Le bout du tunnel. Il le sent, le perçoit. Juste là, au bout de ses doigts. Ils arrivent au seuil de leur aventure. Et combien fût-elle étrange. Elle l'est encore, le sera sans doute jusqu'à la fin. Comment pourrait-il en être autrement ? Les détails s'emmêlent, perdus dans leur irréalité. Combien de temps, combien d'heures ? Il n'a pas osé regarder. Ça doit être inconséquent, d'une ineptie caractérisée. C'est à elle qu'ils se livrent, qu'ils s'adonnent. A cause de son fait. De son choix insensé et un peut trop original. Pourquoi y-a-t-il pensé ? Pourquoi n'y-a-t-il pas agi d'instinct ? Il serait débarrassé. Ils le seraient tous les deux. Elle doit le penser, très fortement. Elle qui est une actrice comme leur dernière escapade leur a révélé. Dans l'univers des programmes pour enfants. Peut-être est-ce de là qu'elle lui est familière. Starlette ne semble pas lui correspondre pourtant. Elle en a même rejeté le terme. Sans doute est-ce du passé. A être honnête, il lui trouve une classe qu'il n'aurait pas qualifié de ce milieu. Actrice peut-être mais d'un autre acabit. Peut-être est-ce le cas. Peut-être même est-elle là pour ça. Elle lui rappelle parfois ces divas charismatiques qu'il a eu maintes fois croisé. Il est si loin de son monde, lui aussi. Loin de Sydney. De la scène. Il est connu à Brisbane mais les ans ont passé. Et les derniers mois ne l'ont pas épargné. Son apparence lui fait sans doute défaut même s'il n'est pas pour autant négligé. Il sait qu'elle a du mal à les croire. Il ne peut l'en blâmer.
Le silence a repris place entre eux, sans les hanter. En ces circonstances, c'est sans doute mieux. Jusqu'au point d'arrivée. La chute. Sans cesse retardée. C'est une nouvelle exception quand il l'aperçoit. Un photographe. Le doute n'est pas permis. Son attirail le trahit tout comme sa fuite soudaine. L'homme a eu ce qu'il voulait. Lui a espéré une seconde. Qu'Heather ne relève pas. C'est un échec, une fois encore. Son nouvel énervement le démontre. Elle a raison. C'était tout ce qu'il manquait. A cette journée. A cette absurdité. A cette histoire sans nom, sans fin, ni logique. Une immortalisation sur papier glacé. Ou plutôt en tête d'une publication poubelle. C'était l'un des avantages de son domaine artistique. Les paparazzi et les photos volées ne faisaient pas partie de son existence. Il a fallu qu'il s'engage dans une quête folle avec une actrice pour que ça arrive. Ca en serait presque comique si ce n'était pas tant désolant. Est-ce que personne chez lui ne lit les tabloids ? Il aimerait bien répondre, oui. Mais il connaît son aînée et ses nièces, ce sont le genre de lecture qui les amuse comme elle l'exaspère. Il ne serait pas surpris d'en entendre parler. Ce n'était pas spécialement à ça qu'il pensait quand il souhaitait revenir sur le devant de la scène. Des rumeurs avec une actrice alors qu'il est au bord du silence. Parce qu'il n'est pas ignare, il sait qu'il y aura des rumeurs. La jeune femme semble convaincue qu'ils seront dans les pages et les circonstances sont bien trop commodes. Il a envie de maudire la jeune commerçante. Parce qu'il ne peut y avoir qu'elle. Il n'y avait personne dans cette rue à l'aller. C'est la seule explication. "Disons que jusque-là, j'avais été plutôt épargné. Le classique ne fait pas vendre dans ce genre de presse à moins d'être adepte des scandales." Et ce n'est pas si rare. Il en soupire presque puis continue d'avancer. Leur destination finale approche et il est temps qu'ils y parviennent. L'objet principal de leur désagrément est toujours là. Il en est presque soulagé. Il fallait qu'ils aient fait tout ça pour une raison. Au moins une raison. Et ils n'avaient pas intérêt à être déçu. Lui, le premier. Parce que si Heather le maudirait sans doute avant de