Le Deal du moment : -55%
Friteuse sans huile – PHILIPS – Airfryer ...
Voir le deal
49.99 €

Aller à la page : Précédent  1, 2

 say yes ▲ levriane

Anonymous
Invité
Invité
  

say yes ▲ levriane  - Page 2 Empty
Message(#)say yes ▲ levriane  - Page 2 EmptySam 19 Oct 2019 - 18:45

Le sujet d'Ariane et Kane baisant sans vergogne revient sur le tapis ; tu toises les réactions de la belle qui clôt le débat en suggérant que tu agrémentes l'histoire de Williamson d'une expérience homosexuelle. Tu lèves une énième fois les yeux au Ciel. Si les contours des amitiés d'Ariane est étonnement flou, ce n'est pas le cas pour les tiennes. Tu n'es aucunement attiré par ton meilleur ami et ne risques certainement pas de coucher avec lui. L'idée même te révulse, ce serait comme si l'on te demandait d'avoir une relation sexuelle avec Matt. Un frisson court le long de ton échine. « Ew. » Tu articules, laisses filer, empêchant ton esprit de véhiculer certaines images traumatisantes en évoquant l'alliance qui traverse le Pacifique ou Dieu sait quelle zone avant de parvenir à l'adresse postale inscrite par Parker sur le site d'Amazon.

Tu bloques la barre, pallies à l'équilibre précaire de la trentenaire sur le pont. Elle s'installe à tes côtés, tu t'intéresses à sa passion mariage. Apparemment, tu as bien déteint sur elle : elle ne regrette rien. Alors, tant qu'à faire, autant qu'elle enchaîne les contrats de mariage pour atteindre un record. « Maybe. Can’t wait to see what’s the prize when I’ll win. » Tu hausses les sourcils, avales une longue gorgée de rhum. « You'll have to live pretty long for that. Do you really have the profile to live a long life, Parker? » Because I don't and I'm glad I don't. Tu désirais mourir jeune, aussi sordide cela puisse-t-il sembler. Tu n'aspirais pas à finir dans une maison de retraite. Tu voulais mourir indépendant et fier.

Sa cartouche interrogative brûlée cause un air grave sur ton minois. Déblatérer sur Perth à Autrui rimait à partager Bali ou Miami. A tes yeux, ces trois lieux étaient les vôtres et seulement les vôtres : pourquoi en confier les souvenirs et les secrets à qui que ce soit d'autre ? Certes, tu comprenais que Perth imposait une toute autre tonalité, si bien que tu consentais à ce qu'Ari en discute avec un nouvel individu si vraiment elle le nécessitait. Mais plutôt que répondre à ta question visant à en découvrir davantage sur les états d'âme de la parisienne de naissance à ce sujet, cette dernière réduit davantage la distance déjà étroite entre vous deux. Les mots se taisent tandis qu'elle pose sa bouche contre la tienne. Les pensées s'envolent quand ses dents viennent s'enfoncer ardemment dans ta lèvre inférieure. Tes émotions se métamorphosent et un déclic détonne au fond de tes entrailles quand sa langue caresse la tienne. Ta main glisse contre sa joue livide, sa chaleur se mêle à la tienne, ton pouce se faufile entre des mèches flamboyantes. Le temps s'arrête ; ta respiration aussi. Ton coeur manque des battements pour violenter davantage ton organisme. Il n'y a plus que ce baiser, le plaisir qu'il génère et surtout le choc de tout son naturel. It feels right.

Elle se détache, sa chaire quitte la proximité de la tienne sans merci, tu grognes sans retenue. « Perth’s old news. No one else needs to know about it. » Elle te dépouille de la bouteille d'alcool comme du joint. « What’s next? What's after Miami? » Tu pouffes de rire, déterminé à ne pas en rester là. « Cloud nine. » Et comme si elle était tienne et toi sien, comme si le contrat que vous aviez signé deux ans plus tôt exhibait une clause innovante que vous décidiez de respecter qu'aujourd'hui via ce baiser singulier qui en implique toute la véracité, tu reprends possession de ses lèvres comme elle a su s'intégrer dans tout ton quotidien. Comme elle a su s'y faire une place, spontanément, coulant de source. Comme elle a su te rendre fou des années durant, te faire rappeler au pied dès qu'elle avait un problème même si tout ce qu'elle a su souligner étaient tes absences répétées. Elle est celle qui les brisaient toutes, tes absences. Elle est celle qui te faisait rayer l'échéancier de tes rêves pour te rapprocher d'elle. Et certes, il aura fallu tout un merdier pour voir les choses en face, mais il n'en demeure que ce n'est qu'à l'aube d'un nouveau chaos que ta vision gagne une nouvelle dose de clarté, que ton cœur consent à se mettre au diapason.


