A real friend is one who walks in when the rest of the world walks out.
lizzie & matthias
Le montage du film avance bien, un peu lentement à mon gout, mais bon. Ce film étant un film à gros budget et qui nous a prit plusieurs mois à filmer, le montage est donc également plus long que ce dont j’ai l’habitude. Assis devant mon ordinateur, je tente d’avancer un peu, de coller des morceaux ensemble et finaliser la bande-annonce afin qu’elle puisse être sortie dans les quelques semaines à suivre, mais je dois avouer que je n’ai pas trop la tête à ça aujourd’hui. Je n’arrive pas à me concentrer et je baille pour la énième fois avant de finir par décider de refermer mon pc et faire autre chose. Je me dirige vers la cuisine pour me faire couler un café bien fort, perdu dans mes pensées. Je n’arrive toujours pas à me mettre en tête que ma tante est décédée dans un accident de voiture et je n’arrive surtout pas à faire à l’idée qu’il a fallut un an à ma mère pour me l’annoncer entre deux lignes à me demander de l’argent dans une lettre. Je n’ai jamais eu une bonne relation avec ma mère, elle n’a jamais voulu de moi, me l’a bien fait comprendre et je m’y suis fait. En réalité, je me suis même surpris à penser que j’aurais préféré que ce soit elle qui décède dans un accident de voiture plutôt que ma tante qui, au courant de son existence et des peu de fois ou je l’avais vu, avait été plus une mère pour moi que ma propre mère. Je crois que si on m’annonçait un jour que ma mère nous avait quitté, je ne serais pas vraiment triste, après tout, rien ne me lit à cette femme à part le fait que j’ai vécu quelques années dans la même maison qu’elle et que nous partageons le même sang. Je dois paraître horrible, mais pour moi la famille est devenue quelque chose que l’on choisi et non quelque chose que l’on partage avec quelques personnes qui ont le même sang que nous. La famille, ca avait été ma grand-mère et ma tante et puis aujourd'hui, c'est mes amis qui sont devenus ma famille et c’est tout ce qui compte à mes yeux. L’annonce du décès de ma tante a donc été un peu difficile à encaissé, mais je n’ai pas encore eu le courage de me rendre sur sa tombe, d’aller lui dire au revoir comme j’aurais dû le faire un an auparavant. Sortant de mes pensées, je laissé échapper un nouveau bâillement avant de prendre une gorgée de mon café. Je vérifie l’heure et me rends compte qu’il n’est même pas 19 heures. Je suis fatigué, donc l’idée d’aller faire un footing est bien vite écartée et je finis rapidement par me laisser tomber dans mon canapé pour allumer la télé. Un bon film, un bon classique voilà ce que j’ai envie de regarder. J’ai cependant à peine appuyé sur le bouton play que j’entends la sonnette d’entrée retentir. Je presse sur le bouton pause pour me lever et aller ouvrir la porte d’entrée. Le visage familier de la belle Lizzie se trouve devant moi et je ne peux m’empêcher de me mettre à sourire. « Hey salut Liz. Qu’est ce qui t’amène ? » Lizzie et moi nous connaissons maintenant depuis quelques années. Nous avions fait connaissance aux Etats Unis lors d’un projet pour un film qui malheureusement n’avait jamais fait un grand tabac, mais qui m’avait fait découvrir le talent de la brunette. « Entre, entre. » Je me pousse de la porte pour la laissée entré dans la maison qu’elle connaissait plutôt bien. Non seulement il n’est pas rare que nous nous fassions des soirées entre amis, mais nous nous sommes également retrouvés une fois dans mon lit. Une soirée dont nous n’avons jamais reparlé mais que je ne veux pas pour autant effacer. « Tu veux boire quelque chose ? » Je lui demander en lui adressant un sourire et en lui prenant sa veste pour l’accrocher dans l’entrée.
« Hey salut Liz. Qu’est ce qui t’amène ? » Ce qui l’amène, c’est sa bonté tellement grande et attendrissante à vouloir être là pour ses amis. Lizzie met toujours un point d’honneur à consacrer du temps à chaque membre de sa petite famille qu’elle s’est créée elle-même. A défaut de n’avoir qu’une mère qui se bat contre un cancer en même temps qu’avec sa propre fille, Elizabeth a toujours mis ses relations amicales en avant, les chouchoutant, les dorlotant comme il faut. Elle se retrouve donc souvent à porter les maux des autres sur ses épaules en plus des siens. Mais ça ne la dérange pas, Lizzie, elle apprécie, elle en redemande plus encore. Elle a la sensation d’être quelqu’un, à défaut de ne pas être ce qu’elle veut. La jeune femme vient de passer l’après midi à classer de nouveau les costumes et les vêtements de la Northlight pour la représentation du lendemain et elle a profité de l’absence de la troupe pour se poser en plein milieu de la scène. Même si le théâtre ne l’a jamais branché plus que ça, être sous les projecteurs reste grisant. Des projecteurs qui restent clos pour elle, qui ne s’illuminent plus pour elle. Son alter ego sorcier est bien plus connu qu’elle. Tout le monde connait Harry Potter mais Lizzie Potter reste une éternelle déchue du monde cinématographique australien. A vrai dire, c’est encore plus pitoyable de se dire qu’elle n’a jamais tourné dans un film, en tout cas pas dans son pays natal. Ce qui l’amène, c’est l’envie de se changer les idées, encore et toujours. Son joint à la bouche, les yeux un peu dilatés par le tranquillisant qu’elle a pris. Alors elle sourit à Matthias qui lui ouvre et qui calque son sourire sur ses lèvres. « Le printemps, le soleil, la mer, l’amitié, qui sait ? » dit-elle en franchissant le seuil.
Matthias lui demande si elle veut boire quelque chose tout en prenant sa veste. Lizzie tire une dernière fois sur son mégot avant de se diriger vers le lavabo de la cuisine. Comme si elle est chez elle, comme si les lieux lui appartiennent. Ce n’est absolument pas le cas mais la jeune femme connait assez bien les environs pour s’y sentir à l’aise. Elle hausse les épaules en regardant Matthias. « Je prendrai le premier truc qui te passe sous la main. Je peux te cacher les yeux, ça serait encore plus amusant. » Elle passe le mégot timidement sous l’eau pour être sûre que l’odeur n’envahira pas l’appartement du jeune homme – ce n’est pas le genre d’odeur ni d’empreinte qu’elle veut laisser – et aussi qu’il est bien éteint – parce que provoquer un incendie serait la pire chose qui soit. Surtout en ce moment, surtout avec ce qu’elle a subi et appris ces derniers temps. Puis elle finit par jeter le tout et se tourner vers Matthias. « Ou sinon, tu me caches les yeux et je cherche. Mais s’il te plait, ne me fais pas boire du vinaigre blanc. Je ne veux pas non plus mourir ou finir aux urgences d’accord ? » Et elle rajoute une moue suppliante. Comme si le réalisateur pourrait la laisser faire ce genre de bêtises. Ceci dit, ils ont bien fait une bêtise tous les deux, il y a quelques semaines. Une petite erreur de parcours dont ni l’un ni l’autre n’a osé évoquer. Peut-être parce que ça n’a pas d’importance. Pour Lizzie, ça en a jamais vraiment beaucoup. Et pourtant, ça la chiffonne quand même un peu. Mais elle n’est pas là pour ça. Elle roule des épaules tout en faisant craquer ses doigts. « Et je veux des nouvelles du prochain meilleur film de 2020. Il avance bien ? » Même si ça fait un peu bobo, Lizzie veut quand même savoir. Remuer le couteau dans la plaie lui permet de s’assurer qu’elle n’est pas au bord du gouffre. Même si elle a très envie de sauter.
