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 We were up-and-down and barely made it over - Calex #7

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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 EmptyMar 8 Oct - 8:17

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
Voilà que notre rendez-vous commence à ressembler à un vrai rendez-vous. Il y a encore un tas de choses entre nous qui sont inabordables, des sujets dont nous ne sommes pas encore en mesure de discuter, parce que tout est trop frais, trop douloureux encore. Mais nous avançons, du moins j'avance, à visage couvert, sans savoir si je vais pas à un moment me heurter à un mur qu'il mettra devant moi mais je prends le risque parce qu'il m'ouvre la voie, il est tactile avec moi. Il me sourit, il entre dans le jeu de la provocation, de la séduction, il accepte mes gestes qu'ils soient tendres ou qu'ils aient pour objectif de le provoquer, ils acceptent et il me réponds positivement. Il est là avec moi, sa main cachée sous la table qui caresse ma cheville posée sur sa cuisse, et son autre main qui marque le premier geste de tendresse entre nous avec nos mains l'une sur l'autre, posées sur la table, visible pour le monde entier. Et il est là même quand je semble m'évader au fond de mon verre de vin, même quand je ne sais plus résister à mes faiblesses. Il est là, me ramenant vers lui, un sourire, un rire ou un regard dans ma direction et il me pousse à me concentrer sur l'essentiel. Lui. Moi. Nous. « Tu peux toujours parler en réfléchissant à ce que tu vas dire. » Je rigole à sa remarque, parler, réfléchir, les deux ne vont pas ensemble chez moi. Soit je parle trop parce que justement je m'empêche de trop réfléchir. Soit je ne parle pas parce que je réfléchis trop. Mais il me fait sourire. Le sourire se transforme en rire quand il fait référence ouvertement à sa compétence particulièrement efficace pour me faire taire. Oui, il sait me faire taire, quand je parle trop, quand je pars trop loin, quand je semble me perdre, il sait me faire taire et me ramener à lui. Et je regarde ses lèvres, qu'ils utilisent à bon escient pas pour me répondre, mais pour que je me taise un peu parfois. Je regarde ses lèvres et j'aurai bien envie qu'il m'embrasse là maintenant, et ce même si je ne parle pas assez. « Tu sais que là avec ta remarque, c'est devenu très tentant de t'obliger à recourir à la manière forte. Je pourrais parler encore et encore et encore, juste pour t'obliger à me faire taire. » Et je pourrais réellement le faire, oh que oui je pourrais. Parce que notre dernier baiser remonte à bien trop longtemps, bon ba si longtemps que ça, comparé aux huit ans sans se voir, sans se toucher, sans s'embrasser. Mais depuis, nous avons eu des mots durs, des révélations violentes, et j'aurais bien besoin d'un moment de tendresse pour venir, à défaut d'effacer, au moins atténuer le souvenir douloureux de nos derniers moments. Et comme si un baiser allait pouvoir tout arranger, je suis parfois naïve non ? Mais ce n'est pas ma naïveté qui me fait entendre qu'il avoue à demi-mot qu'il est peut-être déjà fou de moi ? Non, ce n'est ni ma folie, ni ma naïveté, ni mon taux d'alcoolémie qui est relativement bas pour une soirée dans un restaurant, il l'a réellement dit. Et pas en riant, pas avec un sourire, rien qui laisserait de place à l'ironie. Il l'a dit en relevant les yeux vers moi, après un long moment à réfléchir à ce qu'il pourrait me dire alors que la serveuse venait de nous amener nos plats. Et a dit ça et il me souhaite 'bon appétit' comme si tout était normal. Non rien n'est normal, ou peut-être que tout est normal finalement ? Peut-être qu'il est en train de me faire deviner qu'il est fou de moi ? Ou peut-être que pour lui c'est normal d'annoncer à son ex qu'il est encore peut-être fou d'elle et de souhaiter un bon appétit juste après. Et comme une conne je lui réponds 'bon appétit' à mon tour, ne sachant quoi lui dire sur sa première intervention. Après tout, il reste encore le 'peut-être' dans sa phrase, peu-être c'est à la fois peut-être 'oui' et peut-être 'non' ? Peut-être c'est rien et tout. Peut-être qu'il m'aime encore ou peut-être pas ? Peut-être qu'il me pardonne ou peut-être pas ? Peut-être c'est tout l'inverse de ce dont j'ai besoin. J'ai besoin de certitudes, alors à défaut de certitudes, je me concentre sur son air amusé quand il se moque de mon accent. Je me concentre sur mon assiette et sur la sienne, je me concentre sur lui et sur ses mots, ceux qui sont sûrs, comme sa prétendu capacité à se contrôler. Je me concentre sur notre relation qui revient peu à peu, dans le jeu, dans la séduction, dans un mélange de souvenirs du passé et de présents hypothétique auquel on peut ou non résister. Et je lui rappelle notre dernière fois, enfin nos dernières fois, chez lui, ou il n'avait fait preuve d'aucune volonté, pas une seule fois il n'avait semblé capable de résister ou de se contrôler. Bon moi non plus, mais je m'en cache, je m'en vante pas non plus. « Ouais mais j’avais pas envie de me contrôler, c’est différent. » Pause Caleb. Il boit un coup et moi j'analyse sa réponse. A tord ou à raison. Alors comme ça il n'avait pas envie de se contrôler, donc il avait envie de moi ? Mais aujourd'hui, c'est différent, il a envie de se contrôler, donc plus envie de moi ? « Et d’ailleurs, depuis ces dernières semaines j’essaie de me mettre un peu au sport. » Mais depuis quand il fait du sport lui ? Je fronce les sourcils, cherchant à comprendre chacune des révélations qu'il vient de me faire. Est-ce le fait qu'il semble vouloir se contrôler désormais avec moi ou le fait qu'il fasse du sport qui me semble le plus abordable et le plus primordial à évoquer ? Primordial je dirais sans aucun doute sa prétendue envie de se contrôler désormais, mais le plus abordable reste le sport. « Tu sais que je ne peux pas te croire sur parole sans preuves Caleb ? Va falloir te dévouer pour me montrer tes talents. » Et sans réellement m'en rendre compte, je viens à la fois de lui demander de me prouver qu'il pouvait me résister et à la fois de me prouver qu'il faisait réellement du sport. Parce que je suis une grande sportive, et je vous jure que le traîner avec moi pour faire un peu de sport relevait du miracle. Et je me souviens avoir longtemps enviée sa capacité à garder une ligne incapable sans faire le moindre sport. Avec la quantité de nourriture qu'il me faisait manger, j'ai du augmenter encore un peu ma dose de sport, alors que pour lui, il suffisait de rester debout quelques heures dans sa cuisine pour garder sa ligne. Injustice ! « Tu sais que tu n'échapperas pas à une séance de sport avec moi, juste pour me montrer tes aptitudes insoupçonnées. Je me suis mise à la boxe, je veux que tu viennes avec moi un jour, je veux te voir transpirer. » Bon la dernière partie est gratuite, totalement, parce que le voir transpirer j'ai d'autres plans en tête pour ça. Eh voilà que je repense au sexe avec lui. Et que je lui livre une confession des plus primordiales. Il serait d'après mes propres dires, mon premier trentenaire. Information inutile et sans doute fausse, mais il réponds à cette même information en apportant une précision à son tour. « Si tu veux tout savoir toi t’es la première qui a encore la vingtaine avec qui j’ai couché depuis que j’ai trente ans. » Et inconsciemment dans ma tête, je me mets à calculer. 20 Avril sa date de naissance, ses trente ans. 10 Juillet le jour ou l'on a recouché ensemble. Mais pourquoi je calcule ça moi ? Il a très bien pu coucher avec des trentenaires ? C'est une information au combien impossible à interpréter mais en même temps elle n'est pas là pour ça non ? Ni la mienne, ni la sienne ne semble vouloir dire quelque chose, finalement alors pourquoi je cherche à savoir s'il a eu beaucoup de temps entre son anniversaire et nos retrouvailles sous sa couette pour se taper d'autres filles de moins de trente ans ? Je suis jalouse ! Et j'en ai pas le droit pourtant. Je finis mon verre de vin, qui aura tenu longtemps celui là et je me concentre sur ce qu'il me reste de salade. Je le regarde manger, jouant avec les restes de ma salade dont finalement je n'ai plus l'intention de manger. « Tu sais tout à l’heure quand tu m’as demandée ce que cette soirée signifiait ? » Je me racle la gorge alors que je l'entends prendre la parole, hésitant entre l'envie de le regarder et la peur de ce qu'il va arriver après. Il m'a dit qu'il ne voulait plus en parler, alors pourquoi je sens qu'il s'apprête à dire un truc complètement fou ? J'avais fais l'effort de faire taire mes doutes et mes questionnements, alors pourquoi maintenant Caleb ? Je fixe ma salade, mes couverts tournants et retrournants certains morceaux de cette pauvre salade sans oser réellement relever la tête. « Je suis pas sûr moi-même de ce que j’attends de cette soirée mais il y a une chose dont je suis sûr. Je t’aime, Alex. J’ai pas de doute là-dessus et j’ai vraiment envie que les choses s’arrangent entre nous. » Je relève les yeux au moment ou il prononce ces trois mots suivis de mon prénom. Je ne bouge plus les mains, je ne bouge plus tout court. Mes yeux fixent les siens, c'est la seule chose que je semble encore capable de faire alors que mon cerveau intègre peu à peu cette information. Je parle parfois trop, mais là, il a réussi à me clouer le bec sans même avoir besoin de m'embrasser. Et dire que je m'étais préparé à ne rien savoir de ses intentions à mon égard. Il continue de me surprendre, encore et je reste incroyablement calme, en apparence du moins. Mes yeux, mon visage, mes expressions doivent quand à eux trahir mon émotion. Je suis choquée par ses mots, par le coté inattendu de sa déclaration, par l'impact que ça a sur moi. J'avais besoin d'entendre sa position sur nous, et bien je pense être servie. Dans ma tête, les mots se forment, se répètent, 'je t'aime Alex.' 'J'ai envie que les choses s'arrangent entre nous.' Tout commence à devenir bien réel dans mon esprit, et un large sourire se forme sur mon visage. Un sourire sans doute niais, mais à la hauteur du bien que me font ses mots. « Moi aussi Caleb. » Les mots sont murmurés à son intention. Je cherche à savoir ce que je peux lui dire ou non. Réfléchir avant de parler, c'est possible, il me l'a dit tout à l'heure. Alors je réfléchis, savoir si c'est le moment propice pour aborder nos problèmes ou pas. Après tout c'est lui qui a osé le sujet. Alors réfléchir, et vite pour ne pas qu'il trouve ce silence gênant. « Caleb, je sais que je suis pas toujours facile. » Euphémisme ? Et merde, ça commence mal, merde, souffle un coup Alex, je dois me reprendre et trouver les bons mots pour lui parler, lui avouer. Être honnête sans tout gâcher. « Je sais que je t'ai pas toujours dis la vérité ces derniers temps et que c'est dur pour toi de me comprendre ou d'accepter celle que je suis, d'accepter mes erreurs, mais je ne veux pas que tu doutes de mes sentiments pour toi. Caleb, je t'aime et tu sais que c'est pas quelque chose que je dis comme ça. Je t'aime vraiment, je ne sais pas toujours te l'exprimer, ou être à la hauteur mais je tiens à toi réellement. J'ai besoin de toi, j'ai envie de toi, je sais pas si ça sera suffisant pour toi, mais je t'aime et je suis désolé de rendre tout, toujours compliqué. Mais mes sentiments pour toi sont simples et sincères. Je t'aime Caleb et je ferais ce que je peux pour te prouver que je peux être digne de toi. » Et ce n'est sûrement pas le genre de déclaration que l'on s’attend à faire lors d'un premier rendez-vous, mais de toute façon entre nous, il y a un passif bien trop lourd, bien trop riche pour faire comme si tout cela n'existait pas. Pour faire comme si on apprenait à se connaître. Les bons comme les mauvais moments, ça fait partie de notre histoire. Je peux vivre avec les bons, c'est d'ailleurs ce à quoi je m'accroche, mais je vais aussi devoir vivre avec les mauvais moments. Mes mauvais choix, mes erreurs, mais j'accepte le tout si c'est pour l'avoir de nouveau dans ma vie. J'accepte de me découvrir, de m'ouvrir à lui, sans rien minimiser. J'ai fais des erreurs, j'ai fais des mauvais choix, je l'ai blessé et je dois accepter ça. Je dois accepter que j'ai perdu sa confiance, son respect, notre couple, mais je n'ai pas perdu son amour et je me dis que c'est peut-être ça le plus important après tout. Il m'aime, il veut arranger les choses, c'est ce que je veux aussi. On peut le faire non ?
© nightgaunt


@Caleb Anderson  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 206649278  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 565115192  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 1223270223  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 1017170121  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  
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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 EmptyJeu 10 Oct - 12:26

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
Les choses sont revenues à la normale. Enfin, aussi normale qu’elles peuvent l’être entre nous. Parce qu’on a jamais été comme les autres couples. On était différents. Nous, on aimait bien jouer, se tester. Et on retombe très facilement dans ce petit jeu de séduction qui n’est pas nouveau entre nous. C’est tellement naturel. Je la regarde, je souris me passant en mémoire tous ces souvenirs que j’ai gardés de notre couple. J’avais trouvé un moyen simple, efficace et plutôt agréable pour la faire taire : je l’embrassais. Et je soupçonne même que quelque fois, elle le faisait exprès. Je me souviens, quand je passais un peu trop de temps dans mes cours à réviser pour un examen, je portais plus d’attention à mes cours qu’à elle. Même si elle était dans la même pièce que moi. Quelque fois elle se mettait à parler encore et encore pour me parler de je ne sais même pas quoi, parce que je ne l’écoutais même pas vraiment, j’étais bien trop concentré sur mes cours. Elle pouvait sortir un nombre de phrases impressionnant et une seule minute. Et elle savait très bien qu’en faisant ça, je finirais par fermer mes cours et venir l’embrasser pour qu’elle se taise enfin. Et donc je lui portais enfin toute l’attention qu’elle voulait. Je sais très bien qu’elle le faisait exprès. Mais ça me faisait rire. Ça me plaisait vraiment. Alors je la laissais faire et je ne m’en plaignais pas. Et puis c’est pas comme si l’embrasser était une torture extrêmement désagréable, au contraire.   « Tu sais que là avec ta remarque, c'est devenu très tentant de t'obliger à recourir à la manière forte. Je pourrais parler encore et encore et encore, juste pour t'obliger à me faire taire. » Je la regarde en souriant et je ris doucement à sa remarque. Moi non plus je ne serais pas contre la laisser parler encore et encore pour que je sois obligé d’avoir recours à la manière forte – comme elle le dit – pour la faire taire. Mes yeux glissent vers ses lèvres. Je les regarde quelques secondes avant de les remonter vers ses yeux. « Ça se trouve j’ai fait exprès pour que tu te mettes à beaucoup parler et que je sois obligé de me débrouiller pour te faire taire. » Après tout ça fait deux mois, deux mois que je ne l’ai pas embrassé elle ni une autre femme d’ailleurs. Je me demande si elle a vu d’autres hommes durant cette période de silence ? J’ai envie de savoir. Enfin…est-ce que j’ai vraiment envie de savoir ? De me retrouver face à la possibilité qu’elle ait embrassé, touché, couché avec un ou plusieurs autres hommes ces deux derniers mois ? Non. Parce que je sais que je n’apprécie vraiment pas cette idée. Je ne veux pas qu’elle puisse voir d’autres hommes. Je n’aime vraiment pas cette idée, pas du tout. L’imaginer avec un autre homme me rend complètement fou et c’est même carrément inimaginable pour moi. Je ne veux pas qu’elle puisse avoir le choix entre moi et plusieurs autres mecs. Je veux être le seul à pouvoir l’embrasser, le seul dont elle a envie et le seul qu’elle désire. Je ne veux pas la partager avec les autres hommes. J’étais toujours été assez jaloux, en partie à cause de mon manque de confiance et d’assurance. Et je suis aussi très possessif. Et je l’étais déjà à l’époque. C’était une des raisons pour laquelle je n’aimais pas Tim à l’époque. Ce type était amoureux de ma copine – ça se voyait comme le nez au milieu de la figure – et beaucoup trop proche d’elle. Et Alex ne voyait rien. Je n’ai jamais compris comment elle avait fait pour ne pas voir qu’il avait des sentiments pour elle, des sentiments autres qu’amicaux. Mais je savais très bien que si je lui disais cette conversation se terminerait en dispute, elle me dirait que je suis beaucoup trop jaloux, qu’elle en avait marre de moi et de ma jalousie envers lui. Mais chaque homme amoureux aurait eu la même réaction que moi. Votre petite-amie qui est très proche d’un homme qui l’aime et pas que comme une amie. C’est rageant. C’est énervant. Et encore plus quand la fille en question ne semble pas réaliser la situation. Pourtant j’avais confiance en elle. Mais ça ne me plaisait pas. Ça me faisait peur. J’ai toujours eu peur qu’un jour elle me quitte pour se mettre avec lui. Sûrement parce que je n’avais vraiment aucune confiance en moi et que j’avais toujours eu du mal à comprendre pourquoi elle était avec moi. La serveuse me coupe dans mes réflexions pour nous apporter nos plats. Alex me répond en me souhaitant un bon appétit en français et moi, je me moque d’elle. Parce que j’aime bien faire ça. Qui aime bien châtie bien. On mange plus, ou moins en silence jusqu’à ce qu’elle commence à me rappeler que chez moi, il y a deux mois je n’avais eu que très peu de volonté à lui résister. Mais en même temps je ne voulais pas lui résister. J’avais envie d’elle. Vraiment. Mais par contre non, en la faisant venir chez moi pour ce pari je n’avais pas en tête de coucher avec elle pour autant. Je ne l’ai pas fait venir pour ça et j’espère que ce n’est pas ce qu’elle pense. Mais elle ne répond pas à cette réflexion. Elle préfère rebondir sur le fait que je lui avoue m’être mis au sport ces dernières semaines. Je vois sa surprise. Elle fronce les sourcils et semble en pleine réflexion. En même temps je ne peux pas la blâmer. Le sport, je déteste ça. Je trouve ça nul, sans intérêt et vraiment pas intéressant. Pourtant quand on a commencé à sortir ensemble j’avais vraiment essayé de m’y intéresser. Mais ça avait été un véritable échec. « Tu sais que je ne peux pas te croire sur parole sans preuves Caleb ? Va falloir te dévouer pour me montrer tes talents. » Talent, Caleb et sport ne sont pas des mots qui vont dans la même phrase. Il y a comme quelque chose qui cloche. Je ris en levant les yeux vers elle, continuant à manger mon poulet. « Ah mais j’ai vraiment aucun talent, crois-moi. Et mon avis sur le sport a toujours pas changé. » Alors pourquoi je me suis mis au sport ? Je ne peux pas lui donner la vraie raison parce qu’elle va trouver ça pathétique. Ça l’est certainement d’ailleurs. Elle passe son temps entourée de mecs musclés et comme toutes les femmes je suis presque sûr qu’elle préfère les mecs avec des gros biceps et des abdos en bêton. Ce que je n’ai absolument pas. Comme quoi apparemment le Caleb manquant de confiance en lui existe toujours. « Tu sais que tu n'échapperas pas à une séance de sport avec moi, juste pour me montrer tes aptitudes insoupçonnées. Je me suis mise à la boxe, je veux que tu viennes avec moi un jour, je veux te voir transpirer. » Mais je n’ai aucune aptitude insoupçonnée. Et je suis sûr qu’elle le sait. Pourquoi est-ce que je lui ai dit ça, moi ? Je le regrette déjà. « Depuis quand tu fais de la boxe, toi ? » Je lui demande, essayant de tourner la conversation vers elle pour m’éviter de lui donner les vraies raisons de ma prise de conscience sur le sport. « Tu devrais pas faire ça, je veux pas que tu te fasses mal. » Je lui dis ça d’un air extrêmement naturel. Mais en soit je sais que je n’ai pas mon mot à dire. C’est sa vie, pas la mienne et je n’ai pas à lui dire si je suis d’accord avec ses choix de sport ou non. Et elle aurait le droit de me répondre ça, elle aurait raison. Je me mêle de ce qui ne me regarde pas au fond. Je ne m’éternise pas sur le sujet du sport, espérant sincèrement qu’elle ne veuille pas creuser le sujet un peu plus loin. Et alors que nous sommes tous les deux en train de terminer nos assiettes, je reprends la parole sans même vraiment réfléchir à ce que je vais lui dire. Et je finis par lui dire que la seule chose dont je suis sûr c’est que je l’aime. Parce que c’est vrai. Même si les choses seraient tellement plus simples si je n’avais plus de sentiment pour elle. Un long silence s’installe entre nous. Je ne sais pas si c’est bon, ou pas. Mais en tout cas ça me fait peur, ça m’angoisse presque. Je la regarde un moment avant de détourner le regard. Encore une fois, je trouve ce silence qu’elle nous inflige particulièrement pénible. « Moi aussi Caleb. » Je relève les yeux vers elle pour la regarder. Et elle sourit. Et elle reprend la parole par la suite en me vraiment un petit monologue comme elle sait si bien les faire, me disant cinq fois qu’elle m’aime. J’en demandais pas autant mais c’est toujours appréciable et vraiment agréable à attendre. Donc, elle m’aime aussi. Elle tient à moi. Et elle finit en me disant qu’elle veut me prouver être digne de moi. Je ne sais pas immédiatement quoi lui répondre. Et la serveuse arrive pour prendre nos assiettes et nous propose la carte des desserts. Cette fois elle doit se rendre compte qu’elle interrompt quelque chose contrairement aux fois d’avant. Elle nous apporte la carte, je la remercie d’un simple sourire et j’attends qu’elle parte. « Arrête, t’as pas à me prouver que tu es digne de moi. T’as pas à me prouver quoique ce soit Alex. » En me disant ça elle sous-entend encore que je suis parfait, ou proche de la perfection ce qui est bien loin d’être le cas. Et elle sait que je déteste quand on me dit ça. Je la regarde et pose le menu sur la table. « Écoute. T’as fait des erreurs. T’as pris des mauvaises décisions. Au moins tu t’en rends compte, c’est déjà ça. Moi aussi je suis vraiment désolé pour les choses que j’ai pu te dire. J’étais vraiment blessé et je pensais pas un mot de tout ça. » Je me suis déjà excusé plusieurs fois mais j’ai l’impression que je ne l’ai pas assez fait. « De toute façon on peut pas revenir en arrière. Je suis obligé d’accepter les erreurs que t’as faite si je veux qu’on arrive à passer au-dessus de tout ça. C’est pas comme si j’avais vraiment le choix, non ? » Je lui demande en la regardant, n’attendant même pas vraiment une réponse de sa part. Elle restera certainement muette face à tout ce que je viens de lui dire. Et j’ai parlé de toute cette histoire sans même oser prononcer les mots « bébé » et « adoption » comme si les dire à voix haute devant elle nous replongerait tous les deux dans nos deux dernières rencontres qui avaient été tout aussi catastrophiques que douloureuses. Je reprends le menu en mains pour l’ouvrir mais sans être capable de réellement lire les desserts qu’ils proposent. « On partage un dessert à deux ? » Je lui demande sans relever la tête. Partager un dessert tous les deux comme quand on avait partagé cette crème brûlée, comme on faisait toujours à l’époque où nous étions ensemble. Jeunes, heureux, et amoureux.

