« à cause de moi, on te surveille Nino… » il lève les yeux au ciel. « Ouais, à cause de toi et pas que ! mais j’peux pas contrôler ça. J’vais pas vivre en Hermite juste pour être sûre que personne puisse savoir c’que j’fais. » même si, ca le dérangerait sans doute pas, d’être isolé de tous et de n’avoir de compte à rendre à personne. L’italien était pas un grand sociable, il était persuadé qu’il avait besoin de personne, qu’il était très bien seul mais ça l’embêterait surement d’admettre que c’était faux et que petit à petit, il créer des liens avec plusieurs personnes ici à Brisbane. Des liens comme il avait jamais eu l’occasion d’en créer lorsqu’il était en Italie. « tu rêves pas parfois d’une autre vie ? Ou d’avoir ce que tu n’as pas ? » Elle a toujours ces questions justes la jeune demoiselle, comme si elle avait bien compris que Nino était plus que ce qu’il voulait bien dire, comme si elle avait compris qu’il menait une vie par défaut et qu’il avait jamais eu bien le choix. Qu’il avait jamais pu mener la vie comme il l’entendait et qu’il ne faisait que subir les conneries qu’il pouvait entreprendre. « J’en sais rien. » puis l’italien regarde sa fille. « j’reverai d’une autre vie, pas pour moi mais pour elle. » s’il pouvait choisir. Lui ne regrettait pas vraiment son passé, la seule chose qu’il regrettait c’était l’état dans lequel était Vince à présent et ce par sa faute, mais le reste… il ne regrettait rien. Même s’il se rendait compte que sa vie à Brisbane était plus saine et meilleure, si on lui proposait de repartir à Scampia et de faire table rase sur ses erreurs, il y retournerait sans hésiter. Pour lui, c’était sa vie la bas, pas ici. « t’essai d’me faire cracher quoi ? Tu veux savoir quoi, en réalité ? » ses questions déguisées, qu’elle aille droit au but, les métaphores c’était pas la tasses de thé de Nino. Il avoue, il lui dit qui il a été, qui il était il y a peu de temps encore, ici même à Brisbane, il a été dealer et il avait arrêté pour plusieurs raisons, sa fille en particulier. Mais Adèle lui répondait pas, elle avait rien à dire à ça, et même si dans son attitude, tout pouvait laisser croire à l’italien qu’elle s’en moquait pas mal, le fait de ne rien répondre le laissa en suspens. Que pensait-elle de ça ? Avait-elle un avis sur la question ? Bien sûre qu’elle en avait un, elle avait toujours un avis sur tout Adèle… pourquoi est ce qu’elle dit rien ?
Il laisse passer ce silence mais n’oublie pas. Il se demande, si elle lui reprocherai tôt ou tard. D’une manière ou d’une autre… maintenant, il était pas fier de lui avoir dit. Il s’attendait à ce qu’elle réagisse, elle n’en fit rien… ca avait tendance à le déstabiliser l’italien. Alors il enchaîna, passant sur un autre sujet, Katherine. « pourquoi ça n’a pas marché avec elle ? » elle interroge, elle s’interroge. Il haussa les épaules. « On a jamais été ensemble. » qu’il répond, aussi surprenant que ça puisse être, ils avaient quand même donné vie à une petite fille. « Justement, Katherine, c’est le genre à se mêler des choses qui la regarde pas. » finalement, peut être un peu comme Adèle ? Il sourit en pensant à ce rapprochement mais il sait bien qu’elles ont rien à voir. C’est pas le même genre. « La première fois qu’on s’est vu, elle a ruiné un plan à 2000 dollars. » et autant dire que Nino avait passé un sale quart d’heure après ça. Heureusement pour lui, il avait trouvé d’autres acheteurs pour ce client-là, c’était un bon coup, il a failli lui filler entre les doigts. Mitchell avait du intervenir pour rattraper le coup, autant dire que Nino s’en souviendra surement toute sa vie. « C’est une nana qui pense tout savoir sur tout. » et forcement, la culture de l’italien était très limitée, ca a tendance à le rabaisser. « Franchement, elle est juste canon. » qu’il avoue. « c’est pour ça que j’ai fini par craquer. Ca a été uniquement physique. Mais y a jamais rien eu de plus. Elle me tape toujours autant sur le système et j’suis obligé de faire avant maintenant… pour longtemps. » il regarde à nouveau Lucia, sans pour autant lui en vouloir, mais elle était ce qui les liait tous les deux, quoi qu’il puisse dire. « C’est pas interessant tout ça. » qu’il fini par lâcher, il voit pas pourquoi il parle de son attirance physique pour Katherine, et franchement, maintenant, il lui veut plus rien du tout. C’était juste histoire d’une fois.

