« C'était un coup Tinder aussi, ou quoi ? » Pour une fois que Tinder et la technologie n’y étaient pour rien. « Même pas. » qu’il lui dit en se demandant encore pourquoi il avait fini par coucher avec Kath, elle qui lui menait tant la vie dure à chaque fois qu’ils se croisaient avant ça. « j’ai été piégé. » par son meilleur pote qui plus est, son meilleur pote à Brisbane. « Le plus drôle dans tout ça, c’est qu’on a baisé qu’une fois. » une seule fois et en voilà toutes les conséquences. « t’en as rien à foutre… » qu’il souffle en se demandant pourquoi une fois de plus il allait dans la confidence avec elle. Qu’est ce qu’elle avait bien pu lui faire pour qu’il se sente si en confiance avec elle ? Il ne l’avait vu qu’une seule fois avant aujourd’hui et même s’ils avaient fait connaissance en découvrant leur plus profonde intimité, Nino sentait qu’il y avait un truc en plus. Rien de sentimental, rien qui fasse qu’il ai envie de la revoir forcément, c’était uniquement physique cette attirance qu’il avait pour elle, mais il y avait autre chose quand même. Il en restait intrigué et avait une envie de la connaitre plus, de savoir qui elle était, d’avoir réellement confiance en elle parce qu’il sentait qu’elle était digne de ça. Et c’est pas souvent du tout que Nino il fait confiance, pas du tout…
Il poursuit son rangement ou ce qu’on voulait, ca y ressemblait quand même. Même s’il savait que ca serait pas bien longtemps comme ça. Il s’y mettait là et une fois que sa fille sera parti, ca repartira comme avant, avec des trucs qui trainent partout. « Un bon point pour toi. Continue comme ça, t'es sur la voie du papa poule. La tarée va kiffer. » il aime qu’elle l’appelle Kath la tarée, ca lui fait plaisir, il a l’impression qu’elle est de son côté, même si il y avait pas vraiment deux clans, pas pour le moment en tout cas. Ca, ca dépendrait de Kath et de sa façon de gérer encore les choses. Sa façon de croire que sa fille ne lui appartient qu’à elle. Il a mis l’temps l’italien avant de se secouer vraiment, avant de comprendre ce que c’était un père pour de vrai. Parce qu’il a le discours à dire qu’il veut pas être comme son père et puis y a les actes… et les actes y a pas à dire, ca traine un peu quand même. Mais pour de vrai, il fait du mieux qu’il peut et là, il est fier d’avoir eu un bon point. Vraiment fier.
Puis, il pique, il s’amuse à son tour, parce que depuis l’début, la voisine s’amuse aussi, elle le charrie, lui rentre dedans, pour une fois qu’il lui rend la monnaie, elle a pas l’air d’apprécier la vanne. « Qu'est-ce que t'en penses ? » et avec le regard qu’elle lui lance juste avant de lui répondre, il a compris qu’il devait même pas essayer de répondre à cette question. C’est un piège, fais comme si de rien était et continue d’astiquer, Nino. Et vu comme elle se barre, il a l’impression d’avoir touché un truc, il sait pas quoi, mais elle a été piqué et pas juste pour déconner. Il sait pas bien s’il doit lui courir après et aller s’excuser de on sait trop quoi mais il attend juste, maintenant qu’il est lancé, il va pas s’arrêter là si non, il s’y remettra pas.
