The earth, the air, the land, and the water are not an inheritance from our forefathers but on loan from our children
Devant la porte de la salle de bain, je fais les cent pas depuis deux bonnes minutes, tentant de contrôler mon irrésistible envie de jouer les moralisatrices alors que, de l’autre côté de la porte, Lucia est en train de contribuer de son plein gré à la mort prochaine de la population australienne pour cause de déshydratation. Je me fais violence, je prends sur moi et je peste intérieurement contre cette stupide idée d’avoir voulu me lancer dans cette colocation qui va me demander des efforts surhumains d’adaptation si je veux qu’elle perdure dans le temps. Pourtant, j’ai l’habitude de la vie en collectivité, j’ai vécu quasiment exclusivement en auberge de jeunesse pendant six longues années, ça devrait me permettre de tout supporter et de tout tolérer. Mais ça, c’est la théorie, la pratique s’avère plus compliquée que prévue. Lucia est une fille adorable – la plupart du temps – mais ses habitudes de vie sont parfois bien difficiles à accepter pour moi. Ouvrir le placard et découvrir les aliments qu’elle consomme habituellement est une torture, la voir se servir de produits de beauté à la composition discutable est un calvaire et cette douche qui s’éternise chaque jour un peu plus longtemps achève de mettre à mal une patience que j’ai pourtant bien développée avec le temps. Je ne peux pas obliger tout le monde à agir comme moi, je dois faire preuve de tolérance envers les divergences d’opinion et les différences. Je me répète cette phrase en boucle, essayant tant bien que mal de m’en convaincre alors que j’entame un énième aller-retour. L’eau continue de couler de l’autre côté de la porte et je crois même que je commence à l’entendre chanter. C’est décidé, je vais l’étriper. Je m’arrête devant la porte et tambourine frénétiquement contre cette dernière avant de crier, laissant toute notion de tolérance loin derrière moi. « Dix minutes, ça fait dix minutes ! » Autant dire qu’il y a huit minutes de trop au chronomètre et que si elle dépasse encore davantage, je risque véritablement de mettre à exécution mes envies de meurtre. J’ignore si elle m’a entendu, si elle s’en fiche ou si elle a délibérément choisi de filtrer mes propos pour se concentrer sur ce moment de détente qui contribue largement au massacre de de notre belle planète mais ça ne m’empêche pas de continuer sur ma lancée. « Tu es au courant que l’Australie dispose de moins d’un pour cent des ressources mondiales d’eau douce ? » Je lui demande, même si je connais évidemment déjà la réponse. « Un pour cent ! » Je répète, comme si cette statistique allait avoir un effet immédiat sur Lucia et la pousser à réaliser à quel point son mode de vie était dévastateur pour son environnement. « Tu ne vois aucun inconvénient à contribuer à la sécheresse mondiale ?! » Mon énervement est flagrant et j’espère que Lucia est prête psychologiquement pour la série de remontrances toute préparée que je suis en train de lui infliger. « Est-ce que tu sais au moins que la surconsommation d’eau est un facteur aggravant du réchauffement climatique ? Est-ce que tu as pris la peine de te renseigner sur le sujet ? » Non, bien sûr que non, pourquoi aurait-elle fait une chose pareille ? Les gens trouvent parfaitement normal de vivre dans l’ignorance et de justifier leurs mauvaises actions par un oh, désolé, je ne savais pas qui a le don de me faire sortir de mes gonds. Ne pas savoir n’est jamais une excuse, quand on ne sait pas, on se renseigne. La technologie mise à notre disposition de nos jours est largement suffisante pour se documenter et éviter de commettre des erreurs stupides nuisant à la survie de notre planète. Bien sûr, cette même technologie est en partie responsable dans problèmes dans lesquels nous nous retrouvons plongés, mais quitte à en disposer, autant l’utiliser à bon escient. Est-ce que j’ai conscience que m’en prendre à Lucia pour dix minutes de douche ne servira à rien ? Oui, parfaitement, mais il faut bien commencer quelque part et peut-être que sensibiliser une personne à ces problématiques permettra à terme d’en sensibiliser dix, puis vingt, puis trente jusqu’à ce que le monde entier se soucie réellement de la terre qui le porte. Pour le moment, ça parait utopique, mais je ne me vois pas laisser tomber sous prétexte que je ne suis pas entendue, au contraire, je trouverais un moyen de me faire entendre. « Onze minutes ! » Je hurle de nouveau, après avoir consulté ma montre pour la millième fois. Je pense sincèrement qu’elle se fout de moi, il n’y a pas d’autre explication possible. « Une minute de plus et je viens couper l’eau moi-même ! » C’est une menace que je compte bien mettre à exécution et même si notre emménagement est suffisamment récent pour que nous ayons encore des choses à découvrir l’une sur l’autre, je sais qu’elle me connait suffisamment bien pour savoir que ce n’est pas une menace à prendre à la légère et que je n’hésiterais pas à la mettre à exécution si elle ne se décide pas obtempérer. Tant pis pour d’éventuelles problématiques de pudeur, après avoir testé les douches communes à l’hygiène douteuse et ouvert plus d’une fois les toilettes communes de l’auberge pour y découvrir un spectacle qui aurait fait faire des cauchemars à n’importe qui, je n’ai plus peur de rien. « Trente secondes ! » le compte à rebours est lancé, Lucia devrait commencer à paniquer, je l’y incite très fortement. « Vingt-cinq secondes ! » Je suis remontée et prête à en découdre, ma main se pose sur la poignée de la porte que je m’apprête à ouvrir, débarquant telle une furie pour arrêter le jet d’eau et même éventuellement la trainer par les cheveux hors de la cabine de douche ce qui ne serait pas, à mon sens, si excessif que cela. « Dix secondes ! » Je te conseille vivement de sortir de là, Lucia.
ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410
TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.
morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
RPs EN ATTENTE :
milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break.
I can live under water Lucia Whitemore & @Eirlys Walsh
Les yeux fermés et la tête basculée en arrière, je profite de la caresse de l’eau brûlante qui glisse sur mon visage. Je profite de ce moment pour laisser s’échapper les pensées néfastes qui me hantes, et les doutes et questionnement qui me serrent le ventre toute la journée. Et je tente de relativiser, comme tous les jours je profite de ces instants de solitude et de quiétude pour essayer d’énumérer les choses pour lesquelles je suis reconnaissante. Cinq, il faut que j’en trouve cinq. C’est un petit exercice auquel j’ai toujours aimé me livrer, qui autrefois me faisait sourire et me gorgeait d’optimisme pour le restant de la journée, que ma psychiatre trouve très positif, mais que j’ai de plus en plus de mal à mener au bout en ce moment. Plus jeune tout était tellement facile. Plus jeune, ma première réponse était systématiquement la même. Je suis reconnaissante d’être entourée de ma famille. Est-ce que je peux encore utiliser celle-là de raison ? Je n’ose même pas le dire à haute voix, et c’est le principe de l’exercice, je dois le dire à haute voix. Je ne peux pas dire ça. Pas alors que l’état de ma relation avec ma sœur est toujours aussi désastreux, pas alors que nous n’avons pas réussi à retrouver ce lien que nous avions autrement alors que je suis rentrée depuis presque cinq mois. Bon, autre chose.
Je suis reconnaissante que ceux que j’aime soient en bonne santée. Celui-là aussi est obsolète. Mes sœurs et mes parents vont bien, mais la maladie d’Adèle me terrorise, et tous les matins lorsque j’allume mon téléphone j’ai la boule au ventre, cette crainte de recevoir un message d’Adrian ou de ma mère qui m’annonce que le pire est arrivé. En me massant le crâne chevelu pour faire mousser le shampoing je déglutis, avant de chercher autre chose. Je ne peux pas commencer la journée avec ces idées noires. Je passe je suis reconnaissante de vivre avec l’homme que j’aime et je suis reconnaissante d’avoir une situation financière stable pour sauter directement au suivant, premier que je peux encore employer. « Je suis reconnaissante d’avoir un toit au-dessus de la tête. » Bon un peu facile, et rinçant mes cheveux je décider de préciser. « Je suis reconnaissante d’avoir quitté la maison de mes parents et de m’être lancée dans cette nouvelle aventure de colocation. » Mieux. Eirlys et moi vivons ensemble depuis deux semaines à peine, et si nos différences font de cette cohabitation un vrai challenge j’ai l’impression de redécouvrir les joies de l’indépendance, le plaisir de ne plus sentir le regard de ma mère peser sur ma nuque. Depuis que je suis rentrée j’ai l’impression qu’elle me considère comme faite de verre, et chaque mot que je dis, chacun de mes soupirs est analysé comme s’il était le signe annonciateur d’une dépression ou d’une tentative de suicide future.
La voix d’Eirlys me tire de mes pensées, et j’ouvre les yeux brusquement. Les oreilles bouchées par l’eau qui coule, je n’ai pas compris ce qu’elle a dit – ou plutôt hurlé – à travers la porte. Alors avec toute mon innocence et ma bonne volonté, je lui réponds. « QUOIIIIIIIIIII ? » Un silence, puis la voix aigüe de ma colocataire. « Tu es au courant que l’Australie dispose de moins d’un pour cent des ressources mondiales d’eau douce ? » Un peu désarçonnée je reste là, les bras le long du corps et l’eau qui me coule sur le visage. Un silence qu’elle semble interpréter comme une invitation à continuer. « Un pour cent ! » Pourquoi est-ce qu’elle pose la question ? Elle s’est bien rendu compte que je n’avais pas la moindre notion d’écologie et d’épuisement des ressources terrestre le jour où nous avons emménagé ensemble, et que je lui ai confié – à tort, j’aurais mieux fait de le garder pour moi – que cela me faisait rire que nous possédions trois poubelles puisque de mon côté j’avais toujours tout mis dans la même, et que j’allais m’emmêler. Innocente et douce j’avais dit ça sur le ton de la blague et sans me moquer, mais les yeux ronds avec lesquels elle m’avait regardé ce jour-là m’en avait dit long sur le fossé qui existait entre nos deux modes de vie.
