Elizabeth a besoin de s’aérer. Elle a besoin de se défouler, de sortir de la colocation, du loft. Elle a beau s’y sentir bien, elle n’ignore pas qu’un appel extérieur lui crie d’aller voir ailleurs. C’est la première fois qu’elle reste aussi longtemps à Brisbane, la première fois qu’elle arpente toujours les mêmes rues tous les matins pour aller au théâtre de la Northlight. Presqu’un an qu’elle se tape les mêmes sourires, les mêmes « bonjour ça va » sans saveur, sans qu’on ne veuille vraiment savoir comment ça va. Parce qu’elle ne va pas bien, Lizzie. Elle en a sa claque de passer son temps à habiller des comédiens, de n’être qu’un coup de vent dans leurs ambitions si prometteuses. Elle les voit évoluer depuis le début de l’année et elle se dit qu’elle aurait pu être loin, très loin d’ici si elle avait fait de meilleurs choix. Si elle ne s’était pas laissée abattre. Lâche et infidèle, voilà ce qu’elle est. Elle ne s’attache pas, pas de la façon dont certains le veuillent. Elle ne s’éprend pas, elle fuit, elle se barre, elle plaque tout pour aller le plus loin possible. Et là, c’est exactement ce qu’elle veut faire avec Brisbane. Lâcher de nouveau sa ville natale, son berceau, là où elle a tous ses repères. Mais justement, c’est bien là le souci. La routine l’ennuie, ça l’agace, ça la déprime. Même s’il fait du soleil 360 jours dans l’année, elle préfèrerait venir les cinq autres jours de mauvais temps si ça peut lui donner l’opportunité de partir le reste du temps. Mais Lizzie doit s’occuper de sa mère. Une contrainte, une corde autour de son cou et des appels à ne plus en finir. Sa mère reste sa mère, toujours aussi protectrice (control freak) et méfiante (manipulatrice). La maladie ne l’abat pas, bien au contraire. Elle semble même un peu trop appréciée que sa fille soit contrainte de revenir poser ses valises un peu plus longtemps à Brisbane pour elle. Demain, on pourrait annoncer à Lizzie que tout ceci n’était qu’une mascarade qu’elle ne serait même pas surprise. Pas venant de sa génitrice.
Alors ce soir, Lizzie a décrété qu’elle allait sortir. Seule, comme une grande, cassant un peu les codes de sa routine instaurée qu’elle n’a jamais demandé. Chaque expérience est une aventure en soit et qui sait, elle va peut-être faire des rencontres intéressantes. Ce qu’elle ne manque de pas faire. Parce que quand elle boit, Elizabeth, elle est une autre personne. Elle est extravertie, elle est folle, elle est drôle, elle a dépassé de toute contrainte socio culturelle, de toute barrière qui peut la freiner d’habitude. Elle est plus avenante et fait les yeux doux à tout le monde. Elle s’est donc trouvée un groupe d’amis sur place et elle a fini par se taper l’incruste. En plus, les consommations sont offertes – elle a du flair pour les bonnes affaires. Enfin, jusqu’à ce que le groupe l’abandonne en plein milieu de la nuit pour aller on-ne-sait-où. Plus de place dans la voiture apparemment. Et hors de question que Lizzie se foute dans le coffre. Alors elle a regardé ses nouveaux amis qu’elle ne reverra sûrement jamais avec peine, une moue profondément atteinte par la tristesse marquée au visage. Elizabeth ne sait même plus comment elle a atterri ici. A Bayside. Elle tâte dans ses poches et en sort les clés de sa voiture (ah, donc c’est comme ça qu’elle est arrivée) et de son téléphone. Deux messages en attente – sa colocataire qui lui demande de pas rentrer ce soir. Great. Quand on a le cerveau qui ne peut même plus savoir s’il fait nuit ou jour, c’est une information qui finit par la faire asseoir sur le bord de la route. Lizzie ne veut pas quémander de l’aide, elle peut se débrouiller seule, merci bien. Et pourtant, quand son doigt fait défiler sa liste de contact, elle bute un moment sur un nom. HH. Elle est vraiment au bout du rouleau parce qu’elle finit par l’appeler. Pas qu’elle ne l’aime pas, HH. Au contraire, elle est plutôt sympa. Mais Lizzie n’aime pas la concurrence. Et Heather vient de débarquer sur des plates-bandes sur son terrain. Franchement, ça lui plait bof. Mais elle semble s’en foutre royal – ou alors c’est avec un plaisir non dissimulé – d’appeler son amie anglaise à trois du matin bien tassées. Avec le décalage horaire américain, il doit bien être encore le jour, nan ? Whatever. « Heeeeeeey, Disneeeey ! Je t’ai *hic* réveillé ? (yes ? good) Shit, sorryyyyyy!! Suis pas bien là, pas bien du tout, au bord de la mort même (plus c’est gros et mieux ça passe parait-il) donc tu veux pas venir aider une bonne copine à rentrer chez elle ? Ste plait ? » Et elle fait même une petite moue suppliante. Même si Heather ne peut pas la voir – quelle gourde. « J’crois que j’dois être quelque part à Bayside. Si tu vois un corps en décomposition sur le bord de la route, c’est mooooooi !! » Parce que Lizzie compte bien s’allonger le temps que son amie arrive. Parce qu’elle arrivera. Elle ne va pas la laisser tomber, hein ? « Je te revaudrai *hic* ça. Sauf un rôle. Ça, c’est pour ma gueule et ma gueule à moi. » Il faut bien mettre les choses au clair dès le début, n’est-ce pas ? « Thaaaaanks, HH, t’es la meilleure !! »
Lizzie raccroche et s’allonge comme promis. En priant qu’elle ne fasse pas kidnapper ou manger par une bête nocturne. Au pire elle a un spray dans son sac. On est jamais trop prudent.
Heather avait passé une soirée tranquille, cela faisait longtemps. Pendant trois mois elle avait quasiement arrêté de sortir chez elle à part pour faire quelques sorties tranquilles après tout elle avait essayé de tenir sa promesse et de ne pas faire parler d’elle, le temps que les choses se tassent. Même si cela lui avait permis de se reconnecter avec des loisirs qui lui avait toujours plus comme reprendre le chant ou encore regarder des films qu’elle avait sur un liste « à voir », qu’elle n’avait pas eu le temps auparavant de réduire car les tournages lui prenaient beaucoup de temps et qu’elle préférait ensuite sortir et passer du bon temps avec ses amis au lieu de rester enfermée chez elle. Cette époque était enfin révolue, après quelques larmes et soirées à se lamenter et à boire du vin seule chez elle alors qu’elle déteste ça, l’actrice décida qu’il était temps d’arrêter de jouer la victime. Après tout en quatre mois rien n’avait changé alors elle décida qu’elle pouvait sans soucis reprendre ses activités nocturnes et profiter de la ville. Après tout c’était censé être des vacances alors pourquoi continuer de se priver, il était temps de commencer comme si c’était réellement le cas. Et qu’est-ce que ça avait fait du bien à Heather au final, elle avait rapidement fait de nouvelles connaissances lors de soirées dans des bars, revue d’anciennes personnes dont elle avait perdue contact et actuellement elle se fichait un peu de conséquences possible. Elle avait vécue deux ou trois semaines de bonheur intense, tout en évitant les appels de son agent dont elle savait qu’il s’agirait de réprimandes et franchement elle n’en avait pas envie, elle voulait juste oublier toute cette histoire. La blonde savait qu’elle ne pourrait pas faire l’autruche trop longtemps non plus, elle sentait bien qu’à un moment où un autre son agent allait débarquer chez elle pour l’engueuler comme une enfant. Mais bon autant profiter le temps que cela dure, pour le moment elle n’avait frappé personne à nouveau, après tout devoir payer des indemnités à quelqu’un qui avait violé sa vie privée n’était pas quelque chose qu’elle souhaitait faire de nouveau.
Ce soir Heather avait décidé de calmer le jeu en restant tranquillement chez elle, en regardant une des dernières séries sortie sur Netflix et un bon bain pour se relaxer. A vrai dire la jeune femme n’avait pas eu trop le choix, la gueule de bois qu’elle avait eu suite à la soirée de la veille ne lui avait pas trop laissé le choix. Finalement les heures passant, elle avait fini par se dire que cela faisait du bien un petit moment calme pendant la tempête qu’elle avait décidé de déchainer. Pour l’occasion Heather avait même décidé de ne pas se coucher très tard, manière de recharger les batteries pour le lendemain. Alors qu’elle dormait paisiblement, elle sursauta en entendant le vibreur faire un un bruit d’enfer sur sa table de nuit. Désorientée par ce réveil bien trop sauvage à son goût elle essaya d’ouvrir correctement les yeux pour voir l’heure qu’il était. 3 heures du matin ! Qui pouvait bien la déranger à cette heure-là, elle espérait que ce n’était pas John qui dans un élan de colère à cause des vents qu’elle lui mettait avait décidé d’oublier le décalage horreur. Elle attrapa son téléphone en grognant et cligna des yeux en voyant le nom de la personne. Non elle ne rêvait pas il s’agissait de Lizzie, qu’est ce qu’elle lui voulait à cette heure-là ? Elle avait intérêt à être au bord de la mort ou avec une jambe en moins comme excuse pour la déranger en plein milieu de la nuit. Heather éloigna son téléphone dès qu’elle entendit les premiers mots de la jeune femme qui était clairement bien éméchée et qui en plus de l’appeler l’affubler d’un surnom qui l’agacer et leva les yeux au ciel avec ce début de message digne d’une grande dramaqueen. La jeune femme aimait bien Lizzie, ça serait mentir que de dire le contraire mais elle avait toujours un sentiment de jalousie et de menace quand la brune était autour d’elle du coup elle n’avait jamais été l’une des personnes pour qui elle se précipiterait le plus en cas d’un appel à l’aide. Heather ne savait pas combien de verres elle avait dû s’enquiller pour que cette situation arrive mais de son côté elle était clairement trop sobre pour gérer ça. Déjà que son agacement était assez élevée du au réveil quand elle apprit que Lizzie l’appelait simplement pour qu’elle vienne la chercher, la blonde explosa.
