Au pays de Candy

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Léonie avait accepté le voyage à Adélaïde. Mais Roxanne se demandait si ce n’était pas plutôt pour ne pas la laisser seule au cas où elle découvrirait le fin mot de l'histoire. La jeune femme avait de la chance d'avoir une cousine comme Léonie.

Elle savait qu'elle pouvait compter sur elle en toute circonstance et vice-versa. Puis elle lui répondit :

-Vi, sa je me doute bien que de se coter là tu n'as sans doute pas à te plaindre.Tout en pointant du doigt ce qu'elle venait de lui signifier quelques minutes auparavant et en ajoutant :

-Moi, de ce côté-là, c'est le néant, le désert, tu vois nada rien de rien. Au point où je me demande si je ne vais pas rentrer dans les ordres. Elle éclata de rire, Roxanne bonne sœur heu nan carrément pas possible.

-Tu as trouvé ce qui te contentait, moi, je crois que ce sont mes sorties, mais je ne suis pas certaine d’être contenté comme toi, tu l'es. Tu me reproches souvent ces derniers temps le fait que je sors beaucoup, mais c'est mon refuge. La jeune femme laissa passer quelques minutes avant de reprendre :

-Dès que nous seront rentrer, je m'occuperais des préparatifs du voyage. Question, on dit quoi à tantine ?

Roxanne ne savait pas vraiment qu'elle réaction sa tante allait avoir, mais il fallait de toute façon soit lui dire la vérité concernant toutes nos recherches soit trouver une excuse pour lui cacher la vérité. Et concernant les excuses pourri, les filles étaient devenues experte en la matière surtout quand il s'agissait de cacher la vérité sur leurs recherches respectives. Puis elle lança :

-J'ai beau réfléchir, mais je crois que l'on sera obligé de lui dire le pourquoi du comment. De plus comment allons nous retrouver tous les anciens employés, certains seront sûrement décéder et je doute que tantine ait gardé ces infos. Elle s'est sûrement débarrassé de tout ça peut de temps après le déménagement. Tu en penses quoi ?

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Au pays de Candy
@Roxanne Tremblay & Léonie Tremblay

Je conduis doucement car j'ai la tête ailleurs. Je pense à l'affaire que Roxanne veut secouer. C'est normal de l'accompagner dans sa démarche. Mais il n'est jamais bon de remuer la merde. Et l'affaire de ses parents, contrairement à celle de mon père, est une grosse chose. Il s'agit quand même d'homicides. Ce n'est pas rien. Peut-être ses parents étaient-ils mêlés, volontairement ou non, à un truc louche. On ne tue pas un couple juste pour le plaisir. Quoi que... les tueurs en série...
Quoi qu'il en soit, ce n'est pas bon de la laisser fouiner seule. Ce ne sont pas mes biscoteaux de poulette qui l'aideront. Mais à deux, on fait plus de poids.

Je sors de ma réflexion quand je vois la main de Léonie s'approcher de mon entrejambe et que je l'entends me dire que je n'ai sans doute pas à me plaindre. Et c'est bien vrai ! Je ne suis pas à plaindre. La seule chose qui pourrait faire pitié, c'est mon incapacité à me fixer dans une relation durable.

« Cela viendra avant même que tu puisses dire ouf » répondis-je quand Roxanne me fait comprendre le néant que sa vie sexuelle traverse. « Je parie que tu as eu bien des occasions de t'envoyer en l'air lors de tes trop nombreuses soirées en boite. Tu ne les as juste pas vu car tu n'es simplement pas prête à une relation ponctuelle ou plus longue. »

La question de ma mère vient alors sur le tapis. Il est clair pour moi qu'il ne faut rien lui dire. Pas tant que nous n'avons pas un semblant de piste ou d'éclaircissement.
« Tu ne lui dis rien. Et tu me laisses préparer le voyage. Continue ta vie comme si de rien n'était. Je m'occupe de tout. On trouvera bien des contacts. Et quand nous aurons quelque chose de solide, nous pourrons parler voyage. N'en parlons pas à la maison. Sinon maman se doutera de quelque chose. Maintenant, rentrons. »

HRP: