-29%
Le deal à ne pas rater :
DYSON V8 Origin – Aspirateur balai sans fil
269.99 € 379.99 €
Voir le deal

Aller à la page : 1, 2  Suivant

 Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6

Anonymous
Invité
Invité
  

Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 Empty
Message(#)Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 EmptyMer 14 Aoû 2019 - 19:02

Alex & Caleb
“Sometimes love is not enough and the road gets tough. ”
Deux semaines. Ça fait maintenant deux semaines qu’Alex est venue chez moi pour tout m’expliquer. C’était horrible. Elle n’était pas dans son état normal, elle était complètement défoncée. Pas bourrée non. Défoncée. Elle avait pris je ne sais quoi, elle était complètement à l’ouest, c’est à peine si elle parvenait à rester debout. Je déteste la voir comme ça. Elle prend de la drogue. Elle ne se contente plus de faire la fête en buvant de l’alcool. Non, elle se drogue. Et elle m’a laissée une enveloppe avec une lettre à l’intérieur. Au début elle ne répondait pas à mes questions et elle se contentait de me supplier de lire cette lettre qu’elle m’avait laissée. Sauf que pendant plusieurs jours j’étais incapable d’ouvrir cette enveloppe. Il fallait que j’encaisse le choc et que j’accepte cette information qu’elle venait de me lâcher. On a eu un enfant il y a huit ans. Elle était enceinte. J’ai mis beaucoup de temps à digérer cette nouvelle. Tous les soirs quand je rentrais du boulot, je prenais cette enveloppe dans mes mains, j’ai essayé de l’ouvrir pour en regarder le contenu. Mais c’était beaucoup trop dur. Depuis deux semaines je recommence à me plonger dans le travail pour tout oublier. Je passe tout mon temps au restaurant et je ne fais rien à côté. Je me lève, je pars travailler et je rentre chez moi le plus tard possible. C’est comme ça que je fonctionne. Et j’ai fait ça pendant presque deux ans après le mort de LV. Quand Alex est de nouveau entrée dans ma vie elle a réussi à me sortir de ce mode de vie qui commençait très sérieusement à me fatiguer. Elle avait réussi à me redonner le sourire et j’avais de nouveau envie d’avancer un peu. Elle m’avait juste redonné goût à la vie. Et puis on a couché ensemble. Malgré le fait que je lui ai dit que cette nuit ensemble avait été une erreur, je ne le pense pas vraiment. Je ne peux pas regretter. Et il a deux semaines elle m’a avouée que quand elle est partie, elle était enceinte. De cinq mois. Elle a fait un déni de grossesse et quand elle l’a appris elle a pris la fuite. On a eu un bébé tous les deux. Il s’appelle Nathan et il a huit ans. Voilà les informations qu’elle m’a données. Pour le reste, il fallait que je lise cette lettre. Je lui en veux pour un tas de choses. Parce qu’elle m’a cachée cette grossesse, parce qu’elle a fait adopter cet enfant sans m’en parler. Si elle m’en avait parlé et si elle m’avait dit qu’elle ne voulait pas ce bébé j’aurais accepté sa décision. Même si ça aurait été dur pour moi, je ne pouvais pas l’obliger à garder un enfant qu’elle ne voulait pas. Et c’est à toutes ces choses que j’ai pensé pendant ces deux semaines.

Il y a trois jours je ne sais pas pourquoi mais j’ai été pris d’un courage incroyable : j’ai ouvert cette enveloppe et j’ai lu sa lettre. Ses mots m’ont aidé à comprendre son raisonnement, mais ça ne veut pas dire pour autant que je lui pardonne son acte. Sur l’une des feuilles on peut clairement voir que ses larmes ont effacées certains mots. Elle a pleuré en écrivant cette lettre. Tout comme elle a pleuré la dernière fois, dans mon salon. Dans cette lettre elle dit que je suis trop parfait pour elle, qu’elle ne me mérite pas. C’est faux. C’est n’importe quoi et j’ai toujours détesté quand elle me disait que j’étais parfait. Parce que c’est pas vrai. Elle s’est toujours beaucoup trop sous-estimée.  « Mais je ne pouvais pas lui parler de cette grossesse, de toi. Parce qu’il a ce pouvoir exceptionnel de me faire croire que tout est possible. Que l’on peut tout réussir si on s’en donne les moyens. Et je sais qu’il pourrait me convaincre. » Si elle me l’avait dit j’aurais effectivement essayé de lui dire qu’on pouvait s’en sortir, qu’on pouvait élever cet enfant tous les deux. Parce que putain, j’étais fou amoureux de cette femme je lui aurais donné tout ce que j’avais. Et même si elle semble penser le contraire elle me rendait heureux. Je suis sûr qu’on aurait pu vivre une belle vie tous les trois. Même si tout n’aurait pas été facile, même si ce bébé n’était pas voulu ni même attendu. On aurait pu le faire. J’en suis persuadé. Et c’est ça aussi qui me fait le plus mal. C’est que je me rends compte que j’avais confiance en nous, et elle non. Elle ne pensait pas qu’on aurait pu être heureux, elle ne pensait pas qu’on aurait été capable d’élever un enfant. On était jeunes oui. Elle vingt-et-un an et moi vingt-deux. Je savais que je voulais des enfants mais je savais aussi que je n’en voulais pas tout de suite. J’étais pas prêt. Mais j’aurais assumé et je serais resté avec elle. Parce que je l’aimais. Et que pour moi, vivre sans elle n’était pas envisageable. Mais pour elle c’était apparemment différent. Sa lettre m’a brisée le cœur. Ça m’a fait mal. Parce que j’ai pu ressenti toute sa douleur et sa détresse au travers de ses mots. Et ça ne fait qu’accentuer le fait que j’aurais voulu être là avec elle et pour elle à ce moment-là de sa vie. Sauf qu’elle ne m’a pas laissé cette chance. Elle est partie. Sans un mot. Elle dit qu’à l’instant même où elle a découvert sa grossesse elle a pris soin de lui pour qu’il soit en bonne santé. D’ailleurs, est-ce qu’il est en bonne santé ? Est-ce qu’il est heureux ? Est-ce qu’il a trouvé une famille qui lui apporte tout le bonheur qu’il mérite ? Je me pose toutes ces questions. Sauf qu’elle n’aura aucune réponse à me donner parce qu’elle n’en sait rien elle non plus. Et je pense que c’est ça le pire, le plus dur. Savoir que j’ai un enfant qui est là, quelque part mais ne rien savoir de lui. Ne même pas être capable de le reconnaître. Ça se trouve je l’ai déjà croisé une fois dans la rue sans même savoir qui il était. Mais dans cette enveloppe il n’y avait pas qu’une lettre. Il y avait aussi un bracelet. Je le prends dans ma main. Ce minuscule bracelet qu’il avait à son poignet à sa naissance. Il avait l’air si petit. Ça fait bizarre. Et je regarde à l’intérieur de l’enveloppe pour vérifier qu’elle soit bien vide. Mais non. Il y a encore quelque chose à l’intérieur. Je fronce les sourcils. C’est une photo. Je ne sais pas si je suis prêt à voir ça. Mais en même temps que je regarde maintenant ou plus tard ça ne changera rien. Alors je retourne la photo et je le regarde. Il était tout petit, mais il était tellement mignon. Je me demande à quoi il ressemble maintenant.

Trois jours après avoir pris connaissance de tout ça, j’ai envoyé un message à Alex pour demander à la voir. Ça fait deux semaines qu’on ne s’est pas vus, deux semaines qu’on ne s’est pas adressé la parole. Pas un mot. Rien. Je ne sais pas comment elle va. Mieux que la dernière fois que je l’ai vu j’espère. Et même en demandant à la voir on arrive à s’engueuler. Même par messages on continue à se disputer. C’est pas pour ça que j’ai demandé à la voir. Pas pour qu’on s’embrouille encore une fois. Et c’est avec un quart d’heure d’avance que je pousse les portes du café dans lequel je lui ai donné rendez-vous. Tout en parcourant le lieu du regard je me commande un café noir et une fois ma commande en mains je pars m’installer au fond du café. Et je l’attends. Arriver en avance, c’est habituel chez moi. Je fixe la porte d’entrée et quand je la vois passer la porte, je sens mon cœur se serrer. Et merde. Je me redresse sur ma chaise et prends une première gorgée de ma boisson. « Salut. » Je lui dis, simplement sans sourire. Je la regarde s’installer en face de moi. Elle semble effectivement sobre comme je lui ai demandé. Je fais trembler nerveusement ma jambe sous la table et je romps ce contact visuel. Je cherche comment je peux engager au mieux la conversation. Je préfère largement la voir comme ça. Même si elle n’a pas forcément l’air en forme, elle a meilleure mine que la dernière fois. Un silence s’est installé entre nous, je repose mon regard sur elle. « Depuis quand tu… » tu prends de la drogue.  Et je ne suis même pas capable de finir cette phrase. « Tu devrais pas prendre ces merdes Alex. C’est pas bon pour toi… » Parce que même si je lui en veux énormément, je ne veux pas la voir se détruire comme elle le fait. Je ne veux plus jamais la revoir dans le même état que la dernière fois. Ça m’a fait mal la voir comme ça. Et je sais qu’elle sait tout ça. Elle sait que c’est pas bon pour elle. Mais je me sens tout de même obligé de lui dire.

@Alex Clarke  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 873483867  :l:  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 256908409  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 893420793  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 2541781956 Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 674657830 Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344 Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344

© nightgaunt
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 Empty
Message(#)Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 EmptyMer 14 Aoû 2019 - 23:43

Alex & Caleb
“Sometimes love is not enough and the road gets tough. ”
Deux semaines, quatorze jours, beaucoup trop d'heures pour que je prenne le temps de compter cette information inutile. Ca fait deux semaines que je lui ai tout dit, que mon secret n'en ai plus un, deux semaines à tourner en rond à ne plus savoir quoi faire. Je lui ai dit, je n'ai plus de secret pour lui et pourtant je ne me sens pas mieux, je ne me sens pas différente. J'ai toujours aussi mal, je suis toujours aussi ridicule et pathétique. Et surtout, cette culpabilité ne me quitte pas, jamais. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis enfermée chez moi, ni combien de temps j'ai passé sobre depuis cette fameuse nuit, mais je peux constater au regard de l'état de mon appartement et de mon visage, que je suis en train de complètement lâcher prise. Pathétique moi ? Non juste réaliste, j'accepte enfin que je sois faite pour ça. Que je ne suis pas ce genre de personne stable, fiable, aimante. Que tout ce que je fasse soit destiné à foirer ou pire à exploser en faisant un maximum de dégâts. Je suis seule, il me l'a dit et c'est finalement la seule chose positive. Je peux me laisser aller complètement, je peux me détruire sans blesser personne, je peux enfin succomber totalement à mes démons et faire taire cette partie de moi qui ressent la honte, la peur, la solitude, la souffrance. Je peux faire taire cette petite fille apeurée, incertaine et en manque d'affection. Caleb lui a arraché le cœur en lui affirmant qu'elle l'avait perdu. Tim avait commencé lui aussi en la virant de chez lui. Cette fille qui souffrait, je ne veux plus l'entendre, je ne veux plus la ressentir parce que j'ai bien trop mal. Alors, peu importe ce que je dois faire, alcool, drogue, je le fais si ça peut aider à mettre fin aux espoirs de cette fille. Les espoirs, je n'en veux plus. Je n'en ai plus et le peu que j'avais on était balayé avec violence par les deux personnes qui comptaient le plus. Alors, je ne veux plus espérer, croire. Je veux juste vivre avec excès et me fracasser la tête à coups d'alcool et de drogue et de coups ! J'ai eu peur, j'ai eu mal, mais quand on a plus rien à perdre, la peur s'évapore. C'est ce qu'il a dit non ? Je l'ai perdu, lui, Tim, Rachel, ma mère. Tout le monde s'en va, tout le monde part un jour et quand mon tour viendra, j'aurais au moins personne à faire souffrir. C'est un sacré avantage aussi, personne à faire souffrir, personne à décevoir non plus. Mais pourtant malgré tout, je continue à regarder ces photos qui traînent sur le sol, qui envahissent mon salon, mon cerveau. Je veux juste l'oublier, parce qu'il veut m'oublier c'est trop compliqué à demander ? Je veux tous les oublier et vivre librement. Plus de Caleb, plus de Tim, plus de Nathan, plus de Jasper, plus personne. Plus de regards qui me jugent, plus de regards déçus, plus de haine, plus rien. Juste des soirées, de l'alcool, de la musique, de la drogue pour me porter dans un autre monde, et de la boxe pour m'épuiser physiquement pour ne plus avoir la force de me relever. Jamais. Parce qu'une fois au sol, l'avantage c'est que la chute est moins violente, moins douloureuse.

« On peut se voir ? » Il a fallu un message, quatre mots pour que l'espoir que j'ai tenté d'étouffer pendant deux semaines ne revienne perturber mon esprit instable et bien trop sollicité ces derniers jours pour avoir encore la force de lutter. Quatre mots de lui pour venir remettre en doute tout mon mode de défense (aka mode de destruction). Un message de sa part pour faire renaître cette fille amoureuse et pathétique, qui visiblement aime bien trop souffrir pour se laisser mourir... Il m'a dit que j'étais seule désormais, que je l'avais perdu, ce sont ses mots et pourtant il m'écrit, me demande à me voir. Je suis étonnamment clean quand je reçois son message et à part un léger bleu au visage que je ne sais même plus comment je me suis fais, je suis clean et sobre. Et c'est cet état qui permet à ma conscience de se manifester. Et je réalise qu'il fait le premier pas, qu'il revient vers moi et j'ai encore envie de pleurer. Pourquoi ? Je n'ai pas pleurer depuis plusieurs jours, je n'ai pas laissé mes émotions me gagner ces derniers jours, juste de la colère et de la haine. Mais un message de sa part, un seul et mes défenses s'effondrent. Je ne sais pas pourquoi il m’envoie ce message, je ne sais rien de ses intentions, mais je n'étais juste pas prête à recevoir un signe de sa part. Pas maintenant. Plus jamais ? Il m'a dit que je l'avais perdu, pourquoi me dire ça, pourquoi me virer de chez lui et m'envoyer un message deux semaines plus tard ? Il n'est pas sadique, si l'un de nous devait se rapprocher d'un être mesquin et méchant ce serait moi pas lui. Alors il ne m'écrit pas juste pour me faire du mal par plaisir. Et je réalise peu à peu, qu'il doit vouloir discuter, une discussion que l'on a pas pu avoir à cause de mon état. Il veut parler avec moi, il veut m'entendre. Alors il ne me déteste pas ? Et là je reçois un nouveau message de sa part, me demandant d'être sobre. Et ça c'est méchant, c'est violent mais je le mérite. S'il savait comme j'ai honte de m'être comporté ainsi face à lui, je peux assumer le regard de ces gens en soirées, ils sont comme moi, ils sont aussi paumés que moi. Mais pas Caleb. Caleb est quelqu'un de bien, je voulais être quelqu'un de bien. Je ne voulais pas qu'il découvre mes erreurs, qu'il découvre mes failles parce que je ne voulais pas le décevoir, le dégoûter ou qu'il ait honte. Parce que j'aime ce type, j'aime ce qu'il est. Ses valeurs, ses principes, son exigence, sa droiture, sa douceur, sa compréhension, son altruisme, son calme, sa confiance en nous, en moi. Son amour débordant et réconfortant pour moi. Ses bras, son corps, ses lèvres. Je l'aime et j'en ai plus le droit. Parce qu'il ne le veut plus, parce que je dois le protéger de moi. Mais je ne peux m'empêcher de prendre à cœur ses remarques même par texto, parce que c'est lui, parce que tout compte quand ça vient de lui. Les marques de tendresses comme les reproches, je prends tout avec beaucoup trop d'émotions parce que je n'ai finalement jamais appris à me protéger de lui. Parce que je n'avais jamais eu besoin, parce que c'est lui. Je n'ai jamais songé un instant que mes plus grosses douleurs viendraient de lui, et je ne sais pas me ménager face à lui. Et je tiens cette photo de nous, l'une des nombreuses éparpillées sur le sol, au milieu d'un tas d'autres et je me rappelle à quel point j'étais bien avec lui. Blottie contre lui, j'étais en sécurité, il me protégeait même de moi même. Et je ne sais pas pourquoi je lui envoie cette photo, peut être pour me sentir proche de lui, au moins par les souvenirs communs qu'ils nous restaient et personne, pas même lui, ne pourrait m'enlever. Et laisse tomber la photo, mon portable et mes larmes. Il n'a fallu qu'un seul message de sa part, qu'un seul sms pour que je perde mes seules certitudes. Il n'a fallu que quelques mots de sa part pour venir remettre en cause cette certitude que je m'étais construite : je ne vaux rien et je ne suis personne. Et je me remets à souffrir, parce que c'est encore l'une des seule chose qui me prouve que je suis en vie. Cette souffrance. Je vais le voir demain, je vais devoir m'expliquer et cette fois je n'ai plus aucune excuse pour éviter de répondre à ses questions. J'ai bientôt trente ans, et pour fois, je dois faire les choses correctement, pour lui, pour nous. Par respect pour notre histoire. Par respect pour lui tout simplement. Je lui ai montré une image si pathétique, je ne pourrais pas lui faire oublier ce que j'ai fais, ni ce que je fais, je ne pourrais pas l'obliger à me pardonner mais je peux au moins essayer de tenir face à lui. Parce qu'on mérite tout les deux d'avoir cette discussion, on mérite cette chance de s'expliquer sans se faire du mal. Je laisse tout en vrac chez moi, j'ai envie de boire mais je regarde les photos au sol, les photos de nous. Et je ne bois pas, parce qu'il me l'a demandé. Il est tard, mais à défaut de boire, je sors de chez moi, vêtue d'un tee-shirt et d'un jogging je vais courir, courir jusqu'à l'épuisement pour ne pas être tenté par d'autres choses. Je vais courir jusqu'à la salle de sport, me défouler sur un sac de frappe, ou sur un adversaire quelconque et je vais courir encore,  jusqu'à ce que mon corps soit si engourdit que je n'aurais plus la force de ressentir autre chose que mes muscles endoloris. Il fait nuit quand je rentre enfin chez moi, épuisée. Je suis complètement vidée, mais au moins je n'ai pas bu, je n'ai pas pris une drogue, à l'exception de ma cigarette habituelle. Je m'écroule sur mon lit après une douche, mes muscles douloureux mais l'esprit clair. Je suis sobre et clean, je le suis uniquement pour lui parce qu'il me l'a demandé. Et pourtant au moment ou je me réveille, je sais que la journée va être compliquée, je le sais parce que c'est inévitable. C'est notre histoire.

Et je tourne en rond dans mon appartement, avalant trop de café et fumant trop de cigarette parce que je sens mon niveau de stress qui atteint des sommets. Parce que je sais que je ne peux pas contrôler ce qu'il va se passer, parce que je sais que j'ai déjà fais assez d'erreurs avec lui. Je veux le voir, j'en ai besoin et en même temps j'ai peur. Peur de le voir s'éloigner encore. Et je me mets à réfléchir à tout ce que je peux lui dire, à tout ce dont on va pouvoir parler. Je me fais des scénarios dans ma tête parce que je dois me préparer, je dois être prête pour ne pas me laisser submerger. Je dois anticiper les choses pour garder un semblant de contrôle. Je dois me comporter en adulte, je dois pouvoir me tenir face à lui et assumer. Un jour, une fois au moins, assumer mes choix, mes actes. Je dois le faire, je dois réussir pour une fois dans ma vie à être quelqu'un de bon. Je me maquille, je cache mes cernes, je cache ma fatigue, je cache mon état général derrière un peu de maquillage et je me prépare à le retrouver. Après deux semaines sans le voir, après l'impression horrible que je lui ai laissé, je vais le retrouver et j'ai peur de voir son regard plein de honte se poser sur moi. Je suis devant l'entrée de ce café et j'hésite quelques secondes avant d'ouvrir la porte. Je souffle un coup. Il m'a dit que je l'avais perdu, je n'ai donc rien à perdre non ? Je pousse la porte et je le cherche du regard. Je ne suis pas sûre d'être prête. Je l'aperçois du regard, mais je ne le fixe pas. J'avance vers lui tout en gardant mon regard baissé, concentré sur les bleus encore visibles sur ma main, résultant d'un accès de colère de ma part. « Salut », c'est tout ce qu'il me dit. Je le sens stressé, et ça n'est clairement pas fait pour me rassurer. Il sait gérer son stress lui normalement. « Bonjour. ». Je ne sais pas ce qu'il attends de moi, je ne sais pas ce qu'il veut alors je reste là, à attendre qu'il parle. Qu'il m'explique un peu pourquoi il a tenu à me faire venir ici. « Depuis quand tu ... » Je lève un sourcil cherchant à comprendre ou il veut en venir. « Tu devrais pas prendre ces merdes Alex. C’est pas bon pour toi… » D'accord alors c'est ça ? C'est pour ça qu'il m'a fait venir ? Pour me parler de ma consommation de drogue ? Pour me dire que ce n'est pas bon pour moi ? Reste calme Alex. « Je sais Caleb. » Il n'y a aucune colère dans ma voix, juste un peu de résignation. Je le sais que c'est mauvais, je le sais que c'est dangereux, mais pourquoi il s'en inquiète d'abord ? « J'avais arrêté, j'étais clean avant. » Avant de recoucher avec toi, avant de dire à Tim que je le déteste, j'étais clean. Et je ne sais pas pourquoi je lui dis tout ça. « C'est pour me parler de ça que tu m'as fait venir ? Tu n'as plus à t'occuper de moi, rien ne t'y oblige tu sais. » Je suis calme, je ne sais pas comment je fais, mais j'arrive à me contenir, à rester mesurée. Détachée et peut être résignée. Il me déteste, il me l'a fait comprendre, alors pourquoi veut-il me parler de la drogue ? « Tu as lu la lettre ? » Je ne le regarde pas, je me concentre sur ma main encore douloureuse, je me concentre sur la douleur que chaque mouvement de ma main provoque en moi. Parce que c'est quelque chose de concret, quelque chose que je peux contrôler. Je reste calme, je reste mesurée, mais je suis incapable de réellement le fixer. Pas tant que je ne saurais pas exactement pourquoi il m'a fait venir. Pas tant de savoir à quel point je m'apprête à souffrir face à lui.

