ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0
TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnosticCODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS :
A l'annonce de Ginny d'organiser un brunch réunissant sa fratrie, son cousin et son ex mari, je n'avais su retenir une flagrante expression dubitative. Des secondes de silence s'étaient immiscées sans scrupule entre nous, respectées par les deux enfants présents dans la maisonnée à ce moment - Noah et Joy -, comme si ces têtes blondes prenaient le soin de mesurer l'étendue du champ de mines qu'instaurait, candide, l'adulte McGrath dans sa demeure. Cette dernière avait fini par rompre le silence, amorçant quelques pas en arrière quant à cette idée singulière, ce à quoi j'avais - naïvement, étonnement - spontanément répondu : « Non, non, faisons-le. » Le regard de Noah et Joy me cramant le dos me sommaient très explicitement qu'ils n'appartenaient pas au pronom que je venais d'employer. Mais peu importe, même si une troisième guerre mondiale prendrait bientôt place dans le quartier de Logan City, j'avais perçu à quel point ce repas était important pour Ginny. De plus, le fait qu'elle désirait me présenter à sa famille - et son ex mari, rappelons-le - signifiait en quelque sorte que notre relation venait de passer à un niveau supérieur. Je me rattachais à ça : accorder les vœux de celle que j'aimais avec en bonus le gain de quelques galons.
Le glas tintant le jour fatidique, je m'appliquais à préparer les mets sélectionnés par l'artiste de la famille sur Pinterest. Noah avait été expatrié chez le Beauregard - un autre mauvais signe, n'avais-je pu m'empêcher de penser - et sombrement confirmé quand Ginny avait ajouté plusieurs pyjamas au sac à dos de son enfant après que le gamin m'eût discrètement trollé en susurrant à mon oreille qu'il partait en Suisse. Joy se réjouissait d'avoir un anniversaire à la même date et je me vengeais de plus en plus sur les innocents pamplemousses. « Je mets lesquelles ? » j'entends ma nièce solliciter mon aide, affichant deux paires de boucles d'oreille. « Les roses sont jolies. » J'annonce, au hasard. « Mais je porte du violet. Et mes chaussures sont argentées. Je devrais pas plutôt mettre les boucles d'oreille argentées ? » « Euh, oui, sans doute. Mets les argentées, beauté. » « Mais pourquoi tu m'as dit les roses ? Les roses sont pas mal aussi... J'hésite... » « Pourquoi tu mets pas une de chaque ? » L'enfant me regarde comme si je viens de prononcer la pire ignominie de l'année 2019 et j'apprends, sans ménagement aucun, que le mélange de boucles d'oreille est strictement interdit. « Pourquoi tu demandes pas à Ginny ? » J'essaye de me rattraper, adoucissant le minois de l'écolière. « Toque à la porte et si elle te dit que tu peux entrer, tu lui demandes. »
Retour aux pamplemousses. La table est dressée, elle n'est certes pas digne d'une photo sur le réseau social mais ça fera l'affaire. Je suis infirmier de base, pas hôtelier. Quelques minutes plus tard, Joy redescend, les boucles d'oreille argentées ornant ses lobes. On repassera pour la solidarité. « Pourquoi t'as mis que des assiettes différentes ? » Elle juge, la mioche. « C'est pas un mélange de mon plein gré. » « Ha oui. C'est vrai, on est chez Ginny. » Une pensée pour toute la vaisselle cassée. « Va mettre tes chaussures, je te conduis tout de suite chez Laura. » Je file à l'étage et m'approche de la chambre. A la fois intrigué et inquiet d'apercevoir la McGrath encore allongée sur le lit, je m'agenouille à son chevet et dépose un baiser sur son front - aussi tendrement que pour prendre la température : déformation professionnelle -. « Ça va ? » Je m'assure que la jeune femme se porte correctement avant de lui soumettre : « Je vais conduire Joy chez sa copine, j'en aurais pas pour longtemps. C'est pas mal prêt en bas, tu peux encore te reposer. » Après le rôle de l'hôte, celui du chauffeur.
A mon retour à la demeure de Ginny, le couperet menaçant bientôt de s'abattre sur la maison toute entière, l'heure du rendez-vous sonnant dans quelques minutes, je sors les rafraîchissements pour les disposer sur la table - regrette momentanément l'absence d'alcool - et les fruits coupés.
« Maman, tu dors? » que Noah demande, son petit poing qui toque sur la porte de la chambre et sa silhouette qui pénètre dans la pièce sur la pointe de pieds. « Non, non, je repose juste mes yeux un peu. » la couverture que je dégage de mon menton, ma tête que je replace dans les oreillers en attrapant le regard de mon fils à travers la pièce plongée dans la pénombre. J’ai encore les doigts recouverts de peinture de la veille. Probablement – assurément – que j’en ai même jusque dans les cheveux. Et il se faufile dans le lit Noah, il est tôt le soleil se pointe à peine le nez par la fenêtre, Ezra n’est pas encore passé le chercher. En bas, on entend Isy qui coupe je sais plus trop quoi, qui a pris le relai quand il a réalisé que ma dernière nuit blanche improvisée passée dans l’atelier à jouer aux artistes survoltées ralentirait la préparation du brunch de ce matin. Le petit corps bouillant de Noah qui vient se blottir contre le mien, mon bras que j’enroule autour de son cou, sa tête qu’il vient cacher dans ma nuque. « Okay je vais reposer les miens avec toi d’abord. »
La terreur est partie depuis longtemps quand Joy vient me voir à son tour, toute pimpante, ses yeux brillants et ses souliers tout autant. Elle s’installe au coin du lit avec un dilemme cornélien, m’explique que son oncle n’a rien compris, qu’il vient de commettre un irréparable faux-pas vestimentaire. Et je pouffe de rire, encore un peu endormie, mais tout de même assez réveillée pour forcer une mine réfléchie, pour la laisser essayer la première paire puis la deuxième, pour dresser avec elle la liste de pour et de contre, pour en faire toute une étude de styles et de genres qui finira par être soldée par l’évidence même : « Ce sont lesquelles, tes préférées? » les argentées gagnent, d'emblée. Un fin sourire complice qu’on partage, et le souvenir que c’est Isy lui-même qui les lui avait achetées celles-là, et que donc, au final, il s’est pas si mal débrouillé le gars.
Et parlant de lui. Je jure que j’allais me lever. Je jure que j’étais à deux secondes d’ouvrir pour de bon les yeux lorsque Joy a filé. Jusqu’à ce que mon crâne fatigué de sommeil manquant se soit reposé par inadvertance – ouais, ouais c’est ça Ginny, fais-nous pleurer – sur le traversin. « Ça va? » il s’enquiert, ses lèvres se posant sur mon front et mes paupières battant la mesure avant de croiser son regard, son sourire. Un hochement de la tête de la positive, et une main qui vient trouver la sienne par-dessus les draps juste parce que. « Je vais conduire Joy chez sa copine, j'en aurais pas pour longtemps. C'est pas mal prêt en bas, tu peux encore te reposer. » « Juste 5 minutes encore. » que je quémande, que j'implore, même s’il n’en tient pas rigueur Isy, même s’il s’est prêté au jeu particulier de recevoir ma famille ici aujourd’hui au point où il a repris les rênes du menu, et de tout ce qui se trouvait à travers comme un chef.
« J’ignore si c’est que moi, mais on avait pas décidé de remplacer la moitié des fruits par des pâtisseries? Où sont mes cupcakes? Mon fairy bread? » et j’ai fini par me lever, par prendre une douche, par avoir l’impression de ressembler à quelque chose en un coup de brosse et des vêtements étonnamment pas encore tatoués de peinture et autre matériel d’artiste. Appuyée dans l’embrasure du cadre de porte qui joint la cuisine à la salle à manger, mon regard inquisiteur qui survole la table que le Jensen a si savamment mise en place. Je me fais violence pour retenir un sourire espiègle de couronner mon visage, étire la seconde plus qu’il ne le faut avant d’éclater de rire, de faire un pas, puis d’en faire dix vers lui. « J’rigole. C’est parfait. » une fraise que j’attrape pour goûter, et une autre pour m’assurer que toute la marchandise est belle et bien conforme. « T’es parfait. » un baiser volé qui partira la seconde d’après, qui gommera probablement ses lèvres du carmin des fruits rouges que j’arrête pas de subtiliser à la seconde où il tourne le dos, croyant bêtement qu’il n’a rien remarqué alors que je ne suis qu’évidence.
La sonnette de la maison retentit, et ça me fait toujours bizarre ça, qu’on sonne pour entrer chez moi, qu’on n’ouvre pas juste tout bonnement la porte qui n’est jamais verrouillée de toute façon. « Merci, tellement. » que je finis par murmurer, mon visage encore à quelques centimètres du sien. Puis, j’embrasse à la va vite son front avant de faire volte-face, d’enlacer mes doigts aux siens et d’inspirer, longuement, le temps de reprendre des forces. « Et désolée d’avance, aussi. » ça promet ; Ginny. L’instant d’après, les premiers invités sont arrivés.
