| We be giants with our tiny love | eavan |
| | (#)Lun 2 Sep 2019 - 16:32 | |
| We be giants with our tiny love
La blonde arpente les allées de l'hôpital sans réellement savoir où elle se rend ni pour quoi faire exactement. Elle sait seulement qu’Eavan devrait avoir accouché maintenant et qu’elle a envie de voir cet enfant encore si pur. Elle a aussi envie de pardonner à la jeune mère ses erreurs, elles deux qui semblent tellement se ressembler. Cian a sauté le pas alors qu’il était le premier et le plus profondément blessé par cette histoire, elle n’a donc aucune raison de ne pas en faire de même. Il est le premier à lui avoir fait part de l’accouchement et cela a sans doute beaucoup à voir avec le fait qu’il soit le seul de ses proches au courant. Pour Charlie, cela sonnait comme une invitation pour se rendre au chevet de cette nouvelle famille déjà bien compliquée. Les deux femmes ne se sont pas vues depuis un an et les choses ont changé depuis. Deux bébés sont arrivés dans le lot. Un possiblement né et le deuxième toujours dans le ventre. La vie change, évolue, suit son cours et oublie le passé. Villanelle devrait en faire de même, même si une partie d’elle en voudra toujours à Eavan d’avoir autant blessé son oncle et de le lui faire élever l’enfant d’un autre. C’est assurément ce qu’il fera. Maintenant qu’il était là lors de l’accouchement, maintenant qu’ils ont repris contact … Il ne pourra pas s’en aller et reprendre le cours de sa vie comme si de rien n’était. On parle de Cian. Elle le connaît depuis vingt quatre ans. Il restera pour elle, toujours. Pour l’enfant aussi. “Eavan Fitzpatrick s’il vous plaît.” qu’elle demande timidement à l’accueil pour connaître son numéro de chambre. Personne n’est au courant de sa visite et plus le numéro approche, plus elle doute que ce soit réellement la meilleure idée qu’elle ait eu. Elle n’a accouché que quelques jours plus tôt, sans doute est-elle encore fatiguée. Sans doute n’a-t-elle aucune envie de recevoir la blonde, aussi. Peut être que le père de l’enfant est là ? Peut être que Cian l’est ? Peut-être même qu’elles seront toutes les deux seules et qu’elle passera le moment le plus gênant de toute son existence, et il y a de la concurrence pourtant. La tête perdue entre ses épaules, la mine refermée et son téléphone sous silencieux, elle ose taper deux fois à la porte avec son poignet faiblard. C’est vraiment une très très mauvaise idée, pourtant. Elle le sait. Elle le sait et elle actionne la poignée lorsqu’on lui donne l’autorisation d’entrer ou qu’en tout cas elle pense l’entendre. Sa tête scrute les environs, comme si elle s’attendait à apercevoir un piège mortel plutôt qu’une chambre d’hôpital faiblement décorée avec un lit minuscule près de celui de la mère. Tout est réellement arrivé. Ce n’était ni un rêve ni un cauchemar. “Je … voulais te prendre des fleurs et puis je savais pas trop si y’en avait pas des mortelles pour le bébé, ou je sais pas trop quoi. Et les chocolats c’est nul. Alors j’ai pas grand chose, désolée.” Avançant de quelques pas, elle referme la porte derrière elle sans la claquer, recule pour s’y adosser et laisser ses mains posées sur la poignée. Juste au cas où elle la vire. “Je venais voir comment t’allais, Cian m’a dit que t’avais accouché.” Il paniquait totalement dans les sms et maintenant que Charlie entraperçoit ce si petit être, elle panique elle aussi, laisse une main se poser sur son bas ventre comme pour s’assurer que son bébé à elle aille bien lui aussi.
@Eavan Fitzpatrick
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| | | | (#)Lun 2 Sep 2019 - 16:57 | |
| Un accouchement c’est généralement plutôt complexe et éprouvant, le tien, c’était franchement pire, à ton sens, après c’était ta seule expérience, donc possiblement tu exagérais, mais la cicatrice que tu portes sur le ventre montre que c’est allé plus loin que prévu. Que Cian ait été là était surréaliste, tu dois le dire. Tu ne cesses de regarder le petit être lové dans sa couverture fine à côté de toi, dans son petit lit. Tu réalises si peu que ta vie vient de changer. Aillis ne pèse que deux petits kilos huit et est adorable. Enfin, pour le moment, elle a été si calme et si attentive. Chaque fois qu’elle commence à crier on te la mets avec toi que tu la nourrisse. C’est là que tu réalises que ta poitrine a carrément doublé. Tu as une vue directe. on t’a demandé d’aller doucement, tu as des points, plus la fatigue et l’épuisement lié à tout ce stress plus l’accouchement en lui même. Mais tu es béate devant ce ptit chou juste à côté. Tu ne t’attends pas à entendre quelqu’un arriver, entrer, se poser contre la porte. Ni que ce soit Charlie. Depuis toute cette histoire, tu dois te rappeler que tu as cessé de fréquenter John suite à ce que tu as su d’eux et de ce qu’il a fait à Cian. Mais vous n’avez pas vraiment échangé et c’est vraiment étrange de se retrouver là. La nièce de Cian est devant toi et tu ne sais pas trop comment tu es censée réagir devant elle à vrai dire. Ni quoi dire, heureusement, c’est elle qui commence. Elle parle de fleurs et de chocolats, les fleurs, tu t’en moques, mais les chocolats, tu lui en veux presque de ne pas en avoir apporté, tu as faim et ce qu’ils te donnent c’et pas aussi bon ! - Don't xorry, i made my piece with that. I'm starving actually. It's no good here. Ailis has much better - C’était la planque, chaque fois que tu as faim, tu as à boire et manger en une prise et il y a tout ce qu’il faut pour ce dont tu as besoin. Les bébés allaités avaient une de ces chances. Elle t’annonce que Cian a dit pour le bébé, surement aussi qu’il était présent. Tu te demandais ce qu’il avait dit d’autres mais tu te voyais pas demander. - Thanks. Come, i don't bite, and he has no teeth et. - Ce qui est censée être une réplique rassurante serait plutôt drolatique en fait. Parce que bon, personne ne va mordre personne et puis, même si vous n’êtes pas des amies proches, tu l’apprécies via Cian. - Come to meet her ? - Que tu proposes. Pas fan de l’idée de la porter toi même, ça tire, tu la laisses venir près de la petite et tu lui montres une chaise pour faciliter le transfert. C’est étrange, la dernière personne à rencontrer ta fille c’était Ian, et juste avant, Cian. Ta vie te fait encore plus peur, parce que tu sais pas dans quoi tu fous les pieds, mais genre absolument pas. Mais pour le coup, tu es plus toute seule pour l’affronter.