- Bordel mais t’es sérieuse Lizzie ! Tu me réveilles pour que je vienne te chercher ?! T’as cru que j’étais quoi ? Un putain d’Uber ? T’as pas une colloc ou je ne sais quoi pour te ramener chez toi ?
L’actrice poussa un long soupire exaspéré, elle n’avait clairement pas envie de gérer les conneries d’une ivrogne à cette heure-ci. Cependant elle fut un peu alarmée en entendant que son amie était couchée quelque part à Bayside.
- Et tu es où à Bayside ? Que je vienne sur les lieux pour dire à la police qu’il s’agit bien de la graaande Elizabeth Potter par terre ? Envoie-moi ta géolocalisation au moins. Et avant de parler de rôle il faudrait que tu sois déjà capable d’en trouver un pour toi.
C’était peut-être un peu méchant de rétorquer cela mais franchement Heather n’avait aucune envie de faire dans la dentelle. Ne comprenant pas vraiment les explications flou de de la jeune femme, la blonde n’eut pas le temps de rétorquer qu’elle ferait mieux d’appeler quelqu’un d’autre car elle n’avait aucune intention de venir que Lizzie avait déjà raccroché. Sur le cul et clairement confuse par ce qu’il venait de se passer, Heather se coucha sur son lit en se disant que Lizzie pouvait aller toujours se gratter. Mais rapidement sa conscience prit le dessus et elle fut inquiète pour elle, la jeune femme avait l’air clairement bien trop bourrée et elle était seule… On ne savait jamais ce qu’il pouvait lui arriver. Après avoir lâché un juron en se disant que Lizzie allait lui devoir une fière chandelle, Heather se leva rapidement et enfila les premiers vêtements qu’elle trouva et se dirigea rapidement vers sa voiture. Essayant de rouler le plus rapidement possible avec la tête enfarinée qu’elle se tapait, la blonde finit par rejoindre Bayside et essaya de voir où se trouvait son amie. Après s’être garée et avoir un peu tourné ne connaissant pas très bien les lieux surtout de nuit malgré la localisation sur son téléphone. Elle finit par apercevoir son amie couchée par terre, elle se dépêcha de la rejoindre pour lui passer un savon.
- Mon dieu mais qu’est-ce que tu fous là sérieusement ? Donne-moi une raison de ne pas te jeter à l’eau.
Heather blablate dans une oreille qui l’écoute qu’à moitié. Parce que Lizzie a juste envie de dormir, là, malgré la fougue qu’elle met dans l’appareil téléphonique. Alors quand princesse Disney râle de l’autre côté du combiné, qu’elle lui détruit de le tympan en un temps record et la bombarde de questions dont Lizzie ne répondra jamais de toute façon, cette dernière finit par écarter le cellulaire de son oreille. Ouais, je te réveille pour que tu viennes me chercher. Tu es drôlement bien fichue pour un Uber. Et ma coloc me fait bien plus flipper que toi si je l’appelle à cette heure-ci. Lizzie grommelle quand Heather lui demande de lui envoyer la géaloa- géolica- Merde, fuck, shit, le truc, là. Et la saloperie lui glisse gentiment un petit ‘‘avant de parler de rôle il faudrait que tu sois déjà capable d’en trouver un pour toi’’ juste avant que Lizzie déconnecte la conversation. « Toi-même ! » que l’ivre Potter crie à son téléphone sans personne à l’autre bout pour répondre, le bip incessant d’une conversation interrompue résonnant dans l’endroit quasiment désertique. Pourquoi il a fallu qu’elle aille aussi loin, aussi ?
Bon, elle n’a plus qu’à attendre. Le dos allongé sur le trottoir, les yeux plongés dans la nuit étoilée mais un brin nuageux de Brisbane, Lizzie laisse son esprit divagué. C’est fou comme le ciel reste à la fois unique et différent selon le pays. Qu’importe où ses pieds l’entrainent, la terre reste la terre et la voie lactée reste la voie lactée. C’est une phrase pleine de sens et en même temps, qui n’a presque ni queue ni tête. Mais elle est bourrée donc elle aime croire qu’elle fait plein de philosophie dans cet état-là. Ses yeux bruns suivent un petit éclat ; une météorite ? Une étoile filante ? Une paillette jetée dans l’immensité de l’univers ? Tout est fascinant quand ça se passe dans l’espace. Mais le temps est long. Heather compte arriver avec un âne ou quoi ? Alors Lizzie s’amuse à compter les étoiles, en les pointant du doigt et en bougeant les lèvres à voix haute. Elle a l’air conne mais les barrières ont sauté à ce stade-là. Elle n’est qu’un ramassis de chair qui n’a même pas la capacité de se relever sans avoir envie de recracher ses boyaux. Et marcher lui semble juste une épreuve bien trop grande pour qu’elle veuille essayer. Alors elle se contente de s’embrouiller avec les chiffres (« un, deux, six, huit, cinq, dix, euh… ») avant qu’un éclat – beaucoup plus virolant, vachement plus limpide et proche – lui tape aux oreilles et remonte jusqu’à sa tête. « Mon dieu mais qu’est-ce que tu fous là sérieusement ? Donne-moi une raison de ne pas te jeter à l’eau. »
Lizzie se plaque les mains contre les oreilles en grimaçant. « Chhhhhhut, tu vas réveiller le monstre de ma tête avec ta voix perchée. » C’est un démon qu’elle ne maitrise pas, qu’elle ne connait pas vraiment parce qu’elle ne boit pas tant que ça, Potter. Juste occasionnellement, comme la plupart des gens. Alors là, qu’Heather arrive en augmentant les octaves, la jeune femme sent que ses oreilles en bourdonnent sauvagement. En même temps, quelle idée d’appeler Harris dans ce genre de situation ? A cette heure-ci ? Elles ne sont pas proches, elles ne se sont jamais tripotées, elles se tiennent juste compagnie quand leurs humeurs le veulent bien et qu’il n’y a pas un rôle ou leur carrière en jeu. Mais Lizzie a sûrement eu envie de la faire chier pour l’appeler à cette heure-ci. Pas qu’elle soit une chieuse de nature mais elle a ses moments. La brune lève les yeux vers Heather tout en se redressant tant bien que mal. « Je fous ici ce que je pourrai foutre ailleurs. » Voilà une nouvelle phrase pleine de bon sens et de cohérence, n’est-ce pas, Heather, te voilà bien renseigner, fais avec, ma grande. Parce que Lizzie n’a pas à se justifier, elle est une grande fille, elle fait ce qu’elle veut quand elle veut et où elle veut. « Tu me jettes à l’eau, je me noierai juste pour que tu m’aies sur ta conscience. » Elle rigole à peine quand elle dit ça. D’ailleurs, c’est un franc sourire tout pimpant et qui prend la moitié de son visage qui se lève sur Heather. « Déjà encore faudrait-il que t’arrives à me porter vers un point d’eau parce que- yolo- Je tiens pas trop. Je suis une masse morte, là, Disney, tu peux pas compatir un peu ? Et puis, t’es venue, ça veut dire que je compte un peu à tes yeux ? » Lizzie cligne des yeux plusieurs fois, pensant que la technique du Chat Botté pourrait faire son affaire et adoucir l’air furibond d’Heather. Mais c’est sûrement une peine perdue, non ?
Heather regrettait déjà énormément sa décision d’aller chercher Lizzie, franchement elle aurait du se recoucher et faire comme si rien ne s’était passé. Actuellement elle était en train de tourner à Bayside, elle était perdue dans le coin. La blonde n’avait jamais vraiment eut le sens de l’orientation dans une ville qu’elle connaissait alors ici en Australie c’était encore pire surtout à 3h du matin. Elle pesta dans sa barbe en se disant qu’elle aurait pu être paisiblement en train de dormir mais non il avait fallu que sa bonne conscience prenne le dessus et lui dise de ne pas abandonner Lizzie. Franchement la brune aurait pu appeler n’importe qui mais il avait fallu que ce soit elle qu’elle appelle… Même en étant pas sobre et loin d’elle, Lizzie trouvait le moyen de l’emmerder en pleine nuit. Elle avait beau ne pas porter la jeune femme totalement dans son cœur, Heather n’était pas une conasse. La blonde ne pouvait s’empêcher de s’imaginer le pire car vu l’alcool que l’autre avait dans le sang vu comment elle lui avait parlé, il était fort probable qu’elle ne se rende même pas compte qu’il y avait un danger si jamais il se présentait. L’actrice se souvenait du jour où elle avait rencontré Lizzie, elles étaient encore jeunes toutes les deux malgré leur petit écart d’âge. Elles s’étaient rencontrées sur le plateau de tournage de sa première série, la brune avait été invitée pour quelques épisodes et directement elle avait pu sentir que cette fille avait la possibilité de lui faire de l’ombre. Heather avait commencé à plus l’apprécier quand la carrière de Lizzie avait ralenti, après tout elle lui faisait moins de concurrence et finalement, elle était moins désagréable que Heather le pensait et puis elle n’était pas désagréable à regarder. Mais ce n’était pas pour autant qu’elle estimait qu’elle était le genre de proches que Potter pouvait appeler lorsqu’elle était ivre à cette heure-ci, il y avait des limites à respecter.