l'attaquer à coup d'huile essentielle dans les yeux comme elle le lui a promis, il s'en détesterait plus encore. La créature aux multiples pattes a bougé sans quitter le véhicule. Il compte bien l'en déloger. La jeune femme n'attend pas qu'il le demande, elle lui tend le sac contenant leur achat, un grand sourire sur ses traits. Il sait qu'il est foutu s'il se manque. Il n'a pas prévu de se manquer. Il saisit le paquet de sa main valide en lui rendant son sourire avant de le caler contre son bras abîmé pour en récupérer le contenu avec les bons doigts. Tenant les deux dans la droite, il laisse le sac au sol avant d'ouvrir le capuchon d'un geste de phalanges. "Le moment de vérité." C'est un murmure. Optimiste. Il se rapproche du véhicule avec l'impression d'être nargué par le spécimen répugnant. Il prie pour un coma instantané ou un empoisonnement rapide. Un nouveau mouvement de doigts puis deux, il utilise à bonne quantité le produit qu'ils se sont tant démenés à trouver. Le moment de vérité. Et ... c'est un succès. L'animal tombe à ses pieds en l'espace de quelques secondes. Tétanisé. D'un coup de pied, il perçoit rapidement qu'elle n'est plus en état de se mouvoir. Il retient un cri de victoire ou un débordement de joie mais pas un sourire qui menace de se transformer en rire. Tout ça pour ça. Il est plus soulagé qu'il ne pensait l'être. "On dirait bien que je me suis pas planté." C'est un nouveau murmure, plus fort cette fois. Il se retourne vers elle, la satisfaction sur ses traits. Intérieurement, il remercie Bianca et ses idées d'un autre âge. Elles ne sont pas si mauvaises. Il a eu tort d'en douter. Le bout du tunnel, en effet. Et quel étrange tunnel. Quelle inanité.
Heather commençait à devenir de plus en plus impatiente, elle sentait que la liberté n’allait pas tarder. Elle sentait qu’elle allait enfin pouvoir enfin quitter cette partie de la ville qu’elle allait maudire à tout jamais. L’actrice ne comprenait toujours pas comment de tous autour d’elle, elle avait pu être la seule à paniquer et réagir normalement en voyant une araignée de cette taille. Les gens étaient vraiment habitués à voir des mutants pareils de manière régulière ? Ce pays pouvait vraiment être étrange parfois, c’était comme si elle essayait de se défendre des humains en leur envoyant de temps en temps des créatures dangereuses. Elle jeta un coup d’œil à Malachi pendant qu’ils marchaient, en y réfléchissant même lui n’avait pas été très étonné par le monstre sur sa voiture. Est-ce qu’elle aussi serait comme ça si elle restait plus longtemps ? A se dire « oh non encore un serpent dans la piscine, c’est le troisième ce mois-ci ». Comment pouvait-on détacher au point de trouver ça normal ?! Mais bon l’avantage c’était qu’elle n’avait pas eu trop de mal à trouver de l’aide. Enfin elle appellerait ça de l’aide s’il arrivait vraiment à s’en débarrasser. Pour le moment elle avait plutôt l’impression de s’être mis un poids en plus pour réussir sa tâche. Si elle pensait que le passage au sex-shop serait le moment le plus embarrassant de la journée qu’elle allait vivre, la blonde s’était trompée. Il avait fallu que en plus de ça, un putain de paparazzi vienne les prendre en photos. Heather avait tout gagné ! Elle voulait juste amener des pâtisseries à quelqu’un qu’elle appréciait à la base. Cela lui apprendrait à vouloir être gentille de temps en temps et ne pas faire passer sa personne en premier. Si dans un premier temps cela l’énerve car elle est persuadée que c’est cette vendeuse nulle qui a vendu la mèche. Heather se retrouve vite à être plus blasée par la situation qu’autre chose. Ca ne sera pas le pire article qu’elle aura eu sur elle, peut-être un des plus embarrassant mais pas le pire… Il fallait se consoler comme on pouvait.
