Jillian McGrath ou la personne que tu déteste le plus dans cette ville. Elle fait partie de ton passé, un passé que tu préférerais oublier mais hélas, la vie a décidée de te jouer un sale tour : ramener Jillian près de toi. T'aurais préférais te faire rouler dessus par un rouleau compresseur plutôt que de tomber sur la jeune McGrath. Il faudra que t'en touche deux mots à Matt, il aurait te dire Hey mec au fait, ma frangine est de retour en ville ! au moins, t'aurais pu t'attendre à tomber sur elle lors de tes nombreuses visites à DBD. Rien arrive par hasard, c'est certain. Si la vie a tenu à te réunir avec Jillian, c'est forcément pour une très bonne raison. La vie a quand même un sens de l'humour qui t'échappe, malheureusement tu ne pas l'éviter. Tu pourrais mais tu reste planté là, assis à côté de Jill, tel un enfant pris en faute. Et comme si la présence de Miss McGrath ne suffisait pas, il a fallu que l'autre abruti de l'atelier de Ginny soit là également. Si tu devais en choisir un des deux, tu opterais pour Jill. Elle reste la soeur de Matt et, rien que pour ça, elle mérite d'être sauvée. En revanche, Auden peut être à l'agonie, tu refuses de bouger le petit doigt. À côté de lui, il y a une jeune femme. Tu ne la connais pas et t'es étonné de le voir non-accompagné de Ginny. Lui qui t'as presque menacé la dernière fois parce que tu étais trop proche de la jeune femme, c'et l'hôpital qui se fout d la charité. Ça confirme ce que tu penses de lui, ce type est déplaisant au possible. C'est dommage que tu ne saches pas te battre, tu lui aurais bien mis une bonne raclée à cet énergumène. Apparemment, Jill semble connaitre la demoiselle. Tant mieux pour elle, elle va sans doute enfin te lâcher la grappe. « Dude, tu t’aimes vraiment pas pour choisir une mort si lente et merdique. No offense. » Tiens dont, l'inconnu vient te parler. Elle ne semble pas si méchante, tu te méfies malgré tout parce qu'elle fréquente Auden et que lui, tu t'en méfie comme de la peste. Tu hausses simplement en guise de réponse. Jill semble avoir trouvé des compagnons de route à sa hauteur, elle n'a donc plus besoin de toi. Sans demander ton reste, tu te lèves et quitte le bar. Supporter Jillian McGrath, c'est beaucoup pour ta personne. Supporter Auden Williams, l'est encore bien plus. Mais les supporter tous les deux, en même temps, c'est au-dessus de tes forces. À moins de te souler plus  ce que ton corps ne peut le supporter. Cette idée semble excellente surtout que tu viens de te rendre compte que tu as oublié ton cellulaire et ton portefeuille sur le bar, à côté de Jillian. Tu soupire, t'es contraint et forcé de repartir là-bas et de les affronter à nouveau. T'aurais certainement pu demander à ton meilleur ami de te récupérer tes affaires, encore faudrait-il arriver à le contacter mais sans téléphone portable ça va être compliqué. Ça fait dix minutes que tu fais les cents pas devant le DBD, les gens vont te prendre pour un taré en te voyant faire. Tu as encore les dernières paroles de Jillian en tête, celles que tu as préféré ignorer sur le moment. « Ooooh pauvre chou, laisse moi deviner, tu as arrêté de boire, t'as meuf t'as quitté et on t'a enlevé ton gamin, wahou tellement original comme histoire, ça doit arriver à peu près à 95% des mecs qui décident de se caser sur cette planète, t'es pas une exception ! » Jillian ne sait rien de toi ou de ta vie. Elle ne sait rien et, pourtant, elle te parle comme si elle avait connaissance de tout les éléments qui ont composés ta vie depuis que la McGrath est partie. Elle n'a aucun droit de parler d'Anna et encore moins de ton fils, s'il y a bien une chose que tu ne supportes pas c'est ça, que l'on critique tes proches. Jill, tu as réellement à la supporter et pourtant, il y a quelque chose chez elle qui t'attire, qui te plait. « Le non plaisir a été partagé Petterson, je suis si déçue que mon punching ball de la soirée s'en aille si vite ! » En revanche, lorsqu'elle te surnomme son punching-ball humain tu vois rouge. Sans réfléchir plus longtemps, tu pousses à nouveau la porte du DBD -ça n'est que la troisième fois de la journée- Jill est toujours là. Auden et son amie de la fin de journée également. Une troisième personne vient également de faire son apparition, un homme. Lui non plus tu ne le connais, ils ont l'air en grande conversation passionnante. Ironie quand tu nous tiens ! "Hey toi ! File moi un verre de téquila !" Demandes-tu au serveur qui te l'apporte sans rechigner. Tu le connais bien, à force de venir ici et pour tout le monde sait que Matt est ton meilleur ami. Ni une, ni deux. Tu bois tout le liquide d'un couple, ça te brûle la gorge. T'en avais presque oublié la sensation que ça faisait de boire de l'alcool. Tu te diriges vers le bar, toujours à côté de Jill et reprends ton cellulaire ainsi que ton portefeuille. Sans dire un mot, à personne, t'attrape le verre devant la jeune McGrath et le boit sans demander sa permission. "C'est moi qui l'ai payé, il est m'appartient !" Le Lukà qui suivait Jill dans tout ces plans foireux semble être de retour. Tu savais bien que revoir la soeur de Matt n'allait pas t'apporter de bonnes choses, au contraire, elle refait sortir la mauvaise partie de toi. D'un côté, ça t'effraie. Tu ne veux plus être cet homme-là mais d'un autre côté, ça te plait d'être sa marionnette. "Alors qui est-ce qui paie sa prochaine tournée ? Auden ? Jill ? Tu ne peux pas refuser cela à ton punching-ball humain préféré !" T'exclames-tu en reprenant ses termes dits précédemment.