Finalement Heather finit par trouver un endroit où se garer, qui ne semblait pas trop loin de la géolocalisation envoyé par son amie. Elle entama sa marche pour la rejoindre en espérant qu’elle n’avait pas bougé depuis en oubliant qu’elle lui avait demandé de venir. Franchement d’un moyen ou d’un autre elle trouverait un moyen de lui faire payer sa diminution de nuit, déjà ce soir elle allait lui faire regretter et quand elle serait sobre parce qu’il y avait de forte chance qu’elle ne se souvienne plus de rien. Elle finit par l’apercevoir, couchée comme une merde par terre et ne prit même pas le temps de faire remarquer sa présence avant de lui demander la raison de ce tapage nocturne. Elle roula des yeux en entendant Lizzie lui demander de parler moins fort, Heather prit une respiration pour se calmer, déjà que en temps normal elle était parfois irritante avec l’alcool ça se décuplait.
- En m’appelant t’en as réveillé un autre alors tu assumes maintenant.
En regardant l’état de Lizzie, Heather ne put s’empêcher de se demander combien de verres elle avait bu car elle l’avait déjà vu un peu alcoolisé mais jamais à ce point-là. Et puis la brune avait réussi à se mettre dans un état pareil en buvant toute seule ? Beaucoup de questions arrivèrent dans sa tête mais la suite des propos de son amie lui donna encore plus envie de la jeter dans l’eau. Elle était certaine qu’avec l’adrénaline que tout ça lui avait donnée depuis tout à l’heure, elle n’aurait aucun mal à prendre Lizzie sur son épaule et la jeter dans l’eau la plus proche. Elle regarda Lizzie avec un regard lui demandant si elle était sérieuse de penser que Heather aurait sa mort sur la conscience si elle se noyait. Actuellement si elle avait un moyen de pouvoir vite retourner se coucher, elle ferait tout pour que cela arrive.
- Parce que tu penses que vu l’heure qu’il est je culpabiliserais ? Si ça me permettait de retrouver mon lit au lieu d’être ici en plein milieu de la nuit, croit moi je n’hésiterais pas.
Bon évidemment c’était la colère et son côté rochons qui parlait mais il ne fallait pas pousser mémé dans les orties, elles étaient toutes les deux en plein milieu de la nuit toutes seules. Et puis Heather avait assez froid, dans la précipitation et en prenant ce qu’elle avait sous la main, elle n’avait absolument pas pensé à la baisse de chaleur. Elle roula des yeux lorsque Lizzie tenta de l’amadoué en disant qu’elle l’aimait finalement et ses petits battages de cils. La technique ne marchait absolument pas. Evidemment qu’elle s’était inquiétée pour elle car au final malgré tout, elle tenait un minimum à elle mais il était hors de questions qu’elle lui dise car sinon Lizzie ne la laisserait jamais tranquille avec ça. Elle était tout de même interloquée par un détail car la brunette lui avait demandé de compatir un minimum. Est-ce que quelque chose n’allait pas ce soir ? Ou juste elle devait compatir au fait qu’elle était un cadavre ?
- Ne te flatte pas trop darling, la seule raison pour laquelle je suis venue c’est que si tu te fais violer ou assassiner, je serais la dernière personne avec qui tu aurais été en contact. J’ai déjà mauvaise presse en ce moment alors je vais faire en sorte de pas rajouter de l’huile sur le feu. Tu peux te lever toi-même ou tu veux de l’aide ? Elle s’approcha et se baissa pour lui tendre la main au cas où elle est besoin d’aide, Heather n’avait pas spécialement envie de s’éterniser ici.
Être bourré n'est pas vraiment quelque chose qui lui arrive souvent. Être stone encore, ça devenait de plus en plus régulier avec le temps coincé ici. Mais picoler n'est pas quelque chose qu'elle fait tout le temps. Mais ce soir avait été une exception. Donc Lizzie a une dose anormalement élevée d'éthanol qui lui galope les veines, tout en étant paumée dans les rues de Brisbane City Exterior et en plus, sa colocataire la fout (presque) gentiment à la porte pour la nuit. Umph. Il y a une ligue contre elle, clairement. Quelqu'un doit lui en vouloir mais pourtant, elle ne voit pas qui. Tout le monde aime Lizzie Potter, même maman qui pourtant essaie de la détruire un peu plus tous les jours - avec amour, paraît-il. Non, le monde entier m'adore, on ne m'oublie pas, je suis encore là. Et en parlant d'être là, y a toujours Heather qui la regarde comme si elle va la bouffer - et sûrement pas dans le sens qu'elle aimerait. Lizzie fait la moue parce qu'Heather est fâchée et que ce n'est pas de sa faute si son téléphone a décidé de l'appeler elle et pas quelqu'un d'autre. « En m’appelant t’en as réveillé un autre alors tu assumes maintenant. » En réaction mature et en adéquation avec l'adulte qu'elle est, Lizzie lui tire la langue en guise de réponse. « T'es paaaaaas drôle Disney. J'pense à toi et voilà comment tu me remercies, pff, la bonté se perd cruellement dans ce bas monde. » Fais ta bonne action de la journée, ou de la nuit whatever. Je brille par mon absence de cohérence et toi, t'es toute fâchée. Lizzie se renfrogne un peu plus, le dos voûté alors que sa main repousse ses mèches sombres qui lui barrent le visage.
« Parce que tu penses que vu l’heure qu’il est je culpabiliserais ? Si ça me permettait de retrouver mon lit au lieu d’être ici en plein milieu de la nuit, crois moi je n’hésiterais pas. » Lizzie grogne. Genre vraiment, avec cette mine renfrognée qui s'accentue un peu plus. C'est presque le portrait d'un chaton prêt à vous bondir à la gorge mais elle préfère penser qu'elle ressemble à une lionne énervée. Et les chats, peut être les lions aussi ?, ça n'aime pas l'eau à ce qu'elle sache. Elle aime trop les chats pour ne pas connaître ce genre d'infos. « Ah bah nan, tu pourrais plus dormir. J'viendrai te haaaa*hic*nter que j'ai dit. » Lizzie parle en incohérence mais ça la fait quand même marrer. Elle est la seule à capter ses conneries et… C'est presque triste qu'Heather ne voit pas à quel point c'est drôle. « Pi ça fait du bien d'sortir de temps en temps nan ? R'gardes, on voit grave bien les étoiles et pi la lune est touuuuuuute petite et y a genre *hic* quasi personne et il fait bon. T'as pas l'sens de la beauté des choses, pff. »
Mais Heather ne se laisse pas charmer, bordel, la plaie. Pourtant son joli minois ne lui a jamais fait défaut, on lui donnerait le bon dieu sans confession. Enfin, si on oublie l'air à côté de la plaque et les yeux, d'habitude si pétillants et doux, éjectent du sang par leurs vaisseaux palpitants. « Ne te flatte pas trop darling, la seule raison pour laquelle je suis venue c’est que si tu te fais violer ou assassiner, je serais la dernière personne avec qui tu aurais été en contact. J’ai déjà mauvaise presse en ce moment alors je vais faire en sorte de pas rajouter de l’huile sur le feu. » Lizzie a un frisson désagréable qui lui parcourt l'échine. « T'es pas une gay gaie toi on t'l'a déjà dit ? » Parler d'assassinat et de viol, franchement. « Tu peux te lever toi-même ou tu veux de l’aide ? » Dans une bonté d'âme que Lizzie note chaudement, Heather lui tend quand même la main. Ses neurones n'ont pas le temps de jauger la question que sa propre main attrape celle de son amie, qui reste quand même là, qu'elle le veuille ou non. « J'pourrai me l'ver toute seule mais t'es là, autant que ta mauvaise grâce sert à quelque chose quand même hein. » En vrai la jeune femme n’est pas très assurée sur ses cannes et elle a beau être torchée, elle a pleinement conscience de ce fait. Lizzie essaie donc de se relever, le cul étant bizarrement plus lourd que d’habitude. « J’ai ma coloc qui m’a f’tu à la porte en plus cette nuuuuuuuuit j’ai nul part - oooooooh » Elle réussit enfin à se mettre sur ses jambes et bordel que ça tangue. Le monde il tourne, mais pourquoi il tourne aussi vite? « J’suis à la rue, Disney. Donc aie un peu pitié d'moi, pov' âme en peine. », dit elle en faisant une moue triste. C’est ça, aie pitié de moi, il ne manque que cette case à cocher la liste des choses à faire.
Dernière édition par Lizzie Potter le Lun 14 Oct 2019 - 22:07, édité 1 fois
Heather ne sait pas si Lizzie le fait exprès ou si c’est simplement l’alcool qui prend vraiment le pas sur toutes ses décisions et qui l’a rend plus insupportable que d’habitude mais dès que son amie ouvre la bouche, elle arrive à trouver le moyen de dire quelque chose qui l’énerve encore plus. Et pourtant Heather se retient un peu de rigoler au final en voyant la situation. Elle n’a jamais vu Lizzie dans un état pareil, elle se souvenait l’avoir déjà alcoolisé mais pas à ce point-là. Elle avait presque envie d’attraper son téléphone portable sans être vue par la jeune femme et prendre discrètement une photo de la brune le cul par terre à regarder les étoiles et lui envoyer demain pour la narguer et lui rappeler qu’elle lui devait une grosse faveur pour que cela reste entre elles. Surtout que vu comment la demoiselle agissait il y avait de grandes chances qu’elle ne se souvienne de rien lorsque la sobriété pointerait le bout de son nez. Et si pendant une seconde elle avait eu un élan de compensions envers Lizzie, il disparut aussi vite lorsque la jeune femme l’appela « Disney ». Qu’est ce qu’elle ne pouvait pas supporter ce surnom, sa carrière ne se résumait pas à ce fichu rôle. Alors c’était sans scrupule qu’Heather prit son téléphone pendant que Lizzie était occupée à lui faire soit disant la morale qu’elle prit une belle photo dossier qu’il lui tardait déjà d’exploiter et elle rangea rapidement son téléphone.
