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 To be young and in love - Calex #8

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Message(#)To be young and in love - Calex #8 EmptyDim 29 Sep - 18:31

Alex & Caleb
“You get ready, you get all dressed up, to go nowhere in particular. Back to work or the coffee shop. Doesn't matter 'cause it's enough to be young and in love. To be young and in love”
Elle a accepté. Je n’arrive pas y croire. Je l’ai appelé, sans vraiment penser qu’elle accepterait cette invitation. Parce qu’il y a quelques heures je lui ai quand même abîmé sa voiture en lui rentrant dedans en voulant sortir de ma place de parking. Une chose à savoir sur moi : je n’aime pas conduire, et de toute façon je ne suis pas très doué pour ça. J’étais sûr de me prendre un râteau. Je pensais vraiment qu’elle m’enverrait chier. Je m’étais même préparé à un refus de sa part. Déjà, parce qu’elle est beaucoup, beaucoup, beaucoup trop belle pour pouvoir potentiellement s’intéresser à moi. Je n’exagère même pas, je vous assure. Je crois même que c’est la plus belle fille que je n’ai jamais rencontrée jusqu’ici. Elle a accepté mais ça ne veut pas forcément dire qu’elle s’intéresse à moi. Il ne faut surtout pas que je me fasse des idées. C’est déjà inespéré qu’elle ait répondu positivement à mon invitation. Pourquoi est-ce que je lui ai demandé d’aller boire un verre ? Je n’aime même pas ça. Je lui ai demandé de me rejoindre à vingt heures dans un bar que je ne connais même pas. Je sais que mes amis en parlent souvent alors ça doit être un bar cool, non ? Ce rendez-vous, je ne le sens pas du tout. Je sens que ça va être une catastrophe. Je n’ai jamais été doué avec les filles. Je n’ai jamais été en couple très longtemps, ça n’a jamais duré plus de deux mois. Il me manquait toujours un petit quelque chose. Je ne suis jamais tombé amoureux, du moins je ne pense pas. Je dois avoir un problème, non ? J’ai vingt ans, j’ai déjà eu quelques copines mais aucune d’entre elles ne m’a jamais fait craquer. Pourtant l’amour, j’y crois. Vraiment. Il est dix-neuf heures une fois sorti de la douche je m’habille d’un simple jeans et d’une chemise. Bon…je suis déjà prêt à partir alors que je ne lui ai donné rendez-vous que dans une heure. Attendre pour attendre, autant l’attendre directement sur place, non ? C’est la première fois de ma vie que je suis aussi stressé à l’idée de me retrouver en tête à tête avec une fille. Depuis que je l’ai vu je n’arrête pas de penser à elle. Merde mais qu’est-ce qu’il m’arrive ? Pourtant je ne connais absolument rien d’elle. Tout ce que je sais c’est qu’elle est incroyablement belle. Et Anglaise. Oui parce qu’elle a un british accent très prononcé qui la rend encore plus attirante à mes yeux. Sur le chemin je regarde constamment mon portable par peur de la voir m’envoyer un message pour annuler ce rendez-vous. J’arrive dans le bar plein à craquer à 19h25. Voilà. Je suis arrivé avec trente-cinq minutes d’avance. Je m’assieds à une table vide. Et j’attends. Faisant trembler nerveusement ma jambe. J’ai toujours les yeux rivés sur mon portable. Elle va annuler. C’est sûr. Ou oublier. Ou même ne pas venir. Putain mais qu’est-ce qu’il m’arrive ? Elle est en train de me rendre fou. Alors que c’est une parfaite inconnue. 19h40. Toujours pas de message. Ni d’appel de sa part. Je la cherche dans le bar. Elle n’est pas encore là. Elle ne va pas venir. J’en suis sûr. Je le sens. Si elle ne vient pas j’espère qu’elle aura au moins la délicatesse de m’appeler. On ne m’a jamais posé de lapin avant, mais il faut une première fois à tout.

Elle n’est pas en retard. C’est moi qui suis en avance. Il est maintenant 19h50. Et elle vient de faire sans entrée dans le bar. Je me redresse sur ma chaise. Oh putain. Elle est venue. Merde. J’y croyais vraiment pas. Elle est là. Je pense qu’elle m’a vu, puisqu’elle s’avance vers moi. Et je la regarde arriver, un sourire aux lèvres. Elle est encore plus belle que dans mes souvenirs. Qu’est-ce qu’elle fout avec moi sérieusement ? Elle peut avoir n’importe quel mec. C’est sûr. Il faudrait être vraiment difficile pour ne pas la trouver à son goût. Mais bordel qu’est-ce qu’elle est belle. Je me lève quand elle arrive vers moi. « Salut. » Je commence par lui dire. « Euh... Je…je-je suis vraiment content que t’aies accepté de me voir. » Ça fait environ cinq ans que je n’ai pas bégayé, pourquoi est-ce qu’il a fallu que ça m’arrive ce soir ? Je passe une main dans mes cheveux pour la poser sur ma nuque, je la regarde, et je lui souris timidement. Et là, je panique intérieurement. Je ne sais pas quoi lui dire. Est-ce que je peux lui dire que je la trouve belle ou bien ça va me faire passer pour un gros lourd ? J’en sais rien. Mais je ne peux pas rester silencieux encore très longtemps. Elle attend que je parle et que je lui dise quelque chose. Peut-être qu’elle se demande pourquoi j’ai voulu la voir ce soir ? Peut-être que pour elle, ce n’est absolument pas un rendez-vous ? Elle pense peut-être que je voulais simplement lui parler des détails administratifs des suites de l’accident ? Des millions de questions fusent dans mon esprit mais je n’ai aucune réponse. Je finis par reprendre ma place, et je m’assois. Bon. Il faut que je parle. Que je dise quelque chose. N’importe quoi. « Je suis vraiment désolé pour tout à l’heure…» Et je m’excuse. Encore. Je l’ai déjà fait au moins dix fois tout à l’heure quand on était en train de remplir le constat. Elle doit très certainement me trouver nul et complètement con. Je suis incapable d’engager réellement la conversation. C’est officiel : c’est la première fois de ma vie d’une fille a cet effet sur moi. Et jamais je n’ai trouvé une fille aussi belle qu’elle. Je me pince les lèvres avant de prendre une grande inspiration comme pour me donner tout le courage dont je vais avoir besoin pour cette soirée qui ne fait que commencer. « Tu veux boire quelque chose ? Je t’invite. Je pense que c’est la moindre des choses pour me faire pardonner. » Et me voilà qui refais une allusion à notre petit accident de tout à l’heure. Je la regarde encore. Mais pas trop longtemps, je n’ai pas envie qu’elle me voie comme un pervers qui passe son temps à la fixer. Pourtant je suis sûr que je pourrais passer des heures et des heures à la regarder sans jamais m’en lasser.

© nightgaunt


@Alex Clarke   To be young and in love - Calex #8 206649278  To be young and in love - Calex #8 206649278  To be young and in love - Calex #8 1017170121  To be young and in love - Calex #8 1017170121  To be young and in love - Calex #8 1017170121  To be young and in love - Calex #8 1017170121  To be young and in love - Calex #8 1017170121  To be young and in love - Calex #8 1017170121 To be young and in love - Calex #8 4041738186 To be young and in love - Calex #8 4041738186 To be young and in love - Calex #8 674657830 To be young and in love - Calex #8 674657830   
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Message(#)To be young and in love - Calex #8 EmptyMar 1 Oct - 4:35

Alex & Caleb
“You get ready, you get all dressed up, to go nowhere in particular. Back to work or the coffee shop. Doesn't matter 'cause it's enough to be young and in love. To be young and in love”
« Toi Alex Clarke tu as accepté un rendez-vous avec un mec ? Et en plus avec le mec qui a osé bousiller ta précieuse voiture ? » Rachel est avec moi alors que je me prépare pour ce rendez-vous avec ce mec rencontré quelques heures plus tôt dans des conditions quelques peu inhabituelles. « Abîmée ma voiture pas bousillée, et oui mais je t'ai pas fais venir pour que tu te moques de moi mais pour que tu m'aides à savoir comment je m'habille, alors bouge toi et trouve moi une tenue. » Je lui lance une tenue que je viens de retirer et qui ne me convient pas. Et elle ne semble toujours pas décidée à m'aider, préférant me questionner sur mon rendez-vous du soir. « Et il est comment le bel étalon qui te fait renoncer à tes principes de ne pas approcher les mecs seule ? » Loin du cliché de l’Australien, blond, musclé, il en a quand même la chevelure. Bouclé mais brun. Il a aussi un sourire authentique, sincère et une timidité touchante. Je souris en repensant à notre collision quelques heures plus tôt.

« Putain mais merde, il peut pas regarder où il recule celui là ? » C’est les premiers mots que j’ai dis quand ma route a croisé celle de cet Australien, alors que nos voitures venaient de s'entrechoquer. Je crois que j’aurais pu l’insulter avec une grande facilité et pourtant quand je suis descendue de ma voiture pour confronter ce mec qui venait d’exploser ma voiture, je n’avais pas pu me résoudre à être méchante. Je ne sais pas vraiment pourquoi mais dès que j’ai vu son visage désolé, vraiment navré et ses excuses sincères j’ai eu envie de sourire. Réaction totalement improbable tant quelques secondes plus tôt j’étais totalement énervée. Mais son regard inquiet, préoccupé et ses excuses à répétitions ont eu raison de ma colère et il a même réussi à me faire sourire alors que je constatais que finalement les dégâts sur ma voiture étaient minimes. Quelques minutes passées avec lui pour remplir le constat, des excuses à répétitions et il repartait avec mon numéro « Au cas ou il y aurait des problèmes avec les voitures, ou les papiers. » Et moi je repartais avec une voiture légèrement abîmée et l'impression dans mon malheur d'être tombée sur l'un des rares hommes encore capables de s'excuser et d'assumer ses erreurs sans chercher à partager les tords ou à minimiser ses actes en culpabilisant l'autre.

« J'en déduis que tu vas pas m'aider et qu'en plus tu vas me mettre en retard avec tes conneries. Merci Rachel. » Elle me lance une robe, tout en continuant de se moquer de moi. « En plus d'accepter un rencard, Alex Clarke veut être à l'heure ! On aura tout vu ! » Je lui fais une grimace tout en enfilant la robe qu'elle a choisi pour moi, visiblement incapable de le faire sans elle. Et après un passage dans la salle de bain, plus ou moins rapide selon les perceptions individuelles, je finis par quitter mon appart tout en prévenant Rachel de rester proche de son téléphone. « Au cas ou j'ai besoin d'être secourue. »


J'arrive dans le bar et il est bondé de monde. Dire que je n'aime pas le monde serait un mensonge, mais être au milieu de cette foule sans Rachel, c'est assez perturbant finalement. Avec elle, je me sens protégée, on surveille les arrières l'une de l'autre et on peut profiter de nos soirées sans craindre la foule. Mais elle n'est pas là et j'avance en terrain inconnu à la recherche de cet homme rencontré le matin même. Je le vois, et il m'a vu aussi si l'on en croit son sourire, et j'avance vers lui, lui rendant son sourire. « Salut. Euh... Je…je-je suis vraiment content que t’aies accepté de me voir. »  Je retrouve cette attitude touchante et sincère de ce matin. Maladroit, incertain, j'ai envie de sourire en voyant sa timidité à l’œuvre. « Salut. » Je n’ai clairement pas pour habitude de côtoyer ce genre d’homme. Je n’ai même pas l’habitude de côtoyer des hommes finalement. Le seul qui soit réellement proche de moi c’est Timothy, et c’est l’homme le plus doux que j’ai rencontré dans ma vie. Il m’apporte un semblant de stabilité et de confiance en moi, avec lui je n'ai pas à me protéger, à me cacher. Dans ma vie j’ai été bien plus souvent confrontée aux mecs superficiels, menteurs, hautains, machos, qui n’en ont que pour l’argent. Ou pour des intentions malsaines. Mon père est de ceux là. Le milieu d’où je viens ne permet pas d’être honnête, de montrer ses faiblesses alors j’ai grandi entourée de gens, faux, aux intentions fausses et pas désintéressées. J’ai grandi dans ce monde là, j'ai du être comme ça, par protection, par habitude aussi. Mais je découvre petit à petit que tout les hommes ne sont pas comme lui, comme mon père. Que tout les hommes ne sont pas des monstres. Et alors qu'il s'excuse à nouveau pour l'incident de ce matin, chose qu'il a déjà du faire une dizaine de fois au moins, moi je souris, parce qu'il est touchant, à la fois incertain et sincère. Il se dégage de cet homme une telle honnêteté, une telle douceur et une simplicité qui fait du bien, loin de la simplicité ennuyeuse, il a quelque chose de vrai qui semble rassurant et je suis intriguée par cette nouveauté. Je suis juste intriguée par ce type qui semble incapable de me parler, de me regarder mais qui a réussi à m'inviter. Et j'imagine l'effort immense que ça a du être pour lui de m'appeler, et j'ai envie de faire une blague pour le détendre, pour lui montrer qu'il peut me parler sans crainte que je ne mords pas. Mais je ne dis rien et je préfère le regarder galérer avec lui même, et je dois avouer que cette situation m'amuse un peu. Je le regarde se pincer les lèvres et chercher du courage et les mots à me dire. Et je pourrais lui venir en aide, mais je préfère réellement le reluquer avec un sourire en coin, amusée par cette timidité qui s'exprime face à moi. D'habitude les hommes que je croise savent draguer, mal mais ils pensent savoir le faire. Lui, il ne sait pas et visiblement il le sait ce qui rends la situation presque divertissante pour moi. « Tu veux boire quelque chose ? Je t’invite. Je pense que c’est la moindre des choses pour me faire pardonner. » Je sens qu'il me regarde mais il ne semble pas réellement assumer puisqu'il détourne son regard assez rapidement. Et moi je m'amuse toujours de sa timidité qu'il n'arrive pas à cacher, et de son incapacité à me regarder plus de dix secondes. Et c’est dingue parce qu’en soirée je rencontre beaucoup d’hommes mais je suis rapidement mal à l’aise par les regards qu’ils posent sur mon corps. Ils me dévisagent, et je ressens leurs intentions pas toujours appréciables même s’ils pensent sans doute me faire honneur en me regardant de la sorte. Avec lui tout est différent. Je ne saurais l’expliquer réellement. Et c'est peut être parce que je ne ressens pas cette gêne habituelle, que j'ai accepté de venir au rendez-vous qu'il m'a proposé ? Peut être parce qu'il me semble différent des autres, de ceux que je côtoie habituellement et que je cherche à fuir à tout prix. Comme me l'a fait remarquer Rachel alors que je me préparais, normalement je ne sors pas avec des hommes, pas seule. Je sors en soirée, je bois, je fais la fête mais très peu d’hommes peuvent se vanter d’avoir réussi à obtenir plus qu’une danse avec moi. Je suis le genre que l’on pense dévergondée, mais au delà de l’image que je renvoie, je suis loin de pouvoir faire confiance à quelqu’un. Autre que Rachel et Tim. Et surtout pas à un homme ! Et pourtant face à lui dans ce bar, je n'ai aucune crainte. Je pense que je l'ai assez fais galérer, c'est à mon tour de parler, enfin je crois. « J'ai bien peur qu'un verre ne suffise pas à réparer la peine que tu m'as causé en bousillant ma voiture. » J'essaye d'être sérieuse face à lui, mais un sourire en coin me trahis. Je sais pas si pour le mettre à l'aise ce genre de blague soit réellement la bienvenue, mais j'essaye de me rattraper. « Mais pour obtenir mon pardon, c'est un bon début. » Et je me rends compte que je n'ai jamais eu à draguer ! Je ne suis pas une adepte des rendez-vous galants, je ne suis même pas une adepte des relations humaines. Gaffeuse qui cherche à cacher ses incertitudes derrière des sourires, de l'alcool et de la danse. Et, je me rends compte que je ne sais pas faire ça. Les rendez-vous dans un bar. Tant pis, il a pas l'air de savoir plus que moi, alors si j'échoue, il ne devrait pas m'en tenir rigueur ! « Mais détends-toi Caleb, vraiment pour tout à l'heure c'est pas grave, j'ai failli sortir de ma voiture et te tuer, mais ton sourire m'en a dissuadé, alors tant que tu souris, il ne t'arrivera rien. » Je lui souris moi aussi. Mon but est de le détendre, mais lui dire que j'ai failli le tuer c'est peut-être pas la meilleure de manière non ? Je m'en fous, je lui ai aussi dis qu'il devait sourire, espérons qu'il le fasse parce que j'apprécie son sourire.


© nightgaunt


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Message(#)To be young and in love - Calex #8 EmptyMer 2 Oct - 21:28

Alex & Caleb
“You get ready, you get all dressed up, to go nowhere in particular. Back to work or the coffee shop. Doesn't matter 'cause it's enough to be young and in love. To be young and in love”
Je ne suis pas doué pour tout ça. Pour la drague, pour les filles, pour ne pas avoir l’air un abruti quand je suis seul face à une fille qui me plaît. Et il n’y a qu’à me regarder là maintenant pour le constater. Elle est là, elle vient d’arriver et je me remets à bégayer en lui adressant la parole. Il va falloir que je me ressaisisse parce que sinon elle va me prendre pour un pauvre mec incapable d’aligner deux mots devant une fille. J’ai l’air ridicule. Elle doit me trouver ridicule d’ailleurs. Putain je suis nul. Je ne sais pas quoi lui dire. Je ne la connais pas, je ne sais pas ce qu’elle aime, ce qu’elle n’aime pas, ce qu’elle fait dans la vie. Je ne connais rien d’elle. Ce rendez-vous est justement fait pour ça, pour que j’apprenne à la connaître mais je ne sais pas comment aborder le sujet. Je ne veux quand même pas lui dire ‘bon allez, parle-moi de toi.’ C’est nul, non ? Et ringard. Enfin j’en sais rien. Et pour la saluer, je me comporte comment ? Je l’embrasse ? Je la prends dans mes bras ? Non certainement pas. Alors je ne fais rien. Je me lève quand elle arrive, je la regarde, sans trop savoir quoi faire. Et je ne fais strictement rien. Je me rassois et un silence s’installe entre nous. Bon. Je ne sais toujours pas quoi lui dire. Et aucun mot ne sort de sa bouche. Elle doit regretter et se demander ce qu’elle fout ici avec moi. Alors pour combler ce silence horriblement gênant, je m’excuse pour ce matin. Encore une fois. Elle sourit. C’est tout ce qu’elle fait. Quelle galère. C’est une catastrophe. Il faut vraiment que je me réveille et que je me détende surtout. Mais je n’ai jamais fait ça moi. Un rencard officiel.  Un vrai rencard. Pas avec une fille qui me plait autant. En même temps, c’est la première fois qu’une fille me plaît à ce point. Je la regarde, l’observant de longues secondes avant de vite détourner le regard. Si je la regarde trop longtemps ça rendrait la situation encore plus gênante et embarrassante. Mais elle a l’air de se faire chier. En même temps je ne sais pas comment m’y prendre, je ne parle quasiment pas ou bien dès que j’ouvre la bouche c’est pour dire n’importe quoi. Sauf quand je lui propose de lui offrir un verre. Là, c’est une valeur sûre et je sais que c’est quelque chose qui se fait, pas vrai ? Elle doit prendre un malin plaisir à me regarder galérer comme ça. Ça doit être amusant vu de l’extérieur. Voir un pauvre mec en compagnie d’une fille pour qui il a eu un gros coup de cœur, voir qu’il est incapable de lui parler correctement d’engager une vraie conversation. J’ai l’impression qu’elle est très longue à me répondre. « J'ai bien peur qu'un verre ne suffise pas à réparer la peine que tu m'as causé en bousillant ma voiture. » Et merde. Elle m’en veut. Elle n’est pas venue pour passer une soirée avec moi et encore moins pour me connaître. Elle veut me demander de la laisser tranquille et de ne pas utiliser son numéro pour l’appeler sauf s’il s’agit de détails ou des informations en plus. Je la regarde un court instant et je crois déceler un petit sourire sur son visage. Je ne comprends plus rien. « Mais pour obtenir mon pardon, c'est un bon début. » Donc…elle ne m’en veut pas en fait ? Je suis soulagé et je suis sûr que ça se voit sur mon visage. « Ok…euh…qu’est-ce qui te ferait plaisir ? » Je n’ai absolument aucune confiance en moi et ça se voit clairement. Elle a l’air tellement plus à l’aise que moi. Mais en même temps elle a certainement l’habitude des rencards elle. Enfin ça ne doit clairement pas être son premier. Beaucoup de mecs ont dû lui proposer ce genre de rendez-vous avant moi. « Mais détends-toi Caleb, vraiment pour tout à l'heure c'est pas grave, j'ai failli sortir de ma voiture et te tuer, mais ton sourire m'en a dissuadé, alors tant que tu souris, il ne t'arrivera rien. » Ok, elle vient clairement d’officialiser le fait qu’on voyait beaucoup trop que je n’étais pas à l’aise. Ce qui ne m’aide vraiment pas à me détendre. Je ne suis pourtant d’ordinaire pas forcément timide. Mais elle me fait un effet que je ne connais vraiment pas. Elle m’intimide et à côté d’elle je ne me sens pas à la hauteur. Mais je ne peux empêcher un nouveau sourire d’apparaître sur mon visage. Je baisse les yeux et je passe une main sur ma nuque pour la regarder, encore une fois. « Désolé…je suis vraiment pas doué pour ce genre de chose. » Je lui avoue dans un rire nerveux.

