ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Allongé sur mon canapé, je ne cesse de fixer le plafond, complètement perdu dans mes pensées. Du bout des doigts, je fais tourner mon téléphone entre mes mains. Si je m’écoutais, je retournerais au label afin de fuir mes pensées et mes envies. Pourtant, nous sommes vendredi soir et je me suis promis de ne pas m’enfermer dans mon bureau jusqu’au bout de la nuit. Habituellement, c’est ce que je fais. Lorsque j’étais encore marié, je mettais un point d’honneur à ne pas trop travailler tard le soir. Depuis mon divorce, les choses ont bien changé. Désormais, personne ne m’attend chez moi, alors pourquoi rentrer tôt ? Pour me retrouver seul avec mes pensées ? Merci bien… Pourtant, j’ai gardé cette habitude de toujours être à la maison tôt le vendredi soir. Il m’arrivait parfois de prendre Noah pour le week-end et le petit garçon tenait à ce que je vienne le chercher à la sortie de l’école dès le vendredi soir. Alors l’habitude est restée. Pourtant depuis mon retour de Londres, je me sens de plus en plus mal seul chez moi. Je pensais m’être habitué à ma solitude, ce soir, je dois faire face à la vérité : ce n’est absolument pas le cas. Je ne sais pas vivre seul. C’est un véritable poison pour moi. Le meilleur moyen de réveiller la tempête émotionnelle qui sommeille constamment en moi. La preuve en est ce soir. Depuis que je suis rentré, je ne cesse de ruminer installer sur mon canapé. Tout y passe en quelques minutes seulement. Je pense à tout ce que mon père me reproche, à la présence envahissante de mon frère depuis son arrivée à Brisbane, du manque d’une présence auprès de moi également. Pas le manque de mon ex-femme, non… Le manque d’une autre brunette. L’autre sœur McGrath. Jill. Cela fait près de trois mois que je n’ai pas vu la jeune femme. Aucune nouvelle, absolument rien. Je suis habitué à tout cela. Jill ne reste jamais bien longtemps auprès de moi. Elle vient tout chambouler à grand renfort de sourire en coin et de folles nuits de sexe avant de disparaître sans laisser de traces. Comme un mirage. Ce rêve éphémère qui me manque tant dernièrement. Jamais je ne suis allé lui demander de revenir. C’était comme un contrat silencieux entre nous. On profite de l’instant présent lorsque nous en sommes en présence de l’autre. Le reste du temps, on ne se demande rien, on ne s’écrit presque pas, on ne s’avoue rien. Et pourtant… Je crève d’envie de lui envoyer un message pour lui demander ou elle se trouve, si elle va bien et surtout quand est-ce qu’elle va me revenir. J’ai besoin d’elle. Besoin de sa présence. Besoin de me soûler de ses baisers et de son corps nu entre mes doigts. Pourtant, je sais que je n’aurais rien de cela. Je ne lui ferais pas ce cadeau de craquer en premier. Elle en serait trop fière, elle en profiterait pour me faire languir encore plus longtemps. Plutôt crevé.
Pendant plus d’une heure, je ne cesse de tergiverser en faisant tourner mon téléphone de plus en plus rapidement entre mes doigts. Lui écrire ou non ? Faire le premier pas ? Au fond de moi, j’en crève littéralement d’envie. J’ai besoin de voir Jill, je le sais parfaitement. Trois mois, c’est beaucoup trop long. Je ne peux m’empêcher de me demander si je ne suis pas le cœur du problème après tout. En a-t-elle eu marre de moi, de mes problèmes et de mes insécurités ? Ou c’est elle tout simplement lasser du jeu instaurer entre nous depuis près de dix ans. Une éternité pour une relation qui n’impose aucune étiquette, aucun label. Peut-être trop long pour elle… J’envisage toutes les hypothèses surtout celle qui me rende coupable. La tempête émotionnelle dans toute sa splendeur. L’incompatibilité de nos pathologies. Un émotionnel à vif avec une bombe à retardement, cela ne fait jamais bon ménage. Et pourtant… Lorsque l’on se retrouve ensemble, je me sens bien. Comme en paix avec moi-même et la personne que je suis réellement. Sans aucun filtre, parce que Jill s’en fiche complètement. Elle me manque et pourtant, je décide de ne pas lui écrire. Je ne veux pas la forcer à venir ici, jamais. Elle doit venir d’elle-même sinon tout se passera mal, je le sais parfaitement. Alors, pour ne pas rester à ruminé chez moi, je décide de sortir. Boire une bière ne me fera pas de mal et peut-être que je finirais par trouver un établissement qui présente des musiciens et chanteur. J’ai besoin de changer d’air pour ne pas craquer tel un adolescent.
Par habitude, je me rends au MacTavish. Comme si malgré tout, je m’attendais à la voir là-bas, derrière le bar, comme ce fut si souvent le cas. Ce que je n’avais pas prévu, c’est de tomber sur Jill pour de vrai. Je n’étais dans le bar que depuis quelques minutes lorsque mes yeux se posent sur elle. Elle est de dos, mais je pourrais la reconnaître n’importe où. Cette gestuelle qui lui est propre et ce mouvement de cheveux, sa signature de drague. Il ne me faudra pas longtemps pour réaliser que la brunette est en bonne compagnie. Un homme bien plus jeune qu’elle se trouve à ses côtés, un sourire béat sur les lèvres. Un idiot qui s’est fait prendre dans les filets de la McGrath. Et cette haine qui monte en moi. Alors elle était à Brisbane depuis tout ce temps et elle ne m’a pas donné un seul signe de vie. Dire que je m’inquiétais pour elle… En réalité, Jill a continué sa vie de débauche sans moi. Je m’installe dans un coin du bar, là ou elle ne pourra pas me voir. Je commande une bière et observe le spectacle qui s’offre à moi. Une torture sans nom qui me fait doute de moi encore plus encore. Je ne suis pas assez bien pour elle. Elle s’est lassée de moi, s’en ai certains désormais. Et surtout cette colère sourde qui gronde en moi. Cet homme qui pose sa main sur elle, qui approche ses lèvres de son cou. J’aimerais intervenir, mais j’en suis incapable. Je me retrouve cloué sur place pendant plusieurs longues minutes. Jusqu’à ce que le jeune homme se lève et s’éloigne en direction des toilettes. C’est le moment ou jamais de me montrer de m’approcher d’elle. J’hésite un instant, mais finis par attraper ma bouteille de bière pour venir prendre place sur le tabouret à ses côtés. « Jillian. » Rien de plus. Une froideur sans nom qui s’échappe d’entre mes lèvres. Cette envie de lui hurler qu’elle me manque et en même temps cette douleur qui me cloue sur place. Puis un regard de sa part, un seul et tout s’écroule. « Tu ne me donnais plus de nouvelles. » finis-je par dire doucement. Je me suis inquiété pour toi, mais ça je serais incapable de lui dire à haute voix. Lors de notre dernière conversation, on fabulait sur la possibilité d’un mariage entre nous, aujourd’hui, on est incapable de se regarder dans les yeux et de se parler normalement. Virage à 360 degrés. « T’as disparu pendant trois mois Jill. » Et de nouveau cette faiblesse que je n’affiche que face à elle. J’ai beau vouloir jouer au dur, j’en suis tout simplement incapable. Tout mon être lui crie de rester auprès de moi et son silence me répond violemment. « Mais visiblement, tu es en bonne compagnie, tu n’avais pas besoin de moi. » Pas besoin de moi pour assouvir tes pulsions, pas besoin de moi pour passer du bon temps sous la couette. Pas besoin de moi tout court. Triste constat, réalité qui frappe de plein fouet. Comme pour me redonner une constance, j’avale une longue gorgée de ma bière. « Tu l’as récupéré ou celui-là ? » Curiosité morbide, cette jalousie que je ne sais cacher, pour la garder près de moi quelques secondes encore.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Ce matin, Jill se réveille avec une énorme gueule de bois, avec toutes les cuites qu'elle se prend en ce moment, on pourrait même dire que depuis quelques temps Jill vit avec une gueule de bois constante. Aujourd'hui elle passe de nouveau la journée dans l'appartement, sa colloc est au travail la journée donc elle peut profiter de tout l'appartement tranquille. Elle adore se poser en tee-shirt culotte devant netflix en mangeant un pot d'Häagen-Dazs cookies. Elle parle depuis 1h avec un nouveau gars sur tinder absolument canon, il est un peu plus jeune qu'elle, mais bon, pour un coup d'un soir, ça le fera. Ce soir ils se donnent rendez-vous Mac Tavish, un des pubs les plus connu de Brisbane. Jill regarde l'heure : 15h, ils doivent se retrouver au bar à 20h, ce qui lui laisse le temps de regarder encore quelques épisodes de sa série, finir le pot de glace, et se préparer pour la soirée. Pendant tout ce temps, elle continue à parler à ce mec, leurs échanges sont majoritairement axés sur les promesses répétitives que Jill va passer la meilleure soirée de sa vie parce qu'il est soi-disant le meilleur coup de Brisbane, ça doit être la troisième fois qu'elle entend ça rien que cette semaine, les deux premières fois elle a été déçu, mais bon ça fait passer le temps. Vers 16h elle décide d'éteindre son téléphone et de se concentrer sur la fin de sa série. Quand elle re regarde l'heure, il est 19h, elle arrivera en retard au rendez-vous, il va devoir l'attendre, elle rallume son téléphone pour valider l'heure du rendez-vous, faut savoir se faire désirer, et puis même si il ne l'attend pas, elle trouvera bien un autre mec ou une fille sur place, elle a décidé qu'elle ne rentrerai pas chez elle ce soir. Jill ne ramène jamais ses conquêtes chez elle, ça pourrait leur permettre de la retrouver, ou pire, elle serait obligée de voir quelqu'un à côté d'elle au réveil, « Quelle Horreur !! », cette idée la rebutait tellement qu'elle c'était exprimée à voix haute. Elle avait fais l'erreur une fois pendant ces 3 derniers mois, Levi avait du l'aider à se débarrasser du mec qui venait lui apporter des fleurs quasiment tous les jours, sa première règle pour les plans culs est devenu « ne jamais les emmener au nouvel appartement ». En reprenant son téléphone pour parcourir le répertoire et demander à Pénombre si elle lui a piqué sa paire d'escarpins rouges, elle tombe sur le numéro de Bailey, 3 mois, 3 mois qu'ils ne s'étaient donnés aucune nouvelles. Leur dernière soirée avait été intense et étrange, ils avaient commencer par flirter et à boire des litres d'alcool, comme d'habitude, puis avaient commencer à parler de leur mariage, s'engueuler parce que, de nouveau, aucun des deux n'était capable de vraiment parler de sentiments, pour finir par coucher ensemble pour la énième fois, et Jill et partit avant le levé du jour. Et depuis il ne lui a pas écrit, et c'est mal connaître Jill que de penser qu'elle allait faire le premier pas et lui écrire. Elle jette son téléphone sur le lit et commence à se préparer pour sa soirée, elle hésite entre le style sexy ou rebelle, une petite voix dans sa tête lui dit « Bailey adore le style rebelle », Jill secoue la tête pour la faire partir, et opte pour le style rebelle qu'elle aime aussi beaucoup, mais sans ses escarpins rouges que sa colloc lui a encore piqué.
20h30, elle part tout juste de chez elle, et elle a encore 20 minutes de trajet jusqu'au bar. 4 messages en attente de son date, qui lui demande si elle a changé d'avis, elle répond que non mais que les transports ont du retard. 20H55, elle arrive dans le bar et remarque tout de suite que le jeune homme qu'elle doit rejoindre se trouve dans un coin du bar et qu'il s'est déjà enfilé plusieurs whisky, elle arrive dans son dos « Je vois que tu ne m'as pas attendu pour commencer à te bourrer la gueule », « salut, moi c'est Jill, la fille de tinder, toi tu es Alli c'est ça ? », le jeune homme lui répond « Je plaide coupable » en reluquant Jill de haut en bas, elle sait très bien comment mettre ses formes en valeur et faire tourner la tête de tous les mecs qu'elle croise. 5 ou peut-être 6 verres plus tard, ils se rapprochent et Alli commence enfin à prendre plus de libertés, il embrasse le cou de Jill, lui touche les cheveux... après quelques minutes il part rapidement aux toilettes « Encore un petit jeune qui ne tient pas l'alcool » lança le bar man à Jill, une remarque qui la fit beaucoup rire, c'est vrai qu'il avait l'air bien plus jeune que sur ces photos, il a certainement menti dans sa description, mais bon, après quelques verres d'alcool Jill n'y fait même plus attention.
« Jillian », Jill ne reconnaît que trop bien la froideur de cette voix, les seules personnes qui l'appelaient Jillian étaient ses parents, Ginny quand elle était énervé et Bailey quand il était soit très énervé, soit très jaloux, « Bailey » répondit-elle sur le même ton, à son expression, elle comprend tout de suite que Bailey doit être là depuis un certain temps et qu'il a vu qu'elle était avec un mec. « Tu ne me donnais plus de nouvelles », « et alors ? », Jill a répondu beaucoup trop vite à cette question, mais Bailey ne l'écoute pas vraiment, « T'as disparu pendant 3 mois Jill », on est donc revenu à Jill, c'est qu'il doit réussir à se calmer tout seul, « J'ai déjà disparu plus de temps que ça, je pensais que tu étais habitué, et d'ailleurs, toi non plus tu ne m'as donné aucunes nouvelles » mais leur relation était comme ça, intense et bancale, et il fallait bien au moins 3 mois pour se remettre d'une telle conversation. « Mais visiblement, tu es en bonne compagnie, tu n'avais pas besoin de moi », Jill sait très bien qu'elle ne peut pas répondre à cette question, elle même ne sait pas ce qu'elle pourrait bien répondre à ça « Tu l'as récupéré où celui-là ? », Ok Bailey Fitzgerald, tu veux jouer, on va jouer, « Oh bah tu sais, avec tinder j'arrive à en trouver presque un nouveau tous les jours, c'est pratique, du sexe et pas d'attaches, tout ce que j'aime » Jill ne mentait pas en disant ça, mais elle savait très bien que ça allait faire bouillir Bailey, « Et toi depuis quand tu bois seul dans les bars ? A moins que tu sois là pour avancer sur tes projets de mariage avec un bon partie pour te racheter aux yeux de ton père ? », en disant ça, elle se rend compte qu'elle est encore très touchée par cette conversation, mais elle préfère les relations comme ça, passionnée et éphémère pour que personne ne rentre vraiment dans sa vie, et elle adorait ce genre d'échanges avec Bailey, elle se sentait vivante et désirée, tout ce dont elle avait besoin. A ce moment là Jill priait pour que son rencard reste coincé dans les toilettes encore quelque temps pour entendre la réponse que Bailey allait trouver pour contrer son attaque.
Dernière édition par Jillian McGrath le Jeu 1 Aoû 2019 - 18:08, édité 2 fois
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Tout ce que je voulais, c’est sortir de chez moi pour cesser de ruminer tel un vieux con. Je suis bien trop fier pour joindre Jill en premier, et même si je ne veux pas me l’avouer, je sais parfaitement qu’elle est beaucoup trop fière pour me joindre en première. Notre dernière soirée passée ensemble a été tellement… Je n’ai même pas de mot pour décrire cette fameuse soirée passée chez moi. Comme bien souvent elle, c’était introduite chez moi sans prévenir en passant par la fenêtre de la cave. On avait entamé une bouteille de whisky, c’est toujours plus simple pour nous de se parler avec quelques grammes d’alcool dans le sang. Puis sont venus les idées plus dingues les unes que les autres et surtout cette idée bien plus folle que les autres. Depuis mon divorce, je me dois de me racheter auprès de mon père. Pour lui, la seule solution est que je rattrape ma relation avec Ginny pour préserver ce lien privilégié entre les Fitzgerald et les McGrath. Dans le fond, c’est le seul et unique souhait de mon père, que nos deux familles soient encore unies par les liens d’un mariage. Personne n’a précisé quel genre de mariage et ça Jill l’avais plutôt bien compris. Je ne pourrais jamais oublier le moment ou elle a évoqué son idée si renversante et pourtant… Si logique dans le fond. Comme si nos parents si conservateur, si vieux jeux et coincé allait accepter une union entre les deux ratés de leur famille. L’union de la tempête émotionnelle et de la bombe à retardement. Un couple explosif. Probablement la pire idée qui soit. On en avait ri pendant des heures pourtant et on avait célébré cette folle trouvaille entre mes draps. Et elle avait disparu. Comme toujours. Je me suis réveillé seul et triste. Et pour la première fois, j’ai senti que cette échappée était celle de trop. J’aurais aimé qu’elle reste. Qu’elle me prouve que je ne suis pas juste un objet sexuel pour elle, qu’un homme dont elle apprécie le charme et les coups de reins, mais qui n’es pas assez pour avoir la chance de se réveiller aux côtés de Jill McGrath. Voilà comment je me suis senti après cela. Comme un moins que rien, une merde que personne n’aimera jamais réellement. Je m’étais juré de ne plus l’appeler, de ne pas chercher à la voir. Trois mois plus tard, je donnerais tout pour qu’elle passe le pas de ma porte en riant fortement. Même pour une nuit, je pourrais m’en contenter. Son contact me manque. J’ai besoin d’elle, de me sentir vivant à ses côtés même durant quelques heures. Et pourtant… Je campe sur mes positions et je ne l’appellerai pas. Non. Je préfère me rendre dans un pub pour me soûler la gueule. Seul.
