épaules. Les yeux brillants d'une soudaine fièvre, je le laissai maltraiter la peau de mon cou. La nuque légèrement rejetée en arrière, la bouche fendue d'un soupir de contentement, je laissai une agréable chaleur prendre la place du froid au creux de mes reins.

Le baiser ne dura qu'un temps. C'est un soupir frustré qui accueillit la phrase suivante de mon aîné. « T'aimes bien donner des ordres, hein ? » Je retirai le reste de mes vêtements sans le lâcher des yeux, agneau docile mais provocateur, et restai un instant planté devant l'artiste, la voix mielleuse, alors que ce dernier venait d'allumer la douche. « Tu vas vraiment pas venir ? C'est pour la planète. On préserve l'eau en prenant une douche pour deux. » Je fis mon meilleur regard aguicheur, le meilleur des regards que j'utilisais pour négocier à peu près tout et n'importe quoi. L'eau qui coulait dans mon dos était tentante. Je reculai d'un pas, la laissait filer depuis ma nuque jusqu'à mes pieds. Sa chaleur contrasta douloureusement avec le froid de ma peau et je retins à peine une grimace.
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Message(#)I flew up to your arms ☼ Leoden #2 EmptyJeu 1 Aoû 2019 - 5:03

I flew up to your arms


Je suis tiraillé entre l’envie de laisser libre cours à mes pulsions et le besoin de les refreiner encore un peu. Je ne vous fais pas un dessin mais quand ses lèvres se perdent dans le creu de son cou pendant de longues secondes et quand mes dents titillent sa peau si peau, on ne se demande pas vraiment de quel côté je viens de pencher. Lui qui ne dit rien, qui se laisse aller, qui rend tout encore plus compliqué que ça ne l’est déjà. Et moi qui pense à beaucoup trop de choses comme si j’étais une putain d’adolescente énamourée. Tu t’en fous de lui Auden, c’est qu’un gosse paumé. Ouais. J’aimerais. Si seulement. « J’boude pas. » J’ai passé l’âge. J’ai aucune raison de bouder de toute façon. Pourquoi je bouderais ? Il vient de mettre de l’eau partout sur le parquet du salon, mais je demander à Itziar de nettoyer tout ça elle aura aussi vite fait de refuser mon offre.
Quand bien même je m’applique à être délicat pour une fois dans mon existence, lui n’arrête pas de parler pour autant et ma seule envie se résume à lui plaquer ma main contre sa bouche pour qu’il arrête tout ce cirque. Je ne suis pas le gentil ami en devenir qui l’accueille et le réchauffe après une difficile traversée de la ville seulement pour lui faire plaisir. Je ne le fais même pas pour lui faire plaisir, de toute façon. Toutes mes actions sont intentées par ma volonté seule, mon désir de vivre un jour de plus dans ce monde ou celui de m’amuser et de prendre du bon temps. Je ne sais pas encore pourquoi je l’ai invité ce soir mais ce n’est sûrement pas pour ses petites bouclettes ni même pour parler art avant demain matin. « Ferme la. » Répondre à un “tu aimes donner des ordres ?” par un nouvel ordre n’est sans doute pas la meilleure idée du monde mais cette fois ci peut être il comprendra que je n’ai pas envie de parler. Au fond j’ai seulement envie de l’écouter, lui, le petit oiseau perdu dans un monde bien trop grand pour lui. Il se la joue provocateur, il demande et il obtient, mais sa présence ici ne tient qu’à un fil. Il peut retomber à tout moment. Tant qu’il continuera de me faire sourire et de m’intriguer il aura le droit de rester, mais le jour où ça changera il s’en rendra rapidement compte. Alors pour le moment je me contente de soutenir son regard, ses yeux verts que j’aime tant, et de faire abstraction des couches de vêtements trempées qui s’entassent sur le sol de ma salle de bain.
Il se retourne enfin, le dos droit, arrogant, fière porteur de nouveaux suçons dans le cou. Il ne le sait pas encore ça. Ou peut être que c’est la raison de sa fierté. J’en sais rien. Je m’en fous. J’irai pas avec lui sous la douche. Je le lui ai enclenché déjà et c’est un bien grand geste de ma part. La planète peut imploser ou la Lune s’écraser dessus que je n’irai pas dans la douche avec lui. Hors de question. Aucun argument ne pourrait me faire changer d’avis. Même pas ses yeux de chiens battus ni même la chaire de poule qui parcourt son corps. Pas même les mèches de ses cheveux noirs venant se coller sur son front et mon envie irrépréssible de les lui rejeter en arrière.

Irrépressible.

Fait chier. Je souffle, me chaussure tape le mur alors que mes bras viennent agripper le bas de mon tee shirt qui se retrouve rapidement au dessus de la pile d’habits de Léo. Je retire mes habits à cause de l’eau bouillante et du chauffage qui s’est enclenché ; il fait trop chaud dans cette pièce. Et si je retire mon pantalon et tout le reste de mes vêtements ce n’est pas parce que je cède à la tentation, seulement parce que j’en ai envie. La raison pour laquelle je rentre dans la douche à la suite de l’étudiant est la même. « Pousse toi. » Que je lui ordonne alors qu’il m’a déjà fait de la place, seulement pour faire croire que je contrôle encore la situation. Spoiler : ce n’est pas le cas. Quelque chose me dit aussi que cette douche sera l’équivalente de deux et que l’excuse de l’écologie va bientôt devenir caduque. Peu importe. Je serai plus là pour la fin du monde de toute façon, alors autant que je profite de ma vie. L’eau qui s’écoule dans mon dos y contribue largement, ma tête baissée vers lui aussi puisque je peux enfin repousser en arrière cette mèche gênante. Et laisse mes doigts parcourir le haut de son crâne puis venir se poser derrière son oreille, ma paume sur sa mâchoire. L’index de mon autre main se place sous son menton pour qu’il monte la tête vers moi et que je puisse l’embrasser sans avoir à trop me baisser. Fait chier. « T’as mangé ? » J’envisage pas de lui prêter de mes Coco pops mais on peut s’arranger pour faire venir le livreur de pizza.


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Message(#)I flew up to your arms ☼ Leoden #2 EmptyJeu 1 Aoû 2019 - 15:02

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Peut-être était-ce parce qu'il me croyait acquis, qu'il était désagréable comme ça. Je n'en prenais pas ombrage. Son attitude m'amusait, en fait. Quand nous étions encore à la Galerie d'art, ça me semblait un peu différent, mais c'était aussi probablement parce que je n'étais pas encore passé dans son atelier. L'un ou l'autre me plaisait tout autant. Je ne bronchais pas, lorsqu'il me disait de la fermer. J'obtempérai à peine, un sourire au coin des lèvres. Je savais que mon argument 'regarde je te fais ma gueule de chien battu' marchait à chaque fois. Même avec Auden, ça n'y coupait pas. Je réussissais toujours à obtenir ce que je désirais. C'était presque trop facile. Parfois, ça avait du bon, d'avoir une gueule d'ange. C'était moins utile pour les moments où j'avais besoin de me mettre en colère, cependant. Mais ça, c'était une toute autre histoire. Et l'artiste cédait, la mine encore fermée, comme si rien de tout cela ne lui plaisait. Je camouflai tant bien que mal mon sourire vainqueur lorsque le brun se glissa dans la douche. Je reculai doucement, presque jusqu'au mur. Mon dos en frôlait la surface encore glaciale.

