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 master of puppets (aisling)

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Aisling Hayes
Aisling Hayes
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Présent
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe
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POSTS : 1371 POINTS : 0

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
CODE COULEUR : #ff6699
RPs EN COURS : Sid [14]Sid [16]Sid [fb2]Sinner [r.a.]Robin [4]

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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

RPs EN ATTENTE : you ? ♡ Phoenix [4]

Je ne prends que 6 RPS à la fois.


RPs TERMINÉS : Sid ♡ [1] | [2] | [3] | [4] | [fb1] | [@] | [5] | [6] | [7] | [8] | [9] | [10] | [11] | [12] | [13] | [15]
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Robin ♡ [3]
Phoenix ♡ [1] | [2]
Jordan ♡ [1]
Laoise ♡ [1]
AVATAR : Mellisa Clarke
CRÉDITS : loudsilence (avatar) + Frimelda (sign) + Loonywaltz (ub) + Sid (ub)
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 07/09/2016
https://www.30yearsstillyoung.com/t11388-aisling-run-away-try-to-find-that-safe-place-you-can-hide
https://www.30yearsstillyoung.com/t11572-aisling-hayes-would-you-love-a-creature-like-me
https://www.30yearsstillyoung.com/t12436-aisling-hayes

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Message(#)master of puppets (aisling) - Page 2 EmptyDim 5 Avr 2020 - 22:53

