Sybille lève les yeux au ciel, avant de le fixer sérieusement lorsqu’il lui dit que tout va bien aller. C’était très exactement le genre de phrase qui ne rassurait pas du tout. Ou alors, juste avant de monter dans une montagne russe, passer un oral au lycée, boire un alcool fort. Mais certainement pas dans cette situation, dans ce froid, au milieu de nul part, et la panique à l’estomac. Elle n’en dit rien, si ce n’est de serrer la mâchoire et de tourner la tête à nouveau vers le pare-brise trop encombré. Ce dernier battant des essuie-glace à une allure défiant toute compétition. Ses mains se resserrent sur le volant, tout ce qu’il lui restait à contrôler, comme un espoir que serrer celui-ci assurait sa conduite à coup sûr. Finalement, quelques minutes après le rire les reprend à nouveau, et elle arrive à se détendre quelque peu. Cette situation était trop grotesque pour qu’elle arrive à garder son sérieux, mais c’était très certainement un rire nerveux qui lui était monté. Moins crispée, elle ralenti à nouveau la cadence, jusqu’à n’avoir qu’un compteur qui n’affiche plus que quelques kilomètres / heure.
Le petit coup de poing contre sa critique n’est pas méchant mais pas gratuit non plus ; il l’avait bien mérité. « Arrête, ou je nous fait un coup à la Thelma et Louise. J’accélère, on saute. Dans l’eau. Ça te va comme fin dramatique ? Parce que moi, oui. » Elle se pince les lèvres avant de s’arrêter complètement, la visibilité aussi faible que la blague de Clément sur les femmes qui conduisent. « Bon sang, ça doit faire 150 ans que j’ai pas conduis sur la neige, en plus. Pour pas dire jamais, en fait. » En y réfléchissant, elle n’avait jamais conduit dans une telle situation. Mais pour une telle tempête, on est jamais préparés après tout. « Bon. Restons calme. On va pas paniquer, hein ? Ça sert à rien. » La Sybille maniérée revient de plus belle, et elle mime l’arrêt de ses mains, avant de prendre en considération le conseil de Clément. Se préparant pour une marche arrière, sa main sur le levier de vitesse, elle vérifie la vitre arrière avant de s’exclamer. « Bordel, mais on voit que dalle, regarde moi ça ! », lève sa main pour montrer à Clément le tas de neige accumulé malgré les essuie-glaces, comme s’il ne pouvait pas le voir de lui même. Elle regarde à nouveau devant elle, avant d’enfoncer son visage dans ses mains. « J’suis même pas sur le côté, je gène totalement là ! » Pour la non-panique et le calme, il faudra revenir. « Faut que j’me bouge, j’vois même pas si quelqu’un vient d’en face … » Reprenant la marche avant, tout en essayant de se décaler sur le côté. Toujours impossible. Mettant l’essuie-glace à pleine puissance pour l’arrière, elle essaye de faire cette fichue marche arrière, se retenant de ne pas exploser. De pleure ou d’énervement, elle n’en savait rien du tout. La roue tourne dans le vide, à son grand dam. « On est bloqués dans cette putain de neige, super. Vraiment, super. Quelle bonne idée d’y être allés, franchement bravo Sybbie. On applaudit tous Syb pour sa grosse connerie. » finissant par lever les yeux au ciel d’un sarcasme sans nom, s’enfonçant dans son siège, les bras croisés lui donnant l'apparence d’une enfant de douze ans en train de bouder. Ok, c'était très drama queen, mais la panique avait pris le dessus. Elle se passe une main dans les cheveux, avant de fixer son meilleur ami, souffler comme jamais elle ne l’avait fait auparavant. « Fait quelque chose, ou je saute dans ce lac. J’t’en supplie. » Elle se calme quelques secondes, essayant de prendre sur elle, tout en baissant la musique, illusion pour mieux réfléchir. « J’crois que tes muscles vont enfin servir à quelque chose ... » Elle priait pour qu’ils n’aient pas à faire ça, mais il se pourrait bien qu’il faille un peu déneiger près des roues. Proche du mental breakdown, mais prête à assurer malgré tout, surtout parce qu’elle était avec Clément. Seule, elle serait déjà en pleurs en train d'appeler quelqu’un au téléphone.
Ce qui devait être le début d'un merveilleux roadtrip, fini à l'eau. Enfin pas totalement et, fort heureusement, pas dans le sens littérale du terme (quoique la neige c'est juste de l'eau gelé, non?) (à quelques coups de volant près on n'aurait bien moins rigolé je dois avouer). Une plaque de verglas à raison de la conduite déjà assez bancale de Sybbie et nous voilà arrêtés là, bloqués dans la neige. Je décide d'essayer de jouer la carte de l'humour en faisant une blague lourde et totalement machiste pour laquelle je me prend un coup de poing dans l'épaule ainsi qu'une menace comme quoi elle va nous lancer dans le lac comme Thelma et Louise « Alors déjà c'est un LOCH pas un Lac. Même que c'est le Loch Lomond. Et pis ensuite, non, j'aime pas ce film donc cette fin ne m'intéresse pas » que je lui réponds, avant de proposer une solution quelconque : celle de faire marche arrière.
Sauf que ça ne fonctionne pas et mon amie commencent à s'énerver. Contre la neige qui tombe à fond et qui nous bloque toute visibilité, contre la voiture qui ne bouge pas d'un pouce et contre elle-même. Je me retiens de rire, sachant pertinemment que ça n'arrangera absolument pas la chose et garde mon calme. Me détachant, je ne répond pas à ses exclamations et regarde simplement autour de moi pour essayer de trouver une solution. « Eh, eh EH Sybille, calme toi d'abord, ok ?» que je fini par la couper, ne voulant absolument pas assister à un mental breakdown. Jamais, et surtout pas ici en plein dans les Highland sur une route où la visibilité est moyenne (pour ne pas dire inexistante). «On va trouver une solution. Mais d'abord tu respires un coup, d'accord ? »
Et pendant que je la laisse faire, je décide de sortir pour faire le tour de la voiture et voir l'étendu des dégâts. Je vérifie d'abord la voiture qui ne semble pas avoir de rayures ou quoique ce soit de ce genre avant m'approcher de l'avant et remarquer que celui-ci repose sur un petit promontoire, relevant ainsi les roues avant. Ce n'est, certes, que très léger, mais toutefois assez pour que celles-ci tournent dans le vide lorsqu'on essaye de reculer.
Me rejoignant de l'autre côté du véhicule, Sybbie m'annonce que mes muscles vont enfin me servir à quelques chose et je lui adresse un grimace moqueuse. « moi, 80 kg de muscles et 5 kg de graisse vs une renault clio qui fait plus d'une tonne ...je pense que le gagnant est évident» dis-je, défaitiste en haussant les épaules. « Tu peux pas appeler ton frère ? Peut-être qu'il a une solution ! D'après le GPS on n'est qu'à 1h30 d'Inverness. Pendant ce temps ...» je me dirige vers le coffre et fouille un peu avant d'en sortir une petite pelle pliable «Je savais bien qu'ils étaient parfaitement préparer les Ecossais ! » dis-je, brandissant l'objet en l'air, triomphant « Bon allez, tu appel, tu essaie de trouver une solution par téléphone et je creuse. Si jamais tu peux aussi utiliser mon portable, j'ai 95% de batterie encore» précisais-je en désignant mon smartphone qui est posé sur mon siège.
Clément aurait bien mérité cette fin de film culte rien que pour le fait de le critiquer. C’était le genre de remarque qu’aurait également fait Ambroise, et c’est ce qui la faisait rire intérieurement, à chaque fois. Toutes ces fois où il lui démontrait qu’ils étaient si différents, mais qu’elle l’appréciait encore plus, sans même savoir pourquoi. Elle ne le reprendrait pas sur son mauvais goût en terme de films, mais elle le garderait dans un coin de la tête, quand tout ça serait passé. Et elle espérait bien que tout ça se passe le plus vite possible. Ce dernier arrive à la calmer, du moins à la faire arrêter de paniquer. Elle lui répond d’une tête presque boudeuse, les lèvres pincées. Elle déglutit et prend son conseil à la lettre. Alors que son meilleur ami pousse la portière laissant un vent de fraîcheur envahir l’habitacle, elle respire un grand coup, les yeux fermés. Comme toutes ces fois où elle se contient pour faire des choses désagréables. Comme tous ses rendez-vous médicaux, ou quand elle doit courir dans le couloir sombre la nuit quand elle est seule à l’appartement.
Sortant un peu plus calme qu’auparavant, elle observe un Clément des plus calme et rassurant, comme s’il avait été confronté à ça toute sa vie. Écoutant son conseil à la lettre, elle se dépêche d’aller chercher le téléphone de son ami, avant de venir le rejoindre à nouveau. « Essayer de déneiger ... idiot ! Je sais bien que t’es pas un Avenger. », les yeux rivés sur le smartphone qu’elle tapote le plus vite possible pour essayer d’y trouver son contact favoris. « … On peut pas tout avoir. » termine-t-elle, levant les yeux au ciel mais bafouillant et le plus bas possible. Le taquiner était très certainement sa première passion. Une qu’ils partageaient, décidément. « C’est vraiment cette photo que t’as choisi pour Ambroise ? My god. », faisant la fille choquée de ce choix, mais trop amusée devant tant de mignonnerie.