@Jillian McGrath @Auden Williams @Ariane Parker @Levi McGrath

"Hey toi ! File moi un verre de téquila !" il passe devant nous le gars, il s’arrête pas, même pas qu’il nous regarde, qu’il porte la moindre attention au comité d’accueil qu’Auden et moi on personnifie. Je sens la main d’Auden qui se resserre dans la mienne à m’en démolir les phalanges, je fais pareil parce que clairement le con il sait pas du tout quelle genre de seconde chance on lui donnait, quel risque il vient de prendre. "C'est moi qui l'ai payé, il est m'appartient !" oh, quel tool. Et je roule des yeux et je soupire, attrape le coup d’œil à distance d’un Levi tout autant désintéressé que moi de voir la totale de monsieur crise de la quarantaine d’avance. Qui se la croit cool à boire un reste de verre dans lequel y’a probablement autant de crachats d’inconnus que d’alcool – et c’est pas dans celui-là qu'on a jeté nos vieux chewing gums quand les shooters sont arrivés? Bref, le goût doit pas être top.  "Alors qui est-ce qui paie sa prochaine tournée ? Auden ? Jill ? Tu ne peux pas refuser cela à ton punching-ball humain préféré !" son raisonnement absolument pas logique qui m’arracherait un rire mauvais, un vrai, si Williams s’était pas élancé avant que j’ajoute la moindre pique au tableau. Anyways l'idiot l’aurait ignorée – à quoi bon gaspiller de la salive.

Y’a une main qui se referme autour de la nuque du punching ball préféré, une autre qui lui éclate le nez. Mon regard est brillant, ok, je l’avoue, je manque absolument aucun geste, j’enregistre chaque attaque même si elles sont peu nombreuses, même si à mon sens, y’en manque encore un peu dans les coins. Tant à faire, tellement de zones encore à couvrir, de parcelles à fendre, à gommer, à démolir, à faire craquer sous son courroux. Et Auden s’arrête, même pas que Matt voit ce qui se passe, même pas que personne intervient. Mes pas qui avancent vers le peintre, et je souffle à son oreille, je m’amuse, je rebondis sur ses propres mots, son « Je t’éclate. C’était ça la bonne réponse. Pour les phrases à trou. Je. T’éclate. » qui reste encore tristement sans réponse immédiate.

