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 Hold your breath and count to ten | yolie #4

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Message(#)Hold your breath and count to ten | yolie #4 EmptyMer 4 Sep 2019 - 0:22

Hold your breath and count to ten


Oui, d’accord. Il se pourrait bien que Charlie évite de croiser Yoko depuis que cette dernière lui ait demandé de “spill the tea” sur instagram. Y’a pas de tea à spill, c’est un camion citerne à ce niveau là. Un camion de thé. On espère au moins qu’il a été infusé pendant assez de temps et surtout à la bonne température, parce qu’il n’y aura pas beaucoup de livraisons de ce genre. Yoko finira par tout savoir de toute façon, mais pour son bien comme pour celui de tout le monde il vaut sans doute mieux que cela se fasse en douceur et surtout petit à petit. Charlie n’aurait pas assez d’un seul souffle pour tout lui raconter, de toute façon. Sa condition physique ne risque pas de s’améliorer dans les mois à venir, bien au delà du fait qu’elle porte désormais un bébé. Un client est venu les remercier au bar en leur apportant toute une cagette de petits choux salés, soit le péché mignon de Charlie. Coudes sur le comptoir, elle les enchaîne les uns à la suite des autres sans même y penser et scrute les clients sans discrétion aucune. Elle continue ce jeu qu’elle aime tant du “deviner la vie d’un inconnu à partir de la boisson commandée”. La blonde se donne un joker pour les 50% de clients sans aucune imagination commandant soit un Mojito, soit un Sex on the beach. Pour ceux là, elle a le droit de leur poser une question quand ils viennent chercher leur commande ; elle est fichue quand ce n’est qu’un seul membre de la tablée qui vient récupérer le tout.

Elle en vient à avaler une pâtisserie de travers quand la jolie tête de Yoko passe le seuil de la porte. Elles travaillent ensemble ce soir et Charlie l’avait complètement oublié, perdue à cause de tous les changements d’horaires qu’elle fait pour aller aux concerts avec Kane. Hors de question de lui reposer toute la faute dessus, cependant, Yoko est sûrement l’une de ses meilleures amies et elle sait qu’elle pourrait tout lui dire si seulement elle en avait le courage. La soirée va se résumer à jaser sur les clients de toute façon puisque c’est ce que leur duo fait le mieux. Quand elles ne parlent pas dans le dos de ceux qui leur assurent un salaire à la fin du mois, elles parlent dans celui de leur meilleur ami et c’en est tout autant jouissif. Les paumés de la vie et les deux paumés premium.
“T’es en retard, retenue de salaire pour toi, Lee.” elle annonce tout en continuant à manger sa gourmandise, se la jouant au patron alors que même Matt n’aurait pas dit ça. Quand bien même elle avait réellement été en retard il ne s’en serait sûrement pas aperçu ou se serait contenté d’un “ah c’est con.” en haussant les épaules. Matt tout craché, quoi. “Vas y tu proposes quoi pour pas que j’te dénonce au Grand Manitou ?” C’est Matt. Mais il ne sait pas qu’elle l’appelle comme ça et heureusement ; il serait capable d’avoir les chevilles qui enfleraient tellement qu’elles en exploseraient. “Si tu m’amènes de la nourriture t’es pardonnée di - rect.”


Dernière édition par Charlie Villanelle le Jeu 5 Sep 2019 - 18:20, édité 1 fois
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Message(#)Hold your breath and count to ten | yolie #4 EmptyJeu 5 Sep 2019 - 15:44

CHARLIE & YOKO I swear to spill the tea, the whole tea and nothing but the tea.

septembre 2019
En retard — comme d’habitude ; mais on ne changera pas Yoko, même quatre décennies plus tard. Écouteurs dans ses oreilles où pulse le son d’une musique coréenne, la jolie nippone esquive les passants dans la rue dans l’espoir de gratter quelques secondes supplémentaires sur son quart d’heure de retard ; ok, la faute au décalage horaire. Fraîchement de retour sur le territoire australien, Yoko peine encore à reprendre son rythme infernal du quotidien, jonglant entre ses cours de danse, son job au Death Before Decaf et sa présence très limitée à l’Université ; ça ne fait que quelques pauvres jours et elle veut déjà tout quitter pour y retourner. Cependant, elle ne peut nier apprécier retrouver ses repères, son appartement dans un état pire que la misère, ses potes qui lui ont mine de rien bien manqués, l’anglais, qu’elle aime tant pratiquer — et les potins, qu’elle aime tant écouter. Il faut dire que le dernier post Instagram de Charlie lui a fait recracher l'intégralité de son bibimbap, étalant du riz sur tout son visage alors que ses iris s’écarquillaient de surprise ; elle a clairement l’impression d’avoir raté un élément (voir même une saison toute entière). Il faut dire que la vie de Charlie est une véritable série et que la jeune danseuse se demande encore s’il est possible d’y ajouter plus de péripéties — le délire semble littéralement sans fin. Avec une légère honte aux joues (mais c’est surtout le rouge de sa course et moins d’un mal-être à ne pas respecter les horaires), Yoko pénètre dans le bar qu’elle connaît désormais par cœur, tente de faire une entrée discrète au moment même où Charlie (toujours à son poste favori) s’exclame depuis le comptoir qu’elle est en retard auquel elle répond deux jolis doigts d’honneur en silence et un large sourire à sa co-équipière. « J’t’ai ramené des trucs de Corée, si tu m’balances, je le donne à la nana au fond à droite, celle qui prend une boisson différente suivant si son date Tinder vaut l’coup ou pas » sourire malicieux, regard narquois (elles finissent par les connaître, les habitués du coin, ceux qu’on est certain de revoir le lendemain) ; dans un rire cristallin, elle file au vestiaire pour se changer ; ça ne met pas beaucoup de temps — par habitude, sans même vraiment réfléchir, elle se prépare en quelques minutes, terminant son changement en coiffant ses longs cheveux noirs dans une vague queue de cheval arbitraire (c’est fou, non ?) cette capacité qu’a le cerveau humain à s’habituer à tout. Il y a encore quelques mois (six, précisément), Yoko ne savait même pas servir une bière sans en renverser la moitié au sol mais le temps (le temps qui file si vite) lui a bien appris tous ces mouvements, mis en pratique. Petit sac plastique en main où repose le cadeau de Charlie, elle part la rejoindre derrière le comptoir, posant le précieux bien sur le bois de la table. « J’t’ai manquée, j’espère » elle a cette malice dans la voix typique Yoko et elle espère intérieurement que ce cadeau lui plaira ; c’est tout petit, ce n’est pas grand-chose mais c’est sincère en tout cas. Empaquetés maladroitement dans un papier abîmé, Yoko lui a ramené de la nourriture (des snacks aux goûts variés plus ou moins particulier) mais également un bu-chae (un éventail joliment décoré où se pare un merveilleux soleil couchant bordé de fleurs et d’oiseaux chantant) qui, elle l’espère, lui plaira. « Ouvre et après, tu m’racontes ce que j’ai raté. J’ai l’impression d’être partie six mois en Corée, vous abusez grave là ! » — éclat de rire.
elle lui a manqué
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Message(#)Hold your breath and count to ten | yolie #4 EmptyJeu 5 Sep 2019 - 20:05

