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 (frelias) en souvenir de toi, on danse encore...

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Message(#)(frelias) en souvenir de toi, on danse encore... - Page 2 EmptyJeu 26 Sep 2019 - 19:44


Comme promis par le ton de sa responsable, Freya passe un mauvais quart d’heure. A vrai dire, ça n’a même pas duré quinze minutes. Sa chienne de collègue a été prévenir leur responsable qui avait enfin une bonne raison de se plaindre auprès du big boss de la gamine Doherty. L’ingrate, celle qui ne sourit jamais, celle qui ne sait jamais comment bien mettre son uniforme. Celle qui a déjà été retrouvé picolant et ivre morte dans la réserve par deux fois mais que, pour une raison qu’elle ignore, à chaque fois, elle ne reçut qu’un blâme. Seulement là, c’est le troisième mais Freya tempête. Elle pique une crise dans le bureau, parce que ce n’est pas elle la fautive, elle n’y est pour rien si « ce connard de client n’en avait pas fait qu’à sa tête ! ». Seulement, le big boss n’aime pas qu’on dise du mal de ses clients, aussi petits et insignifiants soient-ils. Parce que ce sont des clients, qu’ils sont les rois et que c’est eux qui lui paient sa limousine et ses hôtels particuliers. Mais comme c’est elle qui a emmené ledit client dans la réserve et que le client vient de détruire un crû qu’il lui faudrait dix vies pour rembourser, la responsabilité tombe sur ses épaules et la sentence sur sa tête. Comme un couperet, le big boss a eu l’air las, secouant la main d’un air désintéressé en prononçant simplement « déguerpissez et rendez votre uniforme ». Pas un mot de plus ne peut être permis la discussion est close.
Et pourtant, Freya prit le porte stylo bien rempli pour aller le fracasser contre un des cadres d’un peintre qu’elle ne connait pas. Sûrement un original mais elle s’en fout. Elle a beau dessiné, elle n’a jamais pris de cours et étudier l’art n’est pas dans ses plans de toute façon. Mais le tableau se fissure et tombe lourdement sur la moquette bleue nuit. Le big boss hurle, Freya lui fait un doigt d’honneur et c’est sous l’œil satisfait de sa responsable qu’elle sort de la pièce. Ce n’est pas aujourd’hui qu’on aura la peau de Freya Doherty sans qu’elle ne dise rien. Si elle avait le toupet et la passion de ses frères, elle aurait bien foutu le feu à son uniforme. Elle y songe pendant une seconde entière alors qu’elle l’observe avec dégoût dans les vestiaires. A la place, Doherty se contente de le laisser trainer au sol et marche dessus pour sortir de la pièce, en prenant soin de ne rien oublier. De toute façon, ce n’est pas comme si elle avait traîné tous ses souvenirs ici. Mais hors de question de devoir y remettre les pieds, et encore moins parce qu’elle aurait oublié quelque chose.