Dernière édition par Levi McGrath le Lun 21 Oct 2019 - 20:54, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

say yes ▲ levriane  - Page 2 Empty
Message(#)say yes ▲ levriane  - Page 2 EmptySam 19 Oct 2019 - 20:09

Et j’ai embrassé Levi, là, je crois. Y’a encore le goût de ses lèvres sur les miennes, y’a encore ses doigts qui continuent de me tirer une mèche ou deux, les miens qui font pareil dans sa crinière à lui. C’est juste un baiser, c’était juste pour le faire taire, y’a rien d'alarmant ici, rien de nouveau. Je suis prête à énumérer à qui que ce soit râlant du rapprochement quand ce serait même pas de ses affaires la liste des fois où je l’avais embrassé rien que pour faire chier ses plans en soirée. Rien que pour faire foirer ses chances avec une potentielle conquête quand moi-même je risquais de partir seule. C’est du réchauffé.

Mais non en fait, c’est plus que ça et il le sait autant que moi. Sauf que contrairement à ma tête bien bornée, il en a rien à faire que je joue à croire être celle qui a le contrôle sur tout, qui a tout prévu, qui est au-dessus de ses affaires, quand au final, je suis en chute libre depuis bien plus longtemps que je suis en mesure de l’avouer. Il me rattrape au vol à assumer bien plus que j’aurais cru, et je le hais d’être aussi à l’aise, je le déteste de m’avoir rendu mon baiser avec bien trop de répartie quand à la base, il devait juste se taire, juste se laisser faire, le temps que ça passe. Alors évidemment que je maintiens son regard après m’être détachée, bien sûr que je redresse les épaules quand il laisse échapper ce qui a trait à un soupir à mon sens, bien sûr, c’est que ça.

La conversation que je reprends comme si de rien était, pas du tout envie de faire tout un plat d’un baiser que je repasse, malgré ma volonté de nier de merde, dans ma tête encore et toujours. Au moins, ça a pris la place des mots qu’il a dits, ceux au sujet de Miami et de Bali. Mais les nouvelles paroles qu'il articule sont pas mieux. « Cloud nine. » « You’re so full of shit it’s - » il se moque, et il me laisse pas le temps de le piquer plus fort encore que ses lèvres reviennent se plaquer sur les miennes avec force.

À partir de là, je sais pas.

Je sais pas pourquoi j’ai cumulé les années à l’aimer bien plus fort qu’à le détester. Je sais pas quelle conne j’ai pu être de toujours croire qu’il valait mieux le repousser que de le laisser entrer. Je sais pas pourquoi j’ai toujours refusé de lui faire une place, de l’officialiser, quand au final il avait toujours été là malgré tout. Je sais pas pourquoi j’ai attendu une seconde de plus avant de passer mes bras autour de sa nuque, avant de finir installée sur ses cuisses à chercher aussi désespérément que stupidement dans un seul et unique baiser une bribe d’oxygène. Je sais pas ce qui se passe, je l’ignore, je contrôle rien, absolument rien. Et contrairement à l’habitude où je lui reprocherais avec violence de faire exprès de me retirer tout droit de diriger la danse, là, à l’instant, la seule chose que je sais, c’est que c’est lui qui a les rennes. Et que pour une seule et unique fois dans ma vie, je n’irai pas volontairement à contre-courant de tout ce qu’il pourrait dire ou faire. I'm in this with you.