Dernière édition par Eavan Fitzpatrick le Mer 4 Sep 2019 - 0:19, édité 1 fois |
| | | | (#)Lun 2 Sep 2019 - 18:30 | |
| Malgré toutes les peurs qui assaillaient Charlie, aucune ne semble prendre vie et bien au contraire. Eavan se monte douce, agréable, fatiguée mais pourtant toujours souriante. Elle s’attendait à être renvoyée chez elle en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire mais il n’en est rien, la mère contente de se moquer gentiment d’elle pour avoir laissé les chocolats. Elle aurait dû les prendre, zut. Pourquoi elle ne les a pas pris, hein ? Zut. Tout le monde aime les chocolats Charlie, tu devrais le savoir. Ca prend pas de place, ça a bon goût et il paraît qu’en petite quantité c’est bon pour la santé. Pourquoi t’as fait machine arrière, Charlie ? T’es bête, zut zut zut. “Je t’en ramènerai la prochaine fois, si tu veux …” Voilà la blonde qui prend énormément de confiance, s’imagine déjà revoir son ancienne belle mère avec laquelle tout est si compliqué. Une infime partie de son âme a envie de voir grandir ce petit être, de le voir devenir ami avec son enfant à venir puisqu’ils n’auront que quelques mois d’écart. Elle s’imagine déjà tant de choses, elle qui ne vient pourtant que de franchir le seuil de la porte sans même savoir quoi dire. Pourtant elle sourit quand elle l’entend prononcer le nom de sa fille de cette voix si douce qui n’a pas grand chose à voir avec celle de Cian. Ailis. C’est un joli prénom. Ca sonne bien à l’oreille. Un joli prénom pour un joli bébé que Charlie se contente toujours de regarder de loin avec un sourire aimant sur le visage.
La femme l’invite à se rapprocher, ce que la blonde fait d’un pas toujours prudent, ne sachant réellement comme interpréter ses paroles. Les deux ne se sont pas quitté en mauvais terme pourtant les choses ont fait qu’elles ont eu quelques différentes. Quelques plutôt gros différents, à vrai dire. Si Charlie pardonne trop rapidement que l’on s’en prenne à elle, elle est bien moins conciliante avec ses proches et ce même si elle s’identifie beaucoup à l’autre blonde. Cet enfant, lui, n’y est pour rien pourtant et jamais elle n’osera lui en vouloir pour les fautes commises dans le monde des adultes. Il s’agit donc d’une de ces nombreuses raisons qui la poussent à s’avancer vers lui à pas de chat, baisser légèrement la tête vers lui pour ensuite frôler ses minuscules mains du bout de l’index. Si petite, si fragile petite chose emmitouflée dans cette couverture multicolore. Le visage de la blonde s’illumine à la vue de cet enfant qui n’est pourtant pas de son sang, elle n’ose pas imaginer ce que ce sera lorsqu’elle aura à son tour son propre bébé. Ce genre de chose ne peut pas être décrit, encore moins prédit. Charlie se contentera de vivre le moment présent, de s’en souvenir pour toujours et à jamais comme le jour où elle a donné la vie et doté la Terre d’un formidable nouvel petit être. De sa main libre, elle vient attraper la chaise pour la tirer sous elle et s’y asseoir, sans jamais éloigner sa main droites des petits doigts d’Ailis. “J’aurais dû prévenir de ma présence mais je n’aurais pas su quoi dire.” Sa mine se referme légèrement lorsqu’elle relève les yeux vers Eavan, désolée de la tournure des évènements alors qu’elles s’entendaient si bien à l’époque. “Tu vas bien, toi ? Tu pourras rentrer bientôt chez toi ? Et Ailis ça va aussi ?” Ailis. L’enfant qui porte un prénom. Ailis.
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| | | | (#)Mer 4 Sep 2019 - 0:26 | |
| Charlie comprenait totalement comment tu fonctionnais et venait de s’acheter un pass pour le fait qu'elle n’ait plus eu de nouvelles. Même si tu n’allais pas le lui reprocher à haute voix, tu étais assez attristée que tout le monde se soit mis du côté de Cian sans penser que c’était pas super fun de l’autre côté et que tu n’avais eu besoin de personne pour te sentir mal toute seule comme une grande. Tu souris, parce que tu penses chocolat et que tu fais une légère fixette sur ta fille que tu trouves sublimes. Quand tu as pris sa petite main pour la première fois, vu le regard de cian sur elle, your soul burst into flames. Depuis tu étais fatiguée mais radieuse, comme tu n’avais pas été depuis un moment. Et tu ne pensais qu’à ce qu’elle t’apportait et ce même sans Cian dans ta vie ou autre. Tu n’avais pas encore digéré la scène horrible entre toi et Ian, et tu n’étais pas certaine d'être capable d'oublier. Charlie était une jeune femme que tu avais admiré, même si c’était à travers les paroles de Cian, et tu trouvais leur lien tellement mignon. Toute demandais ce qu’ils avaient mis dans ton cocktail de médicament, tu avais l’air complètement ailleurs, mais on t’avait prévenue, un enfant changeait ta vision du monde. Tu bois qu’elle hésite qu’elle ne sait pas trop comment appréhender cette situation, et tu comprends aussi la position dans laquelle tu l’as mise, tu te souviens encore de la réaction de Jessian. Mais aujourd'hui, tu es là pour lui présenter l’étincelle de bonheur qui va prendre de la place dans la vie de Cian, parce qu’elle en a décidé un jour, pendant que vous parliez, elle avait donné un coup et il avait senti sa présence. Tu ne savais pas, qu’elle avait tout orchestré de son repère, ton ventre. - I get it, i’m not sure what i would have said. - Tu n’ajoutes pas que tu ne mords pas, parce que tu dois être honnête, tu ne sais pas encore ce que tu dois dire ou pas. Mais tu comptes être honnête et claire sur tout ça, et tu sais que ça ne sera pas facile, mais tu t’en moques. Tu la regardes toucher les doigts d’Ailis et tu sais que c’est le début de la fin pour elle, cette gamine va faire des ravages. Voilà qu’elle te pose des questions sur toi sur Ailis, des questions auxquelles tu peux aisément répondre. - We’re okay. She’s little but good and i’m going to try lightly before running but it’s ok. I have all the excitement that i needed these months. And how are you ? - Tu demandes parce que tu la trouves un ptit peu palote, après elle n’a jamais été très bronz”e faut dire, le genre cachet d’aspirine, un peu comme toi d’ailleurs. Mais tu veux savoir, parce que c’est fini de mettre la tête dans ses problèmes et oublier que d’autres peuvent aussi subir les foudres de la vie qui a tendance à vous mettre des claques avant même de pouvoir dire ouf. Même si ce n’est peut être pas ta place, tu veux être là pour Charlie, peu importe le reste, parce que tu sais quelle place elle a dans celle de Cian et tu veux y être à fond, lui offrir la même opportunités qu’il t’a offert. Et surtout, tu veux que Ailis soit entourée. Comme tu as pu avoir petite.