Et quand il finit toute la partie salon, elle revient, un aspirateur en main. Tout ce temps pour aller chercher un aspirateur ? Elle a durement du finir le joint avant de revenir, histoire de se calmer peut être. Elle a pas l’air rancunière en tout cas. Elle branche l’appareil et le boucan commence, elle fait mine de vouloir l’aspirer et ca fait rire l’italien. Il préfère voir ça, parce qu’il sait pas, il sent qu’il a dit une connerie quand même, il veut pas tout foirer. « T'as des trucs pour ta fille ? J'ai bien compris que ton ex va te ramener le matos, mais tu lui as déjà acheté quelque chose ? Genre un jouet, un vêtement ? Ça montrera que tu penses à la mioche et tu gagneras des points avec la mère. » encore des points à gagner… sauf qu’il a rien du tout et même s’il a déjà acheter des jouets ou des peluches pour sa fille, tout est chez Kath, puisqu’il en aurait jamais eu l’utilité chez lui. « T'es pas obligé de te ruiner non plus. Y'a des magasins où ils vendent des trucs pour les petites bourses, limite c'est donné. Et vu que c'est pour la môme et pas la meuf, ça restera à ton studio et on s'en fout que y'ait des étiquettes dessus. » genre des jouets vintages ou d’occasion… il savait même pas où trouver ça, mais c’était une bonne idée. « Tu sais où j’peux trouver ça ? » il se frotta l’arrière du crâne, c’est là que peut être un ordinateur et une box avec une connexion internet, ca pourrait ne pas être déconnant. « Tu pourrais lui faire un petit coin là. Tu fous une couverture pliée pour que ce soit confortable et quelques jouets. » il regarde l’endroit désigné et acquiesse, elle a des idées simples et pourtant, à aucun moment il y aurait pensé. « j’ai une couverture … » il va dans l’placard à l’entrée et en sort une couverture tâchée de cendres, de bières séchées et sans doutes d’autres choses pas catholiques. « Ok, j’irai acheté une couverture… » il regarde sa voisine et se dit que peut être, il serait temps de savoir à qui il s’adresse vraiment. «Moi, c’est Nino. » et il attend qu’elle se présente à son tour. « Ca te dirait pas qu’on aille acheter ça ensemble ? J’ai l’impression que t’es plus démerde que moi… »

Docile, le voisin de pallier répond aux questions de la brune en s'orientant même vers des confidences. Cette enfant de huit mois résulte donc d'un piège tendu n'ayant généré qu'une seule partie de jambes en l'air. La jeune femme fronce les sourcils, ne se prive pas de narguer, s'approchant de l'italien pour taquiner son épaule, armée d'un regard facétieux : « Tu veux qu'on fasse des travaux pratiques sur l'enfilage de capote pour la prochaine fois ? » Il souffle qu'elle en a rien à foutre, elle hausse les épaules en toute nonchalance, repart vers la kitchenette. C'est l'idée qu'il se fait d'elle, ce n'est pas forcément vrai et de plus, par pur plaisir d'agacerie et contrariété, elle reprend, négligeant totalement ses paroles : « Pourquoi un piège ? J'doute qu'elle t'ait violé. Ou alors, la grosse méchante louve t'est totalement irrésistible ? » Elle provoque, rictus narquois aux lippes.

Il s'anime de plus en plus, s'évertue à faire de l'ordre, s'inquiète des potentiels dangers. Allie le félicite avec humour, puis c'est la débandade avec une interrogation qu'il aurait certainement pu lui épargner. Son regard ne ment pas, elle y laisserait presque transparaître toute une histoire si elle n'était pas si furibonde en cet instant. Impassible, elle tente de rattraper le tir même si sa provocation est si froide qu'elle invite seulement l'italien à jouer profil bas. Elle attrape le joint, disparaît chez elle, pour ne revenir qu'une dizaine de minutes plus tard. De retour au studio, elle aspire tout sur son passage, de quoi assassiner tous les acariens y ayant élu domicile. Elle tente vainement le coup sur le voisin de pallier. Dommage, il n'entre pas dans le sac. Ça le fait rire, ça la fait doucement sourire - et cette fois-ci, c'est vraiment de la sincérité qui émerge, de l'égaiement. Elle n'est ni moqueuse, ni aguicheuse, ni excitatrice - seulement et authentiquement plaisante.