J’essaye de faire des efforts, vraiment. Mais la douche est mon moment de plaisir, comment peut-elle me demander de me priver de mon moment de plaisir ? « Tu ne vois aucun inconvénient à contribuer à la sécheresse mondiale ?! » Bien sûr que non, et par réflexe j’accélère le rythme, sans répondre mais en attrapant le gel douche pour me savonner rapidement. « Est-ce que tu sais au moins que la surconsommation d’eau est un facteur aggravant du réchauffement climatique ? Est-ce que tu as pris la peine de te renseigner sur le sujet ? » Elle connait la réponse à cette question-là aussi, et je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel tant je croirais entendre…. Personne à vrai dire, elle est bien la première personne autant porter sur l’écologie qu’il m’est donné de rencontrer. Bon allez, je tends la main hors de la douche pour attraper ma brosse à dent et le dentifrice. J’ai toujours adoré mes brosser les dents sous la douche. « Onze minutes ! » C’est tout ? Rapidement, je commence à me brosser les dents, les yeux fermés et l’eau qui coule toujours sur mon visage. « Une minute de plus et je viens couper l’eau moi-même ! » Je réfléchis. Environ une seconde, parce que je sais qu’elle est sérieuse, avant d’accélérer le rythme de mon poignet. « Trente secondes ! » Comprenant que je n’aurais pas le temps de terminer un brossage de dent dans les règles de l’art je coince la brosse entre mes dents et passe la main une dernière fois dans mes cheveux pour m’assurer qu’il ne reste plus d’après shampoing, avant de les essorer. « Vingt-cinq secondes ! » Je sors de la douche en vitesse et attrape une serviette blanche que j’enroule autour de mon corps, manquant au passage de glisser et de trébucher. « Dix secondes ! » Je vois la poignée tourner, me laissant à peine le temps de couper l’eau (je ne la coupe jamais avant de m’être enroulée dans ma serviette, sinon il fait bien trop froid pendant le laps de temps qu’il faut pour sortir de la cabine de douche) et de nouer la serviette correctement avant que la porte ne s’ouvre. Appuyée contre l’évier, de grands yeux ronds et la main sur ma brosse à dent, je lui lance une œillade en coin avant de cracher mon dentifrice dans l’évier de d’attraper un verre d’eau pour me rincer la bouche. « Désolée… » Un sourire timide étire mes lèvres et si vous vous posez la question, non je n’ai pas honte de tenter de l’amadouer de la sorte, comme je le faisais gamine avec mes sœurs. « C’est quoi le temps réglementaire pour la douche déjà ? » Bon, je voulais plaisanter mais ses yeux qui me lancent des éclairs me laissent penser que rien de tout ça ne la fait rire.« Désolée c’est pas drôle, désolée désoléedésoléedésolée Je pince mes lèvres dans un parfait air coupable, baissant les yeux puis les relevant vers elle. « C’était le jour de mon shampoing, promis je suis pas si lente sinon. » Non, je mens. Je suis toujours lente sous la douche, j’aime me prélasser. « T’as bien dormi ? » Un grand sourire sur les lèvres, je tente – brillamment je l’estime – de changer de sujet.
The earth, the air, the land, and the water are not an inheritance from our forefathers but on loan from our children
Je fulmine intérieurement en attendant une réponse qui ne vient pas, même malgré mes menaces qui ne sont pas des paroles en l’air et c’est sans la moindre hésitation que je finis par pénétrer dans la salle de bain, m’attendant certainement à tout sauf à la vision d’une Lucia désormais sortie de la douce et qui se brosse les dents sereinement, enroulée dans une immense serviette. Mon visage furieux contraste avec l’apparente sérénité dont elle fait preuve et ma colère laisse rapidement place à l’incrédulité. Soit, elle n’a pas réalisé que j’étais réellement énervée contre elle, soit elle s’en fout complètement. Dans les deux cas, les mots me manquent pour réussir à exprimer que je suis véritablement écœurée par son attitude et que j’attends beaucoup mieux de sa part dans les jours et mois à venir si elle ne veut pas compromettre la durée de vie de notre colocation ou alors la mienne parce que je risque de faire une attaque avant l’heure si je dois me mettre dans des états pareils à chaque fois qu’elle se décidé à prendre une douche. Mon argumentaire n’a absolument pas l’air de faire mouche et ses excuses sonnent faux à mes oreilles. J’ai l’impression qu’elle est davantage désolée de me voir rouge de colère et prête à jeter la moitié de ses produits de beauté par la fenêtre, plus que d’avoir contribué de manière significative au réchauffement climatique et à la fin prochaine de notre planète. La vapeur qui flotte encore dans la salle de bain prouve bien qu’elle a largement abusé de ce moment tout comme la buée qui recouvre le miroir au-dessus du lavabo. Je fais un pas de plus dans la pièce et croise les bras sous la poitrine. Je