Mon front est posé sur le sien quand mes yeux finissent par s’ouvrir à nouveau, que j’ignore combien de temps a bien pu s’écouler, quand je tente de reprendre le souffle à travers mon coeur qui tape fort, bien trop fort contre ma poitrine. « How does it work now if I don’t want you to freak out on me? » une main perdue sous son t-shirt, l’autre qui lacère la peau de sa nuque, j’ai le sourire en coin de la peste qui relate ses textos de panique pré-coït potentiel avec un Asher que j’ai autant oublié que Joel dans la foulée.


Dernière édition par Ariane Parker le Lun 21 Oct 2019 - 19:57, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

say yes ▲ levriane  - Page 2 Empty
Message(#)say yes ▲ levriane  - Page 2 EmptySam 19 Oct 2019 - 20:47

Le feu de son âme brûle encore tes lippes, son parfum enveloppe tes naseaux tel un souvenir récalcitrant. Il y a une relique de votre baiser qui s'est enroulé autour de ton annuaire, là où devrait figurer une alliance, sous la forme d'un cheveu couleur carotte. Elle refuse de rompre le contact visuel, vous vous lancez dans une énième lutte, un nouveau défi, un ultime combat : à qui osera baisser le regard, capituler, devant une exhibition de sentiments et un flux d'émotions si intense. Tu déglutis, passes suavement, inconsciemment, le bout de ta langue sur tes lèvres, et lorsqu'elle s'interroge sur la prochaine destination, c'est spontanément que tu annonces : « Cloud nine. » « You’re so full of shit it’s - » Tu ne l'autorises pas à poursuivre, tu avales ses mots autant que son souffle, ta main se glissant sans retenue le long de sa mâchoire, tes lippes pressant les siennes, avides, ta bouche susurrant des mots interdits contre son palais.

Ses bras se glissent contre ta nuque, elle s'installe contre tes cuisses, le baiser ne se stoppant pas comme s'il représentait un énième gage. Sauf que t'en as besoin, tu ne t'en suffis pas. Il n'y a pas de point à marquer, ici, absolument rien à prouver. Tu ne fais qu'obéir à tes désirs, tes envies, ta normalité, ta logique. Tes bras enlacent sa silhouette, tes paumes glissent sur ses hanches avant d'appuyer dans son dos de manière à ce qu'elle se colle davantage contre ta personne. La barre est totalement abandonné, Cadence suit sa trajectoire sans foi ni loi - comme vous. Il n'y a plus rien qui existe sauf elle, Ariane.

Quand votre baiser s'achève, son front demeure en suspens contre le sien. Ton regard se perd dans les abysses de ses prunelles, une de ses mains se perd sous ton t-shirt tandis que l'autre persécute ta nuque. « How does it work now if I don’t want you to freak out on me? » « You'd just have to stay who you are. » L’impétueuse, l'intempestive, l'intransigeante, la tortionnaire ; mais aussi la généreuse, l'attentive, la dure à cuire, la loyale. Avec Parker, la mer est sans cesse agitée, mais des valeurs sont assurées et uniquement pour celles-ci, tu es enclin à la naviguer à perpétuité. Et bien qu'elle ait le pied le moins marin de la population mondiale, tu es assez expert en mers déchaînées pour ne pas perdre ton propre pied dans les méandres de votre futur. Tu sais qu'avec elle, il n'y aura pas d'obligation ni d’ambiguïté. Tu sais qu'il y a toujours une possibilité de drapeau blanc, malgré le climat hostile et aride dans lequel vous évoluez. Tu sais que t'as le choix, que vous n'êtes tenus à rien, et que faire des détours ou même marche arrière ne vous terrassera pas. Vous avez, selon toi, ce recul, cette maturité, cette base indéniable qui peut tout soutenir sans vous trahir. « You want me so much, » tu provoques, nargues, sourire triomphant et espiègle affiché sur ton visage. Et pour contrecarrer toute ton arrogance, tu glisses passionnément tes lèvres contre son cou blême, les remontes jusqu'à son lobe que tu viens baiser, tes doigts contre son menton que tu invites ensuite à tourner de manière à ce que sa bouche retrouve la sienne en un baiser aussi mordant que celui qui a initié votre nouveau virage vers un autre rivage.