- Après t’inquiète ça sera pas le pire surement une possible rumeur que je sois en couple avec toi. C’est la mode en ce moment… Et puis ça ferait la controverse avec mon coming-out récent…
Elle se frotta les tempes pour ne pas soupirer de frustration en imaginant déjà les prochains articles sur elle. Ils finirent enfin par arriver au niveau de sa voiture et à son plus grand désespoir. Franchement la jeune femme aurait préféré trouver sa voiture sans rien à son retour et éviter les risques d’une araignée sauvage sur son visage. Pas qu’elle ne faisait pas confiance à Malachi mais… elle ne faisait absolument pas confiance à son idée. Quoi que s’ils étaient revenus et que l’araignée avait disparu, elle aurait été peut-être énervé par le fait d’avoir été dans un sex-shop avec un inconnu et en plus de ça avoir été prise par un paparazzi en photo pour rien. Alors elle tend le sac au jeune homme pour qu’il puisse enfin effectuer la raison pour laquelle elle l’a abordé en premier, tuer la sale bête. Elle le regarde se préparer et se met derrière lui au cas où son plan foire. Si cette araignée doit attaquer quelqu’un, ça ne sera pas elle ! Elle ne voudrait pas se retrouver avec une cicatrice sur le visage si elle lui saute dessus ou avec un bras paralysé à cause du venin. C’était dommage pour Malachi si ça arrivait car au final, il avait été bien serviable mais ça restait sa peau contre celle de quelqu’un et elle n’allait pas hésiter beaucoup pour choisir. Le musicien se prépare à appuyer sur le spray et Heather se met à prier et à serrer les mains pour espérer que cela marche. Lorsqu’il appuie et que le monstre tombe sans bouger, il y’a un moment de silence. Est-ce qu’elle est morte ? Est-ce qu’elle réfléchit à un moyen d’attaquer en retour ? Quelques secondes passent prouvant ainsi que ce plan foireux avait réellement marché. Heather pousse un cri de joie et lève les bras en l’air lorsqu’elle entend Malachi lui dire qu’elle est morte.
- Yeeaahh, j’y crois pas ça a vraiment marché !
A vrai dire elle était certaine à 80% que cette histoire de menthe était juste une grosse blague. Dans son explosion de joie, elle prit Malachi pour le serrer dans ses bras 3 secondes. Enfin cette suite de galères était terminée. Bon elle avait perdu des gâteaux au passage mais maintenant elle n’avait plus besoin de brûler sa voiture de location. Finalement Malachi remontait énormément dans son estime pour un faux acteur porno, il s’en était bien sorti.
- Merci beaucoup de m’avoir aidé Malachi, je dois avouer que j’avais quelques doutes sur le plan mais franchement je suis impressionnée et je ne suis pas quelqu’un de facile à impressionner.
Elle allait surement retourner à la pâtisserie racheter les pauvres gâteaux qui étaient définitivement morts, quel gâchis…
- Je vais acheter des gâteaux, laisse-moi t’en payer un ou deux pour te remercier.
C'est un jour hors du temps, hors de la raison même, né d'effluves nocturnes et d'illusions anciennes. Création de son esprit ou réalité décadente ? Il navigue entre ces rues grouillonnantes, vivantes d'individus. Ils sont tous indifférents. Ils avancent sans peine, prisonniers de l'existence et de folies incertaines. Peut-être sont-ils simplement dans l'ordinaire. Peut-être maudissent-ils d'inopportuns fracas. Ils vont et ils viennent. Flous et virevoltants. Il aurait pu être l'un d'entre eux. Il l'était il y a encore peu, s'engouffrant dans le maelström des activités humaines et de ses propres pensées capiteuses. Une veisalgie à faire passer. Peut-être un début de caféine perfusée. Quelques heures à peine. Les rayons qui frappent ses pommettes, l'éclat qui irradie ses yeux. Il a erré puis s'est arrêté, accroché à cette voix vaine. Elle est jeune. Elle n'est pas d'ici. Elle paraît même d'autres sphères. Presque déplacée. Elle craint sans grande surprise alors il cède. Il s'arrête, observe, réfléchit. Le labyrinthe brumeux de son esprit lui trouve une porte. Absurde. Cocasse presque. Clairement peu sérieuse. Pourtant il l'ouvre et elle le suit. Ils s'engagent ensemble dans les sentiers atones de cette ville où la patience est douteuse. Elle est mise à l'épreuve, il est vrai. Encore et encore. Un pas puis un arrêt. C'est inlassable. C'est éreintant. Le mécanisme se répète continuellement, comme une ritournelle cassée, une drôle de villanelle. De celle qu'il déteste habituellement jouer encore plus dans cette dimension presque parallèle. Les lieux se font plus effrontés, la durée lancinante. Ce sont des heures et des rencontres, pas forcément plaisantes, des reconnaissances dans ces recoins improbables. La première a trop tardé, la seconde est affligeante.