Elle élabore un nouveau plan de match pour gratter des points avec l'ex tarée, suggère au châtain de se procurer des biens pour sa progéniture qui resteraient à son studio et l'occuperaient pour les heures qu'elle y passerait. « Tu sais où j’peux trouver ça ? » Elle acquiesce, la malice de retour sur ses traits. Puis, elle pivote, désigne une zone près du divan qui pourrait être aussi aisément que sobrement transformée en coin pour la môme. Motivé, le trentenaire part à la recherche d'une couverture et sort un prodigieux débris qui fait froncer les sourcils d'Allie avant qu'elle ne pouffe de rire. « Ok, j’irai acheté une couverture… » « Et jette celle-là pendant que t'y es. Y'a plus rien à en sauver. » Elle soutient du regard, l'intimant à se débarrasser de ce miteux tissu qui, de toute évidence, ne lui servait même pas. « Moi, c’est Nino. » Et voilà venu le temps des présentations bienséantes. Elle plisse légèrement les yeux, scrutant le garçon qui a désormais un prénom. Nino. Elle n'en a jamais connu, des Nino. Il l'observe, comme s'il attendait quelque chose. Sait-il comment elle s'appelle ? A-t-il déjà entendu son prénom parmi les altercations avec son époux qu'elle alimente sur le pallier qu'ils partagent ? A-t-il vu son pseudo quand elle lui a fait une visite succincte de la plateforme PornHub ? Apparemment, non ? « Allie. » « Ça te dirait pas qu’on aille acheter ça ensemble ? J’ai l’impression que t’es plus démerde que moi… » Elle jette un coup d’œil à l'heure qui s'affiche sur un vieux réveil et consent : « Ok, mais j'te préviens, t'échapperas pas au lavage des sols. Et ensuite, après tout ça, si ta tarée d'ex te laisse pas ta fille, c'est que y'a qu'un seul truc qui cloche. » Elle joue du suspens, soutient le regard de l'italien. « C'est que c'est elle qui a un grand besoin de dépoussiérage et tu sauras quoi faire dans ce cas-là si vraiment tu veux ta mioche chez toi. » Elle lui offre un clin d’œil, entendue et complice, avant d'ouvrir la porte du studio. « T'es prêt ? Oublie pas ton détritus. » Elle pointe d'un doigt inquisiteur la couverture et, réfléchissant à l'étape des achats, questionne : « C'est quel type de meuf, sa mère ? Le genre classe, garçon manqué, sportive, féminine, gothique...? » Un rictus railleur fend sa joue. « Elle est du genre à se prendre à fond la tête ? Parce que du coup, selon c'que t'achètes, faut que t'adaptes à son esprit critique. Genre, si la meuf est anti-conformiste ou gothique, tu vas pas prendre un body rose pour ta fille, sinon, elle va rager et dire que t'es pas compatible avec ton mioche et sa vision de comment l'éduquer... » Elle se détourne de manière à faire face à Nino, assurant : « Ouais, la majorité des nanas sont si casse-couilles que ça. Même si elles font genre que non. »

« Tu veux qu'on fasse des travaux pratiques sur l'enfilage de capote pour la prochaine fois ? » est-ce que Allie était vraiment prête à entendre les propos d’une autre époque de Nino ? Attention… c’est partie. « Si elle m’avait dit qu’elle se protégeait pas, j’aurai fais plus attention. C’est la nana, c’est à elle de faire gaffe à quand elle se fait prendre. Y a des cycles, un truc comme ça non ? » Pour Nino, à partir du moment où une nana écarte suffisamment les jambes pour se faire « prendre » comme il dit, c’est qu’elle est suffisamment adulte pour savoir ce qu’elle fait. Mais il avait misé sur le mauvais cheval avec Kath. Ou alors peut être qu’elle lui avait dit qu’elle avait un moyen de contraception mais que celui-ci s’était montré inefficace. « Mais j’crois que c’est pas efficace à cent pour cent » qu’il dit se ravisant sur son discours. « Y a une connerie dans l’genre… » le fait est qu’aujourd’hui, Nino avait une gamine sur les bras et qu’il tentait tant bien que mal de trouver sa place de père dans ce merdier. « Pourquoi un piège ? J'doute qu'elle t'ait violé. Ou alors, la grosse méchante louve t'est totalement irrésistible ? » elle marquait un point là et le petit sourire complice sur le visage de l’italien le trahissait. « Y a de ça. Enfin, c’est une connasse, ça a toujours été une connasse. » qu’il se justifie presque. « Mais, elle est sacrément canon et grave sexy. On s’est retrouvé à une soirée, enfermé dans une chambre, il m’a pas fallu plus que ça pour passer l’temps agréablement, tu vois. » elle voyait sans doute très bien depuis un bon moment, Allie devait pas être la dernière à savoir comment on fait des gosses. « Je sais c’que tu penses. » il hausse les épaules. « Vous les nanas aujourd’hui, vous vous dites que les gars comme moi on est des pauvres merdes ! T’as peut être pas tord. J’ai pas inventé l’eau chaude, mais quand même… l’égalité des sexes, ces conneries là, c’est pas crédible si ? » Il interroge, sérieusement en plus. Pendant qu’il va chercher sa couverture qui tombe en lambeau. « Et jette celle-là pendant que t'y es. Y'a plus rien à en sauver. » Il regarde sa couverture. « C’est pas à moi… » il est dans un meublé, rien de ce qu’il y a dans cet appartement ne lui appartient, mais elle a surement raison, il devrait jeter cette couverture. « J’en rachèterai une. » il confirme en jetant le tissu par terre, prêt à dégager.