La jeune australienne faisait quelques pas en avant, puis quelques-uns en arrière, essayant de faire les cent pas dans un petit mètre carré qu’elle s’était autorisé pour ne pas se faire renverser. A peine la première seconde de bip sonore, elle levait déjà les yeux au ciel, prête à prier pour que ce dernier réponde au plus vite. « Franchement, la honte. » continue-t-elle, le smartphone à ses oreilles, se cachant sous son bonnet, les secondes de bip s'éternisant trop à son goût. « La honte. Jusque là on avait trop géré ! Imagine comment Bonnie - » Sybille relève la tête immédiatement, constatant que son frère jumeau avait finalement répondu à cet appel désespéré, la coupant dans ses complaintes. Se dépêchant de rejoindre la voiture pour mieux y entendre l’appel téléphonique, elle manque de glisser sur une plaque de verglas, priant cette fois-ci que Clément ne l’avait pas aperçu. « Bonnie, c’est Sybbie. Tu te souviens quand je t’ai appelé à notre break pour te dire que tout allait comme sur des roulettes ? Euh ben c’est plus le cas. » Elle déglutit à nouveau, entendant le pauvre Clément déneiger ce qu’il pouvait à l’arrière de la voiture, commençant à retrouver la panique qui montait en elle, qui s’était pourtant jusque là dissipée. Les quelques paroles de son frère étaient finalement encore plus rassurantes, car de toute manière même une blague de sa part aurait pu la faire rire dans les pires situations. Apparemment au courant de la situation catastrophique, il ne paniquait pourtant pas. « Clem - », se retournant vers le carreau arrière, essayant de l’apercevoir, « Clem’, il essaye de déneiger comme il peut, mais il neige vraiment trop. Ultra dangereux de reprendre la route. » Finalement, elle se tasse dans son siège, écoutant les paroles sages - pour une fois - de son frère qui avait déjà la solution toute trouvée. Sybbie ressort de la voiture quelques minutes plus tard, d’un pas sûr, redescendant son bonnet. « Ok, bon, ça devrait le faire. », essayant de lui donner un sourire des plus rassurant, et une main posée sur l’épaule musclée du jeune Winchester. « Un pote à lui. Avec une voiture. Des pneus neiges. Et pleins d'autres détails que j'ai pas vraiment écouté, du blabla. Bref, peu importe, ils viennent nous chercher. » Elle se passe une main sur le visage, soupirant, sachant que la prochaine heure d’attente sera la plus longue. Mais au moins, ils avaient une solution. Peut-être pas la meilleure, mais une solution. « Et me demande pas qui c’est. Je le connais pas, et … je crois que j’veux pas savoir. » Le plus étrange serait ce trajet à quatre pendant plus d’une heure avec des retrouvailles dans la catastrophe. Mais de son côté, elle en était surexcitée de le revoir, donc elle ne voyait aucun soucis. « Faudrait juste qu’on mette la voiture de côté, et qu’on revienne la chercher quand tout sera fini. » Au moins, ils n’auraient pas à paniquer avec cette situation en catastrophe. Avec l’aide de Clément au niveau de la neige, la voiture pouvait largement manœuvrer de sorte à se ranger sur le bord de la route.
Ce voyage avait tellement bien commencer qu'il fallait qu'une merde nous tombe sur le coin du museau. Certes, il y a plus de peur que de mal, mais ça reste quand même bien chiant d'être coincé là dans la neige sur une route où la visibilité est très moindre. Mais nous n'avons pas le choix et, au lieu de paniquer, nous devons trouver une solution. Cette même solution qui est très rapidement trouvée par moi-même -Sybbie étant, elle, trop occupée à paniquer- qui est celle de faire appel à son frère. En une heure et demi il peut être là s'il part maintenant !
Ma meilleure amie s'en va en allant chercher mon portable et revient vers moi en le déverrouillant, ne pouvant s'empêcher de faire quelques commentaire concernant la non existence de ma force d'avengers ! «Comment oses-tu ?!» que je m'insurge faussement avant de rouler des yeux et rigoler doucement, alors que la jeune Macleod remarque la photo que j'ai utilisé pour le contact de son frère « Ben quoi ? Elle est magnifique cette photo !» m'exclamais-je en regardant mon portable au dessus de l'épaule de Sybille. «Regarde ! Il était beaucoup trop fier de sa moustache! Il a mit 1 ans pour arriver à ce résultat et il a pleuré en la coupant » je me moque allègrement de mon meilleur ami et du fait qu'il soit imberbe, alors que je suis totalement pareil.
Au final, Sybbie s'en va pour passer le coup de fil tant attendu et moi je commence à déneiger ce que je peux et comme je peux. Mais je me rends rapidement compte que c'est tout bonnement impossible pour moi et qu'il vaut mieux attendre l'arriver des secours. Ces même secours qui viendront sous formes d'Ambroise et un pote en moins de deux heures, d'après ce que me dit sa jumelle. «Parfais ! » dis-je avant d'incliner la tête sur le côté lorsqu'elle me dit qu'elle n'a pas envie de connaître l'identité de ce pote qui accompagnera son frère « Ah non ?» j'arque un sourcil,intrigué et mystérieux «Pourquoi ? » je darde mon regard sur Sybille « T'as peur de ne plus être la personne préférée de ton frère ?» rayais-je avant de laisser échapper un rire et tapoter l'épaule de la jeune femme «On verra bien ! De toute manière on aura presque 1h30 pour apprendre à connaître ce 'pote' » j'imite les guillemets en prononçant ce dernier mot « Et on a 1h30 pour inventer une vie à cet inconnu et à mettre pleins d'hypothèses sur le tapis» C'est notre passion à elle et moi et il faut la nourrir.