Il y a quelques jours, elle a eu un message de Ginny, ça faisait bien au moins 1 an qu'elles ne s'étaient pas donné de nouvelles, juste les messages de routines de bonne année ou bon anniversaire mais jamais de messages plus intimes. Elles n'ont jamais été proche, elles sont si différente. Le jour j du repas, Jill doit promettre par message à Matt qu'elle va bien se tenir, même si c'est totalement faux. Elle se lève assez tôt pour avoir le temps de se préparer, et pas être trop en retard, si Ginny a fait l'effort de l'inviter chez elle c'est qu'elle doit avoir un truc sacrément important à dire, sinon elle ne se serait pas gêné pour faire un repas de famille sans Jill, la machine à problème. Depuis petite elle adore taquiner sa sœur, elle lui fait vivre un enfer quand elle la voit, ça doit certainement être sa façon de lui montrer qu'elle tient un minimum à elle même si elle la déteste pour avoir été la préféré de ses parents toute son enfance et certainement aujourd'hui encore, et puis elle est si gentille, que ça en devient terriblement agaçant.
Au moment où Jill arrive devant la maison de Ginny, elle l'observe de loin, une famille, un maison, il manque plus que le chien pour avoir le cliché de la famille parfaite, tout ce que Jill ne veut pas, être obliger de rester dans la même maison, la même ville, avec les mêmes personnes toute sa vie, trop compliqué. Elle attend que quelqu'un arrive avant elle, elle ne va certainement pas être la première personne à arriver chez sa sœur. Elle voit Levi arriver au loin et elle lui fait de grands signes.
Quelques jours plus tôt, elle était arrivée chez son cousin à l'improviste, comme toujours, et elle l'avait interrompu dans sa paperasse, elle a passé son après-midi chez lui à rien faire, elle aime être avec son cousin, et pendant que Levi était dans sa cuisine, Jill en a profité pour fouiner dans ses papiers, mais elle ne s'attendait pas à tomber sur une nouvelle aussi grave, un cancer, Levi est malade, comment avait-il pu lui cacher ça alors qu'ils sont si proche ? Jill reste bloquée quelques secondes, mais, avant que Levi arrive dans la pièce, elle a eu le temps de cacher le papier pour lui en parler au bon moment, elle ne va pas l'attaquer en mode furie alors qu'elle vient de fouiller dans ses affaires.
« Levi ! Viens ! », il la voit enfin et se précipite vers elle, « ah bah enfin ! J'ai cru que t'allais me laisser rentrer seule chez la famille parfaite », « T'imagines la tête de Ginny si jamais j'avais été la première arrivée chez elle ? La panique », cette situation aurait quand même bien fait rire Jill, Levi et Jill continuent de plaisanter quelques temps dehors, mais quand Levi tente de forcer Jill à rentrer chez sa sœur elle l'arrête en le retenant par le bras « Non, viens on s'en va, on va se bourrer la gueule dans un bar, s'il te plait »« Aller à un enterrement serait plus joyeux que d'entrer dans cette maison » elle lui dit ça en faisant ses yeux doux, elle met toutes les chances de son côté pour essayer de convaincre Levi, mais en vain. « Ok je te suis, mais on pimente un peu cette journée, sinon on va se faire chier à en crever là dedans, y'a même pas Noah pour mettre un peu d'animation », Levi et Jill avaient l'habitude de jouer pendant les repas de familles, le but étant soit de quitter le repas le plus vite possible soit de choquer le plus possible la famille McGrath au complet, seul Levi voulait la suivre dans ces jeux, il avait même régulièrement de très bonne idées pour choquer ses parents qu'il détestait probablement autant que Jill détestait les siens. « T'es pas un peu nostalgique de nos vieux repas de famille ? En plus j'ai pas le souvenir de t'avoir vu gagner une seule fois au jeu de celui qui choquera le plus la famille ! » Elle sait très bien comment entraîner son cousin dans ses conneries, et elle sait aussi qu'il aime ça autant qu'elle, elle attend sa réponse mais voit, à la lueur d'amusement dans ses yeux, qu'il va accepter cette idée folle. « Ok alors premièrement, espèce de traître, j'ai trouvé ce papier chez toi la dernière fois que je suis venue, quand est-ce que tu allais me parler de ça ? » dit-elle en lui tapant le haut du crâne avec le papier, Jill essaie de prendre ça à la rigolade pour pas qu'il soit mal à l'aise, mais elle est quand même un peu inquiète pour son cousin, le perdre serait une terrible tragédie pour Jill, il est la seule personne qui la comprenne vraiment dans cette foutue famille. Elle trouve le défi parfait pour lui « Donc je te donne un défi et tu m'en donnes un, celui qui arrive à choquer le plus notre assemblée ce midi a gagné », Jill fait mine de réfléchir à trouver le défi le plus dingue pour que le duel soit des plus intéressant, « Tu annonces à tout le monde que tu as un cancer » grâce à cette idée, Jill sait très bien que Levi va se creuser la tête pour lui trouver un défi qui fera oublier à tout le monde son annonce et pour que personne ne puisse démêler le vrai du faux. « Alors ? J'attends mon défis ! T'es devenu lent pour trouver de bonnes idées McGrath», mais Jill s'arrête net quand elle voit Bailey sur le seuil de la porte de la maison de Ginny, « tu savais que Bailey devait venir ? » elle lui pose la question sans même lui lancer un regard, quand elle décroche son regard de Bailey et qu'elle regarde Levi, elle voit à son regard qu'il a trouver le défi parfait, personne n'a été préparé à ce qu'il va se passer chez les McGrath dans quelques heures.
Tes doigts grattent sans ménagement ta chaire, tes ongles se glissent sous le pansement collé au creux de ton coude et sans ménagement, tu l'arraches sèchement, ôtant toute trace de ton passage au centre hospitalier. Tu glisses le déchet dans une poubelle et après un passage de tes doigts dans tes mèches pour te débloquer la vue en les rejetant en arrière, tu t'orientes vers la demeure de ta cousine Ginny.
Un brunch, l'idée te réjouissait. Non pas parce que tu étais friand des rencontres familiales - bien que tu appréciais énormément tes cousins - mais tu sentais que ce repas-là jouissait d'un fort potentiel explosif. Vraiment, candidement, la cadette des McGrath avait sélectionné avec expertise les meilleurs éléments pour que ce moment se passe déroule sur le fil du rasoir. Vous alliez marcher sur des œufs, c'était certain, et pour ta part, tu ne comptais pas filtrer tes propos. Tu n'entretenais aucune animosité à l'égard des protagonistes présents, toutefois, tu augurais que quelques rancunes et pics pouvaient jaillir notamment entre les membres de la fratrie McGrath.
Tu reconnais la silhouette de Jillian qui rôde devant la porte du logement de Ginny, telle une bête élaborant sa stratégie avant de se ruer impitoyablement sur sa proie. Tu ne peux t'empêcher de rire franchement devant sa salutation et la scène hypothétique d'une Jillian seule opposée à sa petite sœur. « J'suis presque déçu que ce soit pas arrivé. » Tu avoues sur le ton de la plaisanterie. Tu avais été témoin d'innombrables conflits et batailles entre les deux brunes et même si Jillian composait l'origine principale de ces différends, il n'en changeait qu'ils demeuraient extrêmement distrayants. Tu prends affectueusement ta cousine par le cou, ris davantage lorsqu'elle propose une escapade dans un bar plutôt que de se rendre à ce brunch qui, tu dois l'avouer, a en effet des tendances d'animation virant vers l'enterrement. Tu n'as pas le temps d'essayer de la convaincre de passer le pas de la porte via des procédés entraînants que la trentenaire propose - sur la même longueur d'ondes que toi - de pimenter ce repas et joue de la nostalgie. « N'importe quoi, j'suis sûr que j'ai déjà gagné. Puis si j'gagnais pas, c'est que je te laissais gagner, darl' ! » Tu provoques, ton rictus malicieux disparaissant néanmoins instantanément quand Jillian dévoile sa connaissance de ta maladie. Nullement déstabilisée par cette dernière, elle ne se prive pas de prononcer le terme cancer comme si elle évoquait le signe astrologique et tu retiens sa mâchoire, tentative vaine de freiner le moulin à paroles que personnifie ta cousine. « Mais arrêteeee ! » Tu lui dérobes le papier et le glisse dans la poche de ton pantalon. Un coup d’œil à Jillian, tu le fourres finalement dans ton boxer, persuadé que ta cousine aura plus de peine à aller le chercher là que dans une poche de ton jean. « J'voulais t'en parler quand toute la situation était claire. Tu tiens ta langue, beauté. J'veux pas que les autres soient au courant. Et tu sais bien que j'te dis tout. » Ton index la menace faussement avant que tu ne déposes un bruyant baiser sur sa joue. Tu sais que tu peux faire entièrement confiance à la brune. Vous conservez précieusement les secrets de l'un l'autre et vous avez toujours eu cette complicité naturelle. Tu préférerais mourir que trahir Jill. De plus, si tu n'avais jamais su réellement te confier ou solliciter l'aide de Matt ou Ginny, notamment contre tes parents ou Colton, Jillian avait toujours été ton acolyte de premier choix et ensemble vous formiez un duo infernal.