me fiche bien de lui octroyer une quelconque intimité, elle va avoir le droit à une leçon de morale en bonne et due forme et elle l’a bien cherchée. Si d’ordinaire, je suis d’avis qu’une colocation nécessite avant tout de respecter la vie privée de l’autre, je pense très sérieusement que cette règle ne s’applique pas lorsque l’autre en question se permet de faire absolument n’importe quoi en pensant à son bien-être personnel avant l’intérêt commun. Lucia est une gentille fille, adorable, et très facile à vivre – peut-être plus que moi, mais je feins de l’ignorer – mais il va falloir que les choses changent ou je risque de devoir venir éteindre la douche moi-même quotidiennement et je n’ai absolument pas envie de la voir aussi souvent nue, si je pouvais d’ailleurs éviter tout simplement d’être confrontée à cette image, j’en serais absolument ravie. « Désolée, vraiment ? Tu n’as pas trop l’air désolé, apparemment. » Méga chieuse, en action, c’est presque à moi d’être désolée pour Lucia, finalement. « Tu ne devrais même pas avoir à me le demander, c’est une question de bon sens ! » Je rétorque, alors qu’elle me demande, presque gênée, combien de temps elle est sensée passer sous la douche. Je m’en veux un peu de mal le prendre et de lui rentrer dedans comme si elle était une gamine de huit ans mais c’est comme ça qu’elle se comporte, alors elle ne doit pas être étonnée d’en faire les frais. « Tu imagines si tout le monde faisait comme toi ? Au moins, on aurait pas le temps de se demander comment sauver la planète parce qu’on serait sûrement déjà tous morts. » Aucune exagération dans mes propos, bien sûr, comme d’habitude. « La prochaine fois, je te laisse cinq minutes avant d’entrer pour couper l’eau et cette fois, je ne préviendrais pas avant de le faire et si ça ne suffit pas, j’installerais un timer. » Evidemment, c’est la colère qui parle à ma place, je n’irais pas jusque-là… Quoi que, l’idée n’est pas si mauvaise et éviterait de longues disputes inutiles. « Je comprends que ça ne te tienne pas autant à cœur qu’à moi, ou en tout cas, j’essaie de comprendre, mais on arrivera jamais à cohabiter si tu ne respectes pas quelques principes de base. Je ne te demande pas de vivre dans une cabane en autosuffisance, juste de te rendre compte que nous avons la chance d’avoir un certain confort de vie dont il ne faut pas abuser sous le simple prétexte qu’on en a la possibilité. Parfois, il faut réfléchir un peu plus loin que son propre plaisir. » C’est officiel, je suis désormais une horrible chieuse, mais c’est plus fort que moi, je passe mon temps à sensibiliser les gens aux dangers représentés par la consommation de masse et la facilité que nous avons à dépenser, de nos jours, je ne peux pas décemment accepter que quelqu’un vive sous le même toit que moi en adoptant le comportement contre lequel je proteste quotidiennement. « Je pourrais te montrer quelques reportages, tu comprendras bien mieux quand tu les auras vus. » Elle n’est vraiment pas prête aux quatre heures de reportage sur l’aggravation de la sécheresse mondiale ou aux presque dix heures de documentaire sur la fonte des glaces. Personnellement, je les ai trouvés passionnants mais je doute fort qu’elle partage mon avis. Malgré tout, Lucia a certainement conscience que, comme le ferait un petit chihuahua, j’aboie fort mais ne mords pas et lorsqu’elle me demande si j’ai passé une bonne nuit, je me radoucie légèrement – voire complètement parce que je suis beaucoup trop faible face à ce visage d’ange qui a l’air plus ou moins sincèrement désolé – et accepte de laisser mon discours moralisateur pour une incartade supplémentaire. « Pas trop mal, je travaille sur le flyer pour la prochaine conférence et je peux définitivement dire que je suis une graphiste à chier, tu crois que je pourrais dessiner dix milles flyers à la main ? » L’idée ne me semble pas si mauvaise mais il faudrait que j’embauche un peu de main d’œuvre, ou alors il est grand temps que j’apprenne à me servir correctement d’un ordinateur parce qu’après tout, la technologie fait partie de notre avenir, il faut juste savoir l’utiliser avec prudence et parcimonie. « Et toi ? Il y a une raison pour laquelle tu tentes de te noyer ou je dois m’attendre à vivre ça tous les jours ? » Je ne lâche pas l’affaire, ça non, et si ma question sur la nuit qu’elle vient de passer est sincère, mon intérêt pour sa consommation d’eau l’est tout autant et il va falloir qu’elle comprenne que sur un tel sujet, je ne cèderais absolument jamais. Bon courage.
ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410
TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.
morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
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milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break.