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Avec Lizzie sur certains points, nous nous ressemblons pas mal. Tout comme elle, les familles sont quelque chose de vraiment important à mes yeux et passer du temps, prend soin d’eux et essentiel. En plus de cela, nous avons tous les deux cette tendance à toujours faire passer le bonheur des autres avec le nôtre, pas du genre à nous plaindre, mais plutôt à être présent pour les autres dans leurs moments difficiles et surtout de tout faire pour essayer de les aider. Cependant, je sais que depuis quelque temps, les choses sont difficiles pour la brunette, je sais que sa carrière ne marche pas comme elle veux, et même si je n’en connais pas vraiment les détails ces derniers temps, elle en souffre. Cela ne se voit pas forcément, comment bien souvent lorsque les gens ne vont pas bien, mais je connais Lizzie. J’essaye alors d’être là pour elle, de la pousser à ne pas lâcher son rêve, à toujours persévérer parce que je suis également à quel point elle est une actrice talentueuse. Ce genre de milieu, de métier, n’est pas pour tous les mondes, mais je suis persuadé que les choses finiront un jour par marche pour elle. « Le printemps, le soleil, la mer, l’amitié, qui sait ? » Je lui adresse un grand sourire et me pousse pas la laissée entrer. Lizzie connaît la maison par cœur et elle ne ce gène pour pas aller s’installer comme à son habitude. J’ai toujours pris soin de faire comprendre à mes amis, qu’ils sont de toute façon toujours les bienvenues et qu’il faut qu’ils fassent comme chez eux. J’offre alors quelque chose à boire à mon amie, qui est en train d’éteindre son joint dans le robinet de la cuisine. Je ne suis pas contre les gens qui fume ce genre de choses, je dois avouer que cela m’arrive aussi de temps en temps, mais j’ai trouvé l’odeur particulière, un peu gênante même. « Je prendrai le premier truc qui te passe sous la main. Je peux te cacher les yeux, ça serait encore plus amusant. Ou sinon, tu me caches les yeux et je cherche. Mais s’il te plaît, ne me fais pas boire du vinaigre blanc. Je ne veux pas non plus mourir ou finir aux urgences d’accord ? » Je ne peux m’empêcher de rire légérement en l’entendant me répondre cela. C’est une réponse bien typique de la demoiselle, et je trouve que c’est ce qu’il fait sa singularité. « Je crois qu’on va faire de la manière normale. » J’attrape alors deux cocas dans le frigo et lui en donne un avant d’aller m’installer avec elle dans le canapé du salon. « Et je veux des nouvelles du prochain meilleur film de 2020. Il avance bien ? » Je sais que c’est un peu difficile pour Lizzie de parler de film, je le vois dans son regard et dans son visage qui se crispe légèrement lorsqu’elle en parle, mais elle s’y intéresse quand même. Je lui adresse un nouveau sourire avant de lui répondre. « Ben écoute ca va. On a quand même pas mal avancé sur le montage, même si il nous reste encore pas mal de boulot. On a presque fini la bande-annonce donc je te la monterais. » Je prends une gorgée de coca. « Mais je crois que t’exagère un peu en disant que ca sera le meilleur film de 2020. » Je laisse échapper un léger rire. Il est vrai que c’est un film très attendu, et que c’est mon premier film à gros budget, mais je ne veux pas me mettre la pression, et je veux que le film soit comme je l’ai en tête. Je n’ai jamais créé de film juste pour qu’il plaise au public et qu’il fasse de l’argent, je ne suis pas comme ca. Et puis je compte montrer mon film à quelques personnes en avant-première avant qu’il ne sorte afin d’avoir quelques avis. « Enfin et toi ? Comment tu vas ? »
Lizzie fait légèrement la moue alors que Matt évoque le fait de la faire en mode normal. Ce n’est pas drôle, elle aurait pu tester de nouvelles saveurs, qui sait ? Mais elle finit par reprendre son sourire joueur alors qu'il lui tend un coca. Il est d'une simplicité rare, Matthias. On ne pourrait pas croire qu'il soit en train de créer un des films les plus attendus de l'année suivante en ce moment même. Rien n'est clinquant et encore moins tape à l'œil chez lui. Même son visage respire la bienveillance. Il n'a rien des gros requins d'Hollywood, lui qui a pourtant frôlé plusieurs fois ce monde en terre même du cinéma. Peut-être que c'est grâce à ça qu'il a toujours cette humilité rassurante et réconfortante. Lizzie n'a pas très bien compris pourquoi il a quitté les États-Unis pour l'Australie. Est-ce là un signe de découragement de sa part ou est-ce qu'il a un véritable attachement à la terre australienne ? Potter n'a pas vraiment osé poser la question après tout ce temps, peut-être parce qu'elle a elle-même préféré le réconfort de son pays et de ce qu'elle connaissait en faveur du reste du monde.
La jeune femme le suit dans le salon et s'assoit sur le canapé tout en buvant quelques gorgées du précieux nectar pétillant tout en écoutant avec une ouïe fine et aiguisée ce que Matthias lui raconte. « Ben écoute ça va. On a quand même pas mal avancé sur le montage, même s’il nous reste encore pas mal de boulot. On a presque fini la bande-annonce donc je te la montrerais. » Elizabeth secoue la tête. Veut-elle la voir ? Certainement. Est ce qu'elle aura une petite pointe d'amertume ? Comme toujours. Elle vit avec au quotidien mais son sourire ne laisse rien paraître parce qu'elle est réellement ravie pour Matt. C’est une capacité qu’a Elizabeth. Ce bouton on/off qui lui permet de terrer ses propres incertitudes et se montrer aussi fière et enjouée pour ses amis. Elle ne veut pas miner les morales, Lizzie, bien au contraire. Elle veut que les âmes autour d’elle, proches d’elles s’élèvent bien plus haut qu’elle ne réussit à le faire. Sûrement parce que dans l’immensité de son égo, la jeune Potter se juge indigne de pouvoir frôler les mêmes étoiles étincelantes que ses amis dans le même milieu, que ce soit Heather, Matthias, Cora ou même Jessian. Eux ils sont le gratin et les pépites, elle n’est que le fond beurré du moule. Ils ont eu de l’ambition et surtout, ils ont dépassé leur capacité pour atteindre ce qu’ils veulent. Chose que Lizzie n’a toujours pas fait, parce qu’elle se freine, qu’elle a un blocage quelque part et qu’elle ignore quoi faire pour arrêter d’avoir cette frayeur. A part prendre de petits cachets deux fois par jour (ou plus) quand elle en ressentait le besoin. « Je me rappelle un peu de l’envers du décor. T’as pas des petites mains pour faire tout ça, normalement ? Je suis sûre que t’auras plus besoin de te tracasser avec tout ça quand tu seras célèbre et adulé. » dit-elle en souriant et reportant sa bouteille à ses lèvres. « En tout cas, quand tu veux pour la bande annonce. Je peux avoir un œil très critique, en plus, ça peut toujours aider. » rajoute-elle en faisant un clin d’œil.
« Mais je crois que t’exagère un peu en disant que ca sera le meilleur film de 2020. » Elizabeth claque sa langue contre son palais tout en secouant la tête en souriant. « Je n’exagère rien. C’est mon troisième œil qui me l’a soufflé et je suis sûre que ça va se passer. Il n’y a pas de raison. Tu le mériterais largement. » Et elle trinque contre la bouteille de son ami pour prouver son point de vue un peu plus, comme fêtant une célébration avant l’heure. « Enfin et toi ? Comment tu vas ? » Lizzie hausse les épaules tout en posant la bouteille sur la table basse et s’asseyant un peu plus confortablement dans le canapé. « La routine. Travail, colocation, voiture. Je n’ai pas malheureusement rien de très excitant à raconter. » A part que ton amour de jeunesse est un pyromane. Mais ça, c’est secret défense. « Tu as revu Cora dernièrement ? » Question tout à fait innocente, la rouquine brillant par son absence ces derniers temps.