« J’suis pas sûre qu’il a compris. » mes lèvres à même pas un millimètre de l'oreille de Williams, mon sourire aussi insolent que possible qui transparait dans mes murmures. « One more time for the losers in the back. » que j’encourage, que je demande, que j’exige. Et comme Auden prend son temps, comme il a l’air de vouloir tenter un minimum de retenue, je me gêne pas pour me faufiler dans le peu d’espace qui reste entre eux. Passer sous le bras encore tendu de violence du brun, planter mon regard dans celui de Lukà avant de plaquer mon poing dans son ventre  la seconde qui suit. « C’est impoli de pas répondre quand on nous parle. »

La pire des choses à faire subir à Auden Williams c'est sans aucun doute de l'ignorer. Ça, tu l'as bien compris l'autre jour à l'atelier. De toute façon, ce type t'insupporte au plus haut point. Il a tout d'une tête à baffes et ses parents auraient certainement dû réfléchir à deux fois avant de procréer. Malheureusement, personne n'aurait pu savoir à l'avance comment il allait se comporter dans l'avenir. Jamais tu n'aurais pu penser qu'il pouvait exister un être plus détestable au monde qu'Auden Williams. En rentrant dans le café, tu passes à côté de lui sans même le calculer. Tu sais que ça va bien l'énerver et, honnêtement, tu t'en fiche pas mal de ce que cet énergumène peut bien penser. Tu sais qu'il te déteste et t'en as autant à son sujet. Dans le petit groupe de tarés, tu n'en connais que deux dont un que t'aurais préféré ne jamais rencontrer. La malchance te poursuit, c'est ainsi. Assis de nouveau à côté de Jillian, tu te dis que tout compte fait, la demoiselle n'est pas si mal que ça. Sa compagnie en est presque agréable comparé à celle de l'autre abruti de l'atelier. Elle, aux moins, elle n'a pas de sautes d'humeur digne des plus grands psychopathes de l'histoire.être la marionnette de Jillian est plus appréciable qu'être celle d'Auden. Même si la soeur McGrath serait capable de te faire porter un cadavre et d'aller l'enterrer à la sortie de la ville en pleine nuit, à trois heures du matin.
Tu sens une main se poser sur ma nuque. Pas besoin d'être devin pour comprendre qu'il s'agit de la main d'Auden. Monsieur a encore du mal à calmer ses nerfs ? Il va falloir qu'il aille consulter un spécialiste, ça devient un sérieux problème. Personne a jamais pensé à lui dire qu'il n'était pas le centre de l'univers ? Ta tête vient heurter le mur. Toi, le pauvre mec qui ne te met jamais en colère, tu as envie de lui exploser la tête contre ce même-mur ou bien de lui renverser le café bouillant dessus. Il était tellement bête qu'il est capable d'apprécier la chose et d'en redemander. Dans de tels circonstances, la meilleure des réponses reste le mépris mais avec un type aussi bête que ses pieds, parfois t'as pas d'autres choix que de te battre. Loin de toi l'envie de ruiner le bar de ton meilleur ami, tant pis tu lui rembourseras les dégâts. "Putain mais t'es complètement taré comme mec. T'as jamais jugé bon d'aller consulter ? Quoi quel médecin sain d'esprit pour de toi ?" T'es encore un peu sonné mais largement en pleine possession de tes moyens. "Peut-être le docteur Harley Quinn. Elle a l'habitude des tarés dans ton genre !" T'en as rien à faire de l'énerver et que la quasi totalité de la clientèle du DBD vous regarde. Ce mec mérite qu'on le remette à sa place et si personne n'a jamais osé le faire, tu ne vas pas te gêner pour le faire. Même si tu dois y laisser ta peau, peu importe. Avec un peu de chances, les infirmières seront sexy à l'hôpital. Ton arcade sourcilière pisse le sang, tu sens le liquide rouge se déverser sur ton visage. "Les mecs comme toi méritent d'aller en taule ou dans les cirques pour y être exhiber !" Tu le cherches et tu sais que tu vas le payer, trop c'est trop, tu ne le supporte. T'en as rien à faire qu'il soit plus fort, plus imposant que toi. Il peut te démolir la gueule si l'envie lui prend, tu ne te tairais pas devant lui. Jamais, plus jamais. « Je t’éclate. C’était ça la bonne réponse. Pour les phrases à trou. Je. T’éclate. » Tu soupire. Un primate, cet un homme est un primate. T'attrape une serviette tendu par l'une des serveuses -il y a encore des personnes bien dans ce monde heureusement- et essaie d'arrêter le sang. Bon eh bien Lukà, ça sera encore un aller et un retour à l'hôpital. Une blessure de plus à ajouter à ton dossier déjà bien épais. "Mais vas-y fais le ! Qu'est-ce que t'attends espèce de primate sans cervelle !" Tu hurles dans l'enceinte du café, tous les regards sont posés sur vous mais tu t'en fiches. Ce qui ne te tue pas, te rend plus fort et lui, il n'aura pas ta peau. C'est toi qui va le tuer, à l'usure s'il le faut même. Une mort lente et douloureuse, c'est ce qu'il lui faut. "Tu veux cogner ? Mais cognes, vas-y !" Ca fera une preuve en plus contre lui au cas où t'iras porter plainte contre ce pauvre homme. Il y a des dizaines de témoins en plus. Ce n'est pas Auden qui vient te frapper, non c'est lui son amie ou sa girlfriend du jour. T'en as rien à faire de ce qu'il fait avec son cul et son pénis, c'est le cadet de tes soucis. Elle te tape en plein dans la côte, la douleur est vive mais supportable. T'en as vu d'autre. L'adrénaline te prend, d'un coup tu trouve le courage de mille hommes en venant infliger un coup de pied dans ses bijoux de famille à l'autre connard de service. "T'as de la chance que je tape pas les filles. Mais je pense que tu devrais changer de mec pour aujourd'hui, il va pas pouvoir te satisfaire." Réponds-tu simplement à la demoiselle. Ton regard se tourne vers Auden se tordant de douleur. T'auras rendu un immense service à l'humanité en l'empêchant de se reproduire. Ton regard se plante dans celui de Jillian, un peu déçue qu'elle ne réagisse pas. Tu ne t'attends pas à ce qu'elle te défende, après tout, tu n'es que sa marionette. La balle est dans son camp.