I can live under water Lucia Whitemore & @Eirlys Walsh
Quand ma nouvelle colocataire entre dans la salle de bain, je ne prends pas tout de suite conscience de la mesure de son agacement. Quand Hannah ou plus rarement Gabrielle criait à travers de la porte de la salle de bain, c’est parce que je mettais trop de temps aussi certes, mais ce qui les agaçait c’était plus l’impossibilité de se maquiller ou se doucher à leur tour – puisque j’étais toujours du genre à régler mon réveil quelques minutes seulement avant le leur pour pouvoir filer sous la douche avant elles. A deux salles de bain pour trois filles on pourrait penser qu’il y avait de quoi faire, mais par esprit de contradiction nous semblions toutes vouloir toujours utiliser la douche ou le miroir en même temps. (Et non, le problème n’était absolument pas que je sois du genre à monopoliser la pièce pendant quarante-cinq longues minutes tous les matins. En même temps, c’est mathématique. Quinze minutes pour me doucher, qui deviennent vingt parfois, autant pour sécher mes cheveux et un peu de rab pour le maquillage, j’avais toujours réussi à rendre logique à mes yeux le temps que je perdais dans la pièce.) Je prends à la légère les phrases de la demoiselle, lancées à travers la porte fermée, pensant presque que nous allons en rire et qu’elle passera à autre chose, mai à son air effaré je comprends rapidement que cela ne sera pas le cas. « Désolée, vraiment ? Tu n’as pas trop l’air désolé, apparemment. » Mes joues rosissent, et dans un geste désespéré de me rattraper, je fais le premier truc qui me passe par la tête : à savoir tenter de nettoyer le miroir qui trône au-dessus du lavabo avec l’éponge posée sur le rebord. « Je te jure que si, excuse-moi. » Mais effectivement, à mes yeux, il n’y a pas mort d’homme. Eirlys semble être d’un autre avis. « Tu ne devrais même pas avoir à me le demander, c’est une question de bon sens ! » Je me retiens de préciser que quinze minutes, c’est le temps que j’ai toujours passé sous la douche, et que je n’ai donc pas la moindre idée des minutes qu’il faudrait que je retranche pour respecter ses attentes. Je grimace et regarde mes pieds, qui me semblent d’un coup beaucoup moins compliqués à affronter que le regard de la demoiselle. « Tu imagines si tout le monde faisait comme toi ? Au moins, on aurait pas le temps de se demander comment sauver la planète parce qu’on serait sûrement déjà tous morts. » Il faudra que je vérifie ça, mais même avec ma naïveté j’ai du mal à croire ce qu’elle est en train de me raconter. « La prochaine fois, je te laisse cinq minutes avant d’entrer pour couper l’eau et cette fois, je ne préviendrais pas avant de le faire et si ça ne suffit pas, j’installerais un timer. » Cinq minutes, c’est physiquement impossible, même pour moi. « Mais je me lave les dents sous la douche, les dents c’est minimum deux minutes pour un brossage efficace, et c’est de l’eau que j’utilise pas plus tard ! Du coup, sept, huit minutes ? » J’ai toujours été du genre à marchander. Sans véhémence, avec un grand sourire sur le visage et un air innocent, mais je suis habituée à me tirer de la plupart des situations de la sorte. Et honnêtement ces minutes j’espère vraiment les gagner, certaine d’être incapable de mettre aussi peu de temps. J’ai les cheveux beaucoup plus longs qu’elle, ça aussi ça devrait compter. « Je comprends que ça ne te tienne pas autant à cœur qu’à moi, ou en tout cas, j’essaie de comprendre, mais on arrivera jamais à cohabiter si tu ne respectes pas quelques principes de base. Je ne te demande pas de vivre dans une cabane en autosuffisance, juste de te rendre compte que nous avons la chance d’avoir un certain confort de vie dont il ne faut pas abuser sous le simple prétexte qu’on en a la possibilité. Parfois, il faut réfléchir un peu plus loin que son propre plaisir. » Que répondre à ça ? Beaucoup tenteraient de la raisonner, mais lancer dans son monologue Eirlys arrive à me faire douter, et finalement je reste la bouche légèrement entrouverte, me demandant réellement si mon comportement est en train de mettre en péril tout l’écosystème terrestre. « Je pourrais te montrer quelques reportages, tu comprendras bien mieux quand tu les auras vus. » Non, mauvaise idée. Très mauvaise idée. « Je les regarderai avec plaisir avec toi. » Pauvre enfant, qui n’a pas la moindre idée de ce dans quoi elle met les pieds. « Je te jure que je veux faire ce qu’il faut pour que les choses fonctionnent pour toi comme pour moi. Ça me tient vraiment à cœur, et si tu m’aides à comprendre ce qui toi te tient à cœur, je ferai des efforts, c’est promis. » Mais y’a du boulot, on est mal barrée. « Bon, la douche moins longue j’ai pigé, éteindre la lumière d’une pièce quand on la quitte, même si c’est pour cinq minutes, je te jure que j’essaye d’y penser. Y’a d’autres choses ? » Que je demande innocemment, en attrapant mon soin sans rinçage que j’applique copieusement sur mes longueurs, avant d’entreprendre de démêler mes cheveux. Je crois que je ne suis pas prête, à entendre la liste des exigences d’Eirlys, certainement plus longue que son bras.