© nightgaunt


@Alex Clarke  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 206649278  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 565115192  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 1223270223  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 1017170121  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  
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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 EmptyVen 11 Oct - 21:16

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
Je rêve ou il est en train de me dire qu'il veut m'embrasser ? Pourquoi je n'arrive pas à comprendre avec certitude ce qu'il veut ? Pourquoi je dois douter de tout alors que ça semble simple ? Est-ce qu'il me fait sous-entendre qu'il en a envie, ou est-ce moi qui comprends cela parce que j'en ai envie ? Cette distance entre nous, cette gêne inhabituelle m'empêche d'être réellement certaine de le comprendre, d'être sur la même longueur d'onde que lui. On arrive pourtant peu à peu à se détendre. On retrouve une petite partie de cette complicité que l'on avait avant, enfin je crois. Dans nos gestes, dans nos échanges, mais pourtant j'ai toujours peur d'interpréter de travers et de le blesser ou le vexer. « Tu peux utiliser cette méthode même quand je ne parle pas. Si tu en as envie, pas besoin d'une excuse pour m'embrasser Caleb. » Je ne lui avais pas demandé son avis lors de cette fameuse soirée, je n'avais pas eu besoin d'excuse non plus. Mais aujourd'hui, je suis pas dans la position ou je peux prendre le risque de tenter des choses trop engageante, trop directe. C'est lui qui décide de la direction que l'on peut prendre ou non. Il sait déjà ce que je ressens, je lui ai déjà dis, après l'avoir fait souffrir en lui avouant la vérité, en lui expliquant les choses, je lui avais dis ce que je ressentais encore pour lui. Ce n'est pas un secret, je l'aime mais je ne suis pas en mesure de lui imposer mes envies. Et c'est frustrant par moment, mais je dois accepter la réalité de la situation et je dois le laisser comprendre ce qu'il veut ou ne veut pas. Ce qu'il peut accepter ou non. Parce que c'est pour ça qu'il est là ce soir avec moi, il veut voir si ma présence est supportable, s'il arrive encore à me regarder sans repenser à tout ça. Poser mon pied sur sa cuisse pour le provoquer un peu, poser ma main sur la sienne dans un geste de tendresse non calculé, c'est convenable, mais l'embrasser, je ne peux pas lui imposer un geste aussi fort de sens, pas s'il n'est pas prêt, pas s'il n'en a pas envie. Il a dit pas ce soir. C'était pour le sexe, mais est-ce que ça vaut aussi pour le reste ? Et voilà qu'en plus de vouloir l'embrasser, j'ai envie de me blottir dans ses bras, mais ça non plus je ne sais pas si je peux le faire. Je ne sais même plus ce que je peux ou ne peux pas faire, et c'est perturbant pour moi. Je me rends compte qu'être prêt de lui sans pouvoir le toucher, l'embrasser, passer ma main dans ses cheveux, poser ma tête sur son épaule, ne plus pouvoir faire toutes ces petites choses que l'on faisait, qui faisait de nous un couple, c'est ultra frustrant enfaîte. En avoir envie, l'avoir à portée de main, mais ne rien pouvoir faire par crainte, par peur de bousculer les choses de manières trop rapides, et bien je crains de ne pas pouvoir accepter cette situation trop longtemps, parce que même si je ne lui avouerais jamais ça, je suis faible face à lui. De toute façon je suis globalement faible face à mes désirs, incapable de réellement résister longtemps. Pour le meilleur et pour le pire. Et ce jour là, je l'avais prouvé, incapable de contenir mon envie de l'embrasser, incapable de calmer la situation entre nous, incapable aussi de partir au réveil, incapable de résister à l'envie de coucher avec lui. Et même si j'avais conscience de la complexité de la situation, je n'avais pas résisté, et pourtant mon cerveau avait tenté de m'alerter, de me faire prendre conscience de ce que je faisais, mais c'était Caleb et il avait suffit de quelques instants chez lui, rien que nous deux, pour que je cède à mon désir. Alors je sais que je suis faible et cette faiblesse là, je l'accepte parce qu'elle n'est pas dangereuse pour moi. Être amoureuse de lui ne me rends pas faible, au contraire. Il a toujours réussi à me rendre plus forte, ou du moins à me faire croire que j'étais forte. Je me perds dans mes pensées, ne sachant toujours pas si je peux ou non me laisser aller avec lui. Et j'aimerais tellement que les choses soient simples. Et comme pour m'aider, il fait référence au sport, ça c'est simple ! Sauf lui faisant du sport, là encore une fois, ce n'est pas simple. Et ça n'est toujours pas simple, quand je lui propose de venir boxer avec moi et qu'il semble favorable à cette idée. Je ne voulais que lui proposer de venir transpirer avec moi, à la boxe ou ailleurs, mais il ne retient que le côté boxe, me questionnant sur cette toute nouvelle activité. « Depuis quelques mois. » Je ne veux pas lui dévoiler exactement depuis quand je fais ça, ni même pourquoi je fais ça, ni même comment je fais ça, mais le quelques mois n'est pas forcément exact, et ça se compte plutôt en semaines qu'en mois. Mais est-ce réellement nécessaire de lui dire que je me suis mise à la boxe après que je lui ai montré mon véritable visage ? Celui de la droguée qui débarque à trois heures du matin pour dévoiler une vérité qui s'apprête à changer notre vie à jamais ? Non, ce n'est clairement pas nécessaire. « Le but n'est pas de me faire mal tu sais, c'est un bon moyen pour se défouler la boxe et j'apprends à me défendre c'est plutôt bien ça non ? » Et je ne lui mens pas, enfin presque pas. Je dis la vérité, et je cache le reste, c'est en soit pas réellement considéré comme un mensonge non ? La boxe est réellement un moyen pour me défouler, je passe juste sous silence la partie ou il y a quelques jours, je me suis rendu volontairement dans une salle clandestine, alors que je suis encore novice par rapport à eux, pour me faire défoncer sur un ring. Parce que je sais qu'il n'apprécierait pas cette initiative, parce qu'il ne la comprendrait pas surtout. Et j'ai pris en compte ses propos, je réfléchis avant de parler, et réflexion faite, je suis sûre que ce n'est pas le sujet à aborder, pas maintenant, pas ce soir. « Je t'ai déjà dis de ne pas te dévaloriser il me semble. Je suis sûr que tu es sexy en faisant du sport et c'est déjà un talent en soit. Mais si ton avis n'a pas changé pourquoi tu fais du sport alors ? » Belle tentative pour ramener la conversation à lui. Et j’utilise la même méthode que lui, parce qu'il pensait peut-être que je n'avais pas vu sa tentative désespérée de détourner la conversation et de lui éviter d'avoir à risquer de me parler de sa soudaine lubie pour le sport ? Je veux savoir ce qu'il fait, ou il va et pourquoi il se prends d'envie de faire du sport, parce que si pour les gens lambda se décider à faire du sport et une résolution de nouvel an qui ne tient jamais mais qui revient sans cesse. Pour Caleb, c'est encore un autre niveau. Même moi je n'avais pas réussi à lui inculquer le désir de faire du sport, et pourtant j'en avais des arguments ! Et puis égoïstement parler de sport me permet d'être moins stressée, ça semble simple comme sujet, même si je ne lui dis pas toute la vérité sur ma pratique personnelle du sport, enfin de la boxe. C'est un sujet sans ambiguïté et j'apprécie ce moment. Parce qu'on a une discussion simple, tout en finissant nos assiettes.

Et là sans que comprenne réellement d’où venait sa soudaine prise de parole, il avait fallu qu'il vienne perturber ce moment et mon esprit en même temps. Me dévoilant ses plans, plutôt ses intentions avec cette soirée. Et j'étais pas préparée à ça. Ses mots me touchaient réellement, et mon sourire montrait que ça me faisait du bien. Mais j'étais aussi réellement déstabilisée par sa déclaration, et pourtant j'avais trouvé la force de lui avouer mes sentiments, de lui parler de mes erreurs et du fait que j'avais conscience d'avoir tout compliquée entre nous. Je lui avais dis que je l'aimais, et que je tenais à lui, lui livrant sans filtre mes sentiments parce qu'il fallait que ça sorte, parce que j'ai besoin d'être certaine qu'il ait entendu et prit conscience de ce que je ressens pour lui. C'était émotionnellement fort, et alors que je terminais ma déclaration à Caleb, la serveuse avait fait irruption à notre table. Et j'en avais profité pour souffler un peu, laissant Caleb gérer la serveuse sans même écouter ce qu'elle nous disait. Parce qu'il me fallait un peu de temps pour réaliser qu'il m'aimait, qu'il voulait arranger les choses entre nous. Parce que c'était ce que je voulais entendre, et pourtant j'avais encore du mal à réellement le croire, croire en tout ça. Je venais de lui avouer mes sentiments, et j'étais peut-être un peu perturbée par cette revelation faite à voix haute. La serveuse repart et Caleb reprends la parole. « Arrête, t’as pas à me prouver que tu es digne de moi. T’as pas à me prouver quoique ce soit Alex. Écoute. T’as fait des erreurs. T’as pris des mauvaises décisions. Au moins tu t’en rends compte, c’est déjà ça. Moi aussi je suis vraiment désolé pour les choses que j’ai pu te dire. J’étais vraiment blessé et je pensais pas un mot de tout ça. De toute façon on peut pas revenir en arrière. Je suis obligé d’accepter les erreurs que t’as faite si je veux qu’on arrive à passer au-dessus de tout ça. C’est pas comme si j’avais vraiment le choix, non ? » Je l'écoute parler, je le regarde et je prends conscience de ses mots, de ce qu'il me dit. Je l'écoute, silencieuse. Mes doigts tapotant avec anxiété sur la table, cherchant à disséquer chacun de ses mots. Il parle d'erreurs, de mes erreurs. Il parle de pardon, il s'excuse lui aussi. Il parle d'accepter mes erreurs. Il parle de passer au-dessus de tout ça. Il évoque vraiment cette possibilité sans que je ne sente de colère de sa part comme si c'était tout à fait normal de discuter de tout ça et je reste muette. « On partage un dessert à deux ? »  Et je me demande comment il peut rester concentré sur la carte des desserts après ce qu'il vient de me dire. Comment il peut rester calme après ces mots ? Comment il peut réussir à être aussi compréhensif avec moi ? Et surtout comment, il peut envisager de réussir à accepter mes erreurs ? Je n'y arrive pas moi même. Et même s'il semble ne pas le penser, j'aurais toujours à lui prouver quelque chose, j'aurais toujours à lui montrer que je peux être quelqu'un de bien, parce que si pour lui c'est quelque chose de naturel, c'est lui, ça fait partie de son éducation, de sa vie. Moi, ce n'est pas le cas. Aucune personne qui veut se penser comme étant quelqu'un de bien, ne fait autant d'erreurs que moi. Aucune bonne personne, ne se drogue pour oublier ses soucis. Aucune bonne personne, ne couche avec des inconnus pour tenter de ressentir des émotions. Aucune bonne personne, n'abandonne ses amis, son petit-ami du jour au lendemain sans nouvelles. Aucune bonne personne, n'abandonne son enfant sans en parler au père de ce dit enfant. Et absolument aucune personne pouvant être considérée comme 'bonne' ne fait tout ça et d'autres erreurs encore, dans une seule et même vie, à même pas trente ans. Alors si, j'aurais toujours à lui prouver que je suis digne de lui, j'aurais toujours à lui prouver que je suis digne de son amour, parce que j'ai fais des erreurs, et si c'est pas lui qui va me les rappeler, ce sera le reste du monde, ou juste ma culpabilité qui s'en chargera. Je ne suis pas comme lui, je ne suis pas quelqu'un de bien par nature, mais je veux l'être avec lui. Et il ne semble même pas savoir à quel point ce qu'il me dit me bouleverse, parce que je n'ai pas l'impression de mériter ses mots, de mériter ses excuses, de mériter qu'il accepte MES erreurs, alors que j'en suis moi même incapable. Et il me rappelle pourquoi je l'aime, bien que je n'en avais pas besoin. Il me rappelle tout ce qui fait que je veux être avec lui. Il est beaucoup trop bon pour moi, et je comprends les mots de sa famille, à l'époque et même encore aujourd'hui. Je ne le mérite pas, mais il ne s'en rends pas compte. « Tu sais que c'est faux, j'ai tout à te prouver. Peut-être pas que je suis digne de toi si ça te dérange. Mais je dois te prouver que je peux être quelqu'un de bien, que je suis sérieuse avec toi. Je dois te prouver que tu peux avoir confiance en moi, que je suis investie avec toi à cent pour cent. J'ai tout à te prouver, et j'ai aussi beaucoup à me prouver à moi même et sincèrement, j'ai peur de ne pas être à la hauteur, de te décevoir, de me décevoir. Je nous ai fais tellement de mal, à tous. » Je ne sais même pas pourquoi je ressens le besoin de lui dire tout ça, là maintenant. Pourquoi cette honnêteté totale et soudaine avec lui. Mais je sens que c'est le moment pour moi de lui dire tout ça, parce qu'il a abordé le sujet et parce que je veux arrêter de ressentir cette distance entre nous. Et qu'on doit en passer par là, si on veut un jour pouvoir de nouveau être proche, intime. « Et je peux même pas t'en demander autant, je ne peux pas te demander de faire quelque chose que je ne suis même pas capable de faire moi même. Ca fait huit ans, huit ans que j'essaye de comprendre comment accepter les choses, et je sais toujours pas comment faire. Alors je peux pas t'obliger à accepter mes erreurs et porter ce fardeau à ma place. Tu as raison sur une chose, je ne peux pas revenir en arrière, mais toi, tu as le choix Caleb, tu peux te tourner vers l'avenir et me demander de partir et je le ferais si c'est ce que tu veux. Mais si tu veux de moi, je ferais en sorte d'être à la hauteur de ce que tu attends et ce que tu mérites. Je sais pas encore comment, mais je sais qu'avec toi, je trouverais. Parce que Caleb, je veux plus qu'un dessert avec toi. Je veux tellement plus de choses avec toi. » Je ferme les yeux quelques secondes, soufflant, lui laissant enfin la possibilité de réagir ou pas d'ailleurs. Je ne sais pas comment il va réagir à tout ça, je ne sais même pas s'il y a quelque chose à dire réellement. Mais je me sens presque soulagée de lui avoir dit tout ça, je sais qu'il y a encore beaucoup de choses délicates entre nous, mais au moins il sait. Il sait que je suis prête à tout faire pour le récupérer, parce que je ne veux pas d'un seul restaurant, je ne veux pas d'une relation ou je ne peux pas l'embrasser quand je le désire. « Mais on peut commencer par un dessert. » Je dis tout cela avec un calme qui m'étonne moi même. Un dessert pour commencer en espérant tellement plus. Toujours plus.  
© nightgaunt


@Caleb Anderson  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 206649278  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 565115192  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 1223270223  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 1017170121  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  
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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 EmptyDim 13 Oct - 21:33

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
Notre conversation semble tellement naturelle que j’en oublie presque qu’il y a quelques minutes elle m’a refroidi en me demandant à quoi rimait cette soirée. Et maintenant je suis en train de lui dire que j’ai envie de l’embrasser. Parce que c’est vrai. J’ai envie qu’on puisse retrouver cette complicité tous les deux, qu’on puisse être à nouveau ce « nous » que j’aimais tant. Elle m’a rendu heureux, il fut un temps. Je l’aimais et elle était pour moi la meilleure chose qui ne m’était jamais arrivée. Et puis ensuite quand elle est partie elle est devenue la pire chose qui me soit arrivée. Parce qu’elle m’a fait mal. Vraiment, vraiment très mal. Elle m’a apporté beaucoup, de la confiance en moi, de l’assurance. Choses dont j’avais vraiment beaucoup besoin. Mais son départ m’a aussi changé dans le sens où j’ai eu beaucoup de mal à refaire pleinement confiance à une femme. Pendant plusieurs mois j’avais peur de LV m’abandonne comme Alex l’avait fait, qu’elle me trompe ou qu’elle ne soit pas sincère avec moi. Ce qui avait été le sujet d’un nombre incalculable de disputes entre nous. Surtout quand je suis partie à Rome pour la suite de mon stage et qu’elle était restée à Paris. On se voyait un week-end sur deux, pour une relation toute nouvelle c’est assez peu. On s’appelait tous les jours et j’étais peut-être un peu trop parano ou collant je ne sais pas. Mais on a fini par avoir une vraie conversation pendant laquelle je lui ai parlé d’Alex. Et j’ai fini par comprendre que LV n’était pas comme Alex et qu’elle, elle ne pourrait jamais me faire subir la même chose. « Tu peux utiliser cette méthode même quand je ne parle pas. Si tu en as envie, pas besoin d'une excuse pour m'embrasser Caleb. » Je souris. Intéressant. Je note ça dans un coin de ma tête. Donc elle ne serait pas contre le fait que je l’embrasse là maintenant tout de suite ? Parce que j’en ai envie, je veux pouvoir l’embrasser, la prendre dans mes bras pour la serrer contre moi. Je veux pouvoir me réveiller tous les matins et qu’elle soit la première personne que je vois. Je veux qu’on puisse tout recommencer à zéro. Faire comme si rien ne s’était passé. Oublier ces deux derniers mois. Oublier cet enfant, l’adoption, son addiction à la drogue, oublier ces mots durs qu’on s’est jetés à la gueule pour se défouler. Mais je sais que ce n’est pas la bonne solution. Je suis un adepte des non-dits et ce n’est pourtant jamais très bon. Il est temps de grandir et de réussir à avoir de vraies conversations sur nos problèmes. Et je ne sais pas pourquoi mais une chose me revient soudainement à l’esprit ; elle connait Prim. Elle connait ma sœur et elle sait qui elle est puisqu’elle lui a parlé de moi. J’aimerais presque attendre et ne pas lui dire que ma sœur m’a dit qu’elles se connaissaient, juste pour voir si elle finira par me le dire d’elle-même ou si elle va continuer à me mentir. Parce qu’elle doit savoir que pour regagner ma confiance, elle doit être honnête. Sur tous les points. Je ne veux pas qu’elle continue à me mentir et me cacher des choses. Et ça concerne aussi la rencontre qu’elle a eu avec ma sœur à la réunion d’ancien addict. Je pense à tout ça mais je ne lui parle pas de Prim et de leur relation qui semble assez tendue. Je préfère donc la questionner sur le nouveau sport qu’elle pratique : la boxe. « Depuis quelques mois. Le but n'est pas de me faire mal tu sais, c'est un bon moyen pour se défouler la boxe et j'apprends à me défendre c'est plutôt bien ça non ? » Oui apprendre à se défendre c’est bien et je suis content qu’elle le fasse. Mais je ne veux pas qu’elle se fasse mal pour autant. Parce qu’elle a beau me dire que ce n’est pas le but principal mais n’empêche qu’elle se fasse quand même mal quand elle monte sur le ring en se prenant des coups. Je la regarde un instant avant de finir par lui répondre. « Je veux pas que t’abîmes ton beau visage. » Je lui dis, sur le ton de la rigolade mais en soit je suis plutôt sérieux. « Tu fais attention à toi ? » Je lui demande mais cette fois je ne le fais pas passer par une blague, je suis très sérieux. Je ne veux pas qu’elle repousse ses limites et qu’elle pratique ce sport pour se faire encore plus mal. Parce que Alex, je la connais et je me doute que si elle a commencé c’était presque dans ce but précis. Elle me dit le contraire mais je reste persuadé qu’au début si elle a choisi la boxe, c’était pour continuer à s’enfoncer et à se détruire. Elle fonctionne comme ça. Même si c’est une partie de sa personnalité qui ne me plaît pas du tout, je fais avec je n’ai pas réellement le choix. « Je t'ai déjà dis de ne pas te dévaloriser il me semble. Je suis sûr que tu es sexy en faisant du sport et c'est déjà un talent en soit. Mais si ton avis n'a pas changé pourquoi tu fais du sport alors ? » La première fois qu’elle m’avait demandé de ne pas me dévaloriser c’était pendant notre tout premier rendez-vous. Je me souviens, c’était quand elle m’avait demandé de lui parler un peu de moi, la première chose que je lui ai dite c’était que j’étais une personne extrêmement ordinaire. Ce que je pense toujours un peu d’ailleurs. Et je grimace légèrement parce que je me rends compte que je n’ai pas réussi à assez détourner la conversation vers elle pour qu’elle ne me questionne plus sur mon intérêt soudain au sport. « Ça fait quelques mois que je mangeais un peu n’importe quoi et je commençais à grossir un peu. Faut croire que mon super métabolisme commence déjà à rendre l’âme.» C’est complètement faux. Je n’ai pas grossi du tout. Mais pour une fois j’ai l’impression que mon mensonge n’est pas si mauvais que ça. Je lui demande d’être honnête avec moi, mais au final moi aussi je lui mens. Mais je ne pense pas que ce soit un mensonge de la plus haute importance.