Il fait les présentation et il a l’impression qu’elle va pas lui donner son prénom en retour, il insiste ne la lâchant pas du regard. Elle va bien finir par cracher le morceau, si non, il sait pas bien ce qu’elle a à cacher, mais niveau paranoïa, elle serait pire que lui. « Allie. » enfin. C’est beau Allie, qu’il se dit. Il se demande si c’est pas un diminutif aussi ou si c’est vraiment comme ça qu’elle s’appelle. Mais, c’est pas l’heure des questions bêtes. Là faut s’activer, et Allie elle est bien plus opérationnelle que lui. « Ok, mais j'te préviens, t'échapperas pas au lavage des sols. Et ensuite, après tout ça, si ta tarée d'ex te laisse pas ta fille, c'est que y'a qu'un seul truc qui cloche. »Il est prêt à entendre que le truc qui cloche, c’est lui, et rien d’autre. « C'est que c'est elle qui a un grand besoin de dépoussiérage et tu sauras quoi faire dans ce cas-là si vraiment tu veux ta mioche chez toi. » et il sourit, ca l’fait marrer même. « C’est pas un soucis ça. » même si elle est casse couille, si elle veut un coup, elle aura son coup. Nino est pas trop regardant sur ça. « T'es prêt ? Oublie pas ton détritus. » il choppe la couverture, qu’il garde à l’écart quand même, c’est plein de poussière et c’est dégueulasse. Il sort de l’appartement en faisant attention de prendre ses clés, pour pas rester enfermé dehors comme un con, parce qu’il avait dit à Allie qu’une radio suffisait, il en avait pas sous le coude. D’ailleurs, ca lui faisait penser qu’il devrait surement en laisser une sous son paillasson, pour lui et pour elle, surtout. « C'est quel type de meuf, sa mère ? Le genre classe, garçon manqué, sportive, féminine, gothique...? Elle est du genre à se prendre à fond la tête ? Parce que du coup, selon c'que t'achètes, faut que t'adaptes à son esprit critique. Genre, si la meuf est anti-conformiste ou gothique, tu vas pas prendre un body rose pour ta fille, sinon, elle va rager et dire que t'es pas compatible avec ton mioche et sa vision de comment l'éduquer... » Ca en fait des questions à se poser… l’italien réfléchit alors qu’il descend les escaliers. « Vous êtes tellement compliquées… » « Ouais, la majorité des nanas sont si casse-couilles que ça. Même si elles font genre que non. » « sauf que Kath s’en cache pas… » qu’il répond tac au tac. « Si non, c’est l’genre beau cul belle gueule… BCBG, c’est comme ça qu’on dit ? » il était pas sûre du terme exacte. « Tu sais, elle se la pête sous ses grands airs de fille de bonne famille. Les trucs roses, c’est sur genre… la chambre de notre fille est toute rose et blanche, avec des fleurs partout… mais pas du rose agressif, plutôt rose pâle, rose bonbon elle dit tout l’temps. Tu vois ? » du coup, Nino avait une idée un peu plus juste de ce qu’il devrait sans doute prendre. . « j’te suis. » qu’il dit une fois dehors, puisqu’il avait aucune idée d’où ils allaient aller. Il profite de passer à côté des poubelles pour larguer sa couette.