Ses doigts repoussèrent doucement une mèche de mes cheveux. C'est qu'elles savaient être encombrantes, ces boucles alourdies d'eau. L'eau de la douche s'y mettait aussi et il me fallut bientôt secouer la tête pour toutes les rejeter en arrière. Mouvement bien vite interrompu par le peintre. « Mmh... Non. J'ai pas eu le temps. J'étais trop occupé. » A dessiner, encore. Mon poignet me lançait encore, parfois. Je tentais de tuer la douleur en le massant régulièrement. Le médecin disait que je forçais trop. En même temps, si je ne dessinais pas, je jouais du violon. J'étais contraint de m'en servir. Mes doigts vinrent courir sur son torse. « Je grignoterai plus tard. Ou jamais. C'est pas ce genre de faim, qui me tenaille. », ajoutai-je, un sourcil haussé. Mon pouce descendit sur son bas-ventre, jusqu'à l'aine, y imprimant des mouvements circulaires. « Tu veux que je file tôt, demain matin ? Si t'as du taf, à l'atelier. » Et moi, j'allais retrouver la tranquillité de mon appartement vide. Enfin, presque vide.

J'avais environ douze questions à lui poser à propos de l'atelier. J'aurais aimé y passer pleins de temps, mais mon passage à l'hosto' n'avait pas arrangé les choses. « J'voudrais pas t'embêter. » Même si j'avais surtout envie de lui dire 'emmène moi, Auden, emène moi s'teuplait s'teuplait s'teuplait'. Je me mettais sur la pointe des pieds, le dos écrasé contre le mur, juste pour être un peu plus à la hauteur de l'artiste. Je voulais l'embrasser de partout, mais j'avais en même temps un peu peur de me faire royalement jeter. Les doigts de ma main droite, ceux qui n'imprimaient pas des entrelacs sur son aine, se posèrent avec précaution sur l'une de ses clavicules. J'avais besoin de contact, mais ça il devait déjà le savoir. Ne restait plus à prier pour que l'artiste ne m'envoie pas bouler.
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Auden Williams
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde.
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POSTS : 23730 POINTS : 270

TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.


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audeon #1 › uc.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon)
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PSEUDO : Kaelice
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Message(#)I flew up to your arms ☼ Leoden #2 EmptyJeu 1 Aoû 2019 - 23:29

I flew up to your arms


Il faut donc croire que je vais à nouveau appeler le livreur de pizza ce soir. Ca sera pour faire plaisir au gamin pour une fois, pour ne pas qu’il ne me fasse une crise d’hypoglycémie ou quelque chose comme ça. Le genre de truc que tout le monde a l’air de faire mais que je ne connais pas. C’est sérieux apparemment. Je voudrais pas avoir à appeler les pompiers ou quelque chose dans le genre. Alors je lui commanderai ses pizzas et il choisira la saveur ; avec un peu de chance il ne mangera pas la bouche pleine. Une partie de moi a envie de lui demander à quoi est ce qu’il était tant occupé mais le véritable Auden reprend rapidement le dessus sur ces futilités. Cela a sûrement quelque chose à voir avec le fait que ses yeux soient tournés vers les miens et que mes mains entourent toujours sa mâchoire. Il semble si frêle. Il l’est ; sinon il ne viendrait pas chez moi à la première sollicitation. Il l’est ; sinon il ne me ferait pas ce genre d’allusions. Je sais ce que c’est que de draguer à tout va, je sais ce que c’est que d’obtenir ce qu’on désire et que de repartir bredouille. Je m’en formalise pas, je m’en fous, j’ai passé l’âge d’en avoir quelque chose à faire. Pas lui. Si je lui refuse il va s’en formaliser, il va en faire toute une histoire.
Putain Auden. Et ses mots qui sont accompagnés par les gestes, par son corps qui se rapproche du mien, ses doigts qui descendent le long de mon bassin alors que les frissons remontent sur mes côtes. Ca me fait chier de l’admettre, mais, à l’instant, j’en mène pas large. « Fais pas ça. » Je murmure à peine, et ça sonne clairement comme une putain de bordel de supplication qui dit tout le contraire. Mes paroles disent une chose et mon corps entier en dit une autre, parce que je ne le repousse pas. Je le pourrais si je voulais, je n’aurais qu’à tendre mon bras et le plaquer contre le mur de la douche pour partir à mon tour. Simple, rapide. Comme si c’était ce que je voulais, comme si j’étais un gars sain. Je laisse nos cuisses se toucher et cette fois ci ma tête se baisse en direction de la sienne et nos lèvres se frôlent pour la première fois depuis longtemps. Depuis qu’il était venu chez moi à vrai dire. Il était déjà chez moi. Le cercle se répète et je ne fais pas ça d’habitude, je tombe pas dans la routine, je ne fais jamais les même choses. Ca m’effraie, sûrement. Je ne le lui dirai pas à lui ni à personne, mais les faits sont là. Je me console avec ce qu’il m’offre, fais danser ma langue avec la sienne, oublie le jet d’eau brûlant qui s’acharne sur la base de ma nuque. Je n’en ai rien à foutre, pour être clair. Je contrôle seulement mes mains pour qu’elles restent sur sa nuque, sa mâchoire ou ses épaules. Ce sont des zones safe. Je ne me donne pas le droit de les laisser glisser sur ses côtes saillantes, parce que ça serait tout sauf safe. « Tu viens avec moi à l’atelier. » Bien Auden, bien. Faîtes ce que je dis, ne faites pas ce que je fais. On est en plein dedans. Sauf que là je le ramène pour faire enrager Ginny, pour faire enrager Robin, pour mettre mal à l’aise tous les autres. Il sera mon trophée. Il ne le sait pas encore mais demain à l’aube c’est ce qu’il sera. Un trophée exposé en vitrine.

Un trophée que j’ai marre de protéger, parce que je l’ai prévenu sur ce qui allait se passer. Je l’ai prévenu que ça se finirait mal et il a persisté alors j’estime que c’est pas mon putain de problème. Il n’est pas mon putain de problème non plus.