Elle doit me trouver ridicule et je suis sûr que ce soir elle va appeler sa meilleure amie et parler de ce mec incapable de lui parler avec qui elle est sortie ce soir. Sérieusement, il va vraiment falloir que je me reprenne. Pourquoi est-ce qu’elle a cet effet sur moi ? Je me sens con, et je vous jure qu’habituellement je ne suis pas comme ça. Oui je manque d’assurance, oui je manque de confiance en moi mais en temps normal je suis capable de tenir une conversation et d’en engager une. Là, aujourd’hui, ce soir c’est différent. J’essaie de trouver quoi lui dire. J’aimerais tellement qu’elle soit plus bavarde que moi et que ce soit elle qui commence la conversation. Mais elle n’a pas non plus l’air décidée. Quand je vous dis que me voir en pleine bataille avec moi-même doit être amusant pour elle. Sauf que ça ne l’est pas du tout pour moi je vous assure. Je relève à nouveau les yeux vers elle, je la regarde. « Qu’est-ce que tu fais ici du coup ? »  Quoi ? Je viens de lui demander ce qu’elle faisait ici ? J’ai très mal formulé ma question. « Non enfin je veux dire… qu’est-ce que tu fais ici en Australie, à Brisbane ? T’es clairement pas Australienne si j’en crois ton accent. » Waw j’ai réussi à prononcer une phrase entière sans hésitations et sans bégayer. Ce qui relève presque de l’exploit. Mais oui, son accent anglais c’est l’une des premières choses que j’ai remarquées ce matin. J’ai toujours trouvé que cet accent avait un certain charme. Et puis ce matin j’ai remarqué aussi ses yeux. C’est d’ailleurs la première chose que j’ai vue et c’est quand mon regard a croisé le sien pour la première fois que j’ai compris que j’étais foutu ; cette fille me plaît. Vraiment vraiment beaucoup. « En tout cas le temps ici doit te changer de l’Angleterre. » Je suis sérieusement en train de lui parler du temps ? C’est une catastrophe. Elle doit vraiment me prendre pour un con. Mais j’ai réussi à prononcer cette deuxième phrase comme la précédente, sans hésitation. Un nouveau miracle pour moi. Génial… Surtout que je lui dis ça, mais j’ai jamais été en Angleterre. Alors que je me base simplement sur des stéréotypes qu’on entend un peu partout. Ce qui est bête de ma part. Et ce qui pourrait également ne pas lui plaire. Je suis vraiment nul. Et si elle décidait de se lever pour partir et me planter là, je la comprendrais.

© nightgaunt


@Alex Clarke   To be young and in love - Calex #8 206649278  To be young and in love - Calex #8 206649278  To be young and in love - Calex #8 1017170121  To be young and in love - Calex #8 1017170121  To be young and in love - Calex #8 1017170121  To be young and in love - Calex #8 1017170121  To be young and in love - Calex #8 1017170121  To be young and in love - Calex #8 1017170121  To be young and in love - Calex #8 4041738186  To be young and in love - Calex #8 4041738186  To be young and in love - Calex #8 674657830  To be young and in love - Calex #8 674657830    


Dernière édition par Caleb Anderson le Ven 4 Oct - 15:36, édité 1 fois
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Message(#)To be young and in love - Calex #8 EmptyVen 4 Oct - 9:10

Alex & Caleb
“You get ready, you get all dressed up, to go nowhere in particular. Back to work or the coffee shop. Doesn't matter 'cause it's enough to be young and in love. To be young and in love”
Je suis sûre que de l'extérieur notre comportement actuel pourrait être un bon divertissement pour des voyeurs ou des sociologues. Je sais pas pourquoi je pense à ces deux profils de gens précisément, mais peu importe. La seule chose que je sais c'est que lui est stressé face à moi, et que je ne sais même pas comment faire pour le rassurer réellement autrement qu'en me moquant de lui. Du genre efficace comme encouragement y'a mieux non ? Mais finalement, il me propose quand même ce que je veux boire, enfin ce qui me ferait plaisir, en parlant de boisson bien entendu. Et il vaut mieux s'arrêter aux boissons, parce que je suis encore capable de dire une connerie mal venue. « Un mojito pour moi s'il te plaît. » Et j'espère que l'ambiance va se détendre entre nous après ce verre, peut être que je peux l'aider en lui montrant qu'il n'a pas à être si tendu face à moi. Bien que ce soit un peu amusant, ça doit pas l'être pour lui non ? Je le rassure pour ce matin, à ma façon. Je lui propose de se détendre aussi. Mais visiblement, ça n'a pas l'effet escompté. Et, il semble gêné par ma remarque, ok menacer de mort quelqu'un ça ne l'aide pas à se détendre, il faut que je me note ça dans le crâne. Il finit par sourire tout de même. Ouf, j'ai peut-être pas tout perdu finalement, il sourit et tant qu'il sourit, tout va bien. Pourquoi d'ailleurs ? Il baisse les yeux, et merde il est encore nerveux, et il m'avoue qu'il est pas doué pour ce genre de chose. Ah bon, vraiment j'ai du mal à y croire ! J'hésite à me moquer de sa révélation qui n'en ait clairement pas une tant je peux le deviner toute seule, mais je ne me moque pas de lui, pas cette fois en tout cas et je détourne la conversation. « Pas doué pour sourire ? Je trouve que tu y arrives plutôt bien moi. » Ok, je sais très bien qu'il ne parle pas de ça, mais je sens vraiment trop son stress et il commence même à me faire douter alors je dois vraiment l'aider à se détendre un peu et lui montrer qu'il a rien à craindre. « Tu veux une confidence ? Je suis absolument pas douée non plus pour ce genre de chose comme tu dis. Quand je stress, je dis trop de connerie, alors si tu pouvais éviter de me faire partager ta nervosité, ce serait mieux pour nous deux, vraiment. » C'est à mon tour de rire, un rire d'amusement avec une pointe de nervosité parce qu'au fond, j'essaye de le détendre, mais c'est réellement vrai. Je peux être une vraie gaffeuse quand je suis stressée, même quand je ne le suis pas aussi ceci dit. C'est marrant pour les autres, mais pas toujours pour moi, même si j'arrive à en rire la plupart du temps. Et puis, quand je suis stressée, je parle trop, mais vraiment trop. Ou alors, je me tais mais totalement et je me laisse gagner par le stress du moment. Sauf que là, je ne sais pas si je suis plus amusée par le fait de le regarder galérer ou si je suis en train peu à peu de me faire piéger à mon tour par les émotions et le manque d'expérience. Je le laisse se débrouiller un peu, c'est son idée le rendez-vous après tout. Moi je suis là et je le regarde, chose qu'il a encore du mal à faire totalement, moi j'y arrive ! Trop forte Alex ! Ah il me regarde, il s'apprête à parler je le sens ! Et il parle, il n'hésite pas, même s'il doit repréciser sa pensée parce que formulée avec une légère pointe de maladresse. Et il me demande ce que je fais en Australie, ayant remarqué mon accent qui dénote avec l'accent local.  « Deux ans que j'essaye de faire disparaître ce fichu accent et la première chose dont tu me parles c'est de mon accent. C'est pas cool. » Et je fais une petite moue vexée, tellement pas crédible mais je m'en moque. Je crois que j'essaye de le détendre, tout en m'amusant à lui faire des réflexions qui peuvent potentiellement le mettre mal à l'aise s'il n'arrive pas à desceller l'humour. C'est pas tellement logique, mais c'est tout moi. « Qu'est-ce que je fais à Brisbane ? Je découvre la vie Australienne. » Je découvre la vie tout court, mais ça il a sûrement pas besoin de l'entendre. Je n'ai pas besoin de parler des raisons qui me poussent à venir vivre à des milliers de kilomètres de chez moi, ce serait bien trop déprimant pour un premier rendez-vous. Un premier rendez-vous ? Peut-être lors du troisième ou quatrième. Et pourquoi je pense à ça moi ? « En tout cas le temps ici doit te changer de l’Angleterre. » Le temps vraiment Caleb ? Au moins il arrive à parler et c'est un réel progrès. « Ah je vois que tu es du genre à te fier aux clichés ! La pluie à Londres, facile. Tu dois penser que je suis une consommatrice invétérée de thé aussi. S'il te plait, dis-moi que tu surf, pour qu'on reste dans les stéréotypes ! » Je ris parce qu'au fond je ne l'imagine pas surfer, je ne sais pas pourquoi. Après tout je ne le connais pas, je sais juste qu'il est timide, pas très bon conducteur, et qu'il me sourit et que j'aime ça. C'est déjà pas mal non ? « Mais tu as raison, je suis bien Anglaise, et le temps est bien pourri à Londres. C'est pas un cliché malheureusement, comme le fait que je boive du thé, mais pas tout le temps. Mais je suis pas là par hasard, ma mère est de Brisbane, donc je suis à moitié Australienne quand même et moi je ne surf pas malgré mes origines, désolé pour les stéréotypes. Par contre, je fais pleins de sport mais pas de surf, à ma décharge je ne suis là que depuis deux ans et à Londres, on a pas réellement de spot de surf accessible facilement. » Et voilà que je me mets à parler, trop. Bon, je ne le montre pas mais je suis finalement un peu stressée moi aussi, pourquoi ? J'en sais rien mais j'ai besoin de parler, pour ne rien dire, mais parler quand même. Finalement à trop m'amuser de son stress, j'ai pas pensé à gérer le mien. Je m'arrête quelques secondes pour souffler, constatant qu'il n'a pas vraiment de place pour me répondre, bien que ça ne le dérangera sûrement pas vu comme il a galéré à me parler. Je me passe une main dans les cheveux remettant en place une mèche rebelle qui ne fait que de retomber sur mon visage et sur laquelle je commence à faire une fixation. Parce qu'il faut bien que je me concentre sur quelque chose alors que j'ai l'impression de ne même plus réussir à savoir quoi lui dire. Je parle trop, ou pas assez, pourquoi je n'arrive pas à trouver un juste milieu. Genre un échange normal entre deux personnes normales ? « Désolé, autre chose à savoir sur moi, parfois je parle beaucoup trop quand je suis un peu nerveuse, n'hésite pas à m'arrêter. Si tu trouves comment faire, ça aiderait pas mal de mes proches. » Nos commandes sont enfin servies et je prends mon verre rapidement pour trinquer avec lui et aussi pour boire une ou deux gorgées espérant que ça m'aide à me contrôler un peu et à me détendre. Je suis beaucoup plus sociale quand j'ai bu, ça devient plus naturel et je me pose un peu moins de question. « Et toi, tu as des talents autre que tes qualités indéniables pour la marche arrière, et ton assurance à toute épreuve ? » Je suis totalement et de manière volontaire, en train de me moquer de lui, mais cette fois, je le fais avec un sourire sur les lèvres pour lui montrer que c'est de l'humour. Bon c'est peut-être pas la meilleur approche mais c'est la seule que j'ai. J'aime le taquiner, peut être parce que ça le met mal à l'aise et que ça me fait sourire. Quitte à ne pas être douée, autant profiter d'être avec quelqu'un qui semble l'être encore moins. Moins par moins ça fait plus non ? A nous deux on devrait pouvoir s'en sortir si on accepte d'être tout les deux pas si doués que ça.


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Message(#)To be young and in love - Calex #8 EmptySam 5 Oct - 22:31

Alex & Caleb
“You get ready, you get all dressed up, to go nowhere in particular. Back to work or the coffee shop. Doesn't matter 'cause it's enough to be young and in love. To be young and in love”
Si je ne veux pas réduire à néant le peu de chance que j’ai avec cette fille, il faut absolument que je me détende et que j’arrête de stresser comme ça. Mais dès que je la regarde je stresse un peu plus. Je me sens tellement con de me mettre dans des états pareils mais moi-même je ne comprends pas ce qui m’arrive. J’ai une pression de malade. Même si je n’ai jamais eu confiance en moi – surtout avec les filles – ça n’a jamais été à ce point. C’est bien la première fois que je me retrouve incapable d’aligner deux mots. J’ai envie de la regarder mais en même temps je sais qu’une fois que j’aurais vraiment plongé mon regard dans le sien, je serai dans l’incapacité des plus totales à détacher mon regard du sien. En tout cas, ce que j’ai réussi à faire pour le moment c’est lui demander ce que je pouvais lui offrir à boire. Première étape pour me faire pardonner d’avoir abîmé sa voiture ce matin. Et je pars donc jusqu’au bar commander son mojito et je me prends une bière. Je bois très rarement de l’alcool. Ce qui veut dire que ma résistance à l’alcool est proche de zéro. Alors je ne peux pas me permettre de boire un alcool fort et de finir complètement bourré. Pas aujourd’hui, pas ce soir. Pas pour un premier rendez-vous. Je paye nos deux verres et le barman m’indique qu’il viendra nous servir nos boissons. Alors une fois de retour avec elle, je m’excuse en lui disant que je ne suis pas très doué pour ce genre de chose. Ce qui a l’air de l’amuser si j’en crois sa réponse. « Pas doué pour sourire ? Je trouve que tu y arrives plutôt bien moi. » Deuxième fois en cinq minutes qu’elle me fait comprendre qu’elle apprécie mon sourire. Et c’est d’ailleurs automatiquement que je me remets à sourire. Encore. Donc elle aime mon sourire ? Ça me flatte, mais ça me gêne aussi parce que je n’aime pas beaucoup les compliments. Ça me met toujours mal-à-l’aise. « Tu veux une confidence ? Je suis absolument pas douée non plus pour ce genre de chose comme tu dis. Quand je stress, je dis trop de connerie, alors si tu pouvais éviter de me faire partager ta nervosité, ce serait mieux pour nous deux, vraiment. » Elle rit. Ce qui me fait immédiatement sourire. Son rire est tellement adorable. Elle est pas douée pour les rencards, vraiment ? Ça c’est une surprise. Et elle ne semble pas stressée du tout. Du moins je ne le vois pas et je ne le ressens pas. Elle a de la chance de réussir à dissimuler ce genre de chose. Moi je ne sais pas le faire. « C’est vrai ? » Je lui demande, avant de laisser quelques secondes de flottement avant de continuer. « Pourtant les mecs doivent te demander des rendez-vous souvent. Enfin, t’es une très très jolie fille alors me dit pas que t’as pas souvent été invitée. » Et une nouvelle phrase sans bégayer. En voilà du progrès. Et en plus je viens de lui dire que je la trouve très belle, sans même m’en rendre compte. Je sens son regard sur moi, ce qui encore une fois, ne m’aide pas à me sentir à l’aise. Vous croyez que je lui plais ? J’espère. C’est peut-être pour ça qu’elle n’arrête pas de me regarder ? Elle m’observe pour se décider à savoir si je suis à son goût, ou pas. Moi je l’ai su en une seconde dès que je l’ai vu, elle est beaucoup trop belle pour qu’elle ne puisse pas me plaire. Elle me laisse galérer à trouver comment lancer la conversation – ce qui d’ailleurs n’est pas sympa de sa part elle aurait pu m’aider quand même. – Mais voilà que j’arrive enfin à poser mes yeux sur elle. Nos regards se croisent, et là je sais que je suis foutu ; je ne vais plus réussir à ne plus la regarder. Je commence par lui demander les raisons de sa venue en Australie, son accent l’a trahi. Peut-être qu’elle n’est ici que pour quelques semaines et si c’est le cas, ce rendez-vous n’est sûrement pas une très bonne idée. Parce que je sens très clairement que je risque de m’attacher un peu trop, et un peu trop vite à cette fille. Ce qui me terrifie d’avance. « Deux ans que j'essaye de faire disparaître ce fichu accent et la première chose dont tu me parles c'est de mon accent. C'est pas cool. » Je souris – non sérieusement il va falloir que j’arrête de sourire je me sens ridicule – et je la regarde toujours. « Non arrête, ne change surtout rien. J’ai toujours trouvé que l’accent anglais avait vraiment beaucoup de charme. » Et c’est vrai. Ce qui la rend encore plus charmante voire même attirante à mes yeux. Le British accent est assez classe, ça lui va bien. J’aime bien. Voilà, quand je vous avais dit qu’une fois que mon regard aurait croisé le sien je n’allais pas réussir à ne plus la regarder ? Et bien j’avais raison parce que je l’écoute parler, sans la quitter des yeux. « Qu'est-ce que je fais à Brisbane ? Je découvre la vie Australienne. Ah je vois que tu es du genre à te fier aux clichés ! La pluie à Londres, facile. Tu dois penser que je suis une consommatrice invétérée de thé aussi. S'il te plait, dis-moi que tu surf, pour qu'on reste dans les stéréotypes ! » Elle rit encore, ce qui me fait sourire, encore. Une fois quand on était jeunes, ma cousine Wylda avait essayé de m’apprendre à surfer ; ça avait été un terrible échec. « Je remplie à moi-même tous les clichés sur les mecs Australiens. Ça se voit peut-être pas mais je suis blond, grand, musclé et je passe tout mon temps à surfer. » Je lui dis ça d’un air très sérieux. Mais non. Je suis brun, bouclé, pas très grand pour un garçon, absolument pas musclé et non, je ne surfe pas. Je finis par rire. « Non plus sérieusement je surfe pas. Du tout. Je suis pas vraiment sportif tout court. » Et sans même que je ne m’en rende compte, je suis de moins en moins nerveux. Elle a réussi à me mettre à l’aise, ce qui n’était pas une mince affaire. « Mais tu as raison, je suis bien Anglaise, et le temps est bien pourri à Londres. C'est pas un cliché malheureusement, comme le fait que je boive du thé, mais pas tout le temps. Mais je suis pas là par hasard, ma mère est de Brisbane, donc je suis à moitié Australienne quand même et moi je ne surf pas malgré mes origines, désolé pour les stéréotypes. Par contre, je fais pleins de sport mais pas de surf, à ma décharge je ne suis là que depuis deux ans et à Londres, on a pas réellement de spot de surf accessible facilement. » Australienne par sa mère et Anglaise par son père donc. Je l’écoute avec attention parler sans la couper. Et c’est donc une sportive, bon là-dessus on ne va vraiment pas s’entendre. Parce que je suis moi, allergique au sport. Je déteste ça, toutes les personnes qui ont essayé de me faire m’y intéresser ont misérablement échoué. « Et l’Angleterre te manque pas ? Ça a pas été trop dur de laisser ta famille derrière toi ? » Je lui demande, vraiment intéressé. Parce que moi je ne suis pas sûr que je pourrais laisser ma famille derrière moi pour partir à l’autre bout de la terre. La famille c’est beaucoup trop important pour moi. « Désolé, autre chose à savoir sur moi, parfois je parle beaucoup trop quand je suis un peu nerveuse, n'hésite pas à m'arrêter. Si tu trouves comment faire, ça aiderait pas mal de mes proches. » Sa révélation me fait rire. Moi ça ne me dérange pas qu’elle parle beaucoup. Je pourrais l’écouter parler pendant des heures, ça ne me dérangerait vraiment pas je vous assure. « J’aime bien t’écouter parler. Et moi je suis pas forcément hyper bavard alors, faut bien qu’un de nous deux parle. » Je lui avoue, en lâchant un petit rire nerveux. Et on vient enfin nous servir nos verres, je prends mon verre et trinque avec elle. Je suis toujours nerveux, mais j’arrive beaucoup mieux à la gérer et à la cacher que tout à l’heure. « Et toi, tu as des talents autre que tes qualités indéniables pour la marche arrière, et ton assurance à toute épreuve ? » Et voilà qu’elle me rappelle encore une fois que je manque cruellement d’assurance. Oui, je le sais. J’ai ce problème-là depuis que je suis petit et je ne sais pas si ça changera un jour. Je bois quelques gorgées comme si cette boisson allait me donner la force nécessaire pour cette soirée. « J’ai pas vraiment de talent particulier, je suis assez ordinaire. » Je lui avoue. Et je continue quelques secondes plus tard. « Je suis en train d’étudier la cuisine. J’aimerais bien pouvoir ouvrir mon propre restaurant plus tard. » Mais ça, ça demande du talent, du temps, et surtout de l’argent. Et je n’ai pas tout ça. Surtout l’argent. Et je ne suis pas plus doué qu’un autre de ma classe. « Et toi, donc du coup tu travailles ? » Je retourne très vite la conversation sur elle, parce que je n’aime pas parler de moi. Et c’est surtout qu’il n’y a pas grand-chose à dire. Je lui ai dit ; je suis un mec plutôt basique. Je préfère qu’elle me parle d’elle plutôt.