@Alex Clarke  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 873483867  :l:  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 256908409  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 893420793  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 2541781956 Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 674657830  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344

© nightgaunt
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 Empty
Message(#)Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 EmptyJeu 15 Aoû 2019 - 19:12

Alex & Caleb
“Sometimes love is not enough and the road gets tough. ”
J’ai du mal à savoir dans quel état d’esprit je suis aujourd’hui. Je suis partagé entre le stress, l’appréhension et la peur d’aller à ce rendez-vous que j’ai donné à Alex. Je lui ai demandé d’être sobre. Lui demander une chose pareille peut sûrement vous paraître incroyablement méchant de ma part, mais mettez-vous à ma place. Il y a deux semaines elle est venue chez moi complètement défoncée et elle m’a annoncée que huit ans plus tôt elle a mis au monde notre enfant. Et elle était tellement défoncée qu’elle n’était même pas en capacité de répondre à mes questions. C’est à peine si elle tenait debout. Alors si je voulais la voir et pouvoir avoir une conversation censée avec elle je n’avais pas d’autres choix que lui faire cette demande. Et rien qu’avec ce message, on a réussi à s’engueuler. Encore. À croire qu’on est maintenant incapable d’aligner deux mots l’un derrière l’autre sans s’engueuler. Je stresse parce que justement, je ne sais pas comment ce rendez-vous va se passer. Avec nous, tout peut partir dans tous les sens en si peu de temps. Et je n’ai pas envie de me disputer avec elle. Non, vraiment pas. Je n’aime pas ça, et je n’ai jamais aimé nos disputes. Parce qu’avant elles étaient si rares. On était toujours sur la même longueur d’onde et la plupart de nos disputes reposaient sur sa relation avec Tim ou simplement sur ma jalousie en général. Parce qu’Alex est une très très belle femme et qu’elle ne laisse pas la plupart des hommes indifférents. Et ça m’énervait. Je ne me sentais pas à sa hauteur surtout physiquement, je la trouvais beaucoup trop belle pour moi. Ce qui expliquait certainement ma jalousie. J’étais heureux avec elle, je l’aimais. Et j’étais de nouveau en train de retomber amoureux d’elle, je m’autorisais à de nouveau ressentir ce magnifique sentiment : l’amour. Et c’était avec elle que je voulais recommencer à avancer. Je voulais refaire ma vie avec elle et l’idée me semblait comme étant extrêmement bonne, même si elle était risquée et que j’en avais conscience. Mais elle a tout gâché. Et pour la deuxième fois, elle m’a brisé le cœur. Je ne sais même pas si elle en a conscience ? Si elle sait à quel point elle m’a fait mal ? Si elle sait que notre relation était très importante pour moi et que j’avais besoin d’elle à mes côtés pour retrouver un minimum de sens à ma vie ?

Et c’est avec un peu d’avance que j’arrive à notre lieu de rendez-vous. J’ai peur de la voir arriver, même si je reste tout de même impatient de la voir en face de moi. Oui je sais ce sont deux sentiments quelque peu contradictoires. Et quand je la vois passer la porte du café, je sens mon cœur se serrer dans ma poitrine. Je détourne très vite du regard, incapable de la regarder trop longtemps. Ça me fait bien trop mal. « Bonjour. » Et nous voilà de retour à la case départ. Incapables de se regarder plus de cinq secondes, ne pas savoir comment se parler, comment commencer une conversation. On avait dépassé tout ça. Et on a fait machine arrière. Je commence par lui parler de la drogue. Mauvaise idée je le sais mais c’est tout ce qui m’est venu à l’esprit. Dans ma voix on ne sent aucune nuance de reproche, j’essaye juste de comprendre pourquoi et comment elle en est arrivée là. « J'avais arrêté, j'étais clean avant. » D’accord. Je baisse les yeux et je joue nerveusement avec mes doigts. « Avant quoi ? » Je lui demande, tout en relevant le regard vers elle pour la regarder. Et par je ne sais quel miracle je parviens à maintenir un contact visuel pendant plus de cinq secondes. Bravo on fait des efforts. « T’as commencé quand ? Pourquoi tu te fais mal en prenant ces merdes ? » Je suis presque sûr que mes questions vont l’énerver mais encore une fois je ne lui reproche rien. Je ne suis pas en colère, je suis même étonnement calme. Je suis même peut-être un peu inquiet. Alors que je la regarde je remarque un petit bleu sur son visage, quelque peu dissimulé sous son maquillage mais pas assez pour que je ne le remarque pas. « Qu’est-ce qu’il t’es arrivé ? C’est quoi ce bleu ? » Bon, je devrais arrêter avec toutes ces questions si je veux éviter de l’énerver. Je n’ai vraiment pas envie de me disputer avec elle alors il faut que je me concentre sur la raison pour laquelle j’ai demandé à la voir. Et elle ne se gêne pas de me le faire remarquer. « C'est pour me parler de ça que tu m'as fait venir ? Tu n'as plus à t'occuper de moi, rien ne t'y oblige tu sais. » Je lâche un léger soupir et je finis par regarder ailleurs. J’attrape mon café pour en boire une gorgée et je le repose sur la table qui nous sépare elle et moi. Je pense que ces deux dernières semaines le café a été ma boisson de prédilection. Je passais la plupart de mon temps au restaurant à travailler très tôt le matin jusqu’à très tard le soir. Pour m’occuper l’esprit et éviter de trop penser. Alors pour tenir le rythme, j’ai bu des litres et des litres de café. Et les cernes sous mes yeux trahissent ma fatigue. « Non c’est pas pour ça que je t’ai fait venir. » Je lui dis, légèrement agacé. Caleb, il ne faut pas que tu t’énerves calme-toi. « Je m’inquiète juste pour toi Alex, c’est tout. » Et c’est bien malgré moi que je m’inquiète pour elle, croyez-moi. J’aurais aimé pouvoir me détacher d’elle si facilement et ne plus avoir le moindre sentiment pour cette femme. Mais c’est tout simplement impossible. Je lui ai dit tout ça sans la regarder. « Tu as lu la lettre ? » Quand elle me parle de cette lettre, je sens mon cœur manquer un battement. « Ouais. » Je lui réponds tout simplement, toujours sans lui addresser un regard. Je sors l’enveloppe de la poche arrière de mon jeans et je la pose sur la table, levant enfin les yeux vers elle. Je ne la regarde que quelques secondes. J’ai pris connaissance de la lettre, j’ai vu cette photo. Photo que j’ai eu du mal à regarder au début. Mais que j’ai fixé après pendant de bien longues minutes. Nerveusement, je joue avec l’enveloppe. « Donc t’étais encore en Australie quand t’as accouché ? » Je lui demande, même si je connais la réponse qui se trouve dans cette lettre. « T’es restée où entre le temps où t’es partie et… » J’ai du mal à finir cette phrase. Prononcer ce mot rend les choses bien trop réelles. «… l’accouchement ? » Cette fois je lève les yeux vers elle, voulant l’observer et analyser ses réactions face à mes questions. Parce que cette fois, elle doit me répondre elle n’a plus aucune excuse.

@Alex Clarke  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 873483867  :l:  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 256908409  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 893420793  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 2541781956 Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 674657830  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344

© nightgaunt
[/quote]
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 Empty
Message(#)Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 EmptyVen 16 Aoû 2019 - 6:41

Alex & Caleb
“Sometimes love is not enough and the road gets tough. ”

Entre nous ça n'a jamais été aussi froid. Même le jour ou il m'est rentré dedans en abîmant ma voiture, même ce jour là, entre nous ce n'était pas aussi étrange. Le jour ou il m'avait fait une crise de jalousie à propos de Tim, la tension était montée mais rien de comparable à ce que je ressens aujourd'hui face à lui. Je veux être là autant que je veux m'enfuir. Je veux le regarder autant que je veux le fuir, je veux lui parler autant que j'ai peur d'ouvrir la bouche. Je veux lui dire ce que je ressens autant que je veux me taire pour me protéger. Je suis face à lui et je me sens tellement perdue. Je le suis réellement enfaîte, mais une partie de moi voudrait se rapprocher de lui, parce qu'il sait comment me rassurer, parce qu'il sait comment m'apaiser mais il n'est pas là pour ça et je dois me débrouiller seule pour trouver la force de rester calme face à lui. Face à ses questionnements sur la drogue, sur mon état. Je ne comprends pas sa démarche, mais je ne dois pas commencer par être sur la défensive. Je sais qu'il va me dire des choses qui vont me faire mal, qui vont me bouleverser, qui vont aussi m'énerver, mais je dois pouvoir encaisser sans réagir au quart de tour. Parce qu'il y a des choses que l'on doit se dire, autant lui que moi, et je dois me montrer raisonnable et mature, même si je dois être contre nature et me faire violence. Alors je lui réponds, sans m'énerver, sans me sentir agressée par sa question. Je lui réponds juste avec détachement alors que l'on parle d'un sujet pour le moins sérieux et pour lequel je suis clairement concernée. Ma consommation de drogue. Et c'est difficile d'imaginer à quel point cette conversation me fait me sentir minable, à quel point je me sens indigne de lui, salie et pitoyable. Mais je lui réponds, je ne l'envoie pas chier et il continue ses questionnements comme si le sujet valait réellement la peine que l'on en discute tout les deux. Comme si ce problème semblait le concerner aussi. Comme s'il s'inquiétait de mon état général. « Avant quoi ? T’as commencé quand ? Pourquoi tu te fais mal en prenant ces merdes ? » Et il continue ses questions, il continue de m'obliger à réfléchir à la raison qui me pousse à me droguer. Il veut que je me dévoile sur ce sujet parce qu'il ne me trouve pas assez pathétique comme ça ? Parce que ce qu'il a vu de moi, ne lui suffit pas pour se faire un jugement de valeur ? Je suis une droguée, pourquoi, comment, quand, ça n'importe peu non ? « Je sais pas. » Mensonge ! Je le regarde, quelques secondes, pas plus. Juste assez pour déceler une once d'inquiétude sur son visage. Serait-il vraiment inquiet pour moi ? Mais pourquoi ? Je me mords la lèvre et je me passe une main dans les cheveux tout en fixant la table devant moi. Il sait que je me drogue. Il sait que j'ai abandonné son fils. Il sait que je suis pitoyable, alors pourquoi essayer de continuer à lui mentir ? C'est insensé, inutile. « J'ai commencé à Londres, pendant mes études. Je bossais beaucoup, j'ai essayé de me concentrer sur quelque chose pour oublier et je bossais beaucoup trop, et puis à un moment le boulot n'a plus suffit pour m'occuper l'esprit, il y a eu les médicaments, avec ma mère dépressive c'était pas dur, puis la drogue pour faire la fête et me sentir vivante. Enfin, une succession de choix désastreux. J'étais pas forcément bien entourée et tu le sais je suis incapable de faire les bons choix toute seule. Enfin bref, voilà comment ça a commencé, je voulais juste pouvoir oublier un peu ma vie. Ça a duré peut être un ou deux ans, franchement je sais plus Caleb, c'est pitoyable mais c'est vrai, et puis j'avais arrêté tout. Pendant quatre ans. Et puis il y a eu toi et moi, je m'en suis voulue et puis le départ de Tim, il m'a mise à la porte la veille de son départ, l’échange de sms, enfin bref j'ai pas d'excuse enfaîte, c'était juste la facilité pour faire taire mes peurs et ma culpabilité. C'est débile, je sais, je m'attends pas à ce que tu comprennes ou quoique ce soit, c'est juste la vérité. » Est-ce qu'on peut faire plus honnête ? Pas vraiment. Est-ce qu'on peut faire plus déstabilisant pour moi ? Certainement pas. Je suis juste en train d'expliquer à mon ex que je suis une ex-droguée en pleine récidive. Je connais les risques, je connais la difficulté du sevrage, mais je me suis laissée rattraper, et c'est peut être encore plus pathétique finalement. Je ne le regarde pas, je fixe sa tasse de café, ses mains, mes mains enfin tout ce qu'il se trouve face à moi et qui se trouve en dessous de son menton. Je lui raconte cette partie de ma vie avec une certaine distance entre la réalité et les émotions que je laisse transparaître. Je me détache de la réalité et de la violence des mots que je lui partage, je mets une distance entre l'histoire que je raconte et moi même, alors que je sais que c'est mon histoire que je lui conte. Mais si je commence à y mettre un peu d'émotions, je ne vais jamais tenir. « Qu’est-ce qu’il t’es arrivé ? C’est quoi ce bleu ? » Et il continue avec ses questions sur moi, sur mon état. J'ai envie de comprendre à quel jeu il joue, j'ai envie de savoir s'il est en train de se jouer de moi avec ses questions. Parce qu'il me semble pas logique qu'il me fasse venir après deux semaines pour me questionner sur ma consommation de drogue ou ce bleu sur le visage que j'ai pourtant pris soin de masquer, ou du moins de tenter de masquer. Alors je lui demande sincèrement si c'est pour ça qu'il m'a fait venir ? Pour me questionner sur la drogue, sur mon état physique lamentable ? Si c'est pour chercher à me pousser à bout et me tester ? S'il cherche à son tour à me faire du mal comme je lui ai fais du mal ? « Non c’est pas pour ça que je t’ai fait venir.  Je m’inquiète juste pour toi Alex, c’est tout. »  Je ne sais plus si je dois le croire ou pas. J'ai encore en tête ses mots, violents. Je ne me souviens pas de tout de façon très claire, mais ses mots lors de cette soirée, sont gravés en moi. Et je ne comprends pas pourquoi il s'inquiète pour moi. Pas après ce qu'il m'a dit ? Et puis je réalise que s'il a vu cette marque c'est qu'il m'a regardé, c'est qu'il ose encore me regarder. Qu'il arrive encore à poser ses yeux sur moi sans être dégoûté par l'image que je lui renvoies. Il ne semble pas dans un jugement de valeur. Et s'il est réellement inquiet pour moi c'est que je compte encore un peu pour lui ? Je ne sais pas si je dois y croire, je ne veux pas croire en quoique ce soit, parce que je ne suis pas prête pour une énième dispute, pour une nouvelle séparation déchirante à coup de 'tu es toute seule'. Mais je me laisse aller à une réponse, au moins pour cette question là. « Je sais plus trop, je me suis mise à la boxe, sûrement un coup prit la bas. » Je ne mens pas pour le coup, je ne sais réellement plus comment j'ai pris ce coup, est-ce réellement à la boxe ou en tombant après avoir bu beaucoup trop et après avoir consommée des choses illégales ? Je ne le sais vraiment plus, alors la boxe semble être la meilleure des excuses, à entendre pour lui et à avouer pour moi. Et je le regarde, un peu plus longtemps à chaque fois, quelques secondes, mais je finis toujours par détourner le regard quand même pour ne pas croiser le sien. Parce que j'ai mal dès que je le vois. Je ne ressens plus ce lien entre nous et j'ai peur d'avoir réellement tout détruit. Je vois qu'il est fatigué, je le sens, je le sais. Il a son visage marqué, ses cernes le trahissent, et je sais que je suis la cause de son état de fatigue général. Je sais que j'ai envoyé une bombe dans sa vie et qu'il cherche à savoir comment la gérer, parce qu'il a l'habitude de contrôler les choses, parce qu'il est bon pour gérer les choses quand il peut contrôler. C'est d'ailleurs ce qui fait de lui un si bon chef, enfin ça je le déduis plus que je n'en ai la preuve. Mais là, je suis arrivée et j'ai laissé qu'une lettre et une vérité qu'il n'avait plus qu'à accepter puisqu'il ne pouvait rien faire d'autre. Et je sais au fond que c'est pour parler de ça qu'il m'a fait venir, mais il n'ose pas aborder le sujet, peut être pour me ménager ? Ou se ménager lui ? Peu importe, c'est ce sujet qui nous sépare. C'est ce sujet qui fait que l'on se retrouve aussi mal l'un que l'autre, face à face, à se tenir éloignés, parlant avec prudence espérant éviter une énième dispute. Mais s'il n'ose pas aborder les choses préférant parler de la drogue, de mes marques sur le visage, je ne veux pas rester à tourner autour du pot et je lui lance de façon un peu trop directe le sujet de la lettre. Cette fameuse lettre que j'ai tenu à ce qu'il lise encore et encore ce soir là. Cette lettre qui je l'espérais aurait pu me faire échapper à des explications. Et c'est assez une certaine appréhension que j'attends sa réponse. « Ouais. » Il l'a lu et il est là devant moi avec cette enveloppe. C'est sans doute pour me la rendre qu'il a tenu à me voir donc ? Je fais cette déduction toute seule, et je ne sais même pas si je veux de cette enveloppe, si je peux la garder ou s'il doit la garder. J'en sais rien. Je le regarde jouer avec l'enveloppe et je me sens encore plus nerveuse d'un coup. J'ai envie de lui demander d'arrêter de jouer avec cette enveloppe parce qu'il me stresse, mais je ne dis rien, j'attends qu'il me parle, qu'il m'apporte plus de précision qu'un simple ouais. Je fixe l'enveloppe toujours, cette enveloppe qui contient les seules choses que j'ai de Nathan, de ce petit être, de ce mélange parfait de nous deux. « Donc t’étais encore en Australie quand t’as accouché ? T’es restée où entre le temps où t’es partie et… l’accouchement ? » Nous y voilà. Les vraies questions, celles qui font replonger dans les souvenirs douloureux pour moi et celles qui vont lui donner des réponses sur cette période de ma vie ou j'ai décidé seule de l'avenir d'une partie de lui. Il veut des réponses, et je le comprends, mais je ne suis pas sûre d'être en mesure de pouvoir lui apporter ce qu'il désire. Je ne sais pas si je suis assez forte pour pouvoir gérer les souvenirs de ce moment de ma vie. C'est dur pour lui et je peux comprendre totalement son besoin de réponses, de comprendre pourquoi j'avais pris cette décision sans lui. Mais me replonger dans tout ça, c'est m'ouvrir de nouveau à la douleur, aux souvenirs, aux doutes, aux pleurs, à la culpabilité. « J'étais chez mon cousin. J'étais à Brisbane tout ce temps. » Je souffle un coup. J'ai abordé la lettre, j'ai posé la première question, mais ça ne veut pas dire que je suis prête pour tout ça. Il y a encore deux jours j'étais bourrée dans mon salon pour éviter d'avoir à gérer la réalité de ma vie, alors faire face à Caleb, sobre pour lui parler de cette période de ma vie, c'est loin d'être avec force et confiance que j'aborde ce moment. Je lâche l'enveloppe des yeux et mon regard remonte un peu, finissant par croiser celui de Caleb. Je reste quelques minutes silencieuse, à le regarder. Je sais qu'il attends des réponses à des questions qu'il n'ose même pas encore poser. Je sens qu'il a besoin de comprendre, ou du moins de combler les vides autour de cette histoire avec des réponses que je suis la seule à pouvoir lui donner. C'est beaucoup me demander, mais je lui en demande beaucoup moi aussi. Parce que moi je lui impose ce fait, je lui impose l'obligation d'accepter mon choix, parce qu'il n'a pas d'autre option. Il n'a pas le choix, je ne lui en ai pas laissé, il ne peut que subir les dégâts de mes actions. Et si je suis celle qui a foutu le merdier dans sa vie, je suis aussi la seule qui peut donner quelques réponses à ce merdier et l'aider à y voir un peu plus clair. Si cela est possible …  Je réalise peu à peu comme j'ai du perturber toute sa vie ce soir là en débarquant chez lui à trois heures du matin. Je réalise en le voyant devant moi, comme j'ai pu être égoïste ce soir là et tout les autres jours. Il n'a rien demandé. Il n'a jamais rien demandé lui. Il n'a pas demandé à ce que je le quitte. Il n'a pas demandé à ce que je le tienne éloigné de cette grossesse. Il n'a pas demandé à ce que j'abandonne son enfant. Il n'a pas demandé à ce que je revienne dans sa vie du jour au lendemain pour profiter de sa bienveillance et de sa faiblesse pour moi. Il n'a pas demandé à ce que je débarque chez lui en plein milieu de la nuit pour lui balancer tout ça. Et putain, il faut que je sois face à lui après deux semaines d'abus total, pour comprendre à quel point j'ai été horrible avec lui. A quel point j'ai été égoïste avec lui. Et si j'ai toujours aussi peur de souffrir, qu'il me fasse mal ; je réalise qu'il ne pourra jamais me faire autant de mal que je lui en ai fais. Et c'est horrible comme je me sens de nouveau coupable, encore et toujours. Et merde, j'ai envie de boire mais je résiste à cette pensée, me concentrant sur les remords et les regrets que je ressens. « Je suis désolé Caleb. » Ces mots sortent pour la première fois, sans doute de manière un peu surprenante. Sincère, parce que je le suis réellement. Je le regarde face à moi, il est encore là devant moi, à me donner rendez-vous, à tenter de comprendre un comportement qui semble totalement incompréhensible, même pour moi la principale concernée. Il est encore là à s'inquiéter pour moi alors que je lui ai brisé le cœur à plusieurs reprises. « Lorsque je suis revenue à Brisbane en début d'année, je voulais vraiment tout te dire, j'étais venue pour ça et j'ai essayé de te le dire. J'ai voulu vraiment. Mais je n'ai pas réussi. Tu étais toujours le même toi. Toujours le même avec moi. Tu étais toujours toi, et égoïstement j'ai profité du fait que tu semblais prêt à me pardonner sans avoir besoin d'explication. Parce que j'étais bien quand je passais du temps avec toi. Je savais que c'était mal, mais ça me faisait du bien Caleb. Je sais que c'est injuste, mais je n'ai jamais voulu me moquer de toi. Je voulais te le dire, mais j'avais peur de te perdre et plus on passait du temps ensemble plus je me sentais bien avec toi et plus cette peur de te perdre se renforçait. Je suis désolé vraiment. Je n'ai rien calculé, je n'ai rien cherché. J'ai juste eu peur. Peur de mes sentiments pour toi. » Je m'arrête de parler, mais je n'ose plus vraiment le regarder. Je baisse la tête, regardant mes mains à nouveaux. Je ne regrette pas mon honnêteté soudaine, inattendue mais je me demande si c'est pour moi ou pour lui que je dis tout ça ? Est-ce que je suis encore en train de me chercher des excuses à mon comportement minable ou est-ce que je lui présente réellement des excuses ? Et est-ce des excuses dont il a besoin ou juste des réponses ? Je ne sais plus. Je suis totalement déstabilisée, je me suis laissée gagner par l'émotion et j'ai du mal à réfléchir avec logique et avec recul. C'est ma sensibilité qui parle, mais je suis sincère, pour une fois je le suis avec lui et avec moi. Pourquoi ? J'en ai absolument aucune idée, peut être que je réalise enfin que si me faire souffrir c'est pas un problème, ce comportement destructeur fait aussi souffrir les autres et lui en particulier. Et ce n'est pas ce que je veux. Je n'ai pas beaucoup de certitudes dans ma vie, mais je sais que je ne veux pas le blesser, que je ne veux pas le faire souffrir. Et pourtant je le fais encore et encore. « Je ne sais pas s'il y a quelque chose que je peux dire ou faire pour t'aider, mais si tu as des questions, je te promets d'essayer d'y répondre. Je suis pas sûre d'y arriver Caleb, parce que j'ai essayé de toutes mes forces d'oublier, mais je peux essayer. » Je ne peux pas faire mieux. Je puisse au fond de moi, je cherche les derniers morceaux de dignité et de force qu'il me reste pour lui. Je m'ouvre à lui, encore une fois mais je fais en étant sobre cette fois. Je prends le risque de souffrir parce qu'il souffre aussi et que je suis responsable de sa souffrance. Parce que je suis la seule responsable de tout ça. Et qu'il mérite de comprendre la vérité, qu'elle lui convienne ou pas, qu'elle soit suffisante ou pas. Il mérite que je me fasse violence et que j'accepte tout ça. Je lui ai menti il y a huit ans, et désormais je dois assumer et lui partager ce moment de ma vie, ce moment qui aurait du être notre moment à tout les deux. Et puis au fond qu'est-ce que je risque moi ? Je suis déjà détruire, si je peux lui apporter un peu de réponses, je suis prête à me faire mal, c'est ce que je fais au quotidien après tout.  

