| ginny&isy ϟ another one bites the dust |
| Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Dim 6 Oct 2019 - 18:55 | |
| Une nouvelle offensive contre le régime autoritaire instaurée au sein du spatioport Her Majesty Australian Ship Brisbane se tenait depuis quelques heures. Nerveux, j'effectuais les cent pas distraitement dans l'infirmerie. Cette nuit, j'étais le seul de garde et mes uniques patients reposaient en un droïde malmené par le racisme suffoquant le vaisseau et un clone muet qui ne laissait certainement pas présager de meilleurs motifs pour argumenter l'origine de ses blessures. Les deux individus dormaient à poings/écrous fermés, la sérénité régnant dans les lieux les ayant conduit en douceur jusque dans les bras salutaires de Morphée.
J'étais fatigué et répugné par cette discrimination qui perdurait et devenait de plus en plus nocive - voire assassine. J'étais révolté contre l'atmosphère régnant au sein de l'engin spatial qui allait parfois jusqu'à couper des têtes - dont celle de mes parents. Je désirais que les choses changent et vite. Depuis mon entrée dans les rangs militaires, j’œuvrais vers ce principe, quitte à être devenu un traître à mon rang comme à mon espèce.
Je me résignais à m'installer au bureau et jetais nerveusement un coup d’œil à ma montre connectée hackée via laquelle je délivrais des informations confidentielles aux anticonformistes. Un soupir filant entre mes lèvres, je lançais quelques vitamines supplémentaires vers mon œsophage, la dépendance à ces dernières réelle. L'environnement me semblait beaucoup trop calme pour être sain vu ce qui devait se produire cette nuit. J'augurais sans vergogne le pire et trépignais d'impatience quant à mon entrée en action. Ma place n'était pas en première ligne, je me savais plus judicieux dans l'infirmerie à m'éprendre d'un double-jeu. Je m'enfonçais plus confortablement dans mon siège, pivotant nonchalamment. Lorsque la porte du local s'ouvrit, je me redressais derechef, scrutant la pénombre en vue d'identifier le nouvel arrivant.
Dernière édition par Isaac Jensen le Lun 7 Oct 2019 - 0:43, édité 1 fois |
| | | | (#)Dim 6 Oct 2019 - 19:30 | |
| Les conversations de couloir l'avaient réveillée - c'était signe qu'elles étaient fortes, trop, agressives même. Son sommeil n'était pas du genre à se voir troublé si facilement, elle s'en surprendra elle-même lorsqu'un bref coup d'oeil calé sur la cabine qu'elle partageait de reculons avec divers autres membres de son crew suggérait que la nuit était encore jeune. Et elle soupira Ginny, tournant sa silhouette contre le matelas inconfortable, ramenant la couverture piquante sur son menton pour la jeter au pied du lit la seconde d'après.
Hors de la cabine, les voix se haussaient, les soupirs se voulaient plus violents, rageurs. Chacun de ses muscles éternellement courbaturés qui se contractent un peu plus, son expression de marbre qui se chargera de montrer à quel point ils l'énervent, avec leurs secrets, avec leur guerre froide, avec leurs manigances. Tous et chacun semblaient sur le qui vive depuis trop longtemps déjà, les tensions se multipliaient, les uns suggéraient bientôt une révolution quand d'autres la répugnaient avec hargne. Et elle, elle voulait juste dormir. Elle n'en avait strictement rien à faire Ginny, de ce qui se passait ici, de ce qui se passerait toujours selon elle. C'était tout ce qu'elle connaissait, et c'était tout ce qu'elle connaîtrait. Fin de l'histoire.
Elle a fini par quitter son lit pour ouvrir avec véhémence la porte coulissante métallique de la cabine. Aucun regard dédié aux acteurs de son insomnie intrusive, elle préfère les éviter tous autant qu'ils sont, et filer à travers les couloirs, se perdre sur son étage, se fier à son instinct encore emmêlé d'un reste de sommeil qui la mène dans une aile un peu plus active l'instant d'après. Autour d'elle, des infirmiers, des médecins, quelques rageurs qui bousculent et provoquent, et sa silhouette qui se faufile sans qu'on la remarque derrière la première porte close qu'elle trouve, qui lui semble être un endroit où elle pourra fermer l'oeil en paix. C'est la seule chose qui compte.