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Message(#)To be young and in love - Calex #8 EmptyJeu 10 Oct - 6:07

Alex & Caleb
“You get ready, you get all dressed up, to go nowhere in particular. Back to work or the coffee shop. Doesn't matter 'cause it's enough to be young and in love. To be young and in love”
Je crois que je rougis. Je sens mes joues qui me chauffent un peu et j'espère réellement que j'ai utilisé assez de fond de teint pour cacher l'effet que son compliment me fait. « Je suis pas vraiment du genre à être intéressée par les invitations des mecs. » Et c'est en prononçant cette phrase que je me rends compte de mes paroles et du sens qu'elles peuvent avoir pour quelqu'un qui ne me connait pas. Et si je doutais avant, cette fois, j'en suis persuadée. Je suis rouge, beaucoup trop rouge pour que le fond de teint le cache. Je ris à moitié amusée, à moitié gênée de ma maladresse et du double sens qu'elle pourrait laisser entendre sans même savoir s'il a remarqué ma gaffe. « Ce que je voulais dire, c'est qu'on m'a souvent invité, mais personne ne s'est montré aussi persuasif que toi, tu as quand même été jusqu'à casser ma voiture pour obtenir un rencard, je devais au moins saluer ton abnégation, alors j'ai accepté mais tu peux t'estimer heureux, tu es un privilégié. » Mais pourquoi je lui dis tout ça moi ? Pourquoi je me la raconte pour cacher le fait que son compliment ne me laisse pas totalement indifférente. Je ne pouvais pas juste lui dire que les mecs que je rencontrais ne me donnait pas du tout envie de passer plus de quinze minutes en tête à tête avec eux, ou encore que je ne croyais pas au concept de l'amour. Oui, non enfaîte c'était pas mieux finalement. Je dois me résoudre à être nulle, maladroite, mais je compense ça en souriant et en faisant comme si, dans toutes mes paroles il n'y avait rien de totalement incohérent, comme si toute cette situation était totalement maîtrisée. Faire croire que tout va bien, suffit parfois à convaincre l'autre et à s'en convaincre non ? Alors je lui fais croire que je suis à l'aise, que je maîtrise mes conneries et on sourit tout les deux. Au final, c'est ça qui reste, le sourire comme trait d'union entre nous Moi qui parle beaucoup trop pour dire des conneries, lui qui parle pas assez mais qui tente d'apporter un semblant de cohérence dans notre échange. Et je suis sûre que la situation a un potentiel comique énorme, et peut-être qu'on en rira un jour. Parce qu'on est quand même marrants, enfin moi je trouve ça marrant finalement. Je rigole de lui, mais je rigole de moi aussi et finalement il me fait sourire et je me sens presque à l'aise dans mon malaise. Un sentiment encore incohérent, mais le voir timide, le voir hésitant me rassure, je sens que j'ai le droit à l'erreur avec lui, qu'il ne jugera pas mes maladresses et c'est plaisant de ne pas avoir à toujours craindre l'erreur fatale, de ne pas avoir à craindre le regard jugeant et méprisant du monde dans lequel j'ai grandis. Il finit par me regarder vraiment après de longues minutes à éviter mon regard, à éviter de poser ses yeux sur moi plus de quelques secondes. Il me regarde et je le regarde à mon tour, un léger sourire sur les lèvres et je fige mes yeux sur lui sans parler. Mais un sourire accroché à mes lèvres alors que je teste sa capacité à me regarder sans détourner le regard ou baisser les yeux. Totalement con, oui mais tellement plaisant. Et il trouve la force de parler sans même avoir à détourner le regard, il ose même un compliment tout en me fixant, c'est qu'il commencerait presque à me draguer là ? « Euh merci, enfin je crois. Mais tu sais que je vais prendre la grosse tête si tu continues avec tes belles paroles. » Et je reprends, parlant beaucoup trop pour répondre à une simple question qui portait uniquement sur ce que je faisais à Brisbane, et j’enchaîne sur les clichés, découvrant à ce moment, qu'il sait faire preuve d'auto-dérision et j'entends son rire. Pour la première fois, il rit sincèrement mais pas un rire stressé ou nerveux, un rire vrai. « Et moi qui suis venue en Australie juste pour fantasmer sur les surfers, tu viens de détruire mon fantasme là. Tu n'imagines pas comme je suis brisée par cette révélation. » Je n'arrive même pas à être sérieuse quelques secondes, je fais une fausse moue déçue, je bois une gorgée de mon cocktail, je le regarde en souriant. Il n'a rien de l'Australien basique, du moins du cliché Australien, mais j'ai rien du cliché de la blonde lambda non plus ? Si, peut-être mais au fond on s'en fout des clichés et de tout ça non ? Et s'il savait que mon premier crush d'adolescente était un brun, cheveux longs à tendance bouclette, peut-être qu'il saurait que le cliché Australien n'était pas mon style du tout. Et je reparle encore, je reprends avec les clichés, la pluie, le thé, la vie Londonienne que j'ai quitté depuis deux ans maintenant et qui ne manque pas du tout. Et alors que je réalise que rien de Londres ne me manque, c'est exactement le sujet de sa question, mais il va jusqu'à me questionner sur ce qui m'a précisément fait quitter tout ça. « Et l’Angleterre te manque pas ? Ça a pas été trop dur de laisser ta famille derrière toi ? » Je joue avec ma paille, tentant de figer un sourire sur mes lèvres pour ne pas montrer que sa question ne me plaît pas. Je vais trouver une pirouette, je sais le faire mais je ne pensais pas que ma famille serait abordée aussi rapidement alors je n'étais juste pas prête. Je vais trouver et je fais semblant de boire pour me laisser du temps. Enfin, je ne fais pas semblant, je bois, et j'en oublie qu'il y a du rhum dans la boisson que j'ai commandé, donc de l'alcool. Je souris toujours et lui me regarde toujours. « J'ai passé dix-huit années de ma vie la bas, j'ai tout vu, je connais tout, j'ai maintenant envie de découvrir autre chose et pourquoi pas passer les seize prochaines années ici à Brisbane. Ou ailleurs, mais l'Angleterre ne me manque pas, et puis tu sais c'est en partie pour laisser ma famille derrière moi que je suis partie, alors non c'était pas trop dur. Je suis installée ici, et plutôt bien. Et être indépendante ça a ses avantages. Et entre nous, y'a quand même bien pire comme endroit ou vivre. » Parler, encore et encore pour cacher que ce sujet pourrait éventuellement être compliqué à gérer. Mais j'ai l'impression de m'en sortir plutôt bien, mieux que mon verre qui y est passé mais je jongle avec mes émotions et ma pointe d'humour sur ma capacité à beaucoup trop parler, semble passer sans encombre. Avec en prime un point positif, il aime m'écouter parler. Vraiment ? J'arrête de maltraiter cette pauvre paille et même s'il semble penser que je suis capable de parler pour deux, ce qui en soit est sans doute vrai, je veux en savoir plus sur lui. Je détourne la conversation un peu sur lui. « Attends tu penses vraiment que je vais me contenter de ça ? Tu dois pas te dévaloriser, sérieusement, rien que le fait que tu saches cuisiner, c'est un talent incroyable à mes yeux, je te jure. Si tu savais à quoi ressemble ma cuisine tu serais outré, tu vois toi en voiture, et bien c'est moi avec une casserole. J'ai essayé un peu de cuisiner, de suivre une recette et tout, mais y'a toujours un truc qui va pas et je me suis faite une raison, je suis une calamité en cuisine. Mais je le vis bien, par contre dis pas que tu es ordinaire, c'est pas ordinaire de savoir cuisiner pour moi. » Et voilà que je parle encore et encore. Mais pourquoi il ne me dit pas de me taire un peu ? Et pourquoi j'essaye de la valoriser alors qu'il ne semble pas vouloir le faire de lui même ? Pourquoi je vais jusqu'à me dévaloriser, de façon réaliste néanmoins, pour booster son estime ? Et pourquoi j'ai ce besoin de parler beaucoup trop constamment ? Pour le coup, je crois que je cherche avant tout à ne pas avoir à répondre à sa question du travail. Parce que non je ne travaille pas, j'en ai pas besoin, j'ai l'argent de papa, vive la notion d'indépendance que je mettais en avant quelques instants plus tôt. Et je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai pas envie de lui dire qui je suis exactement, ce que je fais de mes journées, soirées plutôt. J'ai pas envie qu'il ait l'image d'une fille riche, qui ne sait rien faire toute seule, et qui profite de l'argent des parents pour vivre sans contraintes et déconnectée de la réalité de la vie. « Mais attends si tu cuisines, tu manges aussi tes plats ? Et tu fais pas de sport, mais comment tu fais pour garder la ligne ? Je veux ton secret. Si ça peut m'éviter de devoir faire plusieurs heures de sport par semaines, je veux découvrir ton secret. » Je regarde mon verre qui est vide, sa bière ne l'est pas encore et je me résigne à l'attendre pour commander une autre tournée. J'ai décidé que je ne répondrais pas à sa question sur le travail. Je vais m'amuser plutôt, parce que c'est ce que je fais à longueur de temps, ou en tout cas je fais semblant et parfois je m'amuse vraiment. Et ce soir, je veux m'amuser vraiment. Après tout c'est mes derniers moments avant de franchir la barre de la vingtaine. « L'option tenter de se faire pardonner comprenait qu'un verre ou il y a possibilité de voir un peu au delà d'un verre ? » Je suis clairement en train de lui demander s'il veut prolonger la soirée un peu plus, enfin je crois. « Parce que ça ne me déplairait pas de passer un peu plus de temps avec toi, je précise au cas ou tu n’ai pas compris le message. » Et je crois que je rougis encore, mais cette fois je m'en fous. Sa présence me plaît, et je n'ai pas envie de me priver de ce petit plaisir. Nouveau, différent, incompréhensible mais qui aussi surprenant que cela puisse paraître, me donne le sourire et me fait me sentir bien. Oui voilà, c'est le mot. Je suis bien avec lui dans ce bar et j'espère qu'il ne va pas mettre fin à cette soirée trop tôt.  

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Message(#)To be young and in love - Calex #8 EmptySam 12 Oct - 19:47

Alex & Caleb
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Je ne sais pas comment j’ai réussi à trouver le courage de lui dire que je la trouve belle, et sans bégayer. C’est un exploit. Quand mon regard croise le sien, je la vois rougir et je ne peux m’empêcher de me dire qu’elle est adorable. Si elle rougit ça veut certainement dire que mon compliment lui a fait plaisir, non ? Ou du moins qu’elle est touchée ? « Je suis pas vraiment du genre à être intéressée par les invitations des mecs. » Oh. Je fronce les sourcils, ne sachant pas comment réagir à sa réponse. Donc si elle n’est pas du genre à être intéressée par les invitations des mecs pourquoi est-ce qu’elle a accepté la mienne ? Qu’est-ce qu’elle fait ici avec moi, assise dans ce bar bien trop bruyant et peuplé à mon goût ? « Ce que je voulais dire, c'est qu'on m'a souvent invité, mais personne ne s'est montré aussi persuasif que toi, tu as quand même été jusqu'à casser ma voiture pour obtenir un rencard, je devais au moins saluer ton abnégation, alors j'ai accepté mais tu peux t'estimer heureux, tu es un privilégié. » Encore une fois je ne sais pas comment prendre ce complément de réponse qu’elle me donne. J’ouvre la bouche instinctivement me préparant à lui répondre, mais je préfère me taire et j’attrape mon verre de bière pour boire quelques gorgées. Si je comprends bien parce qu’elle a pitié de moi ? Elle s’est dit que j’étais beaucoup trop insistant et que la seule manière de se débarrasser de moi est d’accepter mon invitation ? Mais je n’ai pourtant vraiment pas eu l’impression d’être lourd, je ne l’ai appelé qu’une fois pour lui proposer ce rencard et je ne l’ai même pas dragué ce matin. De toute façon je suis plus que mauvais pour draguer une fille et je pense que ce rendez-vous en est la preuve ultime. Elle me dit que je suis un privilégié et que je peux m’estimer heureux. Peut-être qu’elle me dit tout ça pour rire ? Je ne sais vraiment pas comment prendre ces deux dernières interventions alors je me contente de reprendre quelques gorgées de ma bière. Nos regards se croisent et je suis maintenant dans l’incapacité totale de détacher mes yeux des siens. Elle me fixe en souriant. Et on se regarde comme ça pendant de bien trop longues secondes, en silence. Je suis vraiment nul pour tout ça et je n’ai clairement aucune chance avec elle, je ne vois même pas pourquoi je lui ai proposé ce rendez-vous. Sans aucune surprise je suis celui qui rompt ce contact visuel entre nous, balayant la pièce bondée de monde pendant quelques secondes avant de reposer mes yeux sur elle. Je lui fais un deuxième compliment, cette fois en la regardant dans les yeux. Je lui dis que j’aime son accent, drôle de compliment oui je sais mais je fais comme je peux je vous assure. « Et moi qui suis venue en Australie juste pour fantasmer sur les surfers, tu viens de détruire mon fantasme là. Tu n'imagines pas comme je suis brisée par cette révélation. » Je ris doucement. Je suis l’opposé du cliché qu’on donne généralement aux Australiens ; je ne suis pas grand pour un garçon, ni blond, ni musclé, et encore moins un surfer. « Non enfin en tout cas c’est pas un mythe, des surfers y’en a vraiment beaucoup en Australie. T’es juste tombée sur le mec qui remplit aucun critère des clichés Australiens. » Mais de toute façon elle m’a dit qu’elle était en Australie depuis deux ans alors elle doit déjà bien connaître la vie Australienne. Et elle me parle des clichés que les étrangers se font sur l’Angleterre comme la pluie et le thé par exemple. Je ne suis pas Anglais mais pourtant j’aime beaucoup le thé. Mais je garde cette information pour moi, je ne suis pas sûr que ce soit vraiment intéressant à partager lors d’un premier rendez-vous, non ? Parce qu’en fait je n’ai jamais vraiment eu de rencards de ce type. J’ai eu deux copines, ma première au lycée et une deuxième qui est dans ma classe depuis que j’ai commencé mes études supérieures. Et avec aucune d’entre elles je n’ai eu un rencard aussi sérieux que celui-là. J’ai vingt ans, bientôt vingt et un je n’avais jamais eu de rencard avant ce soir. Ça fait un peu pitié, non ? Ça aussi, c’est le genre d’information que je préfère garder pour moi. Je lui demande si son pays et sa famille ne lui manquent pas, parce que moi je sais que je ne pourrais pas tout abandonner comme ça. Je n’ai clairement pas assez de courage pour ça et je suis beaucoup trop casanier pour oser tout quitter pour aller en terre inconnue. Elle a du courage, c’est une qualité. Elle me répond que l’Angleterre ne lui manque pas, elle ne semble pas vouloir y retourner parce qu’elle me dit aussi que si elle ne restait pas à Brisbane elle irait sûrement ailleurs. Je l’écoute parler avec attention sans la quitter des yeux. La regarder pendant qu’elle prend la parole me semble beaucoup moins gênant que ces longues secondes que nous avons passés à se regarder sans parler il y a quelques minutes de ça. Et je me mets à faire un calcul ; elle m’a dit qu’elle a passé les dix-huit premières années de sa vie en Angleterre et qu’elle est à Brisbane depuis deux ans. Donc si mes calculs sont bons, elle a mon âge. « Du coup si t’es ici depuis deux ans je suppose que t’as…vingt ans, c’est ça ? » Une façon détournée de lui demander son âge. Parce que je sais que demander à une fille son âge pourrait presque être mal vu, ou elle pourrait se vexer. Ou bien je suis parano, c’est possible aussi. « En tout cas je te trouve courageuse. Moi je pourrais pas quitter l’Australie et laisser toute ma famille derrière moi. » Parce que la famille c’est très important pour moi. Je ne dis pas que ça ne l’est pas pour elle, je ne la connais pas assez pour ça. Mais je ne me vois pas laisser mes parents et mes sœurs ici pour partir à l’étranger. Pas pour y habiter du moins. « Attends tu penses vraiment que je vais me contenter de ça ? Tu dois pas te dévaloriser, sérieusement, rien que le fait que tu saches cuisiner, c'est un talent incroyable à mes yeux, je te jure. Si tu savais à quoi ressemble ma cuisine tu serais outré, tu vois toi en voiture, et bien c'est moi avec une casserole. J'ai essayé un peu de cuisiner, de suivre une recette et tout, mais y'a toujours un truc qui va pas et je me suis faite une raison, je suis une calamité en cuisine. Mais je le vis bien, par contre dis pas que tu es ordinaire, c'est pas ordinaire de savoir cuisiner pour moi. » Encore une fois je l’écoute parler en la regardant et je ris quand elle me dit qu’elle n’est pas douée en cuisine. Je pourrais lui dire que si elle le veut je lui donnerais avec plaisir des cours de cuisine pour revoir un peu les bases mais j’ai l’impression que ça fait phrase de drague de gros lourd, alors je ne dis rien. « Mais pourtant je suis vraiment très ordinaire je t’assure  Et savoir cuisiner c’est pas un talent, tout ce que je fais c’est lire une recette et la suivre à la virgule près. J’ai aucun mérite, vraiment. » Il m’arrive aussi de cuisiner à l’instinct et de sortir des recettes qui viennent de ma tête mais je ne considère vraiment pas ça comme un talent. J’ai juste de la chance de réussir à trouver les bonnes combinaisons c’est tout. « Je suis sûr que t’es pas aussi nulle que tu le dis. Là c’est toi qui te dévalorises. » Je lui dis tout en lui souriant bêtement. Pourquoi je souris comme ça ? Et pourquoi maintenant je n’arrive plus à regarder ailleurs ? Pourquoi est-ce qu’elle me fait rire si facilement ? Je regarde son verre qui est déjà presque vide avant de tout de suite relever les yeux vers elle. Je lui demande si elle travaille mais je n’aurais apparemment pas de réponse à cette question. Je suis peut-être un peu trop curieux. « Mais attends si tu cuisines, tu manges aussi tes plats ? Et tu fais pas de sport, mais comment tu fais pour garder la ligne ? Je veux ton secret. Si ça peut m'éviter de devoir faire plusieurs heures de sport par semaines, je veux découvrir ton secret. » Je souris, encore une fois, et je ne sais même pas pourquoi je lui souris. C’est con, je me sens con. Je bois quelques gorgées de ma boisson et je me rends compte que son verre est déjà vide. C’est moi qui suis super long à boire ? Mais en même temps je bois tellement peu d’alcool que je n’ai pas l’habitude et si j’en bois trop, trop vite je pourrais être bourré beaucoup trop rapidement. Mais pas avec une bière, si ? « Non enfin je mange pas toujours ce que je cuisine. C’est un ami qui a le rôle de cobaye et qui a le malheur d’être le premier à goûter mes plats. Mais sinon je pense que j’ai juste la chance d’avoir un super métabolisme, honnêtement. » Et j’ai envie de lui dire que je suis sûr qu’elle n’a pas à faire autant de sport pour garder la ligne parce que je la trouve très bien comme elle est, mais encore une fois, ça fait phrase de gros dragueur, non ? Alors pour la deuxième fois je garde cette pensée pour moi. « L'option tenter de se faire pardonner comprenait qu'un verre ou il y a possibilité de voir un peu au delà d'un verre ? Parce que ça ne me déplairait pas de passer un peu plus de temps avec toi, je précise au cas ou tu n’ai pas compris le message. » Elle rougit pour la deuxième fois et je lâche un petit rire nerveux en la regardant. « Oui non, euh…j’aimerais bien passer plus de temps avec toi moi aussi, si tu le veux bien. » Bien sûr qu’elle le veut c’est même elle qui me l’a demandé. « Je sais pas si tu veux prendre un deuxième verre ou aller faire un tour quelque part ? Ou on peut faire ce que tu veux. » Dans ce bar je ne suis vraiment pas dans mon élément et je pense que ça doit se sentir. Il y a du monde, beaucoup de bruit et je ne suis tout simplement pas habitué à être dans ce genre d’endroit. Je bois quelques gorgées de mon verre, il est presque vide. Et un nouveau silence s’installe entre nous. Un blanc de quelques secondes. Mais les silences avec elle ne me mettent vraiment pas à l’aise. « Il faut que tu saches que je suis pas comme ça habituellement. Enfin je veux dire, je suis pas spécialement timide normalement. Mais je sais pas je suis un peu nerveux en fait. » Et je ne sais même pas pourquoi je lui dis ça. je regrette tout de suite de lui avoir fait part de cette pensée, et je finis mon verre tout en maudissant intérieurement mes paroles.


© nightgaunt


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Message(#)To be young and in love - Calex #8 EmptyMar 5 Nov - 5:43

Alex & Caleb
“You get ready, you get all dressed up, to go nowhere in particular. Back to work or the coffee shop. Doesn't matter 'cause it's enough to be young and in love. To be young and in love”
Il rit, doucement mais il rit. Et encore une fois, quelque chose se passe quand il rit, quand il sourit. Quelque chose que je ne peux pas réellement expliquer, ni même comprendre. C'est comme si son visage s'illuminait d'un coup et au milieu de ce monde, j'ai envie de sourire aussi. Même s'il n'y a rien de drôle ou de joyeux. Il a un sourire qui est communicatif du moins qui communique avec moi. Je serais bien incapable de savoir pourquoi, je sais que je ne suis pas assez alcoolisée pour rire comme une idiote, je sais que je n'ai rien consommé qui pourrait me pousser à rire pour rien, alors pourquoi je souris quand il sourit ? Pourquoi je ris quand il rit ? Je passe pour le stéréotype de la cruche là non ? La blonde de service qui dit des conneries et qui sourit pour rien ? Tant pis, je m'en fous des clichés et des mythes. Je peux bien être la blonde qui ris pour rien, lui, il est l'Australien qui n'a rien du cliché de l'Australien. Et ça me va très bien. Nous parlons un peu, d'abord des clichés de notre nation respective, puis un peu de nous, enfin je parle de moi. Un peu mal à l'aise de devoir aborder la question de ma famille, mais le rhum m'aide à trouver la façon d'aborder le sujet. Enfin, le rhum ne m'aide pas, mais je me concentre sur ma boisson avant de lui répondre, vaguement tout en enjolivant la réalité. Et il m'écoute, alors que je parle beaucoup, beaucoup et sans doute trop. Mais il m'écoute et je constate qu'il ne fait même pas semblant de m'écouter mais qu'il s'intéresse à ce que je lui dis et il réagit même. Ce qui est sacrément fort de sa part, parce que parfois même moi je me fatigue à parler trop. Après un petit calcul de sa part issue des informations que j'ai laissé filtrer, il me demande de façon détournée mon âge. Habile pour un type qui semble peu habitué. « Presque, dix-neuf ans pour quelques heures encore et toi ? » C'est peut-être par là qu'on aurait du commencer d'ailleurs non ? Mais je commençais à connaître un peu cet homme, prénom, nom, mauvais conducteur mais plutôt bon pour remplir un constat. Australien mais qui n'a rien du cliché de l'Australien. Un sourire à tomber, et une timidité qui me donnait envie de sourire à mon tour. Et malgré notre manque d'expérience à tout les deux, on continuait notre découverte l'un de l'autre. Même si je parlais bien plus que lui. « Tu sais, mon père n'est pas quelqu'un de facile à vivre, et avec ma mère c'est pas la joie tout les jours. » Euphémisme qui devrait se résumer en 'mon père est un connard et ma mère est dépressive' mais je lui épargne les détails de ma vie familiale pathétique, faudrait pas qu'il prenne peur ou qu'il ait pitié. « Je suis pas sûre que ce soit du courage de laisser ma famille derrière moi, mais j'avais besoin de pouvoir vivre sans leur contrôle. »  Et pour ça, je suis partie m'installer sur un autre continent, j'ai mis une vingtaine d'heure d'avion entre nous, tout ça pour échapper à ma famille. C'est du courage d'avoir osé le faire ou de lâcheté d'avoir fuis sans oser leur tenir tête ? J'aurais pour ma part tendance à y voir mon côté lâche, mais si lui veut me voir comme courageuse, je ne vais pas influencer son avis, je ne veux pas avoir à me dévaloriser alors qu'il me fait un compliment. Et je ne sais même pas pourquoi son avis semble compter pour moi. Je n'ai jamais eu une très haute estime de moi, pas sobre en tout cas, mais je ne veux pas me dévaloriser devant lui. C'est nouveau ça aussi.  Y'a pleins de choses nouvelles ce soir, c'est lié à lui ou au fait que je vais passer à la vingtaine dans quelques heures ? Franchement j'y comprends rien, et si moi, je cherche à faire bonne impression, lui n'essaye même pas de se valoriser, même quand je lui fais la remarque, il persiste à vouloir faire de lui un mec ordinaire et je vois qu'il n'y a pas de fausse modestie en lui. Qu'il pense réellement être ordinaire, pourtant moi je n'arrive pas à le trouver ordinaire. « Mais pourtant je suis vraiment très ordinaire je t’assure. Et savoir cuisiner c’est pas un talent, tout ce que je fais c’est lire une recette et la suivre à la virgule près. J’ai aucun mérite, vraiment.  Je suis sûr que t’es pas aussi nulle que tu le dis. Là c’est toi qui te dévalorises » Savoir cuisiner c'est un talent quoiqu'il en dise. « Tu es bien trop modeste, faut qu'on trouve ce qui fait de toi quelqu'un d'extraordinaire. Je suis sûre que tu as un truc qui te différencie de tout les autres. Et vraiment, crois moi sur parole quand je dis que je suis nulle en cuisine, je crois que c'est encore un euphémisme. D'ailleurs pendant qu'on est encore sobre, fais toi la promesse de ne jamais accepter quelque chose que j'aurais moi même cuisiné, si tu tiens à ta vie ou au moins à tes papilles. » Je rigole à ma remarque, mais même si tout est dit avec une légèreté certaine, mes propos sont sincères. Peut-être un peu maladroit mais réaliste. Je viens quand même dans cette phrase de sous-entendre que nous ne serions peut-être pas sobre encore longtemps, et qu'un jour, il pourrait être amener à refuser une proposition de ma part. Heureusement que j'ai l'habitude de mes phrases bancales et que je ne me rends pas réellement compte de mes mots. Je me concentre plutôt sur mon niveau en cuisine et je suis vraiment nulle, mais du genre une catastrophe derrière une gazinière. Après je n'ai jamais eu à cuisiner de ma vie, donc mon niveau à la limite de la calamité n'est pas illogique mais il en sait rien lui et je suis pas encore prête à lui dire, que je suis une petite fille de bourge qui avait des gens pour lui faire à manger et qui depuis que j'ai quitté Londres, je me nourris presque exclusivement de plat que je me fais livrer. Il a pas besoin de savoir ça, ou il risquerait de me voir comme une fille superficielle et j'ai pas envie qu'il ait cette image de moi. Je ne sais même pas pourquoi. Et tout en poursuivant la conversation, nous trouvons son super-talent, son super-métabolisme que je lui envie déjà. « Donc ça c'est 100% naturelle et sans entretien. Je suis tellement jalouse. » Je souris et je l'observe de haut en bas sans aucune discrétion, observant son super-métabolisme tout en profitant pour me rincer l’œil un peu. Et c'est à ce moment que je rougis en lui avouant que je ne serais pas contre l'idée de passer plus de temps avec lui. « Oui non, euh…j’aimerais bien passer plus de temps avec toi moi aussi, si tu le veux bien. » Je rougis, il en perds ses mots et sa logique et ça me fait sourire. On est réellement pas doué, mais il rit à ma remarque et je souris devant sa nervosité. « Je sais pas si tu veux prendre un deuxième verre ou aller faire un tour quelque part ? Ou on peut faire ce que tu veux. » Il y a beaucoup de monde ici, beaucoup trop de monde qui parle, hurle et je vois bien qu'il n'est pas à l'aise ici. Ou est-ce à cause de moi ? Il vient de me dire qu'il veut passer plus de temps avec moi non ? Alors c'est sans doute la première option, le bar. « J'ai faim pas toi ? » Parler de cuisine même si je suis moi même nulle, ça n'en reste pas moins que ça m'a ouvert l'appétit. « On se prends un truc simple et on va se promener, j'aime Brisbane à ce moment de la journée, et on a pas tous ton super métabolisme. » Je n'ai pas envie de m'enfermer dans un autre lieu, dans un restaurant ou un bar, ou tout serait trop formel, en tête à tête. Et puis là, au moins chacun de nous peut s'enfuir au moment ou il le veut si les choses deviennent trop stressantes. On est pas doué, c'est un fait autant pas se formaliser dans des situations trop oppressantes. Et un silence s'installe, le voilà le côté oppressant que je crains. Face à face, on est obligé de se parler, sinon les choses deviennent vite délicates à gérer. « Il faut que tu saches que je suis pas comme ça habituellement. Enfin je veux dire, je suis pas spécialement timide normalement. Mais je sais pas je suis un peu nerveux en fait. » Je lève les yeux vers lui, et en effet je le sens nerveux et mal à l'aise. Mais moi comme une conne je souris encore. Sérieux, je vais finir par me bloquer mes muscles de la mâchoire à sourire autant non ? Ils sont pas habitués. « C'est moi qui te fait cet effet ? » Je sais que c'est pas cool de ma part mais peut-on vraiment me blâmer de profiter un peu de la situation ? Il est pas réellement à l'aise et je ne le suis pas beaucoup plus ; sauf que j'arrive à le cacher bien mieux que lui quand même. Du moins à part quand je rougis. « Non mais t'inquiète détends-toi, je ne mords pas. » Et heureusement que mon téléphone vibre dans ma poche et me stoppe dans ma phrase, je sais que j'aurais pu dire une connerie encore. Je regarde discrètement mon téléphone, et je souris.

Rachel
aujourd'hui 21:14


 Je vois que tu es en bien bonne compagnie. Profite bien de ta soirée. Love. A tout à l'heure pour fêter ça et je veux tout les détails.  To be young and in love - Calex #8 2764

 Tu es venue me surveiller ? 

J'assure tes arrières Alex et puis c'est ton anniversaire dans quelques heures, je voulais pas que tu passes le passage à la vingtaine seule, mais tu n'es pas seule alors je vous laisses. Et conseil arrête de sourire tu vas avoir mal aux joues  To be young and in love - Calex #8 1f602  et poses ton portable pour profiter du moment. Amuses-toi et ne conduis pas après avoir bu.  

 Oui maman !   To be young and in love - Calex #8 1f607 To be young and in love - Calex #8 2764  





Je range mon téléphone dans mon sac pour ne plus être dérangée, et je reporte mon regard sur Caleb. « Désolé. » Je le regarde, et Rachel a raison, je suis en bien bonne compagnie pour reprendre ses termes. Elle n'a pas parlé une seule seconde avec cet homme et elle est prête à me laisser seule avec lui, elle me voit souriante et si Rachel me dit de profiter alors je dois lui faire confiance et l'écouter. Je regarde Caleb, toujours un sourire accroché sur mes lèvres. Oui j'ai sans doute l'heure débile, mais au fond je m'en fous. Je me lève de mon siège, maintenant qu'il a finit son verre, on va pouvoir bouger. « Tu sais maintenant que j'y pense, je suis sûre qu'avec une petite teinture blonde et on peut faire quelque chose de tes cheveux pour te rapprocher du cliché Australien. » Et sans réellement réfléchis je profite d'être debout et lui encore assit pour passer une main dans sa crinière bouclée. Je n'ai absolument rien réfléchis, je profite, juste profiter et m'amuser.  « Tu me laisserais faire ? » Ne surtout pas accepter, s'il tient à ses cheveux. Et puis je l'aime bien en brun moi. Je l'aimerai bien aussi en blond ? Je l'aimerai bien tout court ?
© nightgaunt


@Caleb Anderson   To be young and in love - Calex #8 206649278  To be young and in love - Calex #8 206649278  To be young and in love - Calex #8 1017170121  To be young and in love - Calex #8 1017170121  To be young and in love - Calex #8 1017170121  To be young and in love - Calex #8 1017170121  To be young and in love - Calex #8 1017170121  To be young and in love - Calex #8 1017170121  To be young and in love - Calex #8 4041738186  To be young and in love - Calex #8 4041738186  To be young and in love - Calex #8 674657830  To be young and in love - Calex #8 674657830    
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Message(#)To be young and in love - Calex #8 EmptyLun 11 Nov - 23:05

Alex & Caleb
“You get ready, you get all dressed up, to go nowhere in particular. Back to work or the coffee shop. Doesn't matter 'cause it's enough to be young and in love. To be young and in love”
J’ai en face de moi une jeune femme incroyablement belle qui a la capacité à me faire perdre tous mes moyens dès que mon regard croise le sien. Elle a un sourire qui me pousse presque instinctivement à lui sourire en retour, et un rire qui me fait complètement craquer. Et c’est honnêtement la première fois qu’une fille me fait cet effet-là. Et je la trouve tellement jolie que je n’arrive même plus à tourner le regard et ne plus la regarder. Et en plus d’être belle, elle me fait rire. J’ai envie d’apprendre à la connaître un peu plus. J’ai envie de passer encore des heures et des heures à ses côtés et à l’écouter me parler de tout et de rien. Parce que j’aime l’écouter parler, j’aime son accent anglais qui lui donne encore plus de charme qu’elle n’en a déjà. Et puis elle est bavarde, ou du moins elle semble l’être, ce qui m’arrange parce que moi je ne le suis pas du tout. Et encore moins quand je suis avec une fille qui me rend aussi nerveux. Mais je parviens tout de même à parler sans bégayer maintenant, ce qui est un exploit quand on se souvient des premières minutes de ce rendez-vous. Et je réussis aussi presque à trouver son âge exact en rassemblant toutes les informations qu’elle m’a données sur elle. « Presque, dix-neuf ans pour quelques heures encore et toi ? » Encore dix-neuf ans pour quelques heures, ce qui signifie donc elle aura vingt ans à minuit. D’accord. Donc je dois vraiment lui faire passer une super soirée, je n’ai plus le choix. « Quoi ? Demain c’est ton anniversaire ? Ok, maintenant j’ai encore plus la pression. » Je lui dis sur un ton amusé alors qu’en fait, savoir que demain c’est son anniversaire me fait encore plus stresser. « J’ai vingt ans, j’en aurais vingt-et-un dans quelques mois. » Je lui dis ça en souriant, et je ne sais même pas pourquoi je souris… Vu de l’extérieur je dois avoir l’air d’un abruti parce que j’ai ce sourire collé aux lèvres depuis le début de ce rendez-vous. C’est la première fois que ça m’arrive et c’est assez déstabilisant. Moi qui aime avoir le contrôle sur tout là pour le coup je ne contrôle rien du tout. Je souris tout le temps, je rigole dès qu’elle me fait une réflexion amusante. Et heureusement pour nous elle semble bien plus à l’aise et plus que moi pour faire la conversation. « Tu sais, mon père n'est pas quelqu'un de facile à vivre, et avec ma mère c'est pas la joie tout les jours. Je suis pas sûre que ce soit du courage de laisser ma famille derrière moi, mais j'avais besoin de pouvoir vivre sans leur contrôle. » Je l’écoute parler, je la regarde mais cette fois je ne souris pas. Elle me parle un peu d’elle, j’en découvre un peu plus sur sa vie à Londres, sur sa famille et ça n’a clairement pas l’air d’être la joie chez elle et je comprends maintenant mieux pourquoi elle avait tant besoin de s’éloigner un peu de ses parents. « Je suis désolé. » Parce qu’on mérite tous d’avoir des parents aimants, ce qu’elle n’a pas l’air d’avoir eu. Moi je sais que j’ai beaucoup de chance, mes parents sont géniaux et ils aiment leurs enfants. Même s’ils ne sont pas les parents les plus démonstratifs du monde, je sais qu’ils m’aiment moi et mes sœurs et qu’ils ne veulent que notre bonheur. « T’as des frères et sœurs ? » En fait, je ne sais pas si continuer à lui parler de sa famille est une bonne idée et je regrette presque immédiatement de lui avoir posé cette question. J’aurais dû parler d’autre chose, mais je peux me montrer un peu maladroit quand je ne suis pas à l’aise, je pense que ça se voit et qu’elle en a déjà eu la preuve plusieurs fois depuis tout à l’heure. Je la regarde, et je me demande sincèrement ce qu’elle fait avec un mec comme moi. Je ne veux pas la juger sans vraiment la connaître mais je suis sûr qu’Alex c’est le genre de fille qui n’a qu’à claquer des doigts et elle pourrait avoir n’importe quel mec. Alors pourquoi est-ce qu’elle a accepté mon invitation à moi ? Surtout qu’elle m’a dit un peu plus tôt qu’elle n’était pas du genre à accepter les invitations des garçons. « Tu es bien trop modeste, faut qu'on trouve ce qui fait de toi quelqu'un d'extraordinaire. Je suis sûre que tu as un truc qui te différencie de tout les autres. Et vraiment, crois moi sur parole quand je dis que je suis nulle en cuisine, je crois que c'est encore un euphémisme. D'ailleurs pendant qu'on est encore sobre, fais toi la promesse de ne jamais accepter quelque chose que j'aurais moi même cuisiné, si tu tiens à ta vie ou au moins à tes papilles. » Un truc qui me différencie de tous les autres ? Non, vraiment pas. Ou rien qui ne me mette en valeur en tout cas. Clairement pas. C’est la raison pour laquelle j’ai du mal à comprendre ce qu’elle fait assise dans ce bar avec moi. Et puis elle rit en me disant que je ne devrais jamais accepter de manger quoique ce soit qu’elle ait cuisiné. Elle rit, alors moi aussi je ris. « Non mais tu sais quoi ? Moi j’aime bien me lancer des défis et vivre dans le danger alors j’allais justement te dire que je voudrais goûter à ta cuisine. Ta spécialité. Il y a bien un plat que tu maîtrises plus ou moins ? » Je lui demande en souriant, et toujours en la regardant. Et je me sens fier de moi parce que j’ai réussi à tourner à nouveau cette conversation sur elle. Parce que parler de moi, je n’aime pas ça et surtout comme je lui ai déjà dit ; il n’y a rien à dire. Et en plus elle parle beaucoup mieux que moi alors je préfère lui laisser l’honneur de prendre la parole.