Enfin… C’est ce que j’avais imaginé. Venir au MacTavish, c’était presque chercher à provoquer la rencontre. Je sais qu’elle passe tout son temps ici. Pourtant, trois mois passés, je la pensais loin de Brisbane, parti en aventure, je ne sais ou dans le monde. Mais elle est là… Ma belle brune. Et en bonne compagnie en plus de cela. Une vague de jalousie m’avale et me ruine tandis que je regarde cet homme être si proche d’elle, effleurer sa peau du bout des doigts, jouer de ses lèvres contre son cou. Je ne bouge pas. Je reste planter là, comme un idiot, à me laisser bouffer par mes émotions. Et voilà qu’il s’en va, me laissant l’occasion d’approcher cette femme qui me manque tant. Juste un instant. Échanger quelques mots, m’assurer qu’elle va bien, qu’elle ne se fait pas de mal et je la laisserais tranquille. Je la laisserais libre, parce qu’elle aime trop cela, Jill : sa liberté. C’est ce qui fait son charme. Ce qui me fait tourner la tête depuis le premier jour.
L’échange est glacial, digne des mois de silences que nous venons de vivre. Elle se moque de moi, délibérément. Je ne devrais pas être surpris et pourtant cela me déstabilise, comme toujours. Elle sait me manipuler, elle connaît mes failles et tout ce qui me définis. Bien sûr que je suis habitué à ses disparitions et pourtant, je ne sais toujours pas vivre avec. J’ai beau dire que je n’ai pas besoin d’elle, elle me manque constamment Jill. Je ne lui ai jamais dit, mais elle est ma bouteille d’oxygène et ce soir, j’ai besoin d’une grande bouffée d’air. « J’aime pas quand tu disparais. » dis-je doucement… Je la connais par cœur, elle fera celle qui n’a rien entendu. Bien sûr, elle ne va pas répliquer. Ne jamais montrer ses failles. Elle reste droite et sûre d’elle. Et voilà qu’elle enchaîne les répliques assassines. Elle tape là où cela fait mal. Un rendez-vous tinder, du sexe et sans attaches. La définition même de ce que nous ne serons jamais. Un nouveau tous les jours et trois mois sans moi. Adieu les idées folles de mariage. Elle ne veut plus de moi. Cela paraît clair. Je ne suis pas assez bien pour elle. Tu n’as jamais été à la hauteur pour elle Bailey. La supercherie à probablement durer trop longtemps. Près de dix ans, c’était déjà trop pour un électron libre comme Jill McGrath. Et pourtant, je ne veux pas laisser apparaître mes blessures. Non, plutôt crever que lui laisse entrevoir ses failles qu’elle connaît déjà trop bien. « Tinder tu dis ? Je devrais m’inscrire. » Je fais semblant de réfléchir et bois une gorgée de ma bière. « Du sexe sans attaches, c’est tout ce qu’il me faut. » Sans attaches et sans toi Jill. Cela me paraît impossible, mais rien n’est trop beau pour la faire vaciller. Comme si je n’avais pas envie de la plaquer contre ce bar pour l’embrasser avidement, pour retrouver le goût de ses lèvres et les palpitations que cela me provoque. J’aimerais juste un signe, un indice que Jill tient encore à moi, qu’elle n’est pas si indifférente que cela. Je me berce d’illusion. Je n’ai pas le temps d’ajouter quoique ce soit que la McGrath frappe fort donnant le coup de grâce avec sa question. Elle me cloue sur place. Et la tempête se lève, impétueuse et si violente. Tout est remis en question. Son attachement pour moi, ce qu’elle a représenter pendant ces dernières années et surtout cette dernière soirée en compagnie. J’ai l’impression d’avoir vécu un mensonge durant tout ce temps. Une illusion de plus. À croire que ma vie n’est composée que de cela. « Je n’ai de projets de mariage avec personne. » Et j’insiste sur le personne, pour la provoquer, pour lui faire mal à mon tour alors que mon corps tout entier lui hurle que j’ai besoin d’elle, alors qu’inconsciemment, ma main vient se poser sur sa cuisse et mon corps se penche vers le tiens. « Après tout, tu ne voulais pas de ça. » Mon souffle vient s’échouer sur sa joue. Si proche et pourtant si distant. « Tu ne veux que du sexe sans attache. » Et pas d’un homme comme moi, pas d’un raté incapable de gérer ses émotions et pris de crise d’angoisse permanente. « A trop vouloir jouer, tu vas te perdre Jill. » Je lui répète les propos qu’elle a eus envers moi, il y a de cela quatre ans, tristement. Je n’ai plus envie de jouer, je suis las, triste et effondré. Cela doit se lire sur mon visage, la fatigue physique, l’épuisement psychologique et le besoin de l’avoir près de moi. Tout mon être lui hurle de rester et pourtant, j’ai peur de l’avoir déjà perdu.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Pourquoi j'ai proposé le Mac Tavish ? Je sais très bien que si il y a un endroit où Bailey passe ses soirées quand il est pas bien et qu'il ne veut pas rester au travail c'est le Mac Tavish. Il ne va pas au DBD pour ne pas avoir à se justifier auprès de Matt ou risquer de rencontrer Levi ou Ginny par hasard qui lui demanderaient ce qu'il a, tous les McGrath savent que Bailey ne boit jamais seul et que quand il le fait, c'est qu'il est mal. Et en même temps, c'était impensable pour Jill d'aller au DBD et prendre le risque que sont frère fasse fuir son rencard et lui pourrisse sa soirée, Matt est un peu trop protecteur quand il s'agit de ses petites sœurs. Jusque là, Jill passait une bonne soirée, ce jeune dont elle n'avait jamais entendu parler quelques heures plus tôt était plutôt sympa, il commençait enfin à être un peu tactile après quelques verres, il était complètement bourré, le bar man a raison, il ne tient vraiment l'alcool, ou alors c'est Jill qui boit trop et qui a besoin de plus de verres pour ressentir les effets de l'alcool ? C'est certainement ça. Juste au moment où ça devenait intéressant et que Jill pouvait s'amuser un peu et profiter des mains baladeuses du jeune homme, voilà qu'il part en courant au toilettes pour vomir certainement. Jill se retrouve seule au bar, elle se dit qu'elle va faire un tour dans le bar pour voir si une autre personne pourrait faire l'affaire si son rencard restait coincé au toilettes, mais là, la voix qu'elle avait entendu donnait une toute nouvelle tournure à la soirée, ce « Jillian » qu'elle avait entendu annonçait de nouvelles aventures, soit ça allait encore finir dans le lit de Bailey pour une réconciliation sulfureuse, soit la soirée allait être rythmée par des remarques assassines pour faire mal l'un à l'autre, mais au fond Jill aime ça, elle aime que Bailey ai besoin d'elle et elle aime aussi que après 10 ans, leurs échanges soient toujours aussi passionnés et violents, ils ne pourront jamais se lasser de cette relation, et c'est ce qui la rend aussi perturbante qu'unique. Et ce soir, Jill est d'humeur joyeuse, et elle sait très bien comment rendre fou Bailey, et seulement avec quelques petites répliques assassines, Bailey entre dans le jeu mit en place par Jill, que la soirée commence...
« J'aime pas quand tu disparais », une réplique de Bailey à peine audible, je sais très bien qu'il n'aime pas, mais rester auprès de lui serait risqué pour Jill, risquer de se lasser comme avec toutes ses relations trop longues et platoniques, et elle ne peut pas prendre le risque, elle a besoin de toujours finir par retrouver Bailey pour passer des soirées toujours plus entraînantes les unes que les autres. Elle fait la sourde oreille comme elle le fait toujours quand il s'agit de parler sentiments, « Tinder tu dis ? Je devrais m'inscrire. », « Du sexe sans attaches, c’est tout ce qu’il me faut » Jill reste interdite quelques secondes, elle s'attendait à ce qu'il lui hurle dessus, mais non, il décide de jouer le jeu, très bien, « Je t'aide à créer un compte si tu veux, je peux même essayer de te brancher avec n'importe quelle fille de ce bar si tu as besoin d'un plan cul urgent » dit-elle en se tournant complètement vers lui, elle sait très bien que Bailey n'est pas du genre plan cul sans attaches, il n'est pas comme Jill sur ce point là, mais peut-être qu'il a changé pendant ces quelques mois sans nouvelles. J'en profite pour placer une de mes meilleurs carte, le mariage, il faut bien lui rappeler que je n'ai pas oublié notre conversation, « Je n'ai de projet de mariage avec personne », la façon dont il appuie sur le mot personne me montre bien qu'il n'a pas oublié non plus, « donc tu es libre comme l'air ! Effectivement tinder est parfait pour toi, tu trouveras toutes les jeunes femmes naïves dont tu as besoin, mais fais gaffe tu trouveras jamais un aussi bon coup que moi dans cette ville », Bailey a décidé de taper là où ça fait mal, mais il sait très bien qu'à ce jeu là Jill finit toujours par avoir le dessus, « Après tout, tu ne voulais pas de ça » « Tu ne veux que du sexe sans attache » , oui il est bléssé, mais en attendant, il est toujours là, juste à côté d'elle à attendre les contre attaques de Jill, il touche sa cuisse et se rapproche toujours plus d'elle, quand il commence comme ça ça finit toujours dans son lit en général, « Tu n'en voulais pas non plus » dit-elle en se rapprochant de son oreille, pour effleurer la peau de son cou, « à trop vouloir jouer, tu vas te perdre Jill », voilà qu'il lui ressort une phrase qu'elle lui a dite il y a de cela 4 ans, une phrase qu'elle a dite quand il était encore marié à Ginny pour le provoquer, elle aime jouer, et qu'est ce qu'elle pourrait bien perdre de plus ? C'est un cas désespéré selon tout le monde, elle est perdue depuis sa naissance et ça ne risque pas de changer. « Perdu... Je me suis déjà perdu il y a bien longtemps Bay, la bombe à retardement tu te rappel ? », cette conversation devient trop sérieuse pour Jill, elle décide donc de changer de sujet avec ces phrases dont seule Jill a le secret, « Alors t'es là pour quoi, pour qu'on s'arrache nos vêtements et qu'on couche ensemble dans les toilettes du bar ? », même après toutes ces années, elle sait comment le surprendre, Bailey la regarde du genre : cours toujours je ne te toucherai pas ce soir, à ce moment là, Jill décide de lui faire officiellement perdre la tête, « Tu ne pourras pas t'empêcher de me ramener chez toi ce soir » « On pari ? » lui chuchote-t-elle à l'oreille, et pour appuyer ses propos, elle regarde autour d'elle dans le bar, tout le monde est bourré, elle enlève son tee-shirt et laisse apparaître un soutien gorge rouge en dentelle, et ça passe inaperçu pour le monde dans ce bar, sauf pour lui, en attendant le réaction de Bailey, elle joue avec ses cheveux, comme si cette situation était normale. Elle en avait presque oublier le petit jeune qu'elle avait ramené au bar qui parle fort derrière elle « Je suis désolé j'étais pas très bien, mais ça va mieux maintenant, on peut reprendre où on... », il beugue carrément sur le soutif de Jill et reste bloqué dessus de longues secondes « et oh mes yeux sont un peu plus haut » dit-elle en rigolant, elle se retourne vers Bailey et chuchota : « Si c'est pas chez toi que je rentre ce soir, ce sera chez lui », elle lui fait son jolie sourire en coin qu'il aime tant et se retourne vers son premier rencard, cette soirée s'annonce mouvementée.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Trois mois. Trois mois que je n’ai pas croisé ce regard empli de malice et de défi. Probablement un nouveau record pour nous. Je ne sais plus vraiment. Après tout, elle a raison. J’étais habitué à ses absences, depuis le tout début de cette relation bancale et en pointillé. Je me souviendrais toujours de notre première rencontre si explosive et pourtant si salvatrice. Elle si éclatante et pleine de vie, Ginny si triste et au bord du gouffre. La facilité de me diriger vers l’aînée et cette envie que Jill avait d’écraser sa petite sœur. Cette tension, je ne l’ai comprise que des années plus tard, déjà emmêlé dans les filets de Jillian, incapable de savoir lui dire non, capable de la suivre au bout du monde sur un coup de tête. Des escapades nous en avions eu. On se pensait intouchable, enfermer dans notre bulle éphémère. Cela ne durait jamais plus d’une semaine. Le temps pour elle de se poser un instant, le temps pour moi de prendre une bouffée d’air frais. Puis elle disparaissait à nouveau sans donner de nouvelles, jamais. J’avais fini par m’en accommoder. Avec Jillian, c’est tout ou rien. J’avais appris à savourer ses instants ou elle revenait auprès de moi, parce qu’elle finissait toujours par revenir à moi d’une manière ou d’une autre. J’avais appris à ne plus l’attendre, à juste ne pas être surpris si un soir quelqu’un avait forcer la porte de mon bureau ou de ma maison. Je ne l’avais jamais avoué à voix haute, mais c’est bel et bien ce qui me plaisait le plus chez elle ; son impulsivité et la manière dont elle vivait sa vie sans se soucier du regard des autres. Alors, ce soir encore, je ne suis qu’à moitié surpris de la savoir à Brisbane. Au moins, elle va bien.
Et nous ne serions pas nous, cette rencontre entre le jour et la nuit, sans que je finisse par aller l’aborder. Je n’en avais pas envie. Je ne voulais pas lui montrer que je l’attendais, que j’avais besoin d’elle, que son absence ces derniers mois a été horrible à gérer. La présence de mon frère en ville, la pression que me mettais mon père et le fait que Ginny était doucement en train de refaire sa vie sans moi m’avait mis plus bat que terre. J’avais espéré recueillir ma tornade, mais elle n’était jamais venue frapper à ma porte. À croire que le destin avait décider de nous jouer des tours ce soir. Elle là, mais elle n'est pas seule. Elle est là et elle semble déterminée à me faire comprendre que je ne suis pas en position de lui dire quoique ce soit. Alors, comme toujours, on se cherche, on se fait du mal. On ne fonctionne que comme cela tous les deux, incapable de se dire ce que l’on pense et ressent réellement, on préfère tirer à balles réelles. Ce sera à celui qui tombera en premier.
J’entre dans son jeu, mais elle toujours plus forte que cela, toujours avec une seconde d’avance sur moi. Elle sait parfaitement que je ne fais pas dans les relations d’un soir, que l’handicapé émotionnel que je suis en est tout simplement incapable. Libre comme l’air. Je retiens un rire. Suis-je réellement libre lorsque je sais parfaitement que mon père n’attend qu’une chose, que je lui annonce que mon divorce était une erreur et que j’allais sagement reprendre ma vie conjugale avec Ginny. Je ne suis libre de rien, toujours attaché aux McGrath d’une manière ou d’une autre. Cette famille qui est entrer dans ma vie sans prévenir et qu’y aura tout laisser sans dessus dessous. « Je trouverais bien. » Mensonge Bailey. Personne ne pourra te faire ressentir ce que tu ressens lorsque tu couches avec elle. Jill a ses défauts, mais dans l’intimité d’une chambre, elle devient différente. Comme si elle laissait enfin tomber ses murs qui l’entourent. Comme si elle pouvait enfin être elle-même sans avoir peur d’être montré du doigt, d’être considérée comme une faible. Elle en devient une autre femme, celle que j’ose espérer je suis le seul à réellement connaître. Je me berce très probablement d’illusions, mais c’est souvent ce qui m’aide à tenir, à la laisser revenir à chaque fois, parce que je me souviens de ce qu’elle arrive à m’offrir et tel un drogué en manque, je demande ma dose.