Son corps se retrouve plaqué contre la paroi et je ne me formalise pas du fait que ça doit être froid et pas le moins agréable du monde. Sa main se pose sur ma clavicule et je le laisse faire à nouveau. Peut être que j’ai parfois aussi besoin de contact, dans les moments de malentendu. Là on est sur un malentendu de haut niveau, parce qu’aucun de nous ne souhaite la même chose. Tant pis. Plus mon problème. Le baiser dérive peu à peu vers sa joie, sa mâchoire, son cou, sa clavicule. Mes genoux se fléchissent à mesure que mon visage descend le long de sa ligne blanche et que mes ongles tracent un sillon sur ses côtes. Jusqu’à ce que je sois à genoux face à lui et que mes doigts s’enfoncent à l’arrière de ses cuisse. Bah il a intérêt de retenir cette image et surtout ne jamais m’en reparler, parce que ça n’arrivera pas à nouveau de si tôt. Jamais à vrai dire. Jamais, jamais.


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Message(#)I flew up to your arms ☼ Leoden #2 EmptyVen 2 Aoû 2019 - 1:00

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Mes doigts glissaient dangereusement jusqu'à son aine. Même ses mots ne m'arrêtaient pas. Fais pas ça quoi ?, que je me retenais de ronronner. Un putain de chat. J'étais devenu un putain de chat, presque aussi diabolique que ces détestables boules de poils - que j'aimais pourtant énormément. Nos lèvres se frôlèrent enfin. Je ne bougeai plus d'un cil. Et bientôt, ses lèvres conquérantes vinrent trouver les miennes. Tout mon corps s'était presque immobilisé, alerte, comme si l'instant venait de se suspendre dans l'espace temps. En fait, les trois mots proférés précédemment ressemblaient plutôt à un avertissement. A une supplication, peut-être. Mais Auden ne suppliait rien ni personne. Si ? Je m'appliquai à ne pas trop y penser. L'artiste accéda à ma demande silencieuse - pas si implicite que ça - et je retins un immense 'yes!' un peu trop enthousiaste. Ce dernier devait cependant se trouver dans mon regard, mais pas sûr que Auden y fit attention. Le brun semblait bien trop occupé à maîtriser ses mains, qui ne se posaient jamais en dessous de mes épaules. Demain. Demain, je l'accompagnais à l'atelier. Est-ce que j'étais sa bitch, à le suivre partout ? Ouais. Rien à foutre - mais un peu quand même - il était Auden Williams. J'étais le petit dessinateur en mal d'art. « Merci. », répondis-je seulement, dans un souffle qui ne devait pas s'être entendu, sous les trombes d'eau qui frappaient la nuque du peintre.

Ses lèvres se détachèrent lentement des miennes, pour mieux retrouver la peau de mes joues, de ma mâchoire. Lui qui ne voulait pas entendre parler de la douche... Je me retins de lui envoyer une réplique piquante, de peur de le freiner dans l'élan. Je l'imaginais déjà me renvoyer un sec 'boucle la'. Les yeux mis-clos, je glissai doucement ma main sur sa nuque. Bientôt, le peintre se retrouva à genoux devant moi. Mes doigts agrippèrent ses cheveux, alors que ses ongles s'enfonçaient à l'arrière de mes cuisses. Et me voilà parti, à mêler mon souffle à la buée et mes soupirs d'aise au bruit de l'eau qui s'écrasait dans son dos. J'en oubliais même le carrelage froid, contre mes omoplates, c'était dire..


Je reprenais un peu mes esprit, le dos fermement appuyé contre la paroi - plus si froide - contre laquelle j'étais adossé. Avant de sortir de la douche, je déposai un baiser sur les lèvres de mon amant. La seconde d'après, je tentai de ne pas foutre de l'eau partout sur le sol de la salle de bain - une mission bien compliquée. Je ne me gênai pas pour fouiller les placard, pour attraper une serviette. Je frottai mes cheveux contre la serviette, les secouai ensuite dans l'air encore humide de la pièce, puis tentai de remettre un peu d'ordre dans la tignasse. « Je connais le chemin ! », lançai-je, le ton léger, avant de sortir de la salle de bain d'une manière presque précipitée, non sans avoir ramassé mes fringues trempées de pluie. Une serviette autour de la taille, j'allai les poser sur mon sac puis revins du côté de la chambre de mon hôte. Une chambre que j'avais déjà visité - enfin, encore une fois, 'visiter' n'était peut-être pas le verbe approprié. Dans mon sac, j'avais apporté un caleçon de rechange. C'était tout. Je comptais bien piquer les fringues de Auden, que je narguais d'un ton goguenard. « J'ai plus trop froid, mais un peu quand même. C'est un joli pull. » Je désignai un pull qui m'avait l'air un peu trop grand - laissé là par l'artiste, probablement - et l'enfilai sans demander mon reste. Ouais. Je faisais un peu comme chez moi. Mais après tout, il fallait avoir un peu d'audace, dans la vie. Sinon, on n'arrivait jamais à rien. « Il se peut, je dis bien il se peut que j'ai faim. Mais rien qu'un peu. Du coup, si t'as une pomme... C'est cool. Sinon, tant pis. Je te materai comme si t'étais un Big Mac. Ça me contentera. », raillai-je, sourire moqueur aux lèvres. Dans tous les cas, c'était une belle entrée en matière, pour un type qui ne voulait pas mettre un seul de ses cheveux sous l'eau de la douche.
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Message(#)I flew up to your arms ☼ Leoden #2 EmptyDim 4 Aoû 2019 - 23:16

