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 We were up-and-down and barely made it over - Calex #7

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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 EmptyDim 22 Sep 2019 - 20:31

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
Presque un mois et demi s’est passé depuis ma dernière rencontre avec Alex. Et même si ce mois n’a franchement pas été facile, il m’a tout de même fait beaucoup de bien. J’avais besoin de prendre du recul sur tout ce qu’on s’est dit l’autre fois. Je lui ai dit qu’elle comptait beaucoup pour moi et que je ne voulais pas la perdre ; ce qui est vrai. Je lui ai dit que j’étais retombé amoureux d’elle ; vrai aussi. Pourtant je vous assure que j’ai lutté. J’ai essayé de lutter de toutes mes forces, parce que je savais que retomber amoureux d’elle était bien la pire des choses à faire. Sauf qu’on ne contrôle pas ses sentiments. Malheureusement. Et tout en sachant que c’était risqué, je me suis autorisé à sauter dans la gueule du loup. De toute façon, qu’est-ce que j’avais à perdre ? Rien. Absolument rien. Et c’est bien ça le plus triste. Ma vie c’est un désert, le néant total. Et quand elle est réapparue elle a réussi à m’apporter un peu de lumière, un peu d’espoir, et elle m’a rappelé qu’au final la vie avait peut-être encore un sens au final. Parce que depuis la mort de LV je n’avais plus aucune motivation pour me lever tous les matins. Mais Alex a changé tout ça. Inconsciemment. Mais elle l’a fait quand même. C’est con. Et bizarre. Parce qu’il y a toujours une partie de moi qui pense à LV de temps en temps. Et c’est presque pour ça aussi que je m’en voulais presque de penser aussi à Alex en même temps. Il va falloir que je m’enlève tout ça de la tête. Que j’arrête de me dire que je n’ai plus le droit de penser à une autre femme. J’étais fiancé, je m’apprêtais à me marier mais la vie en a décidé autrement. Maintenant il est grand temps que j’apprenne à vivre avec ça et que j’arrête de me dire qu’embrasser une autre femme, ou penser à une autre, c’est la tromper. Au moins je me rends compte que cette pensée est stupide et fausse, c’est déjà un début non ?

En cette journée de repos amplement méritée, je passe une partie de ma matinée à cuisiner – oui je sais, je suis censé me reposer – le plat préféré de Prim. Je sais qu’elle devrait rentrer pour manger ce midi, et vu que j’ai besoin de m’occuper un peu l’esprit, cuisiner me semble être un bon moment d’y parvenir. J’ai ensuite passé quelques heures avec Jules, pour après me retrouver seul chez moi. Cette solitude me fatigue et commence à être très sérieusement pesante. Je suis assis dans mon canapé, les pieds sur la table basse, essayant de me concentrer sur mon livre. Mais c’est peine perdue. Je n’arrête pas de regarder mon portable dans l’espoir de recevoir un message de sa part ; un message d’Alex. Mais rien. Ces deux dernières semaines on a recommencé tout doucement à se parler, par messages. Ça me faisait du bien à défaut de ne pas pouvoir la voir. Au moins j’avais de ses nouvelles et je pouvais m’assurer de loin, qu’elle allait bien. Même si en soit, mentir en envoyant un sms c’est tellement facile. 18h15. Prim ne sera pas là ce soir. Et me voilà encore une fois seul pour la soirée. Ce n’est absolument pas un reproche envers ma sœur, elle fait ce qu’elle veut après tout et je préfère la voir sortir et profiter de la vie avec ses amis que de passer toutes ses journées enfermée ici. Je soupire et je referme mon livre tout en prenant soin de placer un marque-page pour m’éviter de me perdre dans ma lecture. J’attrape mon portable et je cherche Alex dans mes contacts. Je suis à deux doigts de l’appeler. Mais pour lui dire quoi ? Aucune idée ? Est-ce que l’appeler est réellement une bonne idée ? Encore une fois, j’en sais rien putain. Même sans le vouloir et même à distance, elle arrive à me rendre fou. Elle me manque. Vraiment vraiment beaucoup. Et je crève d’envie de la revoir. Je lui ai dit que j’avais besoin de temps. Peut-être que je suis prêt à la revoir ? Pas forcément à tout lui pardonner, mais juste…la revoir ? Rien qu’une fois. Parce qu’elle me manque. Oh et puis merde. Encore une fois, qu’est-ce que j’ai à perdre si je vais la voir ? Rien du tout. Je me lève et je me prépare, enfilant les premières chaussures qui me tombent sous la main, et une fois une veste sur le dos je quitte mon immeuble. Je monte dans ma voiture tout en essayant de me souvenir de son adresse exacte. Elle me l’a donnée il y a plusieurs mois le soir où on s’est retrouvés. Pour sûr je sais que c’est dans le quartier de Redcliffe. L’appartement… #105 ? Non, non c’était le #115. Et il me semble que c’était hughton avenue. Si je me trompe et que je me pointe chez des inconnus j’aurais l’air bien con. J’arrive chez vers dix-neuf heures. Et me voilà maintenant devant la porte de son appartement depuis très exactement quatre minutes. Bon allez. Je toque une première fois. Je sens mon cœur s’accélérer et battre un peu trop fort. Peut-être que c’est une idée horrible et peut-être que je devrais partir. Elle n’a peut-être pas envie de me voir, elle n’est peut-être même pas là ce soir, ou encore pire, je me suis peut-être trompé d’appartement. Elle n’est pourtant pas si longue à m’ouvrir mais ces quelques secondes me paraissent comme étant une éternité. Et quand elle m’ouvre je me retrouve à la regarder sans rien lui dire pendant bien trop longtemps. Je ne sais pas combien de temps exactement, mais mon silence a été beaucoup trop long. Je la regarde et je ne dis rien, comme un con. « Salut. » Je finis enfin par lui dire. Si j’en crois la tête qu’elle fait en me regardant, elle ne s’attendait absolument pas à me voir ce soir. En même temps, je ne m’attendais pas à la voir ce soir non plus. « Euh…désolé…je…je te dérange ? » S’il te plaît, dis-moi non. Je la regarde encore, et elle a plutôt bonne mine. Meilleure que la dernière fois en tout cas. Je ne sais même pas quoi lui dire. J’aurais dû y penser avant de venir toquer à sa porte. Qu’est-ce que je peux être un boulet parfois. Un petit sourire prend place sur mon visage sans même que je m’en aperçoive. Je passe une main dans mes boucles et je reprends la parole. « En fait je passais pas très loin de chez toi et je me suis dit que je pouvais peut-être passer te voir. Voir comment tu allais. » Pourquoi je lui dis ça ? C’est même pas vrai, il y a encore une heure j’étais chez moi en train de me demander ce que j’allais bien pouvoir faire de ma soirée. Je suis tellement nul pour ça. « Tu fais quelque chose ce soir ? » J’espère qu’elle va me répondre qu’elle n’a rien de prévu, qu’elle n’a pas un article à finir et à rendre absolument pour demain matin la première heure. « Je me suis dit qu’on pouvait peut-être aller au restaurant ? Je t’invite bien sûr. » J’espère qu’elle a faim, qu’elle n’a pas encore mangé. Enfin il n’est que dix-neuf heures alors il y a en fait peu de chances qu’elle ait déjà mangé. J’ai l’impression d’avoir de nouveau seize ans et de ne pas savoir comment ‘y prendre pour draguer une fille. En même temps, est-ce que je cherche à la draguer là ? J’en sais rien, je ne sais même pas ce que je veux. Tout ce que je sais, c’est que j’ai envie de passer ma soirée avec elle.

© nightgaunt


@Alex Clarke  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 206649278  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 565115192  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 1223270223  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 1017170121  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  
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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 EmptyLun 23 Sep 2019 - 15:44

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
18h37, je dépose mes clés dans la petite boite prévu à cet effet, j'attrape un élastique posé sur une étagère pour m'attacher les cheveux dans un chignon plus ou moins maîtrisé et sans même me déchausser je rejoins mon canapé pour me laisser tomber dessus. Il est assez tôt encore et ces derniers temps, il est devenu rare que je rentre chez moi aussi tôt. Je n'aime plus être ici à tourner en rond, à me morfondre, à lutter contre mes pulsions, à chercher un moyen de me vider l'esprit. Mais ce soir, je retrouve avec plaisir le confort relatif de mon canapé. La journée a été relativement longue, et si j'ai réussi à m'occuper l'esprit et le corps, je me sens fatiguée de ce rythme que je m'impose pour tenter d'occuper chaque moment de ma vie. Les articles que j'accumule, la boxe que je pratique à un rythme quotidien, et cette lutte interne que je tente de contrôler chaque jours, avec plus ou moins de succès. J'ai encore trop souvent perdu face à mon addiction, mais j'ai fais le premier pas, j'ai admis que j'étais une droguée et que l'alcool était ma drogue. Je sais bien que je ne pourrais pas m'en sortir toute seule, mais je n'ai actuellement pas la force de m'infliger un énième combat, contre moi même. Contre mon addiction. Contre mes émotions. Alors je fais au moins pire avant de pouvoir trouver la force de faire au mieux.

18h49, je regarde pour la énième fois mon téléphone portable. Plusieurs mails urgents s'affichent sur mon écran, mais aucun nouveau message. Aucun message de sa part. La télé allumée pour combler le silence de l'appartement, du sport en fond pour tenter d'attirer mon attention, mais ça ne fonctionne visiblement pas. Je repense à lui, encore. Parce que ces derniers temps, les messages échangés n'ont fait que renforcer encore un peu plus l'envie de le revoir, l'envie de passer du temps avec lui. Mais je ne peux pas, parce qu'il a besoin de temps, besoin d'espace, besoin d'accepter mes erreurs avant de pouvoir me pardonner. Et je crois que le pire c'est de ne pas savoir, de ne rien contrôler, de ne même pas avoir d'informations. On est en contact mais il refuse de parler de ça avec moi, alors j'accepte ça aussi. Je me contente de ce qu'il me laisse, parce que je ne suis pas en position de demander quelque chose. Je lui en demande déjà beaucoup en attendant de lui qu'il me pardonne. Mais que c'est dur. Cette sensation d'impuissance, de n'avoir aucun contrôle sur les événements, d'être incapable d'avoir la moindre influence. Savoir ce que je veux mais ne pas pouvoir agir pour l'obtenir. Alors je suis pendue au téléphone à attendre de ses nouvelles, à attendre un geste de sa part, à interpréter ses mots. Et c'est horrible comme sensation. J'essaye de concentrer mon attention sur les infos sportives qui se répètent en boucle sur mon écran mais y'a rien à faire, mon esprit est ailleurs, comme depuis maintenant quelques semaines.  

Et c'est finalement les bruits contre ma porte d'entrée qui me font revenir à la réalité du moment. Je mets quelques secondes à réagir avant de céder à la curiosité de découvrir qui peut bien venir chez moi un soir de semaine sans avoir au préalable prévenu d'un petit sms. Ca ne se fait plus de nos jours, arriver à l'improviste comme ça faire une frayeur à quelqu'un qui n'a rien demandé. Je me débarrasse de mes talons sur mon chemin les laissant traîner au milieu du salon et je me dirige vers la porte, craignant de voir débarquer des mauvaises nouvelles. Ça ne peut qu'être ça. Des mauvaises nouvelles ou du démarchage, ou peut être une secte qui cherche des fidèles... Je m'attends à pleins de choses et en même temps rien du tout, parce que je me prépare pas à recevoir une visite qui peut changer ma vie. Ça ne m'arrive pas ce genre de chose, ça n'arrive à personne de toute façon non ?

J'ouvre la porte avec une certaine nonchalance, la main sur la poignée sans même avoir prit le temps de regarder l'identité du visiteur. Et je me retrouve face à lui, la surprise sur mon visage que je ne peux pas cacher. Je le regarde sans lâcher la poignée de la porte, sans bouger. « Salut. » Je ne réponds pas. Je le dévisage de haut en bas à la recherche de signes indiquant les raisons de sa présence. M'indiquant ce qu'il vient faire chez moi avant de laisser tout contrôle à l'interprétation de mon cerveau. Je suis bien trop surprise pour réagir. Il est là devant mon appartement, sans aucun signe particulier et j'ai le droit à un silence couplé d'un simple salut comme si la situation n'avait rien d'extrêmement étrange.« Euh…désolé…je…je te dérange ? » Je fronce les sourcils de surprise sans même m'en rendre compte. J'ai envie de lui répondre 'non gros bêta tu me déranges pas, jamais.' Mais une certaine retenue m'oblige à rester distante parce que je ne sais toujours pas pourquoi il est là à ma porte. « Non, non tu me déranges pas. » Alors je fais sobre et simple avant de savoir pourquoi il se présente chez moi, sans avoir prévenu, sans même un petit sms. J'ai une folle envie de lui montrer à quel point je suis heureuse de le voir, mais j'ai aussi une pensée au fond de moi qui me fait retenir toutes émotions à son encontre. J'ai encore la crainte qu'il soit finalement là chez moi juste pour me rendre l'enveloppe et me dire qu'il a besoin que je sorte définitivement de sa vie. Le connaissant, je sais qu'il ferait ce genre de déclaration en face à face, parce qu'il est trop respectueux pour se contenter de sms. Alors je me dois de rester neutre, pour ne pas me jeter au devant des problèmes et pour le laisser gérer ce moment qu'il ne semble pas savoir comment appréhender non plus. Je l'observe et je décèle un sourire sur son visage. Je rêve ou il sourit vraiment ? Il se passe une main dans les cheveux, je sais qu'il est stressé, je le sens mais je ne comprends pas la raison de son stress alors je le regarde sans rien dire. « En fait je passais pas très loin de chez toi et je me suis dit que je pouvais peut-être passer te voir. Voir comment tu allais. » Je crois que c'est à mon tour de sourire légèrement sans le vouloir. Parce que son malaise je le connais que trop bien. Il est gêné et je sens qu'il se cherche une excuse. Il est tellement pas à l'aise avec ça qu'il est beaucoup trop facile de ressentir qu'il n'a rien préparé qu'il ne sait même pas vraiment comment appréhender les choses. Et j'ai réellement envie de me moquer de lui, comme avant, mais je n'ose pas, pas encore. Parce que je ne sais toujours pas ce qu'il veut, ni même ses intentions en venant ici. La seule chose dont je suis sûre, grâce à lui, c'est qu'il n'est pas chez moi par hasard, qu'il ne passait pas dans ma rue, qu'il est venu volontairement. Il semble encore avoir du mal à gérer ses réelles intentions, et je n'arrive pas vraiment à savoir si c'est plutôt positif pour moi ou totalement négatif ! Mais il sourit, il sourit merde. Ça ne doit pas être pour me faire souffrir qu'il vient à ma porte et qu'il me sourit non ? « Tu fais quelque chose ce soir ? » Je commence à lentement laisser la pression retomber un peu et à apprécier sa présence face à moi. « Non, non je n'ai rien de prévu. » Et c'est à ce moment qu'il me propose de l'accompagner au restaurant. Mon sourire doit donner une idée assez précise de la réponse que je m'apprête à lui formuler. « Ce serait avec plaisir. » Et je suis heureuse de n'avoir pas prit le temps de me changer et de me démaquiller en rentrant du boulot, d'être encore présentable face à lui et d'être sobre ! Je me félicite surtout d'être sobre finalement. Il veut m'inviter au restaurant, il vient de me proposer un rencart. A sa manière, avec une assurance toute relative, il me ramène à nos premiers rendez-vous avec son incertitude attendrissante. Il veut passer la soirée avec moi dans un restaurant, est-ce que je peux commencer à y voir du positif pour nous ? Pour moi ? Il me redonne un peu d'espoir d'un coup, je ne sais pas si je dois me laisser porter par ce que je ressens ou si je dois me calmer et rester distante encore un peu. J'en sais rien du tout, la seule chose que je sais c'est qu'il est venu pour me proposer la soirée avec lui. Il veut que je sois avec lui ce soir et j'en ai tout aussi envie, alors je ne vais pas refuser cette opportunité aussi inattendue que désirée. J'hésite à lui demander pourquoi il a changé d'avis ? J'hésite aussi à lui demander si sa présence signifie qu'il m'a pardonné, mais je ne demande rien de tout ça de peur de tout gâcher. Pas maintenant, pas si vite. « Je vais me préparer j'en ai pour quelques minutes, entre un coup ? » Je lâche enfin la poignée de porte et je le laisse pénétrer dans mon appartement. Ce n'est que la deuxième fois qu'il vient chez moi et la première fois, j'étais bien loin d'être en état de lui faire la visite guidée. Ceci dit, ce n'est pas au programme de cette deuxième visite. Je le laisse au milieu du salon, la télé pour compagnie et je file dans la salle de bain pour me recoiffer un peu et mettre de l'ordre dans mes cheveux autant que dans mes idées. 'Ne pas s'emballer et ne gâcher la soirée !' Voilà l'objectif annoncé dans ma tête alors que je souligne mes yeux d'un peu de maquillage pour tenter de cacher la fatigue qui commence à se lire sur mon visage. Je détache mes cheveux et les laisse retomber avec naturel le long de mes épaules. Et je file dans ma chambre trouver une tenue appropriée pour occasion. Je regarde avec désespoir mon dressing. Et je me sens comme une jeune fille incapable de savoir comment s'habiller. Robe, jupe, pantalon, je ne sais pas quel vêtement choisir pour une telle occasion. Je ne sais même pas de quelle occasion je parle. Un rendez-vous avec mon ex qui est censé être fâché avec moi et auprès de qui je dois me faire pardonner. Il n'y a pas de tenu particulière pour ça non ? Enfin pour me faire pardonner je pourrai sans doute débarquer dans le salon vêtue d'un porte-jarretelles, et je mentirai en disant que l'idée ne m'a pas traversé l'esprit. Mais ce n'est pas comme ça que je pourrai me faire pardonner, enfin si mais pas sur le long terme parce que je lui ai dis. Il est bien plus qu'un bon coup. Une façon détournée et peu romantique de lui avouer qu'il compte réellement pour moi, mais il a, je crois, apprécié la métaphore par sms. Et finalement à défaut de réussir à choisir la tenue appropriée, mon choix se pose sur une robe mi-longue échancrée sur le coté, mais sans grand décolletée. Un bon compromis, ce n'est pas du tout provocant, mais ça reste tout de même un peu sexy. Le haut est caché, le bas est légèrement découvert, c'est un classique mais c'est l'assurance de réussir à me fondre dans le décor ou qu'il désire m'emmener. « Tu m'as pas dis ou tu comptais aller, alors j'ai fais au mieux et au plus vite pour la tenue. J'espère que ça ira. » Je ramasse mes talons que j'ai laissé traîner quelques minutes plus tôt et me voilà prête, physiquement, à le suivre ou qu'il m'emmène. Je regarde mon canapé une dernière fois après avoir éteint la télé. Ce soir je ne passerai pas la soirée seule à me morfondre sur ce canapé. Je regarde Caleb un sourire sur le visage, et dire que je pensais que cette soirée serait encore l'une des ces trop longues soirées à ne pas réussir à trouver le sommeil malgré une fatigue extrême. Une de ces soirées à lutter pour finir par s'accorder le droit de souffler et de craquer pour un verre, puis deux, juste pour calmer cette sensation de manque. Mais de tout les plans que j'aurai pu faire pour cette soirée, le restaurant en tête à tête avec Caleb n'a même pas été envisagé une seconde. Alors, je ne sais pas ce qu'il m'attends en le suivant, mais je sais que je ne risque rien avec lui. Parce que c'est ce que je veux, être avec lui. Il me donne une chance ce soir, il m'offre une opportunité de lui prouver que je vaux mieux que ce qu'il a pu voir de moi ces derniers temps. Et c'est à moi de ne pas le décevoir, encore. « Je suis contente de te voir. » Je ne veux pas parler de ce qui nous a tenu éloigné, ni de ce qui pourrait jeter un froid entre nous, j'ai décidé qu'il en parlerai s'il le voulait, quand il serait prêt. Mais c'est important pour moi qu'il sache que je suis heureuse de le voir, un moyen aussi de lui rappeler que la distance fut difficile à gérer. Mais je ne laisse aucune place à la nostalgie et en fermant ma porte, je le taquine gentiment sur sa tentative ratée pour se trouver une excuse devant cette porte quelques minutes plus tôt « Et au faite Caleb, petit conseil pour la prochaine fois que tu viens frapper chez moi, prépare mieux tes excuses, tu sais que tu n'étais pas crédible. Enfin retiens que tu n'as pas besoin d'excuse pour venir ça t'évitera d'être gêné. » Je lui souris pour lui montrer que je m'amuse de lui, j'ai besoin de rendre toute cette situation légère, parce que si je me mets à penser à toute la complexité de la situation je vais paniquer. Alors hors de question de me laisser avoir par mes peurs, je veux juste profiter de ce moment. Profiter de sa venue. Profiter de sa présence. Profiter tout simplement.
© nightgaunt