Yoko qui sourit, Yoko qui rougit, Yoko qui lance deux doigts d’honneurs en même temps parce que la maison ne se refuse plus rien maintenant apparemment. Elle est bien loin de cette gentille petite chose de la marche pour le climat et heureusement qu’elle a changé, un an plus tard. Elle l’aime bien sa Yoko, peu importe si elles dessinent ensemble ou critiquent les clients qui leur assurent un salaire à la fin du mois. Dans un cas comme dans l’autre aucune jeune femme n’est à l’abris des railleries de l’autre qui peuvent surgir à tout moment et surtout à vraiment n’importe quel moment. Même quand ça na pas lieu d’être, surtout quand personne ne s’y attend. La nippone assure déjà ses arrières en assurant avoir ramené des ‘trucs’ de Corée et pique ainsi Charlie dans sa curiosité, même si elle ne peut pas s’empêcher de rigoler à la suite de sa phrase. “Nooon, pas la nana du fond à droiteeeee.” Elle laisse ses mots se perdre, ne pense même pas à vérifier si la nana en question est déjà dans le bar et si elle vient peut être de griller leur couverture en dix secondes. La blonde jette quand même un coup d’oeil (pas du tout discret) au fond de la salle et a un soupir de soulagement en voyant qu’effectivement il n’y a encore personne là bas. Ouf, elle ne va pas encore être virée malgré sa 117e bourde en 110 jours de boulot.
Sa collègue  file se changer dans les vestiaires sans plus de cérémonie et revient avec une queue de cheval et de nouvelles remarques à l’encontre de la blonde. Chacune d’entre elle devient un nouveau sujet de rire et Charlie n’arrive pas à se défaire de son sourire. Quand cet imbécile de Clément n’est pas dans les parages elle ne peut s’empêcher de rigoler avec la jeune serveuse. C’est leur truc, que de se marrer pour rien et de passer leur vie à faire des potins à propos des autres quand ce n’est pas sur elles. “Manq - quoi ?” Ses yeux se lèvent au ciel, elle mime de ne pas comprendre la question de sa cadette, comme si cette dernière avait vraiment pu lui manquer pendant tout ce temps passé loin de l’Australie. Quelle question. Bien sûr que oui. Elle est d’autant plus heureuse de la revoir qu’elle a les bras chargés de sacs et de milles friandises que Charlie s’empresse de déverser sur le comptoir. Le premier client qui croit qu’il s’agit d’un libre service recevra la claque la plus mémorable de son existence parce que la nourriture est un sujet sur lequel la blonde ne risque pas de rigoler. Villanelle vient simplement passer une main dans le dos de son amie pour l’enlacer un instant, parce que cette imbécile lui a vraiment manqué et que son absence n’a pas pu être comblée par n’importe quelle engueulade avec Asher. “Tu veux pas m’empoisonner hein ? Parce que c’est moi qui avais volé ton chouchou la dernière fois, mais je te jure que je comptais te le rendre un jour.” Par habitude, elle retourne aussitôt s’asseoir sur le haut tabouret. Ses yeux pétillent et elle commence à faire la ploum dans tous les snacks, jette son dévolu sur celui qui a le plus beau packaging parce qu’elle est vraiment le pire pigeon de l’univers. La friandise se retrouve bien vite ingurgitée, preuve que cela ne doit pas être si mauvais que cela ; même si Charlie n’avouera jamais qu’elle vient de manger le meilleur truc de toute sa vie. Son attention se porte rapidement sur l’éventail, telle l’enfant qu’elle est elle ne se concentre sur rien et sur tout à la fois. Elle l’ouvre, passe le bout de son doigts sur les motifs, sourit devant toutes ces couleurs qu’elle trouve ultra mignonnes. Son sourire signifie tout. Vraiment. Il change légèrement lorsqu’elle demande des nouvelles de Brisbane et qu’elles savent toutes les deux que cela signifie qu’elle lui demande de vive voix la même chose qu’elle avait écrit sur instagram. Cette fois ci Charlie ne peut pas y échapper mais elle a été adoucie par les douceurs de Yoko. “Tu t’en étais arrêtée où ? Parce que ça se pourrait bien que je date le big bro d’Austin.” Mais en fait, elle n’a appris ce dernier détail que récemment. Récemment du genre trois mois après avoir commencé à fréquenter Kane, et récemment du genre elle l’a appris y’a deux jours. Parce que personne n’avait jugé bon de lui en parler, alors heureusement qu’elle pose dix mille questions par elle même parfois. “Et par date je veux dire que j’ai officiellement le droit de lui voler tous ses hoodies.” Sourire victorieux sur son visage alors qu’elle entame une seconde friandise sans même s’en rendre compte. “C’était bien, toi ? T’as pas oublié comment parler anglais hein ? T'as mangé tous les trucs que tu te plains que c'est dé - gueu - lasse ici ?” Elle est partie beaucoup trop longtemps. Beaucoup beaucoup trop.
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Message(#)Hold your breath and count to ten | yolie #4 EmptyLun 9 Sep 2019 - 21:46

CHARLIE & YOKO I swear to spill the tea, the whole tea and nothing but the tea.

septembre 2019
On rit toujours avec Charlie — c’est devenu un peu un proverbe entre les deux nanas du Death Before Decaf ; quoiqu’il arrive dans la journée, quoiqu’il se passe pendant le service, elles savent pertinemment que les moments passés à deux vont forcément être joyeux (ou du moins, pas ennuyeux). Faussant l’incompréhension, la jolie rousse lève les yeux au ciel à l’emploi du terme manquer, ce à quoi Yoko réplique une charmante grimace comme elle sait si bien les faire avant d’éclater de rire — la petite nippone ne fait jamais dans les grande déclarations, faute de savoir exprimer ses sentiments ; incapable de mettre des mots sur ses émotions et maux, elle peine à montrer aux autres sont attachement, son intérêt ou son manque. Evidemment, qu’ils lui ont tous manqué pendant ses vacances en Corée mais voilà (ah !) Yoko n’en dira pas un mot et restera muette derrière son regard pétillant et son grand sourire recouvert de paillettes ; elle ne se contentera que de sous-entendus, sans réussir à prononcer la phrase tant voulu. Étreinte rapide mais intense avant que l’une taquine l’autre sur un éventuel empoisonnement pour avouer un vol des plus dramatiques. « L’élastique rose, c’était toi ?? » s’exclame-t-elle en affichant sa plus belle expression surprise (alors qu’au fond — elle s’en doutait bien car il n’y a pas des dizaines de filles dans ce magasin). « T’aurais pu m’en piquer un qui s’accorde avec tes cheveux au moins, vu qu’tu vas jamais m’le rendre » glissement d’un clin d’œil ; elle s’amuse de voir sa pote goûter avec plaisir (et audace !) les friandises coréenne et ne peut masquer sa joie lorsque cette dernière apprécie particulièrement l’éventail. Elle ne l’avouera pas mais le choix lui a pris du temps ; pour être certaine de ne pas se rater — échange de sourire et d’un regard où tout peut se lire. Au-delà de partager les derniers potins australiens sur la vie mouvementée des habitants de Brisbane, Yoko et Charlie semblent liées par une véritable amitié ; pas de celles superflue qu’elle a connu en Corée mais des sincères, qui résonnent de bonheur, comme avec Primrose — un lien fort, qui lui donne presque envie de s’ouvrir. Car ne croyez pas que cela ne lui arrive pas, à Yoko ! Parfois, entre deux bières ou deux confessions, elle se surprend à hésiter, à être tentée de murmurer ce qu’elle a sur le cœur ; cette peur de ne pas s’attacher, cette angoisse de ne pas apprendre à partager. Quand elle écoute Charlie et sa vie amoureuse, la petite nippone a du mal à ne pas se remettre en question — pourquoi n’y arrive-t-elle pas ? Même Primrose a bien réussi à avoir des sentiments pour un garçon. « Austin, c’est qui ç— ah nan c’bon, j’vois ! » Austin Williamson, le collègue avec qui elle n’a jamais encore travaillé mais dont elle voit bien le nom écrit sur le tableau des services ; en temps normal, elle aurait déjà abordé la discussion avec lui depuis bien longtemps (Yoko est trop solaire pour éviter les gens) mais leurs plannings respectifs n'ont jamais concordé et elle s’est contentée de le croiser dans les vestiaires, échangeant un bon courage rapide avant de s’enfuir du bar. A la révélation de Charlie, Yoko écarquille les yeux avant de hausser un sourcil — Charlie, casée définitivement, Charlie, prête à se marier. Elle s’apprête à démarrer un interrogatoire mais la tornade rousse la connaît par cœur ! et retourne le sujet sur Yoko, qui prend un minimum de temps pour y répondre (juste après avoir éclaté de rire à la mention de ses plaintes constantes sur la nourriture australienne qu’elle déteste toujours autant, en effet) « T’inquiètes, je pratiquais l’art de l’insulte en anglais là-bas, j’ai conservé le vocabulaire utile ! Et j’ai enfin pu me nourrir dignement » (elle pointe du doigt les confiseries que Charlie dévore depuis quelques minutes) « On est d’accord que c’est une tuerie, non ? » elle se mord la lèvre, reprend « C’était pas mal— ma mère veut prendre un chat parce que moi et mes allergies, on est plus là et qu’elle a plus de raison de pas en prendre, j’ai retrouvé mon voisin d’enfance sur Tinder et ça nous a fait rire et— j’ai hésité à passer par Busan pour le retour, pour voir mon père mais finalement, j’ai rien fait » (elle tape dans ses mains, sourire en coin) « Voilà, ça c’est moi ! Maintenant à toi— j’veux absolument tout savoir sur ton nouveau mec, genre tout. Age, emploi, loisirs, tocs, antécédents amoureux et juridiques, numéro de carte bleue— bref, la totale Villanelle » (elle lève un index menaçant) « —et essaye même pas d’y échapper » — inspecteur Lee est sur l’affaire.
le thé est brûlant


Dernière édition par Yoko Lee le Lun 16 Sep 2019 - 12:04, édité 1 fois
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Message(#)Hold your breath and count to ten | yolie #4 EmptyVen 13 Sep 2019 - 13:31

