Jill est blottit dans les bras de Matt. Il la rassure, il arrive à la calmer pendant un temps. Jusqu'à ce qu'il soit obligé de prendre un nouvel appel. Un appel professionnel et Jill le taquine en lui disant que ce n'était pas la première fois qu'il était un mauvais un grand frère. Chose totalement fausse bien évidemment. Jill ne serait certainement plus de ce monde si Matt n'avait pas été là pour elle pendant toutes ces années. Elle fait les cents pas pendant quelques secondes avant de voir le mec qui était dans la chambre de Levi juste avant. Et elle ne retient plus quoi que ce soit, elle déverse toute sa haine sur lui en lui hurlant dessus. Il ne lui dit rien, il est juste au sol à subir les coups de Jill et elle est incapable de s'arrêter.
« Jill... » elle s'arrête instantanément.Elle regarde autour d'elle et voit que plusieurs des effets personnels de l'inconnu son étalés par terre, et l'écran de son téléphone est explosé. Elle reconnaît cette voix, c'est Ginny qui est arrivée, qui n'est pas très loin derrière elle. Jill se relève en laissant ses mains en l'air. Sa respiration est saccadée, et elle tremble. Elle tremble de tout son être et elle se retourne vers sa sœur. Elle a aussi l'air terrorisé et épuisé. A peu près autant que Jill. « Quoi Ginny ? Qu'est ce qui a ? ». Elle s'éloigne du mec au sol en se rapprochant de sa sœur qui est accompagnée d'Isaac. « C'est pas ma faute ok ? Il faisait pas attention à Levi, il est venu dans la chambre et il lui a même pas demandé si ça allait ! ». Elle recommence à faire les cents pas. « Matt est parti et j'ai pas pu m'en empêcher ! ». Elle s'avance vers la porte de la chambre de Levi et l'ouvre sans même toquer. Elle continue à marcher dans la chambre, incapable de vraiment se calmer. Elle pose le regard sur Levi et Ariane allongés dans le lit. « ça y est ? Tu l'as enfin pécho Darl ? Il était temps ! » et elle lui fait de nouveau un sourire malicieux. « Le gars qui était dans ta chambre tout à l'heure et qui est sorti avec son téléphone... Tu l'aimais bien ou pas ? » Elle s'arrête de marcher pour le regarder en attendant sa réponse. « Et Gin vient d'arriver ! » elle est pas bien loin de la porte, toujours accrochée à Isy.
Isaac Jensen
le coeur au bout des doigts
ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0
TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnosticCODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS :
Je me verse machinalement une tasse de café chaud entre deux patients postés en salle d'attente quand la porte des urgences s'ouvre à la volée. Mon contenant est lâchement abandonné sur la paillasse, je réduis la distance entre mon entité et la source brusque d'animation. Bien vite, je reconnais la voix de Matt McGrath et instinctivement, mon regard passe de sa silhouette bourrée d'adrénaline à celle qu'il porte comme si elle n'était qu'une vulgaire poupée de chiffon.
Les secondes se défilent, Levi est rapidement installé sur un brancard. Un interne est déjà sur le dossier et interroge Matt sur les circonstances du malaise. Les informations sont clamées, analysées, elles gravitent au sein du boxe où le musicien est urgemment transporté. Le responsable médical du service arrive sur les lieux, orchestre la prise en charge, de nombreuses paires de mains s'affairant à apaiser efficacement les maux accablant l'infortuné. Ce dernier ouvre après quelques minutes péniblement les yeux, une agitation organisée règne toujours autour de lui, contrôle maîtrisé. Ma paume se pose précautionneusement sur la poitrine du McGrath qui s'approche dangereusement du bord du brancard, secoué de hauts-le-cœur. Ses derniers tourments révolus, je l'invite non verbalement à retrouver sa position initiale. Ma collègue l'a déjà perfusé sous les directives de l'urgentiste, Levi se recroqueville sur lui-même, effrayé, anéanti, surmené par la maladie. “You okay, You okay,” Je lui certifie sur un ton posé, attentif mais catégorique, lui promettant que ça passera, qu'il ira mieux. Son cœur alerte la machine, sa respiration joue de saccades dangereuses. Après un échange visuel avec mon supérieur, j'attrape un masque que je glisse sur les voies respiratoires du trentenaire alors qu'il me confie ses douleurs. “I know. We’re taking care of it. Hold on.” Une dizaine de minutes plus tard, cocktail salutaire ingéré, Levi s'assoupit. Je m'applique à panser sa plaie située au niveau de son crâne alors que mon binôme nettoie les traces de fluides sur son corps, procurant peu à peu un aspect certes plus présentable au garçon, mais totalement hospitalier.
Les soins terminés, je retourne dans les vestiaires en quête de mon téléphone portable après avoir informé Matt de la situation et qu'on ait discuté sur la communication du désarroi. Bientôt, Levi sera transféré dans le service d'oncologie, le temps que les agents affectés puissent le recevoir optimalement. J'effectue quelques pas nerveusement dans la salle réservée aux soignants, smartphone entre les mains, à la recherche des bons mots pour délivrer la nouvelle à Ginny. Son frère se chargera également de la lui transmettre, mais inavouablement, je désirais réussir à la joindre avant lui pour lui déclarer cette odieuse information de la meilleure manière possible. J'aspirais à préserver la jeune mère, veiller à son bien-être et protéger son cœur en toutes circonstances.
J'optais pour un appel téléphonique, malgré l'heure avancée de la nuit, plutôt qu'un SMS.
≈≈≈
Ginny m'a indiquée rendre visite à son cousin une fois qu'elle eût déposé Noah à l'école. Je l'ai invitée à passer par les urgences de manière à la conduire à la chambre occupée par Levi sans qu'elle n'ait à se perdre dans le dédale des couloirs aseptisés. « Merci. » J'ai glissé instinctivement, spontanément, amoureusement, ma main dans celle de la jeune femme, l'attirant doucement et affectueusement vers moi. « Merci d’être là. » « Toujours. » Je jure, précautionneux de ne brusquer nullement la McGrath dans ses pas, de suivre son rythme alors que je tourne intérieurement encore à celui effréné des urgences, de ralentir mon souffle et priant à celui de celle que j'aime de ne pas se couper en choyant ses doigts gelés contre ma paume.
A mesure que nous approchons de la chambre où est installé Levi, des bruits d'altercation surviennent. Il me semble reconnaître la voix de Jillian et bien vite, la vue se mêle à l'ouïe. « T'as rien à faire ici si Levi est pas ta seule et unique priorité maintenant ! Et vu le temps que tu passes sur ton téléphone, j'ai pas l'impression que tu t'intéresses à lui ! » La sœur de Ginny martèle et cloue sans retenue ni cérémonie un homme amorphe au sol. Je fronce les sourcils, me questionnant de l'état de conscience de la victime et me tenant prêt à intervenir pour éviter un autre lit occupé dans le centre hospitalier. « Jill… » Traits impassibles, la voix de l'artiste implore son aînée de se maîtriser. Derechef, la trentenaire se lève et se justifie ; mes pupilles passent de sa silhouette au corps de Kane que je reconnais désormais. Jill retourne auprès de Levi, d'une pression tendre de la main, j'invite Ginny à rejoindre les membres de sa famille tandis que je me charge de l'ambulancier.
Je m'approche du Williamson, incrédule. Il paraît correct, procurer purement l'allure de celui qui s'est laissé prendre des coups sans daigner se défendre contre la violence impressionnante de Jillian. Je l'attrape par l'avant-bras et le remet sur pieds, le spectacle n'étant psychologiquement aucunement adéquat dans un couloir d'hôpital. Un téléphone est resté à même le sol, écran noir et brisé, engin violenté, muet, sans doute hors service. J'attrape la dépouille du moyen de communication, le tends à mon ancien collègue. « C'est à toi ? Qu'est-ce qui t'arrive ? Faut que tu joignes quelqu'un ? » J'ai du mal à reconnaître le Williamson dans cet état et essaie de résoudre le mystère via les reproches de Jillian. J'ai toujours été habitué à côtoyer un Kane doté de sang-froid et d'empathie. Ici, il me semble totalement anesthésié par une déferlante d'émotions - ce qui m'inquiète.
Elle hoche de la tête, parle enfin. « Même Ginny ? » et j’éclate de rire, ma main dans son dos qui la rapproche dans l’étreinte, mon sourire qui fait écho au sien. « Même Ginny. » faudrait être aveugle et complètement incapable de comprendre les trucs les plus simples et clairs du monde pour croire que mes sœurs vivaient en parfaite harmonie. Mais malgré le fait que Jill n’a jamais porté Gin dans son cœur, je doute pas que la seconde où l’une d’entre elles est dans la merde, l’autre va tout lâcher pour accourir à la rescousse. Elles s’aiment sans aucune limite, à leur façon. J’hoche de la tête lorsqu’elle me demande si Ginny sait d’ailleurs, son « Tu sais que si il lui arrive quelque chose, je tiendrai pas, je pourrais pas vous perdre, je peux pas vivre si vous êtes pas là » me tord de suite le cœur. « T’as pas besoin de te faire peur avec ça Jill. On va te coller aux basques jusqu’à la fin des temps, dans cette vie et dans les prochaines. » pour la rassurer encore plus si c'est possible, j’ébouriffe ses mèches exactement comme je le faisais quand on était gamins exprès parce qu’elle détestait ça. C’était ma manière à moi de lui rappeler mon existence, de marquer sa tête de linottes de mes conneries.
Ma paume levée, la promesse est scellée. « Tu me manques Matt... » « Et toi aussi, tellement. On me manque. » son retour à Brisbane qui est pour moi l’occasion de reprendre là où on avait laissé nos vies respectives avant de fuir pour Londres. Naïvement, j’espère que ce sera facile, j’espère qu’elle va reprendre son habitude de s’incruster chez moi en forçant la serrure, j’espère que je resterai le grand frère boulet qui s’imposera dans toutes ses soirées surtout celles où elle veut pas de moi. J’espère, et à mon sens, c’est suffisant. Fait chier qu’on ait eu besoin d’avoir Levi en état catastrophe de l’autre côté du mur de carton pour se dire tout ça par contre.
Mon portable sonne, Jill se plaint le cœur un peu plus léger, je la serre fort avant de filer de mon côté également. « À ton tour de pas faire de bêtises. » pourquoi à la seconde où je dis ça j’ai aussi l’impression que c’était la pire chose à dire pour que justement, elle en fasse?
Quand je reviens tous les rejoindre, c’est le chaos. Jill est furax et fait les cent pas dans la chambre de Levi, je la vois à travers l’embrasure de la porte entrouverte. Ginny est avec eux, je reconnaitrais sa silhouette effacée contre mille autres. Et Isy se charge d’aider Kane à se remettre de l'attaque, son téléphone que je vois de suite complètement hors service. « Woah mec! Tu veux mon portable pour rappeler Charlie? » d’office je le lui tends, le numéro prêt à être signalé et tout. Puis, ma tête se tourne vers Isaac, toujours un léger malaise entre nous, mais la priorité qui est à tout sauf à ça. « T’apportes des bonnes nouvelles? »
« Jill… » Ca s’arrête. Les coups. Je me relève pas encore. Je suis beaucoup trop retourné par tout ça. Je sais plus trop où je suis, qu’est ce qui se passe, pourquoi d’ailleurs ?? « Quoi Ginny ? Qu'est ce qui a ? » Je me demande aussi. « C'est pas ma faute ok ? Il faisait pas attention à Levi, il est venu dans la chambre et il lui a même pas demandé si ça allait ! » Ah. Ok. J’entends la suite de leur conversation et elle a vraiment pas l’air très cohérente. Ca m’étonne pas. Get up Kane. Mais rester là au sol j’ai l’impression que le temps s’est arrêté. Si je me relève je me retrouve dans cette réalité que je déteste de plus en plus. Je commence à me redresser finalement et quelqu’un m’aide en même temps. Isaac. « C'est à toi ? Qu'est-ce qui t'arrive ? Faut que tu joignes quelqu'un ? » Mes côtes me font mal. Mon visage aussi.
« Yeah… »
Je capte pas le téléphone qu’il me tend. Je suis encore sous le choc de ces coups qui m’ont été assaillit. J’ai la tête partout, sauf ici. Y’a que mon corps qui est ici. « Woah mec! Tu veux mon portable pour rappeler Charlie? » Rappeler Charlie ouais, c'est ce que je vais faire. Je vais la retrouver au plus vite. C’est quand même assez bizarre qu’il me parle d’elle comme ça de nulle part si tout va bien, non ? Mon inquiétude pour elle ne fait que d’augmenter avec ses mots. Il me donne son téléphone et je comprends maintenant pourquoi. Et je remarque que j’ai le mien dans les mains. Isaac qui me l’a rendu. Je m’étais même pas rendu compte. Je suis vraiment ailleurs. L’écran est cassé et il est éteint. J’appuie sur le bouton pour le rallumer et je vois la pomme qui s’affiche. Good.
« I have to go. »
Je tourne les talons pour remonter le couloir et partir. Parce que vraiment, je suis pas bien du tout de ce qu’il vient de se passer. Pas bien du tout. Je suis encore sous le choc. J’ai rien vu venir et ça m’est tombé dessus si fort. La douleur physique bien présente, je sais que je vais voir des marques apparaître dans les heures qui arrivent. Je me demande même si j’ai pas des cotes fendues. Mais une chose est sûr, Jill, elle me terrifie. Je ne veux pas rester ici. Je voulais déjà partir parce que je me sens pas à ma place, mais il est hors de question que je me retrouve à proximité de cette meuf. Cette violence. Je suis encore sous le choc. Il faut que je parte d'ici et vite.
« Brace yourself this is happening. » Un léger rire file entre tes lippes, tu ambitionnes de te mouvoir pour faciliter l'installation dans le lit hospitalier d'Ariane, néanmoins, c'est à la roadie que revient tout le travail, ton corps cloué avec intransigeance à ce matelas. Tu as la sensation d'être une impériale masse à la merci de tous et chacun, mis à part pour ta tête vertigineuse et une main gauchement mobile. Sa jumelle te rappelle être attachée à une perfusion et non-verbalement, Parker pallie la distance en déposant son membre plâtré sur son torse. Vos doigts s'effleurent, s'apprivoisent, s'agrippent. Vos regards se croisent, se happent, se retiennent. Sa tête flamboyante a désormais élu domicile sur l'oreiller.
Malgré le fait que le moment est détestable, que le paysage est affreux, les aveux brisent toutes les barrières de ton esprit comme de tes lèvres pour clamer ce que ressent ton cœur à chaque battement, chaque chamade. La peur de disparaître et tout ce qu'elle invoque au niveau de la parisienne de naissance étripe encore ton organisme, le cauchemar du dernier malaise rejouant malgré les moments d'inconscience telle une bande déficiente rejetée contre les parois de ton crâne. Les sentiments sont amplifiés du temps incertain, ils tonitruent de véracité et même si l'instant n'est pas parfait, elle l'est et tu ne peux plus attendre. « Are you trying to make me cry? Cause it won’t work. I’m not as lame as Matt. » Et tu pourras certainement mentir que tu ne sens pas sa joue humide contre ton cou, que le baiser que tu déposes sur son front n'a aucun objectif de consolation mais représente purement l'amour dévolu à son être tout entier, défauts et qualités, chimères et prévisions.
« So let me get this straight : I told you I love you first. Clearly winning this round... Ugh ; you taste like a new level of disgusting sweat. » Sa bouche se dépose sur la tienne. « I know right. » Tu nargues, insolent. « Different prizes. » Tu annonces, fier et buté à ne pas lui laisser toutes les victoires si aisément. Un baiser puissant de sémantique est échangé, ferait pâlir l'éternité de toutes les émotions qu'il décuple en son éphémère, régit un grognement réprobateur de ta part quand la trentenaire y met un terme, les yeux étonnement étincelants de projets malfaiteurs. « Let’s leave this town. » Tu fronces doucement les sourcils, l'écoutes attentivement élaborer son plan, détailler passionnément ses arguments. Elle susurre à ton oreille des paroles que tu ne saurais refuser, les palpitations cardiaques se rapprochent d'excitation à mettre en oeuvre ce voyage, ce road trip, aux tons d'essentiels. « You in? » Tu hoches la tête, avant qu'un air narquois anime ton portrait. « You really are askin'? » Et pour confirmer l'évasion, tu la sers davantage contre toi.
Une Jillian aux joues rosies d'efforts ouvre la porte de la chambre d'hôpital et s'y avance. Tu aperçois Kane et Isaac derrière sa silhouette. « Ça y est ? Tu l'as enfin pécho darl ? Il était temps ! » Tu ris doucement, joie qui s'évapore instantanément quand elle aborde le sujet du Williamson. « Le gars qui était dans ta chambre tout à l'heure et qui est sorti avec son téléphone... Tu l'aimais bien ou pas ? » Elle éclaircit l'impression qui t'avais possédé à ton réveil : le pompier en a absolument rien à cirer de ta personne et toutes ses paroles sont vides de sens. « S'il part sans être passé ici, il n'a plus aucune place dans ma vie. » Tu annonces, catégorique. Tu n'empêcheras jamais qui que ce soit d'entretenir des liens avec celui que tu avais considéré encore il y a peu tel un frère, mais aujourd'hui, tu te rendais compte que l'australien n'était pas un véritable ami ni un homme de paroles. Si c'était le cas, il serait à tes côtés en ce moment-même, il se serait assuré que tu te portais correctement, il aurait répondu à tes messages en sachant que tu étais sérieusement malade. Mais Kane, malgré ses promesses, ses désirs qu'il fallait impérativement combler pour éviter tout chantage affectif, n'était manifestement pas quelqu'un capable de donner avec total altruisme de sa personne aux autres. Plutôt, il était celui qui requiert être entouré pour se sentir aimé et agit seulement en échange de galons. « Qu'est-ce qui s'est passé ? » Tu questionnes Jillian, attentionné, soucieux de la voir plus perturbée qu'avant son échange avec Matt dans le couloir. « Et Gin vient d'arriver ! » « Hey sugar. Comment tu vas ? » Tu adresses à l'attention de ta cousine demeurant dans l'embrasure de la porte. « Promis, j'suis pas contagieux, » tu lui lances, plaisantin, l'invitant à se rapprocher du groupuscule que vous formez. Quand l'artiste pénètre davantage dans la pièce, tu perçois Kane quitter, yeux rivés sur son téléphone brisé, les lieux. « Il s'est cassé ? » Tu sollicites néanmoins confirmation, soupçon d'incrédulité qui ne demande qu'à être éradiqué, Ginny ayant peut-être entendu l'échange du couloir mieux que toi.
Elle reste quelques minutes dans sa bulle avec Matt « T'as pas besoin de te faire peur avec ça Jill. On va te coller aux basques jusqu'à la fin des temps, dans cette vie et dans les prochaines. » Jill relève les yeux vers lui. « Promis ? ». Elle doit certainement ressemblait à une enfant, une petite fille qui demandait à son grand frère de ne jamais l'abandonner. « Et toi aussi, tellement. On me manque. » Elle reste lovée dans ses bras et elle devient nostalgique. « On va devoir remédier à ça alors ! » et elle relève la tête pour lui faire un clin d’œil. Mais cette foutue sonnerie de téléphone vient tout gacher, et Matt part en lui disant de ne pas faire de bêtises. Mais en moins de 5 minutes, elle c'était jetée sur un mec qu'elle ne connaissait même pas pour le ruer de coups.
Jill se relève précipitamment, elle ne vérifie même pas l'état du gars qu'elle vient de frapper quasiment à mort dans un couloir d'hôpital. Elle regarde sa sœur, elle avait l'air apeuré, mais elle n'est même plus choqué par la violence de Jill. Elle a l'air plus inquiète pour elle que pour l'homme allongé par terre. Elle s'explique, essaie de se justifier avant de retourner vers la chambre. Elle tombe sur Levi et Ariane enlacés sur le lit et elle leur sourit. Elle continue quand même de marcher, l'énervement n'étant pas encore complètement retombé. « Tu veux mon portable pour rappeler Charlie ? » Charlie ? Villanelle ? Ce mec a réellement laissé tomber Levi pour ça ? « Mais quelle pute celle-là ! » Elle s'apprête à retourner hurler sur le mec, et sur Matt aussi, qui a l'air de connaître Charlie. Qui la connait assez pour avoir son numéro, elle lui lance un regard mauvais. Elle crie dans le couloir de l'hôpital pour que l'inconnu l'entende avant de disparaître. « T'as qu'à aller voir chez le père de son gosse elle a tendance à le contacter dès qu'elle est en manque de cul, ou quand ça fait trop longtemps qu'elle a pas détruit la vie de quelqu'un. Jill regarde son frère en fronçant les sourcils. « Charlie Villanelle ? Sérieusement ? »
« S'il part sans être passé ici, il n'a plus aucune place dans ma vie. » Jill se rapproche de son cousin pour pouvoir reprendre sa main qu'elle avait abandonné plus tôt. « Ok ça me rassure. » Jill se dit qu'il ne lui en voudra pas vraiment de l'avoir frapper dans ce cas. « Qu'est ce qui s'est passé ? » Jill regarde toutes les personnes dans cette chambre avant de croiser le regard de Levi et de lui faire un sourire malicieux. « Alors j'étais avec Matt, et il m'a laissé, et quand j'ai repris conscience j'étais en train de frapper ce mec que je connais pas dans le couloir... ». Elle s'assoie à côté de lui en regardant Ginny, toujours en retrait et toujours discrète. « Il s'est cassé ? ». Jill jette un coup d’œil pour voir à travers la porte. « J'espère ! ».
« You really are askin'? » qu’il se moque, qu’il sourit, qu’il laisse son regard pétiller de malice aussi. « Fuck you I’m being responsible here. » personne me prend au sérieux là surtout pas moi, et c’est probablement pourquoi y’a un rire qui file, un autre depuis qu’il est réveillé. C’est con d’avoir douté qu’il dise oui, c’est horrible de m’être dit que peut-être il pourrait juste pas. L’étreinte qu’il resserre, que je précise d’un « Kiss me now. », le temps que je lui laisse pas avant de prendre moi-même les devants et l’embrasser à nouveau.
Jill revient dans la chambre complètement excédée, y’a de quoi lorsque je l’entends statuer la raison de sa rage. « Le gars qui était dans ta chambre tout à l'heure et qui est sorti avec son téléphone... Tu l'aimais bien ou pas ? » la question posée à l’inverse me pique aussi. Kane en était où, là, face à nous? Entre ses reproches qui n’arrêtent plus de me viser, et son absence complète de réaction et de support pour Levi, je sais plus du tout à quel rôle le ranger. Celui qui jadis avait été tout pour nous, celui qu’on avait tenté si fort de protéger depuis le retour du cancer de Levi, celui qui avait insisté pour tout savoir et être présent pour nous n’était plus.
C’était pas le Kane que je connaissais, et je détestais ça. « S'il part sans être passé ici, il n'a plus aucune place dans ma vie. » Levi articule ce que je me fais violence pour ne pas penser trop fort depuis plusieurs minutes, mon regard croise le sien quand je me détache rien que pour me redresser dans le lit et appuyer mon dos sur le mur derrière nous. Sa silhouette que je garde quand même bien lovée contre la mienne avec force. Il aura pas le choix de rester là jusqu'à ce qu'on lui donne son congé, j'espère qu'il sait.
Gin fait un pas dans la chambre, ça blague comme ça peut, ça s'explique aussi, elle vise les gobelets de café comme si c’était son oxygène ; je peux pas la blâmer. Son regard qui couve son cousin comme elle couve Jill la seconde d’après, son pauvre petit cœur de chiffon que j’ai jamais compris, aussi solide que faiblard, qui a l’air d’avoir eu encore bien plus mal qu’elle ne le montrera jamais. Étrange créature qu’est leur cadette.
« Il s'est cassé ? » « Je peux pas croire… » un coup d’œil par-dessus Levi pour voir sur l’écran de son portable si Kane n’a pas texté ou téléphoné, avant que Jill décide de s’en prendre à Matt au sujet de Charlie. Pour ma part, j’ai trouvé la télécommande de la télé, et y'a que la pire télé-réalité de merde qui m’aidera à arrêter de gaspiller de la précieuse énergie à tenter d’analyser le comportement de Kane et de lui chercher mille et unes raisons et justifications quand, clairement, il en a rien à faire de nous.
Isaac Jensen
le coeur au bout des doigts
ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0
TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnosticCODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS :
Jillian s'échappe dans la chambre d'hôpital occupée par Levi, sa victime, transie par les coups qu'elle lui a affublée, lâchement abandonnée sur le linoléum du centre hospitalier suite à l'intervention de Ginny. Je lâche doucement la main de l'artiste, l'invite non verbalement à rejoindre ses proches, puis constate en quelques coups d’œil que Kane est davantage sous le choc qu'immobilisé par la gravité de ses blessures. D'une poigne ferme, je l'incite à se remettre sur ses jambes. Son téléphone brisé et éparpillé en plusieurs morceaux gît au sol, je récupère l'engin et ses pièces pour les tendre à son supposé propriétaire, qui répond à mes inquiétudes par un distant « Yeah… ». « Woah mec! Tu veux mon portable pour rappeler Charlie? » Matt tend généreusement son propre outil de communication, offre que le pompier décline en remettant en état de marche son Iphone. « Mais quelle pute celle-là ! T'as qu'à aller voir chez le père de son gosse elle a tendance à le contacter dès qu'elle est en manque de cul, ou quand ça fait trop longtemps qu'elle a pas détruit la vie de quelqu'un. » lance rageusement Jillian de la chambre d'hôpital. « I have to go. » Kane annonce, tel un fantôme, tournant les talons pour se diriger vers ce que je devine être la sortie de l'établissement de santé. Je le suis du regard jusqu'à ce que le frère McGrath attire mon attention, après qu'une Jillian désapprobatrice s'est enquis sur cette fameuse Charlie. « T’apportes des bonnes nouvelles? » Je fronce doucement les sourcils, observant par la même occasion que Levi est, à ma connaissance, le meilleur ami de Kane en plus du cousin de Matt. Si le gérant du Death before decaf me pose cette question, il y a de fortes chances pour que le Williamson s'en aille sans même disposer de précisions sur l'état de son ami.
« Hum. » Je commence, chassant brièvement le constat s'érigeant en ma mémoire comprenant des propres interprétations sur le comportement du blond à mon égard, un an plus tôt. « Ils veulent le garder plusieurs jours ici et ils vont adapter son traitement pour que ça ne se reproduise plus. C'est assez commun en début de prise en charge. » J'annonce posément, sachant pertinemment que ces renseignements peuvent être livrés à Matthew vu qu'il est inscrit comme personne de confiance sur la liste élaborée récemment par Levi. De plus, il demeure celui qui l'a mené aux urgences en premier lieu. Je tapote amicalement et brièvement l'épaule de Matt, dans un geste dévolu à apporter du soutien. « C'était sérieux, t'as vraiment eu tous les bons gestes et réflexes. C'était une très bonne chose que t'aies pu nous l'amener si vite. »