@Caleb Anderson  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 206649278  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 565115192  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 1223270223  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 1017170121  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  
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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 EmptyLun 23 Sep 2019 - 18:06

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
Je ne sais même pas ce que je vais lui dire, au fond je ne sais même pas pourquoi j’ai décidé de la voir ce soir. Parce qu’elle me manque certes, mais aussi pour la simple et bonne raison que j’ai vraiment envie de la voir. Alors je suis là, devant sa porte à attendre qu’elle m’ouvre. Elle n’est sûrement même pas chez elle, je me suis peut-être déplacé pour rien, je me suis peut-être emballé à me dire que j’allais passer la soirée avec elle alors qu’elle a peut-être autre chose de prévu. Merde. J’aurais dû l’appeler pour m’assurer qu’elle était bien chez elle et surtout, qu’elle avait bien envie de me voir. Parce qu’à en croire la tête qu’elle fait là, à l’instant, je ne suis clairement pas sûr qu’elle s’attendait à ma visite. Je commence par un simple ‘salut’. Parce que je suis nul pour ce genre de chose. Pour l’improvisation. Elle ne me répond pas. Bon…d’accord. Je pense que ce n’est clairement pas bon signe pour moi. Son silence me déstabilise et me pousse à rester moi aussi silencieux. Elle ne me répond pas. Elle n’avait pas envie de me voir. Putain. J’aurais mieux fait de rester chez moi. Parce qu’elle ne me parle toujours pas et que je suis moi aussi silencieux depuis de bien trop longues secondes. Je lui demande si je la dérange. Là elle est obligée de répondre si je lui pose une question, non ? Elle fronce les sourcils. Merde. Ses réactions me perturbent complètement. Je remarque qu’elle garde sa main sur la poignée comme si elle était à tout moment prête à me refermer la porte au nez. J’ai l’impression d’avoir fait quelque chose de mal, quelque chose de travers. Ou bien je suis en train de devenir parano. Ouais ça aussi c’est possible. J’en sais rien. J’ai l’impression que je suis en train de devenir fou. Et elle me répond enfin. « Non, non tu me déranges pas. » Je lève les yeux vers elle pour l’observer. Je ne sais pas si elle est contente de me voir. Après tout ça fait presque deux mois qu’on ne s’est pas vus, moi elle m’a manqué et la revoir me fait le plus grand bien. Mais l’avoir face à moi me perturbe aussi. C’est sûrement pour ça que je lui raconte le pire mensonge de toute l’histoire. Et elle sourit. Enfin. Enfin une réaction ou un semblant d’émotion de sa part. Elle n’a pas cru à mon mensonge. En même temps qui pourrait ne pas y croire. Une nouvelle fois, elle ne me répond pas. Depuis quand elle est silencieuse comme ça ? Depuis quand de nous deux, c’est moi celui qui doit parler encore et encore ? À croire que les rôles se sont inversés et que c’est maintenant à mon tour de monopoliser la parole. Je reprends la parole encore une fois pour lui demander si elle accepterait de m’accompagner au restaurant ce soir. Elle sourit une deuxième fois avant de répondre. « Ce serait avec plaisir. » C’est à mon tour de sourire. J’ai presque l’impression d’être de retour à nos premiers rendez-vous, cette sensation de soulagement mélangée au bonheur quand elle acceptait de passer du temps avec moi. J’avais toujours peur de me prendre un râteau parce que je la trouvais beaucoup trop bien pour moi. « Je vais me préparer j'en ai pour quelques minutes, entre un coup ? » Elle lâche enfin la poignée, me permettant d’entrer pour la deuxième fois dans son appartement. J’ai envie de lui dire qu’elle n’a même pas besoin de se préparer parce que je la trouve déjà incroyablement belle comme ça, mais je ne dis rien et je la laisse partir dans la salle de bain.

Elle m’a dit qu’elle en a seulement pour quelques minutes, mais je dois vous avouer que j’ai du mal à y croire. Quand on était ensemble si vous saviez le nombre de fois où elle m’a dit qu’elle n’avait besoin que de quelques minutes pour se préparer alors qu’au final, je finissais par attendre je ne sais combien de temps. Mais c’est assez typique des femmes ça, non ? Ou du moins, toutes les filles que j’ai pu fréquenter étaient toutes – ou presque – comme ça. Alors j’attends. De toute façon, je ne peux pas faire grand-chose d’autre. Mon attention se porte sur la télévision qui diffuse une chaîne sportive. Bah oui bien sûr, ça ne m’étonne pas de sa part. Je regarde ce programme sans en comprendre quoique ce soit, ni même sans y être réellement intéressé. J’espère qu’elle ne sera pas trop longue. « Tu m'as pas dis ou tu comptais aller, alors j'ai fais au mieux et au plus vite pour la tenue. J'espère que ça ira. » Sa voix me sort de mes pensées, je me retourne et je la regarde de haut en bas un sourire plaqué aux lèvres. « C’est parfait. T’es vraiment magnifique comme ça. » Pas qu’elle ait besoin d’être en robe et bien maquillée pour être belle. Même au naturel sans la moindre trace de maquillage sur le visage, elle est magnifique. M’enfin je garde ce genre de réflexion pour moi. « C’est bien t’as tenu parole, t’as pas mis trente ans pour choisir une robe. » Je la taquine, lui rappelant qu’il y a quelques années elle me faisait poireauter bien trop souvent et surtout bien trop longtemps. Pourtant je lui disais tout le temps qu’elle n’avait effectivement pas besoin de tous ces artifices pour que je la trouve belle, mais elle ne m’écoutait jamais. Et quand je vois son sourire ce soir, je me dis que j’ai au final, bien fait de venir à l’improviste chez elle. Son sourire m’avait manqué aussi. J’ai l’impression de ne pas l’avoir vu depuis des mois. Ce qui n’est pas si loin de la vérité au fond, parce que lors de nos deux dernières rencontres aucun de nous n’a vraiment eu l’occasion de sourire. « Je suis contente de te voir. » Moi qui me posais cette exacte question quand quelques minutes plus tôt j’étais sur le palier de sa porte à attendre qu’elle me réponde, au moins j’en suis sûr maintenant. « Moi aussi. » Je dis dans un premier temps. Parce que c’est vrai, je suis vraiment content de la voir. « Tu m’as manqué. » Encore une fois, c’est vrai. Et je lui ai dit plusieurs fois lors de nos conversations par messages. Mais lui dire en face à face, ça a une symbolique un peu plus forte. Je ne suis pas un grand adapte des messages ou de tout ce qui touche de près ou de loin aux technologies. « Et au faite Caleb, petit conseil pour la prochaine fois que tu viens frapper chez moi, prépare mieux tes excuses, tu sais que tu n'étais pas crédible. Enfin retiens que tu n'as pas besoin d'excuse pour venir ça t'évitera d'être gêné. » Cette réflexion m’arrache un rire. Oui donc elle n’a effectivement pas cru un mot à ce que je lui ai dit tout à l’heure. En même temps à sa place je n’y aurais pas cru non plus. « Quoi ? T’as pas cru à mes supers excuses ? Pourtant c’était crédible je trouve. » Non. Mais je ne suis pas sérieux de toute façon, elle le comprendra bien. Je sors mes clés de voiture tout en descendant les escaliers avec elle. Pourquoi est-ce que je suis aussi nerveux ? Pourtant c’est loin d’être la première soirée en tête à tête que nous allons passer ensemble. Enfin si. C’est la première depuis toute cette histoire. Mais je n’ai vraiment pas envie de penser à tout ça. Pas maintenant, pas ce soir. Je lui ouvre la portière côté passager et la referme derrière elle avant de m’installer à mon tour. C’est silencieux entre nous. Habituellement ça ne me dérange pas, mais là, ça me stresse encore plus.   « Ça a été ta journée au boulot ? » Voilà, j’en suis rendu à lui parler de son travail. Quand je vous dis que je suis nul à tout ça. Je n’ai pas pour habitude d’être celui qui doit parler en premier. Surtout pas avec elle. C’est habituellement plutôt l’inverse. Pour un vendredi soir, la circulation est assez fluide, je suis concentré sur la route mais il m’arrive de tourner la tête pour la regarder de temps en temps. Mais je reste prudent et je fais attention, non parce que la dernière fois que j’ai conduit avec la femme que j’aime à côté de moi sur le siège passager ça s’est plutôt très mal terminé. Après une vingtaine de minutes de circulation, nous arrivons enfin à destination. Je demande une table pour deux, et une fois installés je la regarde quelques secondes avant de prendre le menu. Un rencard au restaurant, juste elle et moi, ça pour le coup ça fait plusieurs années que ça ne s’est pas produit. « Ça fait toujours un peu bizarre d’être le client au restaurant et de pas être en cuisine. »  Et je me rends compte que ça fait très longtemps que je n’ai pas été manger au restaurant. Je pense que c’est la preuve ultime que je passe beaucoup trop de temps à travailler ces derniers temps, de toute façon mes cernes me trahissent ; je suis exténué.

© nightgaunt


@Alex Clarke  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 206649278  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 565115192  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 1223270223  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 1017170121  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  
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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 EmptyMar 24 Sep 2019 - 23:25

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
J'arrive dans le salon et je suis rapidement rassurée sur le choix de ma tenue. Je le laisse m'observer un sourire sur les lèvres. Il apprécie ce qu'il voit, en l’occurrence moi. Satisfaite de l'effet que j'arrive à lui faire et des compliments que je reçois, je me détends un peu alors qu'il me taquine sur ma gestion toute relative du temps nécessaire pour choisir une tenue. « Oui tu vois maintenant je peux me décider sans avoir à essayer tout mon dressing. Et je sais ce que tu essayes de sous-entendre Caleb mais si j'avais eu quelqu'un pour m'aider à m'habiller et me donner un avis autre qu'un t'es magnifique dans toutes les tenues, peut être qu'on serait arrivé moins souvent en retard en soirée. » Et j'arrive à plaisanter avec lui sur les souvenirs de notre vie de couple passée. Je ne crains pas les regrets en me plongeant avec lui dans ces petits moments de notre intimité, de notre quotidien. Et je me rappelle les préparations pour sortir, lui toujours prêt bien en avance et moi toujours à l'arrache l'obligeant à mettre à mal ou à modifier ses plans et ses projets avec comme seul motif légitime ; le choix d'une robe, ou d'une paire de chaussure ou d'un quelconque accessoire qui ne s'accordait pas avec le reste et qui m'obligeait à tout revoir. Et je me revoies chercher à avoir son avis mais ne même pas le prendre en compte quand il daignait enfin trancher. Et je souris en repensant à tout ça. A ces petits moments dans notre vie de couple anodins mais que je viens à regretter. Parce que je crains de ne plus jamais retrouver cette légèreté, cette complicité entre nous. Mais je me rappelle l'objectif que je me suis fixé. 'Ne pas s'emballer et ne pas gâcher le soirée !' Alors je ne gâche pas ce moment en laissant mes doutes s'exprimer, je me tais et je garde pour moi toutes ces pensées parasites. Et je lui annonce seulement que je suis contente de le voir. Ce à quoi il me réponds par un simple « moi aussi », suivis d'un tout sauf anodin « tu m'as manqué. » Tu m'as manqué. Ces mots résonnent dans ma tête. Ces mêmes mots qu'il m'a écrit par sms, que je lui ai aussi dit lors de nos échanges par portables interposés. Ces mots qui flottent dans l'air et qui pourraient venir perturber le moment. Parce que ces mots renvoient directement à cette distance qu'il avait imposé entre nous, renvoient sans ambiguïté à notre histoire, aux derniers rendez-vous entre nous et aux révélations bien trop fortes pour qu'on puisse les oublier. Mais pourtant, il n'en est rien. 'Ne pas s'emballer et ne pas gâcher le soirée !' Et je ne cherche pas à sur-interpréter ses mots ou à leurs trouver une signification autre que ce qu'ils signifient dans l'instant. Et je garde en tête uniquement l'idée qu'il a ressenti ce manque de nous, parce que c'est tout ce qui compte réellement. Que sa pensée soit emprunte d'une nostalgie ou non, la seule chose réelle et importante, c'est que loin de lui, je lui manque. Et il m'a manqué aussi. Tellement. « Toi aussi. » C'est réellement la seule chose qui ait de la valeur à ce moment de la soirée, et dans notre relation impossible à décrire à l'heure actuelle.

On quitte mon appartement ensemble, c'est un vrai rencard non ? 'Ne pas s'emballer et ne pas gâcher le soirée !' Alors, je préfère me moquer de lui et de son attitude lorsque je lui ai ouvert la porte quelques minutes plutôt. Il rit à ma moquerie sur la non-crédibilité de son excuse et il en rajoute, toujours sans aucune crédibilité mais il sourit et c'est la seule chose qui compte réellement. Lui comme moi, nous savons qu'il est un piètre menteur et qu'il n'est pas à l'aise dans il s'agit d'inventer une excuse. Il devrait le savoir depuis le temps mais non, et je souris de voir que certaines choses ne changeaient finalement pas, même avec le temps. Et une fois dehors, il sort ses clés et il m'invite à entrer dans sa voiture en m'ouvrant la porte. Véritable gentleman et ça ne m'étonne absolument pas. Je le sens stressé quand il s'assoit dans sa voiture, alors je tente une petite plaisanterie. « Tu es sur de vouloir conduire ? Si on y repense, notre premier rendez-vous c'est le jour ou tu as cassé ma voiture alors j'ai un léger doute. J'y tiens. Elle est garée devant chez moi, alors épargnes là cette fois. » Un silence s'installe entre nous et j'arrive à ressentir que ce silence le stress, mais je ne dis rien et je le laisse se débrouiller, parce que c'est amusant au fond de revoir ce Caleb. Timide. Je retrouve dans son attitude, l'incertitude qu'il avait devant ma porte, incapable d'avouer qu'il était venu m'inviter au restaurant. Inventant une histoire pour arriver à ses fins. Et il me semble tout aussi maladroit et incertain qu'il ne l'était au début de notre relation. Avant même qu'on ne puisse parler de relation, quand il essayait de me draguer mais qu'il semblait toujours pleins d'incertitudes quand à la façon d'aborder nos rendez-vous. Et je souris de son léger malaise. Il me connaît par cœur, plus que quiconque, il sait déjà que j'ai des sentiments forts pour lui, je lui ai tout avoué il y a quelques semaines. Et pourtant, il redevient le jeune homme maladroit tentant visiblement de me séduire. Et il y arrive parce que ça me séduit encore de retrouver en lui ce qu'il m'avait touché lors de nos premiers rendez-vous. Il ne faisait pas partie des hommes que j'avais pour habitude de côtoyer. Pas de mon milieu social, pas riche, pas hautain, pas calculateur. Pas non plus le genre de mec à traîner dans les soirées dans lesquelles je passais bien trop de temps à l'époque (et pas qu'à l'époque finalement.) Il ne buvait que très peu, il respectait les filles, il avait des valeurs que peu d'hommes que je pouvais croiser possédés. J'étais tombée sous le charme de sa maladresse, de sa capacité à me faire rire, et de son coté timoré qui l'obligeait à se faire violence face à moi. Il m'a séduite il y a plus de neuf ans avec cette méthode et il remet ça aujourd'hui. Je sais que ce n'est pas calculé de sa part, il ne sait juste pas comment s'y prendre alors qu'on a couché ensemble il y a quelques semaines seulement. Et c'est peut être ça qui me touche le plus finalement. Il veut faire les choses biens, il veut faire les choses dans l'ordre, et je retrouve Caleb. Celui dont je suis tombée amoureuse. « Ça a été ta journée au boulot ? » Celle là me fait rire. Le silence devait devenir trop gênant pour lui, mais mon boulot ? Lui, l’allergique du sport, me demande des infos sur mon travail de journaliste sportive ? « Sérieusement mon boulot Caleb ? Tu n'as vraiment rien préparé en venant chez moi enfaîte, ça te ressemble pas. Mais pour te répondre, j'ai passé la matinée avec un joueur des Brisbane Roar qui est actuellement blessé et qui fait sa rééducation, je dois faire un reportage sur lui. Et cette après-midi j'ai passé la journée à chercher des sportifs professionnels et amateurs, prêts à témoigner sur l'homosexualité dans le monde du sport. » Je lui raconte ma journée comme il l'a demandé et je sais qu'il l'a fait plus pour éviter le silence que par réel intérêt grandissant pour le domaine du sport, mais je lui parle de mon travail avec plaisir. Et je sais que j'ai bien plus de plaisir à lui en parler que lui n'en a, à entendre mes récits, mais mon travail c'est peut être la seule réussite de ma vie. La seule chose positive, l'unique chose dont je puisse être fière, alors je lui parle durant toute la durée du trajet de sport, d'articles, de rencontres pour combler le silence, et pour lui prouver que je suis encore capable de réussir des choses. Je ne suis pas dans un entretien d'embauche, mais j'ai quand même l'impression de devoir lui prouver quelque chose. Mais je ne sais pas encore exactement quoi. On finit par arriver, le trajet m'a paru court, alors que j'imagine qu'il a du être long pour lui. Il doit détester mon métier maintenant, j'aurais peut être du faire journaliste culinaire finalement. Même si mon degrés de connaissance culinaire se résume à être sortir avec un cuisto. On arrive au restaurant et on s'installe, face à face en tête à tête. Dans un restaurant qui ne lui appartient pas, il n'a rien à gérer juste une soirée à passer avec moi. Et cette fois il n'y a plus de doute, c'est vraiment un rencard. Et je dois avouer que je me sens particulièrement stressée. Presque autant que quand je l'ai découvert en ouvrant ma porte silencieux. Il prends le menu et je fais de même essayant de me rappeler le comportement à avoir dans un tel moment. Mais je ne trouve aucunes réponses sur la carte des menus, et je lutte pour ne pas chercher la réponse sur la carte des boissons. Et voilà que je stress encore plus en réalisant que je vais devoir lutter contre l'alcool ce soir. « Ça fait toujours un peu bizarre d’être le client au restaurant et de pas être en cuisine. » Je relève la tête à sa réflexion. Bizarre d'un client, pourtant c'est la chose la plus simple du monde. S’asseoir, choisir son menu et attendre. « C'est pas normal que tu te trouves ça bizarre, tu sors vraiment pas assez Caleb. Mais rassures toi c'est une expérience plutôt sympathique, si tu quittais ta cuisine tu le saurais. Moi, je parle par expérience. Choisir son menu, se faire servir, pouvoir critiquer la cuisson et comparer avec les autres restaurants. C'est quand même plaisant. Et si en plus tu as la chance d'être en bonne compagnie, la soirée peut être une vraie réussite. Alors qu'en cuisine, de ce que j'en sais, c'est toujours galère sur galère. » Parlons des cuisines des restaurants, ça m'éviteras de voir mon regard se focaliser sur les boissons, sur le stress que je ressens alors qu'au fond être ici avec lui c'est tout ce que je désirais depuis quelques temps. Et puis ça reste un sujet qui lui plaît, et qui n'est sujet à aucun sous-entendus qui pourraient nous mettre mal à l'aise. Éviter de tout gâcher avant l'entrée quand même ! « Je connaissais un apprenti cuisinier à une époque, et quand il me racontait ses journées, je me demandais toujours comment il faisait pour ne tuer personne. Toute cette agitation et ce stress avec des couteaux de cuisines dans les mains, c'est humainement impossible qu'il n'y ait pas plus de faits divers. Tu penses que je tiendrais combien de temps en heure de pointe avant de balancer une casserole sur un mec ? » Pour lui c'est bizarre d'être le client, pour moi c'est tout bonnement insurmontable de m'imaginer dans une cuisine bondée, avec l'agitation, la chaleur, le bruit des ustensiles qui tapent sur les casseroles enfin pour faire simple, j'ai pas de patience et ça il le sait de toute façon. Mais je sais que la vision de moi dans une cuisine à menacer un commit à coup de casserole en fonte, pourrait au moins avoir le mérite de le détendre un peu.
© nightgaunt