Et parce que tu t'en fiches de la minute qui suit bien trop occupé à tirer profit de l'actuelle, tu lui ôtes son haut que tu jettes contre le pont, laissant libre champ à tes mains de caresser son dos pendant que ta bouche marque son épiderme en coulant contre son cou, une de ses épaules, une de ses clavicules...


Dernière édition par Levi McGrath le Lun 21 Oct 2019 - 20:54, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

say yes ▲ levriane  - Page 2 Empty
Message(#)say yes ▲ levriane  - Page 2 EmptySam 19 Oct 2019 - 21:48

Je l'avais imaginé des tas de fois, cette scène-là. Je l'avais haï, je l'avais espérée, je l'avais maudite, je l'avais demandée. Jamais je l'avais relatée à voix haute par contre, jamais j'avais été assez stupide pour aller jusque là, pour provoquer les choses à ce point. Parce que c'était Levi et parce que c'était comme ça, parce qu'il était censé rester le gars inatteignable, parce qu'il était celui qui partait vivre ses dizaines d'aventures pour en ajouter des centaines d'autres au compteur. Que de l'ironie sadique voulant le rendre impossible à mes yeux il passait bien vite au rang du fantasme forever and always insaisissable.

Et il est là. Il est là, et il ne bouge pas et il se moque, il s'esclaffe, il parle de son foutu Cloud Nine et il s'amuse le con. Je le déteste de me rire au nez, comme je le déteste de m'avoir laissée mettre fin trop rapidement à un baiser absolument volé, entièrement voulu. Je le déteste d'avoir mis autant de temps aussi, avant de lover à nouveau sa paume contre ma mâchoire, avant de me relancer de ses lèvres brûlantes, avant de couper mon souffle et mes mots. Avant de tout terrasser en resserrant l'étreinte à m'en étouffer plus que de raison.

Chaque parcelle de McGrath que je cherche, que je trouve, chaque endroit plus interdit que le précédent qui m'appartient le temps d'une inspiration une seule, qui goûte le sel, qui goûte l'alcool, qui goûte ses lèvres, qui goûte sa peau. Les vagues cognent sur Cadence et je les entends même pas, les flots qui pourraient bien nous faire dériver jusqu'à l'autre bout du monde que j'en aurais absolument rien à battre. Il n'y a plus rien qui existe, sauf lui, Levi. Juste Levi.

L'air qui manque, la contenance que je retrouve momentanément, ses paumes qui ne me lâchent pas et les miennes qui en font tout autant. « You'd just have to stay who you are. » qu'il souffle, quand je pique ses craintes, quand je pointe du doigt ses frayeurs comme une idiote. Une façon comme une autre de le dédouaner, de lui retirer toutes responsabilités. Il a pas besoin de faire quoi que ce soit de plus, il peut très bien esquiver. Qu'il me ridiculise s'il veut, qu'il change de sujet s'il l'ose, qu'il saute par-dessus bord ou me jette à l'eau à sa guise. Mon regard insiste, attend, n'accuse pour une unique fois strictement rien. « As long as you do the same. » j'ai jamais été aussi vraie, j'ai jamais été aussi authentique, j'ai jamais été autant moi-même qu'avec lui. Feels real.

Il chuchote, il s'amuse Levi. « You want me so much, » et ses lèvres, elles patientent plus du tout, lorsqu'elles se perdent sur ma nuque, lorsque chaque baiser éparpillé provoque un frisson et un autre, lorsque mes ongles s'ancrent un peu plus dans sa peau sans même que je le réalise. Il mord et mes lèvres et ma langue, il réalise pas à quel point il brûle tout sur son passage. Il comprend pas Levi, l'ampleur de ses gestes quand y'en a aucun, même pas un faible soupir, même pas une caresse voilée, que je n'enregistre pas, que je ne mémorise pas à travers toutes mes terminaisons nerveuses qu'il effleure du bout des doigts.