Oups, l’histoire de l’élastique rose vient d’être dévoilée et voilà Charlie plongée dans de beaux draps à cause de ses bétîses de cheveux trop longs qui tombent dans les verres des clients et eux qui n’apprécient apparemment pas cela - qu’ils sont compliqués. La blonde se contente de sourire face à la remarque de style que lui fait Yoko, parce que c’est vrai que le rose bonbon ressortait beaucoup dans ses cheveux clairs. Qu’importe, cela amenait un peu de vie dans sa tignace et tant que Yoko ne l’avait pas remarqué alors tout roulait. Elle ne l’a jamais remarqué d’ailleurs, la preuve en est qu’aucune meurtre n’a été signalé. L’histoire ne s’est pas si mal terminée que ça puisque Villanelle a même gagné des snacks coréens qu’elle mange avec gourmandise.
Yoko hésite sur la tête à associer au prénom d’Austin et ce n’est pas Charlie qui pourra la juger là dessus, elle non plus ne sait trop rien du serveur. Ils se croisent tous de temps à autres mais elle n’a pas lié de véritable relation avec lui, surtout pas comme avec la nippone ou le vieux bougon d’Asher, ou même Matt et leurs concours de remplissage de flutes. Mais il est gentil, il a bon coeur et il mériterait sans aucun doute que l’on s’attache plus à lui alors la blonde se retient de toute blague, prenant comme excuse le fait qu’elle soit en train de mâcher une friandise gluante.
L’avalanche de questions ne laisse aucun répit à Yoko, pas même le temps de lancer une petite blague sur le nouveau statut de “en couple” de son amie. La nippone rassure Charlie entre deux blagues, lui assurant qu’elle n’a rien perdu de son anglais et retrouvé par la même occasion le goût des bons aliments - ce qui manque cruellement à l’Australie. Elles ne font que sourire et rigoler mais les paroles sont sincères et sérieuses, au fond, et elles le savent toutes les deux. C’est leur manière à elles que de parler, d’évoquer un vol de chouchou rose, de parler du nouveau statut de Charlie et du voyage de Yoko dans son pays natal le tout sans aucune transition. Villanelle l’écoute parler du chat, de sa mère, de son ami d’enfance sur Tinder et de son père sans jamais retirer ce sourire de son visage. Même si elle n’avait jamais entendu parler de sa famille jusque là. Même si elle sent une amertume derrière ces mots ; une amertume dont son amie n’avait aucune idée. Et elle s’en veut, la blonde, de ne toujours parler que d’elle et de ses potins et jamais de ce qui importe vraiment pour Lee. Elle aurait aimé lui poser mille questions à propos de tout ça mais son amie tape dans ses mains et décide par la même occasion que son temps vient de s’achever et que les rôles s’inversent à nouveau. Charlie se note mentalement de ne pas laisser passer toute cette histoire et de lui poser ses questions plus tard, quand elle n’aura plus la bouche pleine et que Yoko ne pensera pas à esquiver le sujet.
La blonde déglutit difficilement, galère à finir de mâcher sa friandises, sa maudit pour avoir choisit celle ci au pire moment, lève son index en l’air pour lui signifier “oui promis je te réponds, je finis de m’étouffer là”. Elle finit par se servir un verre d’eau derrière le bar (se bat contre elle même pour ne pas simplement tirer sur la machine à bière) et une gorgée plus tard, la voilà enfin apte à raconter toute sa vie dans les moindres détails … ou celle de Kane, plutôt. Parce que c’est toujours plus drôle de faire des potins sur autres que soit. ”Il s’appelle Kane, il a trente ans et une peau de bébé. Il est pompier.” Elle lève un sourcil et la fierté peut se lire sur son visage. ”Il passe son temps dans des concerts et … ah oui ! il rate un peu trop souvent son tour de vaisselle à mon goût ! Mais à part ça il est vraiment cool. Genre, vraiment vraiment. Même si j’ai pas encore son code de carte bleue, j’essaye les techniques pour lui soutirer pendant qu’il sort. Spoiler alert : ça ne marche pas du tout.” Charlie est tellement fière de pouvoir parler de Kane comme de son petit ami, de pouvoir vanter ses mérites et se moquer de ses défauts inexistants. En plus d’être vraiment vraiment cool, elle elle est vraiment vraiment amoureuse de lui. Cela ne l’empêche pas de prendre une nouvelle friandise ramenée par Yoko et dont le stock descend à vite grand V. Peu importe, si elle lui a ramené c’est bien pour le manger non ? ”Mais du coup ton ami d’enfance/date tu l’as revu pour de vrai ? Il t’a fait tous les potins du quartier j’espère ?” Le sujet de son ami semble bien moins ardu que celui des parents, alors elle y va progressivement, le sourire aux lèvres.
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Message(#)Hold your breath and count to ten | yolie #4 EmptyLun 16 Sep 2019 - 12:42

CHARLIE & YOKO I swear to spill the tea, the whole tea and nothing but the tea.

septembre 2019
Bon, faut l’avouer — ça lui a manqué ; le salon de thé en plein dans le Death Before Decaf au lieu de travailler, accoudée à ce comptoir dont elle connaît les moindres accrocs, confiseries en main et sourire malicieux aux lèvres, tout en écoutant les dernières nouvelles de la journée. L’éclat de son rire résonne dans le bar alors que Charlie manque de s’étouffer (ou de gagner du temps — le mystère est présent) au moment de l’interrogatoire sur ce petit ami officiel. Yoko n’est pas surprise que Charlie plaise à un garçon — genre littéralement pas. Pétillante, sarcastique mais à l’âme toujours enfantine, la jolie rousse a le don d'envoûter, de rendre la moindre conversation des plus passionnantes, le dîner le plus long des plus plaisants ; elle a cette touche d’originalité, ce regard saisissant qui accapare tous les sens. Qu’un garçon ait cédé à ses charmes ne surprend absolument pas la petite nippone, qui hoche silencieusement la tête au descriptif du jeune homme ; pompier, addict aux concerts et râleur au moment de la vaisselle — le portrait esquisse un sourire sur les lippes de Yoko qui éclate de rire sur les tentatives ratées de Charlie pour choper son numéro de carte bleue. Elle note la fierté dans les iris océan de son amie et laisse échapper un soupir de soulagement. « Ok, j’suis rassurée parce que— » (elle saisit une friandise dans le sachet en face de Charlie, sans vraiment demander la permission) « —j’me suis vite fait dit que le mec était peut-être hyper bizarre vu qu’il sortait avec toi quand même » rire qui s’envole, taquinerie enfantine dont elle n’en pense pas un mot (à moitié) « Mais en fait, le dude semble totalement normal ! » (clin d’œil) « J’suis contente pour toi, genre— vraiment. T’as l’air d’être bien avec lui et c’est cool à voir, Cha. Montre une photo, d’ailleurs !! J’veux voir ton type de mec, j’parie que Chalamèche— non, comment il s’appelle l'acteur déjà ? Ah oui, Chalamet là peut aller se rhabiller à côté de lui » ; mais avant de passer à la session stalkage digne de la grande Rita Skeeter, Charlie rebondit sur les propos précédents de Yoko et son résumé express de ses vacances en Corée du Sud — et il y a une seconde dans le temps qui s’arrête brusquement, où Yoko réalise que c’est peut-être bien la première fois qu’elle va parler d’un garçon à Charlie ou même parler tout court, plus sérieusement. A toujours rire de chaque sujet, à toujours vouloir oublier ce qui semble lui échapper, la jolie danseuse passe son temps à esquiver les discussions à ouverture, refuse d’en dire plus sur elle ; en un an d’amitié avec Charlie, elle n’a que très rarement avoué ses peines, vaguement sous-entendu un mal-être (qui, excepté Primrose, sait à Brisbane combien le mois de Septembre est difficile pour elle ?). Pourtant, le souci est bien loin de venir de Charlie — non non ; le vrai problème vient d’elle et son incapacité flagrante à se confier. Elle se racle la gorge, prend un air faussement offusqué où pétille la malice dans son regard. « Atta’ girl, j’t’arrête tout de suite, c’était pas un date ! Je l’ai matché parce que— j’trouvais ça drôle et il s’avère qu’il a fait pareil » son sourire s’efface légèrement alors qu’elle hoche doucement la tête. « Je l’avais pas revu depuis— » le décès de mon frère ; mais ces mots se perdent dans un silence, qu’elle comble d’emblée par un « —le déménagement. Du coup, on est allé voir une expo et c’était— c’était vraiment cool de le revoir. Il est toujours aussi con mais j’lui pardonne » (elle joue avec sa queue de cheval) « En revanche, les potins du quartier étaient naze as fuck donc j’lui ai dit que c’était la dernière fois qu’on se voyait » (nouveau rire amusé, sarcasme bien présent dans ses propos) « Et du coup, avec Mister Kane, ça fait combien de temps ? » ; elle mime la tristesse, pose son bras sur le rebord du comptoir pour y enfouir sa tête.  « J’suis sûre, j’suis la dernière au courant et même Elizabeth II l’a appris avant moi » (quelques faux sanglots s’échappent des lèvres de la dramaqueen du moment qui relève la tête l’instant suivant, sourire moqueur et iris espiègles posées sur le paquet de friandises déjà presque terminées) « J’aurais dû en ramener plus, en fait. Meuf, même les nanas enceintes se tapent pas des fringales comme ça ! » — et voilà ; il en faut toujours très peu avec Yoko pour lâcher des bombes et détruire des moments heureux.
vraiment très peu