C’est d’ailleurs toujours elle qui me dit qu’elle aimerait prolonger un peu la soirée et c’est toujours avec très peu d’assurance que je lui réponds que moi aussi, j’aimerais beaucoup passer encore un peu de temps avec elle. Elle rougit – ce que je trouve terriblement adorable – alors que moi je perds complètement mes mots. On ressemble à deux boulets, on est pas doués mais on essaye de s’en sortir comme on le peut. « J'ai faim pas toi ? On se prends un truc simple et on va se promener, j'aime Brisbane à ce moment de la journée, et on a pas tous ton super métabolisme. » Je ris doucement à la fin de sa phrase, mais le programme qu’elle me propose me convient parfaitement. J’acquiesce d’un signe de tête. « J’ai toujours faim. » Je commence par dire, en réponse à sa première question. « Et ouais, ça me va carrément. Tu aimes les sushis ? Il y a un traiteur au coin de la rue, on peut prendre à emporter et manger en se promenant un peu ? Et leurs sushis sont délicieux, fais-moi confiance. » Je lui affirme, toujours avec un demi-sourire qui semble être collé à mes lèvres et je suis désormais incapable de m’en défaire. De toute façon elle peut me proposer n’importe quoi pour la suite de la soirée, j’accepterai parce que la seule chose que je veux vraiment c’est passer du temps avec elle. Mais sans trop savoir pourquoi je me mets à parler en lui disant que je ne suis habituellement pas timide, ni même nerveux de la sorte. Et je la vois relever les yeux vers moi pour me regarder un instant. Mais elle aussi, elle sourit. Et vous savez ce qu’il se passe quand elle sourit ? Je souris moi aussi. Comme un imbécile. « C'est moi qui te fait cet effet ? » Et là, maintenant, tout de suite, je regrette tellement de lui avoir dit ça. J’aurais dû me taire mais au lieu de ça je viens de lui dire qu’elle me rendait nerveux. Mais en soit c’est vrai. « Oui, je crois. » Euh… Est-ce que j’ai bien fait de lui répondre ça ? Je réfléchis une poignée de secondes mais je m’empresse de reprendre la parole. « Enfin…c’est pas négatif hein. Au contraire c’est… » Je ne termine pas ma phrase. Au contraire, c’est parce que tu me plais vraiment beaucoup et que je pense que j’ai un énorme crush sur toi. Mais ça c’est pas le genre de chose qu’on peut dire à une fille qu’on ne connait que depuis quelques heures, non ? « Non rien, oublie. Je crois que je devrais arrêter de parler. » Ma phrase se termine accompagnée d’un léger rire nerveux. Oui, il faut vraiment que j’arrête de parler je pense que c’est mieux. Je vais lui laisser ce rôle elle est bien plus douée que moi. Son portable vibre et elle s’empresse de regarder son message, qui la fait sourire d’ailleurs. Je détourne enfin du regard et j’en profite pour enfin finir mon verre. J’observe les personnes autour de nous et ce n’est que quand elle me parle pour s’excuser que je reporte toute mon attention sur elle. Je lui souris comme pour lui faire comprendre qu’elle n’avait pas à s’excuser. On se regarde sans un mot pendant quelques secondes et elle finit par se lever et briser à nouveau le silence. « Tu sais maintenant que j'y pense, je suis sûre qu'avec une petite teinture blonde et on peut faire quelque chose de tes cheveux pour te rapprocher du cliché Australien. » Hein ? Quoi ? Elle veut faire quoi ? Elle veut me colorer les cheveux en blonds ? Elle passe une main dans mes cheveux. Sa proposition pourrait presque me faire paniquer mais elle m’amuse surtout. Je me lève, me retrouvant à présent debout face à elle.   « Tu veux me colorer les cheveux en blond ? » Je lui demande comme pour être sûr d’avoir bien compris.  « Tu me laisserais faire ? » Je la regarde et je secoue la tête tout en riant. « Non, jamais de la vie. » Je lui réponds, toujours un riant un peu. Elle est folle. Passer de mes cheveux noirs aux cheveux blonds ? Jamais de la vie. Elle est folle. Mais elle m’amuse, elle me plait. Oh oui, elle me plait tellement… « Et puis je croyais que t’avais faim ? Tu peux pas me teindre les cheveux et manger en même temps. » Je lui rappelle, amusé. J’aime beaucoup sa spontanéité, ça me plaît énormément. Ou bien c’est elle tout simplement qui me plaît ? Oui ça c’est une évidence. « Si tu veux me teindre les cheveux en blonds alors tu devras aussi te faire une teinture. » Bah oui dans ce cas il est hors de question que je sois le seul à subir un changement capillaire. Et puis de toute façon personne ne teindra les cheveux de personne ce soir. On finit tout de même par enfin quitter ce bar, je lui ouvre la porte pour la laisser sortir en première et je la suis. Dehors il fait encore bon et il y a beaucoup moins de bruit et moins de monde que dans ce bar, et je devrais me sentir un peu plus à l’aise. Enfin, je l'espère.

© nightgaunt


@Alex Clarke   To be young and in love - Calex #8 206649278  To be young and in love - Calex #8 206649278  To be young and in love - Calex #8 1017170121  To be young and in love - Calex #8 1017170121  To be young and in love - Calex #8 1017170121  To be young and in love - Calex #8 1017170121  To be young and in love - Calex #8 1017170121  To be young and in love - Calex #8 1017170121  To be young and in love - Calex #8 4041738186  To be young and in love - Calex #8 4041738186  To be young and in love - Calex #8 674657830  To be young and in love - Calex #8 674657830    
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Message(#)To be young and in love - Calex #8 EmptyMer 13 Nov - 2:34

Alex & Caleb
“You get ready, you get all dressed up, to go nowhere in particular. Back to work or the coffee shop. Doesn't matter 'cause it's enough to be young and in love. To be young and in love”
Peu à peu, nous arrivons à nous parler, lui sans bégayer, moi sans dire trop de connerie, la seule chose que nous avons finalement pas arrêté, c'est de sourire. C'était totalement illogique d'ailleurs, y'a pas réellement de raison à ce sourire qui est figé sur mes lèvres et sur les siennes, mais il sourit, je souris et inversement. On dit que le rire peut-être communicatif et bien tout les deux à ce niveau nous sommes plutôt communicatifs, et puis nos sourires et nos rires nous permettent de cacher un peu nos légers malaises. Je le sens parfois hésitant, un peu tendu, mais il ne se laisse pas abattre et j'apprécie de le voir oser des questions plus personnelles à mon égard. Et la question de l'âge arrive tout naturellement, de manière détournée mais elle arrive, et visiblement découvrir que c'est dans quelques heures mon anniversaire, lui met un léger coup de pression. Je m'en amuse, parce que je crois que je commence à réellement aimer le taquiner. « Mes vingt ans en plus, c'est un chiffre qu'on ne peut pas oublier, alors si tu viens à foirer, j'aurais ce souvenir à vie. Grosse pression en effet. » Et, s'il savait qu'au fond mes anniversaires je n'y ai jamais réellement prêté attention, dans ma famille, on est pas du genre à me laisser organiser une soirée festive pour fêter un événement qu'ils n'ont jamais réellement eu l'air d'apprécier, j'entends par là, que fêter la naissance de leur fille unique, n'était pas dans leur priorité, et me laisser inviter du monde et investir la grande maison pour y faire entrer un peu de vie et de joie, c'était pas non plus dans leurs plans. Alors mon anniversaire, c'est pas un jour que je considère comme véritablement spécial, même si pour mes vingt ans, je sais que je ne vais pas échapper à la grosse soirée avec Rachel, c'est inévitable et je ne suis pas contre. Parce que ça me donne une autre occasion de faire la fête. Mais il n'a aucune pression à se mettre, du moins pas plus que celle qu'il semble déjà se mettre depuis que je suis arrivée devant lui. « Non, mais plus sérieusement Caleb, je te fais marcher, je suis désolé, tu n'as pas à avoir de pression ou quoi. C'est réellement mon anniversaire demain, mais je n'y accorde pas vraiment d'importance donc reste comme tu es et ne change pas à cause de ça. » Et finalement, alors que je trouvais ça marrant de le taquiner, je pense judicieux de le rassurer, parce que je ne voudrais pas qu'il se mette à croire qu'il me doit quelque chose parce que c'est mon anniversaire. Je ne veux pas qu'il se sente obligé de passer du temps avec moi, ou à être gentil avec moi parce qu'on va changer de journée. Et je regrette presque de lui avoir avoué ça finalement, maintenant je vais croire qu'il est sympa juste pour ça. Mais finalement, la discussion continue entre nous, il me questionne, s'intéresse à moi, et moi je lui réponds faisant la discussion. Il me questionne sur mes origines, sur moi et j'en fais de même avec lui et on en vient même à aborder le délicat sujet de mes parents, de ma fuite de Londres, et si j'essaye d'édulcorer les choses pour ne pas gâcher l'ambiance, il semble sentir que malgré tout la situation n'est pas simple pour moi. Et je ne sais même pas pourquoi je me confies à lui, j'aurais très bien pu taire tout ça, et juste dire que Brisbane semblait cool sur les prospectus et que la famille de ma mère vivait là. Mais non, je me lâche quelques confidences, sans réellement comprendre pourquoi je lui parle de tout ça. « Je suis désolé. » Je le regarde, soulève les épaules en guise de 'c'est pas grave' que je ne peux pas prononcer et je lui fais un sourire, moins franc et moins sincère que les précédents mais un sourire quand même parce que je ne veux pas qu'il pense que je suis touchée par tout ça. « T’as des frères et sœurs ? »  Je ne suis même pas sûre que mes parents aient réellement un jour eut envie de moi, enfin ma mère sans doute, mon père lui n'a pas comprit le concept de paternité je pense, mais heureusement pour eux (eux j'entends par là les autres enfants inexistants pas mes parents!)  ils n'ont pas eux d'autres enfants. « Non, fille unique et toi ? » Ma famille est globalement un sujet tabou et si j'arrive à lui en toucher quelque mot, je ne souhaite pas m'éterniser encore sur le sujet, alors s'il veut parler de famille, je tente de détourner la conversation sur lui. Et je commence à comprendre qu'il n'aime pas trop parler de lui, qu'il n'est pas à l'aise quand je le questionne sur lui, et il tente toujours de ramener la discussion sur moi, et si je joue le jeu en lui répondant, je ne compte pas le laisser éviter de me parler de lui trop longtemps quand même.

Et même quand on parle cuisine, son domaine, bien plus que le mien, et vive l'euphémisme, il me questionne sur mes capacités et sur ma spécialité. Il est incorrigible, il ne met tellement retrait et je comprends pas pourquoi. Mais encore une fois, je joue le jeu de sa question et je lui réponds avec une touche d'humour et de sincérité. « La seule chose que je fais toute seule, c'est préparer le thé, je t'en ferais si tu veux. Sinon ma vraie spécialité, c'est de savoir trouver les bonnes adresses qui livrent à domicile. » Oui, oui c'est une réalité, j'ai toute les bonnes adresses, toutes les applications de livraisons à domicile, c'est ça ma spécialité ! « Mais tu sais sincèrement, vivre dans le danger c'est une chose, mais vouloir goûter à un de mes plats, on est dans le domaine de la tentative de suicide là vraiment. » Non, non je ne suis pas du tout en train d'exagérer, je suis sûre que je pourrais cuisiner quelque chose, mais la question est de savoir si ça sera mangeable … Et je sais d'or et déjà que ça ne le sera pas, peut-être pas aussi affreux au point de tuer quelqu'un (quoique)  mais clairement une torture à manger ! « Mais si j'ai un chef à mes côtés, peut-être, je dis bien peut-être, que je peux réussir à faire un truc à peu près comestible. Tu connais pas quelqu'un qui serait genre extrêmement patient et tolérant et qui pourrait être intéressé à l'idée d'aider une pauvre cuisinière comme moi ? » Je crois qu'encore une fois, mes joues rosissent légèrement, est-ce que c'est réellement une tentative de drague ce que je viens de faire ? Même moi j'en suis pas certaine, je ne sais pas draguer, je n'ai jamais eu à faire ça. Je sais juste que s'il me donne un autre nom que le sien, en ne comprenant pas mon insinuation, je pense que je vais mal le prendre quand même. Et pourtant, c'est pas clair même pour moi.

Je crois que j'apprécie sa présence, et j'ai envie qu'il le comprenne, alors je lui propose de prolonger un peu ce moment entre nous. Je suis un peu de déstabilisée par cette information que je lui dévoile, et je rougis au moment ou je lui dis tout ça. C'est inhabituel pour moi aussi tout ça. C'est nouveau, c'est l'inconnu et si à mon arrivée dans le bar, j'essayais de cacher ma nervosité, maintenant que je le connais un petit peu, que j'ai pu parlé un peu avec lui, c'est assez différent. Je ne saurais pas l'exprimer ou l'expliquer, je ne saurais même pas dire ce que je ressens, mais je crois que j'ai juste pas envie qu'il parte toute de suite, ou que j'ai pas envie de tout gâcher. Gâcher quoi ? J'en sais rien. Et ne pas savoir me déstabilise un peu. On est pas doué, je me moque de lui mais je suis aussi à la ramasse que lui finalement, et je ne dois surtout pas commencer à trop réfléchir, sinon je vais perdre ma spontanéité et paniquer. Mais il accepte de passer encore un peu de temps avec moi, il accepte aussi l'idée d'aller se balader tout en mangeant un truc, ensemble. Et tant que ce n'est pas moi qui cuisine, tout me va au fond. Alors je donne mon accord d'un signe de la tête pour l'idée des sushis. « Je te fais confiance. » Pour les sushis du moins. Le programme est posé, il ne lui reste plus qu'à finir sa bière, et pendant quelques secondes, j'hésite à lui boire, parce qu'il est vraiment trop lent, mais il se met à me parler et son honnêteté l'honore et à le mérite de me détendre, là ou lui ça semble le rendre nerveux.  « Oui, je crois. Enfin…c’est pas négatif hein. Au contraire c’est… Non rien, oublie. Je crois que je devrais arrêter de parler. »  Et à mesure qu'il parle, mon sourire s’élargit peu à peu, et mes joues me chauffent aussi signe qu'encore une fois je rougie. Mais merde, je ne pensais pas avoir une telle facilité à rougir. Je me formalise pas de tout ça, je garde juste en tête que je le rends nerveux et que c'est pas négatif au contraire. « J’aime bien quand tu parles moi. » Je lui dis ça avec un sourire en coin. Surtout quand c’est pour dire des choses comme ça. Parce que même s’il ne va pas au bout de son idée, il avoues clairement que je lui fais de l’effet et ça a quelque chose de plaisant de se sentir appréciée ainsi. J’aime ce qu’il dégage, sa simplicité, son authenticité, sa gentillesse à mon égard et sa bienveillance. J’aime l’idée que cet homme ne soit pas comme ceux que je croise habituellement et que je préfère fuir. J’aime le fait qu’il n’arrive pas à me cacher sa nervosité et j’aime l’idée que je sois en partie responsable de ce sentiment qu’il ressent. Pas que le mettre mal à l’aise m’amuse, mais savoir que je ne le laisse pas indifférent, ne me rends pas indifférente aussi. Et alors qu'on est sans doute tout les deux un peu nerveux pas cette révélation de Caleb, mon téléphone nous donne un peu de répit. Je souris aux messages de Rachel, je souris à l'idée qu'elle soit venue s'assurer que j'aille bien. Je souris aussi à l'idée qu'elle me laisse entre les mains de Caleb. Oui c'est bien ce qu'elle fait non ? Et au moment ou je range mon téléphone, toujours un sourire sur les lèvres, je vois qu'il a 'enfin' fini sa bière. Alors je me lève, et de ma hauteur, je vois ses cheveux, sa crinière bouclée et noir. Et sans réellement savoir pourquoi, je repense à notre discussion sur les clichés des australiens et les cheveux blonds. Sans même savoir pourquoi, je passe une main dans ses cheveux pour en lui proposant de le rendre plus Australien avec une coloration blonde. Et ce qui devait juste être un petit clin d’œil à notre discussion, va devenir bien plus que ça. « Tu veux me colorer les cheveux en blond ? Non, jamais de la vie. » Et il secoue la tête en riant, je suis pas sûre qu'il rit encore longtemps. « Jamais de la vie ? Vraiment ? » Je répète ses mots avec un léger ton de défi dans la voix. Jamais de la vie, la phrase à pas me dire. Jamais, toujours c’est des appels au défi non ? Jamais de la vie, c’est ce que l’on va voir Caleb. Je ne sais pas si mon regard est assez évocateur mais il peut commencer à avoir peur pour ses cheveux que je fixe avec un sourire non dissimulé. Et ce n'est pas parce qu'il me rappelle que l'on a convenu que l'on allait manger que je vais me sortir cette idée de l'esprit. « Tu serais étonné de découvrir tout ce que je peux faire en mangeant. » Mais qu’est-ce que je raconte moi ? Je peux faire quoi en mangeant ? J’en sais rien, je ne sais même plus ce que je raconte. Mais je me tais pas, l’excuse de la nourriture ne va pas lui faire échapper à l’idée que j’ai en tête. « Et puis je suis une fille, je peux faire plusieurs choses en même temps. Tu n’as pas idée. » Et si cette phrase n’a a priori aucun double sens je me sens presque rougir à l’idée de la prononcer. Est-ce parce que je me mets à penser à lui différemment ? Comment je pense à lui d’ailleurs ? Je crois que cette fois c’est moi qui perds un peu mes moyens et je n’arrive même pas à savoir pourquoi. Est-ce que je ne serais pas en train de le draguer sans même le savoir ? De manière totalement incompréhensible mais à la hauteur de mes incompétences émotionnelles quand il s’agit de gérer les émotions que je ressens ? Franchement j’en sais rien, je ne sais pas grand chose en matière de sentiments de toute façon, je suis pas douée ! Et alors, lui non plus et ça nous empêche pas de sourire et de rire ce qui est en soit une belle preuve que la soirée se déroule plutôt bien non ?  « Si tu veux me teindre les cheveux en blonds alors tu devras aussi te faire une teinture. »  Il semble finalement pas si fermé à l'idée puisqu'il relance la discussion. Et, si la seule condition pour qu’il accepte une teinture c’est que je subisse moi aussi un changement capillaire je n’ai aucun soucis avec ça. Mes cheveux sont actuellement blonds mais ils ne l’ont pas toujours été depuis mon arrivée à Brisbane. Et pour ma part, j’aime bien changer de couleurs mais je ne vais pas lui avouer. Lui faire croire que ce serait une épreuve pour moi aussi, c’est bien plus marrant et un moyen pour le pousser à accepter s’il voit que je suis prête à faire des efforts. Ok je le manipule 'un peu' mais maintenant qu’il semble totalement contre cette idée mais qu’il ait quand même mît dans la balance la possibilité de le faire si je le faisais, je n’ai qu’une envie, le faire craquer et le voir en blond. « Attends mes cheveux c’est sacré, je vais pas laisser n’importe qui les toucher. On ne parle pas de deux trois bouclettes là, mais d'une vraie chevelure. » J'en profite pour me moquer de ses cheveux sur lesquels je fais une fixation depuis que j'ai passé ma main dedans. Et en vrai, tant qu’il n’approche pas une paire de ciseaux prêt de mes cheveux, je veux bien le laisser me toucher les cheveux. « Mais puisqu’il faut bien que l’un de nous sois le plus courageux et se montre à la hauteur, je veux bien me risquer à une expérience capillaire avec toi. » Je lui souris, une expérience capillaire, avant d’autres styles d’expériences ? Mais à quoi je pense moi ? « Après les sushis on trouve une supérette ouverte et je nous achète des trucs d’apprenti coiffeur, et j’accepte de partir sur des mèches plutôt qu’une couleur. Et tu peux pas refuser c’est mon anniversaire. Montre moi que tu aimes les défis et vivre dans le danger comme tu l’as dit ! » Je lui souris en le regardant avec quelques battements de cils maîtrisés pour lui montrer qu’il ne peut pas me dire ''non'' au risque de me faire beaucoup, beaucoup, beaucoup de peine. Et à ce moment, est-ce que je me rends compte que je viens de proposer à un mec que je ne connais que depuis quelques heures de me teindre les cheveux ? Non sans doute pas sinon j'aurais depuis longtemps compris tout le caractère ironique et improbable de la situation mais avec lui, je ne réfléchis pas comme je pourrais le faire en temps normal. Je ne réfléchis plus réellement enfaîte, je fais ce que Rachel m’a dit de faire. Je vis, je profite. Et j’avoue que j’aime bien ça. Je n’ai pas abusé de l’alcool, je n’ai même pas besoin d’une quelconque substance pour me détendre et profiter, je passe une bonne soirée sans avoir à abuser de quoique ce soit et je me sens presque en confiance avec un homme. Avec lui.  
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Message(#)To be young and in love - Calex #8 EmptyVen 15 Nov - 23:25