@Jillian McGrath @Auden Williams @Ariane Parker @Levi McGrath

Sans scrupule aucun, tu as subtilisé un ordinateur portable abandonné à une table - qui manifestement a été occupée par l'adorateur des araignées - pour le fourrer entre les mains d'Ariane, tout en lui divulguant ton ambition de réaliser multiples achats. On ne refuse pas une telle offre du destin. La rousse use de ses doigts de fée, commence les emplettes à ce que tu entrevois, pendant que tu ravitailles la troupe de shooters. Tu tends trois creamsicle à Jillian, réserves plusieurs Jameson pour Ariane. « You. Here. » La femme te somme, tu la dévisages une bonne minute, tel un animal sauvage hésitant à attaquer. Tu arbores sa morsure au cou, vous êtes censés être quittes mais tu n'es pas certain de ne pas désirer un deuxième round. Tu t'approches mollement de sa silhouette cadavérique, aperçois l'étalage virtuel d'alliances. « Tant qu’à ce qu’il paie, choisis bien. » Tu fronces les sourcils, a du mal à saisir l'intérêt de se procurer un tel bijou maintenant, deux ans après une cérémonie qui relevait de la mascarade et choquerait sans vergogne les plus puritains, bien que le but de votre mariage était honorable du côté de Parker. Docile, tu glisses le curseur dans le moteur de recherche et tapes un modèle de bague bien précis. Tu envoies la marchandise dans le panier, augmentes considérablement la valeur de ce dernier. Tu reviens à l'accueil, ajoutes quelques nouvelles technologies pour Noah qui ne cesse de te tanner avec ces dernières, ainsi qu'une machine à café soit disant intelligente et surtout dernière cri pour Matt. Ariane a songé à Jill à ce que tu as vu précédemment, mais tu additionnes quelques surprises que tu te doutes lui plaira. Après quelques secondes de réflexion, constatant qu'Auden et Ariane s'occupent bien de Lukà, tu ajoutes caméras et micros qui vous seront utiles pour vos vlogs et vidéos sur Youtube.