Tu réfléchis toutefois à son idée de défi, la perçoit comme une possibilité de te dédouaner si jamais ça tourne mal pour ton cas. Si vous lancez des âneries pour un défi, les autres seront beaucoup trop déstabilisés pour en saisir une part de vérité, à ton sens. Il te faut simplement une idée de gage aussi gros qu'un cancer pour Jillian, dont le regard scrute actuellement Bel-Ami qui s'avance élégamment vers vous. « Tu savais que Bailey devait venir ? » « Ouais j'savais. T'es toujours pas dans les confidences de la p'tite dernière, Jill. » Tu la taquines et proposes : « J'te défie de dire que t'es enceinte de lui si c'est techniquement possible. Sinon, tu trouves le pire mec pour l'être. Celui qui va bien causer une tornade. Genre... » Tu réfléchis. « Pas Isaac parce que personne te croira. C'est un mollusque ce mec. Mais genre Ezra ou Asher. Tu sais, le mec que Matt vénère assez pour qu'il lui passe une part de son affaire. D'ailleurs, faudra qu'on aborde ce sujet-là aussi. D'où Matt il intègre pas sa famille pour son business, il nous fait pas confiance ou quoi ?! Ça, c'est de la vraie trahison, Jillian ! » Tu soupires et hoches la tête en signe de dénégation. Bailey est désormais à votre hauteur. Celui que tu te plais à surnommer Bel-Ami dans son dos, mais que t'affectionnes quand même sincèrement. C'est un chic type. C'est juste que t'as un surnom pour tous les pièces rapportées McGrath. « Salut beauf. »
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7485 POINTS : 860
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
J’ai dû relire le message de Ginny une bonne douzaine de fois. Pourquoi m’envoyer cette invitation alors que je ne fais clairement plus parti de ce qu’elle appelle sa famille. Nous sommes toujours proches tous les deux, on ne se mentira jamais, mais je ne vois pas vraiment en quoi ma présence était requise lors d’un brunch familial. Après m’être posé mille et unes questions, j’ai tout simplement fini par appeler mon ex-femme. J’avais besoin d’en savoir plus, de comprendre le pourquoi du comment de cette invitation. Je voulais juste savoir. Jugé si ma présence était réellement nécessaire ou si j’allais pouvoir trouver une excuse pour échapper à cela. Je ne m’attendais clairement pas à ce que Ginny m’annonce que cette réunion familiale était pour elle l’occasion de nous présenter son nouveau compagnon, un certain Isaac. Je suis au courant depuis peu et je dois dire que je ne sais toujours pas comment digérer la nouvelle. Pourtant, une chose est sûre, je veux connaître cet homme. Savoir avec qui Ginny va désormais partager sa vie. J’ai besoin de m’assurer qu’il s’agit d’une bonne personne qui fera d’elle une femme heureuse et comblée. Ginny a trop souffert, pendant huit ans, elle a mis sa vie de côté à cause de nos familles respectives. Il est tant qu’elle vive une vie équilibrée et heureuse. Alors, même si la liste des invités promet un cocktail explosif, je promets à Ginny que je serais présent chez elle pour ce fameux brunch. Je serais toujours là pour elle, quoiqu’il arrive… Même si pour cela, je dois me retrouver dans une position que j’ai toujours détestée. Celui qui a fait parti de la famille fut un temps et que l’on garde dans le coin parce qu’on sait qu’il sera toujours lié aux McGrath.
Le jour J pourtant je ne suis plus aussi convaincu à l’idée de me rendre chez mon ex-femme. Certes, je souhaite rencontrer l’homme qui partage sa vie désormais, mais je ne sais pas si je suis prêt à me retrouver dans la même pièce que Jillian et Matthew. Ce genre de situation n’était pas arrivé depuis bien longtemps et cela me ravissait. Pourtant, je suis bien trop poli pour me retirer aujourd’hui. J’ai assuré à Ginny que je serais présent, je ne peux plus faire marche arrière. Il me faudra subir les remarques de Matt sans broncher et m’attendre à ce que Jill reprenne ce jeu stupide élaboré entre nous devant toute sa famille. Je sais parfaitement que Ginny est au courant de ce qui se trame entre sa sœur et moi. J’en suis bien moins sûr pour le reste de la famille. Assis dans ma voiture, garé non loin de la maison, je tente de calmer ma respiration. Je dois y aller… Ce brunch va être un véritable cauchemar.
Je passe une main sur ma chemise pour la défroisser et retrousse une dernière fois ma manche sur mon coude. J’ai fait simple. Jean et chemise blanche. Quelques boutons défait pour ne pas me sentir étouffé. Un bouquet de fleurs dans une main, je me dirige vers la maison, la tête haute. Tout dans mon apparence laisse croire que je maîtrise parfaitement la situation. À l’intérieur, tout me hurle de faire demi-tour, de ne pas rentrer dans cette maison, de prendre mes jambes à mon cou. J’hésite un instant, mais j’entends mon prénom prononcer sur ma droite et mon regard croise celui de Jill. Elle est là avec son cousin, Levi. Je ne peux plus faire marche arrière. C’est trop tard. Que le spectacle commence.
« Bonjour. » dis-je poliment. Je ne sais quoi faire de mon corps. Je serre la main que Levi me tend et regarde à nouveau, Jill. Lui faire la bise, un câlin, rien du tout ? On optera pour le rien du tout. Mieux vaut garder ses distances. Ne te laisse pas distraire Bailey. Je lâche son regard et me tourne vers la maison. « Vous attendiez quoi dehors là ? » Toujours à poser des questions… C’est plus fort que moi, j’ai besoin de comprendre, de voir une logique dans tout. S’ils sont dehors, c’est que quelque chose se trame ou alors tout comme moi, ils ne veulent pas entrer. Je n’en sais trop rien, mais je ne m’attarde pas. Rester loin de Jill, c’est le plan initial. Loin d’elle. Pour ne pas craquer. Pour ne pas abandonner ce repas affreux pour m’enfuir avec elle, encore une fois, comme nous l’avions si souvent fait par le passé. Je les laisse tous les deux et vais frapper à la porte. C’est une Ginny rayonnante qui vient m’ouvrir. Elle semble stressée malgré tout. Je lui tends les fleurs et par réflexe, par habitude, viens embrasser sa joue tendrement. « Bonjour ma belle. » Son nez qui se fronce et ses lèvres qui esquissent un sourire, tout ce qui me rappelle Noah sur son doux visage. Je lui souris timidement et viens poser ma main sur son épaule. « Tout va bien se passer. » lui assurais-je. Elle comme moi savons parfaitement que je ne peux pas lui promettre cela, mais je la connais assez pour savoir qu’elle avait besoin d’entendre cela. Peut-être que notre relation ne sera plus jamais la même, mais pendant huit ans nous avons partager le quotidien de l’autre. Nous n’avons bien souvent pas besoin de mots pour se comprendre. Elle me laisse entrer et je me retrouve dans ce salon ou la table est déjà dressée. Du coin de l’œil, j’aperçois un homme que je ne connais pas dans la cuisine. Sûrement Isaac. Entendant Levi et Jill se présenter derrière moi, je décide de laisser Ginny en leur compagnie et me dirige vers le brun. « Bonjour ! » lançais-je assez fort pour qu’il m’entende avant de lui tendre la main. « Bailey. Tu dois être Isaac ? » Je veux le voir seul un instant, tenter de le cerner, de le comprendre. J’ai besoin de savoir qu’il ne lui fera pas de mal.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Et tout le monde est là. Je sais, parce que j’ai reconnu leurs voitures sur le parking. J’ai fait le tour deux fois, trois autres, j’ai préparé mon speech, je suis prêt j’crois. Parce que je sais que Bailey est à l'inérieur, et que ça a jamais été l’amour fou entre nous. Je sais aussi qu’Isaac est là, et qu’il est pas mon plus grand fan. J’aurais porté mes espoirs sur Jill et Levi pour faire diversion le temps que j’aille voir Gin, qu’on fraternise d'un coup d'oeil à distance, que je reparte aussi vite que je suis arrivé, mais ce serait de croire que mon cousin et ma sœur auraient pas en tête de crever l’abcès à la seconde où je leur demanderais de lay low à mon sujet. Je connais les spécimens.