I flew up to your arms


Je suis tiraillé entre satisfaction et déception. Je me déçois moi même d’avoir si facilement cédé aux attentes d’un gosse, d’avoir si peu su résister à ses réclamations à peine masquées. Je savais ce qu’il voulait, je le sais depuis la première heure, oui. Ce soir cependant cela commence à dangereusement ressembler à quelque chose de routinier. Il savait comment tout allait se terminer avant même que je ne lui ouvre la porte de mon loft, avant même que je cède déjà à ses sms. Il savait tout ça parce que je commence à ressembler à un connard prévisible, et je me déçois pour ça. Heureusement cependant que cette expérience fût, comme toutes les autres, hautement satisfaisante. Alors c’est un mal pour un bien, sûrement. Tant qu’il existera cette contre partie satisfaisante je continuerai à jouer à ce jeu là avec lui, je continuerai de céder devant ses yeux doux et devant ses supplications de toujours plus. Cela l’aidera à m’accorder toujours plus de confiance laquelle je ne suis pas du tout digne.
Mes yeux se pose sur son regard vert, sur ses cheveux en bataille et ses bras recouverts de chaire de poule. Je m’étonne un instant qu’il ne tremble pas à cause du froid avant de me rendre compte de la chaleur étouffante régnant dans la salle. Il ose un dernier baiser avant de s’en aller, laissant ma main glisser de son cou vers le vide. Le garçon ne manque pas d’assurance, prend mes affaires sans demander, quitte la pièce sans demander son reste. J’ai l’impression de devoir faire une sorte évoluée de babysitting mais au fond pourtant ces moments passés avec lui sont loin de me déplaire puisqu’il pique encore et toujours ma curiosité. Je finis par me sécher à mon tour et, contrairement à lui, j’enfile une tenue descente et part en quête de mon appareil photo dans une des pièces abandonnées de mon appartement. Je l’entends qui marche bruyamment sur mon parquet, m’étonne de déjà reconnaître le rythme de ses pas.
Le polaroid dans les mains, je manque de m’étouffer alors qu’il est en train de tâter mes fringues. Je ne porte aucune valeur sentimentales à ces choses là cependant mon côté asocial est assez développé et je ne supporte que peu (pas du tout) que l’on s’immisce dans ma vie. Surtout quand je n’ai invité personne. Encore plus quand je m’efforce d’apposer des limites, en vain. J’assiste à son spectacle d’enfant perdu avec un petit sourire en coin puisque je dois bien avouer qu’il joue plutôt bien son rôle. Auden la grande gueule ne prend même pas la peine d’afficher son mécontentement face à la situation, je le laisse prendre le pull qu’il souhaite. Les bouts de lins sont bien trop grands pour lui pourtant il ne semble pas s’en formaliser au vu du sourire qu’il affiche, il se sent comme un putain de gamin victorieux. « J’suis hyper vexé d’être le BigMac de l’histoire. » Que je me contente finalement de répondre tout en retournant mettre de l’ordre dans les habits légèrement déplacés par Léo dans mon armoire. J’aime l’ordre, ok. « Pas de pomme non plus, tu seras tenté de me la dessiner sur tous les angles demain et ça m’ennuie déjà. » J’ai trop vu d’inconnus se pensant être des artistes peindre des pommes et autres fruits sur tous les angles. Ça et les vanités. Je n’en peux plus, j’ai fait une overdose. Et même si je me doute qu’il ne sera pas de ceux là, je préfère anticiper. « T’as qu’à appeler un livreur, t’es un grand garçon non ? » Je comprends même pas pourquoi il reste alors que je ne lui tends pas un seul sourire. Il est fier, arrogant. On dirait moi, ce petit con en acte. Je suis celui en puissance. Il apprend auprès du meilleur, à coup sûr. « Sers moi à quelque chose, couche toi là. » Le là étant en fait le bout du lit, alors que je suis déjà assis en tailleur de l’autre côté, l’appareil à photographie accroché autour de ma nuque. Je ne lui dis rien de plus, attendant de jauger sa réaction, de savoir ce qu’il fera exactement. Il est un artiste, il va savoir gérer ce genre de choses. Et moi je suis un artiste qui capture les instants. On est fait pour s’entendre, bordel. « Tes amis t'ont jeté de la purée dessus à la cantine pour que je sois ton dernier choix ? » Pour que le dernier choix devienne celui chez qui il se rend.


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Message(#)I flew up to your arms ☼ Leoden #2 EmptyMer 7 Aoû 2019 - 0:15

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En plus elles sentaient bon, ses fringues. J'étais un putain de chien policier, avec un odorat hors-pair. Je sentais tous à des lieues à la ronde. C'était peut-être sa lessive, c'était peut-être l'odeur du tissu déjà porté... peu importait. J'avais vraisemblablement gagné - encore, si c'était utile de le préciser - puisque l'artiste ne trouva visiblement rien à redire fasse à l'odieux emprunt que je venais de faire. Sans son accord. Je gardais encore un peu de charme de côté pour le lendemain, parce que je ne comptais pas porter à nouveau mes fringues de la veille. Auden remettait un peu d'ordre dans ses habits dérangés par mes soins. De mon côté, je tentais de découvrir mes mains, légèrement perdues dans le tissu. Mon aîné râlait - gentiment - et une fois de plus, je me surprenais moi-même à lever les yeux au ciel. « Une pizza, si tu préfères. T'es la plus appétissante pizza de l'histoire des pizzas. » Si ça ce n'était pas un compliment de compétition. Le brun apportait avec lui un appareil photo, sur lequel j'avais déjà perdu mon regard pensif. C'était sans compter sa remarque sur les pommes, qui me tira de mes pensées; aussi affichai-je une mine outrée, à cause de la raillerie. « Oh woaw, je me sens presque insulté à l'idée que tu puisses m'imaginer dessiner des pommes. »

Je ne dessinais jamais de pommes. Pas de fruits. Pas de paysages - ou presque. Des oiseaux, parfois. Des traits humains, la plupart du temps. Des instruments de musique, parce qu'ils étaient intéressants à faire apparaître sur le papier. Pas de foutus fruits bons pour les premières années de l'école des beaux-arts d'un bled paumé de campagne. J'observai la chambre, une fois de plus. « Mon téléphone est resté dans mon sac. », marmonnai-je en me retenant de poser mes mains partout sur les meubles de la pièce. Je retournai à l'artiste un regard innocent dont j'avais le secret. « Mais si le tien est dans les parages... » Je croisai les bras, alors qu'il se la jouait 'marie-couche-toi-là' avec moi, l'appareil photo entre les mains. Sourcils légèrement froncés, je rejoignis l'endroit désigné, ne traînant des pieds que pour la forme. « Mmh. M'ok, chef. » Je me laissai choir sur le bord du lit, sur le ventre, un avant bras passé sous la tête. « Si tu veux faire des photos de moi à poils c'est ok sauf si ça finit sur un site bizarre. Je ferai en sorte que tu me doive beaucoup de thune. Et puis je te traînerai devant la justice, pour que tu m'en doive encore plus. »

Je me roulai légèrement sur le flanc, l'épaule écrasée contre le matelas. Du bout des doigts, je pinçais l'édredon, l'air pensif. 'Qui t'a dit que t'étais mon dernier choix, Auden Williams ?', que j'avais envie de lancer. Mais j'optais pour autre chose à la place. « Mes amis ont d'autres amis. On est des amis ouverts, on partage. C'est le principe du mot 'copains', dans un sens. », marmonnai-je. Ouais, être seul chez moi me soûlait pas mal. Mais c'était comme ça. On ne pouvait garder personne en cage. J'avais de vagues souvenirs d'une conversation similaire avec Archie. Archie qui, lui, n'était aussi désagréable que l'était Auden. Qui n'était pas désagréable du tout, même. Et pourtant ouais, j'avais atterri ici... largement volontiers. « Et moi ? Je suis le seul qui ai daigné répondreà tes messages ce soir ? Comment peut-on délaisser un génie pareil ? » Ma dernière phrase était sarcastique au possible, mais non moins teintée d'un peu de vrai. J'aimais bien le taquiner un peu. Mes doigts arrêtèrent un instant de jouer avec l'édredon. A la place, je faisais rouler mes boucles brunes entre mes doigts, sans lâcher mon aîné du regard. « Je savais pas que tu faisais de la photo aussi. T'es multitâches, en fait. Y'a un truc que tu sais pas faire ? Une partie de ton corps que tu ne sais pas utiliser ? » Je n'étais même pas désolé pour l'allusion salace, ni pour le sourire espiègle qui la suivit de très près. « A part ta bouche... pour ton sourire, je veux dire, évidemment... » Encore de quoi le pincer un peu, si c'était possible. Mais moi j'aimais son sourire. J'en avais de beaux souvenirs de la galerie d'art.