Master of puppets
Phoenix & Aisling
Il prend son air pensif, Phoenix, et puis d’un coup il lui demande, l’air de rien, si elle a déjà tenté un sport de combat. Bah non, j’suis une fille. Qu’elle aurait bien envie de lui répliquer. Mais il est intelligent et il le sait, alors forcément s’il lui balance ça c’est qu’il a une idée derrière la tête. Légèrement déstabilisée, Aisling l’interroge donc du regard et il s’explique : « Quand j'étais gamin ça m'avait pas mal aidé à me canaliser. Tu pourrais passer à la salle s'tu veux. » Surprise, l’irlandaise laisse échapper un petit rire tandis que ses sourcils relevés disparaissent sous sa frange. « Sérieux ? Genre, tu m’apprendrais la boxe ? » Quand elle était gamine, tous ses frangins pratiquaient ce sport avec assiduité tandis qu’elle et sa sœur étaient plutôt encouragées à chanter à l’église. En les revoyant s’entraîner dans les rues de Belfast, elle n’a aucun mal à imaginer Phoenix au même âge, pratiquant les mêmes mouvements qui le rendrait célèbre des années plus tard. Persuadée que le rôle d’une femme est d’apaiser les conflits plutôt que de les créer, elle n’a jamais songé à s’y essayer. Si elle voulait apprendre, le grand blond est définitivement la seule personne vers qui elle se tournerait. Parce qu’il a des valeurs, et surtout qu’elle le connait. Mais aussi parce que c’est le meilleur du monde. It is known. Mais si  elle trouve l’idée de passer du temps avec Phoenix aussi séduisante que rassurante, Aisling n’est pas certaine de comprendre en quoi ça l’aiderait à ne pas détruire sa relation avant même de l’avoir construite. Larry semble visiblement du même avis, puisqu’il s’empresse d’intervenir : « Oui ou un petit footing ! C'est très bon pour réveiller les endorphines et garder la forme ça, un petit footing ! Et avec un peu de chance, au bout d'un moment, tu galoperas tellement vite que tu dépasseras tes démons et les laisseras derrière toi, ma gazelle ! » Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à vouloir que j’me mette au sport, c’est parce que j’ai dit que j’arrêtais pas de bouffer des bonbons c’est ça ? « Euh… t’es sûr ? » Elle demande, moyennement convaincue. Parce que ses démons, supposons qu’elle parvienne à les semer, l’irlandaise est sûre qu’ils l’attendront de pied ferme sur la ligne d’arrivée. Et les connaissant, ils n’auront même pas la décence d’applaudir pour son effort pendant qu’elle reprend son souffle avant de fondre sur elle sans pitié. « Sauf ton respect Larry je crois que certaines personnes peuvent pas être sauvée par le pouvoir du footing et nos démons on s'les coltine à vie. » Ah, merci, toi tu comprends. Bon, t’es un peu déprimant, mais tu comprends. C’est qu’il s’accorde pas trop à cet environnement, Phoenix. Son parler un peu rustre et réaliste offense les autres DDA aussi surement qu’un jeune gothique offense les personnes âgées, presque par défaut, rien que par le fait d’exister. Mais Aisling le comprend. Elle se demande si c’est parce qu’ils viennent d’un coin d’Europe où il fait toujours gris et où les gens sont encouragés à se forger une sorte de résilience au malheur plutôt qu’un goût effréné pour tous les possibles. Pessimistes, certains diraient. Aisling trouve plutôt qu’ils ne se bordent pas d’illusions. Comme tous les gens rassemblés autour de cette table, Phoenix et elle ont vécu des trucs qui laissent leur marque. Hélas, elle sait aussi que la vie lui réserve d’autres surprises bien dégueulasses à l’avenir. Elle espère juste qu’elle sera capable de les affronter avec du courage dans le cœur plutôt que de la drogue dans les veines. Quant à s’imaginer que la douleur n’existe que dans le passé, c’est le meilleur moyen de replonger à la première difficulté. Elle le sait, même que ça a foutu en l’air sa première tentative de sobriété. « Faut juste trouver un truc qui les garde sous contrôle, t'sais ? Genre euh… une laisse et… un joujou, pour qu’ils se défoulent sans que ça déglingue ta vie et celles des gens que t'aimes au passage. » L’image lui arrache un petit rire amusé, alors qu’elle imagine de gros démons dégoulinants s’entraîner autour d’un sac de boxe. N’empêche que ça commence à lui parler. Pendant des années, elle a tenté de nier cette présence qui croupissait tout au fond d’elle, et depuis que les drogues ne sont plus là pour tenir l’ombre à distance, ça a tendance à rejaillir partout dans sa vie. Comme sur Sid, à la Pride. A choisir, Aisling préfère que les monstres gluants de son passé s’excitent sur un punching-ball plutôt que sur quelqu’un à qui elle tient et qui n’a rien demandé. Soudain rongée par la culpabilité et les regrets, elle écrabouille sa glace en se demandant si ça pourrait vraiment fonctionner.  « Genre tu vois Robin, son truc, c'est l'art, c'est là qu'elle balance tout ce qui la bouffe et qu'elle se créée ses mondes qui la comprennent. Leila, c'est le théâtre. Elle dit qu'elle canalise les émotions des personnages qu'elle joue et ça fait le vide dans les siennes… ou… un truc comme ça. » Les images se bousculent dans sa tête pendant qu’il parle : les œuvres un peu sombres que Robin créé parfois, les hurlements de Leila le soir où elle l’avait entendue répéter une pièce de théâtre et avait complètement paniqué, mais aussi les dessins de Sid, avec ses créatures étranges à la beauté dérangeante. Mais moi j’sais rien faire de tout ça ! « Faut trouver ton truc à toi. Ça marchera pas à tous les coups, c'est pas de la magie, mais ouai, ça aide. Y a pas un truc qui t'fait vraiment kiffer, dans lequel tu peux t'oublier ? » Boudeuse elle s’apprête à balancer dans une petite phrase toute innocente à quelle point elle est une ratée dans tous les domaines et même celui-là, quand soudain une lumière se fait dans son esprit. « Ah mais si y’a la danse ! » Sa cuillère retombe dans le fond de son bol avec un tintement sonore et elle relève les yeux vers Phoenix. « Quand j’étais ado, j’mettais de la musique à fond dans mes écouteurs puis j’sortais danser sur les toits. Plus c’était haut et plus ça m’donnait l’impression de toucher les étoiles. Ça m’calmait t’sais ? » Un sourire discret mais confiant revient sur son visage ainsi qu’une lueur dans ses yeux gris, qui disparaît aussi rapidement qu’elle est apparue. « J’m’étais inscrite à un cours avec mon pote - enfin mon mec là. » Elle explique avec un haussement d’épaules pour feindre un détachement qu’elle est loin de ressentir. « On en a fait quelques mois, c’était vraiment cool même si ça fait pas tout à fait pareil que d’danser seule t’sais. Mais il a eu des problèmes alors il a arrêté et moi j’le sentais pas trop de continuer avec un autre gars. » Un frisson d’horreur parcourt sa colonne vertébrale à l’idée d’un autre homme posant ses mains sur sa taille pendant une heure. Tu parles d’un moment de détente, c’est la crise d’angoisse assurée ! « Enfin ça va mieux maintenant, j’suppose que j’pourrais lui proposer de recommencer. » Voilà une éventualité qui la réjouit bien plus. C’est qu’elle se sent toujours bien quand elle est sur la piste avec Sid, ni maladroite, ni névrosée. Seulement un corps qui s’exprime sur une mélodie à travers les mouvements qu’elle connaît par cœur comme ceux qu’elle vient d’assimiler. Et pendant quelques minutes, c’est elle qui mène la danse avec assurance. Ça change tellement de leur dynamique le reste du temps que ça vaut bien le coup de le souligner ! « Mais j’tenterais bien la boxe aussi. Tu crois que j’y arriverais ? » Elle demande, guillerette, intéressée. « Peut-être même qu’on pourrait tous y aller ! » Interrompt brusquement Larry, avec un enthousiasme nerveux qu’elle a du mal à interpréter. « Qu’est-ce que tu en penses Phoenix ? » Puis, voyant surement le blond hésiter, il s’empresse de préciser : « Enfin, pas sur ton lieu de travail bien sûr, il ne faudrait pas oublier le A de Anonymes, héhé… Mais on pourrait organiser une petite session de self-défense douce avec le groupe ! J’ai cru comprendre que tu te débrouilles, tu pourrais nous apprendre quelques mouvements… on ferait un goûter pour se requinquer après, ça va de soit… oui… en plus il reste un peu de budget pour se payer une animation… pourrait caser ça avant la fin de l’année… » Aisling profite des hésitations songeuses de Larry pour se redresser sur son siège et corriger l’offense : « S’il se débrouille ? C’est juste le meilleur boxeur du monde, t'sais. » Elle lance avec une vive sincérité. Après, coup, elle se dit que Phoenix n’avait peut-être pas envie que leurs petits compagnons connaissent tout son pédigrée. Avec un peu de chance ils vont juste se dire que j’suis trop enthousiaste… S’éclaircissant la gorge, elle s’empresse donc de rajouter : « Ce serait super cool n’empêche que tu nous apprennes tous à mater nos démons ensemble. Pis connaître deux ou trois trucs d’auto-défense en vrai ça me rassurerait… » Un raclement de gorge noie la fin de sa phrase et Steve – qui se trouvait certainement trop peu écouté depuis le début de cette discussion – se redresse pompeusement pour revenir sur le devant de la scène : « Mouai… mais qui nous dit qu’en apprenant à se bagarrer, nos démons vont pas surtout se renforcer ? » L’air sérieux, il lisse sa serviette devant lui et continue avec une moue dubitative : « J’ai rien contre ta méthode hein Phoenix mais ce que j’dis, moi, c’est que c’est pas forcément la peine de les muscler… » Aisling ne sait pas trop pourquoi il la rend nerveuse comme ça comme ça. Peut-être parce qu’il a passé la soirée à la faire flipper, ou bien parce qu’à force de tout critiquer il risque bien de saper à Phoenix l’envie de revenir. Alors les poings serrés sur ses cuisses pour se donner du courage, elle se redresse et lance pour le ramener à de plus justes considérations : « Tu préfères que j’vous apprenne tous à danser ? » Elle espère juste que ça ne donnera pas à Larry de bonnes idées, et qu’après la session de boxe, leur budget sera officiellement cramé.    
A little girl, cryin' on the frozen night,
And he's back on the streets out to fight.
Pando



you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A

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Message(#)master of puppets (aisling) - Page 2 EmptyDim 26 Avr 2020 - 8:41

master of puppets
Aisling & Phoenix, Brisbane, DDA
Il est ronchon, le faon. J’sais pas pourquoi mes p'tits conseils bien-être de merde la mettent dans un tel état de bougonnerie mais elle tarde pas à faire un 360 dans l'émotion encore et la voilà qui bondit subitement comme frapper par la foudre en braillant et lâchant sa cuillère avec un boucan du diable qui manque pas de faire sursauter Steve et de m’arracher un sourire railleur au passage. Fidèle à elle-même, elle repart tout feu tout flamme dans les détails de sa nouvelle anecdote en date, à savoir que quand elle était gamine elle aimait danser sur les toits. J'écarte les bras l'air de dire ‘eh bah voilà, tu l'tiens ton truc, bien joué championne !’ Emballé c'est pesé. Mais c’était mal connaître le faon émotif et ombrageux. Son regard se voile à nouveau alors qu'elle explique s'être inscrite à un cours de danse avec son potemec mais que c’était pas pareil que toute seule et qu'il avait dû arrêter et qu’elle voulait pas danser avec un autre. J’arque un sourcil, bah problem solved du coup nan ? Comme l’impression que la solution se trouve dans l’énoncé et qu'elle a qu’à danser seule comme elle a l’air de préférer ça en plus mais c'est pas mes affaires alors j’hausse les épaules et je laisse couler. De toute façon elle enchaine aussi sec avec ses explications farfelues pour souligner que son gars devrait revenir bientôt alors tant mieux je suppose. Cette fois assurément, problem solved. Je prends quand même une seconde pour applaudir mentalement le type en question qui emmène sa nana danser, une moue de respect sur les lèvres alors que j'opine en silence. « Mais j’tenterais bien la boxe aussi. Tu crois que j’y arriverais ? » J'vais pour répondre que ouai bien sur (surtout si elle se bat contre un sac en plumes avec des gants moelleux et qu'elle évite soigneusement les assauts libres avec qui que ce soit si ce n’est éventuellement les gamines de 7 ans) quand Larry se sent invité à participer à cette conversation clairement privée pour proposer d'incruster toute la bande de dégénérés à mon club de boxe dans la foulée. Je suis sidéré. « Qu'est ce que t'en penses Phoenix ? » qu'il ose me demander en plus comme si ça se lisait pas partout sur ma gueule que c’était une idée de merde. Il enchaîne en assurant que ce serait pas sur mon lieu de travail mais plutôt des séances de self défense « DOUCE » que je filerais gratos à tous ces bouffons. J'hausse les sourcils. J'ai qu’ça à foutre. Comme s'il lisait dans mes pensées (ou que je m'énervais avant d'entendre la proposition totale), il ajoute qu'il reste du budget dans l’asso, et d'un coup l'idée de me faire payer par une armée d'ex-camés croulant ça sit par right with me. Je secoue la tête l'air de dire ‘nah you alright mate’ mais Aisling s'en mêle avec son enthousiasme débordant qui jaillit toujours en tout sens, vociférant que je suis « juste le meilleur boxeur du monde t'sais » avant de joindre force avec Fuel Dude pour cette histoire de cours collectifs. Au bout de la table, j’entends un type sans visage précis dans le groupe renchérir tout stressé tout bas que « mec c’est The Phoenix mec, il était champion du monde mec, tout le monde sait ça, mec » Je suis de plus en plus tendu, faut que je me casse d’ici. ‘Anonyme’ mon cul… Raclements de gorge intempestifs, c'est Steve qui a pas donné d'avis controversé depuis trop longtemps et qui commence à mal le vivre. Très sérieux, il soulève la question des muscles de ses démons qui risquent de se renforcer s'il fait de la boxe. J’ai envie de dire ‘c’est juste un défouloir tête de con’ mais en vrai il a pas tord, cinglé comme il semble être, ce serait d’intérêt public qu’il connaisse aucune prise. À côté, je sens Aisling vibrer comme un hamster et je fronce les sourcils en lui jetant un coup d'œil pour la voir serrer les poings : « Tu préfères que j’vous apprenne tous à danser ? » qu’elle contre-attaque mais sa voix est si délicate que Larry saisie pas l'ironie et se jette gueule la première dans un nouveau délire : « Quelle excellente idée ! il s'emballe. Ouiiii la danse c’est très libérateur pour le corps et l’esprit ! Oh ma colombe tu es une génie ! (Sans moi vieux) On pourrait peut-être faire un vote ? Voir ce que tout le monde préfère ? » Y a un joyeux débat autour de la table. Je secoue la tête, bras croisés, croise le regard d'un petit type trapu couvert de tatouages tribaux qui me fixe de biais en imitant ma gestuelle, devine que c'est le ‘mec c’est The Phoenix mec’ et je souffle longuement avec humeur. The Phoenix, champion mondial… putain, quelle blague. Ça fait longtemps que je l'ai pas croisé ce gars là. Un champion, par définition, c'est un type qui se lève quand il peut pas, quand il se prend un coup qui le déglingue et qu'il continue de se battre malgré les chances qui sont pas en sa faveur. Ce que j’ai fais pendant 33 putain d’années, ce que je fais absolument plus depuis que la vie m'a mi KO y a un an et je me suis toujours pas relevé, étalé par terre comme une merde, c’est limite si je continue pas de creuser pour m’enfoncer la gueule un peu plus bas encore. Mes belles paroles sur les démons et les exutoires, quel amas de connerie bon sang. Ils m'ont contaminés ces tarés de hippies à la con, je raconte trop de la merde aujourd'hui. C'est pas en trouvant ‘son truc’ qu'on s'en sort, c'est en travaillant sans relâche comme un enragé même quand on a pas envie, même quand on a plus rien. Et eux comme moi, là, c'est clair qu'on est pas fait pour s'en sortir. Parce que ça demande une mentalité et une force de caractère qu'aucun de nous n'a. J'ai aucune légitimité à enseigner quoi que ce soit à qui que ce soit et à ce stade il est plus franchement question de canaliser je sais pas quelle connerie de démon non plus. Sous la peau, je crois qu'il y a limite plus que ça.

