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 #42 joamie + feeling my way through the darkness

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Message(#)#42 joamie + feeling my way through the darkness EmptyJeu 11 Juin 2015 - 21:50

feeling my way through the darkness
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


La première nuit depuis son retour à la maison était paisible, reposant, malgré le mal être de la jeune femme. Quand le jour se leva, elle aurait juré avoir sentir une source de chaleur qui l'enrobait. Jamie avait pourtant dit qu'il dormirait dans la chambre d'amis. Elle toucha la couette où Ben s'était installé la veille, refroidit par l'air ambiant il y bien longtemps. Il était dix heures du matin. Elle vit à peine son compagnon durant la journée, certainement absorbé par son ordinateur et son téléphone. Jusqu'ici, rien de surprenant. Elle se demanda en premier lieu si il voulait encore d'elle dans sa vie, malgré leur conversation de la veille, si son esprit borné par ce désir de famille l'agaçait, s'il a rejeterait. Ils s'étaient à peine vus, ce jour-là. L'une devant encore récupérer beaucoup d'heures de sommeil, l'autre devant diriger de loin une équipe de radio. Joanne avait à peine mangé, l'appêtit ne lui venait pas, comme les deux jours qui suivirent. Le même schéma, à peu de chose près. Pas faim, pas l'envie de sortir. Joanne restait plongée dans ses pensées ou dans le sommeil comme les premiers jours qui avaient suivi sa fausse-couche. Il fallait avouer qu'elle était extrêmement épuisée. Les nuits passées à l'hôpital étaient courtes et saccadées par les visites régulières du personnel médical. Et Joanne ne dormait jamais paisiblement lorsqu'elle n'était pas chez elle, sans parler du confort des lits d'hôpitaux. Elle écrivait de temps en temps Sophia, pour la rassurer qu'elle allait bien, qu'elle avait juste besoin de repos. Sa meilleure amie devait se sentir bien seule, au musée. Joanne lui parlerait directement des récents discussions, elle ne se voyait pas tout lui déballer par SMS ou au bout du fil. Elle préférait l'avoir en face d'elle, vivrement directement toutes ses réactions. A coup sûr, ça la rendrait très triste que pour une fois, ils ne trouvaient pas un terrain d'entente. Après le peu de conversation qu'ils avaient eu, nous pouvions dire que c'était normal. Les nuits suivantes, Joanne était prise d'insomnie. Impossible de fermer l'oeil, et les heures qui défilaient étaient interminables. Elle s'était levée, pour aller grignoter quelque chose, puis regarda un film avec ses écouteurs sur son ordinateur pour ne pas réveiller Jamie. Ce n'était que vers quatre ou cinq heures de matin qu'elle se décida à se coucher, et s'endormir après de longues minutes. La nuit suivante n'était pas vraiment mieux. Elle avait bouquiné, même promener Ben, qui était perturbé par la lumière qu'il y avait dans le séjour -aussi faible pouvait-elle être-, avant de songer à dormir un tant soit peu. Une convalescence râtée. Le même cinéma au crépuscule suivante, Joanne n'en pouvait plus. Cette fois-ci, Ben dormait profondément à côté de son maître. Ce chien s'était vite trouvé une place quelque part sur lui depuis qu'elle occupait la sienne. Elle s'habilla d'un pantalon, d'un chemisier, puis descendit pour enfiler des ballerines et mettre une veste sur le dos. Elle s'en allait marcher. Joanne ne savait pas où elle allait, elle ressentait le besoin de sortir. Le fond de l'air était assez frais, la jeune femme avait fermé sa veste, et avait les mains dans les poches. Elle n'avait même pas eu la décence de prendre son téléphone portable, et n'avait même pas regardé l'heure à laquelle elle avait quitté la maison. Ses pas la guidèrent machinalement au parc, bien désert en cette heure tardive. Malgré tout, les lampadaires étaient toujours bien allumés. En été, ils éclaircissaient les allées presque 24h/24. Elle se promenait aléatoirement pendant deux bonnes heures, après avoir fait le tour de l'espace vert et jonché quelques rues. Ce fut en passant devant un bar qu'elle vit qu'il était presque trois heures du matin. Il y avait encore quelques survivants dans le lieu public, à terminer leur bière ou à chanter gaiement. Un match de rugby était passé ce soir-là, et l'effervescence de la victoire se faisait toujours sentir. En marchant, ses yeux regardaient certains détails qui n'étaient en valeur que la nuit. Elle finit pas se poser sur un banc, profitant d'une petite place déserte. "Pas très prudent que vous restiez seule ici, Madame." dit soudainement une voix d'homme. Joanne n'avait même pas fait attention qu'un policier s'était planté devant elle. Il avait son partenaire un peu plus bas dans la rue, mangeant un hamburger, appuyé contre la portière fermée de leur voiture de fonction. Le policier soupira en voyant les yeux vides de la citoyenne, et s'installa à côté d'elle. "Brisbane a beau ne pas avoir le plus haut taux de criminalité dans le pays, mais il en a quand même un." Il était bienveillant dans ses paroles, on sentait de suite que c'était quelqu'un qui aimait son boulot. Il était à peine plus âgé que Joanne, et métisse avec des yeux verts à en couper le souffle. Il devait être natif d'ici, parce qu'il n'avait pas le moindre accent. "Je n'arrive plus à dormir. J'avais besoin de prendre un peu l'air." dit-elle d'un air désolé. "Et bien, moi non plus. Mon gosse a eu la bonne idée de s'être chopée la varicelle." dit-il d'un rire, pour alléger l'ambiance. "Un sacré gaillard." ajouta-t-il en pensant à lui. Joanne lui sourit tendrement. "A côté de ça, mes rondes avec le partenaire, c'est des vacances." Il rit à nouveau, avant de retrouver un peu de son sérieux. "Et vous alors ? Pourquoi vous dormez pas ?" Joanne haussa les épaules. "Mon compagnon et moi ne voyons pas notre avenir de la même façon. C'est assez dur de s'y faire." "Lui ne veut pas d'enfants, alors que vous, si ? Le coup classique." devina-t-il d'un air un peu gêné. "Ca s'voit sur votre visage, que vous seriez une chouette maman. Vous voyez, moi j'étais pareil. J'étais pas le genre de mecs à vouloir des gosses ou quoi. J'étais un peu rebelle jusqu'à ce que je trouve ma voie. Ca quoi." dit-il en pointant fièrement son badge du doigt. "Et quand j'ai rencontré ma femme, et qu'elle me parlait mais genre TOUT le temps de bambins, je m'y voyais vraiment pas." Il sortit son portefeuille pour lui montrer des photos de ses deux enfants. "Et puis le premier est arrivé. Le jour de l'annonce, le jour où elle a accouché, je vous jure que je voyais plus du tout le monde pareil. J'vous mens pas, au début, ça épuise, un gamin. Mais quand ça commence à marcher, à parler, ou quand on les voit sourire, j'me suis dit que si j'étais resté aussi con, j'aurai manqué quelque chose." Il avait une joie de vivre incroyable. "Et pour tout vous dire, y'en a une troisième sur le feu. Mais faut que je dise à ma femme que ce soit la dernière. Trois, c'est cool." Joanne rit en entendant son récit. Il devait être un papa gâteau. "Le hic pour moi est que j'ai quelques soucis de santé qui fait que la probabilité d'avoir une grossesse à risque est énorme. Et mon compagnon ne se pense pas devenir un bon père, après ce que le sien ait pu lui faire vivre." Le policier la regardait d'un air désolé. "Laissez-lui un peu de temps, peut-être. Peut-être qu'il a peur pour vous, surtout. Enfin, je sais pas combien de temps ça fait que vous êtes ensemble, mais vous en avez encore devant." Soudain, le partenaire cria à au conducteur qu'ils avaient une alerte. Tout en se levant, il ne quittait pas Joanne du regard pour lui "Faut pas laisser tomber. J'vous jure que ça vaut le coup, et que ça vaut la peine de prendre un peu de risque. Et puis, vous serez suivie de toute façon. Même si ça a la varicelle ou si ça fait ses dents, je vous promets que c'est le plus beau des cadeaux." L'autre agent criait une nouvelle fois, la bouche pleine de sa dernière part de burger. "Pensez-y. Puis rentrez chez vous quoi, c'est trop pas prudent par ici en ce moment. Prenez un chocolat chaud, ou je sais pas moi, mais essayez de dormir. Je vous jure que tout ça ça vaut le coup." Il salua ensuite la belle blonde, qui lui répondit d'un sourire et d'un hochement de tête, puis il se mit à courir et la voiture de police partit à toute vitesse. La jeune femme reprit lentement sa marche, ne se rendant même pas compte que le soleil commençait déjà à pointer le bout de son nez. Le ciel était bien clair lorsqu'elle arrivait à la maison. Ben l'accueillit chaleureusement, bien sûr. Elle le caressa avant de s'avancer et envisager de se coucher quelques heures. Sauf que Jamie était là, déjà bien réveillé.
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Dernière édition par Joanne Prescott le Ven 12 Juin 2015 - 0:12, édité 1 fois
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Message(#)#42 joamie + feeling my way through the darkness EmptyJeu 11 Juin 2015 - 23:18