@Caleb Anderson  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 206649278  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 565115192  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 1223270223  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 1017170121  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  
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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 EmptyMer 25 Sep 2019 - 18:55

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
Il y a une heure j’étais encore chez moi à me demander ce que j’allais pouvoir faire de ma soirée et me voilà maintenant chez Alex à lui proposer un rencard sur un coup de tête. On est restés un mois et demi loin de l’autre et même si je sais que j’avais cruellement besoin de prendre mes distances avec elle, ça ne veut pas dire qu’elle ne m’a pas manqué bien au contraire. Je pensais souvent à elle. Et les messages que l’on s’envoyait ces derniers jours n’ont fait que confirmer une chose ; elle me manque et j’ai besoin de la voir. Je vois cette soirée comme un test. Pour voir si je suis capable de passer du temps avec elle sans sentir cette énorme rancune qui est encore bien présente. Pour voir si je suis capable de lui pardonner. Je pense que je suis prêt, et que j’ai fini par accepter la situation et comprendre que je n’allais pouvoir rien n’y faire. « Oui tu vois maintenant je peux me décider sans avoir à essayer tout mon dressing. Et je sais ce que tu essayes de sous-entendre Caleb mais si j'avais eu quelqu'un pour m'aider à m'habiller et me donner un avis autre qu'un t'es magnifique dans toutes les tenues, peut être qu'on serait arrivé moins souvent en retard en soirée. » Je souris en l’entendant évoquer ces souvenirs. Je me revois l’attendre, assis sur le canapé et devoir lui donner un avis sur chaque tenue qu’elle essayait. ‘T’es super belle comme ça’ ‘j’aime beaucoup’ ‘ça te va super bien’ ‘cette couleur met tes yeux en valeur, j’aime bien’ ‘t’es magnifique.’ Voilà, ce sont ce genre de phrases que je lui disais à chaque changement de tenue. « C’est de ta faute, c’est toi, t’étais une éternelle insatisfaite tu trouvais toujours quelque chose qui n’allait pas dans tes tenues alors que tout t’allais toujours parfaitement bien. » Et c’est toujours le cas d’ailleurs. Tout lui va à la perfection. Elle est magnifique. Qu’elle soit en robe, en jeans ou même en jogging les cheveux en bataille sans maquillage. Même comme ça, je la trouve magnifique. Et elle le sait. Je lui ai assez répété comme ça. Elle a toujours été parfaite à mes yeux. Que ce soit à l’époque ou même aujourd’hui. Elle est parfaite. Physiquement parlant du moins. Parce que sinon tout le monde a des défauts. Je ne vous raconte pas les fois où elle me trainait faire du shopping avec elle. Je me rappelle d’une fois où elle avait essayé trois jeans, qui pour moi étaient tous identiques, et elle avait mis au moins vingt minutes à choisir lequel elle allait acheter. Et moi j’étais littéralement en train de me décomposer sur place, j’en avais marre, je voulais juste rentrer. Je n’ai jamais aimé les magasins et encore moins avec une femme. Elles sont beaucoup trop indécises. LV était même encore pire qu’Alex sur ce point-là.  « Toi aussi. » Je lui ai manqué. Cette pensée me donne encore une fois envie de sourire comme un gamin de seize ans qui tombe amoureux pour la première fois. Et ce sont sur ces paroles que nous quittons son appartement pour nous rendre dans ma voiture. « Tu es sur de vouloir conduire ? Si on y repense, notre premier rendez-vous c'est le jour ou tu as cassé ma voiture alors j'ai un léger doute. J'y tiens. Elle est garée devant chez moi, alors épargnes là cette fois. » Là, son intervention a le mérite de me faire rire. Elle me parle de notre rencontre. Je m’en souviens comme si c’était hier. J’avoue avoir eu un véritable crush en la voyant pour la première fois et jamais je n’avais osé penser qu’une aussi jolie qu’elle, s’intéresserait à un mec comme moi, manquant cruellement de confiance en soi. « Alors déjà, pour ma défense, ta voiture était pas cassée. Juste un peu abîmée. Et si je ne t’étais pas rentré dedans on se serait jamais rencontrés je te rappelle. » Parce qu’il y a très peu de chance que l’on se croise ailleurs. Elle fréquentait les bars et des soirées plutôt un peu – beaucoup – trop arrosée. Et moi…j’étais un garçon casanier qui ne sortait pas beaucoup de chez lui. Me retrouver seul en tête à tête avec elle me stresse un peu et je suis sûr qu’elle peut facilement le percevoir. Je suis même persuadé qu’elle l’a très vite compris. En même temps je viens de lui demander de me parler de sa journée de travail…parce que l’atmosphère était bien trop silencieuse et que je n’aime pas ça. Et elle ne se gêne d’ailleurs pas pour se moquer gentiment de moi, soulignant le fait que je n’avais rien préparé avant de venir la voir. Non, je suis venu chez toi sur un coup de tête, Alex. Et elle me parle effectivement de sa journée de travail, je l’écoute. Même si honnêtement, je ne suis que moyennement intéressé. Parce que le sport c’est pas mon truc et ça ne l’a jamais été. Mais je lui ai demandé, alors elle m’a répondu. « Tu vas certainement vouloir me tuer mais je ne sais même pas ce que c’est les Brisbane Roar. Enfin, c’est une équipe de sport je suppose mais…c’est tout ce que je sais. » Je tourne mon regard vers elle pour la regarder quelques secondes avant de reporter mon attention sur la route. Mais ce qu’elle ne sait pas c’est que depuis quelques mois il m’arrive de lire les articles qu’elle écrit. Sans vraiment tout comprendre, ni même sans y être réellement intéressé mais pouvoir lire ses articles me fait plaisir, parce que je sais qu’elle aime ce qu’elle fait.

Nous arrivons une vingtaine de minutes plus tard. Ce trajet m’a paru extrêmement long. Nous n’avons pas énormément parlé. Et le silence entre nous, en ce moment, je ne l’apprécie pas franchement. Il va sérieusement falloir que je me détende, je ne comprends pas pourquoi je suis aussi nerveux avec elle. Ce n’est clairement pas que nous allons au restaurant tous les deux en tête à tête. Pourquoi est-ce qu’elle me rend aussi nerveux et aussi peu sûr de moi ? Déjà certainement parce que je pense que je manque toujours un peu de confiance en moi. Pas autant qu’à l’époque, mais toujours un peu. « C'est pas normal que tu te trouves ça bizarre, tu sors vraiment pas assez Caleb. Mais rassures toi c'est une expérience plutôt sympathique, si tu quittais ta cuisine tu le saurais. Moi, je parle par expérience. Choisir son menu, se faire servir, pouvoir critiquer la cuisson et comparer avec les autres restaurants. C'est quand même plaisant. Et si en plus tu as la chance d'être en bonne compagnie, la soirée peut être une vraie réussite. Alors qu'en cuisine, de ce que j'en sais, c'est toujours galère sur galère. »  Je l’écoute parler avec attention et je me rends compte qu’elle recommence ; elle parle beaucoup. Mais je trouve ça beaucoup moins désagréable que les dernières fois où nous nous sommes vus. « T’es ce genre de cliente chiante qui va critiquer la cuisson de sa viande et de ses légumes alors qu’elle y connait rien ? » Je lui demande, amusé. « Alors du coup quand on était ensemble et que je cuisinais pour toi tu te faisais aussi une liste de critiques dans ta tête ? » Ça fait à peine une demi-heure qu’on est ensemble et c’est déjà la deuxième fois qu’on évoque notre passé de couple. On était bien. On était heureux. J’étais tellement heureux, tellement amoureux. Elle me comblait de bonheur et je me sentais comme étant l’homme le plus heureux du monde. Parce que c’était Alex. Ma Alex. Alexandra. Et qu’elle est la première fille à qui j’ai dit je t’aime, la première avec qui je me suis projeté. Je voulais aller plus loin avec elle, j’étais amoureux tout simplement. « Je connaissais un apprenti cuisinier à une époque, et quand il me racontait ses journées, je me demandais toujours comment il faisait pour ne tuer personne. Toute cette agitation et ce stress avec des couteaux de cuisines dans les mains, c'est humainement impossible qu'il n'y ait pas plus de faits divers. Tu penses que je tiendrais combien de temps en heure de pointe avant de balancer une casserole sur un mec ? » Je confirme ; elle recommence à beaucoup parler. Mais cette fois ce n’est pas pour me déplaire. « Tu tiendrais même pas vingt minutes. » Je lui affirme, sûr de moi. Je sais que j’ai raison, elle ne tiendrait vraiment pas longtemps. Mais j’aimerais beaucoup la voir dans ma cuisine un samedi soir, elle paniquerait et s’énerverait très vite, j’en suis sûr. « Vous avez fait votre choix ? Vous prenez un apéritif ? » Je tourne la tête vers la serveuse se tenant à côté de notre table et je regarde brièvement Alex avant de répondre. « Euh...un thé glacé pour moi s’il vous plaît. » Depuis mon accident, je n’ai plus jamais bu une goutte d’alcool avant de prendre le volant.  Enfin si, la dernière fois que j’ai vu Romy juste après ma rencontre avec Alex, j’avais bu, mais ce jour-là c’était exceptionnel. Pas forcément très malin de ma part, pas forcément responsable non plus, mais exceptionnel oui. « Je suis content que t’aies accepté de m’accompagner ce soir. » Je lui avoue, et je relève le regard vers elle pour lui sourire doucement. Je pense que ce rencard était une très bonne idée.

© nightgaunt


@Alex Clarke  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 206649278  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 565115192  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 1223270223  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 1017170121  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  
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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 EmptyJeu 26 Sep 2019 - 6:00

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
« Tu vois tu recommences, voilà pourquoi je t'écoutais pas à l'époque. Non tout ne m'allait pas parfaitement bien, ni à l'époque, ni aujourd'hui. Mais j'apprécie le compliment. » Encore un compliment de sa part, et je repense aux mots que l'on avait échangé lors de cette journée presque parfaite. Lors de ce moment ou j'avais compris et accepté que je l'aimais encore. Je repense aux compliments qu'il m'avait fait ce jour là, aux compliments qu'il me fait toujours et à la pensée qu'il a pu, à une époque, se sentir moins bien que moi physiquement. Et je ne sais pas pourquoi je pense à ça maintenant, pourquoi j'ai cette confidence de sa part qui me revient en mémoire, mais j'y pense. « Je ne sais pas qui t'as aidé à choisir ta tenue. Mais, je dois avouer que je te trouve particulièrement sexy ce soir. » 'Ne pas s'emballer et ne pas gâcher le soirée !'  Ne pas s'emballer ça semble d'or et déjà raté, mais c'est pas grave. Gardons l'idée de ne pas tout gâcher déjà ce serait pas mal. Et puis j'ai le droit de lui faire un compliment moi aussi. Nous quittons mon appartement, et je ne sais toujours pas vers quel type de restaurant il compte m'emmener mais je constate qu'il faut s'y rendre en voiture. Et je profite de cette occasion pour me moquer de sa maladresse au volant, et pour détendre un peu l’atmosphère qui semble propice au stress. C'est pas notre premier rendez-vous et pourtant je me sens angoissée moi aussi et son malaise est plutôt communicatif. Mais je réussis à lui arracher un rire « C'est vrai, tu marques un point. Mais comme technique de drague franchement tu pouvais trouver plus simple. Comme sortir de ton appartement et aller boire un coup avec des inconnus sans ''abîmer'' leur voiture pour obtenir leur numéro. Mais après réflexion, je suis contente que tu sois si nulle au volant finalement. » Rencontrer Caleb fait sans aucun doute partie des événements marquants de ma vie. Il a détruit ma voiture (bon juste éraflée d'après lui) avant de me conquérir. Et après toutes ces années, j'aurais pu regretter d'avoir succombé à son charme. S'il avait été capable de gérer une marche arrière sans encombre, je n'aurais jamais eu à vivre toute cette vie de merde. Mais je ne regrettais pas, je n'avais jamais regretté d'avoir laissé Caleb entrer dans ma vie. Le seul regret avait toujours été de l'avoir éjecté de ma vie. 'Ne pas gâcher la soirée !' Ne pas se laisser polluer l'esprit par de telles pensées, et il me parle de boulot, de mon boulot. Le sport, je suis sauvée ! Enfin quelque chose que je peux maîtriser sans risque. « C'est toi qui me tues Caleb là. Tu n'as donc rien appris à mes côtés. Brisbane Roar, le football enfin le soccer pour vous Australiens. Je vais devoir tout recommencer avec toi. » Et je fais semblant d'être outrée par sa méconnaissance du sport, mais finalement je ne suis même pas réellement étonnée. Il n'a pas changé, le sport semble visiblement toujours loin de lui, hors de sa vie et de ses centres d’intérêts et même si à l'époque, ça avait le don de m'agacer de le voir si peu intéressé. Aujourd'hui, je suis heureuse de constater que personne n'a réussi la ou j'ai échoué. Il reste Caleb, l'allergie au sport, pas à tout les sports, heureusement pour moi. Il était plutôt doué en sport de chambre. 'Ne pas s'emballer et ne pas gâcher le soirée !'  J'ai déjà convenu et accepté que pour l'emballement j'avais perdu. Je suis emballée par la perspective de cette soirée, mais si je commence à penser à 'tout ça', je vais réussir à tout gâcher. Alors je me garde bien de commenter tout ce qu'il me passe par la tête, parfois je dois apprendre à me taire et c'est exactement dans ce genre de moment qu'il est préférable que mes pensées restent à l'état de pensées !

Notre arrivée au restaurant se fait comme la plupart des gens qui vivent un premier rencard. Silencieux, gênés par ce silence mais incapable de réellement trouver par ou commencer. Sauf que nous ne sommes pas dans un premier rendez-vous, ni même un deuxième. Nous avons dépassé il y a bien longtemps le stade du 'est-ce que j'embrasse au premier rendez-vous', 'est-ce que j'attends obligatoirement le troisième rendez-vous pour envisager d'aller plus loin.' On a quasiment vécu ensemble, bien qu'on avait chacun notre appartement, j'étais fourrée chez lui la plupart du temps et on ne devrait plus avoir cette gêne entre nous. On ne l'avait plus à l'époque, plus aucune gêne DU TOUT. Mais j'ai tout gâché et à croire qu'on est revenu à la case départ, mais avec un passif qui rends ce premier rendez-vous encore un peu plus troublant. On essaye tout deux de se détendre, et ça semble fonctionner un peu puisqu'il semble amusé par ma remarque. « J'y connais rien, mais je sais quand un plat me plaît ou pas. Si c'est pas assez cuit à mon goût je le dis, mais avec élégance. Et maintenant que tu le dis, j'avais une liste interminable de critiques que je gardais pour moi pour ne pas vexer l’ego du chef et le mettre de mauvaise humeur, une fois fâché, je pouvais plus rien en tirer. » C'est lui qui a commencé à parler du passé. Mais c'est moi qui lance une allusion à peine voilé à notre vie de couple. Encore une fois, je dois me taire, enfin éviter de dire des conneries qui pourraient nous mettre mal à l'aise un peu plus. Alors je dévies sur la cuisine, sur l'ambiance des cuisines et sur mon incapacité à gérer tout ça. Je suis impatiente et incapable de réagir avec calme et réflexion dans une période de grand stress, je crois que ma vie le prouve … « Tu tiendrais même pas vingt minutes. » Vingt minutes, mais pourquoi me provoquer Caleb. Son assurance sur ce sujet m'amuse. Il sait que j'aime les défis, c'est à cause de ce trait de caractère que je me suis retrouvée chez lui ce fameux soir à cuisiner et à l'embrasser. Bon, le baiser ne faisait pas partie du défi, mais le pari perdu m'avait conduit chez lui, et par extension dans son lit, puis dans ses bras, puis dans sa cuisine à manger des pancakes. Enfin c'était ce défi qui nous avait rapproché, un malheureux défi qui m'avait fait replongé sous son charme. « Tu me test là avoues. Ça te plairait de me voir perdre pied juste pour voler à mon secours ? » Et je lui sourie, presque détendue, oubliant quelque instant mon envie d'alcool.

Une serveuse arrive et coupe ce moment pourtant agréable entre nous. « Vous avez fait votre choix ? Vous prenez un apéritif ? » Je souffle un coup, très légèrement, tout en déclinant d'un geste de la tête sa proposition. Et voilà, je me retrouve à vouloir un apéritif. Non pas à la vouloir, à sentir la nécessité de boire un apéritif. Je respire un coup les yeux perdus sur la carte alors que Caleb réponds à la serveuse. Moi je regarde la carte tout en évitant soigneusement la partie alcool de la carte. 'Coq au vin. Poulet au marsala' Et, si je prends un plat avec de l'alcool en sauce peut être que je pourrais tromper mon cerveau et le calmer un peu ? Au moins le temps du repas. Parce qu'il est hors de question que je laisse mes soucis d'alcoolique venir gâcher mon rencard avec Caleb. Caleb prends un thé glacé et je finis par demander la même chose. J'en ai pas envie, mais ce dont j'ai envie je ne peux pas le boire. Alors un thé glacé ce sera parfait. Elle prends nos commandes. « Je peux vous recommander un vin pour accompagner votre repas ? » Mais fermes-la avec ton alcool de merde. Ce sont les mots qui se forment dans mon cerveau mais qui ne traversent pas la barrière de ma bouche. J'ai encore un peu de retenue devant Caleb. J'ai la jambe qui s'agite sous la table, autant par agacement que par la lutte interne qui se joue en moi. J'en crève d'envie de son putain d'alcool, même le vin dont je ne suis réellement pas une adepte. Mais je lutte et elle continues de nous vanter les mérites de ses putains de vins. Je m'en contre fous de l'arôme fruité, de la légèreté ou de la robe du vin et de toutes ces conneries, même le plus pourri de ces vins, je serais en mesure de le boire, pas par plaisir, ni par goût du vin. Juste parce que mon corps a besoin d'une dose d'alcool, parce que je suis une putain d'alcoolique et que je lutte pour Caleb. Mais visiblement cette serveuse a décidé de venir me provoquer. Est-ce qu'on amène des photos d'enfants à un pédophile ? Comparaison totalement dégueulasse, je l'admets mais cette fille ne se rends visiblement pas compte de tout ce qu'elle provoque en moi. Le bruit de mon talon claquant sur le sol vient trahir mon agacement. Elle est venu agiter l'objet interdit devant mes yeux, elle est venue susciter un désir que je tentais d'étouffer, mais grâce à elle, je n'ai plus que ça en tête. Le besoin de boire, d'apporter un peu d'alcool pour calmer le manque. Pour faire souffler cette partie de moi qui crie à l'aide et qui me demande de l'apaiser. « Je vais prendre un verre de vin blanc, le deuxième sur la carte. » Oui bon, j'ai absolument aucune idée du nom du vin que je viens de lui commander, mais j'ai pas besoin d'apprécier le vin, j'ai juste besoin de le boire. « Vous prendrez une bouteille pour partager ? » Et je tente de rester calme avant de déverser ma colère sur cette fille qui ne fait que son travail mais qui est en train de détruire ce qui devait être un moment parfait. Caleb, moi et nos souvenirs d'une vie heureuse. « J'ai dis un verre, pas une bouteille, merci. » Le merci est froid mais je m'en fous. J'évite le regard de Caleb, j'ai honte de moi. Il ne sait pas tout ce qui ce joue actuellement en moi, et il y avait encore un mois, j'en étais moi même pas conscience. Parce que je ne voulais pas accepter que l'alcool était devenu un vrai problème. Mais désormais je le sais et succomber à l'envie de boire, me fait me sentir honteuse et faible. Mais je n'ai pas le choix, je dois faire taire cette pensée qui obscurcie tout le reste. Je dois apporter un peu de répit dans ma tête et dans mon corps pour pouvoir me concentrer sur lui, sur nous. Parce que c'est bien d'un nous dont il est question là. C'est un rencard qu'il me propose et je me dois d'être à la hauteur. Parce que si je gâche tout ce soir, l'alcool sera la seule chose qu'il me restera pour l'oublier. Et je n'ai plus envie de cette vie. « Je suis content que t’aies accepté de m’accompagner ce soir. » Et j'ai envie de le remercier d'être venue me sauver de mes questionnements et de ma honte. Son sourire me fait oublier les pensées que je viens d'avoir et l'envie d'envoyer chier cette pauvre serveuse. On devrait tous mériter une dose de douceur dans sa vie, et Caleb incarne à lui seul la douceur dont j'ai besoin. « Merci de m'avoir invitée. » Je réalise que dans ses propos, il laisse sous-entendre qu'il pensait peut être qu'il existait un risque pour que je refuse une telle proposition ? Sérieusement Caleb ? Il a pas du réellement comprendre ce que je ressens pour lui, s'il en vient à croire que j'aurais pu refuser. Il ne doit pas comprendre quand je lui dis qu'il me manque par texto, ou quand je lui écris qu'il compte pour moi. Ou peut-être que c'est encore sa crainte de ne pas être à la hauteur ? Crainte débile. « Je suis heureuse d'être là avec toi, vraiment. » J'essaye d'insister sur ces mots, qu'il se rentre bien dans le crâne que je suis heureuse du temps qu'il me donne auprès de lui, qu'il me permet de partager avec lui malgré les désillusions, les déceptions et les douleurs que je lui ai causé. « Tu m'as sauvé d'une soirée en tête à tête avec ma télé et d'un plat de pâtes réchauffés d'hier.  Tu vois le programme que tu me fais rater Caleb ! J'espère que la soirée va être à la hauteur, tu as la pression maintenant. » Tu parles d'une pression. La seule pression qu'il y a à ce moment, c'est ce putain de besoin d'alcool face auquel je mène une lutte acharnée pour ne pas me laisser sombrer. La seule pression c'est de ne pas tout gâcher, ah si enfaîte il y a de la pression quand même. Mais pas sur ses épaules à lui, sur les miennes. C'est moi qui, en général, réussi par ma grande capacité à dire les mauvaises choses au mauvais moment, à tout gâcher. Pas ce soir. Pas avec lui, enfin plus avec lui ! J'accepte de boire un verre ou deux, peut être trois, parce que ce soir, j'ai besoin de me concentrer sur nous, et je ne pourrais pas le faire si mon esprit est obnubilé par l'envie d'alcool. Alors je vais boire, juste assez pour m'apaiser, sans me faire tourner la tête. Juste assez pour pouvoir profiter pleinement de lui, de nous. Parce qu'il y a des combats qu'il faut savoir mener et d'autres qu'il faut accepter de ne pas pouvoir gagner dans l'immédiat. Je veux me battre pour nous laisser une chance, la lutte contre mon addiction sera un combat pour un autre jour. Et je regarde Caleb, presque déjà un peu plus sereine avec moi même. On a tellement de chose à rattraper, tellement de choses à se dire, à partager. Je suis dans un restaurant avec mon ex, habillée pour l'occasion. C'est un rencard, c'est lui qui me l'a proposé mais c'est à mon tour de tenter de le séduire. Les rôles sont redistribués, je n'ai pas les cartes en main mais j'ai des atouts à faire valoir.      
© nightgaunt