Dernière édition par Yoko Lee le Jeu 19 Sep 2019 - 22:42, édité 1 fois
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Message(#)Hold your breath and count to ten | yolie #4 EmptyJeu 19 Sep 2019 - 19:10

Sa nippone préférée (et la seule qu’elle connaisse, aussi) pourrait dire à peu près n’importe quoi qu’elle arriverait toujours à faire sourire Charlie, même s’il s’agit d’une sortie nocturne improvisée dans un magasin de nuit tout ça pour trouver une fichue citrouille pour son fichu meilleur ami. Elles n’ont pas été gâtées dans la vie avec leur deux meilleur ami / paumé, qui en plus sont officiellement un pour le moment. Ca fait sourire Charlie auant que ça l’effraie, parce qu’elle n’a jamais connu d’histoire d’amour qui ont été synonyme de long fleuve tranquille mais elle s’y est habituée, alors que Léo n’a jamais connu ça et elle a peur qu’i en soit dégoûté. Elle a peur qu’ils finissent par se faire mal, ces deux têtes d’ampoule qu’elle apprécie autant qu’elle les déteste (surtout Clément, pour la deuxième partie). Au moins Yoko n’en parle pas et sans doute que pour le moment elle préfère largement avoir un résumé de son petit séjour en Corée, en connaître plus sur elle. Les deux jeunes femmes se connaissent depuis presque un an maintenant mais si Lee a suivi en (presque) détails la vie de Charlie depuis, l’inverse n’est pas vraie. La blonde ne connaît quasiment rien sur son amie et bien au contraire d’attiser son doute ou quelconque autre sentiment négatif, elle se sent seulement fautive à cette idée. Elle l’aimerait bien la connaître, Yoko, au delà de savoir quelle musique est ce qu’elle fait passer dès qu’elle est en charge de la soirée, ou de savoir à quel point elle n’arrive jamais à additionner le prix des boissons quand c’est elle qui se retrouve en caisse (et ne parlons même pas de la catastrophe ambulante qu’elle est en période de Happy Hour). Elle la connaît dans certains détails, dans certaines de ses mimiques et de ses habitudes et oui bien sûr qu’elle adore pouvoir rigoler avec elle sur toutes ces choses là, mais ce ne fait pas tout. Heureusement qu’elle n’a pas le temps de penser à tout ça entre deux grignotages de snack et trois rires (ce qui donne inévitablement plusieurs étouffements consécutifs).
La blonde lui fait une pichenette sur l’épaule alors qu’elle annonce que Kane est vraiment hyper normal et beaucoup trop parfait pour quelqu’un comme elle - et c’est franchement plus que vrai. Heureusement qu’elle ne sait pas qu’il lui casse la tête avec des questions venues de nulle part, et heureusement qu’elle ne sait pas non plus que c’est la seule chose qu’elle lui reproche parce que sinon il serait vraiment beaucoup trop parfait et beaucoup trop bien pour elle. ”Hey fais pas genre t’as pas lâché un j’aime sur toutes les photos de lui sur mon instagram, j’t’ai vu !” Mais oui, bien sûr qu’elle va lui ressortir l’album de Kane avec dix millions de photos qui prennent tout le stockage de son téléphone, bien sûr qu’elle va lui montrer celles où il fait le con et celles où il est beaucoup trop cute ; peut être qu’elle pourrait même les trier par catégorie. Elle fait claquer sa langue sur son palais et lève les yeux au ciel un instant, comme si elle était réellement en train de faire une faveur à Yoko alors que son sourire juqu’aux oreilles la trahit fortement. ”Y'a ça quand il est encore un peu normal, puis après y'a ça quand je viens de le prendre en photo pour la cent treizième fois de la journée et que je crois qu'il en a un peu marre, puis après y'a ça quand il veut prouver qu'il est plus bonne que moi et que ça marche carrément.” Elle rigole sur la remarque se Salamèche/Chalamet et répond sans l’ombre d’une hésitation. ”Salamèche est cute aussi, mais au moins ils en ont commun la ligne de leur mâchoire ; t’as vu ça ? Je pense qu’ils pourraient couper n’importe quoi avec tellement c’est saillant !” Fallait qu’elle le dise à quelqu’un. Fallait vraiment qu’elle fasse part de cette observation essentielle pour l’humanité, et encore heureux qu’elle ne se lance pas dans ce sujet là car sinon elle aurait aussi parlé d’Ezra Miller qui est clairement à la première place de ce podium totalement fictif et sorti de nulle part. Charlie se calme un instant pour écouter son amie parler de sa petite aventure en Corée et la blonde lui répond d’un simple sourire entendu. Date ou pas date, c’est cool que vous vous soyiez revus. Ca a dû te faire plaisir !” Et parce qu’elle est avec Yoko, elle ne peut pas s’empêcher d’en rajouter uen couche. ”Bon lui par contre il a dû être graaave déçu de voir qu’aucun requin t’avait mangé en Australie, j’pense, la loose …” Sa phrase est ponctuée d’un clin d’oeil parce que la véritable loose dans toute cette histoire serait que Yoko se fasse réellement croquer par un requin. Hey y’a presque personne au courant ! Sauf peut être Léo, Cian, Clément, Austin, Asher, Levi, Ariane, le chien du voisin, l’hirondelle sur notre toit, la commère de l’appartement d’en face, le gars de la sécurité du concert de j’sais plus qui, le Saint Père, le gars du magasin de bricolage, … Ouais, t’es genre carrément la dernière en vrai.” Elle se moque, elle raille, elle éxagère tout dans un rire sonore parce que c’est Yoko et que y’a jamais de limites avec elle, parce qu’elle lui a manqué et qu’elles ont beaucoup trop de choses à rattraper. ”Ca fait trois mois, tu comprends bien que j’en ai même parlé au chat qui attend devant notre porte tout les matins ! Notre porte, parce qu’elle a les clés de chez lui et qu’il lui a dit qu’il ne voulait pas qu’elle s’en aille, à défaut de lui avoir un jour accordé le droit d’emménager. Et ça lui va. Ca veut tout dire.
Puis Yoko finit par lancer une vanne - franchement drôle en plus - et Charlie s’arrête un instant, les joues gonflées d’une énième barre de biscuit beaucoup beaucoup trop bonne. ”Ah ouais, ça Et voilà que la blonde lui retire son snack des mains en plus de poser le verre sur la table - parce que sinon elle va vraiment s’éttouffer, cette débile. ”Ouais genre, euh, … j’suis peut être une nana enceinte maintenant aussi. Mais ça, même Elizabeth II est pas encore au courant c’est promis juré ! Elle sourit comme l’imbécile qu’elle est, à pleine dents, figée dans le temps. Tant que Yoko s’étouffe pas alors tout ira bien. Peut être qu’elle va crier ou alors faire une syncope (les deux !?) mais elle est heureuse de lui annoncer en exclusivité, même si l’information n’est pas vraiment venue naturellement. ”Par contre, ouais, t’as carrément merdé sur ce coup là. Fallait en ramener vraiment plus !” Même pas qu’elle dit ça parce qu’elle est enceinte, c’est promis.
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Message(#)Hold your breath and count to ten | yolie #4 EmptyJeu 19 Sep 2019 - 23:07

CHARLIE & YOKO I swear to spill the tea, the whole tea and nothing but the tea.