@Caleb Anderson   Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 873483867  :l:  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 256908409  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 893420793  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 2541781956 Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 674657830  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344

© nightgaunt
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 Empty
Message(#)Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 EmptyVen 16 Aoû 2019 - 11:09

Alex & Caleb
“Sometimes love is not enough and the road gets tough. ”
Cette ambiance glaciale et morbide qui s’est installée entre nous est très difficile à gérer pour moi. Parce que je n’ai pas l’habitude d’avoir à éviter à tout prix son regard, parce que je n’ai pas l’habitude de la voir dans cet état-là. Elle est triste et fatiguée. Elle n’a même pas envie d’être ici j’en suis persuadé. Je commence par lui poser des questions sur sa consommation de drogue. Idée qui peut paraître étrange pour certain mais qui me semble logique à moi-même. J’ai besoin de savoir pourquoi elle se fait ça. Elle est en train de se tuer petit à petit avec ces substances et je sais qu’elle en est consciente. Égoïstement je refuse de la laisser s’infliger de telles souffrances, parce que j’ai déjà perdu ma fiancée et je sais que je n’aurais pas la force de me relever si je devais la perdre elle aussi. Même si je la déteste tout autant que je l’aime, je ne veux pas la perdre. C’est peut-être égoïste mais ça m’est égal. « Je sais pas. » Non, non non et non. Elle ne peut pas continuer à me répondre qu’elle ne sait pas à chaque fois que je lui pose une question. Si c’est ce qu’elle compte faire autant que je me lève pour quitter ce café tout de suite et nous éviter cette conversation désagréable qui va arriver. « T’en as pas marre de me prendre pour un con et de me mentir ? » Cette fois je suis agacé et le ton de ma voix et le regard que je lui lance le prouvent. Parce que c’est ça que je ressens. J’ai l’impression qu’elle s’est foutu de ma gueule depuis nos retrouvailles dans ce bar, et depuis ce jour-là elle me ment. Elle n’a pas arrêté de me mentir, et c’est aussi ça en partie qui me rend fou. Elle finit tout de même par me fournir une explication digne de ce nom. Elle me dit qu’elle a commencé à Londres, elle n’était pas bien entourée, elle ne faisait que des mauvais choix. Je la laisse parler sans la couper. Tout ça a duré un ou deux ans selon elle. Elle a réussi à arrêter pendant quatre ans, je en sais pas si elle se rend compte qu’elle peut être fière, parce qu’être sobre si longtemps tout le monde n’en est pas capable. Et puis elle me parle de sa rechute. De ce que j’en comprends j’en suis responsable pour une grande partie, Tim aussi. Je la laisse terminer. Je ne la coupe pas. « Je suis désolé. » Je pense que j’ai aussi des excuses à lui donner. J’ai vraiment été très méchant avec elle par message la dernière fois, et je n’ai clairement pas dû l’aider. Au contraire, je l’ai enfoncé et elle me l’a bien fait comprendre. « Pour les choses que j’ai pu te dire la dernière fois par messages. » Quand j’ai tout simplement sous-entendu que tu étais une pute qui n’était que bonne à baiser. « Je pensais vraiment pas ce que je t’ai dit. Mais quand tu m’as dit que tu regrettais la nuit qu’on avait passé ensemble, ça m’a vraiment fait mal. » Je n’essaie pas vraiment de me trouver des excuses. J’ai été horrible avec elle ce jour-là, j’ai tenu des propos virulents que je regrette. J’étais en colère contre elle, c’est tout et j’estime qu’elle n’est peut-être pas la seule à me devoir des excuses aujourd’hui. On en est donc rendus à la case départ, on s’évite du regard. Parce que maintenant la regarder un peu trop longtemps me fait beaucoup trop mal. Je continue à tourner autour du pot et je lui parle du bleu qu’elle a sur le visage. « Je sais plus trop, je me suis mise à la boxe, sûrement un coup prit la bas. » Je hoche doucement la tête en entendant sa réponse. Je préfère ça plutôt qu’elle me dise qu’elle s’est battue avec quelqu’un dans un bar et que cette trace est le résultat de sa bagarre.

Je pense que si je tourne autour du pot c’est tout simplement parce que je ne me sens pas prêt à avoir cette conversation qui arrive. Mais elle ne me laisse pas vraiment le choix parce qu’elle me demande d’emblée si j’ai lu la lettre. Je comprends donc qu’elle n’a pas envie de répondre à mes questions concernant son addiction. Ce qui au fond, je peux plus ou moins comprendre. En me posant cette question elle me prend de court. Je ne pensais pas qu’elle serait celle qui aborderait le sujet en premier. Je sors l’enveloppe de la poche arrière de mon jeans et je joue nerveusement avec celle-ci. Et d’un coup, toutes les questions que je voulais lui poser se sont comme volatilisées. Je ne sais plus ce que je voulais lui dire, j’ai complètement oublié tout ce que j’avais en tête. J’ai peur, je stresse, et je ne sais même pas si je suis prêt à entendre les explications qu’elle va me fournir. Je commence par lui demander où elle était les quatre derniers mois de sa grossesse, où elle a accouchée ? Parce que dans cette lettre elle dit bien qu’elle était encore en Australie, mais c’est tout. « J'étais chez mon cousin. J'étais à Brisbane tout ce temps. » Je lève les yeux vers elle pour l’observer un instant. Et nos regards se croisent l’espace de quelques courtes secondes parce que je détourne très vite les yeux et je me mets à fixer cette enveloppe avec laquelle je joue depuis tout à l’heure. L’idée de savoir qu’elle était à Brisbane m’énerve encore plus. Elle était là, à côté de moi, elle a mis au monde notre enfant dans la même ville dans laquelle j’étais à ce moment-là. C’est encore plus dure à encaisser que je ne le pensais. « Je suis vraiment le dernier que t’as mis au courant de cette histoire du coup ? » Je lui demande, une pointe de reproche présente dans la voix. Comme si je n’étais pas concerné alors que je l’étais bien plus que toutes les autres personnes qu’elle a mise au courant. « Qui d’autre le savait du coup ? À part Tim, Jasper et apparemment Stephen même si j’ai du mal à comprendre ce qu’il vient foutre dans cette histoire. » Peut-être qu’elle ne parlait pas du Stephen que je connais après tout. J’en sais rien et au final, je crois que je m’en fiche. Elle a préféré dire à ces trois mecs qu’elle était enceinte mais moi, elle a jugé que je n’étais pas obligé de le savoir ? « Pourquoi tu leurs a dit à eux et pas à moi ? Ça les regardait pas. C’était pas vers eux que t’étais censée te tourner Alex. C’est à moi que t’aurais dû en parler. J’étais censé être ton copain putain. » Des reproches et toujours des reproches. Mais je n’arrive pas m’enlever de la tête qu’elle s’est tournée vers trois personnes, mais aucune d’entre elle n’était moi. Ce qui me force presque à remettre en question la nature des sentiments qu’elle éprouvait pour moi. Mais je ne lui dis pas, ça. Je préfère le garder pour moi.   « Je suis désolé Caleb. » Et là je la regarde, un peu plus longtemps que je n’ai réussi à le faire tout à l’heure. Des excuses, j’en avais besoin. Et ces mots me font étonnement du bien. Elle est désolée. Au fond ça ne change rien. Ça ne change absolument rien même. Mais au moins elle est désolée. C’est déjà ça. « Lorsque je suis revenue à Brisbane en début d'année, je voulais vraiment tout te dire, j'étais venue pour ça et j'ai essayé de te le dire. J'ai voulu vraiment. Mais je n'ai pas réussi. Tu étais toujours le même toi. Toujours le même avec moi. Tu étais toujours toi, et égoïstement j'ai profité du fait que tu semblais prêt à me pardonner sans avoir besoin d'explication. Parce que j'étais bien quand je passais du temps avec toi. Je savais que c'était mal, mais ça me faisait du bien Caleb. Je sais que c'est injuste, mais je n'ai jamais voulu me moquer de toi. Je voulais te le dire, mais j'avais peur de te perdre et plus on passait du temps ensemble plus je me sentais bien avec toi et plus cette peur de te perdre se renforçait. Je suis désolé vraiment. Je n'ai rien calculé, je n'ai rien cherché. J'ai juste eu peur. Peur de mes sentiments pour toi. » Elle me dit qu’elle ne s’est jamais moquée de moi, mais elle aura beau me dire ça des millions de fois je crois que je n’ai tellement plus confiance en elle que je suis incapable de la croire. J’ai toujours l’impression qu’elle n’était pas sincère avec moi et ça depuis le début. C’est bête, parce qu’elle me dit le contraire et ce n’est pas la première fois qu’elle me dit ça. Mais je suis tellement blessé, j’ai tellement mal que je suis incapable de la croire. Moi aussi j’ai peur de mes sentiments pour elle. Je déteste les sentiments que j’ai pour elle. Parce qu’elle passe son temps à me faire souffrir mais il y aura toujours cette partie de moi qui continuera à l’aimer. « Je ne sais pas s'il y a quelque chose que je peux dire ou faire pour t'aider, mais si tu as des questions, je te promets d'essayer d'y répondre. Je suis pas sûre d'y arriver Caleb, parce que j'ai essayé de toutes mes forces d'oublier, mais je peux essayer. » Je l’écoute parler sans lui adresser un regard. Parce qu’elle me rend vulnérable et que je sais que si je la regarde, elle verra la vulnérabilité dans mon regard. Et je déteste ça. Parce que je n’ai aucun contrôle sur la situation, et je n’aime pas ça. « Tu peux rien faire pour m’aider, Alex. Je comprends toujours pas pourquoi tu m’as rien dit. J’ai beau avoir lu ta lettre des dizaines de fois, ça n’a toujours aucun sens pour moi. » Et je crois que je serai incapable de lui pardonner quoique ce soit si je n’arrive pas à la comprendre. Sauf qu’Alex est compliquée. Elle l’a toujours été. « Tu sais que t’étais la première femme avec qui je me suis autorisé à revivre un peu depuis… » la mort de LV. « Malgré les avertissements de tout le monde je me suis dit que je pouvais te refaire confiance parce qu’on avait été bien toi et moi à l’époque. Ou du moins je pensais qu’on était heureux. Sauf que maintenant je me déteste pour t’avoir laissé à nouveau entrer dans ma vie. » Je ne sais même pas pourquoi je lui dis tout ça, ça n’a aucun intérêt. « J’essaye de te comprendre Alex, je te jure que j’essaye. Mais j’y arrive pas. Parce que pour moi si on aime vraiment quelqu’un on peut pas lui cacher un truc pareil. Et quand on est vraiment amoureux on peut pas faire aussi mal à la personne que t’es censée aimer. » Toujours dans l’incapacité totale de lui adresser le moindre regard en lui disant ça. Je ne lui dis pas ça pour lui faire mal. Mais je veux simplement lui exposer mon point de vue, parce qu’après tout en me donnant cette lettre elle m’a donnée le sien.

@Alex Clarke  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 873483867  :l:  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 256908409  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 893420793  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 2541781956 Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 674657830  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344

© nightgaunt
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 Empty
Message(#)Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 EmptyVen 16 Aoû 2019 - 18:43

Alex & Caleb
“Sometimes love is not enough and the road gets tough. ”

Je le sens agacé par mes réponses incertaines. Il ne veut plus de 'je ne sais pas', et pourtant il y a encore tellement de choses que je ne peux pas réellement expliquer. Des choses pour lesquelles, je suis tellement perdue que mettre des mots semblent presque impossible, mais je vais devoir le faire parce qu'il n'a plus envie de ça. Il s'agace, il me reproche de le prendre pour un con, de lui mentir. Et je ne veux pas qu'il pense ça. Enfin je lui ai menti, enfin plutôt je ne lui ai pas dis la vérité, mais je ne suis pas d'attaque pour débattre avec lui de la nuance entre les deux, au fond ça ne change rien, je n'ai pas été honnête avec lui et c'est ça qu'il me reproche. Et je le comprends, mais je ne peux pas le laisser penser que je le prends pour un con, parce qu'il n'est pas con et que j'avais je n'ai pensé ça de lui. Alors je lui dis une part de vérité, pour qu'il puisse comprendre ma vie ? Pour qu'il puisse obtenir les réponses qu'il demande, mais je me sens pas mieux pour autant. Mais on en est plus là non ? Je ne suis pas à rechercher à aller mieux, c'est fini ça. J'ai tenté ma chance, j'ai eu ma chance, et je n'ai pas su la saisir, je n'ai pas su faire les bons choix, me réfugiant souvent dans les pires choix possibles. On est là face à face, à s'éviter, on se regarde quelques secondes l'un après l'autre, sans pouvoir se faire face et c'est horrible comme situation parce qu'on a jamais eu à vivre ça. Une telle distance entre nous, physique et émotionnelle. Et je termine de lui parler de la drogue, de moi, de mes choix pathétiques, de tout ce qui fait que j'ai autant honte. Je ne sais pas comment il va réagir, aura t-il encore plus honte ? Est-ce possible d'ailleurs ? Mais sa réponse me surprends, me désarçonne un peu même. « Je suis désolé. » Je ne m'y attendais pas à cette réponse. Je ne m'attendais pas à des excuses de sa part, parce qu'il n'a clairement pas à le faire. Il n'est pas responsable de tout ça, enfin si un peu, mais c'est moi qui suis fautive, pas lui. « Pour les choses que j’ai pu te dire la dernière fois par messages. Je pensais vraiment pas ce que je t’ai dit. Mais quand tu m’as dit que tu regrettais la nuit qu’on avait passé ensemble, ça m’a vraiment fait mal. » D'accord alors il me considère pas comme une pute bonne qu'à baiser, pour mon amour propre, merci de me l'avouer mais finalement, il n'a pas forcément tord. Il ne sait pas mon passé à Londres, mais est-ce que je peux vraiment lui dire que j'ai enchaîné les coups d'un soir en même temps que les cachets de drogues ? Est-ce que je peux réellement lui dire que je suis cette fille bonne qu'à baiser, parce que baiser finalement ça ne demande pas d'attachement, pas de sentiments ? Non je ne peux pas lui dire ça. Enfin je pourrais mais même si actuellement, on ressemble à deux inconnus dans la façon de nous comporter, je le connais encore et je sais que ça risquerait de le faire enrager et je ne veux pas. Je ne veux pas lui avouer que je me suis laissée toucher par tout un tas d'hommes, juste pour essayer de l'oublier et pour me sentir vivante. « Tu n'as pas à être désolé Caleb, je te l'ai dis, tu n'es pas responsable de moi. Je n'ai besoin de personne pour faire des conneries alors ne te sens pas responsable de tout ça. » Je pourrais lui dire que ce soir là après lui avoir dit que je regrettais notre nuit j'ai eu l'impression de le perdre une seconde fois, que j'ai souffert moi aussi de devoir le repousser. Je pourrais lui dire que ses mots m'ont fait mal, et que j'ai pleuré encore et encore parce que je devais me battre contre mes sentiments pour lui. Mais je ne sais pas s'il veut entendre tout ça. Je ne sais pas s'il a envie de m'entendre lui dire que ce soir là, je me suis sentie entière pour la première fois depuis longtemps et ce sans avoir eu besoin de boire ou de me droguer. Juste parce qu'il était là avec moi. Je ne sais pas s'il veut entendre tout ça, il pense que je me moque de lui, que je me joue de lui est-ce qu'il est prêt à entendre ses mots sans penser que je suis encore en train de me moquer de lui ? Je finis par me taire, le laissant me questionner sur mes bleus, encore une belle réussite de ma part, la boxe. Il ne saura pas, il n'entendra pas la vérité sur mes raisons qui me pousse à démarrer cette nouvelle activité. Ça restera juste un coup involontaire prit à la boxe et c'est bien assez comme ça. Parce qu'on a bien assez de sujet de dispute potentielle sans avoir à ajouter la manière avec laquelle j'allège ma souffrance. Ce sera pour une autre bataille, un autre jour ou jamais. Parce qu'on a déjà bien assez de choses à se dire, à s'avouer et que c'est déjà bien assez compliquée comme ça.