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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 EmptyJeu 26 Sep 2019 - 23:01

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
Elle refuse presque mon compliment. Je lui dis que peu importe les vêtements qu’elle porte, je l’ai toujours trouvé magnifique et ça ne changera certainement pas. Et c’est vrai, c’est la vérité. Elle est toujours belle à mes yeux. Elle me contredit mais elle me remercie tout de même pour le compliment. Des compliments je lui en faisais tout le temps avant. Quand on était ensemble. Je passais mon temps à lui dire ô combien je la trouvais magnifique. Et il suffisait d’observer la manière dont je la regardais pour comprendre et percevoir tout l’amour que je ressentais pour elle. Je me voyais comme le mec le plus chanceux du monde. Un peu comme avec LV. Non non non, je ne peux pas penser à elle. Pas maintenant. Pas ce soir. Ce soir c’est juste Alex. Simplement elle et personne d’autre. Je ne suis pas d’accord avec elle. Pour moi, tout lui va très bien, mais je décide de ne pas la contredire. À quoi bon ? Elle sait ce que j’en pense de toute façon. « Je ne sais pas qui t'as aidé à choisir ta tenue. Mais, je dois avouer que je te trouve particulièrement sexy ce soir. » Personne ne m’a aidé à choisir ma tenue. Qui est-ce qui aurait pu m’aider ? Et puis, moi je ne me prends pas la tête à savoir si mes vêtements sont en adéquation avec mes chaussures ou mes accessoires. Je ne m’appelle pas Alexandra Clarke. – qui aime bien châtie bien, non ? - « Ça c’est juste parce que ça fait longtemps qu’on s’est pas vus. » Un mois et demi pour être plus précis. « Ou bien c’est la barbe, je sais pas. » Je lui réponds avant de lâcher un petit rire. Je me rappelle de la soirée que nous avions passée chez moi. Elle m’avait dit qu’elle aimait quand je me laissais pousser de la barbe. Mais en soit, un compliment de sa part se fait si rare que c’est toujours bon à prendre. Et je sais qu’elle risque de s’amuser de ma maladresse ce soir. Comme elle le faisait à l’époque. Elle me disait qu’elle trouvait ça mignon, mais je n’ai jamais été d’accord avec elle là-dessus. C’est tout sauf mignon. Je me retrouvais devant elle sans jamais savoir comment lui parler, quel comportement adopter avec elle. Je ne savais même pas quand j’étais censé l’embrasser. Je sais que les filles ont cette règle stupide du premier baiser jamais avant le troisième rendez-vous. Et je ne savais même pas si elle avait envie que je l’embrasse. Enfin bref, la catastrophe quoi. Je n’étais pas sûr de moi du tout mais elle arrivait à trouver ça attendrissant. Pourtant je suis sûr que la plupart des filles ne seraient pas d’accord avec elle sur ce point. En tout cas nous n’en avons pas fini de nous remémorer notre passé de couple puisqu’elle me parle de notre rencontre. « C'est vrai, tu marques un point. Mais comme technique de drague franchement tu pouvais trouver plus simple. Comme sortir de ton appartement et aller boire un coup avec des inconnus sans ''abîmer'' leur voiture pour obtenir leur numéro. Mais après réflexion, je suis contente que tu sois si nulle au volant finalement. » Si je n’étais pas si nul au volant LV serait encore en vie. Merde, non. Il faut vraiment qu’elle arrête de toujours être dans ma tête. Elle a dit ça sur le ton de la rigolade, elle ne peut pas savoir que j’ai tué ma fiancée dans un accident de voiture. Elle n’en sait rien du tout. Il faut que je me ressaisisse. Je force un petit rire avant de commencer le trajet. « Tu sais très bien que je suis très certainement le mec le moins doué en drague de tout Brisbane. » Je lui dis, en réponse à sa réflexion sur cette technique de drague. Bien qu’au début, cet accident était tout sauf un plan drague. « Mais j’avoue avoir profité de l’accident pour te demander ton numéro en prétextant qu’on en aurait sûrement besoin pour les réparations de ta voiture ou…je sais pas trop quoi. » Alors qu’on savait tous les deux que lui demander son numéro n’était pas une nécessité. J’en avais juste envie. Parce que je me voyais mal lui demander d’aller boire un verre avec moi juste après avoir fini de remplir le constat. Elle m’aurait envoyé chier, non ? Ou peut-être pas en fait. J’en sais rien. Je me rends compte que dix ans plus tard j’en suis au même point ; nul en drague. « C'est toi qui me tues Caleb là. Tu n'as donc rien appris à mes côtés. Brisbane Roar, le football enfin le soccer pour vous Australiens. Je vais devoir tout recommencer avec toi. » Je m’en souviens maintenant, il me semble qu’elle me parlait souvent d’eux, à l’époque. Enfin je n’en mettrai pas ma main à couper parce qu’elle me parlait de tellement de choses en lien avec le sport, moi je ne retenais rien parce que ça ne m’intéressait pas. Et je dois même avouer que quand elle m’en parlait de trop, je ne l’écoutais qu’à moitié. « Maintenant que tu me le dis ça me dit quelque chose. C’est une équipe que tu supportes, non ? En tout cas le peu de choses que tu m’as apprises, j’ai tout oublié. » J’arrête ma phrase brutalement. Je m’apprêtais à lui dire ‘Victoria n’était pas fan de sport elle non plus.’ J’étais à deux doigts de parler de mon ex fiancée, à mon autre ex avec qui je m’apprête à passer une soirée en tête à tête. Heureusement que j’ai su me stopper à temps, ça aurait pu être beaucoup trop gênant.

Je ne comprends pas pourquoi cette soirée me rend si nerveux. C’est ridicule. Des soirées comme ça tous les deux, on en a vécu des dizaines et des dizaines. Avant qu’on ne sorte ensemble, et même une fois en couple, on sortait souvent tous les deux. Même si je n’avais pas forcément beaucoup d’argent je tenais à l’inviter au restaurant ou au cinéma aussi souvent que je le pouvais. Parce qu’elle était ma petite amie et ça me semblait normal. « J'y connais rien, mais je sais quand un plat me plaît ou pas. Si c'est pas assez cuit à mon goût je le dis, mais avec élégance. Et maintenant que tu le dis, j'avais une liste interminable de critiques que je gardais pour moi pour ne pas vexer l’ego du chef et le mettre de mauvaise humeur, une fois fâché, je pouvais plus rien en tirer. » Je souris à sa remarque. Parce que je sais qu’elle dit ça pour m’emmerder. Pas que le fait qu’elle ait des remarques à me faire ne soit improbable. Non c’est même tout à fait possible. « Les critiques je suis prêt à les accepter. Tant qu’elles sont constructives. » Même si ça fait toujours un peu mal à mon égo de cuisinier. Si la critique est justifiée et qu’elle a un sens je ne dirais rien. Parce que je suis loin d’être parfait, et ma cuisine est loin de l’être aussi. Et je sens que je commence à me détendre, la pression commence à redescendre et je peux enfin profiter de ce moment avec elle. Je crois que j’avais surtout peur que les choses se passent mal entre nous. Mais cette soirée n’annonce que du positif. « Tu me test là avoues. Ça te plairait de me voir perdre pied juste pour voler à mon secours ? » Elle me sourit. Et voir son sourire me fait du bien, j’ai l’impression que ça fait des mois et des mois que je ne l’ai pas vu. « C’est un peu ce qu’il s’est passé la dernière fois chez moi non ? Sauf que je t’ai regardé galérer sans venir t’aider. » Ouch. Parler de cette soirée, là où on a commencé à déraper, je ne sais pas si c’est une bonne idée. « Enfin dans tous les cas non, jamais dans la cuisine de mon restaurant. Parce qu’en plein coup de feu j’ai pas le temps de vérifier toutes les assiettes qui sortent. Et je voudrais pas que t’empoisonnes mes clients. » Je lui dis, amusé. Et je me rends compte que, je suis peut-être un patron assez cool et arrangeant avec les horaires et le planning dans mon équipe, mais en tant que chef de cuisine je dois être incroyablement chiant. Entre mon envie de tout contrôler et mon côté perfectionniste…je dois être à la limite de l’insupportable. Et une serveuse vient couper court à notre conversation nous demandant notre choix de boisson. Je reste sur du soft, pas de vin pour moi ce soir. Ce qui peut paraître étonnant pour Alex, parce que même quand on était ensemble quand à chaque fois qu’on allait au restaurant, je prenais toujours au moins un verre de vin. C’était mon petit plaisir. Et Alex est assez longue à lui répondre mais elle opte elle aussi pour un thé glacé.  « Je peux vous recommander un vin pour accompagner votre repas ? » Alex semble agitée, je la sens bouger ses jambes sans arrêt, ses talons cognent contre le sol plus d’une fois. Je fronce doucement les sourcils et après lui avoir accordé un bref regard, je relève les yeux vers la serveuse. « Non, pas pour moi merci. » La jeune femme regarde Alex, certainement dans l’attente d’une réponse de sa part. Mais elle n’en aura pas avant encore de très longues secondes pendant lesquelles je sens une nouvelle fois la nervosité et l’agacement d’Alex. Il y a un problème ? J’ai loupé un épisode ? Je suis légèrement confus et je ne comprends pas bien son comportement. Mais je ne dis rien. Je me pince les lèvres en la regardant. Elle finit enfin par lui donner sa réponse, elle lui demande un verre de vin blanc. Et la serveuse finit donc par partir, nous laissant un peu plus de temps pour choisir notre plat. Je remercie Alex d’avoir acceptée ce rendez-vous. Parce qu’après tout, elle aurait pu refuser. Elle aurait vraiment pu. Mais non, elle est là, avec moi. Notre premier rencard depuis nous retrouvailles. À moins que la soirée chez moi avait été considérée comme un rencard ? Dans ce cas cette fois-là on avait clairement pas respecté la règle des trois rendez-vous avant le premier baiser. « Merci de m'avoir invitée Je suis heureuse d'être là avec toi, vraiment » Ses mots me font sourire.  « Tu m'as sauvé d'une soirée en tête à tête avec ma télé et d'un plat de pâtes réchauffés d'hier. Tu vois le programme que tu me fais rater Caleb ! J'espère que la soirée va être à la hauteur, tu as la pression maintenant. »   Et cette fois je ris doucement. Pourquoi est-ce que je ris déjà ? J’en sais rien, parce que c’est l’effet qu’elle me fait tout simplement. « Je dois t’avouer que moi j’étais à deux doigts de partir au restaurant alors qu’aujourd’hui c’est mon jour de repos. » Elle va me dire que je travaille trop, que je dois lever le pied et que je devrai sortir de ma cuisine plus souvent. Et en soit, elle a totalement raison. Mais en même temps, c’est un peu de sa faute que je suis redevenu Caleb l’acharné du travail, non ?

© nightgaunt


@Alex Clarke  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 206649278  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 565115192  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 1223270223  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 1017170121  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  
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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 EmptySam 28 Sep 2019 - 0:35

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
« Ça c’est juste parce que ça fait longtemps qu’on s’est pas vus. Ou bien c’est la barbe, je sais pas. » La barbe, oh oui ça joue sans aucun doute dans le fait que je le trouve particulièrement sexy. Et je le regarde dévisageant sa barbe un sourire en coin. J'aimerai avoir le droit là tout de suite de venir passer ma main sur son visage et mes lèvres sur les siennes. Mais je n'ai pas le droit, enfin je pourrais le prendre le droit mais ce serait absolument pas opportun ni pour lui, ni pour moi, ni même pour un nous, encore bien trop hypothétique. Alors je reste à distance, souriant à sa remarque et espérant pouvoir retrouver le droit de me montrer tactile avec lui. Espérant que cette soirée ne soit pas gâchée par l'une de mes nombreuses erreurs ou bourdes verbales. Je veux faire les choses biens, pour une fois. Je ne veux pas tout gâcher, et j'ai beau me le répéter encore et encore en boucle comme un mantra, espérant qu'à force d'y croire, je puisse réussir à arriver à mes fins. Mais ce n'est pas si simple et je le sais. Je reste positive malgré le stress que je ressens à l'idée d'un tête à tête avec lui. Faut dire que nos derniers moments ensembles n'ont pas été des plus mémorables. Enfin, si justement, ils le sont mais pas en ma faveurs et je ne sais pas s'il a encore en tête tout ça, ou s'il veut passer à autre chose. Moi, je pense encore bien trop à ces moments avec lui, que ce soit les joyeux comme les derniers beaucoup plus dramatiques pour nous. Je pense à nos souvenirs, mais aussi à cette histoire qui nous a séparé à l'époque et qui nous a tenu éloigné pendant prêt de deux mois. Et, je sais que certains diraient que deux mois pour pardonner une telle chose c'est court, mais ces deux mois ont été atrocement longs alors le voir face à moi, stressé, me stress aussi forcément un peu. Beaucoup enfaîte. On est tout les deux stressés, mais pourtant on arrive à rire un peu sur les souvenirs de notre rencontre et sur ses talents incomparables en conduite et en drague. Deux domaines ou il excelle par sa maladresse. « Et le pire chauffeur oui, oui je sais. Mais bizarrement je suis tombée sous ton charme, tu dois pas être si mauvais que ça. » On est stressé tout les deux, et pourtant ça ne nous empêche pas de rire sur notre passé, de partager des souvenirs. C'est peut-être la clé finalement, parler de nous, quand on était heureux, avant que je ne gâche tout. Se rappeler ces petits moments à deux, quand tout était plus simple, et qu'on s'aimait sans secret, sans déceptions, sans séparation. Se rappeler comme c'était le bonheur, comme on était heureux. C'est peut-être comme ça que je pourrais lui donner envie de tout oublier non ? Et de se laisser tenter par ce nous dont j'ai envie. 'Ne pas s'emballer et ne pas gâcher la soirée !' Je n'ai aucune intention de tout gâcher, mais s'ils continuent à évoquer notre passé avec le sourire sur les lèvres, je ne pourrais pas résister à l'envie de m'emballer. De toute façon, je m'emballe déjà parce que l'idée de passer du temps avec lui est emballante. L'idée d'avoir une soirée entière rien que nous deux est emballante. Et j'en viens presque à regretter de ne pas avoir penché pour une robe avec un décolletée plongeant. Oui, oui j'ai déjà cédé à une de deux choses que je m'étais promise de ne pas faire. 'Ne pas s'emballer et ne pas gâcher la soirée !' Je suis totalement emballée, et ce n'est pas sa méconnaissance en sport et le fait qu'il ait oublié que je supportais cette équipe à l'époque qui va calmer ce sentiment en moi. Je m’emballe, au risque de souffrir ou d'être déçue. Mais je m'en fous. Il est désormais loin le temps ou j'étais presque paralysée face à lui en le découvrant devant ma porte silencieux. Je n'en sais pourtant pas beaucoup plus sur ses intentions ou sur sa façon de voir les choses entre nous, mais on fait notre entrée dans un restaurant tout les deux, l'un avec l'autre. Et ça suffit pour m'emballer. 'J'ai vingt-neuf ans, merde, Caleb tu me fais perdre mes esprits ! Encore.' Et rien ne pourra venir gâcher cette soirée, je le sais. Sauf peut-être mon goût trop prononcé pour l'alcool, que certains appelleraient alcoolisme …  

On s'assoit ensemble, on se regarde silencieux, les yeux rivés sur la carte attendant que l'un de nous se risque à choisir le sujet de discussion. Pourquoi tout n'est pas aussi simple qu'avant ? Pourquoi j'ai l'impression de devoir réfléchir au moindre mot qui va sortir de ma bouche ? Cette maladresse fait pourtant partie de mon caractère, mais je dois me contenir, parce que je sais que je suis capable de sortir une phrase qui pourrait tout gâcher. Je veux me détendre, je veux profiter, mais j'en suis encore incapable parce qu'être moi même serait encore trop risqué. Je dois contenir mon stress et mon emballement, je dois contenir toutes ces émotions en moi et comme si cela ne me demandait pas assez d'efforts, je me retrouve confrontée à mes faiblesses, l'alcool, mon addiction. Et il arrive pourtant à détourner mon attention, il arrive à me faire rire, malgré tout. Il me taquine, me provoque et je marche avec lui, parce que d'un coup ça semble finalement facile de rire avec lui. Ca semble facile parce que ça me semble naturel. Lui et moi, se taquinant mutuellement, s'amusant des maladresses de l'autre. Et je souris, ça me fait du bien de sourire, ce geste si anodin ne l'est pas tant que ça. Je lui souris et il me sourit aussi, comme si malgré notre passif, on était encore capable de profiter de ces petits instants. Peut être qu'au fond, j'ai tord de craindre mon passé. Peut être que Tim a raison, le passé doit être le passé et je dois vivre dans le présent. Peut être que le passé est parti à jamais et que je dois accepter de pouvoir rire, vivre et être heureuse au présent sans craindre les répercussions d'une vie d'erreur ? J'ai le droit de faire ça ? Est-ce que c'est ainsi que lui vit ce moment ? Profitant de l'instant tout en oubliant le reste ? Et me replonge dans les souvenirs de cette fameuse nuit, cette putain de nuit ! Et parfois se souvenir du passé a quelque chose de bon, de jouissif dans ce cas. « Ah mais c'est pour ça la suite de la soirée. Tu as cherché un prétexte pour ne pas avoir à goûter mon plat de peur que je t’empoisonnes ? Mais je confirme tu n'as eu aucune pitié pour moi, tu as été sadique avec moi ce soir là. Mais ça valait le coup, puis qu’après tu avais su te faire pardonner et de façon admirable. » Mon regard et mon sourire parle pour moi, mais je sens que je rougis un peu et je me mords la lèvre comme pour me taire. J'aurais peut être pas du aller si loin dans ma remarque. Est-ce que j'ai le droit de jouer à ce jeu avec lui ? On ne fait pas de telles allusions lors d'un premier rendez-vous non ? C'est pas un premier rendez-vous, mais c'est le rendez-vous du renouveau, alors peut-être qu'il vaut mieux éviter les allusions salaces pour le moment. J'en sais rien enfaîte. Que quelqu'un m'apporte le manuel pour gérer cette situation. Que quelqu'un me dise ce que je dois faire et surtout ce que lui attends de moi parce que je crois que je suis perdue. Entre mon désir d'aller vite avec lui, et la crainte de tout gâcher à nouveau. Peut-être que si je savais pourquoi il est là ce soir ça m'aiderait à y voir plus claire et à me poser moins de questions ? Peut-être que je devrais finalement chercher à comprendre ses intentions pour éviter de me ridiculiser à nouveau.  