« Look who's talking. » que je provoque à mon tour, mes yeux suivant la trajectoire de mon t-shirt qu'il retire pour mieux le lancer à distance, le sien qui ira l'y rejoindre aussi vite. La bouteille de rhum roule un peu plus loin au fil des ondées qu'attrape le bateau, le joint est noyé par les vagues qui se sont cassées sur la coque. Et j'ai oublié où commence ma silhouette et où se termine la sienne, quand il ne reste plus rien, plus aucune barrière, plus aucun doute aussi, entre son corps et le mien.



Dernière édition par Ariane Parker le Lun 21 Oct 2019 - 19:57, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

say yes ▲ levriane  - Page 2 Empty
Message(#)say yes ▲ levriane  - Page 2 EmptyDim 20 Oct 2019 - 15:12

Ses mains épousent ton corps comme si elles en faisaient partie, comme si elles soudaient enfin des morceaux depuis beaucoup trop longtemps brisés chez toi, comme si elles composaient les outils à tout compléter en ta personne. Tes paumes caressent naturellement son épiderme, poursuivent les tâches de rousseurs par milliers t'ayant toujours procuré l'impression qu'Ariane était née sous une pluie d'astéroïdes qui avait ricoché leurs braises contre sa chaire. Elle évoque la panique de 2019, celle où un Asher beaucoup trop insistant imposait déjà une intimité quand tu ne le désirais pas de cette manière, que tu redoutais devoir te plier à cette fatalité coercitive qui te heurterait plutôt que t'insufflerait jouissance. Cet instant où tu savais que tu subirais en l'honneur des conventions, que tu devrais jouer un jeu malgré tout, pour le bien d'une relation au sein de laquelle, finalement, il t'était impossible d'être authentique.

Mais elle, tu la veux tel qu'elle est : qualités et défauts, manies et lubies, routine et excentricités. Tu la désires parce que tu es enivré de cette sensation de la connaître au plus profond de son être et que les parts le tapissant qui te sont encore obscures ne seront que plus envoûtantes que le reste. Tu aimes Ariane pour son risque, son imprévisibilité, mais aussi cette base stable et indéniable sur laquelle vous vous entremêlez, vous emmêlez. Tu la portes en ton cœur parce qu'elle ne te laisse pas le choix de n'être que toi. « As long as you do the same. » « Can't do otherwise with you. » Parce qu'elle aussi, elle a détient cette aptitude à te maîtriser sur le bout des doigts. Vous vous êtes appris à coups de hurlements, à coups de poignards, à coups d'insultes comme d'injures. Vous vous êtes enseignés lovés l'un contre l'autre, recherchant instinctivement vos chaires pour chasser tantôt le sommeil, tantôt les cauchemars. Vous étiez issus de territoires différents dans un même univers déjanté ; et enfin, avec elle, tu as ton monde.

« You want me so much, » Tu nargues, provoques, arrogant, reflétant tes propres ambitions par la même occasion. Tes lippes peignent sa peau à disposition, tes dents mordillent ses lèvres fines, palpe sa langue acérée. Tu t'éprends du goût de son âme, de son être, sa chaleur, sa douceur, son piquant, son brûlant ; tu t'en assujettis sans merci. « Look who's talking. » Elle enchérit alors que tu la débarrasses d'un t-shirt superflu, révélant ce que tu as déjà vu d'innombrables fois mais n'as jamais physiquement chéri comme aujourd'hui. Elle ôte ton haut, la bouteille de rhum roule sur le pont, le joint s'égare vers les poissons. Sous tes mains directives, son bassin se rapproche du tien pour laisser libre champ à tes lèvres de mener d'innovants sillons sur sa peau, de couper le frais de la brise marine par des baisers fervents. Sa poitrine enjôlée, une de tes mains remonte le long de son échine pour mieux la retenir en arrière, ses mèches virevoltant au gré de la valse du vent et de la danse de vos sentiments embrasés de liberté. Ta bouche vient chérir ses seins, ta langue s'amuse de ses terminaisons nerveuses et se délecte de son corps, jusqu'à ce que ses lèvres te manquent infailliblement et que tu vous repositionnes à la verticale. Tes doigts se mêlent à sa chevelure obéissant à la gravité, tes lippes se nichent dans son cou avant de baiser sa bouche avidement. Ta paume s’élève contre sa nuque, ton pouce adule sa joue, ton cœur bat violemment contre le sien, beuglant des paroles décrédibilisant l'interdit.