Mais elle n'est pas seule. Une paire d'yeux qui la brûlent à la seconde où elle entre, et elle soupire Ginny, elle est épuisée, elle n'a pas envie de parler. Elle rebrousserait chemin même déjà, si ses prunelles n'étaient pas tombées sur la carcasse distinctive de No-ah.214, allongé sur un brancard, quelques pièces éparses entourant son corps robotique. « Qu'est-ce qui lui est arrivé? » qu'elle s'entend demander, qu'elle s'étonne de le faire.
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| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
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| Je fronce les sourcils, plisse les yeux, la veilleuse aide mes pupilles à décrypter le visage de Ginny McGrath, le clone qui s'ignore. Je n'allais certainement pas être le porteur de cette annonce. Elle soupire, lasse, traîne son corps nonchalant, jusqu'à ce que l'inquiétude vient l'animer davantage. Le droïde attire son attention, inerte, amorphe - à plat. « Qu'est-ce qui lui est arrivé? » Bonsoir, sinon ? Je ne peux m'empêcher de rétorquer intérieurement, mauvais. C'est une infirmerie, pas un lieu de passe, ici - ni de stockage, vu les patients me paraît une bonne option également. Mais plutôt, j'informe, interdit : « C'est un droïde. » Puisque si No-ah.214 avait été un humain, sans doute ne serait-il pas passé à tabac et éperdu dans ce lit d'infirmerie. Si la politique mise en place était moins tortionnaire et sectaire, les espèces ne s'apparentant pas à l'humanité ne seraient pas victimes de discrimination. Être un droïde ne devrait pas justifier le mal que subissait le robot, mais dans nos circonstances actuelles, abominablement, c'était le cas.
Je continue de pivoter sur ma chaise, m'enfonce plus confortablement dans mon siège. Je devrais assurément informer McGrath qu'elle doit retourner dans ses quartiers à moins qu'elle se sente en mauvais état. Cependant, je n'y parviens pas. Une liste démesurée d'éléments faisant en sorte qu'elle m'agace gravite dans ma raison, mais mon cœur, récalcitrant, s'attache à elle. Elle dégage ces phéromones qui me rendent dingue, je ne peux que l'expliquer ainsi. Ginny, elle est prétenduement incapable de se rappeler de mon prénom, de qui je suis, de me calculer même ; quand elle ne passe jamais inaperçue dans mon histoire. Je la méprise pour cela, mon orgueil s'en voyant heurté par cette non réciprocité qui lui appartient pourtant tout entière et que je ne saurais jamais lui imposer.
Je repose mon regard sur ma montre, puis, incapable de ne pas interagir avec la brune malgré ma tête qui me somme d'en demeurer indifférent, j'articule, pointe d'inquiétude perceptible : « C'est tranquille, dehors ? » |
| | | | (#)Dim 6 Oct 2019 - 20:06 | |
| « C'est un droïde. » « Et alors? » qu'elle rétorque, défiante, ses mots qui ont des allures d'un No shit qu'elle ne retient pas de teinter son regard, ses traits qui ont oublié la fatigue pour laisser passer un fin voile d'incompréhension. Elle évitait tout contact avec la race humaine pour des réponses comme celles-là, pour des évidences lancées avec autant de froideur, de sérieux. Parce qu'à leurs yeux, l'un valait bien mieux que tous les autres ; et encore une fois, la désinvolture dans la voix de l'homme et sa capacité à balayer du revers la question d'une réponse aussi évasive qu'amenée avec certitude la répugnait.
Elle ignore les coups d'oeil qu'il lui dédie, dont il ne se cache même pas, quand ses pas la mènent à la hauteur du simple droïde qui repose, silencieux, immobile. Son calme lui fait étrangement du bien, son mutisme l'aide à se concentrer sur autre chose que les discussions enflammées qui prennent toute la place dans son esprit pour s'en envoler la seconde suivante. Ginny qui aurait très bien pu rester ainsi sans rien ni personne, à scruter les boulons, à jouer avec les pièces retirées, à resserrer celles qui sont encore en place. Elle se perd dans sa tête où il n'y a rien qui la brusque, laisse ses doigts dériver sur le robot, rien qui la dérange, tout est noir, tout est calme.
« C'est tranquille, dehors ? » à son tour à elle de statuer ce que tout le monde sait, et de le faire sans aucune émotion si ce n'est une éternelle objectivité, sans saveur ni couleur. « C'est tout sauf tranquille. Comme d'habitude. » pire que d'habitude - elle statut, ayant préalablement fait volte-face pour planter son regard dans celui du médecin. Et elle le tient là, elle s'en veut de le faire parce que ça ne lui apportera rien d'autre qu'un pincement au crâne, qu'un élancement dans la rétine. Elle plante ses iris et elle ne les décale pas, mais autant envers lui qu'avec n'importe qui, ce ne sont que des maux de tête qui lui répondent lorsqu'elle se demande d'où elle le connaît, qui il est vraiment. Derechef, elle lui tourne à nouveau le dos, se concentre sur No-Ah.214 et sur ses pièces éparses.