Pris d'un soudain dégoût pour ma gueule pas franchement nouveau mais réactualisé devant cette réalisation pathétique, je me passe les mains sur le visage et je regarde les joyeux pèquenauds qui m'entourent. ‘Faut que je réfléchisse’ c'est sans doute ce que j'aurais dû répondre. Au lieu de quoi, je suis parti dans une toute autre direction. « C’est bon vous avez fini ? » je lâche avec irrévérence une fois qu’ils y ont tous été de leurs p’tits commentaires de merde. « J’donne pas d’cours de self-défense. Encore moins à des vieux types chelous. Je parlais à Aisling parce que je la connais. Vous j'vous connais pas. J'sais pas c'que vous allez faire d'ces informations. Et j’vais pas apprendre à des détraqués comment cogner et parer les coups qu’ils auront probablement mérités » Silence autour de la table. J'fais tourner mon briquet autour de mes doigts. « Ok mon chou ne t'énerv- » « M’appelles pas ça, ça va me saouler ». « D-d’accord, Phoenix, il bredouille en toussotant avant de reprendre contenance, il n’y a pas d’obligation bien sûr, ce sont juste des petites idées comme ça, tu es libre d’accepter ou refuser. Je comprends ta réserve de toute manière je ne suis pas sûr de bien comprendre ces pulsions machistes mais tu n’as pas à être si méfiant voyons. Comme disait Big Joe ‘la confiance, pas la méfiance’. Et tu sais, quand un pigeon est blessé, les autres pigeons le prennent en charge, lui donnent à manger, s’occupent de ses blessures jusqu’à ce qu’il puisse voler à nouveau ! (Putain ça y est il a craqué pourquoi il me parle de pigeons ce forcené ?) J’entends ton ventre de là, tiens, prends le reste de ma tarte au citron, ne tente pas la maladie. (Putain c’est moi le pigeon ! J’y crois pas ! Je le regarde une seconde sans broncher tellement y a de conneries dans ce qu’il a dit) « Mec je suis pas un putain de pigeon, j’ai pas faim, j’ai pas besoin de ta pitié, et je suis pas malade, c’est quoi l’embrouille ? » « Si, tu es malade Phoenix. L’addiction est une maladie. La compulsion à répéter une conduite sans considération des conséquences négatives est une maladie. Quand tu ne consommes plus pour te défoncer, mais pour être normal, c'est une maladie. En plus l’ordre des médecins a reconnu l’alcoolisme comme une maladie génétique ! Je te pari un cookie qu’il y a un autre cas dans ta famille. » Je secoue la tête, lassé à mort par ces théories vaseuses et parce que j’ai aucune envie de bouffer à nouveau un de ses petits cookies de l’enfer. N’empêche, sa définition de l’addiction m’a mit relativement mal à l’aise, mais hors de question de perdre la face. « C’est des conneries » « Peu importe ! Mange. Billy D. disait souvent ‘Il ne faut jamais être trop affamé, furieux, seul ou fatigué’. » « Apparemment il disait aussi que la vie c’est comme sucer une chaussette pleine de merde du coup niveau crédibilité… » « Ne fais pas de l’esprit, garnement ! Bon, peut-être qu’après on pourra tous faire un petit exercice de confiance pour souder les équi- » « MOI, intervient soudain Steve qui a des choses à dire, je trouve qu'il y a beaucoup de toxicité dans l’air aujourd’hui, CERTAINS ont le mauvais esprit pour remonter la pente hardie et alors, allons-nous tous devoir sombrer avec lui ? » qu’il questionne avec clairvoyance et subtilité, le philosophe déchu qui sait pas ce que veut dire ‘hardie’. Je sens un sourire semi-sardonique semi