Et finalement la seule chose qui compte réellement entre nous, la seule chose qui nous tient encore lié 'autre que mes sentiments pour lui', c'est ce secret qui n'en est plus un. C'est cet événement, qui s'est passé il y a huit ans. Et il n'y a pas de prescription pour ces choses là. Il a huit ans j'ai fais un choix, et il serait temps que je l'assume non ? Auprès de lui et pour mon développement personnel ? Il est temps que je lève le voile sur cette partie de ma vie ? Sur cette année 2011 ou j'ai fais voler en éclat ma vie. Alors quand il me pose une première question sur ce moment de ma vie, je lui réponds. Simplement, parce qu'il n'y a pas grand chose d'autre à rajouter. J'étais chez Jasper, parce qu'il était le seul à pouvoir m'aider à cacher ce secret, à Caleb mais aussi à notre famille et à mon père. Et je ne pensais pas que ma réponse aussi simple soit-elle, allait entraîner une série d'autre, avec un ton de reproche cette fois.  « Je suis vraiment le dernier que t’as mis au courant de cette histoire du coup ? » Je lève un sourcil et je réfléchis à sa remarque. Pourquoi il pense être le dernier au courant ?  « Qui d’autre le savait du coup ? À part Tim, Jasper et apparemment Stephen même si j’ai du mal à comprendre ce qu’il vient foutre dans cette histoire. »  Et là je comprends plus rien. Pourquoi il parle de Tim ? Et surtout pourquoi il parle de Stephen ? Qu'est-ce que Stephen venait faire ici, et d'abord il connaît Stephen ? Le Stephen de Rachel ? Je n'aurais pas fais ça quand même ? Pourquoi j'aurais parlé d'eux, pourquoi lui, il me parlerait d'eux si je ne l'avais pas fais ce soir là ? Et je cherche, je cherche réellement mais je ne me souviens pas. Est-ce que j'aurais pu dire des choses sur eux sans m'en être rendu compte ? C'est tout à fait probable mais ça ne m'aide pas à gérer ce moment de stress qu'il m'impose avec ses questions.  « Pourquoi tu leurs a dit à eux et pas à moi ? Ça les regardait pas. C’était pas vers eux que t’étais censée te tourner Alex. C’est à moi que t’aurais dû en parler. J’étais censé être ton copain putain. » Et c'est justement parce qu'il était la personne la plus concernée par l'histoire que je ne lui avais rien dis. Et je ne sais pas quelles sont ses certitudes, qu'est-ce que j'ai pu lui dire, et comment il a pu comprendre, mais je me sens obligée de reprendre les choses à zéro. Parce que je suis perdue avec tout ça. Il me parle de Tim, de Jasper, et de Stephen, c'est trop d'un coup. Je dois éclaircir les choses, pour moi et pour lui. « Rachel savait. Je sais pas si tu te souviens d'elle, enfin bref. Rachel et Jasper étaient les seuls à savoir. Jusqu'à mon retour à Brisbane en Janvier. Personne d'autre ne savait, pas même ma mère. » Je sais pas pourquoi je parle d'elle, peut être un moyen de lui montrer qu'il n'est pas le seul à ne rien avoir su, que ce n'était pas le seul à qui j'ai menti tout ce temps. « Même Tim ne savait pas. Je lui ai dis la vérité y'a quelques semaines mais avant il ne savait rien. Et je ne sais pas pourquoi tu parles de Stephen, en vrai je me souviens même plus de t'avoir parlé d'eux. » Je dis ça honteusement d'une petite voix avant de reprendre. « Je l'ai rencontré en Janvier quand il est venu m'annoncer que Rachel était morte. Je n'ai pas choisi de lui parler de tout ça, j'étais totalement perdue et j'ai craqué face à lui, et ça n'a rien à voir avec nous ou avec ce qu'il s'est passé il y a huit ans. Je n'ai pas choisis de me tourner vers eux pour te faire du mal, mais c'était plus simple et ils étaient là. » Et je regrette déjà mes paroles au moment ou je les prononce. « C'est pas ce que je voulais dire. S'il te plaît avant de t'énerver laisse moi finir. Ils ne sont pas toi Caleb, ils ne comptent pas comme toi tu comptes et justement ils ne sont pas concernés comme toi tu l'es, alors c'était moins douloureux, ça faisait moins peur de voir un jugement dans leur regard.» Parce qu'ils sont moins concernés par toute cette histoire, parce que je ne ressens pas pour ces gens, ce que je ressens pour lui. Et je comprends sa colère, je comprends son agacement et il a tellement de raison de m'en vouloir. Mais maintenant, il sait et qu'il soit la première ou la cinquième personne tenu informé de la situation ne change pas grand chose non ? Et après ces explications, je m'excuse. Pour la première fois, je m'excuse sincèrement auprès de lui. Et je lui partage un peu de mes sentiments, de mon point de vue. Je ne vais pas l'aider, mais je veux juste qu'il sache que je ne me suis pas moquée de lui, du moins pas volontairement. Que je voulais lui dire, que je voulais le faire, mais que je n'ai juste pas trouvé la force parce que j'avais peur de le perdre. Parce que j'étais bien à ses cotés à ses nouveaux. Ça me fait mal de me livrer ainsi, avec autant de sincérité et d'honnêteté mais je dois le faire, pour une fois dans ma vie, être honnête ne peut pas faire de mal ? « Tu peux rien faire pour m’aider, Alex. Je comprends toujours pas pourquoi tu m’as rien dit. J’ai beau avoir lu ta lettre des dizaines de fois, ça n’a toujours aucun sens pour moi. » Et est-ce que je peux lui reprocher de ne pas me comprendre ? Je suis moi même parfois incapable de me comprendre. En lisant cette lettre, j'avais l'impression de lire les mots d'une autre, alors que c'était moi cette fille, la même fille avec huit ans de plus. Et je regarde se débattre avec ses émotions, je le regarde m'éviter, je le regarde me fuir, et je sens dans sa voix qu'il a des choses à dire, des choses à me reprocher parce qu'il a mal, parce que je lui fais mal et qu'il ne comprends pas pourquoi. « Tu sais que t’étais la première femme avec qui je me suis autorisé à revivre un peu depuis… Malgré les avertissements de tout le monde je me suis dit que je pouvais te refaire confiance parce qu’on avait été bien toi et moi à l’époque. Ou du moins je pensais qu’on était heureux. Sauf que maintenant je me déteste pour t’avoir laissé à nouveau entrer dans ma vie. » Je ferme les yeux en l'entendant prononcer ces mots. Gérer ma propre douleur est déjà presque impossible, mais gérer la sienne c'est presque encore pire. Surtout que je sais que je suis responsable de tout ça. Que je le fais souffrir et le pire c'est que je n'ai jamais voulu ça, je le fais souffrir sans le vouloir, juste parce que je suis incapable d'être quelqu'un de bien, quelqu'un de responsable. Et je l'ai entraîné dans ma chute sans le ménager alors qu'il était déjà fragile. Et je me déteste encore pour ça. Pourquoi je dois blesser les gens que j'aime ? Tout le temps ? Pourquoi je suis la seule à ne pas voir que je suis dangereuse pour les autres ? 'Tout le monde', même si je ne sais pas qui sont réellement tout ce monde, semble le savoir que je suis mauvaise, alors pourquoi, lui et moi sommes les seules personnes à ne pas nous en être rendu compte ? J'aurais du le protéger de moi, il aurait du se protéger de moi. Pourquoi je n'ai pas juste réussi à le laisser vivre sa vie ? Pourquoi il a fallu que je revienne à Brisbane, pourquoi il a fallu que je le croise dans un bar ? Pourquoi il a fallu que l'on partage cette foutue crème brûlée ? Et pourquoi je n'avais pas pu garder ma bouche pour me contenter de manger ces putains de pâtes ? Pourquoi à aucun moment dans toute cette situation, je n'ai eu la lucidité de me dire que ce n'était pas bien ? Que j'allais le faire souffrir ? Pourquoi il a fallu attendre d'avoir couché avec lui, d'avoir passé ce moment si fort pour prendre conscience qu'à force de jouer avec le feu, on finissait par se brûler ? Et à cause de moi, il se déteste. « J’essaye de te comprendre Alex, je te jure que j’essaye. Mais j’y arrive pas. Parce que pour moi si on aime vraiment quelqu’un on peut pas lui cacher un truc pareil. Et quand on est vraiment amoureux on peut pas faire aussi mal à la personne que t’es censée aimer. »  A croire que finalement il me connaît mal, parce que je crois que plus j'aime, plus je fais mal aux gens. Il ne me regarde pas, pas même un regard en coin pour s'assurer que je suis toujours là. Il me livre son ressenti et j'ai mal mais pas pour moi. J'ai mal pour lui. J'ai cette boule dans le ventre et mon cœur qui se serre de le voir si vulnérable. J'ai vraiment échoué sur toute la ligne. Je voulais le préserver il y a huit ans, et bien c'est raté. Échec total. « Caleb, ne te déteste pas, tu n'es pas responsable, déteste moi plutôt. » Oui déteste moi Caleb, ça ne fera qu'une personne de plus sur cette terre à me détester et une personne de moins à m'aimer, la seule qui compte vraiment. Mais je préfère qu'il me déteste plutôt qu'il se déteste à cause de mes erreurs. « Tu peux ne pas me comprendre, ne pas accepter, mais s'il te plaît, ne remet pas en doute le faite que je t'aime, t'aimais. Et j'étais heureuse Caleb, tu m'as rendu heureuse comme personne n'a su le faire. Tu peux douter de moi mais pas de ta capacité à rendre les gens heureux, à me rendre heureuse. » Je ne sais pas réconforter les gens, encore moins quand je suis responsable de leur malheur, mais je me fais violence, je lui ouvre mon cœur, pas pour me soulager moi, mais pour apporter un peu de réponses dans son tourbillon de doutes que j'ai formé en venant faire voler en éclat toute notre histoire. « Caleb je t'aimais sincèrement. Je voudrais avoir une réponse à toutes tes questions, quelque chose de simple, je pourrais te dire que je ne t'aimais pas et que c'est pour ça que j'ai fais tout ça, je pourrais te le dire si c'est ce que tu veux mais ce serait pas vrai. Caleb j'ai eu peur, j'ai fuis, j'étais sous le choc et puis une fois loin de toi, j'ai pensé que ce serait plus simple de le faire sans toi. Sans t'impliquer. Je ne sais pas quoi te dire Caleb. Dis moi ce que tu veux entendre, dis moi ce que tu veux savoir. Je n'ai aucune excuse, je ne vais pas faire semblant d'en trouver. Tu as lu la lettre, Caleb, a part te dire que je suis sincèrement désolé je ne sais pas quoi te dire de plus. » Je lui attrape la main pour l'obliger à réagir, pour l'obliger à me regarder. Je sais que je ne devrais pas faire ça, mais je le fais quand même, tant pis s'il me repousse. Je ne supporte pas de le voir aussi vulnérable. « J'en sais rien Caleb, dis moi ce qu'il te faut, ce dont tu as besoin. Dis moi si tu veux que je te parle de ces mois sans toi, si tu veux que je te parle de sa naissance, si tu veux que je te parle du jour ou j'ai découvert la vérité. Je pourrais te dire tout ce que tu veux, mais je ne sais pas ce que tu veux. Quand je te dis la vérité tu me crois pas, tu ne me crois plus, alors dis moi ce qu'il te faut. » Je le regarde, je ne peux plus détourner mon regard de lui, parce qu'il est devant moi, parce qu'il se montre fragile devant moi. Il me livre ses faiblesses, ses douleurs, il s'ouvre à moi alors qu'il aurait pu juste me repousser. Je sais que je lui fais du mal, mais je sais aussi qu'il ne m'aurait pas laissé faire s'il n'avait pas pensé que j'étais quelqu'un de bien. Parce qu'il croyait en moi, parce qu'il avait confiance en moi et j'avais tout gâché. Sa confiance, son amour, j'ai tout gâché et je lui fais mal encore, et le voir ainsi me donne envie de me blottir contre lui, mais je ne peux pas faire ça, alors je me contente de le regarder et de faire face aux conséquences de mes actes.

@Caleb Anderson   Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 873483867  :l:  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 256908409  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 893420793  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 2541781956 Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 674657830  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344

© nightgaunt
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 Empty
Message(#)Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 EmptyVen 16 Aoû 2019 - 22:37

Alex & Caleb
“Sometimes love is not enough and the road gets tough. ”
Je sais qu’elle a déjà une très mauvaise estime d’elle-même et avec les propos que j’ai tenu la dernière fois je ne lui ai certainement pas facilité la tâche. Surtout que je ne pensais pas un mot de tout ce que j’ai pu lui dire. Non je ne la vois pas comme une pute bonne qu’à baiser et je ne l’ai jamais vu comme ça. Bien au contraire. « Tu n'as pas à être désolé Caleb, je te l'ai dis, tu n'es pas responsable de moi. Je n'ai besoin de personne pour faire des conneries alors ne te sens pas responsable de tout ça. » Mais le pire c’est que même après tout ça, même après tout ce qu’elle m’a dit, je me sens toujours responsable d’elle. Je n’aime pas savoir qu’elle va mal, qu’elle se fait du mal. Parce que je ne peux pas vraiment la détester. J’étais en colère l’autre soir. Mais la colère a maintenant laissée place à l’incompréhension et à la douleur. « Non mais je te dois des excuses, parce que je veux surtout pas que tu penses que je te vois comme ça. C’est tout sauf le cas… » Il me semble important que je lui dise à nouveau. Parce qu’avec ce qu’elle vient de me dire, je me sens en partie responsable de sa rechute. Je sais que j’ai ma part de responsabilité. Peut-être même que si je ne lui avais pas dit tout ça, elle serait encore clean. De toute façon ce genre de choses on ne le saura jamais. Je ne la déteste plus. Je sais que je l’aime encore et toujours et que c’est pour ça que la regarder me fait un mal de chien. Parce que quand nos regards se croisent je revois très vite la Alex dont je suis tombé amoureux il y a neuf ans, je revois la Alex dont je suis retombé amoureux il y a quelques semaines de ça. Et je ne veux pas revoir cette Alex. Parce que ça me fait mal. Ça me fait tellement mal. Comme si ma vie n’était pas assez misérable comme ça il a fallu qu’elle débarque et qu’elle m’enfonce encore plus. Je sais que ce n’est pas ce qu’elle voulait. Mais elle l’a fait. Et plus elle parle, plus je me rends compte qu’elle a tenu au courant ce qui me semble être un bien trop grand nombre de ses proches, sauf moi. Comme si je ne comptais pas assez pour elle pour me dire la vérité. « Rachel savait. Je sais pas si tu te souviens d'elle, enfin bref. Rachel et Jasper étaient les seuls à savoir. Jusqu'à mon retour à Brisbane en Janvier. Personne d'autre ne savait, pas même ma mère. » Jasper savait depuis tout ce temps et il ne m’a jamais rien dit ? En soit, je ne peux pas lui en vouloir parce que même si lui et moi on s’est revus un petit nombre de fois depuis le départ d’Alex ce n’était pas à lui de m’annoncer cette nouvelle et puis surtout Alex c’est sa cousine. Si Romy venait à me confier un secret de la plus haute importance en me suppliant de le dire à personne, je le ferais sans hésiter la moindre seconde. « Même Tim ne savait pas. Je lui ai dis la vérité y'a quelques semaines mais avant il ne savait rien. Et je ne sais pas pourquoi tu parles de Stephen, en vrai je me souviens même plus de t'avoir parlé d'eux. Je l'ai rencontré en Janvier quand il est venu m'annoncer que Rachel était morte. Je n'ai pas choisi de lui parler de tout ça, j'étais totalement perdue et j'ai craqué face à lui, et ça n'a rien à voir avec nous ou avec ce qu'il s'est passé il y a huit ans. Je n'ai pas choisis de me tourner vers eux pour te faire du mal, mais c'était plus simple et ils étaient là. C'est pas ce que je voulais dire. S'il te plaît avant de t'énerver laisse moi finir. Ils ne sont pas toi Caleb, ils ne comptent pas comme toi tu comptes et justement ils ne sont pas concernés comme toi tu l'es, alors c'était moins douloureux, ça faisait moins peur de voir un jugement dans leur regard. » Oh putain. Et c’est en l’écoutant parler que je réalise une chose : Rachel la copine de mon ex n’est nulle autre que la Rachel, l’ex-femme morte de mon ami Stephen. J’ai besoin d’un petit instant pour encaisser cette nouvelle. C’est incroyable à quel point le monde est petit. Je n’avais jamais fait le rapprochement entre l’amie Rachel d’Alex que je n’avais croisé que trois voire quatre fois maximum et la défunte femme de Stephen ? En même temps il n’y a pas qu’une seule Rachel à Brisbane alors je pense que je suis excusable. Et je réfléchis ensuite à ce qu’elle me dit juste après. Si elle en a parlé à eux et pas à moi c’est parce qu’apparemment c’était plus simple. Et ils étaient là. Elle est en train de me reprocher mon absence ou je rêve ? C’est elle qui est partie et qui m’a abandonné. Il faudrait peut-être qu’elle retienne cette information qui me semble pourtant capitale. « Pourtant tu devais te douter que plus t’attendais pour me dire la vérité au plus ça serait difficile pour toi de le faire non ? Alors pourquoi t’as attendu si longtemps ? Pourquoi t’as attendu que je retombe amoureux de toi pour me dire tout ça ? » Je lève les yeux vers elle un court instant à la fin de ma phrase pour très vite les baisser à nouveau sur cette table. Et ce n’est qu’après avoir prononcé cette phrase que je me rends compte que je viens de lui dire à haute voix que je l’aimais.

C’est vrai de toute façon, je l’aime. Même si ça me fait mal. Ça ne veut pas dire que je lui pardonne tout au contraire. Je l’aime et pour la deuxième fois elle m’a fait mal. À croire que ça deviendra une habitude pour elle ; me briser le cœur. Foutou pour foutu, je décide de me livrer un peu plus à elle. Mais au fond, je ne lui en veux même pas d’être venue cuisiner chez moi ce soir-là, je ne lui en veux pas non plus de m’avoir embrassé et je regrette encore moins de lui avoir refait l’amour. Parce qu’en fait, elle m’a fait du bien, elle m’a aidé à ressortir la tête de l’eau et je pense peut-être même pouvoir dire qu’elle m’a sauvé. Même si la chute est douloureuse. Elle m’a aidé à aller mieux et sûrement à enfin finir mon deuil. Aussi étrange que cela puisse paraître. Elle me dit que je ne dois pas me détester et que je devrais la détester elle à la place. Non, je ne peux pas.   « Tu peux ne pas me comprendre, ne pas accepter, mais s'il te plaît, ne remet pas en doute le faite que je t'aime, t'aimais. Et j'étais heureuse Caleb, tu m'as rendu heureuse comme personne n'a su le faire. Tu peux douter de moi mais pas de ta capacité à rendre les gens heureux, à me rendre heureuse. » J’aimerais tellement la croire. Vraiment. Mais je n’ai tellement plus aucune confiance en elle que j’en suis incapable. Et elle me dit à nouveau qu’elle m’aimait sincèrement. Elle continue en disant que c’est seulement une fois loin de moi qu’elle s’est dit que ne pas m’impliquer était la meilleure solution. Je ne comprends toujours pas ce raisonnement et je ne sais pas si je vais pouvoir le comprendre un jour. Et après m’avoir dit tout un tas d’autre chose, elle me prend la main. Ce qui me forcé à arrêter de jouer avec cette enveloppe que je torture depuis tout à l’heure et mes yeux viennent immédiatement se poser sur nos mains. Je sais ce qu’elle veut. Elle veut que je la regarde. Elle attend une réaction de ma part. Et je lui donne ce qu’elle veut. Je lève les yeux vers elle, et je la regarde. Mes yeux se plongent dans les siens bien trop longtemps à mon goût, et je sens à nouveau mon cœur se serre. Je lui lâche la main et une nouvelle fois, je tourne le regard ailleurs. « J'en sais rien Caleb, dis moi ce qu'il te faut, ce dont tu as besoin. Dis moi si tu veux que je te parle de ces mois sans toi, si tu veux que je te parle de sa naissance, si tu veux que je te parle du jour ou j'ai découvert la vérité. Je pourrais te dire tout ce que tu veux, mais je ne sais pas ce que tu veux. Quand je te dis la vérité tu me crois pas, tu ne me crois plus, alors dis moi ce qu'il te faut. » Le problème c’est que je ne sais pas moi-même ce que je veux ni même ce que j’attends d’elle. Je lâche un long soupir, je suis désespéré, je ne sais plus quoi faire, et je suis fatigué. Je suis tellement fatigué. Je suis complètement perdu et j’ai l’impression de ne plus avoir aucun repère. « J’en sais rien Alex. » Je lui dis, dans un soupir. Et je pose mes coudes sur la table, laissant ma tête tomber entre mes mains. Je ferme les yeux pour tenter de remettre de l’ordre dans mes idées. « Je sais pas... Parle-moi de sa naissance. Et du jour où t’as appris que t’étais enceinte. » Je ne sais pas si entendre tout ça me fera plus de bien que de mal mais au point où j’en suis de toute façon…

@Alex Clarke  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 873483867  :l:  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 256908409  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 893420793  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 2541781956 Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 674657830  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344

© nightgaunt
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 Empty
Message(#)Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 EmptyDim 18 Aoû 2019 - 6:33

Alex & Caleb
“Sometimes love is not enough and the road gets tough. ”