J’ai pris mon courage à deux mains et je lui ai avoué mes sentiments. Je lui dis très clairement que je l’aime et que je veux qu’on arrange les choses tous les deux. Parce que ces deux mois sans elle ont été longs et très difficiles. Elle m’a vraiment manquée et je pense que c’est également cette distance qui m’a fait comprendre à quel point elle avait encore une place de la plus haute importance dans ma vie. Elle a récupéré cette place aussi vite qu’elle l’avait gagnée la première fois. Parce qu’il y a dix ans je suis très vite tombé amoureux d’elle. Ça a commencé par un énorme crush quand je l’ai vu sortir de sa voiture, ensuite je me suis rendu compte lors de notre premier rendez-vous qu’elle me plaisait vraiment beaucoup. Et qu’il ne s’agissait pas que d’une attirance liée à son physique. Et puis avec les rendez-vous qui ont suivi j’ai réalisé que j’étais en train de tomber amoureux, pour la première fois de ma vie. Ses doigts tapotent sur la table, j’attends une réaction de sa part mais elle ne me dit rien. Ce qui n’est pas franchement rassurant pour moi, si ? Je prends donc la carte des desserts que la serveuse vient de nous apporter et je me plonge dedans essayant de m’occuper l’esprit autrement qu’en réfléchissant aux mots que je viens de lui dire. Un nouveau silence que je n’apprécie pas du tout. Mais elle finit tout de même par reprendre la parole. Elle me dit qu’elle veut me prouver qu’elle est quelqu’un de bien, qu’elle est sérieuse avec moi et qu’elle sera vraiment investie avec moi. Ça, c’est un bon point et c’est quelque chose que je retiens particulièrement parce qu’à la suite de notre conversation dans le café j’en avais compris une chose ; à l’époque elle ne s’investissait pas assez dans notre relation parce qu’elle ne croyait pas en nous. Elle me dit qu’elle a peur de me décevoir, de se décevoir parce qu’elle nous a déjà fait beaucoup de mal. Et je ne peux pas lui mentir en lui disant que je suis sûr qu’elle fera les choses bien et qu’elle ne me décevra pas. Parce que j’ai moi aussi peur de tout ça. Elle ajoute qu’elle ne peut pas me demander d’accepter et de comprendre mes erreurs. Les comprendre je ne pourrai jamais. Parce que je maintiens ce que je lui ai déjà dit ; pour moi quand on aime vraiment quelqu’un on ne peut pas le faire souffrir volontairement comme elle l’a fait pour moi. Parce qu’elle m’a vraiment fait mal. Comme vous ne pouvez même pas l’imaginer. Elle dit que si je lui demande de partir, elle le fera. Quoi ? Mais non. Non. Absolument pas. Au contraire je veux qu’elle reste, moi. Pendant son petit monologue j’avais bien évidemment reposé la carte pour l’écouter et la regarder. Parler de nos problèmes sans s’énerver et sans la détester à chacun des mots qu’elle prononce, ça fait du bien. « Mais on peut commencer par un dessert. » C’est à mon tour de nous imposer un silence. Mais pas aussi que ce qu’elle a fait à plusieurs reprises depuis que nous sommes arrivés ici. « Je te demanderai jamais de partir. Je veux que tu restes et que tu sois là avec moi. Je veux plus jamais que tu partes comme tu l’as fait la dernière fois. Parce que je sais pas si tu réalises à quel point ça m’a fait mal, et l’impact que ça a eu sur moi après. Je dis pas ça pour te faire culpabiliser mais il faut que tu le saches. Tu me dis que si je te demande de partir tu le feras. Mais moi tout ce que je te demande c’est de rester et de plus jamais me laisser comme tu l’as fait. » Je lui ai pardonné une fois, mais je ne lui pardonnerai pas une deuxième fois. Je ne suis même pas sûr que j’aurais la force et le courage de surmonter à nouveau un abandon pareil. Je ne lui réponds que ça, par rapport au discours qu’elle m’a fait ce n’est pas grand-chose mais ce n’est pas comme si elle n’avait pas l’habitude. Et après tout ça on est censés parler de dessert ? Je baisse les yeux sur la carte avant de la regarder à nouveau. « Je te laisse choisir ce que tu veux. » Comme à chaque fois, je la laissais choisir et je me contentais de ce dont elle avait envie. Parce que moi, tout ce que je voulais c’éttait lui faire plaisir.

© nightgaunt


@Alex Clarke  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 206649278  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 565115192  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 1223270223  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 1017170121  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  
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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 EmptyMar 15 Oct - 3:21

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
Avec lui je passe par toutes les émotions, depuis le moment ou il a débarqué chez moi sans prévenir, jusqu'au moment ou il m'avoues à demi-mot qu'il aimerait m'embrasser. J'oscille entre la retenue et l'excitation, entre la crainte et la joie, entre le tourment et l'espoir, et parfois il y a un sourire, un geste, un contact, un regard et j'oublie que je suis celle qui nous oblige à vivre ces moments compliqués. J'oublie que j'ai quitté cet homme et que j'ai réussi à me mentir pendant huit ans, à refouler mes sentiments pour lui. J'oublie tout le bien que je ressentais à ses côtés, et cette douleur que je nous ai infligé à tout les deux. Cette séparation brutale que j'ai décidé, et qu'il a subi. Cette séparation qui a fini par me conduire à celle que je suis devenue, droguée, alcoolique, cette femme au comportement auto-destructeur, incapable de prendre soin d'elle. Il est là devant moi. Sa douceur, ses sourires, sa présence et j'en viens à trouver par moment un réconfort inhabituel. Sans même le savoir il m'aide à lutter contre moi même, contre ces choses qui me font peurs et qui sont en moi. Sans le savoir, son regard me donne de la force. Sans le savoir, il me fait du bien. Juste un restaurant avec lui, c'est rien et pourtant. C'est inespéré ce moment, et malgré des hauts et des bas, on finit par réussir à se parler, à sourire tout les deux ensembles. On se parle, on se regarde, on se touche et j'ai presque envie de croire que les choses peuvent finir par s'arranger totalement entre nous. Presque seulement parce que j'ai encore du mal à savoir comment il peut réussir à me regarder sans me haïr. J'ai encore du mal à comprendre comment il peut être prêt à m'accepter telle que je suis. Et je ne sais toujours pas d’où il puisse sa force pour accepter de me donner ce rendez-vous. Mais j'ai envie d'y croire, parce qu'il ne semble pas réticent à mes provocations, il ne semble pas contre l'idée de jouer un peu avec moi, et il semble aussi désireux de m'embrasser, même s'il ne fait rien. Et s'il y a une chose sur laquelle finalement on semble plus ou moins d'accord, c'est que notre passé nous lie encore fortement et même s'il ne le dit pas, ou si je ne lui dis pas, nos insinuations et nos gestes semblent pourtant le faire à notre place. J'aimerai qu'il m'embrasse, j'aimerai l'embrasser mais il ne fait rien et je ne fais rien non plus. Je me contente de son sourire quand je lui dis qu'il n'a pas besoin d'excuse pour m'embrasser. Un sourire que je prends comme un signe positif, même si j'aurais réellement aimé qu'il m'embrasse pour arrêter de faire planer un doute, mais il ne fait rien. Ah si, il m'annonce qu'il s'est mit au sport et c'est une information assez surprenante pour me faire oublier que j'aimerais qu'il utilise ses lèvres autrement que pour parler. Mais il me parle du fait qu'il se soit lancé dans le sport, sans jamais me dévoiler la raison de son choix, évitant le sujet, préférant me questionner à deux reprises sur la boxe et sur sa réticence à me voir pratiquer un sport de combat, malgré ma tentative pour le rassurer. Tentative à demi-mensongère qui semble pas lui suffire. « Je veux pas que t’abîmes ton beau visage. » Il le dit avec un air à la fois sérieux et à la fois sur le ton de la plaisanterie, et je m'apprête à lui répondre avec une légèreté dans la voix, privilégiant le côté comique de sa remarque. Mais il ne m'en laisse pas le temps et il reprends très sérieux cette fois.  « Tu fais attention à toi ? » Il suffirait que je soulève ma robe pour qu'il réalise par lui même que je ne fais guère attention. Les marques de mon passage inoubliable sur un ring illégal et sans règle, sont encore présentes sur mon corps, et je ne sais pas comment je dois répondre à sa remarque. Il est sérieux, très sérieux, peut-être un peu trop et je ne peux pas lui répondre par une boutade. Je ne peux pas esquiver sa question, et en même temps je ne peux pas lui dire toute la vérité. Il a dit ''pas ce soir'', il n'y a aucune raison pour qu'il me voit nue ce soir et donc aucune raison qu'il voit les ecchymoses. Je pourrai lui mentir, ce serait pas le premier mensonge et il resterai minime par rapport aux autres, mais bizarrement, je le regarde et je n'ai pas envie. Pas envie de lui mentir, de me moquer de lui, alors que lui me montre son inquiétude. « C'est pas ma plus grande qualité de faire attention à moi tu le sais non ? » Il le sait sans aucun doute, mais il ne sait pas tout et je pense qu'il ne pourra jamais tout accepter de mon comportement. Une chose à la fois. La boxe d'abord, même si je ne lui avouerai pas que prendre des coups me fait du bien, j'ai pas envie qu'il me prenne pour une folle non plus. Une demi-vérité au lieu d'un demi-mensonge, y'a déjà du progrès non ? « J'ai beaucoup de choses négatives en moi, alors je cherche juste à les gérer de la façon la moins pire possible. J'ai tenu ma promesse Caleb, j'essaye de mettre de l'ordre dans ma vie. Et la boxe peut-être dangereuse par moment, je vais pas te dire que je ne prends pas de coups, mais c'est moins dangereux que d'autres choses et ça m'aide vraiment. Mais, je te promets de protéger mon visage. » J'essaye de sourire à ma tentative d'humour, mais je doute que ça fonctionne réellement. Après, je suis honnête avec lui, j'aurai pu lui mentir, lui dire que je ne fais que des entraînements avec une partenaire de boxe qui refuse de me taper, avec des coachs qui refusent que je mette trop d'engagements dans mes séances. J'aurais pu et rien ne m'obligeais à lui avouer cette nouvelle faiblesse, mais je l'ai fais. Je suis honnête avec lui, au risque de le décevoir ou de l'inquiéter. Mais je sais que le décevoir et l'inquiéter je vais le faire encore s'il accepte de me voir après ce restaurant, et je sais qu'il me connaît, qu'il sait que je suis capable de faire de mauvaises choses. Je sais qu'il peut accepter ça, mais je pense que le mensonge risque d'être bien plus compliqué à accepter pour lui. Alors quitte à le décevoir autant le faire moi-même avant qu'il le découvre par lui même et qu'il comprenne que l’honnêteté ne fait pas encore partie de mes plus grandes qualités. J'essaye de retourner la conversation vers lui, j'essaye de me concentrer sur lui, et sur le rôle du sport dans sa nouvelle vie. Et je vois que lui par contre, il n'est pas honnête avec moi, mais au moins son mensonge a le mérite de me faire sourire. « Tu sais que je t'ai vu y'a quelques semaines torse nu, et je ne pourrais pas croire à ton mensonge même si tu savais mentir. Tu as si honte que ça de faire du sport pour refuser de me donner tes vrais raisons ? Mais je m'incline, si tu veux pas me dire, je vais juste penser que tu nous fais une crise de la trentaine, et que tu as peur de devenir flasque et ridé. » Je profite de ce moment pour me détendre, pour discuter de lui, avec légèreté parce que je ne veux pas laisser mes comportements à risque venir noircir le moment. Je sais qu'entre nous, les choses oscillent rapidement, et que si on veut pouvoir un jour aller de l'avant ensemble, on devra être capable d'accepter les moments moins joyeux, moins légers, mais j'ai toujours peur de le voir se fermer totalement. Alors je n'accepte pas totalement de plonger dans des sujets sensibles, sans chercher une porte de sortie juste au cas ou. Parce que j'ai peur de ce que l'on pourrait se dire si on venait à parler avec sincérité et à cœur ouvert. Je ne sais pas si nous sommes prêts à ça, tout les deux. Si je suis prête à ça. A risquer de voir mes faiblesses et mes erreurs être le sujet de nos conversations. Parce que nos problèmes viennent de là, uniquement de là. C'est moi et moi seule le réel problème entre nous. Alors quand il aborde sans prévenir et sans signe avant coureur l'un des sujets sensibles, je ne peux réellement réfléchir. Je ne sais pas si je peux faire face à tout ça, mais je n'ai plus le choix là. Il a décidé d'en parler, et je dois me plier à ses besoins. Je dois l'écouter, et comprendre ce qu'il me dit. Et je dois trouver les mots justes pour lui répondre, sincèrement, avec authenticité et sans craintes. Mais des craintes j'en ai encore tellement. Comme quand je lui avoues que s'il me demande de le laisser, je le ferais. J'ai tellement peur qu'il me le dise un jour. Mais je préfère qu'il me le dise maintenant, plutôt que de me laisser y croire. Il doit comprendre que s'il n'est pas sur, moi je le suis. Sur ce que je veux avec lui en tout cas. Pour tout le reste, c'est le flou complet, mais je suis sûr de l'aimer et de le vouloir proche de moi. C'est à son tour d'imposer un blanc, mais je l'accepte tout en ayant peur de ce qu'il va pouvoir me dire. Je lui ai quand même avoué que je voulais plus qu'un dessert avec lui, tellement plus. « Je te demanderai jamais de partir. Je veux que tu restes et que tu sois là avec moi. Je veux plus jamais que tu partes comme tu l’as fait la dernière fois. Parce que je sais pas si tu réalises à quel point ça m’a fait mal, et l’impact que ça a eu sur moi après. Je dis pas ça pour te faire culpabiliser mais il faut que tu le saches. Tu me dis que si je te demande de partir tu le feras. Mais moi tout ce que je te demande c’est de rester et de plus jamais me laisser comme tu l’as fait. » Ses paroles sont à la fois d'un réconfort énorme mais elles provoquent en moi une sacrée déchirure. Parce qu'il me dit qu'il veut que je reste. Qu'il ne veut plus JAMAIS que je le laisse comme je l'ai fais. Il me veut prêt de lui. Et c'est tout ce que j'ai besoin d'entendre. Mais je ressens aussi toute la douleur que je lui ai causé et je ne peux pas rester indifférente à cet aveu. La souffrance que je me suis infligée durant toute ma vie n'a servis à rien. Je me suis fais mal mais ça n'a pas compensé la peine que je lui ai causé. Je ne pouvais pas compenser la souffrance que je faisais aux autres en me faisant souffrir aussi. C'est complètement con, inutile, débile. Ça ne servait qu'à détourner les yeux, et à concentrer mes pensées sur la culpabilité que je ressentais, sans même penser aux autres. Et je ne suis pas assez conne pour ne pas avoir conscience que mon départ a été d'une brutalité incroyable, mais prendre conscience de la souffrance qu'il a ressenti, et pire, prendre conscience que mon comportement a eu un impact sur lui c'est beaucoup pour ma culpabilité déjà immense. Mais le plus déchirant finalement, c'est de sentir sa douleur et de voir que malgré tout, il me veut encore dans sa vie. Il vient de me dire des choses fortes et lui retourne à la carte des desserts comme si tout était normal. Et moi, je viens de lui dire que je veux être à la hauteur de ce qu'il mérite, que je veux lui prouver qu'il peut avoir confiance en moi et même si ma parole ne vaut sûrement pas grand chose à ses yeux en ce moment, je me dois de clarifier une chose importante. Je me redresse sur ma chaise et je bascule mon corps vers l'avant pour me rapprocher de lui. J'ai envie de parler mais il reprends l'air de rien. « Je te laisse choisir ce que tu veux. » Ce que je veux ? Et sans réfléchir, l'une de mes mains s'approche de lui, se faufile derrière sa nuque pour pouvoir rapprocher son visage et tout en me penchant un peu sur la table, je comble la distance entre nous pour l'embrasser. Je sais que je ne voulais pas faire une telle chose, que je ne voulais pas me montrer trop entreprenante mais je viens de lui dire que je veux plus qu'un dessert avec lui, alors merde. Ce que je veux c'est lui, il le sait, je le sais, et maintenant visiblement les clients au regard un peu baladeurs le savent aussi. « Caleb, tout ce que je demande c'est de rester prêt de toi, toujours. » Je reprends ses mots, sauf que je choisis d'ajouter un toujours en opposition au 'jamais' qu'il a employé à plusieurs reprises. C'est anodin sans doute, ça ne l'ait pas pour moi. Je pensais l'avoir perdu à jamais, et peut-être que je peux espérer l'avoir pour toujours finalement ? « Je ne veux plus avoir à envisager ma vie loin de toi, tu es celui que je veux à mes côtés Caleb. Que je veux et dont j'ai besoin. Et j'ai besoin que tu me dises que tu me crois quand je te dis tout ça. » J'ai besoin qu'il ait confiance en moi, et je sais que c'est impossible qu'il ait confiance totalement. Mais au moins qu'il me croit quand je lui dis que c'est lui que je veux. « Je crois qu'une crème brûlée serait parfaite pour marquer le coup non ? » Après tout c'est grâce à ce dessert partagé dans son restaurant que nous avions pu, pour la première fois, se parler sans se détester. C'était cette crème-brûlée partagée, qui nous avait permis de partager un premier moment d'apaisement avant d'autres, pour arriver jusqu'à cette soirée chez lui, qui m'avait fait replongée dans la véracité de mes sentiments pour lui. La seule chose qui était véridique à ce moment entre nous. Et la suite, chaotique, dont je ne tiens pas à me souvenir, à me rappeler. Mais c'est cette crème-brûlée qui nous a rapproché et peut-être que ça peut être un beau symbole. Même si le vrai symbole, c'est ce baiser, ou encore nos tentatives d'approches, que ce soit par nos insinuations peu orthodoxes, ou nos tentatives de discussions à cœurs ouvertes. Je ne suis pas folle au point de croire que l'on a réglé tout nos problèmes. Mais je veux être avec lui, il me veut là avec lui, alors est-ce que j'ai le droit d'être optimiste pour ce nous dont j'ai envie, besoin ? Je le veux en tout cas, être optimiste. « Tu m'as tellement manqué et tes lèvres aussi. » Je lui souris, parce que j'ai cet homme face à moi et qu'avec lui, tout semble surmontable. Tant que je peux le toucher, l'embrasser, tant que je peux me perdre dans son regard. Oui, tant qu'il est là, je sais que tout peut être surmontable.
© nightgaunt


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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 EmptyMar 15 Oct - 23:40