- Oui je vois ça que tu penses à moi, d’ailleurs pour que je sois la personne que tu appelles dans ce genre de situation c’est que tu penses à moi plus que je ne le pensais… Tu n’aurais pas quelque chose à m’avouer peut-être ? Sa dernière question était dite de manière innocente mais avec un sourire diabolique sur le visage, elle ricanait dans sa tête. Mais la situation l’avait vite lassé et elle ne souhaitait qu’une seule chose c’était de retourner dans son lit malgré le grand nombre de questions qui traversaient son esprit. La jeter dans l’eau lui semblait une bonne idée, de un ça l’a ferait dessaouler plus vite et de deux Heather aurait la paix. Elle a envie de rire sur le coup en écoutant Lizzie lui dire qu’elle viendrait la hanter et enchainer sur le fait de regarder les étoiles. Elle a vraiment l’impression d’être en face d’un enfant, au final malgré son énervement elle voit tellement de possibilités pour le futur lui permettant de se venger de l’avoir réveillé si tard pour la faire venir ici. Heather prend bien en note tout ce que la jeune femme peut lui dire, elle trouvera un moyen ou un autre de lui rappeler au moment opportun dans le futur. Comme ça la prochaine fois qu’elle aura besoin d’un taxi de nuit, elle appellera un uber ou quelqu’un d’autre.
- J’appellerais dans ce cas un exorciste pour te chasser de chez moi et je pourrais retourner ensuite dormir comme un bébé. Ma belle vu comment tu as l’air de tenir l’alcool après je ne sais pas combien de verres tu as bu, je pense que je dois sortir un peu plus souvent que toi. Puis après avoir expliqué la raison de sa venue plus que logique pour éviter les soupçons de son inquiétude au final, le sourire d’Heather se fanât à la petite blague de Lizzie en commentaire. Avec toutes les merdes que lui avait apporté son orientation sexuelle, elle n’avait pas spécialement envie de faire des blaguounettes dessus c’était encore trop tôt pour cela. Même si elle commençait à avaler la pilule et s’accepter petit à petit il était encore trop tôt pour qu’elle en rigole pleinement. Elle se contente de rouler des yeux en signe de réponse et aide la jeune femme à se lever avec beaucoup de mal. Observant que la brune avait beaucoup de mal à tenir sur ses jambes lui donnant l’impression qu’elle allait s’écrouler à n’importe qu’elle moment, Heather ne l’a lâcha pas pour lui permettre de s’appuyer.
- Mon dieu mais tu as bu combien de verres ce soir ?
Lorsque Lizzie lui explique que sa colloc l’a foutu dans la rue, elle voit l’arnaque venir grosse comme une maison. En plus de venir la chercher il allait falloir qu’elle l’héberge ! L’ex-actrice était vraiment une épine dans son pied ce soir, ce n’était pas possible. Elle voit bien que Lizzie lui demande dans un sous-entendu de l’aider pour la nuit et elle se voit mal lui dire non. C’était pour ça que la jeune femme c’était tant bourrée la gueule ? Elle avait un peu de mal à se dire que c’était la raison sinon elle trouverait ça bien stupide. Dans un soupir elle prend la parole se disant qu’elle va regretter dès la première seconde la pensée qui effleure son esprit.
- Ô pauvre âme en perdition qu'est ce que l'on va bien pouvoir faire de toi ? Tu veux venir passer la nuit à la maison ? Je te préviens si tu vomis dans la voiture ou dans un endroit autre que des toilettes tu deviens SDF immédiatement.
"Oui je vois ça que tu penses à moi, d’ailleurs pour que je sois la personne que tu appelles dans ce genre de situation c’est que tu penses à moi plus que je ne le pensais… Tu n’aurais pas quelque chose à m’avouer peut-être ?" Lizzie sourit bêtement, complètement à côté de la plaque. Elle est drôle, Heather. "T'es mon num d'urgence parce que ji t'aime, ma princesse Disney préférée. Tiens, faut demander à Mickey de sortir une poupée à ton effigie comme ça j'pourrai m'en servir de doudou la nuit et te serrer forforfor contre moi." Elle a fini en chuchotant son idée, parce qu'on sait jamais, la souris a de grandes oreilles, faudrait pas quelqu'un d'autre vient à lui piquer l'idée. C'est moche, le vol. Puis elle se met à glousser comme une imbécile en imaginant une peluche de son amie, tout en mimant ses bras serrés contre elle, un véritable doudou (invisible si on n’a pas au moins 2g d’éthanol dans le sang) contre elle. Une vraie gamine qui ne voit même pas le téléphone braqué sur elle pendant deux secondes - c’est bien trop rapide, deux secondes, elle a à peine eu le temps de cligner des yeux. Et ça pique de cligner des yeux. “Mais chuuuut, faut pas lui dire que j’l’aime bien à ma princess Disney. Sinon, elle va prendre trop la confiance et elle va croire que j’l’apprécie.” Question cohérence, on passera son trajet.
"J’appellerais dans ce cas un exorciste pour te chasser de chez moi et je pourrais retourner ensuite dormir comme un bébé." Non non non non. Elizabeth secoue vigoureusement la tête, réfutant totalement l’idée totale de ce qu’elle lui raconte. “Pourquooooooooi je serai le fantôme hanté le plus ado*hic*rable au monde, pinky promiiiiiiise!” Et elle lui fait de nouveau un être suppliant pour déjà épargnée sa prochaine vie d’être volant et transparent. “Ma belle vu comment tu as l’air de tenir l’alcool après je ne sais pas combien de verres tu as bu, je pense que je dois sortir un peu plus souvent que toi.” A ça, Lizzie glousse de nouveau tout en se recroquevillant sur elle-même, une petite fille tout en plaisir d’entendre ça. “Tu m’trouves beeeeelleeee, ça vaut tous les verres du monde ça! Mais vui, *hic* j’peux être fun, t’as vu, t’as vu, t’as vuuuuuuu, Disney???” Dommage que demain, elle ne se rappellera sûrement pas qu’Heather a dit ça.
"Mon dieu mais tu as bu combien de verres ce soir ?" Lizzie hausse les épaules. Elle n'a pas compté, Disney, sérieusement, c'est stupide comme question. Qu'elle peut être vraiment blonde parfois, la princesse. Pas étonnant qu'elles ont l'air parfois nunuche si c'est pour sortir des bêtises comme ça. "P't'être un ou deux, multiplié par…. Trois ? Ou six ?" Potter essaie de compter avec ses doigts, difficilement parce que dans sa tête, dix est après quinze et que le calcul lui paraît bien laborieux dans ces conditions. Elle finit par faire la moue en abandonnant platement son effort. "J'sais plus compter, HH." Et ça, ça va remettre toute ta vie en question, n'est-ce pas, Lizzie ? Elle fout tout son poids sur sa sauveuse, elle n'est pas grosse de toute façon, elle est même carrément bien foutue, elle ne pèse que dalle.
"Ô pauvre âme en perdition qu'est ce que l'on va bien pouvoir faire de toi ? Tu veux venir passer la nuit à la maison ? Je te préviens si tu vomis dans la voiture ou dans un endroit autre que des toilettes tu deviens SDF immédiatement." Ô âme charitable à l’horizon! Heather a l’air agacé, elle a l’air embêté, ça lui arrache la tronche certainement mais Lizzie ne le voit pas alors qu’elle s’accroche à son bras, chancelant et trébuchant tous les trois pas. “Tu ferais ça pour de vrai dans la vérité véritable?” Elle lui attrape le bras entre les deux siens et colle son visage contre son épaule en guise de câlin sur le côté étrangement élaboré. “T’es trop bonne avec moi, Disney. Et tu sens bon en plus. Promis je vais pas vomir. Juré, craché et si j’mens, j’vais en enfer!” dit-elle en levant sa main gauche. C’est pas censé être le droit normalement? Elle s’en fout Lizzie. Et en plus, c’est une promesse à la con, ça, parce qu’elle en sait rien. “T’habites dans une tour, princesse? Tu ferais une jolie Raiponce. Enfin si t’enlèves un peu cet air grognon au visage. T’es fâchée, hein? T’es fatiguée, Heather? Tu me pardonneras, hein, dis dis dis?”
Heather avait l’impression que plus la situation avancée plus tout ça devenait ridicule. Elle était vraiment trop fatiguée pour ce genre de connerie à 3h du matin où peut-être qu’elle aurait dû boire un verre avant d’aller chercher Lizzie. En tout cas c’était sûr qu’un peu d’alcool dans le sang lui aurait permis de supporter la brune avec plus de facilité. Même si elle était surtout agacée, la situation la faisait beaucoup rire, si elle savait à quel point elle regretterait cet appel un jour. Entre la photo qui allait probablement devenir l’image qui apparaitrait sur son téléphone pour lui rappeler le merveilleux état de Lizzie qui la ferait surement encore plus rire demain et toutes les conneries qu’elle débitait à la minute, qu’elle exploiterait sans le moindre remord. D’ailleurs en parlant de pépites en voilà une grosse que l’ex-actrice venait de sortir, alors comme ça elle l’aimait bien dans ce sens-là, c’était bon à savoir et même très intéressant. La petite Lizzie avait vraiment fait une erreur de la déranger car tout ce qu’elle disait serait réutilisable dans d’autres circonstances. Malgré son agacement la blonde était déjà entrain de planifier sa future vengeance en réfléchissant comment utiliser ces propos de la meilleure manière possible.
