Use the sleeves of my sweater, let's have an adventure. Head in the clouds but my gravity's centered. Touch my neck and I'll touch yours, You in those little high waisted shorts, oh. She knows what I think about and what I think about, one love, two mouths, one love, one house
Grandir sans famille autours de lui avait toujours forcé le Hartwell à ne compter que sur lui-même pour s'éviter de tomber dans la dépression après une longue soirée passée à ressasser des dossiers plus morbides les uns que les autres. Si Lonnie s'était évité un alcoolisme pourtant inscrit dans ses gênes il avait maintenant trouvé un meilleur moyen de se sortir de la tête du boulot en la présence de Romy et de ses bras qu'elle passait autours de lui. Elle était maintenant la seule chose qui contribuait à faire redescendre la tension d'une longue journée de boulot, sa présence devenue vitale au flic qui n'hésitait plus avant de frapper à sa porte pour trouver une réconfort. Alors il avait envie de balayer très vite cette histoire de tournoi de rugby pour ne pas inquiéter la blonde plus que de raison. Mais si il devait passer à autre chose Lonnie n'arrivait pas pour autant à s'enlever de la tête l'idée qu'il serait fort agréable de partir avec Romy tout un week-end, juste histoire d'avoir autres choses dans la tête que les dossiers. Et puis il y avait pire que de se retrouver avec la blonde seul à seul, sans connexion aucune avec le monde extérieur et avec un paquet de chamallows assez grand pour leur tenir quarante huit heures. Une seule fois seulement Lonnie s'était imaginé prendre ses jambes à son cou, partir sans se retourner pour ne plus avoir à regarder la vérité en face. La gorgée nouée il avait déposé ses lèvres dans la paume de main de Romy avant d'évoquer cette période compliquée de sa vie où, tout jeune encore, il avait du faire face à l'abandon le plus total. Lonnie avait traversé beaucoup d'épreuves et de famille d'accueil avant d'atteindre l'âge de dix-huit ans où il s'était libéré du système social avec son premier boulot. Cet abandon il l'avait toujours gravé dans le fond de son cœur, incapable jusqu'à elle de s'attacher de peur de se retrouver encore une fois tout seul. Une solitude pesante, stressante, à l'origine de nombreuses crises d'angoisses, et que la blonde arrivait aujourd'hui à apaiser par sa simple présence ainsi que par les gestes tendres qu'elle avait envers lui. Au fond Lonnie ne restait qu'un gamin apeuré dans le coin d'une chambre, recroquevillé sur lui-même que Romy tentait de dompter en passant délicatement le bout de ses doigts contre la peau de ses côtes. Cascade de frisson sur l'épiderme du rouquin, avalanche de sentiments nouveaux qui le poussait à se prendre d'affection pour la conseillère, et il n'en faudrait pas beaucoup plus pour qu'il soit complètement amoureux d'elle. Parler d'Harvey et de cette relation encore en reconstruction n'était pas chose aisée pour le bleu, mais si il y avait bien une personne avec laquelle il pouvait ouvertement parler de son quotidien et des tensions naissantes dans sa vie, c'était bien Romy et son oreille attentive. L'un des finirait bien par avouer ses sentiments en premier, et Lonnie restait convaincu qu'il serait celui à se livrer, mais pour le moment il était d'humeur taquine, assez en tout cas pour continuer à draguer la blonde encore et encore. Ce genre de couple un peu niais qu'il n'avouera jamais avoir envie d'être. «
Je te suivrais au bout du monde tant que le Happy meal hebdomadaire fait toujours partie de tes projets. » Le flic avait haussé un sourire sur ses lèvres sans s'arrêter d'effleurer la jeune femme dans un geste tendre. Il était hors de question pour lui de la laisser vers filer vers un autre, et si le sacrifice était une carte de fidélité à McDo alors il était prêt à faire la queue aux bornes tous les jours pour lui faire plaisir. «