Ainsi, après avoir réussi à dégager la voiture de manière à la garer sur un parking qui se trouvait un peu plus loin (au moins elle sera en sécurité et même si elle fonctionne encore parfaitement, aucun de nous se verrait de la conduire par ces conditions) nous nous retrouvons assis sur nos sièges respectifs à bouffer des chips, boire des energy drink et émettre, comme dit, un grand nombre d'hypothèse concernant cet homme mystérieux.
Même emmitouflée, la jeune australienne arrive à sentir le souffle de Clément par dessus son épaule. Elle en laisse échapper un immense rire, laissant bien loin derrière elle le stress et la crise de panique qu’elle venait de se déclencher elle-même. Passant à son habitude d’une humeur à une autre, il ne lui était jamais difficile de se reprendre en main aussi vite que la montée en panique. Pour le coup, il fallait avouer que c’était souvent grâce à Clément et son je-m’en-foutisme. Sybbie avait sur le coup tournée sa tête vers son ami un sourire beaucoup trop large pour ne rien cacher derrière celui-ci. Elle n’en avait rien ajouté à part un faux hochement de tête, le jugeant presque. Il fallait avouer que pour le coup, les MacLeod n’étaient pas réputé pour leur pilosité, et ceux, depuis bien des siècles. Mais c’est vrai que cette photo était magnifique, même si elle préférait s’en moquer devant Clément, un brin de nostalgie lui était soudainement remonté, et les voir à deux lui avait fait remuer pas mal d’émotions et de souvenirs. Nostalgie qui lui donnait encore plus l’envie de rejoindre Ambroise.
Alors qu’elle avait juste eu envie de le taquiner à propos de cet inconnu, il lui avait finalement renvoyé la balle comme il en avait l’habitude. « Quoi ? » lui lance-t-elle du tac au tac, presque étonnée d’entendre des bêtises plus grosses que ce danseur en face d’elle. « Tu déconnes ? Dis pas de bêtise, j’suis irremplaçable. », presque vexée. Alors qu’ils montaient à nouveau dans la voiture, elle redémarrait le véhicule avec ce porte-clé dans ses mains beaucoup trop gros. « Enfin, j’crois. », d’un visage où on pouvait apercevoir ses sourcils froncés. Le moteur redémarrait de plus belle. Avec l’aide de Clément, ça avait été finalement très facile de dégager la voiture de la route, et une petite manœuvre plus tard, la voiture était hors de danger. Un poids en moins, et des esprits dégagés plus tard, Clément lui avait mis en tête cette idée d’imaginer ce mystérieux inconnu. « Bon sang, j’suis rassurée, t’imagine même pas. », avant de mordre dans cette barre de chocolat sans aucun regret, qu’elle avait attrapé même pas une minute après la voiture garée.
La voiture était très loin d’être grande, mais la petite taille de Sybille la faisait paraître dans un 4x4, désormais tournée vers Clément, sur l’une de ses jambes : la position la moins confortable au monde mais la plus Sybbie au possible. « C’est surement ce pote qu’il a revu. » Ses paroles étaient hachées par des bruits de bouches chocolatés, et dont elle savait que Clément s’agacerait dans quelques minutes. « Il a revu quelques amis qu’on connaissait quand on était tout p’tits. Que … honnêtement, moi, j’me souviens pas du - tout ! » Ce genre d’amis d’enfance dont les gens se disent “aaaah oui ! bien sur !” lorsqu’ils les revoient alors que même leurs propres parents ne se souviennent plus. Il fallait dire que les autres connaissances d’enfance, celle en Australie, ça n’aurait pas été de bon cœur qu’Ambroise les aurait retrouvé. Elle terminait sa barre de chocolat et jetais l’emballage dans la poubelle de poche qui ne tarderait pas à se remplir rapidement. « Ou alors aucun rapport, c’est ce gars qu’il a rencontré à l’aéroport, qu’il me parle souvent. » En langage MacLeod ça voulait dire qu'il comptait assez pour qu'il lui en parle. Même s'ils n'avaient aucun secret, et qu'ils se racontait même la plus grande banalité, c'est que ce dernier avait été assez important pour être mentionné. « Monsieur ‘j’ai-visité-toute-l’Europe’ là. » ajoutait-elle en imitant ces dernières paroles de guillemets de ses mains, beaucoup trop moqueuse pour avoir l’air sincère. « ‘Fin, j’sais pas s’il t’en a parlé. » Ils faisaient souvent des skype à trois, mais ce n’était pas vraiment le genre de sujet dont ils parlaient quand ils étaient en “réunions coloc”. Et à côté, les jumeaux enchainaient d'autres conversations presque quotidiennes.