La serveuse nous coupe, mettant fin à ce moment entre nous. Et venant perturber mes questionnements internes pour raviver l'envie que j'avais réussi à apaiser: mon envie d'alcool. Je me maudis autant que je la maudit elle. Je haïs ma faiblesse autant que je haïs l'insistance de cette fille. Et elle finit par repartir après avoir remué en moi ce putain de besoin et après m'avoir fait craquer. Elle n'avait rien fait en soit, juste son boulot, mais elle m'avait rendu faible face à Caleb et je ne voulais pas de ça. Heureusement, il semble n'avoir pas perçu ce moment de lutte interne et de faiblesse abyssal qui vient de m'envahir pendant quelques secondes. Ce moment ou tu penses pouvoir résister, ou tu te persuades que tu peux le faire, que tu en as la force et plus tu y crois, plus la chute est rude. J'encaisse le choc et j'accepte ma destinée. L'alcool m'aidera à me détendre, ça calmera les tensions et ravivera ma sensation de faiblesse. Mais je me sentirais mieux, au moins pendant quelques temps, et je pourrais profiter de ses yeux, de son sourire, de sa présence. Il ne me voit pas comme celle que je suis réellement, il me voit comme quelqu'un d'autre et dans ses yeux, j'ai l'impression d'être celle qu'il voit, ou qu'il voudrait voir. Meilleure que celle que je ne suis en réalité et ça m'aide à accepter ce moment d'égarement. « Je dois t’avouer que moi j’étais à deux doigts de partir au restaurant alors qu’aujourd’hui c’est mon jour de repos. » Son restaurant forcément, je le connais assez pour imaginer aisément qu'il a dépassé depuis bien longtemps le quota d'heure légales depuis que je lui ai annoncé la vérité. Je l'imagine déambulant dans sa cuisine, s'occuper l'esprit en essayant de tout gérer en cuisine parce qu'il n'arrivait pas à gérer ses pensées et tout ce qu'il se passait dans sa vie. Et, je le sais qu'il a du en passer des heures à remettre en ordre chaque recoins de sa cuisine pour se donner l'impression de ne pas sombrer. Je sais que c'est sa manière de gérer, même à l'époque quand il n'était même pas encore chef de son resto, il se tuait au travail pour les autres quand ça n'allait pas. Alors, je sais qu'il a du en passer des heures dans sa cuisine ces dernières semaines, et tout ça par ma faute. Alors qu'est-ce que je peux lui dire ? Qu'il travaille trop ? Il le sait déjà et ça ne l'empêche pas de continuer à se jeter corps et âme dans le travail. « Tu dois arrêter de te plonger dans ton travail tout le temps, je te l'ai déjà dis mais quoique tu cherches, tu ne trouveras pas de réponses dans tes casseroles. » Petit souvenir de nos échanges de sms. Je souris à ces mots en repensant à sa réponse qui s'étaient voulu ironique à l'époque. Mais au fond, je suis sérieux avec lui. Il travaille trop et il refuse d'affronter ses problèmes en mettant son énergie dans le travail. Mais qui suis-je pour le blâmer au fond ? Je ne sais pas gérer, je ne sais rien gérer alors je ne vais pas lui apprendre comment gérer une période de complication non ? Ce serait tellement peu crédible de ma part. La serveuse nous amène nos boissons et j'ai enfin mon verre de vin devant moi. Ce précieux liquide qui m'apaise et me détruit tout en même temps. « Santé Caleb. A cette soirée. » Santé, vive l'ironie. J'ai failli ajouter 'à nous' mais je m'abstiens. De nous, il n'y en a pas encore et j'aimerais savoir s'il y en aura de nouveau un, à venir, un jour. Mais comment aborder la question ? Je bois mon verre, vite, trop vite pour du vin mais osef. Et une fois le verre reposé, l'esprit apaisé, je me laisse aller à parler sans contrôle. « Caleb, pourquoi ce soir ? » Oups. Je regrette déjà mes paroles. Je me mords la lèvre, et mes jambes se remettent à s'agiter sous la table. Je ne veux pas gâcher ce moment, je ne veux pas risquer de voir ses yeux se couvrir d'un voile de tristesse, mais je veux comprendre ce qui a changé. Pourquoi on est là tout les deux, ce soir et pas hier, avant-hier ou dans dix jours. Pourquoi ce soir précisément. Je regrette mes mots, mais finalement, la question a été posée, et peut-être que j'aurais une réponse. Qui me plaira ou pas. Ou peut-être qu'il fera comme s'il n'avait rien entendu. Mais je sais que je dois me calmer. 'Fais moi un sourire Caleb, s'il te plait. J'ai besoin d'un sourire, de ton sourire !'
© nightgaunt


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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 EmptySam 28 Sep 2019 - 18:50

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
Notre arrivée au restaurant est digne des premiers rencards qu’on a pu avoir. On est silencieux, aucun de nous n’ose prendre la parole de peur de dire ou faire quelque chose qui ne plaise pas à l’autre. On regarde tous les deux la carte, enfin dire que je lis la carte en soit, ce n’est même pas réellement vrai. Parce que ce silence entre nous n’est pas vraiment habituel. En règle générale Alex parle, elle me fait rire avec ses réflexions, et moi je l’écoute, je lui réponds. Mais elle trouve toujours quelque chose à dire.  Sauf ce soir. En même temps je ne peux pas vraiment la blâmer elle ne s’attendait pas à me voir aujourd’hui, elle doit être un peu déstabilisée par ce changement de programme de dernière minute Moi aussi je le suis. Parce que passer la soirée avec elle n’était pas dans mes plans quand je me suis levé ce matin. Mais c’est un nouveau programme qui me plaît bien. Sauf que je n’ai pas l’habitude de devoir être celui qui lance les conversations, pas avec elle. En général c’est elle qui s’en occupe. Et elle est plutôt douée pour ça d’ailleurs. Pour ça et pour tellement d’autres choses… Pourquoi est-ce que je pense à ça ? Et je repense à tout ce qu’elle m’avait cette journée qu’on avait passé tous les deux. Quand elle m’a dit qu’elle me faisait beaucoup trop d’effet, qu’elle me faisait perdre la tête parce que je l’appelais « princesse » et puis la phrase d’après « chef ». Elle avait raison sur toute la ligne. La preuve, on est tous les deux en train de lire ce menu et j’en viens à repenser à tout ça. Elle a toujours le même effet sur moi. Même après tout ça. C’est bien, c’est bon à savoir.   « Ah mais c'est pour ça la suite de la soirée. Tu as cherché un prétexte pour ne pas avoir à goûter mon plat de peur que je t’empoisonne ? Mais je confirme tu n'as eu aucune pitié pour moi, tu as été sadique avec moi ce soir-là. Mais ça valait le coup, puis qu’après tu avais su te faire pardonner et de façon admirable. » Mon sourie accompagne le sien et elle se mord la lèvre, je la regarde faire, je regarde ses lèvres. Et putain qu’est-ce que j’ai envie de me lever et l’embrasser. Là, maintenant, tout de suite. Mes yeux remontent vers les siens, mais mon sourire lui par contre ne bouge pas. Il reste toujours collé à mes lèvres. Je me rappelle de cette fameuse nuit où nous nous sommes retrouvés. Cette nuit grâce à laquelle nous avons eu cette confirmation : cette magnifique alchimie entre nous n’a pas changée. Ça aurait pu, mais non. Huit ans plus tard, on est toujours aussi complémentaires sur tous les points, même sexuellement. Oui Alex, t’avais raison tu me rends fou. Parce que même au restaurant j’en viens à penser à ce genre de chose. Elle m’a manqué. Presque deux mois sans se voir. C’est tellement long. Je me rends compte de tout ça en la regardant. Mes sentiments pour elle semblent tellement plus réels maintenant qu’elle en juste en face de moi. « Depuis quand tu rougis en me faisant des allusions sexuelles ? » Je lui demande, amusé de la voir rougir en me faisant des allusions sur cette nuit que nous avons passée ensemble il y a deux mois. Je ne me souviens plus pourquoi, mais je me souviens qu’elle avait aussi rougi cette soirée-là. Et je lui avais dit que je trouvais ça adorable. Ce qui est toujours le cas. Je trouve ça vraiment trop mignon.

Sans que je ne comprenne pourquoi Alex semble agitée, tendue ou mal-à-l’aise quand la serveuse vient prendre la commande de nos boissons. Je ne cherche pas à essayer de comprendre ou de pousser la réflexion un peu plus loin. J’ai décidé d’arrêter d’essayer de la comprendre, elle est bien trop compliquée pour moi. « Tu dois arrêter de te plonger dans ton travail tout le temps, je te l'ai déjà dis mais quoique tu cherches, tu ne trouveras pas de réponses dans tes casseroles. » Je comprends tout de suite ce à quoi elle fait allusion en me disant. À notre conversation par messages. Et je lui avais répondu que je trouvais des réponses dans mes casseroles parce qu’il m’arrivait d’avoir des conversations avec celles-ci. Ce qui est bien évidemment faux. Et au fil de cette conversation on en était même venu à parler de fantasme – ne me demandez pas comment on est passé de ce sujet à l’autre, je m’en souviens absolument plus. – Mais je me souviens qu’elle avait refusé de me faire part de son fantasme. Et voilà, je recommence. Comme quoi en sa présence mon esprit est complètement confus et je me laisse distraire bien trop facilement. « Je fonctionne comme ça Alex, tu le sais bien. » Je deviens un acharné du travail pour m’empêcher de trop penser, parce que je ne contrôle plus mes pensées, mon esprits, je ne contrôle plus rien dans ma vie. Alors que dans ma cuisine, je dois tout contrôler. Oui je sais que ça me fait passer pour un control freak. Mais après tout, j’en suis un, et je l’étais déjà quand on sortait ensemble. Tout ça elle le sait. Et puis si j’ai passé tant de temps dans ma cuisine après tout c’est de sa faute non ? Donc elle ne peut pas me le reprocher. Et la serveuse nous interrompt de nouveau pour nous apporter nos boissons. « Santé Caleb. A cette soirée. » À cette soirée. À ce renouveau. À ce nouveau départ. À ce très hypothétique futur « nous ». « À cette soirée. » Je répète, simplement. Je bois une gorgée et je reprends le menu pour en prendre réellement connaissance cette fois. Parce qu’après tout, on est ici pour manger surtout. Et un nouveau silence s’installe entre nous. Mais celui-là ne dure pas très longtemps. « Caleb, pourquoi ce soir ? » Et merde. Je reste immobilise pendant quelques secondes avant de refermer le menu et le reposer sur la table en face de moi. Et je me rends immédiatement compte que son verre vin est déjà vide. Sérieusement Alex ? Je soupire. Pourquoi est-ce qu’elle doit toujours tout gâcher avec ce genre de question ? Pourquoi est-ce qu’elle me demande ça ? Je ne la regarde pas. Mes yeux sont rivés sur son menu, posé en face d’elle. J’en sais rien. Je n’ai absolument aucune réponse à lui apporter. Je ne sais pas. Voilà. C’est tout ce que je peux lui dire. J’en ai pas la moindre idée moi-même. Et en me posant cette question elle m’oblige à faire à nouveau face à la réalité. À cette vérité. Les secondes défilent et je ne lui réponds pas. Je ne la regarde pas non plus. Je ne sais juste pas quoi lui dire. Elle attend une réponse précise. Ce que je peux comprendre en soit. Je lui impose un silence de presque deux mois et un soir sans prévenir, je débarque chez elle et je lui demande de m’accompagner au restaurant. Elle voudrait en savoir plus sur la signification de cette soirée. Je peux le comprendre. Mais je ne sais pas moi-même à quoi rime cette soirée. Après presque une minute de silence – une très longue minute, que ce soit pour elle comme pour moi – je finis enfin par lui répondre.   « J’en sais rien, Alex. » Et je relève enfin les yeux vers elle pour la regarder quelques secondes avant de tourner le regard, regardant les personnes autour de nous. Il y a des couples. Beaucoup de couples. Ils sont tous heureux, certains se tiennent la main, d’autres se font du pied sous la table, d’autres sourient, rient. Et puis il y a nous. Nous ne sommes pas un couple. Ni de simples amis. On est…nous.  « J’avais juste envie de te voir je pense, c’est tout. » J’ajoute, après quelques nouvelles secondes de silence que je lui impose. Encore une fois. Moi aussi j’aurais bien eu besoin d’un verre d’alcool pour me détendre. Parce qu’avec une simple question, elle vient de faire remonter à nouveau la pression que je ressentais tout à l’heure dans la voiture. « Je sais pas ce que tu veux que je te dise Alex. Je pense que j’attends de voir si j’arrive à passer un peu de temps avec toi sans repenser à toute cette histoire. » Sans repenser constamment à cet enfant que tu as abandonné sans même me consulter avant. Je ne sais pas si c’est ce qu’elle voulait entendre. Mais voilà. Au moins elle peut comprendre un peu mieux pourquoi je lui ai proposé ce rencard ce soir. « J’ai envie de pouvoir te pardonner, je t’assure. » Et je pense que tout repose sur le déroulement de cette soirée. Pourquoi est-ce qu’il a fallu qu’elle vienne tout gâcher avec cette question ? Pourquoi est-ce qu’elle ne voulait pas que l’on parle de tout, et de rien ? Que l’on continue à parler de notre passé de couple, parler de cette nuit qu’on a passé il y a quelques mois ? Pourquoi tout de suite aborder les sujets qui fâchent ? Il y a dix minutes je la regarde, je lui souriais. Et maintenant qu’elle m’a replongé dans cette réalité, j’en suis incapable.

© nightgaunt


@Alex Clarke  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 206649278  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 565115192  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 1223270223  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 1017170121  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  
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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 EmptyLun 30 Sep 2019 - 0:46

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
Je souris, je rougis, je me mords la lèvre et je vois que ma remarque et ma gêne l'amuse et le fait rire. Il n'hésite pas à se moquer de moi. « Depuis quand tu rougis en me faisant des allusions sexuelles ? »  Je sens mes joues chauffer encore un peu, et mon sourire s'agrandir. Depuis quand je suis gênée face à lui, c'est une très bonne question. Je repense à notre soirée, à cette nuit, à cette journée, je n'étais pas gênée face à lui quand je le provoquais volontairement. Quand je passais mes mains sur son corps, quand je me laissais aller dans ses bras, totalement en confiance avec lui. Du plaisir et seulement du plaisir, sans pensées, sans réflexions, sans peurs. J'étais moi, avec mes craintes en moins. Rassurée, heureuse, aimée, désirée, protégée. J'étais là ou je voulais être, avec lui. Alors pourquoi je souris bêtement et je rougis autant ce soir ? Pourquoi je suis gênée en pensant à cette soirée, à nous ? Je le regarde, et j'ai des pensées que je ne peux pas réellement partager. Lui et moi dans son lit. Tout était venu d'un simple baiser échangé, un baiser qui avait témoigné du désir commun que l'on éprouvait l'un pour l'autre. Un simple baiser, un moment de faiblesse auquel j'avais succombé, avant de ne plus lâcher ses lèvres et son corps. Il n'y avait pas de place pour la gêne ce jour là, il n'y avait plus rien qui comptait, juste l'intensité du plaisir de se retrouver après plusieurs années sans se toucher. Je le regarde et je repense à tout ça, à nous, à ce plaisir et merde, j'ai envie de l'embrasser, de le toucher. Et je me mords la lèvre à nouveau, riant un peu de cette situation.