Votre victime apparaît aux côtés de Jill, tu valides vivement le panier et ferme la fenêtre ainsi que le capot de l'ordinateur. Il récupère son porte-feuille, son cellulaire puis le contenu d'un verre qu'il aurait payé. Tu es étonné qu'il n'ait pas pensé à son PC, lance un regard lourd de sens à ton acolyte rousse. "Alors qui est-ce qui paie sa prochaine tournée ? Auden ? Jill ? Tu ne peux pas refuser cela à ton punching-ball humain préféré !"

Le couperet s’abat. Auden attrape Lukà par la gorge, lui offre un bain de foule extatique avant de lui redessiner gracieusement le portrait. « Je t’éclate. C’était ça la bonne réponse. Pour les phrases à trou. Je. T’éclate. » Le bouclé attrape une serviette, tu ne saisis pas son sens des priorités sur l'instant. "Mais vas-y fais le ! Qu'est-ce que t'attends espèce de primate sans cervelle ! Tu veux cogner ? Mais cognes, vas-y !" VampirAri avide de sang le rejoint promptement, concrétise généreusement les vœux du dépouillé. Tu perçois toute la frustration qui s'évacue sur l'instant, tu te réjouis qu'elle ait ce punching-ball à disposition. Tu entames un second panier sur Amazon, résistes à la tentation de ne pas retenir Lukà pour qu'Ariane continue d'excommunier physiquement tous les sentiments et émotions toxiques qu'elle emmagasine depuis la nouvelle de ton cancer. Bassement, tu constates que Lukà vise le service trois pièces - ou en tout cas, supposé comme tel - de Williams. "T'as de la chance que je tape pas les filles. Mais je pense que tu devrais changer de mec pour aujourd'hui, il va pas pouvoir te satisfaire." Tu dévisages Lukà, t'en rapproches, prêt à intervenir s'il ose toucher à un seul cheveux de la chroniqueuse comme de ta cousine, offrant subtilement un break à un Auden diminué en taille car penché vers les derniers dégâts causés. "Elle se satisfait avec toi, t'inquiète." Tu lances au visage ensanglanté, prêt à le retenir pour perpétuer le tabac, ton regard complice cherchant à capter le regard flamboyant d'Ariane pour en décrypter ses aspirations. Tu ne connais pas Lukà et n'est purement intéressé que par sa capacité à défouler et alléger la tension qui étreint injustement ta meilleure amie depuis des semaines - voire celle des autres si elles se manifestent. Vous vous étiez déjà attaqué à un homme, avec Ariane. Tu es prêt à remettre le couvert et lui accorder le premier rôle.

Et l’idiot, le traître, le lâche, il cogne direct en bas de la ceinture. Auden se triture de douleur, je soupire et roule des yeux, le chien piteux qui s’avance d’un pas vers moi et la première bouteille vide de bière que je vois dans l’angle, que j’attrape prête à la casser sur le coin d’une table pour lui lacérer la gorge du revers. "T'as de la chance que je tape pas les filles. Mais je pense que tu devrais changer de mec pour aujourd'hui, il va pas pouvoir te satisfaire." « Oh mais s’te-plaît, vas-y, déroge à ta règle. Qui suis-je pour te brimer. » je bats des cils, pique à souhait. Levi s’est approché entre temps, j’ai capté son coup d’œil lui qui est prêt à étrangler le loser qui vient d’investir quelques milliers de dollars dans nos vies à lui, Jill, Auden et moi, si besoin. Love it, love him. "Elle se satisfait avec toi, t'inquiète." j’en baillerais presque faut l’avouer, il est all talk and no play le gars, il m’ennuie avec ses attaques pas le moins du monde respectables. « Et encore, il est que l’entrée. » jamais faudrait qu’il se monte la tête en croyant qu’il est un adversaire de taille le Lukà. Il est à peine une mouche, à peine une poussière.