- Ne t’inquiète pas Lizzie ton secret est bien gardé.
Elle dit cela avec un sourire assez fier sur le visage et se garda de lui dire autre chose. Malheureusement il existait vraiment des poupées à son effigie, si voir sa tête sur des sacs, t-shirt et autres gadgets inutiles ne la dérangeait pas, les poupées étaient vraiment le pire. Sur le coup elle se dit que peut-être elle pourrait en acheter une sur le net et un jour la déposer chez la jeune femme sans rien lui dire. Il y’avait peu de chance qu’elle se rappelle de toutes les conneries qu’elle lui racontait actuellement mais au fond Heather savait qu’elle arriverait à faire le rapprochement. Mais Lizzie parlait trop et ça énervait réellement la blonde, si seulement elle pouvait arrêter de parler et juste se lever pour qu’elle puisse la ramener chez elle et aller se recoucher tranquillement.
- Adorable n’est pas le mot que j’utiliserais actuellement pour te qualifier…
A la remarque suivante de Lizzie, Harris regretta immédiatement ses mots. En étant sobre, elle se doutait que son amie aurait compris que ce n’était qu’une tournure de phrase et pas forcément un compliment même si elle le pensait mais jamais elle ne lui aurait dit de peur de trop flatter son égo.
- Oui oui tu peux être fun mais la prochaine fois essaye de m’appeler avant de boire les verres pour que je puisse l’apprécier encore plus.
Elle n’essayait même plus d’argumenter avec elle, préférant aller dans son sens manière d’en finir plus vite. Pendant qu’elle l’aidait à se relever elle lui demanda combien elle avait bu de verres. C’est vrai que en entendant les réponses de Lizzie, elle se dit qu’elle n’aurait pas eu de meilleure réponse mais de toute façon c’était plus une question qu’elle se posait à elle-même qu’une question qu’elle posait réellement à la demoiselle. Et si malheureusement Heather pensait que cette histoire allait se régler en la ramenant chez elle, Potter lui expliqua qu’elle n’avait pas d’endroit où dormir. Sans vraiment avoir réellement le choix Heather lui proposa de venir dormir chez elle en se faisant en même temps à l’idée qu’elle allait devoir la supporter dans cet état jusqu’au petit matin. La seule condition qu’elle lui impose c’est de ne pas vomir quelque part non loin d’elle, si il y’a bien une chose qu’elle refuse de voir ou de faire c’est de nettoyer du vomis, ce n’était pas sa copine il fallait arrêter les conneries à un moment.
- Tu veux me faire plaisir ? Juste arrête de parler… 5 minutes donne-moi un peu de répit et les métaphores de princesse, j’étais une lycéenne, tu étais même dans la série. J’habite dans un loft à Spring Hill si ça te fait plaisir on dira que l’immeuble est une tour.
Elle roula des yeux exaspérés en essayant d’avancer vers sa voiture. Mais elles allaient surement mettre 3 heures pour l’atteindre car elle était obligée de bien garder Lizzie contre elle de peur qu’elle ne se ramasse par terre à la seconde où elle la lâcherait. Alors qu’elles commencent enfin à bouger un peu et que Heather remerciait le ciel d’enfin voir la situation se décoincer un peu, le cauchemar qu’elle avait tant redouté recommença à nouveau. Alors qu’elle commençait à voir la voiture, elle eut l’impression de voir un flash, sur le coup elle pensa à une hallucination puis en vint un deuxième et un troisième. Heather s’arrêta pour un instant pour regarder ce qu’il se passait quand elle vu un homme avec un gros appareil photo et sans génance continuer à prendre quelques clichés. Elle serra les dents et la colère monta directement en elle quand elle se rendit compte de qu’est ce qu’il était. Elle reprit la parole assez doucement pour que Lizzie l’entende mais pleine de haine.
- Oh putain mais c’est une blague ? Qu’est-ce qu’il fout là ce con.
Elle essaya de souffler et de se calmer mentalement, il fallait juste qu’elles l’ignorent non ? Elle commençait à se répéter dans sa tête de ne pas faire comme la dernière fois, de rester zen, de penser à son futur. Comment il avait su qu’elles étaient là ! Elle n’avait pas l’impression d’avoir vu quelqu’un passer et en plus si une personne était passée elle avait eu le culot de donner l’info. Alors qu’elle s’apprêtait à faire en sorte qu’elles reprennent leur chemin le gars l’interpella au loin.
- Alors Harris ça y’est tu as une nouvelle copine ! Essaye de mieux te comporter devant elle cette fois !
- Oh mais c’est pas vrai, va te faire foutre toi et retourne dans ta grotte connard !
- Qu’est ce qui y’a ? Tu vas me frapper comme le gars de la dernière fois ?
Oh mon dieu Heather avait le sang qui bouillonnait, elle n’avait envie que d’une chose c’était de le remettre à sa place. Elle avait l’impression de revivre la même situation que la dernière fois mais en pire, elle avait sa main de libre serrée, c’était si tentant et il ne fallait pas qu’elle craque car c’était ce que le gars voulait.
- S’il te plait Lizz empêche moi de faire une connerie…
« Ne t’inquiète pas Lizzie ton secret est bien gardé. » Ah, c’est qu’elle peut être gentille quand elle veut, la princesse Disney. Alors Lizzie fait une moue satisfaite tout en rentrant la tête dans les épaules, rêvassant déjà au prochain courrier qu’elle va pouvoir envoyer à une souris aussi grande qu’elle. « T’as pas l’adresse de Mickey, dis ? Faut que j’lui envoie l’idée le plus vite possible sinon, on va y penser avant moi et je veux paaaaaaas qu’on y pense avant moi. » Et elle rajoute une mine triste à son visage, pensant que le smiley aurait été tout aussi adapté. Le joli smiley qui pleure toutes ses larmes parce que la gamine qu’elle est veut sa peluche Heather et qu’elle serait encore plus triste si elle ne l’a pas demain. Oui parce que Mickey, c’est un sorcier, il a un chaudron magique donc il peut lui faire ça pour demain. Elle n’est pas si exigeante que ça. « Adorable n’est pas le mot que j’utiliserais actuellement pour te qualifier… » Lizzie lui tire à nouveau la langue avant de lui tirer un cheveu. « On m’a toujours dit que j’étais ado*hic*rable, surtout quand j’ai buuuu. T’es vilaine, Disney, pas digne d’une princesse du tout ça. »
« Oui oui tu peux être fun mais la prochaine fois essaye de m’appeler avant de boire les verres pour que je puisse l’apprécier encore plus. » Elizabeth sort son téléphone d’un geste impatient. « Tu peux répéter ? J’ai cru entendre que tu vou*hic*lais que je t’invite la prochaine fois ??? » Enfin, elle pourra l’enregistrer quand elle aurait trouvé son code pin. « Shiiiiiiiiiit, mon code pin. » Et de nouveau le smiley tout triste, celui qui fait seulement la moue mais sans les larmes. Elle est contrariée Lizzie mais elle soupire et range son téléphone en haussant les épaules. « D’accord d’accord, j’vais ESSAYER de m’en rappeler toute seule comme une grande fille que je suis demain. » Promis juré, elle s’en rappellera. Pas vrai, n’est-ce pas, hein ? Puis elle s’agglutine de nouveau au bras d’Heather. Profites de mon haleine alcoolisée, ça sent bon ? « Je veux boooooooire des verres a*hic*vec toooooooi, Disneeeeeey ! J’suis sûre que tu serais moins grognon que là, maintenant, en face de moi que t’es. » Parce qu’Heather, elle est agacée et exaspérée mais le corps sous éthanol de Lizzie ne le prend qu’en considération sans s’en soucier plus que ça. Elle a besoin d’un chauffeur, après tout, elle ne veut pas finir dans le décor.
« Tu veux me faire plaisir ? Juste arrête de parler… 5 minutes donne-moi un peu de répit et les métaphores de princesse, j’étais une lycéenne, tu étais même dans la série. J’habite dans un loft à Spring Hill si ça te fait plaisir on dira que l’immeuble est une tour. » Plusieurs faire dans la tronche ne lui aurait pas fait de mal, vraiment. Lui faire plaisir, tout ce que tu veux, Heather. Mais Lizzie garde cette moue plaquée au visage, parce que l’alcool la rend totalement à côté de la plaque, encore plus mielleuse et vulnérable que d’habitude. D’accord, okay, elle se tait alors. Mais elle ne décoince pas sa tête de l’épaule d’Heather, pas plus que ses mains autour de son bras. Une question d’équilibre, il faut se dire. Rien d’autre. Distraite, les yeux rivés au sol pour prendre conscience que ses pieds bougent. Un pas devant l’autre, toute sa concentration est happée par ce geste anodin mais qui demande tant d’efforts, avant qu’Heather murmure. « Oh putain mais c’est une blague ? Qu’est-ce qu’il fout là ce con ? » « Mmh ?? » Qui est le con ? Lizzie aurait bien une liste à fournir, d’ailleurs. Y en a tellement. Elle relève la tête et suit le regard de son amie qui semble commencer à bouillonner. Pas à cause d’elle mais à cause du con. Le con qui leur crie quelque chose, qu’Heather répond et que le con rétorque. Ca va trop vite pour que le cerveau embrumé de Lizzie capte quoique ce soit mais elle comprend juste « S’il te plait Lizz empêche moi de faire une connerie… » Késako ? « Oh, euh… Vas t’faire cuire un œuf chez les grecs, ils en font des très bons ! »
Bravo, Lizzie, totale maitrise de la situation. Un flash vient brûler sa rétine et elle pousse un léger cri de surprise en fermant les yeux et fourrant son visage dans l’épaule d’Heather. « Sois gentille, princesse, j’veux juste rentrer à la maisoooooon, t’occupes pas du vilain monsieur là-bas. » Le con il restera con et elles, elles iront voguer sur des chamallows vers la tour de princesse. Elle agrippe un peu plus le bras, elle prend même la main et elle tire la langue au con. Lizzie essaie de dériver Heather de la trajectoire du con, parce qu’il ne mérite pas leur attention, qu’elle a mal à la tête tout d’un coup et que son amie est vraiment fâchée. En colère même. « Sois pas en colère, Heatheeeeer, il le mérite pas. Oublie pas que c’est pas bien de frapper les gens, d’accord, Heather ? » Qui est l’adulte et qui est l’enfant, là, exactement ?