 « les sentiments ne s'expliquent pas... »     nino marchetti & adèle shephard

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La vie est faite de surprise, elle qui pensait que Nino lui en voulait par rapport à l’autre soir, quand il avait fait un doigt d’honneur en direction de Freya alors qu’elle l’insultait à travers le calme de la nuit. Elle, qui ne l’avait pas recroisé depuis, et qui avait tout fait pour ne surtout pas le revoir. Elle n’aime pas vraiment affronter ses conneries Adèle, elle ressemble beaucoup à son aîné pour ça, elle se cache la tête dans le sable, attendant que ça passe. Le temps finit toujours par tout faire oublier, elle le sait. « Ouais, à cause de toi et pas que ! mais j’peux pas contrôler ça. J’vais pas vivre en Hermite juste pour être sûre que personne puisse savoir c’que j’fais. »  Elle rigole Addie à sa phrase, en Hermite. C’était tellement pas elle ça, d’ailleurs elle se moque gentiment d’elle-même, mais on lui a tellement fais la remarque, « J’pourrai pas vivre en Hermite je finirai par causer avec les meubles… » Et qu’il se marre pas, c’était vrai, elle lui offrit un beau sourire en le voyant avec son sourire amusé au coin des lèvres. Et puis quand elle lui demande si il aimerait une autre vie, et qu’il hausse les épaules, un peu perdu par cette question peut-être un peu intrusive, mais ce n’est pas de sa faute à Adèle, elle cherche toujours à comprendre même l’incompréhensible. « J’en sais rien. j’reverai d’une autre vie, pas pour moi mais pour elle. » Il hausse les épaules, il ne sait pas vraiment quoi répondre. Alors elle surenchérit, parce qu’elle, elle a tant de fois rêvé d’autre chose, « tout le monde rêve d’autre chose, un peu comme si l’herbe est plus verte ailleurs… » Elle ne sait pas vraiment, Adèle. Peut-être qu’elle est trop rêveuse, peut-être qu’elle a trop d’imagination. Mais oui, dès fois elle rêve si elle avait eu encore ses parents auprès d’elle, si elle aurait admise au concours pour être flic ou encore si ses frères ne se disputaient pas sans cesse, qu’est-ce que serait sa vie. Si elle avait suivi ce type, partir en cavale, elle avait failli, elle avait tout préparé pour avant qu’il se fasse descendre. « T’essai d’me faire cracher quoi ? Tu veux savoir quoi, en réalité ? » Et puis la voix Nino qui la sort de ses pensées, qui se referme sur lui, comme toujours. Elle soupire sans une once de gêne sans même lui porter de regard. Comme si il était encore méfiant d’elle. Elle ne savait pas trop quoi penser, de cette glace qui s’empare de lui dès qu’elle tente de découvrir un peu son passé, ou même pour une discussion banale. « Rien de particulier, mais si tu y tiens vraiment, j’aimerai savoir qui était Nino marchetti avant d’arriver sur Brisbane. » Elle relève aussitôt son regard sur lui, elle sourit à la petite, mais pour lui, elle n’baissera pas les yeux. Elle soutient son regard. Ouais il allait l’envoyer promener, ou se refermer. Mais ce n’sera pas pire que là ! « On a jamais été ensemble. » Il parle de Katherine, elle l’écoute, «  justement, Katherine, c’est le genre à se mêler des choses qui la regarde pas. » Un peu comme elle quoi, elle a quelques idées déjà bien arrêtées pour une gamine. Et surtout l’obstination de ne jamais vouloir reculer ou changer d’avis ! « La première fois qu’on s’est vu, elle a ruiné un plan à 2000 dollars. » Elle sourit Addie avant de demander pour être sûre, « 2000 dollars ?! » Qu’elle s’exclame, elle a envie de rire si la gamine le prend à la rigolade, lui à l’époque elle suppose beaucoup moins. Des questions qui tourment sa tête, pour avoir autant de fric c’est que ce n’était pas un truc très légal… La drogue ? Et elle était curieuse de savoir ce qu’il avait fait après ça. « C’est une nana qui pense tout savoir sur tout. » Elle reste silencieuse, mais changea vite de tête quand il avoue, « franchement, elle est juste canon. Canon ? Elle tourne son visage pour regarder les traits de l’Italien. Elle fronce ses sourcils, peut-être mauvais signe, clairement ça la chagrine. Elle comprend pas Adèle comment on fait juste pour coucher parce que l’autre est canon. Ca lui fait un truc, elle pourrait pas dire quoi, peut-être une lueur de jalousie qui s’évapore d’elle. Un sentiment qu’elle déteste, alors qu’elle la connaît même pas, et que tant elle n’est pas si mauvaise que ça la nana. Elle secoue sa tête restant silencieuse, elle veut se changer les idées, c’est ça de trop fouiller le passé de quelqu’un… On tombe parfois sur de mauvaises surprises… C’est pour ça que j’ai fini par craquer. Ca a été uniquement physique. Mais y a jamais rien eu de plus. Elle me tape toujours autant sur le système et j’suis obligé de faire avant maintenant… pour longtemps.» Elle entend ce qu’il dit pourtant elle reste figé sur le mot canon. C’était bien un mec on dira… « C’est bizarre ce contexte de coucher avec quelqu’un juste parce qu’elle est canon… » Qu’elle souligne, avant qu’il veuille de nouveau changer de sujet, « c’est pas intéressant tout ça. » Elle hausse les épaules, elle n’était pas des plus à l’aise, et ça devait se voir, « on est arrivé ? » Elle demande quand elle voit que Nino s’arrête devant une bâtisse. Belle bâtisse remplie de pognon. « Je vais t’attendre la bas… » Elle embrasse la petite, en lui caressant sa petite main. Quand l’homme passe la porte, elle traverse la rue, et s’installe contre le mur, feuilletant l’écran de son téléphone.