« Perdu... Je me suis déjà perdu, il y a bien longtemps Bay, la bombe à retardement tu te rappel ? » Comment oublier ? On c’est perdu tout les deux il y a de cela des années, laissant des morceaux de nous même derrière nous. Si différent et pourtant si semblable parfois… Toujours sur le point d’exploser. Il semblerait que ce soir tout ne soit qu’une ticking bomb. Encore une fois. Encore dans le défi, toujours. Et nos corps qui se rapprochent sans que l’on en prenne pleine conscience. Ma main sur sa cuisse, son souffle contre ma joue et ce regard… Ce regard qui me transperce et qui me donnerait envie de l’emmener dans les toilettes de ce bar pour la plaquer contre un mur et goûter à ses lèvres encore une fois. Et puis ce regard, qui réveille les instabilités en moi. Mes émotions qui prennent le dessus et qui s’emballent, comme toujours. Elle m’aime ? Elle me déteste ? Elle se joue de moi non ? Non, elle a vraiment envie de me retrouver… J’en suis sûr. Enfin, je ne sais plus trop. Elle est là et je l’entends me lancer ce pari fou et je m’entends à peine lui répondre. « Pas ce soir Jill. » Non pas ce soir. Je ne suis pas assez fort ce soir, je ne tiendrais pas le coup. Je n’en sais plus trop rien après tout. Je voudrais la prendre par le bras et l’emmener loin avec moi. M’isoler avec elle, lui faire comprendre à quel point rien ne va dans ma vie ces derniers temps, a quel point j’ai besoin d’elle, tout le temps. Respirer son odeur, me calmer, lui parler même si on ne fait jamais cela. M’excuser sans trop savoir pourquoi, mais l’avoir près de moi le temps d’une nuit. Avant qu’elle ne parte à nouveau et que je me retrouve seul face à mes angoisses. « Pari lancé. » répondis-je malgré tout. Je ne sais pas lui dire non et ce soir encore elle va m’entraîner dans sa folie, je le sais. Au placard mes émotions, je la suis où je crève. Je la suis où elle disparaît encore et pour plus longtemps. Mon regard se plonge dans le sien, l’espace de quelques secondes, pour tenter de lui faire comprendre ce mal être en moi, ce qui me pousse à accepter son pari fou, mais j’ai bien peur qu’elle ne le voie pas. Elle s’en fiche de tes émotions mon grand.
Voilà que son abruti du soir revient vers nous. Et Jill, fait du pur Jill McGrath. Son tee-shirt vol au-dessus de sa tête, laissant apparaître un soutien-gorge rouge flamboyant et les courbes de ses formes. Je ne retiens plus rien. Ce frisson qui me parcourt de la voir ainsi après tant de temps et cette prise de conscience que nous sommes dans un lieu public. Son rencard qui bloque complètement face à cette nouvelle vision et cette jalousie sourde et déferlante qui monte en moi. Mon corps vient se coller au sien, incapable de laisser faire. Lui donner des ordres ne changera rien, ce serait même pire. Alors j’utilise le seul stratagème qui, je l’espère, fonctionnera sur elle. « Il y a triche là. » murmurais-je à son oreille. « Et tu ne gagneras pas comme ça, ton corps, je le connais. » Et ça, elle le sait parfaitement. Je connais les moindres courbes de ce magnifique corps et ce qui la fera craquer en un instant. « Essaye encore. » Décidé à ne pas lui faire ce plaisir, à la laisser se penser gagnante, je m’éloigne d’elle et commande une nouvelle bière. Elle ne gagnera pas. Mes émotions non plus. C’est un bordel pas possible dans ma tête. Je me demande pourquoi elle fait ça, ce qu’elle cherche à prouver, si elle a vraiment envie de moi ? Je ne sais pas, je ne sais plus, mais je reste là. De marbre. À fixer son rencard d’un regard noir. Je ne le lâche pas lui et je vois qu’il commence à être de plus en plus mal à l’aise. Puis une jeune femme vient s’asseoir de près de moi. L’occasion parfaite. Une Jill jalouse, c’est une Jill qui perd. Je me tourne vers la demoiselle et commence à faire connaissance avec elle de manière innocente. Je ne me servirais pas d’elle, je ne la toucherais pas pour ramener Jill vers moi. Je me contente de quelques sourires et d’une main sur son bras lorsqu’elle me dit quelque chose de drôle, rien de plus. Et je le sens, le regard de Jill qui me vrille le dos. Je l’entends bouillonner d’ici, mais je continue ma conversation. J’offre même un verre à la jeune blonde. Elle tente une approche et je lui souris timidement. À l’intérieur, c’est l’éruption, la tempête à tout balayer sur son passage, je ne tiens presque plus debout, je crève d’envie que Jill vienne me délivrer. Alors je lui donne une occasion. Je sors prendre l’air, passant à côté d’elle, frôlant doucement son bras et riant face à son rencard qui ne tient plus debout. « A force de les prendre au berceau, ils ne savent même pas tenir leur alcool. C’est triste. » Et un regard vers le fameux jeune homme. « Tu devrais rentrer chez toi, crois-moi. » Lui casser son coup, la faire rager, perdre ce stupide pari s’il le faut. « Elle en vaut pas le coup. Elle te fera croire monts et merveille avant de te laisser comme une merde. Crois-moi j’en sais quelque chose. » Et je les laisse là prenant le chemin vers la porte. Près à me taper la tête contre le premier mur que je croise, me détestant pour avoir agi de la sorte. Perdu entre jalousie, envie, torpeur. Perdu entre amour et haine.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Ce bar est bondé de monde, le Mac Tavish est toujours pleins de monde, mais à cet instant, Jill a l'impression d'être seule avec Bailey, leurs chuchotements, leurs peaux qui se touchent, ils sont très proches, trop proche, ils sont à deux doigts de se jeter l'un sur l'autre. Deux aimants attirés constamment l'un vers l'autre, ils ne peuvent jamais s'éloigner bien longtemps, ils finissent toujours par se retrouver, même si c'est dû au hasard, au hasard ou au destin ?
Jill adore voir cette expression de surprise sur le visage de Bailey, mais cette fois-ci, son regard brille d'une lueur différente, Bailey n'était jamais autant rentré dans le jeu de Jill. Ses yeux brillent de désir quand Jill enlève son haut et se retrouve à moitié nu dans le bar, ce soir, elle est prête à tout pour rester avec Bailey le plus longtemps possible, et voir jusqu'où il peut aller pour rendre folle Jill autant que Jill peut le rendre fou. Cette adrénaline et ce désir qu'elle ressent à cet instant n'est qu'un cocktail explosif qui lui ordonne de continuer à jouer, continuer à repousser les limites pour se sentir vivante, et qu'il se sente vivant lui aussi. Le retour du jeune homme qu'elle avait invité pour cette soirée se retrouve derrière elle, à regarder son soutif, il est tellement bourré qu'il ne tient plus debout, « Tu es très sexy, mais si tu me vomis dessus je te casse la gueule, et tu t'en souviendras ! », elle a parler bien fort en disant que son premier rencard était sexy pour être sûre que Bailey l'entendrait. A cet instant, Jill sent le corps de Bailey tout contre le sien, il s'est rapproché plus près, bien plus près, il lui chuchote à l'oreille des mots qui la surprenne un peu, elle ne s'attendait pas à cette réaction, décidément, Bailey a décidé de la surprendre aujourd'hui, ce soir, Jill McGrath a trouvé le parfait partenaire de jeu... « Pas ce soir Jill », « Pari lancé » Bailey Fitzgerald est en train d'essayer de dire que, même si elle jetait le pauvre mec dont elle se sert pour le rendre jaloux et lui proposait d'aller chez lui tout de suite, il ne la prendrait pas par la main pour qu'ils arrivent le plus vite possible dans son lit « On sait tous les deux que si je te proposait de m'enlever ce soutif maintenant on arriverait dans ton lit en moins de temps qu'il en suffit pour le dire Fitzgerald », en regardant Jill de bas en haut, il essaie de cacher son désir, mais Jill le connaît bien, elle lui fait et lui fera toujours de l'effet, ils ne peuvent pas se lasser l'un de l'autre. Leurs partie de jambes en l'air sont différentes de celles que Jill peut avoir tous les jours, Bailey est différent, elle le connaît et il la connaît, ils sont si différents et pourtant, ils peuvent être si connecté, c'est certainement pour ça qu'ils ne se lassent pas de coucher ensemble depuis près de 10 ans. « Et tu ne gagneras pas comme ça, ton corps, je le connais » « Essaye encore », Jill est prise au dépourvu et ne sait même pas quoi répondre à cette attaque, elle ne le montre pas mais elle est étonnée que Bailey puisse rester aussi calme face à cette situation, elle est à moitié nue dans un bar, avec un autre homme, et il se contente de lui dire d'aller encore plus loin et de le provoquer encore plus. Jill réfléchie quelques secondes à une nouvelle attaque qui pourrait faire craquer sa tempête émotionnel, quand d'un coup il se détache d'elle pour se tourner vers une femme qui s'assoie à côté de lui, il lui parle et lui offre même un verre, ok Fitzgerald joues la carte de la jalousie maintenant, et il sait très bien que ça marche et que la jalousie est une émotion que Jill ne sait pas contrôler, Bailey a réveillé le monstre.
Pendant que son rencard peine à rester debout et tente de se rapprocher un peu plus de Jill, elle reste attentive à ce que Bailey peut bien raconter à cette greluche assise à côté de lui, rien de bien intéressant, je le sens mal à l'aise, heureusement que Bailey est canon parce qu'il n'a jamais été très bon en drague, il se pose beaucoup trop de questions pour paraître naturel, et cette pauvre fille ne sait même pas qu'il se sert d'elle uniquement pour rendre jalouse la fille à moitié nue derrière lui. Quand il lui touche le bras, Jill n'a qu'une seule envie, lui jeter un verre à la figure. « Reste calme Jill, ce serait bien trop facile que tu craques pour une simple main posée sur son bras » encore cette petite voix qui apparaît dans les moments compliqués de la vie de Jill, quand elle n'arrive pas à assez bien gérer ses émotions pour la faire taire. D'un coup il se lève et passe à côté de Jill, mais s'arrête « A force de les prendre au berceau, ils ne savent même pas tenir leur alcool. C'est triste », ah donc il n'est plus si indifférent que ça à ce que je peux bien faire avec mon corps, « c'est l'hôpital qui se fou de la charité ? C'est même pas sûr que ta greluche blonde soit assez âgée pour avoir le droit à un verre d'alcool », elle dit ça en rigolant et en le regardant dans les yeux, sans laisser paraître aucune émotions, il serait bien trop heureux que Jill lui montre, même un peu, qu'elle est jalouse, « Tu devrais rentrer chez toi, crois moi », Jill se lève et s'assoie sur le bar pour se retrouver à hauteur du visage de Bailey « Rien que t'essayes de me casser mon coup en plus ! Ton plan c'est de nous ramener toutes les deux pour te faire un petit plan à 3 ? Pas sûre que tu saches comment gérer 2 filles en même temps Bai », elle utilise ce surnom, qui d'habitude est réservé à leurs moments intimes, uniquement pour le déstabiliser, « Elle en vaut pas le coup. Elle te fera croire monts et merveilles avant de te laisser comme une merde. Crois moi j'en sais quelque chose » Jill fulmine, elle regarde Bailey s'éloigner vers la sortie, comme si il allait s'en sortir comme ça, en moins d'une seconde Jill l'a rejoint et l'a attrapé par le bras pour l'obliger à faire volte face et la regarder. Ce qui est étonnant avec Jill, c'est que des fois, quand elle est très énervée, elle ne crie pas, elle reste calme en apparence pour que ses paroles atteignent plus facilement le point sensible qu'elle veut toucher : « Je ne me souviens pas t'avoir déjà entendu te plaindre de ce coup justement, t'as toujours eu l'air plutôt satisfait » elle fait une petite pause avant d'ajouter « Je ne t'ai jamais fait croire monts et merveilles, je disparais, je me tape d'autres mecs, mais mon cher Bai, ça a toujours été comme ça et je ne changerai pas, ça a toujours été clair non ? Et pourtant t'es toujours là ! Tu dois être complètement suicidaire mon pauvre », après cette tirade, Jill fait un sourire rempli de haine à Bailey et elle voit que lui aussi devient hystérique, ils pourraient tous les deux commettre un meurtre, et c'est le moment que le pauvre Alli à choisi pour venir la rejoindre « Je crois que je vais y aller, tu as l'air d'avoir des choses à régler avec ce mec, mais je te rappelle demain pour qu'on se revoit », « avec plaisir » répondit Jill avec un grand sourire au jeune homme, elle n'a jamais vu Bailey aussi énervé, et pourtant, Jill était une des personnes qui l'énervait le plus dans ce monde, désolé Alli, mais tu étais au mauvais endroit au mauvais moment.
« Tu m'as cassé mon coups, t'es content ? Espèce de connard ! Je vais devoir en trouver un autre, mais dans cette tenue, ça va pas être compliqué ! Profite bien de ta nouvelle meuf tout juste majeur Bai, J'espère que elle, elle vaut le coup », deux solutions, soit il s'en va et ils ne se revoient pas avant un bout de temps, soit il revient pour continuer à jouer, à jouer à ce jeu dangereux mais si intense et satisfaisant, ce jeu que Jill aime tant. Jill part dans la foule de danseur et rejoint la barre de pole dance au milieu de la piste, elle se sert de ses talents de strip-teaseuse pour former une foule de mec envieux d'en voir plus de son corps. Elle cherche Bailey du regard, il a déjà fait fuir Alli, il serait bien capable de faire fuir une horde de mec en furie juste à côté de cette scène. Ce jeu pourrait bien durer encore longtemps.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Jouer. Toujours jouer. Toujours aller plus loin. Repousser les limites sans jamais s’avouer quoique ce soit. Sans jamais dire ce que l’on ressent. Plutôt en crever, n’est-ce pas ? C’est ce que Jill affirmerait. Je le sais parfaitement. Après tout, cela à bien débuter comme un jeu pour elle. Un jeu dans lequel je n’étais qu’un simple pion, ça aussi, je le sais parfaitement. Parfois, lorsque rien ne va, lorsque je remets tout en cause, je me persuade que je n’ai jamais réellement plu à Jill. Pour elle, j’étais l’excuse parfaite pour rendre sa sœur dingue, pour faire jaser au sein de sa famille. Juste un pion dans son jeu. Pourtant… La partie dure depuis près de dix ans désormais… J’ai souvent voulu mettre fin à tout cela. Lorsque la tempête émotionnelle prenait le dessus et qu’elle me rappelait que je ne pouvais pas intéresser une femme comme Jillian. Plus d’une fois, je me suis juré de ne plus retomber dans ses bras, de m’éloigner d’elle, de ne pas la laisser revenir. C’était simple lorsqu’elle était loin de moi, mais dès qu’elle revenait j’étais tout simplement incapable de la repousser. Je ne saurais expliquer ce que je ressens lorsqu’elle est auprès de moi. C’est un mélange de tout. Je me sens libre, je me sens enchaîné, je me sens heureux et en même temps tellement triste de ne pas savoir la garder auprès de moi. Avec Jill, tout est paradoxe. Notre dernière soirée passée ensemble m’avait laissé entrevoir la fin du jeu. Je m’étais tellement trompé et ce soir, elle compte bien me le faire comprendre. En quelques minutes, nous avons remis les parties à zéro et voilà qu’elle lance les dés.
Je ne voulais pas m’insinuer dans cette faille, mais c’est tout simplement plus fort que moi. Je ne sais pas ignorer Jillian. J’en suis tout simplement incapable. Tout chez elle m’attire, tout chez elle me fait vibrer. J’ai besoin d’elle pour me sentir exister aussi triste que cela puisse paraître. Elle connaît parfaitement le pouvoir qu’elle a sur moi, elle me cherche, me titille. Elle me parle d’enlever son soutien-gorge. Bien sûr, une part de moi en crève d’envie. Je voudrais à nouveau toucher à son corps, mais pas ici, pas dans ce contexte, pas quand elle me cherche comme cela. J’ai trop couru après elle, j’ai trop donné pour elle. Je suis fatigué et elle n’est même pas capable de le voir. Alors, je la provoque également. Toujours plus. Je déteste cela pourtant. Entrer dans son jeu, c’est lui montrer que je me soucie d’elle, de nous. C’est donner de l’importance à ses provocations. Et pourtant… Je ne suis pas capable de rester de marbre. Tout simplement incapable. Elle ne gagnera pas ou tout du moins pas pour le moment…
La partie est véritablement lancée. Elle reste avec son petit jeune et je m’intéresse à la blondinette qui viens de s’asseoir près de moi. Je ne sais pas draguer. Fût un temps, lorsque je vivais encore à Londres, je n’avais aucun effort particulier à faire. Je passais mon temps dans des soirées ou l’alcool coulait à flots et je repartais très souvent avec une femme à mon bar Jillian ou une autre. Puis nous avons quitté Londres pour venir en Australie et ma vie a drastiquement changé. J’ai abandonné les soirées, l’alcool, la drogue et les corps nus. Je me suis jeté à corps perdu dans le fait de protéger Noah, de soutenir Ginny. Quand le petit garçon a été sorti d’affaire et que notre divorce à été prononcer, je me suis laissé bouffer par mon travail. Jusqu’à ce que Jill revienne une nouvelle fois. Le jeu avait repris, mais pour la toute première fois, elle était la seule à aller voir ailleurs régulièrement. Je ne dis pas que j’avais complètement abandonné les plans d’un soir, mais cela était devenu réellement rare. Mon divorce m’avait ouvert les yeux sur beaucoup de choses et malheureusement sur la nature de mes sentiments pour l’autre McGrath. Je ne sais pas draguer et pourtant ce soir, la demoiselle semble charmée. J’en joue un peu, je ne vais pas le cacher. Je sais que derrière moi Jill est en train de pester. Pourtant, rapidement, je me lasse de tout cela. Je suis fatigué, j’en ai marre de jouer. J’aimerais pouvoir embarquer Jill avec moi, mais ce serait lui donner raison, ce serait perdre et lui offre mes émotions sur un plateau. Plutôt crever. Alors, je tente une dernière technique. La seule carte qu’il me reste à abattre.