« Non mais je te dois des excuses, parce que je veux surtout pas que tu penses que je te vois comme ça. C’est tout sauf le cas… » Et il s'excuse à nouveau. Il a commit une erreur avec moi, une seule. Me dire que je n'étais bonne qu'à baiser, et depuis il s'est déjà excusé à plusieurs reprises. Parce que lui contrairement à moi, il sait assumer ses erreurs et il sait s'excuser. Il arrive à avouer quand il a dépassé les limites, il sait le faire. Moi j'en suis incapable. Et là ou lui il répète des excuses à plusieurs reprises pour la même erreur, moi, j'ai beaucoup de mal à demander pardon. Et pourtant, c'est pas les erreurs à me faire pardonner qui manque. Et le pire c'est qu'au fond s'il m'avait connu durant ces deux années à Londres, il aurait vu qu'avec son jugement, il n'était pas si loin de la vérité que ça. S'il savait, il me détesterait encore … Je le regarde furtivement, mais juste assez pour croiser son regard. On en est réduit à ça. Des regards furtifs. Et il cherche à comprendre, il cherche à obtenir des explications sur mon comportement. Parce qu'il est clairement démuni, et il me reproche d'en avoir parlé à plein de monde avant lui. Et j'essaye de m'expliquer, mais toujours sans m'excuser. C'est si compliqué que ça de s'excuser ? Je lui explique les circonstances qui m'ont poussé à le dire à ces différentes personnes mais c'est visiblement pas suffisant pour répondre à toutes ses questions et d'autres arrivent. « Pourtant tu devais te douter que plus t’attendais pour me dire la vérité au plus ça serait difficile pour toi de le faire non ? Alors pourquoi t’as attendu si longtemps ? Pourquoi t’as attendu que je retombe amoureux de toi pour me dire tout ça ? »  Je ferme les yeux en l'entendant prononcer cette phrase, en l'entendant me dévoiler ses sentiments sans même réellement s'en rendre compte. Il est tellement mal par ma faute, qu'il se lâche au point de m'avouer qu'il est retombé amoureux de moi. Et j'ai peur en l'entendant prononcer cette phrase. Peur parce que je sais désormais que je suis dangereuse, et que s'il retombe amoureux de moi, il va souffrir par ma faute. Comme aujourd'hui il souffre. Mais s'il m'aime et qu'il me le dit, alors je ne vais jamais réussir à le laisser. Je veux que ce soit lui qui me dise que je dois le laisser, que tout est fini définitivement entre nous, parce que je n'ai pas la force de tout quitter encore une fois. Alors je me demande ce que je peux répondre à tout ça ? A ses questions. A ses demandes d'explications. Je veux lui répondre que je ne sais pas pourquoi j'ai attendu si longtemps, mais je me rappel son agacement quelques minutes plus tôt devant mes réponses vagues. Mais c'est pourtant la réalité. Je ne sais pas pourquoi j'ai attendu. Pourquoi je ne lui ai rien dis lors de notre deuxième rencontre, ou notre troisième, ou notre quatrième. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas pu lui avouer la vérité. Enfin j'ai une réponse mais elle n'est pas convaincante. Je ne peux pas lui dire que j'ai attendu parce que je me sentais si bien à ses cotés que j'en oubliais le reste ? Je ne peux pas le regarder et lui dire que sa présence me faisait oublier que j'avais accouché d'un enfant, le sien. C'est insensé même pour moi et pourtant c'est la seule excuse que j'ai à lui donner. Ça et ma lâcheté. « Je suis désolé pour ça aussi Caleb. J'aurais du te protéger de moi, mais quand j'étais avec toi je me sentais bien Caleb. Je sais pas comment l'expliquer. Je n'avais pas prévu tout ça, je n'avais pas prévu de ressentir encore tout ça pour toi. D'avoir besoin de toi. Mais tu me faisais oublier toutes mes erreurs, toutes ces années de galères. J'avais l'impression d'être de nouveau quelqu'un de bien, et ça me faisait du bien Caleb. Tu me faisais du bien, j'ai envie d'être quelqu'un de bien avec toi, j'en ai toujours eu envie, mais je suis pas à la hauteur. Je ne voulais pas tout ça. Je voulais juste être honnête avec toi, te dire la vérité et accepter que tu me détestes. Mais je n'y arrive pas, parce que j'ai besoin de toi dans ma vie, j'ai envie de toi et de toi seul. C'est tellement égoïste de ma part Caleb je le sais, mais c'est la seule raison que j'ai pour expliquer que je n'ai pas réussi à te dire la vérité avant. Parce que j'ai besoin de toi. » Et je m'excuse quand même, parce que je sais que mon comportement n'a pas été le bon. Je sais que je peux passer pour une salope qui s'est joué de lui. Alors qu'à aucun moment je n'ai voulu joué avec lui, à aucun moment je n'ai prémédité quoique ce soit. Si je l'avais fais, j'aurais pensé à me protéger non ? J'aurais pensé à me préserver de lui et de mes sentiments pour lui ? Je n'ai rien voulu de tout ça, ni qu'il m'aime à nouveau, ni que mes sentiments pour lui ne soient encore si fort  après huit ans. Non je n'ai rien voulu de tout ça. Je n'ai pas voulu retomber amoureuse de lui, certainement pas. Et pourtant, je le suis clairement. Je suis amoureuse de l'homme qui a toutes les raisons du monde de me haïr. Et j'ose quand même lui faire part de mes sentiments, même s'il refuse d'y croire, même s'il refuse de me croire. Je lui attrape la main pour l'obliger à me regarder, pour qu'il réagisse et il le fait. Il me regarde, quelques secondes. Je le fixe cherchant à lui montrer ma sincérité, mais il détourne le regard et il rompt le contact physique entre sa main et la mienne. Il s'éloigne physiquement. Il ne me croit plus, il a mal et je le sens mettre une distance certaine entre nous. Et je cherche à le faire revenir, je ne veux pas le perdre. Et je suis prête à lui donner ce qu'il veut pour qu'il accepte de me regarder encore un peu, pour qu'il me laisse lui apporter un peu de réconfort. « J’en sais rien Alex. »  Il soupire, il est perdu et même si je comprends sa réaction, elle me fait peur. Il ne sait pas ce qu'il attends de moi. Alors comment je peux tenter de l'aider ? Comment je peux faire en sorte d'apaiser cette douleur qu'il ressent et dont je suis la responsable ? Je veux vraiment l'aider, parce que je ne veux pas que cette histoire le détruise, lui aussi. Je ne veux pas briser sa vie, je sais que j'en suis capable, j'y arrive avec la mienne. Mais je ne veux pas l’entraîner avec moi. Je veux réellement l'aider, mais je ne sais pas m'y prendre et il ne me guide pas dans la démarche à entreprendre. « Je sais pas... Parle-moi de sa naissance. Et du jour où t’as appris que t’étais enceinte. » Et presque automatiquement je regrette mes paroles. Parce que je ne sais pas pourquoi je lui ai dis ça. Parler oui, mais pourquoi j'ai suggéré ça ? Pourquoi lui proposer de parler d'un truc dont je n'ai parlé à personne. Pas même à cette fichue psy à Londres, qui a bien échoué avec moi vu comme j'ai fini par régler mes problèmes. Je ne supporte plus de le voir silencieux, ailleurs, incapable de me regarder, de réagir. Mais pourquoi je lui ai dis ça ? Pourquoi je lui dis que je peux lui parler de tout ça ? Je ne sais même pas si j'en suis effectivement capable. Je ne sais même pas si mon esprit n'a pas complètement oublié les détails de cette journée, si je suis encore capable de laisser mes souvenirs remonter à la surface. J'ai voulu oublier avec tellement de force, avec tellement de contrôle, que j'ai réussi en partie et j'ai peur de devoir me plonger dans cette expédition à travers mes souvenirs. Je ferme les yeux, de toute manière il me regarde pas. Je ferme les yeux et je cherche à me souvenir, à faire le tri dans mon esprit et surtout à trouver un moyen de répondre à ses questions. Je lui ai dis que je le ferais, alors je dois le faire. Je dois me faire violence, je dois accepter les émotions, les souvenirs. Je dois accepter cette douleur que je commence à ressentir dans la poitrine, ce poids dans la gorge. Je n'ai plus le choix, je dois être honnête avec lui, c'est maintenant ou jamais. Et si ressasser le passé n'a jamais été une partie de plaisir, je sais que je m'engage dans une voie délicate et que je vais devoir jongler avec les souvenirs, les émotions présentes et passées qui vont revenir à mesure que j'accepte de me souvenir, que j'accepte de mettre des mots sur ces souvenirs. Je sais que je vais encore me faire mal, mais c'est ce qu'il veut. Si c'est ce dont il a besoin pour retrouver un peu de sens, alors je vais essayer. Essayer d'être claire et d'être sincère avec lui. Et je cherche par ou je peux commencer. Et finalement, je commence par le commencement, le jour ou toute ma vie a basculé. « J'étais malade Caleb, fatiguée trop souvent et je vomissais même les jours ou je sortais pas, il y avait quelque chose qui n'allait pas et j'ai fais une prise de sang. » Je me rappelle les nausées, les vomissements, d'abord associés à mes gueules de bois, ou à la fatigue du à ce job que j'avais pris pour faire chier mon père, ou à toutes excuses pouvant sembler valable pour expliquer ces symptômes. Tous sauf une grossesse. « Et puis j'ai eu les résultats par téléphone avec une femme qui me félicitait, c'était le choc. Je me suis écroulée, j'ai craqué je ne voulais pas de tout ça, ça pouvait pas être réel. » A genoux sur le sol de l'appartement de Rachel, je m'étais laissée tomber au sol, frappée avec trop de force par cette annonce. Rachel avait essayé de ralentir ma chute, de m'éviter de sombrer physiquement et psychologiquement, mais c'était bien trop violent. J'étais KO. Après avoir lutté contre les symptômes d'une grossesse, je continuais encore de lutter contre les résultats d'une prise de sang. Incapable d'accepter le verdict. Des pleurs, des cris, des larmes, et une crise de nerf plus tard, j'avais accepté l'aide de Rachel, parce que je n'avais plus de force, parce qu'elle me portait à bout de bras et que je la laissais faire n'ayant plus aucune certitudes. Mon corps  m'avait trahit et j'étais perdue. « Je ne voulais pas accepter la vérité, alors Rachel m'a prit un rendez-vous en urgence et en quelques heures j'avais appris que j'étais enceinte et de plusieurs mois. Que c'était trop tard pour avorter, que j'avais fais un déni de grossesse et qu'il allait falloir que je passe tout un tas d'examens pour s'assurer que le bébé allait bien. Et tout ce temps, c'était Rachel qui parlait au médecin parce que j'en étais incapable. Comment je pouvais gérer tout ça en si peu de temps ? J'étais incapable d'en parler, en parler c'était accepter l'idée, c'était accepter la réalité et je ne pouvais pas. J'étais pas prête à faire face à tout ça. Je ne voulais pas que ça devienne réel. » Et j'ai cherché à prolonger encore un peu le déni mais une fois que l'information a été donnée, mon corps avait assimilé la chose, mais pas moi. Et je me rappelais cette soirée dans son appartement, le soir même. Devoir me tenir éloignée de lui alors que j'avais besoin de ses bras pour me soutenir. Devoir vivre avec cette vérité impossible à admettre. Devoir vivre avec cette sensation d'avoir été trahit par son corps, mais aussi la sensation de le trahir. « J'ai essayé le soir même je te jure, j'ai essayé de t'en parler. Mais tu me parlais de ta journée, de tes idées de recettes, tu proposais une sortie pour le week-end, tu me parlais de ton quotidien qui n'avait pas changé et tu étais heureux, serein. Tu faisais des plans, tu pouvais regarder l'avenir sereinement, j'en étais incapable. Incapable de te prendre tout ça, incapable de tout gâcher. » Il était toujours lui, sa vie était toujours la même, et il était heureux ainsi. Il n'avait pas une tonne de questions qui se bousculaient dans sa tête, il n'avait pas une tonne de doutes qui l’envahissaient dès qu'il posait son regard sur moi. Et alors que je me débattais avec cette nouvelle réalité, j'enviais sa sérénité. Il n'était pas responsable de tout ça. C'était moi. Le déni c'était moi, et je devais gérer cette culpabilité naissante. Envers Caleb à qui j'avais l'impression de gâcher une partie de sa vie et envers cet enfant que j'avais malmené pendant cinq mois. Je ne pouvais pas gérer tout ça, j'étais sous le choc, sonnée incapable de réfléchir convenablement. « Je n'ai pas réussi à te le dire ce soir là, parce que c'était le bordel dans ma tête. Que je ne savais pas ce que je devais te dire, que je ne savais pas ce que je voulais faire, que je ne savais même pas si j'étais capable de surmonter cette nouvelle. Je n'étais même pas en capacité d'accepter la vérité, alors en parler c'était juste au dessus de mes forces Caleb. Je n'y croyais pas moi même, je ne l'acceptais pas comment j'aurais pu répondre à tes questions ? » Et puis le médecin me l'avait dit, mais je n'étais pas prête à voir mon corps changer, et pourtant c'était impossible d'y échapper. J'étais enceinte de cinq mois et je n'allais pas pouvoir le cacher. « J'ai essayé de refouler la vérité parce que je n'arrivais pas à la gérer, parce que c'était beaucoup trop. Et puis mon corps a changé et comme je n'arrivais pas à te le dire, je suis partie pour ne pas me faire trahir. Je n'étais pas prête à avoir cette discussion avec toi, parce que je devais accepter la vérité pour comprendre ce que j'étais en mesure de gérer ou non. » Tout avait été trop direct, trop rapide et je n'avais rien géré du tout. Pendant cinq mois mon corps et mon esprit avaient décidé d'un commun accord de me mentir, de me dissimuler la vérité et d'un coup tout devenait réel, bien trop réel. Je n'avais pas la force de surmonter ça, je n'avais pas la force de faire face à ce choc émotionnel. Gérer mes émotions, n'avait jamais été mon fort, alors gérer un tel bouleversement, j'en étais incapable tout simplement. Et j'avais subi chaque annonce, essayant de survivre à chaque nouvelle étape. Comme je le pouvais. « Caleb, j'aurais aimé que tu ais été là ce jour là, que ce soit toi et pas Rachel qui m’aie poussé à faire cette prise de sang. » A quoi bon remuer le passé ? A quoi bon éprouver de tels regrets ? Ça ne va ni l'aider lui, ni m'aider moi. Mais je me laisse envahir par l'émotion, par cette fragilité que je ressens en me plongeant dans ces souvenirs. Je ne suis plus cette fille de vingt-et-un ans mais je ne suis pas plus forte pour autant. Je suis sans doute plus abîmée mais pas plus forte. J'essuie du revers de la main les larmes qui coulent sur mon visage. Il n'y a pas prescription pour mes erreurs, mais il n'y a pas de prescription non plus pour la douleur et les émotions. Je les ai ressenti à l'époque, et je les ressens encore aujourd'hui. Avec violence, ça me semble réel, bien trop. Tout mon corps se souvient et je sens même une sensation étrange dans le ventre et par instinct je me passe une main sur le ventre. Putain de mémoire, putain de souvenirs. Et je prends une profonde inspiration, cherchant à évacuer cette boule qui me serre l'estomac et à souffler le poids qui me serre la cage thoracique. Je ne veux pas pleurer, enfin je ne veux pas m'effondrer. J'aurais tout le temps et le loisir de me laisser aller seule chez moi. Quand il me laissera pour de bon. J'ai été pathétique il y a deux semaines, je dois lui montrer une autre image de moi. Mais c'est pas facile, parce que je navigue à cœur ouvert, ouverte aux souvenirs des moments les plus durs de ma vie. Je les revis pour lui faire partager un peu de ce que je lui ai pris. Et il veut savoir, je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas si ça l'aide mais il me l'a demandé et comme une conne, j'ai accepté. Et je continue de me laisser submerger par les souvenirs qui reviennent peu à peu alors que je cherche à mettre de l'ordre dans ce que je ressens. « Je l'ai fais seule. Je ne voulais personne avec moi. Je devais le faire seule.» Il veut savoir mais je ne sais pas si je peux lui parler de tout ça. De la douleur, de la peur, de la haine. Si je peux lui dire que si j'ai voulu le faire toute seule, c'était pour me punir et me rendre la tâche encore un peu plus difficile. Est-ce que je peux lui dire que j'ai refusé la péridurale pour m'infliger l'expérience de tout ressentir ? Pour tenter de me faire payer ce que je m'apprêtais à faire ? Est-ce que je peux lui dire que je me suis tellement détestée que j'ai pensé mourir alors que je m'apprêtais à m'être au monde son fils ? Est-ce que je peux lui dire tout ça, est-ce que je peux même le dire tout simplement ? Je serre les poings sur la table. Les yeux fermés je lutte contre mes propres souvenirs qui m'envahissent, me tétanisent. Je veux lui parler, je lui ai dis que je ferais ce qu'il faut pour l'aider, mais ça, c'est en plus fort que moi. Je ne peux pas. « Je ne l'ai pas vu, je ne l'ai pas tenu. J'ai refusé tout contact. » Plusieurs mois de déni, puis quelques semaines à vivre presque exclusivement pour lui, cachée du reste du monde. Une vie qui était vécue pleinement en fonction de lui. Des heures de souffrances physiques intenses, pour rien. Pour entendre ses pleurs et le voir partir pour toujours. Même pas un regard, même pas un baiser déposé sur sa toute petite tête. Que de la douleur, de la souffrance, du désespoir, de la haine et une culpabilité énorme. Et finalement, si j'ai donné naissance ce jour là, je crois que je me suis perdue et que depuis je m'éteins peu à peu … « Je peux pas c'est au dessus de mes forces. » Je me tais, je ne peux plus parler submergée par l'émotion. « Je suis désolé mais j'y arrive pas. » C'est saccadé, incertain, entrecoupé de quelques sanglots dans la voix. Je veux qu'il aille mieux, je ne veux pas le voir souffrir mais ça je ne peux pas.

@Caleb Anderson   Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 873483867  :l:  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 256908409  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 893420793  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 2541781956 Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 674657830  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344

© nightgaunt
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 Empty
Message(#)Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 EmptyDim 18 Aoû 2019 - 23:54

Alex & Caleb
“Sometimes love is not enough and the road gets tough. ”
Dès mon plus jeune âge, mes parents m’ont apporté la meilleure éducation possible. Ils m’ont toujours appris à assumer mes erreurs, à respecter ceux qui m’entourent et surtout, respecter les femmes. Et c’est ce que j’ai fait tout le long de ma vie, je n’ai jamais pu considérer les femmes comme des objets ou des numéros comme certains mecs le font. Je trouve ça ridicule et assez puérile en fait, surtout à partir d’un certain âge. Et Alex le sait, elle sait tout ça parce qu’elle me connait certainement bien plus qu’une grande partie des habitants de cette ville. Et je n’aime pas la décevoir, je n’aime pas être à l’origine de ses blessures et de ses souffrances. Même si elle, elle m’a fait mal. Et pas qu’une seule fois, et pas qu’un peu. J’aimerais tant pouvoir fermer les yeux et lui dire qu’on oublie tout, que c’est du passé et qu’on peut vivre heureux. Sauf que j’en suis incapable. Parce que là, c’est trop. J’étais prêt à lui pardonner son départ inexpliqué il y a huit ans. J’étais vraiment prêt à laisser ma fierté de côté, oublier qu’elle m’a fait souffrir et juste, recommencer. Et c’est d’ailleurs un peu ce que j’avais commencé à faire en l’invitant chez moi l’autre soir. Peut-être que sans cette soirée on en serait même pas là en ce moment. Peut-être que sans cette nuit que nous avons passée ensemble et sans cette journée qui a suivie on se serait contentés de garder des relations amicales légèrement ambigües. Mais on en saura jamais rien. Parce que tout ça s’est bel et bien passé. Et malgré ce que je lui ai dit la dernière fois, je ne regrette rien. Nos regards se croisent une nouvelle fois. On s’évite du regard parce qu’en soit c’est bien plus simple comme ça, ça fait moins mal. Et c’est en lui parlant que sans même m’en rendre compte, je lui dis très clairement que je l’aimais. Parce que oui, je l’aime. Je devrais sûrement en aimer une autre, quelqu’un qui ne me fera pas mal, pas autant qu’elle ne l’a déjà fait, pas autant qu’elle ne le fait en ce moment. Mais on ne contrôle pas ses sentiments, malheureusement. Sinon j’aurais choisi d’arrêter de ressentir quoique ce soit depuis un moment. Parce que je souffre depuis déjà bien trop longtemps. Et la souffrance je vous avoue, que je commence à en avoir un peu marre. Et elle aussi tout à l’heure elle m’a dit qu’elle m’aimait toujours. Et pourtant je sais que ces mots-là, Alex ne les dit pas si souvent que ça. Ce qui rend la chose encore plus difficile. « Je suis désolé pour ça aussi Caleb. J'aurais du te protéger de moi, mais quand j'étais avec toi je me sentais bien Caleb. Je sais pas comment l'expliquer. Je n'avais pas prévu tout ça, je n'avais pas prévu de ressentir encore tout ça pour toi. D'avoir besoin de toi. Mais tu me faisais oublier toutes mes erreurs, toutes ces années de galères. J'avais l'impression d'être de nouveau quelqu'un de bien, et ça me faisait du bien Caleb. Tu me faisais du bien, j'ai envie d'être quelqu'un de bien avec toi, j'en ai toujours eu envie, mais je suis pas à la hauteur. Je ne voulais pas tout ça. Je voulais juste être honnête avec toi, te dire la vérité et accepter que tu me détestes. Mais je n'y arrive pas, parce que j'ai besoin de toi dans ma vie, j'ai envie de toi et de toi seul. C'est tellement égoïste de ma part Caleb je le sais, mais c'est la seule raison que j'ai pour expliquer que je n'ai pas réussi à te dire la vérité avant. Parce que j'ai besoin de toi. » Elle a besoin de moi, c’est avec moi qu’elle veut être. C’est pour ces raisons qu’elle ne m’a rien dit avant. Et le pire, c’est que je la comprends. Je ne l’accepte pas, mais je comprends son raisonnement. Qui est certes égoïste, parce qu’elle n’avait pas l’air de se soucier de ce que je pouvais ressentir moi aussi. Mais, je la comprends. Maintenant que j’ai arrêté de jouer avec cette enveloppe, c’est ma jambe que je commence à faire trembler sous la table. Et je baisse les yeux sur mes doigts avec lesquels je joue nerveusement. « Je te déteste pas, Alex. » Et c’est tout ce que je lui répondrais, mais il me semble tout de même important de lui préciser. Parce qu’il y a deux semaines quand elle est venue me dire la vérité, j’étais sous le choc, j’étais en colère. Alors j’ai dit des choses qu’avec du recul, je regrette.

Je ne sais même pas ce que j’attends d’elle et j’en viens même à me demander pourquoi j’ai voulu fixé ce rendez-vous. Si, parce qu’à la base j’avais plusieurs questions en tête mais qu’à l’instant même où elle m’a parlé de cette lettre, elles se sont toutes volatilisées. Et elle me demande ce que je veux savoir, le problème c’est que j’en ai pas la moindre idée. Je ne sais pas ce que je veux savoir, je ne sais pas si je suis prêt à entendre toute l’histoire dans les moindres détails. Le choc de la grossesse elle l’a eu il y a huit ans, moi c’était il y a deux semaines. Alors je lui demande de me parler de sa naissance, du jour où elle a appris qu’elle était enceinte. Pour essayer de mieux comprendre comment tout ça s’est déroulé, comment elle a encaissé le choc. J’ai besoin qu’elle m’explique tout dans les moindres détails, tant pis si ça fait mal. De toute façon au point où j’en suis dans ma vie en ce moment je pense que je suis anesthésié, incapable de ressentir la moindre douleur supplémentaire à présent. Elle ferme les yeux et elle ne me répond pas tout de suite. Bizarrement, la regarder quand elle a les yeux fermés me semble moins difficile. Alors j’en profite et je la regarde. Je ne la brusque pas, je la laisse prendre son temps. Parce que je me doute et je sais bien que pour elle, aborder ce sujet ne doit pas être facile du tout. « J'étais malade Caleb, fatiguée trop souvent et je vomissais même les jours ou je sortais pas, il y avait quelque chose qui n'allait pas et j'ai fais une prise de sang. Et puis j'ai eu les résultats par téléphone avec une femme qui me félicitait, c'était le choc. Je me suis écroulée, j'ai craqué je ne voulais pas de tout ça, ça pouvait pas être réel. » Et c’est ainsi qu’elle commence son récit. Elle fait des pauses de temps en temps, je ne la coupe pas, je l’écoute attentivement. Et effectivement, maintenant qu’elle le souligne je me souviens qu’elle semblait être souvent malade ou tout simplement toujours fatiguée. Moi je me disais simplement qu’elle sortait trop et qu’elle était fatiguée, j’y ai pas réfléchis plus que ça. J’étais con putain. Et quand elle m’explique tout ça cette fois, je la regarde. Elle m’explique que, en gros c’est Rachel qui a dû prendre les choses en main parce qu’elle en était tout simplement incapable. Elle était sous le choc. « J'ai essayé le soir même je te jure, j'ai essayé de t'en parler. Mais tu me parlais de ta journée, de tes idées de recettes, tu proposais une sortie pour le week-end, tu me parlais de ton quotidien qui n'avait pas changé et tu étais heureux, serein. Tu faisais des plans, tu pouvais regarder l'avenir sereinement, j'en étais incapable. Incapable de te prendre tout ça, incapable de tout gâcher. » Et là je m’en veux presque à moi-même. J’étais incapable de voir que ma copine n’allait pas bien du tout. Je n’ai pas vu qu’elle essayait de me dire quelque chose. Encore une fois, j’ai été con. Très con. Et pour l’instant j’arrive plus ou moins à la comprendre. Au début elle n’arrivait pas à me le dire parce qu’elle n’avait pas encore encaissé la nouvelle, elle n’avait pas encore tout assimilé. Ce qui est tout à fait compréhensible. « J'ai essayé de refouler la vérité parce que je n'arrivais pas à la gérer, parce que c'était beaucoup trop. Et puis mon corps a changé et comme je n'arrivais pas à te le dire, je suis partie pour ne pas me faire trahir. Je n'étais pas prête à avoir cette discussion avec toi, parce que je devais accepter la vérité pour comprendre ce que j'étais en mesure de gérer ou non. » Je ferme les yeux l’espace de quelques secondes quand elle mentionne son départ. Elle est partie parce que son corps commençait à prendre les formes d’une femme enceinte de cinq mois, et vu qu’elle ne parvenait pas à me dire la vérité, elle est partie. Je l’ai regardé, tout au long de son récit. Première fois que je la regarde aussi longtemps depuis qu’elle s’est installée devant moi. « Caleb, j'aurais aimé que tu ais été là ce jour là, que ce soit toi et pas Rachel qui m’aie poussé à faire cette prise de sang. » Moi aussi, si tu savais à quel point j’aurais voulu que ça soit moi et pas elle. Maintenant j’arrive à comprendre un peu mieux son raisonnement. J’avais besoin de ses explications. J’en avais vraiment besoin. Je la vois pleurer, elle essuie ses larmes. Je déteste ça. La voir pleurer. Ça me fait mal. « Pleure pas Alex s’il te plaît… » Je lui dis, d’une voix douce. Je sais que lui dire ça ne changera rien. Mais c’est plus fort que moi. La vor dans cet état me donne presque envie de l’accompagner de me mettre à pleurer avec elle. Et c’est donc à mon tour de lui prendre la main. Geste qui pourtant, j’ai refusé de sa part il y a quelques minutes. Mais c’est simplement pour lui montrer que je suis là, pour elle. Et peut-être un peu aussi pour la remercier de se plonger dans ces souvenirs si douloureux juste parce que je lui ai demandé. Prendre sa main c’est un geste qui a été instinctif. Parce qu’au fond en la voyant pleurer j’ai qu’une envie ; me lever la prendre dans mes bras et la serrer contre moi jusqu’à ce que les larmes ne cessent de couler. « Je l'ai fais seule. Je ne voulais personne avec moi. Je devais le faire seule.» Elle n’a pas laissé Jasper ou même Rachel être présent pendant l’accouchement ? Pourquoi est-ce qu’elle dit qu’elle devait le faire seule ? Je fronce les sourcils. Là, je ne la suis plus. « Je ne l'ai pas vu, je ne l'ai pas tenu. J'ai refusé tout contact. » Je l’écoute, mais je ferme les yeux en entendant cette phrase. Je peux comprendre qu’elle ait refusé le moindre contact avec lui. Ça aurait été encore plus dur de le laisser après. Mais en même temps, entendre ses pleurs sans pouvoir le voir a dû être horrible. « Je peux pas c'est au dessus de mes forces. Je suis désolé mais j'y arrive pas. » Et elle parvient à peine à prononcer ces mots. Elle pleure encore et toujours. J’en viens presque à m’en vouloir de lui avoir demandé de me parler de sa naissance. Je ne voulais pas la faire pleurer. Tout sauf ça. J’acquiesce doucement d’un signe de tête comme pour lui faire comprendre que je comprends. Mais je ne dis rien pendant un moment. Je la laisse reprendre ses émotions. « Je suis désolé. » Je ne sais même pas pourquoi je m’excuse. Certainement de lui avoir posé des questions qui l’ont mises dans cet état-là ? Je me tais encore un peu. Je la laisse se calmer. J’attends encore quelques minutes. « Je peux comprendre que tu m’en aies pas parlé les premiers jours voire même peut-être les premiers mois. Mais je comprends vraiment pas pourquoi tu m’as rien dit plus tard. » Quand elle avait fini par accepter la situation, quand elle l’a comprise. C’est là qu’elle aurait dû m’en parler. Je n’aborde plus le sujet de la naissance, parce que visiblement c’est un souvenir bien trop douloureux pour elle et elle ne semble pas prête à m’en parler. Ça me frustre, parce que j’aimerais en savoir plus. Mais je ne peux pas l’obliger à m’en parler après tout.


