« Je devrais m’inquiéter de ce qu’ils vont nous dire ce soir? » Noah est appuyé dans l’embrasure de la porte de la salle de bain, et de suite, je vois ses prunelles qui quittent ses baskets pour remonter se planter dans les miennes. On a les mêmes yeux lui et moi, noisettes, avec une touche de miel. Je prends le temps de les scruter, lui qui jadis était si facile à lire, lui qui de plus en plus me donne l’impression de mettre des filtres et des masques, son innocence de gamin que je ne lui trouve que rarement ces derniers temps. « Je devrais m’attendre à ce que Bailey vienne à la maison après ou pas? » il pique de répartie, il me fait hausser le sourcil aussi. Noah avait du mal à cacher ce que la décision de son père adoptif avait pu lui occasionner comme dommages collatéraux, depuis le fameux brunch de l’enfer où Bailey avait décidé de s’éloigner de nous. J’avais tenté au mieux d’expliquer sa position à mon fils, lui avais fait un portrait détaillé et le plus honnête possible de ce qui justifiait Bailey, insistant sur le fait que c'était sa décision à lui et que peu importe ce qu’on en pensait, c’était au Fitzgerald de savoir ce qui était bon pour lui. Pas nous ; surtout pas après tout ce que ma famille lui avait fait subir.
Mais Noah le voyait pas de la même façon que moi, malgré tout mon bon vouloir. À ça s’additionnait les cours où il semblait s’ennuyer férocement, et les quelques crises de plus en plus nombreuses qu’il effectuait quand je tentais d’avoir ses explications sur le pourquoi derrière ses notes à la baisse, derrière les commentaires que je recevais de la part de ses professeurs. Rien n’était alarmant, au sens où il était bien moins turbulent que d’autres élèves de sa classe, mais un gamin aussi doux que Noah devenu un peu plus rêche n’avait d’autre effet que me laisser prise de cours. Surtout lorsque j’avais l’impression qu’on ne se comprenait plus du tout lui et moi ; alors que fût un temps, on était deux contre le monde, fusionnels. « Noah. » je tente d’abord, la voix douce mais le regard fixe. Il sait que le sujet ne nous revient pas, et que sa frasque d’impliquer Bailey à la rencontre d’aujourd’hui ne lui donne pas de points positifs au compteur. « Oui? » il chante, joue d’innocence, avant d’entendre la sonnette de la maison lui confirmer qu’Ezra est arrivé, que leur moment à deux peut commencer. Et il se précipite en bas sans même me dire au revoir.
J’ai téléphoné à Bailey un peu après avoir reçu son texto, convenu avec lui de se rejoindre à l’école de Noah où apparemment le personnel voulait nous rencontrer. Les mains dans les poches de ma veste, j’ai fait l’effort de mettre des vêtements qui ne sont visiblement – du moins, pas à mon œil – tachés de peinture comme à mon habitude. Ce serait mentir de dire que mon cœur ne se serre pas un peu lorsque mon attention se porte sur Bailey qui arrive au même moment. Le malaise est palpable lorsque mes doigts se posent en même temps que les siens sur la porte principale, mon silence n’aide pas à la cause quand je retire ma paume aussi vite, titube de l’élan pour finir presque par arracher la poignée. Good Ginny, very good. Passer chaque moment ou presque de ma vie avec lui pendant toutes ces années et le voir sortir de mon quotidien en un claquement de doigt me retourne beaucoup plus que je ne l’aurais assumé.
On a fini par s’installer dans la salle d’attente, le rendez-vous devrait avoir lieu dans 5 minutes à peine. « J’ignorais que la crise d’adolescence débutait à 9 ans à peine. » ma voix est un peu rauque d’être restée muette tout ce temps, mais j’ose tout de même faire la conversation. Sans le remarquer, j’ai le réflexe de Noah, je fixe la pointe de mes baskets, attendant ainsi une quelconque réponse. « Je sais que c’est pas du tout à propos, mais il voudrait quand même que je te propose. » et j’inspire, me donne des forces, sais que je vais sûrement trop loin, il me le reprochera peut-être et il en aurait tous les droits. « T’es le bienvenu si tu veux passer à la maison, après. Noah serait content. » Bailey n’a le temps de rien ajouter que finalement, une voix beaucoup trop sérieuse pour être rassurante nous rappelle à l’ordre. « Mme McGrath? M. Fitzgerald? Vous pouvez venir avec moi. »
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7485 POINTS : 860
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
En route pour l’école de Noah, je me demande si j’ai réellement ma place à ce rendez-vous. Depuis mon divorce, j’ai quelque peu cessé de m’impliquer dans la scolarité du petit garçon. Il a son vrai père pour s’inquiète de tout cela, pour le reprendre quand quelque chose ne va pas, pour lui rappeler de bien écouter en cours. En quittant Ginny, je suis devenu le mec cool, celui qui prend Noah en weekend pour l’emmener au parc d’attraction, celui qui le laisse manger de la glace un peu n’importe quand et qui ne dit rien lorsqu’il se roule dans la boue avec Logan. J’ai trop peur de le perdre. Trop peur qu’un jour, il m’envoie en pleine figure que je ne suis pas son père. Alors, je veux rester ce père adoptif, cool qui ne le réprimande pas dès qu’il le voit. Gin me tient souvent au courant du quotidien de Noah, mais jamais elle ne m’a parler de problème à l’école. Il est vrai que depuis le brunch, je n’ai pas adressé la parole à mon ex-femme incapable de trouver un moyen de revenir vers elle sans évoquer les paroles horribles que j’ai pu avoir à son égard. Alors, je me suis enfermé dans mon coin, ignorant Ginny, mais également Noah au passage. Pourtant, le petit garçon a donné mon nom lorsque son professeur principal à décider de convoquer ses deux parents. Je dois avouer que je suis toujours aussi décontenancé par tout cela. Est-ce que Noah à donner mon nom, car il me considère réellement comme une figure paternelle dans sa vie ? Ou est-ce qu’il a donné mon nom, car je suis si souvent absent de sa vie dernièrement qu’il a pensé que je ne viendrais jamais ? Je n’en sais trop rien. Dans le fond, je me dis qu’il a surtout préféré que je sois là, car j’ai toujours été cool avec lui et que je ne l’ai jamais embêté avec ses devoirs lorsqu’il venait chez moi. Malgré tout, cela me déstabilise quelque peu. Je n’ai pas la sensation d’avoir ma place dans cette réunion, pourtant, je suis en chemin pour l’école. Je veux que Noah sache que je suis toujours présent dans sa vie et que je m’implique dans son quotidien.
J’arrive en même temps que Ginny et tout de suite, je remarque qu’elle est mal à l’aise. Elle se précipite pour ouvrir la porte, titube un brin et surtout évite mon regard comme jamais. Ne voulant pas rajouter à son malaise, je la laisse partir devant, la suivant en silence. Je n’aime pas réellement cette ambiance si tendue entre nous. Je sais que j’aurais dû la contacter bien avant, que l’on aurait dû avoir une conversation posée rien que tous les deux pour remettre les choses aux points, mais j’étais vraiment occupé à tenter de gérer mes problèmes avec sa sœur. Je m’en veux, mais je sais que l’on aura l’occasion de discuter ce soir, après ce rendez-vous. « J’ignorais que la crise d’adolescence débutait à 9 ans à peine. » Un petit rire s’échappe d’entre mes lèvres. « Noah a toujours été précoce. » Un peu comme elle, un peu comme moi aussi. Je n’ai pas le temps d’ajouter quoique ce soit que je vois mon ex-femme tenter timidement de venir voir Noah après tout cela. Je ressens son malaise en puissance et je ne sais comment faire pour l’apaiser. « Gin… Je viendrais avec plaisir. » Je lui souris tendrement comme pour la rassurer avant d’ajouter : « Il faut que l’on discute tous les deux. Je te dois des excuses. »
Nous n’avons pas le temps de discuter plus longuement que le professeur de Noah viens nous chercher. On se retrouve dans une salle de classe, assis sur des chaises d’enfant, autrement dit que je rentre à peine sur le petit siège et je me sens ridicule. « Donc… Je vous ai convoqué pour discuter du comportement de Noah dernièrement. » Je hoche la tête, soudainement un peu inquiet. « Noah a toujours été un très bon élève, mais depuis quelques semaines, il répond de plus en plus en classe. Il défie l’autorité et ne semble plus vraiment s’impliquer, voire même s’ennuyer durant la classe. » Je fronce les sourcils et regarde le professeur, attendant une quelconque conclusion de sa part, mais rien ne vient. Je ne peux rien dire sur l’ennui en cours, j’étais comme lui à son âge et ça s’est même empiré avec le temps. Pour le reste… « Est-ce qu’il y a des soucis chez vous qui pourrait expliquer son comportement ? » Et là, je me tourne vers Ginny me sentant un peu incapable de répondre à cela. « On… On a divorcé, mais cela fait déjà deux ans. » dis-je de manière un peu fébrile. J’ai toujours détesté les professeurs et maintenant, je me souviens pourquoi. La plupart du temps, ils utilisent un ton si condescendant et moralisateur que je ne sais jamais quoi faire face à eux. Alors je regarde Ginny, espérant qu’elle va venir sauver cette conversation qui n’a pratiquement aucun sens pour moi. J’ai trop peur d’être responsable du mal être de Noah et j’ai besoin qu’elle me rassure.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Malgré le malaise des quelques premières minutes, je suis plus que soulagée que Bailey soit là, près de moi. Je suis soulagée de voir qu’il va bien, je suis soulagée de ne pas remarquer de trop gros cernes sous ses yeux, ni une respiration inégale qui suggérerait qu’il est essoufflé, de sa vie en général. Je me doute que les derniers événements ont dû le secouer autant que moi, je sais fort probablement que les choses auraient pu être pires comme meilleures. Mais je ne doute pas une seule seconde de lui, lorsqu’il me confirme qu’il viendra à la maison voir Noah. Je laisse une expiration glisser doucement contre mes lèvres, mes doigts qui se trituraient les uns les autres sans que je le remarque sont maintenant calmés. « Il faut que l’on discute tous les deux. Je te dois des excuses. » doucement, tout doux. Je tourne la tête vers lui, la chaise de plastique bon marché qui craque sous le mouvement, mes iris qui se plongent dans les siens pour la première fois depuis des années j’ai l’impression. « Tu ne me dois rien du tout Bailey. » que je tente de le dédouaner, de lui retirer la responsabilité, de la voix la plus rassurante possible. Il avait été celui qui m’avait aidé à apprendre à mettre mes limites avec mes parents jadis ; je ne pourrais jamais le blâmer d’avoir posé les siennes avec moi lorsqu’il en avait eu besoin. « C’était totalement légitime et je - » et je suis coupée dans ma phrase, lorsqu’on vient nous chercher pour nous amener dans une salle de réunion qui n’augure rien de bon.