Ils complotent, d’ailleurs. Quand je passe la porte et débarque dans l’entrée, les petits groupes sont déjà formés, Noah est nowhere to be found, et Gin vogue en électron libre avant d’accrocher son regard au mien à la volée.
« Café ? » que je demande, en arrivant à sa hauteur. « Café. » qu’elle rétorque, sur le même ton. Et on s’isole à la table, on se sert l’un l’autre une tasse, on se dit rien de plus, juste être à côté tous les deux me semble bien suffisant. Parce que ce brunch-là, c’est tout un travail dans les coins. C’est inclure son boy dans notre famille, c’est réunir notre famille aussi, tout court. Depuis qu’elle est revenue de Londres qu’elle a des idées de grandeur Gin, qu’elle veut sauver le monde un sibling à la fois. Elle essaie, faut lui donner, elle fait du bon, elle tente fort. Mais à nous connaître, à savoir comment on est toujours à même d’exploser l’un sur l’autre et surtout d'exploser tout court, elle m’épate de réussir à s’en sortir aussi bien en sachant que le compte à rebours est lancé depuis la première personne qui a passé le pas de la porte.
Puis je repère Jill dans l’angle, Levi toujours proche d'elle. Mes pas me guident vers eux parce que ma cadette qui observe avec prudence le Jensen et le Fitzgerald qui font connaissance me fait trop bizarre, trop mal, trop rager pour que je reste là pantois à attendre la suite. « Vous avez rien sous la main pour épicer ça, vite et bien ? » que je demande aux deux têtes brunes que j’ai rejoint, leur tendant ma tasse. Whisky, rhum, bourbon, je suis pas difficile, je mise sur eux et sur leur réputation de cool kids pour m’assurer de rester bien chill tout au long de la matinée.
« Bonjour ma belle. » « Hey you. » c’est Bailey sur lequel mon regard tombe en premier, non sans gratifier d’un coup d’œil aussi heureux qu’inquiet Levi et Jill, respectivement. Tous les deux se parlent beaucoup trop bas pour que je ne soupçonne pas l’un de leurs énièmes complots, pour que je ne m’inquiète pas de la suite des choses. Mais le blond me file sous les yeux un bouquet de fleurs. Des jonquilles, mes préférées. Et c’est un soupir de soulagement que je laisse échapper lorsqu’il pose ses lèvres sur ma joue, qu’il me rassure au vol. Sa main sur mon épaule, son regard qui scrute, et il sait exactement voir que la situation me rend le moindrement inconfortable autant qu’elle me semble essentielle. « Tout va bien se passer. » j’hoche distraitement de la tête, joue avec le ruban qui garde les tiges bien en place. « Je sais. » qui a tout pour s’apparenter à un "J’espère." que je sens glisser le long de mes lèvres. Un sourire inspiré par une résiliation de croire au plus beau, au plus doux, au plus simple que je m’étonne à avoir vu la famille qui m’entoure.
Et il part de son côté, je pars du mien. Matt s’est faufilé entre temps, je l’ai vu entrer, jauger tout le monde des prunelles, trouver les miennes dans l’angle. Nos pas qui se mêlent les uns aux autres quand on finit en duo autour de la table à manger, la presse française qu’il tend vers moi comme un drapeau blanc quand, selon la logique des choses, je lui ai refait une place à nouveau dans ma vie depuis de longues semaines. « Café ? » il sait que je ne peux pas refuser, ma tasse déjà vide que je tends dans sa direction avec un sourire assumé. « Café. » de nous deux, même si je me vante mollement depuis des années d’être meilleure, je sais que la concoction qu’il me verse n’a pas d’égal que la sienne. J’aime juste me le faire croire, trempant mes lèvres dans le liquide brûlant la seconde d’après.
Mes yeux se lèvent vers Isy, vers mon ex-mari qui le rejoint aussi vite. « Bailey. Tu dois être Isaac ? » et je ne scrute plus, non. Je m’avance, j’anticipais les présentations, j’y serai le plus présente possible. « Il a aidé à tout préparer. » que je précise, arrivant à leur hauteur, enlaçant mes doigts à ceux du Jensen dans l’élan. « Et par "aidé", je veux dire qu’il a tout fait. » le crédit en entier lui revient, j’ai absolument aucune honte à le statuer. Surtout parce que quiconque me connaît sait que de me garder relativement loin de la cuisine est une excellente chose. « Ce qui est bon signe. Ça confirme qu'il n'y a rien de calciné au troisième degré au menu. » un léger rire glisse le long de ma gorge, et ma paume se resserre sans même que je ne le réalise contre celle de celui que j’aime. Fort. Assez pour lui imposer ça, en espérant de tout mon cœur qu’il y survive.
Isaac Jensen
le coeur au bout des doigts
ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0
TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnosticCODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS :
Je finis de laver la cafetière à l'un de ses rares moments de pause lorsqu'une Ginny pimpante apparaît dans l'embrasure de la porte menant à la salle à manger de sa demeure. Je ne peux m'empêcher de rire à l'écoute de ses premiers propos relatifs à la table qui concernent sans aucun scrupule l'absence de ses primordiales pâtisseries. « J’rigole. C’est parfait. » Elle justifie ce sourire espiègle qu'elle avait tant de mal à voiler, avant de dérober une fraise puis un baiser sur mes lèvres qui trahit son premier acte effectué dans mon dos. « T’es parfait. » Je hoche la tête en signe de dénégation, refusant le compliment, et indique en pointant la montagne de pâtisseries qui se trouve à droite de celle qui fait battre mon cœur : « Ton essentiel alimentaire se trouve là. Je me sentais pas digne de les disposer sur la table. » Je mesure à quel point les sucreries sont hautement estimées pour Ginny et en aucun cas ne m'imposerait au milieu de cet amour-là. Cependant, j'ai tout de même anticipé le travail en prenant soin de laisser des places de choix sur la table pour qu'elle y pose les plats aussi justement qu'elle le juge.
La sonnette de la maison retentit, l'expression de surprise empruntant mes traits est immanquable tant j'ignore prodigieusement que ce domicile est doté d'un tel mécanisme. Je m'assure qu'il ne s'agit pas d'une plainte du four au cas où et la McGrath me confirme que les premiers conviés sont arrivés en me remerciant - puis s'excusant. Je porte sa main à mes lèvres pour y réfugier un baiser. « On va faire de notre mieux pour que ça se passe bien. » Je ne possède pas l'arrogance de susurrer des propos plus optimistes que ceux-ci. Toutefois, je ne me prive pas de glisser à son oreille : « T'es magnifique, comme d'habitude. »
Je finis d'essuyer la cafetière pendant que Ginny accueille les premiers invités. Des McGrath dans une maison sans cafetière opérationnelle rime à s'affliger une balle dans le pied d'entrée de jeu. « Bonjour ! Bailey. Tu dois être Isaac ? » Le blond me tend la main. L'ex-mari, donc. Je perçois dans l'angle les silhouettes que je devine appartenir à Jillian et Levi. Je ris doucement et réplique, calant la carafe dans la machine : « C'est ça. Excuse-moi, je voulais pas prendre le risque de laisser une cafetière non opérationnelle plus longtemps. » Je serre amicalement la main du trentenaire. Je ne m'aventure pas à produire la dite boisson non plus, le talent McGrathien s'en chargeant dans une loi non écrite et prononcée. « Enfin, Isaac, c'est Ginny qui formalise. Personne ne m'appelle comme ça, en vrai. C'est Isy. » Je me demandais encore comment elle avait déniché mon véritable prénom. En effet, même sur mon lieu de travail, l'on me surnomme Isy ou m'appelle Jensen. Et en aucun cas je ne me présente sous mon prénom, n'en étant pas spécialement fan. « C'est super que tu aies pu venir. Ta présence lui tenait vraiment à cœur. » Tu précises tes propos en posant tes pupilles sur la jeune femme qui partage de plus en plus ta vie désormais. D'ailleurs, la voilà qui passe devant nous, enclenche la cafetière pour servir deux tasses bouillantes et en tendre une à son frère. « Tu vois, catastrophe évitée à quelques minutes près. » Je taquine à l'attention de Bailey. Je place les jonquilles que Ginny a oublié en chemin sur le comptoir dans un vase d'eau et offre au britannique : « Tu veux boire quelque chose ? » Mon regard se perd sur la table où reposent de nombreux breuvages, je positionne le vase en son centre. « Y'a pas de plan de table, d'ailleurs. » A tes risques et périls, on joue au loto explosif.