Je tape juste. Il ne faudra que quelques secondes pour que ma brunette ne commence à réagir vivement. Elle insulte la jeune femme avec qui j’étais en train de discuter, elle s’emballe. Vas-y Jill. Montre-moi que tu tiens à moi, montre-moi que tout cela t’atteint, que toi aussi, tu ne veux pas me laisser partir. Show me you care. Comme toujours dans ce genre de situation, lorsqu’elle perd bien, Jill devient méchante. Elle pense frapper fort en utilisant ce surnom idiot qu’elle est probablement la seule à utiliser lorsque l’on se retrouve seul. Je tente de ne pas flancher même si je vacille déjà. Je donne une dernière chance au mec qui l’accompagne. Une dernière chance pour lui de prendre la fuite avant de se faire happer dans les filets de Jillian McGrath et de ne plus jamais pouvoir s’en sortir. Et voilà qu’elle s’emporte. J’ai réveillé la tornade et elle va s’avérer destructrice. Bien sûr, bien sûr, que j’étais au courant des règles du jeu depuis le départ. Surtout pas d’attaches, elle a le droit de faire ce qu’elle veut et avec qui elle veut et surtout, c’est elle qui vient me chercher et jamais moi. Dix ans que cela dure et ce soir, face à ses mots cinglants, je comprends que j’ai atteint ma limite. Je ne suis plus vraiment sûr de vouloir de tout cela. De cette relation que personne ne pourrait réellement définir pleinement. Comme un déclic, j’ai subitement envie de baisser les bras. Mais Jill ne s’arrête pas là, elle décide de frapper une dernière fois, violemment. « Tu dois être complètement suicidaire mon pauvre » Un rire nerveux s’échappe d’entre mes lèvres. Un haussement d’épaule et mon regard qui croise le sien. Elle a osé. Elle. Elle qui a si souvent frôler les cicatrices sur mes poignets du bout des doigts. Elle qui m’a si souvent ramassé au fond du trou. Et cette triste réalité qui me heurte de pleins fouets. Pour la première fois de la soirée, je retire complètement le masque. Je n’ai plus du tout envie de jouer. « Tu sais très bien que je le suis Jill. » Bien sûr qu’elle le sait. Je n’en parle pas souvent, mais Jill a déjà assisté aux crises que me provoquent mes émotions et elle connaît mes idées noires. Depuis quelques mois, l’idée d’attenter à mes jours me traverse l’esprit bien trop régulièrement pour que cela en soit complètement sain. Comment pourrait-elle le savoir ? Elle ne prend jamais de nouvelles, tant que je serais là pour la sauter quand elle se décidera à revenir, elle se fiche bien du reste. Ce soir, je n’ai pas envie de lui mentir. Elle veut jouer la carte de l’honnêteté, alors jouons… Je serais plus fort qu’elle à ce jeu-là. « Ne me prends pas pour acquis Jillian. Je ne suis pas ton jouet et encore moins ton pantin. » Mon ton est froid et dur, je ne la lâche pas du regard. Tout cela, je n’ai jamais eu la force de lui dire et voilà que je déballe mon sac au milieu d’un bar alors que son idiot nous regarde. « Un jour, je ne serais plus là pour t’attendre. » Un jour je ne serais plus là tout court, parce que mes émotions auront fini par me noyer et que j’aurais complètement perdu pied. En attendant, je décide de la laisser partir. De la laisser faire croire qu’elle s’amuse au milieu de ses hommes qui ne la voit que comme un bout de chair humaine.
L’espace d’un instant, j’hésite à partir. À gagner réellement. À lui prouver que je peux faire sans elle. Pourtant, j’en suis incapable. Alors je m’installe au fond du bar, je commande une nouvelle bière et je l’observe. Elle est dans son élément, à tourner autour de cette barre avec grâce. Elle sait ce qu’elle fait. Elle sait comment faire tourner les têtes. Et cela fonctionne bien entendu. Les hommes s’agglutinent autour de la petite scène et le sourire de Jill ne cesse de s’agrandir. Je sens la rage grandir en moi, mais je ne bouge pas. Je la regarde en me laissant bouffer de l’intérieur. Je devrais partir. Cela ne peut plus continuer, je dois partir. Puis je vois Jill descendre de la sienne et deux hommes s’approcher d’elle. L’un d’entre eux ne perd pas une minute pour lui coller une main aux fesses tandis que l’autre vient frôler son soutien-gorge du bout des doigts. Elle sourit et pourtant, je la connais Jillian et elle ne semble plus si à l’aise que cela. Je ne sais ce qu’ils sont en train de lui dire, mais leurs mains se font trop pressante, trop présente surtout. Et je ne tiens plus. Je lâche ma bière et me fonds dans la foule pour les rejoindre. Elle a gagné. Je ne peux pas partir, je vais en souffrir à en crever, mais je ne peux pas la laisser. Je me plante devant l’un des hommes et lui envoi mon regard le plus noir. « Tire-toi, le spectacle est terminé. » Je n’ai jamais été violent, encore moins méchant, mais ce soir, il semblait que rien ne soit habituel. Je ne laisse pas le temps à Jill de réagir. J’en ai marre. Je suis à bout. Sans ménagement, j’attrape Jill par le bras et l’emmène dans le fond du bar, vers la porte de sortie de secours. En quelques secondes, on se retrouve dans la ruelle derrière le pub. Tout s’emballe dans ma tête, mais je sais d’avance que je vais baisser les bras. Sans rien dire de plus, sans même réfléchir non plus, je viens plaquer Jillian contre le mur le plus proche et l’embrasse comme j’avais rêvé de le faire depuis que mon regard à croiser le sien. Un baiser plein de reproches, de sentiments et de regrets. « Voilà t’a gagné… » dis-je tout en me reculant brutalement. « T’as gagné Jill. Heureuse ! » Et voilà que je me mets à crier sans raison. La tempête n’est plus maîtrisable, rien n’ira plus. « Je sais plus faire sans toi. » Je vais lui faire peur, je le sais parfaitement, mais je ne me retiens plus. « Je te laisse faire parce que tu finis toujours par revenir, mais je… Je peux plus faire ça… » Je secoue la tête, le souffle court. Je sens que la crise de panique n’est plus très loin, je commence à voir flou et voilà que je fais les cent pas. Mon souffle devient erratique, je suis incapable de croiser son regard. Incapable. Je ne sais plus quoi faire. « Tu veux quoi de moi ? »
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
10 ans, 10 ans que Bailey et Jill se connaissait. Ils se sont connu avant que lui et Ginny se marient, de ce jour, Bailey était devenu un défi pour Jill, elle adorait entrer dans la vie des mecs qui étaient proche de Ginny, ses meilleurs amis, ses copains, elle finissait toujours par les faire craquer pour ressortir aussitôt de leur vie et leur briser le cœur. Ce n'avait pas été facile d'avoir Bailey, il avait résisté un certain temps aux parades de Jill, mais elle avait réussi à l'avoir malgré tout, ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est qu'il resterait avec sa sœur et donc qu'il resterait aussi longtemps dans sa vie. Après 8 ans de mariage avec Ginny, Bailey est devenu une pièce rattachée de la famille McGrath, tout le monde le connaissait mais personne ne savait que Jill et lui entretenait une sorte de relation. Et Jill ne voulait pas qu'il en soit autrement, elle aimait avoir ses petits secrets.
Comme toujours quand elle s'énerve, Jill ne réfléchie pas à ce qu'elle dit, et devient méchante. Elle sait exactement exploiter les points faibles de ses adversaires pour qu'ils se sentent le plus mal possible. Mais, le problème avec Bailey, c'est qu'ils se connaissent bien, et connaissent les failles l'un de l'autre, ils savent très bien comment faire mal à l'autre, et c'est ce qui rendait cette relation si destructrice et intense. Ils savaient se faire mal, mais savaient aussi exactement comment gérer l'autre pendant des crises ou quand ils se sentaient mal, Jill avait déjà sauvé Bailey de plusieurs tentatives de suicide, tout comme Bailey avait déjà géré plusieurs crises que Jill pouvait faire, quand elle ne prenait pas ses médicaments, ce qui était le cas à peu près tout le temps.
Après qu'il ai réussi à la rendre jalouse avec cette petite blonde au bar, elle était dans n de ces moments où son seul but est de faire mal et de détruire, et rien de plus facile pour elle que de toucher Bailey, elle sait toujours exactement quoi dire et quoi faire, et là, le mot « suicidaire » qu'elle avait lancé quelques secondes plus tôt avait déclenché la bombe émotionnelle qu'était Bailey, tout comme Bailey était en train de pousser à bout la bombe à retardement qu'était Jill. « Tu sais très bien que je le suis », la conversation prend une tournure sérieuse et elle ne s'y attendait pas, le regard de Bailey est plus rempli de haine que quelques minutes auparavant, c'est certainement ce que le regard de Jill doit aussi refléter, ils se toisent tous les deux au milieu de ce bar, « Ne me prends pas pour acquis Jillian. Je ne suis pas ton jouet et encore moins ton pantin », Jillian, elle détestait qu'on l'appelle comme ça, et elle sait très bien qu'il sait ce qu'il fait en utilisant ce mot. Jill voit rouge et continue de lancer ses piques à Bailey « Arrête tes histoires Bailey, tu joues autant avec moi que ce que je peux le faire avec toi », le regard de Biley est glacial, tout comme sa voix, les deux sont au bord de l'explosion, et personne ne voudrait être à côté le jour où ça explosera. « Un jour je ne serais plus là pour t'attendre », et là Jill sait qu'elle va infliger le coup de grâce, elle sait qu'elle va lui faire mal mais elle ne se retient pas « Mais qui t'a demandé d'attendre Bai ? » elle lui dit ça sur le ton le plus calme possible avant de lâcher ses yeux et retourner dans la foule, elle est furieuse, elle a envie de hurler sur tout ce qui bouge mais décide de s'accrocher à la barre et de se défouler en dansant comme elle sait si bien le faire, si Bailey savait qu'elle était strip-teaseuse, ça le rendrait fou.
Quelques minutes plus tard Jill décide de regarder dans la salle pour voir si Bailey est toujours là ou si il a décidé de l'abandonner dans ce bar, elle ne le voit pas, elle pense qu'il est parti, si il était parti à ce moment là, ils ne se seraient certainement plus vu pendant un bout de temps, il est difficile de passer au dessus d'une engueulade aussi importante, surtout quand on est aussi fier que Jill et Bailey. Une dizaine de minutes plus tard, Jill décide de descendre de la barre, elle n'est pas d'humeur à continuer à danser, un homme se place devant elle ne lui disant qu'elle est belle, elle lui sourit gentiment et essaie de passer devant pour retourner au bar quand le mec l'attrape pas le bras et un autre se plaque contre elle et lui agrippant les fesses, si il n'y avait eu qu'un des deux, Jill l'aurait certainement frapper et hurler dessus, ça l'aurait défoulé, mais là, coincée entre les deux, elle ne peut rien faire, elle subit les attouchements de ses deux hommes totalement inconnus, leurs bouches sont partout sur elle et Jill commence à paniquer, personne ne l'aide, quand tout à coup un des deux hommes se poussent et Jill totalement perdue, se laisse emmener au fond du bar et sortir du club, elle est plaqué contre un mur et quelqu'un l'embrasse, elle reconnaît le goût de ces lèvres, c'est Bailey, il n'était pas parti, il était resté au fond du bar à l'observer en essayant de se calmer certainement. Jill doit se l'avouer, c'est toujours un plaisir d'embrasser Bailey, même si elle ne l'avouera jamais vraiment, il se détache violemment et se met à hurler dans la ruelle déserte de derrière le bar, « Voilà t'as gagné » « T'as gagné Jill. Heureuse ! », Jill ne peut même pas profiter de cette victoire, tout se bouscule dans sa tête, l'engueulade avec Bailey, les deux hommes qui étaient en train de la toucher dans le bar et maintenant Bailey qui l'embrasse, sa tête tourne, elle n'est plus elle même, trop d'émotions se mélange en même temps, elle n'arrive pas à articuler un seul mot « Je te laisse faire parce que tu finis toujours par revenir, mais je...Je peux plus faire ça... » En entendant ces mot Jill commence à lui hurler dessus, elle ne se contrôle plus, et Jill qui n'arrive plus à se contrôler c'est souvent mauvais signe, elle vrille complètement « Si tu ne veux plus de ça, c'est que tu ne veux plus de moi alors qu'est ce que tu fais encore là ? Je t'ai cherché mais tu m'as cherché aussi, je ne suis pas la seule fautive dans l'histoire », la bombe à retardement est en train d'exploser « Je te déteste Bailey, même si tu viens de me sauver de ces deux hommes odieux je te déteste », Jill ne contrôle plus le flot de parole, et continue de hurler devant un Bailey tout aussi excédé qu'elle « Je suis comme ça je peux pas changer, c'est moi, je ne veux pas te perdre toi et je ne peux pas perdre ma liberté », tout à coup Jill est perdue, tout devient flou et les sons semblent lointains, ses voix dans sa tête s'intensifient et elle en contrôle plus rien, elle a l'impression que tout ce qui est autour d'elle représente un danger, elle se colle dans un coin de la ruelle et s'assoie en se tenant la tête, « Tu veux quoi de moi ? » et là Jill parle d'une voix à peine audible « Ne me laisse pas », elle a le temps d'articuler ces quelques mots avant de se mettre à hurler pour calmer sa crise, les voix devenaient trop intense, à ce moment là, elle était vulnérable, c'était la même petite fille de 8 ans qui n'arrivait pas à se calmer toute seule et qui avait besoin qu'on l'aide, ce soir, Bailey était son seul espoir pour arriver à la calmer.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Ce soir, j’ai la sensation que nous n’avons plus aucune conscience de nos limites. On se jette dans ce jeu dangereux à corps perdu au milieu de ce bar. Habituellement, on se cherche uniquement lorsque nous sommes tous les deux. Très souvent chez moi, un verre d’alcool à la main et avec l’idée en tête de retarder le plus longtemps possible le moment où l’on finira par se rendre dans ma chambre pour se retrouver sous les draps. Ce soir, tout est différent et surtout tout va bien trop vite. Je l’ai prise sur le fait avec un autre homme et c’est bien la première fois. Je sais qu’elle voit d’autres hommes, je le sais depuis le début. Pourtant, en dix ans de relation tumultueuse, jamais je ne l’avais vu en train de draguer un autre. Ce n’était qu’une idée vague qui est subitement devenue bien trop concrète. Une image que je n’arrive pas à supporter et qui me fait devenir le dernier des cons. Voilà que je me sers d’une jeune femme pour atteindre Jill. Bien entendu que cela fonctionne, il en faut peu pour la faire réagir ma tornade brune, je le sais parfaitement. Mais à trop jouer, on se perd. Rapidement, nos mots dépassent nos pensées et tout ce mélange. Elle sait comment m’atteindre également et contrairement à elle, je perds pied bien trop facilement. Surtout lorsqu’elle touche un point aussi sensible. Elle me traite de menteur, dit que je l’utilise également. Un rire nerveux s’échappe d’entre mes lèvres. Je ne suis pas un manipulateur, je fais avec ce qu’elle me donne. Et voilà qu’elle finit par enfoncer le clou de manière violente. « Mais qui t'a demandé d'attendre Bai ? » Dans le fond, elle n’a pas tort. Jill ne m’a, concrètement, jamais rien demander. C’est moi qui l’attends encore et toujours. Tel un idiot. Pourtant, je connais les règles du jeu depuis la toute première partie. Nous ne sommes pas ensemble, on ne le sera jamais. On a le droit de fréquenter qui on veux, quand on veut. Et surtout, on ne parle jamais de dépendance ou de sentiments. C’est tout simplement interdit. C’est ce qui la ferait fuir. Alors, elle ne m’a jamais demandé d’attendre. Comme un idiot je l’ai fait tout seul. Au départ, je n’attendais rien de notre relation. Puis les années ont passé et comme un con je me suis attaché. Pourtant, Jill a toujours tout fait pour bien me faire comprendre que nous ne serons jamais ensemble et que pour elle je suis juste un bon coup avec qui elle aime prendre son pied. Cela a toujours été clair. J’ai toujours été trop naïf. Et finalement, je l’attendais et elle revenait. « T’es toujours revenue pourtant. » dis-je doucement. Tellement doucement que je ne suis même pas sûr qu’elle ait pu entendre quoique ce soit. Elle revenait toujours alors je gardais cet espoir d’être un peu différent pour elle. Pour finir, je suis celui vers lequel elle revient lorsqu’elle n’a personne pour se distraire. Voilà la triste vérité. T’es qu’un pauvre con Bailey.