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Je crois que d’aussi loin que je puisse me souvenir, j’ai toujours été comme cela, j’ai toujours eu cette habitude de faire passer les autres avants moi. Je pense que je tiens cela de ma grand-mère, de l’avoir vu s’sacrifier des tonnes de choses pour s’occuper de moi durant les huit premières années de ma vie alors que ma mère n’a jamais levé le petit doigt pour moi. Ma grand-mère m’a toujours dit que dans la vie, il ne faut pas être égoïste, qu’il faut être là pour les autres et même si ce sont des gens que l’on ne connaît pas forcément, des fois un simplement geste de bonté pouvait refaire la journée de quelqu’un. Depuis qu’elle n’est plus parmi nous, j’ai toujours tenté de vivre en pensant à cela, de toujours tendre la main pour aider les gens autour de moi, pour essayer de faire une différence, même si elle est moindre. C’est d’ailleurs ce qui a été difficile pour moi lorsque je me suis retrouvé à vivre à Hollywood, dans le pays des stars entouré de beaucoup de personne qui avaient pris la grosse tête ou qui se croyaient mieux que beaucoup d’autre. Je ne vais pas mentir, j’ai aimé Hollywood, j’y réalisais de merveilleux projets, j’y ai rencontré des personnes formidables, mais dans le fond je ne m’y suis jamais trop senti à ma place. Malgré les années difficiles vécues en Australie dans ma jeunesse, c’est pourtant depuis que je me suis installé à Brisbane que je me sens le plus chez moi. J’y ai trouvé une tranquillité qui me convient, la proximité de très bons amis et surtout l’avantage de pouvoir quand même travailler dans cette industrie cinématique qui est encore mon rêve. Ce n’est pas facile de percer dans ce milieu, surtout en tant que réalisateur ou producteur, mais je n’ai jamais demandé à être reconnu. Au fond, tout ce que je souhaite, c’est d’avoir une liste de films dont je suis fier, une carrière avec des films qui parlent aux gens et non des films produits simplement pour faire du budget. J’ai toujours été comme cela et ça ne changeras pas de ci-tôt. Mais je sais également que le milieu est difficile en tant qu’acteur. Elizabeth a beaucoup de mal à trouver sa place, ce courage de se relancer dans une carrière qui pourtant, j’en suis sur, pourrait être absolument merveilleuse. Je sais à quel point la brunette déborde de talent. Je l’ai vu en action il y a quelques années et depuis ce jour-là, je me suis promis un jour de travailler à nouveau avec elle sur un projet qui me tient à cœur. Je ne l’ai pas encore trouvé, mais je suis sûr que cela ne serait tarder. « Je me rappelle un peu de l’envers du décor. T’as pas des petites mains pour faire tout ça, normalement ? Je suis sûre que t’auras plus besoin de te tracasser avec tout ça quand tu seras célèbre et adulé. » Je laisse échapper un rire. Je suis bien loin d’être célèbre et encore bien plus loin d’être adulé. Je sais que dans ce métier, peut être que cela viendrait un jour, mais à vrai dire, je n’ai pas vraiment hâte. Je ne suis pas le genre de personne qui veux que toute ma vie soit dévoilée sur Internet, ou qui veux être reconnu dans la rue. Cela m’arrive de temps en temps, des fois je reçois des messages sur mes films précédent parce qu’ils ont eu un impact particulier sur une personne, mais cela reste encore quelque chose de bien rare. « Tu sais bien que j’aime mettre la main à la patte et que j’ai besoin de travailler à fond sur mes projets. Puis même si c’est loin, j’aime pouvoir donner mon avis sur tout tu sais. Et j’ai la chance d’avoir une super équipe. » Il est vrai que j’ai vraiment de la chance de travailler entouré des gens avec qui je travaille, ils sont vraiment des professionnels et font un travail formidable. « En tout cas, quand tu veux pour la bande-annonce. Je peux avoir un œil très critique, en plus, ça peut toujours aider.» « Oui, je sais que pour ca je peux compter sur toi, et c’est tout ce que je recherche. » Je prends toujours soin de faire découvrir mes bandes-annonces, puis mes projets entiers à mes proches avant qu’ils ne sortent aux yeux du publique. Je lui adresse un sourire, prenant une gorgée de ma bière avant de lui demander des nouvelles d’elle. Je sais que même si elle ne l’avouera sûrement pas Lizzie ne va pas très très bien. « La routine. Travail, colocation, voiture. Je n’ai pas malheureusement rien de très excitant à raconter. » « Tu sais, j’ai commencé à écrire un nouveau scénario. C’est pas du tout pour avant quelques années, mais je sais déjà que j’aurais sûrement un rôle pour toi. » Je lui adresse un nouveau sourire. Il est vrai qu’il m’arrive souvent d’écrire des scénarios sur des choses que j’ai vécu, ou bien en ayant une personne proche de moi en tête. « Tu as revu Cora dernièrement ? » Je suis un peu surprise de sa question, qu’elle se mette à me parler de Cora comme cela, un peu sorti de nulle part. « Euh… Ouais on se voit assez souvent. J’ai du la voir il y a quelques jours. Pourquoi tu me demandes ca ? » Cora et moi ne pouvons pas passer une semaine sans nous voir et en général pas plus de deux jours sans au moins échanger quelques messages ou un appel téléphonique, et ca je pense que Lizzie le sait, après tout, elle nous connaît bien.
Matthias est une perle rare dans l'univers qu'ils fréquentent. Il est bon, il est gentil, il est honnête. Et toutes ces qualités sont tellement rares dans leur monde. Lizzie elle-même n'échappe pas à la règle, plaquant un sourire constant mais lumineux sur son visage quoiqu'il arrive et quoiqu'elle pense. C’est un automatisme, c’est un mécanisme qu’elle connait et qu’elle maitrise depuis qu’elle est gamine. Quand sa mère lui disait de sourire même si elle a mal, même si elle souffre, même si elle a envie de pleurer. Ne pas montrer à l’autre sa vulnérabilité, ne pas lui donner l’opportunité et la satisfaction de voir une faille qui peut être facilement exploitable pour la détruire. Parce que dans ce monde, un rien peut vous mener à la déchéance. Ceci dit, Lizzie n’a pas eu besoin de personne pour ça. A part peut-être la fameuse photo volée qui a fait foirer toute sa carrière si prometteuse. Non, à vrai dire, c’est elle-même qui a tout fait foirer en ne reprenant pas les choses en main, en ne se foutant pas un coup de pied au derrière comme sa mère lui avait suggéré. Mais parce que c’était sa mère qui insistait et que Lizzie était en contradiction avec elle, elle s’est laissée plonger dans la facilité et se voyait à remettre à plus tard ses ambitions d’actrice. Qu’elle pensait pouvoir retrouver rapidement parce qu’à ses seize ans, quand on est adulés et célèbres, l’ego vous étouffe et vous emporte. Et puis la réalité du métier est arrivée et là, ça a été de claque en gifle. Alors le sourire, c’est une des rares choses que Potter a réussi à garder avec elle de ce monde-là. Un conseil de sa mère qu’elle garde malgré elle précieusement dans sa cabosse.
« Tu sais bien que j’aime mettre la main à la patte et que j’ai besoin de travailler à fond sur mes projets. Puis même si c’est loin, j’aime pouvoir donner mon avis sur tout tu sais. Et j’ai la chance d’avoir une super équipe. » Elizabeth secoue la tête. « Tu es perfectionniste. C’est normal, ceci dit, c’est ton premier vrai bébé. Tu dois avoir une pression folle derrière cet amas de décontraction, non ? » Faire un film ne doit pas être chose aisée et encore moins quand c’est un film attendu en tournant. Lizzie s’était passionnée pendant un moment de ce qu’il se passait derrière la caméra, surtout quand elle était gamine sur le tournage de la sitcom et qu’elle n’avait rien d’autre à faire. Mais elle reste catégorique ; elle préfère être devant la caméra que derrière. Elle préfère laisser les professionnels et les passionnés comme Matthias faire leur travail. « Oui, je sais que pour ca je peux compter sur toi, et c’est tout ce que je recherche. » La jeune femme lève son verre tout en souriant. « Toujours. Enfin, du mieux que je peux en tout cas. » « Tu sais, j’ai commencé à écrire un nouveau scénario. C’est pas du tout pour avant quelques années, mais je sais déjà que j’aurais sûrement un rôle pour toi. » Lizzie le regarde avec un intérêt pas vraiment dissimulé. Matthias sait très bien qu’elle compte revenir un jour ou l’autre sur le devant de la scène, elle l’a déjà aidé à quelques occasions même si ça n’a jamais abouti à des résultats concluants. Si Matt voyait cela comme de l’expérience gagnée, Lizzie semblait voir là des signaux qu’elle se trompait lourdement de trajectoire. Elle serre ses lèvres avant de répondre. « Ah oui ? Et ça parlerait de quoi ? J’espère que ce n’est pas de la science-fiction. Autant j’aime les regarder autant y prendre part ne m’intéresse pas plus que ça. » Oui parce que même sans avoir de poids dans l’industrie, la gamine se montre un minimum exigeante.
« Euh… Ouais on se voit assez souvent. J’ai dû la voir il y a quelques jours. Pourquoi tu me demandes ça ? » Lizzie hausse les épaules. « T’as prévu aussi un rôle pour elle ? Après tout, elle doit être ta favorite dans ta A-list, non ? » demande-t-elle tout en ayant ce petit sourire de coin. Elle ne sous-entend rien mais rien, c’est déjà beaucoup, non ?
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lizzie & matthias
Hollywood est quelque chose d’assez particulier, avec beaucoup de gens qui vivent dans leur monde et qui pense que tout ceux qui ne vive dans le même qu’eux, ne valent pas la peine. Beaucoup sont imbu d’eux même et un peu trop fier d’avoir réussi. Lorsque j’ai vécu là-bas, que je travaillais au milieu de ce genre de personnes, les fois où j’ai eu envie de tout plaquer et de rentrer en Australie n’ont pas été rare. Bien sûr, et heureusement, tout le monde n’est pas comme cela dans le monde de Los Angeles, mais il y a quand même pas mal. Et pourtant, j’ai tenu cinq ans. Cinq ans avant qu’un divorce amer, une impression de non-réussite et un manque de mes amis ne me pousse à rentrer au pays. J’aurais pu repartir m’installer à Sydney, mais mon attachement à cette ville, à ce bout de pays est spécial. Je déteste Sydney, à cause de ma mère, du fait d’avoir grandi là-bas et d’en garder quelques mauvais souvenirs, mais en même temps j’aime beaucoup cette ville, car elle fait de moi ce que je suis aujourd’hui. C’est également à Sydney que j’ai les souvenirs de ma fabuleuse grand-mère, de ma tante et de ma rencontre avec Cora. N’étant cependant pas prêt à me réinstaller près de chez ma génitrice, j’ai décidé de venir m’installer à Brisbane, une ville que j’ai toujours beaucoup aimée et qui aujourd’hui est devenu chez moi. J’y ai donc acheté une maison et ai décidé de me poser un peu. « Tu es perfectionniste. C’est normal, ceci dit, c’est ton premier vrai bébé. Tu dois avoir une pression folle derrière cet amas de décontraction, non ? » Je lui adresse un sourire, ce n’est pas vraiment mon premier bébé, mais plutôt le premier qui est vraiment attendu, le premier qui, je l’espère, allait marcher. « J’en ai quelques autres, mais c’est vrai qu’ils n’ont jamais marché, alors on verra avec celui-ci. » Il est vrai que j’ai toujours été très impliqué dans mes films, que j’ai toujours pris soin d’être là du début à la fin du procédé. J’aime donner le dernier mot, donner des directives si les choses sont montées d’une manière qui ne me plaît pas. Je sais que les réalisateurs qui sont autant investi de A à Z sont rares, mais c’est comme cela que je fonctionne. J’aime également toujours avoir un œil extérieur à la chose pour donner un premier avis avant que le film ne sorte, et souvent ces yeux-là appartiennent à des amis dans le milieu. « Tu es perfectionniste. C’est normal, ceci dit, c’est ton premier vrai bébé. Tu dois avoir une pression folle derrière cet amas de décontraction, non ? » « Je te fais confiance pour ca. » Je sais qu’Elizabeth n’hésiterait pas à me dire si quelque chose ne va pas, ou si quelque chose ne lui plaît pas. Je lui parle ensuite de mes futurs projets. Parce que oui, bien que celui ne soit pas fini, je pense toujours au prochain, surtout lorsque j’ai des idées et qu’elles se bousculent dans ma tête. Je suis le genre de mec qui a besoin d’avoir un cahier sur sa table de nuit parce qu’avant de m’endormir il m’arrive souvent de penser à des choses ou d’avoir des idées. Puis en plus de cela, je dois avouer que j’aimerais beaucoup à nouveau travailler avec Lizzie, cela fait des années que ce n’est pas arrivé. « Ah oui ? Et ça parlerait de quoi ? J’espère que ce n’est pas de la science-fiction. Autant j’aime les regarder autant y prendre part ne m’intéresse pas plus que ça. » « Non, ce n’est pas de la science-fiction, tu sais que je fais pas trop trop dans ce genre-là. Mais je vais pas encore te dire. Je te ferais lire dans le script sera fini. » Je lui adresse un sourire et prends une gorgée de ma bière, me laissant un peu tomber dans l’arrière du canapé. Lizzie se met alors à me parler de Cora. N’importe quel personne qui nous connaît sait que Cora et moi sommes très proches depuis des années et que malgré la distance qui nous a séparé quelques années, notre amitié ne c’est pas essoufflé. « T’as prévu aussi un rôle pour elle ? Après tout, elle doit être ta favorite dans ta A-list, non ? » Je dois avouer que j’ai toujours adoré travailler avec Cora, elle est une actrice merveilleuse et il est très facile de bosser avec elle. « J’y ai pas encore trop pensé, mais si elle est libre à ce moment-là, je lui proposerais sûrement oui. Elle fait partie de mes actrices préférée oui. » J’adresse un sourire à la brunette. Mais mon esprit se perd un peu à penser à la rousse.
« J’en ai quelques autres, mais c’est vrai qu’ils n’ont jamais marché, alors on verra avec celui-ci. » Au moins Matthias ne s’est pas laissé abattre. Il n’a pas été comme elle, à faire un pas en avant et trois en arrière. Il a toujours ce moral positif et brillant, toujours rempli d’idées même si elles n’aboutissent pas à l’effet escompté. Elizabeth a normalement cet état d’esprit, elle a réussi à le materner pendant tellement longtemps mais elle se flétrit un peu plus chaque jour qu’elle passe à Brisbane. Comment quelqu’un d’aussi solaire qu’elle peut s’éteindre si rapidement, un sourire qui n’en devient plus vraiment un parce qu’il ne vient pas du coeur? Lizzie n’est pas du genre à vouloir s'appesantir sur son sort mais elle traine ce petit poids quelque part dans ses membres, qui la rend de plus en plus nauséeuse, multiplié par dix la sensation de suffocation. Dans une ville aussi large que Brisbane, elle n’aurait jamais songé que c’était possible. Et pourtant, la jeune Potter prouve que c’est possible. Elle ne le dit pas forcément mais elle le ressent et parfois, c’est lourd. Elle qui a passé tellement d’années dans une insouciance certaine, la voilà confrontée à la réalité de la vie : l’argent qui s’épuise, la carrière qui n’avance pas, la maladie de sa mère qui guette. Elle a beau joué les grandes, Lizzie reste l’éternelle gamine qui se racontait des histoires avec ses poupées, dans son coin. « Il suffit d’un rien pour que le succès soit à la portée de main. J’ai foi en tes capacités, il n’y a pas de raison que tu n’y arrives pas. Et puis, t’es doué dans ce que tu fais. » Elizabeth sourit légèrement tout en reprenant une gorgée de sa boisson. Elle a déjà eu l’occasion de le voir à l’oeuvre alors elle parle en connaissance de cause. Même si le monde impitoyable du cinéma ne s’attarde pas sur les personnes mais sur ce qu’ils font et créent. « Je te fais confiance pour ça. » La jeune Potter secoue la tête à l’affirmation tout en passant un pouce sur sa lèvre pour retirer une goutte mal positionnée. « Tu sais que tu peux. Je promets pas de la qualité dans mes propos vu que ce n’est pas un avis d’expert mais je peux au moins donner mes appréciations en tant que spectatrice. » Et ça, après tout, c’est sûrement le plus important, n’est-ce pas?
« Non, ce n’est pas de la science-fiction, tu sais que je fais pas trop trop dans ce genre-là. Mais je vais pas encore te dire. Je te ferais lire dans le script sera fini. » Lizzie fait une moue boudeuse tout en jouant avec sa bouteille en verre dans sa main. « C’est vilain de teaser comme ça mais de ne pas révéler, Matt. Franchement, tu me décevrai presque. » Elle n’en pense pas un rond, évidemment, mais l’idée est là. Elle reste curieuse, Elizabeth, elle veut savoir maintenant. Ses yeux captent une boule de poil qui vient se coller à ses jambes avant de sauter entre eux sur le canapé. Et Lizzie sourit brillamment (et honnêtement) parce que c’est un chat et que bien sûr, elle ne peut s’exprimer son adoration en passant une main timide sur le pelage. « Je vois que t’as de quoi me distraire de la question. Tu tombes à pic, toi, dis donc, hein. Tu veux épargner ton maitre de me dévoiler son script, c’est ça? » Pour toute réponse, elle obtient un ronronnement et une queue qui bouge de satisfaction dans le visage. La jeune femme eut un léger rire avant de secouer la tête. « J’y ai pas encore trop pensé, mais si elle est libre à ce moment-là, je lui proposerais sûrement oui. Elle fait partie de mes actrices préférée oui. » Elizabeth eut un léger “mmh” en guise de retour avant d’attraper le goulot pour s'abreuver de nouveau. « Je ne me rappelle plus si vous avez déjà collaboré ensemble ou non? » Elle arque un sourcil, l’air innocent. « De façon pro ou pas, d’ailleurs. » Car si Lizzie a des yeux et que même s'il y a eu un bref instant entre elle et Matthias, il y a forcément quelque chose de plus profond avec Cora. Il faut juste creuser la surface pour savoir.
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lizzie & matthias
Je n’ai jamais recherché le succès plus que cela. Là où de nombreuses personnes entrant dans ce milieu de boulot cherche le succès, la célébrité et surtout le besoin de devenir riche, je n’y jamais cherché que le bonheur de faire un métier que j’aime. Bien sûr, j’ai de la chance que cela marche assez pour que je puisse payer mes factures, que je puisse en vivre, mais je n’ai jamais souhaité devenir reconnu et prisé. Cependant, si un jour cela devient le cas, si je fais un film qui marche vraiment bien et qui reçoit des prix et qui me permet d’ouvrir d’avantages mes horizons, j’en serais ravi. C’est d’ailleurs un peu ce qu’il se passe pour le film que je suis en train de monter en ce moment. Mon nouveau film est quelque chose de très attendu pour l’année 2020, et je dois avouer que d’avoir un film à gros budget, attendu par le public, mais également par les critiques me rend un nerveux. Mais j’ai la chance d’avoir toujours bien entouré. J’ai de nombreux amis qui n’ont aucun lien avec le milieu du cinéma et qui ont pris soin de voir chacun de mes films et j’ai d’autres amis qui, faisant parti du même milieu que moi, ont toujours pris soin de me donner des conseils, des avis ou même des critiques pour que je puisse m’améliorer. Tout comme ce qu’allait faire Lizzie lorsque je lui présenterais la bande-annonce de mon nouveau film lorsqu’elle sera finie. « Il suffit d’un rien pour que le succès soit à la portée de main. J’ai foi en tes capacités, il n’y a pas de raison que tu n’y arrives pas. Et puis, t’es doué dans ce que tu fais. » Je lui adresse un sourire avant de prendre la parole sur un ton de plaisanterie. « On devrait se voir plus souvent si c’est pour que tu me flattes comme ca. » Je ris légèrement avant de prendre une nouvelle gorgée de ma bière. Je n’ai jamais été très doué pour recevoir des compliments, cela a toujours eu un peu tendance à me mettre mal à l’aise, même si ca fait toujours plaisir à entendre. « Tu sais que tu peux. Je promets pas de la qualité dans mes propos vu que ce n’est pas un avis d’expert, mais je peux au moins donner mes appréciations en tant que spectatrice. » « Pas besoin d’être un expert, justement, un avis public compte plus je trouve. » Je lis les critiques de mes films, bien sûr, mais je prends toujours plus de temps pour lire les avis des spectateurs, du publique parce que je pense que leur avis est toujours bien plus important.
Je me mets alors à parler de mon nouveau script, de ce que j’ai commencé à écrire, mais qui pour le moment est très loin d’être fini. J’ai toujours tellement d’idée qu’il faut bien qu’elles finissent un jour sur un papier. « C’est vilain de teaser comme ça mais de ne pas révéler, Matt. Franchement, tu me décevrai presque. » Je laisse échapper un petit rire, je sais bien qu’elle ne le pense pas, mais je sais aussi qu’elle n’a jamais été très patiente et donc cela ne m’étonne pas qu’elle veuille savoir. « Patience Liz. Je t’offre un truc à manger pour me pardonner de t’avoir teaser ? » Je lui adresse un sourire alors qu’Arlo, mon chat débarque dans le salon et vient réclamer des câlins à mon ami. J’ai adopté Arlo il y a quelques semaines maintenant et il est toujours très câlin. Bien que cela a rendu ma chienne, Nanka, jalouse au début, ils sont maintenant tous les deux inséparables. Je viens doucement lui gratouiller la tête alors qu’il pousse un petit miaulement avant de se mettre à ronronner en s’installant bien tranquillement contre le brune. « Je vois que t’as de quoi me distraire de la question. Tu tombes à pic, toi, dis donc, hein. Tu veux épargner ton maitre de me dévoiler son script, c’est ça? » « C’est mon complice qu’est ce que tu crois. Il débarque toujours au bon moment. » Je ris légèrement et décide d’aller mettre une pizza dans le four avant de ressortir deux bières et de venir en donner une à Lizzie. Lorsque je me réinstalle sur le canapé, la brune me questionne alors sur Cora. Je vois à son expression qu’elle a quelque chose derrière la tête, mais je dois bien avouer que j’ignore ce que c’est. « Je ne me rappelle plus si vous avez déjà collaboré ensemble ou non? De façon pro ou pas, d’ailleurs. » Je fronce les sourcils, pas sur de comprendre les sous-entendus de mon amie mais décide de ne pas y prêter attention alors que je sens mes joues rougir légèrement. « On a collaboré il y a quelques années oui, pour mon film de fin d’année d’étude, mais ca commence à dater. On a jamais bossé ensemble depuis. J’aimerais bien le refaire un jour, mais je suis pas sûr que ca soit dans ses projets. »
« On devrait se voir plus souvent si c’est pour que tu me flattes comme ça. » Elizabeth eut un rire franc à son tour. « Comme si je ne le fais pas déjà assez ! » Après tout, Lizzie a la capacité de pouvoir brosser dans le sens du poil et toujours tenter de voir la coupe à moitié pleine. Un côté positif qu’elle s’efforce de garder en tête pour ne pas voir tout du mauvais côté. C’est un travail de longue haleine, qu’elle a mis des années à posséder. Souvent, l’herbe qu’elle consomme l’aide grandement à ouvrir cet état d’esprit. Un peu plus apaisé, un peu plus libre, un peu plus joyeux aussi. Parce que Lizzie ne veut pas être de ceux qui se minent le moral pour un rien, elle ne souhaite pas porter ses peines et ses doutes sur le visage. Elle ne veut pas qu’on la questionne et surtout, elle n’aime pas embêter les autres avec des ondes négatives. Surtout que les siennes tirent leur source de détails qui ne prennent des proportions gigantesques qu’à ses yeux. Pour les autres, elle voit cela comme les caprices d’une gamine gâtée qui n’a pas ce qu’elle veut et surtout, qui ne fait rien pour les avoir. Alors elle préfère garder tout ça pour elle, qu’on ne lui pose pas de questions et qu’elle n’est pas besoin d’y répondre. C’est bien mieux ainsi. « Mais ça aussi, tu peux toujours compter sur moi. Je te flatte parce que je le pense. » Au moins, ça, c’est sincère et honnête. « Pas besoin d’être un expert, justement, un avis public compte plus je trouve. » Lizzie hoche la tête en portant la bière à ses lèvres. « C’est sûr. C'est eux qui ramènent l'argent, après tout. Et tu prévois une projection vip de ton projet, quand même, avant ? » Sur un panel, sur ses amis, n’importe qui. Histoire d’avoir un jugement global. « Il faut aussi essayer de te mettre la critique en poche. Les gens ne jurent plus que par les petites étoiles, de nos jours. » Le réflexe d’aller sur internet pour aller chercher la note ou le nombre d’étoiles pour un film, simple indicateur de la qualité de mois voire d’années de préparation. C’est presque affligeant quand on est dans le monde du cinéma.
« Patience Liz. Je t’offre un truc à manger pour me pardonner de t’avoir teaser ? » Lizzie penche la tête sur le côté tout en souriant faiblement d’un œil sous-entendu. « On ne m’attrape pas par l’estomac, Mister Calloway. Mais si tu insistes avec passion et ardeur, pourquoi pas. » Elle tapote son ventre avant de flatter le chat au milieu d’eux qui débarque. Elizabeth lui laisse le loisir de lui renifler la main, avant qu’il ne s’affale contre elle d’un mouvement gracieux. « C’est mon complice qu’est ce que tu crois. Il débarque toujours au bon moment. » Potter regarde Matthias avec une expression amusée alors que ce dernier se lève pour filer dans la cuisine. A peine eut-elle fini sa bière qu’une deuxième apparue devant son nez. « Décidément, tu comptes m’enivrer, Matthias ? » demande-t-elle d’un ton léger tout en portant la bouteille entre ses lèvres, l’autre main caressant le chat assoupi. « Entre ça et le chat, tu sors le grand jeu pour m’embrouiller l’esprit, j’en suis sûre. » Une conspiration secrète est montée contre elle à cet instant précis, elle en est persuadée, songe-t-elle avec amusement. « On a collaboré il y a quelques années oui, pour mon film de fin d’année d’étude, mais ca commence à dater. On a jamais bossé ensemble depuis. J’aimerais bien le refaire un jour, mais je suis pas sûr que ca soit dans ses projets. » « Tu lui en as déjà parlé ? » Elizabeth note, elle prend en considération ce qu’elle voit plus que ce qu’elle entend, et elle sourit. « Tu rosies. Pourquoi tu rosies, Matt ? » Une véritable question qui attend une presque véritable réponse. Elle s’en amuse doucement, non pas pour se moquer mais par simple envie de savoir ce qu’elle sent peut-être depuis plusieurs mois.