De la proposition d'un cours de capote, Allie en découvre davantage sur la manière de percevoir la contraception de son voisin. Manifestement, il s'agit selon lui à la femme de gérer les squattages éventuels de son utérus, en usant de ses cycles. La brune ne peut s'empêcher de pouffer de rire, férocement narquoise. « Mais j’crois que c’est pas efficace à cent pour cent. Y a une connerie dans l’genre… » « Nan, tu crois ? » Elle taquine, faisant référence à sa paternité. Le châtain a beau avoir une optique qui frise l'outrage pour certaines femmes, son interlocutrice se contente d'afficher un air moqueur. « Les MST, ça te connaît, sinon ? » Parce qu'il se base sur les dits cycles pour ne pas engrosser la population de Brisbane, il n'en demeure que tous rapports sexuels sont prompts à générer davantage de conséquence qu'une grossesse accidentelle. « Tu t'es jamais dit que le mioche, vous l'avez fait à deux ? Ça te dérange pas, d'être père dans ces circonstances ? » Parce que la grosse méchante louve est loin de s'apparenter à la Vierge Marie au portrait qui lui est dressé : l'italien a rempli sa part du marché pour coloniser l'utérus de la tarée. Allie ne juge pas, toutefois. Elle s'en fiche bien de la philosophie du garçon, ça ne la regarde pas et elle n'est pas du genre à imposer sa manière de voir les choses aux autres. S'il vit bien en se fiant à des cycles et en se persuadant que ses partenaires sont plus douées que son ex pour éviter d'introduire des mauvaises herbes à son arbre généalogique, ça lui va très bien. S'il a pour objectif premier dans la vie de faire des enfants à droite et à gauche, il en fera son affaire aussi. Cependant, elle ne s'amusera pas à lui prêter son aspirateur, elle tient à ce dernier. « Tu t'es pas soucié quand tu m'as prise. » Elle remarque, impassible, usant de son vocabulaire. Après tout, elle aussi, pourrait être enceinte ou lui refiler de l'herpès génital.

La Oakheart s'enquiert de la description de piège pour justifier la partie de jambes en l'air qui a porté fruit. Apparemment, l'ex du voisin était vraiment beaucoup trop bonne pour qu'il lui résiste. Elle hausse les épaules, indifférente, quand il discute de l'égalité des sexes. « Ma seule philosophie c'est : chacun sa merde. T'as vraiment cru que j'étais comme les autres nanas ? » Elle le toise, défiante, l'air vexé. Puis, elle s'intéresse : « Il était bon, ton coup avec la tarée ? » Sans doute pas meilleur que le leur, mais avec un peu de chance, pas aussi pire que la couverture qui n'est bonne qu'à aller aux ordures.

Ils font les présentations, elle laisse durer le suspens sur son prénom, se questionnant s'il l'ignore vraiment. Il a l'air plutôt en retrait sur les informations, le dit Nino, donc ça ne la choque pas tant que ça qu'il ait l'air d'encaisser l'information quand elle lui dit qu'elle se prénomme Allie. Ils ambitionnent d'aller faire de nouveaux achats, selon la Oakheart bien plus judicieux que les bougies. Néanmoins, cela ne dédouane pas l'italien de la corvée des sols, ce qu'elle lui signifie bien, tout en précisant que si la mère n'est pas contentée après tout cela, c'est d'un bon coup de hanche qu'elle aura besoin. Le châtain en rit, elle sourit en coin, amusée comme satisfaite. Il lui est toujours aussi rafraîchissant, le voisin de pallier.  