De vraiment très beaux souvenirs.
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Auden Williams
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le complexe de Dieu
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I flew up to your arms ☼ Leoden #2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde.
I flew up to your arms ☼ Leoden #2 Ea555c08fd728878e94d6f1508e526d4
POSTS : 23730 POINTS : 270

TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
CODE COULEUR : darkgreen
RPs EN COURS : (05)savannah #9james #25ginny #116akiragideon


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ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.


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audeon #1 › uc.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs EN ATTENTE : damon #16

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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens
AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon)
DC : Swann & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
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Message(#)I flew up to your arms ☼ Leoden #2 EmptyMer 7 Aoû 2019 - 22:13

I flew up to your arms


De BigMac je passe à pizza. De cliché américain à italien. Je crois que c’est ce que les gens normaux appellent une évolution, ou quelque chose comme ça. Je doute que ce soit reluisant comme évolution cependant, mais il va apparemment falloir que je m’en contente vu qu’il est axé sur la nourriture ce soir. J’aurais pu lui dire que le seul qui va se faire manger dans l’histoire ça sera lui, mais je me retiens fortement parce qu’il va encore partir à la dérive et s’imaginer beaucoup trop de choses. « Tu me prouveras que j’ai tort demain alors. » Je sais bien qu’il dessinera tout sauf des pommes, qu’il trouvera son inspiration dans chaque grain de poussière qui les rayons du soleil révéleront à sa vue. Auden reste Auden et passer plus de cinq minutes sans insulter personne me semble bien trop beau pour être vrai. Il est le seul à qui je peux parler ce soir, le seul que je peux embêter aussi. Le pire dans cette histoire c’est que je sais que si je le laissais tranquille il reviendrait aussitôt à la charge quémander de l’affection ou tout simplement de l’attention. Peu importe si je suis horrible ou gentil avec lui, il reviendra pour toujours plus. Je ne cache donc pas mon agacement lorsqu’il m’annonce que son téléphone est apparemment trop loin pour qu’il lève ses fesses et aille le chercher. Une main vient attraper mon cellulaire resté sur la table de chevet, le tout accompagné d’un soupir dramatique. Je le lui balance sur le bout du lit. « 050390. Le code. » Qu’il ne me demande pas d’où ça vient, je suis déjà tenté de lui répondre que c’est le jour où j’ai couché avec sa mère. Même si franchement j’aurais été plus que précoce et que toute cette histoire serait encore plus saugrenue qu’elle ne l’est déjà. L’idée elle même de lui donner mon téléphone n’est pas la meilleure de toute ma vie, mais il est bien rare que ce que je fais sur un coup de tête rime avec censé. « Pourquoi je voudrais des photos de toi à poil ? » Alors que je sais que je peux le voir nu quand je le souhaite, comme si ça m’intéressait réellement qu’il se la joue naturiste dans mon apparemment. Non pas que cela me dérange non plus, mais même mes désirs ont des limites. Il faut savoir savourer les bonnes choses.
Le discours sur les amis me met presque la larme à l’oeil me je me rends surtout compte que toutes mes intuitions sont largement fondées. Il n’est qu’un gosse en manque d’attention, un gosse qui a peur de rester seul dans le noir. Je ne comprendrai jamais ce genre de personne et encore moins Riccioli. Il a peur du noir mais vient se rassurer auprès du monstre sous son lit. « T’es le seul à avoir voulu traverser la ville sur son petit vélo pour prendre une douche et voler mes fringues, surtout. » Je n’ai pas tant de contacts que ça qui seraient tentés de venir chez moi. La plupart des temps tout se passe chez eux, et c’est peut être mieux comme ça. « C’toi qui a commencé. » Hey bonhomme, ne me fais pas prendre l’habit de celui qui était en manque d’attention. J’avais déjà prévu de regarder T’choupi et de m’endormir sur le canapé - tout était écrit, et ça m’allait très bien. J’arrête de parler un instant et me laisse couler en dehors du lit, les fesses sur le parquet et le coude positionné sur le matelas pour être à la hauteur de ses yeux. La photo n’en sera que plus réaliste, que plus belle. Il a cet air d’enfant hautain, d’enfant trop sûr de lui. Il reste cependant un gosse, quoi qu’il essaye de paraître. C’est comme ça que je le vois en tout cas. « Range tes disquettes Ivywreath, c’est plus la peine. » Maintenant c’est lui que j’appelerai si j’ai envie de compagnie et pas la foi de sortir de chez moi. Il viendra, j’en suis persuadé. Il ne se fera pas attendre, pas comme Andy, pas comme Raelyn. Il jouera le fourbe un instant avant de céder. Comme moi. « Je me suis essayé au tatouage quand j’étais gamin, mais faut croire que je reste plus doué avec la peinture et la photo. » La peinture je gère. La photo j’en fais une passion à part. Le tatouage c’était … une erreur de jeunesse - qui continue de me passionner. J’ai fait recouvrir les traits sur ma cheville par le travail de Bauer il y a peu, Le Cri de Munch redessiné selon lui. C’est plutôt pas mal. Pas aussi cool que mes oeuvres ; mais pas mal. J’en profite pour relever ladite cheville au dessus du lit pour laisser l’artiste en admirer le travail. « Avec une autorisation parentale tu pourrais avoir un tatouage toi aussi. » J’insiste tellement sur notre différence d’âge, gros lourd que je suis. Comme si ça me dérangeait. Comme si je m’étais déjà formalisé sur des chiffres un jour dans ma vie.


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Message(#)I flew up to your arms ☼ Leoden #2 EmptyMar 20 Aoû 2019 - 2:16

I flew up to your arms@Auden Williams
La promesse d'un demain était plus que séduisante. Il s'agissait d'art, mais pas avec n'importe qui. Et pas n'importe où. C'était meilleur que toutes les déclarations d'amour, meilleur que toutes les demandes en mariage, pour sûr. Enfin, pas que j'avais beaucoup d'expérience en la matière, mais...

J'attrapai son téléphone en le remerciant d'un regard rieur. Putain, c'était comme me filer les codes de l'arme nucléaire. Et son code à lui ressemblait un peu trop à une date de quelque chose. Je crevais d'envie d'en savoir plus. C'était peut-être le nom de son mec ou de sa meuf morte. « 050390. Mm-mmh. Qui est né, s'est marié ou est mort un cinq mars 1990 ? » demandai-je sans quitter le téléphone des yeux. J'étais un peu trop tenté de le fouiller, l'air de rien, mais je me contentais de composer le numéro d'un livreur de pizza, après m'être avachi sur le lit suite à la demande de l'artiste. Je ne savais pas pourquoi je lui parlais de nudes, aussi regrettai-je presque immédiatement le commentaire. « Oublie, c'était une remarque débile. » marmonnai-je en vérifiant mentalement le numéro de livreur que j'étais sur le point d'appeler. Mon estomac criait famine. Je ne me désintéressait du téléphone que pour répondre à la pique de l'artiste quant à mon potentiel manque d'amis avec lesquels passer du temps pour la soirée. Alors qu'il sembla se mettre en place pour me prendre en photo, je passai un appel très bref à la pizzeria toujours ouverte à cette heure tardive de la soirée. Contenté par mon appel, je repoussai le téléphone dans la direction de mon aîné. « Laisse mes disquettes tranquilles. Soit flatté que je les utilise avec toi. » raillai-je avant de poser ma tête sur le dessus du lit.