« Donc tu frappes pas les filles, c'est plutôt une bonne nouvelle Ari tu trouves pas ? À deux on pourrait l'envoyer à l'hosto ça l'empêcherait certainement d'insulter tout le monde ! » une poussière que j’ignore en lui tournant le dos, bien plus intéressée par faire la conversation avec une inconnue devenue BFF par la bande qu’avec une tache qui s’incruste. « Il a jamais entendu parler de l’égalité des sexes faut croire. » mes yeux cherchent distraitement les shots de Jameson, les trouvent trop facilement, l’intérêt est là, j’ai envie de voir jusqu’à quand je peux retenir la pulsion qui vient avec.  

« Tu touches encore à un cheveux de quelqu'un autour de cette table et je te pète bien plus que le nez on est d'accord ? » et pendant que Jill précise ce que tout le monde semble avoir capté autour de la table sauf lui, je me penche à la hauteur d’Auden, lui fais signe du menton. « Tu survis? » il doit se faire chier le gars, de base on devait juste passer une soirée chill ensemble en duo, il vient de se retrouver avec la possibilité d’avoir son héritier éradiqué par un connard qui vaut pas mieux que mort à la seconde où Williams reprendra du nerf. D’ailleurs, en attendant. « Cligne des yeux une fois si tu veux que je lui rende la pareille. » j’ai pas la patience d’attendre qu’Auden acquiesce au stratagème que je fais volte-face et retourne vers le principal intéressé au nez cassé. « Il a cligné une fois ou trois, je sais pas, j’ai pas pris de chance. » et mon pied qui file direct dans ses couilles au Lukà, qui lui rend la monnaie de sa pièce. Avant que j’abandonne la p’tite retenue chiante qui planait au-dessus de ma tête et cale le premier shot de Jameson – et les deux autres – plongeant mon regard dans celui de Levi que je devine ravi.