Dernière édition par Eavan Fitzpatrick le Mer 4 Sep 2019 - 18:03, édité 1 fois |
| | | | (#)Mer 4 Sep 2019 - 9:56 | |
| Les yeux azurs de Villanelle se reposent toujours instinctivement sur le petit être enveloppé dans sa couverture, ne se relèvent vers la mère que quand celle ci prend la paroles. De tous les scénarios longtemps imaginés par la blonde, celui ci n’en faisait jamais parti. Il n’avait jamais été question d’une rencontre aussi affectueuse, aussi douce et aussi peu gorgée de rancune. Eavan ne semble pas lui en vouloir et même si tel avait été le cas, Charlie se serait sûrement damnée pour qu’elle change d’avis et voit que la blonde n’est pas la méchante de l’histoire. Cet hiver là a été bien trop riche en émotions pour la blonde et à de trop nombreuses reprises elle a dû endosser cette cape et ce rôle qui ne lui convient pas dans un monde toujours plus grand, toujours plus hostile. Paradoxalement, c’est dans un hôpital qu’elle réapprend à respirer, ce même lieu dans lequel elle avait fait une crise de panique il y a quelques semaines à peine à cause de tous les souvenirs liés. Pas cette fois. Cette fois ci elle n’infligera pas ses propres problèmes à Eavan, elle qui va désormais devoir apprendre à s’occuper d’un enfant si frêle et si fragile. Toute sa vie ne repose que sur elle et son père. Et Cian. Il sera là lui aussi, malheureusement (heureusement). Il sera toujours là pour elles. Elles sont sa famille aussi, d’une certaine manière, avec le badge vip pour éviter les rendez vous dominicaux autour d’un piètre repas. La blonde finit par retirer sa main du landau et écarter ses bras du dessus coupant. Charlie ne veut pas embêter l’enfant ni même l’empêcher de dormir. Elle n’a aucune idée de ce dont elle a réellement besoin à cet âge là, mais le sommeil en fait sans aucun doute parti. Voilà au moins une chose dont elle a conscience, il ne lui reste plus qu’à apprendre tout le reste. Ses yeux de nouveau posés en direction du lit médicalisé, elle écoute patiemment la réponse d’Eavan sans se laisser distraire par l’environnement (chose compliquée pour l’hyper curieuse hyper active). “Weren’t you afraid ?” Est la première question qui lui vient à l’esprit lorsqu’elle parle d’excitation. Il y a ça, oui, dans un sens. Mais il y a la peur qui englobe chaque parcelle de son corps et de son âme, cette peur qui la tétanise. Cette même peur qui l’amène à faire des crises de panique lorsqu’elle se rend à l’hôpital pour des amis à elle et que tout le monde va bien. Except Levi who’s dying, yeah.
How are you, Charlie ? Slightly getting mad, Eavan.
“Can I open the window ?” Maintenant que le sujet dévie de l’enfant vers elle, par pure politesse sûrement, la blonde est au pied du mur devant l’évidence de l’endroit où elle est et face à une femme venant d’accoucher. Une femme qui était avec un homme et a accouché d’un autre. Une histoire qu’elle ne connaît que trop bien, qui la fait tomber dans la panique parce que c’est la chose que fait son corps le plus facilement du monde. Elle se lève pour se rapprocher des vitres, pour observer les arbres dehors, ceux qui n’ont aucune intraveineuse ou aucune machine bippant constamment derrière eux. “I’m pregnant. Guess it’s like a “I’m fine, thank you” and a “not fine at all, I’m gonna die” like Levi. Elle sourit, souffle doucement en guise de rire, laisse ses yeux rivés vers l’extérieur pour n’avoir à affronter aucun regard. “Sorry I didn’t come here to talk about me. What kind of chocolate do you want ? I can bring some of them right now, actually.” “I swear I’m not gonna runaway.” You do that better than I.