La Sybille trop pressée avait commencé à déguster sa barre de chocolat encore emmitouflée. Finalement, elle se décidait de baisser le chauffage, et de retirer ce bonnet épais qui lui cachait presque l’entièreté du visage, avant d’attraper cette boisson énergisante qu’ils avaient acheté comme provision avant de prendre la route.
Nous nous en sortons pas si mal que ça en vrai, non ? Au final, la solution est en route : Ambroise et son pote viendront nous chercher et nous, de notre côté, nous allons mettre la voiture sur le côté car aucun de nous n'a envie de conduire par ce temps. Nous verrons bien ce qu'il en sera demain. Dans tous les cas nous sommes là, à nous réfugier avec des barres chocolatés, des chips et des boissons énergisante dans l'habitacle cosy de notre petite voiture. La discussion, elle, porte à nouveau sur Ambroise mais aussi sur ce fameux pote qui l'accompagne. Est-ce ce vieux pote d'enfance qu'il a revu ? Ou est-ce ce 'Mr J'ai-visité-toute-l'europe' de l'aeroport ? « Aucune idée» dis-je en haussant les épaules «il a évoqué cet homme mais sans plus. » je pose mon regard sur Sybbie « vas-y raconte moi ! Met moi au courant de tout ce que je ne sais pas !» Et je me tourne totalement vers ma meilleure amie, m'adossant contre la porte de la voiture et attrapant un paquet de chips, près à entendre tous les nouveaux potins qui concernent son frère et dont je ne suis pas (encore) au courant.
C'est ainsi, en enchaînant les sujets de conversations, passant du coq à l'âne comme nous avons si bien le faire, elle et moi, que nous ne voyons pas le temps passé et que nous sursautant tous les deux lorsqu'on toque à la vitre du côté conducteur. La surprise, toutefois, fait très rapidement place à la joie et c'est, dans un cris assourdissant que Sybille ouvre la porte pour se jeter dans les bras de son frère. Sortant et contournant la voiture, j'attends patiemment la fin des retrouvailles des jumeaux pour me jeter à mon tour dans les bras de mon meilleur ami « Putain heureusement que t'as décidé d'habiter à Inverness et pas sur l'île de Skye» dis-je avec un large sourire « On aurait été bon à passer la nuit ici, dans la voiture» je rigole doucement puis réaffirme mon étreinte sur le jeune écossais avant de me reculer lorsque mon regard se pose sur l'inconnu qui l'accompagne.
«Je vous présente Andrew, mon... » «copain ? » suggérais-je, innocent. Ambroise me lance un regard noir alors que mon regard se fait encore plus grand « ...l'homme qui partage ma vie depuis trois mois» ajoute-t-il en fronçant les sourcils, intensifiant son regard sur moi. «C'est la même chose » haussais-je les épaules en roulant des yeux avant de m'avancer vers Andrew « C'est cool d'avoir enfin un visage à poser sur le nom» dis-je en lui tendant la main, comme si Bonnie m'avais déjà souvent parler de lui alors qu'au final je viens tout juste d'apprendre son existence « Heureux aussi ! Bonnie m'a tellement parlé de vous. Surtout toi, Sybille» je lance un coup d'oeil à ma meilleure amie avant de me reculer. «Bon allez, faut qu'on y aille rapidement, j'ai pas trop envie de rouler dans la nuit » presse-t-il.
Je m'empresse d'aller récupérer nos affaires dans le coffre de notre petite voiture et dépose le tout dans le pick up avant de m'installer à l'avant, Ambroise et Sybille ayant déjà prit place sur la banquette arrière. Pendant tout le chemin je parle avec Andrew alors que les jumeaux sont plongé dans leur propres conversations.
La route se déroule sans encombre, Andrew ayant réellement bien plus l'habitude de rouler sur la neige que Sybbie et moi ensemble et il nous amène à bon port. Après de rapides au revoir et une promesse de revenir le lendemain pour la veillée de noël, le copain d'Ambroise s'en va et nous suivons notre hôte dans la petite maison qu'il a acheté. «Tu te fais plaisir dis-donc ... » dis-je en observant les alentours «et encore, t'as encore rien vu ... » qu'il me répond malicieusement en ouvrant la porte.
A peine a-t-il fait un pas en avant qu'une boule de poil passe à travers ses jambes en courant, traverse le jardin puis revient, saute sur Sybille puis sur moi puis repart faire plusieurs tour dans la neige «J'vous présente Mercure » présent-il le chien qui semble être un jeune Labrador brun « JE LE SAVAIS !» m'exclamais-je en m'accroupissant pour offrir de l'amour et des caresse à ce chocolat sur patte «Je savais que tu aimerais tellement Moana que tu pourrais plus te passer de la présence d'un chien ! » je lui offre un large sourire avant de reporter mon attention sur l'animal qui s'est couché sur le dos, demandant tous les belly rubs du monde. Ces même belly rubs qu'il reçoit très rapidement.