« Pas trop mal, je travaille sur le flyer pour la prochaine conférence et je peux définitivement dire que je suis une graphiste à chier, tu crois que je pourrais dessiner dix milles flyers à la main ? » Militante WWF, étudiante en médecines alternatives (elle a essayé de m’expliquer plusieurs fois je mélange encore les différents courants), Eirlys est l’incarnation parfaite de cette conscience écologique qui commence à naître chez notre génération. Mais qui épargne certains individus, de toute évidence. « Je peux te filer un coup de main si tu veux. Pas pour dessiner à la main, mais pour te montrer les bases en logiciel de graphisme. Tu utilises quoi ? » Mes propres connaissances restent très limitées, mais j’ai eu quelques cours portant là-dessus pendant mes études de communication, alors si mon altruisme peut faire oublier à la demoiselle ma douche trop longue… « Et toi ? Il y a une raison pour laquelle tu tentes de te noyer ou je dois m’attendre à vivre ça tous les jours ? » … Et la réponse est non. Il faudra faire mieux que ça, et je sens que, comme pour mes produits de beauté, la nourriture que j’achète en grande surface et mes vêtements, je vais en entendre parler un moment. « Non je… » Je réfléchis quelques secondes, avant de déposer la brosse à cheveux sur le rebords du lavabo. « J’aime bien réfléchir sous la douche. » Je croise son regard qui lance des éclairs et me reprends. « Je le ferais plus ! Mais c’est ce que j’étais en train de faire, j’aime bien faire ce truc idiot où il faut chercher les raisons qu’on a d’être reconnaissant, enfin bref, ça va pas t’intéresser. » Parce que je suis du genre à parler trop, et lancée je suis difficile à arrêter, et je n’ai pas envie de lui imposer ça.
The earth, the air, the land, and the water are not an inheritance from our forefathers but on loan from our children
Enroulée dans sa serviette, sourire innocent sur le visage, gestes appliqués alors qu’elle continue de se préparer sans avoir l’air de paniquer devant mon air furieux, il ne manque plus que l’auréole à Lucia pour qu’elle ait l’air d’une vraie sainte. Il est énervant de se mettre en colère contre quelqu’un qui n’a absolument aucune réaction face à mes propos et ses excuses – qui n’ont pas l’air d’être les plus sincères du monde, on ne va pas se mentir – ne suffisent pas à apaiser mes nerfs, loin de là. J’ai du mal à comprendre comment quelqu’un d’intelligent peut ignorer à ce point les problèmes que le monde rencontre ou alors feindre de les ignorer pour ne pas avoir à abandonner son si précieux petit confort. C’est pour cette raison que je peste et me montre bien plus moralisatrice qu’à l’accoutumée. Elle peut me jurer autant qu’elle veut qu’elle est de bonne foi, je crois que je ne parviendrais pas aujourd’hui à me convaincre de la véracité de ses propos tant ils me paraissent peu réalistes. Si elle avait vraiment conscience d’abuser, elle changerait ses habitudes, tout simplement, ce n’est pas comme si cette douche était vitale pour sa survie et elle le sait parfaitement. Pire encore, elle ajoute qu’elle se brosse les dents dans la douche ce qui devrait lui permettre d’obtenir quelques minutes supplémentaires. Mon cœur loupe un battement. « Pardon, tu quoi ?! » Je demande, alors que j’ai très bien entendu ce qu’elle vient de me dire. « C’est une blague ?! » Bien sûr que non, elle a l’air très sérieux et je me demande un instant si je ne devrais pas lui faire manger ladite brosse à dents pour tenir des propos aussi stupides. « Tu es en train de me dire que tu trouves parfaitement normal d’avoir un immense jet d’eau allumé juste pour que tu puisses prendre trois gouttes pour ta brosse ? » Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre, franchement, elle devrait avoir honte de dire une chose pareille, je ne comprends même pas qu’elle ait osé le faire face à moi et le discours que je tiens depuis quelques minutes. « Ce sera cinq minutes, pas une de plus. » Je poursuis, parce que c’est bien suffisant. L’idée d’installer un minuteur n’est pas si mauvaise que ça et c’est exactement ce que je compte faire dans les jours à venir, quelque chose me dit qu’elle va avoir du mal à respecter d’elle-même la limite que je lui donne. Elle parvient malgré tout à m’adoucir en acceptant de regarder avec moi les documentaires de sensibilisation que j’envisage de lui présenter. « Super, je vais nous préparer ça. » Mon enthousiasme contraste avec l’énervement dont je fais preuve depuis le début de cette conversation et sa volonté de respecter les règles que je nous impose contribue également à me faire oublier que, quelques minutes auparavant, j’étais sur le point de détruire cette douche à coups de pelle pour l’empêcher de l’utiliser à l’avenir. « Ne pas rincer les assiettes avant de les mettre au lave-vaisselle, d’ailleurs le mieux c’est de ne pas utiliser le lave-vaisselle du tout et de tout nettoyer dans l’évier sans laisser l’eau couler en continu. » Je commence, parce qu’elle me l’a demandé et qu’elle n’aurait jamais dû. « Ne pas lancer une machine quand le linge sale n’est pas suffisant pour qu’elle soit pleine. » Ce sont de petites choses et j’essaye vraiment de calmer mon cerveau qui tourne à mille à l’heure en me soumettant des idées toutes les dix secondes. « Si tu pouvais acheter des produits portant le label écologique ce serait bien aussi, et privilégier les produits réutilisables aux produits jetables, je pourrais te coudre des lingettes démaquillantes si tu veux. Trier les déchets, ça aussi c’est important. » Je me force à m’arrêter là dans la longue liste de petits gestes du quotidien qui me paraissent primordiaux mais qui semblent être tellement dénués d’intérêt aux yeux de Lucia. « Je pourrais t’en donner plein d’autres mais je pense qu’on va commencer par tout ça, déjà. » Dans un an ou deux, maximum, elle sera une parfaite petite militante pour l’écologie, j’en suis persuadée.