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
J’ai envie de l’embrasser, là, maintenant tout de suite. Parce qu’elle m’a manqué, elle, son sourire, son rire, ses yeux, ses lèvres, la manière dont elle rougit quand je lui fais des compliments, l’entendre parler encore et encore et encore parce qu’elle est nerveuse, sa maladresse… Tout. Pourtant deux mois sans se voir, c’est rien du tout. Deux mois c’est court, ça passe vite. Avant on avait quand même passé huit ans loin de l’autre. Je pensais avoir tourné la page, je pensais sincèrement que le chapitre de ma vie consacré à Alex était fini depuis bien longtemps. Mais pourtant une deuxième rencontre à partager une crème brûlée a suffi pour me donner envie de repasser du temps avec elle. Et ce qu’on a fait, bêtement on recommençait à se voir de temps en temps. Et puis c’est devenu de plus en plus régulier. Jusqu’à cette foutue soirée chez moi qui est très vite complètement parti en couille. C’est à partir de ce moment que je me suis rendu compte que cette femme me plaisait toujours. Elle ne me laisse pas indifférent et il n’y a qu’à observer mon attitude avec elle pour s’en rendre compte. Je ris, je lui souris, je la regarde en ayant du mal à décrocher mon regard du sien, j’ai envie de la toucher, de la sentir à proximité de moi, et quand elle n’est pas avec moi elle me manque. Je sais que c’est très kitch mais c’est pourtant la vérité. Et je ne peux pas m’empêcher de toujours m’inquiéter pour elle. Parce que j’ai l’impression que trop peu de personnes le font. Je m’inquiète pour elle parce que je veux qu’elle aille mieux et qu’elle mette fin à ce comportement autodestructeur. Ce n’est pas mature, ça ne me plaît pas. Je veux retrouver la Alex dont je suis tombé amoureux et je sais qu’elle est encore là, quelque part, cachée derrière ces barrières et ses souffrances. « C'est pas ma plus grande qualité de faire attention à moi tu le sais non ? » Je la regarde mais pour le coup, je ne souris pas, je ne ris pas. Je n’aime pas qu’elle me dise ce genre de choses. Je veux qu’elle me promette qu’elle fait attention à elle et qu’elle ne fera rien pour se mettre en danger. Sinon je risque de continuer à m’inquiéter pour elle encore bien longtemps. « J'ai beaucoup de choses négatives en moi, alors je cherche juste à les gérer de la façon la moins pire possible. J'ai tenu ma promesse Caleb, j'essaye de mettre de l'ordre dans ma vie. Et la boxe peut-être dangereuse par moment, je vais pas te dire que je ne prends pas de coups, mais c'est moins dangereux que d'autres choses et ça m'aide vraiment. Mais, je te promets de protéger mon visage. » Elle a beaucoup de choses négatives en elle. Elle ne veut pas les extérioriser autrement ? Elle prend des coups, elle me l’a dit. Alors qu’elle essaie de dédramatiser la situation en souriant, moi je ne la suis pas. Je ne souris pas. Je n’aime pas l’imaginer sur un ring de boxe à se prendre des coups, encore et encore. « Ça me plait pas. » Elle peut pas gérer ses émotions en faisant de la danse ? Ou n’importe quoi. Mais pas de la boxe ? Ce n’est pas vraiment la définition que j’ai de prendre soin de soi. Pourtant elle m’avait promis qu’elle ferait attention à elle et qu’elle prendrait soin d’elle. On ne voit vraiment pas les choses de la même manière. Mais je ne développe pas plus ma réponse. Elle sait très bien que je ne suis pas un grand fan de sa nouvelle activité et elle devait le savoir même avant de m’en parler. Parce qu’elle me connait. Un peu trop bien d’ailleurs parce qu’elle ne semble pas me croire quand je lui ai dit que j’avais grossi ces derniers temps – ce qui expliquait la soudaine implication sportive. – « Tu sais que je t'ai vu y'a quelques semaines torse nu, et je ne pourrais pas croire à ton mensonge même si tu savais mentir. Tu as si honte que ça de faire du sport pour refuser de me donner tes vrais raisons ? Mais je m'incline, si tu veux pas me dire, je vais juste penser que tu nous fais une crise de la trentaine, et que tu as peur de devenir flasque et ridé. » En soit c’est un peu ça. Je n’ai pas envie de devenir tout flasque et ridé comme elle le dit si bien. Peut-être que ça fait partie de la crise de la trentaine. Je grimace légèrement avant de relever les yeux vers elle. « Je risque de finir comme ça et là, pour le coup je te plairais plus. » Je la regarde et je finis par lâcher un petit rire. De toute façon elle ne me lâchera pas tant que je ne lui dis pas la vérité. Parce qu’elle vient d’apprendre que je me suis mis au sport alors que je déteste toujours autant ça. « Non enfin plus sérieusement. Avec ton boulot tu passes tout ton temps avec des mecs sportifs et super musclés. Comment est-ce que je fais le poids moi face à eux ? » Voilà la vraie raison pour laquelle je fais du sport depuis quelques semaines. Elle va peut-être se foutre de ma gueule et en soit, je la comprends il y a de quoi. Mais j’ai l’impression qu’à côté de ce genre d’homme bien trop présent dans sa vie je ne fais pas le poids. Et j’en suis même persuadé. Alors je me rends bien compte que ma raison peut sembler comme étant peut-être un peu ridicule, mais il faut croire que le Caleb manquant de confiance en lui est encore un peu présent quelque part. Beaucoup moins qu’il y a quelques années. Mais encore un peu. Et sans que je ne sache réellement moi-même pourquoi je nous embarque dans un sujet de conversation bien trop sérieux. Je lui parle de nous. Et elle me répond que si je lui demandais de partir, elle le ferait. Mais non ? Je ne veux surtout pas qu’elle parte. C’est l’inverse de ce que je veux, même. Elle est déjà partie une fois et je refuse de la laisser filer une deuxième fois. La première fois a été assez douloureuse comme ça. Elle m’a laissée derrière elle certainement sans se soucier de ce que j’allais ressentir. Et même si son départ je lui ai pardonné depuis maintenant bien longtemps une part de moi lui en voudra toujours. Parce que putain, qu’est-ce qu’elle m’a fait souffrir. Elle aurait pu avoir la décence d’esprit d’au moins me quitter. Ou me laisser un mot si elle n’avait pas le courage de le faire en face à face. En partant comme ça elle a manqué de respect non seulement à moi mais aussi à notre relation qui était censée être importante à ses yeux. Un soir après le travail je suis rentré chez moi en ayant hâte de retrouver ma copine chez moi pour passer avec elle le reste de ma soirée. Mais elle n’était pas là. En apparence rien d’étonnant ou de dramatique parce qu’on ne vivait pas ensemble. Même si c’était tout comme parce qu’elle était littéralement toujours chez moi. Mais ce soir-là elle n’y était pas. Au début je ne me suis pas inquiété je me suis dit qu’elle était peut-être avec une amie ou qu’elle avait préférait passer la soirée chez elle. Je lui ai envoyé un message pour lui demander si elle passait la nuit chez elle ; pas de réponse. Je me disais qu’elle était peut-être occupée. Et puis j’ai été dans la salle de bain, ses produits de beauté et son maquillage n’y était pas ; j’en ai conclu qu’elle passait la nuit chez elle et je ne me pose toujours pas plus de questions que ça. Jusqu’à ce que je remarque l’absence de sa brosse à dents. Ça c’était bizarre, parce qu’elle avait une brosse à dents chez elle. Je lui ai renvoyé un deuxième message ; toujours pas de réponse. Elle passe peut-être la nuit chez une amie. Ce qui explique qu’elle soit longue à me répondre et qu’elle ait embarqué son maquillage et se brosse à dents. Encore une fois ; je ne me pose pas plus de questions dans l’immédiat. Jusqu’à ce que le lendemain matin je réalise que tous ses vêtements avaient disparus. Ce matin-là j’ai dû l’appeler des dizaines de fois, sans aucune réponse. Sans nouvelles depuis la veille au matin. Dernière fois que je l’avais vu avant de partir travailler. Et même à partir de ce moment-là j’ai eu du mal à réaliser la vérité ; elle venait de me quitter et de s’enfuir. Elle m’a brisé le cœur. Elle m’a fait souffrir. Et je suis sûr qu’elle ne réalise pas à quel point. J’essaie donc de lui dire, sans non plus trop en dire. Parce que la faire culpabiliser huit ans plus tard ça n’a aucun intérêt. Mais je veux qu’elle sache qu’elle m’a fait mal, et qu’il a fallu que je parte en France pour réussir à l’oublier. Par contre, je ne veux pas lui parler de ça pendant trop longtemps alors je ne lui laisse pas le temps de répondre que je lui demande de choisir le dessert. Elle se penche vers la table avant de passer sa main derrière ma nuque, approchant mon visage du sien et elle m’embrasse. Alors ça, je m’y attendais pas. Enfin pas là, maintenant tout de suite. Je lui rends sans plus attendre ce baiser avec tendresse. Bordel qu’est-ce que ça m’avait manqué. Je sens quelques regards tournés vers nous. Non mais ils ont jamais vu deux personnes en train de s’embrasser ou quoi ? « Caleb, tout ce que je demande c'est de rester prêt de toi, toujours. Je ne veux plus avoir à envisager ma vie loin de toi, tu es celui que je veux à mes côtés Caleb. Que je veux et dont j'ai besoin. Et j'ai besoin que tu me dises que tu me crois quand je te dis tout ça. » Mon visage reste proche du sien. Je la regarde dans les yeux sans savoir quoi lui répondre. Elle me demande de lui faire confiance, de la croire. Sauf que j’ai l’impression qu’elle m’en demande beaucoup trop. Lui faire confiance je pense que j’en suis encore incapable. « Je sais pas Alex… » Je lui fais comprendre que je ne suis pas sûr de pouvoir la croire sur parole mais sans lui dire clairement. Je me rassieds au fond de la chaise avec cette impression d’avoir gâché ce moment que nous étions en train de partager. « Je peux te pardonner Alex mais je pense qu’il est un peu tôt pour me demander de te refaire confiance comme si rien ne s’était passé. » J’espère pouvoir lui redonner ma confiance un jour mais j’espère surtout qu’elle ne me décevra plus. Et elle finit par proposer une crème brûlée. Sa proposition me fait immédiatement sourire et me renvoie à nos deuxièmes retrouvailles. J’en profite pour demander une crème brûlée pour nous deux à la serveuse qui passait à côté de notre table. Et officiellement l’impression d’être un boulet qui vient de gâcher la soirée avec la femme qu’il aime. Elle veut que je lui fasse confiance. Oui, moi aussi j’aimerais bien. Mais j’ai peur de souffrir, encore. Peur d’être déçu, encore. Avec Alex, j’ai peur de faire le mauvais choix tout simplement. « Tu m'as tellement manqué et tes lèvres aussi. » Est-ce que c’est sa manière de me dire que m’embrasser lui avait manqué ? Je souris en la regardant. Elle aussi m’a manqué et je lui ai déjà dit plusieurs fois depuis le début de la soirée. Et c’est à mon tour de me rapprocher doucement d’elle, je la regarde dans les yeux et d’un geste de la main j’accompagne une de mèche de ses cheveux derrière son oreille. Ma main glisse le long de sa nuque et c’est à mon tour de l’embrasser. C’est elle qui a craqué en premier, elle qui m’a forcé à replonger. Je suis addict à ses lèvres et si je le pouvais je pourrais l’embrasser encore et encore sans jamais m’arrêter. « Toi aussi tu m’as manqué. Et tes lèvres aussi. » Je lui murmure en souriant, reprenant volontairement ses mots. Je me sens tellement bien avec elle. Mais comme elle a réussi à me le rappeler ; je n’arrive pas à lui faire confiance. Alors à quoi ça rime tout ça ?

© nightgaunt


@Alex Clarke  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 206649278  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 565115192  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 1223270223  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 1017170121  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  
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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 EmptyJeu 17 Oct - 23:35

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
Je me sens presque honteuse, alors que je lui avoues une partie de la vérité sur ma nouvelle activité. La boxe, la seule façon que j'ai trouvé pour extérioriser mes émotions, pour repousser mes limites et pour oublier un peu toute ma vie. La boxe mon défouloir, transformé en exutoire à émotions. La seule chose qui me permet de ne pas sombrer dans l'alcool chaque soir, de concentrer mes craintes et de les évacuer sur un ring. Je me sens vivante sur un ring, et peut-être que ça peut paraître totalement con, totalement incohérent mais la souffrance physique ne me fait pas peur, pas si mal que ça non plus. J'aime juste pouvoir ressentir cette excitation avant d'entrer sur le ring, cette dose d'adrénaline qui fait battre le cœur un peu plus vite et qui provoque des émotions dans tout le corps. Il ne me comprends pas, il ne le peut pas et je sais que je n'arriverais pas à lui montrer que cette activité est bénéfique pour moi. Je sais qu'il ne verra que le risque de coups, le risque de blessure, le risque de me faire mal encore. Et il aurait pas totalement tord au fond, mais qu'est-ce que je peux ajouter ? Qu'est-ce que je peux lui répondre alors qu'il m'avoues que ça ne lui plaît pas ? Je pourrais lui dire que je vais arrêter, mais je préfère encore ne rien dire que lui mentir. Je prends soin de moi, du moins j'essaye et j'ai pas retouché à la drogue, je n'ai pas recouché avec un mec à la recherche une dose d'émotion forte. Et j'essaye de contrôler ma consommation d'alcool, je fais des efforts mais il ne peut pas le voir parce qu'il ne sait pas à quel point je pars de loin. Alors, je sais que quoique je puisse dire pour me défendre, ou défendre la boxe, ça ne ferait que m'enfoncer. Je n'aime pas le voir déçu, je ne veux pas qu'il s'inquiète pour moi, enfin si je veux qu'il s'inquiète pour moi mais pas comme ça. Je veux qu'il se préoccupe de moi mais pas pour ma santé, pas pour tout. Et je ne veux surtout pas, qu'il pense que je veux me blesser volontairement, parce que ce n'est pas vrai. Enfin je crois. Je veux juste chercher des ressources pour aller mieux, et si je ne peux pas lui expliquer mes vraies motivations, lui semble tout aussi réticent à me parler avec sincérité des raisons qui le pousse à se lancer dans le sport. C'est le sujet parfait pour détourner la conversation, lui et le sport, un sujet qui laisse forcément place à un ton plus léger. Du moins, j'essaye de laisser planer un peu d'ironie autour du silence de son choix, sous-entendant qu'il était peut-être en train de faire une crise de la trentaine. « Je risque de finir comme ça et là, pour le coup je te plairais plus. Non enfin plus sérieusement. Avec ton boulot tu passes tout ton temps avec des mecs sportifs et super musclés. Comment est-ce que je fais le poids moi face à eux ?» Je suis à la fois totalement touchée par sa déclaration, mais aussi tellement amusée. Mais ce qui me vient à l'esprit, c'est qu'il s'est mit au sport pour moi alors que dans le même temps, il imposait une distance entre nous ? Il devait vraiment penser à moi ces dernières semaines, et je crois que c'est la chose qui me fait sourire, plus que ses mots finalement. « Ce n'était pas ce type d'homme qui me plaisait à l'époque, et c'est toujours le cas. Je sais pas comment tu as pu te mettre une telle chose dans la tête vraiment. Mais tu sais comment je vois les choses moi ? Tu es le seul avec lequel j'ai envie d'être ici. Tu es le seul à qui j’envoie des sms plutôt suggestifs, tu es le seul à qui j'ai pensé ces derniers temps. Caleb, ça me touche que tu te mettes au sport pour me plaire, mais tu sais que pour me plaire il suffit que tu sois toi-même. Après je ne suis pas contre des abdos en béton, mais Caleb, si tu n'avais pas dis, 'pas ce soir', je te prouverai que j'aime ton corps ainsi, parce que tu es parfait comme ça. » Peut-être que la dernière phrase n'est pas utile, la proposition l'est sans doute pas. Mais je me suis laissée emporter par l'instant, par le caractère un peu léger de mes propos même si tout est sincère dans ce que je dis. Caleb m'a toujours plu, m'a toujours attiré aussi. Il a un charme dont il semble douter même encore aujourd'hui mais qui a toujours autant d'effet sur moi. Un regard, un sourire, une attitude qui me rassure, m'apaise et m'excite tout à la fois. Et j'aime son corps ainsi, même si j'ai toujours détesté son métabolisme qui l'empêchait de prendre des kilos, parce que c'est injuste pour le commun des mortels qui doit se coltiner des séances de sport pour garder la ligne alors que lui reste toujours le même sans effort. Et finalement, je me rends compte qu'encore une fois, il fait des choses pour moi, pour me plaire, alors que moi je ne fais que l'inquiéter ou le décevoir. Quoique, en y repensant bien, j'ai participé à des cours de cuisine de mon côté, pour le surprendre, pour me sentir proche de lui aussi un peu. Et ça me fait rire de constater qu'il s'est mit au sport ma passion, alors que moi, je me suis mise à la cuisine, son truc à lui. C'est un détail, mais ça prouve bien que cette séparation qu'il m'a imposé, il se l'est aussi imposé pas par plaisir mais parce qu'il en avait besoin, alors que visiblement, il cherchait dans le même temps le moyen de me plaire. Et cette distance entre nous revient dans la discussion, c'est lui cette fois qui en parle. Ce n'est pas simple entre nous, aborder un tel sujet n'est pas anodin, c'est compliqué pour lui, compliqué pour moi aussi. Mais on arrive à parler ensemble et c'est une sacrée avancée. On arrive à se dire certaines choses, et j'arrive à lui dévoiler mes sentiments, je sens que j'ai besoin de lui dire les choses, qu'il les entende aussi ! J'ai autant besoin de lui dire tout ça, que j'ai besoin de l'embrasser. Et si je suis capable de me livrer à lui sur mes sentiments, je peux aussi arrêter de lutter contre ma pensée débile que je ne pouvais pas l'embrasser. Alors je l'embrasse, sans penser au reste, sans penser aux conséquences, ce n'est qu'un baiser après tout non ? Un baiser entre nous, il y a en eu tellement que ça ne devrait pas changer totalement les choses. Alors, je l'embrasse et je constate qu'il me rends ce baiser. Il ne me repousse pas, il ne s'est pas reculé, il m'a embrassé avec tendresse. Alors pourquoi je vois dans ses yeux du doute ? De l’incertitude ? Pourquoi je lui ai demandé s'il me croyait aussi moi ? Bien sur qu'il me croit pas, comment le pourrait-il d'abord ? Me croire moi ? Et dire que je pensais que ce baiser ne pouvait pas avoir de conséquences ? Mais ce n'est pas le baisé le problème, c'est moi encore. « Je sais pas Alex… » Il se recule, mettant de la distance physique entre nous, avant de mettre un autre genre de distance. « Je peux te pardonner Alex mais je pense qu’il est un peu tôt pour me demander de te refaire confiance comme si rien ne s’était passé. » Un peu tôt pour ça. Mais ça ne semble pas impossible alors ? J'en sais rien, comment pourrait-il me refaire confiance un jour ? J'ai bien senti la souffrance que je lui ai fais subir, pourquoi voudrait-il reprendre le risque avec moi ? Je l'ai blessé, je l'ai trahis, j'ai gâché une partie de sa vie, j'ai menti et je suis partie. Personne ne pourrait avoir confiance en moi de toute façon non ? Personne de censée pourrait me donner sa confiance de manière aveugle. Moi même j'ai pas confiance en moi, j'aimerais pouvoir dire que je ne vais plus le faire souffrir, mais je n'y crois même pas. Alors pourquoi je l'ai embrassé alors ? Pourquoi je lui demande de me croire quand je lui dis que je l'aime ? Je l'aime, je le sais mais je ne sais pas comment lui montrer et il ne semble pas prêt à me croire alors comment faire ? Comment le reconquérir si quoique je dise, j'ai peur de le blesser ou qu'il ne me croit pas ? Comment gagner sa confiance ? Est-ce encore possible d'ailleurs ? Est-ce que je peux lui promettre de ne comporter comme je l'ai fais par le passé ? Est-ce que cette promesse aurait une quelconque valeur à ses yeux de toute manière ? Et à défaut de comprendre comment espérer construire quelque chose sans confiance entre nous, je réponds à sa question précédente. Celle ou il n'a pas besoin de me croire, celle ou je n'ai pas besoin de réfléchir. Le dessert, c'est un sujet facile non ? Au moins, je peux faire un sans faute là dessus. Il n'y a pas d'erreur possible dans le choix d'un dessert. Et égoïstement ça me permet aussi de cacher ma déception suite à ses mots, et d'obtenir un sourire de sa part à l'évocation de la crème brûlée, qui devrait officiellement devenir le dessert pour toutes nos réconciliations à l'avenir, en espérant quand même que l'on ait pas à en manger trop souvent … Il commande le dessert pour nous deux, parce qu'on a décidé de partager, parce qu'on partage cette soirée, on partage ce moment comme on a partagé ce baiser. Et même s'il m'a fait redescendre de mon nuage de manière peu délicate, je continues à croire que cette soirée est une chance qu'il me donne, qu'il nous donne. Alors malgré ses doutes, et le fait qu'il semble incapable de me faire confiance, je me concentre sur l'idée qu'il a accepté mon baiser et qu'il l'a prolongé. C'est absolument tout ce sur quoi je dois me concentrer. Il ne me fait pas confiance, j'accepte ça, parce qu'il a toutes les raisons de ne pas avoir confiance. Mais je ne vais pas renoncer à lui, pas encore. Et visiblement il ne semble pas prêt à renoncer à moi non plus puisqu'il vient à son tour m'embrasser. Quelques minutes plus tôt, il s'est reculé, éloignant son visage du mien pour me dire qu'il ne me faisait pas confiance et là, il m'embrasse. S'il veut me faire perdre la tête il s'en sort parfaitement. Pour le moment je me laisse prendre au jeu, enfin ce n'est aucunement un jeu mais je me laisse porter par ce baiser. Par sa main sur ma nuque, par ses lèvres sur les miennes, par ce contact entre nous. J'ai besoin de lui, j'en suis certaine, j'ai envie de lui aussi. Mais pourquoi, il m'embrasse alors qu'au fond il ne sait pas. Il ne sait pas s'il peut me refaire confiance un jour ? Voilà que mes pensées jouent au montagnes russes. Je suis sereine et la seconde d'après je ne le suis plus. Je suis calme et la seconde d'après c'est un bordel sans nom dans mon esprit. Je veux me concentrer sur nous, sur l'instant présent, mais j'en suis tout bonnement incapable, parce que j'ai un million de question qui me reviennent en tête quand il décolle ses lèvres des miennes. Quand je l'entends me dire que je lui manque. Je lui manque oui et maintenant on fait quoi ? Je l'embrasse, je lui avoues mes sentiments et il me dit qu'il n'a pas confiance. Il m'embrasse et me dit que je lui manque, et je dois comprendre quoi ? Pour une fois, j'aimerais qu'il parle, vraiment. Longtemps s'il le faut, pour me dire ce qu'il a sur le cœur. Pour me faire comprendre ce qu'il veut pour lui, pour nous. Ce qu'il envisage, s'il envisage même quelque chose. Si ce baiser a un sens plus profond que juste une envie passagère de m'embrasser dans ce restaurant parce que mes lèvres lui manque ? La serveuse arrive et dépose la crème-brûlée entre nous deux. Elle nous demande si nous voulons des cafés et je fais un signe négatif de la tête, ne cherchant pas à discuter avec elle. Et quand elle repart, la crème-brûlée entre nous semble être le symbole d'une soirée qui finalement devrait se terminer par une note positive non ? Une crème-brûlée pour deux. Deux baisers échangés. Et des choses qui ont été avouées. Et pourtant, je ne suis pas totalement certaine de vouloir en rester là. « Si tu n'es pas prêt à me faire confiance, es-tu prêt au moins à me laisser une chance de te prouver que je suis sincère sur mes sentiments envers toi ? » Alors que je prends ma deuxième cuillère de crème, je prononce cette phrase sans savoir si c'est une bonne ou une mauvaise chose de revenir la dessus. Mais j'ai besoin de clarifier les choses, parce que j'ai bien trop d'incertitudes dans ma vie, et que je ne veux pas laisser de place aux doutes entre nous. Enfin au moins de doutes possibles en tout cas. « Je veux juste comprendre ce que tu es prêt à prendre comme risque avec nous ? Tu me manques, je te manque, je t'aime et tu veux me plaire. Alors on fait quoi de tout ça Caleb ? Je veux juste savoir si tu es prêt à me donner une seconde chance ou pas. Pour voir ou ça nous mène ? » Est-ce que je suis littéralement en train de lui demander de me laisser une place dans sa vie ? Oui totalement. Est-ce que je peux envisager de passer outre le fait qu'il n'a pas confiance en moi ? Oui aussi. « Juste nous deux ? Sans pression, à notre rythme. » Mon regard oscille entre la crème-brûlée et son visage. Je sais que je m'expose à un refus de sa part, je le sais. Mais si vraiment il avait pas envie de tout ça, pourquoi il se serait montré aussi honnête avec ses sentiments envers moi ? Pourquoi il m'aurait embrassé ? Pourquoi ? Alors qu'il sait que moi je l'aime ? Je reprends une cuillère de crème et je crains sa réponse. J'espère que le goût de sa réponse ne me laissera pas un goût amère au fond de la gorge et que la crème-brûlée de réconciliation ne se transformera pas en une crème-brûlée de râteau.
© nightgaunt