Sybille fixe la boisson énergisante qu’elle vient d'entamer, un sourcil froncé qui lui donne un air suspect. Il faut dire qu’acheter celle-ci parce que la canette est ‘vraiment stylée’ - ce sont ses paroles - était finalement une assez mauvaise idée. Alors qu’elle essaye de se forcer à terminer celle-ci, Clément a l’air pour sa part bien intéressé à parler de ce fameux nouvel ‘ami’ qui passerai pas mal de temps avec son frère. Elle en lâche un énorme rire lorsqu’elle comprend que son meilleur ami est bien intéressé à connaître toutes ces informations. « Non mais je rêve ! Quelle drama queen. » Surtout avec les friandises et toutes les boissons sucrées qu’ils détenaient. Véritable forteresse à potins. « T’as passé trop de temps avec les MacLeod, j’crois. » Ok, si le plan de Clément était de faire oublier la catastrophe de la voiture, c’était plutôt réussi. Si c’était pour avoir les news, c’était … également réussi. Il ne fallait jamais supplier Sybbie, c’était inutile. « Brun. Plutôt musclé. Fringues cool. Enfin … ça, c’est juste mon interprétation. » Il fallait avouer que cette description n’était pas très précise, comme dès lors que Sybille devait retenir les détails de gens qu’elle rencontrait. Brun, musclé : assez banal au final. La description pouvait même se rapprocher à celle de Clément, et lorsqu’elle s’en rendait compte, elle levait les sourcils, exaspérée d’elle même. Elle rigole à nouveau, comme si c’était le genre de détails que ce dernier lui avait vraiment demandé. Elle se rend compte que ce n’était pas vraiment ce qu’il attendait d’elle. « Ouais. Ok … J’imagine que c’est pas vraiment ce que tu me demandais. », se grattant la tête. Elle hausse les épaules, mais sans aucune honte elle continue. « Ok. Il aime bien voyager, genre vraiment. J’ai pas tout compris mais il monte des vidéos de ses voyages, il est genre … tu sais, ceux qui font des vlogs ? Assez cool je dois l’avouer. Sportif, un peu geek sur les bords. », déjà séduite. L’australienne pose sa canette, déçue de celle-ci, sur le porte-gobelet. Elle sait déjà qu’elle devra prier que Clément la termine parce qu’elle n’en voudrait plus, mais un point d’honneur qu’elle se donnait, c’était de ne jamais gaspiller. « Je t’avoue qu’Ambre ne m’en a pas raconté des masses. Et on a tellement de truc à se raconter que ça passe un peu à la trappe. Et tu le connais. Pour les détails, faudra creuser nous même. » Au final, c’était plus facile de s'immiscer dans les détails de ses relations quand elle l’avait près de lui. A distance, ils se racontaient d’autres péripéties. « Mais si tu te demande : c’est une relation saine ; et ça, c’est cool. Je m'en suis assurée. », approuvant d’un signe de tête, essayant de regarder à travers le brouillard qui gèle l'atmosphère autour de la voiture. « Ok, y’aura une petite surprise, mais j’peux pas t’en parler. » Sa passion préférée : teaser Clément qui n’aurait pas la patience d’attendre. « Vraiment. » termine-t-elle d’un dernier signe de tête vers son meilleur ami, qu’elle savait convaincant pour connaître ce qu’elle avait derrière la tête. La surprise n’aurait plus aucune saveur.
Les minutes s’étaient écoulés rapidement, finalement, entre potins et sucreries, le stress de la jeune australienne s’était éclipsé pour montrer de nouveau à Clément son sourire heureux et malicieux. Les quelques blagues et anecdotes agrémentées de sucreries leur avait presque fait oublier le déluge qui se déchaînait autour de la pauvre voiture sur le bas côté. Lorsque Ambroise les rejoignait finalement, le rangement et les déchets de gourmandises n’avaient plus vraiment son attention, et elle était sortie rejoindre sa moitié comme si sa vie en dépendait, sautant littéralement à son cou, le sourire jusqu’aux oreilles. Laissant derrière eux quelques secondes le monde qui ne les intéressait plus, réussissant à communiquer non verbalement comme ils en avaient tellement l’habitude, et comme s’ils ne s’étaient jamais séparés. Rapidement, son frère lance les présentations, le sourire de Sybille n’était toujours pas redescendu. Ses yeux ne savaient pas se poser entre son frère et Andrew. Sybille ne peut s'empêcher de lever les yeux au ciel lorsque Clément coupe la parole d’Ambroise pour lui aboyer ses déductions au visage. D’un autre côté, elle essayait de cacher le plus possible le fait que les voir à nouveau se taquiner la rendait trop heureuse. Comme si la team était réunion ; de retour. Elle le fait de nouveau lorsque Clément avoue qu’il trouve ça cool de mettre un visage à poser sur son nom. Un sourire en coin, elle observe du coin de l’œil leur nouvelle connaissance, mais ne peut s'empêcher de poser les yeux sur Bonnie, le sourire naïf et béat, presque comme si elle devait profiter de chaque instant. Ce sera vraiment difficile de lui retirer son sourire jusqu’aux oreilles qui l’accompagne déjà depuis de longues minutes. « J’suis super heureuse de te rencontrer aussi, ‘Drew ! », le surnom était déjà tout trouvé, et ce, depuis des semaines. Elle lui laisse une petite tape sur le bras, trop tactile à son habitude. « Ok, t’as raison, on devrait se dépêcher. Je perds déjà mon nez. » termine-t-elle avait de tourner les talons vers la voiture sauveuse.