La lassitude finit par primer tel un piètre constat. Les voilà immortalisés, presque certains de voir la capture volée au creux des pages futiles. Il n'a pas fini d'en écouter les remarques. Il s'y fera. Sans doute. La jeune femme s'énerve puis se blase. L'habitude se sent dans ses traits et son ton. Elle se frotte les tempes avec nervosité. C'est un fait de son existence, quelque chose qu'elle connaît. Il a osé un commentaire. Elle confirme sa pensée. Ils passeront pour un couple. Alors pendant un fragment de secondes, il se prend à l'observer, vraiment. Il s'en trouve passablement vaniteux mais elle est belle, presque sophistiquée. Dissonante de la réputation qu'on lui écrit. Une starlette Disney qui a fait son coming-out et à qui l'on prête des attitudes violentes. Qu'en est-il vraiment ? Il devrait s'interroger, s’inquiéter peut-être. Mais étrangement, il n'en a que faire. Elle a raison. Ça aurait pu être pire. Il a été un épargné jusque là, homme d'autres cercles. Il a connu un cadre fermé, un groupuscule élitiste. En dépit de leurs renommées respectives, son divorce n'a jamais fait de titre. Il est resté discret. Qu'en pensera-t-elle si elle le voit ? Y verra-t-elle la preuve de ses vieilles exactions ? Pourquoi il s'en pose la question ? Les mots ne sont plus, ils ont cessé d'être il y a déjà longtemps. Il s'est accroché à ses pensées, perdu dans leurs brumes.
Le point de départ réapparaît soudainement. La boucle prend fin. L'échéance sera-t-elle juste, décevante ? Risque-t-il ses iris ou un sourire ? Sans attendre davantage, la jeune femme lui tend l'objet de leur voyage, de cette quête folle et insensée pour une affaire insignifiante. L'intruse est toujours là, indifférente à l'attention qu'elle génère. Tout juste a-t-elle bougé de quelques centimètres et il s'en trouve étrangement soulagé. Il se prépare sans plus attendre, dans un silence concentré. Ses gestes manquent d'aisance alors qu'il n'use que d'un bras. Il n'en dit rien pourtant, murmure puis s’exécute, sans réserve. La résolution ne les fait pas patienter. La créature s'effondre au sol sans montrer la moindre résistance. C'est presque décevant, comme un climax volé. C'est la délivrance pourtant qui prime, créant un sourire sur ses traits. Son plan a fonctionné. Un nouveau murmure satisfait puis un cri de joie, celui de Heather. Cette dernière a les bras en l'air quand il la regarde, une exclamation au bord de ses lèvres. Il n'a pas le temps de réagir, tout juste d'étirer son sourire, qu'il la retrouve serré contre lui. L'étreinte est brève, trop courte pour qu'il la lui rende mais il l'observe, presque estomaqué. S'il doit retenir une surprise dans cette histoire, ça sera bien celle-ci. Il ne s'attendait pas à cet enthousiasme mais il le prend. Son expression se fait plus confiante sans être fière alors qu'elle lui adresse des remerciements. "Aucun problème. Je suis juste désolé que ça ait pris autant de temps." Le ton est sincère. C'est la vérité. Cette histoire a eu le don de prendre la voie de la longueur. Elle se dit ardue à impressionner, il la croit sans mal. Il s'attend désormais à ce qu'ils se séparent, ne sait comment conclure. Il n'y a rien d'ordinaire ou de commun dans cette suite étrange qu'ils viennent d'expérimenter. Une nouvelle fois, elle ne lui laisse guère le temps et s'acquitte de vouloir lui acheter des pâtisseries en plus de celles qu'elle doit reprendre. Les précédentes qu'elle tient entre ses doigts depuis le commencement ne doivent, en effet, plus être très bonnes à la consommation. Il devrait refuser, prendre congé, s'éloigner puis se demander si cette rencontre a bien eu lieu. Pourtant, il n'en fait rien. Au contraire, il la suit. "Laisse-moi racheter ceux que t'as gâché dans ce cas. Pour le temps que je t'ai fait perdre." Elle a déjà dépensé pour le reste au prix de désagréments dont elle se serait sans doute bien passée. Surtout pour une araignée. Il étire les secondes mais lui laisse le dernier mot. Une fois encore. Une dernière. Pour conclure cette inusuelle singularité.