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| | | | (#)Mer 4 Sep 2019 - 18:03 | |
| Tu ne t’attendais pas à ce type de conversation, pas avec Charlie en tout cas. Alors tu essaies de ne pas parler du passé, de ne pas gâcher ce moment si cute au final. Ailis, elle, elle en a rien à faire de la raison pour laquelle elle rencontre une nouvelle personne dans sa vie. Elle prend sans préjugés, et pour le bien de la suite, vous devez faire de même. Tu ne t’attends encore moins à la question qui suit. tu ne sais pas pourquoi elle pose cette question mais ça te prend de court. Tu réfléchis, tu n’as pas eu peur, tu étais terrifiée oui. Tu ne te voyais ni mère ni accoucher. Tu voulais une césarienne et on parle plus et rien n’était arrivé comme prévu. - Afraid ? Try terrified. All was going to hell ! No c-section at first, just push, push and you want to say “ ok, i quit, i five up”. And some shit happened and i don’t know why, it was c-section back on the table. But she was here and, honestly the rest, i didn’t care anymore. Somany mom sayd that before me and i didn’t trust them. but now i know, you don’t forget, but you’re more happy so you don’t care. - Elle te demande si elle peut ouvrir la fenêtre, tu fronces les sourcils et tu hoches la tête pour acquiescer. Elle a l’air ailleurs. Et tu comprends assez vite la cause de son anxiété. c’est vrai que vous n’avez pas le même âge, mais Charlie est bien entourée, quoi qu’en fait, tu ne sais pas vraiment, mais elle a Cian, c’est déjà beaucoup. Et toi si elle le désire, même si tu n’es pas sûre que vous en êtes là. Ses paroles te brisent le coeur, mais tu reconnais cette envie de prendre tes affaire et de vouloir découvrir en Patagonie si les pingouins ont des genoux. Elle essaie de changer de sujet, de parler des chocolat, mais tu n’as pas envie de chocolat, enfin, pas de suite du moins. - You’re pregnant ? Don’t do that, don’t change the subject. Come. Just sit, please. - Tu l’invites à venir à tes côtés, parce que bon, ça fait un peu loin pour discuter de là bas. Et parce que tu veux pouvoir lui parler face à face. - I don’t know what’s going on in your life, but, tell me if you want. I’m sure you’re gonna meet your baby and you’re gonna get what’s happening here. I’m still scared you know. What i’m going to do with her, with him, with them. Am i a good person ? Mother ? Am i gonna be ? But it’s not the questions that matters, that’s what’s you decide after that. And if you want to talk about anything, i’m here. I know we haven’t had the best record between you and me, but that doesn’t mean that you’re alone in this. Cian can help and when he can’t, i do. Who’s the father ? Do you love him ? Sometimes, it’s that simple, we’re so good to complicate things. - Il avait fallu que tu réalises que tu n’aimais pas Ian pour que tu te bouges enfin, que tu comprennes que tu fonçais dans le mur, et que tu pouvais choisir un autre chemin. Tu ne disais pas que tout était facile, juste plus simple qu’on l’imaginait. Tu savais pas si mettais pas carrément ls pieds dans le plat, tu savais juste que tu ne voulais pas qu’elle soit si lost, tu voulais lui transmettre un peu du sentiment que tu avais en stock right now. Parce que tu t’étais sentie seule, même avec des gens autour de toi. Alors si tu pouvais faire en sorte qu’elle ne sente pas la terre s’écrouler sous ses pieds comme toi, tu mettrais ta pierre à l’édifice, tu espérais tout de même qu’elle en veuille, de ton aide. |
| | | | (#)Mer 4 Sep 2019 - 20:18 | |
| Sans doute cherchait-elle à la rassurer mais la tirade d’Eavan à propos de l’accouchement vient seulement de la faire paniquer encore plus. La terrifier, oui, exactement. Elle ne croit pas à un seul moment qu’elle oubliera tout ça une fois son enfant né parce que le récit de la jeune mère, lui, ne sortira jamais de son esprit. Charlie qui a peur de tout, Charlie qui ne supporte pas la vue de plaies, Charlie qui n’était pas du tout préparée à tout cela. Charlie qui n’aurait pas dû se trouver dans cette chambre d’hôpital, la voilà à écouter le discours de quelqu’un qui pourrait plus ou moins être sa belle mère et ô bon sang que ça l’angoisse. Ses ongles s’enfoncent dans sa peau, aujourd’hui meurtrie à cause de ce geste qu’elle répète de façon bien trop répétitive à chacun de ses nouveaux accès de panique. Ils sont bien trop nombreux ces derniers temps, bien trop forts, bien trop incontrôlables. Pourtant Eavan l’autorise à ouvrir la fenêtre et elle s’accroche aussitôt à la poignée, passe sa tête à l’extérieur pour profiter de l’air marin une dernière fois. Elle se sentait suffoquer dans cette chambre d’hôpital si parfaite qui lui rappelle pourtant tant de problèmes auxquels elle a déjà dû faire face ou qu’elle va devoir affronter demain ou le jour d’après. Elle a déjà trop de souvenirs dans cette pièce qu’elle ne connaît pas, avec ces deux êtres humains qu’elle ne connaît pas tant que ça non plus. Le changement de sujet est un échec cuisant, la blonde souffle doucement. Ce n’était pas une manière détournée de parler d’elle, pourtant. Ce n’était même pas une manière de parler d’elle. Le seul but était de venir voir si elle allait bien, de venir voir si le bébé allait bien. Juste checker. “I'm not changing any subject.” Elle marmonne pour elle même tout en sachant déjà que c’est peine perdu. La blonde abandonne sa source d’air frais, referme la porte pour ne pas créer un courant d’air et risquer de rendre Ailis malade. Il s’agit bien là de la dernière chose qu’elle voudrait faire aujourd’hui. Ses jambes avancent une à une en direction de la chaise placée près du lit sur laquelle Charlie s’asseoit à peine sur le bord, ne souhaitant ni poser son dos sur le dossier ni ses avant bras sur les accoudoirs. Elle n’a pas envie de s’éterniser, d’avoir à raconter toute son histoire dans une situation si particulière face à une personne qui l’est tout autant. Eavan est ravissante, pourtant ; resplendissante même. La blonde garde les yeux posés sur le sol pendant tout les discours de son aîné, de ces paroles qu’elle accueille sans haine mais qu’elle commence à ne connaître que trop bien. Elle se montre douce et avenante pourtant elle se mêle de ce qui ne la regarde pas, devient son ange gardien alors qu’elle lui a seulement dit qu’elle était enceinte. Beaucoup de femmes tombent enceintes chaque années et nul doute qu’elle ne donne pas ce genre de discours à toutes ces dernières. Elle parle de Cian, elle parle d’elle. Ca part d’un si bon sentiment, pourtant, de promesses d’assistance et de beaucoup d’amour à venir. C’est possible. Ca pourrait arriver, oui, en effet. Pourtant tous ces mots ne restent que des mots pour la blonde. Elle ne prend réellement garde à aucun d’entre eux jusqu’à ce que le sujet de discussion dévie, qu’elle arrête de parler d’elle et de cet enfant à naître et qu’elle se concentre sur le père. Ces quelques mots et ces deux questions lui mettent les larmes aux yeux immédiatement. Elle n’a revu Tim qu’une seule fois en trois mois et son absence est la chose la plus douloureuse qu’elle n’aie jamais eu à supporter.
Do you love him ? Do you fucking love him, Charlie ?
Yes. Obviously, yes.