L'hôte du brunch de tous les dangers revient à notre hauteur, annonce à l'attention du Fitzgerald : « Il a aidé à tout préparer. Et par "aidé", je veux dire qu’il a tout fait. » « T'as fourni le plan de match et fais l'inspectrice des travaux finis, » je rends ses galons mérités à l'artiste, valorise ses recherches sur Pinterest, souligne ses attentes en termes de pâtisseries. Sa main se glisse de nouveau dans la mienne, écrabouille sans vergogne mes phalanges. Je parviens discrètement à récupérer mon pouce pour caresser doucement ses doigts et tenter de l'apaiser. « Tout le monde est arrivé ? » J'interroge, le reste de sa fratrie semblant apprivoiser davantage le hall que la salle à manger et éventuel futur ring.
Levi et Jill continuent de discuter sous le porche avant l'arrivée des invités, « Je suis presque déçue que ce soit pas arrivé », « Ah ah ah, très drôle, tu sais que me laisser seule dans une pièce avec Gin c'est prendre le risque qu'un meurtre puisse avoir lieu dans les minutes qui suivent », Levi continue et essaye de prouver à Jill qu'il a déjà gagné un de leur petit jeu « Écoute darl', je suis sûre que non, je suis imbattable et tu le sais bien, la pire progéniture des McGrath pour toujours », elle adore ce surnom, darl', Levi et Jill ne l'utilisait qu'entre eux. Quand Jill lui montre le fameux papier qui atteste de sa maladie, il fait tout pour la faire taire, il ne veut pas que quelqu'un d'autre soit au courant, « Ouai c'est ça, je suis carrément vexée là » elle lui dit ça avec une moue faussement vexée, elle sait très bien qu'ils se disent tout, d'ailleurs Jill ne lui a jamais rien caché, à part peut-être le fait qu'elle couche avec Bailey depuis si longtemps. D'ailleurs, en parlant du loup, il arrive, et Jill n'était pas au courant, mais Levi si apparemment, qui n'hésite pas à l'utiliser pour pimenter le défi. « Tu sais très bien que je le ferai McGrath, rien ne m'arrête pour gagner un défi ».
« Bonjour », Jill fait face à un Bailey aussi froid qu'un iceberg qui évite tout contact physique et visuel avec elle, ok, donc Bailey a décidé de faire comme si Jill n'existait pas pendant cette journée, si seulement il savait ce qui l'attendait vraiment aujourd'hui, au fond, Jill a hâte de le faire réagir, elle sait qu'il ne va plus savoir où se mettre ou quoi penser. Quand il articule un « qu'est ce que vous faites dehors ? » Jill lui dit en le regardant dans les yeux « ça te regarde ? » . Après que Bailey ai toqué et salué Ginny, il entre et Jill et Levi le suive pour aller à l'intérieur se planquer au fond de la salle à manger pour comploter en paix « Donc du coup je le dis en première et toi pas longtemps après, et on le fait dès que tout le monde est assis autour de la table ! » les règles sont fixées, y'a plus qu'à attendre que tout le monde soit assis. Dans un premier temps, il y a les présentations entre Bailey et Isaac, il veut certainement vérifier que ma sœur n'est pas tombé sur un psychopathe. Matt adresse quelques mots à Ginny pour avoir un café, mais ne semble pas à l'aise avec eux, donc, comme à chaque repas de famille, il décide de rejoindre Levi et Jill toujours dans leur coin qui ont décidé de ne pas aller se présenter à Isaac. Jill a déjà dû être décrite comme la terreur de la famille qu'il ne faut surtout pas approcher, donc autant lui rendre la tâche plus facile.
« Vous avez rien sous la main pour épicer tout ça, vite et bien ? », Jill se moque et lui dit « Eh c'est toi qui est propriétaire d'un bar ! T'aurais pu nous ramener quelques bouteilles qu'on puisse survivre à la journée » mais bon, en vrai, Jill aurait apprécier un ou deux verres d'alcool avant de commencer ce défi. Il se passe encore quelque minutes avec les deux clans qui restent éloignés dans ce salon, Matt, Levi et Jill d'un côté, Bailey, Isaac et Ginny de l'autre, tout le monde à l'air terriblement anxieux, sauf Jill et Levi qui savent très bien qu'ils vont beaucoup s'amuser pendant ce repas. Tout le monde discute quand Ginny nous dit de tous venir à table, la fin est proche.
Tout le monde s'assoie et Jill sait que ça va être à son tour dans quelques instants, Levi la regarde intensément en attendant le moment fatidique et l'annonce de cette fausse grossesse, il doit avoir hâte de savoir qui est le faux père, si seulement Levi savait déjà ce qu'elle avait choisi de faire il se serait étouffé de rire. « Salut Isaac, bonne chance pour supporter Gin ! C'est une épreuve au quotidien », elle se retient de ne pas sourire pour ne pas se trahir, « D'ailleurs, j'ai une annonce à vous faire ! Je profites qu'il y ai tout le monde, même Bailey qui n'a pas vraiment de raison d'être ici » elle laisse un peu de suspense, elle attend que tout le monde s'impatiente pour lancer sur le ton le plus neutre possible « Je suis enceinte », la majorité des personnes de l'assemblée manque de s'étouffer de surprise, mais le plus surpris est Bailey apparemment, vu le regard noir qu'il me lance, et là, Jill qui reste très calme, assène le coup fatal à tout le monde quand Levi soutient son regard l'air de dire « allez tu n'as pas fini », et Jill ne perd jamais un jeu, elle décide donc de continuer à parler « Et bien évidemment, tout le monde est en train de se demander : Mais qui peut bien être le père ?, le problème c'est que je ne sais pas, il y a trois possibilités, soit c'est Ezra, soit Asher, soit Bailey, j'ai couché avec eux de manière trop rapprochée pour savoir lequel est l'heureux élu » elle se mord la joue pour ne pas se tordre de rire en voyant les têtes de tout le monde, même Levi me regarde étonné, et oui Levi, observe le maître à l’œuvre. Bailey se décompose, Ginny regarde sa sœur comme si elle était le diable incarné, ce qui pourrait bien être vrai non ?, Isaac doit certainement se demander ce qu'il peut bien foutre dans cette famille, et Matt lui lance un regard de reproche du genre, je t'avais dit de pas faire de vagues. Jill continue de sourire sans se laisser démonter, même après ce blanc qu'elle laisse, elle lance un clin d’œil à Levi pour lui dire que la mission est accomplie, et elle attend maintenant que Levi fasse son annonce, mais elle attend aussi les réactions de Gin et Bailey, qui s'annoncent assez virulente après l'annonce de Jill.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7485 POINTS : 860
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Je profite de la cohue générale autour de notre arrivée en masse chez Ginny pour me rapprocher du fameux Isaac. Ou Isy visiblement. Je hoche la tête face à ses paroles tandis qu’il s’agite dans la cuisine une cafetière à la main. Je le regarde faire sans rien dire. Fut un temps, c’est moi qui me précipitais pour être sûr que Gin avait sa dose de café. Aujourd’hui, c’est un autre qui fait tout cela pour elle. Mon cœur se serre, mais je ne dis rien. Et voilà qu’il me dit que ma présence était réellement attendue par Ginny. J’en ai longuement douté. Me voulait elle présente ici pour me présenter son nouveau petit ami innocemment ou pour me mettre en pleine tête ce que je ne pourrais jamais réellement avoir. Je sais que Ginny n’est pas foncièrement méchante et qu’elle n’aurait jamais fait une chose pareille. C’est la tempête des émotions qui prend le dessus comme bien souvent et qui me fais douter de tout. Je n’ai pas le temps de répondre à Isaac, que Ginny débarque dans la cuisine, un air stressé sur le visage. Et je ne peux m’empêcher de rire un peu. « Heureusement qu’il ne t’a pas laissé cuisiner. » dis-je doucement. Pendant huit ans, j’ai connu la catastrophe ambulante qu’est la brunette dès lors qu’elle met les pieds dans une cuisine. Il vaut mieux la laissée très loin des fourneaux. Et alors que j’allais enchaîner, je remarque leurs mains qui s’entrelacent. Un nouveau pincement au cœur, bien plus violent. Je sais parfaitement que je n’ai rien le droit de dire. Elle mérite réellement d’être heureuse et surtout amoureuse. Ce qu’elle n’a jamais connu avec moi. Et pourtant. Pourtant, j’ai ce pincement au cœur en les voyant aussi heureux tout les deux. J’ai envie de la retenir encore un instant, mais ce n’est pas ma place. Alors, je la laisse repartir dans le salon et Isy commence à la suivre. Je le retiens au dernier moment, une main sur son épaule. « Je vais pas te menacé, je vais pas te faire le discours de l’ex-mari encore amoureux, ce n’est clairement pas le cas. » dis-je doucement ne voulant pas me faire entendre par Gin. « Mais promets-moi de faire attention à elle… Rends la heureuse s’il te plaît. » Réussi là ou j’ai échoué pendant huit ans.
On se retrouve tous dans le salon. Matt est arrivé et une fois n’est pas coutume, nous ne nous saluons même pas. Plus je reste loin de lui, mieux je me sens. Tout le monde le sait ici, je ne vais pas faire semblant d’être heureux de le voir. Plutôt crevé. On échange quelques banalités et Ginny nous demande de passer à table. Un ballet stratégique se met alors en place afin d’éviter un placement malheureux. Je me retrouve en bout de table, Ginny à ma droite, Levi à ma gauche. J’ai eu chaud. Chacun se sert et voilà que Jill lance la conversation. Fidèle à elle-même, elle se doit de rabaisser sa sœur. « Jill. » Je ne dirais rien de plus. Je suis toujours le seul à vouloir m’interposer entre les deux sœurs. Le seul fou qui a espoir de les réconcilier un jour. J’aurai mieux fait de me taire.
Je n’avais pas prévu la suite du petit discours de Jill. Voilà qu’elle nous parle d’une grande annonce et en quelques secondes mon monde s’écroule littéralement. Enceinte. Elle est enceinte. Un million de questions me viennent en tête, mais Jill finis par enfoncer le dernier clou. Le plus douloureux probablement. Ezra, Asher ou moi. Elle se fout de ma gueule ? Non… Elle à l’air réellement sérieuse. Elle a couché avec l’homme qui est intervenu dans ma vie sans prévenir pour m’éloigner de Noah, mais également avec un ami de longue date… Et maintenant, elle ne sait pas de qui elle peut bien être enceinte. Enceinte. Jill est enceinte. Soudainement, je ne me sens vraiment pas bien. On ne peut pas… Je ne peux pas devenir papa. Pas comme cela. Elle est enceinte. Cette information se met à tourbillonner dans mon esprit à une vitesse folle. Sous le choc de l’annonce, je me mets à serrer le verre que j’avais en main entre mes doigts. Je serre tandis que je sens l’angoisse monter en moi. La panique plutôt. J’en oublie le fait que Jill vient de lâcher cela devant toute sa famille, alors que certains d’entre eux ne savent rien de notre relation. J’oublie ce qui m’entoure. Je sens juste que tout s’emballe. Je ressens tout trop vite, trop violemment. La peur, la colère, la panique, la rage, l’étonnement et aussi bizarre que cela puisse paraître ce petit questionnement malsain de se demander à quoi pourrait bien ressembler notre relation si cela s’avérait être vrai. Vais-je la perdre pour toujours ? Ou pire… Enchaîner Jill dans une relation et une vie dont elle ne veut pas. Tout va trop vite. J’ai la tête qui tourne. J’entends les voix autour de moi qui s’exclame. Une dispute doit se profiler. Je n’en sais rien. Je ne suis plus présent à cette table. Je me rejoue en boucle la dernière fois ou nous avons couché ensemble. On utilise toujours une protection. Rien n’avait craqué ce soir, j’en suis persuadé. Enfin, vraiment ? Je ne sais plus… Je ne peux pas être papa. Un raté émotionnel comme moi, ne peux pas être père. Et soudainement, je perds prise. Mes émotions prennent le dessus et je me fais avaler par la vague. Tout ce mélange et je perds pied encore et encore tandis que j’entends Jillian rire. Bien entendu, elle se fout de tout. Comme toujours. Et je tente d’articuler avec douleur. « Je te savais cruelle Jill, mais pas à ce point… » J’ai serré mon verre tellement fort qu’il explose entre mes doigts, enfonçant des bouts de verre dans ma paume tandis que ma respiration se fait bien trop rapide pour être normale. Je commence à voir flou et la crise de panique n’est désormais plus inévitable. « Gin… » C’est tout ce que j’arrive à dire. Là maintenant tout de suite, j’ai besoin d’elle pour ne pas sombrer. Elle seule pourra savoir quoi faire pour m’aider rapidement. Et voilà qu’une nouvelle vague de panique me gagne. Son petit ami va nous prendre pour des dingues, il va vouloir la quitter à cause de nous. Elle sera malheureuse à cause de nous.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Et à la seconde où on prend tous place, mon aînée s’assure d’afficher ses couleurs. « Salut Isaac, bonne chance pour supporter Gin ! C'est une épreuve au quotidien. » limite, je ne suis pas étonnée. Un brin surprise qu’elle ait attendu aussi longtemps pour s’adresser ainsi à Isy, foncièrement convaincue qu’elle fera pire au fil du repas. « Jill. » Bailey intervient comme tant d’autres fois avant, lui qui connaît parfaitement la dynamique entre elle et moi, lui et lui seul qui arrive à calmer le jeu d’un mot, un seul. Mon regard trouve le sien à la seconde où il se tait, le remercie au vol, lui assure que tout ira comme il me l’a si bien fait savoir plus tôt. Rien de mal ne peut ressortir de ce brunch si je me le répète encore et toujours. Je finirai par y croire envers et contre tout.
« D'ailleurs, j'ai une annonce à vous faire ! Je profites qu'il y ai tout le monde, même Bailey qui n'a pas vraiment de raison d'être ici. » je viens de finir de remplir mon assiette de – beaucoup trop – de croissants, presque renversé mon verre de jus d’orange, fais pire avec la coupe de fruits qui chavire vers un Levi réactif sans même le réaliser, lui qui la repousse avec stabilité sur la nappe sans lâcher Jill des yeux. « Je suis enceinte » et ma silhouette penchée par-dessus la table, à proximité des brownies, s’arrête dans son élan. Tout mon corps qui bloque, qui s’immobilise, la respiration acérée de Matt que j’entends dans l’angle, mes prunelles qui se vrillent sur le visage de ma sœur, qui passent tout son corps au rayon X, qui s’assurent qu’elle va bien, qu’elle est santé, que le bébé aussi. J’ignore comment elle a pris la nouvelle en l'apprenant, j’ignore si c’était voulu ou non, j’ignore tout du processus comme de la finalité. Tout ce qui compte à l’instant, c’est que Jill se porte bien.
Mais personne ne demande, personne ne complète. Je m'inquiète, bien sûr que je m'inquiète. Ses lèvres qui se mouvoient maintenant dans des mots que je ne réaliserai que trop tard. « Et bien évidemment, tout le monde est en train de se demander : Mais qui peut bien être le père ?, le problème c'est que je ne sais pas, il y a trois possibilités, soit c'est Ezra, soit Asher, soit Bailey, j'ai couché avec eux de manière trop rapprochée pour savoir lequel est l'heureux élu. » silence, absolu. Je fronce des sourcils, perplexe, Ezra dans le lot que je n’aurais jamais imaginé là, la provocation que je ne verrai même pas comme telle tellement la nouvelle – et mes craintes pour elle – occupent toutes mes pensées. Puis, y’a un bruit, distinct, un craquement, vif, désespéré aussi. Surtout. « Je te savais cruelle Jill, mais pas à ce point… » la voix de Bailey qui se perd, ma tête qui fait volte-face vers lui dans la seconde. Il a la main en sang, son verre éclaté qui repose et sur la table et sur ses cuisses, et sur le sol. « Gin… » il n’a même pas le temps de finir que je laisse tout tomber pour sortir avec maladresse de ma place. Ma chaise qui vole à la renverse, mon assiette que j’ai larguée sur la table sans rien voir d’autre que son visage démoli, ses épaules affaissées, sa paume lacérée. « Regarde-moi, reste avec moi. » et ma main vient se glisser dans la sienne, celle intacte. Je m'assure d'un coup d'oeil qu'Isy est ok, l'implore sûrement de suivre sans même le réaliser. Et mes pas nous précipitent Bailey et moi vers la cuisine d’où j’enclenche le robinet prestement.
J’ai oublié la salle à manger. J’ai oublié Jill, j’ai oublié son aveu. Mais j’ai pas oublié cette expression que Bailey a levée vers moi, la panique pure et dure que j’y ai lue. Mon cœur qui se serre encore rien que de le ressasser, et son corps qui se presse sur le comptoir quand je ne le quitte pas d’un centimètre. « Respire. » et j’inspire avec lui. « Concentre-toi sur ça. Concentre-toi sur moi. » mes iris se plongent dans les siens, la marche à suivre que je connais par cœur lorsque ma main vient se poser sous sa joue, inspirant à nouveau à sa suite.
Les gages sont lancés, la victoire sera attitrée à celui qui choquera davantage l'assemblée. Tu plisses les yeux, augures un chaos à la McGrath, dont l'une des victimes arrive présentement à votre hauteur : Bailey. Intrigué, il vous demande ce que vous fabriquez devant la porte avant que Jillian ne le rembarre sans merci. De toute évidence, il n'a pas reçu le mémo comme quoi on ne perturbe jamais votre duo et lorsqu'on a le malheur de le croiser, il vaut mieux passer son chemin sans l'interrompre. Tu croises les bras contre ton buste ; il est le plus poli de tous, l'ex-mari, il a apporté des fleurs. Vous, vous faites seulement don de votre temps.