Ils avaient enfin réussi à se débarrasser de cette horrible bête qui avait trôné fièrement sur sa voiture. Franchement cette épopée pour réussir avait été une des plus ridicules qu’elle avait pu vivre dans sa vie. Et pourtant Heather avait l’habitude de se retrouver dans des situations débiles qui se retournaient contre elle. Mais imaginer partir en quête d’huile essentielle à la menthe au lieu d’avoir un partenaire qui fonce sur l’araignée pour l’enlever. Finir dans un sex shop car tous les autres magasins sont fermés et découvrir qu’au final le premier gars qu’elle a choisi pour demander de l’aide était soit un acteur porno soit un musicien, il fallait le faire. Quand elle allait raconter ça à ses amis ils n’allaient pas la croire, enfin l’actrice aurait des photos pour prouver que c’est réellement arrivé. Mais à leur retour heureusement que l’araignée était là, au moins son honneur avait été bafoué pour quelques choses. Parce qu’avoir vécue toutes ces péripéties pour au final arriver et voir que le monstre était parti, aurait été trop pour le mental d’Heather. Si cela avait été le cas, elle aurait surement été partie à la recherche de l’araignée pour l’étrangler de ses propres mains, même si on ne peut pas étrangler une araignée. En la voyant s’effondrer, la blonde n’avait pas pu contenir sa joie depuis la fin de matinée, il y’avait trop de sentiments qui se mélangeaient en elle et ils avaient fini par sortir. Malachi avait même eu droit à une étreinte tellement Harris était heureuse. Aujourd’hui c’était une victoire, ce pays avait tenté de la tuer mais elle avait résisté pour vivre jusqu’à la prochaine épreuve.
- Ouais ça c’est pas du tout passé comme prévue, je pensais que tu allais la bouger avec un bâton ou une connerie du style mais finalement on a réussi !
L’actrice avait presque oublié la raison première de sa venue, elle voulait acheter des gâteaux. Ses premiers gâteaux avaient été bon à jeter directement à la poubelle, elle n’avait même pas prit le temps de les regarder une dernière fois, dégoutée par ce gâchis. Finalement même si elle avait perdu beaucoup de temps, elle irait surement voir la mère de John. Elle aimait bien cette femme, elle n’avait pas la langue dans sa poche. Dans sa générosité alors qu’elle s’avance vers la pâtisserie elle propose même à Malachi de lui en offrir. Après tout il l’a bien dépanné et par miracle il n’avait pas été lourd. Heureusement d’ailleurs car elle avait eu un peu peur à certain moment. Certes il n’avait pas trop la tête des mecs qui venaient la draguer alors qu’elle ne montrait clairement de signes pour leur dire de continuer mais leur expédition dans un sex-shop lui avait mis le doute. Elle sourit de plus belle quand il s’excusa de nouveau pour le temps qu’il avait mis. Ils entrèrent dans la pâtisserie et firent leurs petites emplettes. Satisfaite de ses achats elle ressortit en la compagnie du jeune homme et se dirigea vers sa voiture. Cette fois pas d’araignée en vue à son plus grand soulagement, elle posa la boite sur le siège à l’avant côté passager et avant de monter elle reprit la parole.
- Merci encore de m’avoir aidé ça aura été une de mes aventures les plus étranges. En tout cas t’es un chic type et peut-être que nos chemins se recroiseront ! A la prochaine monsieur l’acteur porno.
Elle lui fit un clin d’œil avant de rire à ce surnom qui ne le quitterait pas si elle le revoyait un jour. Elle démarra et la salua une dernière fois et reprit sa vie comme si ce qui venait de lui arriver était tout à fait normal.