Dernière édition par Levi McGrath le Lun 21 Oct 2019 - 20:54, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

say yes ▲ levriane  - Page 2 Empty
Message(#)say yes ▲ levriane  - Page 2 EmptyDim 20 Oct 2019 - 16:14

Ce sont que des paradoxes, ce sont que des contradictions, c'est comme ça qu'on a toujours été Levi et moi. Les disputes qui finissent en menaces de mort doublées de nuits entières passées dans les bras l'un de l'autre. Ses mains et ses baisers et sa chaleur qui évoluent sur mon corps, qui prennent possession de chaque parcelle d'épiderme comme si y'avait pas d'autres options possible alors que mes doigts s'accrochent, griffes acérées qui s'assurent qu'il est bel et bien là. Que ce sont ses râles à lui que j'entends, que c'est son souffle à lui qui réchauffe ma peau glacée. Égoïste qui s'oublie en lui quand mes lèvres marquent sa peau, quand l'une de mes paumes escalade la courbe de son dos pour voler à son front et finir à l'arrière de sa nuque. Quand ma main libre vient trouver la sienne contre ma joue pour l'y garder une seconde de plus.

L'urgence qui nous presse, l'ironie confirme clairement qu'on a eu tout le temps du monde avant d'en arriver là, avant d'être ici. Les souffles se perdent pour mieux se mélanger, je sens mon corps entier qui se cambre au contact de ses lèvres, de la brise qui les précède. « Can't do otherwise with you. » et y'a mon regard qui le scrute avec virulence, y'a mes prunelles qui se plongent, intrusives et oppressantes, dans les siennes comme tant d'autres fois avant. Rien que pour le voir un peu, rien que pour le voir encore mieux. Ma poitrine qui se soulève au rythme d'une respiration haletante, et l'énième soupir de soulagement lorsqu'il en a rien de faire que je retrouve mon souffle avant de me le voler à nouveau, avant que je le lui cède avec toute la volonté qu'il me reste.

Ma silhouette qu'il couve d'amour d'un sens comme de l'autre, la sienne qui n'est pas en reste alors que ses lèvres se perdent partout où il veut, partout où il passe. J'aime chaque tatouage comme chaque cicatrice, je m'y applique, je les mémorise même si je les maîtrise assez pour les répéter dans un ordre et dans l'autre. Les redécouvrir stupidement en me rappelant chaque souvenir rattaché, chaque histoire reliée. Chaque moment raconté ou vu de mes yeux, les meilleurs restants ceux qu'il m'avait répétés des dizaines de fois. Ceux que je détestais à voix haute en le traitant de jukebox rouillé. Ceux que je chérissais à voix basse en les connaissant si bien qu'ils me donnaient l'impression que je les avais vécus, avec lui.

« We forgot it was your turn. » mon sourire qui se dessine à travers nos baisers, et je dis nos, parce que j'ai perdu le compte de qui fait quoi, de qui gagne et de qui perd. Je comptabilise plus rien, je les range au rang d'infini. Ils comptent comme un tout plutôt que diverses entités éphémères. Je sais toujours pas ce que tout ça signifie, ce qui vient après, mis à part son Cloud Nine de merde. Et je pourrais pas plus l'oublier dans l'instant. J'ai pas besoin de rien d'autre ni de plan de match, ni de suite logique. Le contrôle que je lègue au gré de ma provocation, vile tentatrice. Mes lèvres qui dessinent la courbe de sa mâchoire pour remonter jusqu'à son oreille, pour y mordre le lobe en riant pernicieusement, y ajouter à travers « You have the right to ask me one more thing. Choose wisely. »


Dernière édition par Ariane Parker le Lun 21 Oct 2019 - 19:57, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

say yes ▲ levriane  - Page 2 Empty
Message(#)say yes ▲ levriane  - Page 2 EmptyDim 20 Oct 2019 - 17:04

Le cœur qui tambourine des rythmes novateurs, jouent des accords goûtant l'immoral tout en raillant l'interdit. Ma poitrine se soulève contre la sienne, ma chaire envoûtée se colle contre sa peau, le frais environnement est annihilé par l'embrasement de nos épidermes. Mon sang bout sous ses caresses, mon souffle s'insurge contre le goût de sa bouche. Ses cheveux chatouillent mon cou quand ses ongles viennent y laisser des marques parfois sanglantes et le constat de l'authenticité est scellé.