Allie s'oriente vers la porte du studio et tandis qu'ils sont sur le pallier, la modèle pornographique questionne son interlocuteur sur le style de sa tarée. Elle lui donne des plans pour entrer dans ses bonnes grâces, conclut que les femmes peuvent rapidement être casse-couilles avec leurs non-dits. Apparemment, la mère s'appelle Kath et n'a aucun scrupule à se démontrer chiante. « Si non, c’est l’genre beau cul belle gueule… BCBG, c’est comme ça qu’on dit ? » Un rire file entre les lèvres de la vingtenaire. Beau cul belle gueule, elle note. « Exactement ça. » Elle ment sans vergogne, préférant cette version à l'originale. « Tu sais, elle se la pète sous ses grands airs de fille de bonne famille. Les trucs roses, c’est son genre… La chambre de notre fille est toute rose et blanche, avec des fleurs partout… Mais pas du rose agressif, plutôt rose pâle, rose bonbon elle dit tout l’temps. Tu vois ? » Elle hausse les épaules en guise de réponse. Vraiment, s'imaginer la chambre d'un enfant, elle s'en passe très bien. Elle opte pour se concentrer sur la désignation de l'attitude de son ex comme celle d'une fille de bonne famille. « Elle est friquée ? » Il se débarrasse de la miteuse couette et elle prend la direction de la boutique qui dépannerait bien le voisin. « C'est à dix minutes d'ici environ. » Elle le renseigne, s'allumant une clope au passage. Elle inspire profondément avant de tendre la cigarette au châtain. Elle souffle ensuite lentement la fumée, refroidissant son sang comme refrénant l'impact de ses souvenirs, puis questionnes : « Tu gagnes ta vie comment ? » Parce que Nino ne rejette pas l'allure du mec riche, carriériste, moderne ni surdoué. Ça limite pas mal niveau emploi.

« Les MST, ça te connaît, sinon ? » MST… MST… l’italien marque un silence, il semblerait qu’il soit en train de réfléchir à ce que pouvais bien dire ce fameux terme. Il pouvait très bien faire passer ca sous le coude des acronymes qu’il ne maitrisait pas encore en anglais. Pas toujours facile de tout savoir et il pouvait déjà se féliciter d’avoir un vocabulaire chargé, même si parfois, il lui arrivait de ne pas tout comprendre à ce qu’on pouvait lui dire, mais il faisait semblant et il semblerait que ce soit le moment d’agir de la sorte ou de tout simplement, ne pas répondre au risque de passer pour un idiot, une fois de plus. « Tu t'es jamais dit que le mioche, vous l'avez fait à deux ? Ça te dérange pas, d'être père dans ces circonstances ? » Ca le dérange d’être père tout court, y a pas à dire, s’il avait eu le choix, il aurait pas de gosse à l’instant présent, surtout pas avec une nana comme Kath. Mais maintenant que sa fille était là, qu’elle était bien réelle, il avait pas l’choix. « J’ai rien choisi. » qu’il dit fatalement, mais avec la conscience que Kath non plus finalement. « Je sais que j’ai ma part de responsabilité. » qu’il avoua en soufflant. C’était juste plus facile de dire que c’était la faute des autres. De rejeter l’immaturité sur Katherine et de dire qu’il était un dommage collatéral, une victime dans tout ça. Mais maintenant que Lucia était là, il tenait à elle plus qu’à lui-même et il ferait tout pour offrir le meilleur à sa fille, de près ou de loin, à sa façon surtout. « Tu t'es pas soucié quand tu m'as prise. » l’italien tourna immédiatement la tête pour planter son regard dans le sien, grimaçant légèrement. « Quand j’ai pris ton cul. Nan, j’suis con, mais j’sais que c’est pas comme ça qu’on fait un gosse. » mais il avait pas pensé aux risques pour autant, comme quoi, une leçon n’est jamais vraiment apprise, pas avec l’italien. Pourtant, il en avait des préservatifs, mais c’était pas l’reflex premier pour lui, c’est vrai.
Allie, qui aime pas être pris dans la généralité des nanas, qui aiment pas faire partie d’un tout et que Nino la considère comme une autre, ca l’fait sourire, sa réaction. « Ma seule philosophie c'est : chacun sa merde. T'as vraiment cru que j'étais comme les autres nanas ? Il était bon, ton coup avec la tarée ? » il secoue la tête, répond positivement. « J’ai bien kiffé ouais. » il était pas déçu du voyage, heureusement d’ailleurs. « manquerait plus que j’me sois emmerdé… » il regarde sa voisine, petit sourire sur le visage, histoire de la rassurer. « Rien à voir avec toi par contre. » il en avait presque des sueurs froides. Fallait pas trop qu’il repense à tout ça, ça pourrait lui jouer des tours alors qu’ils sont bientôt en pleine rue. Et faut pas qu’il soit trop distrait, la préoccupation première, c’était d’aller chercher ces jouets pour sa gamine, pas de baiser une nouvelle fois dans son canapé avec la voisine.