T'aurais jamais dû retrouver Jillian, faire comme si tu ne te souvenait pas d'elle et continuer ton chemin. Quel idiot as-tu été ! Te voilà pris au piège entre la soeur McGrath, le toutou de Ginny et deux autres de leurs amis, certainement, que tu ne connais pas. Ta bonne conscience te pousse à prendre tes jambes à ton cou et à te barrer le plus loin possible d'eux. « La seule chose que tu mérites après m'avoir parlé comme ça c'est que soit je prenne un de ces verres pour te l'éclater à la gueule soit que je t'en mette une, dans les deux cas je suis pas sûre que tu survives, bonnes idées non ? » Jillian n'a pas changé durant ses dernières années. Elle est toujours resté .. Jill. Tu hausses simplement les épaules. Toi non plus, tu n'as pas changé au fond. Tu es toujours ce mec influençable, incapable de l'envoyer promener. Autrefois, tu as été son toutou -coucou Auden Williams, t'es pas le seul à être dépendant d'une nana- et peut-être que tu l'es encore. Jill représente tout ce que tu ne seras jamais. Ou du moins, ce que tu n'étais plus jusqu'à aujourd'hui. Il a fallu qu'elle réapparaisse dans ta vie aussi soudainement. Au fond, elle ne rêve que de ça, t'en es certain. Elle rêve simplement de te contrôler comme elle l'a fait il y a de cela plusieurs années. « Et oui Lukà, ta mère t'a pas appris qu'il fallait pas ignorer les gens ? » Tu soupire, tout un fromage pour si peu. Tout ça parce que tu as ignoré ce type que tu méprise au plus haut point. "Elle m'a appris à ignorer les cons, c'est ce que je fais !" Tu hausses les épaules. Tu t'attends à recevoir un nouveau coup de point au visage de la part de l'abruti de l'atelier. Qu'il te frappe donc, tu n'en as rien à faire. Ce n'est qu'un primate de toute façon, incapable de s'exprimer autrement que par des coups ou des cris. Un homme pas du tout fréquentable selon toi. Avant aujourd'hui, tu ne savais pas qu'il était possible de détester si fortement une personne et pourtant si, c'est possible. Ils sont à quatre sur toi, c'est un combat déloyal mais pas question de leur laisser la joie de te mettre plus bas que terre. Ils ne le méritent pas. « Donc tu frappes pas les filles, c'est plutôt une bonne nouvelle Ari tu trouves pas ? À deux on pourrait l'envoyer à l'hosto ça l'empêcherait certainement d'insulter tout le monde ! » Tu ne réponds pas. Au moins, t'as aucune chance de la croiser là-bas la McGrath. Elle est réellement la soeur de Matt ? Parce qu'entre les deux, c'est le jour et la nuit. Matt est bien plus gentil et prévenant que sa cadette. Jill c'est un démon tout droit venu de l'enfer. T'attrape un verre, tu ne sais pas à qu'il est, ni ce qu'il y a dedans. Qu'importe, tu le porte à tes lèvres et l'avale cul sec. L'alcool, c'est ce qu'il te faut pour supporter toutes ces personnes. Surtout la McGrath et le Williams. Ils iraient bien ensemble. Ils s'entretueraient sûrement, comment régler un problème sans se salir les mains. « Tu touches encore à un cheveux de quelqu'un autour de cette table et je te pète bien plus que le nez on est d'accord ? » Tu t'approche de la jeune femme, t'empeste l'alcool mais tant pis. "T'es certain de vouloir faire ça ? Tu risque de perdre ton précieux toutou après !" Les dés sont lancés, Lukà, le toutou de Jillian, est de retour. Elle va encore faire de toi ce qu'elle veut. L'alcool, la drogue. Tout mais pas le sexe. Tu as une règle d'or malgré, deux règles en fait : ne jamais coucher avec la soeur de son meilleur ami et ne jamais coucher pour le plaisir. Les histoires sans lendemain ne sont pas ton truc. "Allez Jillian, ne mens pas ! Je suis sûr qu'au fond tu crèves d'envie de reprendre notre relation où on l'a laissé avant que tu te casses en  Angleterre." L'alcool coule dans tes veines, c'est pour cela que tu agis ainsi. Ton âme a quittée ton corps. Tu flottes dans les airs, l'observant en bas à côté de Jillian, les deux autres pas très loin et un Auden plié en quatre par terre. Tu lance au serveur "Tu mets les consos sur ma note !" Un énième verre devant, tu t'approche d'Ariane et Jillian passant un bras autour des épaules de chacune. Dès demain, tu regretteras ce que t'es en train de faire mais, soudainement, tout te semble plus facile, plus léger. Ton âme n'est plus là, il n'y a plus que ton corps présent près de ces personnes. Matt te tuerait sil te voyait agir de la sorte.