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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 EmptySam 19 Oct - 18:51

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
Elle me demande pourquoi est-ce que je me suis mis au sport, et je ne sais pas tout de suite quoi lui répondre parce que je me vois mal lui dire que j’ai eu peur qu’en traînant avec des hommes musclés elle finisse par tomber amoureuse de l’un d’eux et m’oublier. Parce que toutes les femmes fantasment sur les mecs au corps parfait, elles ont beau dire le contraire on sait tous que c’est la vérité. Et je me rends bien évidemment compte que les raisons qui m’ont poussées à faire du sport peuvent paraître comme étant un peu ridicules alors j’essaie de lui mentir en lui disant que j’avais simplement grossi ces derniers temps. C’est crédible, ça aurait pu être vrai. Mais ça ne l’est pas. Et bien sûr qu’elle ne me croit pas alors je finis par lui dire la vérité. Elle risque de se foutre de ma gueule mais tant pis pour moi. J’assume. Elle me dit que ce type d’homme ne lui a jamais vraiment plu, que ce soit avant ou maintenant. Sérieusement ? C’est comme si un mec vous disait qu’il n’aimait pas les femmes à forte poitrine. C’est faux, on aime tous ça. Bon peut-être que la comparaison n’est pas forcément très bonne. Et elle me dit aussi que je suis le seul avec qui elle a envie d’être, je souris quand elle mentionne nos conversations sms de ces derniers jours. Elle fait référence à ce que je lui ai dit tout à l’heure. Pas de sexe. Pas ce soir. Putain pourquoi est-ce que je lui ai dit ça moi ? Je vous assure que je regrette amèrement mes paroles, parce que j’en ai vraiment envie. J’ai envie d’elle alors pourquoi je lui ai dit le contraire ? Je suis con. Bon après ce ne sont que des mots non ? On peut très bien faire comme si je n’avais jamais dit ça. Mais il faut que je me rappelle pourquoi je lui ai dit ça en premier lieu. Le sexe ne va pas régler nos problèmes. Pour ça il faut qu’on parle, qu’on communique. Et ça on a apparemment un peu de mal à le faire. Mais ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas coucher ensemble ? On peut parler après. Oui ça me paraît comme étant une bonne alternative. Elle m’a quand même dit qu’elle me trouvait parfait comme ça. Donc vous êtes en train de me dire que je me fais chier depuis quelques semaines, pour rien ? « Tu sais quoi ? Je pense qu’on devrait oublier que je t’ai dit qu’il ne se passerait rien entre nous ce soir. Faisons comme si j’avais rien dit. Si t’es d’accord, bien sûr. » Je lui dis ça sans la quitter des yeux et je suis donc en train de lui demander si elle a envie de coucher avec moi ce soir ? Sérieusement ? Mais moi j’en ai vraiment envie et si j’en crois ce qu’elle vient de me dire, elle aussi. Bon, j’ai commencé le sport pour rien d’après elle. Au point où j’en suis autant continuer ça ne peut que me faire du bien. Parce que je n’avais pas fait du sport régulièrement depuis le lycée. Et encore c’est parce que j’étais obligé d’en faire pour les cours à l’époque. Ce qui me faisait baisser ma moyenne de manière catastrophique d’ailleurs. J’ai vraiment jamais été sportif. Quand j’étais avec Alex elle arrivait à me tirer du lit quelques rares matins pour aller faire un jogging avec elle mas j’y allais toujours en râlant. Et me voir râler l’énervait la plupart du temps. « D’ailleurs vu que t’as pris des cours de cuisine, il va falloir que tu me fasses goûter ça. » La dernière fois qu’on s’est retrouvés en tête à tête, elle dans une cuisine et moi qui la regarde on se souvient très bien comment ça a fini. Mais je ne suis pas contre le fait que ça puisse se terminer de la même manière, sauf que pour le coup avant j’aimerais vraiment goûter ce qu’elle a appris à faire. Parce que la dernière fois ses pâtes on y a pas touché. En même temps elles ne donnaient pas spécialement envie. Et au final on finit par réussir à parler. Ça doit vous paraître anodin mais ça ne l’est pas. On réussit à parler de nos problèmes, même si on ne parle pas de l’adoption ou même de cet enfant. En même temps, à ce sujet il n’y a plus grand-chose à dire. Elle sait ce que j’en pense, et inversement. Le véritable problème n’étant pas l’adoption de ce bébé, mais le fait qu’elle m’a tenu à l’écart de cette décision que nous aurions dû prendre tous les deux. Je ne sais même plus si je lui ai déjà dit clairement ça, je ne me souviens plus de tout ce que je lui ai dit exactement. Je sais que je vais devoir apprendre à vivre avec toutes les questions que j’ai en tête. Je lui avais demandé de me parler du jour de sa naissance, mais elle n’en a pas été capable. Je le respecte. Mais à défaut de ne pas avoir pu être là j’aurais vraiment aimé qu’elle puisse m’en parler un peu. Pour pouvoir m’ôter cette frustration. Mais je respecte son silence et je peux même le comprendre. Elle a mis au monde son enfant et elle l’a abandonné juste après, c’est dur, je comprends. C’est la raison pour laquelle je n’ai pas insisté. Et elle m’embrasse, mes lèvres rencontrent les siennes pour la première fois depuis deux mois et à cet instant précis j’ai presque l’impression de me sentir vivre à nouveau. Je me rends compte que j’en avais besoin de ce baiser. Je lui rends son baiser je le prolonge avec tendresse parce que je veux que ce moment dur encore, je ne veux pas qu’il prenne fin. Mais pourtant elle finit par détacher ses lèvres des miennes juste avant de me demander si je pouvais lui refaire confiance. Et là, c’est le blocage total pour moi. Mon visage encore quelques centimètres du sien je la regarde dans les yeux. La réponse est négative malheureusement je ne suis pas capable de lui faire confiance. J’aimerais pouvoir je vous assure. Mais je ne peux pas. Je brise cette proximité pourtant si agréable entre nous, je me recule bien conscient que cette fois c’est moi qui risque gâcher ce moment. Je ne suis pas très long à répondre et je lui apporte une réponse pleine d’honnêteté. Je vois bien que ma réponse la blesse et je m’en veux immédiatement. Non non non je ne veux pas lui faire du mal moi, au contraire. Alors je l’embrasse à mon tour. Ce qui est en total contradiction avec ce que je viens de lui dire. Je n’ai pas confiance en elle mais je l’embrasse. Je sais que je ne suis pas vraiment logique avec moi-même. Je ne lui fais pas confiance mais pourtant mes sentiments pour elle sont bien réels. Ils sont là, en moi. Je l’aime. J’ai envie de passer tout mon temps avec elle, rattraper ces huit années perdues. Elle est la seule avec qui j’ai envie de recommencer à vivre. La seule que j’ai envie d’embrasser, la seule à qui j’ai envie de faire l’amour, la seule que j’ai envie de faire rire, la seule que j’ai envie de faire sourire, la seule à qui j’ai envie de plaire. Mais pourtant, je ne lui fais plus confiance. Elle me manque. Ses lèvres m’ont manquées, son sourire m’a manqué, son rire m’a manqué. C’est bien, ça veut dire que tout n’est pas complètement fichu entre nous. Et oui putain, qu’est-ce que j’ai envie que les choses s’arrangent entre nous. C’est tout ce que je veux. J’essaie de trouver quelque chose à dire pour la rassurer mais je ne sais pas quoi. La serveuse nous apporte la crème brûlée et nous propose un café que nous refusons tous les deux. Je la remercie et elle part, nous laissant seuls à nouveau. Je jette un coup d’œil à ce dessert qui se trouve entre nous et je vois qu’Alex commence déjà à en prendre une première cuillère. Je prends la mienne et fais de même. « Si tu n'es pas prêt à me faire confiance, es-tu prêt au moins à me laisser une chance de te prouver que je suis sincère sur mes sentiments envers toi ? » Je relève les yeux vers elle en l’entendant prendre la parole. La réponse à cette question me semble évidente mais je comprends qu’elle me la pose. « Bien sûr que je veux te laisser une chance. » Ma réponse n’a pas été très longue à arriver parce que je n’ai pas eu à réfléchir à ce que j’allais pouvoir lui dire. Bien sûr que je veux qu’elle fasse tout pour me prouver que ce qu’elle me dit est vrai. Parce que je m’en veux presque de ne pas réussir à lui faire confiance. Je devrais pouvoir passer au-dessus de cette histoire c’était il y a huit ans. « Je veux juste comprendre ce que tu es prêt à prendre comme risque avec nous ? Tu me manques, je te manque, je t'aime et tu veux me plaire. Alors on fait quoi de tout ça Caleb ? Je veux juste savoir si tu es prêt à me donner une seconde chance ou pas. Pour voir ou ça nous mène ? Juste nous deux ? Sans pression, à notre rythme. » Je prends une deuxième cuillère de cette crème brûlée – qui d’ailleurs, n’est définitivement pas faite maison, ça se voit au visuel et ça se sent au goût. – et je pose ma cuillère avant de la regarder. Bon ma réponse ne risque pas d’être aussi rapide que la précédente à arriver. Oui je suis prêt à lui donner une seconde chance ça j’en suis plus que sûr. Sinon on ne serait pas ici, non ? J’ai envie qu’on réessaie, qu’on se laisse une deuxième chance parce que je suis toujours persuadé qu’on peut réussir à faire quelque chose elle et moi. Je suis sûr qu’on peut vivre une belle histoire tous les deux. Même si tout n’est pas facile et même si tout sera toujours compliqué avec elle. Parce que c’est comme ça et ça a toujours le cas, malheureusement. Quels risques je suis prêt à prendre pour nous ? J’en sais rien. Je réfléchis à ce que je vais dire, parce que je sais que je dois définitivement m’exprimer pour qu’elle comprenne un peu mieux ce qui se passe dans ma tête. « Alex, te laisser entrer à nouveau dans ma vie c’est déjà un énorme risque que je prends. T’as pas vu dans quel état j’étais il y a huit ans quand j’ai compris que t’étais pas juste partie chez toi ou chez une amie, quand j’ai compris qu’en fait je venais juste de me faire larguer comme la dernière des merdes. Tu m’as vraiment fait mal. Et t’aurais pas dû juste partir en te disant que je comprendrais que t’en avais marre de ma gueule, t’aurais dû me quitter directement. Ça aurait été moins dur à encaisser. Ton départ, ça a été super violent pour moi je sais pas si tu réalises ou si tu t’es déjà mis à ma place juste deux minutes. Moi je pensais qu’on était bien tous les deux et je nous voyais même un avenir ensemble. Et un soir je rentre chez moi pour voir que ma copine a pris toutes ses affaires et s’est cassée, sans un mot, sans rien. Je suis tombé de haut. Je sais que j’aurais dû me rendre compte que les derniers jours t’allais pas bien, j’aurais dû être plus à l’écoute et faire plus attention. J’ai aussi ma part de responsabilité, mais ça n’excuse rien. Parce que t’es partie une fois alors qu’est-ce qui me dit que tu le feras pas une deuxième fois ? Tu pourras me dire un million de fois que tu le referas plus c’est en grande partie là-dessus que je sais pas si je vais pouvoir te croire un jour. J’ai envie de te croire et de te faire confiance je t’assure. Mais j’y arrive pas. J’aurai toujours peur que tu me refasses la même chose. Tu peux même pas t’imaginer à quel point ça me fait peur. Et j’en ai marre de toujours m’en prendre plein la gueule, j’ai juste besoin de me sentir bien. » Je ne dis rien simplement pendant quelques secondes. « Mais le pire c’est que malgré tout ça, oui j’ai envie de te laisser une seconde chance. Parce que je pense vraiment qu’on peut réussir à construire quelque chose de beau tous les deux. J’ai juste peur, c’est tout. » Elle commence à déteindre sur moi et j’ai beaucoup trop parlé d’un coup. Je n’ai pas l’habitude et elle non plus. Mais toutes ces choses je ne lui avais jamais dites et pourtant elles étaient là, dans un coin de ma tête. Elle voulait comprendre un peu mieux ce qu’il se passe dans ma tête ? Je pense que je peux pas faire plus honnête. J’ai dit tout ça très calmement, sans aucune once de méchanceté ni même de reproche. Mais il fallait que je lui dise tout ça.

© nightgaunt


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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 EmptyDim 20 Oct - 2:55