Les jours se suivent et se ressemblent. Au bureau comme à la maison, je ne suis pas particulièrement disponible. Peut-être plus accessible pour Joanne, et encore. Le travail est terriblement prenant, et ne pas pouvoir être sur place complique l'affaire, il faut bien le dire. La distance est moins difficile à gérer pendant le weekend, lorsque la pression est bien moins haute. En semaine, le rush est permanent. Je peux sentir l'effervescence de la rédaction depuis chez moi, et la frustration de ne pas pouvoir la vivre, y être, est grande. Je ne peux pas assister aux émissions, je ne peux pas écouter les sujets des journalistes facilement, et le contact avec mon assistante est moins fluide. C'est tout un processus laborieux pour que les sons me soient transférés et que je les valide ou demande des corrections. Sans oublier les altérations de qualité du son pendant sa compression ou son envoi, les bugs que cela peut entraîner. Il suffit que quelque chose cloche pour que le pauvre reporter en question se retrouve à courir en studio quand son heure vient parce que ma validation finale arrive à quelques secondes du lancement. Les pauvres doivent être autant à cran que moi. Néanmoins, je fais au mieux pour que ma frustration ne se ressente pas, et garder une partie de mon attention focalisée sur Joanne. Bien sûr, tout est moins compliqué lorsqu'elle dort, et dieu merci, elle dort beaucoup. Elle ne m'en demande pas beaucoup. A vrai dire, nous parlons peu. Je ne regrette pas  d'être à ses côtés, je veux qu'elle sache que je suis toujours là pour elle, que rien ne change, mais j'avoue que sa présence est parfois pesante. Une certaine distance, inconfortable, s'est installée entre nous malgré tout. Des questions restent en suspend et nous empêchent de retrouver notre rythme normal, notre quotidien. D'apparence, les choses ne vont pas si mal que ça. De l'intérieur, tout est plus complexe. Nous nous tournons autour sans savoir si nous devons céder à l'autre ou pas. J'hésite constamment à la toucher, à l'embrasser, ne sachant pas si elle veut toujours de moi ou si elle reste par simple manque d'énergie pour une confrontation menant à une rupture pure et simple. Les jours passant, j'ai tout le temps de préparer tous les scénarios possibles. Pas un seul n'implique que j'accepte de revenir sur ma position. La plupart se terminent avec une belle blonde faisant sa valise. Je ne sais jamais quand le sujet des enfants retombera sur le tapis, quand une autre crise surviendra. De ma part, je ne sais même pas si une crise est possible. J'avale mes cachets tous les soirs, à heure fixe, ne manquant jamais une prise. Les premiers jours, alors que Joanne était à l’hôpital, cela m’assommait complètement. Maintenant, l'effet est moins violent. Néanmoins, beaucoup moins agréable. Je fonctionne au ralenti. Je sens mon cerveau et mes muscles prendre un délai de réponse affreusement long entre le moment où mes neurones donnent un ordre et celui où il est appliqué. Ma concentration est interrompue par de longues minutes où je ne fonctionne tout bonnement plus. C'est une torture. Je n'ai pas la patience pour ce genre de choses, et mon travail ne m'autorise pas ce genre de faiblesses. La distance est déjà assez difficile à gérer. Mon cerveau engourdi n'aide rien. Alors mes nerfs brûlent terriblement. Mais ils ne cèdent pas. C'est frustrant et rassurant à la fois. Au moins, je ne fais pas tout cela pour rien. Afin d'éviter de trop afficher mes difficultés, je m'isole dans l'atelier ou je fais les cents pas, jusqu'à ce que la machine se remette en route. Je ne sais pas si Jaonne se doute de quoi que ce soit. Elle semble trop fatiguée pour cela. Je sais quelle dort trop peu . Qu'elle mange trop peu aussi. Mais je n'ose pas la pousser plus que ça. Je n'ai pas l'impression d'avoir le droit de lui dire quoi que ce soit à ce sujet, alors je m'abstiens. Les journées sont longues, fatigantes. Je n'ai pas envie de me battre contre elle, en plus de devoir affronter le travail et les effets secondaires de mon traitement. C'est trop difficile. Je préfère m'esquiver. Au final, je suis là sans l'être. Elle aussi. Deux courants d'air sous le même toit.
Vient ce soir où, me réveillant au milieu de la nuit, je remarque la place vide à côté de moi. Joanne ne dort pas, encore une fois. Sans plus d'inquiétude, épuisé, le sommeil me rattrape en une poignée de secondes pour quelques temps. Une partie de moi somnole, reste attentive à ce qui se passe dans la maison, dans la chambre. Au bout d'une heure, aucun mouvement ne se fait sentir, aucune chaleur, aucune présence ne remplit le vide. Malgré nos étranges journées, j'aime toujours autant les nuits auprès de Joanne. La savoir auprès de moi m'aide à me reposer, qu'importe les tensions entre nous. Et elle ne revient pas. Difficilement, le corps lourd, je m'assied au bout du lit une dizaine de minutes. Le temps de me réveiller, passant mes mains sur mon visage à plusieurs reprises. Vêtu uniquement d'un pantalon de pyjama, je parcours la maison de pièce en pièce, armé de mon téléphone pour m'éclairer la voie -la fonction lampe torche étant moins agressive que les lampes de la maison. Elle n'est pas dans la chambre d'amis. Elle aurait pu s'y rendre, décidant finalement qu'elle dormirait mieux seule. Personne dans l'atelier. Descendant mécaniquement l'escalier, je lance, assez certain qu'elle soit en train de traîner dans le salon ; « Mon ange, il est tard, tu devrais vraiment venir te cou-… » Personne. Mes doigts trouvent l'interrupteur pour allumer les lumières et m'assurer de son absence. La pièce est terriblement vide. Mon coeur rate un battement. Mon premier réflexe est d'essayer de la joindre sur son téléphone. Mais j'entends le vibreur résonner quelque part dans la maison. Nouvelle accélération de mon rythme cardiaque. Est-ce qu'elle souhait être injoignable ? Non, elle n'a pas pu le faire exprès. Rapidement, je fouille un peu partout jusqu'à mettre la main sur le téléphone de Joanne. Depuis son répertoire, j'appelle un à un Sophia, Mia et Reever. Bien entendu, vu l'heure, personne ne répond. Une douce panique commence à me rattraper. Je m'assied dans le canapé pour soulager mes jambes affaiblies et reste atonique de longues minutes. Me demandant où elle peut-être, pourquoi, la raison pour laquelle elle n'a pas prit son portable, pas laissé de note. Si elle est seule dehors à cette heure-là, dans son état, est-elle en compagnie de quelqu'un ? Qui ? Ou a-t-elle fait une mauvaise rencontre… Peut-être même a-t-elle refait une crise, et à cette heure de la nuit, personne ne la remarquera. Le prochain numéro que je joins est l'hôpital. C'est quand la standardiste me dit qu'aucune personne répondant au nom de Prescott n'a été admise que la porte d'entrée s'ouvre. Quand je devine la silhouette de Joanne, je saute sur mes pieds, fou de soulagement. « Elle vient de rentrer. Désolé. Merci encore... » dis-je avant de raccrocher au nez de la demoiselle au bout du fil. Je pose le téléphone de ma compagne sur la table basse, fébrile, la dévisageant. Pendant un long moment, je ne trouve pas de mots. Ma bouche s'ouvre, mais aucun son ne sort. Une soupe étrange d'émotions saccade ma respiration. La colère serre ma gorge, mais rien de plus. « Où étais-tu ? » je parviens à demander, bizarrement sans une once de reproche, faisant le tour du canapé pour m'approcher d'elle. A quelques mètres, j'hésite à avancer plus. Mais une poignée de secondes suffisent pour que je me décide à lui faire face. Très doucement, je pose une main sur ses hanches, la glisse dans son dos, tandis que l'autre encercle ses épaules, venant ainsi l'étreindre tendrement. « Tu m'as fait peur. »
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Message(#)#42 joamie + feeling my way through the darkness EmptyVen 12 Juin 2015 - 0:41

feeling my way through the darkness
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Il était là, en face d'elle. L'homme qu'elle aimait tant, éperdument, inconditionnellement. Ce même homme avec qui elle avait à peine parlé ces derniers jours. Il était difficile d'associer ces deux pensées mais la dépendance qu'elle avait de lui était toujours bien présente. Malgré le peu de conversations, ils dormaient ensemble, sans faire l'amour. Mais ils restaient ensemble alors qu'initialement, Jamie avait dit qu'il irait passer ses nuits dans la chambre d'amis. Elle ne pouvait pas refuser sa présence à ses côtés, se blottir contre lui et sentir la chaleur de son corps contre elle. Quand il l'entourait de ses bras, et de serrer peu à peu son étreinte pour qu'elle soit au plus proche de lui. Tous ces petits signes qui disaient qu'ils tenaient toujours l'un à l'autre, d'une manière indécente. Joanne vit immédiatement sur son visage l'inquiétude qui avait tiré ses traits vers le bas, et une certaine tendresse, venant d'un soulagement certain. Elle le regardait d'une manière neutre, quoiqu'un peu honteuse. Jamie posa rapidement la question, impatient d'avoir une explication de son absence prolongée. Elle se voyait déjà se faire sermonner, la diriger à la baguette afin que cela ne se reproduise plus. Parfois, son esprit de contrôle prenait aussi en compte ces détails, à suivre les faits et gestes de sa compagne. Joanne se disait que la situation n'irait pas en s'améliorant après son séjour à l'hôpital. "Je me suis promenée un peu...partout." commença-t-elle, d'une voix à peine audible. "Je n'arrive pas à dormir." ajouta-t-elle en haussant les épaules. La belle blonde ne s'attendait pas à ce que Jamie se rapproche d'elle aussi, bien qu'elle le fixait. Il glissa une main dans son dos afin de l'enlacer, avouant qu'elle lui avait fait une frayeur. Elle avait pensé que partir pendant la nuit permettrait d'éviter ce genre de questions, ou ce genre de remarques. Ce n'était pas son intention de l'inquiéter ainsi. Elle prit un certain temps avant de poser elle-même ses mains sur son dos, et appuyer sa tête contre son épaule. "Je suis désolée, je ne voulais pas que tu te fasses du mouron pour moi." lui chuchota-t-elle, ses yeux regardant dans le vague. Leur situation actuelle était étrange. Rares étaient les marques d'affection depuis ces derniers jours, à moins que Jamie les faisait pendant qu'elle dormait, auquel cas elle n'en aurait aucune idée. Elle lâcha son étreinte, se décidant enfin d'ôter sa veste et ses chaussures. D'un sourire triste, elle lui dit. "C'est loin d'être la première fois, et loin d'être la dernière... pour les insomnies." Son regard fuyait le sien. "C'était pareil, l'année dernière, en sortant de l'hôpital. Des insomnies, et pour le peu que je parvenais à dormir, ce n'était que des cauchemars." Une hospitalisation reste en soi un événement traumatique, si ce n'était pour un accouchement. Dans tous les autres cas, ça ne présageait rien de bon. Une fausse-couche, une anomalie génétique, des crises d'angoisse, une détresse respiratoire. A chaque fois des choses très dures à encaisser pour elle, et qui étaient loin d'être acceptées aussi. Ca restait un endroit très anxiogène. Par chance, il n'y avait que les insomnies cette fois-ci. "C'est sûrement pour ça que j'ai deux semaines de repos. Le médecin a du se souvenir des suites de la dernière hospitalisation, je suppose." Après ces consultations de contrôle, qu'importe. Il était difficile pour Joanne, durant cette période, de prétendre que tout allait bien dans le meilleur des mondes, ce que le Dr. Winters pouvait parfaitement comprendre. Il avait préféré anticiper ce coup-là et lui octroyer un temps suffisamment long pour qu'elle puisse retrouver un rythme de sommeil décent. C'était assez mal parti. Et il était hors de question pour elle qu'elle commence à prendre des somnifères. Elle savait que l'on pouvait devenir facilement dépendant à cette médication et Joanne ne voulait pas faire partie de ses personnes complètement accro à son cachet du soir. Malgré eux, une certaine distance s'était imposée entre deux, comme ces derniers jours. Ca ne mettait pas Joanne à l'aise, loin de là, et ça se trahissait toujours par ses doigts. Un moment de silence s'imposa entre eux, alors que ses iris bleus cherchaient à trouver une raison de regarder n'importe quoi d'autre que les yeux verts de son compagnon. Il était peut-être temps qu'ils se regardent à nouveau, qu'ils se parlent à nouveau, qu'ils montrent à nouveau qu'ils s'aiment. Mais tout semblait compliqué depuis ces queqlues jours. Elle ne se voyait pas débattre avec lui sur le sujet des enfants et de leur avenir. Elle le connaissait suffisamment pour savoir qu'il ne changerait jamais d'opinion. Et Joanne ne se sentait pas en mesure de faire face à une nouvelle confrontation. "Tu me manques." finit-elle par dire d'une voix plus que gênée, afin de rompre ce silence qui devenait plus que pesant. Une personne extérieure pourrait penser que cette phrase n'avait pas sa place ici, qu'ils ne s'étaient pas quittés depuis des jours. Joanne savait que son compagnon voyait ce qu'elle voulait dire. Elle ne savait pas si elle avait le droit de se blottir à nouveau contre lui, à profiter du contact de ses mains sur sa peau, à sentir ses lèvres sur les siennes. A ce qu'il l'aime. Elle comprendrait qu'il ne puisse pas continuer de vivre sa vie avec une femme comme elle. Elle prendrait tout sur elle, comme pour son divorce.
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Message(#)#42 joamie + feeling my way through the darkness EmptyVen 12 Juin 2015 - 2:08