La suédoise est furax et cette fois, elle n’hésite pas à insulter les gens qui lui bloquent la sortie. Elle s’en fout, elle n’est plus employée, elle peut s’en donner à cœur joie. Elle s’énerve aussi contre sa veste qui ne veut pas se tourner du bon sens, contre ses lacets de sa chaussure droite qui sont déjà défaits et face à la rue qui grouille de monde, beaucoup trop de monde pour son humeur. Pas qu’elle ait des moments où elle apprécie la population humaine. Mais à cet instant précis, elle s’en serait vachement bien passée. Freya passe son sac par-dessus sa tête pour le poser contre son épaule avant de commencer à vouloir prendre la route. Vers où, le cimetière certainement. Pour y foutre une tombe en plus sur les erreurs de sa vie. Et parce qu’au moins, là-bas, elle est utile et qu’on ne la fait pas chier. « Freya. FREYA. » Cette dernière s’arrête en pleine milieu de la route avant de se retrouver à devoir se retourner par la force d’une main sur son bras. Le connard de client, autrefois son meilleur ami dans une époque lointaine, se trouve devant elle, presque à sec mais toujours l’air misérable. « Juste dis-moi Freya, si t’as besoin de moi… » Freya, elle a les oreilles qui sifflent, la fumée qui sort et les yeux qui sentent les pulsations nauséabondes de son cœur énervé – torturé par tout ce qu’il vient de se passer. C’est trop pour une seule personne, tout ça, et Freya n’a jamais su réagir raisonnablement face à la pression d’un ressenti qui la dépasse. « Tu crois pas que t’en as assez fait ? J’viens de m’faire virer par tes conneries et tu viens me demander si j’ai BESOIN DE TOI ? Tu te fous de ma gueule, clairement ? » Elle le pousse, elle le repousse, encore et encore et rien à foutre si des regards se braquent sur eux. « J’avais besoin d’toi mais c’est fini, Elias ! T’as tout foutu en l’air, t’as tout gâché ! » Parce que rejeter la responsabilité sur les autres, elle n’a jamais eu besoin de cours pour savoir le faire. C’est un talent inné chez Doherty qui finit par le gifler une nouvelle fois. « J’suis fatiguée de tout ce cirque qu’on se fait subir. J’ai vraiment pas besoin d’ça. J’crois qu’il- Ouais, j’crois qu’il faut qu’on apprenne à vivre un peu chacun de notre côté. Se séparer de façon consentante. J’ai besoin de réfléchir, de penser, j’ai besoin d’air, de respirer, de… » D’arrêter d’avoir mon cœur torturé, de stopper l’hémorragie avant qu’il ne soit trop tard. Freya souhaite simplement qu’ils se mettent d’accord à foutre cette fichue distance qu’ils se forcent chacun leur tour à imposer à l’autre. Une rupture amicale pour faire le point, pour calmer tout ce qui est en train de s’enflammer et de s’embraser. « Ste plait, Elias, vas vivre ta vie et j’vais vivre la mienne. On peut pas continuer comme ça, c’est pas vivable. C’est pas ça une amitié. » Elle passe la main dans ses cheveux tout en regardant sans voir autour d’elle. Doherty aurait envie de hurler mais elle est soudainement bien trop anesthésiée pour le faire. Elle a juste envie de se rouler dans un coin et qu’on lui fiche la paix.
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Message(#)(frelias) en souvenir de toi, on danse encore... - Page 2 EmptyDim 29 Sep 2019 - 14:58