Blessé et pourtant incapable de la laisser, je vais me réfugier dans le fond du bar. Je suis tellement dépendant d’elle que je suis incapable de partir. Parce que je sais parfaitement que quitter ce bar ce soir, cela voudrait dire que je ne la verrais pas pendant des mois. Si notre conversation se termine sur la dispute que nous venons d’avoir, elle va prendre la fuite encore une fois. Et je ne veux pas la voir disparaître, pas en ce moment, alors que j’ai si violemment besoin d’elle. Alors, je reste là. À l’observer de loin. Voir son corps bougé en rythme avec la musique. Ce corps que je connais si bien. Chacun de ses points sensibles, chaque endroit ou un simple effleurement la fera frissonner de la tête aux pieds. J’ai besoin d’elle, je suis comme un drogué en manque. J’ai besoin de mon shoot pour planer l’espace de quelques instants, pour me sentir bien le temps d’une nuit, de quelques heures ou quelques jours. Le temps qu’elle m’accordera. Je prendrais tout ce qu’elle voudra bien me donner. Tel un dépendant, un dépressif qui se raccroche à la moindre étincelle d’espoir.
Je songeais à partir, mais soudainement, je vois ces deux hommes autour de Jill qui deviennent beaucoup trop insistant. Je pensais la voir céder et pourtant… Rien de tout cela. Alors, sans réfléchir, je décide d’aller la chercher. Elle a gagné depuis le début de toute manière. Elle le sait et je le sais également parfaitement. Elle a gagné. J’ai besoin d’elle, je veux l’avoir contre moi, j’ai besoin de l’embrasser pour me sentir vivant. Alors, c’est ce que je fais. Je l’entraîne dans la ruelle derrière le bar et je l’embrasse comme si ma vie en dépendait. C’est un peu le cas après tout. Jill répond quelque peu et voilà que je m’emporte. Parce que j’ai perdu. Encore une fois et que je la connais, elle va crier victoire. Je me mets à crier aussi. Sans réellement savoir pourquoi. Probablement parce que je suis à bout. Je suis perdu et incapable de savoir quoi faire. Je la veux et en même temps, je la déteste. Je joue la carte de l’honnêteté et je sais qu’elle va prendre peur. C’est toujours comme cela de toute manière. Je me fais rattraper par mes émotions et je suis obligé de lui dire à quel point, j’ai besoin d’elle. Je la supplie de rester et elle s’en va. Cercle vicieux. Un éternel recommencement. Et elle crie elle aussi Jillian. « Je te déteste Bailey. » Une nouvelle claque violente. Elle me déteste. C’est pire que tout. Elle n’a pas dit qu’elle m’en voulait, mais qu’elle me déteste. Je ne suis rien pour elle, voilà qu’elle le confirme. Et la machine s’emballe. Tout va bien trop vite. Elle me déteste et pourtant elle me crie dessus en disant que je ne veux plus d’elle. Cela veut bien dire qu’elle attend que je sois là malgré tout non ? Et pourtant, elle me déteste. Elle va partir. J’en suis persuadé désormais. Elle va partir et je ne la reverrais jamais. Cette simple idée me renvoie à mes pires angoisses. J’ai l’impression de ne plus savoir respirer d’un seul coup. J’en oublie tout ce qui m’entoure. Tout hurle dans ma tête, tous les signaux sont allumés. Elle va m’abandonner comme tous ces gens dans ma vie avant elle. Je ne la verrais plus. Je n’aurais pas dû la provoqué autant ce soir. Je suis tellement con. S’il te plaît, Jill ne part pas.
Pris dans ma tempête, je ne remarque même pas que Jill est en train de vaciller à son tour. Que ses failles refont surface. C’est lorsqu’elle se met à hurler que je sursaute et que je la vois. Elle est allée se terrer dans un coin de la ruelle, assise à même le sol sa tête entre ses mains. Subitement, j’en oublie la tempête qui fait rage en moi. Je dois me concentrer sur elle. Précipitamment, je me dirige vers elle tandis qu’elle hurle encore. « Jill… Jill je suis là. » Ne pas crier, ne pas parler trop fort, des gestes doux, ne pas la pousser à quoique ce soit. Des crises d’angoisse, de panique, j’en ai vécu des tas personnellement. Les crises de Jill, c’est véritablement autre chose. Je sais qu’elle est schizophrène, je me suis renseigné en près de dix ans et surtout des crises comme celle-ci, j’en ai déjà vécu avec elle. Je me sens toujours aussi démuni, mais une chose est sûre, je ne la laisserai pas tomber. Alors, je m’assieds à même le sol juste en face d’elle, mes mains posées doucement sur ses avant-bras. « Jill, je suis là. Je ne partirais pas. » Parce que c’est ce qui a déclenché sa crise comme cela a failli déclencher la mienne. Cette angoisse que l’autre parte et ne revienne jamais. « Jill respire… » Tout doucement, j’enroule mes doigts autour de ses poignets pour éloigner ses mains de son visage. Ma main vient se poser sur sa joue afin de pouvoir ancrer mon regard dans le sien. « Ne les écoute pas babe… » Ne pas écouter ses voix dans sa tête qui lui raconte la pire des choses. « Je te laisserai jamais même si tu veux pas de moi, je te laisserai pas. J’ai trop besoin de toi Jill. » lui dis-je doucement. Mon pouce continue à caresser sa joue avec douceur. Elle ne crie plus, mais je vois dans ses yeux que la crise n’est pas encore passée. Comme je peux, je me rapproche doucement d’elle. Corps contre corps, mes bras s’enroule autour de sa taille frêle et je la serre contre moi pour l’ancrer dans la réalité. « Je suis là, je pars pas. Je te le promets. » Et si elle sait bien une chose sur moi, c’est que chez moi une promesse est une promesse. Je ne la briserais jamais.
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Ça faisait déjà 10 ans que Jill et Bailey jouaient à ce jeu dangereux, et depuis quelques heures, ils jouaient la partie la plus intense. Ils étaient en public et pour la première fois, n'étaient pas seuls dans l'appartement de Bailey à se taquiner en sachant exactement comment sa finirait, en une étreinte passionnée. Ces deux avaient et auront toujours une connexion particulière, ils ont vécu tellement de choses ensemble qu'ils sont incapables de s'abandonner l'un l'autre, même si cette relation les détruit, ils ne pourront jamais lâcher prise et se laisser partir, ils sont liés pour toujours. Est ce que les choses auraient été aussi intense si Jill lui avait envoyé un simple message quand elle a vu son nom sur son téléphone en début d'après-midi ? Certainement pas, il n'y avait que comme ça que les deux arrivaient à se montrer qu'ils étaient important l'un pour l'autre. Elle est arrivée dans ce bar en pensant passer une soirée comme les autres, pas en pensant qu'elle finirait sa soirée assise dans une ruelle à attendre que cette putain de crise passe. Tout ce jeu avait été terriblement excitant jusqu'à ce qu'ils aillent de nouveau trop loin, que Jill pousse une fois de plus Bailey à bout comme elle savait si bien le faire. En utilisant un jeune mec bourré au bar pour lui faire croire qu'il n'était rien de plus qu'un énième plan cul sur sa longue liste, en le défiant de ne pas la toucher de la soirée alors qu'elle était à moitié nue dans un bar bondé et qu'elle crevait d'envie qu'il craque, en utilisant des mots blessant qui le touchaient au plus profond de son âme et en écoutant les siens qui la blessait tout autant, et en finissant par lui dire qu'elle le détestait dans cette ruelle, elle le détestait parce que c'était le seul mec qui faisait exception à sa première règle du sexe sans sentiments, qu'il était la seule personne sur cette Terre à la connaître vraiment. « T'es toujours revenu pourtant », oui elle est toujours revenu, et elle a toujours fini par retrouver Bailey quoi qu'il arrive, volontairement ou pas, à Brisbane il y avait son frère, son cousin et Bailey qui l'obligeaient à toujours revenir, elle ne voulait pas se l'avouer mais elle avait besoin de lui. Elle ne répond pas, elle sait qu'elle le brise mais elle ne dit rien, elle préfère rester sur les paroles horribles qu'elle lui avait dit quelques secondes avant, un mélange de rage et de peine se mêlent dans le regard de Bailey. Elle sait très bien qu'elle déclenche la tempête émotionnelle, mais elle continue toujours plus loin.
Dans la rue les flashs de la soirée lui reviennent en tête sans qu'elle ne puisse plus rien contrôler, ces deux hommes qui ont tentés d'abuser d'elle, Bailey qui est encore venu la sauver, il était toujours là pour elle et elle était incapable de lui donner quoi que ce soit en retour, c'était terrible mais elle n'y arrivait pas. Les paroles de Bailey qui tournent en boucle, un jour il ne sera plus là, il ne l'attendra plus, comment peut-elle faire si il ne l'attend plus ? Sur quelle épaule pourra-t-elle aller se poser quand tout ira encore plus mal ?, toutes ces questions qui tournent et ces voix toujours plus forte, la petite voix qui lui donnait des conseils a disparu, ce sont les mauvaises voix qui sont là, celle de sa mère qui lui dit qu'elle ne l'aime pas, de toute sa famille qui lui disent qu'il la déteste et qu'elle ne vaut rien, mais comment ça pourrait en être autrement ? Elle était horrible avec tout le monde volontairement, même avec sa propre famille. Les images de Bailey et Gin la frappe de plein fouet, et toujours la voix de Bailey qui lui dit qu'il la déteste et qu'il ne veut plus d'elle, elles hurlent dans sa tête et ça en devient insupportable, elle ne tient plus debout, elle se laisse tomber au sol les mains sur sa tête, elle se retient de toutes ses forces de hurler, elle n'entend même plus Bailey qui se maudit d'avoir craquer une fois de plus, il n'a pas encore vu qu'elle était en pleine crise, la seule chose que Jill peut dire c'est « Ne me laisse pas », à ces mots elle voit qu'il s'arrête, il arrête de parcourir la ruelle de long en large en se demandant ce qu'il peut bien faire à encore s'accrocher à Jill. Elle hurle, elle ne peut plus s'arrêter d'hurler pour essayer de faire taire toutes ces voix et que toutes ces images la laisse tranquille.
Elle hurle à en perdre haleine, la voix du vrai Bailey est lointaine, il essaie de la calmer mais Jill avait rarement connu un crise d'une telle intensité, c'est pour ça qu'elle évitait d'avoir des émotions et des sentiments, cela provoquait trop de complications dans son esprit pour qu'elle arrive à survivre. « Jill... Jill je suis là », elle n'arrive pas à démêler le vrai du faux, elle ne sait plus quelles voix sont réelles ou non, le Bailey qui lui dit qu'elle ne compte pas et qu'il ne reviendra plus est trop forte dans son esprit. Le contact des mains de Bailey sur sa peau la fait sursauter, toutes les sensations sont devenues trop intenses. « Jill, je suis là. Je ne partirai pas. », le contact la ramène petit à petit à la réalité, elle s'accroche à la voix de Bailey comme si sa vie en dépendait, « Elles ne veulent pas s'arrêter... », c'est la seule chose qu'elle arrive à articuler entre deux sanglots, elle ne peut rien faire, elle n'a jamais réussi à gérer ses crises seules, petite, c'était toujours Matt qui avait réussi à la calmer, et depuis quelques années, Bailey connaissait aussi très bien ses crises, il avait assisté à plus d'une crise. Elle a l'impression que tout la submerge, la seule chose qui lui maintient la tête hors de l'eau c'est Bailey, « Jill respire », elle l'écoute attentivement, elle essaie de se calmer même si les voix gardent la même intensité, ses mains s’éloignent de son visage sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte pour laisser place à un contact bien plus rassurant, deux grandes mains qui attrapent son visage, et les deux iris de Bailey qui viennent se planter dans ceux de Jill « Ne les écoute pas babe... », petit à petit, Jill écartent les voix superflues et écoute Bailey toujours plus attentivement, babe, ce surnom qu'elle aimait tant quand il sortait de sa bouche, il l'aide à revenir, il a toujours su comment s'y prendre. « Je te laisserais jamais même si tu veux pas de moi, je te laisserai pas. J'ai trop besoin de toi Jill », elle le regarde dans les yeux et à ces mots sa crise se calme, elle avait terriblement besoin de lui aussi, il la prend dans ses bras, le contact dont elle avait tant besoin calme la crise de plus en plus, c'est de nouveau le calme, Jill a réussi à repousser toutes les voix grâce à Bailey, sa respiration se calme petit à petit, elle s'accroche à lui de toutes ses forces, la seule chose qui vient briser le silence c'est sa voix « Je suis là, je pars pas. Je te promets ».
Jill n'a plus aucune énergie, elle ne peux même plus bouger, elle est à peine consciente, elle arrive quand même à articuler quelques mots pour Bailey, « Tiens ta promesse s'il te plaît », elle dit ça dans un souffle à peine audible, « J'ai besoin de toi », c'est les seules phrases qu'elle arrive à articuler, elle aurait pu rajouter qu'elle l'aimait, mais elle savait qu'il ne fallait pas qu'elle le fasse, elle ne pouvait pas de nouveau lui donner des espoirs pour lui briser le cœur le lendemain, elle savait au fond d'elle qu'elle l'aimait, mais elle ne pouvait pas lui donner le genre de relation qu'il voulait, elle ne pourrait jamais vivre avec une seule personne comme elle ne pouvait pas vivre dans un monde sans lui, mais ça il ne le savait pas, et ne le saurait probablement jamais, il était la seule chose qu'elle ne contrôlait pas dans sa vie, et ça la terrifiait. « Ne me laisse pas », elle répétait toujours la même phrase. Quand elle a senti qu'il relâchait son étreinte elle s'est rapprochée de lui pour lui faire comprendre qu'elle n'était pas prête ni à partir, ni à le lâcher. De longues minutes plus tard, Bailey réussi à porter Jill sans l'avoir lâchée même une seconde.
Pendant tout le trajet elle regarde Bailey dans les yeux, il a l'air inquiet, « Ça va, je vais bien », elle ne doit être qu'à moitié convaincante dans cet état. Elle finit par se retrouver allonger dans un lit, elle ne sait même pas où elle est, la seule chose dont elle est sûre c'est que Bailey ne la laissera pas tomber, pas ce soir en tout cas, malgré tout ce qu'elle avait pu lui balancer comme horreur, il était toujours là à prendre soin d'elle et Jill se détestait pour ça, pour accaparer Bailey alors qu'elle ne le méritait pas.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Elle a fini par gagner. Je m’attendais à la voir exulter de joie, à crier sa victoire où je ne sais quoi. Je m’attendais à voir la Jill que je connais tant. Cette Jill qui ne pense qu’à elle et qui ne lâchera jamais ses envies de liberté. J’en suis tellement persuadé que je ne fais plus vraiment attention à elle. Perdu dans ma propre tempête, j’attends tout simplement le coup de grâce. J’ai essayé de jouer à son niveau, mais Jill maîtrise sa répartie depuis des années et elle sait parfaitement où appuyer pour me blesser. Elle me l’a encore prouvé ce soir en évoquant mes idées noires et mon incapacité à la laisser partir pour de bons. Alors, j’attends. Je fais les cent pas dans cette petite ruelle et je me maudis de l’avoir laissé gagner. Je me pensais plus fort. Vu les derniers évènements dans ma vie, je pensais être arrivé à un point ou plus rien ne pourrait m’atteindre ou comme elle, je pourrais me foutre de tout. Il semblerait que je ne puisse jamais égaler le je m’en foutisme de Jill. Et alors, que je ne cesse de tourner en rond tel un lion en cage, prêt à me retrouver à terre, je ne remarque pas qu’à mes côtés Jill est en train de sombrer à la même vitesse que moi. Il est si rare de la voir dans cet état. Jill est une véritable force de la nature. J’ai très tôt eu connaissance de sa pathologie, parce que ses parents sont incapables de parler d’elle sans évoquer la "différence" de leur fille aînée. Je me souviendrais toujours de ce repas ou son père avait mentionné la schizophrénie de Jill avec dégoût et que mon propre paternel avait enchaîné avec le fait que son fils était un raté incapable de gérer ses émotions, intelligent, mais pas foutu d’utiliser son potentiel. Ils avaient passé un temps fou à échanger sur nous alors que nous étions présents à cette table. Chacun avait sa tare familiale, le monde tournait rond. Je me souviens, je n’étais qu’un jeune marié et encore si perdu. Ce jour-là après le dessert, Jill m’avait entraîné dans le dédale de couloirs de la maison anglaise. Comme deux animaux blessés à la recherche de réconfort, on, c’était sauter dessus, s’arrachant nos vêtements avec rage, s’embrassant à s’en faire mal. C’est des mois plus tard que j’avais finis par réaliser que ce jour-là, Jill m’avait entraîné dans la chambre de ses parents pour une partie de jambes en l’air. C’était sa vengeance à elle. Et ce soir-là, alors que l’on se perdait dans une étreinte brûlante, elle était venue murmurer à mon oreille qu’elle n’était pas folle. Je me souviens avoir passé des semaines à me renseigner sur la schizophrénie après cela, pour tenter de comprendre, pour rendre tout cela logique et concret. Puis il y avait eu la première crise, à un autre repas familial, alors que sa mère la descendait en public Jill avait explosé. Et devant tout le monde, je fus le seul capable de la ramener parmi nous ce jour-là, à la surprise générale. Les deux ratés ensemble, les deux parias qui se comprennent dans leurs moments d’absence. Des crises, il y en a eu d’autres en dix ans de ma part et de la sienne. Ce soir, une nouvelle était en train de naître dans son esprit. Le genre de crise ou les voix dans sa tête devenaient bien trop fortes ou ma Jill si forte ne semblait soudainement qu’être une petite fille terrorisée. Et elle hurle à en perdre la voix, ce qui me ramène violemment sur terre. J’arrive, Jill. Je vais te sauver.
