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 Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor | Terrence, Harvey, Aisling, Sid

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Message(#)Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor | Terrence, Harvey, Aisling, Sid EmptyMar 17 Sep 2019 - 0:30



Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor.


→ La pride. Ce sera la première fois que j’y participerai à Brisbane, ayant vécu ses dix dernières années en Irlande. La Dublin LGBTQ Pride est un événement majeur dans le pays européen, qui reste malgré tout particulièrement conservateur et j’y ai participé avec ferveur et enthousiasme les quatre dernières années. Non qu’il me faille le prétexte d’un événement de cette envergure pour boire à outrance sans éprouver une once de culpabilité, il serait tout de même malvenu de ne pas le faire lorsque nous y sommes fortement incité, n’est-ce pas ? Lorsque j’en ai entendu parler au Confidential Club, je me suis automatiquement renseigné sur le programme et me suis rappelé de l’ambiance désinhibée, particulièrement électrique et chaleureuse qui envahit les rues. Et puis, ça fait avancer la cause aussi. Nombreux sont les jeunes mis sur le côté ou à la rue, à cause d’une orientation sexuelle qu’ils n’ont pas choisi et ils subissent le traditionalisme sociétal et ses idées conservatrices qui persécutent et briment avec violence. Alors, c’est participer au modernisme ainsi qu’à des valeurs plus grandes de tolérance, d’acceptation de soi et des autres et d’égalité entre tous les hommes, que de participer à la Pride. J’y vais donc pour ça, et un peu pour la bière pas cher. Après en avoir discuté avec quelques collègues rapidement et en attendant la fermeture du strip-club, j’ai envoyé un message à Terrence pour savoir si cela lui plairait d’y participer. La réponse, positive, m’est revenue à son réveil dès le lendemain.

Alors que je me prépare pour l’occasion, me décidant à dompter ma chevelure un peu trop longue et à discipliner ma barbe en la taillant convenablement, je repense au mois qui vient de s’écouler le sourire aux lèvres. Je crois que je ne me suis jamais senti aussi bien de toute ma vie, et je savoure pleinement ce bonheur qui m’est donné de vivre, de manière surement maladroite, peu habitué aux témoignages d’affection ou aux sorties de couple. Je m’en délecte à chaque fois, me passionnant pour chacune de nos sorties, que ce soit au restaurant, au cinéma ou même au musée ; adorant nos rendez-vous nocturnes lorsqu’il est trop fatigué pour repartir à Toowong et qu’il préfère dormir à la maison. Et je pense que c’est ce que je préfère d’ailleurs car mes nuits sont douces lorsqu’il est là. Sans le savoir, ou même le vouloir, il apaise mes tourments et fait fuir les démons du passé. Lorsque je me réveille à ses côtés, je suis toujours reposé et apaisé et c’est avec délice que j’enfouis mon visage dans ses boucles brunes, respire le parfum de son shampoing et remercie un peu toutes les divinités et la vie elle-même de l’avoir placé sur mon chemin. Car je vis depuis qu’il est là.  Je respire et j’ai envie d’aller de l’avant. Il a rallumé une flamme en moi que je croyais éteinte à jamais. Et je brûle, je brûle, je brûle tellement pour ses sourires, ses petits rires gênés qui s’échappent brusquement, totalement incontrôlés. Je fonds pour ses mimiques enfantines, pour son regard hésitant et papillonnant, son poing qui se serre devant sa bouche lorsqu’il est embarrassé et sa gestuelle toujours en mouvement, comme s’il cherchait toujours sa place. Elle est auprès de moi ta place tu sais, auprès de moi.

Quatre sonneries d’interphone retentissent, comme toujours, rituel instauré par l’amour insouciant qui fait battre nos cœurs à l’unisson et j’attrape mon portefeuille posé sur le bar de la cuisine. Un dernier coup d’œil circulaire à l’appartement et je verrouille l’endroit pour descendre les escaliers à la hâte et retrouver mon petit-ami. J’ouvre la porte et découvre Terrence, habillé de façon harmonieuse, un t-shirt violet par-dessus un jean slim sombre rentré dans ses doc marteens. Ses boucles brillent au soleil et automatiquement, un sourire d’amoureux transi se pose sur mes lèvres tandis que mes prunelles s’illuminent. – Prêt à affronter les tous-nus ? Que je plaisante en parcourant rapidement les quelques mètres qui nous séparent. Et automatiquement mes mains se posent sur ses hanches, les serrent tendrement en le ramenant vers moi, car mes lèvres avides n’ont qu’une hâte à cet instant : accaparer les siennes dans un doux baiser. Je ferme les yeux, me laisse imprégner par la douceur de ce petit acte anodin mais terriblement important et puis je m’écarte légèrement. Je repousse mes mèches de cheveux vers l’arrière, comprenant que ce geste va sûrement être bien trop répétitif (heureusement j’ai pris de quoi m’attacher les cheveux lorsque ma patience aura atteint ses limites) – Je ne sais pas si je t’emmène là-bas, t’es trop mignon pour les énergumènes qui s’y trouvent, j’vais devoir assurer ta sécurité bébé. Tu m’fais confiance pour ça ? Et naturellement, je glisse ma main dans la sienne et la serre avec plaisir. – C’est parti pour la priiiiiiide ! Je m’extasie, content de pouvoir profiter de lui aux yeux de tous et de vivre pleinement notre amour. Le soleil de plomb me fait néanmoins rapidement transpirer, je crois que je ne suis plus habitué au climat austral, mais l’effervescence de la foule me fait oublier bien vite ce léger tracas et je glisse mon bras autour de la taille de mon petit-ami en pénétrant dans le village.

Collés l’un à l’autre, nous avançons lentement et nous arrêtons à plusieurs stands associatifs, histoire de se renseigner, un peu, sur les nouveautés et d’échanger brièvement avec les uns et les autres. – Tu veux une bière ? Je demande, alors que le bar m’appelle chaleureusement, avant de me rappeler – Où est-ce qu’on la retrouve ton amie déjà ? Terrence m’a évoqué l’idée de retrouver l’une de ses amies, Aisling, la petite danseuse que je connais sous le nom d’Ivana Rose. Une beauté adorable, un peu trop chou pour le monde de la nuit. Elle vient de moins en moins au Confidential Club cela dit, et je crois que c’est une bonne chose. Le sort de ces filles qui se dénudent chaque soir pour un peu d’argent me fait froid dans le dos… Difficile de pas tomber dans la prostitution lorsqu’on est entrée dans ce système, et souvent les destins sont funestes. Si elle en est sortie, c’est qu’elle ne peut qu’aller mieux et je le lui souhaite. – On prend à boire et on les rejoints ? Parce que j’ai soif. Parce que je n’ai pas bu depuis la veille et que je ne résiste pas à l’appel de la boisson. Et je suis capable de sortir tout un tas de conneries en guise d’excuses ‘je dois me désaltérer’, ‘la bière est coupée avec de l’eau’, ‘il n’y a pas beaucoup d’alcool dans la bière’ ‘trop de sucres dans les sodas’… Ouais, j’suis doué pour raconter des conneries tout en étant conscient que j’ai un problème avec ça. Pour le moment, je préfère ignorer mes problèmes cela dit alors je nous récupère à boire et nous nous dirigeons vers le lieu de rendez-vous tranquillement. Je suis en train de boire une gorgée lorsqu’une silhouette qui ne m’est pas inconnue se détache de la foule alors. J’avale de travers ma gorgée en reconnaissant mon ancien amant, Sid et commence à tousser en découvrant qu’il accompagne Iva… Aisling. Et merde ! Mais qu’est-ce qu’il fout là ? D’où se connaissent-ils ? Je peine à retrouver mon souffle mais glisse un bras possessif autour de la taille de Terrence, réaction un peu étrange face à une situation stupéfiante qui me dépasse largement.

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Message(#)Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor | Terrence, Harvey, Aisling, Sid EmptyMer 18 Sep 2019 - 12:22


Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor


Ca avait commencé par un simple sms d'Harvey lui demandant s'il voulait aller à la Gay Pride et il n'avait pas trop su tout de suite quoi répondre, Terrence, parce qu'il n'y avait jamais été et qu'en farfouillant sur google il avait pu jauger de l'ambiance: certes il y avait des photos plutôt soft mais il voyait essentiellement des gens un peu trop nus et il se demandait à quel moment il était nécessaire de s'exhiber de cette manière pour défendre sa liberté de genre et d'orientation sexuelle. Visibilité ok, mais il trouvait ça parfois limite, ce qu'il voyait sur son écran de téléphone. Pudique? Surement, oui. Il n'aimait pas les corps dénudés à la vue de tout, objets, lui qui avait souvent été utilisé, lui qui était bourré de traumatismes, lui qui travaillait dans un bar des bas-fonds où des filles presque nues se faisaient trivialement mater par des hommes aux besoins à l'évidence inassouvis. Il n'aimait pas les trop grandes démonstrations de tout, préférait la discrétion et les combats menés plus modestement (ça dépendait de la cause bien évidemment, il fallait savoir se battre en hurlant ses convictions lorsque c'était nécessaire, mais là il ne s'agissait pas de militer contre la déforestation, l'extinction imminente des orang-outang ou le réchauffement climatique ... ). Allongé dans ses draps, les yeux fatigués d'une nuit un peu trop courte il avait hésité mais il avait finalement dit oui. Il était ok. Il irait à la gay pride parce que c'est avec son homme qu'il s'y rendrait, et que c'était toujours une expérience à vivre.

Son homme... Presque deux mois de relation et il avait encore du mal à réaliser qu'ils sortaient ensemble tous les deux. Il avait beau se le répéter tous les jours, son coeur savait mais son cerveau faisait de la résistance, sûrement parce qu'il ne se pensait pas assez bien pour être le petit copain de quelqu'un et encore mois celui d'Harvey... et pourtant. Ce dernier s'appliquait à lui prouver en permanence qu'il n'avait pas à avoir peur, Terrence, qu'il pouvait lui filer les rennes en tout quiétude, qu'il avait le droit de souffler un peu parce qu'il n'était plus tout seul désormais et qu'il pouvait lui faire confiance. En un peu plus d'un mois, ils avaient déja accumulé beaucoup de souvenirs que Terry conservait précieusement dans une petite boite en carton. Des souvenirs concrets comme des tickets de cinéma (en plein air ou pas) des tickets d'entrée au musée d'art contemporain (dans lequel ils avaient fait l'amour), des polaroids aussi, beaucoup, et puis il y avait les mots qu'il avait écrit dans les pages de son journal, Terrence pour ne jamais jamais jamais oublier, terriblement attaché à ce qu'il était en train de vivre : la nuit près du feu sur la plage à compter les étoiles la tête contre son torse, les courses poursuite à moitié nus dans l'appartement d'Harvey à rire à gorge déployée, les chatouilles, la farine sur le nez en préparant des pancakes avec lui, la pizza dans le parc, les virées à moto, l'achat de son propre casque, la veste d'Harvey sur ses épaules et l'odeur du cuir mêlé à son parfum, les visites chez le médecin, main dans la main, les quatre coups de sonnettes pour dire "j'suis en bas", les visites impromptues à la librairie, les soirs à dormir chez lui, contre lui, dans son lit, les vinyles et les musiques qu'il n'écoutait qu'avec Harvey, les oeufs et le bacon qu'il avait appris à préparer le matin. Il y en avait eu, des choses accumulées en presque deux mois, de l'ivresse, des rires et de l'apaisement. Il apprenait à aimer, s'autorisait à vibrer sans rien contenir et il pouvait enfin le dire, Terry, il était heureux. Et puis il y avait eu ces petit détails qu'il avait remarqué mais dont il ne parlait jamais et qu'il tentait d'occulter par peur de souffrir, ces détails qui n'en étaient probablement pas en vérité, comme les petits verres d'alcool un peu trop nombreux qu'Harvey s'enfilait l'air de rien, les cauchemars qu'il faisait souvent et ces ombres au fond de ses yeux qui ne voulaient pas partir malgré ses rires, malgré les efforts de Terrence pour les envoyer valser. Elles s'accrochaient, tenaces, coriaces et il crevait d'en connaitre la source pour pouvoir les soigner et panser correctement les blessures mais il ne demandait rien, restait en retrait, silencieux. Il observait, apprenait, tentait de comprendre les rouages des mécanismes pour mieux les contrer le moment venu. Il ne demandait rien, Terrence parce qu'il savait que la liberté de s'exprimer ou non sur ses démons était importante. Si Harvey voulait se confier, il le ferait sans pression, sans avoir à se forcer.

Cette nuit, il n'avait pas dormi dans ses bras et il avait hâte de le retrouver. Pour une fois, il n'était pas en retard, n'avait pas trainé parce qu'il ressentait le besoin quasi pulsionnel de respirer son odeur alors c'est sur son vélo qui s'était élancé les pensées focalisées sur sa destination, les boucles au vent et les fesses décollées de la selle pour que les coups de pédales soient plus efficaces. 36 minutes plus tard, les joues un peu roses et le souffle court il arrive enfin en bas de 4, james street et il prend le temps de regonfler ses poumons d'air en allant attacher comme d'habitude son vélo dans la cours à l'arrière de l'immeuble, juste à côté de la moto d'Harvey. Quelques minutes suffisent avant qu'il ne revienne faire face à la porte d'entrée, le coeur en émoi. Quatre coups de sonnette à "Hartwell" et il attend en se mordant la lèvre, la jambe agitée par l'impatience, empressé comme un ado qui viendrait retrouver sa moitié après des heures bien trop longues de séparation. Quand la porte s'ouvre enfin il aurait envie de lui sauter dessus et de respirer le parfum de sa peau mais il se retient, le ventre dans tous les sens. – Prêt à affronter les tous-nus ? Il le laisse s'approcher, Terrence, un sourire radieux sur les lèvres avant d'affiche une mine faussement boudeuse. Les mains d'Harvey contre ses hanches il approche le bassin mais recule le buste. Nan ! Et puis t'as dit que personne serait tout nu ! T'as menti ?? Il rit, ses lèvres qui se font faire prisonnières de celle d'Harvey et il aime ca, Terry, ce vertige qu'il provoque toujours en lui sans même le faire exprès. Ils s'éloignent et il l'observe, comme à chaque fois, avec intensité, alors qu'il remet ses cheveux blonds en arrière. Il le trouve incroyablement beau et il pourrait écrire des pages et des pages sur la façon dont il le perçoit, il pense, griffonner des poèmes juste pour tenter de décrire la puissance de son regard azur ou la perfection du courbé de sa bouche et, perdu dans sa contemplation il entend à peine Harvey parler. Je ne sais pas si je t’emmène là-bas, t’es trop mignon pour les énergumènes qui s’y trouvent, j’vais devoir assurer ta sécurité bébé. Tu m’fais confiance pour ça ?  Il éclate de rire mais ne répond pas parce qu'il est touché et qu'il ne saurait pas expliciter le fond de ses pensées, parce qu'il ne se trouve pas mignon mais n'a pas envie de faire s'éteindre la lumière qui brille dans les yeux d'Harvey. Tandis que son petit ami lui prend la main et qu'ils marchent en direction de l'évènement il décide de faire quelque chose d'inhabituel : il retire sa paume de la sienne et vient la glisser dans la poche arrière du jean d'Harvey, simplement, comme un geste naturel et il ne sait pas pourquoi il fait ça, peut être que c'est parce que tout autour d'eux des gens s'embrassent follement, désinhibés, libres, peut être pour montrer aux gens qu'Harvey est son mec, qu'il partage sa vie et y a surement un petit pincement de possessivité qui vient lui mordre les côtes tandis qu'ils avancent et que son regard croise celui de son petit ami. Quoi? Il sourit, ne lui laisse pas le temps de répondre et s'allume une cigarette pour faire diversion. Ou deux, le chemin est long.

Lorsqu'ils arrivent au village, sa main toujours dans sa poche et le bras d'Harvey autour de sa taille, il constate qu'il n'y a pas tant que ça de gens nus et ça participe grandement à le détendre. Il se sent bien, Terrence, le temps est chaud, les gens sont heureux et lui aussi. Vraiment. Ils passent de stand en stand et c'est surement la première fois qu'il n'est pas gêné d'afficher publiquement (mais discrètement tout de même) son affection parce que tout le monde ici s'embrasse, s'enlace, rit, s'amuse et personne ne les regarde. Et il aime ça, passer inaperçu. – Tu veux une bière ? La question d'Harvey pourrait paraitre anodine vue de l'extérieur mais Terrence, lui, sait très exactement ce qui est en train de se dérouler et il se raidit instantanément, lèvres pincées dans un sourire contrit. Nan merci, j'vais prendre une limonade. Il ne lui dit pas "mais prends-en une toi, si tu veux" comme il l'aurait fait avec n'importe qui, parce qu'il sait que c'est inutile, qu'il le fera quoi qu'il dise et surtout, s'il accepte d'assister à ça sans rien dire il se refuse à l'encourager. – Où est-ce qu’on la retrouve ton amie déjà ? Aisling? Au stand de glaces. Tu veux une glace? Ca peut remplacer une bière, ça? Il ne pense pas. Instinctivement, il retire sa main de la poche de jean et s'allume une nouvelle cigarette. Son ton est doux, compréhensif mais au fond de lui il panique un peu, Terry. A quel moment doit-il intervenir? A t'il seulement le droit d'intervenir? L'alcool, c'est une addiction chez Harvey ou juste un moyen de se détendre? Il tente de comprendre depuis presque deux mois ce qui motive son petit ami à boire aussi souvent. Il ne le juge pas, jamais il ne se permettrait parce qu'il sait, il sait très bien que quand on touche le fond, quand on a plus rien à quoi se raccrocher on trouve tous un moyen de lutter. De survivre. De pas crever. Lui, ça avait été la drogue. Harvey, c'était l'alcool et il fera tout pour l'aider, le consoler, lui faire comprendre qu'il pouvait être sa porte de sortie désormais même s'il n'était pas grand chose finalement. Juste un petit gars pas très épais, plus très fort, avec ses propres démons, mais prêt à sortir les armes pour combattre à ses côtés.  Alors il pose sur lui un regard tendre, lui tend la cigarette et s'en rallume une pour lui. – On prend à boire et on les rejoints ? Hochement de tête pour lui signifier qu'il est d'accord, Terrence laisse Harvey s'occuper des ravitaillements et ils partent vers le lieu de rendez-vous. Il commande une glace pistache/noix de coco et quand il entend enfin la voix d'Aisling retentir derrière lui il se retourne et il sursaute presque en découvrant son amie aux côtés de celui qui, un jour, avait collé son poing contre sa pommette et ses lèvres contre les siennes, aussi. Sid Bauer. Il ne peut pas empêcher sa bouche de s'ouvrir, ses sourcils de se froncer dans une expression que lui-même n'aurait pas su décrire et il reste interdit quelques secondes interminables avant de sentir la main d'Harvey se resserrer contre sa hanche et c'est vers lui désormais qu'il pose un regard interrogateur. Pourquoi avait-il besoin de le serrer de cette manière possessive? Pourquoi regardait-il Sid, lui aussi, comme s'il s'agissait d'un fantôme du passé? Il reporte rapidement son regard sur l'ami d'Aisling, inspire, se retient de lâcher un "Sydney?!" plein de rancoeur, le fixe, tente de comprendre comment l'univers a pu lui jouer un coup pareil et finalement ses yeux glissent vers son amie et il se reprend instantanément pour ne pas la mettre dans l'embarras, et esquisse un sourire qui ressemble plus à une moue, lèvres pincées et sourcils levés. Il se sépare quelques secondes d'Harvey pour aller serrer Aisling dans ses bras et si tous les deux n'aimaient pas spécialement les contacts physiques, ils avaient pris le temps de s'apprivoiser, à se faire confiance et de ne pas avoir peur l'un de l'autre. Il se place ensuite devant Sid et lui tend la main, le regard plissé, la glace dans l'autre main qu'il vient porter à sa bouche, comme s'il s'agissait d'un sabre qu'il était en train d'aiguiser. Sid, ce mec avec qui il s'était si souvent battu pendant son adolescence. Sid, le premier mec à l'avoir embrassé et grace à qui il avait pris conscience de son attirance pour les hommes. Sid, celui avec qui il avait finalement tissé une amitié au rythme de leurs séjours en cellules de dégrisement. Sid qui s'était barré de sa vie en deux minutes chrono quand il avait appris les soucis de Terry avec la drogue. C'est CE Sid-là qui se trouve à quelques centimètres de lui là tout de suite et tout ce qu'il trouve à faire, Terry, c'est de lui tendre doucement la main et de grincer un Terrence, enchanté bien trop froid pour qu'on ne remarque rien. Il pense à Aisling avant de penser à sa propre rancoeur mais il y a un cube de glace qui lui tombe brutalement dans l'estomac alors qu'il espère que cet après-midi sera agréable. Malgré lui. Malgré ça. S'il savait...


Dernière édition par Terrence Oliver le Ven 15 Nov 2019 - 20:04, édité 4 fois
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Sid Bauer
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le tatoueur au coeur tendre
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Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor | Terrence, Harvey, Aisling, Sid HSiifW9 Présent
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
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Message(#)Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor | Terrence, Harvey, Aisling, Sid EmptyJeu 19 Sep 2019 - 21:53



au pied de l'arc-en-ciel,
il y a un trésor

La première fois où Sid a assisté au Brisbane Pride Festival, il s’était retrouvé mêlé à la foule par pur hasard. C’était à l’époque où il venait de déménager et il ne connaissait pas très bien la ville. Il suivait son trajet habituel pour rentrer chez lui, mais s’était heurté à quelques fermetures de rues qui l’empêchaient de continuer. En tournant en rond dans le quartier pour essayer de retrouver son chemin, il avait commencé à s’intéresser à la faune bigarrée qui l’entourait. Il détonnait souvent dans le décor avec ses vêtements noirs et son look de gothique pas tout à fait convaincu, mais jamais autant que dans cette orgie de couleurs, de boas à plumes et de paillettes. Coincé sur le bord du boulevard qu’il devait traverser pour retourner chez lui, il s’était résigné à observer la parade. Fasciné, il avait dévoré du regard la panoplie de drapeaux arc-en-ciel portés par des gens trop dévêtus ou habillés uniquement de cuir ou de latex. C’était la première fois qu’il était témoin d’un tel spectacle, qu’il voyait autant de gens afficher aussi fièrement et ouvertement leur identité. Bien qu’il ait été complètement émerveillé par le défile, l’idée qu’il appartenait lui aussi à cette communauté effervescente et colorée ne lui était même pas passée par l’esprit. Il s’en était rendu compte beaucoup plus tard, en retournant au festival avec Tyler, son copain de l’époque. Il n’avait cependant pas réussi à retrouver l’émerveillement de cette première expérience, trop occupé comme il l’était à suivre Tyler d’un stand d’alcool à l’autre et à désamorcer les conflits qu’il semblait semer sur son passage. Et comme leur histoire s’était abruptement terminée deux semaines plus tard, l’événement lui avait laissé comme un goût amer. Il n’était jamais retourné, en partie pour éviter les souvenirs désagréables et en partie parce que, malgré sa bisexualité bien assumée, il n’avait jamais vraiment ressenti le besoin de revendiquer son identité. Et pourtant, quand la jeune femme aux cheveux multicolores s’était pointée au salon pour recueillir des dons pour un organisme venant en aide aux jeunes LGBTQ+ en difficulté à l’occasion du Pride Festival, et qu’elle l’avait chaudement remercié de son don en lui offrant une copie détaillée de l’horaire de cette année, il s’était laissé tenter par l’idée. Un peu sur un coup de tête, il avait écrit à Aisling pour lui proposer de passer la journée avec lui au festival. Aisling, à qui il a finalement avoué ses sentiments et qui tente encore, tout comme lui, d’apprivoiser tout doucement cette nouvelle étape de leur relation. Rien n’est encore certain, tout est encore si nouveau, mais il se prend à espérer prudemment que toutes les catastrophes qu’il a imaginées ne se produiront pas. Et pour la première fois depuis longtemps, il a l’impression d’être heureux, tout simplement.

Refusant de sacrifier son look de vampire-dandy même pour une bonne cause, il a néanmoins consenti à accrocher quelques macarons aux couleurs de l’arc-en-ciel LGBT et du violet-rose-bleu du drapeau bisexuel à sa veste de cuir pour souligner l’occasion. Une fois la voiture garée dans l’aire de stationnement aux abords du village arc-en-ciel, il glisse sa main dans celle d’Aisling et lui sourit. « Prête? » Il est curieux de voir sa réaction, se demande si elle sera aussi émerveillée qu’il l’avait lui-même été. Inconsciemment, il espère peut-être qu’elle se sentira inspirée en voyant tous ces gens aussi fiers de leur vie, de leur identité et de leur sexualité. Main dans la main, ils entrent dans le village. La musique pop qui jaillit des haut-parleurs disséminés un peu partout sur le site les assaille, tout comme l’odeur difficile à définir qui émane des multiples stands de nourriture. Sid en repère quelques-uns qui ont l’air prometteurs. L’heure n’est pas encore à la bouffe, cependant. Ils doivent d’abord aller rejoindre un ami d’Aisling qu’elle n’a pas vu depuis un bon moment. Sid est un peu nerveux à l’idée de rencontrer quelqu’un d’important pour la jeune femme. Même s’ils se connaissent depuis des années et ont toujours été très proches, ils ont rarement laissé entrer des gens dans leur bulle. Ce n’est pas qu’ils avaient décidé de tenir leur relation secrète, seulement ils n’avaient jamais vraiment ressenti le besoin d’inclure les autres. Il suppose que c’est le prix à payer pour véritablement officialiser leur histoire. Ça ne le dérange pas vraiment, même qu’il en est plutôt heureux. Seulement, il craint bêtement de ne pas faire bonne impression. Pour essayer de faire passer ses nerfs, il se penche légèrement vers Aisling. « Au fait, tu ne m’a pas dit comment il s’appelle ton ami. Je voudrais pas… » Il ne termine pas sa phrase. Les mots meurent sur ses lèvres, car il vient d’apercevoir dans la foule une tignasse blonde qu’il connaît trop bien. Harvey? Mais qu’est-ce qu’il fout là? Trop surpris, il ne songe même pas que son ancien amant a au moins autant de raison que Sid lui-même de participer à la Brisbane Pride. Du reste, il n’a pas le temps de s’attarder sur cette réflexion. Déjà, dans sa poitrine, son cœur fait un bond inconfortable. Le tatoueur vient de reconnaître la silhouette menue et bouclée que le blond étreint un brin possessivement. Il a l’impression de se retrouver face à un fantôme et il n’a vraiment pas envie de replonger dans le passé. Alors il tente d’entraîner Aisling dans une ruelle transversale pour éviter de croiser leur chemin – même s’il sait qu’Harvey l’a déjà vu, leurs regards se sont rencontrés malgré la quinzaine de mètres qui les séparaient – mais il est trop tard. La jeune femme s’élance déjà vers Terry et, en voyant la joie sur son visage, il comprend que son ancien ennemi semble non seulement être le mec d’Harvey, mais aussi l’ami d’Aisling.

Il voudrait tourner les talons, s’enfuir et se fondre dans la foule pour échapper à ce cauchemar éveillé. Seulement, il sait bien que c’est impossible. Parce qu’Aisling ne comprendrait rien, d’abord, et qu’il ne veut pas lui faire honte, mais surtout parce que ce n’est pas une façon mature et adulte de gérer une crise. Alors il inspire un grand coup et suit dans les traces de son amie, qui a déjà rejoint Terrence. Une fois devant le petit groupe, toutefois, il ne sait pas du tout comment agir. Aisling ne sait rien de son aventure un peu trop récente avec Harvey. Terry est-il au courant, lui? Devrait-il faire semblant qu’il ne connaît pas Harvey, qu’ils se rencontrent pour la première fois? Ou peut-être devraient-ils avouer qu’ils se connaissent, mentionner leur rencontre au garage et occulter le reste jusqu’à ce qu’ils soient dans un endroit plus propice aux confidences? Déterminer tout ça ne règlerait qu’une partie du problème, de toute façon. Que peut-il dire à Terry, qu’il a vu pour la dernière fois alors qu’il était plus ou moins conscient dans un lit d’hôpital? Oh génial! T’as l’air en forme, content de voir que t’as pas crevé après tout! Paralysé par tous ces questionnements, il reste figé, sauf pour le sourire qu’il espère avenant et sympathique qu’il s’est collé sur le visage, et observe en silence les retrouvailles. Et puis Terry approche et en le voyant s’avancer vers lui, Sid sent le peu d’assurance qui lui reste se dissoudre dans sa panique. Mais le brun ne fait que lui tendre la main et se présenter. Et même si son ton carrément glacial lui fait bien comprendre qu’il n’a rien oublié de leur histoire complexe, le tatoueur lui est infiniment reconnaissant d’au moins essayer de jouer la comédie. Mécaniquement, il serre la main tendue en se présentant à son tour : « Sid. » Il la relâche aussitôt que possible comme si elle l’avait brûlé et il enfonce ses mains dans les poches de sa veste, dans une pose qu’il espère naturelle et décontractée. Il cherche le regard d’Harvey, espère y trouver une lueur quelconque qui lui dira quoi faire, mais il se heurte plutôt à un air songeur. Visiblement, le blond essaie de comprendre comment les pièces du puzzle qu’il a devant lui s’emboîtent. Sid regrette vraiment tout à coup de lui avoir parlé de ses combines louches avec le Club pour aider Aisling. Harvey n’est pas bête, il va bien comprendre en les voyant ensemble que c’est elle, l’amie dont il est fou amoureux. Merdemerdemerde. Cherchant une distraction, n’importe laquelle, il lance la première question qui lui passe par la tête : « Ça fait longtemps que vous vous connaissez? » Il parle de Terry et d’Aisling, mais il se pose la même question au sujet d’Harvey et de Terry. Et après coup, il se dit qu’on risque bien de lui retourne la question. Bordel. Il est déjà épuisé et l’après-midi ne fait que commencer.



just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Dernière édition par Sid Bauer le Mer 9 Oct 2019 - 0:39, édité 5 fois
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Aisling Hayes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
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ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe
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TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
CODE COULEUR : #ff6699
RPs EN COURS : Sid [14]Sid [16]Sid [fb2]Sinner [r.a.]Robin [4]

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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

RPs EN ATTENTE : you ? ♡ Phoenix [4]

Je ne prends que 6 RPS à la fois.


RPs TERMINÉS : Sid ♡ [1] | [2] | [3] | [4] | [fb1] | [@] | [5] | [6] | [7] | [8] | [9] | [10] | [11] | [12] | [13] | [15]
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Robin ♡ [3]
Phoenix ♡ [1] | [2]
Jordan ♡ [1]
Laoise ♡ [1]
AVATAR : Mellisa Clarke
CRÉDITS : loudsilence (avatar) + Frimelda (sign) + Loonywaltz (ub) + Sid (ub)
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 07/09/2016
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Message(#)Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor | Terrence, Harvey, Aisling, Sid EmptyDim 22 Sep 2019 - 18:53

au pied de l'arc en ciel il y a un trésor
Terry & Harvey + Sid & Aisling
Aisling regarde Brisbane défiler par la fenêtre de la voiture comme si elle découvrait la ville pour la première fois. Les immeubles autrefois si gris lui semblent soudain regorger de couleurs qui explosent jusque dans son cœur. Les grandes bannières multicolores de la Pride y sont peut-être pour quelque chose, mais elle sait bien que ce n’est pas ce mouvement vibrant qui illumine ainsi son humeur. La raison – tout de noir vêtue – se trouve à ses côtés, au volant de la voiture. Un sourire léger au coin des lèvres, elle risque un coup d’œil vers son dandy vampirique, profite de sa concentration sur la route pour le caresser du regard à la dérobée. C’est leur première sortie depuis cette soirée riche en émotions qui a tout changé entre eux, mais leur contact régulier par sms au cours des derniers jours a rassuré Aisling sur le fait qu’elle ne perdrait pas Sid le meilleur ami dans cette aventure exaltante avec Sid le petit ami. Et même s’il lui est encore difficile de faire se correspondre les deux images, elle essaie d’appliquer les enseignements des petites citations inspirantes qu’elle collectionne sur Instagram pour éviter de se torturer inutilement. Un jour à la fois, reste dans le moment présent. Arrivés sur le parking, Sid coupe le contact et Aisling sautille hors de la voiture pour le retrouver à l’extérieur. « Prête? » Il lui demande tandis que leurs mains se rejoignent dans un geste déjà si naturel. « Presque à tout, du moment que c’est avec toi. » Elle répond avec un sourire tiraillé entre l’audace et la réserve. La présence de Sid a toujours agit comme un antalgique sur ses nerfs, et son affection pour elle fait un bouclier grisant derrière lequel Aisling se sent en sécurité. Elle sait qu’elle en aura besoin aujourd’hui, car elle entre en terrain inconnu. En dehors des concerts, les grands rassemblements de foule la mettent toujours un peu sur ses gardes, car c’était rarement bon présage lorsqu’ils se produisaient dans son enfance à Belfast. Synonymes de terreur et de répression, ils représentaient un danger qu’elle devait esquiver pour éviter de se prendre une balle en plastique tirée au hasard par l’armée britannique ; comme c’était arrivé à sa voisine la petite Deirdre qui était restée dans le coma pendant trois jours. Et puis il y a tout son rapport un peu traditionnel à la sexualité aussi. Elevée dans une famille rigoureusement catholique, Aisling a appris à voir l’homosexualité comme un péché, de même que les relations libres ou hors mariage. Jusqu’à assez récemment, de tels comportements lui apparaissaient comme déviants et même un peu inquiétants. Par la suite elle s’est rapprochée de Terrence et d’Ambroise, qui l’ont convaincue sans chercher à le faire qu’il n’y a rien de monstrueux à leur orientation sexuelle. Au fond, ils sont comme tous les autres hommes, à un détail près qu’ils ne la sexualisent jamais et ne risquent pas de la draguer (ce qui du coup en fait des mecs bien moins terrifiants !). Puis elle a rencontré Sid, qui n’a jamais caché sa bisexualité. Et comme un type aussi parfait est forcément une création divine, elle a fini par comprendre que les enseignements qu’on lui a transmis en Irlande sont un peu obsolètes. Aujourd’hui, elle se sent prête à ouvrir encore davantage son esprit et s’aventurer pour la première fois dans ce festival où elle n’a pas vraiment sa place si ce n’est aux côtés de ses amis.

Le village les accueille au rythme d’une musique qui vibre dans ses tympans. Autour d’eux, les participants euphoriques virevoltent entre les stands et Aisling s’émerveille de leurs coiffures audacieuses comme de leurs vêtements bariolés de couleurs vives. Elle se réjouit d’avoir ressorti son body holographique vert d’eau pour l’occasion. Acheté cet été pour la rave Contact in the desert où elle s’est rendue en compagnie de Robin, il ne lui a servi qu’une seule fois par la suite, pour un photoshoot. Evidemment, sa tenue légère est aujourd’hui complétée d'une petite jupe écaillée de la même matière, parce qu’il est hors de question qu’elle se ballade les fesses à l’air à un tel événement. Même avec Sid à ses côtés. Surtout avec Sid à ses côtés. Sid, dont elle ne s’éloigne que pour papillonner d’un stand à l’autre avant de revenir rapidement dans son sillage. Ses vêtements sombres dénotent, tout comme son air stoïque qu’elle ne sait trop interpréter. Peut-être que comme elle, il cherche toujours à apprivoiser cette nouvelle facette de leur relation qu’ils n’ont pas encore vraiment eut l’occasion d’expérimenter en tête à tête. Quelque part, Aisling se demande si ce n’est pas en partie pour ça qu’elle s’est empressée de proposer à Terry de les rejoindre. Elle a hâte de le revoir, certes, mais peut-être qu’inconsciemment elle craint aussi les sentiment bien trop fort qui risquent de l'envahir si les choses deviennent trop intenses avec Sid. « Au fait, tu ne m’a pas dit comment il s’appelle ton ami. Je voudrais pas… » Le tatoueur n’a pas le temps de finir sa phrase qu’un groupe d’hommes aux gros seins les dépassent, coupant – elle l’imagine – le cours de sa réflexion. Aisling les suit curieusement des yeux sans trop savoir quoi en penser, et lorsqu’elle tourne à nouveau son regard vers le stand de glaces, elle repère immédiatement la tignasse folle de Terrence et un grand sourire étire ses lèvres.

« Hey ! T’es déjà là ! » Elle lance joyeusement en bondissant pour le rejoindre. « Ça me fait trop plaisir de te revoir ! » Elle tend les bras pour attirer son ami contre elle et le berce quelques secondes avant de s’écarter. Sur toute cette maudite planète, y’a que deux types qui sont autorisés à l’enlacer comme ça, et ils sont rassemblés ici à ses côtés. Et ils se toisent sacrément bizarrement… Le regard d’Aisling passe de l’un à l’autre, et puis brusquement ça la frappe en pleine face : ils s’observent en chien de faïence parce qu’elle n’est pas foutue de faire correctement les présentations ! D’ailleurs Terrence y remédie immédiatement en s’avançant une glace dans la main et l’autre tendue devant lui. Elle se serait peut-être préoccupée de son ton glacial si, rassurée que les choses se remettent tranquillement en place, elle ne s’était pas alors tournée vers le grand blond qui accompagne son ami. « Salut Harvey ! Ça fait longtemps… » Elle lance en serrant le poing devant elle pour qu’il tape dedans, un petit rituel auquel ils s'adonnaient tous les soirs lorsqu’elle passait la porte du CC pour entrer faire son service et le quittait aux premières lueurs de l'aube. Ravie de retrouver trois des très rares mecs qui ne la plongent pas dans des crises d'angoisse, elle recule contre Sid qui semble tout à coup bien timide et glisse son bras dans le sien, prête à faire les présentations round 2 (comme le premier s’est visiblement déroulé sans son aide), mais le grand brun la devance en lui posant une question. « Ça fait longtemps que vous vous connaissez ? » Un sourire aux lèvres, Aisling cherche immédiatement le regard de Terry et ses iris couleur glacier brillent d’une lueur de complicité tandis qu’elle se remémore leurs débuts au CC. « Oh une éternité ! Terry est serveur dans le premier club où j’ai dansé. » Elle explique, restant volontairement bien évasive sur le type de danse ou plutôt d’effeuillage auquel elle se livrait. C’est bête, elle sait que Sid s’en fiche probablement bien plus qu’elle, n’empêche que depuis le tout début elle s’acharne à le préserver de cette partie de sa vie, et ça lui semble plus important encore maintenant que leur relation est devenue ce qu’elle est. « J’étais super stressée avant de monter sur scène, il m’a préparé une boisson et m’a filé un bonbon pour m’aider à décompresser et j’crois bien qu’on est devenus amis instantanément, pas vrai ? » Elle explique, prenant le serveur à témoin et omettant bien évidemment de révéler la quantité d’alcool contenue dans cette fameuse boisson miracle ou encore la nature exacte du bonbon coloré dont la composition douteuse ferait certainement sauter Sid au plafond. Mais il ne connait pas Terrence, hein ? Impossible alors de le soupçonner d’avoir les même galères qu’elle avec la drogue, d’autant qu’ils sont tous les deux clean désormais. Pour ce qu'on sait, ça pourrait bien être une fraise tagada... S’encombrer de détails ne ferait donc que tourner inutilement le couteau dans la plaie. Alors pourquoi est-ce que t’as autant l’impression de mentir ? Ignorant la culpabilité qui lui serre les tripes, Aisling désigne alors le videur. « Et lui c’est Harvey, il faisait la sécurité dans ce même club quand j’y travaillais. Donc en gros si je suis en un seul morceau c’est un peu grâce à lui. » Elle plaisante avec un sourire, grossit largement le trait. N’empêche que c’était rassurant pour elle de savoir que dans tous les gars embauchés là-bas y’en avait au moins un pour qui la sécurité des filles était une priorité, et qui refusait systématiquement les pots-de-vin de certains clients bien louches qui essayaient de soudoyer tout le monde pour faire aux danseuses ce qu’ils voulaient. « Et Harvey, voici Sid, mon meilleureuh… mon copain. » Elle présente et se corrige, ses joues prenant une teinte rosée alors qu’elle bute sur ces mots qui la ravissent mais qu’elle n’a pas encore l’habitude de prononcer. Une pensée en amenant une autre… Aisling profite du fait que Sid et Harvey se serrent la main pour essayer d’accrocher le regard de Terrence. A un moment de la journée, il faudra absolument qu’elle l’entraîne à l’écart pour qu’ils puissent tout se raconter des angoisses et exaltations de leurs relations naissances.

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you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A

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Message(#)Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor | Terrence, Harvey, Aisling, Sid EmptyJeu 26 Sep 2019 - 23:34



Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor.


→ L’ambiance est festive, joyeuse et débridée, différente de la pride de Dublin à cause du climat qui joue un rôle capital notamment dans le port de vêtements légers (ou de l’absence de vêtements devrais-je dire mais est-il utile de le préciser ?), ainsi que dans la culture en générale. Là-bas j’avais la sensation d’appartenir à un véritable combat et c’est avec une certaine fougue que je me mêlais à la foule en liesse, trépignant d’excitation à l’idée que les choses puissent s’envenimer ; aujourd’hui je déambule bien plus nonchalamment dans les rues, le bras vissé autour de la taille de mon petit ami, le cœur léger et l’esprit serein, persuadé que nous allons passer un bon moment ensemble (comme tous ceux que nous passons ensembles désormais). Il y a néanmoins la petite tâche d’ombre sur le tableau, ineffaçable, celle de la boisson qui rôde, omniprésente à tous les stands, la bière fait l’unanimité et se boit comme du petit lait par les Australiens désireux de sentir l’ivresse dans tout leur système. Au demeurant, je n’échappe pas à cette envie, et comme tout un chacun je vais récupérer mon dû sans lequel je n’ai pas l’impression d’être en accord avec la sortie. Ne fait-il pas partie de la panoplie ? Il est difficile de me contredire sur le sujet lorsqu’il suffit d’un coup d’œil vers la foule pour jauger rapidement du nombre de gobelets remplis de liquide jaunâtre. Mais je le vois, le regard inquiet de Terrence et j’entends toutes ses interrogations sans qu’il n’ait à me les prononcer car jusqu’à présent je me suis toujours contrôlé près de lui. Et si le contrôle m’échappe ? Si je me laisse porter par l’ambiance festive des rues et que sans même y prêter attention, je bois plus qu’il n’en faut, que se passera-t-il alors ? Même moi je ne peux pas le prévoir… L’alcool désinhibe, détruit les barrières et ouvre le champ de tous les possibles. Suivant l’environnement, tout peut changer.

Et l’atmosphère change radicalement en quelques secondes lorsque la silhouette filiforme de mon ex-amant se détache à l’horizon, bien au-dessus de la masse des gens qui n’atteignent pas tous les 190 cm de hauteur. Il faut dire qu’au beau milieu de tous ces coloris arc-en-ciel, il se détache carrément en arborant une tenue bien sombre digne d’un croque-mort ; autrement dit il serait difficile de le louper même avec toute la bonne volonté du monde. Toutefois, ce qui est plus surprenant, ce n’est pas tant sa présence car après tout il est habitant de Brisbane et il est en droit de sortir à tout moment sans aucune restriction (il n’est pas cantonné à son appartement et à son salon de tatouage en somme) ; non ce qui est surprenant c’est qu’il est accompagné par la petite et adorable danseuse que je connais plus sous le nom d’Ivanna Rose qu’Aisling et qui vient d’ailleurs en sautillant vers Terrence, ce dernier m’échappant pour aller la saluer. Je me renfrogne et me tasse sur moi-même, mécontent de m’être fait abandonner aussi vite tandis que les ponts se forment dans ma tête pour lier tous les éléments en face de moi. Une main dans une poche, l’autre qui se serre autour du gobelet de bière, je remarque alors la soudaine animosité entre mon mec et mon ex-amant. Ils ont l’air de se jauger l’un et l’autre du regard et cela n’annonce rien de bon… Se pourrait-il qu’il ait deviné ? Aussi vite ? Improbable… Une sueur froide m’envahit, me fais frissonner. Pourquoi est-ce que je me sens aussi  mal à l’aise ? Je n’ai rien fait de mal pourtant… non ? Je fuis son regard qui s’échappe un instant sur la foule, et j’ignore la tension soudaine qui s’empare de mon corps et me met particulièrement mal à l’aise. Aisling me tend son petit poing qui vient se heurter contre le mien, nettement plus gros et je souris faiblement à sa salutation, répondant distraitement tout en gardant un œil sur nos deux mecs qui se toisent d’un drôle d’air à côté. – Aisling ! Tu as l’air en forme ! C'est vrai que ça fait un moment... Je lève mon gobelet et me cache derrière mon verre en évitant soigneusement les regards, gêné et embarrassé par cette situation que je ne maîtrise absolument pas. L’attitude de Terrence me laisse perplexe, et je sens qu’il y a quelque chose qui le contrarie. Est-ce que c’est moi ? Est-ce qu’il sait et qu’il m’en veut ? J’ai l’impression qu’ils se connaissent, pourtant ils viennent de se présenter comme deux inconnus… Mon esprit s’embrouille et j’ai la brusque sensation d’étouffer. En plus de ça, je n’ai jamais été très à l’aise au sein des groupes en général, ne sachant jamais quoi dire, échangeant quelques banalités à peine. Mon regard se pose sur Sid lorsqu’il demande des explications à Aisling. Celle-ci s’empresse de les lui fournir, racontant sans détours sa rencontre avec Terrence et les fondements de leur amitié qui dure depuis plusieurs années. A cet instant, Terrence revient vers moi, et c’est un bras légèrement fébrile que j’enroule autour de sa taille pour le ramener contre mon torse et pouvoir poser ma main sur sa hanche, possesivement. Est-ce que tu m’en veux ? Est-ce que tu sais ? Mes lèvres effleurent sa tempe. Ne me lâche plus, s’il te plaît. Ma gêne s’intensifie et mes doigts se crispent sur son corps lorsqu’Aisling me présente à Sid et je bafouille alors bêtement : – Ouais, on… On s’connait. Salut ! Et je baisse les yeux vers mes chaussures, me sentant d’un coup particulièrement mal à l’aise. Pourquoi j’ai dit ça… Est-ce que ça laisse supposer ce que je n’ai pas envie que ça laisse supposer ? Pourquoi tu n’assumes pas ?  Il se passe quoi là, boy ? T’as peur de quoi en fait ? Je n’en ai aucune idée. Complètement paumé dans les relations, je me sens comme pointé du doigt et je transpire à grosse gouttes, à deux doigts de me liquéfier sur place, avant de descendre ma bière d’un coup brusquement. – Il fait méga chaud, vous ne trouvez pas ?  Vous buvez un truc ? Je tourne mon regard légèrement peureux et intimidé vers Terrence avec l’impression d’être un petit garçon pris la main dans le sac en pleine bêtise… Est-ce que c’est le cas ? S’il faut faire diversion, je suis extrêmement mauvais à ce jeu-là alors… mieux vaut ne pas compter sur moi pour ça.


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Message(#)Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor | Terrence, Harvey, Aisling, Sid EmptyLun 7 Oct 2019 - 3:05


Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor


Il dit "enchanté" mais il ne l'est pas vraiment, Terrence, la rancoeur glissée bien au fond des poches pour ne pas blesser son amie avec tous les reproches qu'il pourrait lâcher à Sid sans même vouloir les retenir. Sid, c'est le copain d'Aisling. Son petit copain, même, et il n'a pas le droit de venir entacher son bonheur avec ses souvenirs mal effacés, pas le droit de lui déballer tout ça en ne pensant qu'à sa petite colère mal placée. Parce qu'elle l'aime c'est certain, il l'a lu au travers de ses sms, alors il ne dit rien, se contente d'être poli et de faire semblant, même si c'est dur et que ça lui coûte énormément. Contre toute attente Sid lui serre la main et il essaye de sourire, Terry, mais c'est difficile et ça lui brûle les joues. Leurs mains se séparent et mécaniquement il se recule un peu. Ça fait longtemps que vous vous connaissez? Il l'observe, se demande de qui il parle et a bien du mal a détacher ses yeux de lui parce qu'il a l'impression de le redécouvrir et à la fois de ne l'avoir jamais réellement oublié. Sid Bauer ou le premier mec qui avait osé l'embrasser. Il s'en souvient encore comme si c'était hier et il pouvait presque sentir l'empreinte de ses lèvres sur les siennes, détestable mémoire du corps. Oh, il ne ressentait plus rien pour Sid, mais cet évènement l'avait marqué à tout jamais parce qu'il avait pris conscience que peut être quelque part au fond de lui, il n'y avait pas que les filles. Ce baiser (ces baisers, en réalité) avaient été le point de départ de quelque chose de plus grand, petite graine plantée au creux d'un sol fertile qui n'attendait peut être qu'un coup de pluie pour faire fleurir de nouvelles fleurs. Il n'y avait jamais réellement pensé avant ce jour-là, Terry, ne s'était jamais questionné sur son orientation sexuelle, n'avait jamais remis en doute ses préférences et il n'avait suffit que d'une fois pour foutre la pagaille dans son coeur. Il respire mal en repensant à tout ca, écoute à peine ce que dit Aisling mais il tourne néanmoins la tête vers elle et s'accroche à ses mots. ... et j’crois bien qu’on est devenus amis instantanément, pas vrai ? Oui et j'en suis très heureux ! Il lui adresse un sourire empli de tendresse et de bienveillance. Aisling et lui n'étaient que des gosses un peu trop candides pour ce milieu, celui de la nuit, de tous les excès, assurément trop affables pour l'indécence des bas fonds. Pourtant ils s'étaient trouvés et une amitié vraiment forte s'était installée. Il l'observe et la trouve rayonnante, là, se demande si c'est réellement le Sid qu'il a connu qui la rend si heureuse et il espère qu'il ne va pas lui faire du mal, arracher son coeur, qu'il ne va pas partir et s'éloigner d'elle comme il l'a fait avec lui parce que ça, il ne lui pardonnerait pas. Il lance un dernier regard en direction de son ancien ennemi comme si ses pupilles pouvaient lui lancer des grenades et retourne vers Harvey. Harvey qu'il avait presque oublié avec tout ça. Il se sent con de se laisser déstabiliser aussi fort par la colère mais il se recentre immédiatement lorsque que son petit ami l'attire à nouveau nerveusement contre son corps et ouvre la bouche pour balbutier. Ouais, on… On s’connait. Salut ! Il ne le savait pas si fébrile, ne le connaissait pas si timide, à se cacher derrière son gobelet comme on tenterait de se dérober et il ne faut pas longtemps à son cerveau pour faire les connexions: Harvey connait Sid et semble honteux, Harvey serre Terrence contre lui comme un instinct de réassurance, comme pour dire "ouais mais maintenant je sors avec toi donc avec sid ça compte plus", Harvey n'ose regarder personne et Harvey bafouille. Ok. Terry n'a peut être pas envie de comprendre, il pense, alors il se mord la lèvre et détourne les yeux un instant, paupières plissées. Cette journée prenait des allures qui ne lui plaisait pas du tout. Il sent la main moite d'Harvey contre sa hanche et il a mal au coeur, alors il s'en dégage doucement, la prend au creux de la sienne et penche la tête quand son petit ami le regarde en proposant d'aller boire. Il lèche sa glace en silence, laisse ses yeux étudier le visage décomposé de son mec et il a immédiatement la confirmation de ses doutes. Il comprend qu'il a forcément dû se passer un truc entre Sid et lui, il comprend que ça gêne Harvey terriblement, qu'il essaye lui aussi de déchiffrer le visage de Terry pour obtenir un pardon et il se pince les lèvres, se retient de sourire parce qu'il le trouve horriblement mignon ce grand blond un peu gauche qui essaye de se faire pardonner une faute qu'il n'a même pas commise. A sa question il hoche la tête avec enthousiasme pour camoufler l'émoi de son petit ami, pour faire diversion, les boucles qui rebondissent et la bouche drapée dans un large sourire. Je prends vos commandes, allez vous assoir dans l'herbe, je reviens ! Sid, tu m'accompagnes ? Il adresse un sourire à Harvey et s'éloigne, sourire qui s'efface au moment même où Sid et lui se mettent à avancer vers le stand de boissons. Il sait qu'il ne lui a pas laissé d'autre choix que de le suivre parce qu'un refus aurait été beaucoup trop suspect. Il se retourne pour vérifier qu'ils sont assez loin et se rapproche vers le jeune homme, les dents serrées. Bon, j'vais pas tourner autour du pot alors écoute moi bien parce que je le répèterai pas. Petit un, le passé, c'est le passé. J'ai un peu de rancoeur, mais j'peux la mettre de côté pour le bien de ta copine. Tu t'es barré comme un voleur alors que j'ressentais des trucs pour toi et que je te considérais comme mon ami, t'avais surement tes raisons, mais je vais te dire, j'veux même pas les connaitre. Il jète son cornet de glace à la poubelle parce qu'il déteste ça et s'allume une cigarette en remettant ses boucles en arrière, nerveusement. Petit deux, si tu fais du mal à Aisling je te jure que je réfléchis pas une seconde avant de te coller mon poing dans la gueule. Et j'ai peut être plus quinze ans mais j'cogne toujours aussi bien, Bauer. Il en sait rien en fait, s'il cogne encore bien parce que ç fait trop longtemps qu'il ne s'est pas battu, mais il sent grandir en lui les esquisses d'un vent lointain qui soufflait autrefois, intrépide et arrogant, un vent qui avançait droit devant et qui n'avait peur de rien. Petit trois, pour le bien de tout le monde on va tenter d'enterrer la hache de guerre et sourire comme on peut. Même si ça sonne faux, on a pas le choix. J'ai promis à Aisling qu'on se verrait, elle était heureuse de me présenter son mec, on va passer un peu de temps ensemble alors faut qu'on fasse illusion. Pour elle. Ils arrivent enfin au stand, commandent les boissons et après avoir sorti son portefeuille de sa poche arrière et pris la monnaie, cigarette entre les lèvres il pivote vers lui, coince le mégot entre ses doigts et tire lentement une bouffée avant de recracher la fumer droit sur son ancien rival, les yeux plantés dans les siens, sourcils menaçants. Et petit quatre, tu t'es peut être tapé Harvey, Sid, mais maintenant c'est mon mec alors si tu t'approches de lui un peu trop prêt, j'te jure que je réponds plus de rien. Est-ce que tu m'as bien compris ? La voix est calme mais délibérément hostile. Parce que pour la première fois de sa vie, il a un petit ami, Terrence, parce qu'il l'aime pour de vrai, qu'il pourrait surement remuer ciel et terre et défoncer la monde entier pour lui, tout offrir, même, si celui-ci lui en laisse le temps et il refuse catégoriquement qu'un ex amant sorti de nul part vienne tout saccager, peut être par esprit de vengeance, peut être pour le simple plaisir de foutre Terrence en rogne, il sait pas. Il ignore ce qui s'est passé entre eux et à vrai dire il prêche un peu le faux pour savoir le vrai, Terry, tente un petit coup de bluff pour afficher son hégémonie, obtenir des réponses aussi et alors qu'ils retournent s'assoir avec les autres, il dessine un large sourire sur son visage et claque un bisou sur la joue d'Harvey en lui tendant une cigarette et sa boisson. Bon alors dites-moi vous deux, ça fait combien de temps? C'est adressé à Aisling et Sid. Parce qu'il veut voir encore le visage de son amie s'illuminer, parce qu'il veut savoir si Sid est sérieux, parce qu'il veut comprendre ce qu'elle lui trouve même s'il le sait déjà. Il s'installe contre la cuisse d'Harvey et y pose son avant bras avant de boire un peu de son thé glacé en faisant s'entrechoquer les glaçons aussi surement que s'entrechoquaient son coeur et ses poumons. Parce que rien ne s'annonçait comme prévu... et qu'il avait un peu peur des révélations.    
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Sid Bauer
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le tatoueur au coeur tendre
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wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.

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blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
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Message(#)Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor | Terrence, Harvey, Aisling, Sid EmptyJeu 10 Oct 2019 - 22:16



au pied de l'arc-en-ciel,
il y a un trésor

Le bras d’Aisling vient se glisser dans le sien. Il sent sa chaleur se frayer un chemin à travers le cuir de sa veste et il s’y accroche avec soulagement. Comme ça, il a moins de mal à garder les deux pieds ancrés dans le présent et à repousser les lambeaux de souvenirs désagréables qui lui reviennent en mémoire depuis qu’il a reconnu Terry. Elle n’arrive toutefois pas à chasser la culpabilité visqueuse et si familière qui s’est infiltrée dans sa poitrine, alors il essaie de l’ignorer en se concentrant sur ce qu’Aisling raconte malgré l’effort colossal que ça lui demande. Comme un automate, il hoche la tête lorsqu’elle lui explique que le brun travaille au club où elle dansait autrefois, esquisse un sourire entendu lorsqu’elle mentionne la boisson et le bonbon qu’il lui a donnés en faisant comme s’il ne savait pas exactement de quoi il s’agissait véritablement, et tourne le regard vers Harvey lorsque la jeune femme esquisse un geste dans sa direction. Son sourire retrouve un brin de sincérité quand elle lui explique que le blond veillait sur elle. Ça ne l’étonne pas tellement puisqu’il a lui-même fait les frais de sa nature protectrice, notamment quand il est débarqué inopinément au salon. N’empêche, il est heureux de savoir qu’elle pouvait compter sur lui pour la protéger des clients douteux. Insensible à ses réflexions, Aisling termine les présentations. « Et Harvey, voici Sid, mon meilleur… euh… mon copain. » Le cœur du tatoueur trébuche et manque un battement avant d’accélérer brusquement. C’est la première fois qu’elle utilise le mot « copain » et même si, en quelque part, il aurait dû s’y attendre, ça l’a tout de même surpris. Une chaleur diffuse, celle qu’il commence à associer systématiquement à l’affection qu’il ressent pour Aisling, se propage dans son sternum et réussit même à chasser ses inquiétudes… du moins, jusqu’à ce que la voix mal assurée d’Harvey s’élève entre eux pour confirmer qu’ils se connaissent déjà. C’est une réponse tout à fait banale, qui ne révèle pas grand-chose, et pourtant, c’est comme si cette petite phrase si simple venait de mettre à nu toute leur histoire. L’impression d’avoir fait quelque chose de mal lui colle à la peau et l’attitude fuyante du blond n’aide en rien. Il a beau essayer d’accrocher son regard, il reste irrémédiablement collé au sol comme si Harvey essayait de trouver dans la poussière la solution à leur malaise. Pour un peu, il finirait par croire qu’il a vraiment quelque chose à se reprocher. Il jette un coup d’œil furtif en direction de Terry. Malgré toutes leurs confidences, ils se sont si peu parlé de leur vie… Se pourrait-il qu’il n’était pas vraiment libre lorsqu’ils se sont rencontrés dans ce garage?

Il s’interdit toutefois de pousser la réflexion plus loin – c’est vraiment pas le moment de penser à ça – et il accueille avec bonheur la suggestion d’Harvey, qui fait diversion en proposant de boire quelque chose. Cependant, son soulagement est de courte durée car Terry, qui s’est porté volontaire pour aller chercher les commandes, vient de lui proposer de l’accompagner. C’est bien la dernière chose dont il a envie. Il aurait certainement préféré rester en compagnie d’Aisling et Harvey, loin de la confrontation qui se prépare. Les lèvres pincées, il accepte néanmoins d’un brusque hochement de tête, sachant très bien qu’il n’a pas vraiment le choix de le faire. Après tout, il n’a aucune bonne raison de refuser de l’accompagner… ou, du moins, aucune bonne raison qu’il a envie d’expliquer devant sa copine. Alors il emboîte le pas à Terry, les mains toujours enfoncées dans les poches de sa veste. D’abord, ils avancent ensemble dans un silence tendu, mais Sid ne se fait pas d’illusion : c’est simplement le calme avant la tempête. Il en veut déjà au brun de vouloir creuser le passé, raviver la douleur et ranimer les vieilles hostilités. Ça aurait été tellement plus simple de continuer à faire semblant jusqu’à ce qu’ils finissent par se prendre au jeu. Les poings serrés, il enfonce ses ongles dans ses paumes, le regard perdu droit devant lui, par-delà les stands colorés vers lesquels ils se dirigent et qu’il voit à peine. Il ne veut rien entendre, surtout pas qu’il a blessé Terrence en s’enfuyant comme un lâche. Il le sait trop bien, comme il savait déjà à l’époque qu’il l’abandonnait au moment où il avait le plus besoin de soutien. Même s’il a désespérément essayé d’oublier tout ça, l’image du corps frêle et émacié sous les minces couvertures du lit d’hôpital le hante depuis des années, tout comme le souvenir des grands yeux un peu paumés et trop vitreux qui lui avaient fait comme un coup de poing au ventre et lui avaient donné envie de tourner les talons sur le champ. Il ne veut rien entendre, mais chacun des mots de Terry le frappe de plein fouet comme autant de coups. Tu t’es barré comme un voleur alors que j’ressentais des trucs pour toi et que je te considérais comme mon ami. Leur relation étrange a subi tellement de revirements au fil des années qu’il avait fini par se persuader, peut-être pour faciliter sa fuite, que l’amitié bancale qui en était née n’était pas vraiment réelle, malgré tout ce qui s’était passé entre eux. Mais maintenant… Maintenant, il est bien obligé de se rendre compte qu’il se trompait sur toute la ligne. Ébranlé malgré lui, il s’accroche de toutes ses forces à son calme de façade pour ne pas laisser paraître à quel point il se sent minable tout à coup.

Il n’en faut pas beaucoup plus pour que les vieux réflexes se réveillent. La colère explose et il se laisse sombrer dans son magma bouillant sans essayer de se retenir parce que c’est plus facile que de faire face au dégoût qu’il ressent à l’égard de ses actions passées. Replié derrière sa carapace, il se répète que s’il s’est enfui comme ça, c’est parce qu’il devait se protéger lui-même. En serrant les dents, il se dit que Terry comprendrait s’il voulait au moins faire l’effort de l’écouter et de se mettre un peu à sa place. Sauf que c’est impossible, évidemment, vu qu’il a toujours préféré jouer les victimes. Malheureusement, Sid n’est plus adolescent, il a passé l’âge de se raconter des mensonges et même s’il se vautrait pendant des heures dans sa mauvaise foi, il ne se sentirait pas moins mal. Étonné, il écoute Terry le menacer de représailles s’il brise le cœur d’Aisling. Venues de n’importe qui d’autre, ces marques de loyauté l’auraient certainement attendri. De la part de son adversaire, toutefois, elles ne servent qu’à le mettre un peu plus en rogne. Il préfèrerait mourir plutôt que de faire sciemment du mal à la jeune femme. Elle est bien trop importante, bien trop précieuse, pour qu’il fasse une chose pareille. Et s’il a tant hésite à lui avouer ses sentiments, c’est justement parce qu’il voulait être certain de son coup. Il n’a pas pris sa décision à la légère, quoi que puisse en penser Terry, mais il n’a aucunement l’intention de lui expliquer tout ça. Surtout qu’il voit bien à l’hostilité mal dissimulée dans les yeux verts que son idée est déjà faite. La seule chose sur laquelle il est parfaitement d’accord avec lui, c’est qu’ils doivent continuer à faire semblant pour qu’Aisling ne se doute de rien. Les sentiments du brun lui importent peu, mais la dernière chose qu’il veut, c’est gâcher l’après-midi de la jeune femme, elle qui avait tellement hâte de revoir son ami.

Le discours de Terrence s’est arrêté lorsqu’ils ont atteint la petite fenêtre du stand de boissons, mais reprend aussitôt qu’ils s’écartent pour attendre leur commande. Sid reçoit sans broncher le nuage de fumée nauséabonde qu’il lui recrache en plein visage. « Et petit quatre, tu t'es peut être tapé Harvey, Sid, mais maintenant c'est mon mec alors si tu t'approches de lui un peu trop prêt, j'te jure que je réponds plus de rien. Est-ce que tu m'as bien compris? » Pas très fier de lui, il songe qu’à une autre époque, il aurait peut-être sérieusement envisagé d’utiliser sa relation avec Harvey simplement pour foutre le bordel dans la vie de Terrence. Aujourd’hui, il n’oserait jamais s’abaisser à ce niveau, peu importe à quel point le brun arrive à le mettre en rogne. Sentant tout de même que c’est sa chance de reprendre un peu le dessus sur la conversation, il penche légèrement la tête tandis qu’un sourire froid s’étire sur ses lèvres. « Mais je m’en fous d’Harvey, je ne vais certainement pas l’empêcher de s’amuser avec toi le temps que ça durera si ça lui chante. » C’est une attaque mesquine et gratuite qu’il regrettera éventuellement, il le sait à la façon dont les mots laissent un goût d’amertume dans sa bouche, mais il ne peut nier la satisfaction malsaine qu’il ressent en voyant Terry perdre un peu de sa superbe. Il fait un pas en avant, pas tout à fait assez pour surplomber son adversaire, mais suffisamment pour pouvoir le regarder droit dans les yeux. « Tant qu’on est sur le sujet d’Aisling, j’sais pas ce que tu fous de ta vie toi, mais elle, elle essaie de rester clean, alors tes bonbons, tu les gardes pour toi. Parce que t’as beau être son ami, ça ne m’empêchera pas de t’éclater la gueule à nouveau si tu viens tout foutre en l’air, j’te le promets. » T’es pas le seul qui sache encore cogner. Il n’a pas haussé le ton, mais l’éclat de dureté dans sa voix ne dissimule pas à quel point il est sérieux.

Il tourne brusquement les talons et s’éloigne sans vérifier si Terry le suit toujours ou pas. Il se dirige directement vers Aisling et s’assoit à côté d’elle, suffisamment près pour qu’ils s’effleurent au moindre mouvement. Il lui tend son verre avec un sourire. Les nerfs en boule maintenant que l’adrénaline de la confrontation redescend, il glisse un bras autour de sa taille et pose un baiser distrait sur sa tempe, espérant que ce contact rassurant l’aidera à reprendre le contrôle de ses émotions en vrac. Quand, d’un ton mille fois plus affable que celui qu’il utilisait il y a quelques minutes, Terry leur demande depuis combien de temps ils sont ensemble, il laisse à Aisling le soin de répondre. Il n’a pas confiance en sa voix, craint de révéler par un trémolo mal placé ou un tressaillement imprévu à la jeune femme qu’il s’est passé quelque chose pendant sa courte absence. Il ne veut pas non plus montrer à Terrence que tout ce qu’il lui a dit l’a ébranlé. Pour essayer de retrouver sa contenance, il plonge ses lèvres dans son verre de limonade et avale sans vraiment les goûter quelques gorgées du liquide sucré et rafraîchissant. Le cœur battant, il essaie de se donner un peu de courage en se disant qu’il n’en a que pour quelques heures à faire semblant que tout va bien avant de pouvoir s’éclipser. Le problème, c’est de savoir combien d’autres révélations désagréables peuvent encore surgir pendant ces quelques heures.



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maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Aisling Hayes
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les fleurs du mal
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ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
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PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

RPs EN ATTENTE : you ? ♡ Phoenix [4]

Je ne prends que 6 RPS à la fois.


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CRÉDITS : loudsilence (avatar) + Frimelda (sign) + Loonywaltz (ub) + Sid (ub)
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 07/09/2016
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Message(#)Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor | Terrence, Harvey, Aisling, Sid EmptySam 12 Oct 2019 - 0:07

au pied de l'arc en ciel il y a un trésor
Terry & Harvey + Sid & Aisling
Les yeux d’Aisling s’arrondissent de surprise lorsqu’Harvey laisse entendre qu’ils se connaissent déjà. Une kyrielle de questions sautille dans sa gorge mais elle n’a pas le temps de les explorer ou de faire le tri dans les mots qui se bousculent à l’intérieur car déjà le grand blond se détourne et propose au petit groupe de s’abreuver. Il lève un regard plein de sollicitude vers Terrence et Aisling sent son palpitant se gonfler, émue par l’interprétation toute personnelle qu’elle s’en fait : il doit savoir que Terry essaie de rester clean, il a pas envie de le pousser à la consommation… Alors dans ces conditions, ses interrogations peuvent bien attendre. De toutes les façons, le brun aux boucles folles réagit au quart de tour et propose déjà de s’occuper de ramener leurs boissons. Aisling saute intérieurement de joie lorsqu’il demande à Sid de l’accompagner dans cette quête et elle se ravit de voir son ami décider si spontanément d’apprendre à connaître l’homme qui fait battre son cœur. Elle sent pourtant comme une résistance du côté du tatoueur, s’attendrit en imaginant que son petit copain d’ordinaire si confiant craint peut-être de faire mauvaise impression. Alors elle serre son bras dans le sien et dépose un baiser sur sa joue avant de le relâcher. Un sourire tendre flottant sur ses lèvres, elle regarde ses deux trésors s’éloigner et s’installe aux côtés d’Harvey dans l’herbe fraîche qui recouvre le sol du parc. Elle n’aime pas le vide qui la grignote sans la présence de Sid à ses côtés, ni la sensation du vent qui caresse la peau dévoilée par son justaucorps vert d’eau décidément trop échancré. Alors elle croise les bras autour de son corps comme pour s’en protéger et relève les yeux vers le grand blond taciturne aux airs de guerriers des temps moderne. Qu’importe sa tenue, en sa présence au moins elle se sent en sécurité. « J’suis contente pour toi et Terry. » Elle dit avec un soupir sincère. « Si tu savais, il craque pour toi depuis teeeellement longtemps ! » Elle avoue, joueuse, persuadée que ce genre d’anecdotes un peu embarrassantes peuvent se partager librement maintenant que les deux tourtereaux ont enfin succombé à l’attraction impérieuse dictée par leurs sentiments. « J'sais pas pourquoi, j’étais persuadée que t’avais une copine. J'regrette d’avoir essayé de convaincre Terry de te sortir de sa tête. » Elle continue avec un sourire amusé et d’excuse à la fois. Harvey, avec sa carrure, sa belle gueule et son charisme, c’est le genre de mecs qu’elle s’imagine forcément hétéro. Jamais elle n’aurait parié sur la possibilité qu’il puisse rendre à Terrence les tendres sentiments qui l’agitaient depuis si longtemps. Tout comme elle aurait juré que Sid continuerait à la voir comme une simple amie jusqu’à la fin des temps. Comme quoi… tout peut arriver. Et elle ne peut pas s’empêcher de penser que Terrence et elle sont les grands gagnants dans cette histoire. Peut-être parce qu’ils sont tous les deux torturés par les mêmes doutes, le même sentiment de fraude qui leur froisse les tripes et jette une ombre sur leur bonheur. Pour la chasser, Aisling se remémore ses grandes discussions avec Terry, à l’époque où ils ignoraient tous les deux si les élus de leurs cœurs éprouvaient comme eux des sentiments plus trouble que l’amitié censée les liés. Et soudain, elle a la sensation d’avoir manqué un épisode crucial dans cette histoire d’amour qu’elle suivait pourtant avec tant d’attention. « J’y pense… comment vous êtes rapprochés au final ? » Elle demande en relevant les yeux vers lui. Harvey c’est sûr, il ne semble pas trop du genre à s’épancher sur ses sentiments ; mais elle a bien vu sa façon de regarder Terry comme s’il était sa lumière, comme s’il avait peur d’être aveuglé par l’ombre s’il disparaissait, alors elle espère que ce sentiment là le rendra assez bavard pour apaiser sa curiosité. « Quand je pense que vous avez attendu que je quitte le CC pour ça… c’est salaud, j’voulais être témoin de la scène, moi ! » Elle le taquine avec un petit rire, pour essayer de le faire sourire, garder une sorte de légèreté et éviter aux sentiments qu’elle devine pas mal sérieux de les étouffer tous les deux.

Elle se laisse transporter par les mots d’Harvey, pudiques mais sincères, et dans cet élan la présence de Sid lui manque plus encore. Heureusement, elle ne tarde pas à la sentir lorsqu’il la rejoint enfin et se glisse tout près d’elle, à une distance qui l’a toujours électrisée, mais qu’elle ne s’autorise à savourer que depuis très récemment. « Merci. » Elle souffle en attrapant le verre qu’il lui tend, une grenadine bien sucrée comme elle les aime. Ses doigts s’attardent contre ceux de Sid, son regard se perd dans son sourire, et elle se laisse entraîner dans son étreinte, le cœur rempli d’affection et l’esprit flottant trop loin dans ses douces rêveries pour remarquer la tension pourtant palpable qui afflige son petit ami. « Bon alors dites-moi vous deux, ça fait combien de temps ? » Demande Terrence avec un de ces sourires lumineux dont il a le secret. Aisling le lui rend et lève les yeux vers Sid, s’attendant à ce qu’il prenne la parole, mais ce dernier a la tête dans sa limonade, alors elle se lance avec une petite blague pour s’encourager : « Depuis combien de temps on se connait ou depuis combien on est… euh… ben… ensemble ? » Ses joues la brûlent, la frange retombe devant son visage et inconsciemment elle s’appuie davantage contre le corps de Sid comme pour puiser y une sorte d’encouragement. Cette situation lui semble encore tellement irréelle par moments qu’il lui est difficile de mettre des mots dessus, d’en parler, de la partager avec d’autres personnes surtout ; même quelqu’un comme Terrence qui la connaît pourtant par cœur. Elle prend une gorgée de sa grenadine, regrette qu’il ne s’agisse pas d’alcool car il lui faudrait quelque chose de beaucoup plus fort pour trouver le courage de s’ouvrir sans crouler sous le poids de ses anxiétés sociales, comme la peur de dire un mot de travers ou d’écorcher cette histoire si précieuse. « Parce qu’on se connait depuis super longtemps en fait : on s’est rencontrés à un concert y’a bien trois ou quatre ans. J’ai… euh… j’croyais qu’il m’avait reconnue d’Instagram, tu sais les photos tout ça, et qu’il voulait me draguer alors j’ai paniqué et… je crois que j’ai pas été très sympa, hein ? » Elle raconte avec un petit rire, choisissant l’humour comme un bouclier ; l’humour pour être sincère sans pour autant devoir taper dans des émotions trop personnelles. Elle caresse la main que Sid a enroulée autour de sa taille, relève le menton vers son visage avec un sourire mutin pour chercher son accord. Puis, comme il n'émet aucune protestation ni n'esquisse (à son grand dam) le moindre mouvement pour prendre le relais, elle se tourne vers Terry pour continuer son récit. Puis bon tu connais la suite, pas vrai ? Qu’elle aimerait bien lui lancer. Il m’a pas fallu longtemps pour regretter et m’en mordre les doigts en l’imaginant s’intéresser à d’autres femmes tandis que moi je m’enfermais dans le rôle de la bonne pote un peu fragile psychologiquement à qui il portait secours tous les quatre matins… Mais ça ne lui semble pas le genre de choses à avouer devant Harvey, et encore moins devant Sid. Elle ignore depuis combien de temps le tatoueur a deviné ses sentiments et préfère éviter de passer pour une nana pathétique (dès fois que ça lui donne envie de la larguer sur le champ). Alors elle opte pour une version plus politiquement correcte. Mais pas aussi honnête… « Puis bah j’ai vite réalisé que je m’étais plantée alors on est devenus super proches mais pendant longtemps c’était… de l’amitié, t’sais ? Genre pas ambiguë du tout – fin pas trop quoi… fin ça dépend pour qui en fait… » Elle s’embrouille, gênée par cette petite précision qu’elle se sent tout de même obligée d’ajouter par souci de transparence. C’était pas ambiguë pour lui, par contre moi je m’en rends malade depuis des mois, mais ça tu le sais déjà Terry, hein ? Tu le sais comme on s’en parlait sous les étoiles quand les drogues et l’alcool déliaient nos langues et libéraient nos cœurs. « Enfin bref ! » Elle se reprend subitement et replie ses genoux contre son corps comme un bouclier, pour se protéger de sa nervosité et du manque qui grimpe insidieusement dans ses veines en réponse à ses émotions à fleur de peau. « J’sais pas trop quand ni comment mais c’est devenu différent et j’savais pas si c’était juste moi ou si c’était pareil pour lui et puis surtout j’savais pas si fallait changer quoi qu’ce soit. Puis au final c’est Sid qui a fait le premier pas : il m’a invitée à une date la semaine dernière - sans préciser que s’en était une mais bon ça c’est une autre histoire – et puis bah depuis… euh… voilà. » Elle conclut avec un petit haussement d’épaules et un sourire où se mêlent ravissement et timidité. Elle lève les yeux vers Sid en arquant légèrement les sourcils, l’air de dire : ça va, ça te convient, j’ai rien oublié ni trop raconté ? Et comme ses yeux glissent vers ses lèvres, elle pince les siennes pour lutter contre l’envie impérieuse de l’embrasser. Alors de nouveau elle cherche le regard émeraude de son ami et esquisse un sourire complice lorsqu’elle le croise enfin. Voilà, tu sais tout mon Terry. Enfin presque, mais le reste devra attendre un peu… Elle aimerait lui en dire tellement plus. Rattraper ces derniers mois sans contact, se plonger dans leurs histoires, disséquer les sentiments qui les animent, pour Harvey, pour Sid, pour cette nouvelle vie sans les cachetons qui rythmaient leur passé. Mais il faudra attendre qu’ils se retrouvent seuls… ce qui ne devrait pas s’avérer trop difficile, puisque Sid et Harvey se connaissent visiblement déjà. Une pensée en amenant une autre, elle se tourne vers le blond, comme frappée par la foudre. « Mais au fait ! Comment tu connais Sid ? » Elle lance de but en blanc, puis, relevant les yeux vers son petit ami : « C’est quand même dingue cette coïncidence, non ?! »

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Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
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Message(#)Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor | Terrence, Harvey, Aisling, Sid EmptySam 12 Oct 2019 - 9:05



Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor.


→ Quelle putain de coïncidence de merde ! C’est l’unique phrase qui bloque dans mon esprit alors que je fixe le couple improbable devant moi. Si je m’étais attendu à ça ! La surprise est de taille, rapidement rejointe par l’appréhension. Je ne veux pas renvoyer une mauvaise image de moi à mon mec... qu’il me voit comme celui que j’ai été me gêne et m’emplit d’incertitudes. Et si tu comprenais, Terrence, que je n’en vaut pas la peine? Si tu comprenais que je ne suis qu’un mec paumé, un looser en manque cruel d’amour qui ne sait pas se poser, qui ne sait pas réellement aimer, qui fait tout de travers ? Et si tu te détournais de moi, je ne pourrais même pas t’en vouloir. Moi-même je me détourne tu sais... Je me dégoûte aussi... La tension qui m’habite n’a pas d’égale lorsque je bafouille bêtement comme un puceau apeuré devant mon mec, avouant implicitement que Sid est l’un de mes anciens amants. Il y en a eu des mecs avec qui j’ai passé plusieurs nuits, relations éphémères qui ne duraient qu’un temps et qui agissaient comme un baume sur mon coeur meurtri, me laissant entrevoir ce à quoi je n’avais pas le droit. Il y en a eu des mecs sur lesquels j’ai posé mes marques et mes mains, avec lesquels j’ai profité des saveurs de la nuit tout en gardant en tête que le jour viendrait balayer tout ça rapidement. Qui peut aimer le noir à la lumière hein ? Ma réponse à cette question, j’ai fini par la trouver. Je l’ai trouvé au bord de l’océan, à l’aube, au moment où les couleurs chatoyantes du ciel se mélangent au creux des vagues rivalisant avec les magnifiques et uniques aurores boréales ; je l’ai trouvé ma réponse, au fond de deux prunelles émeraudes étincelantes, au fond de ce regard plein de peur et de tendresse ou l’espoir brille malgré tout. Il n’y a que lui pour aimer le noir en pleine lumière, il n’y a que lui pour bâtir à partir de rien, il n’y a que lui... Si tu savais, Terrence, à quel point je change en ta présence, à quel point tu me révèles différemment, à quel point je m’autorise à être moi-même en ta présence. Bordel, si tu savais à quel point t’es unique pour moi ! La féroce impression d’être cerné par mon passé et mon futur me tord le ventre et lorsque Terrence se détache à nouveau de moi, quelque chose se brise à l’intérieur. Je ne suis pas assez bien, c’est ça? Ma maladresse, mon embarras, ça ne t’attire pas, n’est-ce pas ? Tu vas m’abandonner, dis ? Tu vas m’abandonner, toi aussi ?

Et ils s’éloignent tous les deux, ils s’éloignent et nous laissent aux abords du parc où nous nous installons côte à côte sur l’herbe fraîche. Mon regard ne peut pas s’empêcher de fixer l’inévitable confrontation qui a lieu à quelques mètres de nous, et je perçois à travers leurs langages corporels la tension qui émane d’eux. Je donnerai cher pour m’avancer vers eux et écouter ce qu’ils sont en train de se dire. Et ce qui me retiens de les rejoindre, c’est la douce créature assise à mes côtés qui enroule ses bras autour de son petit corps frêle comme pour se protéger du monde en l’absence de son petit ami. Aisling... La parfaite femme enfant qui nourrit les fantasmes de monstres puants aux intentions degueulasses. Elle réveille tous mes instincts de protection et j’ai toujours été particulièrement attentif à la façon dont les clients pouvaient la traiter, la sentant fragile et perdue au milieu de cet amas flétri de misère humaine. Comment t’es-tu retrouvé à cette place, à danser lascivement devant des types dégoûtants, à vendre ton image au plus offrant ? Pourquoi ne t’a-t-on pas davantage protégé, hein, Aisling ? J’ai du mal à imaginer Sid comme ton petit ami mais je peux aussi facilement comprendre ce qui lui plaît chez toi. Tu luttes toi aussi, n’est-ce pas ? Je vois la même flamme dans tes yeux que dans ceux de mon petit ami, celle qui brûle avec force, combattive et téméraire. Tu t’en sortiras, Aisling, c’est tout ce que j’espère pour toi. « J’suis contente pour toi et Terry. Si tu savais, il craque pour toi depuis teeeeellement longtemps! J’sais pas pourquoi, j’étais persuadée que t’avais une copine. J’regrette d’avoir essayé de convaincre Terry de te sortir de sa tête. » C’est avec un sourire que j’accueille la confidence, imaginant les deux amis en train de discuter à mon sujet. Je lève mon regard ému vers Terrence qui souffle sa fumée dans le visage de Sid, menaçant. Mes sourcils se froncent, et comme toujours, je surveille, prêt à intervenir au cas où les choses prendraient une très mauvaise tournure. Que se disent ils ? Je n’aime pas ça du tout... Aisling m’extirpe alors de mes pensées pleines d’inquiétude « J’y pense... comment vous vous êtes rapprochés au final ? » Je ne suis pas le type le plus bavard de l’univers, ça non. J’ai même beaucoup de mal à faire la conversation et à échanger en général, d’autant plus lorsqu’il s’agit de parler de moi. Pourtant je la sens réellement désireuse d’en découvrir plus sur le sujet, et étant donné que nos compagnons ne semblent pas vraiment pressés de nous rejoindre, je décide de me laisser aller au jeu des confidences. C’est ce que font les gens heureux, non ? « Un connard l’a emmerdé un soir à la fermeture, je lui ai démonté la gueule et ... » Je me plonge dans les souvenirs de cette nuit et un petit sourire tendre s’installe sur mes lèvres sans que je n’y prête attention. « Il était mal, moi aussi alors je l’ai emmené là où j’arrive à enlever un peu de la boue que j’ai dans le crâne. Gold Coast, sur la jetée, tu connais ? J’y vais souvent quand je quitte le taf au matin, c’est calme là-bas, reposant... » Rien qu’en évoquant l’endroit, je me sens plus détendu. Mes doigts viennent se perdre dans l’herbe à mes pieds et j’en arrache des petits bouts en poursuivant mon récit «  Et il a fait un peu n’importe quoi en se jetant dans l’eau glacée, une sorte de bain de minuit au petit matin. C’était touchant, même si complètement irresponsable... » Petit sourire rêveur flottant sur les lèvres... « Je l’ai rejoins dans l’eau et on s’est embrassé, voilà. » J’espère fortement que cela lui suffira car je ne me vois pas m’étendre davantage sur le sujet. Elle détient désormais l’essentiel, à savoir que le caractère impulsif et tempétueux de Terrence m’a entièrement séduit. Cette matinée est gravée en moi comme mon plus beau souvenir. Je m’y accroche de toutes mes forces lorsque les doutes viennent perturber mon esprit, lorsque mes inhibitions m’emprisonnent, lorsque la peur devient trop vive et intense.

C’est après ce petit partage que nos hommes finissent pas nous revenir. Je tourne mon visage vers celui de Terrence après qu’il ait claqué un baiser sur ma joue et je me saisis de la clope qu’il me tend ainsi que du verre de bière tout en le sondant son regard. Qu’est-ce qu’il se passe, bébé ? Pourquoi tu sembles si mal à l’intérieur quand tu ne laisses rien transparaître en-dehors ? Je te connais bien tu sais, je t’ai si souvent observé, longuemment sans jamais m’en lasser. Je sais ce que signifie cette petite ride sur ton front, je sais ce que la nervosité de tes gestes trahit, je sais que ça ne va pas et je déteste ça. J’ai peur d’être responsable de ton état. J’espère que ce n’est pas le cas... Alors, mon bras s’enroule autour de Terrence et mes doigts viennent se perdre dans ses boucles brunes un peu folles dans un geste tendre et rassurant tandis qu’Aisling se livre sur sa relation avec Sid. J’observe ce dernier en écoutant sa petite amie et je fais le lien avec notre dernière rencontre... C’est elle qu’il protège en trafiquant avec la mafia. C’est elle qui a des ennuis avec le club. Oh Aisling, dans quel pétrin t’es tu fourrée ? C’est elle qu’il aime et pour qui il est prêt à prendre tous les risques dont celui de perdre tout ce qu’il a construit par lui-même. Ma main glisse de la nuque jusqu’au flanc de Terrence où elle finit par s’installer durablement, sous son t-shirt. Aisling se confie, candide et douce, sa petite voix fluette nous berce et me fait sourire. J’admire sa capacité à se confier tout en doutant que cet exercice soit facile pour elle. La façon dont elle observe Sid me laisse à penser qu’elle cherche son aval et qu’il ait un repère pour elle - peut être le seul, tristement. Ce dernier semble cependant contrarié et je me doute que l’altercation entre les deux hommes en ait la raison principale. Mon regard se pose ensuite sur mon petit ami qui se concentre sur son amie. Elle compte beaucoup pour toi Aisling ? À quel point veilles tu sur elle ? Je te sens tellement impliqué. Agis-tu ainsi avec tous tes amis? Ils ont de la chance de t’avoir, tu sais... J’aurai aimé avoir un ami comme toi, moi aussi. Pour me guider dans le noir, pour révéler le meilleur de moi-même... Je ne me serais jamais contente du statut de simple ami ceci dit, car ton amour me nourrit si fort... Je deviens plus consistant en ta présence, tu donnes un sens à ma vie.« Mais au fait ! Comment tu connais Sid ? C’est quand même dingue cette coïncidence, non ?! » Brutal retour à la réalité, mon regard vrille brusquement sur Sid que je confronte silencieusement. Est-ce que tu lui as dit à ta copine que tu t’envoyais des mecs parfois dans le secret de la nuit ? Est-elle au courant ? Ou vais je lui faire du mal en révélant la nature de notre ancienne relation ? Je fais quoi maintenant que la question est posée et que le mensonge ne m’attire absolument pas ? Je fais quoi hein, Sid ? Tirant nerveusement sur ma cigarette, je relâche la fumée en m’expliquant : « C’était cet été, en mars j’crois. Ou Février, j’sais plus mais j’venais à peine de rentrer ici. On s’est rencontré dans un garage. Sid venait voir les motos pour en offrir une à sa sœur après son accident et comme aucun employé n’était dispo, je l’ai conseillé. Une ducati je crois, non ? » Je fais appel à ma mémoire et me tords les lèvres avant d’ajouter. « Le feeling est bien passé et on s’est revus quelques fois ensuite, chez lui ou chez moi. Jusqu’à ce que je coupe les ponts brutalement car arf... ça ne menait nul part. » Je me souviens très bien de ce départ précipité au petit matin, les phalanges encore endolories de la veille et le torse recouvert de bleus. J’ai eu tellement de mal à conduire et à tenir la route ce matin-là... J’ai hésité à envoyer ma bécane dans le ravin avec moi d’ailleurs, mais je suis rentré finalement. Retrouver ce bon vieux whisky qui m’est toujours fidèle. Je vide d’ailleurs la bière d’un coup et grimace ensuite, me frottant la tempe avec le pouce. « On s’est revus en Juillet la, j’suis passé au salon de tatouage et on a discuté un peu... Des affaires, du taf et un peu du cœur aussi. J’crois bien que lui aussi, ça fait un bon moment qu’il te kiff sans oser l’avouer. C’est cool que t’aies dépassé tes appréhensions. » Mon visage se tourne vers celui de Terrence et, c’est avec beaucoup d’amour que je poursuis en murmurant « Moi aussi, j’ai dépassé les miennes... J’ai trouvé la bonne personne pour ça... Chanceux que je suis... » Ma main glisse sur sa nuque et mon visage s’approche du sien. J’ai rien à te cacher, Terrence, car celui que j’ai été n’a rien à voir avec celui que je suis auprès de toi. Tout a changé depuis que tu es entre dans ma vie, absolument tout. Mes lèvres s’étirent en un large sourire avant de venir cueillir les siennes doucement. Oh bordel, si ça ce n’est pas de l’amour... Mon coeur tambourine si fort, je me sens si bien, si libre, si heureux d’être avec toi...


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Message(#)Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor | Terrence, Harvey, Aisling, Sid EmptySam 12 Oct 2019 - 23:54


Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor



Mais je m’en fous d’Harvey, je ne vais certainement pas l’empêcher de s’amuser avec toi le temps que ça durera si ça lui chante. Il ne s'était pas attendu à ce que Sid ne réponde rien après ces remarques acerbes et ses menaces à peine voilées. Mais à dire vrai, avec le recul il aurait peut être eu moins mal avec un bon gros coup de poing dans la gueule. Ca voulait dire quoi cette phrase? Qu'Harvey avait joué avec Sid et que maintenant il jouait avec lui ? Ca voulait dire quoi, ce sourire? Qu'il n'était rien qu'une distraction éphémère, finalement? Qu'il lui mentait? Que Sid connaissait des choses sur Harvey que lui ignorait encore et que ça lui plaisait bien de le lui montrer? Il lance un regard inquiet en direction de son petit ami, Terrence, sa désinvolture impromptue remise au placard aussi vite qu'elle en était sortie. Non, il ne peut pas croire Sid. D'ailleurs, lorsqu'il reporte son regard sur ce dernier, il a fait un pas en avant et il sursaute intérieurement de cette proximité qu'il n'avait pas nécessairement demandé. Il ne veut pas croire Sid, mais la balle a changé de camps et il dégluti, Terry, écoute, serre les dents, encaisse, tire sur sa cigarette nerveusement. « Tant qu’on est sur le sujet d’Aisling, j’sais pas ce que tu fous de ta vie toi, mais elle, elle essaie de rester clean, alors tes bonbons, tu les gardes pour toi. Parce que t’as beau être son ami, ça ne m’empêchera pas de t’éclater la gueule à nouveau si tu viens tout foutre en l’air, j’te le promets. » Le menton relevé malgré la colère sourde et la peur qui lui enlace les poumons il ne répond rien et l'observe se barrer en se disant que c'est toujours plus facile de partir une fois l'attaque lancée plutôt que d'assumer les émotions retour. Il était devenu comme ça alors, Sid, à fuir plutôt que d'affronter? Il l'avait connu plus franc, plus courageux. Il reste un instant là, Terrence, le souffle court et les yeux dans le vide, machoire crispée et coeur embrouillé avant de finalement se reprendre et de récupérer les deux boissons restées sur le stand. Le pas lent il vient se joindre au groupe, la bonne humeur feinte et les tripes bien accrochées. Il écoute Aisling avec toute la bienveillance dont il peut faire preuve, les yeux qui glissent vers Sid plus que de raison, les dents serrées mais le sourire scotché à la gueule pour ne rien rien rien montrer. Et lorsqu'il sent la main d'Harvey glisser contre son corps il frissonne, les mots de Sid incrustés si profondément en lui qu'ils en rendraient presque ce contact douloureux. Tu t'amuses avec moi, Harvey? J'suis ton jouet et quand t'en auras marre tu vas me balancer? Tout ce qu'on s'est dit c'était pas sincère? C'était que du vent? Je veux pas croire ça, je veux pas croire ça mais j'en ai marre de pas savoir sur quel pied danser. J'en ai marre de douter, d'être comme un animal traqué toute sa vie enfin libéré mais qui garderait la terreur poignardée au coeur. Comment on l'enlève cette dague, comment on arrête le sang de couler et les doutes de se répandre tout partout à l'intérieur? Et il est fatigué de devoir se poser tant de questions, Terry mais il ne montre rien, tire tire tire sur les joues aussi fort qu'il le peut pour que ça fasse bien illusion, laisse la paume d'Harvey toucher sa peau tandis qu'il s'accroche au visage d'Aisling pour éviter de se barrer d'ici en laissant tout le monde en plan. Oh Aisling si tu savais ce qui se passe devant toi, tous les secrets que je découvre là et qui m'font mal. Toi aussi t'aurais mal et je veux pas. Alors regarde-moi, je te souris et je t'écoute tu vois, j'me raccroche à toi, je reste et je ne m'en vais pas. J'aurais aimé qu'on ne se voit que tous les deux en fait, je crois, comme avant, à valser sous la pluie devant le CC, à se raconter nos attirances mutuelles pour deux mecs qui finalement avaient baisé ensemble. Est-ce que je dois te dire à quel point je déteste ton mec? A quel point il m'a fait du mal il y a presque dix ans et à quel point il m'en a fait encore là, maintenant. J'ai peur qu'il t'en fasse aussi, je sais pas qui il est finalement. J'ai peur que tu souffres alors que tout ce que je veux c'est te voir sourire. En te disant ce que je pense, tu souffriras forcément, non? Putain qu'est ce que je dois faire? Mentir? Il se replie sur lui-même, Terrence, les cuisses contre le buste, les bras enroulés autour des tibias et le menton sur les genoux. Il a besoin de se protéger parce qu'il se sent agressé de toute part et qu'il est incapable de gérer. Y a Harvey de qui il doute un peu désormais, y a Sid qu'il déteste surement plus que n'importe qui sur cette terre, et y a ce qu'il doit retenir de dévoiler à Aisling. C'est trop. Il est soudain devenu muet, écoute ce qui se passe d'un air un peu distrait, sourit sourit et sourit encore alors qu'il a envie de pleurer mais il lutte malgré ses pupilles surement trop brillantes et ses commissures de lèvres qu'il peine à remonter. Mais au fait ! Comment tu connais Sid ? Cette question lui fait redresser la tête immédiatement vers Harvey. Puis vers Sid. Puis de nouveau vers Harvey. Il a peur, aurait presque envie qu'Harvey démente tout, qu'il dise qu'ils se sont peut être croisés une fois ou deux quelque part mais sa réponse est toute autre et il sent un vertige s'ouvrir en lui, Terrence, parce que ce n'est pas un démenti, c'est une confirmation. « Le feeling est bien passé et on s’est revus quelques fois ensuite, chez lui ou chez moi. Jusqu’à ce que je coupe les ponts brutalement car arf... ça ne menait nul part. » Il fixe Harvey, les yeux perdus et la main qui a oublié d'amener la cigarette jusqu'à sa bouche. Sid était allé chez Harvey. Harvey était allé chez Sid, et il était pas con, Terrence, se doutait bien qu'ils ne s'étaient pas contentés de faire une partie de scrabble ou quelques lignes de tricot. Il y a tout un tas de questions qui s'accumulent dans son crâne, des questions qui font mal, d'autres qui lui donnaient envie de hurler. Y a des images aussi qui prennent forme et il refuse de les accepter alors il coince sa tête entre ses genoux et ferme fort fort les yeux en tentant de les chasser mais elles s'impriment et ne veulent plus partir. Et ce n'est que lorsqu'il entend qu'ils se sont revus en juillet qu'il ressent l'envie de s'écarter de son petit ami sans le faire pourtant, les yeux qui s'ouvrent un peu trop et l'air qui vient à manquer. Ils s'étaient revus en juillet alors que Terry crevait au fond de son appart, à pleurer comme un con contre un bout de parquet ? Ils s'étaient revus en juillet pour quoi faire? Pour baiser tranquillement alors qu'Harvey l'avait abandonné? Il plisse les yeux, les larmes qu'il sent venir mais qu'il retient pourtant avec ténacité. Je dois pas craquer, je dois pas craquer... Et c'est tellement obsédant qu'il ne pense pas une seule seconde qu'il puisse y avoir une explication à tout ça autre que la sienne, n'imagine pas que ses hypothèses ne soient pas les bonnes et que les images qu'il avait en tête n'étaient que le produit de son imagination et de ses insécurités. « Moi aussi, j’ai dépassé les miennes... J’ai trouvé la bonne personne pour ça... Chanceux que je suis... » Il ne l'entend plus, Terry, les oreilles qui se bouchent et la vue qui se brouille. Il se laisse embrasser avant de reculer un peu trop nettement, les yeux toujours ouverts vissés dans ceux d'Harvey qui semble décontenancé et il se demande ce qu'il doit faire, l'air bloqué au fond de sa gorge et les tremblements plus très loin. Dans sa tête il y a des signaux qui clignotent de partout et il voudrait partir, disparaitre sous terre s'il le pouvait, se boucher les oreilles et secouer la tête suffisamment fort pour effacer tout ce qu'il venait d'apprendre mais il sait que ça ne marcherait pas. Alors lentement il se redresse, tire sur sa clope en retirant les brins d'herbe sur ses fesses pour se donner contenance et éviter leurs regards parce qu'il ne se sent pas de taille à les affronter, un peu trop vulnérable, là tout de suite. Je.. J'vais... vous savez.. il grimace en serrant un peu les cuisses pour leur faire comprendre qu'il a une envie urgente d'aller faire pipi. J'reviens ! Et il cours quelques mètres sans se retourner avant d'aller coller son dos contre un tronc d'arbre, la tête qui percute l'écorce. Il ferme les yeux, dégluti et sort fébrilement son téléphone de sa poche. Vieux réflexe. Il ne sait pas trop ce qu'il fout, mais avec son pouce le voilà déja en train de scroller vigoureusement dans son répertoire pour trouver des prénoms familiers qui seraient susceptibles de... Susceptibles de quoi? De me refiler de la drogue pour soulager ma peine? Susceptibles de me dire "250 dollars, 21h30, chez toi, j'amène la came" ? J'suis si faible que ça? Il souffle, pince les lèvres et cogne sa tête en arrière parce qu'il réalise à quel point tout ça est encore trop fragile, à quel point il a peur de se réfugier tout le temps dans ses vieux démons pour aller mieux, à quel point quelques mots pouvait faire s'effondrer le chateau de carte qu'il s'efforçait jour apres jour d'ériger. Et il a tout juste le temps de ranger son téléphone qu'il entend déjà des pas qui arrivent vers lui...


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Sid Bauer
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le tatoueur au coeur tendre
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Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor | Terrence, Harvey, Aisling, Sid HSiifW9 Présent
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
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wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.

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blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
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Message(#)Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor | Terrence, Harvey, Aisling, Sid EmptyJeu 14 Nov 2019 - 5:09



au pied de l'arc-en-ciel,
il y a un trésor

Incapable de s’en empêcher, Sid observe comme un oiseau de proie le couple assis devant lui. Il reconnaît la façon dont Harvey serre Terrence, se tourne à demi vers lui en le sondant du regard. C’est comme ça qu’il agit lui-même avec Aisling quand il sent que quelque chose cloche. Le blond a donc compris que le brun et lui n’ont pas seulement discuté de la pluie et du beau temps. Le tatoueur n’est pas tellement étonné; Harvey a toujours été très perspicace, et puis, malgré tous leurs efforts pour donner le change, la tension entre lui et Terry est à couper au couteau. Il risque un coup d’œil vers son amie. Toujours aussi guillerette, elle se presse contre son flanc. Mécaniquement, il resserre sa prise comme pour l’empêcher de s’échapper. Dans sa poitrine, le soulagement à l’idée qu’elle ne se soit encore rendu compte de rien se bat avec l’envie égoïste qu’elle comprenne que rien ne va plus, que son cœur malmené par le stress risque de flancher et qu’il donnerait n’importe quoi pour être ailleurs. En même temps, il sait bien que pour ça, il faudrait qu’il laisse tomber le masque de calme derrière lequel il se cache, une chose qu’il refuse de faire. Il trempe ses lèvres dans son verre de limonade, regrettant amèrement de ne pas y percevoir l’effluve amer d’un alcool quelconque. Il aurait bien besoin de quelque chose, n’importe quoi, qui puisse délier ses nerfs en boule. Il lorgne avec envie la clope d’Harvey. Seule l’envie féroce de ne pas décevoir Aisling l’empêche d’en piquer une au blond comme il l’a déjà fait à quelques reprises. Il entend son amie parler d’une voix timide, mais il ne l’écoute pas vraiment. À son grand dam, les mots durs que Terry lui a crachés au visage prennent toute la place dans son esprit. Il ignore pourquoi ça le surprend autant. Son vieil ennemi a toujours su exactement quoi dire pour le mettre hors de lui. Le rire cristallin d’Aisling le ramène brusquement au présent. « Je crois que j’ai pas été très sympa, hein? » Il ne sait pas du tout de quoi elle parle, alors il esquisse un sourire distrait et hausse vaguement les épaules. À la façon dont elle le regarde, il devine qu’elle souhaiterait qu’il continue l’histoire, mais il n’y arrive pas. Même s’il savait où elle en était dans son récit, il sent bien que les mots ne réussiraient pas à s’extirper de sa gorge nouée d’appréhension. Mais cette fois, il fait au moins l’effort de s’accrocher à la réalité et à ce que raconte la jeune femme. Quand, arrivée à la fin de son histoire, elle se tait et cherche du regard son approbation, il lui offre un sourire sincère. Elle a omis pas mal de détails, pour éviter, sans doute, de révéler à Harvey certaines choses qu’elle préfèrerait garder secrètes. Avec un pincement au cœur, il songe qu’après leur discussion de l’autre jour, le blond en sait déjà pas mal sur sa vie et ses problèmes. What a mess! La limonade trop sucrée lui donne la nausée tout à coup. Il dépose donc son gobelet à moitié plein sur l’herbe à côté de lui.

« Mais au fait! Comment tu connais Sid? C’est quand même dingue cette coïncidence, non?! » Merdemerdemerde. Il relève brusquement la tête et croise le regard plein de questions d’Harvey. Le tatoueur s’attendait à ce que quelqu’un leur pose cette question, seulement il espérait bêtement avoir le temps de parler au blond avant pour décider de ce qu’ils répondraient. Trop tard. Incapable d’anticiper ce que son ancien amant va dire, il se mord la lèvre. La vérité, sans doute. Après tout, on n’a rien fait de mal. Il a beau se le dire et se le répéter depuis tantôt, ça n’empêche pas son estomac de faire un saut périlleux quand Harvey se met à résumer leur brève aventure. Le regard du tatoueur glisse tout naturellement vers Terry qui semble s’être soudainement transformé en statue. Sid se demande si Aisling a compris elle aussi. Il voudrait se tourner vers elle pour voir sa réaction, mais il n’ose pas. Parce qu’il craint trop de la voir immobile elle aussi, les yeux vitreux et tout pleins de trahison, mais aussi parce qu’il espère aussi naïvement que, s’il ne bouge pas et continue d’agir comme si de rien n’était, la tempête qui se profilait à l’horizon depuis tantôt n’éclatera pas. Sans même le savoir, elle répond à ses questionnements en s’écartant de quelques centimètres. Elle aurait tout aussi bien pu creuser un fossé entre eux que ça aurait fait le même effet au tatoueur. Sid darde un regard furieux sur Harvey, qui continue son récit comme si de rien n’était, inconscient du trouble qui anime leur partenaire respectif. T’es content là, c’est ça que tu voulais? Tu balances tout comme si c’était le truc le plus naturel du monde et moi j’ai plus qu’à ramasser les pots cassés. En quelque part, il sait bien qu’il se montre totalement injuste – d’autant plus qu’il n’avait pas du tout l’intention de mentir à Aisling –, mais il n’arrive pas à s’en empêcher, trop frustré de voir ce qui aurait dû être une journée agréable passée en bonne compagnie se transformer en cauchemar éveillé qui n’en finit plus de déraper.

Terrence se lève d’un bond en bredouillant une excuse complètement bidon pour s’éclipser. Sid n’y croit pas du tout. Il a les yeux trop brillants, les lèvres et la voix trop tremblantes. Il a mal. Il a mal et il fuit, tout simplement. Le tatoueur arriverait sans trop de mal à se convaincre qu’il s’en fout si Aisling ne venait pas de se mettre debout pour le suivre. En un coup d’œil, il remarque qu’elle ne va pas bien du tout. La colère, le ressentiment et la frustration qui bouillonnaient dans la poitrine du jeune homme disparaissent d’un coup, remplacés par un mélange de culpabilité et d’inquiétude. Il esquisse un geste en direction d’Aisling, comme pour la prendre par le bras ou le poignet et la supplier silencieusement de rester, de le laisser s’expliquer. Sauf qu’il n’ose pas tout à fait, et son bras retombe mollement. Au fond, il ne peut pas l’empêcher d’aller voir son ami. Heureusement, Harvey lui vient indirectement en aide en se levant à son tour pour s’élancer à la poursuite de son petit copain malgré les protestations de la jeune femme. Vaincue, Aisling le laisse partir et, après un court moment d’hésitation, se rassoit à côté de Sid, qui réfléchit à toute vitesse à ce qu’il devrait dire. Il connaît assez Aisling pour deviner que les paroles d’Harvey ont suffit à nourrir à peu près dix scénarios catastrophe différents dans son esprit et, sans les connaître, il ne sait pas auquel s’attaquer en premier. Le regard plongé vers le sol, la jeune femme massacre sans pitié tous les brins d’herbe qui ont le malheur de tomber entre ses doigts fins. Il déteste la voir comme ça, elle lui rappelle un peu trop l’Aisling instable qui modulait ses humeurs à coup de cachetons douteux. Il voudrait traverser la distance qui les sépare et la serrer contre lui jusqu’à ce qu’elle arrête de trembler, mais il n’est pas tout à fait certain que son geste serait bien reçu. « Ça va? » La question a franchi ses lèvres sans qu’il n’y ait réfléchi et il se mord aussitôt la langue d’agacement. T’es con ou quoi? Évidemment que non. La cueillette sauvage d’Aisling s’est arrêtée. Elle le fusille du regard par-dessous sa frange corbeau. Il détourne pudiquement les yeux et passe une main lasse sur son front pour chasser les mèches folles qui y sont retombées. « Je sais, c’était une question stupide. » Les sourcils froncés, il fait tourner la bague en forme de crâne qu’il porte à l’index. En l’enfilant par habitude ce matin-là, il s’était dit que ce n’était pas un choix de bijou particulièrement festif pour Pride. En fin de compte, c’était un excellent présage pour la journée. « Écoute, j’suis désolé que t’aies appris ça comme ça… Je te jure que si j’avais su qu’on allait tomber sur Harvey aujourd’hui, je t’en aurais parlé avant. » Silence de la part d’Aisling. Sid n’est pas vraiment surpris, mais ça lui fait tout de même un peu mal de voir qu’elle n’a pas plus confiance en lui que ça. À quoi tu t’attendais aussi? C’est encore tout récent et tu sais que c’est totalement nouveau pour elle. « Je t’ai rien dit pour Harvey parce que je sais que tu n’as pas trop envie d’entendre parler de mes anciennes relations. » Devant le regard farouchement sceptique d’Aisling, il devine qu’il a intérêt à en mettre un peu plus s’il veut la convaincre. « J’avais pas du tout prévu qu’il débarquerait dans ma vie. On a couché quelques fois ensembles et s’entendait bien, mais je savais dès le début que ça mènerait à rien. Ça a commencé par une baise sans sentiments et ça s’est terminé par un début d’amitié, mais ça n’a jamais été rien de plus. » Il se penche vers Aisling et ose finalement poser une main sur la sienne, qui a recommencé depuis quelques minutes son génocide végétal. « Et ça ne le sera jamais non plus, » promet-il avant de se redresser et de rompre le contact. Le cœur battant, les paumes humides de nervosité, il scrute le visage de la jeune femme, à la recherche du moindre indice qui pourrait lui révéler la nature de ses pensées. J’espère que je n’ai pas tout gâché. Il veut croire que non, espérer qu’ils sont plus forts que ça, mais le pessimiste en lui s’amuse à lui souffler que tout est terminé. Tu savais bien que c’était trop beau pour être vrai…



just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Aisling Hayes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
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ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
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PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

RPs EN ATTENTE : you ? ♡ Phoenix [4]

Je ne prends que 6 RPS à la fois.


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Robin ♡ [3]
Phoenix ♡ [1] | [2]
Jordan ♡ [1]
Laoise ♡ [1]
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CRÉDITS : loudsilence (avatar) + Frimelda (sign) + Loonywaltz (ub) + Sid (ub)
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INSCRIT LE : 07/09/2016
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Message(#)Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor | Terrence, Harvey, Aisling, Sid EmptyLun 25 Nov 2019 - 3:27

au pied de l'arc en ciel il y a un trésor
Terry & Harvey + Sid & Aisling
Elle n’aurait jamais dû poser cette question. Le sourire d’Aisling s’effrite à mesure qu’Harvey rentre dans les détails de cette relation. Il ne laisse presque rien entendre pourtant, au début. Une rencontre il y a quelques mois autour d’une moto, des soirées qui se terminent dans leurs appartements. Elle n’aurait probablement pas tiqué, visualisant une table jonchée de bières et un film Netflix qui passe sur l’écran, si son regard n’avait pas été attiré par Terrence sur le côté. La cigarette qui se consume dans le vide, ses prunelles émeraude fixées sur Harvey expriment une telle douleur qu’Aisling peut presque la sentir. Y’a quoi Terry ? T’as vu quoi que j’ai pas compris ? Relevant les yeux vers Sid elle remarque tout un tas de petits détails qui lui avaient jusque-là échappé. La ride soucieuse entre ses sourcils, le pli au coin de ses lèvres. « Jusqu’à ce que je coupe les ponts brutalement car arf... ça ne menait nul part. » Et d’un coup elle comprend. Harvey se tapait mon Sid ! Aisling a l’impression que le sol vient de s’ouvrir sous ses pieds pour l’aspirer dans une réalité semblable à la sienne en apparence, mais sombre, froide et pleine de secrets visqueux qui l’enlisent. Cette réalité tu la connais déjà, c’est juste que tu pensais pas la retrouver de ci-tôt C’est ces derniers jours qu’elle n’était pas à sa place. Trop heureuse pour que ce soit normal, elle savait bien qu’elle n’allait pas tarder à replonger dans l’abysse de ses tourments. Elle espérait juste que ce ne soit pas si tôt, ni aussi brutalement.

La chaleur de Sid contre son épaule est presque douloureuse tant elle lui rappelle leur étreinte sous les étoiles la semaine passée. Incapable de supporter plus longtemps ce contact plein de mensonges, elle fait mine de réajuster sa bretelle pour s’écarter discrètement. Les yeux plongés vers le sol, elle entend vaguement la voix d’Harvey qui continue son récit en fond sonore mais ses mots ne parviennent plus à pénétrer le brouillard qui se forme dans son esprit et l’aveugle entièrement. Une petite voix tente de la repêcher, lui intime de ne pas se laisser enliser dans ses craintes car Sid mérite au moins le bénéfice du doute. Mais visiblement ses nerfs n’ont pas eu le mémo car une alarme s’allume instantanément dans sa tête : c’est Harvey qui a mis fin à leur relation, pas Sid. Le timing déplorable de cette situation balance un jet d’acide dans son estomac tandis qu’une question obsédante enfle dans son esprit. Sid, est-ce que t’as voulu de moi parce que tu pouvais pas l’avoir lui ? Parce que t’en avais assez d’être seul, que j’étais là et tu savais que j’allais pas te repousser comme je suis un putain de ‘livre ouvert’ ? Submergée par une vague de tristesse, Aisling sent tout son corps se raidir - imperceptiblement, elle espère. Elle voudrait être seule. Ne pas avoir à tenir bon devant Sid, Terry et Harvey. Elle voudrait fuir cette situation comme toutes les autres qui la dérangent et se buter le cerveau comme le cœur pour ne pas avoir à ressentir ni réfléchir. Mais elle ne peut pas. Du moins c’est ce qu’elle croit, parce que Terry, lui, il hésite pas.

Son mouvement la tire de sa torpeur et Aisling fixe ses prunelles délavées sur son ami lorsqu’il se redresse pour épousseter son pantalon. Terry me laisse pas je t’en prie, j’peux pas faire face toute seule. Elle supplie mentalement, mais il est trop loin déjà ; trop empêtré dans ses propres troubles pour s’en apercevoir. « Je… J'vais… vous savez… J'reviens ! » L’irlandaise le connait trop bien pour ne pas remarquer le trémolo dans sa voix, le manque de naturel dans cette expression qu’il espérait sans doute légère, la rapidité avec laquelle il déguerpit. Dans un même mouvement, elle se relève. Pour ne pas le laisser seul avec les pensées qui le rongent comme elle, pour fuir les secrets qui l’étouffent et leurs mecs qui feraient peut-être mieux de rester ensemble finalement. « Je… j’vais voir comment il va… » Elle bredouille, incapable comme Terry avant elle d’exposer clairement la raison de sa retraite. Mais alors qu’elle allait mouvoir ses jambes flageolantes pour rejoindre son ami, Harvey bondit sur ses pattes. « J’crois vraiment qu’il vaut mieux qu’ce soit moi qui… » Insensible à sa maigre protestation, le grand blond la devance pour rejoindre Terrence. Sonnée, Aisling reste bêtement debout puis, n’ayant rien de mieux à faire, elle se rassoit aux côtés de Sid qu’elle n’a absolument pas la force d’affronter. Arrête de chialer tu le savais bien que c’était trop beau pour être vrai. Tu l’as jamais mérité, forcément t’es pas son premier choix mais un lot de consolation. Les yeux fixés sur le sol, les épaules contractées, elle arrache mollement quelques brindilles comme elle voudrait arracher les sentiments qu’elle éprouve pour son meilleur ami et qui ont toujours tout compliqué entre eux. Avec la dope tu pourrais. Lèvres pincées, Aisling essaie de réprimer cette pensée et le tremblement qui agite nerveusement sa jambe. Mais elle persiste, insidieuse, nourrie par un mélange de colère, de tristesse et de déception. T’es sobre pour lui, après tout. S’il peut s’envoyer un mec tu peux bien te mettre une mine.

« Ça va? » La voix de Sid perce le silence et Aisling se fige dans sa cueillette, ulcérée par la banalité de ces deux mots. Le regard qu’elle lui lance doit être franchement explicite parce qu’il détourne aussitôt les yeux. « Je sais, c’était une question stupide. » Sans blague. Elle déteste le pincement qui s’invite sans prévenir dans son cœur à le voir tout penaud, se giflerait de le trouver si beau dans sa vulnérabilité. Elle maudit le tiraillement dans son être lorsqu’il dégage son front des mèches brunes qui s’y étaient égarées ; comme elle le faisait l’autre soir en se vautrant impunément dans ces instants de tendresse qui lui semblent désormais volés et vides de sens. Attirés par le mouvement de ses doigts jouant avec son énorme bague, les yeux d’Aisling glissent vers les mains de Sid et plus que tout elle abhorre le lancinement qui l’envahit à les imaginer visiter le corps d’Harvey. « Écoute, j’suis désolé que t’aies appris ça comme ça… Je te jure que si j’avais su qu’on allait tomber sur Harvey aujourd’hui, je t’en aurais parlé avant. » Aisling fronce les sourcils sans comprendre où il veut en venir. Non mais tu crois vraiment que c’est ça le problème ? Que tu m’en as pas parlé ? Mais t’as cru que je voulais une liste de toutes les personnes que tu t’es tapé ? Ouai ‘personnes’, parce que brusquement l’irlandaise se rappelle que ses tentations ne prennent pas seulement une forme féminine. Sid est bi. Elle le sait depuis le soir où elle l’a rencontré. Et quand bien même elle pensait sincèrement accepter cette part de lui, Aisling réalise qu’elle ne l’a jamais imaginé avec un homme. Et l’idée la perturbe plus qu’elle ne veut bien se l’admettre. Mais il préfère quoi alors ? Les hommes ou les femmes ? Il a forcément une préférence non ? « Je t’ai rien dit pour Harvey parce que je sais que tu n’as pas trop envie d’entendre parler de mes anciennes relations. » Sur ce point au moins, il a visé juste. Hélas Sid interprète de travers son air farouche et se met en tête de lui fournir de quoi étoffer les images bien trop réelles qui s’infiltrent déjà dans son esprit. Donc en fait t’avais pas de temps pour moi mais t’en as trouvé pour te glisser dans les bras et dans les draps d’Harvey. La gorge nouée, Aisling comprend confusément que le grand blond lui a apporté quelque chose dont elle est incapable : un réconfort, de la légèreté, une étreinte rassurante, la sensualité d’une intimité physique. Comment il avait décrit ça déjà ? Un partage, l’occasion de se rapprocher de quelqu’un, de vivre un beau moment ensemble. Ces mots qu’elle chérissait si précieusement déchirent son cœur et une jalousie vraiment moche enfle dans sa poitrine. Pour la chasser, la brune repart à l’assaut de la pelouse, arrachant les brindilles avec plus de hargne encore. Visiblement pas très en phase avec ce qu’elle ressent (faut croire que j’suis pas un livre ouvert finalement), Sid choisit ce moment pour poser une main sur la sienne. « Ça n’a jamais été rien de plus, et ça ne le sera jamais non plus. » Il faudrait être sourde pour ne pas entendre la sincérité dans sa voix douce. Déstabilisée, Aisling se fige. Elle aurait vivement retiré sa main s’il n’avait pas été plus rapide. Pour lui passer l’envie de réitérer l’expérience, elle enroule ses bras autour de son corps dans une étreinte solitaire.    

Elle ne sait plus quoi penser. Les paroles de Sid ne sont pas parvenues à dissiper le cocktail accablant d’émois qui compriment son cœur. Dans sa confusion, la fuite semble être la seule solution. Elle ressent le besoin de s’isoler pour faire le tri et tenter d’y voir plus clair. Ouai, pour te défoncer, plutôt. Cette pensée éveille un trouble bien plus profond et une émotion émerge nettement du chaos. Aisling la reconnaît aisément comme elle lui colle à la peau depuis sa plus tendre enfance. La peur de l’abandon. La blessure béante derrière tous les scénarios qui la tourmentent depuis qu’Harvey s’est naïvement lancé dans sa narration. J’veux pas le perdre. Quoi qu’il m’en coûte je peux pas le perdre. Les poings crispés contre ses côtes, Aisling ferme les yeux et prend une profonde inspiration. Partir n’est plus une option. A défaut de pouvoir réparer ses espoirs partis en fumée, elle doit rester et trouver un moyen de limiter la casse… sinon c’est elle qui risque de s’effondrer. « Mais Sid en vrai je m’en fiche que tu te le sois tapé ! » Elle proteste d’une petite voix où perce une pointe d’agacement. Prenant conscience de sa nervosité, Aisling se mord les lèvres, secoue la tête et reprend plus calmement : « Enfin non, je m’en fous pas du tout mais… je devrais, pas vrai ? J’veux dire, c’était avant nous, ça compte pas. » Même si je ressentais déjà tout ça pour toi, même si je t’avais embrassé… tu m’avais pas dit que tu le voulais aussi alors t’as rien fait d’mal je le sais bien. « C’est pas la question. » Elle murmure, les yeux fixés sur un brin d’herbe récalcitrant qui semble la narguer depuis le champ de bataille où il s’agite au grès d’une brise fraîche qui lui glace l’échine. « C’est juste… fin t’sais ces derniers mois tu m’as vraiment beaucoup manqué. J’pensais que t’avais pas le temps avec Caro tout ça alors j’comprenais. Mais là… ça m’fait juste mal de savoir qu’en fait t’étais avec lui. » Elle déteste comme sa voix tremble alors qu’elle avoue ce qui la tracasse vraiment, ne supporte pas de sentir la vulnérabilité crasse qui picote sous sa peau. « Puis j’peux pas m’empêcher de m’demander… comment tu l’sais que c’était rien de plus ? » Sa voix est fébrile mais les mots s’enchaînent un peu trop rapidement, comme s’ils se bousculaient tous pour libérer sa gorge comprimée. « J’veux dire, t’as couché avec lui quand même, donc il t’attire c’est clair, et puis vous êtes potes aussi. Alors pourquoi ça mènerait nulle part ? Parce qu’il veut pas ? » Et puis le sexe vu comme t’en parlais c’est clairement pas juste ‘une baise sans sentiments’. T’en fais quoi du partage, de la connexion, tout ça ? Alors soit c’étaient des mots en l’air juste pour m’attirer dans tes draps, soit t’avais des sentiments pour lui. Espérant trouver la réponse dans son regard, Aisling relève les yeux vers le visage de Sid mais pour la première fois depuis leur rencontre, elle ne sait si elle peut croire ce qu’elle lit dans ses iris bleues comme le cœur d’un glacier. Déstabilisée, elle se détourne et ne sent pas la crise d’angoisse arriver avant qu’elle fonde sur elle sans pitié. Sa respiration s’accélère, sa tête tourne et ses joues perdent instantanément leurs couleurs. C’est trop, je gère plus rien ! La panique brille dans ses prunelles hantées alors qu’elle réalise que la seule personne normalement capable de la rassurer est désormais à la source de toutes ses anxiétés. « Sid j’ai vraiment super peur qu’on soit en train de faire une grosse connerie. » Elle avoue d’une voix blanche. « J’ai pas envie de foutre en l’air notre amitié parce que t’as besoin de colmater ton cœur après qu’Harvey t’a quitté. » Les mots sortent d’une traite sans qu’elle puisse y réfléchir et son accent incontrôlable ricoche sur chacun d’entre eux. « C’est trop dur, ça vaut pas l’coup… » Elle soupire en baissant les yeux, vaincue. Ses lèvres tremblent tandis qu’elle rassemble la force de préciser sa pensée. « J’veux pas te perdre, j’tiens trop à toi. Mais c’est pas trop tard, hein ? » Désespérée d’échapper à son mal-être pour retrouver le confort qu’ils avaient avant, elle plante ses yeux dans ceux de son ami comme des harpons tandis que ses mains glacées accrochent ses poignets. « Dis-moi qu’on peut tout arrêter et revenir en arrière. J’veux que tout redevienne comme avant ! » Les mots meurent dans un souffle erratique et dans sa poitrine, son cœur éclate comme du cristal. Elle peut presque entendre le tintement des morceaux coupants qui lacèrent sa chair sans pitié. Bien sûr ça fait mal, mais ça ira mieux après. Elle se répète pour se rassurer, les yeux embués de larmes et les poumons hors service. J’préfère être ton amie pour la vie plutôt que d’être ta nana un temps et devoir affronter le reste de l’éternité toute seule.          

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you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A

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Message(#)Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor | Terrence, Harvey, Aisling, Sid EmptyLun 25 Nov 2019 - 15:38



Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor.


→ Je ne me rends pas compte tout de suite de ce que provoquent mes révélations chez mes interlocuteurs, uniquement préoccupé par la vérité basique, sans l’édulcorer ni la masquer. Pour moi, cette relation appartient au passé et elle a, en un sens, été à sa façon salvatrice. Je ne la regrette pas, je la considère simplement telle qu’elle a été : un échange de tendresse et de pulsions charnelles qui auront apaisé un temps mon corps et mon esprit. Je n’ai pas été plus peiné que ça par la fin logique de cette relation éphémère et il ne m’a jamais semblé qu’elle avait plus d’importance que cela aux yeux de Sid. Aussi, je n’ai aucun mal à l’évoquer, d’autant plus que l’amour éprouvé pour Terrence aujourd’hui m’a apparu évident lors de notre dernière discussion. Discussion durant laquelle Sid a avoué porter des sentiments sincères pour son amie, qui n’est autre qu’Aisling. C’est donc avec légèreté que je retrace notre parcours, sans remarquer les sourcils froncés de mon petit-ami, son regard trouble ou sa mâchoire crispée ; je ne remarque pas non plus le regard fixe d’Aisling qui tombe de haut ou encore celui, agacé que Sid pose sur moi tandis que je fais l’étalage de notre relation passée et que, presque avec fierté, j’affirme qu’elle nous aura ouvert les yeux à tous les deux. Parce que c’est bien ce qui s’est passé cette après-midi-là, Sid, non ? J’étais venu me perdre à nouveau, j’étais venu te chercher et c’est la vérité que j’ai fini par trouver finalement. J’ai réalisé alors que si mon cœur battait si fort, c’est parce qu’il craignait de perdre celui qui l’avait ranimé. J’ai couru au-dehors, bravant la pluie et l’orage, couru jusqu’à son appartement vide… Et il y avait cette voisine, cette fichue voisine, sale commère, qui m’a brisé dans la foulée. On ne peut pas refaire le passé, les événements se sont déroulés d’une façon et je ne peux absolument rien y changer. Je peux juste me satisfaire de mon sort actuel, car je suis avec l’homme pour lequel j’éprouve beaucoup de sentiments et ça n’a pas de prix. Alors, ouais, la réalité n’est peut-être pas celle qu’on a envie d’entendre, ou celle qui flatte l’égo ou encore celle qui fait plaisir ; mais je ne suis pas le genre de mec à mentir ou à omettre des faits passés. Le malaise s’épaissit toutefois autour de moi et je comprends que j’en ai trop dit. Trop, ou pas assez ?  Au stade où j’en suis, je ne sais pas vraiment. Car tout ce que je vois, c’est un Terrence en grande souffrance, une Aisling qui peine à trouver son souffle et un Sid qui a envie de m’étriper. Oh, quoi alors ? J’aurai dû mentir ? Dire que je ne te connaissais pas et faire semblant de m’intéresser à ce que tu fais dans la vie ? T’es un tatoueur à la solde de la mafia, et tu protèges ta petite-copine en rachetant sa dette ainsi. Elle est au courant de ça ou c’est une nouvelle omission visant à parfaire la jolie illusion de la vie ? Putain, la vie elle n’est pas jolie ! Et tu le sais très bien, Sid alors ton regard furieux, tu le gardes pour toi-même, merci. Mais ce n’est réellement qu’au geste de recul brusque de Terrence que je me rends compte du pétrin dans lequel je viens de me foutre tout seul. Que se passe-t-il, bébé ? Pourquoi est-ce que tu me regardes ainsi ? Pourquoi tes yeux sont exorbités, pourquoi ton souffle est court, pourquoi tu paniques ? Toi aussi, tu préférerais que je mente ? Toi aussi, t’aurais préféré que je ne parle pas de ça ? Mais… ça appartient au passé, ça n’a aucune importance, n’est-ce pas ? J’ai gaffé ? Est-ce que j’ai gaffé ? C’est ce qu’ils me confirment tous, au travers de leurs attitudes et du silence pesant qui suit mes confessions. Parfait ! Une fois de plus, Harvey Hartwell aurait dû fermer sa grande gueule au lieu de se laisser aller aux confidences. Putain, j’en loupe pas une faut croire. Terrence se lève alors, et malgré ses gestes qu’il tempère tant bien que mal, je ressens son envie de s’éloigner le plus loin possible de moi. C’est ça que tu ressens vis à vis de moi ? Je te dégoute à ce point-là ? Abattu, mes épaules s’affaissent alors qu’il prétexte avoir envie de pisser et s’éloigne dans la foulée. Bien… Un lourd soupir s’échappe de mes lèvres et ma main vient caresser gauchement ma barbe alors que je fixe le couple face à moi qui s’agite à son tour. Non décidément, je ne comprends pas la tournure des événements. Aisling se lève et déclare – Je… J’vais voir comment il va… Ah non ! Ça ne va sûrement pas se passer comme ça ! Je vois venir d’ici les problèmes à réunir deux angoissés qui ont sûrement très mal interprétés tout ce que je viens de dire, ça ne fera qu’amplifier la foutue situation de merde que j’ai créée et il en est tout bonnement hors de question. – Non, laisse, Aisling… J’vais y aller.J’crois vraiment qu’il vaut mieux que ce soit moi qui… Toi qui quoi ? Toi qui l’affole davantage ? Toi qui nourrisses ses angoisses ? Je secoue la tête et ne laisse pas le choix à la jeune femme. – Restez-là, je reviens. Et mon ton est dur et autoritaire, comme je peux parfois l’être. D’un pas lourd mais rapide, je m’approche de l’arbre derrière lequel la silhouette fuselée de mon mec s’est dérobé. Le mensonge n’a jamais été attirant pour moi, et je considère réellement ce dernier comme un poison. Il faut comprendre que le premier bobard ne fait qu’entraîner toute une série d’autres racontars, visant à masquer le premier et c’est un cercle vicieux dont on ne peut plus se dépêtrer au bout d’un moment. C’est un poison qui s’infiltre au plus profond de nos veines et pourrit tout à l’intérieur car la culpabilité qu’il engendre s’amplifie constamment et les stratégies mises en place pour maintenir le mensonge en place n’aident pas à la stabilité et au repos de l’esprit. Un menteur est toujours sur le qui-vive, par crainte d’être démasqué. J’ai suffisamment de raisons personnelles d’être alarmé au quotidien pour m’ajouter cette pression-là. La paume rugueuse de ma main se place sur le tronc d’arbre, à hauteur du visage de Terrence et je penche la tête sur le côté en l’observant. – Hey… Je murmure, doucement comme on chercherait à apprivoiser un animal apeuré. Et c'est un peu le cas à cet instant, ignorant ce à quoi je dois m'attendre. Le regard triste, peu sûr de moi, je le questionne alors – Qu’est-ce qu’il y a ? C’est ce que j’ai dit, c’est ça ? Ça ne t’a pas plu d’apprendre que j’ai pu avoir des relations sexuelles avec lui, n’est-ce pas ? Mais tu n’es pas juste énervé ou jaloux comme moi je le serai dans la situation inverse, alors il doit y avoir autre chose derrière tout ça… C’est quoi ? Qu'est-ce que moi j'ignore ? - Ecoute, c’était avant nous et ça n’a rien à voir. J’suis pas un menteur et j’sais pas faire semblant. Te cacher la vérité ça m’aurait bouffé toute l’après-midi alors, j’suis désolé que t’aies appris ça comme ça. Je ne voulais pas te faire du mal tu sais... Pardon si je t'ai blessé. Petite moue contrite posée sur les lèvres, je ne le quitte pas du regard. Tu me crois, n’est-ce pas ? Je voulais juste t’amener ici, en tant que mon petit-ami et faire la fête avec toi jusqu’au bout de la nuit… J’voulais passer un bon moment, nous créer des souvenirs parfaits, j’voulais que tu te sentes heureux à mes côtés, fier aussi peut-être… J’voulais, j’voulais… Tu veux trop de choses auxquelles t’as pas le droit, boy. T’es con, c’est tout. Je soupire finalement, passe ma main sur mon visage et me redresse légèrement, les épaules qui roulent vers l’arrière avant que je croise mes bras sur mon torse dans une attitude à la fois défensive et imposante avec la ferme intention de tirer tout ça au clair. Quand tout est flou, ça laisse libre cours à toutes les suppositions et ce n'est pas bon. – Tu le connais d’où, Sid ? Toi aussi t’as… Fin, tu vois hum ? Parce que je ne suis pas bête, j’ai bien remarqué leurs attitudes à tous les deux lorsqu’ils se sont éloignés et il n’y a pas de doutes à avoir : ils se connaissent. Et si mon mec est aussi troublé, c’est peut-être parce que nous avons un ex en commun finalement. Ça expliquerait la panique que je lis dans son regard et son besoin d’air soudain. – Tu sais, si c’est trop compliqué, on leur dit juste au-revoir et on continue notre truc tous les deux. J’vois pas pourquoi on s’infligerait de subir la merde du passé aujourd’hui. C’était censé être une belle journée, tu te souviens ? Une journée de repos agréable et doucereuse, une journée festive et joyeuse… Est-il possible qu’elle le soit encore ?
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Message(#)Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor | Terrence, Harvey, Aisling, Sid EmptyLun 25 Nov 2019 - 19:56


Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor



Il entend des pas qui s'approchent et il espère secrètement que ce n'est pas Harvey, Terry. Parce qu'il n'a pas envie de l'entendre lui parler encore de Sid, parce qu'il n'a pas envie d'avoir la confirmation que pendant qu'il crevait comme une merde sur son bout de parquet parce qu'Harvey l'avait abandonné sans aucune explication, ce dernier se tapait son pire ennemi. Il espère que ce ne sera pas lui mais y a son coeur qui hurle son prénom, qui voudrait qu'il ait pris la peine de venir pour tout lui expliquer. Ou pas... Il a envie qu'il lui explique quoi, en vérité? Que Sid avait été un ex? Une simple aventure? Qu'il y avait eu des sentiments entre-eux? Il frissonne, essaye de chasser les lèvres d'Harvey contre celles de Sid et leurs corps entrelacés mais c'est peine perdue parce que ça lui brûle la gorge et ça écrase ses poumons. Il voudrait pleurer et s'écrouler au sol mais au lieu de ça il inspire en fermant les yeux. Mauvaise idée. Les images reviennent et ce n'est que lorsqu'il entend la voix d'Harvey qu'il ouvre les paupières, terrorisé, soulagé. – Hey… Il l'observe, sourcils froncés comme un enfant en colère qui ne comprend pas pourquoi il est puni mais qui ne dit rien, les larmes aux yeux et les lèvres pincées. Il est triste aussi, Terrence, profondément triste parce que son monde vient peut être de s'effondrer et qu'il ne peut rien faire pour l'en empêcher. Est-ce qu'il avait réellement été voir Sid en juillet plutôt que de venir le voir lui, lui qui souffrait, lui qui l'attendait désespérément, lui qui le suppliait mentalement de revenir et de ne pas le laisser crever? A Sydney, tu m'as dit que c'était à cause de soucis avec ta mère que t'avais paniqué et que tu m'avais laissé mais en réalité Harvey, est-ce que t'as inventé tout ça juste pour pas me dire que t'avais été voir Sid? Que vous avez baisé? C'était plus facile de dire un truc qui m'attendrirait plutôt que de me dire la vérité? Est-ce que c'est parce que j'étais trop fatigué pendant le road trip que t'as pas osé me dire tout ça? Et puis apres? T'as oublié d'en parler? t'as tout mis de côté parce que tu t'es dit que j'le saurais jamais ? Il l'observe mais il l'affronte du regard aussi et il pense qu'il ne tiendra pas longtemps avant d'éclater, parce que la foule d'emotions qui tente de faire sa place au creux de lui prend trop d'espace, gonfle gonfle dans un magma de douleur derrière ses côtes et y des questions trop brûlantes pour être posées qui s'accumulent sur sa langue. Heureusement, Harvey parle en premier. – Qu’est-ce qu’il y a ? C’est ce que j’ai dit, c’est ça ? Il soupire, détourne le regard et s'allume une nouvelle cigarette, le vent chaud qui lui balaye les boucles et les yeux qui se perdent sur un couple heureux non loin de là, les sourires placardés partout sur leurs visages et le bonheur affiché comme un drapeau. Il déglutit et croise les bras, mutique. Non Harvey, c'est pas ce que tu as dit, c'est ce que tu as pas dit. C'est ce que je suppose. C'est ce que j'imagine parce que je peux faire que ça. Parce que tu m'as promis que t'avais vu personne et que j'apprends qu'il y avait peut être sid dans ton lit en juillet. Tu l'as revu après? Tu l'as revu entre deux fois avec moi? Tu l'as fait venir dans tes draps alors que tu m'y faisais venir moi? Tu lui as offert des pizza aussi? Des tours de moto? Harvey, c'est quoi tout ça ? Ca veut dire quoi? Je comprends plus rien et j'ai envie de te croire mais... je sais plus là, juillet Harvey, juillet ! - Ecoute, c’était avant nous et ça n’a rien à voir. J’suis pas un menteur et j’sais pas faire semblant. Te cacher la vérité ça m’aurait bouffé toute l’après-midi alors, j’suis désolé que t’aies appris ça comme ça. Je ne voulais pas te faire du mal tu sais... Pardon si je t'ai blessé. Il l'écoute, Terrence, le coeur amoureux qui s'apaise en un claquement de doigt mais la raison qui dit attention. Car un menteur qui ment une fois ment tout le temps. Il reporte toute son attention sur Harvey, tire sur sa cigarette et relève le menton, parce qu'il ne veut pas faire celui qui a mal, ne veut pas lui montrer que ça le touche alors qu'en vérité, c'était tout l'inverse. Il a mal. Il a mal et il voudrait s'en aller, le repousser, lui dire de se taire et de se casser, de le laisser, mais il ne peut pas, tétanisé. C'est dur à gérer parce qu'il ressent de la colère, de la tristesse, mais aussi énormément d'amour et de confiance et il lutte lutte lutte contre ses instincts pour ne pas se jeter dans ses bras en lui demandant de tout lui expliquer en détails, qu'il ne demandait qu'à le croire. Peut être qu'il était trop crédule et trop con, peut être qu'il faisait confiance trop facilement mais y avait cette toute petite partie qui lui disait de ne pas le repousser. Tu m'as pas blessé. Je... Il baisse la tête, soupire, se masse l'arrête du nez avant de relever les yeux en arquant les sourcils. Enfin si. enfin non. C'est pas toi. C'est tout ça c'est.. lui. là. Sid. Il soupire encore, croise les bras, décroise les bras, fait une moue furieuse, les souvenirs qui tempêtent en lui et les mots durs de Sid devant le stand de boissons qui reviennent marteler son crâne. "je ne vais certainement pas l’empêcher de s’amuser avec toi le temps que ça durera si ça lui chante." S'amuser... Il relève les yeux vers Harvey, a l'envie soudaine de lui demander s'il s'amuse vraiment avec lui mais il est coupé dans son élan par sa voix grave. – Tu le connais d’où, Sid ? Toi aussi t’as… Fin, tu vois hum ? "toi aussi". Confirmation. Il ferme les yeux fort en fronçant les sourcils, Terry, parce qu'il a la nausée à la simple idée de son mec et son pire ennemi en train de s'ébattre et il est obligé de souffler fort pour éviter de gerber. – Tu sais, si c’est trop compliqué, on leur dit juste au-revoir et on continue notre truc tous les deux. J’vois pas pourquoi on s’infligerait de subir la merde du passé aujourd’hui. On était ados. Sa voix est froide, le regard dur. Il le coupe et n'a aucun scrupule à le faire, parce qu'il a surement besoin d'expliquer tout, lui aussi. On était ados et on se tapait tout le temps sur la gueule, je sais même plus comment ça a commencé mais on se détestait. Je sortais avec une fille, Freya, et un soir alors qu'on se battait à une soirée lui et moi, il m'a embrassé. Une fois, deux fois, trois fois, j'sais plus, c'était.. fin bref. Il inspire parce que c'est lourd tout ça, parce que parler du passé ça le vide, ça lui fait remuer une zone merdique de sa vie qu'il aimerait pourtant oublier mais il a besoin qu'Harvey sache, qu'il comprenne, alors il continue. Après cette nuit là, jme suis remis en question. J'croyais que j'aimais les filles, tu vois? Et finalement, j'ai compris que j'pouvais aussi aimer les garçons. J'ai ressenti des trucs pour lui, j'l'explique toujours pas, surement parce que c'était le tout premier à m'avoir embrassé et que j'avais honteusement aimé ça. Il l'a jamais su, j'lui ai jamais rien dit. D'ennemis, on est devenus amis. On s'est retrouvés plusieurs fois en cellule de dégrisement ensemble, et on avait arrêté de se battre. Et puis en 2010...  Il s'arrête, se demande s'il n'en a pas déjà trop dit, inspire par saccades, les larmes qui coulent et le coeur qui s'effrite. Pourtant il ne se défile pas. Quitte à tout dire, autant parler du pire. En 2010 je.. j'ai fait une overdose. Et tout le monde.. m'a.. enfin.. on va dire que j'me suis retrouvé plus ou moins tout seul d'un coup. J'ai largué Freya parce que son frère m'a menacé si je le faisais pas, mes meilleures amies m'en ont voulu je crois et sont parties.. et Sid.. il s'est cassé sans rien dire lui aussi. Sans donner de nouvelle. Juste comme ça. Et je lui en veux. J'avais pas beaucoup d'amis tu sais, des vrais j'veux dire. Et ils sont tous partis d'un coup. Et tu sais tout à l'heure au stand là, il m'a dit qu'il avait rien à dire tu sais, genre qu'il avait pas l'intention de t'empêcher de t'amuser avec moi. Et j'te fais confiance Harvey, j'ai envie de te faire confiance mais il m'a fait tellement de mal en disant ça.. et là.. je.. j'sais plus ce que je crois. J'le déteste tu sais? Je le hais. Il s'approche d'un pas, les doigts qui viennent timidement frôler l'avant bras d'Harvey. Et j'ai mal de t'imaginer faire l'amour avec lui, tu vois? Tes ex et tes autres aventures je m'en fiche, comme tu dis, c'était avant nous et on a tous fait des trucs, ça va.. c'est juste. Lui.. lui putain.. je.. j'veux pas imaginer, mais j'arrive pas à ne pas imaginer.. Et maintenant que les vannes ont explosé il pleure en silence, le front qu'il ose venir poser contre l'épaule de son petit ami, le corps fatigué, les yeux fermés fort. Sanglots étouffés, il s'accroche à ses côtes. Harvey.. dis-moi, tu l'as aimé? Pourquoi t'as été le voir en juillet alors que moi je t'attendais? Est-ce que vous avez...est-ce que vous avez...? Harvey je t'en prie, dis-moi que vous avez pas... Et il espère qu'il lui dira qu'il ne l'a pas vu pour baiser, qu'ils n'ont fait que parler, que c'était en tout amitié. Parce qu'il ne pourrait pas supporter plus il pense, il ne pourrait pas supporter...

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Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
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Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor | Terrence, Harvey, Aisling, Sid HSiifW9 Présent
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
LOGEMENT : #55, spring hill [appartement]
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GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.

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blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
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Message(#)Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor | Terrence, Harvey, Aisling, Sid EmptyMar 26 Nov 2019 - 6:14



au pied de l'arc-en-ciel,
il y a un trésor

Sid attend, assailli par le silence assourdissant entre lui et Aisling, seulement ponctué du boum-boum sourd de son cœur qui résonne dans ses oreilles. La jeune femme s’est recroquevillée sur elle-même, les yeux fermés comme si elle voulait bloquer tout ce qui l’entoure. Qu’est-ce que tu penses? Pourquoi tu dis rien? Tu me crois, pas vrai? Intenable, le suspense lui tord l’estomac tandis qu’une énergie nerveuse passablement désagréable fourmille sur sa peau, lui donne l’impression que des milliers d’insectes y marchent. Quand elle ouvre enfin la bouche, le soulagement qu’il espérait tant trouver reste aux abonnés absents. « Mais Sid en vrai je m’en fiche que tu te le sois tapé. » Le tatoueur hausse un sourcil dubitatif. Vraiment? Pourquoi tu me regardes comme ça alors? Comme si je venais de te poignarder dans le dos? Il pensait sincèrement avoir deviné ce qui trouble Aisling, mais il se rend compte qu’en fait, il n’a peut-être rien compris. Elle se ravise pourtant, précise qu’en fait oui, ça la dérange qu’il ait couché avec Harvey. Elle a beau reconnaître qu’ils n’ont rien fait de mal, il voit bien qu’elle a du mal à s’en convaincre totalement. « C’est pas la question, » dit-elle d’une petite voix. Alors c’est quoi le problème? J’comprends plus rien! Voilà ce qu’il aurait envie de lui hurler, sauf qu’il en est incapable. Il reste muet, figé comme une statue, la mâchoire serrée à lui faire mal. Aisling évoque son absence pendant la convalescence de Caroline et il détourne les yeux, embarrassé. C’est vrai qu’il l’a négligée. Il se sent d’ailleurs un peu coupable de l’avoir mise de côté ainsi, même si cet éloignement subi lui a aussi permis de comprendre à quel point il a besoin d’elle dans sa vie. Cependant, il aurait aimé apprendre autrement qu’il l’a blessée. Dans un endroit moins public, sans que son pire ennemi et son ancien plan cul se trouvent à quelques dizaines de mètres à peine d’eux, occupés à gérer leur propre version du même drame. Surtout, il voudrait pouvoir l’empêcher de tomber en chute libre dans ses idées noires, mais il ne sait plus du tout comment faire pour la retenir. Il a l’impression de l’avoir poussée et de la regarder s’écraser au sol sans lever le petit doigt pour l’aider. « Pis j’peux pas m’empêcher de m’demander... comment tu l’sais que c’était rien de plus? J’veux dire, t’as couché avec lui quand même, donc il t’attire c’est clair, et puis vous êtes potes aussi. Alors pourquoi ça mènerait nulle part? Parce qu’il veut pas? » Pour la première fois depuis le début de cette discussion, il comprend le scénario catastrophe qui joue en boucle dans sa tête. Mais surtout, il constate que ses propres paroles se retournent contre lui. Il se revoit sur ce toit, sous les étoiles, à peine une semaine plus tôt, lui expliquer sa vision de la sexualité dans l’espoir de la rassurer. Il lui avait parlé de la connexion spéciale qui unit deux amants. Forcément, elle a transposé tout ça sur sa relation avec Harvey, même s’il lui a assuré qu’il n’y avait rien que des pulsions charnelles et de l’amitié entre eux. Il voudrait trouver un moyen de lui expliquer la différence, de lui dire que l’attirance physique n’est pas l’étincelle qui transforme l’amitié en amour. Cependant, c’est une discussion tout en nuances dans laquelle il n’a ni l’envie ni l’énergie de se lancer pour l’instant. Après tout, comment lui expliquer ce qu’il ne comprend qu’à moitié lui-même? Pourquoi tu compliques tout? Ça aurait dû être si simple… On devrait être blottis l’un contre l’autre à observer la foule en attendant que nos amis reviennent au lieu d’être en train de s’engueuler. Il s’en veut immédiatement de cette pensée. Parce qu’il la connaît bien malgré tout. Qu’il sait pertinemment que tout ça est nouveau pour elle, qu’elle se sent encore perdue et qu’elle est convaincue que leur nouvelle relation ne peut pas durer. Qu’il l’a déjà vue se saboter elle-même quand une situation devient trop intense.

Il a beau comprendre tout ça, toute sa compassion part en fumée quand elle tourne ses prunelles paniquées vers lui et souffle : « Sid j’ai vraiment super peur qu’on soit en train de faire une grosse connerie. J’ai pas envie de foutre en l’air notre amitié parce que t’as besoin de colmater ton cœur après qu’Harvey t’a quitté. » Incapable de détourner les yeux de son visage tordu d’angoisse, il la fixe, convaincu de nager en plein cauchemar. Comment on en est arrivés là? Tout allait si bien. Après leurs confidences à cœur ouvert l’autre soir, un vent d’optimisme avait balayé le cœur de Sid et avait même réussi à chasser ses inquiétudes. J’étais tellement certain qu’on s’en sortirait… J’me suis trompé. « C’est trop dur, ça vaut pas le coup… » Sonné par cet aveu, il ferme les yeux pour essayer d’encaisser le choc. La douleur lancinante dans sa poitrine ne diminue pas. Même que derrière l’obscurité de ses paupières, elle gonfle et gonfle, écrase tout sur son passage, se creuse un nid dans ses viscères à grands coups de dents. Il s’attendait à ce qu’il y ait des cahots, il s’attendait à ce que tout ne soit pas toujours facile entre eux, mais il n’aurait jamais cru qu’Aisling jetterait l’éponge aussi facilement. C’est nous deux qui en vaut plus la peine? Ou c’est moi? Le cerveau disjoncté, il ne l’écoute plus. Il balaie un regard vitreux autour de lui, observe les gens qui se baladent de kiosque en kiosque en souriant. Qu’est-ce que je fous ici? J’veux partir. J’ai besoin d’air. Tout à coup, il comprend pourquoi Terry s’est enfui. Il voudrait bien se mettre à courir lui aussi, courir encore et encore jusqu’à en perdre haleine, jusqu’à rejoindre le bord de l’océan et peut-être même le large, et laisser l’air marin redonner vie à ses poumons atrocement comprimés.

Aisling le ramène à elle en enroulant ses doigts glacés autour de ses poignets. Il esquisse un mouvement de recul, mais le réprime avant de s’arracher à son emprise. Ses yeux bleu-gris, paniqués et un peu fous, s’accrochent aux siens. « Dis-moi qu’on peut tout arrêter et revenir en arrière. J’veux que tout redevienne comme avant! » Sid jurerait que ce qu’il reste de son cœur émet un craquement sinistre en s’écroulant comme une forteresse assiégée. Ses mains transformées en serres qui s’agrippent elles aussi aux poignets graciles d’Aisling, il se penche brusquement vers la jeune femme, s’immisce dans sa bulle sans se préoccuper de paraître menaçant ou de l’inquiéter pour une fois. « C’est vraiment c’que tu veux? Revenir en arrière? Ignorer tes sentiments, faire semblant qu’il y a que de l’amitié entre nous, soupirer d’envie sans oser rien faire? » Sans pitié, il sonde le fond de ses iris comme si ça pouvait lui permettre de lire la vérité quelque part sur son âme. « Parce que moi j’ai pas envie. J’me suis menti trop longtemps, j’vais pas recommencer. Alors non, on peut pas revenir en arrière, » conclut-il en se redressant. Il relâche les poignets d’Aisling et se dégage de sa prise. Le visage tourné vers le ciel, il admire un instant son bleu indécent, dépourvu du moindre nuage. Un rire désincarné s’échappe de ses lèvres. « J’essaie pas de me colmater le cœur, comme tu dis, j’essaie pas de remplacer Harvey non plus. Harvey ou qui que ce soit d’autre d’ailleurs. » Il ramène son regard sur la jeune femme, la dévisage froidement. « Et avant que t’en rajoutes, j’me sers pas non plus de toi pour passer le temps en attendant de trouver quelqu’un de "mieux", » dit-il en traçant des guillemets imaginaires. Plus que tout le reste, ça lui brûle les entrailles de penser qu’elle puisse croire une chose pareille, même pour quelques secondes. « Je te ferais jamais ça, merde, je- » …t’aime. S’il n’est pas surpris de la confession qui a failli franchir ses lèvres, il est tout de même étonné de voir que ça ne lui fait pas particulièrement peur. Sans doute parce qu’il connaissait déjà la vérité tout au fond de lui-même. Ne l’a-t-il pas confiée à Harvey, ironiquement, ce jour de juillet où il est débarqué au salon sans prévenir? Si seulement tu savais… Mais même si je te le disais, tu me croirais pas.

La réalisation subite lui a enlevé l’envie de poursuivre sa tirade. Le regard fixé sur la pelouse, il inspire profondément. En reposant les yeux sur Aisling, il se rend brusquement compte qu’elle est dans un état lamentable. Elle est si pâle qu’elle en a presque le teint crayeux, assez pour qu’il se dise qu’elle risque fort de tourner de l’œil dans les prochaines secondes si elle ne se calme pas un peu. Radouci et profondément inquiet de la voir ainsi, il se demande quoi faire. Ce n’est pas la première fois qu’il essaie de l’aider à surmonter une crise, mais c’est la première fois que c’est sa faute si elle s’affole (même si au fond c’est techniquement celle d’Harvey et de son manque de délicatesse légendaire) et il ne sait pas trop comment aborder le problème. Normalement, il la serrerait dans ses bras en lui murmurant des paroles réconfortantes à l’oreille, mais il n’est pas convaincu que ça soit une bonne idée en ce moment. Il veut surtout éviter de l’enfoncer encore plus dans sa panique. Conscient qu’il ne peut pas tergiverser trop longtemps, il se glisse de quelques centimètres vers elle et se penche pour attraper ses mains dans les siennes. « Aisling, regarde-moi. » Au bout d’un moment de flottement, il réussit à capter son regard. « Ça va aller, respire avec moi. » Il ralentit à dessein sa respiration, comptant quatre mesures à chaque inspiration et expiration jusqu’à ce que la jeune femme réussisse à calquer son rythme sur le sien. Il ne la quitte pas des yeux, déterminé à lui communiquer silencieusement ce qu’elle a besoin d’entendre. J’bouge pas, tu vois. Je m’enfuis pas, je reste. J’suis là si t’as besoin de t’appuyer sur moi. Quand il la sent un peu plus calme et que ses mains ont cessé de trembler dans les siennes, il baisse les yeux vers leurs doigts entrelacés. « Leen… C’est toi que je veux. C’est toi que je choisis. » Il relève la tête, une moue triste aux lèvres. « Mais j’veux pas me battre tout seul. Et même si j’voulais, j’y arriverais pas. J’ai besoin de toi. » T’as un choix à faire toi aussi, tu comprends?



just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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