L'artiste parlait tatouage, envoyait encore une pique en rapport avec ma jeunesse - qui apparut plutôt comme un compliment, à mes yeux - que j'accueillis avec une moue faussement vexée. « Je suis tatoué moi aussi, d'abord, papy. » Je montrai fièrement ma cheville droite. Au dessus de la malléole se trouvait une petite tortue tatouée à l'encre noire. Elle ne symbolisait rien de particulier. Le tatouage cristallisait simplement la haine que je portais à mon paternel. Un tatouage que j'avais fait en partie pour l'emmerder un peu. Je laissais ma cheville tranquille et réprimai à peine un bâillement - fatigue ou faim ? « C'est pour quoi alors, les photos ? Mon dossier dans ton classeur des plans cul ? » J'aimais bien être pris en photo. Ça n'arrivait pas beaucoup, parce que je tenais peu en place.

« Elle y sera, la 'McGrath' dont t'as parlé l'autre fois, demain ? » Celle qui allait 'vouloir m'adopter', comme l'avait dit une fois l'artiste. « Oh et tu sais que je l'ai commencé ? Ton portrait. » C'était sorti tout seul. Les mots, comme le portrait. Pourtant, j'espérai qu'Auden ne manifeste jamais le désir de le voir. C'était toujours bizarre de se confronter directement à l'avis de quelqu'un. Peut-être pouvais-je envisager de lui envoyer par la poste. Cela ferait passer le dessin pour quelque chose de dérisoire... Alors que c'était pour moi absolument tout, sauf quelque chose de dérisoire. Je remis un peu d'ordre dans mes cheveux, un peu gêné. 'Ferme un peu ta grande gueule, Léo', voilà ce que me hurlait, excédée, ma petite voix intérieure. Et peut-être qu'elle hurlait ça dans la tête du peintre également. « Ok, pardon, j'arrête de parler. »
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Message(#)I flew up to your arms ☼ Leoden #2 EmptyVen 23 Aoû 2019 - 16:46

I flew up to your arms


Il joue les Sherlock Holmes alors que la plupart des gens sur cette planète ont un code de téléphone correspondant à une date particulière et pour une fois je ne sors nullement du lot. Je me contente de sourire, de le laisser toucher mon téléphone comme s’il s’agissait de la huitième Merveille du monde. Il avance doucement, précautionneusement (au cas où j’ai piégé l’appareil, sûrement) et cela ne me fait que sourire davantage parce que ce n’est qu’un téléphone et que je n’y attache que bien peu d’importance. Surtout depuis que le dernier a fini sa course sur le bitume devant un parc d’attraction ; mort en même temps que ma voiture. « Qui te dit qu’il ne s’agit pas du trois mai 1990 ? » Que je réponds, confirmant cependant ses doutes à propos de l’aspect symbolique de la date. Un anniversaire, dude, c’est ça la bonne réponse. Et tu ne trouveras jamais de qui, parce que la personne elle même ne sait pas qu’elle est mon code de téléphone. C’est surtout un pense bête quotidien pour ne pas oublier le jour en question sous peine qu’elle me boude les 364 jours restants.

Je le laisse se morfondre en excuses avec une joie non dissimulée, trouvant cependant tout ça un peu trop facile. Il fait machine arrière sans que je n’ai rien eu à faire ou dire de plus que d’habitude et tout ceci prend un goût d’inachevé. Je n’en dis rien cependant, me contente de me persuader que le silence est toujours préférable à un peu d’amusement. Mes pieds se glissent vers le sol et l’appareil photo se retrouve posé sur le drap, prêt à capturer le moment dès que je le lui ordonnerai. Mon visage se cache peu à peu derrière l’objectif alors que je tends une main pour ramener le cellulaire vers moi. Il se prend au jeu, fait quelques pauses, se sait irrésistible. Les photos s’enchaînent, je prends le temps d’ajuster les réglages après chacune d’elles. Vitesse, ouverture, iso, … tout y passe pour que le rendu soit maximal. Parce que je ne fais jamais rien de médiocre. Lui continue de parler, me montre son tatouage que je m’empresse de prendre en photo tout en jouant avec le flou. Un petit rire sort de ma bouche, je ne peux pas m’empêcher de commenter le corps du tatoué sans même relever les yeux vers lui, réglant cette fois ci l’appareil photo en noir et blanc. « C’est que t’es un petit dur dis moi, et un grand tatoué. » Que je me marre, puisque mon tatouage reste toujours plus grand que le sien alors j’ai gagné. Personne n’a explicitement lancé les hostilités mais je sais que j’ai gagné, c’est évident. « Tu te considères comme un plan cul ? » Je raille, souris avec un air de défi, lève un sourcil interrogateur. Il n’est dans aucune case, je tâte seulement le terrain pour savoir où il croit se situer dans ma vie et à quel point il a tort. Ils ont toujours tort. « Je règle juste l’appareil photo. » Un demi mensonge, ça m’évitera peut être une nouvelle sentence en enfer … Non je rigole, mon cas est déjà désespéré.

Il finit par enchaîner, pose des questions sur la journée qui nous attend demain, me raconte sa vie par la même occasion. Ses interrogations sur Ginny restent en suspens, je me dis seulement qu’il la découvrira demain et le pire qu’elle puisse lui faire sera d’ajouter un sucre de trop dans son café. Pourtant je ne peux pas laisser filer ses autres paroles, pas quand il commence à parler artistique. Pour une fois ce n’est pas mon ego qui s’enquière d’en savoir plus sur le dessin, seulement une partie de moi qui reste tapie dans l’ombre : celle où j’arrête d’être un gros con et où j’observe sans rien dire. « Tu l’as commencé avant ou après que ta main se soit mise à trembler ? J’tiens pas à ressembler à un Picasso. » Je continue de jouer au con mais cette fois ci aucun sourire n’apparaît sur mon visage parce que, et j’en suis le premier étonné, je suis sérieux. Pas pour le Picasso mais sa main parfois prise de spasmes, celle qu’il n’arrive pas totalement à articuler à sa guise. J’ai rien dit, fait mine de rien, esperé ne jamais avoir à lui en parler. Mais je suis un gros con qui parle trop.