@Jillian McGrath @Auden Williams @Ariane Parker @Levi McGrath

Le coup de pied dans les couilles, c’est bas. Même pour moi, c’est bas. Je me replie aussitôt parce que la douleur m’irradie. Ce qui m’enrage d’avantage c’est que je n’ai pas pu admirer le coup qu’Ariane lui porte ni même terminer ce que j’avais commencé. Ce qui m’enrage aussi c’est que je n’avais pas su prévoir cette bassesse que j’aurais facilement pu éviter. Il continue de parler, le bougre, de lancer des répliques que même Noah aurait jugé enfantines. Son manque de répartie flagrant m’arrache un sourire alors que je crève de douleur (peut être que j’éxagère un peu, oui). Il crie, il me hurle dans les tympans, il attire toute l’attention sur nous et me fait le détester encore plus parce que oui, c’est possible. A défaut de défier les lois de la gravité, il défie les sommets de la connerie. Il s’attaque à Ariane et là aussi je ne peux que sourire, parce qu’il s’en prend à plus fort que lui. Il fonce dans le mur tête baissée alors qu’il aurait simplement pu fermer sa gueule quand je l’ai mis en garde. Si seulement il savait que j’étais une version soft d’Ariane. Si seulement il n’était pas aussi con.
Ils se mettent tous à débattre du niveau de débilité de Lukà et je leur aurait bien soufflé la réponse à l’oreille mais je commence à peine à retrouver l’utilité de la colonne vertébrale pour me tenir droit. « Tu survis ? » Mes poings toujours fermés, j’ai encore un sourire en coin et ne perd pas mes réflexions à la con. « Faudrait que tu vérifies quand même si ça va bien en bas, juste au cas où. » J’ai galéré pour prononcer ces quelques mots mais à mes yeux ils en valaient vraiment la peine, surtout que cette fois ci je ne rate pas le spectacle du pied d’Ariane qui rencontre les couilles de Lukà. Parce que faut appeler un chat un chat, elle vient de lui exploser ses putains de parties intimes à cet abruti. J’aurais juré l’avoir entendu crier de douleur, mais il se peut aussi que ce soit un rêve éveillé. On peut jouer aussi bas que lui et même encore plus. Il ne sait vraiment pas qu’il s’attaque à bien plus fort que lui. On pourrait le rendre fou chacun séparément mais tous ensemble, il est mort.
Alors enfin, après d’interminables minutes, je me redresse avec des envies de meurtre encore plus présentes. Il n’aurait vraiment pas dû faire ça. Il se tortille de douleur avant de faire comme si de rien n’était, de se prendre pour un putain de Spiderman comme si rien de tout cela n’avait jamais existé. Soit. Il ne fait que rapprocher encore un peu plus le moment de sa mort, alors ça me va. Ca me va beaucoup moins quand il touche aux filles, qu’il ose rapprocher leur peau alors qu’il doit avoir la lèpre cet imbécile. La lèpre, le choléra et le sida. Et la peste. Il a tout. Il va être bourré aussi, et ça m’emmerde parce que ça va annihiler une partie de la douleur. Tant pis, moi aussi j’ai bu, et à défaut de cacher aucune douleur, ça me fait me rendre encore plus énervé plus rapidement. Je ne laisse même pas Ariane répliquer et le battre à mort, j’y vais le premier. Ma main reprend sa place près de son cou et on traverse les quelques mètres qui nous séparent des toilettes. J’aurais jamais cru finir la soirée avec lui dans les toilettes. Ici, oui, peut être, mais avec quelqu’un avec plus de cheveux. Et pas pour faire ça. Pas pour serrer mes doigts bien trop fort autour de son cou si frêle, si fragile, autour de ses veines qui deviennent saillantes si rapidement. Je pourrais en faire un tableau, de ce visage apeuré qui tourne rapidement au violacé parce que je serre trop fort et que cela ne me dérange pas du tout. La seule raison pour laquelle je relâche la pression, c’est pour mieux reprendre ma prise sur l’arrière de sa tête, pour ne pas le laisser reprendre ses esprits alors que sa tête vient à nouveau heurter violemment le mur des toilettes. Mon doigt se retrouve à larrière de son crâne et je donne toute ma force dans cette seule main pour venir rapprocher sa tête du lavabo. Et par rapprocher, je ne sous entends pas que je l’aide à venir se débarbouiller le visage. Il heurte violemment le lavabo. Une fois, deux fois. Peut être trois. J’ai arrêté de compter quand j’ai vu le sang. Ce n’est pas que je voulais arrêter, c’est qu’on m’a forcé à le faire. Une rousse, une conne de rousse. Pas la bonne rousse, parce que la bonne elle m’aurait aidé à le frapper encore plus fort alors que celle là elle supplie des trucs incohérents et elle me dit de m’en aller.
J’en avais fini de toute façon.
Je retourne avec le groupe, fais comme si de rien n’était devant tous les autres clients du bar qui ont entendu son crâne heurter le lavabo à de multiples reprises. Je suis moi même assez étonné de la résistance du corps humain, parce que je n’ai retenu aucun coup. « Il avait oublié de se laver les dents, c’était urgent. » Que je mens, un sourire sur le visage, bien trop fier de moi. Ca nous permet aussi de terminer cette entrevue à quatre qui était tout sauf planifiée. Même que je rentre avec Ariane et ça ça voulait beaucoup de coup de pied dans les couilles (mais si on s’arrête à un seul ça me va tout autant) Elle laisse sa propre voiture aux McGrath, ce qui ne fait aucune logique et ce dont je me retiens bien de lui dire.