« Noah a toujours été un très bon élève, mais depuis quelques semaines, il répond de plus en plus en classe. Il défie l’autorité et ne semble plus vraiment s’impliquer, voire même s’ennuyer durant la classe. » j’hoche de la tête, l’impression de me faire gronder, c’est un peu le cas si je me fie au regard que le directeur pose sur nous, Bailey d’abord, moi surtout. « Est-ce que ses notes se portent bien? » « Oui, mais il pourrait faire mieux s’il était plus attentif en classe. » il ne me laisse aucune chance de répliquer quoi que ce soit qu’il poursuit sa lecture du dossier, les notes de rouge, d’orange, de violet que je vois sortir de la chemise et les papiers qui s’accumulent comme tant de points retirés à mon équipe. « Est-ce qu’il y a des soucis chez vous qui pourrait expliquer son comportement ? » je sens le regard de Bailey qui se tourne vers moi, le fait qu’il ait pris ses distances de notre famille pour son propre bien réduisant les options, réduisant les réponses qu’il peut amener. « On… On a divorcé, mais cela fait déjà deux ans. » et pourtant, le divorce s’était merveilleusement bien passé. Il n’y avait eu aucune dispute, on avait réglé le tout dans le calme, le plus grand respect de l’autre possible.
« Il était habitué d’être scolarisé à la maison. J’imagine que l’adaptation depuis qu’il est sorti de l’hôpital doit expliquer une partie des choses? » je finis par tenter, quand évidemment, malgré le divorce qui date, rien n’a vraiment changé dans mon quotidien. Noah continue de vivre avec moi, Isy s’étant greffé tellement en douceur à notre quotidien que je n’imagine même pas comment cela aurait pu brusquer mon fils. Il adorait le Jensen, il le connaissait depuis les premiers jours de son hospitalisation. Les seules variantes changeantes à mon sens, étaient que désormais Noah allait en classe plutôt que de suivre les cours à distance. « Peut-être. » il concède, mais se rattrape tout de suite en vrillant ses iris dans les miens. « Peut-être aussi qu’il aurait besoin d’un meilleur encadrement. » de suite mon souffle s’arrête, ma poitrine dans un étau. « Qu’est-ce que vous voulez dire? » la blague qui revenait quotidiennement que je n’avais aucune autorité ; et pourtant, là, j’ai tout sauf envie de rire. « Ce n’est pas rare qu’il arrive en cours avec de la peinture sur les ongles, les cheveux décoiffés, les mauvais livres dans son sac. » il y a du jugement dans sa voix, il y a de la critique, il y a tout ce qui me terrifie aussi, stupide de voir comment j’étouffe à recevoir les commentaires d’un inconnu sur ma façon d’être avec mon gamin. « Et en quoi est-ce que ça ferait de lui un mauvais élève? » « Je ne fais que constater. »
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7485 POINTS : 860
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
« Tu ne me dois rien du tout Bailey. C’était totalement légitime. » Bien sûr que c’était légitime. Je n’étais pas dans mon état normal après l’annonce stupide de Jill, le jour de ce brunch. J’ai fini par dire ce que je gardais au plus profond de moi depuis des années, il fallait que cela sorte à un moment ou un autre. Pour autant, les choses ont bien changé depuis ce repas. J’ai mis les choses à plat avec Jill, elle a enfin compris que je ne pouvais plus jouer à ce petit jeu qui était le notre depuis si longtemps et depuis, on essaye de reprendre doucement à zéro. Je sais qu’au plus profond de moi, j’aurais toujours une certaine haine diriger vers le nom McGrath. Toujours. Cette famille a brisé ma vie autant qu’elle l’a embellie et ce paradoxe me laisse bien trop souvent sans voix. Je déteste le patriarche McGrath autant que Matthew tandis que j’aime Jill d’un amour qui m’effraie et Gin dans une continuité qui me semble si logique et indispensable. C’est un véritable labyrinthe et je m’y perds bien trop souvent. Cependant, je sais que je ne pourrais jamais éloigner Gin et Noah de ma vie éternellement. À l’époque, j’avais besoin d’un instant pour respirer, pour tenter de me sentir mieux. Avec tout ce qui s’est enchaîner dernièrement, je n’ai pas eu le temps de parler à Ginny de manière approfondie. On, c’est entre aperçu à l’hôpital, on a échangé trois mots rien de plus. Je sais qu’après cette réunion, j’irais chez elle voir Noah et qu’il faudra que l’on discute un peu ensemble. « On discutera quand même un peu Gin. » Je lui souris tendrement avant que le professeur principal de Noah vienne nous interrompre et nous emmène dans sa salle de classe.
Tout de suite, l’échange est assez tendu. Les propos du professeur sont très rapidement accusateurs alors que bêtement, je tente de trouver une explication quant au changement de comportement du petit garçon. Subitement, je me demande si notre divorce peut être une raison. Tout s’est passé en douceur, on a toujours tout expliqué à Noah, mais il est vrai que depuis il passe beaucoup moins de temps avec moi. Noah est un enfant intelligent et j’ai peur qu’il se soit mis en tête que je ne veux plus de lui. Le professeur nous explique que les notes de Noah sont correctes, mais loin d’être parfaite malgré tout. Face à ce genre de propos, je suis pris d’un pincement au cœur. C’est exactement ce que disaient mes professeurs lorsque j’avais l’âge de Noah. Bailey a du potentiel, mais ne l’exploite pas assez. Bailey pourrait faire mieux s’il se concentrait. Encore et toujours des reproches déguisés. Je me retiens de lancer une pique brûlante au professeur tandis que Gin tente de bafouiller une explication. « Il était habitué d’être scolarisé à la maison. J’imagine que l’adaptation depuis qu’il est sorti de l’hôpital doit expliquer une partie des choses ? » D’un signe de tête, j’approuve ses paroles. Il est vrai que Noah a souvent été seul, à cause, de ses nombreuses hospitalisations et il a été scolarisé d’une manière un peu différente. C’était important pour nous qu’il est un semblant de vie normale et soudainement, j’ai peur que l’on ait perturbé le petit garçon. « Peut-être. Peut-être aussi, qu’il aurait besoin d’un meilleur encadrement. » Un coup d’œil à Ginny et on s’exprime dans une même voix. « C’est-à-dire ? » Je lance un regard noir à l’éducateur tandis qu’il essaye de s’expliquer en bégayant quelque peu. Il incrimine Ginny en quelques sortes et je comprends que le seul sujet de dispute régulier que nous avons eu en sept ans de vie commune va doucement revenir sur la table. Ginny est trop maternante et souvent bien trop tête en l’air. J’écoute ce que raconte le professeur et apprends que Noah arrive bien trop souvent sans matériel et un brin négligé. « Tu lui laisses toujours tout passer aussi. » Et je regrette mes paroles à l’instant ou celle-ci franchise la barrière de mes lèvres. Tel un connard, je sonne comme mon père. Pourtant, c’est quelque chose que je pense… Je ne dis pas qu’elle devrait être ultra sévère avec Noah, mais juste de lui mettre quelques limites. L’enseignant semble approuver mes propos et je lui jette un regard noir. « Je pense que Noah a besoin d’un cadre un peu plus serré, afin d’éviter l’insolence et lui assurer de meilleurs résultats. » Je soupire et lève les yeux au ciel. « Avec tout le respect que je vous dois, vous n’êtes qu’un enseignant et tout ce qu’on vous demande, c’est de transmettre un savoir à nos gamins. Le reste on gère entre nous. » Et voilà qu’il abat sa dernière carte ce con. « Alors gérer mieux Monsieur Fitzgerald. » Excédé, je décide de ne pas rester ici plus longtemps, je me lève embarquant à moitié le minuscule bureau dans mon élan et sors dans le couloir sans même saluer le professeur.
J’attends Ginny en faisant les cent pas et en repensant à tout ce que l’autre idiot viens de nous dire sur notre fils. Je sais que Noah a besoin d’un cadre. Dans le fond, j’ai le sentiment qu’il est un peu comme moi et que si on ne le cadre pas quelque peu le temps de sa construction, il deviendra un adolescent insolent qui se croit tout permis et c’est pas quelque chose d’envisageable. Mon ex-femme finis par me rejoindre et je soupire longuement. « Va falloir que l’on est une discussion avec Noah. Il peut pas se permettre de répondre comme il veut à des adultes. » Je calme mes pas et soupire quelque peu. « Et sérieusement Gin, tu peux pas l’envoyer à l’école comme s’il allait à l’atelier. C’était bien quand il était tout le temps à la maison avec nous, mais tu veux quoi… Qu’il se fasse bully ? Il a déjà pas assez souffert comme ça. » Dans le fond, c’est tout ce qui m’inquiète, que les autres enfants ce moque de Noah parce qu’il a des vêtements avec des trous, des tâches de peinture et qu’il n’est jamais coiffé. Je me souviendrais toujours d’Harry dans ma classe en primaire, qui avait ce genre de look, il était devenu le souffre-douleur de toute l’école. Je refuse que cela arrive à mon gamin même si cela ne plaît pas à sa mère.
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« Tu lui laisses toujours tout passer aussi. » et le glas qui s’abat. C’était prévisible, c’était ce que Bailey me reprochait depuis toujours, c’était sujet de commentaires à la frontière du passif agressif d’aussi loin que je me souvienne. Je n’aurais pas pensé que la pointe me ferait aussi mal par contre, et je me garde bien de croiser le regard de mon ex-mari lorsque je sens le sien qui brûle ma peau à son tour. Non, je ne lèverai pas la tête, et non, je ne plongerai pas mes prunelles dans celles du Fitzgerald tant que la sensation qui m’étouffe de plus en plus ne sera pas dissipée.
Le professeur qui prend le relais de l’initiative, qui occupe la conversation quand ma langue s’est enfuie, quand mes lèvres sont serrées, quand je fais mentalement la liste exhaustive de tous les moments où j’ai été une mère pitoyable. Où je n’ai pas été à la hauteur de Noah, où je n’ai été que celle qui pallie, qui tente fort, qui ne réussit clairement pas. « Je pense que Noah a besoin d’un cadre un peu plus serré, afin d’éviter l’insolence et lui assurer de meilleurs résultats. » « Avec tout le respect que je vous dois, vous n’êtes qu’un enseignant et tout ce qu’on vous demande, c’est de transmettre un savoir à nos gamins. Le reste on gère entre nous. » « Alors gérer mieux Monsieur Fitzgerald. » leurs voix se mélangent, leurs soupirs font pareil, je m’enfonce dans ma tête en ignorant s’ils me parlent ou s’ils m’ont oubliée, seul le bruit de la chaise que Bailey embarque dans sa sortie fracassante me rattache à ici et à maintenant. « Je suis désolée. » bien sûr que je l’excuse, bien sûr que je prends le blâme du monde entier sur mes épaules frêles d’avoir trop porté. Bien sûr que je m’enfonce dans mon siège, quand je sens les iris de notre tortionnaire du jour qui dégagent un coup d’œil cryptique dans ma direction. « Ne vous excusez pas. Réglez juste la situation avant qu’il ne soit trop tard. »
Avant qu’il ne soit trop tard. J’ai sa phrase qui tourne en boucle dans ma tête, elle pique, elle pince, elle est lourde de sens, elle me fait presque ne pas voir Bailey qui est dehors, sur mon sillage. « Va falloir que l’on est une discussion avec Noah. Il peut pas se permettre de répondre comme il veut à des adultes. » il a continué de marcher, j’ai adapté mon rythme de pas au sien sans même le réaliser. « J’essaie vraiment Bailey. » j’inspire, plonge mes mains dans les poches de mon jeans, sait pertinemment que ce n’est pas suffisant comme explication. « J’essaie vraiment, mais on dirait que je suis pas assez. » l’impression qui me colle à la gorge, qui m’écrase le cœur. « Et sérieusement Gin, tu peux pas l’envoyer à l’école comme s’il allait à l’atelier. C’était bien quand il était tout le temps à la maison avec nous, mais tu veux quoi… Qu’il se fasse bully ? Il a déjà pas assez souffert comme ça. » mon sourcil se hausse, mes pas s’arrêtent. « Je sais qu’il a déjà assez souffert. T’inquiètes pas, j’ai eu le mémo. » et je ne la reconnais pas, cette voix-là, cette langue-là, qui claque sur mon palais. Bailey non plus apparemment, lui qui semble me dédier toute son attention maintenant. « Tu peux venir à la maison si tu souhaites qu’on ait une discussion avec lui ce soir. » d’ordinaire, je serais embarquée avec lui. Le trajet aurait été diffus, entre les différentes pièces qu’il m'aurait fait écouter, et les milles et unes histoires à l’atelier que j’aurais eu envie de lui raconter. Mais dans l’instant, son ton me fait mal, son regard me fait mal, ses mots me font mal. Parce qu’il a raison, et parce que je me déteste de lui céder la victoire. Personne se bat Ginny, c’est pas une guerre. Alors pourquoi est-ce que je me sens comme si j’étais dans les tranchées, encore et toujours, à lutter pour survivre ? « On se rejoint plus tard. » ma silhouette entière qui fait volte-face, visant le premier taxi que j’arriverai à repérer sur le chemin.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7485 POINTS : 860
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
En sept ans de mariage, nous nous sommes rarement disputés avec Ginny. Elle me laissait vivre ma vie comme je l’entendais, je n’interférais pas dans la sienne. Je la laissais maître des décisions en ce qui concernait l’éducation de Noah. C’était notre deal et tout fonctionnait à merveille comme cela. Puis Noah a commencé grandir et je me suis rendu compte que Ginny était un brin trop laxiste avec le petit garçon. Il avait le droit de faire ce qu’il voulait à la maison et sa mère lui disait bien trop souvent non. Alors, on a commencé à se disputer avec la jeune femme à ce propos. Je ne voulais pas donner une éducation stricte au petit bonhomme, mais il avait besoin d’un peu plus de barrières, qu’on lui donne des limites. Ce n’était pas une dispute régulière, mais on n’était jamais réellement d’accord sur le sujet. Puis on a divorcé et c’est moi qui suis devenu laxiste avec Noah lorsqu’il venait à la maison, pour qu’il continue à m’apprécier, pour que tout aille bien entre nous. Je ne sais pas pourquoi j’ai dit cela à Gin aujourd’hui, mais cela a été plus fort que moi. Elle devait se rendre compte que Noah avait grandi et qu’elle devait être un peu plus dur avec lui pour que tout se passe bien. Bien entendu, le professeur semble apprécier nos opinions divergences et il en profite.
Je sors de la salle de classe complètement excédé. Je ne devrais pas être ici. Noah n’aurait jamais dû dire que j’étais son père. Je vais me retrouver en conflit avec Ginny, encore une fois. Pourtant, Noah a décidé que je devais être présent ce soir, alors j’estime devoir donner mon avis. J’agis instinctivement. Mon ex-femme me rejoint et la discussion reprend de manière animée. « J’essaie vraiment Bailey. » Je hoche la tête. Elle essaie, mais Noah ne change pas de comportement. Ce gamin est malin, il sait que Gin ne le punira pas. Je finis par dire le fond de ma pensée et alors que je m’attendais à un très long silence, je suis accueilli par quelque chose de complètement différent. « Je sais qu’il a déjà assez souffert. T’inquiètes pas, j’ai eu le mémo. » Je recule un instant, surpris par le ton employé par la brunette. Jamais elle ne m’a parler comme cela. Jamais aussi froidement, de manière aussi sèche. Je suis tellement surpris que je ne trouve rien à dire. Elle a fait passer le message. Je ne suis pas le bienvenu au milieu de tout cela. Dommage pour elle, c’est son fils qui m’a réclamé. L’ambiance est électrique entre nous. Je ne sais plus ou me mettre, malgré tout, la jeune femme me propose de venir chez elle ce soir. Au même moment, mon message sonne dans ma poche. Je jette un rapide coup d’œil à l’écran : ma secrétaire qui m’apprend qu’Eliott c’est enfermer en salle de réunion avec un de mes clients et son agent. Putain c’est pas vrai ! Je relève les yeux pour croiser le regard de Gin. « Je… Je dois aller régler un truc au boulot. Je viens après. » Et alors qu’elle me tourne le dos, j’ajoute : « Promis. » Rien de plus. Elle est déjà partie.