« Il manque un écrou, ici. » elle rectifie, fronce les sourcils, cherche les problèmes pour mieux y apposer sa solution.
Dernière édition par Ginny McGrath le Dim 6 Oct 2019 - 21:34, édité 2 fois |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
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(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Dim 6 Oct 2019 - 20:45 | |
| « Et alors? » Je plisse les yeux, pince les lèvres, m'interdis de perdre les pédales, d'en dire beaucoup trop quand mon cœur hurle de dévoiler mes couleurs réelles mais que ma raison me somme de ne jamais me dévoiler à ce point. Certes, Ginny englobe toutes les caractéristiques l'assimilant à l'amnésique mécanique, mais je ne peux pas me risquer à me démontrer comme anticonformiste à ses yeux. Je courrais à ma perte et priverais les milices lutant contre la politique actuelle de mes services. « Alors c'est sa réalité. » Je déclare, froidement, tournant sur mon siège qui grince désormais, avalant de nouvelles vitamines.
Elle s'approche du patient, commence à le tâter. Je ne la stoppe pas, l'autorise à bafouer les règles même de l'infirmerie. Parce que je suis beaucoup trop faible avec elle, ce spécimen, ce clone spécial. J'ai toujours rêvé de rencontrer la première mouture, mais par son espèce, McGrath jouit de quelque chose d'encore plus singulier - aussi incompréhensible cela puisse sonner.
Ma voix rompt le silence régnant dans les locaux. « C'est tout sauf tranquille. Comme d'habitude. » Je fronce les sourcils, interrogatif, laissé lâchement sur ma faim. Sa silhouette fait violemment volte-face, son regard happe le mien, heurte mon cœur par la même occasion, me déstabilise comme un adolescent risible adorant recevoir une misérable attention de sa star favorite. Nos âmes se croisent, mes souvenirs tentent de s'attacher aux bribes des siens. Te rappelles-tu ? Te rappelleras-tu ? Je prie, j'invoque, elle se détourne. Son dos gifle mes sentiments, favorise ma raison qui se moque bien de mon palpitant. « Il manque un écrou, ici. » « Mets-en un, alors. » J'invite, mon intonation neutre laissant sous-entendre le fait que son comportement me blesse, encore et toujours. De toute évidence, elle m'attire vers le masochisme. La tension est palpable, je me force à me concentrer sur les combats nocturnes. Étrange que la nuit ne lui semble pas différente des autres, quand ce devrait être le cas. Mais après, Ginny est loin de personnifier une source fiable. « Y'a beaucoup de monde dans les couloirs ? » Tu questionnes ainsi, requiers des précisions.
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| | | | (#)Dim 6 Oct 2019 - 21:32 | |
| Un fatalisme qu’elle lui laisse, un désintérêt qu’il ne devrait pas prendre personnel mais qui, comme le montre son ton froid et détaché, l’atteint bien plus qu’elle ne le réalisera jamais.
Et elle se détourne Ginny, parce que la seule importance qu’elle se trouve ici, la seule justification qu’elle admet pour étirer son séjour reste ce besoin de réparer, d’utiliser ses dix doigts pour faire autre chose que les laisser se triturer nerveusement dès qu’elle est assoupie, dès qu’elle laisse son corps tempérer discrètement ses angoisses pour elle. Si elle ignore le médecin, c’est que déjà elle senti à son approche la migraine qui monte, qu’elle lutte de toutes ses forces pour ne pas remonter l’une de ses mains à son front, dévoiler sa douleur, presser sa peau jusqu’à ce que celle-ci cesse de l’oppresser autant.
Ses lèvres qui se pincent et ses prunelles qui enregistrent chaque morceau lâchement remis à sa place, chaque vis oubliée. « Mets-en un, alors. » qu’il lui répond, beaucoup trop proche pour qu’elle se sente confortable, le léger frisson qu’elle aura lorsqu’elle réalisera qu’il n’a pas bougé d’un seul millimètre de sa chaise, mais que c’est seulement la portée de sa voix qui la met à rude épreuve. Elle n’est pas habituée à la conversation, elle n’apprécie pas particulièrement les phrases qui restent en suspens, celles qui sont pleines de sous-entendus qu’elle ne comprend pas, celles qui la poussent à devoir se calquer sur tout le monde, à mimer leurs intérêts comme leurs réactions.