L'étreinte de Joanne est légère, trop courte. Elle se détourne rapidement de moi pour se débarrasser de son manteau et de ses chaussures. Je reste sans bouger, sentant déjà l'épais mur qui nous a séparés ces derniers jours retomber dans l'air, le rendre pesant. Tout mon corps est comme prit dans un étau, ma respiration est difficile. Elle est juste là, et je ne peux pas bouger, simplement l'embrasser. Pas même lui adresser un regard, même si j'en brûle d'envie. Je l'écoute d'une oreille me dire que cette insomnie ne sera pas la dernière. Qu'elle avait déjà connu déjà cela l'année dernière. J'hoche ma tête lourde en signe de compréhension, les yeux rivés sur la porte. « Eh bien… Laisse un mot la prochaine fois... » dis-je doucement, toujours sans reproche. Juste de quoi ne pas m'inquiéter. Je dis cela sans douter qu'il y aura une prochaine fois, une autre escapade nocturne. Si je ne suis pas capable de l'apaiser, l'aider à se reposer, à dormir, autant la laisser gambader. Qu'elle fasse ce qui lui semble nécessaire. Un mot suffira si elle ne veut pas prendre son téléphone. Toujours d'une oreille, immobile, j'entends ses paroles de manière assez lointaine. Puis le silence. Celui qui régit nos journées depuis quelques temps. Le malaise. L'impression d'asphyxier. Le sentiment de manque. Je suis un junkie qu'on nargue avec une dose qu'il sait qu'il ne peut pas atteindre. Ses trois mots font éclater mon coeur. Relevant enfin mon regard, je l'observe me fuir. Mes jambes tremblant presque à force de fatigue physique et nerveuse me guident jusqu'au canapé dont je m'assied sur un des accoudoirs. Mes deux mains se portent à mon visage. Elle me manque terriblement aussi. L'impression de vivre sous le même toit qu'une inconnue est intenable. Je soupire. « Je ne sais pas quoi te dire. » je souffle la gorge serrée. L'émotion m'envahit rapidement, je ne suis pas en état de dresser la moindre barrière contre cela. Mes yeux rougissent sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Ils se posent sur Joanne, espérant enfin avoir droit à l'attention de ses iris bleus, ne serais-ce que quelques secondes. « Je ne sais pas ce que tu peux attendre de moi désormais... » Elle a assez d'éléments pour avoir une bonne idée de la vie qui l'attends avec moi. Rien qui puisse lui convenir. « … sachant que tu ne seras jamais heureuse ici. » Cette phrase est suffisante pour me faire craquer. Pas besoin de plus que cela pour qu'une première larme vienne rouler sur ma joue. Juste une, mais lourde de sens. Encore une fois, comme avec Kelya, je ne parviens qu'à décevoir et brûler à petit feu Joanne, celle qui a tant fait pour moi en quelques mois, qui m'a remis sur pieds, qui m'a donné envie de donner un sens à ma vie à Brisbane, qui m'a fait changer, qui m'a fait découvrir l'amour, et le sentiment d'être aimé pour soi. Je ne peux rien lui rendre de tout le bien qu'elle a fait pour moi. Je ne sais que prendre, vider les autres de leur substance, et les abandonner. Je respire difficilement, une grosse bouffée d'oxygène. J'essuie la prochaine larme avant qu'elle ne s'échappe. « Parfois j'aimerais que tu prennes tes affaires et que tu partes. Parce que je ne peux pas supporter le fait de savoir que tu es malheureuse à cause de moi. » dis-je en haussant les épaules. Et tant pis pour mon retour à la solitude. Il m'est juste impossible de penser que je peux ôter à la personne que j'aime la vie qu'elle souhaite, alors qu'elle est la première à me dire que je peux toucher mes rêves du bout des doigts. Alors qu'elle mérite tellement plus qu'une énorme maison trop vide et un compagnon absorbé par son travail qui ne lui offrira jamais de famille à elle. Je reprends, avouant avec un sourire triste ; « Mais je suis égoïste et… je te garde ici parce que j'ai besoin de toi. J'attends que tu baisses les bras, que tu te résignes, pour que je puisse te garder pour moi seul. » Compter sur sa gentillesse, les faiblesses qu'elle peut avoir ainsi que son amour pour moi pour en faire ma prisonnière. Ma poupée. Elle peut me détester pour cet avoeu. Elle le doit. Mon regard suppliant ne la lâche pas. Je me résigne à ne plus faire attention aux rares larmes qui viennent mouiller mes joues. Qu'elles sortent. « Je ne veux pas que tu partes, je ne veux pas te perdre. » Toujours égoïste. Je ne cherche pas à l'attendrir, à gagner assez de compassion pour qu'elle abandonne et arriver mes fins. Je laisse simplement éclater la frustration de ces derniers jours avec toute la dualité qui me caractérise. Ces pensées contraires qui n'ont de sens que pour moi -et parfois, Joanne les décrypte. J'espère, au fond, qu'elle comprend ce que je veux dire. « Tu es... » l'amour de ma vie, aies-je envie de lui faire comprendre. Mais encore une fois, ce n'est pas le bon moment. J'ai l'impression que je ne réussirais jamais à lui dire ces mots qui sont pourtant si importants pour moi. Ils vont plus loin que tout ce que j'ai pu dire sur mon envie d'avoir un avenir avec elle, à mes yeux. Ils disent qu'il n'y aura qu'elle, pour toujours. Ils restent bloqués sur le bord de mes lèvres. « Je t'aime. Je t'aime plus que tout, mais ça ne sera jamais assez. » dis-je, pensant qu'il est injuste que tout cet amour, cette dévotion que j'ai pour elle ne suffiront jamais à son bonheur. Elle a besoin de plus. Elle veut plus, et elle mérite d'avoir tout ce qu'elle désire. Je sens une nouvelle larme glisser le long de ma mâchoire. Je prends régulièrement de grandes inspirations pour me forcer à garder un niveau d'oxygène correct. Mon esprit vaporeux est douloureux, mais pas plus que son coeur qui semble se liquéfier. « Alors tu dois me dire quoi faire, parce que je suis perdu. » Je ne cherche pas à me défausser, mais je ne peux pas faire mieux qu'ouvrir ma poitrine de cette manière pour mettre mes pensées et mes émotions à nu devant elle. C'est ce qu'elle a toujours voulu de moi après tout. « Mais je préfère que tu t'en ailes plutôt que te savoir malheureuse ici. » Je peux me résoudre à la laisser partir si c'est ce qu'elle veut. Au fond, je suis déjà fait à l'idée d'être abandonné une seconde fois.
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Message(#)#42 joamie + feeling my way through the darkness EmptyVen 12 Juin 2015 - 14:03

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Le jeu en valait la chandelle, c'était ce que le policier lui avait dit. Que ça en valait la peine. Joanne ressassait ces courtes phrases dans sa tête alors que Jamie ne faisait que tirer leur couple vers le bas. Il avait du sentir ses jambes perdre de leur force car il était allé s'asseoir assez rapidement sur l'un des accoudoirs du canapé. Joanne s'approcha de quelques pas timides, et remarqua qu'il avait les yeux rougis par l'émotion. La dernière fois qu'elle l'avait vu dans un pareil état, c'était devant la tombe de son frère, quand ils étaient à Londres. Le voir ainsi lui brisait le coeur. Elle avait l'impression que ce dernier s'effritait, tombait en mille morceaux. Jamie était certain qu'il ne la rendait et et ne la rendrait pas heureuse en refusant catégoriquement l'avenir qu'elle voyait pour eux deux. Il n'avait aucune idée à quel point il l'avait sauvé. Joanne avait retrouvé le goût d'aimer. Il lui avait rappelé à quel point c'était agréable d'être regardée comme il le faisait, qu'il l'embrassait comme il savait si bien le faire, qu'il glissait quotidiennement des gestes d'amour et de tendresse car les mots n'étaient pas son fort. Le fait d'être avec quelqu'un, de lui appartenir, corps et âmes, et de l'aimer en toute démesure. Alors qu'absolument tout les opposait, Joanne ne se sentait pas prête de se séparer de lui, d'en aimer un autre, d'accepter qu'il la touche comme lui le faisait. Cette idée lui était inconcevable. Jamie se disait égoïste de vouloir tout de même la garder pour lui, et uniquement lui, même s'il ne la rendait pas heureuse. Cette envie de contrôle et de possession le suivait en permanence. Aussi étrange cela pouvait-il paraître, elle se sentait un peu flattée au milieu de tout ce désarroi, qu'il puisse encore désirer l'avoir à ses côtés, uniquement pour l'avoir uniquement pour lui. Une pensée égoïste, certes, mais qui en disait long sur le reste. Toute son ambivalence était là. Son esprit était partagé entre le raisonnable et le désir. Entre le bien-être de sa compagne et sa propre survie. Le seul point commun qui centrait le tout était leur amour. Les deux options qui s'offraient à eux étaient tous les deux un geste d'amour. Parce qu'ils s'aimaient beaucoup trop que de raison, se fichant complètement de la relativité. Ils s'aimaient comme ils l'entendaient. Joanne hoquetait de temps en temps, retenant au mieux sa tristesse, l'écoutant avec grande attention. Tout était si dur à entendre, à accepter. Il pensait qu'il ne l'aimerait jamais assez, qu'il était perdu, que c'était à elle de décider de leur avenir. Une bien lourde tâche pour ses fines épaules. Un stress suffisamment intense pour faire peiner sa respiration. Joanne prenait de grandes inspirations, ne tenant pas déjà à retourner voir son médecin. Elle prenait autant d'air qu'elle pouvait et en ressortait autant que possible de ses poumons. Evacuer ce qui avait besoin de de sortir de ce corps si fragiles. Joanne finit pas s'asseoir à côté de lui, se trouvant une toute petite place sur l'accoudoir. Ses yeux regardaient le sol, ses genoux étaient collés l'un à l'autre et ses deux mains s'étaient posés sur ses cuisses avant de commencer à jouer entre elles. La belle blonde réfléchit longuement. La fatigue faisait qu'elle disait le fond de ses pensées, faisant abstraction du poids des mots qu'elle employait. Au point où en était leur couple, il ne fallait plus chercher le raffinement, mais dire ce qu'on avait sur le coeur, car les conséquences importaient peu. D'une voix timide, à peine audible, elle dit. "Quoique tu puisses penser de toi, je reste persuadée que tu aurais fait un père merveilleux. J'aurais été honorée de pouvoir porter ton enfant." Autant le dire, puisque ce sujet n'était plus vraiment d'actualité. A cet instant, Joanne se voyait le quitter, partir d'ici. L'idée même bordait ses yeux de larmes. "Si je passe cette porte, si... si je te quitte..." le fait de le dire à haute voix lui fit réaliser l'ampleur et le désespoir de la situation. Elle comptait dire quelque chose, mais l'oublia. "Je serai de nouveau toute seule". Elle ne pourrait pas retourner à l'appartement, Reever y était, et s'il entendait le fin mot de cette histoire d'amour, il lui aurait donné une leçon de vie et serait pleinement satisfait d'être à nouveau le seul homme comptant dans sa vie. "Que si on se croise par hasard dans quelques mois, une femme magnifique accrochée à ton bras.  Et moi, je serai là, toute seule." L'idée même la terrifiait. D'une main, elle essuya furtivement ses joues humides. Des sentiments et des images bien étranges parcouraient son esprit à ce moment là. "Parce que je ne supporte absolument pas l'idée que tu ailles te consoler dans les bras d'une autre, que tu aies envie de l'embrasser comme tu me le fais, que tu lui partages tout de ta vie, que tu lui offres tout ce dont elle désire, que tu puisses l'aimer comme tu dis m'aimer, que tu puisses coucher avec-..." Joanne voyait bien toutes ces scènes dans sa tête, et ça lui était insupportable, au point qu'elle s'arrête de parler, terrifiée par ses visions. "J'ai toujours eu peur que tu te lasses un jour de moi." confessa-t-elle, après de longues minutes de silence. Depuis qu'elle avait repris la parole, la réflexion de Joanne avait beaucoup changé. Enfin, ses yeux le regardaient avec attention. "Je peux pas partir. Je veux pas." Elle l'embrassa timidement sur son épaule. La jeune femme savait exactement ce qu'elle avait dit et ce que ça signifiait pour eux, pour leur couple qui était au bord de la destruction.  "Tu m'as offert, sans rien demander, une vie magnifique. Londres, cette maison, toi, ton amour. Une vie de rêve." Elle n'osait même pas le toucher, craignant qu'il ne soit pas satisfait de sa réponse. Son coeur se tordait d'une manière bien douloureuse dans sa poitrine. "On m'a toujours dit qu'une vie de couple, c'était une vie de compromis." dit-elle tristement, se faisant très doucement à l'idée. "Briser un rêve pour en vivre pleinement un autre." Les mots étaient durs à prononcer, elle prenait souvent de profondes inspirations pour apaiser son chagrin. "Parce que tu es un rêve inespéré. Et avorter deux rêves d'un coup...je peux pas, je survivrai pas." Un sacrifice qui en valait la peine, à ne pas en douter. De plus, elle ne voyait pas fonder une famille avec quelqu'un d'autre. C'était lui, ou rien du tout. "L'univers a fait en sorte que je ne puisse pas concevoir  sereinement, et m'a donnée un compagnon qui ne veut pas d'enfants, je crois avoir compris le message." dit-elle avec un sourire très triste.  "Je t'aime plus que de raison, Jamie. Je t'aime tellement." Joanne le suppliait ensuite du regard. "Laisse-moi juste le temps d'accepter et d'encaisser tout ça,... d'accord ?"
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Message(#)#42 joamie + feeling my way through the darkness EmptyVen 12 Juin 2015 - 17:49