Alex & Caleb
“You get ready, you get all dressed up, to go nowhere in particular. Back to work or the coffee shop. Doesn't matter 'cause it's enough to be young and in love. To be young and in love”
Dire que je me sens complètement à l’aise serait mentir. Je suis encore tendu, stressé et nerveux mais comment ne pas l’être alors que je suis en train de découvrir une fille qui me plait énormément ? Et encore dire qu’elle me plait je ne sais même pas si c’est assez fort pour décrire ce que je ressens en ce moment. En fait je ne sais même pas ce que je ressens parce que c’est la toute première fois que ça m’arrive. Perdre mes moyens comme ça, ça ne me ressemble pas. Et apprendre que dans quelques heures elle passera le cap des vingt ans ne m’aide pas à me détendre un peu. « Mes vingt ans en plus, c'est un chiffre qu'on ne peut pas oublier, alors si tu viens à foirer, j'aurais ce souvenir à vie. Grosse pression en effet. » Je ne me souviens même pas du jour où j’ai fêté mes vingt ans, tout simplement parce que je ne les ai pas fêtés. Je ne fête jamais mon anniversaire, je ne sors pas beaucoup tout court. Bon par contre si je lui dis tout ça elle va me prendre pour un mec hyper chiant qui ne sort jamais de chez lui. « Bon de toute façon tu verras, avoir vingt ans ça ne va absolument rien changer à ta vie. » Je lui avoue sans que mon sourire ne quitte mes lèvres. En même temps je lui souris comme un imbécile depuis tout à l’heure. Je me sens con, mais cette fille ne me laisse vraiment pas indifférent. J’ai envie de lui sourire, de la voir sourire, de la faire rire, j’ai envie de l’écouter me parler et de la regarder encore et encore sans jamais la quitter des yeux. « Non, mais plus sérieusement Caleb, je te fais marcher, je suis désolé, tu n'as pas à avoir de pression ou quoi. C'est réellement mon anniversaire demain, mais je n'y accorde pas vraiment d'importance donc reste comme tu es et ne change pas à cause de ça. » J’ai l’impression que depuis le début de la soirée elle semble prendre beaucoup trop de plaisir à me taquiner ou me faire croire des choses qui ne sont pas vraies. Je ne sais pas si c’est positif ou négatif. Peut-être qu’elle passera la fin de sa soirée avec ses amies à rire du mec avec elle a passé la pire soirée de sa vie ; ce mec inintéressant incapable d’aligner deux mots ; moi quoi. Je la regarde et je suppose que je souris bêtement. « T’as prévu de faire quelque chose pour ton anniversaire ? » Je ne sais pas si ma question est déplacée parce qu’au fond je ne la connais pas vraiment et je suis en train de lui demander si d’une manière ou d’une autre elle pense fêter son anniversaire. Enfin de toute façon j’ai l’impression que dès que j’ouvre la bouche depuis tout à l’heure c’est pour lui dire quelque chose d’inutile ou de complètement con. La preuve : je l’ai questionné sur sa famille et ça semble être un sujet sensible. Et merde. Comme si la situation n’était pas assez gênante entre nous il a fallu que j’aborde un sujet qui ne l’enchante pas. Et à ce moment précis je me déteste, parce que j’ai peur d’avoir tout gâché. Elle pourrait se lever et me dire qu’elle n’a pas envie de parler de tout ça ou encore pire qu’elle n’a pas envie de poursuivre cette soirée. J’espère qu’elle ne va pas m’en vouloir. Et comme un con je continue à la questionner sur sa famille en lui demandant si elle a des frères ou des sœurs. Sérieusement je devrais apprendre à réfléchir avant de parler. « Non, fille unique et toi ? » Elle est fille unique, elle ne semble pas avoir une super entente avec ses parents elle n’a donc clairement pas dû passer une enfance amusante. « J’ai trois petites sœurs. » Quand j’étais plus jeune j’étais assez proche de ma sœur Primrose, mais avec le temps et surtout la distance qui nous a séparée on s’est malheureusement un peu éloignés. Mais je dois avouer qu’elle me manque beaucoup.

Elle me dit que je me dévalorise mais elle le fait aussi en me disant qu’elle est une incapable aux fourneaux. Surtout que j’ai beaucoup de mal à croire qu’elle soit réellement si nulle en cuisine alors j’essaie d’en savoir un peu plus. « La seule chose que je fais toute seule, c'est préparer le thé, je t'en ferais si tu veux. Sinon ma vraie spécialité, c'est de savoir trouver les bonnes adresses qui livrent à domicile. Mais tu sais sincèrement, vivre dans le danger c'est une chose, mais vouloir goûter à un de mes plats, on est dans le domaine de la tentative de suicide là vraiment. » Je ris à sa remarque. Préparer du thé, on repart donc dans les clichés sur les anglais. Clichés qui ne me semblent pas si faux que ça du coup. « Des livraisons à domicile, c’est bien comme spécialité aussi. » Je lui réponds en haussant les épaules. Et puis je reste persuadé qu’elle abuse un peu sur ses compétences culinaires inexistantes et je suis toujours curieux de pouvoir un jour goûter à sa cuisiner. Au moins pour pouvoir me faire mon propre avis et lui donner mes conseils d’un presque professionnel de la cuisine. « Mais si j'ai un chef à mes côtés, peut-être, je dis bien peut-être, que je peux réussir à faire un truc à peu près comestible. Tu connais pas quelqu'un qui serait genre extrêmement patient et tolérant et qui pourrait être intéressé à l'idée d'aider une pauvre cuisinière comme moi ? » Je la regarde et je la vois rougir ce qui me fait sourire. Je suis censé lui dire que je suis extrêmement patient et tolérant et que je suis intéressé à l’idée de l’aider à cuisiner ? Parce qu’en soit je pense être effectivement patient et tolérant et l’aider en cuisine me permettrait de passer un peu plus de temps avec elle ça honnêtement je ne demande que ça. Je la regarde toujours avec ce même sourire figé au visage. « Euh...je…je pourrai toujours t’aider si tu veux. Qu’est-ce que c’est ton plat préféré ? Je pourrai t’aider à le cuisiner une fois. » Waw. Est-ce que je viens de lui dire que j’aimerais la revoir une prochaine fois ? Pour un nouveau rendez-vous ? Oui c’est exactement ce que je viens de lui dire. Mais en même temps c’est vrai. Je veux la revoir et je pense déjà à notre deuxième rendez-vous. Parce que dès que je la vois sourire elle me fait complètement craquer. Je vous jure c’est une sensation tellement étrange mais pourtant tellement agréable. J’ai même l’impression qu’elle apprécie elle aussi ma compagnie parce qu’elle me propose de prolonger le rendez-vous. Donc elle passe un bon moment avec moi ? Sérieusement ? C’est inespéré. Pourtant j’avais vraiment l’impression de m’en sortir comme une grosse merde et comme un vrai nul avec elle. Mais peut-être pas tant que ça parce qu’elle veut passer encore un peu de temps avec moi. Cette pensée me fait sourire mais il ne faut surtout pas que je m’emballe et que je me fasse des films. Je lui propose des sushis ce qu’elle accepte en hochant la tête. « Je te fais confiance. » Très bien. J’espère qu’elle aime les sushis et qu’elle n’accepte pas juste pour me faire plaisir. Si elle n’aimait vraiment pas elle n’aurait pas accepté. Enfin j’espère. Sérieusement, ce que je dis ou même ce que je pense n’a vraiment aucun sens. Je devrais vraiment arrêter de parler et c’est d’ailleurs ce que je lui dis. Elle rougit à nouveau, et encore une fois je me surprends à trouver ça beaucoup trop adorable. « J’aime bien quand tu parles moi. » Moi je ne rougis pas mais je souris tout en baissant le regard quelques secondes. Je viens de lui avouer qu’elle me plaisait. Merde. Je suis con. Enfin je ne lui ai pas dit directement mais elle a certainement compris ce que je voulais dire. Juste après cette révélation que je viens de lui faire un blanc s’installe entre nous, et pour le coup je trouve ce moment de silence vraiment très gênant. Heureusement que son portable vibre et elle regarde immédiatement ses messages. Ce n’est pas bon signe ça, non ? Alors qu’elle répond à ses messages j’essaie de me creuser la tête pour relancer la conversation et lui faire oublier le fait que je viens de lui avouer l’effet que sa présence a sur moi. Mais c’est pourtant elle qui relance la conversation en me parlant de me teindre les cheveux en blond, et honnêtement je ne sais pas si je dois la prendre au sérieux ou pas. « Jamais de la vie ? Vraiment ? » Je n’aime pas du tout le regard qu’elle me lance parce que j’ai l’impression qu’elle est vraiment sérieuse, ce qui commence à m’inquiéter. « Tu serais étonné de découvrir tout ce que je peux faire en mangeant. » Sa réflexion me fait rire et je ne sais même pas pourquoi. De toute façon avec elle je ris beaucoup trop facilement que j’en suis ridicule. « Et puis je suis une fille, je peux faire plusieurs choses en même temps. Tu n’as pas idée. » Alors ça c’est trop facile. On repart sur des clichés mais cette fois sur les stéréotypes des hommes qui ne sauraient à priori pas faire plusieurs choses en même temps. « Alors  sache que je sais faire plusieurs choses en même temps moi aussi. En cuisine tu dois être capable de gérer la cuisson de ta viande tout en coupant les légumes et en préparant la sauce. » Je lui fais remarquer, un petit sourire aux lèvres. « Donc moi aussi je sais faire plusieurs choses en même temps, tu verras je te montrerai un jour. » Je lui souris toujours. Et sans même m’en rendre compte je lui dis à nouveau qu’il y aura une prochaine fois. Parce que oui, j’ai vraiment envie de la revoir et je n’ai pas envie qu’elle garde un mauvais souvenir de cette soirée. Moi je passe un bon moment avec elle. Un très bon moment. Je commence très sérieusement à beaucoup apprécier la jeune femme que je suis en train de découvrir, et tous ces nouveaux sentiments que je commence à ressentir sont assez flippants. Bon, attention je ne parle pas de sentiments amoureux, je ne la connais pas assez pour ça. « Attends mes cheveux c’est sacré, je vais pas laisser n’importe qui les toucher. On ne parle pas de deux trois bouclettes là, mais d'une vraie chevelure. » Elle me fait rire. Oui, non, ne me demandez pas pourquoi je ris parce que je ne sais pas moi non plus. Je commence à marcher vers le traiteur chinois alors que nous continuons cette étrange conversation sur des possibles teintures de cheveux. « Parce que mes cheveux sont pas sacrés ? C’est pas que deux trois bouclettes non plus, je t’assure que j’ai vraiment beaucoup de cheveux. » Non mais cette conversation est vraiment étrange, mais elle m’amuse. Alex m’amuse beaucoup et j’aime énormément ce qu’elle dégage. Elle me fait beaucoup de bien.  « Mais puisqu’il faut bien que l’un de nous sois le plus courageux et se montre à la hauteur, je veux bien me risquer à une expérience capillaire avec toi. » Elle vient vraiment de me dire qu’elle acceptait de me laisser lui teindre les cheveux ? Ce rendez-vous va tourner à la véritable catastrophe. « Non tu devrais pas me laisser toucher tes cheveux... Si tu y tiens, crois-moi c’est pas une bonne idée. » Je lui dis avant de lâcher un petit rire. Et je me surprends à regarder ses longs cheveux bonds et je me mets même à trouver qu’elle a de très beaux cheveux. Depuis quand je remarque ce genre de chose moi ? « Après les sushis on trouve une supérette ouverte et je nous achète des trucs d’apprenti coiffeur, et j’accepte de partir sur des mèches plutôt qu’une couleur. Et tu peux pas refuser c’est mon anniversaire. Montre moi que tu aimes les défis et vivre dans le danger comme tu l’as dit ! » Non mais pourquoi je lui ai dit ça, moi ? Je n’aime pas vivre dans le danger et j’aime pas me mettre des défis. « Non attends t’es sérieuse depuis tout à l’heure ? Tu peux pas me teindre les cheveux ! Et je suis sûr et certain que le blond ça va vraiment pas m’aller. » C’est une certitude. Le blond c’est pas ma couleur. Elle, elle est très belle en blonde. Oh que oui, elle est vraiment très belle mais je suis sûr qu’avec n’importe quelle couleur de cheveux elle serait magnifique. Mais le blond j’aime bien, ça met en valeur ses beaux yeux verts. « Est-ce que t’es une fétichiste des cheveux ? » Je lui demande sur un ton blagueur. Voilà que je commence à faire des blagues. Non mais alors là, on aura bientôt touché le fond.

© nightgaunt


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Message(#)To be young and in love - Calex #8 EmptySam 23 Nov - 10:56

Alex & Caleb
“You get ready, you get all dressed up, to go nowhere in particular. Back to work or the coffee shop. Doesn't matter 'cause it's enough to be young and in love. To be young and in love”
« Tu sais qu'à partir de demain, je peux légalement boire de l'alcool au Japon. » C'est clairement pas l'information qui va changer ma vie, non, puisque je n'habite pas au Japon et que je n'ai aucune intention d'y aller, mais c'est juste pour lui prouver qu'avoir vingt ans, dans certains Pays, ça change la vie. Moi c'est mes dix-huit ans qui ont changé ma vie. Cette majorité atteinte pour pouvoir fuir mes parents et vivre une vie dont ils m'avaient privé en quelque sorte. « Mais comme je ne suis pas au Japon, tu as sans doute raison, ça ne va absolument rien changer à ma vie. » Rien du tout, finalement, il n'y a rien qui va changer pour moi. Quoique … Avoir vingt ans, ne va certainement pas bouleverser ma vie, par contre lui, est petit à petit en train de me bouleverser légèrement. Il me fait sourire, il me fait rougir et je découvre que je suis réceptive à ses mimiques, à ses maladresses, à ce qu'il dégage. « Moi j'ai rien prévu mais je sais qu'on a prévu un truc pour moi. Sûrement une soirée avec quelques amis. Rien de fou. » Rien de fou ? Pourquoi je rajoute ça moi ? Les soirées avec quelques amis et rien de fou, ce n'est pas compatible, du moins pas toujours, voir même très rarement. Mais, ce qui est vrai, c'est que je ne sais pas exactement ce que Rachel a prévu pour moi, mais je sais qu'habituellement, on ne s’ennuie jamais alors pour mes vingt ans, je suis persuadée qu'elle aura sorti le grand jeu. Et pendant quelques secondes je regarde cet homme qui m'était encore inconnu il y a quelques heures, et je me questionne intérieurement sur l’éventualité de l'inviter à cette 'petite' soirée. Je sais finalement pas grand chose sur lui, et pourtant je songe à l'inviter à ma soirée d'anniversaire, et je n'arrive pas à savoir si tout cela est réellement logique. Après un questionnement avec moi même, je décide de ne rien dire. Pas parce que je pense qu'il est trop tôt pour inviter cet homme à une soirée seulement quelques heures après un premier rendez-vous, mais parce que je sais déjà comment je vais finir lors de cette soirée et je ne veux pas que lui, me voit complètement bourrée. A croire que son avis à mon sujet commence à compter pour moi ? Mais pourquoi ? Je ne sais pas pourquoi je suis réceptive à ses paroles, à ses regards. Je ne sais pas non plus pourquoi, je me sens à l'aise dans la discussion avec lui, allant jusqu'à parler un peu de ma famille, chose que je ne fais pas normalement. Et j'ai l'impression de découvrir certaines choses de moi même, en même temps que je découvre qui il est. C'est très étrange de s'étonner soit même de ses propres réactions, et de surtout ne pas pouvoir les comprendre. Parce que je ne comprends pas pourquoi je me comporte ainsi, pourquoi je souris autant. Pourquoi par moment je rougis, et pourquoi à d'autres je suis nerveuse au point de dire des conneries. Je crois que j'en sais rien, parce que c'est assez nouveau, enfin c'est même totalement nouveau tout ça. Les discussions sur les familles, sur les origines, sur mes talents culinaires dont il semble douter du niveau catastrophique. Oui, tout ça est nouveau, d'ailleurs les premiers rendez-vous, même ça finalement c'est nouveau, enfin sous cette forme. Les seuls rendez-vous que j'ai connu, c'était des rencontres dans un bar, en boite, ou dans une soirée, devant un cocktail avec une musique trop forte qui ne favorisait pas la discussion, ou sur la piste de danse après plusieurs verres à danser avec un peu trop de proximité avec un mec, pour penser à discuter des éventuels frères ou sœurs, ou encore de mon plat préféré. Et tout ça me convenait plutôt bien, puisque je n'avais pas à m'ouvrir ou à parler de moi, je n'avais pas à créer de lien avec quelqu'un. Avec lui c'est différent. Réellement différent, et au final je me rends compte que je ne connais pas le manuel des premiers rendez-vous, ni des seconds. Ni même le manuel des relations humaines. Et au lieu, de paniquer en prenant conscience que je ne sais pas ce que je fais là, et ce que je dois faire avec lui, je le regarde et je vois son sourire. Et je crois que je souris aussi quand il me dit que les livraisons à domicile c'est bien comme spécialité. C'est qu'il serait capable de faire de l'humour en plus ? Et surtout il rit à mes blagues, il me trouve drôle vraiment ? Et moi je le drague. Je drague un mec, et je crois que je m'en sors pas trop mal, si on omet le cramoisi qui apparaît sur mes joues. Et lui est réceptif, il me propose même de m'aider 'une fois' et je suis prise de court, alors que tout vient de moi à la base. « Vraiment ? Quand ? Enfin je veux dire avec plaisir, quand tu voudras. » J'ai l'air d'une idiote totale mais je ne me laisse pas abattre. « Tu sais quoi, je te mets au défi. J'aimerais bien apprendre à faire un risotto un jour, tu crois que c'est faisable même pour quelqu'un d'aussi pathétique cuisinière que moi ? » Et avant de réellement penser à un second rendez-vous, à un cour de cuisine ou à une quelconque pensée d'un genre nouveau avec lui, je lui propose tout bêtement de prolonger un peu ce moment, parce qu'on passe un bon moment, enfin je crois. Je passe un bon moment et je n'ai pas envie de me poser des questions, pas envie de réfléchir à la suite, juste de profiter parce que pour une fois, je sens que je peux être juste moi. Il propose des sushis et une balade pour la suite de notre rendez-vous et j'attends désormais qu'il termine sa bière, elle va finir par être chaude à ce rythme mais on continu de discuter un peu, et il m'avoue que je le rends un peu mal à l'aise, chose à laquelle je n'hésite pas à réagir. Je le questionne légèrement et il m'avoue que je lui plaît. Alors, c'est comme ça que ça se passe, il me fait un compliment, il est gêné, je le taquine, je rougis et on sourit ensemble, comme deux inexpérimentés des rendez-vous que nous sommes.