Et je regrette de ne pas avoir cédé à l'option du porte-jarretelles finalement. Lui et moi, chez moi, seuls. La soirée aurait été tellement plus simple, parce qu'au moins au lit, entre nous il n'y avait rien pour perturber notre complicité. Je n'aurai pas à faire attention à mes paroles, je n'aurai pas à gérer la serveuse qui vient agiter l'alcool sous mon nez, ni à gérer les doutes qui revenaient par vagues. Je n'aurai pas à me questionner sur nous deux, je n'aurais pas à chercher à comprendre ce que signifie sa proposition de sortie. Je n'aurais pas à penser, juste à ressentir et à vivre le moment. Mais, merde Alex, tu ne peux pas résoudre tes problèmes par le sexe ! Eh pourquoi pas ? Non, non, non ! La serveuse vient nous couper, et l'alcool vient dissoudre tout désir pour lui et je perds un peu pied face à ce changement brutal dans mon corps et dans mon esprit. Je bois boire, et je finis par me résoudre à céder à ce verre qui m'appelle et m'invite à succomber à mes pulsions. Je suis pathétique, mais j'en ai l'habitude maintenant. Et boire un verre de vin d'une traite ne me choque même plus. Si ma seule erreur de la soirée avait été de boire de verre, j'aurais pu accepter d'être faible face à l'alcool, mais je ne m'arrête pas à cette erreur et j'ose ouvrir ma bouche, là ou j'aurais réellement du la fermer. Et je n'ai pas besoin d'attendre sa réaction pour savoir que j'ai fais une nouvelle erreur. Je ferme les yeux et je me maudis d'être incapable de me taire. Il est immobile, le regard fuyant, aucun mots ne sort de sa bouche et de nouveau mes talons viennent frapper le sol dans un bruit régulier qui tranche avec le silence qu'il y a désormais entre nous. Ce silence est interminable, je suis sûre qu'il n'est pas si long mais pour moi il l'est réellement. J'ai envie de m'excuser de cette question, envie de lui dire que ce n'est rien, qu'il n'est pas obligé de répondre, qu'on est pas obligé d'en parler, que je me contente aisément de nos légèretés et de nos allusions à nos soirées passées. J'ai envie de m'excuser de gâcher ce moment, je sens son trouble et il semble se débattre avec ses émotions et les questionnements que provoque en lui ma question. Exactement ce que je craignais juste après avoir prononcée cette phrase. Je suis donc incapable de me taire et de faire la distinction entre ce que je peux dire et ce que je veux dire. Ce que je peux dire, et les paroles qui nécessitent que je retienne en moi, en d'autre terme, faut que j'apprenne à fermer ma gueule par moment. Et ça aurait été parfait à ce moment là par exemple. Fermer ma gueule, sourire en attendant que la pensée parasite disparaisse de mon esprit ou soit remplacée par une autre moins dangereuse. Il a suffit de quatre mots pour faire déraper la soirée. Après son arrivée chez moi, le trajet en voiture et les premiers pas dans le restaurant, on finissait enfin par se détendre un peu, et à sourire sur nos exploits au lit. Mais non, quatre mots et il n'arrive même plus à me regarder. Mais merde Alex, qu'est-ce qu'il ne va pas chez toi ? A croire que saborder mes relations semblent être l'objectif non affirmé de ma vie toute entière …  « J’en sais rien, Alex. » Il me regarde, quelques secondes seulement, avant de détourner son regard. Je me revois dans ce café, quand il n'arrivait même pas à me regarder, quand je sentais sa colère, sa peine, sa déception. Une question, une seule et on est de nouveau si loin l'un de l'autre. « J’avais juste envie de te voir je pense, c’est tout. »  Je ne sais pas si je dois sourire à ces mots, il a envie de me voir et c'est plutôt une bonne chose non ? Mais il n'arrive toujours pas à me regarder quand je ne fais qu'évoquer notre situation actuelle. On ne parle pas des sujets qui fâchent, du moins pas directement, juste de ce silence, de cette distance et ça suffit pour nous mettre tout les deux dans une position désagréable. Un nouveau silence de sa part et j'hésite entre l'envie de fuir et l'envie de lui dire que ce n'est pas grave, qu'on est pas obligé de parler de tout ça. Mais il reprends la parole. « Je sais pas ce que tu veux que je te dise Alex. Je pense que j’attends de voir si j’arrive à passer un peu de temps avec toi sans repenser à toute cette histoire. » Et bien visiblement c'est pas gagné ! Je n'attends pas qu'il me dise quelque chose de particulier, je n'attends rien de précis, je veux juste comprendre ce que je peux attendre de lui, de cette soirée. Comprendre son état d'esprit, parce que pour une fois, c'est son esprit à lui qui est incertain. Moi je sais ce que je veux, je sais ce que je ressens, et c'est assez rare pour être souligné. Encore un silence, encore un moment ou je le regarde, ou je cherche à capter une émotion sur son visage. Mais il s'est renfermé, il y a quelques minutes il souriait, se moquant de moi alors que je rougissais en parlant de nous, sexuellement parlant. Et là face à moi, j'ai l'impression qu'il n'est plus là. Que je suis en train de le perdre. Une question, une seule. « J’ai envie de pouvoir te pardonner, je t’assure. » Il en a envie ! Mais il ne l'a pas encore fait ! Je ressens deux émotions contradictoires, il veut me pardonner, il le veut et son invitation prouve qu'il essaye vraiment. A moi de l'aider un peu maintenant. A moi de lui prouver que notre histoire a encore du sens, encore un avenir. Je sais désormais qu'il est encore incertain, qu'il est encore perturbé par toutes mes erreurs, mais qu'il veut réussir à me pardonner. Je sais qu'il a envie de passer du temps avec moi, qu'il veut me voir. Et j'essaye de garder ça en tête, le positif et laisser le négatif hors de mon esprit. Je m'accroche à ce que j'ai actuellement, une soirée avec lui. Je veux juste le revoir sourire, enfaîte. Je veux cette soirée avec lui. C'est la seule chose qui doit compter, dans mon esprit. Oublier le futur, oublier le passé et se concentrer sur le présent. Je dois pouvoir le faire, pour lui non ? Je dois y arriver, parce qu'il me donne une chance et c'est déjà presque inespérée, alors je dois fermer ma gueule, garder mes doutes pour moi et nous laisser la chance de profiter sans polluer ce moment de pensées parasites. Juste profiter, est-ce que j'en suis encore capable ? Profiter de cette opportunité qu'il m'offre, profiter de ce moment avec lui et penser un peu plus à lui qu'à moi ? Je peux arrêter de me concentrer sur mes doutes, et tenter de sourire et apprécier ce que j'ai, sans en demander plus. Juste une soirée avec lui, ça devrait être tout ce à quoi je pense, arrêter de penser à mes erreurs, arrêter de penser à mon addiction, arrêter juste de penser finalement. Le regarder et retrouver cette simplicité, cette complicité, ce naturel entre nous. Arrêter de penser, de réfléchir, de me questionner. Juste accepter de ne pas pouvoir tout maîtriser, et éviter que la situation ne glisse totalement. Je sais que nous avons encore des problèmes, et que nous ne réglerons pas tout avec un sourire, mais avant mon intervention on arrivait à rire, on arrivait à se détendre, à se taquiner, à avoir un semblant de relation. Je l'ai fermé, et je vais devoir faire les efforts pour rattraper ce rendez-vous parce que c'est moi qui ait tout gâché. Encore. Comme toujours … Je passe ma vie à tout gâcher, à me faire du mal et à lui faire du mal. C'est plus possible. Je veux faire taire mon cerveau pour vivre l'instant, pour ressentir ce que j'ai envie de ressentir, arrêter de vouloir contrôler les choses, j'en suis incapable. Juste vivre l'instant, le vivre à fond, sans penser au reste. Se souvenir de cette soirée à deux, de cette journée chez lui, j'y étais arrivée. J'avais tout enfouie en moi, mes secrets, mes mensonges, mes doutes, au profil d'un peu de plaisir et de sérénité avec lui et j'avais tellement aimé ce moment. Je veux juste ça enfaîte. Lui et moi, sans penser à un nous, sans penser à notre passé, sans penser à tout ça, juste lui et moi et cette complicité forte qui me fait me sentir bien. Oublier qu'entre nous tout est compliqué, qu'on est pas un couple, qu'on est pas uniquement des ex, qu'on a une relation inqualifiable. Se contenter de laisser mes sentiments s'exprimer, mes sentiments et mes désirs. Je l'aime, je le désire et pour le moment, ça doit être les seules choses sur lesquelles je dois me concentrer, ça et uniquement ça !

Je suis silencieuse depuis quelques minutes, lui aussi et la serveuse choisit ce moment pour venir prendre notre commande. Et si la première fois, j'avais détesté son intervention, cette fois je suis presque soulagée de la voir venir mettre fin à ce silence qui s'était installé et qui nous éloignait encore un peu plus. Je vois sa venue comme un moyen parfait pour tenter de  reprendre la main sur ce moment, pour mettre fin à ce silence et tenter d'effacer ce moment de flottement. J'ai réussi à le déstabiliser en une phrase, en quatre mots pour être précise, je peux tenter de le faire encore mais dans l'autre sens. Je ne peux pas le perdre, pas alors qu'il a fait un pas vers moi. La serveuse repart et je ne laisse pas le silence s'installer à nouveau entre nous. « J'ai aussi envie de passer du temps avec toi Caleb, et je pense que finalement c'est la seule chose qui devrait compter la maintenant.» Je suis assez hésitante dans mes propos, ça trahit mon stress de le voir se fermer à nouveau. Mais j'essaye de faire le premier pas, de lui montrer que je peux accepter d'arrêter de lui parler de ça, que je peux accepter de ne pas avoir de réponses, que je veux juste être là avec lui. « Toi et moi, sans prise de tête, tu crois qu'on peut oublier ces dix dernières minutes ? Revenir quelques minutes en arrière quand tu te moquais de ma gêne. Et juste profiter de cette soirée et d'être là tout les deux ? » Je tente le coup. J'essaye d'oublier, j'essaye de mettre de coté notre passé et ces dernières minutes, j'essaye de retrouver nos sourires lorsqu'on se rappelait de nos ébats sexuels. Mes jambes se sont calmées sous la table, mes talons ne frappent plus le sol en rythme, mais elles ne restent pas inactives très longtemps. J'accompagne mes mots en approchant mon pied de sa jambe, le faisant glisser sur sa cuisse tout en le regardant en souriant. Je ne sais pas comment m'y prendre autrement. Finalement le sexe semble peut être la seule réponse à tout nos problèmes ? Du moins ce petit jeu de provocation, c'est la seule chose que j'ai trouvé pour le ramener vers moi, pour lui faire oublier ces dernières minutes et pour le récupérer. Je sais qu'il aimait ça à l'époque, mon audace, ces petits jeux entre nous. C'est un risque, et je suis prête à le prendre, parce que je veux qu'il revienne, je veux le voir sourire à nouveau ! Encore. Il a craqué sur mon corps avant de me connaitre réellement, et je sais qu'il a encore ce désir en lui pour moi, il me l'a prouvé. Alors autant commencer par ce qu'il marche et ce petit jeu entre nous devrait réussir à détendre la situation. Du moins c'est mon intention. Je le regarde me mordant la lèvre et en passant une main dans mes cheveux, inquiète de sa réaction, espérant que ma prise d'initiative aura l'effet escompté sur lui et lui fera oublier ma question fâcheuse!
© nightgaunt


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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 EmptyLun 30 Sep 2019 - 23:38

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
L’art de tout gâcher en l’espace de quelques secondes. Une phrase. Quatre mots. On s’amusait, on souriait, on riait. Je commençais enfin à me détendre. Et tout ça ne faisait que me rappeler les raisons pour lesquelles je suis tombé amoureux d’elle il y a dix ans. Je ne suis pas seulement tombé amoureux de son physique. Je suis tombé amoureux de son rire, de sa maladresse, de sa personnalité. J’en venais même à aimer ses défauts, alors pour vous dire à quel point je l’ai aimée. Et malgré ses défauts elle était à mes yeux parfaite, à sa manière. Elle a été la première fille à vraiment s’intéresser à moi. Même si j’avais du mal à comprendre pourquoi, à l’époque. C’est elle qui m’avait aidé à prendre confiance en moi. Parce que je n’avais absolument aucune confiance en moi quand on s’est rencontrés. Et c’est grâce à elle et notre relation que j’ai réussi à avoir plus d’assurance. Parce qu’il y avait une différence assez flagrante entre le Caleb d’avant et le Caleb d’après notre relation. J’étais plus sûr de moi. Mais elle ne m’a pas fait que du bien. Son départ a laissé des traces. Quand j’ai commencé à sortir avec LV pendant longtemps j’ai eu peur qu’elle m’abandonne elle aussi. Parce que je ne savais pas pourquoi Alex était partie. J’en avais aucune idée. Je pensais juste qu’elle m’avait quitté pour un autre mec. Ça aurait été plus simple. Peut-être qu’on en serait pas là aujourd’hui. Peut-être qu’on ne serait pas là, dans ce restaurant à essayer de recoller les morceaux. Est-ce que tout ça en vaut le coup ? Est-ce que je ne ferais pas mieux de l’oublier, ne plus jamais la revoir et essayer de rencontrer une autre femme ? Parce que sa chance Alex, elle l’a déjà eue. Et elle l’a laissé filer. Elle a préparé fuir plutôt d’assumer ses responsabilités. Elle m’a déjà abandonné une fois, elle le refera très certainement une deuxième fois si elle en a l’opportunité. Donc j’en reviens à cette question ; est-ce que tout ça en vaut vraiment la peine ? Est-ce que je devrais risquer de lui faire à nouveau confiance ? Risquer qu’elle me brise à nouveau le cœur ? Parce que quand j’aime, je ne fais pas les choses à moitié. Je me donne à fond dans ma relation pour que les choses fonctionnent. J’ai toujours été comme ça. Je serais encore certainement le seul de nous deux investi dans cette relation. Elle est incapable de voir un possible futur entre nous. Elle me l’a fait comprendre la dernière fois dans ce café. Elle m’a dit qu’à l’époque elle ne croyait pas en nous. Pourquoi est-ce que les choses changeraient ? Si, dans un futur complètement hypothétique, on finissait par se remettre ensemble. Les choses ne changeront certainement pas. Parce que c’est comme ça avec Alex. Ça l’a toujours été, et ça le sera toujours. Elle est incapable de se projeter. Et c’est là que le problème se pose. Moi j’ai besoin de me projeter. Et quand je m’engage sérieusement dans une relation je vois un futur avec cette femme. Avec Alex, je pensais vraiment qu’on pouvait construire quelque chose. Avec LV je voyais un avenir, je savais qu’on avait tous les deux les mêmes rêves et les mêmes objectifs dans la vie. C’était facile. Mais avec Alex, c’est différent. Je ne sais même plus ce qu’elle veut pour son avenir et je ne suis même pas sûr qu’elle le sache elle-même. J’ai bien compris qu’elle ne voudra pas d’enfant. Alors qu’est-ce que je fais là ? Moi je veux des enfants, une femme qui sache m’aime, au lieu de passer son temps à me faire souffrir comme elle le fait. Je veux me marier avec cette même femme. Elle ne veut rien de tout ça. Je le sais. Alors putain qu’est-ce que je fous là ? Parce que c’est Alex. Tout simplement. Et que malgré tout ça. Malgré le fait que je sois quasiment persuadé que cette relation ne pourra jamais nous mener nulle part. Je l’aime quand même putain. J’ai quand même envie d’essayer. Même si c’est voué à l’échec. C’est n’importe quoi. Je fais n’importe quoi. Mais de toute façon je n’ai vraiment rien à perdre. Et c’est ça le plus triste, je n’ai rien à perdre. Je sais que je suis en train de lui pardonner. Ce qui est peut-être con de ma part vous vous dites. Vous avez sûrement raison. Mais c’est Alex. Je n’arrive pas à l’expliquer. Mais maintenant que je sais qu’elle est de retour à Brisbane, je ne peux pas accepter l’idée de rester loin d’elle trop longtemps. C’est impossible. Je suis peut-être trop gentil. Je suis peut-être con de la laisser entrer à nouveau dans ma vie. Mais je n’y peux rien. C’est Alex. Et je ne peux pas vivre loin d’elle. Je ne peux plus.

Elle m’a posée cette question. J’ai attendu un long moment avant de lui répondre. Parce que je ne sais pas ce que je peux lui dire. Je n’en ai pas la moindre idée. Et quand je lui réponds, elle ne dit rien. Je déteste quand elle est silencieuse. Vraiment. Je n’aime pas ça du tout. Comprenant qu’elle ne rebondira pas sur mes réponses, je me plonge dans la lecture du menu, pour m’éviter de me concentrer sur cet horrible silence qui s’est encore une fois installé entre nous. Heureusement que la serveuse arrive pour prendre nos commandes Merci à elle. Elle vient de me sauver la vie, je ne sais pas si elle s’en rend compte. Une fois nos commandes prises, elle récupère les menus et nous laisse à nouveau seuls. Super. Cette soirée est un véritable désastre. Qui pourtant se déroulait si bien il y a encore dix minutes. Aucun d’entre nous parle. Et je ne reprendrai certainement pas la parole. Elle ne peut pas me poser une question comme ça et ignorer complètement mes réponses. En même temps, qu’est-ce qu’elle pourrait bien me répondre ? Rien. Pas grand-chose. « J'ai aussi envie de passer du temps avec toi Caleb, et je pense que finalement c'est la seule chose qui devrait compter la maintenant.» Moi aussi. Alors pourquoi est-ce qu’elle m’a posée cette question ? Elle savait très bien que c’était une mauvaise idée. Est-ce qu’elle prend un malin plaisir à toujours tout gâcher ? Je relève les yeux vers elle, et je ne lui réponds pas à mon tour. « Toi et moi, sans prise de tête, tu crois qu'on peut oublier ces dix dernières minutes ? Revenir quelques minutes en arrière quand tu te moquais de ma gêne. Et juste profiter de cette soirée et d'être là tout les deux ? » Je la regarde tout en l’écoutant. Et je sens son pied glisser le long de ma jambe, remontant sur ma cuisse. Vraiment ? Je ne suis pas sûr que nos problèmes vont pouvoir se régler par le sexe. Pas cette fois. À quoi elle joue ? Je me pince les lèvres et je n’ai toujours pas décroché un mot. Pas un seul. Je la regarde, elle se mord la lèvre en passant une main dans ses cheveux tout en me regardant. Elle me connait beaucoup trop bien et elle sait comment me déstabiliser. Mes yeux glissent sur ses lèvres avant de remonter vers ses yeux. Voilà, je confirme ; elle a toujours beaucoup trop d’effet sur moi. Je détourne du regard, me racle la gorge et me redresse sur ma chaise. « Tu me connais beaucoup trop bien. » Je lui avoue, en lâchant un petit rire. Elle me connait trop bien et ça fait chier. Parce qu’elle sait comment me parler ou comment se comporter pour me retourner complètement le cerveau. « Juste toi et moi, sans prise de tête. Mais pas de sexe. Pas ce soir. » Pas ce soir. Enfin ça ne veut pas dire que je pense qu’il y a toujours une possibilité qu’on recouche ensemble un jour. Non pas du tout… En fait, je veux aussi lui prouver que je peux lui résister. Parce que croyez-moi que je ne serais pas contre l’emmener chez moi, dans ma chambre, là, maintenant, tout de suite. Je lui ai dit ça comme si je lui lançais un défi. Est-ce que je viens de lui montrer que je voulais que l’on recommence ce petit jeu auquel on adorait jouer à l’époque ? Peut-être bien. Parce que c’était plutôt amusant. Peut-être qu’on a passé l’âge de se tourner autour comme ça. Ou peut-être pas. Mais moi ça me plaît en tout cas.


© nightgaunt


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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 EmptyJeu 3 Oct 2019 - 8:50

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
J'essaye de rattraper ce moment que j'ai gâché avec ma question, j'essaye de récupérer son attention pour ne pas le laisser repartir dans des pensées trop profondes. Je ne veux pas tout gâcher, je l'ai déjà fait une fois, enfin plusieurs fois pour être tout à fait exact. Je gâche tout, toujours mais le pire c'est que je ne le fais pas exprès. J'essaye de rattraper mon erreur, mes erreurs mais je marche sur des œufs, et je sais que la moindre erreur peut être fatale et c'est beaucoup trop de pression pour moi. Parce qu'il le sait, du moins, je lui ai dis, et qu'il le croit ou non, je lui ai dis que je l'aimais, que je tenais à lui et il sait mieux que quiconque que je ne dis pas ces mots avec facilité. Mais on a un passif trop lourd encore pour pouvoir se lâcher complètement et juste profiter de l'instant. Et peut-on réellement me reprocher d'avoir peur pour l'avenir ? J'ai constamment peur, de tout, de moi principalement. Et face à lui, j'essaye d'être celle que j'étais, de rire, de profiter, de le taquiner mais je sais que chaque phrase qui sort de ma bouche peut potentiellement m'éloigner de lui, et je ne veux pas ça. C'est facile pour lui, enfin non pas facile, mais au moins il a une sensation de contrôle. C'est lui qui revient vers moi, c'est lui qui choisit quand on se voit, quand il est prêt. Qui choisit s'il est prêt à me pardonner ou pas, à me voir ou pas, à entendre mes questions ou pas. Et moi, j'avance sur un chemin dont je ne connais pas l'issue, dont je ne sais rien enfaîte. Parce qu'il n'est pas encore prêt à répondre à mes questions. Et parce que je suis en tord, je dois accepter son silence, je dois accepter qu'il ne soit pas encore prêt pour ça. Et pourtant, j'aurais besoin d'être rassurée là, pour éviter de trop réfléchir, pour éviter de me torturer l'esprit à comprendre le sens de chacune de ses paroles, de chacun de ses gestes. J'aurais besoin de savoir, mais je ne saurais rien, parce que lui même ne sait pas ou il en est. Et c'est moi la conne qui nous ait mit dans cette situation, moi la conne qui suit partie, moi la conne qui ait abandonné notre enfant, moi la conne qui ait merdé dans notre relation. Toute seule sans l'aide de personne. Et c'est moi la conne qui ait besoin d'un nouveau verre parce que je dois me détendre et arrêter de penser. Parce que penser ne sert à rien, mes  pires décisions, je les ai prises alors que j'étais en capacité de penser, alors il est temps que j'arrête de penser, que j'arrête de réfléchir, d'essayer d'anticiper les choses. Y'a rien qui peut me permettre de comprendre l'état d'esprit de Caleb, y'a rien qui peut me permettre de savoir si un jour nous retrouverons cette capacité à être ensemble sans aucune distance et froideur entre nous, sans sujet tabou, sans rancœur, sans regret. J'aimerais lui dire que sans lui je suis perdue, j'aimerais lui dire que j'ai besoin de lui parce que je me sens sombrer depuis bien trop longtemps et qu'il a été le seul à m'apporter des moments de répits depuis mon retour à Brisbane. Mais je ne peux rien lui dire de tout ça. Ni de mes sentiments pour lui, ni de mon état d'esprit actuel, je ne peux rien lui dire de peur de tout gâcher encore, parce qu'on est encore loin de pouvoir envisager de retrouver ce niveau de complicité et de confiance. Parce qu'il y a une distance entre nous, quelque chose qui nous tient éloigner et dont nous ne pouvons pas parler, parce que c'est encore trop récent, trop douloureux. Et je le comprends, je comprends son silence et je l'accepte, pas par envie, mais parce que je n'ai guère le choix. Pour une fois, c'est à moi de fermer ma gueule et de penser à autre chose qu'à moi même. Alors que j'ai besoin de savoir, besoin de comprendre, j'accepte son silence et j'accepte de renoncer. Renoncer à obtenir un peu d'éclaircissement, renoncer à savoir ou il en était dans son processus de pardon. Renoncer tout simplement et accepter de ne pas maîtriser la suite de notre histoire. Je ne pouvais pas maîtriser l'avenir, personne ne le pouvait. En revanche, je pouvais contrôler le présent, ce qui se passait entre nous à l'instant même ou je le regardais  en lui avouant que j'avais envie de passer du temps avec lui. Et que c'était finalement la seule chose qui devait compter. Mensonge ! Il y avait tellement d'autre chose qui comptait, comme obtenir son pardon, comme arrêter de penser à l'alcool dès que je regardais les gens autour qui se servait un verre de vin, comme savoir s'il m'aimait encore malgré tout ! Il y avait tellement de choses qui comptaient réellement, mais c'était plus simple d'essayer de se contenter de cette soirée, ce restaurant, ce dîner. Chaque chose en son temps, et avancer étapes après étapes, comme lors d'une cure … Sauf que je ne voulais pas me sevrer de lui, j'avais envie de lui mais le principe était le même finalement. Ou presque.