@Alex Clarke  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 873483867  :l:  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 256908409  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 893420793  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 2541781956 Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 674657830  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344

© nightgaunt
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 Empty
Message(#)Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 EmptyLun 19 Aoû 2019 - 9:33

Alex & Caleb
“Sometimes love is not enough and the road gets tough. ”

« Je te déteste pas, Alex. » Je ne sais pas comment réagir à cet aveux. Il ne me déteste pas, il m'avoues même qu'il est retombé amoureux de moi et pourtant il semble encore avoir énormément de mal à me regarder. Il n'y arrive pas. Et moi je lui dis que j'ai besoin de lui, que je suis bien avec lui et la seule chose qu'il a la force de me répondre c'est qu'il ne me déteste pas. Il ne me déteste pas malgré ce que je lui ai fais. Malgré mes erreurs à répétition, malgré ma façon de gérer les choses, enfin de ne pas gérer les choses. Malgré mon coté pathétique, malgré la drogue, malgré le silence, malgré ma maladresse. Il ne me déteste pas alors qu'il en aurait toutes les raisons du monde. Il ne me déteste pas alors que moi même je me déteste. Il a toujours été meilleur que moi. Plus tolérant, plus patient, plus compréhensif, plus posé, plus serein. Et je n'avais jamais réellement pu être à sa hauteur. Il ne me déteste pas, et pourtant il devrait. Pour son propre bien, il devrait me détester et me repousser. Mais il ne me déteste pas et finalement, la situation semble d'un coup un peu moins dramatique ou du moins pas sans espoir. Et c'est avec cette pensée que je m'ouvre à lui. Que je tente de soulager sa peine, de l'aider à trouver les réponses à ses questions. Je le fais pour lui, pour nous malgré la douleur que ça entraîne en moi. Je lui fais partager mes souvenirs pour qu'il puisse comprendre, qu'il puisse réaliser que je n'avais pas fais ça de gaieté de cœur. Que je n'avais pas voulu le blesser lui mais que je n'avais pas réellement eu le loisir de réfléchir sereinement à la situation. Tout avait été trop dur, trop violent et je me prenais encore avec violence les souvenirs de cette épreuve. Et je pleurais à nouveau. Encore et toujours des larmes qui coulaient de mes yeux. « Pleure pas Alex s’il te plaît… » J'entends sa voix, douce, réconfortante mais lointaine. Et je sens sa main qui se pose sur la mienne, et je relâche la pression que j’exerçais sur mon poing et à la place je serre avec force sa main. Je garde les yeux fermés, je suis incapable de le regarder, je suis concentrée sur les souvenirs qui m'envahissent beaucoup trop nombreux, beaucoup trop intenses. Et je n'y arrive pas, ni à gérer mes larmes, ni à contrôler mes émotions, ni à faire face à tout les souvenirs qui remontent à la surface ramenant avec eux des sentiments refoulés depuis trop longtemps. J'essaye réellement de lui donner des informations, de partager avec lui pour qu'il puisse obtenir les réponses dont il a besoin pour digérer et comprendre. Mais je suis pas assez forte pour ça. J'aimerais l'être, j'aimerais être une femme forte, solide, capable de pouvoir aborder la vie avec détachement. Pouvoir faire taire mes émotions et ne réagir qu'avec rationalité et logique. Mais je ne suis pas cette fille, non. Je suis même tout l'inverse, sensibilité exacerbée, une confiance en moi proche du néant, et une instabilité émotionnelle qui menace de me faire choisir la mauvaise direction à chaque fois, par peur. Par doute. Et peu importe les raisons, réelles ou imaginaires, il y a quelques choses en moi qui menacent d'exploser à chaque seconde quand les choses deviennent critiques. Et aujourd'hui, c'est la définition même de moment critique. Je laisse ma tête partir en arrière et je suis tellement tendu que ce geste me provoque des douleurs dans le haut du corps. Je porte ma main libre au niveau de mon omoplate et j'essaye de détendre un peu les tensions que je ressens. Mais je sais que c'est peine perdu, mais j'ai besoin de me concentrer sur quelque chose, sur autre chose que sur ces souvenirs qui j'ai laissé remonter et qui ne semblent pas vouloir disparaître.  « Je suis désolé. »  Mais pourquoi est-il désolé ? Il s'excuse et il ne dit rien de plus. Il ne me presse pas, il ne me force pas à lui apporter des réponses. Il accepte mon silence, il accepte mes émotions et il me laisse le temps de gérer tout ça. Il a beau être mal, il reste toujours réceptif, il reste compréhensif à la douleur des autres. Et c'est bien là, une chose qui nous différencie. « Je peux comprendre que tu m’en aies pas parlé les premiers jours voire même peut-être les premiers mois. Mais je comprends vraiment pas pourquoi tu m’as rien dit plus tard. »  Et voilà qu'il me relance. Il me laisse quelques minutes de répit, mais il n'abdique pas pour autant. Il a besoin de réponse, et je le comprends, j'aimerais moi aussi pouvoir comprendre tout ce que je fais et pourquoi je le fais. J'aimerais pouvoir lui donner une explication simple et claire. Une explication qui pourrait lui apporter les réponses nécessaires pour qu'il puisse comprendre, me comprendre. Mais les choses ne sont pas simples. Parce que cette période était si compliquée que ce qui me semblait logique à l'époque, ne l'est peut être pas aux yeux des autres. Je serre toujours sa main, j'ai besoin de ce contact, j'ai besoin de le sentir proche de moi, j'ai besoin de la savoir là face à moi alors que je peine à le regarder. Parce que je suis beaucoup trop vulnérable, parce que j'ai les émotions qui sont déchaînées et que je suis encore secouée par les souvenirs de mon accouchement. Il veut comprendre pourquoi je ne lui ai jamais dis la vérité. Il veut pouvoir comprendre les raisons qui m'ont décidé à le tenir hors de la vie de son fils. Et je ne sais pas comment mettre en ordre mes paroles pour leur donner un sens. Il y a les raisons qui m'ont poussé à le faire à l'époque, il y a les raisons rationnelles, celles que j'ai cherché pendant des années pour m'expliquer mon geste, et il y a  ce que je suis en mesure de lui dire. Et je voudrais que ce soit simple, mais ça ne l'est pas. Ni pour moi, ni pour lui. Et pourtant je dois lui parler, je dois lui répondre, je dois lui apporter une explication. « Caleb je ne voulais pas de cet enfant, je ne voulais pas de notre enfant. Et si je pouvais prendre cette décision sans toi, ça ne disait long sur moi. Caleb, est-ce que tu aurais pu vivre avec le fait que je t'impose d'abandonner ton fils ? Est-ce que tu aurais pu me pardonner de t'obliger à renoncer à cet enfant ? Je me sentais tellement coupable Caleb, coupable de ne même pas pouvoir envisager de le garder. Alors je ne pouvais pas t'en parler. Parce que tu aurais vu à quel point j'étais pas quelqu'un de bien et tu aurais fini par m'en vouloir. On aurait jamais pu être heureux après ça, on allait se faire du mal. » Et j'avais eu peur qu'il me juge, qu'il me voit comme une personne horrible. Quelle genre de femme est prête à abandonner son enfant ? Quelle genre de femme est prête à laisser le père en retrait d'une telle décision ? Quel genre de femme peut obliger un homme à renoncer à son fils ? Moi visiblement. « Et puis Caleb, c'était plus facile pour moi de le faire seule. Parce que je n'avais que ma douleur à gérer, que mes émotions, je n'aurais pas pu te voir tout les matins et me dire que je te faisais souffrir avec mes choix. Et puis j'ai aussi eu peur. Peur de ma faiblesse face à toi. Parce que je sais que tu m'aurais pris dans tes bras et tu m'aurais dis qu'ensemble on aurait pu le faire. Tu m'aurais parlé avec tout ton calme, et même si tu aurais paniqué intérieurement, tu aurais fais en sorte de ne pas me le montrer pour calmer mes craintes. Tu aurais eu des réponses à toutes mes questions, et tu aurais sans doute réussi à ébranler la seule certitude que j'avais à l'époque. Je ne pouvais pas être mère. » Parce qu'il était ainsi Caleb. Il avait tout été ainsi avec moi. Il avait la capacité de pouvoir m'apaiser en quelques mots, en quelques gestes. Il avait ce regard dans lequel je croyais, sa présence suffisait à me rassurer. Il ne sait pas tout ce qu'il représentait pour moi, et pour lui j'aurais pu faire l'erreur de changer d'avis. Pour lui j'aurais pu y croire. Croire en nous, croire en moi, croire que la vie pouvait être facile même quand tout semblait prouver le contraire. « Je sais que d'après toi, quand on veut quelque chose et qu'on s'en donne les moyens, on peut tout réussir, mais ce n'est pas vrai Caleb. Je ne pouvais pas, c'était au dessus de mes forces, au dessus de tout ce que je pouvais envisager. Et j'aurais été une mère affreuse, j'aurais été quelqu'un d'horrible, et je vous aurais détruis tout les deux. J'aurais gâché ta vie. Et on aurait fini par se faire du mal. Je ne voulais pas être celle qui gâche tes rêves, qui gâche ta vie. Je ne pouvais pas te voler tes espoirs d'ouvrir un restaurant c'était ton rêve, tu avais sacrifié tellement de chose pour ça, et en même temps je ne pouvais pas non plus être celle qui te privait de ton fils, parce que même si c'était pas prévu, je savais que tu voulais des enfants et que tu aurais voulu de cet enfant, le notre. » Et c'était horrible à avouer, parce que je comprenais en même temps que je lui annonçais, que dans tout les cas, je n'avais que le choix entre deux mauvais choix. Du moins dans ma vision des choses. J'étais jeune, vulnérable, pas totalement émancipée de ma famille, pas capable de subvenir à mes besoins toute seule. Je n'étais rien, ni personne, juste une fille qui profitait de la vie et qui n'avait jamais eu à galérer pour vivre. Lui il était d'un tout autre milieu. Il avait connu la galère, il avait connu les difficultés pour réussir, le travail acharné à fournir. Et je débarquais dans sa vie pour tout détruire, son avenir, ses rêves, ses efforts. « J'avais pris ma décision et c'était dur Caleb. Quand je le sentais bouger en moi, je pleurais parce qu'il était réel, tout était bien trop réel et que je pouvais plus le nier. J'avais vraiment mal, mais je ne voulais pas revenir sur ma décision. Je faisais le bon choix pour lui, et je me suis juste dit que ne rien te dire serait un moyen de nous protéger tous. Toi de cette souffrance inutile, de cette épreuve et moi, du risque que tu puisses vouloir me faire changer d'avis. Je vivais cette épreuve, je n'avais pas le choix, je voulais m'enfuir mais je pouvais pas parce qu'il était en moi, mais je n'étais pas obligé de t'impliquer pour que tu ais toi aussi à gérer tout ça alors qu'au final, j'avais pris la décision pour nous. Ça servait plus à rien de t'infliger ça. L'annonce de la grossesse et en même temps l'annonce que je ne comptais pas le garder. C'était de faire souffrir pour rien. ». Et alors que je parlais encore et encore, je serrais sa main toujours un peu plus fort. Je le regardais et je réalisais que tout ce que j'avais voulu lui éviter à l'époque, je lui infligeais maintenant, huit ans après. L'annonce d'une grossesse qui n'existait plus. L'annonce de la naissance d'un enfant dont il ne pourrait jamais rien savoir, je venais bouleverser sa vie avec l'annonce d'un changement qui finalement n'en était même pas un. Parce que je venais de lui apprendre qu'il aurait pu avoir un fils, qu'il avait un fils biologique quelque part, mais que cet enfant ne ferait jamais partie de sa vie parce que j'avais choisis son destin toute seule. « Tu aurais préféré ne jamais savoir ? » Je ne sais pas si je veux entendre la réponse à cette question. Je ne sais même pas réellement pourquoi je lui pose cette question. Peut être que j'ai besoin d'entendre que même si je m'y prends huit ans trop tard, il n'aurait pas aimé que je lui cache la vérité toute sa vie. Peut être que j'ai besoin qu'il me dise tout ça pour me sentir moins coupable. Parce que je me sens affreusement coupable envers lui. J'ai fais tout les mauvais choix possibles. Et si au moins j'avais eu le courage d'assumer jusqu'au bout mon choix de lui cacher cette vérité. Si au moins j'avais été assez forte pour ne pas avoir à revenir gâcher sa vie huit ans après avoir cru le protéger. Mais non, j'étais ni forte, ni courageuse et c'était lui qui payait le prix de ma lâcheté.
@Caleb Anderson   Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 873483867  :l:  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 256908409  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 893420793  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 2541781956 Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 674657830  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344

© nightgaunt
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 Empty
Message(#)Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 EmptyMar 20 Aoû 2019 - 18:06

Alex & Caleb
“Sometimes love is not enough and the road gets tough. ”
Entendre ses explications me fait du bien, j’en avais besoin. Besoin de comprendre un peu plus la situation, parce qu’au fond elle ne m’a rien dit la dernière fois. Tout ce que je sais c’est qu’il y a huit ans elle est tombée enceinte, elle a fait un déni, elle l’a découvert le cinquième mois de la grossesse et elle l’a abandonné. Alors je lui demande de tout me dire, de tout m’expliquer dans les moindres détails. Je veux qu’elle me dise comment elle a découvert qu’elle était enceinte, et je veux qu’elle me raconte le jour de l’accouchement. Elle accepte et elle me raconte. Je l’écoute parler sans jamais l’interrompre et je la regarde. Je sens que c’est dur pour elle de me parler de tout ça et quand elle tente d’aborder le sujet de l’accouchement c’est encore pire. Elle se met à pleurer, encore et encore. Et malgré ma propre peine, la voir pleurer me brise encore plus le cœur. Je déteste ça. Alors je prends sa main dans la mienne, geste qui se veut réconfortant. Je lui laisse le temps dont elle a besoin, mais elle ne s’en sent pas capable. Elle ne veut pas m’en parler. Ou plutôt, elle ne peut pas. C’est frustrant, parce que sa réaction me fait penser que je n’en saurai jamais plus sur cet accouchement. Non seulement je n’ai même pas pu être présent parce que je ne savais même pas que ma propre copine était enceinte – ou ex-petite amie plutôt – mais je ne pourrais donc jamais avoir aucune information concernant cette journée ? Bon, d’accord très bien. Je peux comprendre que ça ne soit pas un sujet évident à aborder pour elle, bien que ça en reste frustrant pour moi. Elle me serre la main, et moi je ne dis rien pendant quelques minutes. Je la laisse reprendre un peu ses esprits et une fois qu’elle me semble calmée je lui repose des questions. Je lui demande pourquoi elle ne me l’a pas dit un peu près tard. Parce que putain, j’ai l’impression qu’elle a tendance à oublier qu’elle n’aurait jamais dû prendre une décision pareille sans me consulter avant. Pour faire cet enfant on était deux, alors je pense que pour prendre la moindre décision le concernant on devrait aussi le faire à deux, non ? Elle me répond qu’elle ne voulait pas de cet enfant et qu’elle n’avait pas envie de m’imposer sa décision d’abandonner cet enfant. « On aurait jamais pu être heureux après ça, on allait se faire du mal. » Non, ça non je ne suis pas d’accord. Elle s’est auto-persuadée qu’on aurait pas pu être heureux après ça mais je sais qu’elle n’a pas raison. Mais je la laisse continuer sans la couper.  « Et puis j'ai aussi eu peur. Peur de ma faiblesse face à toi. Parce que je sais que tu m'aurais pris dans tes bras et tu m'aurais dis qu'ensemble on aurait pu le faire. Tu m'aurais parlé avec tout ton calme, et même si tu aurais paniqué intérieurement, tu aurais fais en sorte de ne pas me le montrer pour calmer mes craintes. Tu aurais eu des réponses à toutes mes questions, et tu aurais sans doute réussi à ébranler la seule certitude que j'avais à l'époque. Je ne pouvais pas être mère. » Là pour le coup, elle a raison. J’aurais tout fait pour la calmer et la rassurer même si au fond moi aussi j’aurais été dans un état de panique extrême. Mais elle me dit qu’elle ne pouvait pas être mère. Et je sais pourquoi elle dit ça. Ou du moins j’ai mon hypothèse sur la question. Elle a eu beau avoir tout ce qu’elle voulait grâce à l’argent de ses parents, Alex a eu une famille de merde. Elle n’a jamais réellement eu des repères et je suis sûr qu’elle a juste peur de reproduire les erreurs de ses parents. « Et j'aurais été une mère affreuse, j'aurais été quelqu'un d'horrible, et je vous aurais détruis tout les deux. J'aurais gâché ta vie. Et on aurait fini par se faire du mal. Je ne voulais pas être celle qui gâche tes rêves, qui gâche ta vie. Je ne pouvais pas te voler tes espoirs d'ouvrir un restaurant c'était ton rêve, tu avais sacrifié tellement de chose pour ça, et en même temps je ne pouvais pas non plus être celle qui te privait de ton fils, parce que même si c'était pas prévu, je savais que tu voulais des enfants et que tu aurais voulu de cet enfant, le notre. » La voilà qui se dénigre encore. Mais là encore une fois, je suis en désaccord avec tout ce qu’elle est en train de dire. Non, elle ne ferait pas une mauvaise mère moi je suis sûr qu’elle serait même une maman formidable. Je suis sûr que si elle était restée, si on avait gardé cet enfant j’aurais quand même ouvert mon restaurant. Il serait différent, ça c’est sûr. « Ton fils » ces deux mots qui ne semblent pas pouvoir s’accorder ensemble. À chaque fois qu’elle me dit ça, ça me fait toujours tellement bizarre. « Tu aurais préféré ne jamais savoir ? » Je fronce les sourcils, quelle étrange question. Mais bon, c’est Alex je ne cherche plus à la comprendre depuis un moment. « J’aurais préféré le savoir il y a huit ans. » Je ne réponds pas vraiment à sa question, et pour la deuxième fois je lâche sa main, je romps ce contact physique.

Une nouvelle fois, je laisse un silence s’installer entre nous. Je réfléchis à tout ce qu’elle vient de me dire. Je ne trouve toujours pas son raisonnement logique mais en même temps c’est Alex, elle a toujours eu un raisonnement qui ne semblait parfois dénué de sens. Je lâche un léger soupir, et me voilà à jouer à nouveau avec cette enveloppe. Je la fixe, perdu dans mes pensées. « T’as tort sur pas mal de points. » Je brise enfin le silence. « Quand tu dis que t’aurais fait une mauvaise mère c’est pas vrai. T’aurais justement essayé de pas refaire les mêmes erreurs que ton père. Si tu étais restée et si on avait gardé cet enfant ça m’aurait pas gâché la vie, et mon restaurant je l’aurais quand même ouvert. Je vois vraiment pas ce que ça aurait pu changer. Et oui c’est vrai, je veux des enfants et à l’époque je le savais déjà. Mais j’en voulais pas à ce moment-là de ma vie. J’avais juste vingt-deux ans, je venais à peine de finir mes études, j’avais tout juste trouvé un travail en cuisine, c’était peut-être pas forcément le bon moment pour avoir un enfant. Alors même si ça aurait certainement été difficile, je t’assure j’aurais accepté ta décision de le laisser à l’adoption. Parce que t’avais vingt-et-un an, moi vingt-deux et je voulais attendre d’avoir une situation bien plus stable pour fonder une famille. » Je relève les yeux vers elle et je la regarde. Je ne sais pas si elle va me croire, mais pourtant c’est la vérité. Dans tous les cas quelque soit la décision qu’elle aurait prise, je l’aurais respectée et acceptée. « Je suis vraiment sûr qu’on aurait pu s’en sortir. Mais tu vois je pense que la différence c’est que moi j’avais confiance en nous et en notre avenir, toi non. » Je ne dis pas ça pour la blesser mais je pense sincèrement avoir raison. Si elle avait confiance en nous elle aurait fini par me dire qu’elle était enceinte. « T’aurais pas dû t’infliger ça toute seule. Tu pouvais prendre n’importe quelle décision parce que moi je t’aimais et que vivre sans toi c’était pas imaginable. Tu sais que si je suis parti en Europe un an c’est parce que j’arrivais vraiment pas à t’oublier ? Et j’avais besoin de m’éloigner de Brisbane et de tous les souvenirs de toi que j’avais là-bas. » Je ne sais même pas pourquoi je lui dis ça. Peut-être parce que c’est un moyen de lui faire comprendre à quel point je l’aimais et à quel point son départ m’a fait mal. Elle m’a laissé derrière elle comme si notre histoire n’avait jamais eu la moindre importance à ses yeux. Et ça, c’était dur à encaisser.