Et pour la première fois, il y a un léger blanc entre nous, légèrement gênant, mais mon portable vient me sauver d'un moment à nous regarder dans le blanc des yeux en silence. Je souris aux messages de Rachel, cette fille est un rayon de soleil à elle seule. Je retrouve confiance, et je brise le silence qui s'est installé entre nous, une main qui ose ébouriffer ses cheveux sans raisons et voilà que je me lance dans une idée folle. Celle de le faire ressembler un peu plus au cliché des Australiens blonds. Je ne sais même pas pourquoi j'ai cette idée en tête, ni même pourquoi je m'y attache tant, au point de répondre à chacun des points qu'il avance pour tenter de me contredire. Il prétends que l'on doit manger, c'est donc ça son excuse ? On peut très bien faire les deux, bon pas en même temps mais je suis douée pour faire plusieurs choses en même temps. Et visiblement lui aussi. « Donc moi aussi je sais faire plusieurs choses en même temps, tu verras je te montrerai un jour. » Je rigole à ses mots. « C'est une invitation, ou une promesse ou un truc comme ça ? » Il veut me montrer 'un jour' qu'il sait faire plusieurs choses en même temps, et malgré moi je crois desceller dans ses paroles, des sous-entendus qui me font rougir. Et qui ne me déplaisent pas, c'est peut-être ça qui me fait rire un peu plus bruyamment que les autres fois. Je me sens conne de songer à ça, mais c'est de sa faute aussi avec ses phrases étranges et pleines de double sens. Il le fait peut-être pas exprès, mais maintenant que j'ai ça en tête, c'est perturbant pour moi. Alors je me concentre sur ses cheveux, sur mes cheveux, enfin sur le haut de notre tête, zone qui n'est pas censé laisser place à un quelconque sous-entendus. « Parce que mes cheveux sont pas sacrés ? C’est pas que deux trois bouclettes non plus, je t’assure que j’ai vraiment beaucoup de cheveux. » Je me permet une nouvelle fois de passer une main dans ses cheveux, je l'ai déjà fait et il n'a rien dit alors j'en profite. Peut-être que j'aime bien ses cheveux enfaîte. Ses bouclettes, son épaisseur de cheveux, oui je crois que j'aime bien sa coupe. « C'est vrai que tu en as beaucoup finalement. J'ai l'impression de passer mes mains dans le pelage d'un mouton. » Je le regarde avec un sourire en coin, je me moque réellement de lui là, mais j'aime ça vraiment. Cette facilité avec laquelle, je me sens à l'aise de le taquiner, avec laquelle je lui souris, avec laquelle je me livre. J'apprécie ce gars et je ne sais même pas pourquoi. Et je continue la discussion sur la teinture, parce que ça me fait rire de le voir incertain sur le sérieux de mes propos. « Non tu devrais pas me laisser toucher tes cheveux... Si tu y tiens, crois-moi c’est pas une bonne idée. » Alors comme ça, je ne devrais pas le laisser toucher à mes cheveux ? Cette réflexion me fait décrocher un petit sourire presque coquin. Encore un. Et même avec une discussion sur les teintures, j’en viens à avoir une pensée légèrement déplacée ? Je passe une main dans ma chevelure, me décoiffant un peu au passage et donnant un effet légèrement négligée. « Tu sais en vrai j’y tiens pas tant que ça alors teinture ou pas je n’ai aucun soucis avec l’idée qu’on touche mes cheveux. » Mais pourquoi je dis ça ? C'est même pas vrai, enfin j'y tiens à mes cheveux, sans plus, mais pourquoi je lui dis que je n'ai aucun soucis avec le fait que l'on me touche les cheveux ? C'est totalement débile, voir déplacé non ? On ne dit pas de telles choses à un mec que l'on connaît depuis à peine quelques heures non ? J'ai l'impression de passer pour une conne là, mais le pire c'est que j'en suis même pas réellement gênée. Je continue avec mon histoire de teinture, voyant bien qu'il ne sait pas trop si je suis sérieuse ou pas, si je plaisante totalement ou pas. J'en rajoute une couche, le mettant un peu au défi, et c'est là qu'il me pose la question clairement, à savoir si je suis réellement sérieuse ? Au fond, je ne sais pas moi-même si je suis sérieuse, parce que même si j'ai conscience que tout ça n'a absolument rien de commun, s'il venait à accepter, je me prendrai au jeu avec plaisir. « Je sais pas peut-être. » Peut-être si tu veux, peut-être pas si tu veux pas. Peut-être que finalement, l'idée de la teinture, c'est juste un moyen de passer plus de temps avec lui ? Ou juste de l'embêter ?  « Est-ce que t’es une fétichiste des cheveux ? » Je rigole à sa remarque. « Oh si tu savais ! J'ai une collection de mèches de cheveux dans une petite boite sous mon lit, un jour tu auras peut-être la chance d'en faire partie. » Ok, s'il ne me prenait pas pour une folle, cette fois, c'est sûr qu'il doit douter au moins un peu. Mais je laisse échapper un rire, ne réussissant pas à garder mon sérieux. « Non mais je plaisante, tu peux te détendre ! J’ai pas de fantasmes bizarres avec les cheveux. J'ai pas de collection, et j’ai même jamais couper les cheveux ou fais de couleurs à personne. » Je me rends compte à l’instant que ce n’est peut-être pas la meilleure chose à lui dire. Après ça, c'est sûr qu'il ne me laissera jamais l'opportunité de lui faire une teinture. « Je suis sûr que tu es très rassuré là maintenant. » Je rigole en haussant les épaules l’air innocente. « Même si je suis persuadée que le blond pourrait vraiment bien t’aller, je vais épargner ta touffe de cheveux, pour l’instant. » 'Pour l'instant' ! Il peut souffler, je vais arrêter de l'embêter avec cette histoire de cheveux qui est quand même parti de l'idée que les Australiens devaient avoir les cheveux blonds pour faire plus Australiens. Je suis partie tellement loin avec lui dans mon délire et depuis plusieurs minutes et ce durant tout le trajet nous conduisant au lieu de notre commande, nous avons parlé de cheveux et de teinture et même si c’est une discussion sans doute hautement improbable pour un rendez-vous j’avoue avoir aimé le taquiner. Le voir hésiter à savoir si j’étais sérieuse ou non. Le voir craindre pour ses cheveux. Oui j’ai aimé le taquiner et j’ai aimé surtout qu’il joue le jeu avec moi sans me prendre pour une folle. Ou peut-être qu'il me prends pour une folle après tout ? Mais il n'a pas fuit en courant c'est bon signe ? Peut-être qu'il sait que je suis plus sportive que lui et qu'il sait qu'il ne peut pas fuir ? « Ca va tu n'as pas trop peur de moi maintenant ? » On arrive au traiteur de sushis dont il m'a vanté les mérites, on va pouvoir manger, au moins pendant ce temps ça m'évitera de dire plus de conneries. « Je te laisse commander c'est toi le pro de la cuisine. »
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Message(#)To be young and in love - Calex #8 EmptyMer 27 Nov - 11:32

Alex & Caleb
“You get ready, you get all dressed up, to go nowhere in particular. Back to work or the coffee shop. Doesn't matter 'cause it's enough to be young and in love. To be young and in love”
Elle me dit qu’à partir de ses vingt ans elle pourra boire de l’alcool au Japon et je me demande pourquoi elle me donne cette information. Elle compte bientôt partir au Japon ? Je ne sais pas mais ce que je sais pour sûr, c’est que cette fille m’amuse et me plaît énormément. C’est assez fou parce que je ne la connais pas énormément – voire pas du tout – et il y a vingt-quatre heures je ne l’avais même jamais croisé. Mais depuis ce matin, depuis que je l’ai vu pour la première fois je n’arrive pas à la faire sortir de ma tête. C’est dingue mais aussi assez flippant parce que sa simple présence ou un simple sourire de sa part a le pouvoir de complétement me déstabiliser. « Mais comme je ne suis pas au Japon, tu as sans doute raison, ça ne va absolument rien changer à ma vie. » Je souris, je ne sais pas pourquoi mais je sens que je souris. Peut-être parce que j’aime l’entendre parler ? On dirait qu’elle a toujours quelque chose à dire et heureusement, parce que moi c’est l’inverse. Au moins elle relance souvent un nouveau sujet de conversation elle est beaucoup plus douée que moi. « Bah, pars au Japon pour aller boire là-bas du coup. » Je lui réponds tout simplement en haussant les épaules. Enfin je lui dis ça comme si c’était si facile, comme si partir au Japon ne coûtait pas de l’argent. Et je suppose qu’elle ne pourrait pas prendre une semaine de congés au travail si facilement. Quoique, je ne sais même pas si elle travaille vu qu’elle n’a pas répondu à ma question quand je le lui ai posé. « Moi j'ai rien prévu mais je sais qu'on a prévu un truc pour moi. Sûrement une soirée avec quelques amis. Rien de fou. » Je hoche doucement la tête. Oui, une petite soirée avec des amis comme quasiment toutes les personnes au monde fêtent leurs vingt ans. Moi je suis une exception. J’ai passé ma soirée d’anniversaire devant la télévision mais ça me va très bien comme ça je ne demandais pas une grosse soirée pendant laquelle des litres et des litres d’alcool aurait été consommé. C’est clairement pas mon truc ce genre de soirée et surtout : je ne tiens vraiment pas l’alcool. Mais j’aime passer du temps avec elle et je ne comprends définitivement pas pourquoi elle est ici avec moi. Ce que je ne comprends encore moins c’est qu’elle est en train de sous-entendre qu’elle ne serait pas contre le fait que je lui donne des cours de cuisine. Sérieusement ? Est-ce qu’elle est en train de me dire qu’après cette soirée elle aura envie de me voir une deuxième fois ? Ou bien c’est tout simplement moi qui ai mal interprété ses propos et elle ne parlait pas de moi et dans ce cas je risque de me sentir extrêmement con. « Vraiment ? Quand ? Enfin je veux dire avec plaisir, quand tu voudras. » Elle semble surprise que je me sois proposé, donc j’en conclu que j’ai mal interprété ses propos et qu’elle ne voulait pas forcément me revoir. Donc oui, je me sens con. Je ne sais pas quoi lui répondre parce que pour le coup je me sens vraiment trop bête. Mais moi je suis nul à tout ça et si on ne me dit pas les choses clairement je risque de prendre mes rêves pour la réalité. Comme je viens de le faire. « Tu sais quoi, je te mets au défi. J'aimerais bien apprendre à faire un risotto un jour, tu crois que c'est faisable même pour quelqu'un d'aussi pathétique cuisinière que moi ? » Je relève la tête vers elle quand elle m’annonce qu’elle me lançait un défi et j’écoute la suite. Elle veut que je lui apprenne à cuisiner un risotto. D’accord, mais un risotto basique ? Je l’observe un instant sans rien dire, m’accordant un instant de réflexion. « Ok, je suis prêt à relever le défi. Je vais t’apprendre à faire un risotto. J’essaierai de pas faire trop compliqué. » Je lui serre la main comme pour donner un caractère un peu plus sérieux à notre défi. Et voilà notre premier vrai contact physique. Vous devez me prendre pour un fou à remarquer ce genre de chose. Parce que je suis en train de me poser des questions sur moi-même. Pourquoi est-ce que je remarque particulièrement qu’il s’agit de notre premier contact physique ? C’est ridicule, mais au moins je m’en rends compte. Faute avouée, à moitié pardonnée. Et si seulement elle pouvait entendre tout ce qui me passe par la tête depuis tout à l’heure elle me prendrait certainement pour un fou et elle ne m’aurait pas proposé de prolonger ce rendez-vous. Alors que moi je lui fais comprendre qu’elle ne me laisse pas indifférent, elle, elle ne veut pas écourter ce moment que nous passons ensemble. Au contraire. C’est bon signe pour moi ça, non ?

Je lui propose d’aller chercher des sushis et de les manger tout en explorant la ville et elle accepte, elle me suit même dehors. La soirée prend une tournure à laquelle je ne m’attendais absolument pas. Elle commence à me dire qu’elle a envie de me teindre les cheveux en blond. Bon, pourquoi pas. Mais oui mais non. Moi je n’ai pas envie qu’on me colore les cheveux alors j’essaie de trouver plusieurs excuses et sans même que je ne sache pourquoi on en vient à parler de savoir faire plusieurs choses en même temps. « C'est une invitation, ou une promesse ou un truc comme ça ? » Une invitation ? En quoi lui dire que je lui montrerai un jour mes capacités à faire plusieurs choses en même temps pourrait s’avérer comme étant une invitation à quoique ce soit ? Oh. C’est bon j’ai compris et je viens de réaliser à quel point ma phrase était pleine de sous-entendus et le pire c’est que ce n’était absolument pas voulu. « Non, non. Enfin… » Je grimace légèrement, je m’enfonce et j’ai peur qu’elle ait une image négative de moi maintenant. « …c’est pas ce que je voulais dire. » Je ris doucement mais surtout nerveusement, je ne suis tellement pas doué que s’en est presque pathétique et je me demande comment elle fait pour ne pas se foutre de ma gueule. Enfin ça, elle ne va pas tarder à le faire parce que la voilà maintenant qui passe une nouvelle fois une main dans mes cheveux avant de rétorquer. « C'est vrai que tu en as beaucoup finalement. J'ai l'impression de passer mes mains dans le pelage d'un mouton. » Sérieusement ? C’est la première fois qu’on en vient à comparer mes cheveux à un pelage de mouton et honnêtement je ne suis pas sûr que ce soit vraiment un compliment. « Je sais pas comment je suis censé le prendre. » Je lui avoue d’un air amusé et la conversation ne s’arrête pas et on continue à parler de cheveux. C’est improbable. On ne se connait quasiment pas, on devrait être en train de se découvrir en parlant de tout et de rien, en se posant des questions sur la vie de l’autre sur ses goûts. Mais non, elle me parle de cheveux. J’en viendrais presque à croire qu’elle a quelque chose à cacher. « Tu sais en vrai j’y tiens pas tant que ça alors teinture ou pas je n’ai aucun soucis avec l’idée qu’on touche mes cheveux. » Je la regarde se passer une main dans ses cheveux et je ris un peu. Parce qu’elle m’amuse, mais aussi parce que je trouve cette conversation aussi drôle que passionnante. Bon, passionnante peut-être pas vraiment.   « J’aime bien tes cheveux, moi. » Quoi ? Est-ce que je viens vraiment de lui dire que j’aime ses cheveux ? Est-ce que j’aimerais pouvoir moi aussi passer une main dans ses cheveux ? Mais pourquoi je pense à tout ça ? C’est n’importe quoi, je viens de lui dire que j’aime ses cheveux. C’est un compliment étrange, non ? Enfin surtout quand on ne connait la personne que depuis quelques heures. J’espère qu’elle ne va pas relever ce que je viens de dire. Je prie pour ça. Sincèrement. Voilà pourquoi il vaut mieux que je me taise, quand je suis nerveux je dis n’importe quoi. La preuve. Mais je pense que le pire dans toute cette situation improbable c’est que je ne sais pas si elle est sérieuse ou pas. Est-ce qu’elle a vraiment envie de me colorer les cheveux ? Moi je ne veux pas la laisser faire, clairement pas. Et sa réponse ne m’aide pas vraiment. « Je sais pas peut-être. » Bon, et bien ne me voilà pas vraiment beaucoup plus avancé. Et puis je lui demande si elle est fétichiste des cheveux ou si elle a des fantasmes étranges là-dessus. Elle rit à sa remarque et en l’entendant rire, je souris. Comme un con. Mais c’est simplement parce que je trouve que son rire est vraiment adorable. « Oh si tu savais ! J'ai une collection de mèches de cheveux dans une petite boite sous mon lit, un jour tu auras peut-être la chance d'en faire partie. » C’est à mon tour de rire. Je l’imagine prendre une boîte cachée sous son lit, l’ouvrir et en sortir une dizaine de mèches de cheveux. « Je me doutais que tu n’étais pas nette. » Bah oui bien sûr et c’est pour ça que je lui ai demandé de sortir avec moi ce soir, et c’est également pour ça que j’ai accepté de prolonger la soirée avec elle c’est tout à fait logique. « Non mais je plaisante, tu peux te détendre ! J’ai pas de fantasmes bizarres avec les cheveux. J'ai pas de collection, et j’ai même jamais couper les cheveux ou fais de couleurs à personne. Je suis sûr que tu es très rassuré là maintenant. » Elle rit encore une fois, je la regarde une poignée de secondes sans rien dire mais je finis par détourner le regard, souriant. Parce que c’est comme ça que ça se passe, quand je la regarde je souris et je vais sûrement avoir mal aux zygomatiques d’ici la fin de la soirée. Mais en tout cas me voilà rassuré, je sais qu’elle n’était pas sérieuse. « Même si je suis persuadée que le blond pourrait vraiment bien t’aller, je vais épargner ta touffe de cheveux, pour l’instant. » J’émets de sérieux doutes sur le fait que le blond puisse bien m’aller, mais je ne vais pas à nouveau la contredire je préfère réagir sur les derniers mots de sa phrase. « Pour l’instant. » Je répète ses mots, toujours avec ce même sourire plaqué aux lèvres. « Donc ça veut dire que j’ai quelques chances de pouvoir te revoir au moins une fois après ce soir ? » Je lui ai dit ça sans réfléchir un instant. Est-ce que je viens de lui demander son accord pour un deuxième rendez-vous alors que le premier n’est même pas encore terminé ? Oui, je pense que c’est carrément ce que je viens de faire. Mais ce n’était même pas réfléchit. « Ca va tu n'as pas trop peur de moi maintenant ? » Je grimace légèrement en me retournant vers elle, je hausse les épaules avant de lui répondre. « Si, un peu je t’avoue. » Ce qui est faux et en totale contradiction avec mon envie de la revoir après ce soir. « D’ailleurs je t’offre des sushis mais je pense qu’après nos chemins devraient se séparer. Et évite de me suivre jusqu’à chez moi pour me stalker et essayer de récupérer une mèche de mes cheveux pour ta collection. » J’essaie de garder mon sérieux ce qui est assez difficile parce que je finis tout de même par lâcher un petit rire. Et au même moment nous arrivons au traiteur. « Je te laisse commander c'est toi le pro de la cuisine. » J’acquiesce d’un signe de tête et je lui ouvre la porte, la laissant entrer en première, je referme la porte derrière moi. Le truc c’est que je ne connais pas ses goûts alors j’espère ne pas faire de connerie en lui commandant des sushis qu’elle n’aimerait pas. Je demande alors deux barquettes différentes de sushis de taille moyenne et en attendant que le traiteur les prépare je la regarde un court instant. Je me demande si elle passe un bon moment, si elle ne regrette pas d’avoir acceptée ce rendez-vous, je me demande aussi ce qu’elle pense de moi. Et c’est certainement ma plus grande interrogation. Je paye les sushis avant de prendre le sachet plastique et nous quittons donc le traiteur pour nous retrouver dans la rue, à nouveau. « …euh… je sais pas où tu veux aller. C’est ton anniversaire donc je te laisse choisir. Je te suis. » J’espère surtout qu’elle n’a pas froid parce qu’il est quand même vingt-deux heures passées. Même si je doute qu’elle ait froid parce qu’on en est en janvier et donc en plein été. Ça y est, je recommence à me sentir stressé et nerveux pourtant je me sentais plus à l’aise j’arrivais même à faire des petites blagues. Je me racle la gorge alors que nous commençons à avancer. « Sinon, tu te plais ici en Australie ? » Bien sûr que oui elle s’y plaît, elle est ici depuis deux ans. Je suis vraiment irrécupérable.
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Message(#)To be young and in love - Calex #8 EmptyVen 20 Déc - 6:49

Alex & Caleb
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« Bah, pars au Japon pour aller boire là-bas du coup. »  Mais oui, aller au Japon pour honorer le fait que j'ai désormais la possibilité légale de boire de l'alcool la bas. Je n'y avais pas pensé, et il dit cela avec tellement de simplicité qu'il arrive à faire passer son idée pour quelque chose de logique. « Mais oui, quelle idée de génie ! Demain je prends le jet de ma famille et je m'envole pour Tokyo. Je te ramène quelque chose ? » Je lui souris, l'air mi-sérieuse, mi-amusée. Comme si j'allais faire l'aller-retour Brisbane – Tokyo sur un coup de tête, juste pour boire de l'alcool, bien qu'en soit j'en ai les moyens, merci l'argent de la famille. Mais c'est pas le genre de folie que je pourrais faire. Je ne suis pas une grande fan de l'avion globalement même si je l'ai déjà pris plusieurs fois, mais c'est pas une information primordiale non ? Quoique depuis le début de ce 'rendez-vous' je ne sais plus réellement ce qui est primordiale et ce qu'il ne l'est pas du tout. Parce que je lui parle de choses et d'autres, des choses plus ou moins sérieuses et il en fait de même. C'est étrange comme discussion, comme situation enfaîte puisque je ne suis pas une habituée de ce genre de rencart. Parce que définitivement, je peux le dire, c'est un rencart. Mais y'a que moi pour en avoir douter non ? Un mec qui invite une fille dans un bar pour boire un verre c'est toujours un rencart non ? Mais est-ce que les sourires sont toujours aussi prononcés habituellement ? Pas pour moi en tout cas. Je ne sais pas toujours comment réagir, comment faire pour me comporter de façon normale, bien que la normalité ne soit pas la question ici. Je sais faire semblant dans un milieu de bourge, je sais le faire, jouer à la fille bien élevée, coincée et sérieuse, mais être moi-même quand je suis un peu gênée ou déstabilisée par la situation, je ne sais pas réellement y faire. Draguer, me faire draguer, c'est pas une chose dans laquelle j'excelle et même quand je lui fais des avances, je suis surprise par ses réponses, déstabilisée de le voir qu'il semble pourtant intéressé. Et je suis gênée, et ma gêne se répercute sur lui, et il est gêné à son tour et je le suis aussi. Enfin, on est pas doué, ni lui, ni moi et finalement c'est pas plus mal. J'essaye de réellement arrêter de réfléchir, parce que ça n'amène à rien de réfléchir non ? Je le met au défi de m'apprendre à faire un risotto, je le met au défi de m'apprendre à moi à cuisiner et je sais que s'il vient à accepter ce défi, il n'a pas idée de la tâche dans laquelle il se lance mais je sais aussi qu'il lui faudra bien plus d'une leçon pour réussir à relever le défi. « Ok, je suis prêt à relever le défi. Je vais t’apprendre à faire un risotto. J’essaierai de pas faire trop compliqué. » Il accepte ! Il accepte ! Je suis persuadée qu'à ce moment précis mes yeux trahissent le fait que je suis enchantée de sa réponse. Il me tends la main pour sceller notre accord. Le premier défi que je lui fais. Et pourquoi je pense premier moi ? Pourquoi j'envisage déjà que ça ne soit pas le seul défi ? Pourquoi, je rigole déjà en imaginant l'ampleur de la tâche qui l'attends ? « Tu ne sais pas dans quoi tu viens de t'embarquer. » Et je rigole en lâchant sa main. Oh non, il ne sait pas et moi non plus finalement. Mais s'il arrive à me faire, faire un truc mangeable, je suis sûre de pouvoir affirmer qu'il sera un vrai cuisto, un bon cuisto mais c'est loin d'être gagné pour lui et j'ai déjà prévu de ne pas lui rendre la tâche facile. S'il savait. Mais il a accepté le défi, tout comme il a accepté de prolonger la soirée avec moi. Je ne le laisse pas indifférent, il l'a dit mais ce qu'il ne sait pas, c'est que la réciproque est vraie.