Nino qui décrit sa vision de Kath, elle serait surement pas ravie de savoir tout ce qu’il dit à propos d’elle, y a du bon et du mauvais, mais faut dire qu’on a pas trop envie d’apprendre à la connaitre avec les mots qu’utilise l’italien. « Elle est friquée ? » et pas qu’un peu. « Sa famille, c’est des blindés. Du coup… j’crois qu’elle mérite pas grand-chose mais ouais, elle est friquée. » qu’on lui fasse pas croire que son salaire de militaire lui donne la chance d’habiter dans cette putain de maison qu’elle a et toute seule en plus. « C'est à dix minutes d'ici environ. » il hoche la tête, la suivant, c’était pas bien loin et ça donnait suffisamment de temps à l’italien pour échanger plus avec Allie, il pouvait pas nier qu’il appréciait le moment, il lui trouvait vraiment quelques chose d’attachant et d’attirant à la fois. Il saisit la clope qu’elle lui tend, encore une fois, il allait bientôt plus être obligé de se ravitailler, il se contenterait de faire allumer une cigarette à sa voisine pour pouvoir en profiter. Ca le fait sourire, ca semble être naturelle avec elle, cette notion de partage, alors qu’il doit quand même avouer que lui-même, il aurait grillé sa clope tout seul et pas sûre qu’il lui en propose une. Mais, la prochaine fois, ce sera son tour. « Tu gagnes ta vie comment ? » Il la regarda, se demandant ce qu’elle pourrait apporter comme réponse à cette question. « J’bosse dans l’association de sa famille… à Kath. » quelle ironie. « J’crois qu’ils savent pas vraiment qui je suis, si non, j’y serai plus, c’est même sûre ! J’suis l’homme à tout faire, en quelques sorte. J’préfère dire, homme d’entretien ou agent polyvalent, c’est plus classe. Homme à tout faire, on dirait que j’pourrais lécher la chatte de la nouvelle directrice ! » même pas en rêve, plus il est loin d’elle, mieux il se porte. Il aime pas la direction et encore moins quand c’est une nana qui tient la barre. « J’m’occupe des petits travaux… » en quelques mots. Il a bien faillit lui renvoyer la question, mais en fait, c'est bon, il sait très bien comment elle gagne sa vie...

Nino ne réagit pas verbalement sur les MST. Il se contente d'observer Allie comme si elle venait de prononcer un mot vulgaire. Ça en inquiéterait presque la jeune femme, sachant qu'elle a baisé avec lui sans se protéger non plus à ce niveau-là, bien qu'il n'y ait absolument aucune chance qu'elle lui fasse un Kath. Sur ce point, l'italien peut dormir sur ses deux oreilles. Toutefois, la brune ne peut s'empêcher d'émettre des doutes sur le système éducatif du pays en forme de botte en matière de sexualité.

Il retrouve la parole pour discuter de la part de responsabilité quant à la création de cette enfant qui devrait débarquer au bon gré de sa mère. Les circonstances sont quand même assez déjantées, mais la Oakheart n'en est pas plus choquée que ça. Le désordre, ça la connaît, elle ne juge pas. De plus, son seul objectif est de faire en sorte que son voisin de pallier ait la garde sa fille, même si ce n'est que pour une poignée d'heures. Si la grande méchante louve trouve à redire sur l'organisation du studio, elle risque d'être vexée et traquer la sorcière en lui lançant ses godes - et certains d'entre eux mal maniés peuvent faire mal. Le châtain indique n'avoir rien choisit et reconnaît une part de responsabilité. Elle ne peut pas s'empêcher d'apprécier le regard qu'il porte sur le monde comme la situation ; comme elle ne peut pas se retenir de le charrier sur leur dernier ébat. « Tu t'es pas soucié quand tu m'as prise. » « Quand j’ai pris ton cul. Nan, j’suis con, mais j’sais que c’est pas comme ça qu’on fait un gosse. » Un rire prompt et cristallin file entre les lèvres de la jeune femme. Elle s'approche sensuellement de la silhouette masculine, glisse ses mains autour de son cou dans une rapide caresse avant de poser ses mains sur ses épaules. « J'pensais plus à un partage d'herpès. Mais c'est vrai que ta langue a tout fait pour détecter ce genre de désagrément. J'avais pas pensé à ce passage. » Allie provoque, insolente. « L'intérêt des piqûres de rappel, j'imagine. » Et elle se détache, passe sa main sur la surface de la table basse pour en faire valser la poussière oubliée par l'italien.