Il me faudra quelques minutes pour me rappeler comment faire. Ne pas la brusquer, ne pas lui parler trop fort, ne pas être sec. Tout en douceur. Elle a besoin d’être à nouveau ancré dans la réalité. Alors je m’en fiche que l’on soit dans une ruelle sombre, qu’elle soit encore simplement en soutien-gorge et que n’importe qui pourrait appeler la police en l’entendant hurler comme cela. Je dois être là pour elle. Je dois la sauver, la ramener auprès de moi, ne pas la laisser ce noyer. Je m’asseoit à son niveau, prends délicatement son visage entre mes paumes brûlantes contre sa peau si fraîche et je tente d’ancrer mon regard dans le sien. Je fais de mon mieux pour la rassurer, lui rappeler que je suis là que je ne partirais jamais. Ce n’était que des paroles en l’air, une querelle d’amoureux. La voir dans cet état me brise en mille morceaux. Je ne supporte pas de la voir souffrir ainsi. Je la supplie de la voix. La supplie de revenir auprès de moi. Mon pouce caresse doucement sa joue. Ma voix se transforme en un doux murmure qu’elle seule pourra entendre. « Babe… Concentre-toi sur moi. » Cette phrase que Ginny a tellement utilisée sur moi lors de mes crises d’angoisse. Les minutes s’enchaînent sans que jamais je ne lâche son regard, sans que jamais mon pouce ne cesse de caresser sa joue avec tendresse. Petit à petit, je la sens revenir auprès de moi. « Je suis là. » Un sourire triste sur les lèvres tandis que je tente de contrôler mes propres peurs. Ce n’est pas le moment de flancher, elle a besoin de moi. Alors, je me rapproche d’elle, l’entoure de mes bras lorsque je sens son corps frissonner. L’hiver est frais cette année et elle est à moitié nue dans la rue. Sans réellement la lâcher, je finis par ôter ma chemise pour la passer autour de ses épaules. Heureusement j’avais eu l’idée de porter un tee-shirt sous cette dernière. L’espace d’un instant, nous restons ainsi. L’un contre l’autre dans cette ruelle sombre et glauque. Puis sa voix rauque vient briser le silence. « Tiens ta promesse s'il te plaît. J'ai besoin de toi » Et mon cœur qui loupe un battement ou deux. Il a fallu qu’on en arrive là pour qu’elle me dise cela. Il a fallu que l’on se déchire, que les voix dans sa tête prennent le dessus pour qu’elle me dise tout cela. Et pourtant, je chéris cet instant précieux. Cela ne dure jamais avec Jill. Et pourtant, je la crois. Je le sais. Elle a besoin de moi tout autant que moi, j’ai besoin d’elle. Relation malsaine et pourtant si vitale. A cet instant, j’aurais aimé être assez fort pour lui dire tout ce que je ressens, mais déjà les émotions se mélange et je me sens suffoqué. Je retiens un sanglot venu de nulle part et préfère plonger mon regard dans le sien, en silence. Lentement, je me rapproche d’elle et viens sceller mes lèvres aux siennes. Par ce baiser, j’essaye de lui transmettre tout ce que je ressens pour elle, a quel point je suis accro à elle et que je suis complètement foutu. Un baiser empli d’envie, de regrets et d’un amour qu’aucun de nous deux n’es encore capable de comprendre. Je me recule doucement d’elle, collant mon front au sien. « Je te le promets. »
Pendant quelques minutes encore nous sommes restés assis par terre, mais Jill s'est mise à trembler de plus en plus fort entre mes bras et je la sentais sombrer petit à petit. Non sans effort, j’ai réussi à me remettre sur mes pieds tout en la gardant dans mes bras. Sans lui demander son avis, je la porte jusqu’à ma voiture. Impensable qu’elle s’en aille, que je la regarde partir après ce qu’il vient de se passer. Ce soir, elle dormira chez moi. Durant le trajet, elle tente de me convaincre. De me dire que tout va bien, que je ne dois pas m’inquiéter. Je me retiens de lui rire au nez. « Tu n’as pas à faire semblant avec moi, Jill. » Jamais. Et elle le sait parfaitement, mais c’est tout simplement plus fort qu’elle. Elle doit garder le contrôle, cette image de fille forte et indépendante. « Juste ce soir. » Je ne dis rien de plus et finis par la ramener chez moi.
Affaiblie par sa crise, Jill semble être complètement ailleurs. Je la porte jusqu’à mon lit et l’assois doucement sur le bord avant d’ouvrir rapidement ma commode pour prendre quelques vêtements. Je me baisse pour être à son niveau, un sourire aux lèvres pour la rassurer. « Change-toi, mets toi sous la couette. Je reviens dans cinq minutes. » J’embrasse son front en me levant et la laisse seule dans ma chambre pour descendre à la cuisine. Je lui prépare une tasse de thé brûlante et prends le temps de me changer également. C’est simplement vêtu d’un bas de jogging que je reviens dans la chambre. Jill est allongée sous la couette, Logan couché en boule à ses pieds. Lorsqu’il m’entend arriver, mon chien relève la tête, mais va bien vite la reposer sur les jambes de Jill. Comme s’il savait qu’elle était triste et qu’elle avait besoin de réconfort ce soir. Je caresse la tête de l’animal et vais poser la tasse sur la table de nuit. Je fais le tour du lit et viens m’allonger tout contre Jillian, la prenant dans mes bras. Mes doigts viennent jouer avec des mèches de ses cheveux tandis que le silence nous englobe pendant de longues minutes. Je fixe le plafond un long moment et sans réellement le réaliser, je me mets à parler. « Tu pourrais me faire les pires crasses du monde que je crois que je t’attendrais encore. » Je me prends cette réalisation en pleine tête, comme un camion qui me fonce dessus à vive allure. Un rire nerveux s’échappe d’entre mes lèvres. « C’est con hein. Je suis en train de te donner carte blanche pour faire ce que tu veux, tant que tu reviens… » Fais moi souffrir, mais ne disparaît jamais de ma vie Jill. « Je suis fatigué Jill. » Et je ne parle pas de fatigue physique. C’est bien plus que cela, comme un appel à l’aide silencieux. « Parfois, j’aurais aimé ne jamais t’avoir rencontré. » Incapable de me rendre compte de la violence de mes mots, je continue à parler, perdu dans ma bulle, dans mes émotions, dans ce mélimélo que je tente de démêler tant bien que mal. Un soufflement de nez pour souligner la stupidité de mes paroles. « Et en même temps… Je ne me sens jamais autant vivant que quand tu es là. Même si c’est le temps d’une nuit, même si tu ne veux de moi que pour le sexe. » J’arrête mes caresses le long de son bras nu et tourne la tête vers elle. « Tu me rends dingue, tu me fais souvent du mal, mais j’attendrais encore, parce que quand tu es là, je me sens vivant, je me sens bien. Je me sens moi. »
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Pour une fois, c'était Jill elle-même qui c'était embarquée dans cette crise, elle avait cherché Bailey toute la soirée, parce que, au fond d'elle, elle a besoin de toujours se prouver qu'il ne la quitterait pas, que peu importe ce qu'elle pouvait dire ou faire il ne l'abandonnerait pas. Et il ne l'abandonnait jamais, alors qu'elle elle le faisait constamment, elle était différente avec lui, beaucoup plus vulnérable et ça la terrifiait, après chaque nuit passée avec lui elle partait au beau milieu de la nuit, comme si il avait été n'importe quel plan cul. Mais elle savait qu'il ne l'était pas, depuis 10 ans ils se cherchaient sans cesse pour toujours finir par se retrouver. Bailey était une des raisons pour lesquelles Jill était revenue à Brisbane, elle ne pouvait jamais restée bien longtemps loin de lui, même si ils se retrouvaient que pour une nuit, elle ne voulait pas avoir la conversation sérieuse dont ils avaient tous les deux peur, la question qui pourrait les briser et briser leur lien si particulier, qu'est ce qu'ils étaient l'un pour l'autre ?, elle ne voulait pas répondre à sa question parce qu'elle ne savait pas elle-même ce que c'était ni ce qu'elle voulait vraiment, mais elle avait terriblement besoin de lui dans sa vie. Leur amour était compliqué et destructeur pour l'un comme pour l'autre, mais il était devenu vital.
Jill était toujours nue dans cette ruelle, elle tremblait mais ne ressentait pas le froid, son corps et son esprit étaient ailleurs, comme happés par la crise dans un nouveau monde, ce monde dans sa tête qu'elle détestait par dessus tout mais elle ne pouvait pas s'en sortir seule, et comme toujours, il était là, cet homme dont elle avait tant besoin était assis à côté d'elle, au bord d'une crise lui aussi, mais il arrivait à passer au dessus pour elle. Elle voyait dans les yeux de Bailey l'incertitude et la peur, il ne pouvait pas savoir si Jill arrivait à se sortir de la crise, mais grâce à lui elle en sortait toujours. Elle s'ancre à ce regard qu'elle connaît bien et qui lui rappel tant de souvenir, les premières crises qu'il avait déjà calmer quand les parents de Jill l'avaient poussés à bout. Jusqu'ici, elle n'avait eu des crises qu'à cause de la colère, mais aujourd'hui elle a compris que ça se déclenchait aussi à cause de la peur, mais la peur particulière que seul Bailey pouvait faire naitre: la peur d'être abandonnée, de le voir un jour de nouveau aux bras de Ginny avec qui il est resté tant d'années, ou avec n'importe quelle autre femme sur cette planète, cette vision l'avait faite vriller, et les images de Ginny tenant le visage de Bailey comme Jill pouvait le faire la rendait folle. Les souvenirs, bons et mauvais tournaient en boucle, « Babe... Concentre toi sur moi. », le regard perdu de Jill revient s'ancrer dans celui de Bailey, il était là devant elle et pas avec Ginny, elle se répétait cette phrase en boucle dans sa tête pour réussir à revenir à la réalité. Le nez dans le cou de Bailey elle revient petit à petit, elle voudrait rester ici pour toujours, ce moment était si particulier entre ces deux personnes qui n'osaient jamais parler de ce qu'ils ressentaient de peu de se faire rejeter par l'autre. « Je suis là », ces seules petits mots la ramènent totalement à elle, il était avec elle et personne n'était là pour briser le lien qu'ils avaient crée.
« Je te le promets », Bailey avait parler si doucement que seule Jill avait pu entendre ces mots, il lui promettait de ne jamais partir, de toujours rester à ses côtés, et elle répète dans un souffle ses mots « Je te le promets... », elle ne savait pas vraiment ce qu'elle disait, mais elle savait que Bailey comprendrait qu'elle lui promettait de toujours être là pour lui aussi, elle faisait partie des seules personnes capable de déclencher et d'arrêter aussi rapidement une de ses fameuses crises d'angoisse, elle savait toujours exactement quoi dire quand il était perdu entre toutes sortes d'émotions, les deux pièces défectueuses des McGrath et des Fitzgerald se comprenaient mieux que quiconque. Jill, encore pas tout à fait consciente se retrouvait assise dans une voiture arrachée des bras de Bailey de force, elle ouvrait les yeux et cherchait à récupérer un contact physique, elle trouva sa main et l'a attrapé pour ne plus la lâcher de tout le trajet, malgré ça, elle tentait toujours de rassurer Bailey qui avait l'air toujours aussi inquiet pour elle, « Tu n'as pas besoin de faire semblant avec moi, Jill », elle n'avait pas besoin et surtout elle ne pouvait pas faire semblant avec lui, il connaissait la moindre de ses failles, la moindre de ses expressions pour comprendre immédiatement dans quel état elle était, elle avait beau réussir à cacher ses sentiments au monde entier il était toujours le seul qui lisait en elle. « Juste ce soir », elle savait qu'il parlait de passer une nuit chez lui, les fameuses nuits complètes que Jill tentait toujours d'éviter, mais ce soir, elle n'avait pas la force de lutter et surtout, elle avait envie de rester auprès de lui.
Il la dépose sur le bord du lit, Jill se rend compte qu'elle porte sa chemise « Et mon tee-shirt ? », elle arrache un rire à Bailey sans vraiment comprendre pourquoi, elle avait tout juste assez d'énergie pour réussir à mettre les affaires que Bailey avait posé à côté d'elle. Elle s'allonge dans son lit et les minutes paraissent être une éternité avant qu'il ne s'allonge à côté d'elle pour la prendre dans ses bras, et Jill ne luttait pas, elle se rapprochait le plus possible de lui pour l'entourer elle aussi de ses bras. Ils étaient accro l'un à l'autre et ils savaient qu'ils ne s'en remettraient jamais, dès le premier jour où ils se sont vu, ils ont été attirés l'un vers l'autre et depuis, ils sont incapable de se détacher et de se laisser partir, même si ça les détruit à petit feu... Ils restent de longues minutes silencieux accrochés l'un à l'autre, incapable de trouver le sommeil.
Tout à coup, Bailey brise le silence avec un flot de paroles qu'il ne contrôle plus, « Tu pourrais me faire les pires crasses du monde que je crois que je t'attendrais encore », cette phrase réchauffait le cœur de Jill, c'était égoïste mais à l'idée qu'elle ne le perdrait jamais, elle était heureuse. Il a les yeux fixés au plafond et ne jette aucun coup d’œil à Jill, comme si il ne voulait voir aucune de ses réactions. « C'est con hein. Je suis en train de te donner carte blanche pour faire ce que tu veux, tant que tu reviens... », tant qu'elle revient, et elle reviendra toujours, Jill aussi parle sans pouvoir contrôler ce qu'elle dit, des choses qu'elle ne lui aurait jamais avouées en tant normal, mais cette nuit est différente des autres. « Je ne veux pas te faire de mal, et je reviendrai toujours », c'était la pure vérité, Jill ne cherchait jamais à lui faire vraiment mal, ce n'était qu'un jeu pour elle. Ils ne parlent pas fort, mais se disent des choses qu'ils ont toujours voulu entendre. « Parfois, j'aurais aimé ne jamais t'avoir rencontré », cette phrase résonne dans la tête de Jill et elle sait qu'elle l'a enregistré pour toujours, c'est exactement le genre de phrase qu'une de ses mauvaises voix utilisera contre elle à sa prochaine crise et sans le contrôler, Jill se met à pleurer, elle ne pourrait jamais dire ça de Bialey, il était la plus belle personne qu'elle avait jamais rencontrée. Elle ne s'éloigne pas mais ne contrôle plus les larmes qui coulent sur ses joues qu'elle essayait de cacher à Bailey « Je suis désolée... », c'est la seule chose qu'elle arrivait à dire. « Et, en même temps... Je ne me sens jamais autant vivant que quand tu es là. Même si c'est le temps d'une nuit, même si tu ne veux de moi que pour le sexe », il savait très bien que leur relation ne tournait pas qu'autour du sexe, que c'était bien plus profond qu'une histoire de cul sans lendemain, « Ca va beaucoup plus loin que ça... », Jill se pinçait les lèvres, elle savait qu'elle ne devait pas lui dire de telles choses qu'elle n'assumerait plus le lendemain même si c'était la stricte vérité, elle allait lui briser le cœur une fois de plus et elle le savait. « Je suis fatigué Jill », il était fatigué de cette relation sans queue ni tête mais Jill en avait besoin plus que n'importe quoi d'autre, mais elle savait qu'elle était mauvaise pour lui « Je ne suis pas bonne pour toi... », à cette révélation, les larmes coulaient de plus belle sans qu'elle ne puisse les arrêter, la seule chose qu'elle pouvait faire c'était de cacher son visage ne espérant qu'il ne la voit pas. « Tu me rends dingue, tu me fais souvent du mal, mais j'attendrai encore, parce que quand tu es là, je me sens vivant, je me sens bien. Je me sens moi », « Tu es la seule personne qui me connaisse vraiment Bai, jamais personne ne pourra te prendre ça, tu es unique », elle ne se contrôle plus, elle commence une nouvelle phrase avant de s'arrêter brusquement « Je... », Je t'aime, c'était la chose qu'il méritait qu'elle lui dise à ce moment là, mais elle se contente de compléter sa phrase en rajoutant un énième « J'ai besoin de toi, je ne te mérite pas », et c'est vrai, Bailey aurait mérité de tomber amoureux d'une fille aussi douce et loyale que lui, une fille comme Ginny... « Tu connais ma plus grande peur ? », Jill s’apprêtait à lui confier un des secrets qu'elle gardait enfouis au fond d'elle depuis des années, mais cette soirée était sur le thème des confidences, « C'est qu'un jour tu es de nouveau besoin de Ginny et plus de moi... », sa sœur avait toujours eu tout ce que voulait Jill, dont Bailey pendant plus de 8 ans, et, elle ne se l'est jamais avoué mais elle a toujours été pleine de jalousie en les voyant ensemble. Elle était terrorisée à l'idée qu'un jour, il se rende compte que sa sœur valait mieux qu'elle. Elle voulait que Bailey ai autant besoin d'elle qu'elle avait besoin de lui, mais, comme toujours, elle ne dévoilait pas tout, de peur, qu'un jour, il retourne tout ce qu'elle avait pu lui dire contre elle .
