« Ça je veux bien te croire, je t’assure. Je t’ai vu à l’action. » Lizzie ayant déjà tourné quelques trucs pour Matthias, ce n’est pas étonnant. Mais il n’empêche qu’elle peut lui faire une démonstration quand il veut, et même s’il ne le veut pas. A la surprise générale, qu’elle se retrouve dans une inspiration folle au moment le moins opportun. Si l’idée prête à sourire, jamais Lizzie ne pourra faire une chose pareille. Elle n’est pas extravertie, pas comme ça en tout cas. « Oh tu sais, ma conscience est très bonne. Je pourrais manger tout ce que je veux que ma conscience serait bonne. » La jeune Potter réplique son sourire tout en secouant la tête. « Okay, je te laisse gérer comme le grand garçon que tu es. Mais penses déjà à tes vieux jours où tu regretteras de ne pas avoir fait attention. » dit-elle en riant légèrement. C’est absurde parce que Matthias est très bien comme il est et qu’il doit suffisamment bien s’entretenir pour ne pas avoir à penser à ce genre de détails pour l’instant.
La jeune Potter s’affale dans le canapé alors qu’il est parti préparer ce qu’il faut pour grignoter. Même si ça ressemblera quand même à un repas pour son petit estomac qui est déjà bien englouti sous les bières bues et non digérées pour le moment. Elle caresse paresseusement Arlo qui se fout directement sur le dos, les quatre pattes en l’air tout en ronronnant de satisfaction. Rien que ça suffit complètement à combler le petit cœur de Lizzie, elle qui n’est pas si difficile que ça à satisfaire. Elle lève les yeux et replie ses jambes quand Matthias revient avec ce qu’il faut pour manger et il a l’air de vouloir à ce que la planète l’engloutisse. « Je… Ouais enfin si… Si tu peux éviter de trop dire quoi que ce soit à personne… Ça m’arrangerait. » Il est tout timide, tout mal à l’aise, elle aurait presque l’impression d’avoir un adolescent parlant de son premier crush en face d’elle. Totalement adorable. « Tu me prends pour qui, Matt ? Je sais très bien garder mes lèvres closes, ne t’inquiètes pas. » Après tout, ce ne sont pas ses affaires. Même si elle a abordé le sujet, il n’empêche qu’elle sera la dernière à aller colporter ce genre de choses à droite et à gauche. Et surtout à Cora, à vrai dire. C’est peut-être plus ça qui doit le chagriner qu’autre chose. « Tu crois que ça se voit beaucoup ? Vraiment ? » Lizzie hausse les épaules tout en commençant à pianoter avec la télécommande. « Pour le commun des mortels, sûrement que non. Même si sur les réseaux, ça me surprendrait pas que ça jase. » Parce que forcément, une amitié comme Matthias et Cora, brandit sous les feux des réseaux sociaux, ça ne peut qu’attirer des soupçons, c’est bien connu. Elle lève les yeux vers lui avec un petit sourire. « Mais à mes yeux, on peut dire que tu n’es pas vraiment transparent. J’ai un sixième sens pour ce genre de choses. » A défaut de se refuser tout sentiment pour autrui, elle se focalise sur ceux de ses amis.
« Mets ce que tu veux. Regarde dans le placard à DVD à côté de la télé et choisis ce qui te fait envie. » Elle arque un sourcil alors qu’il s’en va couper la pizza. « Faut que je lève mes fesses, en plus ? On est bientôt en 2020, Maaaatt, ça existe les catalogues en ligne, maintenant. » dit-elle en levant quand même son derrière pour aller voir le choix du réalisateur. Evidemment, il y a un peu de tout et quand il reviendra, Matthias trouvera une Lizzie assise en tailleur devant le meuble DVD, indécise au possible. « Quand j’ai trop de choix, mon option par défaut devient toujours un sorcier à lunettes. T’es prêt pour huit films ou tu fais un choix ? » demande-t-elle en le regardant d’en bas tout en papillonnant mielleusement les yeux.
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lizzie & matthias
« Okay, je te laisse gérer comme le grand garçon que tu es. Mais penses déjà à tes vieux jours où tu regretteras de ne pas avoir fait attention. » Je laisse échapper un petit rire. Je n’ai jamais vraiment été complexer, du moins pas depuis des années. Lorsque j’étais petit, j’étais un peu potelé, ma mère n’avait jamais d’ailleurs loupé de me le faire remarquer et à l’école les moqueries n’avaient jamais non plus manqué. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquels l’année de mes treize ans j’avais fini sur un lit d’hopital, mais ca personnes n’est au courant. Cependant, aujourd’hui j’ai parfaitement accepté qui je suis. Bien sûr, il y a des jours où je ne m’aime pas, comme tout le monde, mais la plupart du temps je suis bien dans ma peau, et même si cela a pris du temps, ca fait du bien de le ressentir. « T’en fait pas pour moi va. Au pire, j’arrêterais de t’inviter pour des bières . » Je ris une nouvelle fois avant de retourner à la cuisine pour y préparer les pizzas en les coupant.