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Message(#)I flew up to your arms ☼ Leoden #2 EmptyLun 26 Aoû 2019 - 1:24

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Mon code à moi, c'était un truc débile du genre 49672, un chiffre qui ne voulait rien dire parce que j'avais entendu quelque part que si l'on mettait des mots-de-passe en lien avec nous même, c'était plus facile à cracker. Bref, je n'avais rien à cacher, de toute manière. Auden jouait la carte 'mystère' avec une date à double face et je haussai un sourcil. « C'est la date d'anniversaire de ta femme imaginaire, à coup sûr. » Et j'esquissai un sourire.

Et puis bien sûr, qu'il en venait à se moquer de mon incroyable tortue. Je lui renvoyé un regard outré, qu'il ne vit pas. L'artiste était trop occupé à triturer son appareil. Je reprenais la pose, me prêtais au jeu de la photo comme une diva sous le feu des projecteurs. « Un jour j'en ferai d'autres. Quand j'aurai trouvé quoi et où. J'ai surtout fait celui là pour emmerder mon père, alors... 'Faudra peut-être mieux réfléchir pour le prochain. » Puisque ma tortue ne voulait rien dire de particulier, j'avais envie de mettre plus de signification dans le prochain. Parce qu'il y allait avoir un prochain, assurément. J'avais super-trop-énormément envie de faire des matching tatoos avec Charlie, mais je n'avais encore jamais osé lui proposer. Ou peut-être bien que si, mais j'étais trop ivre à ce moment là pour m'en souvenir maintenant. Un jour peut-être.

Je m'étais mis dans la merde tout seul, à blaguer plan-cul avec Auden. Je jouais distraitement avec mes cheveux alors que le plus âgé se moquait du statut que je m'étais auto-attitré. « C'est pas ce que je suis ? » lançai-je dans un sourire. « Tu m'apprends des trucs qui concernent l'art. Je squatte ton lit et ta douche. Et ton atelier. » Une forme d'échange, en fait. Moi je blaguais auprès de Charlie à appeler Auden mon 'sugar daddy'. Sauf qu'à la place de la thune, j'avais des cours d'art. Et c'était mille fois mieux que n'importe quelle quantité d'argent. Je ne voulais échanger ça pour rien au monde. Pourtant, je sentais que le peintre était du genre à se lasser... et je ne voulais pas passer à la trappe. « Tu règles juste l'appareil photo. » répétai-je après lui en me rallongeant sur le flanc. Drôle manière de le régler, quand même. Mais je ne disais rien. Le but de la soirée ne consistait pas à me faire mettre à la porte, ou à dormir sur le canapé.

Lorsque j'évoquai le portrait, cela se fit tout naturellement, comme si je ne pouvais plus garder cela pour moi plus longtemps. Avec un grand sérieux, mon aîné releva alors quelque chose que j'avais tenté de camoufler avec beaucoup de mal. Je me contentai de battre des cils, un peu étonné que le sujet n'arrive sur le tapis. Après quelques secondes de réflexion, le poing gauche serré, je me lançai, à mon tour, à propos de cette main de malheur. « Un peu avant. » dis-je d'une petite voix. « C'est... Ça va mieux, je suis capable de l'utiliser. Ça ne va pas déteindre sur ma capacité à peindre, ou à apprendre. » Un vent de panique s'insinua en moi. Un truc qui me prenait à la gorge. Si ma main pouvait m'empêcher d'être totalement performant, elle pouvait aussi peut-être me priver de ce dont je ne pouvais plus vraiment me passer. Je ne voulais pas perdre ma place, si place j'avais. Même si je puais l'angoisse, je tentais de reprendre contenance et de ne rien laisser transparaître. « Les médecins ne veulent pas que je l'utilise mais... C'est pas possible. Pour le violon et le dessin, je suis obligé. » Mais j'avais beau masser mon poignet qui parfois, me jouait des tours en se raidissant ou en étant pris de spasmes, la guérison n'allait pas assez vite. « Je me suis battu, en fait. Ou plutôt, on m'a battu. Enfin je suis pas... taillé pour la baston. » Facile à constater. « Bref. Ça ira. Tu ressembleras pas à un Picasso. Je l'avais déjà bien commencé avant et je suis parfaitement capable de le terminer. C'est pas un mec dans un bar qui va m'empêcher d'être excellent en ce que je fais. »

Mais soudain, tout sembla plus fragile. Plus douloureux, à l'image de ma paume gauche, dans laquelle s'étaient enfoncés mes ongles.

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CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon)
DC : Swann & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
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Message(#)I flew up to your arms ☼ Leoden #2 EmptyLun 26 Aoû 2019 - 17:27

Je souris devant son entêtement à essayer de trouver à quoi pourrait correspondre cette fameuse date. Il s’agit bien d’une date d’anniversaire oui, j’ai pas été très inventif sur le coup. Celle de ma fameuse femme imaginaire qu’il m’a inventé, peu probable mais néanmoins assez réaliste dans un sens. « Bingo. J’te la présenterai un jour. » S’il veut réellement jouer à ce jeu là alors je ne peux pas être celui le refusant une partie. C’est pourtant dommage qu’il ne trouve pas, il avait la réponse sous les yeux en parlant de l’accueil qu’il pourrait recevoir à l’atelier. Tout est lié à l’atelier.

« C’est ce que tu voudrais être ? » Une question ne peut pas constamment être la réponse à une autre et un jour ou l’autre l’un de nous deux devra céder. Ca ne sera pas moi. Je veux savoir quelle place il croit avoir dans ma vie, dans mon métier, et si jamais il a l’audace de croire que j’ai un coeur. J’admire son courage même s’il se rapproche un peu trop de quelque chose de suicidaire à mon sens, il a au moins le mérite d’exister. Il s’auto proclame quelque chose qu’il n’est pas, me permet d’apprendre à le connaître sans n’avoir à utiliser beaucoup trop de mots. Il fait passer le sexe avant l’art, c’est tout ce que je retiens. Plan cul avant apprenti, ou n’importe quel autre mot faisant de moi celui qui le guide. Noté. « Y’a rien d’acté. C’était peut être que pour une nuit. » Que je réponds rapidement après son usage du mot “squattage” que je n’apprécie pas particulièrement. Il est là quand je le veux seulement et il n’a certainement pas intérêt à se retrouver dans ma cuisine quand je n’y suis pas.