Lorsque j’arrive au studio, je me dirige tout de suite vers la salle de réunion. Eliott est là, en train de parler avec l’agent d’un de mes petits nouveaux. Il parle transfert d’argent et de l’agence de Londres. « A quoi tu joues Eliott ?! » Tout le monde se fige lorsque j’entre dans la pièce. Mon frère me lance malgré tout son petit sourire en coin et je me retiens pour ne pas me jeter sur lui. Je récupère vite le fil de la conversation et m’impose comme il se doit. Heureusement, je suis arrivé à temps, avant qu’Eliott implante ses idées à la con dans la tête de mon client. Il me faudra près d’une heure pour faire comprendre que je suis celui qui prends les décisions finales ici. Le chanteur m’assure avoir une parfaite confiance en moi et s’en va avec mon agent. « TU TE PRENDS POUR QUI ELIOTT ?! » Mon frère lève les yeux au ciel en se balançant sur sa chaise avec sa tête de petit con. « Tu devais pas t’occuper du gamin de l’autre conne là. » Sans réfléchir, je balance un coup de pied dans la chaise d’Eliott, il se balançait et tombe en arrière tandis que je viens au-dessus de lui. « Laisse mon gamin en dehors de ça. » - « C’est pas ton gosse Bailey, ça deviens pathétique, tu sais. » Je me retiens de lui casser la gueule et me contente de frapper sa chaise une nouvelle fois. « Ne t’avise plus de voir mes artistes sans moi ! » Je n’ai pas le temps pour ses conneries, je dois aller chez Gin, je dois aller voir Noah. Je récupère mon dossier, m’assure de le lock out dans le coffre qui se trouve dans mon bureau. « C’est ça va te ridiculiser Bailey. Va jouer au petit chien, tu sais faire que ça ! » Je tente de ne pas l’écouter, de faire abstraction. Je n’ai pas besoin de ça, pas aujourd’hui.
Lorsque je me gare devant chez Ginny, il fait déjà nuit et les lumières de la maison sont allumées. Je prends le temps de souffler un bon coup avant de couper le moteur. Eliott a tort, je ne fais pas le petit chien. Je joue mon rôle. C’est mon rôle… Non ? Je dois être présent pour Noah, je dois être un exemple pour lui. J’ai ma place ici. Eliott à tort… Je secoue la tête et finis par aller frapper à la porte. Comme toujours, je n’attends pas que l’on vienne m’ouvrir et entre dans la maison. « Gin, je suis là ! » J’entends le bruit d’une tasse que l’on dépose à la cuisine et des petits pas qui cours dans les escaliers. Je n’ai pas le temps de réagir que Noah se jette sur moi. « Pops ! » Je lui fais un câlin, mais le repose bien rapidement sur le sol. « Je suis pas là pour m’amuser Noah. Ta mère a dû te le dire, il faut que l’on discute bonhomme. » Je vois bien qu’il semble déçu d’un coup, mais je ne veux pas m’amuser avec lui et le réprimander par la suite. Je jette un œil à Gin qui viens de nous rejoindre dans la pièce et lui souris un peu. « Eh me fais pas cette tête Noah, tu as dit que j’étais ton père à ton professeur, je vais agir comme si j’étais ton père. » dis-je doucement sans hausser la voix mais en restant sérieux. « Tu peux m’expliquer ce qui se passe en ce moment ? »
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Je ne l'aime pas du tout, notre au revoir. Je déteste comment les choses sont laissées, j'y pense des dizaines de fois dans le taxi me menant jusqu'à la maison. Je tourne tout d'un sens comme de l'autre, ses mots à travers. Impuissante, totalement impuissante. Avec lui, avec Noah. Mes doigts se triturent les uns les autres, et je pars dans ma tête trop longtemps pour mon propre bien. Ils ont raison, bien sûr qu'ils ont raison. Je n'y arrive pas, probablement même que je n'ai jamais réussi à vraiment y arriver d'aussi loin que je me souvienne. La dépression qui a suivi la naissance de Noah. La maladie transmise par ma génétique qui l'a terrassé pendant des années. L'isolation, la différence, les épreuves, l'adaptation, le nouveau pays pour lui, mes racines que je lui impose.
La course est terminée depuis quelques minutes à peine quand je réalise qu'on est devant chez moi, qu'il faut que je sorte, que je paie. Ezra passe ramener Noah à l'heure prévue, à peine on s'échange quelques mots tellement je suis encore sous le choc, tellement je veux lui éviter d'être mêlé à ça aussi. Il a déjà eu tant de poids sur les épaules par ma faute, je n'en rajouterai pas un nouveau volontairement non plus. « Bailey va passer tout à l'heure. » que je finis par annoncer à Noah, qui s'est installé au salon, jambes croisées cahiers étalés au sol sous ses yeux, comme s'il sentait que de se montrer studieux lui sauverait peut-être une ou deux remontrances. « Ça s'est passé aussi mal que ça? » qu'il répond, mon soupir qui acquiesce sans aucune surprise. Je préfère attendre que le Fitzgerald soit là pour poursuivre. Je préfère attendre d'être sous témoin, d'être aidée, parce qu'apparemment, j'en ai besoin. « Ça t'étonne? » ma voix tente d'être douce, la question l'est malheureusement un peu moins.
« Gin, je suis là ! » « Pops ! » et la scène aurait pu être belle, aussi. C'était la nostalgie d'un Bailey qui rentre du boulot au loft qu'on habitait à Londres, les mêmes mots, les mêmes pas, le même engouement du gamin qui se rue vers lui, lui saute dans les bras, rigole à gorge déployée. « Je suis pas là pour m’amuser Noah. Ta mère a dû te le dire, il faut que l’on discute bonhomme. » ma silhouette qui se dégage dans l'entrebâillement, eux deux que je détaille du regard, lasse, si lasse de moi-même. « Hum. » il grogne, repose ses petits pieds au sol, enfouit ses mains dans les poches de son jeans comme j'ai l'habitude de le faire également. « Eh me fais pas cette tête Noah, tu as dit que j’étais ton père à ton professeur, je vais agir comme si j’étais ton père. »
La conversation que je souhaite déplacer au salon, que je suggère, que je propose en silence. Mais Bailey en a décidé autrement. « Tu peux m’expliquer ce qui se passe en ce moment ? » « À l'école? » Noah qui ne baisse pas la tête, il a appris à tenir le regard des uns et des autres, il est bien meilleur que moi pour ça. « Oui, à l'école. » je précise, ma silhouette toujours appuyée dans l'embrasure de la porte, la voix que je tente d'accorder à celle de Bailey. « Rien de plus que d'habitude. Ça m'ennuie. » mes sourcils se froncent, son ton bien désabusé qui ne prend pas, la critique que je ne reconnais ni de maintenant, ni de jamais. « Ça ne t'ennuyait pas avant. »
Silence. Il pense. Je sais qu'il le fait, il retourne dans sa tête se cacher un moment, il m'imite un temps. « J'ai changé. » qu'il finit par conclure, variables nouvelles, éléments improbables que je n'aurais jamais vu venir. « Comment? » il a grandi, oui. Mais est-ce que ses intérêts sont différents? Est-ce que ses besoins le sont tout autant? Est-ce que je l'ennuie, aussi?
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7485 POINTS : 860
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
J’entre dans cette maison sans me poser de questions, comme si c’était chez moi. Une vieille habitude qui a la vie dure. Les mêmes mots lancés à la volée pour annoncer mon arrivée et la même réaction de la part de Noah qui se précipite dans ma direction. Cela me fait toujours un pincement au cœur lorsqu’il se jette dans mes bras de cette manière, comme s’il ne m’avait pas vu depuis des années. Malgré le fait que je sois venu parler de son comportement à l’école, je le prends contre moi, respirer son odeur d’enfants et sent ses bras se resserrer fermement autour de mon cou. Je plante un baiser sur sa joue et le repose doucement sur le sol. Je ne veux pas attendre pour parler de tout ce qui est arrivé ce soir. Je ne veux pas que Noah croie que je suis simplement venu faire une visite de routine. Il faut que l’on remette les choses en place, c’est important. Je vois dans le regard de Ginny que rien ne va, qu’elle a pensée à notre conversation durant tout le chemin du retour. Je sais que tout va trop vite dans sa tête comme c’est souvent mon cas également. Je lui souris comme pour tenter de la rassurer, même si cela n’aura probablement pas d’effets immédiats.
Alors, j’interroge un peu Noah qui soudainement semble trouver un aplomb que je ne lui connaissais pas. Le petit garçon ne s’est jamais laissé marcher sur les pieds, bien au contraire, il a toujours su ce qu’il voulait, toujours su comment l’exprimer. Pourtant, ce soir, son aplomb me dérange venu d’un enfant. Il parle comme un adolescent, soutient le regard comme je pouvais le faire avec mon père quand j’avais seize ans. « Rien de plus que d'habitude. Ça m'ennuie. » Et ses mots que j’ai tant de fois prononcer. Je le comprends, mais je sais aussi qu’il n’y a pas que cela là-dedans. Je m’ennuyais en cours, mais je répondais à mes professeurs pour tout autre chose, souvent pour tenter d’exprimer le malaise que je ressentais constamment à cause de l’enfer qui bouillonnait dans ma tête. Mon regard croise celui de Gin et sa question me fait comprendre que cela l’interpelle également. On interroge Noah, mais le petit garçon ne veut rien dire, se renferme dans sa bulle. Un soupire s’échappe d’entre mes lèvres tandis qu’il avoue avoir changé. Les paroles d’Eliott reviennent me heurter de plein fouet. Ce n’es pas mon fils, je ne devrais pas être là. Ezra devrait être ici, à prendre ses responsabilités comme il ne le fait jamais. Je secoue la tête. Ce n’est pas le moment de laisser Eliott gagner la bataille. Je dois me concentrer sur un Noah qui assure avoir changé, sans rien dire de plus. « Et tu penses que c’est une raison pour mal parler aux adultes et à ta mère ? » demandais-je doucement en tentant de ne pas paraître trop paternaliste. « Mais non pop’s ça va. » Il me répond tout de suite, d’air effronté et je n’aime pas vraiment ça. « C’est normal de changer, tu grandi. » ajoutais-je sans le lâcher du regard. « Mais le respect ne se perds pas en cours de route tu le sais ça hein ? On t’a appris mieux que ça avec ta mère. » Et il baisse la tête en soupirant ou tout du moins s’est ce que je crois entendre. « Je suis plus un bébé hein. » Quand à-t-il tant changer ?
Je me dirige vers le salon et attrape la main du petit garçon sur le chemin pour l’entraîner avec moi dans le canapé. Je me tourne vers Gin et lui fais signe de nous rejoindre également. « Family meeting ? » Et le sourire qui se dessine sur le visage rond de Noah me fait comprendre que c’est probablement tout ce qu’il attendait depuis bien longtemps. « Noah… » Je ne sais comment formuler mes mots alors je parle sans réfléchir pour ne pas me laisser noyer sous les émotions. « Est-ce que ton comportement à l’école… Tu fais ça pour que je vienne à la maison ? » Faites que la réponse soit non. Il faut que la réponse soit non.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
« Et tu penses que c’est une raison pour mal parler aux adultes et à ta mère ? » je ne m'attendais pas à ce que Bailey le rattrape ainsi au tournant, bien que je le reconnais là dans toute sa splendeur. Il n'est pas du genre à tolérer le manque de respect, ni envers lui, ni envers moi, ni envers qui que ce soit, et Noah le sait bien mieux que ça.
Mais pourtant, le gamin qu'il est et la tête dans ses idées qu'il arbore ne donnent pas du tout un bon portrait des valeurs qu'on a tentées au mieux de lui inculquer depuis ses premiers pas dans la vie. « Mais non pop’s ça va. » j'inspire, ne le lâche pas des yeux, même si je donnerais tout pour plonger mes prunelles dans celles de Bailey à l'instant, prendre un peu de ses forces au passage. « Noah, on a dit qu'on serait toujours honnêtes tous les trois, tu te souviens. » il hoche de la tête, soupire, porte son attention ailleurs. « Alors non, ça ne va pas. » je fais état. On ne serait pas ici, rassemblés ainsi dans le hall d'entrée, si tout allait. « C’est normal de changer, tu grandi. Mais le respect ne se perds pas en cours de route tu le sais ça hein ? On t’a appris mieux que ça avec ta mère. » et le gamin qui réagit au quart de tour, et mes yeux qui s'écarquillent tout seul. « Je suis plus un bébé hein. » « C'est pour ça qu'on tente parler sérieusement avec toi. Mais faut que tu y mettes du tien bonhomme. » calmons le jeu un peu.
« Family meeting ? » j'hoche de la tête de la positive, me dégage de l'encadrement de la porte pour les laisser passer, viens les rejoindre au salon alors qu'ils se posent tous les deux sur le canapé, que je m'installe en indien au sol. C'était notre position favorite, avant. Les gars qui choisissaient le film à la télé, qui se bagarraient le sourire aux lèvres pour qui récupèrerait la télécommande et donc le pouvoir du choix. Moi, j'étais toujours perdue dans mes livres et dans mes cahiers, à gribouiller, à avoir la tête ailleurs, mais à vouloir rester avec eux à tout pris. Me poser ainsi au sol me donne encore une fois un drôle de pressentiment face à Londres et à tout ce que ça a impliqué pour nous. « Noah… Est-ce que ton comportement à l’école… Tu fais ça pour que je vienne à la maison ? » et Bailey commence, doucement, le plus qu'il peut. « Ça a marché, non? » si la répartie de Noah était quelque chose que j'adorais chez lui, si son intelligence capable de rattraper la moindre pique au vol me fascinait à tous coups, là par contre, il me serre le ventre d'être si au taquet, il me coupe le souffle. « Noah, réponds à la question. » il a dévié, je le ramène à l'ordre, ma voix que je ne reconnais pas, un peu plus sérieuse surtout.
Assez sérieuse sûrement, puisqu'il répond à peine une poignée de secondes plus tard. « Tout le monde a toujours dit que Londres c'était pas cool. Que c'était une bonne chose qu'on soit partis de là. » il commence, ses yeux bloqués sur ses doigts qu'il triture, avant qu'il ne relève la tête vers Bailey, puis vers moi. « C'était bien moi j'trouve. C'était simple. » il n'était pas malade, à Londres. Il avait tout le monde pour lui, à Londres. Il était heureux, à Londres.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7485 POINTS : 860
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
J’ai passé mon adolescence à voir mon père et mon frère manquer de respect à un bon nombre de personne. Je n’avais rien le droit de dire, je devais même apprendre à être comme eux, à me penser supérieur en dénigrant les autres. Mon père pensait asseoir son pouvoir en manquant de respect a tout le monde. Je n’ai jamais pu supporter son comportement et j’ai toujours rappelé à Noah qu’il était important de respecter son prochain. Tout petit, déjà, il n’oubliait jamais de dire bonjour ou merci, alors je suis vraiment surpris de savoir qu’il répond à ses professeurs. Pire, je suis surpris de le voir nous répondre de cette manière, du tac au tac. Je n’étais pas habitué à cela. Qu’il est grandi au point d’avoir en face de moi un jeune homme têtu et surtout qui me tiens tête. Gin tente d’apaiser les choses et je comprends que continuer comme cela ne nous entraînera que vers une dispute sans fin qui n’arrangera pas les choses. Un coup d’œil vers mon ex-femme et je comprends que l’on a besoin de retrouver une situation qui nous est familière, qui rassure tout le monde. Alors, je demande un family meeting.
On se retrouve dans le salon tous les trois. Gin sur le sol, assis en tailleur. Noah et moi sur le canapé, l’un à côté de l’autre. Comme avant. L’espace d’un instant, je me perds dans mes pensées repartant des années en arrières. Lorsque Noah était encore tout petit et qu’il venait s’allonger contre moi avec son doudou pour que l’on regarde la télé les dimanche après-midi d’hiver pendant que Gin griffonnait dans ses cahiers. À l’époque dans ces rares moments, rien ne pouvait nous atteindre. On était dans notre bulle. Aujourd’hui, tout cela n’existe plus et Noah nous le fait bien comprendre. « Ça a marché, non ? » Une réponse si honnête qui me brise le cœur. Oui cela à fonctionner… Après des semaines d’absences, je suis venu. Un instant, mon regard croise celui de Gin. Je ne sais plus quoi dire, plus quoi faire. J’ai été trop absent et il me le fait payer à sa manière. Je n’étais pas là donc il a trouvé une manière de me faire revenir. Et dans sa tête d’enfant, il doit se dire que ses erreurs à l’école son plus importante que les moments que l’on pourrait passer ensemble. Je me perds dans mes pensées, tellement que je n’entends pas Gin parler et que je me fais surprendre par les prochaines paroles de Noah. Il est si honnête soudainement. Tout ce qui lui manque, c’est notre vie à Londres. Il aurait pu me mettre une claque cela aurait été moins violent.
On a tout foiré, on a pensé qu’à nous. On est parti en essayant de le sauver sans penser aux restes. On est parti en fuyant nos familles. On est parti pour aller mieux. On a fui sans penser aux conséquences sur Noah. On l’a arraché à sa vie tranquille. Une fois, ici, on a encore pensé qu’à nous. On a tout fait pour soigner Noah et subitement, on a divorcé. Comment expliquer tout cela à un petit garçon ? Que notre mariage n’était qu’un énorme mensonge. Que ses grands-parents sont les pires personnes au monde. Que l’on avait besoin de divorcer pour se sauver mutuellement avec sa mère. Comment lui expliquer tout ça ? « Noah… » Je lui ouvre mes bras et il ne prend pas longtemps pour venir s’y blottir. Je viens doucement caresser son dos en plongeant mon regard dans celui de Ginny. J’ai besoin qu’elle m’aide. Je ne sais pas faire ce genre de chose. Absolument pas. Je suis le beau-père qui a tenté de gérer pendant des années sans vraiment savoir ce qu’il faisait. Je suis celui qui a voulu prendre mes distances avec tous les McGrath il y a encore quelques semaines. Je suis le problème dans son histoire. « Je suis désolé d’avoir disparu comme cela… » Et je me demande ce qu’il a entendu. Ce qu’on a été lui dire. « Je me suis un peu disputé avec maman, mais c’est des histoires d’adultes Noah. Tu… Tu sais que tu peux me téléphoner quand tu veux, tu peux venir à la maison quand tu veux et rester aussi longtemps que tu veux. » Mais chez moi, il s’ennuie, parce que je finis toujours par devoir travailler ou parce qu'Eliott vient mettre son nez dans tout cela. Je sens Noah se tendre un peu contre moi avant qu’il recule pour m’asséner un regard noir. « T’as dit à maman que tu voulais plus nous voir. » Et comment dire à Noah que ma décision a été prise à cause de sa tante ? Qu’en réalité, je n’ai jamais aimé sa mère comme j’aime sa tante. C’est trop pour lui. Il ne doit pas être mêlé tout cela. « Tu… Tu n’étais pas mêlé à tout ça, Noah. Je te le promets. » Encore une fois, il n’était qu’un dommage collatéral dans toute cette histoire. Un petit garçon que je prenais encore pour un bébé, mais qui est bien trop intelligent et qui a besoin d’être impliqué. Je n’ai pas le temps de dire quoique ce soit pour le rassurer que le petit garçon rajoute : « Moi, je veux qu’on soit tous les trois comme avant, dans la maison secrète. Pas avec Isy ou tata Jill. Juste tous les trois. » Comme avant. Et le fait qu’il évoque uniquement Jill et Isy me fait frissonner de la tête aux pieds. Ginny… J’ai vraiment besoin de toi là… Vraiment.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Et Bailey s’excuse. Il parle à Noah, je sais qu’il me parle à moi à travers, son cœur se serre et le mien fait de même lorsqu’il ajoute une précision que le gamin connaît bien, mais qui justifie le reste. « Je me suis un peu disputé avec maman, mais c’est des histoires d’adultes Noah. Tu… Tu sais que tu peux me téléphoner quand tu veux, tu peux venir à la maison quand tu veux et rester aussi longtemps que tu veux. » l’offre qui aurait tout pour rassurer Noah, la proposition qui aurait tout pour lui montrer que la vie est peut-être différente depuis que nous ne sommes plus à Londres, mais qu’elle n’est pas plus compliqué en soit. « T’as dit à maman que tu voulais plus nous voir. » et il relève la tête Noah, je m’étonne de son comportement, pince les lèvres pour ne pas défendre Bailey qui à mes yeux a déjà bien trop mal comme ça pour avoir une couche de culpabilité supplémentaire à porter sur ses épaules. Ils doivent régler les choses entre eux avant que j'intervienne. « Tu… Tu n’étais pas mêlé à tout ça, Noah. Je te le promets. » la promesse qu’il ne devrait pas avoir à faire, parce que jamais je n’ai douté que tout ce qui s’était passé entre nous n’avait absolument rien à voir avec Noah. Les excuses qui me semblent obsolètes parce que je suis persuadée que Bailey fera tout, toujours, pour s’assurer que Noah soit toujours heureux, peu importe ce qu’il en coûte. « Moi, je veux qu’on soit tous les trois comme avant, dans la maison secrète. Pas avec Isy ou tata Jill. Juste tous les trois. »
Mes sourcils se froncent, je cesse de me mordre la lèvre, prête à prendre le relai pour avoir reconnu le coup d’œil de détresse que le Fitzgerald a lancé à mon égard. « Est-ce que tu aimes Jill? » la question est rhétorique. « Oui. » bien sûr qu’il aime sa marraine. Il adore son caractère éclaté, il s’illumine d’enthousiasme à la seconde où elle entre dans la pièce. Ils ont une relation bien à eux, dans laquelle je ne m’opposerai jamais, même si ma sœur et moi cumulons des différends depuis des années. Noah est heureux lorsqu’il est avec elle, il s’amuse, il n’a aucune barrière, aucune limite. « Est-ce que tu aimes Isy? » et je m’en veux, une seconde de trop, d’avoir peur que ce que j’ai ressenti entre eux deux ne soient que fabulations, que la complicité dont j'étais assurée ne soit que mirage. « Oui. » mais Noah me rassure d’emblée, sans hésitation aucune. Il aime Isy, il le connaît depuis des années, il l’a apprivoisé à l’hôpital et maintenant dans nos vies, à un tel point qu’ils ont une poignée de main secrète, qu’ils ont tout un monde que je les laisse créer tous les deux le cœur un peu plus léger. Alors qu’est-ce qui cloche, dans toute cette scène? Qu’est-ce que Noah tente vainement de nous dire? « Est-ce que tu doutes qu’ils t’aiment, eux? » une seconde passe, je déteste mes doigts qui se triturent l’un l’autre. « Non. » je jure que j’ai fait de toutes mes forces pour retenir un soupir de soulagement de franchir mes lèvres. « Alors pourquoi est-ce que tu veux les exclure de ta vie comme ça? » je n’accuse pas, mon ton est doux, je me suis même rapprochée du canapé, appuyant mes bras croisés sur le siège pour réduire la distance qui me semble être immense entre Noah et moi. « Je ne veux pas qu’ils partent. Je veux juste qu’on soit ensemble tous les trois plus souvent. » j’hoche de la tête, laisse mes prunelles voler vers celles de Bailey avant de tenter d’y voir plus clair. « C’est quoi souvent pour toi, Noah? » « Avant on était toujours ensemble. » c’est vrai, mais il ne faut pas qu’il oublie qu’« Avant, on avait beaucoup de peine aussi. » il le sait, je n’ai jamais été à même de lui mentir au point qu’il ne sache pas pourquoi nous étions partis de Londres, pourquoi ses grands-parents n’avaient jusqu’à tout récemment plus de place dans sa vie.
« Qu'est-ce que tu voudrais Noah? Concrètement. » ses motifs sont affichés, il a mis des mots sur ce qui lui tenaille la tête et le cœur. « Que le temps ralentisse. Tout va trop vite. » son discours me fait énormément penser à celui de Bailey, au mien, à celui de quiconque ressent tout, trop, trop fort. « Je veux une pause. » et la sentence qu’il amène, la conclusion à laquelle il se cale.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7485 POINTS : 860
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
En venant ici, ce soir, je pensais juste faire plaisir à un petit garçon en lui rendant visite. Je pensais que l’on allait un peu parler de ses soucis à l’école, qu’il allait m’assurer qu’il ne recommencerait plus, qu’il n’avait pas vraiment voulu tout cela. Je ne m’étais pas préparé à avoir une telle conversation avec mon petit garçon. Je le vois encore tellement comme un bambin. Ce petit bonhomme qui voulait tout apprendre à mes côtés, qui riait d’un rien et qui se voulaient heureux de tout. Il est clair que je me suis perdu en cours de chemin, j’ai perdu le fil et le contrôle. Et désormais, Noah me le fait comprendre à sa manière. Il exprime ses souhaits d’enfant qui me brise le cœur. Il voudrait que l’on se retrouve juste tous les trois, comme avant. Lorsqu’il évoque la maison secrète, mon cœur se serre. On l’avait habitué à se cacher, à ne jamais parler de la maison de campagne, il fallait garder le secret. On l’a entraîné dans nos mensonges sans se rendre compte de quoique ce soit. Il aimait nos moments volés à trois. C’est ce qui nous a fait tenir avec Gin, mais c’est aussi le fait de devoir toujours se cacher pour être heureux qui nous a perdu. Et soudainement, je ne sais plus quoi faire. Je ne sais plus si je dois promettre à Noah que l’on pourra se retrouver à trois. Je ne sais plus si je dois lui promettre quoique ce soit d’ailleurs. Je me sens tomber sans fin et lorsque mon regard croise celui de Gin, je sais qu’elle a compris.
Elle prend la relève, en douceur. Je pensais qu’elle allait le rassurer, mais elle évoque de suite sa sœur et Isaac. Je ne veux pas qu’elle parle de ce qui se passe entre Jill et moi à Noah. Pas tout de suite. Il n’a pas besoin d’être impliqué là-dedans. Néanmoins, la jeune femme reste dans la simplicité. Il affirme aimer Jill et Isy. On soupire, en synchro, soulagé. Il assure qu’ils ne sont pas le problème de fond, nouveau soupir en cœur. Les réponses de Noah sont emplies d’une sincérité qui me touche au plus profond. Il ne veut pas se séparer de ceux qu’il aime en dehors de nous. Il veut juste que l’on se retrouve nous. Juste nous. Cette famille un peu bancale, mais qui a tellement compté pendant si longtemps. « Avant, on était toujours ensemble. » - « Avant, on avait beaucoup de peine aussi. » Un ping-pong de réponse entre la mère et le fils. Un échange que je désapprouve. Noah n’a pas besoin de connaître nos problèmes d’adultes. Il est très intelligent, mais il reste un enfant. Je lance un regard à Ginny, mais elle est trop concentrée sur Noah à l’instant. « Tu crois que le fait que l’on soit moins souvent ensemble change la manière dont on s’aime ? » C’est tout ce qui compte pour moi. Je veux qu’il sache qu’on l’aime, qu’importe notre situation, qu’importe si on est ensemble ou non. « Ça change un peu tout, non ? » Une question sincère. Une question qui me serre le bide. Je sens que je perds le fil, une nouvelle fois. Je perds pied. Il est important que je ne m’enfonce pas dans mes angoisses. Ce n’est pas le moment. Je serre le coussin à mes côtés pour ne pas sombrer, pour rester grounded. « Ça ne change absolument rien Noah. » Doucement, je viens toucher sa main comme pour le rassurer avant de glisser mes doigts sous son menton pour que son regard croise le mien. « Tant que tu voudras de moi, je serais toujours ton pop’s tu m’entends ? Quoiqu’il arrive, quoique les gens disent. J’ai été ton "papa" pendant tout le début de ta vie, je le serais jusqu’à la fin, même si je suis plus marié à ta maman. Même si maman a un nouvel amoureux. D’accord ? » Je veux être sûr qu’il a bien compris. Jamais je ne l’abandonnerai.