Après de bien trop longues minutes de silence, Joanne vient s'asseoir à coté de moi. Après toutes ces journées passées à se toucher à peine, nos seuls vrais contacts ayant lieu la nuit, dans l'inconscience, sa chaleur près de mon corps suffit amplement à combler le vide. Mon coeur soulagé de toutes les paroles qui avaient besoin d'être dites, le plus gros de mes quelques pleurs est passé et mes joues s'assèchent déjà, même si l'émotion bordant mes yeux me laisse enclin à être submergé à nouveau. Lorsque Joanne prend sa respiration pour commencer à parler, je sais déjà que les prochaines minutes seront dures. Je me sens déjà nauséeux, l'imaginant déjà discourir sur son départ. Ses premiers mots me le laissent penser. L'entendre dire qu'elle aurait aimé avoir un enfant avec moi me force immédiatement à prendre une longue inspiration, terriblement touché et torturé par cela. Les coudes sur mes cuisses, je viens enfouir mon visage dans mes mains pour m'aider à retenir la nouvelle vague d'émotions. Elle n'a pas le droit de dire des choses pareilles, c'est insupportable à écouter. Puis vient le moment où elle lance l'hypothèse de me quitter, l'idée seule suffisant largement à me retourner l'estomac. Nous finirions tous les deux seuls. La jeune femme s'imagine que je lui trouverais aisément une remplaçante alors que mon imagination n'accepte que la possibilité d'avoir sa silhouette blonde à mon bras. Ce qui est ridicule. Après avoir découvert, vécu et souffert à cause de trop d'amour, je ne vois pas qui pourrait me persuader de vivre cela à nouveau à une intensité forcément moindre, et finalement, sans intérêt. Je ne pourrais jamais m'en contenter, accepter de ressentir des sentiments banals après cette histoire. Je ne pourrais jamais laisser une autre femme mettre un pied dans ma vie après avoir perdu la seule qui vaille la peine d'être aimé, et d'en souffrir. Lorsqu'un silence s'installe, j'imagine Joanne cherchant ses mots pour me dire qu'elle part. Le contraire se produit, et me redressant soudainement, je pose enfin mon regard sur elle. Un regard interrogateur, perdu, ne comprenant rien à ce qui peut lui prendre. Une vie de compromis. Mais ce qu'elle propose, c'est que sa vie entière ne soit qu'un immense compromis. C'est un poids qui vient écraser ma cage thoracique et m'empêcher de respirer. L'entendre textuellement accepter de tirer un trait sur ce qu'elle a toujours voulu me rend finalement aussi malade que de la voir s'en aller. Je ne sais pas ce que je veux, encore moins comment réagir, et honnêtement, ma tête me fait mal. J'ai l'impression qu'en réalité, ce qui la motive à rester n'est autre que la peur de reproduire le schéma de l'année dernière : perdre à la fois la possibilité d'avoir un enfant et la personne qui partage sa vie en même temps. Elle dit vrai : pour agir ainsi, elle doit avoir perdu la raison. Je la dévisage, déboussolé, alors qu'elle réclame le temps de faire le deuil de ses rêves. Secouant la tête, je commence et avorte immédiatement un ; « Non, je... » Ma gorge se serre pour me faire taire. Je ne peux pas accepter qu'elle fasse ça pour moi. Je ne peux pas me contenter de gagner de cette manière. Nous sommes deux personnes qui pouvons avoir des enfants, qui en veulent (parce que je ne dois pas me voiler la face, je ne rêve pas d'une vie de solitude à deux), mais qui écartent l'idée pour des raisons qui leur son propres qui se résument à la peur. Entre elle et moi, la seule personne qui devrait se remettre en question n'est pas celle qui est en train d'accepter de se sacrifier. Je continue de la dévisager malgré moi, cherchant encore quelle réaction adopter. Je suis à la fois révolté et reconnaissant. Finalement, je parviens à détendre mes muscles raidis et à me radoucir. Délicatement, ma main vient s’interposer entre les doigts gigotants de Joanne pour les serrer tendrement. Mes yeux ne quittent pas les siens. « Tu ne manqueras jamais de quoi que ce soit, tu m'entends ? Et c'est une promesse. Tu ne manqueras jamais de rien. » Et si un jour le manque créé par l'absence d'enfants devient trop grand, eh bien, elle aura des enfants. Mais je me garde bien de le lui dire. Je ne veux pas qu'elle pense que mon avis sur la question a changé. Petit à petit, aussi doux que je peux l'être dans mes mouvements saccadés par le trop plein d'émotion, je prends la jeune femme dans mes bras, une main sur ses cheveux caressant ses mèches blondes. Je dépose un baiser sur le haut de son crâne, la serrant un peu plus fermement. « Je prendrai soin de toi. » je murmure tout bas, passant régulièrement mes doigts de haut en bas le long de ses mèches blondes. Je reste ainsi, à essayer d'apaiser l'ambiance, pendant de longues minutes qui concentrent à elles seules plus de tendresse que les derniers jours réunis. Quand mes bras se détachent d'elle, c'est uniquement pour que mes mains ainsi libérées puissent attraper son visage, assez fermement, ne lui laissant pas d'autre choix que de me regarder dans les yeux. « Il ne peut pas y avoir qui que ce soit d'autre. » dis-je aussi sérieux et sincère que je peux l'être. Une autre foutue larme m'échappe. « Tu m'a rencontré dans une très étrange période de ma vie. Tu m'as trouvé incomplet, et perdu, ne sachant pas ce que je voulais faire de ma vie. J'hésitais à tout simplement abandonner, baisser les bras et repartir à Londres, parce que tout était plus simple là-bas. Quand tu es venue au poste de police, quand tu as fait ce pas vers moi, tu as donné tout son sens à son exil ici. Tu as changé ma vie et tu m'as changé moi. Tu m'as appris à aimer sans avoir de limites, et j'ai parfois l'impression qu'aimer autant est intenable pour une seule personne. » Elle le sait, il m'arrive de croire que je suis une bombe à retardement, capable d'exploser à n'importe quel moment, un séisme incapable de se contenir, uniquement parce que je l'aime beaucoup trop. Je pourrais être bon à enfermer tant tout ce que je concentre en moi me fait perdre l'esprit à certains moments. Toujours, je fixe ses iris bleus. « Plus que n'importe qui, c'est toi qui fait de moi un homme. » dis-je en faisant référence à Kelya. Si la thérapeute a réussi à me maintenir la tête hors de l'eau, faisant son possible pour me faire survivre, c'est Joanne qui m'a empêché de continuer d'errer à la recherche de la personne que je pouvais être. Toutes mes questions ont eu des réponses à ses côtés parce qu'elle s'est toujours armée de patience afin de ne jamais cesser de me pousser à aller dans la bonne direction. Songeant à ma phrase suivante, je déglutis, difficilement. « Peut-être qu'un jour tu réussiras à faire de moi un père. » je souffle avec la même sincérité, le regard suppliant de ne pas laisser tomber. Je refuse toujours autant qu'elle abandonne cette idée. Je ne veux pas qu'elle baisse les bras face à moi et ma peur. Qu'elle abandonne. Je veux qu'elle tienne tête, qu'elle me prouve que j'ai tort, qu'elle immisce cette idée dans mon crâne jusqu'à ce que je ne puisse plus penser à un avenir d'un autre genre. C'est peut-être cruel de lui demander de ne pas lâcher tout espoir envers moi, sachant que je ne peux rien promettre. Je n'en sais rien. Je lui montre simplement une porte ouverte. Fébrile, ainsi à coeur ouvert, je parviens à soutenir son regard seconde après seconde. Je lâche petit à petit son visage, passant d'abord ses cheveux derrière ses oreilles, laissant mes doigts glisser le long de son cou avant de retomber sur mes jambes. « Qui pourrait espérer t'aller à la cheville ? » je demande réthoriquement avec un sourire, haussant les épaules face à l'évidence : personne. Il n'y a qu'elle.
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Message(#)#42 joamie + feeling my way through the darkness EmptySam 13 Juin 2015 - 1:46