Alors elle l’ignore, parce que de toute façon il lui a donné un travail, et que c’est ce à quoi elle s’affairera donc. L’écrou qu’elle attrape d’un geste vif et assuré, les outils qu’elle manipule avec facilité en laissant le grincement du métal la rassurer sur sa manœuvre. « Y'a beaucoup de monde dans les couloirs ? » elle hausse les épaules, n’a pas remarqué, ne remarque jamais. « On dirait. » qu’elle finira par compléter, distraite, les sourcils froncés pour cause de concentration extrême et les voix qui résonnent aussi fort dans les couloirs que dans sa tête lui donnant raison. Oui, il y a beaucoup de monde, et oui, elle se sentait étouffer lorsqu’elle a fait son chemin de croix de son lit jusqu’à l’infirmerie. Mais déjà, elle l’oublie. « C’est toi qui l’a réparé? » exit les conventions et la politesse, elle n’a pas de place dans son crâne comprimé pour enregistrer ça aussi. « Qui l’a ramené ici? » l’absurdité des réponses qu'elle attend, qui semblent être sa seule priorité maintenant, mais qui s’envoleront éventuellement en fumée dans quelques heures.
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| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
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| Je ne quitte ni mon siège, ni Ginny du regard. Cette intruse qui m'habite tant tout en me méconnaissant. Ce sinistre constat me blesse bien plus que je n'oserais l'autoriser et invitant à la désinvolture, je me contente de tourner sur mon siège, enchaîner les grincements saccadant le silence régnant.
Je l'invite à réparer le droïde qui manifestement manque un écrou, justifie cet agissement répréhensible par le fait que No-ah.214 n'est pas un humain et donc qu'aucune personnalité importante et jouissant de pouvoir au sein du spatioport ne se souciera de m'en porter rigueur. Que la mécano talentueuse remette d'aplomb l'espèce, de toute façon, elle le soignera bien mieux que moi, davantage formée sur la biologie humaine que la mécanique. Ce n'était pas comme si l'école de médecine dispensait des modules sur les droïdes, elle peinait déjà à vous enseigner la médecine des aliens et hybrides.
La brune saisit les outils, se penche sur le robot, travaille sur lui avec la même douceur qu'elle m'a offert au cours d'un songe trop lointain. Je l'interroge sur le mouvement des couloirs, elle me répond avec ce même flou, cette distance qui ne fait qu'irriter davantage ma curiosité. Je jette un coup d’œil rageur à ma montre connectée, à l'affût de véritables indications. En vain. « C’est toi qui l’a réparé? » Comment peut-elle porter tant d'engouement à un droïde dont la boîte n'est nullement en danger lorsque tout le vaisseau coure possiblement à sa perte ?! Quand vous évoluez dans un monde pourri, injuste, cruel ? Comment peut-il être sa priorité ? « Qui l’a ramené ici? » « Moi. x2 » Je réponds, détaché, la défiant de critiquer mes compétences limitées causant des écrous manquants. J'ai fait de mon mieux.
Un vaisseau de combat passe devant le hublot, suivi d'une navette de transport. Je quitte enfin mon siège pour me précipiter vers une vision plus nette de la galaxie. Quelques minutes plus tard, je reconnais le pas distinctif de multiples ASD-2. Je porte mes prunelles au cadran de ma montre qui élabore, en langage codé : offensive : on. J'enclenche mon MDO-6 pour nous assurer un maximum de protection et tatillonne le verrou de la porte de l'infirmerie. Je sursaute et me détache de cette dernière lorsque plusieurs coups métalliques s'y portent. Suis-je parvenu à totalement sécuriser l'entrée ? Les inconnus parviendront-ils à pénétrer le poste infirmier ? |
| | | ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31457 POINTS : 350 TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris. AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014 | (#)Lun 7 Oct 2019 - 0:54 | |
| Le membre ' Isaac Jensen' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'dé action' : |
| | | | (#)Lun 7 Oct 2019 - 1:43 | |
| Elle l'avait aimé, il y a trop longtemps de ça. Elle l'avait aimé et elle le lui avait dit, elle s'en était surpris, ne l'avait jamais répété, pas une seule autre fois. Ce n'était pas la première fois que ses pas la guidaient sur son lieu de travail, ce n'était pas chose étonnante, c'était du pareil au même et elle ne réalisait jamais vraiment que le trajet était enregistré dans sa tête comme autant de détails superflus qui lui semblaient tous innés les uns les autres. Comme les différentes pièces du droïde qu'elle plaçait en connaissance de cause, les yeux attentifs à ses gestes sans jamais en douter une seule fois. Elle aurait pu faire l'opération les paupières closes, le résultat aurait été le même. Impeccable.