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
On parle de nos vies, du sport plus exactement. On parle de ma pratique de la boxe, sans trop en dévoiler tout de même, et on parle de lui qui se met au sport pour me plaire. On parle comme on aurait pu le faire à l'époque finalement. Il me donne son avis son la boxe, il s'inquiète pour moi, et moi je me moque de lui, gentiment. Oui c'est tout nous. Et on se taquine lâchant une petite allusion qui me rappelle vraiment ce qu'était notre couple. C'est réellement nous, dans un restaurant, mais ce nous n'existe plus du moins plus comme avant. Parce que l'insouciance de la jeunesse nous a quitté depuis longtemps. Et pourtant, il y a des choses qui ne change pas. « Tu sais quoi ? Je pense qu’on devrait oublier que je t’ai dit qu’il ne se passerait rien entre nous ce soir. Faisons comme si j’avais rien dit. Si t’es d’accord, bien sûr. »  Ça, ça ne change pas. Il craque alors même que je n'ai pas eu besoin de le provoquer réellement. Et je souris à sa remarque, parce qu'il est clairement entrain de me faire une proposition là maintenant dans ce restaurant. « Tu craques déjà Caleb ? Je croyais que tu pouvais te contrôler maintenant ? » Et de nouveau mon pied remonte à hauteur de ses cuisses jusqu'à son entre-jambe et je souris, l'air de rien. L'air totalement innocente. « Je suis d'accord pour oublier que tu as pu penser pouvoir me résister pendant quelques minutes, de toute façon de toi à moi, je n'y croyais pas à ton pseudo contrôle. » Comme si ce jeu pouvait régler nos problèmes ? Absolument pas, mais en tout cas ça nous rapproche, et ça nous détends. Je le regarde en souriant et j'arrête mon petit manège, laissant mon pied reprendre sa place sous la table à une position convenable. Et il me parle de cuisine, des cours que j'ai pris. « Tu veux vraiment goûter au plat cette fois ou c'est juste une nouvelle excuse pour m'attirer chez toi ? » Je fais allusion à la dernière fois ou je me suis retrouvée à cuisiner pour lui et ou la seule chose qu'on a finit par apprécier, ce n'était définitivement pas mon repas préparé avec amour et passion. J'ai l'impression que l'on arrive à se parler, à se détendre et ça fait du bien. De voir cette complicité, et voir que l'on peut toujours se comprendre malgré tout. Que l'on peut passer des moments légers et apprécier cette proximité entre nous. Et j'en profite, peut-être un peu trop et je ne vois pas venir le changement dans la discussion. Je ne le vois pas venir quand il s'ouvre à moi alors qu'il avait refusé jusqu'à présent de parler de nos problèmes. Mais j'accepte ce moment. J'accepte son honnêteté que ce soit quand il m'explique ses intentions pour cette soirée, ou encore son incapacité à me faire confiance. J'accepte tout ça, comme j'accepte de me livrer aussi. J'accepte son baiser comme il a accepté le mien. Et c'est pas un moment facile, parce que finalement rien ne l'est entre nous. Comment on peut à la fois embrasser quelqu'un et lui dire en même temps qu'on a pas confiance en elle ? Comment on peut aimer quelqu'un tout en rejetant une partie d'elle parce qu'on ne sait pas si on peut construire quelque chose avec ? Et c'est toutes ces questions que je me pose alors qu'il a fait l'effort d'aborder un sujet délicat. Je ne veux pas m'arrêter là, je veux des réponses, pour comprendre. Il me fait une proposition quelque minute plutôt, il me rends mon baiser, il m'embrasse aussi. Mais je ne sais pas ce qu'il est prêt à vouloir pour nous. Je ne sais pas si je ne suis qu'un bon coup pour lui, qu'une personne avec laquelle il a envie de coucher, mais avec laquelle il n'envisage rien de plus ? Je ne sais pas réellement ce que je peux attendre de lui, à part qu'il n'a pas confiance en moi finalement. Et qu'il me désire, et qu'il m'aime. Mais qu'il n'a pas confiance. Et je voulais tellement qu'il parle, qu'il me donne des réponses claires, qu'il m'éclaire sur ses intentions et sur ce que je pouvais espérer ou non. Je pensais en avoir réellement besoin pour que les choses en moi soient moins tortueuses, pour que je puisse y voir un peu plus clair. Et c'est ce qu'il fait, il parle. Chose assez incroyable de sa part, il parle sans s'arrêter, il se livre. Et j'ai presque envie qu'il arrête de parler finalement. Parce que c'est douloureux à entendre. Il me dévoile la douleur que je lui ai causé, la douleur qu'il a ressenti par ma faute après mon départ précipité. Il me laisse apercevoir la souffrance qu'il a reçu, il me reproche clairement la façon dont je suis partie et même si je sais qu'il a raison, c'est réellement dur à entendre. Je voulais qu'il parle et il le fait mais ça fait mal. Et pourtant j'encaisse parce que si ça me fait mal, je sais que c'est douloureux aussi pour lui. Parce qu'il ne se livre pas comme ça normalement, pas avec autant d'authenticité. Je sais que ça lui demande un effort fou pour me répondre alors je le regarde et je l'écoute. Parce qu'il n'y a que ça que je puisse faire. Le laisser me dire toutes ces choses qu'il ressent, qu'il a ressenti. Me dévoiler ses peurs de souffrir à nouveau, d'être abandonné à nouveau. Je le laisse parler, comme il le fait avec moi quand je ne me mets à parler beaucoup trop. Je le laisse faire parce qu'il en a besoin. Et que même si c'est réellement douloureux, que le sujet est ultra risqué, on en a finalement besoin tout les deux. Je le laisse respirer quand il s'arrête enfin de parler, je le laisse gérer ses émotions, et je le regarde toujours sans détourner le regard, sans montrer que je me déteste de lui avoir fait vivre ça. Sans même oser l'arrêter pour lui dire à quel point je suis désolé. Parce que c'est pas de mes excuses dont il a besoin là, il a besoin d'évacuer tout ça, il a besoin que je comprenne qu'il a réellement souffert par ma faute, il a besoin de le dire et que je l'entende. Enfin c'est ce que je comprends en l'écoutant se livrer. Et je vous jure que j'ai mal de le voir aussi franc et aussi vulnérable. « Mais le pire c’est que malgré tout ça, oui j’ai envie de te laisser une seconde chance. Parce que je pense vraiment qu’on peut réussir à construire quelque chose de beau tous les deux. J’ai juste peur, c’est tout. » Et j'ai tellement bien fait de ne pas le couper, parce qu'enfin j'entends quelque chose de positif, pour nous. Après m'avoir dit à quel point il avait eu mal, à quel point il avait peur de souffrir à nouveau, il y avait quand même une touche d'espoir dans ces paroles. Il a envie de me laisser une seule chance. Il le veut vraiment, il veut construire quelque chose avec moi. Mais il a peur, et bien ça tombe bien, moi aussi. Mais pourtant, je veux le rassurer, au fond de moi, je veux tenter de lui montrer que la note d'espoir, la chance qu'il est prêt à me laisser, vaut le coup. Il a peur, il n'est pas sur de pouvoir me faire confiance à nouveau, il ne sait pas s'il pourra un jour arrêter de croire que je vais fuir. Et il a été honnête avec moi. Tellement honnête que ça en été presque violent pour moi. Mais je fais face à ça, pour une fois, je fais face à la douleur dont je suis la responsable. Il a montré qu'il pouvait évoquer notre passé sans s’énerver, sans même une once de reproche dans la voix et je dois lui montrer que je suis prête moi aussi. Prête à lui donner des explications, à tenter de le rassurer peut-être aussi. Du moins je dois essayer, et au moment ou j'ouvre la bouche, je ne sais même pas si je ne vais pas m'effondrer après deux phrases. Mais j'essaye, parce que lui est honnête et sincère. J'essaye de l'être aussi, même si c'est douloureux, même si les choses ne sont pas simples. J'essaye. « Caleb pour être honnête à l’époque je ne me suis pas mise à ta place non. Je ne pouvais pas penser normalement parce que rien de tout ce que je vivais été normal. Je ne pouvais pas te quitter en te regardant, j’en étais incapable. Je ne pouvais pas te regarder et te dire que c’était fini entre nous que je ne t’aimais plus puisque c’était pas vrai. Et tu l’aurais vu, je ne savais pas comment gérer les choses, donc j'ai juste rien géré du tout. » Je pose la cuillère, étonnamment la crème-brûlée n'a plus la saveur que j'avais espéré, elle ne m'attire plus du tout et je suis concentrée sur les mots que je lui dis. Les souvenirs sont douloureux, les mots le sont aussi. Et je replonge dans cette journée, lorsque j'ai quitté son appartement. Et jamais je n'aurais pu me tenir face à lui, le regarder dans les yeux et ressentir sa tristesse en lui disant que nous deux c'était terminé. Jamais je n'aurais pu le regarder et lui dire que je ne l'aimais plus. Jamais je n'aurais supporté ça et encore moins dans mon état. Et j'aurais pu lui envoyer un sms ou l'appeler mais même ça, c'était trop dur. Allongée dans le lit de la chambre d'ami de Jasper, j'avais tellement pleuré en pensant à lui, à nous mais c'était impossible pour moi de lui mentir. De lui dire qu'il devait m'oublier, qu'il devait passer à autre chose, qu'il devait aller de l'avant. Je ne voulais rien de tout ça, mais partir sans un mot, c'était décidément pas la meilleure idée que j'avais pu avoir. Enfin si ça avait été la seule erreur que j'avais faite … Je tente de garder une contenance, je suis capable de m'exprimer sans craquer complètement, j'ai réussi devant Romy, alors je dois réussir devant Caleb. Je dois le faire, parce que lui aussi est honnête et même si les mots sont douloureux à entendre, ils sont nécessaires. Ils font mal, mais ils font avancés. Alors je me dois de lui préciser les choses, même si ça m'oblige à replonger dans cette période, à faire remonter des souvenirs peu agréables. « Tu aurais compris mon secret et tu aurais vu la vérité. Et j’étais incapable de faire face à tout ça. À toi, à nous, à cette grossesse. C’était beaucoup trop irréel. Je ne voulais pas de cette réalité. Une grossesse, une rupture je ne voulais rien de tout ça alors je crois que j’ai juste fuis la réalité parce que tout était trop violent pour que je puisse l’intégrer totalement. Ça n’excuse pas la douleur que tu as ressenti par ma faute. Ça n'excuse rien du tout. Je le sais et je ne pourrais jamais réparer totalement ce que je t’ai fais. Ni ce que je t’ai pris. » Son fils. Je ne pourrais jamais lui donner ce que je lui ai pris, ces années volées, cette paternité dont je l'ai privé. Les moments douloureux qu'il a passé à cause de moi. Je ne peux rien réparer, je ne peux pas revenir en arrière, je ne peux pas tout effacer et c'est inscrit dans notre passé à tout les deux. Ça fait partie de notre histoire, de nous, pour le meilleur et surtout le pire. Et je ne peux pas lui demander d'oublier tout ça, c'est impossible. Il ne peut pas oublier, et ça lui fait peur. Il a peur de moi, de celle que j'étais, de ce que je suis capable de lui faire. Et je ne peux même pas lui reprocher sa peur, elle est légitime. Il n'a pas confiance et il ne semble pas prêt à avoir de nouveau confiance alors quoique je puisse dire, il ne me croira pas non ? Et pourtant, je ne peux pas le laisser ainsi. Il a peur et je veux tenter de le rassurer. Comme je le peux, sans être certaine. Mais je ne peux pas le laisser comme ça, il ne peut pas garder en tête que je vais partir à nouveau. Il doit savoir que je ne suis plus cette fille, que je ne vais pas le fuir. Il doit entendre que si je suis avec lui ce soir, si je lui dis que l'aime, c'est que je le pense réellement et que je suis prête à m'investir, parce que merde, j'ai besoin de lui. « Mais contrairement à celle que j’étais, aujourd’hui j’ai accepté que tu étais celui que je voulais dans ma vie. J’avais peur de ça aussi. Peur de me sentir aussi lié à quelqu’un, peur de cet amour, de notre relation, de te faire du mal. Que tu réalises que j'étais pas faite pour toi. Que tu me rejettes parce que je ne voulais pas de ton enfant. Mais je sais ce que ça fait de vivre sans toi, et j’ai vu le bien que tu me fais Caleb. J’ai vu tout ce que ta seule présence apporte dans ma vie. Et je n’ai plus peur de ça. Je n’ai pas peur de t’aimer j’ai juste peur de devoir renoncer à toi. Ça me terrifie Caleb. Avant j’avais réellement peur de t’aimer parce que c’était si fort et que je ne connaissais pas ça, maintenant j’ai peur de te perdre. Alors même si tu me crois pas, je te dis quand même que je n’ai plus aucune intention de partir. Pas sans toi. » Je respire un coup, cherche à capter son regard, je veux lui montrer que j'arrive à le regarder, que j'arrive à ne pas craquer même quand les sujets sont douloureux. Je veux lui montrer que je suis concernée et que je ne vais pas flancher. J'évoque ma grossesse, j'évoque son enfant, j'évoque mon départ, j'évoque mes erreurs, et je ne flanche pas. Je ne craque pas. Pas de pleurs, pas de crises de nerfs, pas même d'alcool pour venir me donner du courage. Je le fais parce qu'on en a besoin tout les deux. Parce qu'on ne peut rien construire sur des non-dits, parce que c'est lui qui dit qu'on peut construire quelque chose. Mais qu'il a peur. Et j'ai peur aussi, mais je veux lui montrer que je suis prête à faire face à tout ça, pour lui. Pour nous. Je ne sais pas s'il va réaliser à quel point ces paroles sont douloureuses, à quel point je me sens fragile à ce moment précis mais je sais que c'est important, ce moment est important alors je brise un peu ma carapace, et lève le silence sur certaine chose et je me montre entière avec lui. Du moins, j'essaye. Ma main se pose sur la sienne et j’entrelace mes doigts avec les siens, je veux me sentir lier à lui, même si ce n'est que par le biais d'une main. « Tu sais j'ai peur aussi, de tellement de choses et pourtant avec toi je me sens bien. C'est totalement fou Caleb, parce que te voir devrais justement me rappeler sans cesse mes erreurs, devrait me faire me sentir horrible, mais j'ai l'impression qu'auprès de toi, je suis là ou j'ai envie d'être. Je ne sais pas comment t'expliquer les choses. Je me déteste la plupart du temps, je te jure que je déteste celle que je suis devenue, mais auprès de toi, c'est différent. Avec toi j'ai envie de sourire, j'ai envie de rire, j'ai envie de croire que ça va aller, que tout va bien se passer. Alors que je sais que c'est pas vrai. Tout ne peut pas toujours aller bien. Mais avec toi, c'est presque comme si chaque problème n'était finalement pas insoluble. Caleb, je ne sais pas comment je vais pouvoir te rassurer parce que c'est toi qui me rassure normalement. Je ne sais pas comment je vais pouvoir me faire pardonner les souffrances que je t'ai fais endurer, que je nous ai fais subir. Je ne sais pas si je peux faire les choses biens, mais il y a une chose dont je suis certaine. C'est que je suis prête à t'aimer, parce que sérieux Caleb, je t'aime. Je t'aime réellement et je suis prête à te le montrer, chaque jour, jusqu'à ce que tu me crois. » Mes mots me font peurs parce qu'ils sont forts de sens pour moi. La sincérité dont je fais preuve me rends vulnérable face à lui. J'ai peur, peut-être pas comme lui, peut-être pas pour les mêmes raisons, mais je suis terrifiée. Parce que je réalise que je suis réellement et follement amoureuse de lui. Et que c'est un sentiment qui fait peur, tellement peur surtout pour moi. Je n'ai plus peur de m'attacher à lui, de me lier à lui, j'ai peur de ce que sera ma vie s'il me repousse. J'accepte mes sentiments, j'accepte ma vulnérabilité, j'accepte que l'homme que j'ai repoussé est aussi celui dont j'ai besoin. Je suis en train d'accepter de lier ma vie à la sienne en quelque sorte, et cette pensée me terrifie. Pas parce que j'en ai pas envie, bien au contraire. Mais parce que j'ai peur de moi, j'ai presque aussi peur de moi que lui finalement. Parce que je suis une conne, dont les choix merdiques ont foutu en l'air son couple, ses amitiés, sa vie. Parce que je suis faible et que lui mérite quelqu'un de fort, quelqu'un qui puisse le rendre heureux, et je ne suis pas sûre d'en être capable. Je peux l'aimer ça je le sais, mais le rendre heureux, le faire se sentir bien ? J'en doute tellement. Est-ce que je suis prête à dépasser ma nature pour lui ? Est-ce que je peux lui promettre d'être celle qu'il mérite ? Je ne pense toujours pas le mériter, je ne pense pas être à la hauteur de cet homme. Alors j'ai peur, peur de ne pas savoir l'aimer comme il le mérite, comme il le désire, comme il a besoin. J'ai peur de lui donner tout ce que j'ai et qu'il se rende compte que ça ne lui suffit plus. Et si je me livre à lui totalement, si je me montre entière avec lui, et qu'il n'aime pas celle que je suis et qu'il me repousse. Je ne pourrais pas m'en remettre. Alors me livrer à lui avec une telle sincérité, et le promettre de l'aimer, ça me fait réellement paniquer intérieurement. Et ça me rends tellement fragile. « Et je parle trop je suis désolé, mais je veux être avec toi entièrement, alors s'il te plaît, ne me repousse pas. » Je crois que ces mots sont sortis d'eux même, comme un appel désespéré. Et c'est totalement con, parce que c'est lui qui a peur que je parte et c'est moi qui lui demande de ne pas me repousser. Oui c'est con. Mais je suis prête à lâcher prise et à me laisser aller avec lui, mais j'ai besoin de savoir qu'il me laissera pas tomber sans me retenir. Parce que comme il l'a dit, on peut construire quelque chose de beau, et je le pense aussi mais le chemin ne sera pas simple. On est déjà en train de faire une première partie du chemin en s'ouvrant l'un à l'autre avec une sincérité inattendue, mais ces huit années ont laissé des traces aussi bien en moi qu'en lui mais j'ai envie d'y croire. Mais il doit y croire avec moi, parce que je sais que mes doutes reviendront par moment et qu'il sera le seul à pouvoir les faire taire. Il a toujours été le seul finalement. Le seul pour qui j'ai été prête à me donner corps et âme. Le seul que j'ai laissé entrer totalement dans ma vie, le seul à qui j'ai un jour oser dire 'je t'aime' avec une réelle sincérité et pas un 'je t'aime' amical. Le seul dont je sois tombée amoureuse. Et ça fait quand même réellement peur de se sentir aussi dépendant d'une seule et même personne.
© nightgaunt


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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 EmptyLun 21 Oct - 21:59

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”

Est-ce que je viens très clairement de lui demander si elle serait d’accord d’écourter cette soirée au restaurant pour très vite rentrer chez l’un de nous pour que nous puissions coucher ensemble ? Oui et non. Je lui ai fait comprendre qu’au final je ne serais pas contre finir la soirée chez elle –ou chez moi – et elle sourit presque immédiatement à ma remarque. Ce que je prends pour une réponse positive de sa part et qu’elle serait donc plutôt d’accord pour ce changement de programme de dernière minute ? « Tu craques déjà Caleb ? Je croyais que tu pouvais te contrôler maintenant ? » Et je souris à mon tour tout en venant me mordre doucement la lèvre inférieure en sentant son pied monter à nouveau sur mes cuisses jusqu’à mon entre-jambe. Je la regarde, amusé mais je n’ai pas le temps pour lui répondre parce qu’elle reprend déjà la parole. « Je suis d'accord pour oublier que tu as pu penser pouvoir me résister pendant quelques minutes, de toute façon de toi à moi, je n'y croyais pas à ton pseudo contrôle. » Oh mais je le maintiens je suis presque sûr que je suis capable de lui résister. Même si ça ne saute pas vraiment aux yeux je vous l’accorde. Je me redresse sur ma chaise tout en me raclant la gorge une fois que son pied retrouve le sol. «  Si je savais pas me contrôler crois-moi qu'on serait plus installés à table en ce moment. J’ai juste aucune volonté c’est tout. » Je lui avoue en riant doucement. Et c’est vrai, si je le voulais vraiment lui résister je sais que je le pourrais. Mais le truc, c’est que je n’en ai pas envie. Je n’ai pas envie de lui résister ou de me contrôler. Je ne sais pas pour elle, mais moi je n’ai couché avec personne depuis notre journée passée ensemble. C’est elle la dernière avec qui j’ai couché, ça fait donc deux mois et demi que je n’ai même pas embrassé une fille. Alors non, je n’ai aucune volonté. Je n’ai pas envie de lui montrer que je peux lui résister, parce que j’en ai pas envie. J’ai envie d’elle, c’est tout. « Tu veux vraiment goûter au plat cette fois ou c'est juste une nouvelle excuse pour m'attirer chez toi ? » Je souris en l’entendant prononcer cette phrase parce que ses mots me replongent dans cette soirée que nous avons passée ensemble. On s’est tournés autour, on a ri, on a souri – beaucoup sourit –.   « Ah non c’est juste pour t’attirer chez moi. » Je lui dis d’un air très sérieux sans la quitter des yeux. Mais je souris et je reprends la parole. «  Non, non je rigole. Pour le coup j’aimerais bien pouvoir goûter ce que t’as appris à faire. » Et cette fois on mangera vraiment ce qu’elle aura cuisiné pour moi. Parce que si elle a pris des cours de cuisine moi je veux savoir ce qu’on lui a appris et si elle réussit à le reproduire toute seule. «  Enfin, sache que si tu veux des cours de cuisine moi je peux toujours t’en donner. Et ça sera gratuit en plus. » Je lui dis cette dernière phrase en souriant vers la fin. Lui donner des cours particuliers de cuisine moi ça me ferait vraiment plaisir de pouvoir lui apprendre quelques petites choses, des petites astuces, ou même lui apprendre des nouvelles recettes. Ce qui me permettra à l’avenir de pouvoir la laisser cuisiner sans avoir peur de manger quelque chose d’extrêmement dégueulasse. Enfin depuis quand je me remets à penser au futur avec elle ? En me disant que je pourrais régulièrement ne pas cuisiner pendant mes jours de repos et la laisser aux fourneaux, ce sont des choses auxquelles je ne pensais plus. Pas avec elle du moins. Donc est-ce que ça veut dire que je suis en train de lui pardonner ? Oui ça je le sais déjà. Mais du coup, ça veut peut-être dire que je lui ai pardonné et que je suis potentiellement prêt à accepter ce secret qu’elle m’a caché pendant de bien trop longues années ? Peut-être. Sûrement. Pourquoi est-ce que maintenant je nous imagine tous les deux chez moi, comme avant ? Elle qui avait encore son appartement mais qui passait tout son temps chez moi, on vivait ensemble en fait c’était juste pas officiel. Mais elle avait de la place – une très grande place même – dans mes placards, elle avait de double des clefs de mon ancien appartement comme ça elle pouvait y aller quand elle voulait. Et si elle n’était pas partie je suis sûr que son emménagement officiel chez moi n’était qu’une question de semaines ou de quelques petits mois. Surtout qu’elle était enceinte. Alors ça aurait forcément tout changé. Il m’arrive de me demander à quoi aurait pu ressembler nos vies si elle était restée et si on avait gardé notre enfant. Elle aurait vendu son appartement pour emménager chez moi, j’aurais fait plein d’heures supplémentaires au restaurant dans lequel je travaillais à l’époque dans le but d’avoir un peu plus d’argent pour pouvoir acheter tout ce dont on allait avoir besoin pour le bébé. Le jour de l’accouchement aurait été le plus beau jour de ma vie, je le sais. Parce qu’avoir des enfants j’en rêve depuis toujours. Je serais tombé amoureux de notre enfant au premier regard et je suis sûr que j’aurais été un papa un peu trop protecteur avec lui. Je lui aurais très certainement demandé en mariage un an après l’accouchement, elle aurait accepté – enfin du moins, j’espère – et j’aurais fait tout ce que je pouvais pour lui payer le mariage de ses rêves. On aurait été heureux, je le sais j’en suis sûr et certain. Malgré ce qu’elle a pu me dire, malgré le fait qu’elle m’ait dit que notre relation aurait été vouée à l’échec même si elle était restée, même si on avait gardé ce bébé. Moi je ne suis pas d’accord. On aurait été heureux. Mais je me rends compte que tout ça c’est un fantasme, c’est qu’une illusion. Parce que de toute façon elle ne veut très certainement pas se marier et elle ne veut pas d’enfant. Ça c’est très clair dans ma tête. Contrairement à moi. Je veux tout ça. Un mariage, des enfants, une belle maison et un chien. C’est cliché mais moi je veux tout ça. Et c’est avec elle que je veux tout ça. Pour le coup retournant vers elle mes rêves sont clairement voués à l’échec, mais pour le moment je n’y pense pas vraiment. Je suis prêt à mettre mes rêves de côté parce que pour l’instant c’est elle que je veux et le reste, on verra plus tard. On est maintenant capable d’évoquer notre passé avec calme, sans se rapprocher les moindres décisions qui ont été prise. Je sens qu’elle a vraiment besoin d’explications, elle me demande les risques que je suis prêt à prendre pour nous et je sais qu’elle veut que je parle beaucoup que je m’exprime sans me censurer, alors c’est ce que je fais. Je lui parle de son départ, je lui dis à quel point elle m’a fait mal parce que je ne suis pas sûr qu’elle réalise la douleur qu’elle m’a infligée en me laissant derrière elle. Je mets des mots sur les sentiments sur la douleur que j’ai ressenti et je fais ça pour elle parce qu’elle me l’a demandé. Je ne suis pas sûr qu’elle voulait entendre tout ça. Mais je me rends compte que lui dire tout ça me fait du bien ça me soulage et je pense que j’en avais vraiment besoin. J’avais besoin qu’elle réalise qu’il y a huit ans elle m’a brisé le cœur et que j’ai vraiment peur qu’elle recommence. Je viens à peine de me relever de la mort de LV et je sais que je ne pourrais pas supporter beaucoup d’autres déceptions de ce genre. Alors je me livre à elle, sans filtre. Je ne laisse rien de côté. J’omets volontairement le fait que quelque temps après son départ et pendant plusieurs mois j’ai vraiment pensé qu’en couchant avec une fille différente toutes les semaines je finirais par l’oublier. Spoiler alert : ça ne marche pas du tout. Je vois que mes mots la blessent, mais il fallait que je lui dise tout ça. Comme ça on pourra repartir sur des bonnes bases tous les deux. Elle finit par me répondre qu’elle ne s’était pas mis à ma place et que donc elle n’avait pas pensé à ce que j’allais pouvoir ressentir en voyant que toutes ses affaires avaient disparues. Elle me dit qu’elle n’aurait pas été capable de me quitter en me disant qu’elle ne m’aimait plus, elle ne pouvait pas faire ça en me regardant. Dans ce cas elle aurait pu me laisser un mot, au moins. M’appeler, m’envoyer un message. Même si ces options restent extrêmement lâches, elles le sont beaucoup moins que l’attitude qu’elle a eue en partant sans un mot pour moi. Mais je décide de ne pas lui répondre. Elle ne voulait pas de cette grossesse – oui ça je crois que je l’ai compris elle en voulait pas de notre enfant elle me l’a déjà dit au moins une dizaine de fois – elle ne voulait pas non plus d’une rupture, alors elle s’est dit qu’il serait plus facile de juste fuir et de ne pas me quitter. Non, elle ne pourra jamais réparer la douleur qu’elle m’a infligée. Et elle ne pourra non plus jamais me rendre ce qu’elle m’a pris, ce dont elle m’a privé, notre enfant. À ce moment précis je lève les yeux vers elle, c’est la première fois qu’on ose faire une référence à cet enfant. Et ça me fait bizarre. Parce que même deux mois plus tard j’ai toujours du mal à réaliser que j’ai un fils qui aura bientôt huit ans. Tout ce que j’espère c’est qu’il est heureux et que ses parents l’aiment comme moi je l’aurais aimé si j’avais pu l’élever. Et elle parle encore et encore. Beaucoup trop. Tellement que j’en oublie la moitié de tout ce qu’elle me dit, j’ai presque l’impression que ma tête va finir par exploser. Elle me dit qu’elle est bien avec moi, qu’elle m’aime et qu’elle aimerait pouvoir se faire pardonner mais qu’elle ne sait pas comment. Elle pose sa main sur la mienne et entremêlent nos doigts. Mes yeux se posent sur nos mains pendant quelques secondes et de la regarde à nouveau. Je ne la coupe pas et je la laisse continuer à parler. Surtout, elle me dit qu’elle ne compte pas partir à nouveau. Pas sans moi. Je la regarde et j’aimerais tellement pouvoir la croire à ce sujet, mais je n’y arrive vraiment pas. Elle me dit encore qu’elle m’aime et elle me demande de la croire. Je ne la quitte pas des yeux mais aucun mot ne sort de ma bouche. Je suis en train de réfléchir à tout ce qu’elle vient de me dire. Parce qu’elle a vraiment beaucoup parlé. « Et je parle trop je suis désolé, mais je veux être avec toi entièrement, alors s'il te plaît, ne me repousse pas. » Je ris quand elle me dit qu’elle parle trop. Oui Alexandra tu parles beaucoup trop. « Je te repousse pas Alex. J’ai juste besoin d’être sûr de certaines choses avant de m’engager vraiment avec toi. Je veux être sûr que tu me lâcheras pas comme tu l’as déjà fait. Et je sais que tu viens de me dire que tu le referas pas mais qu’est-ce qui me dit que dans six mois tu vas pas te casser en voyant qu’entre nous ça devient sérieux ? J’ai aucune certitude que tu le feras pas et toi non plus. Tu l’as déjà fait une fois alors je pars du principe que tu pourrais le refaire. Et la dernière fois tu m’avais dit que t’avais fini par te rendre compte que tout le monde avait raison en disant qu’on est pas fait pour être ensemble, tu le penses encore ? Parce que si c’est le cas ça sert à rien qu’on aille plus loin Alex. Tu peux pas vouloir construire quelque chose avec quelqu’un en pensant que la relation est vouée à l’échec. Je veux aussi être sûr que tu crois en nous et que tu sois prête à vraiment t’investir. J’ai juste besoin de te refaire confiance, mais je pense que ça viendra avec le temps, je sais pas. » Je l’espère du moins parce que la confiance c’est la base de n’importe quel couple. «  Je suis sûr qu’on peut y arriver parce que malgré tout ça moi je crois vraiment en nous. J’espère que toi aussi. » Sinon je pense qu’on a plus rien à se dire. Je sais qu’on est fait l’un pour l’autre et qu’on peut réussir à surmonter tout ça. Il nous faut juste peut-être encore un peu de temps pour y arriver, mais j’y crois. «  Et oui, tu parles vraiment beaucoup trop. » Je lui dis en souriant doucement réagissant à ce qu’elle m’a dit tout à l’heure. Enfin en même temps il y a quelques minutes je lui ai dit qu’elle ne parlait pas assez et maintenant qu’elle me sort des longs discours je trouve encore un moyen de me plaindre.