feeling my way through the darkness
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Joanne n'aurait jamais pensé être capable de mettre Jamie dans un tel état, à simplement dire qu'elle adorerait porter ses enfants. Elle qui lui demandait depuis le début de leur relation, elle le voyait totalement ouvert, laissant échapper ses émotions comme elles venaient. C'était assez perturbant, mais très touchant pour elle. Il semblait beaucoup plus fragile et vulnérable, ayant fait sauter toutes les barrières qui retenaient ces vagues de sentiments. Jamie semblait totalement perdu lorsqu'elle lui confiait qu'elle était prête à sacrifier une partie d'elle pour que leur couple perdure, évitant ainsi toute séparation difficile, tout syndrome dépressif qui se suivrait ensuite. Aussi difficile que ça pouvait être pour elle, Joanne se sentait prête à se passer de ce rêve commun à beaucoup de personnes dans ce monde. Si cela permet de promettre une longue vie à deux avec lui, elle se sentait prête à le faire. L'acceptation était quant à elle beaucoup plus difficile. C'était comme une plaie à vif, cela prendrait des mois à daigner se cicatriser, des années pour que ça ne soit plus douloureux. Mais elle se sentait capable de faire ça pour lui, pour l'homme qu'elle aimait. Elle voyait que tout ses muscles se crispaient, qu'il retenait encore bien des larmes. Ses yeux rougis le trahissaient, comme leur brillance. Jamie semblait si perturbé, ne sachant comme réagir. Elle se demandait si elle avait fait le mauvais choix, s'il s'attendait à cette décision. Il avait tenté de s'exprimer, mais sa phrase s'arrêta lorsque les muscles de sa gorge se collabaient. Il la dévisageait, d'un air interrogatif, cherchant les raisons de cette décision. La réponse était pourtant si évidente. Joanne avait totalement oublié que ses doigts jouaient entre eux. Ce ne fut que lorsque la main de Jamie s'interposa qu'elle se rendait compte de sa propre nervosité. Elle la regarda brièvement, avant de regarder d'un air interrogatif son compagnon. Ses yeux n'avaient pas vu ce regard magnétique depuis des jours. Il lui était impossible de s'en détacher. La jeune femme savait à quel point Jamie attachait de l'importance aux promesses. C'était bien plus qu'un engagement pour lui, cela s'approchait plus d'un serment à ne jamais rompre. Jamie était certain de ce qu'il disait, ses yeux verts débordaient de volonté et de sincérité. Elle était profondément touchée qu'il ne veuille que le meilleur pour elle, qu'il n'autoriserait pas qu'il lui manque quelque chose. Emue, Joanne n'avait plus de mots, et se laissa être prise dans les bras de l'homme qu'elle aimait. Elle avait la sensation qu'elle n'y avait pas été depuis une éternité. Pourtant, ils dormaient toujours ensemble, en ne tenant pas compte des insomnies de Joanne. Ils restaient blottis l'un contre l'autre, ressentant chacun ce besoin d'être au contact de l'autre. Il était difficile pour Joanne de se détacher de lui. Et quand bien même, elle se tournait durant son sommeil, il ne tardait jamais à s'approcher à nouveau d'elle. Et le matin, c'était comme si de rien n'était, tout faisant pour les éloigner l'un de l'autre à nouveau. Lorsque Jamie lâcha son étreinte, il prit le visage de sa belle entre ses deux mains. Cette dernière n'avait d'autres choix que de le regarder pendant qu'il faisait sa tirade. A l'entendre, Joanne était une héroïne, et ce n'était clairement pas le genre choses qu'elle admettrait. "Je... Je ne savais pas que j'avais fait tout ça." Joanne se trouvait stupide d'avoir été aussi aveugle. Ou peut-être qu'elle ne voulait pas l'admettre, tout simplement. Il lui était entièrement redevable. Elle ne savait pas si elle devait rougir ou faire quoi que ce soit. Elle était incapable de bouger, à à peine cligner des yeux, ne voulant pas perdre une miette de la manière dont il la regardait. Joanne se doutait qu'il pensait à Kelya en disant cela. "Après mon divorce et ... ma fausse-couche, je n'aimais pas trop que les hommes me touchent. Si ce ne sont les collègues avec qui je vais au restaurant. Je n'arrivais plus à leur faire confiance. Même une main posée sur mon épaule... Je ne pensais pas pouvoir devenir l'objet de désir de quelqu'un d'autre, d'être aimée. Tu sais, c'est Mia qui m'avait poussé à sortir. Et comme je n'arrive pas à lui mentir, je suis allée dans un bar, juste pour dire que. Et là, d'un coup, tu es entré dans ma vie." Un très léger sourire s'afficha sur ses lèvres. "Je n'ai jamais été aussi heureuse d'avoir déchiré ce chèque." Alors que d'autres se seraient faits sacrément plaisir avec une telle somme. Une larme se déversa le long de sa joue. "Et maintenant, il y a cet homme qui me regarde, et qui me donne chaque jour des choses que je n'aurais jamais imaginé, dans une démesure des plus parfaites. Et quand il me regarde comme ça, il me fait souvent sentir belle et aimée et je ne pensais pas que..." Joanne se perdait dans propre discours, hypnotisée par ces yeux verts. Son regard changea du tout au tout lorsqu'il parlait, en y mettant beaucoup de conditionnel, d'être père un jour. Parfois, elle avait beaucoup de mal à le cerner. Lui disait-il ceci uniquement pour lui faire plaisir, juste pour se donner le plaisir de la voir sourire à nouveau ? Ou bien ces mots avaient-ils réellement un sens. Ses yeux lui demandaient de maintenir en vie cet étincelle, cet espoir. Jamie était encore une fois dans une belle contradiction. Comme s'il attendait d'elle qu'elle parvienne à le convaincre de construire une famille ensemble. Tout était si rapide, Joanne était un peu perdue. Sentir ses doigts se glisser sur son cou lui octroya un frisson. "Tu tiens à faire gonfler les miennes, en disant cela ?" lui rétorqua-t-elle d'un ton léger mais toujours timide. Ce n'était qu'après cette période de latence et de révélations que Joanne se rendait compte que son homme n'avait que pour seul vêtement son patanlon de pyjama. Par envie spontanée, elle lui caressa du bout des doigts son dos, embrassa l'arrière de son épaule avant de déposer son épaule sur cette dernière. Pour une raison qui la dépassait et malgré les réconciliations, elle n'osait pas l'embrasser. Elle ne savait pas si elle en avait le droit.
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Message(#)#42 joamie + feeling my way through the darkness EmptySam 13 Juin 2015 - 3:21

Bien sûr qu'elle n'avait pas conscience de tout ce qu'elle avait fait pour moi. J'ai eu beau lui répéter que je lui suis redevable, qu'elle a tant fait pour moi, c'était à peine si elle me croyait. Sans lui expliquer clairement les effets qu'elle a eu sur ma vie, Joanne ne pouvait pas comprendre son importance à mes yeux. Tout ce qu'elle a chamboulé. Maintenant, elle sait. Elle sait que chaque chose que je lui offre, chaque effort que je fais pour elle, chaque bribe d'amour qui se trouve dans mes gestes n'est que le juste retour de ce qu'elle a fait pour moi, à mes yeux. La jeune femme m'explique à son tour qu'après les événements dans l'année passée, elle ne s'était pas senti capable d'être désirée ou aimée par un homme. Je me souviens l'avoir très clairement compris lors d'un de nos premiers tête-à-tête, m'étant donné pour objectif de toujours la faire sentir belle, valorisée par mes paroles et mes actes afin qu'elle reprenne doucement confiance en elle. Qu'elle retrouve l'impression de mériter de l'amour. Un amour à sa hauteur. Qu'elle renoue avec l'estime d'elle-même après que celle-ci ait été mise à rude épreuve pendant des mois. Qu'elle redresse ces épaules courbées par la peine. C'est une idée qui ne m'a jamais quittée au fil des semaines. J'ai toujours eu à coeur de montrer à Joanne à quel point je la trouve magnifique, qu'elle est précieuse pour moi. Souvent sans prononcer de phrases, trouvant rarement les mots au moment où je les cherche, mais par des gestes, des regards. Je crois que, de toute manière, je ne peux pas m'empêcher de l'observer comme la plus belle chose qui soit sur terre la majeure partie du temps. Je sais que je fais toujours dans la démesure, je n'y peux rien. Mes émotions et mes réactions fonctionnent par extrêmes. Comment Joanne fait-elle pour ne pas être émotionnellement épuisée par ces montagnes russes que je lui fait subir à longueur de temps ? Peut-être l'est-elle, mais elle ne le montre pas. Mes contradictions, mes paradoxes doivent être tout simplement impossibles à comprendre, à suivre. Je suppose qu'elle se contente de faire avec chaque nouvelle vague, jonglant comme elle peut avec le pu d'armes qu'elle peut avoir face à tout cela. Je me demande si la médication remédiera aussi à cela. A mon esprit tiraillé d'un côté puis de l'autre en permanence. Alors je saurais enfin ce que je veux. « Je ne fais que dire la vérité. Je pense chaque mot. » dis-je en posant une main sur sa tête appuyée sur mon épaule. Même la possibilité d'être père. Je pense avoir assez clairement posé la balle dans le camp de Joanne. Je sais qu'elle seule pourrait me faire changer d'avis un jour, et me permettre d'avoir assez confiance en moi pour penser que je peux céder à mes propres envies d'avoir une famille, et endosser un tel rôle. Je doute qu'elle y parvienne, mais c'est un challenge comme un autre. Nous restons là quelques minutes dans le silence, mon bras étant finalement passé autour des épaules de la jeune femme pour l'étreindre doucement. Au bout d'un moment, je relève son visage. « Et si on retournait se coucher, hm ? » Je n'oublie pas qu'il me reste du travail demain, et que la belle est supposée être en convalescence, se reposer. Et j'avoue avoir envie que le sommeil nous emporte afin que ces restes de distance entre nos prennent fin, que je puisse me blottir contre elle et la sentir contre moi toute la nuit sans me poser de questions, sans me sentir honteux ou gêné. Nous n'avons pas échangé le moindre baiser depuis le début de cette conversation, et même si les gestes tendres existent, ils sont hésitants, saccadés, mesurés. L'émotion et les mots d'amour sont là, mais les actes ne suivent pas, encore trop timides. Autant dormir si c'est le seul moyen en ce moment de pouvoir la prendre décemment dans mes bras. Joanne quitte l'accoudoir du canapé sur lequel nous sommes assis depuis tout ce temps, et s'apprête à se diriger vers les escaliers quand je l'attrape par le bras juste avant qu'elle soit hors d'atteinte. Craquant complètement, assez brusquement, je la fait revenir sur ses pas en la tirant vers moi puis rejoins son visage pour coller un baiser sur ses lèvres. Une main entre ses cheveux serre quelques une de ses mèches et l'empêche de partir. Je l'embrasse langoureusement, passionnément, sans avoir peur de laisser complètement transparaître le manque d'elle qui s'est installé depuis des jours par l'intensité de ce contact, captant chaque seconde de ce baiser comme s'il n'y aura pas d'autre avant un long moment. J'en ai besoin.
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Message(#)#42 joamie + feeling my way through the darkness EmptyLun 15 Juin 2015 - 19:13