septembre 2019
Charlie connait bien mieux Yoko qu’elle ne le pense — même à travers le rire et le sarcasme, au-delà de ses chansons préférées et son incapacité royale à additionner, la petite coréenne est certaine que la tornade de feu qu’est sa coéquipière l’a cernée ; pas en entier, parce qu’elle occulte tellement de passages de sa vie qu’il est difficile de tout deviner mais assez — assez pour supposer et parfois, dans sa façon d’être, dans ce regard océan que la jolie rousse pose sur elle, Yoko se demande si elle ne sait pas déjà (après tout, elle est un véritable livre ouvert). Prenant un air faussement choqué et purement innocent, la nippone ouvre la bouche en forme de o avant de s’exclamer « Moi, lâcher un like sur tes photos où il est dessus ?? » et puis, un large sourire se dessine sur ses lèvres parsemées de ce gloss léger et elle éclate de rire sincèrement. « Ok, j’ai peut-être vite fait stalké mais j’étais trop curieuse ! Puis comme ça, tu m’montres des photos où il est à son avantage » (clin d’œil alors qu’elle se penche en avant pour regarder l’écran de Charlie) — ok, Kane est définitivement canon et Yoko a beau avoir un regard sur le sexe masculin des plus critiques et méfiants, elle ne peut s’empêcher de noter le charme du jeune homme, sa façon rebelle de prendre des poses, son sourire énigmatique. Elle s’attarde quelques secondes sur cette fameuse mâchoire, hoche la tête mais pour taquiner Charlie, ne réplique qu’un « Mouais, vite fait. J’lui mets 6/10 parce qu’il est quand même mieux que Salamèche là » (de nouveau, risette sur son visage, amusement clairement présent) ; elle ne peut pas s’empêcher de l’embêter, après tout ! « T’as bon goût Villanelle, mais j’sais pas qui est le plus chanceux entre toi et lui » — malice dans le regard, compliment caché. Elle éclate de rire lorsque Charlie évoque une déception certaine chez son ancien voisin en la sachant toujours vivante et, en mime au geste réalisé quelques minutes plus tôt, Yoko donne une légère tape sur l’épaule de la jolie rousse ; au fond d’elle, elle n’en a aucune idée et elle est ravie que la conversation change de sujet, mal à l’aise à l’idée de devoir s’expliquer. Le mec est ailleurs (trop loin), et elle ne le reverra que l'année prochaine ou peut-être même jamais. A l’annonce que la terre entière est déjà au courant du couple, Yoko relève la tête et sa bouche s’ouvre de nouveau dans un o muet, prenant sa plus belle expression d’actrice de commedia dell’arte. « Notre porte ? Ah mais vous avez carrément emménagé ensemble en plus ?! En trois mois ?? » elle lui redonne une tape sur l’épaule. « Ok j’pars un mois en Corée, toi tu sautes 5 étapes direct ! » — et puis, elle lance sa vanne sur les bonbons et là (c’est le drame). Charlie sort la phrase fatidique entre deux vannes, accompagné d’un sourire mi-niais mi-bête qui laisse Yoko totalement muette ; j’suis peut-être une nana enceinte maintenant, et elle insiste en ajoutant que la petite nippone aurait même dû ramener plus de confiseries, pour le coup. « De— quoi ? » « Bonsoir, j’peux avoir une pinte de— » (Yoko lève un index face au client, sans même tourner la tête dans sa direction, son regard chocolat fixé sur son interlocutrice) « Deux s'condes, j’arrive » (ses iris sont brillantes mais il n’y a plus aucune trace de malice avant qu’elle ne lâche un rire gêné) « Cha, t’es— genre vraiment ? » ; elle n’arrive même pas à prononcer le mot — enceinte, en mode elle attend un enfant ? C’est bien ça la définition de ce mot, non ? Pendant une fraction de seconde, Yoko remet en doute son anglais et songe à regarder dans Google Traduction. Le client pianote de ses doigts sur le comptoir et la jolie coréenne n’a pas le choix que de s’occuper de sa commande dans des gestes automatiques déniés presque de toute humanité alors que son esprit est brûlant de réflexion et de questions. Elle saisit le verre de ses doigts tremblants, le pose sur le bois de la table et saisit la monnaie sans vraiment calculer ni regarder le destinataire de la boisson (qu’importe ! ce n’est vraiment pas le moment). Se retrouvant de nouveau seule avec Charlie, elle secoue légèrement la tête, lève la main comme pour tenter de résumer cette information et prend une rapide inspiration. « Ok, t’es enceinte— de qui ? de Kane ? » et sans vraiment se retenir, elle ajoute « Bah au moins, le gosse sera beau » (elle se laisse tomber sur un tabouret, prend un air réellement sérieux cette fois-ci) « Tu veux l'garder ? » ; avant de parler babyshower au Death Before Decaf et vieux prénom — elle est incapable de savoir comment réagir face à cette nouvelle.
purée de pomme de terre, Villanelle
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Message(#)Hold your breath and count to ten | yolie #4 EmptyMar 24 Sep 2019 - 18:06

Elles font leur vie derrière le comptoir, se pensent réellement autour d’un verre à la terrasse d’un café alors que l’une comme l’autre sont supposées travailler en ce moment même. Qu’importe. Après tout, il y a tous les verres qu’elles veulent ici et que ce soit d’un côté du comptoir ou de l’autre tout revient à peu près au même. Elles sont deux amies qui rattrapent le temps perdu, ce qui équivaut à une éternité et demie. On aurait pu croire qu’elles se connaissent depuis toujours, les deux imbéciles qui rigolent à la vue de la moindre mouche qui vole. Elles sont jeunes et paraissent tellement innocentes, à zieuter quelques unes des centaines (littéralement) de photos de Kane sur son téléphone. Il y en a vraiment beaucoup torp, en confirme le stockage de son téléphone plein et archi plein. Et elle de décider que non, elle ne transfererait rien sur son pc. Cela lui permet au moins d’expliquer en long en large et en travers chacune des images à Yoko, et peu importe que ça l’intéresse ou non parce que Charlie est dans sa lancée et complètement incapable de s’arrêter désormais. Elle aime beaucoup trop parler de Kane, au moins dans cette situation là. Parce qu’elle raconte tous les bons moments, vante à quel point il est craquant et personne ne peut lui retirer ça. Elle omet de dire qu’ils se disputent pour un rien et que tout risque de virer au drame à chaque fois ; cela ferait tâche dans le décor. Mais elle est mignonne, Yoko, parce qu’elle donne quand même un 6/10 à sa mauvaise blague sur la mâchoire de Kane. Et du Salamèche mondialement connu. Ils ont au moins un truc en commun et c’est plus qu’inattendu, c’est ce qui est le plus cool. Elle est encore plus mignonne quand elle dit ne pas savoir qui de Kane ou de Charlie est le plus chanceux et bon sang qu’elle l’aime dans ces moments là ; pas parce qu’elle relève son ego mais parce qu’elle est beaucoup trop bonne pour ce monde. Elle trouve toujours de quoi rire, de quoi la faire rigoler, de quoi être sérieuse une demie seconde - et c’est le temps qu’il leur suffit pour qu’elles puissent se comprendre. Raison pour laquelle Charlie ne répond rien, se contente de lui lancer un regard entendu pour la remercier de ce compliment. Elle la remercie pour bien plus que ces quelques mots, évidemment. Merci pour tout, merci d’être là.

Merci de ne pas (trop) t’étouffer à l’annonce de la grossesse, parce que Charlie a brûlé un peu plus de cinq étapes avec ce coup là. Sans mauvais jeu de mot. Une pensée pour ce pauvre client qui a autant de considération que le Coca Coca Light au McDo. Charlie se contente de surveiller les gestes de son amie, sûrement de peur qu’elle ne trouve le moyen de se couper avec cet immense verre qu’elle remplit de bière sans même regarder. Parce qu’il a forcément fallut qu’un client arrive au moment où elle lachait la bombe ; forcément. C’était couru d’avance, bien sûr. Pauvre bonhomme. Pauvre Yoko quine comprend pas et Charlie qui ne trouve pas les mots pour la ramener doucement sur Terre, pour lui faire apprendre la nouvelle de manière un peu plus douce. Alors elle se contente d’un hochement de tête lorsque la nippone lui demande si elle est vraiment … bip bip, le mot censuré, le mot trop compliqué à envisager pour le moment encore. Et ça lui va, que personne ne le prononcer. Elle est … . C’est parfait. C’est parfait, jusqu’à ce qu’elle pose naturrelement la question de la paternité du lardon et que bien sûr que Kane soit le prénom qui sorte en premier, surtout après que Charlie vienne d’en faire longuement l’apologie. C’aurait été simple, c’aurait été facile, et ça n’aurait donné aucun enfant puisqu’elle aurait avorté sans même se poser la question. Sauf que tout ce qui est trop simple ne ressemble pas à Charlie, bien sûr. ”Alors, euh … Ouais, le gosse sera beau, y’a pas de doute sur ça.” Et il aura des yeux bleus comme son père ou verts comme sa mère, alors l’un ou l’autre ça lui va. Il sera brun ou blond. Il aura des petites joues gonflées et il sera craquant à tomber. Il sera le plus beau petit être vivant du monde parce qu’il sera une partie de Tim. Quoi qu’il se passe, cela sera la seule constante. ”Je le garde, oui.” Maintenant c’est certain. Ca ne l’a pas été pendant longtemps. Ca ne l’a pas été jusqu’à ce qu’elle revoit Tim, jusqu’à ce qu’elle puisse à nouveau le regarder et le toucher et que quelques minutes suffisent à lui rappeler à quel point elle aime cette homme. Peu importe à quel point ils sont toxiques l’un pour l’autre, elle veut construire quelque chose avec lui. Et parce que rien n’est jamais modéré avec elle, quoi de mieux qu’un enfant. ”Personne le sait ici encore, et même si Asher va s’en foutre royalement j’aimerais attendre un peu avant que Matt prévoit toute la baby shower au dbd et renommer tous les cocktails avec un nom enfantin. Il va mettre des ballons partout, vouloir une gender party, me parler de trucs de grossesse tout le temps et sûrement me forcer à rester chez moi. Enfin bref, Matt, tu vois. Du coup j’aimerais pouvoir continuer à vivre pendant un peu de temps encore.” Qu’elle ne dise rien. C’est ce qu’elle sous entend. Yoko sait en avant première et la sortie en salle ne sera que pour … plus tard. A une date non connue à ce jour.