Et je lui ais proposé de poursuivre la soirée sans prise de tête, juste lui et moi. Je lui ais proposé d'oublier ces dix dernières minutes mais ce que je veux vraiment c'est oublier ces dix dernières années, enfin ces huit dernières années. Mais, c'est exactement le genre de remarque que je ne peux plus me permettre de faire, même par maladresse. Et comment être totalement à l'aise si je ne peux pas laisser exprimer mon côté maladroit qui le fait rire, enfin le faisait rire. Je voudrais vraiment être détendue totalement, retrouver notre complicité qui me permettait de parler sans cesse et sans réfléchir à ce que je pouvais dire. Sans crainte de le voir se fermer totalement au moindre écart. Est-ce que je sais même encore m'y prendre avec lui ? Est-ce que je suis encore capable de le faire rire ? Encore capable de lui faire perdre la raison ? Est-ce qu'il me désire encore à défaut de m'aimer, de me pardonner ? C'est encore beaucoup trop de questions qui me perturbe alors que je viens de lui demander une soirée sans prise de tête. Alors sans réfléchir, enfin sans ajouter d'autres réflexions en plus de celle qui sont déjà ancrées dans ma tête, je veux tester le pouvoir que je peux avoir encore sur lui. Pour ça pas besoin de mots, pas besoin de pardon, d'avenir ou de questionnements. Je n'aurais pas de réponses à mes questions, aux autres du moins. Mais je peux aller chercher cette réponse là. Voir s'il réagit toujours, à nos jeux. Voir si son corps peut parler à sa place, puisque lui n'a visiblement pas l'intention de m'aider à répondre à ce trop pleins de questions. « Tu me connais beaucoup trop bien. » Voilà une phrase que j'ai envie d'entendre. Une phrase qui vient presque me rassurer d'un coup. Et, son petit rire, oh que ça fait du bien !  « Juste toi et moi, sans prise de tête. Mais pas de sexe. Pas ce soir. » J'ai gagné la première bataille. Enfin je crois. Il accepte ma proposition, pas celle avec mon pied, mais celle que j'ai prononcé quelques minutes plutôt. Nous deux, sans prise de tête. Et s'il savait qu'au fond, ma tête est en proie à un tas de questionnement face auxquelles je livre une lutte pour ne pas ramener mes angoisses, mes névroses et mes incertitudes sur le devant de la table. Pas de sexe ? Pas ce soir. « Pas ce soir, mais demain matin alors ? » Je ries en prononçant cette phrase, parce que c'est pas une proposition ou une sollicitation, juste une réaction directe à sa réponse. Parce qu'il aurait pu juste me dire ''pas de sexe'' mais il a ajouté ''pas ce soir''. Comme s'il devait se convaincre plus lui que moi qu'il n'y aurait rien entre nous, ce soir précisément. « Pas que je pense à ça comme programme mais s'il faut faire durer la soirée pour arriver à demain et te permettre de ne pas trahir tes paroles, je peux faire un effort pour toi. » Il ne veut pas me dire s'il peut me pardonner. Il ne veut pas me dire s'il m'en veut encore. Il ne veut pas parler de tout ça. Il ne veut pas me dire comment il me considère à présent. Alors à défaut de le questionner, je trouve l'idée de le tester plutôt tentante. Et puis si ça peut nous permettre à tout les deux de nous détendre un peu, ça semble pas trop mal parce qu'on mérite mieux que cette froideur qui s'est installée entre nous. Ce n'est pas digne de nous ! Enfin de quand il y avait encore un nous. Et c'est ce que je veux non ? Ce nous d'avant. Alors merde, nouvel objectif de la soirée se souvenir de nous, se souvenir de nos jeux, de nos moments à se tourner autour et à se pimenter notre vie de couple. On est pas en couple et bien je m'en fous. Laissez moi y croire quelques minutes, laissez moi me souvenir de nous et ce désir. Laissez moi rire avec lui. Que personne ne viennent s'immiscer entre nous, que rien ne viennent gâcher tout ça. Je demande un nouveau verre d'alcool, juste pour être certaine de ne pas risquer de me retrouver incapable de penser à autre chose qu'aux verres que j'entends se frapper l'un contre l'autre dans un bruit caractéristique. Je ne veux penser qu'à lui, à l'instant présent. Oublier que je suis alcoolique, oublier que j'ai en tête des dizaines et des dizaines de questions prêtes à me ronger l'esprit et me fâcher la soirée. Je veux oublier cette merde qu'est devenu ma vie, pour me retrouver neuf ans en arrière avec lui. « Alors comme ça je te connais beaucoup trop bien ? Tu sous-entends que tu es toujours aussi réceptif et incapable de te contrôler ? Comme cette fois au cinéma, ou tu avais craqué avant même la fin des bandes annonces ? » Je m'étais promis de ne pas régler mes soucis par le sexe, mais parler de sexe n'était pas interdit non ? Surtout avec lui. Je souris en repensant à ce moment, je dois me détendre et lui aussi. Je dois réussir à le faire, je dois m'en sortir ce soir. Parce que c'est peut être la seule chance que j'aurais. La dernière chance pour moi. Alors, je dois me débrouiller comme je peux, avec plus ou moins d'assurance, plus ou moins de maladresse, en gérant mon stress, mais je dois m'en sortir. Je dois le faire parce que merde je tiens à lui. Alors je dois réussir et dépasser mes craintes de le voir partir. Parce que si je continues à penser à cette éventualité, elle finira par se produire. Et s'en même m'en rendre compte ma main est venue se poser sur sa main posée sur la table et la tendresse de ce geste n'était pas préméditée alors que je m'amusais à le taquiner avec l'un de nos souvenirs coquins.
© nightgaunt


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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 EmptyVen 4 Oct 2019 - 17:17

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
Pas de sexe. Pas ce soir. Pourquoi est-ce que je lui ai dit ça ? Je suis vraiment con c’est pas possible. Pourquoi est-ce que je viens très clairement de lui avouer que j’avais toujours envie d’elle ? Que je la désirais toujours autant ? Et que je savais qu’on finirait par recoucher ensemble ? J’aurais dû garder cette pensée pour moi. Me contenter de lui dire ‘pas de sexe’ et puis c’est tout. Mais non, il a fallu que j’ajoute le ‘pas ce soir.’ Et pourquoi pas ce soir, d’ailleurs ? C’est vrai après tout. On est deux adultes consentants ayant une certaine attirance l’un pour l’autre. Une attirance très évidente et indéniable. Vraiment indéniable. Et il y a cette alchimie parfaite entre nous, alchimie qui a toujours été là, présente. Mais non, pas ce soir. Effectivement. Ce soir nous resterons tous les deux habillés, Alex. Je l’ai décidé. Pas que je n’ai pas envie de succomber – encore une fois – à la tentation. Parce que croyez-moi, j’en ai vraiment, vraiment envie. Pas ce soir, parce que je veux qu’on fasse les choses bien. Je sais qu’on peut se contrôler. Nous ne sommes pas des animaux après tout. « Pas ce soir, mais demain matin alors ? » Mon rire vient se mélanger au sien. Est-ce une proposition ? Est-ce qu’elle me demande de passer la nuit avec elle ? Mais toujours, sans sexe. Jusqu’à demain matin. C’est une proposition intéressante. Et plutôt amusante. J’aime sa façon de penser. « Demain matin ? Pourquoi pas. » Je lui réponds, sans la quitter du regard, un petit sourire sur les lèvres. En soit, je ne sais même pas si c’est pas véritable proposition qu’elle me fait là mais dans le doute, je marche dans son jeu. « Pas que je pense à ça comme programme mais s'il faut faire durer la soirée pour arriver à demain et te permettre de ne pas trahir tes paroles, je peux faire un effort pour toi. » Je souris doucement en l’écoutant parler. Parce que donc, passer du temps avec moi c’est faire un effort pour elle ? Je sais que ce n’est pas forcément vrai et c’est pour ça que je souris. Pour ça et aussi parce qu’il y a cinq minutes elle a réussi à casser l’ambiance et elle a réussi à me faire oublier tout ça en deux phrases. Elle est vraiment douée. Je la regarde comme je la regardais il y a dix minutes. Elle commande un nouveau verre d’alcool et sans même que je ne m’en rende compte, mes yeux se posent sur ce verre de vin qu’elle a bu en une traite. Elle ne sait pas apprécier un verre de bon vin. C’est triste et vraiment dommage. Mon regard se repose à nouveau sur elle. « C’est vrai, tu te sacrifierais ? » Tout faire pour que la soirée dure assez longtemps pour qu’elle dure jusqu’à demain. Moi je veux bien. Je ne suis pas contre passer autant de temps avec elle. Il faut que je chasse ces idées de mon esprit. Pas de sexe. Pas ce soir. Pas ce soir. Ce qui sous-entend, pas demain matin non plus. Oui mais si on en a tous les deux envies, ça serait bête de louper une occasion pareille non ? Moi j’en ai envie, oui mais peut-être pas elle. Encore une fois, il faut vraiment que je chasse ces idées de mon esprit. Pas de sexe, Caleb.   Je veux faire les choses bien. Lui monter que c’est elle qui me plaît. Sa personnalité, son caractère. Et pas seulement son corps, son physique et sa beauté. « Enfin, de toute façon t’en fais pas, ça faisait pas partie de mon programme non plus. » Je lui dis sans la quitter des yeux avec peut-être une pointe de défi dans le regard ? Mais en soit, c’est la vérité. En toquant chez elle il y a un peu moins d’une heure, je ne pensais qu’à l’inviter au restaurant et ensuite la raccompagner chez elle. Rentrer chez moi. Et c’est tout. Mais tout à l’heure elle avait raison. On devrait parler de nos problèmes. Et ce n’est clairement pas en parlant de ce qu’on avait prévu – ou pas – pour cette soirée que nos problèmes se règleront. Et ce n’est pas non plus par le sexe que l’on va régler nos différents. Mais j’ai l’impression qu’à chaque fois qu’on se parle, tout part en couille. On semble maintenant incapables d’avoir une vraie conversation sans s’engueuler. C’est scandaleux. Et heureusement qu’elle me sort à nouveau de mes pensées en prenant à nouveau la parole. « Alors comme ça je te connais beaucoup trop bien ? Tu sous-entends que tu es toujours aussi réceptif et incapable de te contrôler ? Comme cette fois au cinéma, ou tu avais craqué avant même la fin des bandes annonces ? » Et encore une fois, je souris en l’écoutant et sans jamais la quitter des yeux. Est-ce que parler de sexe tous les deux est réellement une bonne idée ? Je n’en suis pas sûr. Mais on est comme ça. On était comme ça à l’époque aussi. On se tournait constamment autour en faisant en sorte que l’autre craque en premier. Et elle était d’ailleurs plutôt douée à ce petit jeu. Et elle pose sa main sur la mienne. Ce geste ne me fait même pas réagir tant il me semble naturel. Mon pouce vient caresser avec tendresse le dos de sa main. De nouveau, geste naturel de ma part. « J’ai plus vingt ans je sais me contrôler maintenant, Clarke. » On est en train de parler de sexe et de se faire une tonne de sous-entendu depuis maintenant quelques minutes alors que je caresse toujours doucement sa main.

On apporte à Alex son deuxième verre d’alcool et la serveuse repart s’occuper des autres tables. Je regarde son verre quelques secondes et mes yeux remontent vers elle. Je recommence à ressentir ce besoin de toujours avoir le regard posé sur elle. Comme avant. Comme il y a dix ans. Comme il y a deux mois, avant qu’elle ne m’avoue la vérité. Ma main libre se glisse sous la table pour caresser son pied posé sur la cuisse, remontant doucement mes doigts sur sa cheville. « Tu sais que je préfère largement quand tu parles beaucoup ? J’aime pas quand t’es trop silencieuse. Et tu m’as pas habituée à ça. » Je lui avoue, un sourire en coin sur le visage. « Enfin, même si quelque fois tu parles vraiment beaucoup trop et que ça a le don de me rendre fou. » Je lui dis avant de lâcher un léger rire. Et le pire c’est que tout ça c’est vrai. Je déteste quand elle ne parle pas beaucoup. Parce que je me sens obligé d’avoir à parler plus que ce que je fais en règle habituelle. Mais quand elle parle trop – comme au café la dernière fois – elle peut aussi très sérieusement m’énerver. Et la serveuse nous interrompt à nouveau mais cette fois pour nous donner nos plats. Je lâche sa main et arrête ce petit jeu quand nous avions commencés sous la table. Et une fois la serveuse partie je prends mon verre pour en boire quelques gorgées. « Bon appétit. » Je lui dis en français. Et j’attaque mon assiette, jetant quelques coups d’œil vers la sienne. Quand on était ensemble on piquait toujours quelques fourchettes dans l’assiette de l’autre et on prenait un seul dessert qu’on partageait tous les deux. Comme on a fait lors de nos deuxième retrouvailles la dernière fois à ma restaurant. Le partage de cette crème brûlée qui bizarrement, a commencé à nous rapprocher et c’est à la suite de ce rendez-vous qu’on a commencé à se revoir. Régulièrement. Et que j’ai commencé par retomber amoureux d’elle.

© nightgaunt


@Alex Clarke  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 206649278  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 565115192  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 1223270223  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 1017170121  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  
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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 EmptySam 5 Oct 2019 - 23:56

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
Un sourire, un rire, et il entre dans le jeu que j'ai tenté d'instaurer entre nous. Un moyen d'oublier mes doutes, les siens aussi peut-être. Un moyen de repousser ce qui semble pourtant inévitable, une discussion sincère et franche qui devra intervenir un jour, mais que nous ne sommes actuellement pas en mesure d'avoir, ni lui, ni moi. Lui refuse de parler de tout ça, et moi je suis moi ; incapable de gérer les choses avec maturité et calme. Alors, à défaut de pouvoir supporter une discussion sérieuse et délicate entre nous, l'alternative du jeu, concentrer nos esprits sur quelque chose de plus simple, ça semble être le meilleur moyen pour essayer de retrouver ce lien entre nous. Et à défaut de pouvoir gérer les questionnements liés à toute cette histoire, je pense pouvoir gérer cette attirance que je ressens pour lui. C'est simple et surtout ça fait du bien d'être dans des émotions authentiques, simples, naturelles, d'être dans le ressenti, dans le présent sans laisser les pensées interférer dans l'instant. Juste ressentir et accepter cette émotion. Accepter ses sourires sans chercher à les interpréter, accepter qu'il ne soit prêt à me donner que ça de lui pour le moment. Accepter que peut-être notre complicité a été rudement mise à l'épreuve, et que c'est à moi maintenant de faire mes preuves face à lui. Accepter d'avoir le droit de le désirer, de le provoquer, de le toucher sans qu'il ne soit à moi et se contenter de ça.