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Elias ne comprend pas ce qui a pu les emmener à se détester de la sorte. Pourquoi ils arrivent toujours à ce genre d’extrémité, pourquoi ne peuvent-ils pas simplement se dire que l’un sans l’autre, ils ne peuvent pas avancer. Elias ne sait pas. Il ne sait pas baisser sa garde. Il ne sait pas ouvrir son cœur. Il ne sait rien faire d’autre que lui rejeter continuellement la faute sur elle. Mais pour elle, il crèverait ! Mais pour elle, il s’rait capable du pire. Il lui a déjà prouvé en tuant Cole. Se cachant derrière cette image de connard que pouvait être son petit ami actuel, la réalité c’est que le flic ne regrette rien. Pas même d’avoir appuyé sur la gâchette. Une vie en moins c’est rien à ses yeux… Il en a vu d’autre… Mais pour le bien de Freya, il fallait qu’il arrête de la torturer. Il faudrait que les deux s’évitent. Qu’ils s’ignorent. Et c’est plus facile à dire qu’à faire. Aussi loin que remonte ses souvenirs, Freya a toujours fais partie de cette élite pour le brun. Jamais sans elle, jamais sans sa tempête. Qui le malmène, qui le repousse puis l’attire à elle. Un jeu, indomptable idée que de la savoir à ses côtés pour l’éternité. Des mots qui se sont promis, jadis. Et dont Elias n’a pas appris à leur cracher dessus. Pas encore. « Tu crois pas que t’en as assez fait ? J’viens de m’faire virer par tes conneries et tu viens me demander si j’ai BESOIN DE TOI ? Tu te fous de ma gueule, clairement ? » Elle se retourne vers lui, avec toute sa violence. Mais il ne cède rien et si elle a beau le pousser, le repousser mainte fois, il ne bouge pas. Ses yeux la percutent de plein fouet, alors qu’ils sont en plein milieu de la rue. Les habitants de Brisbane ont l’habitude de ses gamins perdus entre l’impuissance et la colère. Entre cette passion qui déferle sans lâcheté sous leurs pieds, parce qu’ils ne sont pas capables de tourner cette putain de page. Parce qu’il reviendra vers elle, continuellement. Parce que Sanders a beau dire, a beau faire ; elle est la seule qui l’anime d’un poison. Il a beau être cette grande gueule qui n’a besoin de personne pour exister ; lui le sait c’est faux. Il a besoin d’elle, besoin de cette amitié qui le déchire. « J’avais besoin d’toi mais c’est fini, Elias ! T’as tout foutu en l’air, t’as tout gâché ! » Il ne lâche pas sa main, non elle ne fuira pas. Elle ne partira pas. Mais elle n’attend plus et comme elle n’obtient pas ce qu’elle désire : elle le gifle. Il laisse échapper un juron d’entre ses lèvres avant de relever son regard noir sur elle, et de caresser par un instinct primaire sa joue. Les idées remit en place, il avoue, faiblement, « c’est finit ? » Qu’il demande alors à la fois comme si c’était une affirmation et une question. Le flic est complètement dépassé par ses derniers évènements, il ne voulait pas de ça. Il avait juste voulu la revoir, jouer avec elle comme jamais elle ne s’en était plein jusque-là. Un jeu à la fois excitant, et inhumain. Car ils ne connaissent pas les limites, ils s’envoient des perches et jamais l’autre n’est là au bon moment pour la saisir. Alors ils se suivent, ils s’aiment, se déchirent. Ce jour devait arriver. Ce jour se présente à lui comme étant l’ironie du sort, tout le monde prétendra que Sanders l’a bien cherché ! Qu’à force de pardonner ses erreurs, elle finira par se lasser de lui, et de ce jeu du chat et de la souri. Qu’elle finira par rencontrer un autre homme qui saura prendre soin d’elle. Un homme qui réussira par miracle à supporter ses angoisses autant que lui l’a toujours fais depuis qu’ils savent marcher, parler. Putain que c’est douloureux pour lui, cette fierté masculine enfouis au plus profond de sa chaire, et pourtant à sa place il s’rait parti depuis belle lurette. A quoi bon espérer avec un bon à rien, incapable d’aimer mais incapable de tourner la page ? « J’suis fatiguée de tout ce cirque qu’on se fait subir. J’ai vraiment pas besoin d’ça. J’crois qu’il- Ouais, j’crois qu’il faut qu’on apprenne à vivre un peu chacun de notre côté. Se séparer de façon consentante. J’ai besoin de réfléchir, de penser, j’ai besoin d’air, de respirer, de… » Le souffle court, il entend ses paroles, signe d’une Freya au bord du précipice. Il ne chercherait pas à la retenir, il ne cherchera pas à éviter cette sentence qui lui pendait pourtant au nez ses dernières années. « Ok… » Il ne fuyait pas son regard, bien au contraire il la regardait comme si il contemplait ce qu’il allait laisser partir loin de lui. Il contemplait ce qu’il a longtemps repoussé dans ses pires retranchements comme si cette nana lui était due, mais bien trop de fierté pour vouloir la rattraper. Bien trop de fierté pour lui dire réellement ce qu’il a dans le cœur, il est donc plus facile pour lui de mettre cette barrière entre eux, de s’enfermer derrière cette carapace. Il n’y avait désormais plus de Elias Sanders et de Freya Doherty. Elle ne deviendrait avec le temps qu’une étrangère, une inconnue qu’il ne reconnaîtra même plus quand il la croisera dans la rue. Parce que tel était ses mots, une séparation. Douloureuse et insistante séparation dont Elias ne saurait éviter. Un déchirement au plus profond de lui qu’il ne laissera jamais transparaître, car le flic est doué pour faire croire que tout va bien dans sa vie, davantage quant à l’extérieur, tout s’écroule sous ses pieds. Un jeu dans lequel il se façonne depuis gamin. « Ste plait, Elias, vas vivre ta vie et j’vais vivre la mienne. On peut pas continuer comme ça, c’est pas vivable. C’est pas ça une amitié. » Il ignore le sens du mot amitié, il n'est pas de ses gens là, lui. « casse-toi Doherty… » Sa voix est si faible, empreint d’une humeur changeante, une supplication qu’il n’est pas sûr d’être parvenue jusqu’à ses oreilles. Mais elle reste devant lui, silencieuse, tentant peut-être de comprendre. De deviner ce qu’il a en tête, aussi dans une fierté mal placé il la repousse avec une violence, en hurlant, tout le monde se retourne sur eux, mais rien ne peut l’atteindre à cet instant précis. Il répète, cette fois d’une façon plus audible, « casse-toi, dégage… » Les cris d’un homme remplie d’un désespoir qu’il ne voudra jamais admettre, il s’ra plus facile pour lui de faire comme si elle n’avait jamais existé. Avant de tourner les talons il lui ajoute, la surplombant d’un regard néfaste, remplie d’une déception. « Tu ne pourras plus rien faire pour raccorder nos deux mondes Freya… » Si tu le laisses partir… Ce sera à sa perte, mais à celle de la jeune femme aussi.
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Message(#)(frelias) en souvenir de toi, on danse encore... - Page 2 EmptyLun 30 Sep 2019 - 18:30