Ça, les jouets et les bonbons. J'ai bien retenu. » Ce côté enfant que pouvait avoir la conseillère parfois le ferait toujours sourire, et même si elle ne se pensait pas aussi courageuse que sa sœur Lonnie restait persuadé qu'elle avait beaucoup d'autres atouts de son côté. Sans vouloir mettre le doigt sur un sujet épineux le flic avait préféré le silence et le contact de Romy, tout ce qu'il arrivait à faire pour lui montrer qu'il ne tiendrait pas compte sur boulot de sa sœur, de tous les faits d'armes qu'elle avait pu obtenir. Lui n'avait d'yeux que pour la blonde. Elle était forte, à sa façon, et ça il passerait bien le reste de ses jours à lui prouver. Les lèvres de la blonde contre les siennes Lonnie avait mis de côté les remarques sur cette comparaison avec sa sœur aînée, préférant reporter son attention sur le souvenir heureux que Romy avait bien voulu lui partager, et l'idée de retrouver cet endroit pour y passer un instant avec elle lui avait effleuré l'esprit. «
Je demanderais à mon père, peut-être qu’il s’en souvient. » Reportant son attention sur la conseillère plutôt que sur les bruits de fond émanant du film qui tournait dans le vide, Lonnie avait haussé un sourire sur ses lèvres en se demandant pourtant si la famille de Romy était au courant de son existence. «
Tu as déjà parlé de nous à quelqu'un ? » Car si Harvey avait deviné le petit jeu se jouant entre Lonnie et la conseillère il n'avait pourtant trouvé personne d'autres avec qui partager cette information, pour le moment du moins. Pas qu'il se formalisait de ne pas être le sujet de conversation principal aux réunions de famille le flic s'était pourtant montré curieux. Sans attendre la moindre invitation il avait fait glisser sa main sur la cuisse de la blonde alors que cette dernière entremêlait ses jambes aux siennes. Elle s'inquiétait de savoir si il accepterait de passer un week-end entier avec lui dans cet endroit si cher à son cœur, et Lonnie n'avait pas hésité un seul instant avant d'atténuer les possibles doutes de la blonde en l'embrassant dans le cou, sur la joue, puis sur les lèvres pour y déposer un baiser. Il était même prêt à arrêter de fumer pour les beaux yeux de la jeune femme (on pouvait aussi souligner que ça rendrait son quotidien beaucoup plus agréable), et c'était une étape pas forcément évidente pour le bleu qui avait l'habitude de s'en griller une après le boulot. «
Je préfère quand tu fumes pas ouais, mais pour le moment ça me dérange pas tu sais. » Avec l'envie de taquiner un peu la blonde sans pour autant casser leur étreinte Lonnie avait mimé une fuite en se relevant un peu. «
Alors ça ne te dérange pas si je vais fumer vite fait ? » Il connaissait déjà la réponse et n'avait (surtout) pas du tout envie de bouger de ce cocon dans lequel il était enfermé, et pas sûr que la blonde le laisse partir. Si papa Ashby avait une place plus que confortable dans la vie de la blonde Lonnie gardait tout de même en tête qu'il avait du assister à pas mal de première de films un peu culcul juste pour le bonheur de sa fille. Elle restait une jeune femme ayant vécu une adolescence dans la période Twilight et High School Musical, et même si ça l'amusait le flic ne pouvait pas taire un crush évident pour Hilary Duff. Pinçant doucement le bout de sa peau pour faire taire la moquerie Romy s'était permise un demi-sourire. «
Hé, je suis sûre que t’avais tes faiblesses aussi. » Oh oui qu'il en avait eu, des Power Rangers en passant par Walker Texas Ranger Lonnie avait été ce petit garçon facilement impressionné par les figures paternelles fortes. «
Énormément oui. Je dois encore avoir une boîte de playmobil cachée quelque part dans mon appartement. » Un carton de souvenir d'enfance que les flics lui avaient tendu après une dernière perquisition dans la maison familiale. Effaçant d'un mouvement discret de la tête les vestiges d'une vie passé Lonnie avait soulevé qu'il viendrait sans doute en uniforme de cérémonie à la prochaine réunion de la famille Ashby, histoire de faire bonne impression aux yeux du père de Romy qui l'impressionnait toujours autant malgré une vision bien présente du directeur assis dans une salle obscure à devoir écouter les paroles insensées d'Edward Cullen. «
Oui. Je veux. Mais que pour moi. » Elle avait ce sourire mutin et attentif qui avait fait soulevé un sourcil au flic alors qu'il s'imaginait déjà débarqué un jour dans son uniforme, tiré à quatre épingles spécialement pour elle. «