À peine revenu et posé dans le canapé, Lizzie commence à me parler de Cora. Je sais que quand je vois la brune, il arrive bien souvent que nous parlions de ma meilleure amie, et c’est loin de me déranger parce que Cora est l’une des personnes les plus importantes de ma vie, mais ces derniers temps les choses sont un peu… Différentes. Je me suis rendu compte que les choses que je ressens pour Cora, ou tout du moins que je pense ressentir pour elle sont bien plus forte que je ne le pensais. Bien sur, j’ai toujours su à quel point Cora est importante dans ma vie, à quel point elle y a une place essentielle, mais jamais je ne me suis dit qu’un jour je pourrais ressentir autre chose que de l’amitié pour elle. Depuis mon divorce, je me suis promis de ne plus m’attacher à qui que ce soit de cette manière, parce que je n’ai plus envie de revivre ce genre de chose, mais il faut croire que cela ne va pas se passer comme ca. Et puis en plus de cela, visiblement Lizzie l’a remarqué, je me suis fait griller et je sens mes joues rougir. Je passe ma main dans ma nuque, mal à l’aise. « Tu me prends pour qui, Matt ? Je sais très bien garder mes lèvres closes, ne t’inquiètes pas. » Je lui adresse un léger sourire. « Merci. Parce que j’ai pas vraiment envie que ce genre de choses remontent aux oreilles de Cora. » Mon amitié avec Cora est bien trop précieuse pour que je ne lui avoue ce que je ressens. Je ne compte absolument pas gâcher notre lien pour des choses comme cela. Je ne peux cependant m’empêcher de demander à mon amie si cela se voit vraiment que je ne regarde plus Cora de la même manière. Je n’ai pas envie que cette dernière se rende compte des choses. « Pour le commun des mortels, sûrement que non. Même si sur les réseaux, ça me surprendrait pas que ça jase. » « Les réseaux je m’en fiche, ca c’est pas grave. » Ca ne serait pas la première fois que les médias me prendraient pour le petit ami de Cora après tout, nous y avons eu le droit depuis le jour de notre rencontre. Visiblement les médias, tout autant que les fans de Cora d’ailleurs, se prête toujours autant à faire de nous un couple alors que nous n’avons jamais été plus que meilleure amie. « Mais à mes yeux, on peut dire que tu n’es pas vraiment transparent. J’ai un sixième sens pour ce genre de choses. » Je lâche un petit rire nerveux et me passe à nouveau la main dans la nuque. Si elle s’en est rendu compte, je pense qu’il soit possible que d’autre personne ai pu s’en rendre compte également. « Ouais, mais c’est parce que tu me connais bien je suppose… »
« Mais à mes yeux, on peut dire que tu n’es pas vraiment transparent. J’ai un sixième sens pour ce genre de choses. » Je ris et me rends alors à la cuisine, lorsque le four sonne, afin de me venir mettre les pizzas sur des assiettes pendant que Lizzie se charge de choisir un film. Lorsque je reviens, elle est assise devant mon armoire à DVD et visiblement en pleine réflexion. « Quand j’ai trop de choix, mon option par défaut devient toujours un sorcier à lunettes. T’es prêt pour huit films où tu fais un choix ? » « Tu ne les connais pas par cœur à force des le regarder ? » J’aime bien les Harry Potter mais je dois avouer que niveau cinématographique, je suis beaucoup plus fan du Seigneur des Anneaux et des films du Hobbit. « Si tu veux, on peut regarder ca, sinon j’ai un film sur les femmes de la NASA que j’ai pas encore regardé et qui est bien il parait. » On m’en a parlé, mais je n’ai pas encore eu le temps de le regarder, alors si cela intéresse Lizzie.
« T’en fait pas pour moi va. Au pire, j’arrêterais de t’inviter pour des bières. » Elizabeth arrondit ses yeux et sa bouche, l’air offensé. « Okay, d’accord, t’as gagné pour cette fois. Mais ce n’est que partie remise. » Dit-elle à son encontre alors qu’elle le regarde s’éloigner pour aller chercher leur repas définitivement sain et équilibré du soir. Heureusement que Lizzie n’est pas du genre à prendre du poids rapidement ou quoique ce soit. Il faut dire que son appétit n’est pas assez développé pour lui donner l’occasion de se goinfrer pour trois.
« Merci. Parce que j’ai pas vraiment envie que ce genre de choses remontent aux oreilles de Cora. » Lizzie penche la tête tout en le regardant avant d’étendre ses bras au-dessus d’elle. « T’inquiètes pas, cette conversation restera entre toi et moi, promis. On ne sera plus à une cachotterie près, après tout. » Voilà bien la première référence non explicite de cette nuit d’égarement qu’ils avaient eu tous les deux et dont ils n’ont jamais vraiment parlé. Un autre secret, un sujet tabou dont personne ne veut évoquer. Peut-être que c’est un épisode qui finira par partir tout seul comme un grand. Avec beaucoup de persuasion, on peut arriver à tellement de choses. « Les réseaux je m’en fiche, ca c’est pas grave. » Lizzie fait une moue peu convaincue. « Tu dis ça maintenant mais tu risques d’y réfléchir à deux fois si ça te pourrit la vie. » Il y a bien eu des moments où elle a furieusement songé à fermer ses réseaux sociaux, les mots violents pouvant être parfois plus puissants que ceux remplis de gentillesse. Internet est un beau monde si on sait s’en servir à bonne escient et avec bon cœur. « Ouais, mais c’est parce que tu me connais bien je suppose… » Lizzie le regarde être visiblement mal à l’aise avec ce geste récurrent dans la nuque. Elle décide alors de laisser couler le sujet puisque loin l’idée d’elle de le mettre dans cet état-là.