Il est son amour, son seul amour, celui avec qui elle voudrait passer le reste de ses jours, celui qu’elle voudrait voir vieillir à ses côtés. Par dessus tout il est celui avec qui elle voudrait fonder une famille, cette famille qui débuterait par l’enfant qu’elle porte en elle. Sauf qu’elle l’a repoussé, elle lui a dit de prendre du temps et maintenant elle regrette amèrement de ne pas pouvoir se réveiller près de lui chaque matin, de ne pas avoir à se mettre sur la pointe des pieds à chaque fois qu’elle veut l’embrasser et dieu seul sait qu’elle en a souvent envie. “It’s not that simple.” qu’elle conclue pourtant, bien malgré elle. Oui elle aime Tim, oui. Mais au plus profond de son coeur elle pense réellement aimer Kane aussi. Oui elle veut garder cet enfant, oui. Pourtant ce n’a pas toujours été le cas et elle a fait tant de choses qu’elle regrette déjà. Si elle garde cet enfant, elle perd Kane sans aucune assurance que Tim reviendra. Si elle ne garde pas cet enfant, elle perd Tim. Elle finit par s’enfoncer au fond du fauteuil, pose ses deux mains sur son bas ventre. “Whether I love him or not, it doesn’t change anything.” She does love him, tho. To the moon and back and all this stuff. “You don’t know him, he’s in the army now. And he’s not my boyfriend hence you do know how complicated things can be. You can’t lie to me.” Elle ne lui en veut pas, garde une voix douce et contrôlée. Elles sont dans le même putain de bateau appelé Titanic. “Told my bf I was gonna abort. He doesn’t know I’ve changed my mind. You see, nothing is that simple Eavan so please tell me what kind of chocolate you want.”
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| | | | (#)Jeu 5 Sep 2019 - 22:23 | |
| Tu comprends que le sujet est pas du tout positif, du moins pour elle, tu voulais être honnête, lui dire ce que tu ressens, loupé ma vieille, tu as foncé droit dans le mur. Elle te parle du coup de ce que tu ne savais pas et ce qui fait que non, pour elle, ce n’est pas si simple. C’est aussi ce que tu pensais mais tu as du te lancer dans l’inconnu, quitte à tout perdre. Mais elle n’a pas ton âge, ni la même famille. Tu te doutes qu’on pense toujours un jour ou l’autre être acculé, puis on commence à voir la lumière au bout du tunnel et on s’y accroche, la mienne se nomme Ailis. Ou Cian, ou les deux ? Je sais même plus. Elle n’est pas à l’aise, prête à s’échapper. Elle te fait mal au coeur, et pourtant, tu aurais du lui en vouloir, être vindicative, lui rappeler le passé, mais tu ne vois rien d’autre qu’une jeune femme troublée. Il faut vraiment que tu regardes ce qu’on te donne par perfusion, tu commences à te demander s’il n’y a pas un truc en plus, sérieusement. Elle finit par tout déballer, enfin, une partie, un peu vague, mais c’est toujours something. Tu comprends mieux à présent, et tu te rend compte de la situation, mais tu restes persuadée que c’est toujours plus complexe qu’on le pense, on ne veut pas se lancer, de leur de tout perdre, de devoir choisir, c’est le pire, surtout si elle est attachée aux deux. Tu veux partager ta propre idée, tu veux la rassurer, mais tu commences à douter de trouver écho à ta réponse. Elle n’est pas en état de t’écouter, comme tu ne l’était pas fut un temps quand Dimitri ne cessait de te le rappeler. Le but n’étant pas d’être là pour elle de la façon qui t’arrange mais de lui donner ce qu’elle a besoin, elle. si c’est de parler chocolats, pourquoi pas après tout ? Elle n’a pas besoin d’aide, elle a besoin qu’on comprenne qu’elle n’en ait pas envie. - Ok, chocolate it is. But with milk and hazelnut please. And milk, to drink with. - Bah oui fallait bien en profiter non ?
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| | | | (#)Lun 9 Sep 2019 - 20:58 | |
| Son coeur bat plus vite et la tension est palpable. Elle ne s’attendait assurément pas à parler de toutes ces choses là à Eavan mais elle n’a pas cherché à les lui cacher non plus puisque ce n’est plus un secret désormais. Cela fait parti de sa vie et, loin de l’accepter, elle peut au moins essayer d’en parler. Si ce n’est plus un secret d’état alors peut être qu’elle pourra trouver du réconfort dans la vie quotidienne. La blonde essaye de se raccrocher à ce qu’elle peut, en tout cas. Eavan est une des ces branches de cet arbre mourant. Si elle le pouvait, cependant, Villanelle serait prête à s’enfuir à tout moment et ce peu importe la manière. Elle n’a pas peur des excès et ils font même partie intégrante de sa vie. Elle n’a pas peur des bonnes choses et c’est bien là son principal défaut, à cette grande perche blonde. Heureusement que son aînée ne lui répond pas et qu’elle peut ainsi souffler légèrement et tenter de penser à autre chose alors que ses doigts s’entremêlent autour d’une maille du fauteuil éfiloché. Elle s’occupe pour ne pas avoir à penser à toutes les larmes qu’elle voudrait déverser à nouveau. Tim lui manque tellement et elle serait prête à tout pour le récupérer. Réellement tout, sans peur d’aucun excès. Elle serait aussi prête à tout pour garder Kane près d’elle, pour pouvoir le protéger de cette pente glissante sur laquelle il s’avance bien trop souvent parce qu’ils sont pareils. Ils sont tellement pareils qu’ils pourraient aller dans les excès ensemble, ces deux imbéciles. Ils y iraient ensemble et ils y sombreraient. Encore et encore, jusqu’à la fin des temps et au delà. Elle la lâche, Eavan, elle la laisse s’envoler, elle la laisse sombrer et c’est tout ce qu’elle demandait. Changer de sujet, parler de n’importe quoi ; même de chocolat si c’est ce qui lui fait plaisir. Parler de nourriture alors qu’elle n’a qu’envie de vomir, d’accord, faisons ça. “Yep. Going back.” Elle s’empare seulement de son portefeuille et son téléphone, laisse son sac sur le fauteuil comme seule preuve pour l’assurer de sa bonne foi. Mains dans les poches, tête enfoncée dans les épaules, elle sort sans d’autres mots de cette chambre d’hôpital qu’elle trouve étouffante. Le trajet se fait sans qu’elle n’ait à y penser et elle ne perd même pas le temps de chercher le chocolat spécifié par la jeune mère, fait reposer tous ses espoirs sur le vendeur à qui elle parle à peine. Il lui fait répéter à plusieurs reprises mais finit par trouver ce dont elle avait besoin, sans oublier le fameux lait. Comme si c’était simple de trouver du lait. Mais soit. S’il ne faut que ça pour lui faire plaisir alors elle lui achètera, lui montera dans sa chambre et le laissera sur la table roulante près d’elle. Parce que tout roule dans les chambres d’hôpital. En revenant, elle ne toque qu’une seule fois, entre sans attendre aucun mot de sa part et agit comme si elles se connaissaient réellement ou comme si elles étaient amies au moins. Ou quelque chose. N’importe quoi. Dans un sourire léger, elle lui tend les chocolats et le lait, qu’elle verse dans le verre vide à sa disposition. Charlie repose son sac par terre et se rassoit dans le même fauteuil, cette fois ci bien plus confiante qu’au début. Elle sait ce dont elle va parler et elle sait qu’elle ne sera pas le sujet de cette conversation ci, alors tout va mieux. “What did you say to Cian ? What do you expect from him now ? What about the father ?” Elle ne lui offre aucun joker, cette blonde sans coeur.