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« Comme si je ne le fais pas déjà assez ! » Je ris légèrement en regardant mon amie. Il est vrai que Lizzie a toujours été vraiment doué pour donner des compliments et pour remonter le moral lorsque l’on n’est pas bien. Elle est d’ailleurs bien plus dur avec elle-même qu’avec les autres, mais je suppose que c’est le cas de beaucoup de personnes, moi le premier par exemple. J’ai toujours été extrêmement exigeant avec moi-même, ce qui des fois n’est d’ailleurs pas bon. Mais tout comme Lizzie, j’ai tendance à essayer de voir le bon coté des choses, et à me sentir chanceux de mon parcours, de ce que j’ai pu réaliser dans la vie. Même si mon enfance et moi adolescence n’ont pas été des plus simples et que j’aurais pu ne pas vivre plus loin que mes treize ans, je suis pourtant là aujourd’hui. Même si je suis très loin d’être croyant, je pense cependant que c’est pour une raison que j’en suis ou j’en suis. « Mais ça aussi, tu peux toujours compter sur moi. Je te flatte parce que je le pense. » Je lui adresse un nouveau sourire. « Je sais, et c’est vraiment gentil. » Puis nous parlons de mon film à venir, et surtout des avis qu’il pourrait avoir dans le futur. Bien sur que je prête attention aux avis des presses, des critiques, mais dans le fond à mes yeux ce qui compte le plus c’est l’avis du public, l’avis de mes amis et des gens à qui ce film peut parler. « C’est sûr. C'est eux qui ramènent l'argent, après tout. Et tu prévois une projection vip de ton projet, quand même, avant ? Il faut aussi essayer de te mettre la critique en poche. Les gens ne jurent plus que par les petites étoiles, de nos jours. » « Pour le moment, je n'ai encore rien organisé, mais je vais faire une séance privée avant que le film ne sorte pour le présenter à mes proches et à quelques fans que je choisirais sur un réseau je pense. » J’ai toujours été du genre à rester assez proche des gens, et j’ai toujours pris le temps de passer du temps sur twitter ou sur Instagram à répondre aux messages. Bien sûr en tant que réalisateur mes boites de messages sont bien moins remplis que celle des acteurs ou actrices, mais j’ai trouvé cette connexion, ce contact avec le public indispensable. « Je t’enverrais une invitation, ca tu peux en être sur. » Lizzie fait partie des premières personnes qui me viennent en tête des que j’ai un film qui sort, tout comme Heather, Cora, et quelques-uns de mes amis les plus proches.
Je mentionne alors rapidement un autre script sur lequel je travaille. Je ne suis pas très loin dans le projet, j’ai simplement commencé à l’écrire et il faudrait sûrement attendre encore une bonne année avant qu’il ne soit fini, mais il m’arrive souvent de penser déjà à des gens parfait pour des rôles lorsque j’écris mes scénarios. « On ne m’attrape pas par l’estomac, Mister Calloway. Mais si tu insistes avec passion et ardeur, pourquoi pas. » Je laisse échapper un nouveau rire avant de me lever pour me rendre à la cuisine. Je mets une pizza au four et attrape deux bières au passage pour revenir au salon et en donner une à mon amie. J’ai toujours beaucoup aimé passer du temps avec Lizzie, avec elle les choses sont simples, facile et on peut parler de tout sans qu’il n’y ai de jugement que ce soit venant d’elle ou venant de moi. « Décidément, tu comptes m’enivrer, Matthias ? Entre ça et le chat, tu sors le grand jeu pour m’embrouiller l’esprit, j’en suis sûre.» « Mais non, je suis innocent voyons. J’amène juste les éléments essentiels pour une bonne soirée entre amis. Mais après personne ne te force à manger ou à boire. » Je lui adresse un sourire avant de reprendre la parole sur un ton de plaisanterie. « Ca en fera plus pour moi. »
Je prends une nouvelle gorgée de bière et m’installe au fond de mon canapé alors que Lizzie me questionne sur Cora. Il n’est pas rare que lorsque je passe du temps avec Elizabeth nous parlions un peu de la rousse, après tout nous sommes tous les deux amis avec elle et tout le monde sait que Cora est sûrement la personne la plus importante de ma vie. Lorsque j’avais rencontré Cora, l’année de nos dix-neuf ans, peu de temps après avoir commencé la fac, notre amitié c’était créer très facilement. À cette époque-là, les choses étaient encore difficiles pour moi et Cora m’avait en quelque sorte sauvé la vie, fait remonter à la surface et je lui en serait toujours vraiment reconnaissant. « Tu lui en as déjà parlé ? » « Non, pas encore, mais on a encore le temps pour que je lui parle de tout ca. » Je lui adresse un sourire et prend une nouvelle gorgée de bière, me perdant dans mes pensées. Cela fait maintenant quelques mois, depuis mon retour de tournage de film à vrai dire, que ma vision sur Cora, ma vision de notre amitié à changer. Je ne sais pas vraiment l’expliquer, je ne sais pas non plus si c’est vrai, mais je sais qu’il y a quelque chose de différent. Je tente cependant de ne pas y penser, de ne rien laissé paraitre parce que notre amitié est bien trop important pour la gâcher. « Tu rosies. Pourquoi tu rosies, Matt ? » La voix de la brune me sort de mes pensées et me fait rougir d’avantage. « Je rosis pas ! » Je tente alors de cacher mon visage en buvant une nouvelle gorgée de ma boisson. « C’est la bière qui me donne chaud. » Ben oui, voilà ce que j’aurais dû répondre depuis le début alors que ma première réponse à sans doute du me vendre.
« Je sais, et c’est vraiment gentil. » La définition même de Lizzie. Elle est gentille, elle est souriante, elle pense à soigner les autres avant elle-même. Elle est douée pour donner des conseils de vie aux autres même si elle-même a du mal à les suivre au quotidien. Il parait que tout est plus facile à dire qu’à faire après tout, ce n’est pas elle qui l’a inventé. Et pourtant, elle essaie d’être au plus juste que possible, de véritablement donner son âme et son cœur pour le bon soin de ses proches, qui forment tous à leur manière sa petite famille recomposée. « Pour le moment, je n'ai encore rien organisé, mais je vais faire une séance privée avant que le film ne sorte pour le présenter à mes proches et à quelques fans que je choisirais sur un réseau je pense. » Lizzie porte la bouteille à ses lèvres tout en caressant le chat qui compte lui laisser des masses de poils sur son jean. « C’est bien les réseaux sociaux pour ça. Si t’as besoin d’un coup de main pour la projection ou quoique ce soit, tu peux m’appeler. Je sais pas trop à quoi je pourrai être utile mais de petites mains supplémentaires gratuites, tu ne craches pas dessus, hein ? » Ne serait-ce que pour faire tourner le mot sur les réseaux. Même si certainement les médias et la boite de production risquent de faire une promotion bien plus forte que sa petite échelle à elle. C’est une façon de pouvoir lui montrer qu’il peut compter sur elle pour n’importe quoi. « Je t’enverrais une invitation, ça tu peux en être sûr. » Lizzie sourit brillamment. « Je t’aurai fait un scandale, sinon. » Evidemment qu’elle n’aurait rien fait parce que ce n’est pas son genre d’être comme ça. Lizzie ne fait plus de vague, pas sous les yeux d’un public qui n’en a plus vraiment à faire d’une ancienne enfant star qui s’est fourvoyée pendant son adolescence. Elle n’est pas la première à qui ça arrive et ça ne sera sûrement pas la dernière.
« Mais non, je suis innocent voyons. J’amène juste les éléments essentiels pour une bonne soirée entre amis. Mais après personne ne te force à manger ou à boire. » Elizabeth lâche un rire franc tout en pointant son doigt sur lui alors que Matt rajoute un petit « Ça en fera plus pour moi. » tout souriant et plaisantant. Elle attrape un coussin qu’elle lui jette à la figure, histoire de faire bonne figure. « Tu vas prendre la graisse, la mauvaise en plus, c’est vraiment ce que tu veux. J’espère qu’elle est végétarienne, ta pizza car sinon, elle sera effectivement toute entière pour toi. » Elle secoue sa bière avec un air sous-entendu avant de dévier son regard vers les environs, qui n’ont pas vraiment changé depuis la dernière fois qu’elle était venue. Enfin, la dernière fois… Reste un peu flou quand même. Il y avait plus que de la bière impliquée, c’est sûr.
« Non, pas encore, mais on a encore le temps pour que je lui parle de tout ça. » Lizzie hoche automatiquement la tête avant de trinquer sa bouteille contre celle de son ami. « Je serai bien curieuse de savoir sa réponse. Je sais qu’elle a mis un terme officiel sur sa carrière mais pour un ami, est-ce que tu crois qu’elle reviendrait sur le devant de la scène ? » Même si franchement, après tous les scandales avec sa mère, la jeune Potter peut comprendre que Cora veuille prendre autant de recul que nécessaire. C’est tout en son honneur. « Je rosis pas ! » Lizzie se mord la lèvre pour étouffer un rire avant que Matt en rajoute une couche. « C’est la bière qui me donne chaud. » Non, là, elle ne peut laisser échapper un rire qui résonne dans la pièce. Le chat lève même un regard dédain sur elle mais Elizabeth ne peut s’en empêcher. « Une bière et demi pour achever un grand gaillard comme toi, j’ai du mal à te croire. Mais on va prétendre que oui, alors, okay ? Je ne veux pas que tu fondes littéralement sur place. » Non, ça serait vraiment dégueulasse et puis, il a encore tellement à donner au monde, ça serait bête que de se liquéfier pour un simple petit crush, n’est-ce pas ? « Je suis sûre que Cora m’en voudrait s’il t’arrive quoique ce soit. » rajoute-t-elle d’un ton amusé avant de porter de nouveau la bière à ses lèvres.
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« C’est bien les réseaux sociaux pour ça. Si t’as besoin d’un coup de main pour la projection ou quoique ce soit, tu peux m’appeler. Je sais pas trop à quoi je pourrai être utile mais de petites mains supplémentaires gratuites, tu ne craches pas dessus, hein ? » Il est bien vrai que j’ai toujours eu une relation assez compliqué avec les réseaux sociaux. Je n’ai pas facebook, mais je possède twitter et instagram et j’essaye d’y passer de temps en temps afin de promouvoir un peu mes projets, mais également de communiquer avec quelques fans. Je n’en ai pas des mille et des cent bien sûr, mais j’aime bien prendre le temps de répondre à quelques messages de temps en temps pour les remercier de me supporter. Mais il y a aussi ce coté mauvais ou certaines personnes se cachent derrière Internet pour venir critiquer vos moindres faits et gestes. Étant quelqu’un d’un peu connu, mais surtout quelqu’un qui a de nombreux amis acteurs et actrices, il n’est pas rare de me voir apparaitre dans les magasins comme le « nouveau petit ami mystère ». Bien sûr, je me fiche de ce que les journaux prétendent, de ce que l’on peut dire sur moi, mais je ne suis pas vraiment fan de me faire insulter sur les réseaux sociaux, ce qui arrive bien souvent qu’on ne le pense. « Si jamais j’ai besoin d’aide, je manquerais pas de t’appeler, promis. » Mais pour le moment, je ne sais même pas quand ou à quel endroit je vais projecteur le film. Je suis cependant déjà sur des gens que je vais inviter à cette première et bien évidemment Elizabeth fait partie de cette liste. « Je t’aurai fait un scandale, sinon. » Je ris légèrement en l’entendant me dire cela. Je sais que ce n’est pas du tout le genre de Lizzie de faire des scandales, bien au contraire elle tente d’en rester le plus loin possible. « Ca j’en doute pas. » Je lui fais un clin d’œil.
« Tu vas prendre la graisse, la mauvaise en plus, c’est vraiment ce que tu veux. J’espère qu’elle est végétarienne, ta pizza car sinon, elle sera effectivement toute entière pour toi. » Je secoue la tête d’un air réprobateur. « Il n'y a pas de mauvaise graisses ma chère. » Je lui réponds en laissant échapper un léger rire. « T’en fais pas, c’est végétarien, j’ai pensé à toi. » Je ne suis pas spécialement végétarien à 100 %, mais il est quand même assez rare que je mange de la viande. Cela fait maintenant quelques années que j’ai beaucoup réduit ma consommation, en mangeant seulement de temps en temps, au restaurant par exemple, mais il est donc assez rare que j’ai de la viande dans mon frigo, ce que mes amis végétarien apprécie beaucoup d’ailleurs. Je prends une gorgée de ma bière en regardant mon amie. Les soirées que l’on fait tous les deux sont souvent bière et pizza, mais au final, c'est toujours de bonne soirée même si il faut bien avouer que des fois les souvenirs sont un peu flou.
Puis le sujet de conversation se tourne soudain vers ma meilleure amie Cora. Cora et moi sommes un peu inséparable, depuis que nous nous connaissons, et cela commence à faire de nombreuses années, nous avons toujours été très fusionnel, très proche et il est rare que nous passions une semaine sans nous parler. Cela était arrivé quelque fois, lorsque je vivais aux Etats Unis, mais simplement parce qu’avec le décalage horaire et nos heures de boulot respectif ce n’était pas simple. Le ton utilisé par Lizzie pour parler de Cora me met cependant un peu mal à l’aise, c’est presque comme si elle insinuée que Cora est plus qu’une simple amie. Au fond, elle n’a pas tord, les choses que je ressens pour ma meilleure amie depuis quelques temps me rende un peu nerveux, je ne sais pas vraiment quoi en penser, mais je n’aurais pas pensé que cela puisse se voir. « Je serai bien curieuse de savoir sa réponse. Je sais qu’elle a mis un terme officiel sur sa carrière, mais pour un ami, est-ce que tu crois qu’elle reviendrait sur le devant de la scène ? » J’hausse les épaules. « J’en sais rien. Peut-être que si un jour l’opportunité se présente je lui demanderais, mais je crois qu’elle a d’autres projets maintenant. » D’après les dernières nouvelles Cora souhaite monter son propre projet, je ne sais pas encore ce que cela signifie, elle ne m’en a pas parlé pour le moment, mais je suis qu’elle réussirait. « Une bière et demi pour achever un grand gaillard comme toi, j’ai du mal à te croire. Mais on va prétendre que oui, alors, okay ? Je ne veux pas que tu fondes littéralement sur place. » Je laisse échapper un rire un peu nerveux et me passe la main sur la nuque, signe claire de ma nervosité quant au sujet de la discussion. « Tu insinues des choses peut-être ? » Je n’ai jamais été très doué pour cacher mes rougissements, surtout avec la peau blanche que j’ai, cela se voit plutôt facilement. « Je suis sûre que Cora m’en voudrait s’il t’arrive quoique ce soit. » « Ca j’en sais rien, c’est à elle qui faudrait le demander. » Je reprends une gorgée de bière pour cacher à nouveau mon malaise. « Bref… »
« Si jamais j’ai besoin d’aide, je manquerais pas de t’appeler, promis. » Elizabeth a encore des gens qui la suivent et qui l’apprécient malgré le fait qu’elle soit globalement très absente sur les grands médias. Elle pourrait presque dire qu’instagram et twitter sont devenus pour elle une sorte de drogue afin de garder un contact avec ce monde qu’elle a du mal à fréquenter de nouveau. Pas qu’il la répugne, bien au contraire, mais parce qu’encore une fois, tout est bien plus simple quand on est gamin. Et elle avait huit ans quand elle est rentrée dans le monde du show business, Lizzie n’a aucune idée de vraiment comment faire ni à qui faire confiance pour revenir un peu dans la lumière. Alors elle se satisfait plus ou moins des photos qu’elle poste sur les réseaux sociaux, des associations qui lui tiennent à cœur. Utiliser ce que le monde peut avoir à porter de main pour valoriser le partage, l’entraide, la positivité, c’est une image que la jeune Potter souhaite transmettre. Evidemment, la jeune femme n’est pas aussi lumineuse et positive que le laisserait croire son compte mais au moins, si elle peut toujours quelqu’un par des mots ou une simple photo, ce sont des apparences qu’elle est prête à montrer et démontrer. « Ça j’en doute pas. » Lizzie le regarde avec une petite moue en souriant. « Tu n’as pas l’air convaincu en tout cas. Je peux te convaincre quand tu veux. On peut même passer une audition en avance là, maintenant. Je peux être la drama queen par excellence. » Demande à Heather, Matthias, elle te le confirmera.
« Il n'y a pas de mauvaises graisses ma chère. » Cette dernière eut un léger rire sarcastique. « C’est bien une réponse typique de quelqu’un qui veut se donner bonne conscience de manger malsain. » Après tout, ça serait bête de gâcher un si beau physique à cause de la malbouffe. C’est qu’elle est prévoyante, Lizzie. « T’en fais pas, c’est végétarien, j’ai pensé à toi. » La jeune femme papille des yeux tout en penchant la tête de façon adorable. « Aw, Matty, c’est vraiment trop gentil de ta part. Je tâcherai de m’en rappeler la prochaine fois. » Même si à part des trucs à réchauffer, Lizzie est capable d’absolument rien niveau cuisine. Elle est une véritable catastrophe ambulante derrière les fourneaux et il vaut mieux, pour son instinct écologique, qu’elle ne se retrouve pas à faire la cuisine.
« J’en sais rien. Peut-être que si un jour l’opportunité se présente je lui demanderais, mais je crois qu’elle a d’autres projets maintenant. » Lizzie hoche la tête en regardant devant elle, l’air un peu perdu dans le vide. Au moins, Cora a d’autres projets. Elle a de l’ambition, elle entreprend des choses, elle réussit et elle s’épanouit jusqu’à la page suivante. Sa sœur de cœur a une énergie folle, surtout avec ce qu’elle a enduré par sa propre mère. Potter aimerait avoir une once de sa détermination et de sa volonté. Il n’y a jamais eu de jalousie ou de compétition entre elles, puisqu’elles ont quasiment grandi ensemble devant les caméras. « De beaux projets, en plus, je crois. » « Tu insinues des choses peut-être ? » Elizabeth secoue la tête tout en riant légèrement à la suite de Matthias. « Pas du tout, ce n’est pas mon genre. Mais j’ai vraiment du mal à te croire qu’une bière et demi peut te donner chaud. Je te pensais plus endurant que ça. » Pourquoi elle a l’impression qu’il y a un sous-entendu dans ses propos, là ? Elle arque un sourcil avant de se reprendre. « Enfin, pas que… Il n’y a pas de… Bref, je te dis ça en toute amitié. » Ce moment un peu gênant est loin derrière eux, n’est-ce pas ? La jeune femme veut croire que oui. Et Matthias lui répond à son tour et la conversation reprend des rails bien plus saines. « Ça j’en sais rien, c’est à elle qui faudrait le demander. Bref… » Lizzie passe une mèche derrière son oreille tout en occupant sa bouche pour s’hydrater tout en reposant ses yeux sur son ami. « Je peux l’appeler, si tu veux. » Elle a un bref sourire taquin. « Je rigole. Mais vraiment, Matt, t’es pas vraiment discret, là, t’en as conscience ? » Il rougit de plus en plus et Lizzie pourrait presque se sentir mal d’avoir abordé le sujet de la rouquine. Un bip se fait entendre. « Je crois que tu es sauvé par le gong. On regarde quoi, en même temps que la pizza ? Une préférence, une envie ? » dit-elle en attrapant déjà la télécommande. Comme si elle sait déjà quelle touche appuyée pour atteindre le catalogue des films. Pour un réalisateur, il est presque naturel d’avoir le choix le plus fourni.
A real friend is one who walks in when the rest of the world walks out.
lizzie & matthias
« Tu n’as pas l’air convaincu en tout cas. Je peux te convaincre quand tu veux. On peut même passer une audition en avance là, maintenant. Je peux être la drama queen par excellence. » Je ris légèrement. Je n’ai, bien sur, jamais douter des capacités de Lizzie, bien au contraire. Je sais à quel point elle est douée, à quel point si elle voulait faire un scandale elle le ferait sans soucis. « Ca je veux bien te croire, je t’assure. Je t’ai vu à l’action. » J’ai déjà vu de nombreux fils avec Lizzie dedans, j’ai d’ailleurs sûrement du voir la plupart de ses projets, et puis j’ai également travaillé avec elle alors je ne doute en rien de son talent de drama. Mais au fond, c’est ce que j’aime chez Lizzie, elle est simple, elle ne se prend pas trop la tête, mais elle a également un talent fou. J’adorerais un jour pouvoir bosser avec elle sur un nouveau projet, et je me suis promis que cela arriverait. Je finis alors par me lever pour me rendre à la cuisine pour mettre une pizza au four parce que je dois bien avouer que mon estomac commence à s’exprimer et que je suis sûr que mon amie n’est pas contre à bout à manger également. Je lui rétorque alors que dans la nourriture, il n’y a aucune mauvaise graisse, ce qui a le don de la faire sourire. J’ai toujours été quelqu’un de gourmand et je ne suis pas vraiment du genre à me sentir coupable quand je mange des gâteaux ou des trucs gras. « C’est bien une réponse typique de quelqu’un qui veut se donner bonne conscience de manger malsain. » « Oh tu sais, ma conscience est très bonne. Je pourrais manger tout ce que je veux que ma conscience serait bonne. » Je lui réponds en lui adressant un sourire. Peut-être qu’aujourd’hui je peux encore me permettre de faire cela, de manger n’importe quoi mais je ne suis pas sûr que cela sera le cas dans quelques années encore. « Aw, Matty, c’est vraiment trop gentil de ta part. Je tâcherai de m’en rappeler la prochaine fois. » « J’espère bien que tu t’en rappelleras oui. » Je laisse échapper un nouveau rire avant de sortir deux assiettes.
Lizzie connaît Cora aussi bien que moi, peut être mieux même, elles sont de grandes amies depuis maintenant des années. La brune me demande alors si j’ai des projets de retravailler avec la rousse dans le futur et bien que l’envie n’en manque pas je ne suis pas sur que cela soit dans les prévisions de Cora. Cora a arrêté de jouer la comédie depuis un maintenant un moment et depuis le scandale avec sa mère je crois qu’elle a bien décidé de s’orienter vers d’autres choses. « De beaux projets, en plus, je crois. » Cora ne m’en a pas encore trop dit sur ses nouveaux projets, mais je suis sûr que dès qu’elle aura des choses claires en tête elle finir par m’en parler et si jamais elle a besoin d’aide alors elle pouvait être sur de pouvoir compter sur moi. « Pas du tout, ce n’est pas mon genre. Mais j’ai vraiment du mal à te croire qu’une bière et demi peut te donner chaud. Je te pensais plus endurant que ça. Enfin, pas que… Il n’y a pas de… Bref, je te dis ça en toute amitié. » Je ris légèrement, rougissant un peu plus que je ne le suis déjà et je me dis alors que peut être que les choses sont plus évidente que je ne le pense. Il n’y a vraiment que moi pour toujours trop m’attacher aux personnes qu’il ne faut pas visiblement. D’abord mon ex-femme, et maintenant ma meilleure amie, je crois que j’ai vraiment un soucis. « Je peux l’appeler, si tu veux. Je rigole. Mais vraiment, Matt, t’es pas vraiment discret, là, t’en as conscience ? » Je me passe la main dans la nuque et rit, un peu mal à l’aise. Eh bien il faut croire qu’effectivement je ne suis pas discret si Lizzie c’est rendu compte de quelque chose. « Je… Ouais enfin si… Si tu peux éviter de trop dire quoi que ce soit à personne… Ca m’arrangerait. » Avec un peu de chance Cora elle ne c’est rendu compte de rien. « Tu crois que ca se voit beaucoup ? Vraiment ? » Après tout ce n’est pas moi l’acteur et je n’ai jamais été très doué pour mentir et cacher des choses. J’ouvre la bouche pour m’apprêter à dire quelque chose lorsque le four sonne. « Je crois que tu es sauvé par le gong. On regarde quoi, en même temps que la pizza ? Une préférence, une envie ? » Au fond, je me sens un peu soulagé que mon amie décide de changer de sujet. « Mets ce que tu veux. Regarde dans le placard à DVD à côté de la télé et chois ce qui te fait envie. » Je me fraye un chemin vers la cuisine pour aller couper la pizza.