Nous, nous retrouvons à l'extérieur du bar, dans un environnement moins bruyant en quête de sushis et sans réellement en comprendre la raison, je fais une fixation sur ses cheveux. C'était parti d'une blague, une blague sur les australiens et les clichés, et c'est en train de légèrement dérapé, quand mon esprit légèrement perturbé, se met à voir derrière des phrases anodines, des sous-entendus presque coquins quand il me dit qu'il me montrerait un jour sa capacité à faire plusieurs choses en même temps. Et visiblement, il n'avait pas l'intention de faire naître en moi une idée étrange. « Non, non. Enfin… c’est pas ce que je voulais dire. »  Il est mignon, il semble presque honteux en réalisant la portée de son message et du mien et moi je suis presque déçue de voir que ce n'était pas volontaire. Mais pourquoi je suis déçue ? Sérieux, je dois vraiment arrêter moi, ce n'est même pas mon genre, enfin j'en sais rien. Je me concentre sur ses cheveux, une seconde fois, je passe ma main dans ses cheveux, encore, je crois que je n'ai jamais autant touché les cheveux d'un mec, exception faite de Tim. J'ai compris qu'il aimait ses cheveux, et je ne sais pas pourquoi je prends autant de plaisir à le taquiner sur sa chevelure, ni même à le taquiner tout court enfaîte. Une nouvelle remarque sur ses cheveux que je compare au pelage d'un mouton. Mais pourquoi ? Je suis même pas bourrée, que je débite conneries sur conneries, toujours en souriant.  « Je sais pas comment je suis censé le prendre. »  Je lève les épaules, tout en lui faisant mon plus beau sourire de niaise. Il devrait comprendre que je plaisante, mais il ne me connaît pas enfaîte. Je réalise qu'il ne peut pas deviner ce qui se passe dans ma tête quand je le taquine, quand je rougis ou quand je souris en débitant des conneries. Mais est-ce grave ? Je m'amuse, et il sourit aussi alors ça doit aussi l'amuser. Le taquiner, le draguer, et peut-être aussi le provoquer un peu, voilà ce que je fais ce soir. Sans savoir même pourquoi je me comporte comme ça et pourquoi ça me semble si naturel. Enfin dire des conneries ça c'est naturel, mais me passer une main dans les cheveux en lui disant que je n'avais aucun soucis avec l'idée qu'on touche mes cheveux, c'est loin d'être naturel ça normalement. « J’aime bien tes cheveux, moi. » Ça nous fait un point commun, j'aime ses cheveux et il aime les miens. Compliments forts étranges, mais c'est moi qui ait fait une fixation sur les cheveux, mais finalement vu notre capacité tout les deux à savoir dire les bonnes choses au bon moment, je suis plutôt heureuse d'avoir tourné la discussion sur les cheveux, parce que d'autres parties du corps aurait eu un caractère bien plus étrange que cette discussion que nous avons actuellement. Et je souris, toujours et encore, sans doute que je rougis aussi mais à force ça ne doit même plus se remarquer tant ça semble devenir quelque chose de beaucoup trop récurent depuis que l'on s'est mit à parler tout les deux.

On parle encore des cheveux, et à force de faire une fixation, il me demande si je ne suis pas fétichiste. Bon d'accord, on va peut-être loin là, et je ne tente même pas de redonner la moindre forme de sérieux dans la discussion, pourquoi être sérieux alors qu'on semble finalement s'amuser de cette discussion ? Un délire incompréhensible pour le reste du monde, un délire qui n'a pas de sens mais qui nous permet finalement de briser la glace et de nous parler avec assez de facilité. Et c'est avec tout autant de facilité que je lui annonce avec une collection de mèches de cheveux sous mon lit. Je dis ça à un mec que je ne connais que depuis quelques heures, à un mec à notre premier rendez-vous, et je suis sûr que c'est pas dans un manuel sur « comment gérer son premier rendez-vous » que vous trouverez ça. Mais cette réflexion ne le fait pas fuir, il en rigole tout en ajoutant qu'il savait que je n'étais pas nette. Bon sur ça il a pas totalement tord mais ce n'est pas à cause d'une quelconque fixation sur les cheveux que je ne suis pas nette, enfin qui l'est vraiment d'abord ? Je le rassure, lui indiquant que je n'ai aucun problème avec les cheveux, aucune fixation étrange. Et, je lui annonce même que je vais épargner sa touffe de cheveux. « Pour l’instant. » Oui, oui pour l'instant, je souris à sa remarque. « Donc ça veut dire que j’ai quelques chances de pouvoir te revoir au moins une fois après ce soir ? » Il a déjà oublié le défi que je lui ai lancé ? Ça semblait clair pourtant qu'on allait se revoir mais pas pour lui visiblement. Il est peut-être pire que moi finalement. « Je te rappel que tu dois m'apprendre à faire un risotto et si tu veux réussir ton pari, je t'assure que c'est pas une fois dont tu auras besoin pour réussir à me faire cuisiner un truc mangeable. » Est-ce qu'il est prêt à découvrir à quel point je suis une calamité en cuisine ? J'en suis pas sûre, mais j'espère au moins qu'il comprends désormais que je viens de lui donner mon accord pour un second, un troisième et un quatrième rendez-vous là. Il peut se détendre, et moi aussi, on semble envisager les choses d'une manière similaire, on a au moins envie de se revoir et ça semble clair pour nous deux désormais. Et après que ce fait soit clarifié, je lui demande s'il n'a pas peur de moi, après tout, j'ai quand même fais une fixation sur ses cheveux ! « Si, un peu je t’avoue. D’ailleurs je t’offre des sushis mais je pense qu’après nos chemins devraient se séparer. Et évite de me suivre jusqu’à chez moi pour me stalker et essayer de récupérer une mèche de mes cheveux pour ta collection. » Mais c'est qu'il fait de l'humour maintenant ! Je lui donne un petit coup d'épaule tout en riant avec lui. « Désolé de te décevoir mais tu n'as pas encore mérité de rejoindre ma collection. » Il me traite de stalkeuse, je peux bien lui faire croire qu'il n'est pas assez important pour que je mette mes talents à profil pour lui. On entre chez le traiteur qu'il a choisit et je le laisse commander, il est le pro, il a choisi le lieu et surtout c'est lui qui paye. Je réalise à ce moment, que je crois bien que c'est l'une des premières fois que je ne fais pas de réflexion quand on propose de m'inviter à manger. Je ne refuse jamais un verre d'alcool dans un bar ou en boite, j'ai même eu mes moments ou avec Ariane, on s'amusait à faire cracher les mecs pour nous inviter à boire, mais me payer à manger, lors d'un rencart c'est pas habituel ça. J'hésite quelques secondes à lui demander combien je lui dois, mais je ne sais pas si ça se fait. J'aurais du réagir plus vite, genre avant qu'il n'ait payé non ? Avant que l'on sorte du restaurant, le sachet de sushis en main ? « …euh… je sais pas où tu veux aller. C’est ton anniversaire donc je te laisse choisir. Je te suis. » Perdue dans mes pensées de paiement ou non, je relève la tête à sa demande. Demain c'est mon anniversaire oui, pas ce soir. Il me paye à manger, me demande ce que je veux faire, cet homme est beaucoup trop gentil avec moi et je me demande si c'est avec moi ou s'il l'est avec tout le monde. « Tu sais quoi, je n'ai jamais fêté mon anniversaire sur une plage. Il reste deux heures avant qu'on soit officiellement le 15, ça te dit une virée à Bayside avec la fétichiste des cheveux ? » Une virée à Bayside, rien que tout les deux, s'il accepte, ça va l'obliger à passer encore plus de temps avec moi. C'est une idée parfaite non ? Il ne peut pas me refuser ça, il a dit qu'il me laissait choisir ! Et pourtant avant même qu'il ne réponde, je reprends la parole, proposant un truc un peu moins engageant pour lui, un truc ou il pourra partir dès qu'il le voudra et qui ne l'obligera pas à partir  avec moi à plusieurs dizaines de kilomètres. « Mais après si tu veux pas, je me contenterais d'un bar ou je peux te laminer au billard. » Je ne le connais que depuis deux heures finalement mais je suis presque persuadé qu'il n'est pas du genre à passer ses soirées à jouer au billard. Bon je ne le suis pas aussi, mais je me débrouille avec queue de billard. Un plan qui peut s'avérer tout aussi amusant finalement. Je lui pique un sushis, alors que l'on avance cote à cote. « Sinon, tu te plais ici en Australie ? » Il est redevenu sérieux, enfin j'ai comme cette sensation qu'il cherche à combler ce léger blanc sans trop savoir comment s'y prendre. Je finis mon deuxième sushis avant de lui répondre. « Je dirais pas que je me plais en Australie, mais je me plais à Brisbane en tout cas. Pour le reste j'ai pas encore visité les autres villes du Pays pour avoir un avis plus global de ce Pays. Tu as déjà été en Angleterre ou en Europe ? » Il me questionne sur l'Australie, je le questionne sur l'Angleterre, dans l'optique d'en apprendre davantage sur lui. Parce qu'il me plaît, j'en suis sûre désormais, il m'intéresse, il me fait rire, et j'ai envie de passer du temps avec lui. J'ai envie de le questionner sur tout et n'importe quoi, juste pour faire durer le temps passer avec lui. C'est complètement incompréhensible, mais j'ai pas envie que ce moment se termine, je suis bien avec lui, voilà tout. Je me sens bien et c'est tout ce qui compte, le reste j'aurais bien assez de temps pour y repenser plus tard.  
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Message(#)To be young and in love - Calex #8 EmptySam 28 Déc - 16:32

Alex & Caleb
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Tout ça c’est encore tout nouveau pour moi et c’est même la première fois que j’ai osé demander d’aller boire un verre avec moi à une fille qui me plait. Mais ce matin quand je l’ai vu je me suis tout de suite rendu compte que je ne pouvais pas la laisser filer. Parce que quelque chose s’est passé à l’instant même où mon regard a croisé le sien pour la première fois. Elle m’a intimidé, elle m’intriguait, j’avais envie d’en apprendre plus sur elle et surtout, de la regarder dans les yeux pendant des heures et des heures sans jamais m’en lasser. Et tout ça, tout ce genre de chose ça ne m’était jamais arrivé auparavant. Au début ça m’a perturbé et je ne comprenais absolument pas pourquoi je n’arrêtais pas de penser à elle, à son sourire, à ses yeux, à son rire et me voilà maintenant avec elle dans ce bar à parler de fêter son anniversaire à Tokyo. Chose qui serait un peu bizarre mais pour ma défense, c’est elle qui a commencé à parler de la possibilité de boire légalement au Japon pour son anniversaire. « Mais oui, quelle idée de génie ! Demain je prends le jet de ma famille et je m'envole pour Tokyo. Je te ramène quelque chose ? » Oui, bon, voilà je savais qu’elle trouverait mon idée étrange mais après je n’étais pas réellement sérieux. Elle me dit ne pas non plus avoir l’habitude des rencards mais pourtant je trouve qu’elle semble beaucoup plus habituée ou plus à l’aise que moi. Ou bien elle est plus douée pour le cacher. Oui ça doit être ça…parce que moi en plus, je ne suis vraiment pas doué avec les filles. J’essaie de la draguer mais en fait, je ne sais même pas comment faire sans me faire passer pour un gros lourd. Je ne veux surtout pas qu’elle me voit comme ça, parce qu’elle me plait. Beaucoup. Et ça je lui ai dit, comme un con. C’est notre premier rendez-vous et je lui dis qu’elle me plaît. Je brûle des étapes en faisant ça, je le sais. Mais je lui ai fait part de ce sentiment sans y réfléchir. Heureusement elle ne m’en tient pas rigueur puisqu’elle me met au défi de lui apprendre un cuisiner un plat et pas n’importe lequel : du risotto. « Tu ne sais pas dans quoi tu viens de t'embarquer. » Elle rigole, et bien évidemment comme dans un automatisme je ris avec elle. Je compte bien l’aider à développer ses capacités apparemment inexistantes en cuisine. « Je suis sûr qu’au bout du premier cours tu seras toi aussi une pro du risotto et tu me remercieras. » Pas forcément parce que je me considère comme étant un bon cuisiner – parce que ce n’est pas le cas – ni parce que je pense que je suis un bon prof. Encore une fois, ce n’est pas le cas non plus. Je suis juste sûr qu’elle est un peu trop difficile avec elle-même.

Après avoir quittés le bar elle me parle de mes cheveux pendant un petit moment. Beaucoup trop longtemps même. Je crois que je n’ai jamais eu une conversation aussi longue portant sur mes cheveux de toute ma vie. En l’espace de peut-être dix minutes elle passe deux fois sa main dans mes boucles pour finir par les comparer à un pelage de mouton…oui je vous assure qu’on en est arrivés là. On ne se connait pas beaucoup mais pourtant quand je suis avec elle je me suis bien et elle arrive à me mettre à l’aise ce qui est presque un miracle quand on sait à quel point elle me déstabilise. Elle finit même par me dire qu’elle a une collection de mèches de cheveux soigneusement gardée dans un boîte sous son lit. Je sais qu’elle n’est pas sérieuse – enfin j’espère ! – mais elle m’amuse et au moins cette conversation légère et dénuée de sens a réussie à me détendre un peu. « Je te rappel que tu dois m'apprendre à faire un risotto et si tu veux réussir ton pari, je t'assure que c'est pas une fois dont tu auras besoin pour réussir à me faire cuisiner un truc mangeable. » Est-ce qu’en me répondant ça elle vient de me donner l’autorisation de lui demander un second rencard ? Et puis après un troisième ? Et un quatrième ? Attendez…est-ce que ça veut dire qu’avec elle j’ai des chances ? Parce que si c’est le cas…waw. Je ne comprends pas pourquoi elle serait intéressée par moi mais soit. Si j’en crois ce qu’elle vient de me dire ça veut effectivement dire que j’ai quelques petites chances avec elle. Mais après peut-être que je me fais des films et qu’au final je viens de faire mon premier pas dans la friendzone et qu’elle ne me voit que comme un ami. Un ami et rien d’autre. Ouch. Ça fait mal penser comme ça. Alors je lâche mes pensées négatives de côté. « C’est quoi ton dessert préféré ? » Peut-être que je pourrais lui apprendre à cuisiner le dessert qu’elle préfère, comme ça elle pourra se vanter auprès de tous ses amis de savoir faire un risotto et un dessert à la perfection. « Bon par contre je te préviens, je suis très perfectionniste et très exigeant. » Autant la prévenir comme ça elle sait elle aussi dans quoi elle s’engage. Quand je cuisine je veux que tout soit parfait. La cuisson, la sauce, le visuel, les légumes doivent être coupés de manière fine régulière et similaire. Bref. Ça doit être parfait. On parlait de se revoir après et de cuisine et sans que je ne sache pourquoi notre conversation est de nouveau dirigée sur les cheveux. « Désolé de te décevoir mais tu n'as pas encore mérité de rejoindre ma collection. » Je fais mine d’être déçu de sa révélation en grimaçant légèrement et avant d’entrer dans la boutique je me tourne vers elle pour lui répondre. « Dis-moi ce que je dois faire pour mériter d’avoir une place dans ta collection ? Je suis prêt à tout. » C’est du second degré tout ça parce que cette collection de mèches de cheveux n’existe pas réellement. Du moins je suppose qu’elle n’existe pas vraiment. « Enfin presque tout. » Parce qu’au final je ne suis pas un aventurier. J’aime me lancer des défis mais que lorsqu’ils sont basés sur la cuisine ou ce genre de chose.

Et c’est juste après la fin de cette conversation que nous entrons dans ce traiteur asiatique, elle me laisse choisir et commande pour nos deux mais c’est assez risqué parce que je ne connais absolument pas ses goûts. Et au lieu de lui demander s’il y a des choses qu’elle déteste je choisi l’option la plus risquée : le hasard. En espérant que ça paie. D’ailleurs, je paye pour les sushis et nous ressortons juste après je ne tarde pas à lui demander si elle veut aller s’installer à un endroit en particulier ou bien aller quelque part. « Tu sais quoi, je n'ai jamais fêté mon anniversaire sur une plage. Il reste deux heures avant qu'on soit officiellement le 15, ça te dit une virée à Bayside avec la fétichiste des cheveux ? » Se retrouver en tête à tête en pleine soirée sur une plage avec une si jolie fille, ça ne m’est jamais arrivé. Et l’idée me plaît bien et d’ailleurs je suis en train de me dire que ça fait un peu romantique, non ? Je n’ai même pas le temps de lui répondre qu’elle parle à nouveau. Elle est vraiment bavarde, mais ça ne me déplait pas, au contraire. « Mais après si tu veux pas, je me contenterais d'un bar ou je peux te laminer au billard. » Retourner dans un bar bourré de monde ? Non merci. Je fais mine d’être vexé avant de lui répondre. « Hé ! Qu’est-ce qui te fait dire que je ne suis pas super fort au billard ? » Bon, en soit elle a raison je suis sûr qu’elle me battrait avec beaucoup trop de facilités. « Non mais t’as raison, je suis pas franchement très doué. » Histoire de ne pas lui dire que je suis ultra nul mais bon, soit. « Mais non, on peut aller faire un tour à Bayside moi ça me va. Et puis c’est ton anniversaire après tout, c’est à toi de décider. Ça sera plus simple, plus rapide et moins fatiguant d’y aller en voiture, si tu veux ma voiture n’est pas très loin. » J’en viens presque à oublier les circonstances de notre rencontre, j’ai un peu abîmé sa voiture en lui fonçant légèrement dedans. « Promis cette fois j’essaie d’abîmer la voiture de personne. » Je lâche un petit rire en la regardant et nous nous dirigeons alors vers ma voiture garée à quelques rues de là où nous nous trouvons. « Je dirais pas que je me plais en Australie, mais je me plais à Brisbane en tout cas. Pour le reste j'ai pas encore visité les autres villes du Pays pour avoir un avis plus global de ce Pays. Tu as déjà été en Angleterre ou en Europe ? » Je hoche doucement la tête en écoutant sa réponse tout en mangeant à mon tour mon premier sushi. Encore une fois en l’entendant je me rends compte à quel point tout plaquer pour venir vivre ici n’a pas dû être facile pour elle. Je l’admire beaucoup pour ça. Et tout en lui répondant je secoue la tête. « Non, j’ai jamais été en Angleterre. Mais j’aimerais beaucoup. » L’Europe tout court m’intéresse en fait. « Je rêve d’aller en France. J’adore la culture française, j’aime beaucoup la langue et la cuisine française est…magnifique. » Et oui je parle de la cuisine avec amour, surtout quand je parle de la cuisine française. Nous arrivons très vite vers ma voiture et je prends le chemin de Bayside. « T’as déjà été en France ? » Parce qu’en soit, l’Angleterre et la France sont vraiment pas très loin l’un de l’autre alors il y a de fortes chances qu’elle s’y soit déjà rendue.
© nightgaunt


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