Heureusement pour Lucia, je finis par laisser tomber mes réprimandes et conseils en tout genre pour changer de sujet de conversation et il est évident que ça doit lui faire du bien. Ma vie entière tourne autour du combat que je mène et j’ai conscience que ça peut être parfois un peu trop pour les gens, alors je m’efforce de faire de mon mieux pour ne pas être trop moralisatrice et en temps normal j’y parviens. Cette fois, Lucia a mis mes nerfs à rude épreuve mais la plupart du temps, je crois parvenir à faire preuve d’un peu plus de tolérance et d’ouverture d’esprit. Malgré tout, la jeune fille ne semble pas m’en tenir rigueur puisqu’elle me propose même de me donner un coup de main. « Tu sais utiliser un logiciel de graphisme ? » Je m’étonne, réalisant une fois de plus que je n’en connais vraiment pas assez sur elle, encore. Notre emménagement est trop récent pour que nous ayons appris à nous connaitre parfaitement mais ça viendra, je le sais. « J’utilise Paint. » J’avoue, certaine qu’elle va me rire au nez parce que ça prouve vraiment que je n’y connais rien. Malheureusement, c’est la vérité, je suis nulle pour tous ces trucs et j’ai donc utilisé le seul logiciel déjà installé sur mon ordinateur au moment où je l’ai acheté, c’est-à-dire au moins quatre ans auparavant. Je me suis définitivement totalement radoucie à présent et je prends enfin conscience qu’avant de lui sauter dessus comme une furie, je ne me suis pas assurée que sa douche interminable ne soit pas une tentative désespérée de se noyer pour oublier un quotidien difficile. Fort heureusement, il n’en est rien, mais sa réponse m’intrigue et contrairement à ce qu’elle semble penser, ça m’intéresse beaucoup. « C’est quoi ? Tu cherches des raisons d’être reconnaissante d’avoir la vie que tu mènes ? C’est ça ? » Je n’ai jamais vu personne se livrer à une telle activité. Je me demande ce que je pourrais trouver si je devais m’interroger à ce sujet. Je suis sûre qu’il y en aurait des tonnes. « T’en as trouvé beaucoup ? » Lucia a piqué ma curiosité et l’épisode de la douche commence tout juste à devenir un souvenir suffisamment lointain pour que je n’ai pas envie d’y revenir, ou en tout cas, pas pour le moment.
ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410
TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.
morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
RPs EN ATTENTE :
milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break.
I can live under water Lucia Whitemore & @Eirlys Walsh
Lorsque j’ai rencontré Eirlys, je n’imaginais pas une seule seconde que la cohabitation puisse être compliquée. Je l’ai toute suite trouvée douce et intéressante, et ses jolis cheveux multicolores ont bien joué leur rôle, j’ai eu l’impression de me trouver face à un concentré de bonne humeur et de joie. Je n’ai pas fait attention aux signes avant-coureurs et déjà son implication au sein de WWF aurait dû me mettre la puce à l’oreille. J’avais tant envie de quitter la maison familiale, j’aimais déjà l’appartement qu’elle avait repéré, et je m’imaginais très bien cohabiter avec celle que je voyais déjà comme un bonbon. Et Eirlys en est un de bonbons, seulement j’apprends encore à manœuvrer, découvrant chaque jour une nouvelle habitude de vie qui lui dresse les cheveux sur la tête alors que jusqu’ici elle n’avait jamais choqué personne. La nouvelle en date donc, me brosser les dents sous la douche. Bien sûr qu’une partie de moi sait que ce n’est pas le truc le plus écologique du monde, mais je suis tout à fait le genre de fille à me dire qu’après tout, qu’est-ce que quelques litres d’eau à l’échelle d’une planète. « Pardon, tu quoi ?! » Ses yeux lancent des éclairs, et j’ai l’impression qu’elle a envie de m’étrangler sur place. « C’est une blague ?! » Oui, réponds que oui Lucia. « Je… » Mon visage, mon air paniqué semble parler pour moi. Est-ce un crime de ne pas avoir envie de mourir de froid pendant que l’on se brosse les dents ? « Tu es en train de me dire que tu trouves parfaitement normal d’avoir un immense jet d’eau allumé juste pour que tu puisses prendre trois gouttes pour ta brosse ? » Non j’ai pas fait ça. Si j’ai fait ça. Et je ne suis pas capable de promettre que je ne le referais pas, alors je prends mon plus bel air désolé, confus et baisse les yeux. Face à Eirlys, je me sens comme une enfant que sa mère réprimande. « Mais c’était pour pas avoir froid… Je le ferai plus. » Bonne patte, j’ai surtout envie de tout faire pour que notre cohabitation marche. « Ce sera cinq minutes, pas une de plus. » Passer d’un quart d’heure à cinq minutes c’est un peu violent, et je note de mettre mon réveil plus tôt que le siens en semaine, juste pour pouvoir profiter d’une douche digne de ce nom si