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La vitesse à laquelle leur couple passait d'un état extrême à un autre faisait perdre les pédales à Joanne. C'était intense émotionnellement, avec l'impossibilité de se trouver un juste milieu. Déjà, à la base, l'affection qu'ils avaient l'un pour l'autre dépassait l'entendement. Un magnétisme constant et puissant qu'aucun n'arrivait à véritablement contrôler. C'était ainsi, et ils devaient faire avec -il fallait avouer que la majeure partie du temps, c'était bien loin d'être désagréable. Mais le positif devenait si rapidement négatif, Joanne n'arrivait pas à tout comprendre. Et bien que son corps et son esprit ne savaient que faire face à de tels changements, elle s'y faisait, et vivait avec. Joanne se doutait que beaucoup de choses allaient changer après son hospitalisation. Ca ne portait pas nécessairement sur l'envie de la protéger, mais sur tout le reste également. D'une manière ou d'une autre, plus rien n'allait être comme avant, elle était effrayée par les répercussions possibles. Jamie disait qu'il pensait chacun de ses mots, et sa compagne le croyait. Elle savait qu'il débordait de sincérité mais il lui était difficile de réaliser tous ces aveux, la façon dont il la voyait. Il était comme reconnaissant, alors que sa belle pensait ne pas avoir fait grand chose jusqu'ici. Juste l'aimer. Ses doigts passaient dans sa chevelure blonde, avant qu'il ne suggère d'aller se coucher à nouveau. La jeune femme était épuisée, vraiment, mais craignait de ne pas arriver à s'endormir, une nouvelle fois. Elle acquiesça d'un léger signe de tête, avant de se lever sans dire mot et se dirigeait vers les escaliers, ne refusant pas de s'allonger, même si c'était pour garder les yeux ouverts. Avant même qu'elle n'ait eu le temps d'atteindre l'escalier, Jamie la saisit assez brusquement et se retourne dans l'élan qu'il lui poussait à prendre. Joanne ne put même pas être surprise car son compagnon s'était hâtivement emparé de ses lèvres pour l'embrasser langoureusement. Il maintenant fermement sa tête pour l'empêcher de s'éloigner un tant soit peu de son visage à lui. Joanne ne comptait pas s'en éloigner, profitant de chaque moment de fougue qu'il était en train de lui donner. Elle avait l'impression que cela faisait une éternité qu'il n'avait pas pris possession de ses lèvres, refusant de lâcher sa proie. Ses main timides effleurèrent d'abord à peine les abdomens dénudés de son compoagnon, pour les remonter très lentement le long de son torse. Au moment où il détachait ses lèvres -et ce fut bien des minutes après-, la belle blonde se mit sur la pointe des pieds afin de reprendre ce qu'il avait arrêté. Ses mains devenaient peu à peu plus fermes lorsqu'elle saisirent sa nuque, puis ses cheveux. Elle voulait qu'il continue à l'embrasser, qu'ils rattrapent le temps perdu même si cela ne se résumait qu'à un long et langoureux baiser. Qu'importe. Essoufflée, Joanne avait quitté ses lèvres, mais gardait son visage collés au sien, les yeux fermés. Ses doigts étaient toujours nichés dans ses cheveux, son corps s'était inconsciemment collé à lui. Elle vint ensuite lui susurrer à l'oreille un "je t'aime" avant de l'entourer de ses bras et l'enlacer quelques instants, sa tête contre son torse. Il devrait se vêtir un peu plus. C'était une habitude qu'il avait, mais il ne devait jamais songer véritablement aux hormones de sa belle. Cette dernière devait se contenir, se disant qu'il n'était vraiment pas raisonnable de penser de cette façon à une heure pareille et dans l'état de lequel elle était. Se blottir contre lui semblait être la plus merveilleuse des idées. Presque à contre coeur, elle se détacha de lui avant de lui prendre la main pour retourner enfin de leur chambre. Une fois arrivés, elle lui sourit timidement puis se dirigea vers le dressing afin de se déshabiller et d'enfiler sa nuisette. Jamie était déjà sous la couette, à l'attendre. Il n'y avait plus qu'une des lampes de chevet pour éclairer la pièce. Encore assez loin du lit, Joanne lui demanda "Tu dois vraiment travailler, demain ?". Il savait qu'il avait du travail, et beaucoup même. Il disait être là, mais la jeune femme ne se permettrait jamais à venir le déranger si elle en avait besoin, même si c'était une chose qui la tracassait beaucoup. Elle ne se le permettrait pas, trouvant ce comportement plus qu'égoïste. Enfin, elle le rejoint dans le lit et se colla immédiatement à lui. Elle déposa un baiser sur sa poitrine, avant de récupérer ses lèvres et l'embrassa. Encore une fois.
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Message(#)#42 joamie + feeling my way through the darkness EmptyLun 15 Juin 2015 - 20:55

La peur du changement est terrible. Je crains de voir mon couple s'étioler jour après jour après les événements qui nous sont tombés dessus, et avoir l'impression d'être le simple spectateur de cette chute me hante. J'ai besoin de Joanne. Il est trop tard pour qu'elle puisse quitter ma vie sans faire d'énormes dégâts. Je sais qu'en ayant la conviction que son départ soit le seul moyen de la rendre heureuse, j'accepterai cette fatalité. Mais elle n'est pas sur le départ. Et maintenant, je dois tout faire pour recoller les quelques morceaux qui se sont décrochés. Détruire le mur entre nous. Pour cette raison,je l'ai rattrapé, j'ai pris son visage pour l'embrasser. Aussi soudain cela soit-il, et même si je le lui ait assez répété pour ce soir, elle doit comprendre qu'elle est tout pour moi. Que je ne peux plus me passer d'elle. Malgré la surprise, la jeune femme ne me repousse pas. Je peux, petit à petit, desserrer mon emprise sur sa tête pour glisser mes mains dans ses cheveux plus tendrement. Mon corps entier, déjà fébrile, frissonne sous ses doigts. Toutes les caresses qui me font fondre n'ont plus de secrets pour elle, et elle en use sans hésiter. Je sens mon coeur, déjà en proie à beaucoup trop d'émotions, accélérer et rendre ma respiration plus forte. Le manque d'elle prend si facilement le dessus que je dois, pour une fois, me tourner vers la raison pour le contenir. Je détache mes lèvres de celles de Joanne afin de la laisser aller à l'étage, comme je l'avais suggéré. Mais c'est elle qui reprend le flambeau de ce long baiser sonnant comme des retrouvailles. Machinalement, alors qu'elle se met sur la pointe des pieds, mes bras passent de part et d'autre de son petit corps afin de l'enlacer fermement, la laissant se coller à moi et profitant de sa chaleur à travers ses vêtements. Je n'ai aucune envie que ce contact prenne fin, je l'avoue. Je ne veux pas la lâcher, animé par cette peur irrationnelle de ne plus pouvoir la serrer ainsi avant longtemps, mon inconscient traumatisé par la froideur des jours passés. La jeune femme me glisse des mots d'amour à l'oreille auxquels je réponds par un baiser au creux de son cou alors que mon étreinte se resserre. Ma poupée blottie contre moi. Quelques temps passés à profiter de ce contact -je ne saurais dire si des secondes ou des minutes venaient de passer- la fine main de Joanne vient rencontrer la mienne pour m'attirer à l'étage. Je la suis sans opposer de résistance, allant machinalement dans le lit en attendant qu'elle m'y rejoigne. Alors qu'elle apparaît en nuisette, elle me demande si je dois travailler demain. J'avoue que je ne sais même plus quel jour nous sommes. Seulement que je ne suis pas de repos le jour suivant. « Oui, je... » j’interromps ma phrase quand la jeune femme se glisse sous la couette, le temps de passer un bras autour d'elle pour la blottir contre moi. Ses baisers semblent jouer avec moi. Lorsque ses lèvres quittent les miennes, je reprends mes explications, gardant tout de même son visage près du mien. « Je n'ai pas le choix. Entre le fait de travailler d'ici et... » J'avorte à nouveau ma phrase, ne souhaitant pas aborder le sujet de la médication qui me fait bien trop honte. « Disons que je ne peux pas réclamer de rester auprès de toi et abuser de la compréhension de ma patronne en m'offrant un jour de congé. » dis-je avec un sourire triste. Je sais qu'elle comprendra. Néanmoins, je suis déçu d'être à la fois près d'elle, et si peu disponible. Elle a un très bon aperçu de ce qu'est mon travail désormais, et elle voit à quel point celui-ci est intense et prenant. Les heures passées au téléphone, sur l'ordinateur, et la difficulté supplémentaire ajoutée par la distance. A la radio, mes journées sont semblables, excepté le fait que je ne suis que rarement statique. Devoir répondre à une centaine de mails, enfermé dans mon bureau, est ce qui ressemble le plus à une pause. J'ai la chance d'avoir une assistante aux petits soins pour moi, faisant toujours de son mieux, et que je passe une dizaine de minutes par jour à remercier platement. Cela rend la charge plus supportable. « Je préférerais vraiment pouvoir prendre plus soin de toi... » j'ajoute, retrouvant son regard bleu pendant que je passe une de ses mèches derrière son oreille -j'ai l'impression de ne pas avoir effectué ce simple geste depuis des lustres. Je me dis que nous profiterons un peu plus l'un de l'autre quand je serais de repos. Nous irons faire tout ce qu'elle souhaite, ou nous resterons ici à ne rien faire si c'est ce qu'elle préfère. Ma main sur son épaule caresse doucement sa peau, régulièrement, s'assurant qu'elle est bien là. Je dépose un baiser sur la tempe de Joanne, puis relève son doux visage, la contemplant une poignée de secondes avec tendresse. « Je t'aime. » dis-je tout bas. Mes doigts continuent de frôler sa peau, plus légèrement, passent sur la bretelle de sa nuisette et l'emportent avec eux, la faisant glisser sur son épaule doucement. De quoi traduire, subtilement, mes pensées.
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Message(#)#42 joamie + feeling my way through the darkness EmptyLun 15 Juin 2015 - 23:00