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Message(#)Hold your breath and count to ten | yolie #4 EmptySam 28 Sep 2019 - 21:18

CHARLIE & YOKO I swear to spill the tea, the whole tea and nothing but the tea.

septembre 2019
Des fois, Yoko oublie — elle oublie qu’elle est au Death Before Decaf pour travailler et pas pour raconter sa vie ; mais avec Charlie, c’est tellement plus amusant de se raconter les dernières rumeurs de soirée plutôt que de s’occuper des bières et de nettoyer. C’est amusant ; c’est amusant quand elles se penchent toutes les deux devant l’écran pour commenter le sourire ou la chemise de Kane, quand elles mettent des notes aux clients — mais c’est bien moins drôle lorsque Charlie annonce être enceinte, de but en blanc ; pas de détours, pas de périphrases si longues qu’on en oublie les premiers mots. Non, une annonce presque trop brutale, bien que noyée sous une avalanche de sarcasme et d’humour. Trait de marqueur noir sur le mot imprononçable pour la petite nippone — être enceinte. Ce n’est pas que la jolie danseuse a été élevée dans une culture où le fait d’être mère avant le mariage équivaut au déshonneur familial. Yoko est trop rebelle, trop différente de la Corée du Sud pour juger son amie sur ce point. La gêne vient surtout de la méconnaissance évidente de la nippone sur le sujet ; elle n’a jamais couché avec un mec alors évoquer un bébé ! Une légère couleur rosée se dessine sur sa peau porcelaine et elle est soulagée de pouvoir masquer son visage en tournant le dos à la rousse pour servir le client ; le temps de reprendre ses esprits, de confectionner l’expression du soutien et pas de celle totalement démunie. Elle hausse légèrement un sourcil au commentaire sur la beauté du père — pas de nom, pas d’informations supplémentaires ; et si Yoko peut sembler à côté de la plaque, elle a pourtant un rapide sens de réflexion qui traverse son esprit. Pas de nom, pas de présence dans sa vie ? Silencieuse, elle hoche la tête avant de murmurer un « Ok » lorsque Charlie confirme vouloir le garder. Pause — Charlie maman, Charlie avec un enfant. Un léger sourire s’esquisse sur les lèvres de la petite coréenne, un peu rassurée. Si elle le garde, c’est que la situation n’est pas si catastrophique, non ? Aucune insistance sur qui est le papa ni sur la raison du pourquoi ; elle sait que cette décision est sûrement réfléchie (elle l’espère sincèrement sinon) et considère que sa partenaire de galère ne la prend pas à la légère. « Ouais— Matt quoi » ; elle lâche un rire, entièrement d’accord sur les propos de Charlie et voyant très bien où cette dernière veut en venir. « T’inquiète, ça… ça reste entre nous et je garde ça pour moi » et elle renforce ses propos par un hochement de tête accompagné d’un regard qui inspire la promesse ; elle peut faire des gaffes mais sur ce type de sujet, elle évitera très clairement. « C’est— c’est prévu pour quand ? » la date de l’accouchement — encore une fois, elle bute sur les mots, ne sait pas vraiment comment se comporter. Comment connaître les bonnes réactions quand elle-même n’a jamais dépassé le stade du date avec un mec ? Elle se racle la gorge, passe sa main dans ses cheveux. « Cha, je— » (silence ; elle se mord la lèvre inférieure) « Je sais pas ce que j’suis censée te dire en fait. T’es genre— ma première pote a avoir…. un bébé. Du coup— toutes mes félicitations, j’suppose ? » (elle lâche un rire) « Si t’as besoin de quoique ce soit, j’sais pas genre— n’importe quoi, hésite pas, j’suis là. J'sais que j'ai surtout l'air d'être présente pour faire des conneries mais j'peux aussi être là dans les moments moins cons » et puis, parce qu’elle ne peut pas s’en empêcher, elle ajoute malicieusement un « J’ai l’impression que t’as dix ans de plus que moi maintenant, bientôt mamie là » avant de reprendre un air plus sérieux, ses sourcils se fronçant légèrement. « Et Kane, il le sait ? » — elle a le sentiment que tout n’est pas si simple.
comme d'habitude dirait claude françois
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Message(#)Hold your breath and count to ten | yolie #4 EmptyDim 29 Sep 2019 - 11:47

Dans un monde parfait, elle aurait annoncé la nouvelle de manière plus délicate, plus douce, plus appropriée à la situation. Elle lui aurait raconté au détour d’une blague ou pendant un jeu, elle aurait comparé le ventre d’une obèse au sien, aurait dit “j’espère que même enceinte j’serai jamais aussi grosse qu’elle !”. C’aurait été méchant, c’aurait été drôle, et ça serait passé comme une lettre à la poste - vous voyez le genre. Mais là, la poste est bondée et le colis de trois tonnes cinq a un peu de mal à être expédié. Elle fait bonne figure, Yoko, comme toujours, mais ça passe mal. Et elle a raison de ne pas être enjouée au possible, parce que finalement il n’y a pas grand chose de réellement réjouissant dans cette annonce. La blonde tente d’arrondir les bords comme elle le peut, de laisser un mince sourire sur ses lèvres comme seule constante parce qu’on sait jamais, sur un malentendu ça pourrait tout arranger. Au moins que Matt est aussi une constante sur laquelle elles peuvent s’amuser sans craindre de répercussions, parce que même lui se moque de lui même constamment. ”Euh, c'est pour …” Ses doigts qui lui servent à compter s'activent à la hâte, c'est une question à laquelle elle n'avait jamais cherché à obtenir de réponse jusqu'alors. ”Avril. Si j'sais bien compter, ça devrait être ça.” Et s’il nait le premier alors la boucle sera bouclé. Charlie rigole intérieurement alors que rien de tout ceci ne devrait la faire rire, pas sur ces points là en tout cas. Il lui reste encore sept mois à patiente sagement (ce qu’elle ne ferra absolument pas, donc) et ils peuvent se passer encore bien trop de choses durant ce laps de temps bien trop grand. Pourquoi est ce que personne n’a inventé les grosses express ? 72 heures tout au plus et le problème serait réglé, elle aurait su rester sage pendant seulement trois jours ! Neuf mois, là, … c’est une autre paire de manches.
La détresse de Yoko l’émeut et jamais ô grand jamais elle n’aurait souhaité la mettre dans une situation aussi inconfortable pour elle. Charlie s’amuse toujours à taquiner sa nippone préférée mais ce ne sont que de nouvelles preuves supposées démontrer qu’elle tient énormément à elle, voilà tout. C’est la manière de faire de tout la monde au DBD, plus ou moins. ”Je suis ma première pote aussi à avoir un bébé alors on peut dire d'énormes conneries, je t'en voudrai pas. J'ai juste l'impression de jouer à Léa passion bébé mais même si j'oublie où j'ai posé ma DS, le jeu continue.” Elle a surtout l’impression d’avoir commencé une partie de Jumanji, de s’être perdue dans la jungle et de ne pas avoir lu les instructions jusqu’au bout, notamment celle qui stipule qu’elle est désormais obligée de terminer le jeu si elle veut en réchapper.
Bah ce jeu là il est pas drôle du tout.