La star du porn s'enquiert sur le coup fructueux de l'année dernière, un sourire amusé étire ses lèvres rosées quand il assure avoir passé un bon moment bien qu'il n'était pas comparable avec celui qui remontait à quelques heures et duquel ils avaient tous les deux été acteurs. « Si ça s'passe mal, on pourra toujours proposer un truc à trois avec Kath, alors. On la fera assez grimper dans les rideaux pour qu'elle te laisse ta môme. » Elle suggère sérieusement, le regard hurlant toutefois à la malice.

Une fois en route vers la boutique d'articles de puériculture de seconde main, Nino lui apprend que la mère de sa fille est friquée, mais plus par héritage que par mérite. « C'est quoi son job ? » Elle l'imagine déjà employée dans la boîte familiale, les compétences et aptitudes étant dérisoires dans ce genre de scénario. A moins qu'elle se contente de vivre au crochet de ses géniteurs. Allie s'allume une clope et après avoir tiré dessus, la tend naturellement à son interlocuteur. Elle le scrute quelques secondes, l'analyse sans merci, cherchant à en savoir davantage sur sa compagnie du moment dont l'intérêt qu'elle lui porte suit une courbe exponentielle. Demeurant dans la thématique professionnelle, la vingtenaire interroge l'italien sur son métier. « J’bosse dans l’association de sa famille… à Kath. » La Oakheart pouffe sans scrupule. Nino lui donne vraiment l'impression de se placer innocemment dans des situations pouvant résulter de catastrophes. Le genre de mec qui pourrait être expert dans l'art d'être au mauvais endroit, au mauvais moment. Il lui apprend être homme à tout faire - même s'il favorise ne pas utiliser cette appellation parce qu'on pourrait croire qu'il lèche la chatte de sa directrice. Un rictus entendu s'affiche sur le visage de la jeune femme. « Pourquoi tu la lui lèches pas ? Ça te filerait sans doute une promotion. » Le regard qu'elle lui lance lui fait comprendre qu'elle se porte garante de cette compétence. Elle déloge sa cigarette de la bouche de Nino pour en prendre une taffe. Par la suite, elle l'attire dans une petite ruelle et quelques échoppes plus tard, ils se trouvent devant la boutique. « Tadam. T'as pas oublié ton fric ? » On sait jamais. L'australienne s'adosse au mur de briques le temps de finir la cigarette. Elle l'écrase ensuite contre le mur et propulse le mégot dans une poubelle. Elle ouvre la porte du magasin, la tenant pour l'homme à tout faire.

Évoluant dans la surface, Allie inspire profondément, s'invite du courage, puis se tourne impassiblement vers le jeune père. « Qu'est-ce qui t'attire ? » Fringues, jouets, peluches, il y avait de quoi faire. Il pourrait même retourner ici pour investir dans un lit parc ou une chaise haute, si jamais sa progéniture passait plus de temps au studio. « C'est quoi son nom ? A ton enfant ? » Elle interroge en passant ses doigts sur les différents cintres où sont pendus divers ensembles. « Vu qu'elle a huit mois, j'te dirais de prendre cette taille-là si t'optes pour des fringues. » Elle pointe le rayon des 12-18 mois. « Même si elle a pas un an, souvent les bébés portent une taille au-dessus que leur vrai âge. Puis comme ça, t'es sûr qu'elle le portera un jour, même si c'est trop grand maintenant. » Ne restant jamais en place très longtemps, ses yeux étudiant toutes les parcelles du magasin comme à chaque fois où elle entrait dans un lieu, elle déniche une couverture rose pâle avec des étoiles argentées à un prix plus que cassé. Elle l'attrape et se rapproche de Nino : « Qu'est-ce que t'en penses ? Elle est assez épaisse en plus. » De quoi être bien confortable sur le sol. « Y'en a une en jaune sinon, mais vu que Kath est plutôt style beau cul belle gueule, j'ai embarqué la rose... »