feeling my way through the darkness
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Bien sûr qu'il devait travailler, et plancher sur son ordinateur durant des heures à en oublier à quel point le temps pouvait passer vite. Il aurait été bien trop beau qu'il dise oui, je serai là uniquement pour toi, à en oublier ses obligation et être en dehors de l'espace et du temps qui les poursuivaient constamment. Souvent, Joanne repensait à Londres. Parce que là-bas, c'était le cas. Ils vivaient dans leur bulle, à ne pas soucier de leur métier respectif, de ce qu'on leur imposait. La jeune femme se doutait qu'ils n'auraient de jours comme cela avant très longtemps. Elle était déçue d'avoir pu espérer qu'il accepte une telle chose, et se contenta d'acquiescer par un signe de tête avec un sourire simple, puis reposa sa tempe sur son torse. Retrouver son contact était des plus agréables, enivrant. Il disait vouloir prendre soin d'elle, il était en train de le faire. A ne porter que son attention sur elle, à la regarder avec plus tendresse qu'aucun autre homme, à lui dire qu'il espérait tant faire plus que ce dont il était capable. Il le montrait en caressant délicatement son épaule, en ne la quittant pas du regard. Il était impossible à Joanne de l'en détacher, il l'hypnotisait. Il avait ce pouvoir, cette influence improbable sur elle. Des yeux qui arrivaient à tout dire autant qu'ils essayaient et parvenaient à cacher de nombreux secrets quand son coeur le voulait ainsi. Mais là, ils disaient ô combien il aimerait s'octroyer ce temps alors que tout faisait que ce ne soit pas possible. Ils disaient les mêmes mots qui sortaient de sa bouche et aussi ce que disaient ses doigts qui effleuraient sa peau. Ceci lui procura de temps à autre des frissons qu'elle n'avait pas ressenti depuis longtemps. La jeune femme nicha son visage au niveau du cou de Jamie après qu'il ait fait glisser l'une des bretelles de sa nuisette le long de son épaule. Elle ne savait pas si c'était intentionnel de sa part ou non, mais dans tous les cas, cela faisait largement son effet. Elle redressa sa tête et le regarder, d'un air un petit peu accusateur, mais pas si mécontent que ça. "Je croyais que nous devions dormir." Ou peut-être n'était-ce qu'un prétexte pour être à nouveau dans leur chambre, isolé d'un chien qui savait se montrer très perturbateur aux moments opportuns. La jeune femme le regarda longuement, tentant de résister à son regard et à ses propres désirs, qui prenaient doucement possession de chacun de ses muscles. Elle en perdait le contrôle de certains. Ses iris bleus le regardaient longuement, se demandait s'il attendait d'elle qu'elle cède ou qu'elle soit le frein de leur désir commun. Joanne s'approcha très doucement des lèvres de son compagnon, ne demandant qu'à avoir davantage de tendresse de sa part, puis elle retourna à sa place initiale, le regardant de nouveau. Quelques minutes passaient jusqu'à ce qu'elle décide de céder, allant très délicatement sur lui en califourchon. Penchée sur lui, elle l'embrassa tendrement, en prenant son visage entre ses deux mains. Ses doigts étaient délicats, comme si elle craignait de le blesser. D'un sourire comblé, elle lui chuchota "Mais tu prends soin de moi, là." Elle effleura ses lèvres avec ses doigts, avant d'y voler à nouveau un baiser. Ses doigts glissaient dans quelques mèches de ses cheveux, elle le regardait amoureuse. "Tu es toujours là, avec moi. Il n'y a que ça qui compte." ajouta-t-elle. Il lui était impossible d'imaginer une vie sans lui, d'espérer un meilleur lendemain sans le savoir à ses côtés. Elle ne demandait rien de plus que sa présence, son affection, tout l'amour qu'il disait lui porter peu avant cela.
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Message(#)#42 joamie + feeling my way through the darkness EmptyMar 16 Juin 2015 - 0:09

Malgré le désir évident pour Joanne qui m'anime, je ne sais quelle force m'empêche d'y céder et de l'assumer. Je suis pourtant le dernier me faire timide à ce sujet. Pourtant, si ce n'est la malice de mes doigts faisant glisser cette bretelle sur l'épaule de la jeune femme, je contiens cette envie, beaucoup trop à mon goût. Je ne sais pas si c'est la peur que cela ne soit pas un moment opportun. S'il est trop tôt, après cette période à vide, pour retrouver ce genre d'intimité. Jouant les inconnus l'un pour l'autre, cela fait des jours et des jours qu'aucune caresse de ce genre n'a été échangée. Loin d'être un délai insurmontable, c'en est pas moins difficile pour quelqu'un dans mon genre qui, en plus d'être particulièrement tactile, n'a l'impression d'être capable de prouver son amour que physiquement. Quelques jours à devoir opprimer des sentiments aussi intenses que ceux que j'ai pour Joanne sont suffisants pour déclencher tous ces mécanismes qui me protègent et mettre mon envie sous clé. Et si j'ai réussi à me livrer à elle plus que jamais ce soir, cette approche là reste freinée. Je suis partagé entre attendre encore un peu, le temps d'être rassuré, de pouvoir voir que nous sommes en bonne voie pour aller mieux, et prendre le risque de laisser tomber toute résistance. Le regard que me jette la belle n'aide en rien. Elle, je la sens céder, laissant un peu de ce désir filtrer à travers ma bouche entrouverte, attendant uniquement ses lèvres. Elle aussi hésite néanmoins, et je me demande la raison de cela. Peut-être qu'elle aussi songe à attendre. Je ne le devine pas, absorbé par ce pincement au coeur lorsqu'elle s'éloigne sans un baiser. J'ai conscience que, malgré moi, mon regard se fait suppliant, réclamant cette affection, souhaitant qu'elle m'indique quoi faire en craquant la première, ou au contraire, en décidant de fermer les yeux et s'endormir. Finalement, sa jambe passe par dessus mes hanches alors qu'elle s'installe au dessus de moi, m'embrassant avec toute la douceur qui la caractérise. Quelques secondes d'hésitations font attendre mes doigts avant que je parvienne à me décider à poser une main sur sa cuisse. L'autre, sur sa joue, caresse son visage pendant que je profite du contact de ses lèvres. Petit à petit, le mur se fissure. Il tombe brique après brique. Le souffle chaud de ses chuchotements frôle ma peau et suffit à m'arracher un frisson. Je reste complètement happé dans son regard bleu, perdu, ayant toujours besoin d'elle pour me guider, mais aussi terriblement heureux de l'avoir ainsi contre moi, souriant béatement à l'idée d'avoir droit à ses baisers, cette caresse sur mes lèvres, ce léger sourire sur son visage. Je la laisse m'embrasser à nouveau, prolongeant doucement ce contact, retenant un souffle de satisfaction quand ses doigts se mêlent à mes cheveux. Ses iris continuent de craqueler mes appréhensions, grattant à la surface jusqu'à trouver une faille. Mon front contre le sien, je ferme les paupières pour ressentir le contact de sa peau au creux de mes mains, celle sur sa cuisse venant glisser sur ses fesses, remonter sur ses reins et se poser dans le bas de son dos, sous le tissus qui me couvre. Quoi qu'elle fasse, elle sera toujours cette pièce de musée d'une valeur inestimable, la plus précieuse de toutes. Doucement, ma bouche s'approche de celle de Joanne pour frôler sa lèvre supérieure, puis inférieure, glisser d'aussi près le long de la sublime courbe de sa mâchoire jusqu'à son oreille. « J'ai envie de toi... » je lui murmure, au plus bas, comme pour éviter que qui que ce soit puisse l'entendre -malgré le fait que nous soyons parfaitement seuls. Des mots qui suffisent amplement à faire monter la chaleur jusqu'à mes pommettes, l'obscurité de la chambre masquant la teinte de mes joues. Je dépose délicatement un baiser au creux de son cou, laissant ma main sur son dos glisser le long de son échine, passer sous son sous-vêtement et se poser sur la chair au dessus de ses cuisses. Me laissant encore languir de ses lèvres, me frôle son nez, sa joue, reviens près de sa bouche où mon souffle, devenu sensiblement plus fort, glisser sur sa peau. L'attente en elle-même suffit à crisper mes muscles, m'électrifier, rendant Joanne plus désirable un peu plus chaque seconde que la précédente. Je reste ainsi, à seulement quelques millimètres d'elle, pendant quelques secondes qui semblent bien longues. Je feins même un baiser, histoire de sentir ses nerfs brûler. Quand finalement je l'embrasse, ce sont les valves de sensations qui s'ouvrent. Mes doigts se crispent sur sa chair tendis que j'attrape passionnément ses lèvres, avide du moindre contact.
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Message(#)#42 joamie + feeling my way through the darkness EmptyMar 16 Juin 2015 - 13:03

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Joanne avouait qu'il était assez plaisant de savoir que c'était à elle de choisir s'il fallait qu'ils cèdent ou non. Le désir était là, bien présent, envahissant chaque recoin de la pièce dans laquelle ils se trouvaient. Sentir les mains de Jamie se poser sur elle était la plus agréable des sensations. Elle avait l'impression que la dernière fois qu'il la touchait ainsi remontait à des mois, alors qu'il ne s'agissait en réalité que de quelques jours. La jeune femme fermait les yeux afin de profiter pleinement du contact des doigts de son amant glisser sous son vêtement de nuit pour effleurer la peau de son dos. Malgré le temps qui passait, leurs gestes restaient très limités. Ils hésitaient, ne savaient pas s'ils pouvaient se le permettre. Comme s'ils se retrouvaient au début de leur relation, la première fois où l'envie pour l'autre prenait le dessus sur tout le reste. Joanne se souvenait tr ès bien de ce moment, lorsqu'il était chez elle. En y repensant, cet instant débordait de sensuallité. Elle sentait bien que Jamie voulait qu'elle cède la première, en embrassant la peau de son cou, qui lui fit lâcher un léger soupir. Leur inconscient jouait avec l'un l'autre sans qu'ils ne veuillent vraiment. Il prit ensuite en assaut ses lèvres l'une après l'autre, avant de se glisser le long de sa mâchoire-geste qu'elle adorait d'ailleurs. Pour lui susurrer ensuite des mots qui fit sauter son coeur de sa poitrine. La main que Jamie avait mis sur son dos se dirigea à nouveau vers le bas de ce dernier, pour y saisir sa chair. La bouche de Jamie touchait à peine sa belle, parocurant avec différentes parties son visage. Il la narguait un peu, cherchant certainement à ce que ce soit elle qui fonde la première. Bien sûr que Joanne le désirait plus que tout, qu'elle sentait sa respiration s'accélérer et son coeur battre la chamade. Elle se surprenait à mieux tenir que lui. La bel homme attrapa ensuite ses lèvres avec fougue, et elle sentit ses doigts se rafermir sur elle. Joanne voyait bien que les muscles de son homme le trahissaient. Elle voulait le voir céder. Il avait déjà brisé beaucoup de barrières ce jour là, mais celles de son désir étaient encore bien fixes, solides. Elle voulait qu'il se révèle autant qu'il l'avait fait un peu plus tôt. La jeune femme rompit difficilement son baiser, gardant son visage proche du sien, et esquivant toute tentative de Jamie essayant de reprendre assaut ses lèvres. Joanne devait l'admettre, c'était assez plaisant d'avoir encore le dessus sur ses désirs. Si ce n'était pas le cas, elle se laisserait laisser fondre comme neige au soleil. Les yeux suppliant, elle le regardait attentivement, en lui susurrant. "Dis le moi encore." Il se faisait languir et elle voulait le faire languir. Une sorte de petit jeu qui s'était instauré mais qui en disait long sur leur relation. Pendant des jours sur la retenue, à se parler à peine, à n'être qu'un coup de vent pour l'autre. Il avait suffi d'une absence inexpliquée pour que tout se dévoile, après des jours de solitude semblant interminables. "Je n'ai pas envie de dormir." Et c'était vrai. Ses insomnies étaient particulièrement coriaces, et jouer ainsi avec ses hormones n'incitaient pas vraiment à l'endormissement. Joanne limitait ses propres gestes, se rendant le corps de son compagnon devenir de plus en plus chaud sous des doigts. Elle était un peu surprise tout de même, de savoir qu'il ne lui fallait pas grand chose pour que son désir soit de plus en plus grandissant. En matière de sentiments, Jamie était beaucoup plus expressif physiquement. L'amour l'envie d'elle se traduisait par de langoureux baisers, des caresses, la recherche constante d'un contact avec elle. Malgré tout, il retenait une grande partie de ses pulsions, et elle en avait vu un semblant lors de leurs derniers ébats. Il y avait aussi son souffle qui le trahissait, les doigts qui tenaient fermement la peau de sa cuisse. Elle avait pris beaucoup de temps pour le comprendre, pour réussir à traduire tous ces gestes qui étaient associés à l'amour qu'il avait pour elle. C'était sa manière de lui dire qu'il l'aimait. Mais maintenant, elle le savait. La jeune femme restait proche de son visage pendant de longues minutes, résistant à chacun de ses baisers, et attendre patiemment que l'envie prenne largement le dessus, à écraser tous ces cadenas qui le contenait.
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Message(#)#42 joamie + feeling my way through the darkness EmptyMar 16 Juin 2015 - 20:16