« Moi. x2 » « La prochaine fois, lésine pas sur l'huile. Il devrait pas grincer comme ça. » qu'elle catégorise, le regard ailleurs, l'indication qui se veut claire et précise quand sa voix frôle l'insolence en ces murs. Elle lui dit quoi faire quand elle est incapable de supporter l'inverse, mais elle ne le réalise pas, occupée à vivre chaque seconde en laissant les précédentes se noyer les unes aux autres.
Ginny qui sursaute, lorsqu'il se lève d'un bond d'un seul. Elle ne manque pas de voir ses iris filer tout autour d'eux pour toujours revenir se poser sur sa montre, comme une chorégraphie qu'il répète pour être certain qu'elle la mémorise, comme une action ancrée qu'il arrime à chaque nouveau geste, à chaque nouvelle étape. Il sécurise l'infirmerie maintenant qu'elle souhaite juste sortir, il s'assure que personne ne peut entrer alors qu'elle n'aspire qu'à s'enfuir.
L'air lui manque, elle suit à peine les actions externes, elle n'entend que des bruits voilés, ne voit que des silhouettes brouillées, des lueurs de toutes les couleurs et son coeur qui palpite à travers. « Laisse-moi sortir. » elle le fusille du regard, refuse de rester ici prise au piège, sent l'alerte qui frigorifie sa peau, chaque parcelle d'épiderme sur le qui-vive. No-Ah.214 qu'elle prend dans ses bras, il est lourd et elle titube, mais elle garde le menton haut et ne lâche pas les prunelles du médecin, irrévocable. « Laisse-nous sortir. » on cogne de l'autre côté de l'immense porte métallique, chaque son plus fort et plus menaçant que le précédent. Mais elle ne flanche pas, jamais. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Mer 9 Oct 2019 - 22:38 | |
| Son attention toute entière est dévouée à ce droïde infortuné. Je la fixe, lui brûlerais l'épiderme par mes prunelles tant mon regard est intense. Si j'étais un autre, le robot aurait pu pâtir d'une abominable jalousie. Si j'étais un autre, peut-être que Ginny ne me ferait absolument aucun effet. Si j'étais un autre, sans doute ne serais-je pas à me maudire, narcissique, d'être incapable de lui marquer assez l'esprit pour qu'elle ne m'adresse pas cette indifférence frisant l'insupportable. J'aurais peut-être aimé une autre, ç'aurait été plus palpitant que de faire grincer mon siège en attente d'un coup d’œil de la mécano.
« La prochaine fois, lésine pas sur l'huile. Il devrait pas grincer comme ça. » Je ne réponds pas, figé. Un rictus s'apparentant à de l'amusement apparaît très vivement sur mon minois au bout de quelques secondes, avant de s'évaporer sous le sérieux, la précaution. Des navettes passent devant la vitre, je sécurise les locaux de l'infirmerie, McGrath panique. « Laisse-moi sortir. » Sa peur se traduit par un regard noir qui me fusille sur place, me heurte davantage que des balles perforant ma chaire. « Non, » je lui rétorque, armé d'une intonation encore plus dure tandis que j'active mon drone. « Laisse-nous sortir. » Elle chancelle, tenant à bout de bras un No-ah.214 beaucoup trop lourd pour elle. Je fronce les sourcils, autoritaire, désapprobateur. « Non. Vous ne bougerez pas d'ici. » Et je tire le droïde de ses bras pour le reposer sur le matelas. Tu vas te blesser, mon regard lui justifie, quand mes lèvres se mouvent pour former un : « Continue de le réparer. » J'ignore les conclusions de cette offensive mais le robot jouira de plus de chances de survie s'il peut fonctionner par lui-même. « L'huile est dans l'armoire. » J'indique, alerte mais attentionné, bien que mes façons et mon ton sont interdits. « T'as quoi sur toi ? » J'interroge sans préavis. Je doute que Ginny se balade avec des armes dans les bottines, cependant, peut-être dispose-t-elle de matériel qui leur autoriserait à contrer de possibles malencontreux événements.
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| | | | (#)Jeu 10 Oct 2019 - 23:44 | |
| « Non, » il lui refuse tout, elle ne lui cède rien. Son regard qui le défie, qui le soutient, et elle insiste Ginny, elle ose parce que dans cette vie-là elle s'affirme bien plus fort, bien plus tout court que dans n'importe quelle autre. « Non. Vous ne bougerez pas d'ici. » que le médecin lui confirme, stoïque, il ne bronche pas et elle rêve de le secouer alors, elle rêve de le pousser de son chemin, elle rêve de le convaincre, elle rêve de bien des choses, mais elle ne fait absolument rien.
Elle est inconfortable et elle fabule la brunette, elle s'imagine partir dans un geste, démanteler la serrure de la porte en arrachant l'une des vis, en affaiblissant les pentures. Mais il la déconcentre, il prend le droïde, il le lui arrache des mains et rappelle ce qu'elle faisait déjà ici, sa raison d'être, le pourquoi du comment. « Continue de le réparer. L'huile est dans l'armoire. » elle le déteste autant qu'elle n'entend que lui, qu'elle ne voit que lui. Et elle se met à l'ouvrage, comme une marionnette parfaitement contrôlée, comme un pantin à qui on a enseigné la manoeuvre, un chien de Pavlov bien dressé.
Ginny ne l'entend pas tout de suite, quand il s'intéresse à son butin, à ce que ses poches contiennent, ses vêtements informes qui ne dessinent aucune silhouette, qui ne sont utiles que pour accompagner ses mouvements dans les plus petits recoins des machines sur lesquelles on la poste. Son regard est à nouveau braqué sur les pièces et sur le métal, son intérêt est de nouveau occupé à réparer la seule et unique parcelle d'amitié qu'elle connaisse ici. « Tu savais que sur Terre, ils avaient des animaux de compagnie? » sa voix monte, trop assurée pour le sujet qu'elle apporte, tellement hors propos qu'il ne pourra pas porter son attention ailleurs. « Des chiens, des chats, des tortues, des poissons même parfois. » le grincement est atténué par la dose d'huile qu'elle a trouvée et qu'elle ajoute savamment, avec la précision d'un chirurgien. La magie, l'irréel, le ludique qu'elle expose si innocemment, sans vraiment y croire.
La jeune femme qui ne fait aucun sens lorsqu'elle se tourne à nouveau vers le brun, vers lui et lui seul, qui n'a pas bougé malgré les pas et les bruits tout sauf rassurants qu'on entend résonner derrière les portes. Elle veut lui parler mais ses mots se perdent d'abord dans sa gorge. Et la seule chose qu'elle récolte de le regarder aussi longtemps reste la migraine foudroyante qui la cloue sur place, et le filet rougeâtre, le seul, minime mais bien présent, qui coule le long de sa narine gauche. « S'ils savent que je suis venue ici, tu risques gros n'est-ce pas? » elle s'en doute, elle tente de se souvenir pourquoi, elle a mal aussi, elle suffoque. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
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(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Dim 27 Oct 2019 - 17:02 | |
| Catégorique, je la prive de liberté pour ce que je considère être son bien. Il n'y a absolument aucune chance pour que je la laisse vagabonder dans les couloirs lorsqu'une offensive magistrale sévit. Ginny n'en sortirait pas indemne, et je ne me le pardonnerais jamais.
Alors j'attrape le droïde qu'elle maintient de ses bras frêles péniblement, je le repose sur un matelas et lui indique la localisation de l'huile pour qu'elle termine son ouvrage. Lui aussi, je refuse qu'il pâtisse davantage des circonstances. Mon drone gravite autour de nous, prêt à nous protéger. Je fais l'inventaire des munitions, réfléchis promptement à toutes les stratégies nous épargnant de devenir des otages comme des victimes de cette nouvelle opposition.
« T'as quoi sur toi ? » Je questionne ainsi la mécano, absorbée, penchée sur le No-ah.214. Elle ne répond pas de suite, et quand sa voix résonne dans l'infirmerie qui emprunte de plus en plus des airs de cage à mes yeux, elle répond aléatoirement, comme à son habitude. « Tu savais que sur Terre, ils avaient des animaux de compagnie? » Je fronce les sourcils, autant désapprobateur que perplexe. Elle extrapole, accentue l'expression sur mon portrait. « Des chiens, des chats, des tortues, des poissons même parfois. » Je scrute son dos, elle s'applique à annihiler tout grincement, tout manque de fluidité chez le patient. « C'est horrible. » Je commente finalement, abasourdi par cette pratique. « Comment peut-on les prendre en otage seulement pour se porter compagnie ? »
Elle se retourne enfin, Ginny. Nos regards se croisent, son teint pâlit avec fulgurance, jure sur un filet de sang écarlate traçant un sillon jusqu'à ses lèvres. J'attrape une compresse, réduis brièvement la distance entre nos deux corps, pose ma main sur son avant-bras pour palier quelconque vertige. « S'ils savent que je suis venue ici, tu risques gros n'est-ce pas? » « C'est pas ton problème. » J'annihile tout souci, toute nuance de responsabilité qui pourrait germer dans son esprit vers des tourments. « Allonge-toi. » Je la prie sur un ton frisant l'ordre, l'oriente de manière à ce qu'elle soit assise sur un matelas libre. « Repose-toi. » Et attentionné, d'une tendresse totalement étrangère à mes paroles, j'éponge le sang sur le visage de la clone. « C'est quoi, ton problème ? » Je finis par questionner, recherchant la source de son mal, de son cerveau possiblement en ébullition. Son problème à elle, et non celui qui tonne désormais dans les couloirs et crache des éclairs contre les vitres de l'infirmerie. |
| | | | (#)Dim 3 Nov 2019 - 15:19 | |
| « C'est horrible. Comment peut-on les prendre en otage seulement pour se porter compagnie ? » ses sourcils se froncent à Ginny, elle l'avait pas vu comme ça. Faut dire qu'elle n'est pas capable de faire des liens, qu'elle n'arrive pas à voir la signification derrière les faits. Elle imagine que les deux parties sont d'accord, elle s'imagine que comme c'est ce que le livre dit, si c'est écrit, c'est que y'a rien d'autre à en comprendre. Elle est objective McGrath, dans un monde où elle n'a pas le droit de faire ou dire quoique ce soit d'autre que ce pourquoi on l'a programmée sans qu'elle sache, c'est ainsi que se dressent ses limites.
Puis, elle panique. Elle panique et elle le réalise et elle fait volte-face. « C'est pas ton problème. » qu'il la dégage, elle qui voit les éclairs lumineux par-dessus l'épaule du médecin, elle qui s'imagine déjà les remontrances devant lesquelles il devra faire face s'ils la trouvent ici en plus du reste. Son nez saigne, ses idées se mélangent, son coeur bat dans ses tempes, il la presse, elle grogne sous le stop qu'il lui impose. « Allonge-toi. Repose-toi. » elle aurait froncé les sourcils, elle lui aurait renvoyé un autre regard noir, si son crâne ne lui élançait pas autant, si elle n'avait pas l'impression que sa tête était à deux secondes d'exploser. « C'est quoi, ton problème ? » chacun de ses gestes si doux, sa voix si dure. « C'est pas assez évident? » qu'elle souffle, l'agressivité dans sa voix qui s'envole au fil des gouttes de sang qu'Isaac fait disparaître de son visage blême.
Elle s'y est habituée, à ça aussi. Limite, elle croirait presque que c'est normal, que tout le monde a des épisodes ainsi. « Ça a l'air pire que ce que c'est. On s'habitue. » elle inspire, ça sent le fer, ça le goûte aussi. Ses prunelles qu'elle veut remonter dans celle du Jensen, mais qu'elle n'ose pas - c'est parce qu'elle l'a d'abord regardé trop longtemps qu'elle en est là. « C'est la première fois où ça m'arrive parce que je pense à toi. » aucun filtre, aucune barrière, la douleur qui l'empêche de calculer ses mots, et déjà, elle les a oubliés. « J'ai un traducteur. Et un blaster que j'ai fabriqué moi-même. » la mémoire sélective qui revient en jeu. Elle ira pas bien loin, mais de toute façon, il n'est pas question qu'elle bouge tant qu'elle n'a pas senti la migraine qui disparaît. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
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| Le sillon écarlate qui jure contre son teint livide, tranche sans merci son visage de porcelaine. Mon cœur sombre, s'abat dans mes entrailles tel une vulgaire roche, si lourde qu'elle en est en berne. Mon sang-froid et mon instinct s'activent derechef, toutefois, s'en fichant bien de mes émotions puériles. Armé d'une compresse, j'efface les traces d'hémoglobine sur le portrait de la McGrath, lui impose du repos en l'allongeant sur l'un des lits disponibles bon gré mal gré.
« C'est quoi, ton problème ? » Ma voix s'enquiert, sentiments curieux, raison méthodique. Je la scrute, mes doigts touchant cette chaire traditionnellement gelée. « C'est pas assez évident? » Elle souffle tandis que je prends un nouveau coton et positionne plus adéquatement Ginny sur le matelas pour que le saignement s'estompe. « Non. » Le verdict de mon âme crache, mes yeux s'évadent sur mes doigts aussi habiles que déterminés. Non, parce que j'ai envie que tu m'en dises plus sur toi, (sur nous ?) ; toujours.
« Ça a l'air pire que ce que c'est. On s'habitue. » Un clignotant, un aller-retour bref entre son regard et la compresse de laquelle je dispose dans une boîte prévue à cet effet. Je sursaute à peine quand on tonitrue périlleusement à quelques mètres de l'entrée de l'infirmerie, mes yeux se posant sur mon drone et les diverses armes dont je fais l'inventaire incessamment, disposé à la contre-attaque. « C'est la première fois où ça m'arrive parce que je pense à toi. » Et c'est un coup au cœur, les minables murailles de papier qui s'effondrent. J'essayais de me détacher d'elle, de m'en préserver. Je voulais me résigner au caractère impossible de cette affection maladive que je nourris teintée de l'éphémère de la mémoire du clone. Je désirais m'en purifier, quand elle m'habitait plus que de raison. « J'ai un traducteur. Et un blaster que j'ai fabriqué moi-même. » Le changement de sujet qui fait mal, qui me laisse sur ma faim. Auquel j'aurais tendance à lire beaucoup trop, à interpréter vers un réalisme qui a tout du pessimisme. Je hoche la tête, sans raison particulière si ce n'est que celle d'afficher que je suis à son écoute, que j'ai capté ses derniers propos. Mes méninges s'activent, provoquent quelques rictus sur mes lèvres à envisager des scénarii hypothétiques. « Je pense souvent à toi. » J'articule finalement, ton aussi sec que mes palpitations sont ardentes. Je veux plus de toi dans mon quotidien, les miroirs vers l'âme hurlent, voilées par mes pupilles qui s'attardent sur la porte, la bouche d'aération, le dangereux tumulte galactique. Je calcule, observe ma montre, interprète. « Combien de temps il te faut pour reprendre tes moyens ? » J'élabore les plans de fuite, de survie, attrape une couverture que je pose sur son corps dont la température m'alarme toujours. |
| | | | (#)Ven 27 Déc 2019 - 0:12 | |
| Le ton du médecin est sec, le regard qu'il lui lance tout autant. Pourtant, chacun de ses gestes sont doux, lents, il la regarde comme personne ne l'a encore regardée. Et elle s'en veut d'avoir si mal à la tête, elle s'en veut de laisser la migraine gagner encore, toujours. « Je pense souvent à toi. » « Pourquoi? » elle devrait pas, elle devrait pas demander tout ça. Elle devrait pas tenir ses prunelles, elle devrait pas être curieuse comme ça. Elle devrait pas et pourtant Ginny, elle ose. Son visage qu'il nettoie, ses prunelles qu'il n'évite pas.
« Combien de temps il te faut pour reprendre tes moyens ? » puis son visage la quitte, il fixe sa montre, pense à la suite. « Jamais plus que quelques minutes. » elle passe le revers de sa paume sous son nez la brune, elle inspire, oublie, volontairement malgré elle. Dans le couloir, la situation semble avoir pris en ampleur et on parle plus fort, on crie aussi. Elle nie un temps, elle essaie du moins. Mais lorsqu'elle sent enfin ses tempes se relâcher, lorsque son coeur calme sa chamade, lorsqu'elle réalise que sa respiration est calme, beaucoup plus qu'elle l'était à la base ; on assène des coups à la porte. Et elle s'ouvre à la volée.
Le choc est indéniable, Ginny qui arrête tout : de respirer, de comprendre, de vivre même, si c'était possible, « Elle vient avec nous. » la voix vient d'une personne similaire en tous points à la McGrath. Elle a son visage, elle a ses cheveux, elle a tout de sa silhouette - mais ce qui la trahit, ce sont ses yeux. Noirs, vides, mais également implacables, impossibles à dériver de leur cible : elle ne regarde que la clone, installée sur la table, la couverture sur ses épaules et le nez encore rougi de son hémorragie. « Tu suis si tu veux, mais elle, elle vient. » elle tourne la tête vers Isaac, le calcule à peine, avant de faire un pas vers la mécanicienne, lui attraper le poignet dans la foulée. |
| | | | | | | | ginny&isy ϟ another one bites the dust |
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