Hey te moque pas de mamie Charlie, respecte tes aînés ! Elle réplique aussitôt à la douce pique de Yoko, parce que même enceinte et un peu conne elle ne perd pas le nord. Charlie affiche même cette moue faussement vexée dans le seul but de rendre la scène un peu plus crédible (au moins un minimum quoi …). Il sait. C’est tout ce qu’elle répond à la question de la nippone à propos de Kane, parce qu’elle n’a aucune envie de lui demander de quoi elle parle très exactement. Il sait tout, de toute façon. Que y’a un bébé. Qui n’est pas le sien. Et qu’elle va le garder. Alors peu importe ce à quoi Yoko pensait, la réponse est la même : il sait. Elle tente néanmoins de rendre ses paroles moins tranchantes et vient y ajouter un sourire enfantin, ceux dont elle est devenue maître en la matière car bien trop envieuse de changer de sujet de discussion. Elle est au courant mais rien ne les oblige à parler couche pour les mois à venir, parce que ça a l’air vraiment très ennuyant comme sujet de discussion. "Retour aux choses sérieuses. Peut-on parler du fait que nos deux paumés sont en couple ? Tu crois qu'ils se donnent des surnoms ? Je suis sûr que y'en a au moins un des deux qu'a dû sortir un truc suuuuuper nul. Genre ... mon roc. Ca fait viril et tout, mais vu qu'on parle de Léo et Clément bah tout s'annule. Je les vois un peu comme Rick-onirchon, ils font bonne figure, ils sont drôle ... Mais ça reste un cornichon. Heureusement qu'ils sont cute, ça relève le niveau." Désolée Léo, t'es le parfait sujet de discussion pour dévier l'intérêt n'importe où tant que ce n'est pas sur elle.
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Message(#)Hold your breath and count to ten | yolie #4 EmptyDim 29 Sep 2019 - 15:00

CHARLIE & YOKO I swear to spill the tea, the whole tea and nothing but the tea.

septembre 2019
Mais Avril — c’est demain ; à quelques mois près. Dans exactement sept mois, Charlie sera ici mais avec un gamin dans les bras et Yoko ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire à cette pensée. Si avant son départ en Corée, on lui avait spoilé cette nouvelle, la petite nippone n’y aurait pas cru mais là voilà désormais bien obligé de se faire une raison sur la réalité de cette annonce — Charlie maman, pas d’autre alternative. « Vérifie avec ton médecin du coup » réplique Yoko, légèrement moqueuse, alors que Charlie précise que le mois d’arrivé est celui d’Avril si elle sait bien compter ; même si c’est la danseuse qui se plante royalement dans les calculs à la caisse (Matt a fini par comprendre que les chiffres ne parlaient absolument pas à son employée), sa coéquipière reste toutefois tout autant littéraire — elle fait juste moins d’erreur, c’est tout. Elle laisse échapper un rire sincère lorsque Charlie précise être, elle aussi, sa première pote à attendre un enfant et, peut-être inconsciemment ou peut-être pas, elle trouve les mots pour mettre plus à l’aise Yoko, totalement dépassée par la situation — l’humour a de toute façon toujours été leur échappatoire, leur solution ; toujours rire, plutôt que pleurer, fuir les problèmes pour ne pas avoir à les affronter. Elles en ont des points communs, les deux étoiles du Death Before Decaf, ceux qu’elles ont tout de suite noté et puis, ceux qui sont apparus au fil de l’année ; une sensibilité exacerbée, la peur virale d’être abandonné . Tout comme des différences se sont pointées ; alors que Charlie s’emporte dans des relations passionnelles, se noyant dans les sentiments, Yoko esquive le moindre contact émotionnel et se complaît dans sa solitude — ça fait trop peur, de tomber amoureuse. « La seule différence avec Léa passion bébé, c’est qu’là tu peux pas reset pour recommencer une partie parce que t’as pas nourri le gosse » ; allez, un peu de sarcasme ne change pas vraiment de d’habitude. Elle lui tire la langue avant de reprendre une expression plus sérieuse à l’évocation de Kane et de sa connaissance (très simple) de l’existence de l’enfant. Sans rien dire, Yoko hoche la tête et émet vaguement l’hypothèse que (peut-être ?) Kane n’est pas le père ; mais ayant compris que le sujet était encore trop frais et trop fragile dans l’esprit de Charlie, elle n’insiste pas et songe qu’elles en reparleront très certainement une prochaine fois — parce que ça fait trop d’informations à gérer et qu’elle ne préfère pas imaginer ; alors pour aujourd’hui, elle s’en tient à ces données, sans aller plus loin. Le virement de conversation apporte un soulagement (à moitié mal dissimulé) pour Yoko, qui commençait à paniquer à l’idée de devoir parler bébé jusqu’à la fin de la soirée ; parce que radoter sur le couple des deux tocards, c’est quand même carrément plus drôle. Elle éclate de rire, se reprend. « Meuf, moi je les imagine grave— se donner des vieux surnoms d’amoureux transits comme on voyait sur Facebook en 2010. Obligé, Clément s’endort pas tant qu’il a pas son bonne nuit mon canard en suuuuucre que j’aime plus que les étoiles de Léo » (de nouveau, rire) ; on dirait deux petites pestes (ce qu’elles sont peut-être un peu) du fond de la classe qui jactent sur l’ensemble des élèves. « Mais t’sais… » (elle laisse un rapide silence, efface légèrement son sourire sur ses lippes) « J’aurais jamais imaginé que ça tiendrait— bon ok, ça fait pas trois ans mais franchement, j’imaginais même pas Clément en couple— genre en vrai couple en mode he is my boyfriend et des trucs comme ça. Heureusement que j’ai rien parié parce que là— j’suis déjà assez pauvre comme ça ». Elle sert rapidement un client, tout en continuant à s’adresser à Charlie. « Mon chou à la crème, il y a trop moyen que Clément le claque. D’ailleurs, j’y pense— t’as pas passé ta journée d’anniversaire avec Léo, toi ? » — désolée Clément, t’es le parfait sujet de discussion pour éviter les conversations où Yoko n’a rien à dire.
xoxo gossip girl

Spoiler:


Dernière édition par Yoko Lee le Lun 30 Sep 2019 - 15:55, édité 1 fois
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Message(#)Hold your breath and count to ten | yolie #4 EmptyDim 29 Sep 2019 - 16:18

Parler de Léo et Clément, ça elles gèrent. Ca, y’a pas de faux pas, parce que de toute façon elles disent tout et n’importe quoi à leur propos sans jamais avoir une seule once de regrets. Ils sont leurs deux tocards et elles les aiment autant qu’elles font semblent de les détester. Ils sont deux enfants dont elles tâchent de s’occuper à leur manière - c’est à dire en leur cassant allègrement du sucre dans le dos. Ils ne savent rien de ce que leurs meilleures amies respectives et tant mieux, cela les pousse à aller toujours plus loin et à se censurer toujours moins. C’est toujours plus drôle comme ça. Au moins elles ont vite enterré le sujet de Léa passion bébé, parce que l’absence de bouton reset fait très facilement paniquer Charlie, et pour une fois elle a vraiment des raisons de le faire. En espérant qu’elle va mieux s’occuper de son enfant que de son Tamagotchi, parce qu’elle a pas brillé dans ce domaine là. A défaut de briller d’intelligence elle pourra au moins se targuer de briller d’highlighter - on fait avec ce qu’on a et on revoit les ambitions à la baisse, ouais. "Ce surnom est hyper réaliste, ils en seraient grave capable. Faut rajouter un "bébéchou" au milieu, un "mon bichon" et un "lapinou" j'suis sûre. Et bientôt on aura la photo de profil qui change sur facebook et ils se feront un bisous et tout autour y'aura un cadre rose en forme de coeur." Et s’ils ne font pas cette fameuse photo d’eux même alors Charlie utilisera tous ses skills (inexistants) sur photoshop pour se la créer elle même. Ca sera horrible, et ça sera magnifique. Oh bon sang qu’elle a hâte de les faire tourner en bourrique jusqu’à la fin des temps, et oh bon sang heureusement qu’elle ne ressemble pas à ça avec Kane. Ok, elle est hyper niaise … Mais pas à ce point. Il y a le niveau niais, et il y a le niveau “‘j’invente une vie à clément et léo by yoko et charlie”. "Si on avait parié, j'aurais aussi mis tout ma thune sur le fait qu'ils ne sortiraient jamais ensemble. On aurait été pauvre à deux, tu vois." Non pas qu’elle doute de la capacité de Léo à aimer quelqu’un, mais cependant elle doute très largement de sa capacité à se laisser assez aller pour oser former un couple avec quelqu’un, oser lui faire assez confiance pour partager ses secrets avec lui ou des choses comme ça. Elle n’aurait jamais cru qu’il se poserait, surtout, c’est là qu’elle doutait le plus. Finalement Charlie est heureuse d’avoir au tort, parce que ça veut dire qu’il n’est pas le petit garçon qu’elle pensait mais qu’il a su grandir lui aussi, et putain qu’elle est fière de son meilleur ami. Il est le meilleur bébéchou du monde, ça c’est clair. "Oui on passe toujours notre anniversaire ensemble, depuis qu'on se connait. Ca fait pas mille ans non plus, mais j'sais pas, c'est notre rituel. Il a voulu me faire la surprise pour qu'on se fasse un matching tattoo, c'était hyper cute." Elle ne s’épanche pas plus sur le sujet, Yoko aura sûrement déjà compris pourquoi elle parle de ce matching tattoo sans le lui montrer ; parce qu’il existe pas. Parce qu’il existera pas avant sept autres mois, et c’est un sujet sur lequel elle n’a certainement pas envie de revenir pour le moment. "J'ai appris que c'était l'anniversaire de Clément aussi, genre vraiment y'avait pas assez de jours dans l'année pour qu'on en prenne deux différents ... Tu ... Tu sais ce qu'il a fait pour son anniversaire ? Je lui ai volé son chou à la crème, ça craint un peu. On aurait dû l'amener pour qu'il tienne notre chandelle que j'ai avec Léo." Elle rigole, cette gros bêta, prenant facilement la place du petit ami sans même s’en vouloir une seule seconde. Tout n’est que blague avec Yoko, elle n’a pas à s’inquiéter de rien. Ca fat du bien, parfois, de pouvoir parler sans s’inquiéter d’avoir un seul mot de travers - ils sont tous de travers avec elles deux !
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Message(#)Hold your breath and count to ten | yolie #4 EmptyLun 30 Sep 2019 - 16:25