Je pensais que tout irait mieux… Que Noah eût sorti tout ce qu’il avait sur le cœur, mais Gin connais son fils et elle lui pose une dernière question. Qui nous vaudra une dernière réponse plus honnête que jamais. « Que le temps ralentisse. Tout va trop vite. Je veux une pause. » J’ai l’impression de m’entendre parler. Et soudainement, j’ai la sensation de ne plus rien contrôler. Entendre Noah parler comme cela, me serre le cœur et doucement la tempête se lève. Tout va trop vite. J’imagine mon garçon malheureux à cause de moi, à cause de nous. Je me sens responsable. Je me sens horrible, perdu, pas à ma place, incapable de gérer quoique ce soit. J’ai la sensation d’avoir transmis mes problèmes, mon anormalité à un petit garçon qui n’avait rien demander à personne. Tout va trop vite et je me perds dans ma tête. Je reviens à moi lorsque je sens la petite main de Noah se glisser doucement sur la mienne. Je secoue la tête et croise son regard. Un sourire et je reprends ma respiration. Je me dois de lui parler. « Eh Noah… » dis-je doucement oubliant pratiquement Gin dans la pièce. « Tu te souviens comment parfois, je me perds un peu dans ma tête et que j’ai du mal à respirer. » Il hoche la tête vivement. « Faut dire les mots qui te calme comme fait maman et ça va après. » Je souris, bien sûr qu’il se souvient. « Oui, c'est ça. Et tu sais… Ça m’arrive parce que pour moi aussi tout va beaucoup trop vite. J’ai aussi besoin d’une pause parfois. C’est normal de ressentir tout ça Noah. » Je ne veux pas qu’il croie qu’il n’est pas normal. Je ne supporterais pas que mon gamin pense comme cela. Mon père m’a trop fait de mal en me critiquant sur mes sentiments et mes émotions. « Et c’est important que tu nous en parles. Je suis fier de toi bonhomme. » Je lui souris un peu. Maintenant, il va falloir savoir gérer… À son âge, je ne savais pas ce qui m’arrivait. Je me sentais mal pendant des semaines et des semaines, je devenais ingérable, je voulais fuir, je voulais que l’on me laisse tranquille. « Tu as une idée de ce qui pourrait t’aider à faire une pause un peu ? » Il faut lui laisser le choix, le laisser maître de ses émotions. « On te fait confiance et si tu as besoin d’aide, on sera là pour toi mon grand. »
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
La vie a changé, sa vie a changé. J’aurais vraiment espérer qu’il ait le temps de s’adapter, qu’il ait assez de temps pour laisser entrer toutes les variables nouvelles, mais Noah développait de plus en plus ce qui me semblait être une hypersensibilité similaire à celle de Bailey. Bien sûr que je remarquais les signes, bien évidemment que je tentais de lui inculquer quelques trucs sans qu’il ne s’en rende compte, mais jamais je n’aurais cru possible qu'il vulgarise le tout aussi facilement devant nous. « Tu crois que le fait que l’on soit moins souvent ensemble change la manière dont on s’aime ? » « Ça change un peu tout, non ? » et je les vois, les mains de Bailey qui se triturent, pousse du bout du coude sans qu’il ne s’en rende compte le premier coussin du bord pour qu’il puisse le serrer entre ses doigts nerveux. « Ça ne change absolument rien Noah. » la tête ébouriffée du gamin qui tourne entre Bailey et moi, ses grands yeux brillants qui s’égarent dans les miens un temps. « Il y a plusieurs sortes d’amour dans la vie Noah. Bailey et moi on s’aimera toujours, d'un amour qui est rien qu'à nous. Comme on t’aimera toujours d'un amour bien spécial, qui est rien que pour toi. » ma main passe doucement entre ses mèches, abandonnant la moindre tentative de replacer ses couettes au passage.
« Tant que tu voudras de moi, je serais toujours ton pop’s tu m’entends ? Quoiqu’il arrive, quoique les gens disent. J’ai été ton "papa" pendant tout le début de ta vie, je le serais jusqu’à la fin, même si je suis plus marié à ta maman. Même si maman a un nouvel amoureux. D’accord ? » Bailey reprend, toujours un peu plus sérieux, toujours un peu plus loquace. Je n’aime pas particulièrement ce que j’entends, pas parce que je ne suis pas d’accord, mais plutôt parce que je déteste qu’il ait besoin de préciser de la sorte alors qu’à mes yeux, il avait toujours été un père exemplaire malgré toutes les circonstances. Il l’était toujours. « Eh Noah… Tu te souviens comment parfois, je me perds un peu dans ma tête et que j’ai du mal à respirer. » la preuve. « Faut dire les mots qui te calme comme fait maman et ça va après. » Noah qui voyait, Noah qui savait tout. Pourquoi on avait laissé Londres derrière, pourquoi mes parents l’avaient séparé d’Ezra, pourquoi Bailey avait besoin de moi par moment. Être honnête avec lui avait été ma priorité à la seconde où on avait enfin quittés Londres – et ça ne changerait jamais. « Oui, c'est ça. Et tu sais… Ça m’arrive parce que pour moi aussi tout va beaucoup trop vite. J’ai aussi besoin d’une pause parfois. C’est normal de ressentir tout ça Noah. » ils sont à deux, ils n’existent qu’à deux. Je leur laisse toute la place dont ils ont besoin, ne les lâchant toutefois pas des yeux même si mes lèvres sont scellées. « Et c’est important que tu nous en parles. Je suis fier de toi bonhomme. »
Et Bailey pose enfin la question que j’attendais. « Tu as une idée de ce qui pourrait t’aider à faire une pause un peu ? » je vois Noah qui réfléchit vite, et fort. Il fronce les sourcils, le nez également, il se fâche intérieurement contre lui-même, reste muet. « On te fait confiance et si tu as besoin d’aide, on sera là pour toi mon grand. » et finalement il se racle la gorge. « Quand je dors, le temps s’arrête. » ses yeux qui passent du Fitzgerald à moi, comme s’il attendait notre validation, comme s’il attendait qu’on lui confirme qu’il s’agit là d’une bonne solution. La vérité, c’est qu’il n’y a aucune recette magique qui fonctionne pour tout le monde, et qu’on ne pourra jamais lui donner de formule parfaite pour arriver à passer à travers ses épisodes émotionnels. C’est à lui de trouver ses ancrages. « T’es fatigué bonhomme? » que je tente donc, ce à quoi il répond d’emblée « Non, non. » mais il frotte ses paupières de ses petits poings fermés, étouffe un bâillement dans son hoodie. « Ce n’est pas parce que tu vas dormir que Bailey va disparaître. » je sais qu’il redoute, je sais qu’il est au courant que demain matin, à son réveil, Bailey ne sera logiquement plus là. « Vous pouvez déjà vous planifier un prochain moment tous les deux, t'en dis quoi? » « Pourquoi pas tous les trois? » pour ça, je ne peux rien dire, rien ajouter, rien espérer. Bailey a mis les choses au point, elles ont claires pour lui, il sait que jamais je ne m'imposerai s'il reste sur ses positions.
Une seconde passe, des dizaines d’autres. « On peut t’aider à trouver tes mots à toi aussi, si tu veux. En attendant que tu aies vraiment envie de dormir. » que je tente finalement, toujours à la recherche d’une potentielle solution pour lui. « Mes mots? » ma main trouve la sienne, j’embrasse son front à la volée. « Les mots qui te calmeront. »
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7485 POINTS : 860
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
« Il y a plusieurs sortes d’amour dans la vie Noah. Bailey et moi, on s’aimera toujours, d'un amour qui est rien qu'à nous. Comme on t’aimera toujours d'un amour bien spécial, qui est rien que pour toi. » Un instant, mon regard descend sur Ginny. Si honnête Ginny. Elle ne mentira jamais à Noah, je le sais depuis le temps, mais parfois cela me pose problème. Pas à cet instant. Je crois que Noah avait réellement besoin d’entre ça. Et moi aussi. On ne parle jamais réellement de sentiments entre nous. On ne l’a jamais fait et on ne le fera probablement jamais. Je suis incapable de gérer ce genre de conversation, Gin préfère probablement être forcée de cuisiner plutôt que d’aborder ce sujet. Ce n’est pas notre genre, mais ce soir ces mots avaient besoin d’être mis sur la table, d’être exprimé à voix haute. Et elle à raison. On s’aime d’une manière indéfinissable. Nous ne sommes pas des amants, ne l’avons jamais été. Nous sommes plus que des amis et moins que de la famille. On a créé notre propre définition au fur et à mesure des années. On est nous. Une équipe un peu bancale, mais qui fonctionne incroyablement bien ensemble. « Maman a raison Noah. » Je me dois de souligner cela. De rappeler à Noah comme à Ginny, surtout à Ginny, que je les aime. Que mes dernières décisions les concernant n’a jamais changer cela en quoique ce soit. Et soudainement, je me sens obligé de préciser mon rôle auprès de Noah. De le définir encore et encore. Sur le papier, Ezra est son père. En réalité, j’ai eu ce titre bien avant lui et je ne suis pas près de le laisser partir. Je vois Gin froncer des sourcils comme si elle désapprouvait, mais tente de faire abstraction. L’important, pour l’instant, reste le petit garçon collé a moi.
Je m’emmêle dans mes propos, j’hésite, je recule et je recommence. Je torture ce pauvre coussin entre mes doigts. Du mieux que je peux, je tente d’expliquer à Noah que tout ce qu’il est en train de nous raconter ne fait pas de lui un petit garçon différent. Tant que je serais vivant personne ne pourra venir lui dire que ses émotions ne sont pas valides. On m’en a trop fait baver au sujet de mon hypersensibilité, je refuse que la même chose arrive à Noah. Je lui offre la possibilité de nous donner des pistes pour lui venir en aide, pour ne pas le laisser perdu dans sa propre tête. Et il est malin cet enfant. Il comprend, il exprime. Simplement. « Quand je dors, le temps s’arrête. » Il m’effraye aussi. Ce sont des paroles d’enfants, mais c’est mon esprit d’adulte qui s’emballe. J’aurais pu répondre la même chose. La signification n’aurait pas été la même… J’ai souvent pensé à m’endormir pour ne plus jamais me réveiller. Cela semblait être la solution parfaite. Je me sens effrayé, mais Gin semble bien trop apaisée. Je suis celui qui overreact comme toujours. Elle prend le contrôle de la conversation tandis que je tente de ne pas me laisser noyer par tout cela. Noah me ressemble soudainement bien trop et je ne sais pas gérer. Je ne souhaite cela à personne, d’être comme moi. Je me perds en pensant à cela. Je m’inquiète. J’attrape sa petite main qu’il serre doucement comme s’il savait, comme s’il comprenait que j’en avais besoin. Je lui souris quelque peu et reviens dans la conversation lorsque sa mère évoque mon prénom. « Vous pouvez déjà vous planifier un prochain moment tous les deux, t'en dis quoi? » - « Pourquoi pas tous les trois? » La réponse est venue du tac au tac et je suis personne pour lui refuser cela. Nos soucis d’adultes ne doivent pas impacter sa vie. « Qu’est-ce que tu voudrais que l’on fasse tous les trois ? » Il réfléchit, fronce son petit nez, regarde sa maman puis moi. « On pourrait aller manger des burgers ? A la plage ? Puis chez pop’s comme ça nous, on joue au piano tous les deux et maman elle peint. » Il ne le dit pas, mais je vois le comme avant se former sur ses lèvres et dans son esprit. Un sourire se dessine sur mes lèvres tandis que mon regard croise celui de Gin. « Qu’est-ce que t’en dis Gin ? » Avant d’ajouter en décoiffant un peu Noah pour rire. « J’aime beaucoup ton plan bonhomme ! » Je suis persuadé que cela nous ferait du bien et qu’il en ressortirait plus heureux que jamais. J’ai également une idée, mais rien que pour nous deux cette fois-ci. « Et rien que nous deux, on va aller à un concert d’accord ? » Du coin de l’œil, je supplie Gin de ne pas interférer, de me laisser avoir ça avec cet instant avec lui. « OH OUI ! Trop cool ! » Je souris et il vient se jeter contre moi. J’embrasse tendrement son front tandis que le petit garçon écrase un nouveau bâillement.
Sa maman lui pose une question et de nouveau, je le vois froncer son petit nez tandis qu’il réfléchit. Trouver les mots qui pourront l’aider à se calmer. « Je sais pas trop. » Il semble un peu perdu soudainement. Alors, même si je sais parfaitement que ce qui fonctionne pour moi, ne fonctionnera probablement pas pour lui, je me mets à parler. « Tu sais moi, je n'aime pas trop trop qu’on me touche ou que l’on parle fort à côté de moi. » Et de suite, il s’éloigne, mais je le retiens. « Et puis j’ai besoin que maman ou Jill me dise qu’elles sont là pour moi, que je suis pas tout seul. Des fois, elles sont obligées de me rappeler comment il faut faire pour bien respirer et ça m’aide. J’ai surtout besoin d’entendre que les gens qui sont important pour moi sont là pour moi que même si des fois, c’est dur, ils me laisseront pas tout seul. Tu comprends ? » Il hoche de la tête et tout de suite se remet à réfléchir comme jamais. Pendant ce temps, mon regard croise celui de Ginny comme pour lui faire comprendre que quoiqu’il arrive elle est celle qui m’a sauver de moi-même bien plus qu’elle ne puisse l’imaginer.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
« Qu’est-ce que tu voudrais que l’on fasse tous les trois ? » que je prends comme une autorisation, brève mais nécessaire, de refaire un pas dans sa vie. Il a bien vu Bailey, que je tentais de lui laisser toute la place qu’il m’avait précédemment demandée. Pas le moins du monde pressée de m’imposer à nouveau dans son quotidien, c’est Noah qui le demande, et Bai cède, bien sûr qu’il cède. Pourtant, le coup d’œil que l’on partage l’un et l’autre me confirme qu’il ne le fait pas que pour le petit garçon. Mon cœur se réchauffe un peu plus de le réaliser. « On pourrait aller manger des burgers ? A la plage ? Puis chez pop’s comme ça nous, on joue au piano tous les deux et maman elle peint. » « Qu’est-ce que t’en dis Gin ? » « Est-ce que Logan compte dans le "tous les trois"? » la main de Bailey se perd à son tour dans les mèches de Noah, le plan est scellé d'un sourire multiplié, eux-mêmes se planifient un instant à deux où ils iront à un concert comme ils le faisaient avant. Le gamin qui file dans ;es bras de son père d'adoption, le bâillement qu’il tente de nous cacher sans pourtant réussir.
Et on y vient, à ses mots. La réflexion qui est difficile, je le vois de suite, mais je ne m’attends pas à une réponse ce soir, encore moins à un plan d’attaque. Je sais que Noah a besoin d’un temps d’adaptation, qu’il doit apprivoiser l’idée avant de l’appliquer, pourtant Bailey semble lui aussi prompt à l’aider dans le processus. Je n’en aurais jamais douté. « Tu sais moi, je n'aime pas trop trop qu’on me touche ou que l’on parle fort à côté de moi. » la terreur qui esquisse un mouvement de recul, ma paume que je pose doucement sur son dos pour l’empêcher de se dégager au même moment où Bailey le rapproche. « Et puis j’ai besoin que maman ou Jill me dise qu’elles sont là pour moi, que je suis pas tout seul. Des fois, elles sont obligées de me rappeler comment il faut faire pour bien respirer et ça m’aide. J’ai surtout besoin d’entendre que les gens qui sont important pour moi sont là pour moi que même si des fois, c’est dur, ils me laisseront pas tout seul. Tu comprends ? » j’échange un regard entendu avec le Fitzgerald, tout va bien, Noah va bien. « J’ai besoin de silence quand ça arrive. » j’hoche lentement de la tête, mes doigts déliant un nœud imaginaire le long de sa colonne vertébrale. « Et d’être seul. » aucune surprise ; il est bel et bien notre fils. Les émotions qui remontent, le besoin de s’isoler, le silence nécessaire, c'étaient des comportements qu’on avait cumulés essentiellement toute notre vie et encore plus à deux. La culpabilité me ronge de plus en plus d’avoir exposé Noah à nos faiblesses, de l’avoir conditionné à les développer indirectement, pourtant je garde mes lèvres scellées d’excuses qu’il ne comprendrait pas, attentive à la suite. « Mais je veux pas que les gens pensent que je les aime pas non plus. » oh, coco. Et je flatte à nouveau son omoplate, tentant par un regard doux de lui confirmer que personne ne lui en veut d’avoir besoin d’une pause parfois. C’est tout à fait normal, et louable de le réaliser.
« Juste… » il inspire, j’embrasse sa tempe pour lui donner un peu de courage. « … ralentir. » « On pourrait t’aménager un safe space si tu veux Noah. » la suggestion qui vient après un énième coup d’œil d’approbation, de validation partagée avec un Bailey que je souhaite garder le plus possible inclus dans une conversation plus déterminante que toutes celles qu’on a pu avoir à trois à mon souvenir. « Un ici, un chez Bailey, un chez Isy. » j’énumère les endroits où il passe le plus de son temps actuellement. « Que tu aies un endroit rien qu’à toi, où être seul quand tu en as envie. » je retiens un quand ça ne va pas de franchir mes lèvres, ne voulant pas ajouter une connotation négative à tout cela. Il n’y a rien de mal à vouloir être seul pour reprendre des forces, il doit le comprendre même à son jeune âge. « Et qu’est-ce que tu feras, quand tu sentiras tout ça remonter à l’école, ou avec tes amis? » Noah à qui je souhaite donner le pouvoir de décider, Noah qui réfléchit allègrement en sachant que ces endroits en sont à problème bien plus souvent qu’il nous le dit. « Je pourrais faire comme toi au yoga. » je fronce des sourcils avec amusement, sachant exactement ce qu’il veut dire, étonnée qu’il s’en souvienne pourtant. « Les yeux fermés, les mains collées? » « Oui. » il tentait presque tous les matins de faire au moins une posture ou deux avec moi, restant dans les parages pour la fin de la pratique et son moment préféré, lorsque j’étais installée en indien au sol les yeux fermés, les mains collées. Il baille à nouveau, se gratte les yeux, soupire à travers. « Je suis fatigué maintenant. »