@Alex Clarke  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 873483867  :l:  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 256908409  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 893420793  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 2541781956 Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 674657830  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344

© nightgaunt
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 Empty
Message(#)Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 EmptyVen 23 Aoû 2019 - 18:08

Alex & Caleb
“Sometimes love is not enough and the road gets tough. ”

 « J’aurais préféré le savoir il y a huit ans. » Je ne sais pas si c'est ses mots ou le fait qu'il relâche ma main en prononçant cette phrase, mais il semble réellement agacé par ma question et sa réponse semble claire. Mais on en est plus là. Enfin je n'y suis plus là moi. C'était il y a huit ans qu'il aurait aimé le savoir, mais il y a huit ans de passé et on est là dans ce café, huit ans après et il doit faire avec. Je sais que je ne lui laisse pas le choix, et qu'il doit accepter cette vérité encore récente. Mais il pourra me reprocher toute sa vie de ne pas lui avoir dit il y a huit ans, et je ne pourrais jamais rien y faire. Parce qu'on ne peut pas changer le passé, on ne peut que l'assumer et même ça j'ai du mal. « T’as tort sur pas mal de points. »  Et, je l'entends me nommer les fameux points sur lesquels j'aurais tord selon lui. Sur ma capacité à ne pas être une mauvaise mère, sur le fait qu'il aurait tout de même pu réaliser ses rêves même avec moi à ses cotés, sur le fait que rien de tout ça ne lui aurait gâché la vie. Et le pire à entendre pour moi, qu'il m'annonce qu'il aurait accepté ma décision, qu'il aurait accepté de voir son fils vivre loin de lui. Il relève la tête vers moi et me regarde. Je suis incapable de lui répondre, essayant de digérer ses mots. Il dit ça, il dit qu'il aurait accepté mais je n'arrive pas à y croire, à le voir dire adieu à son fils à la maternité. Je ne le vois pas se pardonner ce geste, il a bien trop de valeurs. Et sa famille n'aurait jamais accepté ça. Et je ne sais plus  quoi lui dire, quoi faire. Il a lâché ma main quelques minutes plus tôt, il joue encore avec cette enveloppe maudite. Je me demande d'ailleurs s'il a eu la force de regarder la photo de Nathan, ce qu'il a ressenti quand il  a réellement pu se rendre compte que c'était réel, qu'il était réel. Mais je ne lui demande pas, j'en ai pas la force au fond. Et c'est lui qui reprends la parole. « Je suis vraiment sûr qu’on aurait pu s’en sortir. Mais tu vois je pense que la différence c’est que moi j’avais confiance en nous et en notre avenir, toi non. » Et ses mots sont douloureux parce qu’ils sonnent comme bien trop justes. J’aimerais avoir la force de lui dire qu’il a tord, que je croyais en nous. J'aimerais tellement pouvoir le convaincre de ça, mais je sais que je lui mentirais si je venais à lui dire ces mots. Il a toujours fait ça mieux que moi. Croire en moi, croire en nous. Et je croyais en lui réellement, mais peut être pas assez en ce « nous » capable de surmonter toutes les épreuves. Parce que dans ce nous, il y avait lui et moi. Et comment croire en ce « nous » alors que j’étais incapable de croire en moi ? De nous deux j’ai toujours été celle avec le mauvais rôle. Et à juste titre. J’étais celle qui s’amusait, qui profitait de la vie grâce à l’argent de sa famille. J’étais celle qui entraînait Caleb vers des soirées d’un nouveau genre. Celle qui lui faisait renoncer à son assiduité permanente au sujet de ses études/boulot. J’étais celle qui corrompait le fils parfait, l'éloignant un peu de sa voix toute tracée, l'éloignant un peu de sa famille. J’étais la fille de passage, bien trop différente de lui pour réussir à garder une place sérieuse dans la vie de Caleb. J’étais cette fille pour eux. J’étais cette fille pour tout le monde y comprit pour moi. Il n’y avait que lui qui m’avait vu autrement que comme une distraction dans sa vie. Il n’y avait finalement que lui qui avait cru en la solidité, la cohérence et la crédibilité de notre couple. Et moi j’avais cru en lui et je m’étais laissée prendre au jeu. Amoureuse de cet homme. Attirée par cet homme. Et tellement bien avec lui que j’en avais presque oublié ce qui avait été dit sur nous. Parce que c’était lui et moi. Fort, passionnel, charnel et il ne ratait pas une occasion pour me prouver que nous deux c’était fort, que c'était vrai. Et putain que je l'aimais. Je suis envahis de souvenirs, de nos moments à nous, coupés du monde. Je repense à nos jeux, à nos taquineries de jeunes 'adultes', à notre quotidien que l'on avait commencé à construire. Je ne peux pas le laisser avoir raison. Et pourtant je dois me résigner à l'idée qu'il ait raison, encore. Il pointe là un élément important de ma décision. Je n’avais pas cru en nous, en notre force, en notre capacité pour tout surmonter, y comprit ça. Je n’avais même pas laissé une chance à notre couple de prouver sa force. Et c’est dur de l’entendre me dire que lui il y croyait. Qu’il croyait en nous mais pire qu’il croyait en moi en tant que mère. « Caleb ne dit pas ça. » Et ce n’est pas tant qu’il dise que je ne croyais pas en nous qui me dérange réellement. Mais plutôt le fait qu’il semble persuadé que j’aurais pu être une bonne mère, qu’on aurait réussi si j’avais fais un choix différent. Qu'il aurait même été prêt à accepter mon choix et à me soutenir. Mais au fond, il ne le sait pas! Et moi non plus. Il n'a pas plus de certitudes que moi parce qu'au final, personne ne le sait, personne ne peut l’affirmer avec certitude et je ne veux pas de cette culpabilité supplémentaire. Je ne suis pas prête à y faire face. Elle ne sert à rien, juste à me faire souffrir encore un peu plus. Parce qu’il est trop tard pour ce genre de discussion. J’ai huit ans de retard, huit ans de silence, huit ans à me haïr et huit ans à tenter d’accepter, d’oublier. Huit ans à vivre avec la sensation d'avoir tout gâché mais tout en tentant de me convaincre qu'il n'y avait pas d'autres solutions. Alors non, je ne veux pas m’imaginer avec Caleb et Nathan heureuse et épanouie. Je ne peux pas m’infliger cette pensée. Je ne peux pas le laisser faire, et prendre le risque que mon esprit accepte cette vérité parce qu'elle vient de lui. Non, il ne sait pas, et pour une fois j'ai besoin qu'il ait tord. J'ai besoin de lui prouver que lui aussi peut se tromper. « Caleb tu as toujours cru en moi avec bien trop de conviction, mais tu te trompais sur certaines choses. Tu te trompais sur moi, tout le monde aurait pu te dire qu'on était pas fait pour être ensemble, tout le monde le pensait non ? Sauf toi. Et comme j'avais confiance en toi, j'y ai cru aussi. Cru en toi plus qu'en nous sûrement. Mais je t'aimais tellement Caleb que je refusais la réalité et pourtant, ils avaient tous raisons finalement. Tu croyais en nous, parce que tu avais une vision fausse de moi, j'ai douté sur tellement de choses, nous y comprit. Je n'étais pas sûre d'être la fille qu'il te fallait. Mais je n'ai jamais douté en toi, douté de tes capacités à être un homme bien et à faire les bons choix. Mais tu n'as pas toujours raison. » Et ça me fait affreusement mal de lui dire tout ça, mais j'ai besoin qu'il ait tord. J'en ai tellement besoin. Parce que j'ai besoin de pouvoir me dire que je n'ai pas tout gâché pour rien, que je ne me suis pas faite subir tout ça pour rien. Que même si j'avais mes tords, j'avais quand même mes raisons de faire tout ça. Je ne peux pas le voir me dire avec conviction qu'on aurait pu s'en sortir ensemble et fort, qu'on aurait pu être heureux. Je ne peux pas le laisser me convaincre de ça, parce que si j'accepte ça, il me reste quoi ? Juste un immense gâchis. Je l'ai perdu, j'ai perdu ma vie à Brisbane, j'ai perdu mes amis, je me suis perdue. Je me suis droguée, j'ai fais des choses dont je ne suis pas fière, je suis devenue une personne affreuse, je me fais du mal pour me soulager. Alors s'il arrive à me convaincre qu'il aurait pu m'aimer malgré tout, qu'il aurait pu me soutenir, et ne pas m'en vouloir. S'il arrive à me convaincre qu'on aurait pu être heureux malgré tout, alors ces huit dernières années j'aurais pu être auprès de lui, heureuse au lieu de vivre tout ce que j'ai vécu ? Non, je ne peux définitivement pas le laisser me convaincre de ça, je ne peux pas croire qu'il n'y ait pas un peu de sens à tout ce que j'ai fais et tout ce que j'ai vécu. La douleur était réelle, la souffrance était réelle, je me suis détruite et c'est la seule chose qui soit réelle finalement. Et je ne peux pas le laisser me dire qu'on aurait pu être heureux, c'est trop hypothétique et pour une fois, il DOIT avoir tord, lui et pas moi. Et il continue, il me dit que je n'aurais pas du m'infliger ça seule. Qu'il aurait pu m'aimais quoique je puisse décider, qu'il ne pouvait pas vivre sans moi. Et j'ai presque envie de lui dire de se taire. Parce qu'il fait naître en moi encore plus de culpabilité, encore plus de regrets. Et je ne veux pas. Mais je n'arrive même pas à lui dire de se taire, je n'y arrive pas parce que le jour ou il arrêtera de me parler, ça voudra dire que je l'aurais perdu. Et je ne veux pas, je préfère encore qu'il me fasse souffrir par ses mots, que ne plus l'avoir dans ma vie. Mais merde Caleb, pourquoi tu dois toujours avoir les mots pour me toucher ? Pourquoi, je suis toujours aussi amoureuse de lui ? « Tu n'en sais rien Caleb. Tu ne sais pas ce qu'il se serait passé, c'est ma faute, et je sais que pour donner un sens à tout ça, tu as besoin de réfléchir et de te convaincre qu'on aurait pu, mais au final, tu n'en sais rien et ça m'aide pas. Alors s'il te plaît arrête. J'ai passé huit ans à souffrir, à me reprocher tout ça, j'ai tout perdu mais je me raccrochais à l'idée que c'était la seule chose à faire, alors s'il te plaît, ne me dit pas que j'ai fais tout ça pour rien. Ne me dis pas que j'ai tout perdu pour rien. » Et je ne suis pas en colère, je n'ai pas de reproche dans la voix, mais je le supplie presque d'arrêter de me dire encore et encore que mon choix était le mauvais et qu'on aurait pu être heureux. Hypothétiquement heureux. « Je te demande pas de me comprendre ou de pardonner mon choix, je suis même pas capable de le faire moi même, mais s'il te plaît, arrête de me dire que tout aurait pu être parfait. C'est trop dur, dis moi que je n'ai pas vécu tout ça pour rien. » Je sais qu'il ne pourra pas m'aider à soulager ma conscience, mais je refuse qu'il ajoute encore plus de culpabilité et de regrets. Non. Je peux répondre à ses questions, je peux essayer de lui expliquer mon geste, mais je ne pourrais pas le regarder me dire avec certitude que tout dans mon raisonnement était faux. Je n'avais peut être pas eu le raisonnement le plus logique, mais il y avait des choses sur lesquelles je pouvais me raccrocher pour m'aider à rationaliser. Et lui venait dans le plus grand des calmes tenter de détruire tout ça. « Finalement, je pense que la seule chose sur laquelle on peut être sûr c'est que ta seule erreur fut de me donner tout ton amour. Et que moi j'ai tout gâché. C'est la seule chose, le reste ce n'est que supposition. Et au fond, mon choix t'a permis de vivre ta vie, c'est du concret ça. Ton restaurant que tu as ouvert après avoir voyagé, ton ex que tu as rencontré après mon départ. Mon choix t'a permis de vivre ta vie, et c'est la seule chose réelle, le reste c'est ce que tu aimerais croire, ce que tu as besoin de croire, mais tu n'en sais pas plus que moi. Ni sur la façon dont tu aurais accepté, ni sur la façon dont tu aurais géré avec la pression de tes parents, des miens, ni sur la façon dont tu aurais fais face à lui à la naissance avant de le laisser, ni sur la façon dont tu aurais géré avec ta conscience, ni sur la façon dont on aurait géré financièrement si on l'avait gardé. Ni sur la façon dont tu aurais aimé ta vie avec moi sur le long terme, ni sur la façon dont on aurait envisagé l'avenir avec ou sans lui. Personne ne le sait Caleb, personne parce que j'ai pris la décision seule et j'ai pris l'entière responsabilité, j'ai tout assumé. Et j'en ai payé le prix, donc si ça peut te rassurer sur ce point. Mais tout le reste ce n'est que des suppositions dont on ne sait rien, ni toi, ni moi et ça ne sert à rien à part me reprocher encore plus tout ce gâchis. Mais tu as eu des choses dans ta vie après mon départ, ce n'est pas grâce à moi, mais tu as vécu ta vie et tu n'aurais pas eu tout ça avec moi, c'est la seule chose réelle, concrète. » Je ne sais même plus si je suis énervée, triste, si j'ai besoin qu'il m'aime, qu'il me déteste, qu'il accepte mon choix, qu'il me reproche tout ce gâchis. Je ne sais même plus ce que je veux et ce dont j'ai besoin. Je veux juste qu'il arrête de me faire croire que j'aurais pu avoir cette vie de rêve dont il me faisait entrevoir l'espoir à l'époque. Il ne peut pas me faire ça, parce que je l'aime encore bien trop, et renoncer à lui fut affreusement difficile. Il ne peut pas me bercer de ses illusions et me faire croire que j'aurais pu avoir une vie de rêve. Ça n'existe pas ça, le bonheur. Je n'y crois plus, alors qu'il arrête de me dire que ça aurait pu être possible.

@Caleb Anderson   Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 873483867  :l:  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 256908409  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 893420793  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 2541781956 Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 674657830  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344

© nightgaunt
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 Empty
Message(#)Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 EmptyVen 23 Aoû 2019 - 22:27

Alex & Caleb
“Sometimes love is not enough and the road gets tough. ”
Ses mots me font mal. Vraiment mal. Elle parle beaucoup trop, comme toujours. J’ai envie qu’elle se taise et qu’elle arrête de parler. Plus elle avance dans ses explications, plus je sens la pression monter petit à petit, je commence à m’énerver. Mais je prends sur moi. Parce que à quoi bon de toute façon. On ne parvient définitivement plus à communiquer et cette constatation me fait mal. On se perd complètement et je ne comprends même pas ce qu’elle essaye de me dire. Tout ce que je comprends et ce que je retiens c’est qu’elle pense qu’au final les autres avaient raison et qu’on était certainement pas fait pour être ensemble. Et c’est ça qui me fait mal. Elle ose me balancer ces mots comme ça ? J’ai l’impression qu’elle me dit ça avec un tel détachement, comme si ça ne lui faisait rien, comme si ça ne l’impactait pas. Nous ne sommes pas faits pour être ensemble selon elle. C’est tout ce que je retiens. Dans ce cas-là qu’est-ce que je fous là alors ? Si elle et moi on a apparemment rien à faire ensemble, pourquoi est-ce que je me fais chier à être dans ce putain de café avec elle à essayer de la comprendre ? Pourquoi est-ce que je continuerai à fournir des efforts ? « Ok d’accord. Alors vas-y explique-moi pourquoi est-ce qu’ils avaient raison alors ? Pourquoi toi et moi on est pas fait pour être ensemble ? Parce qu’on est trop différents ? Tu te rends compte que c’est complètement con comme raisonnement ? » Je suis énervé, mais j’essaye de garder mon calme. Même si ce n’est pas évident et même si mon agacement est clairement perceptible. Et elle reprend la parole, elle continue à parler. Encore. Et encore. Et encore. Et encore. Putain mais tais-toi Alex. Arrête de parler autant. S’il te plaît. Je le pense, mais je ne le dis pas. Parce que même si elle ses mots me font mal, je n’ai pas envie de la blesser. Ni même de l’énerver. Mais au moins elle n’a pas tort dans ce qu’elle dit. Tout ça c’est que des suppositions. Je pense que j’aurais accepté sa décision mais je n’en ai aucune certitude. Mais une chose est sûre : je sais que je ne voulais pas d’un enfant à vingt-deux ans. Je savais que j’en voulais. Dans l’avenir. Mais pas dans l’immédiat. Elle me demande d’arrêter de dire qu’on aurait pu y arriver. Et ça m’énerve. Elle m’énerve. Elle me fait des monologues depuis tout à l’heure pour s’expliquer et quand moi je lui expose mon point de vue elle me demande de me taire ? Je sens la pression monter une nouvelle fois. Mais je ne dis rien. Je prends sur moi. Une nouvelle fois. Pour ne pas dire des choses que je risque de regretter par la suite. Mais je crois que le regard que je lui lance en dit long sur ce que je pense. Je ne la regarde pas froidement comme j’ai pu faire l’autre soir chez moi. Non, là je suis en colère et je m’empêche de lui dire tout ce que je pense.

Et elle repart sur un discours beaucoup trop long. Il faudrait qu’elle apprenne à mettre un peu d’ordre dans ses pensées, parce que je vous assure qu’elle parle vraiment beaucoup trop. « Finalement, je pense que la seule chose sur laquelle on peut être sûr c'est que ta seule erreur fut de me donner tout ton amour. » C’est vrai. Elle a raison. Même si ça me fait mal de le dire. « Et que moi j'ai tout gâché. » Vrai aussi. Cette conversation avait pourtant si bien commencé. On avait réussi à parler calmement, sans s’engueuler. Qu’est-ce qu’il s’est passé pour qu’on en arrive là et que j’en vienne à être énervé contre elle à ce point ? Pourquoi je suis énervé déjà ? Ah oui, parce que plus elle parle plus elle me fait mal, et aussi parce qu’elle parle trop. Mais ça je pense qu’on l’a tous compris.  « Et au fond, mon choix t'a permis de vivre ta vie, c'est du concret ça. Ton restaurant que tu as ouvert après avoir voyagé, ton ex que tu as rencontré après mon départ. Mon choix t'a permis de vivre ta vie, et c'est la seule chose réelle. » Dès qu’elle me parle de LV, je ferme les yeux. Elle veut m’achever ? Parce que voilà, c’est réussi j’espère qu’elle est contente et fière d’elle. Me voilà au sommet de la douleur. Oui t’as raison Alex, grâce à toi j’ai vécu une vie merveilleuse ces huit dernières années. Je me suis éclaté entre les funérailles de mon ex-fiancée, les rendez-vous chez le psy et les regards de ma famille débordants de pitié. Une nouvelle fois, je prends sur moi. Elle la qualifie comme étant simplement mon ex. Mais non. LV, c’était bien plus que ça. On était pas juste ensemble, on allait se marier. Enfin bref, je m’arrête sur des détails peu importants dans la situation actuelle au final. Elle me fait une bien trop grande liste de choses que je ne peux pas savoir, sur la manière dont j’aurais pu encaisser la situation à l’époque. Et oui elle a raison. Mais en même temps je n’ai jamais prétendu tout savoir alors pourquoi elle me dit tout ça ? Simplement parce que j’ai eu le malheur de la contredire et de lui dire que je ne voulais pas avoir un enfant quand j’avais vingt-deux ans ? Mais en même temps ça c’est vrai je le sais, c’est un fait qu’elle ne peut pas se permettre de nier. Je suis mieux placé qu’elle pour lui dire ce que je voulais, ou pas, non ? Après un court silence de quelques secondes, je ris doucement. Un rire sans joie, nerveux. « Et alors quoi ? Tu veux que je te remercie c’est ça ? Tu veux que je te remercie de t’être cassée, de m’avoir permis de partir en Europe, d’avoir rencontré Victoria un an après ? » Je la regarde en lui disant tout ça, je n’attends pas à ce qu’elle réponde à ma question. Je ne veux pas qu’elle y réponde d’ailleurs. « Si ça te soulage de penser que ton départ a rendu ma vie meilleure écoute, je vais pas te contredire. Même si au fond on sait tous les deux que c’est faux. » Parce que je te rappelle qu’elle est morte, et que j’ai connu l’enfer juste après sa mort. Et ça pendant un peu plus de deux ans. J’ai envie de lui dire ça mais je ne le fais pas. Parce que je n’ai pas envie de ça soit mal interprété et qu’elle se mette à penser que je lui reproche la mort de LV. Non parce que le seul et unique responsable c’est moi, et uniquement moi. C’est moi qui conduisais ce soir-là. Pas elle. Moi. Je soupire. « Tu sais quoi ? T’as sûrement raison au final. Quoiqu’il en soit on aurait pas pu être heureux. Quand je vois à quel point t’avais aucun espoir en nous et en un potentiel avenir à deux, ça aurait pas pu bien se terminer. » Je lui dis ça en me levant, reprenant l’enveloppe pour la remettre dans ma poche arrière de jeans. Je comptais lui rendre, mais au final je préfère la garder encore un peu. « J’pense qu’il vaut mieux que je m’en aille. » Ça vaut mieux pour nous. Et surtout pour moi. Je m’avance vers la sortie. Parce qu’en fait, il n’y a plus de « nous » et il n’y en aura certainement plus jamais un. Parce que de toute façon, comme elle me l’a si bien fait comprendre, on est pas fait pour être ensemble elle et moi.  