Ca arrive même aux meilleurs que de se perdre dans des sujets sérieux. Ca nous arrive à nous aussi, nous deux, ce duo d’on ne sait trop quoi. Je n’avais pas anticipé la tournure qu’allait prendre cette discussion et à la vue de ses yeux paniqués, il ne s’y était pas préparé non plus. Mon regard sérieux, celui d’un homme de mon âge, se pose sur son visage innocente. « J’en ai jamais douté. » Je réponds du tac au tac après qu’il m’assure que même si sa main est blessée, cela ne l’empêchera pas de peindre ni d’apprendre. Je suis sérieux, en plus. Ce sera seulement plus long et plus difficile, mais ça je n’ai pas besoin de le lui rappeler. Nous savons tous les deux que peindre en étant blessé n’est pas la meilleure chose à faire, pourtant nous le faisons quand même parce que c’est ce qui nous donne une raison de vivre. Je ne pensais sans doute pas qu’il était autant impliqué, le gamin. Je le savais quelque peu impétueux mais pas de là à aller contre l’avis des médecins, à dessiner et à jouer contre leur gré. Peut être que je commence réellement à l’apprecier, alors. « T’as embrassé la nana mal baisée de quel mec hystérique ? » Seule réponse qui se digne de moi face à cet homme blessé et ce dans tous les sens du terme. Je ne peux pas prendre son poignet dans ma main et le masser délicatement, je ne sais pas faire ça. Je ne peux pas non plus lui mentir et lui dire que tout ira bien maintenant et que le pire est passé. « J’en ai jamais douté. » Je répète, souligne avec lui le fait qu’il sera en effet capable de terminer ce dessin. Ce n’est pas un mec dans un bar qui va l’empêcher d’exceller, surtout pas. Ce mec dans ce bar va sombrer dans l’alcoolisme et excéder à jouer à cache cache dans les douches des hommes ; rien de plus.
Mon corps se hisse à nouveau sur le dessus du lit, l’appareil est déposé sur la table de chevet et contrairement à ce que j’aurais pu penser, mes mains viennent chercher la sienne. Je ne dis rien et prie pour qu’il en fasse de même, qu’il se contente simplement de fermer sa gueule pour une fois. Mes doigts agissent selon leur propre gré, tournent doucement son poignet, vérifient que ce n’est pas trop grave. Ils plient et déplient sa main avec lenteur, ne cherchent pas à lui faire mal. Je veux juste être certain qu’il pourra peindre et qu’il n’a en rien surestimé ses capacités. Et ça semble être le cas. Il a mal, certes, mais il passera outre. Majeur et annulaire finissent par remonter le cours de ses veines, de ses phalanges jusqu’à son poignet, avec la douceur des doigts de fée d’un artiste. Peut être que ce geste là était dénoué de tout aspect pratique, ouais.

La porte sonne, mes mains lâchent aussitôt les siennes, précipitamment. Je vais ouvrir la porte, suis quelque peu déçu de ne pas retrouver le même homme qui était arrivé chez Raelyn et amène la nourriture directement sur le lit. « T’as pas intérêt de mettre une seule miette en dehors du carton Riccioli. »


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Message(#)I flew up to your arms ☼ Leoden #2 EmptyMer 28 Aoû 2019 - 2:05

I flew up to your arms@Auden Williams
Je me retins de rouler des yeux alors que Auden répondait à ma question par une autre. J'avais l'impression de jouer au chat et à la souris. J'écrasai un instant mon menton dans la paume de ma main, le coude droit sur le dessus du lit. « Tu veux jouer à ce petit jeu combien de temps ? » Deux secondes de pause. « J'estime que j'ai pas de statut. T'es le meilleur prof d'art que j'ai eu. » Le meilleur prof d'art et peut-être pas loin d'être le meilleur coup aussi. Mais une seule chose à la fois. D'autant plus que je me fis reprendre, après un élan audacieux. Mes doigts traçaient de lents cercles sur le dessus de lit. « Peut-être. » Tant que ça ne me faisait pas perdre mon accès à l'atelier, c'était ok, de n'être qu'un coup de quelques fois. Enfin, presque ok.

J'aimais pas parler de mon poignet. A personne. Même au médecin, j'essayais de mentir. Je ne voulais pas me sentir moins compétent. Me savoir diminué. Je détestais que l'on me le rappelle. Et même si Auden, avec le plus grand sérieux, lâchait qu'il ne doutait pas de mes capacités, je débordais malgré tout de stress. Cependant, l'artiste n'avait pas l'air décidé à me virer tout de suite. Ou alors cachait-il vraiment bien son jeu. « Un mec qui abusait clairement de l'amour que lui portait ma meilleure amie. Je suis allé le chercher dans son bar de merde. C'est marrant parce qu'il avait le même nom de famille que toi. » Mes yeux papillonnèrent, comme si je venais de réaliser ce que je venais de dire. « T'as pas de frère qui s'appelle John Williams, hein ? » Impossible. Une énorme coïncidence, rien de plus. Et mes yeux ne trouvaient rien de commun aux deux hommes - à mon immense soulagement.

Le soulagement se faisait aussi sentir dans sa manière plutôt sérieuse d'affirmer qu'il ne doutait pas de ma capacité à finir son portrait. Je ne me redressai pas, lorsque Auden venait me rejoindre sur le lit. Pas plus que lorsque à ma grande surprise, ce dernier perdit ses doigts le long de mon poignet gauche. Je n'osais interrompre l'instant, silencieux, léger sourire aux lèvres. Mes yeux contemplaient sagement les mains de l'artiste.

J'aurais presque pu fermer les yeux, m'endormir là, soudain pris d'une torpeur écrasante. Une torpeur certes écrasante, mais qui lançait partout dans mon corps une sensation égale à celle que l'on pouvait avoir en s'enfonçant dans le plus moelleux des lits. J'aurais pu m'assoupir, si la sonnette ne me tirait pas soudain de cet étrange moment, dont l'éphémère existence éclatait comme une bulle de savon.

Le brun quittait la pièce et je poussai un soupir, observai cette main que les siennes venaient de lâcher hâtivement. Le pull dans lequel je nageait me tenait un peu trop chaud. Oui, à coup sûr, cette impression était la faute du pull. Le peintre passa à nouveau la porte et je me redressai, les cheveux en bataille. J'étais à ça de tendre les bras au carton de pizza. Et lorsque ce dernier se retrouva entre mes mains, il devint soudain la chose la plus merveilleuse de la planète Terre. Je remerciai Auden et contemplai ce qui s'avérait être le meilleur des repas de soirée, le meilleur repas de flemme, le meilleur plat pour combler l'ennui et celui qui possédait la plus grande diversité sous un seul nom. Pour un cuisinier nul comme moi, seules les pâtes pouvaient espérer rivaliser avec le chef d'oeuvre qu'était la pizza. Le visage visiblement comblé, je pris malgré tout bien garde à ne pas laisser une miette s'échapper du carton. « T'en veux pas ? » Je poussai le carton dans sa direction, sans lâcher mon précieux des yeux. Je n'avais rien mangé depuis la matinée, trop obstiné à essayer d'avancer ce fichu portrait. Je terminai ma première part sur un soupir presque amoureux. Mon corps n'avait pas oublié la faim, lui, et voilà qu'il me le faisait sentir. « T'as déjà mangé ? Ou t'as faim d'autre chose ? » Retour sur la pente glissante. Je lui décochai mon regard un peu fiévreux, faussement innocent, soudain moins captivé par la pizza.
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