« Tu ne les connais pas par cœur à force de le regarder ? » « Je pourrai même te dire les répliques des films en français et en allemand, je crois. » Lizzie est fière de lui sourire comme une gamine qui réussit à exploit aussi incroyable. Il faut dire qu’elle est juste accro à la saga qui porte le même nom de famille qu’elle - et heureusement sinon, sa vie aurait été un véritable enfer si ça n’avait pas été le cas. « Si tu veux, on peut regarder ca, sinon j’ai un film sur les femmes de la NASA que j’ai pas encore regardé et qui est bien il parait. » Le visage de Lizzie s’illumine. « Hidden Figures ! Je ne l’ai pas encore vu non plus donc c’est l’occasion parfaite. » Elle revient sur le canapé, attrape la télécommande et fait défiler le catalogue de l’écran jusqu’à trouver ledit film. « Paré ? » Une bière, une part de pizza, un chat à ronronner, Lizzie se cale sur le canapé. Elle est prête pour une séance improvisée.
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Je n’ai jamais très doué avec tout ce qui est sentiments, tout ce qui est de faire face à ce que je ressens. Je le dois à ma mère, et à tout ce que j’ai vécu lorsque j’étais gosse et c’est pour cela que l’idée que Cora puisse apprendre ce que je ressens me terrifie. Rien que le fait de ressentir ce genre de choses pour elle me rend nerveux au plus haut point. Je ne sais pas comment gérer tout cela, je ne sais même pas si j’ai envie d’y faire face à vrai dire. Alors je préfère ne rien dire à personne, faire comme si de rien n’était et c’est beaucoup plus facile à gérer comme cela. Il faut dire qu’en plus, la seule fois où j’ai ressenti quelque chose plus que de l’amitié pour quelqu’un, cela a fini en divorce. Mais visiblement, alors que je pense que les choses ne se voient pas, je me suis bien trompé parce que Lizzie me parle ouvertement de Cora, et du fait que je ne suis pas très discret. Cette conversation me met un peu mal à l’aise, mais j’ai confiance en Elizabeth et je sais qu’elle ne dira rien si je lui demande. « T’inquiètes pas, cette conversation restera entre toi et moi, promis. On ne sera plus à une cachotterie près, après tout. » Je ris nerveusement alors qu’elle fait allusion à cette nuit que nous avions partagé. Nous n’en avons jamais vraiment reparlé, parce que nous savons tous les deux que cela n’affecte pas notre amitié, et que, il faut bien l’avouer, c’était une nuit agréable bien qu’un peu trop alcoolisé. « Oui, ca c’est sur. » Personne n’est au courant pour ce qu’il s’est passé entre Lizzie et moi et au final, je crois que nous préférons tous les deux que cette nuit ne s’ébruite pas. Puis heureusement pour moi, le sujet repasse sur quelque chose où je me sens plus à l’aise et je me décontracte à nouveau un peu. « Tu dis ça maintenant mais tu risques d’y réfléchir à deux fois si ça te pourrit la vie. » « Oui, je sais bien. Mais j’essaye de pas faire attention aux commentaires négatifs. Et tu devrais faire la même chose, tu sais. Tu es quelqu’un de formidable Liz. » Je lui adresse un nouveau sourire et dépose un baiser sur sa tempe avant de me diriger vers la cuisine.
Lorsque je reviens, mon amie est assise devant l’armoire à DVD, qui est loin d’être petite, et je l’écoute me parler d’Harry Potter. « Je pourrai même te dire les répliques des films en français et en allemand, je crois. » Je laisse échapper un nouveau rire. « T’es dingue ! » Bien sur, je ne dis pas cela méchamment, absolument pas. Je sais que Lizzie est complétement à fond sur Harry Potter, elle m’a même fait prendre un test pour savoir dans quelle maison je finirais. Je finis cependant par lui proposer un autre film qu’on m’a recommandé et que je n’ai toujours pas vu. « Hidden Figures ! Je ne l’ai pas encore vu non plus donc c’est l’occasion parfaite. » « Ah ben niquel, je nous mets ca alors. » Je me laisse tomber auprès de mon amie, alors que Nanka, ma chienne débarque et vient se caler contre moi comme à son habitude. « Paré ? » « Yes, vas-y ! » Je la laisse lancer le film, caressant doucement la tête de ma chienne d’une main et prenant un bout de pizza de l’autre.
Lizzie et Matthias passent le reste de la soirée devant le film, en mangeant de la pizza et buvant des bières avant de se dire au revoir.