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Cette crise la terrasse sans que je n’aie le temps de comprendre quoique ce soit. Elle d’une violence sans nom. Je vois dans ses yeux qu’elle n’est plus présente avec moi, que tout doucement les voix dans sa tête sont en train de gagner du terrain et qu’elles lui présentent une vision horrible de ce qui est en train de se passer. Je suis conscient d’avoir déclenché cette crise chez Jill. Notre dispute la pousser à bout, au fin fond de ses retranchements, on a dépassé les limites de ce qu’elle est capable de supporter. Jillian ne sait parler de ses sentiments, j’en sais quelque chose depuis dix ans. Et pourtant… Ce soir, j’ai voulu en savoir plus. C’est moi qui l’ai poussé à bout et elle est dans cet état à cause de moi. Pourtant, je fais tout pour faire taire mes émotions. Il ne s’agit pas de moi, il faut que j’arrive à la calmer avant que sa respiration ne se bloque ou pire que les voix gagnent la bataille. Il faudra plusieurs longues minutes pour que je réussisse à calmer Jill. Elle a tellement hurlé pour échapper à ses démons que sa voix en est devenue rauque. En boucle, elle me fait promettre de ne pas la laisser seule, de ne pas l’abandonner. Des mots que j’attendais depuis si longtemps de sa part et pourtant… Je n’arrive pas réellement à la croire. Elle est épuisée, sa crise la affaiblie, elle ne pense probablement pas tout cela. C’est tout simplement plus fort que moi, je ne sais pas faire autrement. J’aimerais la croire aveuglément, mais elle a été si violente envers moi en début de soirée que tout cela ne colle pas. Jillian aime se jouer de son monde. Et pourtant… Je plonge tête baissée. Aveuglé par tout ce qui se joue en moi, les émotions tourbillonnent de manière bien trop intense. J’en ai mal au crâne, mais je la garde contre moi, je la serre avec force et je lui promets. Je lui promets tout. Je lui donne accès à mon cœur à tout. Elle a le pouvoir de me briser depuis des années et ce soir, je lui confirme cette emprise qu’elle a sur mon cœur. On est incapable de poser des mots sur notre situation. Incapable de dire clairement ce qui se joue entre nous. Alors on se promet d’être là, de ne pas s’abandonner, de s’accrocher malgré la douleur, malgré tout ce qui nous sépare.
Je finis par sortir Jill de cette ruelle sombre. Elle est épuisée, elle est fragile et encore à moitié nue. On ne peut pas rester ici plus longtemps. Je décide de la ramener chez moi. Je sais parfaitement qu’elle prendra la fuite au petit matin, elle attendra que je dorme pour se glisser en dehors de la maison et pour disparaître pendant des semaines. Une partie de moi ose espérer que, ce soir, les choses seront différentes, mais je tente de ne pas me bercer d’illusions. Elle partira encore. Elle ne reste jamais.
Une fois chez moi, je laisse Jill enfiler des vêtements à moi et finis par venir la rejoindre dans mon lit. Je la prends contre moi, profitant de sa faiblesse mentale, le temps d’un instant. Je ne suis pas fier de moi, mais je n’ai pas souvent l’occasion de pouvoir câliner la brunette. On ne fait jamais cela tous les deux. On baise, mais on ne se câline pas. Jamais. Jill refuse toujours. Et pourtant, ce soir, elle vient d’elle-même se blottir contre mon torse. Ma main vient se balader dans son dos tentant de l’apaiser encore un peu. L’espace d’un instant, je me dis que l’on va rester dans ce silence jusqu’à ce que l’un d’entre nous s’endorme. Pourtant… Il ne faut jamais me laisser dans le silence. Cela me donne un peu trop l’occasion de réfléchir, de tout analyser et de tout remettre en question. Je ne sais jamais calmer la tempête émotionnelle qui sommeille en moi. Tout va toujours trop vite. Je ne me laisse pas le temps de ressentir, je me laisse tout simplement engloutir. Et je ne contrôle plus le flot de paroles qui s’échappe d’entre mes lèvres. Cette soirée a mis mon cœur à vif et il semblerait que tout cela est besoin de sortir. Je ne m’arrête plus. Même lorsque Jill se met à pleurer après m’avoir entendu dire que j’aurais aimé ne jamais la rencontre. Je la serre contre moi avec force sans jamais baisser les yeux. Je crois que j’ai besoin de vider mon sac avant de me soucier de la conséquence de mes mots. Je retiens cela depuis bien trop longtemps et les instants de complicité comme celui-ci sont beaucoup trop rare entre nous. Cela me mène à la confession et il semblerait que pour une fois Jill soit d’accord pour parler et ne pas simplement fuir. Elle m’avoue de ne pas vouloir me faire du mal et un rire nerveux s’échappe d’entre mes lèvres. « C’est trop tard ça Jill. » Si au départ, j’aimais me contenter de ce qu’elle pouvait m’offrir, aujourd’hui je suis bien plus souvent blessé qu’heureux lorsque je pense à elle. Jill est entrée dans ma vie sans prévenir, elle a tout chamboulé, tout remis en question. Elle est ma tornade personnelle. La seule qui détruit tout sur son passage, mais qui réussit toujours à reconstruire. La seule qui me fait sentir aussi vivant. Une relation si malsaine et pourtant si nécessaire. Un amour imparfait qui nous permet de tenir. On se raccroche à cela comme on est en train de s’accrocher à l’autre actuellement dans mon lit. Elle est ma bouée de sauvetage, je suis l’ancre qui la ramène à la réalité. Même si on se blesse au passage, on a besoin de l’autre. C’est devenu vitale. On crèvera l’un sans l’autre. Je ne toucherai plus terre, elle se laisserait probablement bouffée par sa pathologie se cachant derrière cela.
« Ça va beaucoup plus loin que ça... » Je suis surpris de l’entendre dire cela. Les choses ont toujours été très claires entre nous. Pas de sentiments, pas de relation libellée. Au fond, juste du sexe lorsque Jill en a envie. On n’a jamais rien défini de plus. Jamais rien partager de plus. Ce soir, je n’ai plus envie de prendre des pincettes. Pour une fois, j’ai trouvé le courage de lui parler et je ne vais pas m’arrêter. J’ai besoin d’être honnête, besoin de lui dire tout ce que je ressens, tout ce qui me bouffe de l’intérieur. « En quoi ça va plus loin que ça Jill ? » demandais-je alors d’un ton moqueur alors que je sens encore les larmes de Jill couler sur mon torse nu. « Tu viens chez moi, on se prend la tête, je craque, on couche ensemble, tu attends que je m’endorme et tu te barres. Toujours. Comme un mauvais running gag. » Un soupire s’échappe d’entre mes lèvres. Je suis dur avec elle et pourtant mes lèvres viennent se poser sur son front pour tenter de calmer ses sanglots. Je ne supporte pas de l’entendre pleurer comme cela. C’est une véritable torture l’emphatique que je suis et pourtant, je ne bronche pas. On a besoin de se confier l’un à l’autre même si cela fait un mal de chien. On se dit tout ou presque. On évite les mots qui fâche, les définitions et tout ce qui serait un peu trop concret. On parle de nos ressentis. Pour la première fois en dix ans, Jill avoue avoir besoin de moi, avoue que je suis celui qui la connais le mieux et cela me va droit au cœur. Je suis touché, incapable de dire quoique ce soit. Cette envie de la serre encore plus fort contre moi, envie de lui dire que tout ira bien alors que non. Non rien ne va. On a trop mal pour aller bien. On est trop perdu pour aller bien. Et voilà que Jill se confie encore plus, elle me partage sa plus grande peur. Et je me sens partager. Parce qu’elle ne va pas aimer ma vérité. Je le sais, mais je ne lui mentirais plus. Je ne veux plus jouer, je ne veux plus tout garder pour moi. Je me dois d’être honnête. Un soupire s’échappe d’entre mes lèvres alors que je me détache quelque peu d’elle pour croiser son regard. Du pouce, je viens effacer ses larmes. « Jill… » Comment lui dire cela sans qu’elle ne s’emporte, sans qu’elle ne parte en claquant la porte. Je ne supporte plus cette guerre entre les deux sœurs. Entre ces deux femmes qui sont tellement essentiels à ma vie. « J’aurais toujours besoin de Ginny… » avouais-je doucement en baissant les yeux. « Et j’aurais toujours besoin de toi. » Je sais qu’il va falloir que je m’explique un peu plus. « Je supporte plus cette guerre entre vous. Vous êtes tellement différente pour moi… » Tellement. Deux personnes si importantes et si vitales pour moi. « Que tu l’acceptes ou non, j’ai été marié 8 ans à ta sœur. On a développé un lien tous les deux, parce qu’on n’avait pas le choix, parce qu’on souffrait autant l’un que l’autre de cette situation. Elle a tellement été présente pour moi lorsque c’est toi qui me mettais plus bas que terre. Elle a toujours su pour nous et elle n’a jamais rien dit, elle n’a jamais rien fait. Mais elle, elle était là Jill. Pour les crises d’angoisse, les remises en question, les disputes avec mon père. Elle était présente et elle m’a trop souvent sauvé de moi-même. Je ne pourrais jamais la faire sortir de ma vie. » Je n’ai jamais été aussi honnête avec elle et cela commence à me faire flipper. Je sais qu’elle va partir et qu’après cela, elle ne reviendra jamais. Je le sais. Et pourtant, pour une fois, je ne panique pas. J’expose des faits, seulement ce que je ressens. « Et puis il y a toi. Cette tornade qui est entrer dans ma vie à une époque où je voulais en finir. Celle qui m’a sauvé de ce mariage grotesque, celle qui m’a permis de respirer, de sortir la tête de l’eau et de me sentir vivant. Mais en même, celle qui m’as fait tellement de mal. Je ne suis pas comme toi moi Jill. Mes émotions sont… C’est ce qui finira par me tuer, le fait que je ressente tout trop fort et trop vite. Avec toi, c’est encore pire. C’est beaucoup trop puissant et je ne sais plus le gérer. » Un nouveau soupire et cette fois, j’ose lever les yeux vers elle. « Et maintenant tu vas fuir… Parce que c’est ce que tu sais faire de mieux non ? » Un rire triste m’échappe. « De toute façon, tu sais que je suis foutu et que je te reprendrais toujours. Comme un drogué en manque. »
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Ils sont tous les deux allongés dans ce lit à regarder le plafond, aucun n'ose briser le silence, mais la tempête émotionnelle reprend le dessus et Bailey ne s'arrête plus de parler et de se confier. Ils n'avaient jamais fait ça avant, d'habitude, à chaque fois qu'ils essaient de parler sérieusement, Jill arrive toujours à prendre la fuite et Bailey ne cherche pas à la rattraper, mais là, elle n'a plus assez d'énergie pour partir et le flot de paroles de Bailey la brise petit à petit. Pour une fois, ils ne jouent pas, et au jeu de la sincérité, il est beaucoup plus fort qu'elle, quand tout devient trop sérieux, ses émotions prennent le dessus et elle ne peut plus se contrôler. Elle l'écoute sans vraiment trop répondre, juste quelque phrase pour essayer de lui faire comprendre ce qu'elle ressent mais qu'il ne comprend pas vraiment. Elle a besoin de lui et ne veut pas lui faire de mal, les trois quarts des choses qu'elle a dite pendant cette soirée, elle ne les pensait pas, elle les a juste utilisée pour le garder avec elle sans lui donner trop d'espoirs, elle ne savait pas fonctionner autrement. « C'est trop tard ça Jill. », ils s'étaient fait mal et elle le savait, ce qu'elle ne savait pas, c'est que c'est elle qui souffrirait le plus pendant cette conversation, parce que Bailey pensait sincèrement chaque mot qui sortaient de sa bouche et que Jill en prenait pour son grade. Il avait réussi à la faire pleurer, c'était la première fois que Jill pleurait pour autre chose qu'une crise ou une colère trop intense. Elle ne pouvait pas s'arrêter mais Bailey continuait toujours, il avait besoin de parler et Jill le laissait faire. Elle était coincée, accrochée à lui et lui à elle, mais les déclarations avaient pris une tournure que Jill n'attendait pas, elle lui faisait comprendre qu'elle avait besoin de lui dans sa vie pour bien plus de raisons que le sexe mais il ne le comprenait pas. Il en voulait à Jill d'être comme elle était avec lui, et il lui faisait comprendre.
« En quoi ça va beaucoup plus loin que ça ? », Jill le regarde avec pleins de supplication dans les yeux, pour lui faire comprendre qu'elle est incapable de dire vraiment ce qu'elle pense, par peur pour elle mais aussi par peur de ce qu'il se passerait le lendemain de cette nuit des confessions, et il continue « Tu viens chez moi, on se prend la tête, je craque, on couche ensemble, tu attends que je m'endorme et tu te barres. Toujours. Comme un mauvais running gag. ». Donc il pensait ça de Jill et de leur relation, qu'il n'était qu'un jouet plus divertissant que les autres que Jill venait voir quand elle l'avait décidé, il valait peut-être mieux que ça reste comme ça pour les deux, ou que Jill ne revienne jamais pour le laisser se reconstruire, mais elle en était incapable. « Personne ne voudrait savoir ce qui pourrait se passer le matin après nos engueulades... c'est mieux comme ça, et puis, si c'est comme ça que tu me vois, autant ne rien changer », elle ne s'imaginait pas passer une matinée avec Bailey à se regarder dans le blanc des yeux à essayer de comprendre comme ils en sont arrivés là. La preuve, Jill a passé plus de 20 minutes dans son lit collé à lui et les deux sont incapables de contrôler leurs émotions. Il ne se rend pas compte à quel point Jill peut se sentir mal après de telles révélations et ce n'était que le début, elle ne s'attendait pas à ce qui allait continuer à se passer. Elle ne s'énervait pas, parce qu'au fond, il n'avait pas tort, c'était la seule chose qu'elle montrait d'elle pour se protéger, et apparemment ça marchait. Elle tente une dernière technique pour lui montrer à quel point elle lui fait confiance et qu'il est important pour elle en lui parlant de choses qu'elle n'a jamais dite à personne, et que sa plus grande peur était de le perdre, et là, Jill ne s'attendait pas à un discours comme ça venant de Bailey, elle est surprise et se rend compte qu'il est en train de la briser en milles morceaux même si elle ne montre rien. Cette crainte insupportable que tout le monde finisse par préférer Gin plutôt qu'elle, parce que, elle, elle était trop compliquée et trop détruite, une chose imparfaite qui faisait fuir les gens, et au fond ça l'arrangeait quand il s'agissait de quelqu'un d'autre que Bailey.