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| | | | (#)Mar 10 Sep 2019 - 18:23 | |
| Tu n’avais pas prévu que la conversation soit si profonde, qu’elle puisse se livrer, à toi. peut être qu’il s’agit d’un moment dans sa vie ou des fuites s’installent, ou on ne peut s’empêcher de partager, parce qu’on a trop gardé. Tu l’ignores et peu importe vraiment la raison à vrai dire. Tu restes tout de même persuadée que tôt ou tard, elle te demander ce qu’il a pu se passer avec son oncle. Bien sur, tu regardes la nièce de Cian sortir de la chambre et aller chercher du chocolat. cette situation te semble irréelle et tu regardes la perf pour être vraiment certaine que tu ne délires pas. Tu la regardes de nouveau rentrer, poser le chocolat, verser le lait. Tu croque dans le chocolat et sens tes pieds se détendre tant tu apprécies le contact du chocolat sur ta langue. Elle a bien fait de te détendre parce qu’avant que tu aies avalé une gorgée, tu manques de tout recracher sur le lit en entendant sa question. A défaut de parler de ses problèmes, autant parler de ceux des autres, bien sur. Voilà qu’elle veut tout savoir. Une part de toi a envie de dire que ça ne la concerne pas, qu’il s’agit là de choses intimes, de choses que tu n’es pas sure que Cian veuille que tu dises, mais en même temps, après Jessian, ça peut pas être pire, si ? Tu poses le chocolat, t’essuies avec une des serviettes laissée sur la table à côté. Par quoi commencer, quoi dire, tu sais même pas. Mais au pire, elle poser des questions si tu n’es pas claire ou trop vague. - Right to it huh. So.. I said he could be in her life. I’ll be just a friend, or nothing. I expect nothing from him. He wants to be in her life, he’s gonna be, that’s it. I’m not asking anything of him. I was honest. The father is a man who i needed at some time. And i was selfish cause i never loved him. Not how he deserved it. I decided to tell him that i’m gonna stop pretending that we could all live together like a family. I was scared to do it alone, i’ve decided to stop being scared. I took an appartment, alone with her. He will be in his daughter life, but that’s it. That’s what you wanted to know ? - Est ce que tu attendais “rien” de lui ? Peut être pas attendre, peut être espérer, non, pas vraiment, chaque fois qu’il était plus proche de toi, tu paniquais, tu ne savais pas comment être avec lui, comment te comporter, et ce baiser avait réveillé des envies d’être c. Mais tu ne t’attendais pas à ce qu’il fasse plus, tu regrettais juste de ne plus y avoir droit. Tu ne savais pas vraiment quoi comprendre en fait de tout ça. Tu perdais ton latin. Les yeux bleus c’était ta perte. Chaque fois qu’il glissait son regard sur toi tout perdrait tout sens, toute réalité disparaissait, et quelque part, tu détestais qu’il te fasse encore tant d'effet. Comment renoncer quand tout ton corp, lui, continue de réclamer. A présent que Ailis n’était plus dans ton ventre, tu imaginais que tu le verrais bien moins. Et ça, c’était presque plus dur à imaginer que l’idée d’éduquer ta fille.
- pour les curieux:
- Ok, so, j'ai dis qu'il pouvait être ans la vie d'Ailis, que je ne serais qu'une amie, ou rien. J'attends rien de lui, il veut être dans sa vie, il y sera, rien de plus. Je lui ai pas demandé d'aider ou autre. J'ai émis la possibilité qu'il puisse être dans sa vie c'est tout. Le père est ce que j'avais besoin à un moment donné. J'étais égoïste, je voulais me sentir mieux, mais je ne l'aimais pas. Du moins pas comme il aurait voulu. Je lui ai dis qu'il était temps de ne plus mentir, d'avouer que nous n'étions pas une famille, que j'allais pas vivre avec un homme que je n'aime pas. J'ai décidé d'arrêter de flipper, de me lancer, de vivre seule, avec Ailis. Ian sera dans sa vie mais c'st tout. c'est ça que tu voulais savoir ?
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| | | | (#)Ven 13 Sep 2019 - 15:12 | |
| Elle voit bien Eavan manquer de recracher tout son lait, pourtant la blonde ne bouge pas de son fauteuil et reste impassible. Bien sûr que son aînée ne s’attendait pas à cette question et peut être qu’elle comptait parler météo et papillons, mais ce n’est pas ce qui intéresse Charlie. Au delà d’une question d’intérêt, ce n’est pas ce qui préoccupe la blonde, parce que son oncle est au centre de toute sa vie et qu’il est son pilier. Il a déjà trop souffert et traversé trop de malheurs pour que cet enfant n’en soit encore un de plus. Aussi douce Eavan a-t-elle été avec elle qu’elle n’est toujours pas une priorité dans son coeur. Elle ne fait pas parti de cette si petite liste de personnes pour lesquelles elle serait prête à tout et ce peu importe ce qu’elles ont pu vivre ensemble. C’est un temps révolu, un passé oublié. Seul le présent compte, et dans le présent il y a Cian qui tente de recoller les morceaux avec cette famille brisée. Une de plus. La blonde se place au fond du fauteuil et détend son dos tout en posant ses coudes sur le dossier. Ses yeux ne quittent pas Eavan du regard, scrutent la serviette qu’elle utilise avant de reposer sur la table. La mère prend son temps et Charlie s’impatiente déjà, s’en voulant presque de lui avoir amené à manger alors qu’elle met autant de temps à déguster le tout. “Just a friend or nothing.” Elle répète, hoche la tête alors qu’elle n’approuve pas le moins du monde ces paroles. Il ne peut pas s’impliquer autant dans la vie de cet enfant et n’être qu’un ami ou rien du tout. Cian se donnera corps et âme ou rien du tout, et les deux femmes savent qu’il s’y donnera totalement. Il ne saura pas où s’arrer, il ne saura pas quand s’arrêter. Il n’essayera même pas de s’arrêter, parce que c’est Cian. “That’s it.” Un léger rire s’échappe de sa bouche. Ce genre de rire qui n’en ont que le nom. Ses mains se détachent du fauteuil et elle les pose sur son ventre, joue doucement avec ses pouces sans même s’en rendre compte. Elle ne veut pas que cette situation se produise pour elle, quand l’enfant sera né. Elle ne veut pas un petit ami et un père séparés en deux personnes. Charlie est cependant rassurée qu’Eavan avoue ne pas aimer le père, ni maintenant ni avant ni jamais, parce que ça aurait encore infiniment tout compliqué. Il a son adn mais rien de plus, et c’est déjà bien assez. “We can’t just stop being affraid, it doesn’t work this way.” Elle s’était promis d’attendre la fin de son discours avant de donner son avis mais cette phrase là ne pouvait pas rester sans réponse. Parce que si elle le voulait Charlie aurait arrêté d’avoir peu de son ombre, d’avoir peur des hommes, d’avoir peur des masses, d’avoir peur d’être seule, … Elle aurait claqué des doigts et des talons, lancé une formule magique et toutes ces peurs se seraient envolé dans un nuage de paillettes. La belle vie. “He won’t be just a friend. He can’t be a friend on the life of this baby. Friends don’t do that … Boyfriends, fathers … That’s what they do.” He’s not a father, not a boyfriend either, uh ? ”You may be adults but you still lie to yourself.” Elle annonce d’un ton neutre, sans aucune arrière pensée parce qu’elle même ne sait pas quoi retirer de cette phrase. Les adultes donnent de pseudos conseils et ne les appliquent pas. ”I’ll be there for you if you want, even if I’m a bitch right now. I can be there for both of the baby and you, but you know if I have to make a choice Cian will be the first. He’ll always be the first.”