Mes paumes chérissent son corps, mes lippes adulent ses courbes, mon regard vénère son être. Ses pupilles viennent se planter dans les miennes, règne d'intransigeance et d'impétuosité, n'accordent aucune place aux doutes ni aux fuites. Un contrat que je signerais avec le Diable derechef, mon âme déjà dévouée à la Parker.

Sous l'impulsion de mes mains, elle reprend sa position initiale. Tumultueuse, à travers des baisers aussi exaltés que fades à en sommer de nouveaux, elle reprend la parole à briser la mélodie du vent, de la mer, de notre volupté : « We forgot it was your turn. » « You forgot. I forget nothing. » Tu corriges, insolent, ses dents s'enfonçant en retour contre ton lobe. Un sourire satisfait étire tes traits, tes mains caressent avec une tendresse épatante ses flancs. « You have the right to ask me one more thing. Choose wisely. » Et puisque tu n'as pas besoin de délai pour exposer cette interrogation unique, ultime, tu la repousses de manière à ce qu'elle te fasse face, à ce que ses pupilles sombres t'accordent toute leur réflexion et extirpent de ton regard toutes les preuves que son réalisme puisse nécessité. « Would you marry me? »

▲▲▲

« Levi ! » Elle vocifère, beugle à en effarer les patients environnant. Elle réduit promptement la distance entre son corps livide et la fébrilité du tien. Tu ne cesses pas d'avancer, toutefois. La sortie n'est qu'à quelques pas, documents relatant multiples toxicités froissés mais greffés à tes doigts. Tu perçois sa voix, malgré tes oreilles qui sifflent, cause de nouvelles assourdissantes. L'acouphène perdure, tel le son d'une ligne de vie qui s'arrête, tu en plaquerais tes mains contre tes tempes pour la prier de cesser de te violenter ainsi. « McGrath ! » Elle hurle, avant d'attraper ton bras et de te retourner de toute la force que sa silhouette épaisse comme un clou, doublée du cocktail explosif de sentiments qui la tiraille, détient. « I can't do it. I'm going. I'm leaving. » Ton dernier verbe utilisé spontanément te frappe après coup, poignant contrecoup qui t'immobilise dans ta fuite. Tu poses une main contre ton front, abasourdi. You sure are leaving but this time, there's little chance you're coming back. « I was going there to give a kidney to my nephew, not to learn I got cancer. » T'extrapoles, stipules la vérité, au milieu de malades qui vous dévisagent sans merci. « I have money for him. I got money to pay this procedure mostly thanks to his healthcare. I don't have it for me. I'm a nobody. I have nothing to do here. » Ni assurance, ni passeport australien, ni compte en banque. Tu étais persona non grata dans cette société que tu avais toujours rejetée et ne risquait pas de te prendre en charge gratis.

▲▲▲

Parce que tu ne lui avais jamais demandé officiellement, dans les règles de l'art. Parce que l'idée était apparue, tantôt saugrenue, tantôt géniale, pour contrer la société et pallier une urgence vitale. Parce que même si ce statut d'époux comme cette alliance nouée artisanalement n'avaient jamais juré faux au sein de votre duo, tu manquais aux normes évoquées quelques dizaines de minutes - une dimension tout entière - plus tôt. « Would you marry me, Ariane Eleonore Parker? » Let's make it real and right.