@Alex Clarke  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 873483867  :l:  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 256908409  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 893420793  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 2541781956 Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 674657830  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563

© nightgaunt
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 Empty
Message(#)Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 EmptySam 24 Aoû 2019 - 6:16

Alex & Caleb
“Sometimes love is not enough and the road gets tough. ”

« Et alors quoi ? Tu veux que je te remercie c’est ça ? Tu veux que je te remercie de t’être cassée, de m’avoir permis de partir en Europe, d’avoir rencontré Victoria un an après ? Si ça te soulage de penser que ton départ a rendu ma vie meilleure écoute, je vais pas te contredire. Même si au fond on sait tous les deux que c’est faux. » Et je ne dis rien, je fais face à son regard dur, énervé. Je fais face à ses paroles mais je ne dis rien. Il a réussi à me faire taire, parce que je ne comprends plus rien. Je sens qu’il est énervé par mes paroles et je cherche à comprendre ce que j’ai dis pour l’énerver autant. Je lui ai juste demandé de ne pas me faire douter encore un peu plus. Je lui ai juste demandé de ne pas me faire croire qu’un nous c'était possible parce que je sais que je ne pourrais pas vivre avec l’idée d’avoir tout gâché entre nous. D’avoir gâché une histoire dont j’ai besoin et envie. Parce que c’est trop douloureux déjà, trop de culpabilité, trop de sentiments de gâchis. Mais il est énervé par mes paroles. Beaucoup trop énervé et je sens que j'ai dis quelque chose de trop.  Quelque chose de mal. Mais j'ai juste dis ce que je pensais au fond, j'ai juste voulu me protéger des faux espoirs qu'il me faisait. « Tu sais quoi ? T’as sûrement raison au final. Quoiqu’il en soit on aurait pas pu être heureux. Quand je vois à quel point t’avais aucun espoir en nous et en un potentiel avenir à deux, ça aurait pas pu bien se terminer. » Mais en quoi est-ce que j'ai raison ? Je n'ai pas voulu lui dire ça, je n'ai pas voulu qu'il pense ça. Et si même lui finit par avouer que nous ce n’était pas possible, si même lui avoue que notre histoire ne valait rien alors finalement c’est vraiment fini ? Tout est fini ? S’il n’est même plus lui pour porter notre histoire. Pour assumer notre histoire et notre amour, il reste quoi ? Des souvenirs qui seraient finalement faux ? Une histoire éphémère qui était vouée à l’échec ? Et je m’étais raccrochée à lui pendant huit ans pour rien ?  « J’pense qu’il vaut mieux que je m’en aille. » Et je le vois s’éloigner. Je le vois réellement partir, il s'avance vers la sortie et il passe la porte du bar. Il me laisse derrière lui. Il s’en va. Il part après avoir dit que notre histoire ne valait finalement pas grand chose. Et je ne sais pas comment on en est arrivé à cette conclusion. J’ai dû dire ou faire quelque chose, mais je suis incapable de comprendre ce qui l’a réellement énervé dans mon flot de parole. Je n’y arrive pas alors que je regarde la place vide devant moi, pour comprendre. Mais je n’y arrive pas. Je fixe la porte espérant qu’il revienne, qu’il fasse demi-tour. Mais il ne vient pas. Je regarde cette porte désespérée et il ne fait pas demi-tour, il ne revient pas vers moi. Et finalement, sans réfléchir, je me précipite dehors en courant malgré mes talons, malgré mon esprit perdu. Je ne peux pas le laisser partir pas après ce qu’il vient de dire. Je ne peux pas le laisser s’en aller ainsi. Je suis pas encore prête à le voir disparaître définitivement de ma vie. Pas après tout ce que j'ai fais, pas après tout ce que l'on s'est dit. Pas après qu'il m'ait dit qu'il était retombé amoureux de moi, pas après que je lui ai dis que je l'aimais encore. Je ne suis pas prête encore à lui dire au-revoir, je préfère encore souffrir de devoir lui parler, de devoir lui dévoiler mes failles et mes erreurs, plutôt que devoir tirer un trait sur lui. Et je le vois sur le trottoir et je me précipite vers lui. « Non attends moi Caleb. Ne pars pas. S’il te plaît. » Je me porte à sa hauteur, je lui attrape la main pour l’obliger à s’arrêter, pour l’obliger à me regarder parce que je ne veux pas que ça se termine ainsi. Et je lui sers la main avec force pour qu'il ne puisse pas s'éloigner. Il ne partira pas, je refuse de le laisser s’enfuir avec cette idée horrible. « J’étais heureuse avec toi Caleb. » Je ne sais pas réellement pourquoi je lui dis ça, peut être pour lui donner tord encore. Pour lui montrer qu'il avait eu raison de croire en nous à l'époque, que j'étais la seule qui avait fait une erreur, enfin des erreurs. « C’est la seule chose dont je suis sure Caleb. C’est peut être peu pour toi mais j’étais heureuse, et je t’aimais. » Je ne peux pas rester là comme ça devant lui à serrer sa main et me contenter de lui dire que ça. Il est énervé, très énervé et je sais que j'ai encore dis des choses qui l'ont blessé, pour ne pas changer. Et je sais que c'est pas avec ça que je vais lui prouver que ce qu'il a visiblement comprit, ce n'était pas ce que je voulais lui dire. Alors je le regarde, sentant sa colère qui est clairement tournée vers moi et je me laisse aller. Je prends une grande inspiration, et je me lance. « Et je voulais pas te vexer. Je voulais pas te faire du mal. Mais t’entendre me dire tout ça, ça remet en cause tout ce que j’ai essayé de me persuader. C'est la seule chose à laquelle je me raccrochais pour tenir Caleb. Et, toi tu me dis que tu aurais tout accepté, que tu aurais compris, que tu m’en aurais pas voulu. Et je dois faire comment avec cette information ? J’ai tellement eu besoin de toi mais je me suis forcée à croire que je n’avais pas d’autres choix. Que c’était la meilleure solution. Et tu me dis que j’ai souffert seule pour rien alors que j’aurais pu être avec toi ? Tu me dis que j’ai renoncé à toi à tout ce que l’on avait pour rien ? Parce que partir et renoncer à toi ce fut horrible. Et tu me dis que tu aurais pu me pardonner et tout accepter. Être heureux avec moi malgré tout ? Je ne sais pas quoi faire de cette information Caleb. Tu me dis que tu aurais tout accepté. Mais je fais comment avec ça moi ? Je t’aimais. Je t’aime Caleb mais je pensais que tu me détesterais. Pas que tu pourrais tout accepter pour moi. Parce que j'ai jamais cru mériter autant d'amour de ta part.» Et je parle encore et encore, l'empêchant de parler, l'empêchant de me répondre. J'ai peur de ses réponses, peur qu'il parle, qu'il me dise de me taire, qu'il me dise qu'il va partir. Et pourtant je sais que je parle trop, que je risque encore de dire des choses que je vais regretter ou que lui va mal prendre, mais je ne peux pas me taire, je ne peux pas risquer de le voir me fuir énervé par des paroles mal interprétées. Alors je parle encore, je lui dévoile tout ce que j'ai sur le cœur, je ne réfléchis plus à rien. Il n'y a plus de protection, plus de retenue, plus de réflexion. Je lui parle avec mon cœur, avec mes émotions et ma sensibilité est palpable. Mais je ne pleure pas, je ne veux pas laisser les sanglots venir m'obliger à faire une pause dans mon monologue à son égard. Je n'attends pas de réponse de sa part, de tout façon je ne lui laisse aucune place pour une éventuelle réponse, je veux juste qu'il m'écoute et qu'il reste prêt de moi encore un peu. Parce que, je ne veux pas que nos dernières paroles soient lui disant que notre histoire ne valait rien. « Caleb j'ai besoin de toi, j'ai toujours eu besoin de toi. Et pourtant j’ai essayé de t’oublier, j’ai réellement essayé. Je t'assure que j'ai essayé parce que je ne voulais plus jamais te faire souffrir, parce que je me déteste de te faire du mal. Mais j’y arrive pas, parce que tu es le seul que j’aime, le seul qui a compté pour moi. Alors j’avoue que je n’ai pas su m’y prendre et que j’ai tout gâché mais putain je t’aimais. » Je le veux dans ma vie, je l’ai toujours voulu dans ma vie. Je pensais juste que cette grossesse allait nous séparer à jamais. Je ne pensais pas que ce serait mes choix qui nous déchiraient. Je pensais que cette grossesse détruirait notre couple et enfaîte, non. La seule chose qui avait conduit à la fin de notre relation c’était mon départ, ce silence que je lui ai imposé. C'était mes doutes, mes peurs, moi et moi seule. Ni cette grossesse, ni cet enfant, juste moi. Mais pourquoi je n'avais pas eu la force de tout lui avouer ? Et voilà, que je me mets à le croire, croire en cette possibilité que j'aurais pu tout avoir avec lui. « Je suis désolé Caleb. De ne pas avoir cru en notre force, de ne pas avoir osé t’avouer la vérité. Je suis désolé de t’avoir fait souffrir y’a huit ans en partant du jour au lendemain et je suis désolé de me comporter comme une conne depuis mon retour. Je suis désolé d’être incapable de te prouver que je tiens à toi et que je ne veux pas te faire de mal. Je suis désolé Caleb, je suis désolé parce que tout ce que je voudrais c'est juste que tu sois heureux. Je donnerais tout pour pouvoir retourner quelques minutes avec toi dans ta chambre, juste toi et moi. » Et les souvenirs de cette soirée, de cette journée me reviennent en tête. Son sourire, son regard sur moi, ses bras, sa tendresse à mon égard. Et puis la passion entre nous, nos corps qui se retrouvent et moi qui me sent vivante dans ses bras. Cette nuit ou je me suis sentie connectée à lui, physiquement mais pas uniquement. Cette journée ou j'avais eu l'impression de retrouver un peu de ce que j'avais perdu. Lui. Nous. Notre complicité, notre affection, notre attirance mutuelle, nos taquineries. « Ce soir là, tu dormais et j'ai pleuré dans tes bras Caleb, parce que je venais de me sentir réellement bien pour la première depuis très longtemps et c'était grâce à toi. Et j'ai réalisé que je n'avais pas le droit de te faire ça, mais Caleb tu comprends pas comme j'ai besoin de toi. Je comprends pas pourquoi j'ai besoin de toi et pas un autre, pourquoi c'est toi que j'aime et pas un autre, j'en sais rien Caleb. Mais c'est ce que je ressens, avec toi je suis différente, j'ai envie de rire, de sourire, d'être quelqu'un de bien. Je sais que ça ne suffit pas, mais ne pense jamais que notre histoire ne comptait pas, parce que c'est faux, ça comptait et ça compte encore même si ça me fait atrocement mal. » Et je sais que je prends un risque de lui avouer tout ça, mais au fond, le plus grand risque c'est de me l'avouer à moi même, et depuis cette nuit là, je sais que je suis amoureuse de cet homme. Qu'il est le seul que je veux dans ma vie. Alors lui avouer ne semble pas si fou, après tout, c'est la vérité et je suis prête à accepter cette vérité. Je serre toujours sa main avec force, peut être que je vais commencer à lui faire mal, mais je ne peux pas le voir me tourner le dos. Il en est capable, il l'a fait quelques minutes dans le bar. Je vois qu'il veut parler, mais je ne le laisse pas faire, je continue à lui parler, à me dévoiler sans filtre. Il est parti une fois, il m'a mise à la porte une fois et je ne veux pas qu'il me sorte de sa vie. « Et je suis désolé de tout gâcher tout le temps. Et je pourrais parler encore et encore Caleb, juste pour ne pas te laisser parler, juste pour éviter de te voir partir. Parce que j'ai peur de l'après. J'ai peur de devoir apprendre à vivre sans toi. Je ne t'ai finalement jamais dit au-revoir Caleb, je suis partie, juste partie mais je n'ai pas eu à te voir me quitter, à te regarder partir définitivement. Je crois que je suis pas encore prête à renoncer à toi parce que j'accepte depuis cette fameuse nuit que je t'aime encore. » Je murmure presque cette dernière phrase, et je respire. Parce que j'ai bien trop parlé et que j'en ai parfois oublié de reprendre mon souffle ne voulant pas qu'il puisse m'interrompre, ne voulant pas qu'il puisse mettre un terme à ce moment aussi douloureux soit-il. Et pourquoi est-ce que ça fait si mal de dévoiler ses sentiments, ses regrets à quelqu'un ? Pourquoi être honnête fait si mal ? Pourquoi un même homme peut me faire aussi mal et autant de bien en même temps ? Je relâche l'emprise que j'avais sur sa main.« Caleb tu m’as dit que tu aurais pu me pardonner à l’époque. Est-ce que tu pourrais me pardonner encore aujourd’hui ? » Et  cette phrase est à peine audible, je ne sais même pas s'il va réellement l'entendre, je ne sais même pas pourquoi je pose cette question, parce que j'ai bien trop peur de sa réponse. J'ai bien trop peur qu'il finisse par me demander de sortir de sa vie, de dégager et d'aller vivre ma vie de droguée loin de lui. J'ai bien trop peur qu'il pense que je lui mens encore, qu'il pense que je me joue de lui, qu'il pense que je m'en moque de lui. J'ai bien trop peur de sa réaction parce qu'il a bien trop de pouvoir sur moi, et que j'ai peur de cette influence qu'il a sur moi. J'ai peur, tellement peur de le perdre au fond. Parce que cette journée passait avec lui est venue comme un rappel de tout ce que j'avais avec lui, et je n'ai pas la force de devoir renoncer à tout ça. J'ai commencé à me droguer loin de lui, j'ai replongé après lui avoir dit que nous deux c’était une erreur. Je ne veux pas penser que ma vie se résume à lui, j'en sais rien, je sais plus grand chose. Juste que je suis conne, tellement conne et que je l'aime. Voilà les deux certitudes de ma vie maintenant.

@Caleb Anderson   Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 873483867  :l:  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 256908409  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 893420793  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 2541781956 Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 674657830  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  :l:  :l:  :l:  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563

© nightgaunt
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 Empty
Message(#)Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 EmptySam 24 Aoû 2019 - 17:26

Alex & Caleb
“Sometimes love is not enough and the road gets tough. ”
Je suis vraiment parti. Je viens de partir et de la laisser en plan dans ce café sans même lui dire au revoir. Sans même lui adresser un dernier regard. Parce qu’elle a réussi à me blesser encore une fois avec ses mots, avec son attitude. Et j’en ai marre de m’infliger toute cette souffrance. Si dorénavant à chaque fois qu’on se voit elle réussit à me faire encore un peu plus mal je commence presque à croire qu’on devrait couper les ponts. Pas que j’en ai envie, je vous assure. Je l’ai retrouvée, elle. La Alex dont je suis tombé amoureux il y a dix ans, celle avec qui j’ai découvert l’amour et tout ce qui va avec, celle qui a réussi à me redonner goût à la vie récemment. Je l’ai retrouvé il y a quelques mois et je n’ai pas envie de la perdre à nouveau. Mais si notre relation va maintenant se résumer à se faire souffrir mutuellement je ne suis pas sûr que ça en vaille le coup. C’est pour ça que je suis parti, parce que je pense qu’il est temps de mettre fin à toute cette catastrophe. Mais elle ne semble pas être du même avis que moi puisque je l’entends courir dans la rue pour essayer de me rattraper. « Non attends moi Caleb. Ne pars pas. S’il te plaît. » Elle m’attrape la main pour m’empêcher de continuer mon chemin. Je soupire et me retourne vers elle pour la regarder. « J’étais heureuse avec toi Caleb. C’est la seule chose dont je suis sure Caleb. C’est peut être peu pour toi mais j’étais heureuse, et je t’aimais. » Oui, et ? Au fond ça ne change pas grand-chose. Elle était apparemment heureuse avec moi, elle m’aimait, mais ça ne change pas le fait qu’elle n’arrivait pas à imaginer que notre couple avait le moindre avenir. Moi aussi au début de notre relation je n’y croyais qu’à moitié. Mais seulement au début. Parce que plus les semaines à ses côtés passaient, plus je suis tombé amoureux de cette fille. Et je commençais à voir qu’on pouvait peut-être, dans un futur totalement potentiel, construire quelque chose à deux. Parce que l’amour que je lui portais était si fort que je ne pouvais qu’y croire. Elle me dit qu’elle ne voulait pas me vexer, mais que m’entendre lui dire que j’aurais certainement accepté sa décision faisait partir en fumée les seules certitudes qu’elle avait. Elle a pensé bien faire en gardant cette grossesse loin de moi, je le sais, je l’ai compris. Je sais qu’elle ne cherchait pas à mal faire, elle pensait me protéger d’une éventuelle souffrance. Sauf que là, cette souffrance au final c’est aujourd’hui que je la ressens. Alors elle ne m’a protégé de rien du tout.  « Parce que j'ai jamais cru mériter autant d'amour de ta part.» Alex m’a toujours mis sur un piédestal en proclamant que je suis parfait et qu’elle ne me méritait pas. Or c’est faux, parce que je suis bien loin de la perfection. J’ai un tas de défauts. Et qu’elle me voit ainsi m’a toujours un agacé. Surtout que moi aussi je pensais que je ne la méritais pas. Je la trouvais tellement belle que pour moi, une si jolie fille devait forcément finir avec un de ces mecs sportifs et musclés qu’on voit partout à la télé. Et pendant longtemps je ne comprenais pas pourquoi c’était moi qu’elle avait choisi. Elle est tellement belle qu’elle pourrait avoir n’importe quel mec. Et encore maintenant je le pense. Parce que au fond, physiquement elle me plait toujours autant, elle est toujours aussi belle qu’elle ne l’était avant. Elle ne s’arrête pas de parler parce que de toute façon c’est Alex, et comme je l’ai déjà dit, elle parle beaucoup, beaucoup trop. Elle ajoute qu’elle a besoin de moi, que ça a toujours été le cas et qu’elle a pourtant essayé de m’oublier, en vain. Je ne l’interromps pas, elle parle toujours et je la sens serrer un peu plus ma main. Je l’écoute attentivement et sans même m’en rendre compte, je plonge mon regard dans le sien, je la regarde dans les yeux. S’en suit alors une longue série d’excuses, elle s’excuse pour tout un tas de choses. Il y a une heure, je n’avais jamais vraiment eu de réelles excuses – enfin si, une fois mais elle était complètement défoncée et elle ne se souvient apparemment même pas de tout ce qu’elle m’a dit cette soirée-là, alors j’ai tendance à penser que cette fois-là ne compte pas – et là voilà qu’elle m’en fait toute une liste. Elle parle tellement vite que je ne peux même pas parler. Je suis dans l’incapacité totale de parler, elle se laisse à peine le temps de reprendre son souffle. Et elle me parle de la nuit où on s’est retrouvés et de la journée qui a suivie. Ce qui, selon ses dires d’il y a quelques semaines avait été une erreur. Moi aussi, Alex je ferais tout pour retrouver quelques minutes avec toi dans ma chambre. Faire comme si rien ne s’était passé. J’essaye de parler pour intervenir un peu sur tout ce qu’elle vient de me dire mais elle continue à monopoliser la parole. L’entendre parler sans interruption c’est quelque chose qui me plaisait et qui me faisait même rire à l’époque, mais là, vraiment elle parle beaucoup trop. Et j’ai l’impression que plus elle avance dans son monologue, plus elle me serre la main. Elle va finir par me péter tous les os de la main à ce rythme-là. Et elle finit enfin par se taire.

Il faut savoir qu’être avec Alex c’est accepter d’être constamment dans un ascenseur émotionnel. Il y a encore cinq minutes j’étais en colère contre elle, blessé, et là me voilà complètement déstabilisé par son petit discours. Elle me lâche la main, et moi je passe les deux mains dans les cheveux tout en lâchant un long soupir, comme pour m’aider à relâcher la pression. « Il faut que t’arrête de toujours me mettre sur un piédestal en te disant que je suis parfait et que tu me mérites pas. Parce que c’est faux. Je suis loin d’être parfait Alex. Je t’aime avec tes qualités mais avec tes défauts aussi. » Je ne retiens pas seulement ça de tout ce qu’elle vient de me dire, mais il me semble important de lui dire. Mais je viens de lui dire que je l’aimais, parce que c’est vrai après tout. Je l’aimais et aujourd’hui je l’aime à nouveau. « Mais tu peux même pas t’imaginer à quel point j’ai eu mal le jour où j’ai compris que tu reviendrais pas. » Je ne dis pas ça pour qu’elle se sente encore plus coupable. En fait, je ne sais même pas pourquoi je lui en parle. Je pense que j’ai juste besoin de lui dire, et vu qu’on semble être sur notre lancée de confessions je me dis que lui dire maintenant me semble au final assez approprié. « Caleb tu m’as dit que tu aurais pu me pardonner à l’époque. Est-ce que tu pourrais me pardonner encore aujourd’hui ? » C’est dans un murmure qu’elle me demande mon pardon. Et encore une fois, elle parvient à me déstabiliser parce que je ne m’attendais pas à ce qu’elle me pose cette question. Je la regarde un petit moment sans rien dire. J’ai besoin de réfléchir à la réponse que je vais pouvoir lui donner. Je ne veux pas lui dire n’importe quoi. J’ai envie de lui pardonner, j’en meurs d’envie. J’ai envie de la prendre dans mes bras et de l’embrasser, de lui dire qu’on oubliera tout ça et qu’on peut à nouveau être ensemble. Mais là, j’ai besoin de souffler un peu. Je baisse les yeux un instant, fixant nos pieds. « Je sais que je peux te pardonner. Mais je vais avoir besoin de temps. » Je dis ça doucement et je relève le regard vers elle pour la regarder. « J’ai besoin de temps. » Je pense qu’elle l’a compris, je ne sais pas pourquoi je me sens obligé de lui répéter ça une deuxième fois. Je la regarde sans rien dire, j’essaye de trouver les bons mots pour lui exprime ce que je ressens, mais je n’ai jamais été très doué quand on en arrive à la partie où je suis censé me dévoiler et dire à voix haute ce que je ressens pour quelqu’un. Et j’ai l’impression qu’on est tous comme ça dans ma famille. « Moi aussi j’ai besoin de toi Alexandra.  Et j’ai vraiment pas envie de te perdre. » J’ai utilisé son prénom entier, comme j’aimais faire à l’époque de temps en temps. Je n’ai pas envie de la voir partir, pas une deuxième fois. Je ne veux pas qu’elle sorte de ma vie, pas maintenant que je l’ai retrouvée. Je ne me vois pas me reconstruire avec une autre femme qu’elle, malgré toutes les difficultés qu’on a à surmonter, malgré tous ces problèmes, je sais que c’est elle que je veux. Elle et personne d’autre.

@Alex Clarke  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 873483867  :l:  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 256908409  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 893420793  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 2541781956 Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 674657830  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 4014933344  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 3864469563    Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 674657830  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 674657830  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 674657830  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 674657830  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 674657830  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 674657830  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 674657830  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 1949770018  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 1949770018  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 1949770018  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 1949770018  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 1949770018  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 1949770018  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 1949770018  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 1949770018  Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 1949770018

© nightgaunt
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 Empty
Message(#)Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Sometimes love is not enough and the road gets tough - Calex #6

Aller à la page : 1, 2  Suivant