Le vent tourne, les verres se brisent inexorablement et à l’infini dans sa tête. Les regards se veulent curieux autour d’eux mais ils crèvent d’envie de les observer, témoins d’une scène sordide en plein milieu de la rue. C’est une curiosité malsaine, sans gêne, dont l’Humain ne peut échapper. Il ne peut pas déroger à l’envie de savoir ce qu’il se passe, de voir qu’il y a le malheur chez les autres aussi – mieux, qu’il y a pire. Une belle scène de ménage, des cœurs qui sont en train de se décomposer, de s’envoler au gré de la brise d’hiver qui les en-gourdit. Freya tempête, Elias subit et les autres, les autres n’ont rien de mieux à faire que de rester plantés là et de les regarder. Yeux brillants, c’est peut-être ce qui les fera sortir de leur routine quotidienne. Aujourd’hui, ils sont allés au travail, ils ont emmené les enfants à l’école, ils ont pris les transports, peut-être fait un peu les courses mais surtout, ils ont assisté à une scène de ménage en plein milieu de la rue. C’est gratuit, c’est offert, amassez-vous, tant que vous y êtes.
Mais Doherty ne les voit pas, ces ‘‘autres’’. Elle ne voit qu’Elias, que son visage qui reste raide en face elle, qui essaie de ne pas se décomposer, de ne pas céder à ce qu’il le travaille à l’intérieur. Contrairement à elle, qui lâchent tous ces mots sans les réfléchir, qui les balancent sans sourciller ni prendre conscience de l’impact et des conséquences. Parce qu’elle est comme ça, c’est dans sa nature, dans son sang, dans son être. Elle est le cœur de la fratrie, la plus fragile sans le vouloir, la plus vulnérable. On dira alors que c’est une fille, donc c’est normal. Mais ce n’est pas normal de souffrir autant, de laisser partir son meilleur ami en pensant que c’est la meilleure chose à faire. Elle te libère, Elias, entends ces mots qu’elle ne prononce pas comme ça. Elle essaie de se justifier, elle essaie de trouver une échappatoire, une solution, quelque chose, n’importe quoi. La suédoise trouve malsain qu’ils passent leur temps à se rejeter mutuellement puis d’aller se chercher, se titiller, s’abimer un peu plus. Depuis quand ils en sont arrivés là ?