« J'aurais toujours besoin de Ginny... », cette information lui coupe de souffle, elle ne s'en rend pas compte, mais elle doit être en apnée pendant plusieurs secondes avec cette phrase qui tourne en boucle dans sa tête. Et d'un coup, ce contact devient beaucoup trop intense pour elle, elle en profite qu'il se décale pour la regarder pour elle s'éloigner de lui en restant toujours sur le lit. A cet instant, la seule chose dont elle ai envie c'est fuir, fuir le plus loin possible de cette maison pour aller se défoncer dans n'importe quel bar de la ville et oublier tout ce qu'il vient de se passer, sauf que ça ne marcherait pas. Elle n'avait même pas assez d'énergie pour se lever et aller jusqu'à la cuisine, alors sortir et aller boire dans un bar s'annonçait compliqué. Elle l'écoutait, enregistrait chaque petit mot quand il lui expliquait que Gin serait toujours aussi important pour lui, qu'ils avaient une relation si particulière et qu'elle avait toujours été tellement là pour lui. Alors que quelques minutes plus tôt il lui disait que la seule chose qui ressortait de sa relation avec Jill étaient des parties de jambes en l'air assez réussies, la fuite certaine de Jill, et l'attente de Bailey pendant des mois avant qu'elle revienne. Elle se posait des questions, si elle ne revenait plus jamais, est ce que ce serait pas mieux pour lui ? Même si ça lui ferait mal au début, il finirait bien par trouver quelqu'un d'autre pour la remplacer, pour la première fois, Jill n'était pas égoïste et était en train de penser à ce qui serait le mieux pour lui, quitte à la détruire elle. La vraie Jill revient au galop et cette jalousie qu'elle ressent quand il parle de sa sœur la bouffe et elle ne peut rien y faire, ni l'empêcher, cette relation conflictuelle et cette jalousie étaient présentes depuis des dizaines d'années. « Et j'aurais toujours besoin de toi », ils auront toujours besoin l'un de l'autre et c'était malsain, malsain mais après 10 ans, ils ne pouvaient pas l'abandonner comme ça, du jour au lendemain « Je te l'ai déjà dit des dizaines de fois ce soir, mais j'ai aussi besoin de toi, mais toi, tu seras toujours en tête de la liste des personnes dont j'ai le plus besoin, il n'y a personne pour partager cette place », elle est redevenue calme et a arrêté de pleurer sans même s'en rendre compte, elle se fermait petit à petit mais continuait à écouter les tirade de Bailey sur les différentes façons dont il avait autant besoin d'elle que de sa sœur sans rien pouvoir lui dire en retour. « Je supporte plus cette guerre entre vous. Vous êtes tellement différente pour moi... », il avait toujours mal vécu cette rivalité entre les deux, mais elle était présente bien avant que Bailey n'entre dans leur vie et ça n'était pas prêt de s'arrêter. « Et elle continuera toujours pourtant », il était honnête et elle l'était aussi, elles ne pourraient jamais bien s'entendre et elles le savaient toutes les deux et au fond, Bailey comme toute la famille McGrath le savait aussi. « Elle a tellement été présente pour moi lorsque c'est toi qui me mettait au plus bas », nouveau crève cœur que Jill se prend de plein fouet, « Je te pourri la vie », et ça, depuis le jour où elle a décidé d'y entrer, elle savait que le cas de Bailey était aussi compliqué que le sien, deux personnes incapables de gérer des émotions trop forte, et pourtant elle a continué, et ils sont tous les deux devenus des pièces vitales de la vie de l'autre. Jill est perdu, elle a envie de hurler mais elle sait aussi qu'il a raison, mais chez elle, la jalousie finie toujours par reprendre le dessus. Et puis il passe à une nouvelle tirade, sur Jill cette fois, elle l'a sauvé mais en même temps, elle est la personne qui lui fait toucher le fond beaucoup trop souvent. « Je te maintiens la tête sous l'eau, c'est à cause de moi que tu ne peux pas te reconstruire », elle pensait toujours chaque mot, elle ne parlait pas beaucoup mais les choses qu'elle disait étaient totalement sincère. C'est beaucoup trop puissant, cette relation est beaucoup trop intense pour ces deux « On mourra tous les deux bouffé par nos émotions alors », la seule chose de différente entre les deux, c'est que Jill savait se protéger pendant un certain temps et savait ne pas en ressentir quand il le fallait, mais quand tout ça reprenait le dessus, elle devenait aussi vulnérable que lui, aussi suicidaire que lui, et aussi perdue que lui.
« Et maintenant tu vas fuir... Parce que c'est ce que tu sais faire de mieux non ? », Wahou, Jill est donc officiellement celle qui fuit et qui le détruit, elle ne s'attendait pas vraiment à ce que cette conversation tourne ainsi, elle est au bord de la rupture mais cette fois-ci, elle retient ses larmes et se contrôle pour éviter une nouvelle crise, il lui a fait du mal mais cette fois-ci, elle ne comptait pas lui en faire en retour, seulement évoquer la vérité qui leur faisait peur à tous les deux « Te faire du mal et fuir, la description de ce que je passe ma vie à faire au final », cette réplique est amère, même si elle sait que c'est la vérité, elle a du mal à l'accepter. « Ce serait pas le mieux à faire finalement ? Que je parte et que je revienne jamais ? Que tu te trouve une femme, que tu ai des enfants et que tu te reconstruises sans moi, que tu vives sans moi ? Tu l'as dit toi même, on se détruit, je suis mauvaise pour toi et je ne vois pas d'autres solutions pour que tu puisses avoir la vie que tu mérites d'avoir Bai... », ces mots lui faisaient terriblement mal au cœur, mais c'était exactement pour ça qu'elle a toujours eu peur de cette conversation, elle savait qu'un jour ils en seraient à un point de non retour, un point où ils seraient allés tellement loin qu'aucun des deux ne pourrait s'en remettre totalement. Fuir ou rester auprès de lui encore un peu ? Continuer ce manège encore 10 ans ou partir et ne plus jamais revenir ? Des questions légitimes mes auxquelles il était si difficile de trouver une réponses qui ne les brise pas un peu plus. « De toute façon, tu sais que je suis foutu et que je te reprendrais toujours. Comme un drogué en manque ». Au jeu de celui qui fera le plus mal à l'autre, Jill avait gagné et brisé le cœur de Bailey, mais au jeu de la sincérité, c'était Bailey qui avait brisé le cœur de Jill. « Je reviendrai toujours comme une droguée en manque », elle reprend ses mots, elle ne peut pas mieux lui faire comprendre ce qu'il représente pour elle « Si je ne revenais plus, c'est comme ça qu'on gère une addiction non ? On ne touche plus à la drogue en question », elle laisse échapper une larme qui roule sur sa joue, ils sont maintenant allongés chacun d'un côté du lit et Jill regarde le plafond, elle ne sait même pas si Bai l'a senti s'éloigner, mais elle réfléchissait sérieusement à cette alternative. C'est ce que les gens font quand ils aiment vraiment une personne non ? Ils veulent qu'elle soit heureuse, et la seule chose qui détruisait Bailey et le rendait aussi triste, c'était elle, alors pourquoi ne pas se sacrifier pour lui ?
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Si on m’avait dit que la soirée allait prendre une telle tournure, je n’y aurais jamais cru. On ne prend jamais le temps avec Jill. Jamais. On se retrouve souvent autour d’un verre d’alcool, on échange quelques banalités avant de finir nu l’un contre l’autre pour ne pas s’épancher, pour ne pas trop en dire. Pourtant… Cela fait des mois et des mois que nous aurions dû avoir ce genre de conversation. Je devrais avoir honte de moi. Je profite clairement d’un moment de faiblesse de la part de Jill pour finir par vider mon sac, mais j’avais besoin de cela. J’avais trop peur qu’elle m’échappe encore une fois… Notre dernière conversation la fait fuir pendant trois mois, j’ai bien peur que celle que nous sommes en train d’avoir la fasse fuir pour toujours. Et pourtant, je suis incapable de m’arrêter. Pour la première fois depuis si longtemps Jill semble vouloir s’ouvrir un peu, elle semble bien vouloir me répondre. Alors je la questionne, je tente de comprendre comment elle peut voir les choses de son côté. Finalement, ses réponses, je les connaissais déjà. Elle disparaît toujours avant que je me réveille, car c’est mieux comme cela selon elle. J’ai soudainement envie de hurler. C’est comme si elle faisait tout pour ne pas comprendre ce que je cherche à lui dire depuis si longtemps. Pour elle, notre relation n’a pas d’avenir en dehors d’un lit et pourtant elle se braque lorsque je lui mets cette triste vérité sous le nez. Un long soupire s’échappe d’entre mes lèvres. Elle a beau pleurer, je tente de ne pas me laisser submerger par cela. J’ai besoin de parler de tout cela. Je veux qu’elle sache que désormais, je ne suis plus d’accord avec cette routine entre nous. « Moi j’aimerais savoir Jill… » répondis-je sur un ton las. « J’aimerais savoir ce que ça fait de me réveiller auprès de toi, de commencer ma journée avec toi. Ne serait-ce que de passer une journée entière avec toi. » Je souffle secouant la tête. Tu te berces d’illusion mon petit Bailey. « Faut croire que c’est illusoire de rêver d’une certaine normalité avec toi. » Je sais que je suis dur. Je me rends compte à la seconde ou ces mots s’échappent de mes lèvres, mais c’est plus fort que moi. Soudainement, l’empathie est mise en sourdine pour une émotion bien plus à vif, bien plus violente : l’amertume.
Je ne me cache plus désormais, je ne veux pas lui mentir, je l’ai trop souvent fait afin de la garder auprès de moi un peu plus longtemps. Ce soir, j’abandonne tous mes efforts. J’ai bien conscience de jouer avec le feu, mais je ne saurais plus faire marche arrière. Au plus profond de moi, je sais parfaitement que je vais regretter cette conversation, mais il est trop tard. Les vannes sont ouvertes. Et il semblerait que Jill ne me rejette toujours pas. Pour la première fois, j’ai la sensation qu’elle se confie à moi. Elle n’est pas à l’aise avec les mots, elle hésite, mais elle est sincère et c’est tout ce dont je lui demandais. Je vois immédiatement, dans ses gestes, dans son ton que cette rivalité avec sa sœur continue de la bouffer au quotidien. Je sais qu’elle ne supporte pas l’idée que je sois encore aussi proche de Ginny. Pourtant, je ne cherche pas à lui mentir. Il existera toujours un lien particulier entre mon ex-femme et moi et je ne changerais cela pour rien au monde. J’ai besoin des deux McGrath dans ma vie, c’est aussi simple que cela. Elles sont faites une place dans mon quotidien et je ne saurais plus fonctionner correctement sans elles. Bouffé par sa jalousie, Jill ne me laisse même pas finir. Elle invective, elle s’entête. Mon regard croise le sien tandis que ma main vient se poser sur sa joue avec tendresse. « Qui a dit que tu n’étais pas en tête de liste dans ma vie Jill ? » Je suis incapable de lui expliquer les choses autrement. Elle n’est pas la seule à avoir du mal avec les mots. Il y a certaines phrases que je suis tout simplement incapable de prononcer moi aussi. C’est notre manière à nous de se dire que l’on a besoin de l’autre. C’est idiot, mais c’est tout ce que l’on arrive à faire. « Je te maintiens la tête sous l'eau, c'est à cause de moi que tu ne peux pas te reconstruire » Oh non Jill. Tu n’es pas celle qui me maintiens la tête sous l’eau. Mon paternel et mon grand frère se chargent très bien de cela depuis ma naissance. Et pourtant, je suis incapable de lui répondre. Incapable de dire quoique ce soit qui aurait du sens. Je ne sais plus où j’en suis avec elle… Je n’avais pas prévu d’avoir une conversation à cœur ouvert avec ma belle brune ce soir. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle reste dans mon lit et à ce qu’elle se confie de cette manière.
On est aussi fébrile l’un que l’autre. On tourne en rond, on constate ce que l’on sait déjà. Notre relation est destructrice, presque malsaine. Nous avons pleinement conscience que nos envies et la logique ne font pas bon ménage au sein de cette situation. Ce besoin vital de la présence de l’autre et pourtant cette souffrance qui en dégage. Alors, je lui offre une porte de sortie. Une fuite que je sais inéluctable. Et pourtant… Il semblerait que cette soirée soit réellement placée sous le signe de la surprise. Petit à petit Jill creuse un véritable fossé entre nous. Elle s’éloigne physiquement et dans ses paroles. Sans que je n’aie le temps de comprendre quoique ce soit, voilà qu’elle me parle de s’éloigner pour toujours. Elle me parle de me reconstruire, de me trouver une femme, de fonder une famille. Et tout doucement, tout s’accélère dans ma tête. Alors c’est ça le résultat ? Cette conversation à cœur ouvert va réellement mener à sa fuite définitive. Je refuse de le croire et pourtant… Jill insiste. Elle parle de vie que je mérite d’avoir et tout mon être semble vouloir lui hurler que c’est d’elle dont j’ai besoin pour cette vie. Mais aucun mot ne sort. Doucement, je suis en train de me perdre dans ma tête. Je ne sais plus où j’en suis. Les questions s’enchaînent, la machine s’enraille. En fait, elle ne veut plus de moi, mais elle tente de dire que cette décision vient de moi. A-t-elle rencontré quelqu’un d’autre ? Elle va partir, je le sais, je le sens. Elle va fuir ma vie, la ville, et même le pays. Et je ferai quoi ? Elle a forcément rencontré quelqu’un d’autre ? Un homme qu’elle arrive à aimer. Il est forcément, mieux que moi. Ce n’est pas bien compliqué en même temps. Ou alors, elle en a simplement eu marre de moi. Elle est obligée de se coltiner l’handicapé émotionnel depuis des années. Celui qui est incapable de prendre une décision sans peser le pour et le contre pendant de longues minutes. Celui qui déprime depuis si longtemps. Celui qui est incapable de faire face à son père. Cela ne lui plaît plus à Jill. Elle a besoin de quelqu’un comme elle. Quelqu’un qui a véritablement du caractère, quelqu’un d’aussi spontané qu’elle. Je ne suis pas ce type-là. Elle va s’en aller. C’est tout ce que je retiens et c’est ce qui me cloue sur place. Je sens que ma respiration devient laborieuse. Parce que c’est toujours comme cela. Je ne sais pas faire face à un trop plein d’émotions. J’en suis incapable. « Me laisse pas… » Je la supplie sans la regarder. C’est tout ce qu’il me reste. La supplier de rester encore un peu. Reste Jill. Saute à pieds joint sur mon cœur, mais reste. « Tu es la seule qui a toujours été là sans que personne ne la force. » Ginny était restée auprès de moi à cause de notre mariage, les femmes que je fréquentais à Londres voulaient de moi dans le leur lit parce que j’avais un statut. Personne n’est jamais resté pour qui je suis vraiment, excepté Jill. « Tu… T’en a marre de moi, c’est ça ? » Je suis obligé de poser la question même si sa réponse me terrorise. Je commence à réellement manquer d’air. Subitement, je me lève et me dirige vers la fenêtre pour l’ouvrir en grand. J’ai besoin d’air. Comme si cela allait arranger les choses. Elle va partir. Elle me laissera et je finirais par me laisser crever. Mon corps tout entier lui hurle de ne pas me laisser, mais Jill n’a toujours pensé qu’à elle. Elle va rire de ma réaction et elle partira. J’en ai l’habitude désormais. Je me perds dans tout cela, dans ses suppositions. Mes émotions me jouent des tours. J’ai envie de lui hurler dessus, de la serrer dans mes bras, de l’insulter et de lui faire l’amour une dernière fois. J’ai peur de tout soudainement. « Tu m’as fait promettre de rester auprès de toi et maintenant, tu veux partir. J’arrive plus à te suivre Jill… » Je commence à avoir mal au crâne et surtout mal aux poumons. Avaler de l’air devient une véritable épreuve et pourtant je me tourne vers elle pour lui faire face. « T’as pas le droit de partir pour toujours. » Non, elle n’a pas le droit, pas quand elle a passé dix ans à me rendre accroc à elle. « Si tu ne reviens jamais, je vais en crever. » Ma manière à moi de lui dire que je l’aime. Parce que je crois que je l’aime. Je suis tellement perdu sur ce sujet. Je n’en sais rien. « Je sais que cette discussion n’existera déjà plus demain. On n’en reparlera jamais. On est comme ça. » Je ris alors que tout mon être me fait mal. « Tu vas m’ignorer un temps, puis on reprendra ce jeu dangereux, hein ? » Désespérer, je lève les yeux vers elle, mais je commence sérieusement à voir flou tellement, l’angoisse est subitement en train de prendre le dessus. « Je veux pas faire ma vie avec une autre, je ne veux pas d’enfants. C’est pas pour moi tout ça. Il est trop raté et trop abîmé Bailey. » Je cite ce que mon père prend un malin plaisir à dire sur mon sujet tandis que la tempête intérieure fait rage. Je ferme les yeux pour tenter de reprendre le dessus, ma main s’accroche à la poignée de la fenêtre. Je ne peux pas la regarder partir à jamais. Ce n’est pas possible. « Je te demande même pas de m’aimer… » Parce que je sais que personne ne m’aime réellement, parce que je suis trop différent, trop ingérable. Ginny est partie, elle a refait sa vie. Quoique je fasse mon paternel préférera toujours Eliott. « Aide moi a me sentir vivant Jill… Même si c’est juste de temps en temps. » J’ai trop besoin de toi. Une nouvelle fois, la tempête s’emballe, je me perds dans ma tête, je déconnecte. Je suis comme pris de mutisme. Je la regarde, la respiration lourde et j’attends. J’attends sa sentence. Elle part ou elle reste.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel