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crédit/ flawlessbeautyqueens (tumblr) ✰ w/ @yasmine khadji

Dans un sens, tu as l'impression de parler à une toute nouvelle personne. Quelque chose a défintivement changé et tu es certain qu'il y a deux ans en arrière, vous auriez été incapable d'avoir une telle conversation. Oh que oui... Qu'il s'agisse de celle que vous avez eu il a des moments de cela sur le ring, un peu plus sérieuse et à cœur ouvert, ou même celle enjouée et sans importance que vous avez à présent. Non, avant, les enjeux étaient complètement différents, il s'agissait plus d'impressionner Yasmine qu'autre chose, jouer les petits-amis parfaits pour une relation tout aussi parfaite et lisse. Pour donner à la brune une bonne raison de t'accorder sa confiance et de continuer de l'avant avec toi. Ça n'était pas vraiment réel, juste un fantasme qui a grandi dans vos esprits à tous les deux, car il s'agissait de faire comme tout le monde, et de paraitre heureux avant tout. Pour être quoi au final ? Le genre de couple qu'on voit uniquement dans les films ? Quelque chose comme ça.
Alors non, ça n'a pas marché, pour des raisons évidentes mais également à cause de la masquarade et de tous les faux semblants. Et qu'on se le dise, tu n'as jamais été un bon acteur, et tu n'es peut-être pas doué pour parler des choses qui te tiennent à coeur ou ce qui te passe vraiment par l'esprit mais... Jouer les hypocrites sur toute la ligne ? Ça n'a jamais été ton style, donc oui, tu le reconnais, avoir tout mis sur le dos de Yasmine et dans le sens, sur celui d'Ariel n'a pas été juste, du tout d'ailleurs. Tu as été le premier fautif, à tenter de jouer les prince charmants et à lui vendre une fausse version de toi. Mais pas de tout ça de ce soir, il ne s'agit même pas de cela, pas d'objectif précis et c'est sûrement cela qu'il manquait, qu'il vous manquait, le pire est déjà arrivé, il est derrière vous, aucun moyen de revenir en arrière, tout ce que vous pouvez faire c'est passer à autre chose. Et tu seras le premier à admettre qu'elle n'a jamais été aussi ... Ouverte et honnête avec toi et l'inverse est vrai d'ailleurs, Yasmine peut affirmer, sans absolument aucune prétention, qu'elle te connait un peu mieux à présent.
Tu pourrais lui répondre que vous êtes un peu trop vieux pour ce genre de promesses mais tu estimes que vous avez fait assez de blagues sur ton âge ce soir, et ton ego est grand, cependant... pas à ce point-là. Tu sais qu'elle ne va nul part et que la prochaine fois que tu lui enverras un message, elle va probablement y répondre. "Te connaissant, je sais que je n'ai pas vraiment de soucis à me faire Khadji, je sais que tu vas me rendre mes frites... Avec les intérêts bien entendu." Oui, vous êtes dramatiques au possible... Uniquement pour une portion de frites. Et quelqu'un d'extérieur à toute la situation pourrait trouver ça ridicule ou encore vous traiter d'idiots mais tu t'en fiches. Vous semblez, du moins pour quelques moments, sur la même longueur d'ondes alors vous n'avez pas besoin de revenir à la réalité maintenant, pas vrai ? La perspective de revoir Yasmine n'est pas si impossible ou encore si effrayante que ça, surtout pas maintenant que vous avez mis les choses à plat, vous serez amenés à vous croiser d'une manière ou d'une autre, après tout, vous avez des connaissances communes et tu ne vois pas pourquoi tu devrais chercher à activement l'éviter. "Et toi têtue ? Tu sais à qui tu parles? Je devrais aller m'acheter une couronne ou une médaille avec écrit je suis borné dessus... Non. Vraiment. Je l'ai mérité." Et oui, contrairement à ce que beaucoup pourrait penser, tu as parfaitement conscience de tout cela et de tes défauts. Enfin, ton défaut principal qui est celui de souvent ignorer les autres, la logique, la raison et de foncer tête baissée et te préoccuper des conséquences plus tard. Ou pas du tout dans certains cas. Tu es le champion des erreurs et des regrets par bien des aspects, rien que ce soir, Yasmine t'a trouvé à t'entrainer plutôt qu'en train de ménager, ignorant sciemment les conseils de la brune et d'autres professionnels. Au moins la brune a eu le mérite de te faire cesser tes activités pour quelques moments... Au moins.
Tu as toujours le sourire facile après avoir demandé à Yasmine si elle souhaitait commander quelque chose d'autre, la brune semble bien plus raisonnable que toi et tu te contentes d'hausser les épaules... Tu pourrais lui dire que les muscles viennent bien de quelque part et que si elle veut continuer de t'apprécier autant sans ton t-shirt, cela veut aussi dire qu'elle ne peut pas vraiment critiquer ton régime alimentaire. Oh je ne vais pas m'excuser d'avoir autant mangé, surtout pas quand quelqu'un a pioché dans... 70% de mes frites, traité d'idiots et m'a plus ou moins donné son feu vert pour disparaitre de Brisbane pendant un an ou deux... Je pense que j'ai fait tout le tour non, ou je dois aussi ajouter que tu critiques, ouvertement d'ailleurs, mes habitudes alimentaires ? Heureusement que tu es mignonne, non, vraiment." Et que vous avez le même humour vaseux et enfantin, sinon, elle pourrait très mal prendre ce que tu es en train de dire, c'est certain. Tu profites du fait que tu es hilarant, certains ne s'en rendent pas compte et c'est une perte selon toi -vraiment-, pour finir tout aussi rapidement ton second burger, ou du moins ce qu'il en restait avant de t'emparer d'une des serviettes en papier pour faire disparaitre les dernières miettes. Un bon repas, pour une bonne soirée, penses-tu simplement avant de te laisser retomber sur la banquette avec un peu plus d'aise, signe que tu n'es pas particulièrement prêt à bouger dans la seconde. Et ce même si tu as fini ton repas et que le restaurant se désemplit peu à peu ou même qu'il commence peu à peu à se faire tard... D'ordinaire, tu es le premier à vouloir retrouver ta demeure et ton petit nid douillet, mais pas à cette seconde précise, tu es très bien là où tu te trouves.
"Je plaisante bien entendu, tu es d'excellente compagnie et on va devoir refaire ça souvent vu que j'ai l'interdiction plus ou moins formelle de trop forcer à la salle de sport si j'ai bien tout compris." Ta façon à toi de dire que tu as compris le message et que tu poses officiellement les armes ? On peut dire que oui, mais tu ne le diras jamais à voix haute tout comme tu ne comptes pas l'admettre. Tu l'as prévenue et dis que tu étais plus borné qu'elle ne s'attende pas à un miracle du jour au lendemain. "Donc c'est toi qui va devoir me supporter Khadji ... Pas l'inverse." Vos regards se croisent à la fin de ta phrase, comme c'est le cas depuis plusieurs minutes déjà et tu le lances un autre clin d'oeil avant de trop y réfléchir ou même de pouvoir t'arrêter. Tu ne te permettrais sans doute pas autant de libertés sans les quelques minutes de conversation échangées auparavant ou l'atmosphère aussi détendu, sans doute pas. Impossible de savoir dans ton cas.

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crédit/ crackshipforya (tumblr) ✰ w/ @edge price

C'était une perspective qui s'inscrivit en elle à la seconde même où elle laissa échapper un autre rire, confirmant petit à petit cette impression qu'elle avait d'avoir finalement plutôt très bien agi en se servant de la blessure du jeune homme pour l'approcher de nouveau, il y avait déjà quelques semaines de ça : Yasmine serait de moins en moins nerveuse en présence d'Edgerton. Ça commençait à devenir plus fluide, et outre ce magnétisme agaçant qu'il l'obligeait à le fixer plus longtemps que quiconque l'aurait jugé nécessaire, elle se félicitait d'être restée suffisamment maîtresse d'elle-même pour mener cette campagne d'assainissement sans perdre ses moyens, se reposant sur ses années à travailler aux urgences pour définitivement s'ancrer dans la tête qu'il n'y avait rien de grave, qu'il était temps de se comporter en adulte responsable ; ruminer les rancœurs qui l'avaient contrainte à quitter la ville ne l'aideraient en rien à prendre de la hauteur sur ce qu'il s'était passé entre eux. De mieux en mieux, c'était comme ça qu'elle anticipait leurs prochaines rencontres – à ce moment-là, il lui paraissait évident qu'ils se reverraient. Même si au-dessus de leur tête, quelques non-dits continuaient à flotter dangereusement, elle savait au fond que ce n'était pas plus insurmontable que lorsqu'elle lui avait présenté des excuses pour l'avoir placé en seul fautif de leur rupture à l'époque, ou pour lui avoir enfin fait savoir qu'elle ne l'avait jamais détesté pour avoir été honnête avec elle. D'une certaine façon, il s'était passé plus de choses entre eux en quelques heures qu'en cinq longs mois de relation. Ça avait beau être un peu triste, reléguant leur couple au rang d'anecdote – plutôt agréable au demeurant, même si ça ne s'était pas bien terminé –, c'était davantage rafraîchissant à ses yeux d'envisager leur efforts comme une réelle avancée ; une pression déterminée sur le bouton forward d'un vieux magnétoscope récalcitrant. Ils auraient sans doute dû commencer comme ça à l'époque, au lieu de se lancer à l'aveuglette dans une histoire qui avait eu tout l'air d'un premier rendez-vous à rallonge. Entre leur envie commune d'épater l'autre et celle de rester dans les lignes qu'ils s'imposaient à eux-mêmes, ils avaient beau se porter une affection sincère, à vouloir rendre les choses trop parfaites, ils avaient pourtant fini par tout gâcher. Où est-ce qu'ils en seraient aujourd'hui, s'ils s'étaient acharnés à continuer leur comédie ? Yasmine se rendit compte qu'elle n'avait pas envie de le savoir, préférant se concentrer sur ce qu'il se passerait dans les temps à venir.
"70% ?" demanda-t-elle en empruntant une mine des plus interrogatrices, et elle baissa les yeux pour jauger la portion de frites qui restait dans l'assiette du jeune homme. Les mains légèrement écartées, elle ouvrit de grands yeux pour préparer sa défense "J'en ai à peine touché 50% !" finit-elle par déclarer, et elle piocha une autre frite dans la foulée. Tout en prenant une mine de fausse innocence, elle la lança droit dans sa direction. Yasmine l'atteignit à la poitrine, un point de chute qu'elle jugea assez bon pour prendre un petit air de victoire tandis qu'elle ajoutait, haussant une épaule en penchant la tête sur le côté "51% maintenant." Remarquant qu'il n'avait pas l'intention de partir tout de suite malgré les départs de plus en plus espacés des autres clients du restaurant, elle s'étendit sur le bord de la table comme une enfant particulièrement mal éduquée ; si sa pauvre maman la voyait, elle lui rappellerait de bien se tenir, surtout en présence d'un homme comme Edgerton. Ce qu'elle ne savait pas ne pouvait pas lui faire de mal, se répéta-t-elle, et le coude vissé sur la table, le menton calé dans la main gauche, elle plissa graduellement les yeux en le regardant avec suspicion. Après avoir terminé d'estomper les quelques traînées de sucre qui faisaient crépiter ses lèvres, restes de son milk-shake à la vanille qu'elle avait presque terminé, elle lui dit "Comment ça se fait que tu retiennes que le négatif, hum ? Tu fais quoi de ma proposition de me glisser dans tes valises ? Je te trouve de mauvaise foi, et tu sais quoi ? C'est rédhibitoire comme défaut, Edgerton." Et elle opina du chef avec une conviction légèrement surjouée qui ne l'empêcha pas de le corriger consciencieusement quand il mentionna sa pseudo-mignonnerie. Elle battit des cils avec fausse modestie "Adorable, merci." fit-elle, se redressant en harponnant son verre d'eau. Jetant un regard à la serveuse par-dessus le bord, elle vint les prévenir de la fermeture imminente du restaurant. Yasmine accueillit cette information avec un sourire et une autre inclinaison de sa tête lorsqu'elle posa son regard sur Edge dont les yeux croisèrent les siens. Il lui donna l'impression de la défier, aussi avalant sa gorgée d'eau, c'est presque de lui-même que son sourcil s'arqua subtilement "On verra. Je parierais pas là-dessus, mais qui sait..." Le clin d'œil qu'il lui adressa la fit le pointer du doigt avec beaucoup de sérieux, et lui dire, tout aussi sérieusement "Tu dois m'apprendre à faire ça." Parce qu'elle n'avait jamais su faire les clins d'œil – jamais, de toute sa vie –, et qu'elle estimait ça plus qu'injuste qu'il parte avec un tel avantage pour contrer ses blagues et ses témoignages de mauvaises foi. Une véritable arme, il ne s'en rendait sans doute pas compte… ou au contraire, il savait très bien ce qu'il faisait. Mais elle ne poserait pas la question, inutile de plomber la détente affirmée qu'ils avaient adopté depuis quelques minutes déjà "En attendant, t'as dépassé ton heure de coucher, et je voudrais pas être responsable de ta mauvaise humeur de demain… on bouge ?" lui demanda-t-elle, plus par rhétorique qu'autre chose, puisqu'elle s'était déjà levée par une manœuvre habile, glissant doucement de la banquette pour retrouver le contrôle de ses mouvements. Après avoir réajusté le bas de son pull épais sur ses hanches, détachée ses cheveux qu'elle replaça immédiatement derrière ses oreilles, puis passé son sac en bandoulière, elle accompagna le mouvement qu'il opéra pour se sortir de la banquette à son tour avec un sourire qui ne la quitta pas jusqu'à ce qu'il la redépose sur le parking de l'Hibiscus Sports ; et qui flottait encore sur son visage bien longtemps après qu'elle fût rentrée chez elle.

rp terminé.