sincèrement amusé étirer mes lèvres et je le regarde fixement jusqu’à ce qu’il baisse les yeux sur la table. « … okay » je finis par lâcher en me levant parce que le cirque a assez duré et les clowns commencent à me taper sur le système. « Tu vas pas sombrer Stevie, tu vas pas sombrer » que je le rassure, sympa, en tapotant sa grosse joue de chiard par dessus la table tandis qu'il me regarde avec les yeux exorbités tout enfoncé sur sa chaise. L’ironie de se faire taxer de toxique par un toxico j’vous jure. « Steve, voyons ! Phoenix, s'il te plaît - » « T’fais pas d’bile Larry. J'vais au taf. » Je lâche quelques billets sur la table pour l'huile de vidange et je me tourne du côté d’Aisling qui est sensée se lever pour me laisser passer mais qui regarde sa glace écrasée tellement fixement qu'elle a quasiment le nez dedans. Ça tousse nerveusement autour de la table et ça l'appelle rapidement avant que j'ai le temps de le faire. Comme si j'allais m’en prendre à elle si elle bougeait pas assez vite bon sang ils me connaissent vraiment pas. (J’aurais fait se lever les autres de l'autre côté de la banquette.) Le faon finit donc par se redresser et je sors de ce cercle vicieux de vicieux. « On s'capte plus tard Bambi. » Je tapote son épaule avant de m'éloigner et je pousse la porte « Tu es toujours le bienvenue, Phoenix ! Appelle-moi ! À demain ! Souviens toi, viens et reviens, comme disait Big Joe- »  La voix de Larry comme un amant désespéré s'éteint à mes oreilles quand la porte se referme derrière moi. Je souffle un coup. Putain ils m'ont fatigués les camés. Je sors une clope de ma veste, la glisse entre mes lèvres, l'allume, m'envoie la fumée dans les éponges. Le clochard me regarde, je regarde le clochard, il tend la main pour réclamer de l’argent, je souffle et très généreusement je lui file une clope avant de tourner les talons. Mais les casse-couilles sont à chaque coin de rue aujourd’hui faut croire et je tarde pas à me faire accoster par un efflanqué au cou de poulet qui m’attendait limite derrière une poubelle juste pour me faire chier. « Oh mon pote, bien ou bien ? t’en faut combien ? » Merde j’y crois pas, cet enfoiré m’a prit pour une tête à crack, ma parole j’ai une si sale gueule que ça ? « T’as pas ce qu’il m’faut mec tire toi » mais il insiste ce fondu suicidaire, commence à gesticuler, m’insulter, je le calme d’une calotte dans la babine, il s'éclate par terre, je continue mon chemin, je me sens plus léger. Et voilà, j’ai survécu à ma première réunion DDA. Peut-être la dernière. J’ai le numéro d’un parrain à montrer aux foutues commères des services sociaux. J’ai buté personne. Juste explosé un dealer. Mais « ne te fais pas de reproches / ne t’en fais pas trop, idiot » et puis ça fera une tentation en moins si jamais Aisling passe par cette ruelle aussi alors c’est une bonne action, au fond. J'ai aiguillé le faon. Je me suis pas arrêté dans le premier bar que j'ai croisé. Peut-être que c’est bon signe. Peut-être que je boirais pas aujourd'hui. Peut-être que ça veut rien dire. Peut-être que je m'arrêterais dans celui d'après. Je suis des heures en avance et je prends la direction du club. J’aurais qu’à m’entrainer. Sauf si je suis court-circuité. Au p’tit bonheur la chance, à la prochaine les détraqués, à jamais bande de tarés.


the end


Starseed
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