Heather avait tellement envie de filmer ça, elle avait de l’or en barres à porter de mains. Se soit disant éclair de génie qui n’en était absolument pas un, mélangé avec Lizzie oubliant qu’elle lui parlait d’elle en oubliant que c’était elle. Si seulement elle pouvait sortir de nouveau son téléphone mais contrairement à la photo ça ne serait pas discret. Tt puis même si la réflexion avait l’air d’avoir quitté la brune, elle se disait qu’il devait lui rester 3 neurones connectés qui pouvaient se rendre compte de la supercherie. Déjà que l’ex-actrice était ennuyante, elle n’allait pas rajouter une raison de plus pour qu’elle la fasse chier. La chose qui était triste dans cette histoire c’est que Heather se ferait un malin plaisir de lui raconter les gros dossiers demain car elle était certaine qu’elle n’était pas au bout de ses suprises mais qu’il y’avait 0 chance que Lizzie la croit car elle n’allait jamais se souvenir de tout ce qui c’était passé.
- Je n’ai pas l’adresse exacte mais je suis sûre que c’est en Floride, je te la donnerais demain à tête reposée. Comme ça tu lanceras l’idée et tu pourras serrer fooort contre toi une belle poupée. Elle ricana doucement en espérant ne jamais oublier ce passage de Lizzie rêvant d’avoir une poupée d’elle. Finalement si elle s’était rendue que son karma était définitivement pourri ces derniers temps, parfois dans son malheur elle avait quelques belles surprises. Elle regarde la jeune femme lui tirer la langue comme une enfant de 10 ans et en plus lui tirer un cheveu. Heather secoue la tête franchement qui peut penser qu’elle est adorable, il y’a erreur elle est encore plus enquiquinante que d’habitude. Mon dieu que la soirée va tout de même être très longue, elle est coincée avec l’autre dehors dans le froid alors qu’elle pourrait être dans sa couette moelleuse.
- Tant mieux car je n’en suis pas une ! Je sais pas avec qui tu traines par contre mais je ne pense pas qu’ils aient été très honnête avec toi quand ils ont dit que tu étais adorable.
En voyant l’excitation de la jeune femme après ses propos, Heather fit un facepalm mental en se disant qu’il fallait vraiment qu’elle arrête d’aller en sa faveur car Lizzie devenait tout de suite intenable. Mais par la même occasion Heather se posa une question, elle ne s’était jamais imaginée que la brunette voulait passer autant de temps avec elle ? Car à chaque fois elle avait l’air heureuse, si elle ne pensait pas ça absurde Heather se serait presque dit que l’actrice voulait un rendez-vous avec elle. Elle soupira en la voyant s’activer dans tous les sens, ratant à moitié ce qu’elle lui disait.
- Y’a des chances que je sois moins grognon oui ! Surtout qu’on se retrouvera à une heure potable ! Et darling vu ton état il y’a 98% de chances que tu ne te souviennes de rien demain… Mais si tu te souviens, je t’offrirais toutes les boissons de cette sortie-là !
Etant quasiment certaine que la seule chose que calculerait Lizzie demain matin serait l’énorme gueule de bois qui lui tomberait dessus, Heather ne perdait pas grand-chose à ce pari débile. Elle finit par craquer à cause d’un moment de fatigue la prenant de plein fouet et demanda à Lizzie de se taire un petit peu. Etonnamment sa demande fonctionna et même si la jeune femme n’avait pas l’air très heureuse par cette demande, elle l’exécuta. Au moins elle avançait un petit peu vers la voiture et qui c’est le trajet serait beaucoup plus calme. C’était sans compte sur l’arrivée impromptu d’un paparazzi qui prenait sans aucune honte des clichés. En plus de ça il était couillu, elle avait beau vouloir l’envoyer chier, il avait l’air de se délecter de son agacement. Franchement ces vautours mériteraient tous de se prendre un poing dans la figure et elle sentait l’envie la démanger. Il avait beau faire le malin comme l’autre mais Heather avait vu le regard de petit garçon apeuré dans le regard de l’autre la dernière fois, ça faisait les gars viril et après ça pleurait comme des mijaurées. Sans avoir réellement d’espoir elle demanda à Lizzie d’essayer de la calmer mais la jeune femme avait l’air complétement à l’ouest se demandant ce qu’il se passait. Cependant elle semble capter à un moment et sort la pire phrase signifiant un fuck you du monde. Si elle n’avait pas été concentrée sur le fait de rester calme elle aurait surement explosé de rire, tellement c’était digne d’un élève d’école primaire. Quand Potter lui demande de rentrer, Heather ne bouge pas elle bouillonne trop intérieurement pour faire quoi que se soit. Elle sort de ses pensées au moment où Lizzie l’attrape par la main pour la faire bouger, la blonde sait que son amie a raison et qu’elle ne doit pas se laisser influencer, mais ils lui ont tellement pourri la vie.
- Oui tu as raison Liz' mais ils m’ont tellement gâché la vie, ils mériteraient tous d’y passer ! Si j’allais vers lui je suis certaine qu’il se mettrait à pleurer comme un bébé !
Elle sait que de toute façon quoi qu’elle fasse les photos auront une répercutions avec toute sa volonté elle se dit qu’elle doit simplement suivre Lizzie vers la voiture et laissé pisser. Finalement elle arrive vers la voiture et ouvre la portière pour que Lizzie puisse rentrer dans la voiture puis monte à son tour du côté conducteur.
- En route princesse, prochaine destination l’appartement ! N’oublie pas si tu as envie de vomir ouvre la fenêtre.
« Je n’ai pas l’adresse exacte mais je suis sûre que c’est en Floride, je te la donnerais demain à tête reposée. Comme ça tu lanceras l’idée et tu pourras serrer fooort contre toi une belle poupée. » Lizzie fait un sourire rayonnant, quoiqu'assez alcoolisé pour paraître plus idiote qu'heureuse. Ou alors, elle est une heureuse idiote. Voilà, c'est bien ça aussi. Elizabeth se satisfait grandement de la réponse de la blonde, dont elle ne voit pas le regard bourré non pas d'éthanol mais de malice. De toute façon, Lizzie ne voit rien, elle ne remarque rien et Heather peut effectivement l'amener vers la plage ou le prochain ravin pour la jeter à l'eau qu'elle s'en rendrait pas compte. Potter a un instinct de confiance innée parce que c'est Heather et que malgré tout, elle ne lui laissera rien de vilain arriver. En attendant, et à défaut de ne pas avoir de poupée de chiffon à serrer contre elle, c'est son bras qu'elle agrippe comme si sa vie en dépend. Mais non, juste son équilibre. Un pied qui s'emmêle avec l'autre et c'est le début de la route vers l'hôpital. Et Lizzie n'aime pas les hôpitaux. Personne aime les hôpitaux. Même les gens qui travaillent en hôpitaux doivent détester les hôpitaux. Question de principe élémentaire de base.
« Tant mieux car je n’en suis pas une ! Je sais pas avec qui tu traines par contre mais je ne pense pas qu’ils aient été très honnête avec toi quand ils ont dit que tu étais adorable. » Lizzie fait la moue, encore une fois. « J'ai que des a*hic*mis honnêtes jte signale. Et pi, j'ai pas b'soin qu'on m'dise, je saaaais que jle suis. » Parce que les chevilles ne sont pas assez gonflées et qu'on est jamais mieux servi que par soi-même. Alors si Heather veut faire la vilaine princesse, Lizzie sera sa propre bonne fée. Il y a quelque chose d'illogique mais franchement, elle n'est plus à ça près. « Y’a des chances que je sois moins grognon oui ! Surtout qu’on se retrouvera à une heure potable ! Et darling vu ton état il y’a 98% de chances que tu ne te souviennes de rien demain… Mais si tu te souviens, je t’offrirais toutes les boissons de cette sortie-là ! » Elizabeth secoue la tête, ses mèches de cheveux suivant avidement le mouvement. « Me souviendrai me souviendrai me s o u v i e n d r a i. » Elle se le répète comme pour être sûre de pouvoir le faire. De se rappeler. Mais ça, ma grande, ça ne dépend plus vraiment de toi. « Et j’veux qu’on sorte un jooooooour ça sra drôle, j’en suis sûûûûre. » Et tu pourrais mieux me supporter si t’es à mon niveau. Problem solved!