Ah oui ? Le vieux clichés des hommes en uniforme ? » Sourire amusé sur les lèvres le bleu avait fait remonter sa main sur la taille de la blonde afin de l'effleurer un moment. Plus aucun tabous entre les deux, et Lonnie ne pouvait pas cacher l'attirance qu'il éprouvait pour Romy, à cet instant, tout le temps même. Abordant un sujet bien plus épineux que la simple visite dans son costume officiel Lonnie s'était livré sur cette angoisse de la première rencontre avec le père de sa petite-amie, une rencontre qu'il appréhendait mais qui se déroulerait bien si il ne se focalisait pas sur le fait qu'il était le fils de Gail Hartwell, et qu'il le restait sans doute pendant un moment aux yeux de la famille. Il n'avait plus envie d'être catalogué de cette façon, et si Romy lui promettait toujours d'être – à ses yeux du moins – bien plus que la simple progéniture d'une femme qui avait été jugée coupable, le flic ne pouvait pas empêcher l'inquiétude de grimper en lui. Pour faire taire son angoisse et les possibles commentaire de la blonde Lonnie s'était penché pour accrocher ses lèvres, lui adressant un baiser bien plus long et bien plus passionné que les précédents, sans jamais lâcher la taille de la jeune femme qu'il pressait doucement entre ses doigts. En quittant les lèvres de Romy le flic avait tenté de faire dévier la conversation en évoquant à nouveau la petite blonde adolescente vouant un culte aux vampires. «
Oui Monsieur. Team Edward si tu veux tout savoir. » Sans qu'il ne s'y attente, et alors qu'un sourire s'étirait sur ses lèvres, Lonnie s'était vu repoussé sur le dos sans possibilité de rétorquer, Romy se positionnant déjà au-dessus de lui pour pointer son index dans son torse. «
Mais je ne suis pas d’accord avec ce que tu as dit avant et c’est pas juste de me faire tourner la tête avant que je puisse répondre. » Le flic avait pris un air faussement désolé avant de profiter du terme 'l'arroseur-arrosé' alors que la blonde glissait une main dans son cou pour lui administrer un baiser digne de ce nom, une douce revanche que Lonnie appréciait au moins de passer ses mains sur la taille de Romy pour la serrer contre lui. «
… Mauvaise joueuse. » Qu'il avait simplement répondu en reprenant son souffle, les yeux fermés pour ne pas se laisser submerger par ses émotions. «
On a pas choisi de bosser dans le carcéral pour juger ce qui a déjà été jugé. Ni lui ni moi. Et la seule qui risque de se prendre des remarques sur notre histoire c’est moi. Parce que je sais plus rester objective dans ce dossier. Mais tu n’as rien à voir là-dedans. » Il écoutait patiemment les mots de la blonde, les mains toujours accrochées à sa taille et le regard plongé dans les grands yeux bleus de la conseillère. Lonnie s'était pincé les lèvres pour éviter de répondre du tac-o-tac en prétextant qu'il ne voulait pas qu'elle face front seule face aux possibles remarques que l'on pourrait lui glisser sur leur relation qui n'avait rien de conventionnelle. «
On te voit toi au delà de ton nom de famille. Et on la voit elle comme elle est sans lui coller ce qu’elle a fait sur le front. Ça a toujours été le cas. Laisse-moi gérer, et détends toi. » Le corps lourd, l'esprit embrumé par des questions qui n'avait pas lieux d'être, Lonnie avait simplement remonté ses paumes sur le corps de Romy pour l'encercler de ses bras (et donc ne plus jamais la laisser partir). «
A vos ordres madame. » Ça collait avec l'esprit uniforme et le flic n'avait pas envie de se battre ce soir, pas pour des sujets tels que sa mère ou la possibilité qu'il ne reste que le fils d'une détenue dans les yeux de papa Ashby. «
Promis, je vais essayer de ne pas m'en faire. » Lentement il avait agrippé les lèvres de la blonde ainsi que son menton entre ses doigts. Les paupières closes, le souffle à moitié coupé par cette sensation de bien-être qui ne le quittait plus depuis le début de cette soirée, Lonnie avait simplement laissé retomber sa tête sur le canapé. «
Tu était où toute ma vie, Romy Ashby ? » Un poil romantique, rendu un peu niais par cette nouvelle relation qui prenait déjà des tournants d'éternel, Lonnie s'était débarassé de tous ses tabous pour prendre gentiment le dessus sur la blonde et ainsi se retrouver au-dessus d'elle, pour le moment du moins. «
Mais c'était pas juste tout à l'heure, ton pouvoir sur moi et trop grand. » Un air taquin sur le visage le flic avait plongé dans le cou de la blonde pour y déposer ses lèvres, un instant, un peu trop longtemps pour que ça ne soit qu’innocent.
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