Sybille avait couru vers la voiture criant un ‘preum’s avec Bonnie!’ pour réserver la banquette arrière pour les jumeaux, délaissant Clément avec Andrew à l’avant, mais sans aucun remord. Dans voiture, le silence n’allait pas s’éterniser avec une Sybille sur la banquette arrière. « Ok, j’dois t’avouer que j’suis ultra fan de tes photos ! » commence-t-elle, d’un ton presque trop enjoué, et trop joyeuse. « Tu les adorerai aussi, Clem’. » Ça, c’était sa technique ultime pour l’inclure dans quelque chose qu’il réfuterait immédiatement, dans des situations ou il ne peut pas vraiment dire le contraire. Le prendre par les sentiments, et un regard MacLeod qu'on ne peut pas refuser. Le prendre par la main pour ne pas qu’il boude en retour ou qu’il réponde par une phrase ironique. Mais elle le pensait tout de même. Après tout, c’était lui l’artiste. « On est vraiment… Vraiment désolés. C’était pas du tout prévu, cette tempête. Enfin ... C'est la voiture, hein. Moi, si j'avais une moto neige ou un monster truck, ça se serait passé autrement ! », lançant des regards complices avec son frère à l’arrière, essayant de faire passer cette catastrophe sur une immense blague. S’ils ne prenaient pas cette histoire au sérieux, ils pourraient en rire, peut être. Finalement, ils prenaient la route, et les jumeaux ne faisaient plus vraiment attention aux deux bruns qui se trouvaient à l’avant de la voiture, ils avaient trop à se raconter.
L’arrivée chez Ambroise était arrivée à point nommé, plus personne ne supportait cette route, et surtout pas Clément et Sybille, qui avaient pris la route depuis quelques heures déjà. Elle rêvait d’un lit chaud, d’une douche, et d’aller aux toilettes. Enlever son manteau, manger quelque chose de plus consistant que des dragées Wonka, et défaire sa valise. Elle était descendue d’un pas plus que décidé, mais toujours le sourire malgré ses pieds fatigués de toutes leurs visites. C’est alors que les étoiles dans les yeux, admirant la batisse d’un oeil d’expert, une boule de poils lui sauta dessus, ce qu’il l’avait surpris sur le moment. Laissant échapper un petit cri de peur, elle baissait les yeux vers le chiot qui l’avait immédiatement séduite. Quelques caresses sur sa petite tête puis se dernier rejoignait le deuxième invité qu’il ne connaissait pas, comme une reconnaissance de ces visiteurs. La joie était tellement présente qu’elle en avait laissé tombé son sac. Quelques secondes juste avant, la jeune brunette avait eut la tête ailleurs. Partagée entre le sentiment d’être trop contente pour son frère jumeau, et un autre sentiment moins plaisant. Celui de sentir ce dernier s’échapper, mais aussi le fait d’être, encore une fois, d’être bien loin des gens qui l’entourent. Un sentiment dont elle n’arrive pas à se détacher, surtout cette année. Atténué depuis peu pourtant depuis qu’elle a rejoint HERO. Et pourtant, elle n’était pas du genre à se comparer, évidemment. Bien trop heureuse pour les gens qui l’entourent, de leur réussite, à toujours les épauler. mais ces derniers temps, elle était sans cesse en train de se demander si elle n’était pas en roues libres. Mais ce genre de sentiments et pensées étaient vites éclipsés, elle ne pouvait que penser à Bonnie et combien il était bien maintenant. Ca avait toujours été son premier souhait dans la vie, et ça, c’était le principal. Le chiot beaucoup trop mignon aux pieds de Clem lui faisait revenir pieds sur terre. Elle retourne vers les deux meilleurs amis, trop heureuse de voir ce trio à nouveau réuni. « Oh non, pitié, iI va être insupportable toute la soirée. », faisant semblant d’avoir un air boudeur, les mains sur les hanches, malheureusement trahie par son sourire jusqu’aux oreilles devant le petit Mercure. « Laisse le moi, un peu. », se dépêchant de rejoindre les deux nouveaux meilleurs amis. « Bouuuuuge. Bouge de là ... » Se baissant vers le petit Mercure, les deux amis ont l’air de deux idiots. « C’était ça, la surprise. », levant les yeux vers Clément, alors que ses mains s’occupent de caresser les petites oreilles du chiot, pendant que ce dernier remue la queue pour la fête du siècle. Finalement, les deux meilleurs amis échangent de cette passion commune. « T’as raison. Heureusement que Syb m’envoie des photos de Moana. Elle me manque, elle et son envie de prendre toute ma place sur le canapé … » termine-t-il d’un sourire malicieux. « Syb m’a convaincu de le sauver de l’abri près d’ici. Un miracle qu’elle ne t’ai rien dit … » La jeune australienne répond un non de la tête, presque véxée. Pour une fois qu’elle avait réussi à garder ce secret, elle en était pas peu fière ... Surtout ce genre de surprise impossible à garder pour elle.