Je vois à son visage, à son sourire qu'il semble se détendre, qu'il semble réceptif et qu'il accepte de venir avec moi dans cet échange. C'est bon, j'ai réussi à lui faire oublier cette erreur de parcours. Du moins je crois, je l'espère sincèrement. Et je me promets de ne plus aborder le sujet, aucun sujet d'ailleurs avant qu'il ne le fasse. Encore une promesse faite à moi-même que je ne suis pas sûre d'être en mesure de tenir, mais ça vaut le coup d'y croire. Lui, vaut le coup. Son sourire vaut le coup. Ce que je ressens pour lui vaut le coup. Enfin je pourrais encore continuer ainsi longtemps. La seule chose réellement importante, c'est d'être avec lui. Et tant que je pourrais le regarder, le voir sourire, l'entendre rire à mes blagues, à mes maladresses, à mes insinuations, tant qu'il me laissera du temps avec lui, je pourrais croire que tout est encore possible. Je me mets à croire en quelque chose ? C'est nouveau ça, l'effet Caleb sans doute … « C’est vrai, tu te sacrifierais ? » Il me regarde, après avoir évité mon regard quelques minutes auparavant, et ça fait du bien de sentir son regard qui se pose sur moi. J'aime la façon dont il me regarde, j'ai toujours aimé ça. Un mélange de tendresse et de désir. Il a ce petit quelque chose qui me rassure, alors quand il détourne son regard, je me sens toute de suite moins à l'aise, moins sereine. C'est totalement dingue, mais son regard, son sourire m'apaise, calme un peu l'intensité de mes doutes. Me permet d'être un peu moi même, un peu moins anxieuse, un peu plus authentique, un peu plus dans le moment avec lui. Et, je le regarde à mon tour, un air amusé sur le visage, faignant d'hésiter un peu avant de lui répondre. Passer du temps avec lui n'a jamais représenté un quelconque sacrifice, et j'espère qu'il le sait. « Tu sais j'ai déjà sacrifié ma soirée canapé, télé, pâtes, pour te tenir compagnie, je peux sacrifier ma nuit aussi. Pour toi, je peux faire ce sacrifice. Quel douloureux sacrifice, mais je dois être folle parce que j'aime être avec toi. » Ok, peut-être que son regard sur moi, me fait relâcher un peu trop la pression. Je suis pas sûre que dire de telles choses soient positives, est-ce que j'en suis vraiment à me demander si j'ai le droit de lui dire que j'aime être avec lui ? Mais merde, pourquoi je me pose autant de question ? C'est la vérité non, alors je peux lui dire sans craindre qu'il prenne peur ou qu'il interprète mes propos ? Ou mieux, je veux qu'il les interprète Qu'il sache ce que je ressens, à défaut que moi je puisse savoir ce que lui ressens. J'aime qu'il me regarde, j'aime  rire avec lui, j'aime passer du temps avec lui. J'aime cette idée de notre couple, de notre vie, et pourtant de nous deux, c'est moi qui ait tout gâché. Alors oui, je suis folle, mais pas folle de vouloir passer du temps avec lui. Folle de l'avoir fuis pendant aussi longtemps. Folle d'avoir cru que ce serait plus simple d'être loin de lui. Oui, je suis folle, pour toutes ces raisons. Et peut-être que je suis folle de tenir encore autant à lui, folle de croire qu'il pourra me pardonner et qu'on pourra retrouver ce que l'on avait avant. Je suis folle, mais c'est lui qui me met dans cet état. Et je me demande comment il y a huit ans, j'ai pu prendre cette décision et surtout réussir à m'y tenir. Comment j'ai pu penser que c'était la meilleur solution pour lui, pour moi, pour nous ? Quelle conne j'ai été, et encore je pense être bien trop indulgente en me caractérisant de 'conne'. C'est mon erreur, mon choix et je dois vivre avec, peut-être que je pourrais le faire, accepter d'avoir été une salope, accepter de m'être comportée ainsi, peut-être que je pourrais me pardonner. Mais pas sans lui dans ma vie. Et voilà que je me remets une pression en m'infligeant la pensée que ma vie ne sera complète que s'il en fait partie à nouveau. « Enfin, de toute façon t’en fais pas, ça faisait pas partie de mon programme non plus. » Merci Caleb, merci de me sauver à nouveau de mes pensées. Il ne me laisse pas me noyer, sans même le savoir il me ramène à nous dans ce restaurant, la seule vérité actuelle. « Dommage. » C'est le seul mot que je suis en mesure de lui répondre, un sourire en coin, réagissant à sa remarque et à son regard qui semble me défier. Un regard que j’interprète comme un 'ce n'est pas au programme de la soirée, mais ça peut le devenir'. Est-ce qu'il le veut vraiment ou est-ce qu'il me défie juste pour voir mon degrés d’investissement ? Et puisqu'il semble vouloir me défier un peu, je lui rappelle notre passé, nos défis et je réussi à le faire sourire encore. J'arrive à le faire sourire, s'il m'en voulait réellement encore au fond de lui, il ne me sourirait pas autant non ? S'il sourit c'est qu'il apprécie ma présence non ? Ma main se pose sur la sienne, premier geste qui ressemble à un geste de tendresse entre nous. Ce n'est pas une provocation pour un quelconque défi, juste un geste qui se veut naturel, pas calculé. Et c'est quand je me rends compte que son pouce caresse le dos de ma main que je réalise que ma main est sur la sienne. « J’ai plus vingt ans je sais me contrôler maintenant, Clarke. » Est-ce un nouveau défi qu'il me lance avec cette phrase ou est-ce un moyen de mettre un stop entre nous ? Dans notre jeu de séduction à notre manière ? Je n'arrive pas à réellement interpréter sa phrase, alors je reste silencieuse, me concentrant sur nos mains qui se touchent délicatement. Savourant ce moment de calme et de douceur, sans parler, sans risquer de gâcher tout ça. La serveuse m'amène le verre que j'avais commandé, et je le regarde, une pointe de honte dans le regard. C'est minable d'être aussi faible face à un pauvre verre, c'est minable de perdre le contrôle face à l'alcool. C'est minable mais j'espère réellement qu'il ne remarque rien, j'ai déjà bien assez honte comme ça. Je ne me jette pas dessus, je le laisse posé devant moi, entrant dans un espèce de défi visuel avec lui, avec un verre et je suis obligée de perdre parce qu'il ne bougera pas le verre, il restera la devant moi à me tenter encore et encore. Mais je résiste, du moins un peu, pour me donner un semblant de contrôle, c'est moi qui décide quand je céderais. Il faut que je fasse quelque chose, il faut que j'accepte de l'aide, parce que mon attitude face à l'alcool est pitoyable. Je suis en train de prendre conscience qu'avec un verre devant moi, mon regard est inlassablement attiré vers cet alcool, et j'en oublie même Caleb face à moi. J'ai un problème, c'est officiel, et si je pouvais encore en douter, ça semble clair cette fois non ? Je sais pas si cette connerie dure longtemps ou pas, si mon esprit s'évade longtemps mais mon esprit est ramené à lui par Caleb. Par sa main qui vient se poser sur mon pied que j'avais laissé sur sa cuisse. Je relève les yeux vers lui, un sourire aux lèvres. Visiblement sa dernière remarque n'était pas pour stopper notre jeu, mais plutôt pour me tester, pour me défier surtout. Et je le regarde avec amusement alors que je sens ses doigts remontent sur ma cheville. « Tu sais que je préfère largement quand tu parles beaucoup ? J’aime pas quand t’es trop silencieuse. Et tu m’as pas habituée à ça. Enfin, même si quelque fois tu parles vraiment beaucoup trop et que ça a le don de me rendre fou. » Je sais pas s'il dit ça pour faire remarquer le silence que je viens de laisser entre nous, ou si c'est juste un moyen de m'inviter à parler parce qu'il ne sait plus quoi me dire ? Il rit en prononçant cette phrase, j'en déduis que ce n'est pas quelque chose de négatif qu'il me dit, au contraire. « Tu sais pourtant que quand je parle beaucoup, je peux dire des conneries, tu es sur de vouloir prendre le risque ? Enfaîte, tu veux pouvoir te moquer de moi quand je vais finir par dire une connerie, avoues. Parce que tu sais que ça arrivera si tu me demandes de parler encore et encore sans réfléchir. » Je souris en prononçant ces mots, cette phrase, parce que pour une fois, en parlant de conneries je ne pense pas à une du genre à mettre un froid entre nous, mais plutôt une connerie du style maladresse, lapsus, ou une connerie qui lui donnerait la possibilité de se moquer de moi. « Et tu sais que quand je commence, je suis difficile à faire taire. » Et encore une fois je souris, en repensant à la première fois que je lui avais fais cette confidence. Notre premier rendez-vous. A l'époque, il ne savait pas encore qu'il trouverait le moyen de réussir à canaliser mon coté un peu fou et de calmer mes angoisses cachées. Et il ne savait pas encore qu'il trouverait le moyen de me faire taire, ce qui reste l'une de ses plus grandes réussites à ce jour. J'aimais la façon qu'il avait trouvé pour me faire taire, et parfois, je parlais encore et encore juste pour l'obliger à s'intéresser à moi et à me faire taire. « Je ne cherche pas à te rendre fou, juste que tu sois fou de moi suffira. » Je ne peux pas ajouter que je rigole, ou quoique ce soit puisque la serveuse arrive pour nous servir nos repas et demande si nous voulons boire quelque chose et je regarde avec fierté mon verre encore plein. J'ai gagné finalement. Et je refuse poliment un sourire aux lèvres. D'accord c'est pathétique d'être heureuse de ne pas avoir bu un verre de vin, que je n'aime même pas au passage. Mais pourtant avec Caleb qui me regarde, qui me parle, qui me touche, je peux lutter contre cette pulsion, je peux me conduire bien avec lui ? Elle repart et je sens qu'il brise le contact physique établis quelques minutes plus tôt et ça ne m'inquiète pas, parce que je sais qu'il ne le fait pas parce que j'ai merdé ou qu'il est déçu, il le fait parce qu'il s'apprête à manger. Chose toute à fait normal, la situation deviendrait-elle quelque peu normale entre nous ? Il prends son verre pour boire quelques gorgées, et c'est à ce moment que je cède pour boire ce verre contre lequel j'avais entamé un combat. Mais je ne bois que deux gorgées en trinquant avec lui. Ça aussi c'est normal, bien plus que mon attitude de finir un verre de vin en quelques secondes avant même l'entrée. Je retrouve un peu de normalité dans mon comportement avec lui. Il me souhaite bon appétit et je lui réponds en français mais avec mon accent anglais bien trop prononcé pour que l'on puisse comprendre que je m'exprime en français face à lui. « Bon appétit. » Il m'avait apprit à le prononcer correctement, à dire 'bon appétit chéri' dans un français presque convenable mais le temps a eu raison de ma prononciation. Peu importe c'est le geste qui compte et s'il se moque de moi, je ferais semblant d'être vexée, il en a l'habitude. Enfin il en avait l'habitude. Parfois j’oublie que huit ans, c'est assez longs pour faire disparaître la notion d'habitude. Mais il y a une 'ancienne habitude' que je ne veux pas perdre, ou du moins que je veux retrouver. Je regarde mon assiette et comme d'habitude, je regrette d'avoir voulu être raisonnable avec cette salade qui a l'air appétissante sur la carte, mais qui reste une salade, avec de la salade, beaucoup de salade alors que son assiette semble bien plus gourmande que la mienne. Alors sans même lui demander son avis, je prends un morceau de poulet qu'il vient de couper et je le regarde avec un air innocent continuant de manger mon assiette tout en regardant la sienne. « Tu sais maintenant que j'y pense, tu as dis que tu avais plus 20 ans et que tu savais te contrôler, mais tu n'avais plus vingt ans l'autre fois chez toi, et niveau contrôle on était quand même pas au top. Par contre tu as encore une bonne condition physique pour un vieux de trente ans qui fait pas de sport. » Ok, il veut que je parle, mais j'ai quand même le droit de réfléchir avant d'ouvrir la bouche et de le provoquer de façon aussi directe non ? « Tu sais que tu es mon premier vieux, enfin premier trentenaire. » En soit c'est sûrement pas vrai, à Londres je couchais avec des mecs dont je ne savais même pas toujours le prénom, alors l'âge franchement je m'en foutais total et je ne sais même pas pourquoi je lui dis ça enfaîte. Je rougis un peu, enfin je crois, mais je souris pour faire croire que je suis à l'aise et que tout est normal. Parce qu'au fond, on est deux, on mange dans un bar, et on sourit. Tout va bien non ?
© nightgaunt


@Caleb Anderson  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 206649278  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 565115192  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 1223270223  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 1017170121  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  
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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 EmptyLun 7 Oct 2019 - 18:01

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
Elle est forte, elle me connait mieux que personne et elle sait très bien comment m’apaiser ou comment me changer les idées. Il faut croire qu’au final, en huit ans je n’ai pas changé tant que ça. Je suis toujours le même : Caleb, ce mec gentil, généreux, ambitieux, loyal aimant pouvoir tout contrôle et manquant de confiance en soi. Bien que sur ce dernier point je me suis quand même vraiment amélioré. Quand Alex et moi on s’est rencontrés, là on peut dire que je n’avais même absolument aucune confiance en moi. Je ne savais jamais si je faisais les choses bien ce qui m’amène à me demander comment elle avait pu tomber amoureuse de moi. J’étais très maladroit, mais ça avait l’air de l’amuser. Mais moi je trouvais ça beaucoup moins drôle qu’elle. On était bien tous les deux, vraiment bien. On était heureux, malgré ce que mes proches pouvaient penser de notre relation. Moi je l’aimais. Alex, c’est mon premier amour, la première fois que je suis vraiment tombé amoureux. C’était avec elle. Je l’aimais comme je n’ai jamais aimé une autre femme. Parce que LV, oui bien sûr que j’étais amoureux d’elle. Et pas qu’un peu. Mais c’était différent. Différent peut-être positivement. Parce qu’après ma conversation avec Alex dans ce café, j’en suis presque venu à remettre en question notre couple de l’époque. Elle m’a dit des choses qui ne m’ont pas plu, des choses qui m'ont fait mal. Alors c’est peut-être aussi pour ça que j’ai eu besoin d’autant de temps avant de vouloir la revoir. Essayer de lui pardonner. Mais pourquoi ? À quoi bon ? Si elle pense vraiment qu’on est pas fait pour être ensemble. Pourquoi je devrais lui pardonner ? Égoïstement parce que moi, j’ai besoin d’elle. Même si cette relation ne mènera certainement à rien. J’ai besoin d’elle. Ça me tue de le dire. Parce que j’aimerais être capable de tirer un trait sur elle, tourner la page et rencontrer une autre femme. Mais j’en suis incapable. Heureusement elle reprend la parole ce qui me permet de chasser toutes ces pensées de mon esprit. « Tu sais j'ai déjà sacrifié ma soirée canapé, télé, pâtes, pour te tenir compagnie, je peux sacrifier ma nuit aussi. Pour toi, je peux faire ce sacrifice. Quel douloureux sacrifice, mais je dois être folle parce que j'aime être avec toi. » Elle aime passer du temps avec moi. Et le pire c’est que c’est réciproque. Même après tout ça. Même après ses mensonges, cet enfant, nos incalculables disputes. J’aime passer du temps avec elle, et elle aime passer du temps avec moi. Pourtant ces derniers mois on a passé notre temps à se faire mal à tous les deux. Mais ça ne change rien aux sentiments que je ressens pour elle. « Je sais pas si je vais réussir à être à la hauteur de la soirée que t’avais prévue à la base. »  Je lui dis, sur le ton de la plaisanterie mais sans sourire pour autant. Pourquoi est-ce que je n’arrive pas à lui dire que moi aussi j’aime passer du temps avec elle ? Pourquoi ces mots semblent être si difficiles à prononcer ? Pourtant c’est la vérité. C’est ce que je ressens. Mais je n’ai pas envie de lui faire part de mes sentiments. Pas maintenant. Pas encore. À chaque fois que je le fais les choses se terminent mal. Peut-être que s’il y a huit ans j’avais été plus attentif j’aurais pu voir que quelque chose n’allait pas avec elle ? Elle aurait peut-être trouvé le courage de m’en parler. Peut-être qu’on serait donc ensemble à l’heure d’aujourd’hui. Parce que si elle était restée, avec cet enfant avec nous ou non, je ne serais jamais parti en Europe. Je ne l’aurais pas laissé pendant un an. Je n’aurais donc jamais rencontré Victoria. Mais est-ce que je voudrais ne jamais l’avoir rencontré ? Non. La réponse est évidente. Je suis heureux qu’elle ait fait partie de ma vie pendant ces cinq années. Même si à sa mort, j’ai souffert comme je n’ai jamais souffert. J’ai vraiment cru que je n’allais jamais m’en sortir. Et de toute façon, je n’avais pas envie d’aller mieux. Ça c’est sûr. Je ne voulais pas continuer à vivre ma vie comme si elle n’en avait jamais fait partie. Et plus les jours, les mois et les années passaient, plus la douleur s’estompait. Même si elle est toujours présente. Je pense qu’elle le sera toujours au final. « Dommage. » Je la regarde, je l’observe, elle sourit en prononçant ces mots. Coucher avec elle ne faisait pas partie de mon programme de base, mais oui ça pourrait très bien le devenir. Même si je lui ai dit l’inverse je ne suis pas contre. J’en ai même envie. Vraiment envie. Alors pourquoi est-ce que je lui ai dit que rien ne se passerait entre nous ce soir ? Pour lui prouver que je peux lui résister. Et peut-être un peu aussi pour me le prouver à moi-même. Mais est-ce que je peux vraiment lui résister ? Je sais qu’avec un peu de bonne volonté je pourrais oui.

La serveuse lui apporte son deuxième verre de vin et à ce moment précis j’ai l’impression de l’avoir perdu. Elle n’est plus avec moi, elle est perdue dans ses pensées ou…je ne sais trop quoi. Elle fixe son verre et ne dit rien. Et moi je me retrouve comme un con, face à elle. Et je ne comprends pas ce qui se passe. Donc je ne dis rien pendant un moment. De toute façon qu’est-ce que vous voulez que je lui dise ? Elle est là, physiquement mais son esprit et ses pensées ne sont pas là avec moi. Elle se fait chier, c’est ça ? Elle regrette sa super soirée canapé télé pâtes ? Je ne vois pas ce que ça pourrait être d’autre, donc oui ça doit être ça. Sauf qu’elle m’a dit qu’elle aimait passer du temps avec moi, donc ça ne peut pas vouloir dire qu’elle s’ennuie, non ? J’en sais rien, en fait. Je ne sais plus quoi penser avec elle. Je ne al comprends vraiment pas. Tout ce que je comprends c’est qu’elle ne semble pas décider à me parler. Pourquoi est-ce qu’elle a décidé de me faire galérer comme ça ? C’est plutôt l’inverse qui devrait être en train de se passer. C’est plutôt à moi de la faire galérer. Mais elle ne parle pas. Toujours pas un mot. Donc je lui fais remarquer son silence. Pas méchamment, mais juste…non je ne sais pas pourquoi je lui dis ça. « Tu sais pourtant que quand je parle beaucoup, je peux dire des conneries, tu es sur de vouloir prendre le risque ? Enfaîte, tu veux pouvoir te moquer de moi quand je vais finir par dire une connerie, avoues. Parce que tu sais que ça arrivera si tu me demandes de parler encore et encore sans réfléchir. » Parler sans réfléchir, oui ça elle le fait beaucoup malheureusement. Et c’est quand elle parle sans réfléchir qu’elle finit par dire des conneries. « Tu peux toujours parler en réfléchissant à ce que tu vas dire. » Je lui fais remarquer, en souriant à mon tour. Pendant notre premier rendez-vous je n’ai réussi à me détendre que quand elle a commencé à beaucoup parler. Et j’avais tout de suite beaucoup aimé cette facette de sa personnalité. Elle parle beaucoup, tant mieux parce que moi c’est l’inverse j’ai toujours été assez discret. « Et tu sais que quand je commence, je suis difficile à faire taire. » Sa réflexion me fait sourire et me rend nostalgique. Parce que cette conversation me fait penser à notre premier rendez-vous. « Ouais, mais je sais comment te faire taire maintenant. » Je lui dis, sans la quitter des yeux et tout en maintenant ce sourire collé sur mon visage. Je me souviens, quelque fois elle parlait encore et encore, et encore, je lui répondais à peine parce qu’elle parlait beaucoup trop et ça me rendait fou. Alors je me contentais de l’embrasser, et là, elle se taisait. Ce souvenir me fait sourire. Parce que c’est un souvenir heureux qui me rappelle à quel point j’étais heureux avec elle. À quel point je l’aimais. J’étais prêt à tout pour elle. Elle m’a apporté beaucoup. Elle m’a aidé à m’ouvrir un peu plus aux autres, à profiter un peu mieux ma jeunesse, elle m’a donnée confiance en moi et ça croyez-moi que j’en avais vraiment besoin. « Je ne cherche pas à te rendre fou, juste que tu sois fou de moi suffira. » Sa réponse m’arrache un rire. Elle veut que je sois fou d’elle. Et depuis tout à l’heure je ne l’ai pas quitté des yeux. Avant même que je ne puisse lui répondre la serveuse arrive avec nos plats nous proposant quelque chose à boire avec nos plats. Nous refusons tous les deux et une fois la serveuse partie vers d’autres tables je m’apprête à lui répondre. Je me pince les lèvres et lève les yeux vers elle. « Peut-être que c’est déjà le cas. » Je lui dis en haussant les épaules. C’est déjà le cas. S’il y a bien une chose dont je suis sûr ce sont mes sentiments pour elle. Je l’aime et c’est bien la raison pour laquelle je mets autant d’effort à essayer de lui pardonner cet énorme secret qu’elle m’a caché pendant de bien trop longues années. « Bon appétit. » Elle me répond en français avec un accent qui laisse vraiment à désirer. Mais je suis obligé de sourire en l’entendant. « Ton accent est encore pire qu’il y a huit ans. » Je lui dis d’un air amusé. Moi j’ai été en couple avec une française pendant cinq ans, alors j’ai eu le temps de perfectionner mon niveau de français et aussi à travailler sur mon accent. Parce qu’elle prenait toujours un malin plaisir à se foutre de ma gueule quand je prononçais mal un mot ou quand je faisais une faute de grammaire ou de conjugaison. Mais moi je ne me gênais pas pour faire la même chose quand elle parlait anglais. On attaque tous les deux nos assiettes. Elle prend un morceau de poulet dans mon assiette, je la regarde en souriant. Ce geste qui peut pourtant sembler anodin me plonge à nouveau dans de nombreux souvenir de la période où nous étions en couple. Je prends à mon tour un peu de sa salade dans son assiette. « Tu sais maintenant que j'y pense, tu as dis que tu avais plus 20 ans et que tu savais te contrôler, mais tu n'avais plus vingt ans l'autre fois chez toi, et niveau contrôle on était quand même pas au top. Par contre tu as encore une bonne condition physique pour un vieux de trente ans qui fait pas de sport. » Je lève les yeux vers elle. Je rêve ou elle vient de me traiter de vieux ? Mais oui c’est vrai, l’autre fois chez moi je n’ai pas du tout réussi à me contrôler. Enfin en même temps pour ma défense ça faisait un peu plus de deux ans que je n’avais pas couché avec une femme. Mais ça, elle n’est pas obligée de la savoir. « Ouais mais j’avais pas envie de me contrôler, c’est différent. » Je lui dis, avant de boire quelques gorgées de mon thé. « Et d’ailleurs, depuis ces dernières semaines j’essaie de me mettre un peu au sport. » Et ça, c’est une grande information parce que je ne fais vraiment jamais de sport. Et je sais qu’elle risque d’être vraiment surprise par cette confession. « Tu sais que tu es mon premier vieux, enfin premier trentenaire. » Et elle recommence à me traiter de vieux. Est-ce que je dois lui rappeler que dans quelques mois elle aura elle aussi trente ans ? « Si tu veux tout savoir toi t’es la première qui a encore la vingtaine avec qui j’ai couché depuis que j’ai trente ans. » La première oui mais surtout la seule. Encore une fois, ça elle n’est pas obligée de le savoir. Je voulais juste répondre à sa petite confession qui, d’ailleurs est assez drôle. Et nous continuons notre plat et je réfléchis à sa question de tout à l’heure. ’pourquoi ce soir ?’  Je n’ai toujours pas de vraie réponse à lui apporter et je sais qu’elle m’a demandé ça pour y voir un peu plus clair. Alors je vais essayer d’être le plus honnête possible avec elle. « Tu sais tout à l’heure quand tu m’as demandée ce que cette soirée signifiait ? » Je lui demande en relevant le menton vers elle pour la regarder. « Je suis pas sûr moi-même de ce que j’attends de cette soirée mais il y a une chose dont je suis sûr. Je t’aime, Alex. J’ai pas de doute là-dessus et j’ai vraiment envie que les choses s’arrangent entre nous. » Et dire que tout à l’heure je pensais que je ne voulais pas lui dire tout ça. Mais j’avais juste envie de la rassurer. Et j’espère surtout ne pas avoir gâché notre soirée.

© nightgaunt


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