Le Fitzgerald toque à la porte, tu pénètres le domicile et te diriges derechef au fond de la salle à manger pour pouvoir comploter au calme avec ton acolyte de choix - jusqu'à ce que Matt vous rejoigne. « Vous avez rien sous la main pour épicer tout ça, vite et bien ? » « Eh c'est toi qui est propriétaire d'un bar ! T'aurais pu nous ramener quelques bouteilles qu'on puisse survivre à la journée » Tu glisses ton bras autour du cou du gérant de café/bar. « C'que j'ai ne t'intéresse pas. » Tu fais référence aux substances illicites que tu as en permanence sur toi et que Matt désapprouve férocement en levant une main dans une sémantique qui lui hurle : Your bad, mate.
Ginny vous invite à passer à table, tu t'assis entre Bailey et Jillian. Il t'est inconcevable de ne pas posséder une place de choix pour savourer entièrement le spectacle à venir. Tu ne peux t'empêcher de rire doucement avec ironie quand ta cousine s'adresse à Isaac, qualifiant sa sœur d'épreuve au quotidien. « Elle ne déroge pas à la règle des McGrath. » Tu mets généreusement en garde le potentiel nouveau membre de la famille. Tu décales un peu ta chaise de sorte à pouvoir observer ta partenaire de jeu dans toute sa splendeur mais aussi de manière à te lever de table quand il sera ton tour de passer aux révélations. « Je suis enceinte. » Le couperet tombe, les secondes défilent dans une atmosphère de plus en plus lourde. Tu sens Matt bouillir, Bailey dépérir, Ginny s'alarmer, Isaac mitigé. Tu invites du regard ta cousine à poursuivre, un défi à moitié complété n'est pas validé.
Elle n'aura pas choisi un seul des hommes que tu as proposés mais bien les trois. Impressionné autant par les performances sociales de ta cousine que de son cran intact malgré les années qui défilent inexorablement, tu ne quittes ton regard admiratif de sa silhouette que lorsqu'un bruit de verre retentit à tes côtés. Bailey pète un câble, il s'en prend à la vaisselle et il y a déjà du sang qui dégouline. Premier dégât de la soirée. Ginny s'alerte, Matt rage, avant que le groupuscule ne s'éloigne trop de l'assemblée, tu te lèves et beugles : « J'ai un cancer ! ». Tu restes en suspens, pétrifié par la vérité, ta vérité, que tu viens de proclamer pour honorer un challenge déjanté - et personne ne fait attention à toi. Ginny s'occupe de Bailey, Matt est ivre de colère, Isaac tamponne. Tu te tournes vers Jillian, rictus aux lippes, étourdi d'avoir passé ce pas d'avouer ta maladie si brutalement, même si personne ne semble en avoir pris réelle note, ce qui n'est pas pour te déplaire. « T'as gagné. » Tu félicites sincèrement Jillian. « Un coup de maître. » Tu complimentes et en récompense, lui tends un joint roulé avec expertise. Tu te procures toujours des substances de qualité.
« Je suis enceinte. » le monde entier, l'univers au grand complet qui se scotche. J’ai même pas remarqué que Gin vient d’éviter son 14e dégât du jour. J’ai même pas le temps de rouler des yeux de voir comment Isaac la regarde, à mi-chemin entre l’admiration et l’attendrissement. J’ai même pas le temps de rager que Bailey soit assis face à moi et que ce soit sa tête butée avec qui je mange en tête à tête.
Et Jill qui reprend, ma respiration qui est arrêtée dans l’élan, et ses mots qui se mélangent tous, qui sont impossibles à entendre, à comprendre, sauf ceux-là. « (…) c'est Ezra (…) l'heureux élu. » « Ezra. » mon ton est catégorique, mon regard est noir. J’ai la voix calme, beaucoup trop, et mes sœurs savent très bien que là, juste là, on vient complètement de passer de l’autre côté du spectre. J’en ai plus rien à foutre de mes promesses de bien me comporter devant Gin, j’en ai plu rien à chier que ce soit pas politically correct de me mettre le nez dans la vie de mes cadettes comme si j’avais le droit sur toutes leurs décisions et sur toutes leurs actions. Fitzgerald se plaint, se pète un verre dans les mains, Ginny qui s’envole vers lui comme s’il allait pas survivre à deux trois éclats de verre et une petite crise d’égo. Et mes yeux eux, n’ont pas quitté Jillian depuis l’annonce qu’elle a lâchée comme une vulgaire info banale à ses yeux, comme une bombe à retardement qui a tout raflé sur son passage aux miens.
« De tous les gars, de tous ceux que tu pouvais te taper, c’est Ezra que t’as chopé? » et ça devrait être une alarme là. Ça devrait être un signal, en rouge, qui flash au-dessus de ma tête, quelque chose qui pointe que c’est impossible, que c’est irréel que je reste aussi calme à travers mes questions, que mon visage soit si impassible alors qu’à l’intérieur je vois déjà toute la liste des manières dont je vais éclater la gueule du Beauregard, chacune de ses dents que je vais moi-même lui arracher, chaque os que je vais lui broyer en mille morceaux sans même broncher. « Il a pas appris à mettre une capote depuis le temps ou il fait juste exprès d'engrosser tout ce qui bouge? »
Et là, ça craque. Y’a un groupe qui file à la cuisine, y’a ma silhouette que je lève lentement de ma chaise. Y’a ma rage qui se lit dans chacun des traits de mon visage, y’a ma serviette de table que je laisse tomber dans mon assiette vide, mon café que je termine d’une gorgée d’une seule sans cligner des yeux. « J'ai un cancer ! » que Levi statut maintenant, lui qui se lève d’un bond, qui doit sûrement inventer ça rien que pour m’éviter de finir en prison pour ce que je prévois faire dans la minute, que dis-je dans la seconde. Mais c’est trop tard, c’est tellement trop tard que je sens déjà mes doigts se resserrer autour de la gorge d’Ezra comme ils le font d’avance autour de mon trousseau de clés de voiture, dans la poche de mon jeans. « J’reviens. »
Isaac Jensen
le coeur au bout des doigts
ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0
TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnosticCODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS :
Tous les invités au brunch sont arrivés, chacun a non seulement accepté l'invitation mais honore la maisonnée de leur présence. Naïvement, j'espère que cet investissement signifie que les proches de Ginny sont enclins à enterrer la hache de guerre voire envisagent de passer un bon moment en famille - pièces rapportées incluses. La jeune mère s'oriente vers le salon de manière à inviter ses convives à s'installer à table. Bailey, quant à lui, sollicite mon attention en posant une main sur mon épaule : « Je vais pas te menacer, je vais pas te faire le discours de l’ex-mari encore amoureux, ce n’est clairement pas le cas. » Ça commence mal, je ne peux m'empêcher de songer. Toutefois, je perçois au regard de l'ex mari qu'il est sincère et attentionné, aucunement muni de mauvaises intentions. « Mais promets-moi de faire attention à elle… Rends la heureuse s’il te plaît. » « Je peux rien te promettre mais je m'y efforce. » Je lui assure en toute franchise. Je n'avais pas l'audace de certifier que je rendais Ginny heureuse ni que je la protégerais contre tous vents et marées, mais chaque jour que Dieu donnait, je m'évertuais à la chérir comme la préserver, tandis que mon amour pour elle ne cessait de croître au fil des secondes.
Les âmes présentes s'installent stratégiquement à table, je me saisis du siège laissé vaquant, situé à côté de Ginny. « Salut Isaac, bonne chance pour supporter Gin ! C'est une épreuve au quotidien » lance Jillian. « Jill. » gronde Bailey. « Elle ne déroge pas à la règle des McGrath. » enchaîne le cousin. Pour ma part, incertain quant au ton employé, je me contente d'adresser un sourire poli aux deux bruns, qui, de toute façon, n'attendent aucune réponse de ma part puisqu'ils annoncent deux conséquentes nouvelles : une grossesse et un cancer.