Il lui dit de se casser, de dégager, encore et encore. Il est venu la voir, il est venu jouer d'elle, agiter ses plumes de paon mal léché et maintenant, c'est lui qui pense avoir le droit de lui dire ça ? Freya aurait envie de tempête, de hurler encore plus, de le rabaisser. Putain mais comment ils en sont arrivés là, encore une fois ? La sué-doise pourrait presque oublier la raison même de leur mésentente- rupture, Freya, c'est une rupture. Inutile de la regarder comme ça, Elias. Pourquoi tout semble éteint, tout d'un coup ? Pourquoi elle a la sensation que cette fois, tu ne reviendras pas auprès d'elle ? Peut-être parce qu'elle s'en doute. Parce qu'elle sait qu'elle a fait sonner le gong. Elle pense que c'est décision raisonnable, Elias. Comme si Freya est un exemple de raisonna-bilité. Toi-même tu le sais, tu la connais, elle est toujours spontanée, trop impulsive, écoutant toujours plus son cœur que sa tête. Si elle écoute son cœur maintenant, toute sa bonne volonté de mettre de la distance entre vous partirait en fumée. Elle viendrait se réfugier dans tes bras, elle réclamerait sûrement de nouveau tes lèvres et elle en serait complètement ivre. Mais ce n'est pas ce qu'il se passe. Parce que Freya décide de ré-fléchir avec sa tête pour une fois et c'est incompréhensible. Ce n'est pas dans l'ordre des choses. La race sué-doise dont les Doherty proviennent n'est pas supposée savoir réfléchir. Ils agissent sur l'instinct, sur ce que leur dit leurs tripes. Même si c'est mauvais, même si ce n'est pas juste, même si ça fait du bien à personne. Le mal incarné, des déchets de la société, voilà ce qu'ils sont. Dana le fond, Elias, tu seras bien mieux sans Freya. Elle ne mérite pas qu'on se complique l'existence pour elle. Si demain elle peut finir dans un ravin, une bouteille à la main, ça sera sûrement une des morts les plus heureuses et douces qu'elle peut se permettre d'avoir. Elias a l'air déçu mais Freya est à bout de force.

« Tu ne pourras plus rien faire pour raccorder nos deux mondes Freya… » Il n'a pas tort. Il a cruellement rai-son. Donc oui c'est fini. Game over. T'as gagné, elle a perdu, elle jette l'éponge. Le coup de poker n'aura pas fonctionné, elle n'a jamais su garder ses émotions pour elle de toute façon. Pas à Elias. Encore moins à Elias. Jamais à Elias. C'est peut-être là le problème. Trop lisible, trop prévoyante. Mais Freya caressera la douce idée qu'il sera toujours mieux sans elle. Et qu'elle, elle a besoin de lui refaire une place dans sa vie. Elle ne sait pas trop laquelle parce que la pression de ses lèvres plaquées sur les siennes à tout chamboulée. « C’est toi qu’a tiré en premier, Elias. » Si c’est une métaphore, non seulement elle est réussie mais en plus, elle fait mal à plusieurs niveaux. Freya le regarde un moment, comme si elle veut immortaliser ses traits une dernière fois. Comme s’ils n’allaient jamais se revoir, vraiment, comme si c’est possible. Brisbane est vaste mais pas si vaste que ça.

Freya tourne la tête, le regard, les talons.
Il lui dit de dégager alors pour une fois, elle obéit.
Elle dégage de sa vie pour un temps indéterminé.
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Message(#)(frelias) en souvenir de toi, on danse encore... - Page 2 EmptyDim 27 Oct 2019 - 16:17

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 « en souvenir de toi, on danse encore... »  (frelias) en souvenir de toi, on danse encore... - Page 2 873483867  freya doherty & elias sanders