Dernière édition par Levi McGrath le Lun 21 Oct 2019 - 20:55, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

say yes ▲ levriane  - Page 2 Empty
Message(#)say yes ▲ levriane  - Page 2 EmptyDim 20 Oct 2019 - 18:18

« You forgot. I forget nothing. » et je mords, fort, rien que pour ça, rien parce qu'il est lui, et parce que je suis moi. Il fait que sourire de plus belle Levi, il renchérit avec son coup d'oeil qu'il force contre le mien, les secondes qui s'égarent, le silence qui s'étire. McGrath qui relance le coup d'oeil que je lui avais dédié plus tôt, qui joue à ce jeu-là quand j'attends, impatiente, roulant des yeux devant l'intensité qu'il tente de se donner en gardant ses lèvres scellées. Ses lèvres que je veux juste chercher à nouveau, que j'aligne des miennes d'un élan qu'il coupe sauvagement, qu'il immobilise de quatre mots seulement, et de tout ce qu'ils représentent. « Would you marry me? »

▲▲▲

Et il se tirait le con, l'abruti. Il me laissait là avec l'air de l'idiote qui comprend que dalle, qui a été jetée dans la gueule du loup. Alors que je maîtrisais absolument rien, que mon cerveau avait déjà du mal à se faire à toutes les nouvelles variables qu'on m'avait lancées à la figure sans me laisser le temps de digérer la nouvelle. Il me laisse derrière et il part, et je jure que je vais le tuer moi-même devant une salve de témoins malades et bourrés de microbes s'il esquisse le moindre mouvement de fuite une fois ma main bien accrochée à lui. « I was going there to give a kidney to my nephew, not to learn I got cancer. I have money for him. I got money to pay this procedure mostly thanks to his healthcare. I don't have it for me. I'm a nobody. I have nothing to do here. » mon regard est noir, mes ongles sont depuis longtemps enfoncés dans sa chair. Je suis à bout de souffle de l'avoir rattrapé dans un couloir qui pue le désinfectant, et il est là à citer sa fin, à m'en avouer la couleur quand je pourrais pas plus le détester que lorsque mes griffes lâchent avec dédain son poignet dans l'élan. Tu veux partir Levi? Tu veux pas te battre? Tu veux jouer à la victime? I won't be there to support you.

Son dos qu'il me montre à nouveau et j'en reviens pas qu'il pense vraiment à abandonner, qu'il soit vraiment sur son départ, qu'il soit à chier à ce point. Jusqu'à ce que la claque mentale me terrasse sur son passage, qu'un échantillonnage express et désespéré de toutes les possibilités de lui clouer le bec une bonne fois pour toutes me donne la réponse pour le garder ici, le garder en sécurité, en vie. Le flash l'inévitable, la logique qui pallie, et je crie à nouveau à sa nuque, j'en oublie les autres quand je vois que lui. « Hey dumbass. Marry me. »

▲▲▲

« Would you marry me, Ariane Eleonore Parker? » il réitère. Levi qui répète les mêmes mots desquels on s'est moqués des dizaines de fois. Il a arrêté de bouger et je parie même qu'il respire plus du tout, si je me fie à mon propre corps immobile, à mon souffle qui s'est perdu depuis trop longtemps déjà. C'est pas à la course à même la chapelle piteuse d'un hôpital bondé, c'est pas complètement bourrés sur le comptoir d'un bar de Spring Hill, c'est pas en l'utilisant comme excuse pour vider le portefeuille d'un loser sur Amazon. C'est même pas pour apposer ma signature à côté de la sienne vu la cérémonie officielle déjà réglée, déjà pitoyablement déroulée. It's real, and it's right. « Always. » oui, comme y'a 2 ans, comme y'a quelques mois. J'avais déjà opiné de la tête une fois ou deux ou dix avant de répondre, j'ai spoilé la suite. Mais demandez-moi si ça me dérange, quand à nouveau je relance le baiser comme une stupide amoureuse transie, comme une connasse qui a rien, mais alors rien compris de l'océan merdique qui s'annonce de déferler à la seconde où ce qui vient de se sceller sur Cadence sera su.

« Oh man, we are in so much trouble. » et j'éclate de rire à nouveau, approchant son corps du mien plus encore que possible, étrangement beaucoup trop calme face à la tempête qui attend juste le pire moment pour se déclencher.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

say yes ▲ levriane  - Page 2 Empty
Message(#)say yes ▲ levriane  - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

say yes ▲ levriane

Aller à la page : Précédent  1, 2