Mais il y a déjà un autre problème, et c’est la caméra pointée sur elle et surtout, surtout Heather qui bouillonne. Pas besoin d’être spécialiste dans le comportement humain pour le deviner. Alors forcément que ça la panique, Lizzie, parce que les papz et Heather, c’est pas le grand amour du tout du tout. « Oui tu as raison Liz' mais ils m’ont tellement gâché la vie, ils mériteraient tous d’y passer ! Si j’allais vers lui je suis certaine qu’il se mettrait à pleurer comme un bébé ! » Elle pourrait la laisser faire car ça serait drôle de le voir se mettre à chialer, le ducon. Mais en faites, non, parce que Lizzie n’aime pas la violence, encore moins que les paparazzis qui emmerdent leur monde. « Evidemment que j'ai rai*hic*son! T’es justemeeeeent trop bien pour accorder ton importance à un ducon pareil, ‘kay? Alleeeez, gar*hic*de tes poings. » Et finalement, la blonde l’écoute car elle lui ouvre la portière. Le ducon a l’air clinquant de fierté mais Lizzie est trop à la ramasse pour y prêter plus d’attention. Comme si elle l’a déjà zappé en vrai. (Même si son flash lui éblouit de nouveau la rétine et que ça pique sévère.) « En route princesse, prochaine destination l’appartement ! N’oublie pas si tu as envie de vomir ouvre la fenêtre. » « Oooooh, chui la princesse? Nananananan, chui une putain d’reine, moi. Totalement ♪ libérééééée délivréééééé ♪ » se mit-elle à chanter (hurler) dans la voiture, les bras grands ouverts. Si ce trajet ne se finit par dans le meurtre suivi d’un suicide, ça serait presque un miracle en soi.
Voyant qu’il suffisait de caresser Lizzie sans le sens du poil pour la faire bouger et du coup imaginer son retour dans le lit beaucoup plus rapidement. Heather jouait le jeu dans les conneries que pouvait sortir la brune en s’amusant un peu au passage car il fallait admettre que c’était une situation qu’elle n’aurait jamais imaginé vivre un jour. Récupérer l’ex-actrice en plein milieu de la nuit n’était pas quelque chose qu’elle aurait pensé faire en oubliant le fait que pendant très longtemps elles n’avaient pas vécue au même endroit. La blonde n’aurait jamais cru si on lui avait dit qu’elle verrait la jeune femme dans cet état et qu’elle serait son numéro d’appel à l’aide. Dans son agacement elle se sentait un peu touchée, elle secoua la tête en se disant que c’était ce que l’autre demoiselle voulait surement qu’elle pense et elle ne tomberait pas dans le panneau. Heureusement que le caractère ennuyant de Lizzie revient rapidement car dans un moment de faiblesse et de fatigue Harris l’aurait presque trouvé touchante. Elle essaye de la faire revenir sur terre lorsqu’elle lui dit qu’elle est adorable car à part pour lui faire plaisir personne ne pouvait le penser. Heather remarqua que l’égo de la jolie demoiselle augmentait quand elle était bourrée car à présent elle se lançait des fleurs elle-même. Même si elle avait enfin réussi à la faire bouger la soirée allait être longue jusqu’à que Lizz’ s’endorme.
- Mouais si ça te fait plaisir de le penser, je te laisse rêver !
Sur le moment elle regretta d’avoir dit à Lizzie qu’elle voulait sortir avec elle, surtout par l’enthousiasme qui lui cassa les oreilles à cette proposition plutôt que le fait de vraiment vouloir sortir avec elle. Mais boire un coup avec lui disait réellement mais ce n’était pas le moment de lui dire surtout après ce cassage de tympan. Elle lui lança le pari de lui offrir toutes les boissons si par miracle elle se souvenait. La blonde rigole en voyant son amie répéter sérieusement qu’elle s’en souviendra, elle aura un énorme respect pour elle si c’est le cas.
- On verra ça demain ! Mais on sortira ensemble un jour et je t’apprendrais à boire correctement.
Finalement tous les sentiments négatifs qu’elle pouvait avoir face à l’agacement que provoquait Lizzie en elle furent effacés avec l’arrivée du fichu photographe. Entre les provocations qu’il lançait, son sang chaud et sa fatigue, Heather était déjà prête pour lui sauter dessus. Mais avant de voir complétement rouge, elle lança un message de secours à la brunette qui étrangement arriva à la calmer. Enfin elle mit plutôt ça sur le dos qu’elle eut une seconde de bon sens en se rappelant que faire la même bourde deux fois de suite n’était pas une bonne idée. Mais bon cela faisait du bien d’avoir une aide extérieur pour lui rappeler de ne pas le faire non plus même si les paroles venaient d’une ivrogne. Elle finit par les amener à la voiture en essayant de ne pas penser les titres qui seraient collés aux photos par la suite. Elle avait espoir que cela lui donne une bonne image en mode qu’elle allait aider une personne en détresse mais à mon avis ça serait un tapis de connerie à la place pour changer. Rentrant enfin dans la voiture Heather mit le contact mais les beuglements de son amie à côté l’épuisé d’avance, elle priait pour qu’elle s’endorme sur le chemin. Mais elle sentait très bien que Lizzie allait rester dans sa connerie et allait lui chanter des chansons disney sur tout le trajet.
- Oh pitié pas cette chanson ! Je l’ai trop entendu, si tu dois me casser les oreilles soit originales un petit peu.
Elle roula pendant les 45 minutes les plus longues de sa vie et finit par arriver à son immeuble. Elle aida la jeune femme à monter avec elle dans l’ascenseur et elles finirent par arriver chez elle. En ouvrant la porte elle poussa un soupir de soulagement, elle avait fait le plus gros, elle était enfin rentrée chez elle.
- Bienvenue dans ma demeure ! En face de toi dans le salon tu trouveras le canapé !
« Mouais si ça te fait plaisir de le penser, je te laisse rêver ! » C’est exactement dans l’état qu’est Lizzie de toute façon. Dans les vapes, les pieds au sol mais la tête dans les étoiles. (Ou plutôt, la tête au bord de toucher le sol aussi s’il n’y avait pas Heather en tant que canne vivante pour diriger.) Elle rêvera sûrement à Mickey, à des princesses et aux petits lutins en bout de piste des arc-en-ciels. Et puis elle s’amusera sûrement à grimper des licornes, à brosser des petits poneys et de rire dans un univers complètement psychédélique qu’elle seule peut comprendre et capter les nuances. Et dans son monde, elle est a d o r a b l e, quoiqu’en dise ou pense la princesse Disney au tempérament ronchon. De toute façon, Lizzie sait qu’Heather l’aime bien quand même. Comme elle, elle l’aime bien aussi. Mais chuuut, ça, il ne faut pas le dire trop fort sinon, la (fausse) blonde risque de l’entendre. Et Lizzie ne veut pas qu’elle l’entende. Même si elle se presse contre son bras comme une gamine, alors qu’elle essaie juste de tenir sur ses jambes. Oui, voilà, elle tente juste de garder son équilibre. Elle sourit bêtement en le faisant mais l’idée est là. « On verra ça demain ! Mais on sortira ensemble un jour et je t’apprendrais à boire correctement. » Les yeux bruns de la brune pétillent parce que heeeey, Heather veut sortir un jour avec elle et ça, c’est plutôt cool, nan ? Au moins, elle ne lui demandera pas de se foutre dans le coffre, elle. A part si l’envie de la massacrer devient trop grande mais jamais elle ne fera suivre le geste à la parole, Heather, non, elle n’est pas comme ça. Heather a des armes bien plus discrètes mais tout aussi meurtrières.
Elles finissent par atterrir dans la voiture, sans dent ou mâchoire brisé. Une nouvelle victoire ! Lizzie tapote la tête d’Heather qui s’installe côté conducteur. « C’est bien, princesse, t’as pas tapé personne. Suis fière d’toi, là. » Mais visiblement, ça ne va pas durer puisque Potter commence à chanter la fameuse chanson qui casse les oreilles de tout le monde depuis des années. Non seulement c’est atrocement faux mais la jeune femme bug tous les deux mots, incertaine des paroles. « Oh pitié pas cette chanson ! Je l’ai trop entendu, si tu dois me casser les oreilles soit originales un petit peu. » « Tks tsk, m’en fous d’être originale ou paaaaaas. *hic* ♪ Les étoiles me tendent les bras !!!!!! ♪ » Et le trajet se poursuit tant et si bien jusqu’à ce qu’Heather arrête la voiture. « Au moins, j’ai pas vomi. » (yet) dit-elle fièrement alors qu’on vient la déloger de sa place pour la trainer jusqu’à un ascenseur. Lizzie se tient fermement à la rambarde, le visage vachement moins chanteur que quelques minutes auparavant. Et puis vient la tour de la princesse, qu’Heather lui présente furtivement. « Bienvenue dans ma demeure ! En face de toi dans le salon tu trouveras le canapé ! » « D’accord et mon lit, où qu’il est, mon lit ? J’veux voir le lit d’une princesse, HH, ste plaaaaaaaaaait. » Lizzie rentre doucement dans l’appartement, à la fois peu assurée d’elle-même et aussi parce que c’est comme un terrain hostile et totalement inconnu. Elle regarde autour, des murs qui tiennent debout mais qui tanguent un peu – ça ne doit pas être très normal ça – et puis ses fesses qui atterrissent quand même sur le canapé, son corps réclament visiblement un repos. « J’ai soooooif. Et j’ai… » Elle tâte son ventre alors qu’elle s’avachit sur le canapé. « …Faim, yup. C’est normal qu’ta mai*hic*son bouge comme ça, princesse ? Nan parce que suis sûre que les architectes ont dû mal faire construire le truc là sinon. » Lizzie regarde le mur en face d’elle et elle penche la tête tout en essayant de trouver une cohérence à ce problème d’horizontalité – ou de verticalité, elle ne sait plus trop. Elle tient la main, ferme un œil, fout un pouce devant mais nope, ça ne règle pas plus la question. Okay, très bien, elle soupire d’une grande confusion. « J’capte pas. T’habites seule ? La chaaaaaance. J’ai jamais habité seule moi. » Et non, toujours chez quelqu’un d’autre mais jamais chez elle. La triste vérité est qu’elle n’a pas de maison à proprement parlé et franchement, ça lui ferait presque bobo au cœur. Si elle n’avait pas le cœur déjà au bord du gouffre et préoccuper à se tenir à carreaux dans sa cage, cela dit.