© nightgaunt


@Alex Clarke  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 206649278  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 565115192  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 1223270223  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 1017170121  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  
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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 EmptyMer 23 Oct - 8:56

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
C'est lui qui évoque l'idée que la fin de soirée puisse se terminer l'un avec l'autre. C'est lui qui renonce à ce qu'il a lui même annoncé plus tôt dans la soirée, pas de sexe ce soir. Il me demande d'oublier cette parole, il renonce à tenir son propre engagement. Et il me tente réellement, parce que c'est lui, et que grâce à lui, à notre manque de contrôle tout les deux, j'ai redécouverts l'intensité de nos moments d'intimité. Je me suis souvenue de notre complicité, de l'intensité de mes émotions aussi, parce qu'il sait tout de moi et qu'il semble n'avoir pas oublié comment me convaincre et me contenter dans ces moments là. Parce qu'il me plaît aussi. Et surtout, parce que j'en ai envie, d'être avec lui. « Bah alors, qu'est-ce qu'on fait encore là ? » Je lui dis cela avec un grand sourire comme pour accompagner ses paroles et lui montrer que s'il n'a aucune volonté, qu'il ne compte pas sur moi pour lui en apporter. Mais on a un repas à finir non ? Alors ni lui, ni moi ne bougeons, à part lui qui se redresse sur sa chaise quand je le provoque un peu, parce qu'il faut bien tester sa capacité de contrôle, si tant est quelle existe réellement, ce dont je doute encore. Mais il ne craque pas, et même s'il change de sujet et se met à me parler de notre vie, du sport et des cours de cuisine que j'ai pu prendre et de sa volonté de me voir cuisiner, ce n'est finalement qu'un autre moyen pour moi de lui rappeler que me faire cuisiner, ne se terminait pas forcément comme on pouvait le croire. Heureusement que lui ne couchait pas avec toutes les personnes pour qui il préparait un repas. Mon dieu, non heureusement ! « Tu sais que si tu veux que je vienne chez toi, tu peux aussi juste m'inviter sans avoir besoin de trouver une excuse ou de me torturer avec un pari cuisine durant lequel tu vas te moquer de moi alors que moi je ferais mon possible pour t'impressionner, sans réussite parce que tu es chef Anderson. Mais par contre, je ne dis pas non au cour de cuisine, et puis même si c'est gratuit, j'ai en tête un moyen intéressant pour te payer. » Et voilà que je recommence. Est-ce que je peux discuter avec lui sérieusement sans avoir à faire des allusions sexuelles ? Est-ce que je suis capable d'être un peu plus mature que ça ? Parce qu'on a vu que le sexe entre nous ça fonctionne encore, ce n'est pas la que se situe le problème entre nous, mais ce n'est pas non plus, ce qui va régler nos soucis. Les silences autour de ce qu'il nous sépare, nous éloignes ? Ce n'est pas avec le sexe que l'on va pouvoir réparer les dégâts que j'ai causé. Parce que l'attirance entre nous est réelle, elle est présente encore, mais on ne construit rien de tangible sur une attirance physique non ? On ne construit rien sur des silences, sur des non-dits, sur des secrets, sur des rancœurs et pourtant y'en a encore beaucoup entre nous. Mais peu à peu, chacun notre tour on avance. Il met des mots sur les maux qui je lui ai causé. Et j'encaisse sa douleur, j'encaisse le mal que je lui ai fais. J'encaisse d'être la responsable de tout ça, et j'en prends réellement conscience. Je ne savais pas comment il avait géré mon départ, je ne savais pas s'il avait tourné la page rapidement ou s'il m'avait attendu longtemps. Je ne le savais pas et je ne m'étais même pas posé la question. Parce que je ne pouvais pas penser à lui, pas à ce moment. Je ne pouvais pas me demander s'il allait bien, s'il m'avait déjà oublié, ou pire s'il était déjà avec une autre fille alors que moi je portais son enfant. Non je ne pouvais pas penser à lui parce que c'était bien trop douloureux, alors je ne m'étais jamais réellement questionné sur la séparation déchirante que je lui avais imposé. Sur les silences et les questions que j'avais laissé en fuyant. Et il me parle, beaucoup pour une fois et je réalise que c'est douloureux mais utile. Je réalise que nous parlons enfin l'un avec l'autre, que c'est peut-être le moment d'être honnête et de se dire les choses. Et peut-être que j'ai un peu trop de chose à dire et que je parle trop mais j'en ai besoin. J'ai besoin qu'il entende toutes ces choses, j'ai besoin que ça sorte entre nous. Je parle encore et encore et encore parce que j'ai laissé trop de silence nous séparer, parce que j'ai pensé que taire tout ça serait le meilleur moyen pour aller de l'avant, mais je dois constater que le silence n'a jamais aidé personne. Ni lui, ni moi. Alors je remplis les vides entre nous par des paroles, trop longues, trop nombreuses. Et je sais que je ne pourrais pas compenser mes silences passés par trop de paroles maintenant, mais j'ai besoin de me libérer et il m'offre l'opportunité de m'exprimer. Il m'offre l'opportunité de lui montrer que je ne suis plus la même, sûrement pas mieux mais différente. Et si je sais que je suis incapable de lui promettre que je ne vais pas refaire des erreurs, je peux lui promettre de ne pas refaire les même, de ne pas le laisser, de ne plus le quitter. Et surtout, au delà de tout ça, je veux qu'il ait conscience des sentiments forts que j'éprouve pour lui. Je me livre à lui, et je sais que ça ne peut pas suffire mais cette mise à nue est aussi difficile que primordiale. On en a besoin, il parle de pouvoir construire quelque chose ensemble et je dois lui montrer que je peux y croire avec lui, ce dont il semble douter. Et je ne peux pas l'en blâmer non? « Je te repousse pas Alex. J’ai juste besoin d’être sûr de certaines choses avant de m’engager vraiment avec toi. Je veux être sûr que tu me lâcheras pas comme tu l’as déjà fait. Et je sais que tu viens de me dire que tu le referas pas mais qu’est-ce qui me dit que dans six mois tu vas pas te casser en voyant qu’entre nous ça devient sérieux ? J’ai aucune certitude que tu le feras pas et toi non plus. Tu l’as déjà fait une fois alors je pars du principe que tu pourrais le refaire. Et la dernière fois tu m’avais dit que t’avais fini par te rendre compte que tout le monde avait raison en disant qu’on est pas fait pour être ensemble, tu le penses encore ? Parce que si c’est le cas ça sert à rien qu’on aille plus loin Alex. Tu peux pas vouloir construire quelque chose avec quelqu’un en pensant que la relation est vouée à l’échec. Je veux aussi être sûr que tu crois en nous et que tu sois prête à vraiment t’investir. J’ai juste besoin de te refaire confiance, mais je pense que ça viendra avec le temps, je sais pas. » Je nous ai causé beaucoup de tords, et je lui ai causé beaucoup de souffrances. J'ai gâché notre histoire, j'ai gâché à la fois notre passé, notre futur et même l’hypothétique présent parce que j'ai détruis ce qu'il y avait entre nous. J'ai gâché nos souvenirs et la possibilité pour nous d'avoir une vie ensemble. J'ai même gâché une partie de notre histoire, en lui avouant avoir douté, ce qu'il n'hésite pas à me rappeler.  «  Je suis sûr qu’on peut y arriver parce que malgré tout ça moi je crois vraiment en nous. J’espère que toi aussi. » Ma main dans la sienne, je l'écoute me parler, je l'écoute me dire qu'il croit en nous. Il ne croit pas en moi, mais il croit en nous. Et, il a besoin que je lui confirme que j'y crois aussi, que je suis prête à m'investir avec lui parce qu'il ne peut pas se battre pour nous tout seul. Parce qu'il ne peut pas s'engager s'il est le seul à s'investir. Et ses doutes sont légitimes non ? Je le comprends, et c'est déjà un bon signe non ? Je comprends ses peurs, je comprends son besoin d'être rassuré sur mes intentions, comme j'avais eu besoin d'y voir plus clair sur les siennes. Je l'écoute, je le regarde, tout en lui serrant la main. Je suis là face à l'homme que j'aime, l'une des rares chose dont je ne doute plus. Et la seule chose qu'il semble attendre de moi, c'est que je lui dise que je crois en nous. « Si je pensais que notre histoire était vouée à l'échec, je ne t'aurais jamais dis que je t'aimais Caleb. » Avouer ses sentiments à quelqu'un en sachant que c'est de toute façon inutile c'est s'infliger la douloureuse expérience de se montrer vulnérable pour rien et clairement pas une chose avec laquelle je suis bien à l'aise. Mais ça ne réponds pas à sa question, et tout en gardant en tête le fait qu'il m'ait dit que je parlais trop, je cherche le moyen de lui répondre sans lui mentir. Parce que je pourrais lui dire ce qu'il veut entendre, mais je lui dois la vérité non ? Pour une fois, être sincère avec mes sentiments pour lui, ça le concerne quand même après tout. « Je veux être avec toi, je le veux réellement. Et je me moque de ce que les gens pourront penser, la seule chose qui compte c'est ce que toi tu peux penser. Peut-être qu'ils ne pourront jamais comprendre ce qu'il y a entre nous, mais tant qu'il y a un nous, le reste je m'en fous Caleb vraiment. J'ai fais un tas d'erreurs dans ma vie et je peux accepter les reproches des autres, si je sais que tu es à mes côtés. J'ai envie que tu me donnes la chance de te montrer que je crois en ce nous dont tu parles. Je sais que tu mérites quelqu'un de meilleur que moi, mais pour toi, pour nous, j'ai envie de me battre. Je ne peux pas te promettre d'être forte tout le temps, mais tu le mérites. Je t'ai fais souffrir j'en ai conscience, mais je sais qu'on était heureux tout les deux, et je sais que je peux te rendre heureux à nouveau. Du moins je veux essayer, pour nous deux. » J'arrête de parler, j'aurais encore tellement de chose à lui dire, lui dire encore et encore que je ne compte plus le laisser, lui redire que je l'aime, lui dire que je suis désolé encore, lui avouer que j'ai fais un tas d'erreurs loin de lui. Mais je me tais. La gorge serrée parce que j'ai comme l'impression que c'est un possible avenir, un possible nous qui se joue devant cette crème-brûlée même pas terminée. Et je panique en prenant conscience de ça, je panique et pas parce que j'ai peur que les choses deviennent sérieuses, mais parce que j'ai peur qu'il puisse vouloir me dire qu’enfaîte je n'en vaux pas la peine. « Et si tu as besoin de temps pour faire le point, je suis prête à t'attendre. » Et dans une vague de panique, je rajoute cette phrase, avant même qu'il n'ajoute quoique ce soit. Je ne veux pas risquer de le voir mettre fin à ce nous dont il m'a parlé avant même que l'on ait pu tenter quoique ce soit. Je ne suis pas encore prête à le laisser partir définitivement. Je ne suis pas prête à ça, alors je lui donne une porte de sortie moins définitive au cas ou. Au cas ou, il ne soit pas encore prêt pour ce nous. Au cas ou, je ne l'ai pas convaincue. Au cas ou, parce que je ne peux pas croire qu'il puisse m'aimer à nouveau finalement. Je ne peux pas croire qu'il soit prêt à me laisser revenir dans sa vie, alors que je n'attends que ça. Et si tout cela n'était qu'un moyen pour lui de se venger ? Non, non il n'est pas comme ça. Pourquoi j'ai peur, pourquoi je panique alors que l'on vient littéralement de se parler d'un nous possible ? Je resserre un peu sa main que je tiens toujours, priant au fond de moi pour qu'il ne m'impose pas plus de temps, plus de distance, parce que je ne tiendrais pas. Pas après lui avoir avoué à quel point j'avais besoin de lui.
© nightgaunt


@Caleb Anderson  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 206649278  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 565115192  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 1223270223  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 1017170121  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  
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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 EmptyMer 23 Oct - 22:20

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
Qu’est-ce qu’on fait encore là ? C’est une très bonne question. Je devrais peut-être demander l’addition tout de suite et nous devrions partir chez l’un de nous faire ce qu’on fait de mieux à deux : coucher ensemble. Parce qu’on semble encore en difficulté pour parler sérieusement de nos problèmes, elle a essayé d’aborder le sujet et je me suis braqué. Au moins le fait que nous n’avons tous les deux aucune volonté et aucun contrôle nous prouvé une chose ; le sexe entre nous ça fonctionne toujours autant qu’il y a huit ans. Ça fait au moins une chose qu’on est capable de faire tous les deux. Il va bien falloir qu’un jour ou l’autre on rétablisse le dialogue. Elle a essayé, vraiment. Mais je lui ai gentiment fait comprendre que je n’avais pas envie de parler. Ce qui est faux, en soi. Mais elle m’a surtout pris au dépourvu, je ne m’attendais vraiment pas à ce qu’elle aborde un sujet aussi sérieux si vite dans la soirée. Et les sujets plus légers continuent parce qu’on parle désormais des cours de cuisine qu’elle a pris pendant mes deux mois de silence. « Tu sais que si tu veux que je vienne chez toi, tu peux aussi juste m'inviter sans avoir besoin de trouver une excuse ou de me torturer avec un pari cuisine durant lequel tu vas te moquer de moi alors que moi je ferais mon possible pour t'impressionner, sans réussite parce que tu es chef Anderson. Mais par contre, je ne dis pas non au cour de cuisine, et puis même si c'est gratuit, j'ai en tête un moyen intéressant pour te payer. » Je souris, amusé de sa dernière phrase. Elle est incapable de me parler sans me faire aucune allusion sexuelle et ça m’amuse énormément. C’est aussi dans ce genre de moment que je retrouve facilement la Alex dont je suis tombé fou amoureux il y a dix ans. Celle que je désirais, celle dont j’avais envie, celle pour qui j'ai eu un énorme coup de cœur à l’instant même où mon regard a croisé le sien pour la première fois – je sais que c’est kitch mais c’est la vérité. – « J’espère que t’es consciente que la dernière fois quand t’es venue pour cuisiner chez moi je t’ai pas fait venir dans le but qu’on couche ensemble en fin de soirée. Et puis de toute façon c’est toi qui m’a sauté dessus. » Et le pire c’est que c’est vrai et qu’elle ne peut pas le nier. C’est elle qui a fait le premier pas vers moi en m’embrassant. Même si, il est vrai que je n’ai en aucun cas eu envie de la repousser. « Mais sinon comment est-ce que tu comptes me payer les cours de cuisine que je te donnerai ? » Je lui demande en souriant. J’ai bien évidemment compris ce qu’elle voulait dire, mais j’ai envie de continuer à marcher dans son jeu alors je fais comme si j’avais besoin de précisions pour comprendre ses sous-entendus. Alors que plus sérieusement dans ce genre de moment ou pour ce genre de situation, Alex n’a pas besoin de parler pour que je comprenne ce qu’elle veut et ce dont elle a envie, en un regard je la comprends parfaitement. Honnêtement j’aurais aimé que l’on continue à parler sur un ton léger tout le reste de la soirée mais en même temps, je sais qu’inconsciemment si on est ici ce soir c’est parce que j’avais besoin de lui dire certaines choses que je ne lui avais jamais dites avant. Je veux qu’elle sache à quel point elle a m’a fait souffrir. Et elle m’avoue qu’elle ne s’était jamais mise à ma place et qu’elle n’avait pas pensé à la souffrance que j’allais endurer. Je l’ai attendu deux mois. Pendant deux mois je l’ai attendu espérant qu’un jour elle toquerait à ma porte en s’excusant de son absence. Et le pire de tout ça c’est que je l’aimais tellement que j’aurais été capable de lui pardonner très vite. Alors j’ai attendu. Deux mois. Mais elle n’est jamais revenue. Jusqu’à ce qu’un matin je me réveille en comprenant qu’elle m’avait quitté, qu’elle ne m’aimait plus et qu’elle ne reviendrait pas. Et à ce moment-là mon cœur s’est brisé, je ne comprenais pas ce que j’avais fait de mal pour qu’elle me quitte comme ça de manière si brutale, lâche et égoïste. Parce qu’en partant sans un mot elle s’est facilitée la vie, mais elle a rendu la mienne encore plus difficile. Au moins j’aurais été fixé tout de suite et ça m’aurait évité deux mois d’attente inutile. J’aurais évité l’humiliation que j’ai ressenti quand j’ai compris que je venais de passer les deux derniers mois de ma vie à penser et à attendre une fille qui n’en avait strictement rien à foutre de moi. J’avais besoin qu’elle sache tout ça. Alors je lui dis. Et si je le voulais j’aurais pu être encore plus sincère en lui décrivant plus en détails à quel point elle m’a fait mal. Mais je ne le fais pas parce que c’est complètement inutile et je ne suis pas sadique. Je me contente de lui dire qu’elle m’a fait extrêmement mal et que j’ai peur qu’elle recommence. « Si je pensais que notre histoire était vouée à l'échec, je ne t'aurais jamais dis que je t'aimais Caleb. » Je la regarde mais je ne lui réponds pas. Est-ce sa manière de me dire qu’elle croit en nous ? Qu’elle croit qu’elle et moi on peut former un couple heureux, unit et épanoui ? Qu’elle pense que je suis capable de la rendre heureuse ? Parce que je serais tout pour la rendre heureuse, je suis capable de tout. Je ferais tout pour elle, parce que je l’aime. Malgré tout. Malgré ses mensonges, malgré notre passé, malgré le fait qu’elle m’ait privé de mon fils, qu’elle se soit tournée vers d’autres personnes que moi en apprenant cette grossesse. Je dois être sacrément con pour lui pardonner tout ça. Elle m’a quand même privé du seul enfant que je n’aurais certainement jamais. Parce que des enfants, oui j’en veux, mais je semble assez mal parti pour pouvoir en avoir d’autres. Elle continue en me disant qu’elle se fiche de ce que notre entourage pensera de notre couple, elle me demande une chance pour me montrer qu’elle croit en nous. Ça y est, elle l’a donc dit clairement. Elle croit en nous. Et cette pensée me fait sourire doucement. Elle croit en nous. Et je sens qu’elle serre un peu plus ma main et moi je ne la quitte pas des yeux. Je l’écoute parler, je l’écoute me dire qu’elle a envie qu’on réessaie elle et moi. Et encore une fois je ne sais pas quoi lui répondre. Je la crois quand elle me dit tout ça, j’espère simplement qu’elle n’aura cette fois pas peur de fuir ses responsabilités et ne pas fuir quand elle se rendra compte qu’elle et moi c’est du sérieux. Parce que si on se laisse une deuxième chance c’est pour qu’on construise quelque chose tous les deux, pour qu’on puisse voir un avenir ensemble. Instinctivement mon pouce vient caresser le dos de sa main, geste d’affection qui n’est même pas réfléchit et qui est totalement spontané. « Et si tu as besoin de temps pour faire le point, je suis prête à t'attendre. » Je secoue négativement la tête. Il est hors de question de passer encore plusieurs semaines loin d’elle. On a beaucoup trop de chose à rattraper. « Non. J’ai envie que tu sois près de moi maintenant. Je pense qu’on a passé assez de temps loin de l’autre, tu crois pas ? » Un petit sourire s’étire sur mes lèvres alors que je ne l’ai toujours pas quitté des yeux. Je la regarde et je me dis encore une fois que cette femme est incroyablement belle et pourtant elle est ici, au restaurant avec moi. Et à l’époque j’avais vraiment du mal à croire qu’une fille si jolie qu’elle puisse s’intéresse à un mec aussi lambda que moi. « Tu penses vraiment qu’on pourrait y arriver ? Qu’on arrivera à surmonter tout ça ? Je suis prêt à tout te pardonner, Alex. Peut-être que je suis un peu trop con pour accepter tout ça mais je suis vraiment prêt à le faire. Pour toi. Pour nous. » Je ne sais même pas pourquoi je lui pose ces questions mais une chose est sûre : je lui pardonne. Tout le monde me dirait que je suis complètement con de pouvoir lui pardonner une chose pareille ; elle a accouché de mon enfant et l’a remis à l’adoption sans m’en parler. Et moi, je lui pardonne. Et ils auraient raison, je suis beaucoup trop gentil. Mais j’ai envie de me souvenir ces moments de bonheur qu’on a vécu tous les deux. Et ils étaient nombreux. J’étais bien, j’étais heureux avec elle. Elle me rendait heureux. « Bon, tu la finis cette crème-brûlée ? » Je lui demande en désignant le dessert qui est posé entre nous. Je n’y ai quasiment pas touché et honnêtement je n’ai plus vraiment faim. Je repose mon regard sur elle et je lui souris. Au final cette soirée était une bonne idée. On a pu mettre les choses au clair et on a réussi à parler, j’ai pu lui dire tout ce que je ressentais même si ça n’a pas été facile. Maintenant on peut repartir sur des bonnes bases.