La coupe est pleine ce soir, la pente est glissante. Elle est tout pour lui. Il ne veut pas l’accepter, il a même peur d’être pris dans ce piège, alors il a toujours fuit ce sentiment parce que c’est tellement plus simple de fermer ses yeux, de se plonger la tête dans le sable. C’est tellement mieux que de souffrir. Il ne sait pas vraiment ce que ça fait lui, de manquer d’oxygène, d’hurler de douleur. Parce qu’il a toujours fais en sorte de lâcher prise avant. De tourner le dos aux sentiments. L’implacable visage froid de Sanders échangeant contre la tempête Suédoise. Il aimerait lui dire combien il l’aime. Combien il ne pourra jamais aimer une autre qu’elle. Parce qu’elle est là cette putain de vérité, qui le blesse. Mais ses mots sont bien trop douloureux à sortir, et restent coincés au fond de sa gorge, créant un gigantesque embouteillage. Comme d’habitude, il feinte une indifférence la plus totale, où elle ne pourra ni lire ce besoin de vouloir la retenir, ni même cette envie de lui témoigner une quelconque affection. Elias est vidé de tout sentiment, et il cherchera à ne pas lui montrer ce qu’il ressent, coûte que coûte. Parce que finalement tout fait trop mal. Un rien l’épuise, surtout quand Freya le provoque. Quand elle le malmène aussi durement qu’aujourd’hui, il n’était pourtant pas venu en guerre. Elle a beau tambouriner sur son torse, il ne veut pas la retenir, encore moins la repousser. Il est ce punching-ball comme toujours, résistant et robuste. Il ne la retient pas, elle hurle, le maudit. Pourtant, il lui serait tellement plus facile de la retenir. Plus facile de lui dire combien elle fait partie de sa vie, et cela même si elle cherche à le repousser. « C’est toi qu’a tiré en premier, Elias. » Il ne dit rien Elias, il se contente juste de l’observer sans aucune conviction dans son regard, sans vouloir la retenir. Fin espoir qu’elle ne parte pas bien loin de lui, sans jamais vouloir lui en faire part. Plutôt crever il vous répondra, car cette fierté est davantage ancré en lui quand elle lui tourne le dos. Quand elle cherche par le meilleur des remèdes à le fuir. A le repousser dans les abysses de son âme. Enfant abîmé par une évidence qui s’offre à lui, son regard empreint d’une nostalgie quand elle tourne les talons et qu’il voit sa silhouette disparaître. Elle aurait pu être cette boussole par temps de tempête sur laquelle, Elias se fixe comme une âme en peine. Ce perchoir sur lequel il viendrait se reposer pour pouvoir reprendre son envol quand les cicatrices ne sont plus présentes au fond de son cœur. Elle aurait pu être cette oreille attentive qui écoute ses plaintes, et qui lui pardonne ses erreurs. Mais Doherty n’est pas juste cette enfant qu’il connaît par cœur, jusqu’au moindre recoin. Elle n’est pas juste cette fille qui saurait tout lui pardonner, même ses pires conneries. Certainement pas elle. Elle le laisse partir, pire encore, ne cherchera pas à renouer avec ce passé qui lui donne la nausée. Elle serait déjà en train de lui manquer mais bien trop prétentieux et orgueilleux pour se l’avouer, il préférera ravaler sa fierté et garder le tout dans son cœur sans jamais rien dire à personne. Personne ne saura réellement comprendre ce qu’il vit actuellement. La seule, est déjà à quelques mètres de lui, il l’observe d’un œil mauvais, le cœur serré. Il l’observe de loin, sans jamais prétendre qu’il a mal. Inutile qu’elle le sache, elle n’en serait que fière ! Pourtant quiconque qui les connaît pourrait le voir, le lire dans son regard qu’il perd l’équilibre, à chaque pas supplémentaire de Freya. Il serre ses poings, une envie de hurler qu’il dissimulera dans un silence aveuglant. Il échoue toujours tout Elias, il se retrouve toujours tout seul. Aujourd’hui ne déroge pas à la règle, comme quand ils étaient adolescents et que Freya lui avait tourné le dos, il avait cette vulgaire impression de revivre ce même déchirement, cette même scène. Il tourne le dos lui aussi, et ses jambes le guident dans le sens opposé que le sien, sans but. Titubant d’une colère qu’il n’évacuera jamais totalement. Parce que ses plaies sont à vifs !  


CLOS
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