« J'ai envie de toi. » je répète, sans me faire prier, un sourire juste au coin des lèvres. Pensant que cela me donnerait enfin droit à un baiser. Mais lorsque j'approche mon visage du sien, elle m'esquive à nouveau. Mon sourit s'élargit, amusé. Je vois bien qu'elle apprend à apprécier d'avoir le dessus sur moi, qu'elle a compris cette maîtrise qu'elle peut avoir dans ces moments là et qu'elle en joue. Elle me fait languir, joue avec cette patience que je n'ai pas. Je me dis qu'après avoir attendu des jours, je peux bien tenir quelques minutes de plus. Jouer ce jeu qui me semble être le meilleur moyen pour moi de terminer d'enterrer les doutes que j'ai. Cette peur de me livrer à nouveau à quelqu'un qui pourrait s'en aller le matin venu. Voyant ce que ce genre de moments signifie pour moi, la jeune femme doit savoir que je ne m'ouvre pas de cette manière à n'importe qui. Le fait est que je n'ai eu que de très rares partenaires d'un soir -et qu'à la réflexion, ce qu'on nomme le tableau de chasse reste très restreint pour ma part. Je parviens généralement peu à dissocier l'acte des sentiments. Désormais, Joanne est l'unique privilégiée. La seule à qui j'accepte d'appartenir entièrement. Face à mes lacunes pour mettre des mots sur mes émotions à son égard -quoi que je doute même que de tels mots existent-, ces moments d'intimités sont devenus une forme de dialogue. Une manière de mettre la réelle intensité de mes sentiments sur un long « je t'aime » muet. Néanmoins, elle a pu le voir,  une partie de cette virulence reste maintenue sous clé. Malgré ses paroles lors de nos derniers ébats, je doute qu'elle veuille réellement l'expérimenter. Elle, cette douceur incarnée qu'un geste trop brutal pourrait briser en deux. Celle que la moindre once de violence effraie. D'ailleurs, je me demande la manière dont elle prend cette brutalité qu'elle a découvert m'inspirer également. Si elle le voit comme la preuve que je pourrais être capable de lui faire du mal, d'une envie de la faire souffrir, ou simplement comme une forme trop brute de passion. Je ne m'explique pas cet étrange désir. Il me semble être le vague reflet de cette partie dévastatrice qu'ont toutes les passions, celle qui détruit pour mieux reconstruire. Comme ces cycles qu'elle et moi connaissons par coeur désormais, ces crises violentes suivies d'un retour encore plus ardent de ce magnétisme qui nous lie. Ces moments, toujours plus difficiles à chaque fois, où nous cherchons le point de rupture pour mieux nous rendre compte que nous ne pouvons pas nous passer l'un de l'autre. Parfois malgré nous.
Le visage de Joanne près du mien, j'observe tous les détails de son visage angélique. Alors qu'elle ne cesse de me faire attendre, jouant de baisers et de caresse afin de me faire céder, chaque seconde qui passe rend la moindre de ses courbes plus désirable que la seconde précédente. La forme de ses yeux, le trait de ses sourcils qui indiquant la fine arrête d'un nez délicat, glissant sur sa bouche entrouverte, tentante. Cette mâchoire liant ses délicieuses lèvres à son cou. Ce cou si sensible. Lui-même menant à ses clavicules délicates, à ses épaules d'où la bretelle de sa nuisette a glissé -elle est restée ballante sur le bras de la belle, comme une ouverture, une invitation. Son esprit se monte tout seul contre lui-même, laissant le seul visuel suffire à attiser l'envie. Lors d'un des rares baisers qu'elle m'accorde, alors que je ferme les yeux, mon imaginaire tactile est loin de participer à mon calme. Les minutes semblent affiner la sensibilité des mes doigts qui sentent dans le détail chaque pore de sa peau. Le moindre relief. Sa douceur, sa chaleur. Toutes ces pensées s'entassant, tourbillonnent, jouent avec mes nerfs sans que Joanne n'ait besoin de faire quoi que ce soit. Sa simple présence suffit à corrompre ma volonté de ne pas lui faire le plaisir d'être celui qui cédera le premier. Un simple baiser, bien plus passionné que les autres, suffit à trahir l'effondrement de cette carapace.  Mes deux mains sur son visage l'empêchent fermement de m'échapper à nouveau. Mais le meilleur moyen de la mettre à ma merci restant de l'arracher de sa position de supériorité, je la saisis dans mes bras, la fait basculer sur le côté et l'allonge sur le matelas. Mes bras de part et d'autre de son corps l'emprisonnent. Là, je suis enfin libre de capter ses lèvres autant qu'il me plaît et pleinement parcourir ces courbes qui m'ont nargué. Reste l'agressivité, bien au fond de sa cage, contemplant avidement la jeune femme.
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Message(#)#42 joamie + feeling my way through the darkness EmptyMer 17 Juin 2015 - 0:30

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Les minutes passaient alors qu'ils bougeaient à peine. Leurs gestes restaient discrets, limités, alors que les sensations et les émotions qu'il y avait ne faisaient que s'accroître, à en devenir tellement intense que beaucoup auraient déjà céder. Mais pas eux. Le contexte était différent, tout était différent. Ils se partageaient tout par des regards, un toucher plus ferme que l'autre, leurs lèvres. Joanne avait toujours eu cette impression que les mots ne suffisaient plus, qu'il n'en existait aucun qui avait une définition pouvant décrire ce qu'elle ressentait pour son compagnon. Tous les dictionnaires du monde étaient bien pauvres de ce côté là. Elle avait déjà tenté à plusieurs reprises de décrire ses sentiments à sa meilleure amie, mais rien ne venait. Pourtant, Sophia semblait parfaitement comprendre ce qu'elle tentait de dire. Soudain, Jamie l'embrassa, ne tolérant pas qu'elle se permette de se détacher de ses lèvres. C'est pour cela qu'il saisit fermement son visage de ses deux mains, ne pouvant plus se jouer de lui. La jeune femme ne refusa pas non plus ce long baiser, loin de là. L'effervescence et l'excitation étaient deux choses bien contagieuses. Elle le ressentait à traver le souffle qui glissait parfois le long de sa joue, s'incrustant dans les pores et envahissant peu à peu son organisme, tel un parasite. La jeune femme sentait le rythme de son coeur s'accélérer, manquant peu à peu de souffle tant le baiser était fougueux. Jamie la saisit ensuite le long de sa taille, afin de faire tourner la situation à son avantage. Les positions étaient ainsi inversées. Peut-être qu'au fond, c'était ce qu'elle attendait de lui. Qu'il prenne le dessus sur tout, sauf sur ses envies. Le fait qu'il avait toujours beaucoup d'assurance dans ses gestes la rassurait, en quelque sorte. Son obsession du contrôle le freinait sur certaines, mais qu'il prenne en main la situation, qu'il la maîtrise, la rassurait. S'il la laissait toujours totalement faire, il y aurait beaucoup de choses qu'elle n'hésiterait pas faire, pensant que ça ne lui était pas permis, à moins qu'il ne l'en incite. Elle éprouva un certain sentiment de victoire, à le voir céder, s'emparer de ses lèvres, puis s'approprier la situation. Leurs bouches ne se quittaient pas un seul instant, si ce n'était pour se permettre de reprendre un peu de leur respiration-gardant toujours leur visage proche l'un de l'autre-, avant de reprendre de plus belle. Désireuse de sentir la chaleur du torse de son amant contre son propre corps, Joanne entoura sa nuque de ses bras, afin de l'inciter à se pencher encore et toujours plus sur elle. Elle se doutait qu'il craignait de l'écraser sous poids, mais elle n'était pas si fragile que ça physiquement, surtout en ces circonstances. Ainsi, elle sentait sa chaleur sur une grande surface de son corps, l'enrobant délicatement. La jeune femme jurerait même sentir le coeur de Jamie battre fort, intensément, traduisant tout ce qu'il pouvait ressentir à ce moment-là. Joanne fondait de le savoir ainsi, de le sentir ainsi. Elle était à sa merci. Ses doigts fins se posèrent sur son dos, y effectuant quelques caresses durant leur baiser qui continuait à durer. Son amant y mit fin, pour la regarder. Il ne serait pas correct de briser un silence qui en disait bien plus que quelques mots. Malgré l'obscurité, ses iris bleus de ne le quittaient pas un seul instant. Ils disaient qu'elle était à lui, qu'il pouvait en faire ce qu'il voulait, qu'il pouvait laisser parler ses désirs et l'aimer comme il savait si bien le faire. Ils voulaient que cette nuit soit la leur. Elle l'avait toujours éperdument beau, Joanne se sentait d'ailleurs parfois ridicule à ses côtés lorsqu'ils étaient dehors, ne se sentant largement pas à sa hauteur sur ce point. Il avait un corps à en faire jaser les héros grecs, des yeux verts si expressifs, qui en disait long sur lui, des lèvres douces et un sourire à en faire tomber plus d'une, des mains fermes mais d'une extrême douceur. Joanne s'était déjà demandée s'il avait un quelconque défaut physique, mais elle n'en trouvait pas. Peut-être qu'il pensait qu'il en avait, mais à chaque fois, elle trouvait que ça ne faisait que le mettre en valeur. Il savait se faire désirer. Rien que de songer à nouveau à tout ceci, et de savoir qu'un homme beau comme un dieu et plus qu'aimant se trouvait dans le même lit qu'elle la fit soupirer. Joanne redressa un peu sa tête pour l'embrasser à nouveau, se permettant de mordiller légèrement sa lèvre inférieur durant le baiser.
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