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| | | | (#)Mer 25 Sep 2019 - 15:34 | |
| Charlie répète tes paroles et ça semble évident qu’elle ne te croit pas, ça tombe bien, toi non plus, tu ne te crois pas capable de ne rien ressentir d’autres. Mais c’est ce que tu as en stock pour lui, tu te doutes bien qu’être avec toi n’est pas ce qu’il veut pour le moment. Alors qu’est ce qu’il te reste ? Laisser le temps faire son oeuvre et vous verrez bien si ça évolue ou non, faut dire que le baiser qu’il t’a offert t’a un peu perturbé, mais il est perdu le ptit et il te perd encore plus. Mais Charlie a pas fini, elle tape là où ça fait mal, elle dit que c’est pas possible, qu’il ne sera pas juste un ami, et qu’un ami peut pas jouer ce rôle ci. là pour le coup, tu n’es pas tout à fait d’accord. Un ami peut être ce qu’il veut être point, pourquoi suivre ce que la société a décidé qu’il doit être ? Tu n’as jamais été ce qu’on attendait de toi, parce que tu as choisi ta propre voix, tu ne vas pas commencer. - I disagree, he can be whatever he wants to be. I don’t see why he can’t be. But i can’t answer for him. I don’t know what he wants, i’m just offering something to him. I think it’s his choice. Not mine, not yours. If he wants more, i’ll be glad, but i don’t think it’s gonna be. What’s the hell i don’t know anything anymore. Probably cause he kissed me the other day and i don’t even begin to understand why. - fallait bien que ça sorte avec quelqu’un à un moment ou l’autre,non ? Tu savais pas ce qu’il avait dans la tête, tu savais pas grand chose, mais ses lèvres sur les tiennes, ça t’a perturbé, certes, tu l’as fait aussi, mais tu avais des hormones en folie, il n’est pas enceinte que tu saches ! Elle dit qu’elle sera là pour vous trois, mais que Cian passera toujours en premier, tu souris, tu comprends très bien. - Good, cause it’s my choice too. I’ll take whatever he gives me. I never want to see him hurt. Because that’s me i hurt too. And her. - Ouais, tu es pas dans une merde noire, au moins, Ailis et toi, c’est plutôt simple, elle se moque de tout ça tant qu’elle a tes nénés dans la bouche et des mecs qui la voit comme la septième merveille du monde. - I hope you situation changes. Cause, from what Cian told me, you deserve every bit of happiness you can have. I’ll help if you want too. - Tu es sincère, même si cette discussion est un peu irréaliste vu qui vous êtes, et ce dont vous parlez. Mais après tout, Cian is kind of amazing, pretty sure it runs in her too. You didn’t say in this family, it’s a bit complicated you gathered. |
| | | | (#)Mer 25 Sep 2019 - 15:56 | |
| He can be whatever the hell he wants to be, yes. And we both know he wants to be a damn father. That’s all he ever wanted. Si elle ne peut (veut ?) pas répondre pour lui alors Charlie le ferra à sa place, parce qu’elle connaît la réponse. Il n’a pas besoin de mettre des mots sur ces désirs là. Elle sait. Elle voit. Elle observe. C’est évident. Il a toujours été un père pour elle, depuis vingt ans maintenant, alors que lui même n’était pas bien vieux. Il ne mérite que d’avoir son propre enfant, la propre chair de sa chair. C’est tout ce qu’il mérite, il mérite d’être heureux. Et elle ne semble pas comprendre, ce qui énerve Charlie qui se force à garder tous ces mots pour elle encore quelques instants. Au moins la laisser terminer sa tirade. Au moins ça. Et elle lui annonce que Cian l’a embrassé, le regard de Charlie se relève aussitôt vers Eavan. Fuck. Wasn’t expecting that. He loves her too much. He does love her. He’s fucked up, now. Elle souffle, ouvre de grands yeux vers elle. Oncle et nièce répétant les mêmes erreurs, ça serait presque poétique. Tous les deux dans les mêmes marasmes, et bien sûr que les Atwood ne font jamais rien à moitié. Un marasme avec un bébé pour chacun d’eux ; la belle jambe. Et Eavan qui ne semble rien comprendre, qui ne veut rien dire, ne rien penser, qui agit telle une poupée et se contente de suivre le chemin. Elle suit, se laisse embrasser, se laisse endiguer dans ses problèmes. Presque que Charlie aurait pitié pour elle, si elle ne la détestait pas autant sur le moment. ”I’ll take whatever he gives me. I never want to see him hurt. Because that’s me i hurt too. And her.” Fuck. She could have say the exact same words. Pourquoi est ce qu’elles se ressemblent autant . Pourquoi est ce que leur vie est tout autant nulle à l’une comme à l’autre, pourquoi personne na le droit à la famille nucléique parfaite, celle qu’on voit à la télévision ? Elle a le père du bébé d’un côté et Cian de l’autre. Charlie a le père du bébé et Kane de l’autre. Et Charlie aime les deux. Est ce qu’Eavan aime les deux, aussi ? Le regard de la blonde se perd peu à peu dans la salle. Elle ne sait plus quoi dire, encore moins quoi penser. Everything is doomed, anyways. ”We are living the same thing. You and me, we both know it’s not gonna be better only because I want to. None can help, anyways.” Pas elle, en tout cas. Ce n’est pas parce qu’elle aimerait aider qu’elle peut le faire. Elle ne pourra rien changer, elle n’est même pas dans l’histoire. Elle ne sait pas tout non plus. ”He never stopped loving you. That’s why he kissed you. That’s why he wants to be with both of you. He wants tobe with you, in every ways possible. Whatever the cost.” La gamine qui donne des cours à son ainée ; on aura tout vu.