« Je suis enceinte » Un moment de flottement, la tension qui atteint son paroxysme. Je devine que cette information n'est pas spécialement réjouissante et que personne n'attend avec engouement la gender reveal party. Ginny s'immobilise, brownies à la main, Levi fixe avec ravissement sa cousine, Matt vire au rouge, Bailey au livide. Mon regard passe du frère à l'ex mari, ignorant lequel implosera en premier. Je finis par distraitement glisser mes doigts sur le dos de la main de la McGrath qui fait battre mon cœur, le comportement du Fitzgerald m'alarmant bien plus et désirant le lui signaler au cas où il fallait intervenir. Je ne le connais pas assez pour esquisser quelconque geste, mais je redoute le pire. Je suis aussi victime de crises d'angoisse et Bailey m'a tout l'air de s'enfoncer malgré lui dans cette voie. « Ezra. » peste Matt. « Je te savais cruelle Jill, mais pas à ce point… » articule Bailey. Au bout de quelques minutes, le verre que tenait ce dernier explose sans merci, garnissant la table et le plancher de quelques morceaux de verre. « Gin… » J'encourage la jeune femme d'une main dans son dos à aller venir en aide à son ex, relève la chaise qu'elle fait tomber sur son passage pendant qu'elle prend en charge un blond dont la respiration est déjà sifflante. « De tous les gars, de tous ceux que tu pouvais te taper, c’est Ezra que t’as chopé? » Je constate que le père de Noah a toujours autant la côte, chez les McGrath. « Il a pas appris à mettre une capote depuis le temps ou il fait juste exprès d'engrosser tout ce qui bouge? » Et je me lève en même temps que Matt qui jette avec rage sa serviette en tissu sur la table. J'observe le gérant de café saisir son porte-clef, s'orienter vers la porte, ivre de colère. « Matt... » Je l'appelle, essaie de le retenir, de le mettre en garde contre des actions précipitées, même si vu les conditions de notre relation, j'aurais certainement mieux fait de ne rien prononcer. Néanmoins, je ne peux pas l'autoriser à prendre la route dans sa condition, devinant un peu trop précisément ses plans sans être au courant de toute l'histoire. « T'as gagné. Un coup de maître. » Je lance un coup d’œil aux deux oiseaux de mauvais augure, les priant de repêcher leur frère et cousin avant que celui-ci ne commette un regrettable acte. Pour ma part, je me rends à la cuisine en vue de ne pas payer pour les ébats d'Ezra.
J'ouvre discrètement la fenêtre au-dessus de l'évier de manière à ce que Bailey dispose davantage d'air frais qui pourrait lui être salutaire. Je ne peux pas m'empêcher de songer aux deux annonces, espérer pour les deux complices qu'ils aient menti vu les conséquences occasionnées, me conforte grâce aux paroles de Levi insinuant qu'il s'agissait que d'un pari pour eux. Ginny oeuvre pour capter toute l'attention du Fitzgerald qui milite pour respirer convenablement, aux prises avec une de ces crises d'angoisse que je connais que trop bien. Je ne veux pas interférer, sachant pertinemment que dans ces situations-là, le moindre élément nouveau peut bousculer tout l'équilibre précaire et replonger la personne dans une nouvelle vague puissante d'anxiété. Alors plutôt, je ramasse les bouts de verre, sers un verre d'eau pour le garçon et prépare ma trousse pour m'occuper de sa main quand il ira mieux.
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Dernière édition par Isaac Jensen le Dim 22 Sep 2019 - 19:47, édité 1 fois
Elle annonce qu'elle est enceinte, un simple défi, une blague pour pimenter ce repas qui s'annonçait chiant à mourir, une putain de blague qui allait se retourner violemment contre elle. L'annonce provoque dans un premier temps moins de réactions fortes qu'elle l'aurait imaginé, Gin et Bailey baisse la tête, Levi est hilare tout comme Jill, Matt s'énerve petit à petit et Isaac ne dit rien. Il aura fallu quelques secondes pour que tout le monde avale cette fausse nouvelle. Le premier à exploser est Bailey, c'était prévisible, mais Jill ne s'attendait pas à une réaction si excessive « Je te savais cruelle Jill, mais pas à ce point... ». Elle lui lance un regard en coin, il arrive vraiment à croire une connerie pareille ? Il pense vraiment que Jill aurait pu être aussi conne que sa sœur à se faire engrosser par le premier venu ? Apparemment oui puisqu'il bris un verre. Il brise ce verre et appelle Ginny, Gin. La colère monte chez Jill voyant madame parfaite accourir devant Bailey et le ramener dans la cuisine avant même que Jill puisse le rejoindre pour le calmer. Non, il n'avait pas besoin de Jill mais seulement de Gin, comme toujours. Elle se rassoit à côté de Levi qui annonce qu'il a un cancer, information vraie pour le coup et tout le monde s'en fou. « T'as gagné, un coup de maître », Jill lui fait un clin d’œil avant de récupérer le joint qu'il lui tend sous la table « Tu sais bien que je ferais n'importe quoi pour te battre et pour de la drogue gratuite ». Elle ne doutait pas du fait qu'elle gagnerait ce pari, mais, comme d'habitude, elle n'avait pas réfléchi aux conséquences.
Jill est assez proche de la cuisine pour écouter tout ce qui se passe, et entendre chaque chose que Gin dit à Bailey pour le calmer. « Regarde moi, reste avec moi », à ce moment là, elle se retient de hurler et d'aller tuer sa sœur avec un des couteaux qu'il y a dans la cuisine. Ces paroles lui font écho, c'est exactement la phrase que Bailey a utilisé pour calmer la crise de Jill quelques jours auparavant, pendant cette nuit où ils s'étaient dis tant de belles choses pour au final tout oublier le lendemain. « Concentre toi sur ça. Concentre toi sur moi. », elle ne peut plus retenir la furie, elle voit rouge, elle décide de se lever et de les regarder tous les deux dans cette cuisine avec Isaac qui tente de se faire une place entre les deux ex-mariés. « Isaac, fais attention, personne ne sera jamais plus important que Bailey dans sa vie, à part son fils comme aucune fille ne pourra être aussi importante que Gin pour Bailey, ils sont destinés à se retrouver un de ces jours ». Il avait utilisé exactement ces mêmes phrases pour la calmer, même dans ce moment qu'elle croyait intime, Gin s'était immiscé, il avait toujours madame parfaite en tête et ça ne l'étonne qu'à moitié. Elle se fait ronger de l'intérieur par des images de Bailey et Ginny et toutes ces phrases fausses qu'il lui avait murmuré pendant toute la soirée. Elle repousse les voix, elle ne fera pas une crise ici et maintenant. Elle ne fera pas de crise de jalousie non plus pour ne pas afficher cette pseudo relation aux yeux de cette famille.
Et Matt met son grain de sel dans l'histoire. C'était prévisible aussi vu qu'elle avait prononcé le nom d'Ezra dans les pères potentiels. « De tous les gars, de tous ceux que tu pouvais te taper, c'est Ezra que t'as chopé ? », Jill le laisse parler, elle sait que dans ces moments là il ne faut pas le couper, il est tellement parti dans son délire qu'il n'écoutera personne. « Il a pas appris à mettre un capote depuis le temps ou il fait juste exprès d'engrosser tout ce qui bouge ? », elle le regarde pendant qu'il commence à se diriger vers la porte d'entrée. « Vas savoir c'est peut-être devenu un sport national d'engrosser toutes les McGrath », elle dit ça fort pour que tout le monde l'entende de nouveau et descendre sa sœur au passage. C'était soit elle lui lançait quelques piques, sans qu'elle ne réponde bien évidemment puisqu'elle était aussi réactive qu'une limace quand on s'attaquait à elle et son mec n'avait pas l'air d'être beaucoup mieux qu'elle, soit elle allait la frapper jusqu'à ce que mort s'en suive. Elle préfère choisir la première option et suivre son frère pour l'atteindre avant qu'il n'aille tuer Ezra. « Oh mec détend toi, tu vas aller tuer personne », il se dégage violemment de son emprise en lui lançant un regard assassin. « Mais t'es con ou quoi ? Je suis pas aussi débile que Ginny, je sais mettre une capote ». Cette phrase fait qu'il s'arrête direct et fait volte face pour la regarder. « C'était un putain de défi, un défi que Levi m'a donné pour faire chier tout le monde comme on le fait à tous les repas de famille, t'aurais dû t'en douter », elle le regarde pour le rassurer « Ezra ne m'a jamais touché je te le promets ! Et je suis pas enceinte ! », il savait que Jill ne lui mentirait pas sur ça et ils re rentrent tous les deux dans la maison. Elle se rassoit à côté de Levi toujours aussi énervé « Bon moi je me casse je me fais chier, je sors me défoncer, tu me suis ? ». Elle proposait la sortie par politesse mais elle savait qu'elle sortirait même si il ne la suivait pas et que personne ne pourrait l'en empêcher. Elle se lève et gueule « Bon moi je me tire, je vais aller me bourrer la gueule et me défoncer, c'est la seule chose que je sais faire hein Bai ? Ah non le truc que je sais faire le mieux c'est détruire les gens, t'as certainement raison, je vais continuer sur cette voie ! » Elle fait un clin d’œil à l'assemblée mais la fureur peut se lire dans ses yeux « Avec un peu de chance je ferais une fausse couche ! ». Elle se lève pour partir, elle ne peut plus voir le spectacle Bailey et Ginny, elle l'avait supporter pendant quasiment 10 ans, elle ne voulait pas le supporter une seconde de plus.