CHARLIE & YOKO I swear to spill the tea, the whole tea and nothing but the tea.

septembre 2019
« Seigneur, j’vais vomir le jour où ils vont sortir les photos avec les filtres cœur de Snapchat » — Yoko agrémente son commentaire d’une grimace de dégoût dont elle a si bien le talent avant d’éclater de rire à la simple idée de voir les réseaux sociaux de Clément noyés sous des effets kitsch et des déclarations d’amour à en faire pâlir les plus beaux films à l’eau de rose ; pourtant, la petite coréenne a beau se moquer ouvertement du seul garçon sur terre qu’elle apprécie comme un frère, elle est en vérité des plus touchées et heureuse que ce dernier semble avoir trouvé sa moitié. Elle a beau être étrangère à tous ces sentiments et incapable de comprendre les émotions qui traversent les deux protagonistes, elle ressent parfaitement l’état comblé du danseur quand le sujet Léo arrive dans la discussion et ça lui suffit — elle le préfère bien mieux heureux. « Eh c’pas de notre faute si les deux se sont déclarés flippés de toute relation pour finalement se foutre ensemble » réplique Yoko, tentant désespérément de sauver leur erreur de jugement dans un éclat de rire ; après tout, les deux tocards n’ont jamais annoncé vouloir une relation stable et de longue durée avant de se rencontrer. Tout en rangeant les verres qui traînent sur le comptoir (elle n’oublie pas être en service quand même), la petite nippone hoche la tête aux propos de Charlie, réalisant soudainement ne pas avoir la chronologie exacte de l’amitié qui la lie à Léo — Léo, dont le lien particulier entre Yoko et lui ne doit jamais être révélé, au risque de tout ruiner. Léo, qui joue son rôle à merveille, qui commente ses publications comme s’il n’était qu’une connaissance mais qui a pourtant bien failli les trahir lors de leur dernière rencontre. Expression soucieuse sur le visage dessinée au fil de sa réflexion, Yoko se racle la gorge et reprend son éternel sourire sur ses lèvres, ne rebondissant pas sur l’absence du matching tattoo — elle est parfois maladroite mais pas à ce point ; les tatouages, ça ne rime pas avec les femmes enceintes, voilà tout. Elle lâche un rire quand Charlie soupire d’avoir la même date d’anniversaire que Clément et avoue sans aucun remord lui avoir volé son copain pour la journée. « Moi j’dis, c’est le karma ! Vous étiez fait pour avoir un truc en commun, lui et toi— en plus de Léo » (clin d’œil avant de reprendre un ton sérieux) « Euh… il était avec son père, il m’semble, en mode camping à deux en forêt, moment solo père et fils là. Mais j’aurais bien aimé le voir tenir votre chandelle à Léo et à toi, il aurait été ra-vi » (éclat de rire à l’idée de la scène) « Tu l’connais depuis combien de temps Léo ? J’ai l’impression que ça fait trois siècles » ; elle se pose sur un tabouret et jette un coup d’œil à son téléphone avant de le ranger dans sa poche et de lâcher un léger soupir, presque coupable (pas d’avoir regardé son portable en plein travail). « J’suis vraiment pas une super pote. J’aurais p’t-être dû passer la journée avec Clément ou au moins la soirée. Déjà, pour l’anniversaire de Prim, je l’ai juste appelée parce que je sortais d’une journée de taff » ; alors que Primrose, dans son cœur, c'est sa véritable sœur (elle prend un air un peu dramatique, amusée en même temps) « J’suis la pireeeeee » — mais ça se lit dans son regard malicieux qu’elle n’est pas très sérieuse.
vous avez déjà vu yoko sérieuse, vous ?
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Message(#)Hold your breath and count to ten | yolie #4 EmptyMar 1 Oct 2019 - 14:53

Yoko, c’est vraiment la seule employée de tout le DBD qui fait au moins semblant de travailler quand il est question de partager des informations croustillantes. De son expérience avec autant Asher qu’Austin, aucun des deux n’en a absolument rien à faire que de laver et ranger les verres ou de vérifier le stock, ou même de laver les tables ou faire … ce qu’ils sont payés pour ? Non, vraiment, le bar ressemble davantage à une colonie de vacances qu’un véritable bar dans lequel au moins une personne est supposée travailler. Ils ont tous oublié le sens de ce mot et c’est à peine s’ils respectent le planning (supposé changer toutes les semaines et inchangé depuis juin, soit dit en passant). Heureusement qu’ils ont tous été réquisitionné pour les soirées The Voice de Levi, parce que sinon ils se seraient noyés au milieu de la bière. Et d’autres choses. Qu’il vaut mieux ne pas nommer, sûrement. ”Il a dû passer une bonne journée, quand même.” Elle s’en veut. Elle s’en veut vraiment de lui avoir volé Léo pour la journée alors que finalement ils ont rapidement terminé dans le canapé se goinfrer de popcorn et s’endormir devant des films. Clément aurait aimé être avec lui, et réciproquement. Surtout, elle ne tient pas vraiment à son anniversaire alors … Promis, l’an prochain elle lui laisse. Ils feront ce qu’ils veulent. Parce qu’elle est vraiment mignonne, à sincèrement croire que maintenant qu’ils sont ensemble ils le seront jusqu’à la fin des temps et qu’ils vont même adopter le parfait petit bébé chinois. ”Trois siècles moins 298 ans. On s’est connus le jour de mon anniversaire, il venait d’arriver ici. Et toi, avec l'abruti n°2 ?” Et elle manque d’ajouter tous les détails croustillants de cette soirée là, parce que le seul résumé possible serait : on s’est bourré la gueule et on a baisé. Poétique, Charlie, très poétique. Tout est allée vite entre eux, sur tous les plans possibles, et il est peut être devenu son meilleur ami à l’instant même où elle a posé les yeux sur lui. Peut être même qu’elle a tout fait pour que ça devienne le cas - et elle ne regrette absolument rien, parce qu’il est le meilleur ami dont on puisse rêver. ”T’as pensé à lui et t’as même posté une photo dossier mais mignonne sur Instagram, donc t’es une super amie.” Elle rigole doucement seulement pour pas que leur discussion ne devienne trop sérieuse - ça craint les discussions sérieuses. A ce micro discours elle ajoute une tape sur l’épaule de sa collègue avant de souffler doucement et se rendre à l’évidence qu’elle aussi, elle doit faire semblant de travailler. Elle commence à ranger les verres dans le compartiment adapté au dessus de sa tête avec qu’elle ne s’immobilise, un bras bloqué dans les airs et l’autre sur le comptoir (on pourrait presque croire qu’elle se prépare à commencer sa chorégraphie du Lac des Cygnes). ”Rose ? Enfin pas Rose de Titanic du vois, genre … Primrose ? Anderson ? Tu la connais ?” Et c’est reparti pour un tour.
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