© nightgaunt


@Alex Clarke  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 206649278  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 565115192  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 1223270223  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 1017170121  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  
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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 EmptyVen 25 Oct - 2:28

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
« J’espère que t’es consciente que la dernière fois quand t’es venue pour cuisiner chez moi je t’ai pas fait venir dans le but qu’on couche ensemble en fin de soirée. Et puis de toute façon c’est toi qui m’a sauté dessus. Mais sinon comment est-ce que tu comptes me payer les cours de cuisine que je te donnerai ? » Sauté dessus tout de suite les grands mots, je l'ai embrassé ça c'est de mon fait oui, mais pour la suite il a été tout aussi entreprenant que moi, je me rappelle cette soirée et je souris. « Hey, hey doucement ! Je t'ai juste embrassé moi, pour le reste dois-je te rappeler que techniquement c'est toi qui était au dessus, donc si quelqu'un a sauté sur l'autre, c'est plutôt toi. » En soit, j'ai rompu la distance entre nous, je me suis levée et je l'ai embrassé, ce qui peut facilement s'apparenter à l'idée qu'il avance, prétendant que je lui ai sauté dessus. Mais je ne peux pas m'empêcher de le taquiner, de lui rappeler aussi cette soirée, lui rappeler ce moment si précieux dans mon esprit et si important dans ma prise de conscience. Je sais que je lui ai dis que je regrettais, que l'on aurait pas du, je sais qu'on s'est disputé à ce sujet d'ailleurs, mais sans cette soirée j'aurais peut-être jamais réussi à m'avouer mes sentiments pour lui, j'aurais peut-être jamais été capable non plus de lui dire la vérité. « Pour les cours de cuisine, j'ai plusieurs idées pour te payer, toute en nature, mais pour les détails faudra attendre un peu, je ne pense pas que ce soit le lieu pour ce genre de discussion, tu as visiblement encore du mal à te contenir, et y'a du public. » Je le laisse sur sa faim, ne détaillant pas mes intentions préférant laisser son imagination fonctionner. Je me passe une main dans les cheveux tout en le regardant avec un sourire sur le visage et un air espiègle. C'est ce genre de moment qui me permettent de me retrouver quelques années en arrière, quand entre nous, tout semblait simple. Quand nous étions que deux jeunes adultes qui se découvraient l'un, l'autre tout en grandissant ensemble au travers de cette première vraie relation pour lui comme pour moi. C'était nouveau pour lui, ça l'était aussi pour moi et on se construisait ensemble individuellement et en tant que couple. Je me retrouve face à cet homme, à rire avec lui, à profiter de la vie avec lui, à retrouver une partie de mon insouciance de l'époque. Quand il n'y avait finalement que nous et rien autour. Pas de secrets, pas de mensonges, pas de rupture, pas d'enfant. Quand nous étions ensemble sans réaliser que nous pouvions un jour être séparé et perdre ce lien si spécial qu'il y avait entre nous. Ca me fait du bien, d'être cette fille là pendant quelques minutes. Cette fille qui n'a pas peur de rire, qui n'a pas peur d'être ridicule, qui n'a pas peur de dire une connerie, qui n'a pas peur de ses maladresses. Qui n'a pas peur de blesser Caleb ou de dire une connerie qui gâcherait tout. Ça fait du bien, pendant quelques minutes, de laisser ma culpabilité de côté et de ne penser qu'à l'instant présent. A lui, son sourire, ses insinuations, à ce souvenir de nous aussi lié, et à ces propositions un peu malhonnêtes que je lui suggère et devant lesquelles il semble décidé à vouloir en découvrir plus. C'est presque finalement facile d'être cette fille là, facile de ne pas avoir à vivre avec le poids de ses erreurs. Facile de ne pas être celle qui est responsable de l'échec de notre histoire, responsable de la souffrance de Caleb, mais de parler uniquement de ce plaisir dont je suggère être capable de lui donner. Oui, c'est facile d'être cette fille là, mais je ne peux pas rester ainsi, pas quand il aborde le sujet qu'il ne voulait pourtant pas aborder plus tôt dans la soirée. Je ne peux pas rester cette fille avec une certaine légèreté et un esprit taquin quand il évoque la douleur que je lui ai causé. Je ne peux pas être cette fille qui sourit à la vie, quand il y a en jeu ce nous dont il est le premier à suggérer un possible retour. Je ne peux pas être toute souriante et titiller ses attributs masculins quand lui parle de relation sérieuse et de construire quelque chose. Alors, je me retrouve à devoir gérer, à nouveau, toutes mes failles, toutes mes faiblesses et toutes mes craintes. Ajouté à ça la culpabilité qui revient, je me sens prise un peu entre deux sentiments intenses. L'envie d'y croire, et la peur de le perdre. L'envie d'être avec lui et la peur qu'il découvre que finalement il n'aime pas celle que je suis devenue mais qu'il aime le souvenir qu'il a de moi. J'essaye de ne pas me laisser guider par mes émotions négatives, j'essaye de garder un contrôle sur la discussion, mais je m'ouvre à lui, comme il le fait avec moi. C'est important pour nous d'avoir cette discussion, et je ne sais pas réellement comment il se sent, mais j'ai l'impression de me décharger d'un poids quand je l'entends me dire qu'il a envie que je sois près de lui maintenant. Donc je ne rêve pas, il est réellement en train de me dire qu'il me veut auprès de lui ? Il sourit et je suis incapable de lui répondre par des mots. Il a réussi à me faire taire, sans même avoir besoin de m'embrasser. « Tu penses vraiment qu’on pourrait y arriver ? Qu’on arrivera à surmonter tout ça ? Je suis prêt à tout te pardonner, Alex. Peut-être que je suis un peu trop con pour accepter tout ça mais je suis vraiment prêt à le faire. Pour toi. Pour nous. »  C'est à moi qu'il demande ça ? Qu'il demande si on peut surmonter tout ça ? Si on peut y arriver ? Il doute ? Déjà ? Non, non pas juste après m'avoir dit qu'il me voulait près de lui. Il a pas le droit de déjà douter. « Tu as dis que tu croyais en nous Caleb, tu peux pas déjà douter. » Je le regarde, nos mains toujours enlacées, je ne le quitte pas du regard, j'ai peur qu'il change d'avis. Peur qu'il regrette ses mots. Peur qu'il me laisse alors qu'il vient de me dire l'inverse. « Surmonter tout ça, avec toi je pense que je peux le faire, mais c'est à toi de savoir si tu peux arriver à passer par dessus mes erreurs et si tu peux me regarder sans ressentir toute la douleur que je t'ai fais subir. Caleb, tu viens de me dire que tu voulais que je sois près de toi, et je le veux aussi. Je pense que les choses ne seront pas simples, mais on va y arriver non ? » Je lui retourne sa question, idiote que je suis. Incapable de réellement lui répondre. « Tu as dis que tu croyais en nous et je t'ai dis que j'allais me battre pour nous. Faisons les choses doucement et on va réussir parce qu'on le veut tout les deux. » Et la je ne sais pas si c'est lui que je cherche à convaincre ou si je cherche à me rassurer avant tout. Mais il m'a dit qu'il me voulait prêt de lui, et je ne compte pas oublier ses mots aussi rapidement. Je ne compte pas le laisser partir, je ne compte pas le laisser réfléchir à ce qu'il vient de dire, j'ai bien trop peur qu'il puisse vouloir changer d'avis. Il me parle de la crème-brûlée, mais je n'ai plus faim, je suis incapable de manger quoique ce soit. Je n'ai qu'une chose en tête, pouvoir être près de lui comme il le dit. Dans ses bras, contre lui, lui montrer que je suis celle qu'il veut, celle dont il a besoin, même si j'en doute moi même, lui ne doit pas en douter. Parce que j'ai besoin de lui. Son pardon ne me suffit pas, je veux tout de lui. « Caleb, tu veux bien rester avec moi cette nuit ? Je sais que je viens de dire que l'on devait faire les choses doucement, mais je veux juste m'endormir dans tes bras comme avant. Je veux juste te savoir près de moi ce soir. » Et il n'y a cette fois aucune allusion à une quelconque activité nocturne. J'ai juste besoin de lui et je lui dis. Je veux qu'il soit là dans mon lit pour ne pas pouvoir réfléchir à l'engagement qu'il vient de prendre envers moi, pour ne pas qu'il puisse regretter. Mais aussi pour m'éviter à moi d'avoir à paniquer. Parce que je sais que s'il me laisse seule ce soir, je vais me refaire cette soirée dans ma tête, essayant de trouver un sens dans chaque détail. Et je sais que mes doutes et ma négativité ne seraient pas loin pour venir transformer mes souvenirs et m'envahir de doutes. Mais je ne peux pas lui dire tout ça, parce qu'il ne doit pas savoir que je peux paniquer par moment, quand je suis seule. Il ne doit pas le savoir parce qu'il pourrait à son tour paniquer et croire que je vais fuir, un jour ou l'autre. Alors qu'au fond, ce soir je veux juste pouvoir m'endormir dans ses bras, parce qu'avec lui à mes côtés, je sais que j'arriverais à me détendre sans me laisser envahir de pensées nocives. Calme et apaisée, ma tête posée dans le creux de son épaule et ma main qui câline son avant-bras, je sais que j'arriverai à dormir. Je le sais puisque j'ai réussi ce soir là chez lui malgré toutes mes émotions, j'ai réussi à m'endormir contre lui. « Je ne veux pas rester seule ce soir. » Je lui fais un léger sourire pour ne pas lui montrer que j'ai réellement besoin de lui, pour ne pas qu'il sente ma vulnérabilité. Il a parlé d'un nous, il a parlé de construire quelque chose, et je ne sais pas si au fond, je suis capable de construire quoique ce soit, mais avec lui, je veux pas renoncer avant d'avoir tout tenté. Parce qu'il est celui que je veux et quand on veut, on peut non ?

© nightgaunt


@Alex Clarke  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 674657830  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 2523491165  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 206649278  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 565115192  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 1223270223  We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 1017170121  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  :l:  
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Message(#)We were up-and-down and barely made it over - Calex #7 - Page 2 EmptySam 26 Oct - 11:54

Alex & Caleb
“It was fun when we were young and now we're older, those days that are the worst, they seem to glow now. We were up-and-down and barely made it over. But I'd go back and ride that rollercoaster with you”
Non vous ne rêvez pas, on en est vraiment arrivé au point où on se met à parler de nos dernières relations sexuelles en plein milieu de notre repas dans un lieu bondé de monde. Mais c’est assez amusant parce qu’on était comme ça à l’époque. On se découvrait l’un l’autre, on découvrait l’amour à deux. C’était beau, c’était mignon, c’était le premier amour. « Hey, hey doucement ! Je t'ai juste embrassé moi, pour le reste dois-je te rappeler que techniquement c'est toi qui était au dessus, donc si quelqu'un a sauté sur l'autre, c'est plutôt toi. » Je ne peux pas m’empêcher de rire à cette réflexion. Elle n’a pas tort. Et ce qu’elle ne sait pas c’est que si ce n’était pas elle qui m’avait embrassé je n’aurais très certainement pas tardé à le faire parce que j’en mourrais d’envie et que j’étais en train d’accepter que j’étais incapable de lutter contre mon désir pour elle. J’ai vraiment essayé de lutter, pour plusieurs raisons. Mais je n’avais aucune volonté et j’avais vraiment envie de cette distance entre nous soit rompue, et qu’on puisse se retrouver comme avant. « Toujours aussi classe, Clarke. » Je lui réponds d’un air amusé. Et le fait de parler de tout ça me replonge forcément dans les souvenirs de cette soirée passée ensemble, de cette nuit et cette journée qui d’ailleurs a été totalement improvisée. Quelques jours après elle m’avait dit qu’elle regrettait et que ce qu’on avait fait était une erreur. Ça m’avait vraiment blessé et je me suis montré froid voire même odieux avec elle. Parce que moi je ne le regrettais pas du tout, et c’était tout sauf une erreur. Alors sur le coup, je me suis senti con et réellement blessé. Sauf qu’il y a maintenant quelques semaines elle m’a dit qu’elle retirait ce qu’elle avait dit et qu’elle ne pensait pas qu’on avait fait une erreur. Au début sa révélation m’avait fait ni chaud ni froid, je n’avais vraiment plus envie qu’on parle de ça. Mais si j’en crois les propos qu’elle tient depuis tout à l’heure, peut-être qu’elle pense effectivement qu’on a pas fait d’erreur. « Pour les cours de cuisine, j'ai plusieurs idées pour te payer, toute en nature, mais pour les détails faudra attendre un peu, je ne pense pas que ce soit le lieu pour ce genre de discussion, tu as visiblement encore du mal à te contenir, et y'a du public. » Je la regarde sans rien dire mais je souris tout de même, amusé. Il fut un temps où quel que soit le lieu dans lequel on se trouvait elle ne se gênait pas pour me dire ce genre de chose bien plus clairement. Elle passe une main dans ses cheveux tout souriant, et moi je la regarde faire sans rien dire de plus. Je souris toujours sans la quitter des yeux et je me mets à avoir des pensées tout sauf catholiques. Elle veut que je fasse preuve d’imagination alors pas de souci, mais j’espère qu’elle sera à la hauteur de ce qu’elle m’annonce sinon je risque d’être déçu. Malheureusement on ne peut pas continuer encore plus longtemps à éviter les sujets de conversation sérieux. Sauf que cette fois je suis celui qui a abordé les sujets qui fâchent parce que je me sens prêt à parler de tout ça avec elle. On doit s’ouvrir l’un à l’autre même si ce n’est facile ni pour elle ni pour moi. Parler à cœur ouvert de ce que je ressens, ce n’est clairement pas quelque chose que je fais régulièrement. Je suis plutôt du genre à enfouir mes ressentis, mes émotions et mes sentiments. Aussi parce que je sais que ce que j’ai à lui dire risque de la blesser, de lui faire mal et je ne veux pas ça. Je ne veux pas la faire encore plus culpabiliser. Je sais que ces dernières semaines n’ont pas été faciles pour elle, même si on se disait souvent l’inverse lors de nos échanges par messages. Alors j’essaie de lui dire les choses avec tact. Elle m’a fait mal. Il y a huit ans en partant comme elle l’a fait mais elle m’a aussi fait mal il y a deux mois. Je pèse mes mots en faisant en sorte de ne pas la blesser. Parce que même après tout ça, moi je veux juste la protéger et être sûre qu’elle aille bien. Qu’elle se sente mieux. Mais s’il y a bien une chose que je ne peux pas dire avec tact c’est le manque de confiance que j’ai pour elle. J’ai peur qu’elle puisse fuir à nouveau, j’ai peur qu’elle me fasse mal comme la dernière fois. J’essaie de lui dire tout ça aussi gentiment que possible mais je vois bien que ça, ça lui fait extrêmement mal. Je n’ai pas confiance en elle. Pourtant j’ai envie de pouvoir avoir une confiance aveugle en elle, comme quand on était ensemble. Mais j’ai beaucoup de mal à me dire qu’elle ne recommencera pas. Parce que je la connais, Alex peut facilement paniquer et se laisser submerger par ses émotions et c’est à ce moment-là qu’elle fait des conneries. Ce n’est jamais volontaire de sa part. je vois que mes mots la blessent même si elle essaie de le cacher et je m’en veux immédiatement. Parce que je ne veux pas être celui qui lui fait mal. Au contraire. J’ai juste envie de lui apporter tout le bonheur et tout l’amour qu’elle mérité. Parce que je l’aime et que pour moi la seule chose qui compte, la seule chose qui a de l’importance c’est son bonheur. « Tu as dis que tu croyais en nous Caleb, tu peux pas déjà douter. » Oui je crois en nous et ça n’a pas changé. Mais c’est en elle que je ne crois pas. Est-ce que cette fois elle sera capable de rester à mes côtés sans me tourner le dos à la moindre difficulté ? Est-ce que cette fois c’est vers moi qu’elle se tournera si elle doit faire face à une situation imprévue ? C’est ce qui est censé se passer. C’est à moi qu’elle doit se confier. Oui je suis d’accord que dans un couple, on peut avoir son petit jardin secret, on est pas obligés de rester collés l’un à l’autre tout le temps et ce n’est pas ça que je demande. J’en conclue juste que si elle se tourne à nouveau vers d’autres personnes quand elle est perdue, quand elle a peur, c’est qu’elle n’a pas autant confiance en moi qu’elle le dit. C’est qu’elle ne m’aime pas de la même manière qu’elle l’avance. Tomber enceinte et se tourner vers d’autres hommes que le père de son enfant, ce n’est pas normal et ça je pense que je ne l’accepterai jamais. Elle avait peur, je le comprends. Elle avait peur de me perdre, je le comprends. Mais elle s’est tournée vers d’autres personnes et elle m’a tenu à l’écart de cette grossesse et même si j’accepte de lui pardonner, je ne comprendrai jamais pourquoi elle a agi de la sorte. C’est pour toutes ces choses que j’ai du mal à lui refaire confiance. « Surmonter tout ça, avec toi je pense que je peux le faire, mais c'est à toi de savoir si tu peux arriver à passer par dessus mes erreurs et si tu peux me regarder sans ressentir toute la douleur que je t'ai fais subir. Caleb, tu viens de me dire que tu voulais que je sois près de toi, et je le veux aussi. Je pense que les choses ne seront pas simples, mais on va y arriver non ? Tu as dis que tu croyais en nous et je t'ai dis que j'allais me battre pour nous. Faisons les choses doucement et on va réussir parce qu'on le veut tout les deux. » Elle ne répond pas vraiment pas à ma question. Est-ce que ça veut dire qu’elle n’est pas sûre qu’on puisse y arriver ? On va aller à notre rythme elle a raison, là-dessus je suis d’accord avec elle. Pas de prise de tête. Juste elle et moi. Et advienne que pourra. Je ne lui réponds pas, je pense qu’on s’est tout dit à ce sujet-là. On va essayer sans se prendre la tête et on verra bien ce qu’il se passera entre nous par la suite. On ne peut pas se remettre ensemble si je suis incapable de lui faire confiance. On ne peut pas se remettre ensemble si je passe la plupart de mon temps à me sentir angoissé à l’idée qu’elle finira par repartir comme elle l’a fait il y a huit ans. Je sais que la confiance reviendra. Mais je ne sais pas quand, je ne sais pas comment faire. Tout ce que je sais c’est qu’il me faut encore un peu de temps. Mais pas loin d’elle cette fois. Au contraire. Je pense que j’ai besoin d’être au plus proche d’elle pour pouvoir lui refaire confiance un jour. « Caleb, tu veux bien rester avec moi cette nuit ? Je sais que je viens de dire que l'on devait faire les choses doucement, mais je veux juste m'endormir dans tes bras comme avant. Je veux juste te savoir près de moi ce soir. Je ne veux pas rester seule ce soir. » Je la regarde et je lui souris doucement. Sa proposition est tentante et ma réponse ne sera clairement pas une surprise pour qui que ce soit. « Bien sûr que je vais rester avec toi. » Moi aussi j’ai envie de m’endormir en la prenant dans mes bras. Je veux qu’elle soit la première personne que je vais voir demain matin en me réveillant. Je la quitte enfin des yeux et je demande l’addition à la serveuse qui nous a accompagné tout au long de cette soirée. Elle qui nous a sauvé la vie certaines fois en intervenant à notre table ou elle qui nous coupé plus d’une fois pendant une conversation bien plus sérieuse. Cette soirée nous a fait le plus grand bien même si elle ne s’annonçait pas comme étant hyper positive dès le début. Je ne pensais pas que tout se passerait si bien et pour la première fois depuis nos retrouvailles il y a plusieurs mois, je me sens beaucoup plus léger. Parce que nous avons réussi à parler sans se mentir, sans filtre. Et maintenant nous repartons sur de bonnes bases. Je paye le repas et nous repartons en direction de ma voiture. Cette fois le trajet ne se fait plus dans le silence et nos sujets de conversation sont bien plus fluides et naturels. Je n’ai pas à lui parler de son travail pour compléter les blancs on parle de tout et de rien. On sourit, on rit. Et ça faisait bien trop longtemps que je ne m’étais pas senti aussi bien. On a plus rien à se cacher et on est heureux tous les deux. On pourrait presque nous prendre pour un jeune couple alors qu’au final, nous ne sommes même pas vraiment ensemble. Mais c’est tout comme, non ? Avec tout ce qu’on s’est dit ce soir. On va doucement à notre rythme, on ne va pas se prendre la tête. Et on s’apprête à passer une nouvelle nuit ensemble. Une fois arrivés chez elle, elle m’offre un verre et un peu plus tard c’est cette fois à mon tour de briser cette distance entre nous et de l’embrasser. On devait prendre notre temps, on devait aller à notre rythme et c’est ce qu’on fait. Mais je n’ai pas envie que cette proximité entre nous soit brisée, elle est si agréable. On s’embrasse avec tendresse jusqu’à ce que les baisers se montrer plus insistants. Oui, bon on devait prendre notre temps, et bien tant pis. On passe une nouvelle nuit ensemble mais cette fois, c’est dans son lit qu’on se retrouve mais c’est toujours dans mes bras qu’elle s’endort. Je me sens calme, apaisé, et surtout ; je me sens bien. Tout simplement.

© nightgaunt


Fin du rp

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