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| | | | (#)Mer 25 Sep 2019 - 16:57 | |
| Tu ne t’attendais surement pas à avouer ça, encore moins à sa réaction à elle. Tu as l’impression que le monde marche à l’envers et tu ne sais plus où est le haut et où est le bas. Charlie vient de te dire que vous vous ressemblez beaucoup, et tu te demandes si elle a raison. Contrairement à elle, tu as eu une enfance plutôt fun, plutôt pleine d’amour, mais tu as toujours été indépendante, un besoin farouche de faire ce que tu voulais faire et pas dans le giron de tes parents. Comme quoi, on peut avoir ce qu’il faut et être perdu quand même, autant que quelqu’un d’autre qui n’a pas eu cette chance. Mais tu aimes l’idée que pour une fois, tu peux dire les choses telles qu’elles sont, arrêtez de mentir ou te mentir en disant que tu as envie d'être son amie, of course not. Parce que rester amis veut dire qu’un jour il ira avec une autre, et qu’il te détruira aussi facilement que tu l’as fait. Tu te trouves idiote et tu as essayé de t’empêcher de penser que vous avez une toute petite chance qu’un jour, ça reparte, qu’il te fasse confiance à nouveau. Ca semble bien trop dreamy et tu n’es pas le genre à rêver éveillée, à croire aux licornes, aux paillettes et au prince charmant. Pourtant, ton coeur fait des bonds à cette idée, et puis, après Thomas, Charlie qui te dit la même chose, tu aimerais juste en être sûre. Après tout, même après toutes ces années, Dimitri n’a jamais pensé que tu pourrais faire ça. Tu ne veux pas répondre à ce qu’elle dit, parce qu’être helpless ne te va pas, c’est triste, c’est horrible, et pourtant, tu sais très bien que tu n’as pas grand pouvoir sur tout ça, tu sais juste que maybe, one day, he’ll be your again. Just maybe. Tu souris face à ce qu’elle dit, qui te réchauffe le coeur, plus parce qu’elle le pense que parce que tu es persuadée que ça puisse être vrai. - I don’t know if you’re right. I want to. Because i love him too. Time will tell right ? could you ask if i can go back home ? I kind of hate being there. She’s good, no need to wait right ? I can just do some rest at home ? - Tu veux te barrer d’ici en fait, tu n’aimes pas penser à ce qui aurait pu arriver, au fait que tu as perdu du sang, que tu as du finir par avoir une césarienne, à l’idée que tout ça aurait pu se finir. Tu veux retourner chez toi et passer toute la journée avec ta file et l’admirer, émerveillée d’avoir créé ce ptit coeur. Comprendre que malgré tout, elle est la plus belle chose qui t’es arrivée. |
| | | | (#)Mer 25 Sep 2019 - 17:15 | |
| L’ainée sourit et la cadette reste affreusement sérieuse, le visage fermé et les yeux rivés sur Eavan. Elle pense chacun des mots qu’elle vient de prononcer, et chacun d’eux lui a fait mal. Son oncle est dans une situation difficile lui aussi et ce n’est sûrement pas en mettant Eavan face à la réalité que tout changera d’un simple claquement de doigts. La mère sait déjà tout ce que Charlie vient de lui dire, elle avait seulement besoin d’entendre ces mots oralement et pas seulement de les laisser s’entrechoquer dans son esprit. Villanelle sait ce qu’elle ressent puisqu’elles vivent la putain de même histoire, et c’est sans doute pour cette seule raison qu’aucun sourire ne nait sur son visage pâle. Il n’y a rien de drôle là dedans, rien de réjouissant même. Tout n’est que ténèbres et désespoir. ”I am right.” Qu’elle insiste, qu’elle appuie encore plus sur le am, qu’elle enfonce toujours plus profondément le couteau aiguisé et ardent dans la plaie béante. Cian n’a jamais dit ces mots à Charlie mais elle le connait. Il est son sang (ou plutôt elle est du sien), elle sait très bien ce qu’il ressent, elle connait l’interprétation de chacun de ses gestes et de chacun de ses mots. Il l’aime, il est fichu. Depuis le depuis. Cela n’a jamais changé. Ca ne changera jamais non plus. Eavan lui dit que le temps fera son oeuvre et Charlie ne peut réprimer un rire étouffé. Elle ne rigole pas pour les problèmes de la blonde, non, elle pense égoïstement aux siens. Le temps n’arrangera rien avec Tim, et au contraire il ne fera ajouter qu’un enfant à l’équation ce qui rendra les choses infiniment plus compliquées. Il en est de même pour Eavan qui fera son enfant grandir et qui un jour devra lui expliquer qui est ce qu’elle peut ou non appeler “papa”. Et Charlie espère sincèrement qu’elle saura prendre la bonne décision, qu’elle saura dissocier les liens du sang des liens affectifs, qu’être biologiquement père ne veut parfois absolument rien dire. ”You can’t go back home in a snap. You need to sign papers, have extra exams, be notified of a zillion things. I’m sorry Eav’, I don’t even need to ask to know you won’t be able to go home.” Eav. Comme avant. Comme quand elle était tata Eav. C’en serait presque mignon si cette journée n’avait pas été aussi horrible. ”Nothing stop you from being together now, right ? Cos you love each others, and stuff.” and stuff parce que s’appesantir sur le sujet ne fait plus parti de ses passions, ni même des choses qu’elle se sent mentalement ou physiquement capable de faire sans défaillir. Ils sont deux adultes, ils s’aiment, il n’y a pas de troisième roue du carrosse si ce n’est un père absent ; alors bon sang allez au bout des choses. Soyez heureux. Si vous ne le faites pas pour vous, faites le pour Charlie. Soyez heureux pour elle.
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| | | | | | | | We be giants with our tiny love | eavan |
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