Quelque potins pour faire passer le temps, plusieurs sachets chipes et cannettes de boissons énergisantes. Il n'en faut pas plus, en vrai, pour que j'apprécie l'attente. Celle-ci est bien plaisante, en vrai, lorsque Sybille me parle d'Andrew, l'homme qui partage la vie d'Ambroise. Le genre de grand type, beau, musclé, qui voyage partout, qui fait des photos et des vlogs, bref, un type comme il n'y en pas partout. J'avoue que j'ai du mal à imaginer mon meilleur ami en couple avec ce genre d'homme mais hey, si ça peut lui faire plaisir hein ?
Au final nous n'avons pas à attendre bien longtemps qu'un gros pick up arrive et qu'Ambroise en descend. Celui-ci se retrouve bien rapidement avec sa jumelle autour du cou tandis que moi je me dirige vers Andrew, me présentant rapidement à lui. Je rigole de bon cœur lorsqu'Ambroise me fait comprendre que ce n'est pas son 'copain' mais juste 'celui qui partage sa vie' et secoue doucement la tête avant que nous ne nous dirigeons vers le pick up sauveur. Sybbie et Bonnie s'installent sur la banquette arrière et moi je prend place devant à côté de Drew. Très rapidement, Sybbie le complimente sur ses photos, indique que celles-ci me plairait beaucoup à moi aussi et c'est ainsi que je parviens à engager une conversation en bonne et due forme avec le copain de mon meilleur ami.
La route vers Inverness se déroule tranquillement, nous faisant passé à travers de supers paysages, à tel point que je me langui de partir à la découverte des chemins de randonnées. Même si ce n'est pas forcément très judicieux avec ma cheville qui est toujours un peu en vrac -encore moins s'il neige comme ça- je ne vais pas me refuser quelques heures de marche. Je me reposerais quand nous seront de retour à Brisbane, voilà.
Arrivé en ville, Andrew nous dépose chez Ambroise puis repars aussitôt, vaquant à ses occupations mais nous promettant qu'il reviendra le lendemain pour nous emmener avec le jeune australien dans les meilleurs bars de la ville. Chacun accepte avec plaisir mais je dois avouer que mon attention, elle, est bien plus captée par la maisonnette dans laquelle Ambroise semble vivre. Je me hâte de rejoindre les deux jumeaux lorsque ceux-ci sont déjà à la porte et me fait joyeusement surprendre par ...un chiot !! Un petit labrador chocolat qui se fait une joie de faire la fête à tout le monde. Tout à coup, j'oublie tout ce qui m'entoure et, occupé à cajoler la frimousse du petit chien, je n'écoute pas ce qui se dit autour de moi.
Ce n'est que lorsque Sybbie me pousse -m'envoyant presque valsé dans la neige- pour arrêté que m'accapare l'attention de Mercure, que je relève le regard vers Bonnie. Celui-ci nous observe, amusé et explique que c'est Sybbie qui l'a obligé à recupérer le petit animal dans le refuge non loin d'ici, ajoutant qu'il s'agisse là d'un miracle que ma colocataire ne m'ait rien dit. « Ceci constitue un acte de la plus haute trahison» dis-je avec sérieux « Et il sera puni» et sans un mot de plus, je lui fait un savonnage avec la neige qui se trouve autour de moi. Rapidement, je me redresse et m'éloigne en rigolant, commençant à former des boules de neige de manière à pouvoir me protégere en cas de réplique. Et la contre attaque arrive bien rapidement !
C'est donc ainsi que commence réellement notre séjour, sous les éclats de rires, lors d'une bataille de boule de neige comme nous n'en avons jamais fait -il faut dire qu'en Australie il n'y a pas forcément beaucoup de neige non plus- les injures, les insultes et la bonne humeur. Et plus tard, lorsque je suis installé sur le canapé, jambe gauche surélevée -parce que la course dans la neige n'a pas vraiment plus à mon pied- doigts entourant une tasse de chocolat chaud et enveloppé dans un plaid pour me réchauffer, en compagnie de mes meilleurs amis, je sais qu'avec Sybbie nous avons fait le meilleur choix possible en venant ici.