« tout le monde rêve d’autre chose, un peu comme si l’herbe est plus verte ailleurs… » Il faudrait qu’il prenne le temps de se poser, de penser à y réfléchir, c’est juste qu’il le fait jamais parce qu’il en voit pas l’utilité. Ca sert à quoi de s’imaginer une autre vie ? De refaire son passé ? A rien, si ce n’est faire le constat d’une pauvre vie et d’envier quelques chose qu’on aura jamais. Il vuet même pas y penser, il veut même pas se poser la question. Et si… et si ? Et si on commençait par le début : et si sa mère avait pas couché avec plusieurs hommes sans jamais être capable d’en garder un seul ? Il serait déjà sans doute pas né parce qu’il est le troisième, né d’un troisième père. Alors comme ça, refaire le passé c’était vite fait bien fait. En tout cas, s’il devait y réfléchir, c’était pas de cette manière là qu’il faudrait lui poser la question. Et si Adèle veut savoir quelques chose de précis à son sujet, qu’elle demande, directement. Au moins, il saurait où elle veut en venir et il saurait si c’était une pente glissante ou pas. « Rien de particulier, mais si tu y tiens vraiment, j’aimerai savoir qui était Nino marchetti avant d’arriver sur Brisbane. » et là, c’était la zone a pas franchir, parce que c’était trop sombre, c’était trop douloureux encore pour lui d’en parler. Juste avant d’arriver à Brisbane, ca voulait dire Scampia, ca voulait dire braquage et ca voulait dire Vince. L’italien dégluti et préféra ne pas répondre, se concentrant alors sur les question d’Adèle concernant Katherine. Là, il pouvait répondre. Il pouvait lui dire tout ce qu’elle voudrait sur sa vie depuis trois ans, sur sa vie depuis qu’il avait mis un pied en Australie, mais le reste, c’était pas le moment, il avait jamais dévoilé cette partie de sa vie à quiconque ici, personne ne savait réellement qui il était. Il n’avait pas l’intention d’en faire une exception, même avec Adèle.
« C’est bizarre ce contexte de coucher avec quelqu’un juste parce qu’elle est canon… » qu’elle lui dit après qu’il ai raconté comment ils en étaient arrivés là. « Faut dire qu’on était enfermé dans une chambre à une soirée et que, c’était un des seul moyen de faire passer l’temps sans que ce soit trop long et trop chiant. Fallait trouver un moyen de la faire taire. » et l’italien qui se rend même pas compte que ce qu’il dit peut être maladroit. Pour lui, y a pas de mal à dire ce qu’il s’est passé ce soir là. Il s’en souvient comme si c’était hier et il peut pas dire avoir passé un mauvais moment et comme il dit, ca aurait pu être pire s’ils avaient juste attendu que le temps passe et que leurs amis respectifs se décident à leurs ouvrir cette porte de chambre. Nino portait toujours Asher responsable d’être papa aujourd’hui, car sans cette idée de génie, il n’en serait pas là aujourd’hui.
Nino remarque qu’ils sont enfin devant chez Katherine et ralenti avant de s’arrêter complètement, il remarque aussi que la voiture de la jeune femme est là et qu’elle est sans doute revenu de son urgence. « on est arrivé ? » il hoche la tête et lève la tête pour voir les lumières allumées à l’étage. « Je vais t’attendre la bas… » L’italien entre dans la grande batisse avec sa fille, laissant la poussette au rez de chaussé et prenant Lucia dans ses bras pour rejoindre Katherine, qui s’assura que sa fille se porte bien et qu’elle n’ai ni pris froid, ni pris un coup de soleil, ni pris un coup tout court… une fois l’inspection faite, elle remercia tout de même l’italien de s’être rendu disponible. Lui insista sur le fait qu’il pourrait passer plus de temps avec Lucia si elle lui en laissait l’occasion et qu’elle avait aucune inquiétude à se faire. L’italien s’était rangé pour sa fille et il pouvait montrer patte blanche à Katherine à présent.
Il sortie quelques minutes plus tard, retrouvant Adèle sur le trottoir en face. « j’te raccompagne ? »