Finalement après elle ne savait combien de temps, Heather avait enfin réussit à faire rentrer Lizzie dans sa voiture. Si elle avait dans un premier temps pensé la jeter à l’eau ou simplement la récupérer rapidement et rentrer chez elle. La tournure des évènements avait pris une autre forme, c’était comme si elle avait dû s’occuper d’un enfant car la brunette agissait de la même manière qu’un enfant de 6 ans. Mais avec pas mal d’agacement et d’amusement, elles avaient enfin réussi à atteindre leur carrosse si elle continuait dans les métaphores de princesses que lui avait mise dans la tête Lizzie. L’actrice essaya aussi d’oublier l’existence du paparazzi qui avait dû se régaler de ce moment, entre le fait que la jeune femme avait été collé contre elle et qu’elles partaient ensemble, il y’avait de quoi faire un bon article plein de conneries. Mais elle se contenta de savourer sa victoire de ne pas s’être jetée dessus pour le taper, en ayant surprenamment calmée par une Lizzie qui lui semblait jusqu’à présent plus qu’inutile. Enfin la blonde se dit qu’elle laissait tous ces problèmes à demain, franchement il lui tardait que d’une chose c’était de se coucher et puis qui irait croire ce genre de balivernes ? Pendant un instant elle avait eu l’espoir que son calvaire ait droit à un peu de répit mais elle sentit la belle demoiselle lui tapoter la tête. Elle était sérieuse ? Par reflexe Heather poussa la main de Lizzie et prit la parole sur un ton de mis en garde à moitié outrée.
- T’es sérieuse là ? Refait plus ça !
Et si elle pensait que le calvaire était fini, l’ex-actrice arriva à lui prouver que non en se mettant à chanter libérée délivrée. Entre le fait d’avoir entendu cette chanson bien trop souvent et le massacre qu’elle était entrain d’en faire. Heather implora son amie d’arrêter de chanter ou de choisir autre chose, évidemment comme elle aurait dû s’y attendre cela n’entraina que l’effet inverse. Elle poussa un soupire d’agacement en signe de réponse, sachant que ça ne servait à rien de continuer car de toute façon elle ne ferait que chanter plus fort pour l’embêter. La brune n’avait vraiment aucune reconnaissance, elle venait lui sauver les miches et elle avait le culot de lui taper encore plus sur le système. Si seulement elle savait où elle l’habitait, elle aurait pu la laissé à son sort en la déposant chez elle et elle se serait débrouillée avec sa colloc. Mais non Heather était vraiment trop gentille et avait accepté de l’accueillir, en arrêtant la voiture elle sentit qu’elle allait regretter cette nouvelle décision.
- Je suis fière de toi continue sur cette lancée quand tu seras chez moi.
Lizzie avait l’air depuis le début souvent motivée quand elle allait dans son sens alors si cela pouvait l’empêcher de vomir, Heather n’avait aucun remord à balancer de faux compliment. En se dirigeant vers l’ascenseur elle remarqua que Potter faisait moins la maligne et ricana, le retour de bâton était entrain de frapper. Après quelques minutes elles arrivèrent enfin chez Heather à son plus grand plaisir, l’objectif était rempli maintenant elle allait la poser sur le canapé et aller se coucher. Elle laissa la brune s’installer sur le canapé et alla directement lui chercher un verre d’eau. Un sourire satisfait et machiavélique apparut sur son visage quand la jeune femme lui demanda où était son lit, elle attendit que celle-ci soit assis pour lui répondre.
- Ton lit ? Mais tu es assise dessus ma belle.
Il lui tardait déjà de voir la tête de son amie à la réalisation et rien que d’imaginer elle en tirait une grande satisfaction. Techniquement elle avait une chambre d’amis mais l’actrice n’avait jamais pris le temps de l’aménager car elle n’avait pas prévue de rester ici sur le long terme. Dès que Lizzie lui demanda de l’eau, Heather lui tendit immédiatement le verre qu’elle avait dans la main et pour ce qui en était de la nourriture il ne fallait pas trop pousser non plus, elle avait déjà la bonté de l’accueillir.
- Je pense que le mieux c’est que tu te couches là sur le canapé, tu fermes les yeux et tu verras quand tu les rouvriras ça ne tournera plus.
Heather espérait vraiment que la jeune femme allait vite avoir envie de dormir pour qu’elle puisse retrouver sa couette de nouveau. Elle sourit amusée de voir Lizzie essayait de se concentrer pour ne plus avoir la tête qui tourne sans succès. Son commentaire attira sa curiosité c’était vrai que depuis qu’elle connaissait Lizzie jamais elle ne l’avait entendu vivre seule alors qu’elle devait avoir les moyens pour. La blonde se posa à côté de Lizzie un peu plus loin sur le canapé.
- Pourquoi tu n’as jamais pris d’appartement si tu as envie de vivre seule ?
« T’es sérieuse là ? Refait plus ça ! » Note à elle-même : le refaire le plus rapidement possible. Parce que ça emmerde la princesse Disney visiblement et ça, ça vaut toutes les excuses du monde. Lizzie rigole parce que c’est marrant, même de voir Heather a deux doigts de l’étrangler ou de lui faire bouffer sa main. Voire les deux certainement. Ne jamais sous-estimer ce qu’il se passe sous cette chevelure faussement blonde mais véritablement cruelle quand elle le veut. Même si ça ne fait pas vraiment peur à Lizzie Potter qui se trouve être bien téméraire une fois bouffée par l’éthanol. Attends un peu que ça redescende, ma grande, tu ne vas pas être déçue. En attendant, elle rigole (glousse serait le terme plus exact) tout en fredonnant avec ses lèvres et ses pieds et ses mains et ses bras aussi. « Je suis fière de toi continue sur cette lancée quand tu seras chez moi. » Et c’est ce qu’elle fait.
Elizabeth retient tout contre vents et marées. Son estomac tient bon le trajet, la voiture et l’ascenseur. Elle se dit résistante à l’alcool, arrivant à le maintenir dans sa bouche et dans son ventre le temps que tout ça se calme. Et quand elle s’affale sur le canapé, Potter a l’impression d’avoir fait le pire marathon du monde. On dirait une petite vieille qui est déjà au bout de sa vie. Elle dira sûrement ‘c’est fini, je sors plus’ mais elle recommencera sûrement dans une semaine car c’est fun et c’est drôle, au final. Un jour, ça se passera mal et elle le regrettera mais pour l’instant, ce jour n’est pas arrivé et elle se sent très bien (façon de parler) dans sa situation. « Ton lit ? Mais tu es assise dessus ma belle. » La belle en question la regarde en clignant des yeux, l’impression de voir subitement un fantôme. « Quoi ? Nonnononon, HH, veux pas dormir là-dessous, moi, j’ai besoin d’un vrai lit, un peu ferme mais pas trop avec une p’tite couverture mais trop chaude et un oreiller tout moelleux mais pas trop non plus. » Exigeante, la gamine ? Rien qu’un peu.
« Je pense que le mieux c’est que tu te couches là sur le canapé, tu fermes les yeux et tu verras quand tu les rouvriras ça ne tournera plus. » Lizzie prend le verre qui vient sous son nez sans attendre et le boit cul sec dans un soupir satisfait. « C’est bien et bon, quand même, l’eau, hein. Quelle invention géniale. » qu’elle dit, se sentant philosophe tout en posant le verre sur la table basse. Après tout, ça peut toujours servir de nouveau. Faut pas gâcher un verre, une autre invention géniale, hein. La jeune femme regarde avec une moue pleine de tristesse Heather alors que cette dernière finit par s’asseoir à côté d’elle. « Pourquoi tu n’as jamais pris d’appartement si tu as envie de vivre seule ? » Lizzie finit par docilement s’allonger, ôtant ses chaussures d’un coup de talons surprenant avant de poser ses pieds sur Heather. Qui est à l’autre bout du canapé et qui lui a demandé de s’allonger donc, qu’elle ne vienne pas râler de nouveau. Puis Potter hausse les épaules en regardant le plafond. « J’ai plus les moyens. Et pi, j’aime bien ma coloc quand même. Elle est complètement tarée mais elle est cool. » Lizzie finit par bailler devant cette petite confession qui n’a aucun sens ni intérêt pour personne. Ce n’est pas avec son salaire à la Northlight qu’elle allait pouvoir se payer un loft à Spring Hill, après tout. Elle finit par se tourner sur le côté tout en ramenant bras et jambes contre elle. « Merci princesse. » dit-elle en fermant les yeux. De pas m’avoir foutu à l’œil, de ne pas m’avoir laissé crever sur le trottoir et d’avoir résisté à mille et une envies meurtrières qui a dû te passer par la tête.
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