l’envie m’en prend. « Super, je vais nous préparer ça. » Son enthousiasme face à cette soirée me fait tiquer, moi qui imaginais des documentaires d’un quart d’heure sur Youtube, tout d’un coup j’ai l’impression d’avoir lancé un rouleau compresseur inarrêtable, prêt à venir ruiner une de mes soirées, peut-être plusieurs. Non, il ne peut pas exister autant de documentaires différents sur fonte de la banquise et le réchauffement climatique, si ? Me connaissant, elle n’arrivera de toute façon à me convaincre qu’au moment où l’on verra des ours polaires malheureux. Ou tout autre animal mignon et larmoyant. Je n’ai pas le temps de dire ours polaire qu’elle commence à me déballer sa liste de conseils, ou doléances. « Ne pas rincer les assiettes avant de les mettre au lave-vaisselle, d’ailleurs le mieux c’est de ne pas utiliser le lave-vaisselle du tout et de tout nettoyer dans l’évier sans laisser l’eau couler en continu. » Dans ce cas, pouvoir avoir un lave-vaisselle ? Quelle idée. Nous sommes deux dans l’appartement, peut-être bientôt trois, je ne perds pas espoir de louer la troisième chambre pour faire des économies, et donc si l’on part du principe que chacun mange deux repas par jour, cela fait donc douze couverts et six assiettes à laver par jour, 84 couverts et 42 assiettes par semaine, et je n’ose même pas ramener ça au mois. Où les écologistes trouvent-ils tout ce temps ? « Ne pas lancer une machine quand le linge sale n’est pas suffisant pour qu’elle soit pleine. » Bon au moins, j’ai envie de dire que mon dressing étant rempli de vêtements que je ne mets qu’une fois par mois, en bonne acheteuse compulsive que je suis, là-dessus cela devrait être simple. Sauf si… « Même s’il y a un pull que j’ai vraiment, vraiment, vraiment envie de remettre ? Je peux le laver à la main au moins ? » Tu parles, je ferais tourner une machine. « Si tu pouvais acheter des produits portant le label écologique ce serait bien aussi, et privilégier les produits réutilisables aux produits jetables, je pourrais te coudre des lingettes démaquillantes si tu veux. Trier les déchets, ça aussi c’est important. Je pourrais t’en donner plein d’autres mais je pense qu’on va commencer par tout ça, déjà. » Beaucoup. Trop. D’informations. Mes produits de beauté de bougeront pas de la salle de bain, j’utilise la même crème hydratante depuis dix ans et elle m’a sauvé de l’acné juvénile. Je laisse le silence planer quelques secondes, comme assimilant toutes les informations. Je n’imaginais pas ça, en lui demandant s’il y avait d’autres choses. « Hey mais pour les poubelles j’ai déjà commencé à faire des efforts ! Et les lingettes démaquillantes c’est avec plaisir. » Mais je tais tout ce qui ne l’est pas à mes yeux. Les lingettes, j’ai vu de tuto sur Youtube, et ça m’a l’air marrant, alors je suis all in.
Je mets ensuite en marche le plan changer le disque d’Eirlys, jeu auquel je suis bien obligée de me prêtre depuis notre emménagement. « Tu sais utiliser un logiciel de graphisme ? » Je hoche la tête, sautant sur l’occasion d’avoir l’air un peu moins de trop sur cette planète aux yeux de la demoiselle. « Oui un peu. J’ai fait un master en communication événementielle, et on a eu quelques cours d’initiation, je pourrais te montrer. » J’accompagne ma phrase d’un des radieux sourire dont j’ai le secret, en me dirigeant vers la porte en face de la salle de bain, ma chambre. « J’utilise Paint. » Je retiens une grimace, et je n’ai jamais été du genre moqueuse, mais effectivement on a du travail. « Ouais, je vais te filer un coup de main, sinon personne viendra à ta conférence. » Oh et voilà que je fais même une tentative maladroite d’humour.
Je disparais dans ma chambre le temps de m’habiller, continuant à lui parler et à l’écouter à travers la porte. « C’est quoi ? Tu cherches des raisons d’être reconnaissante d’avoir la vie que tu mènes ? C’est ça ? » J’enfile mes sous-vêtements en réfléchissant à quand et pourquoi j’ai commencé à faire ça. « T’en as trouvé beaucoup ? » Ah, c’est là que le bât blesse. Je passe rapidement un jean clair et jette un coup d’œil circulaire à la piège à la recherche de ma blouse rose poudré que j’ai acheté la semaine dernière. « Ouais c’est ça. J’ai vu ça dans une interview d’Oprah, elle recevait une sorte de coach bien-être. L’invité disait presque que des idioties, mais j’avais trouvé que ça c’était intéressant. » Je trouve la fameuse blouse H&M made in Taïwan, et la passe rapidement au-dessus de ma tête avant de sortir de ma chambre pour retrouver Eirlys. « Je crois que le plus important c’est de faire l’exercice de le dire à haute voix, ça permet de prendre conscience des choses positives de ta vie, tu vois ? » J’accroche ma serviette dans la salle de bain, éludant pour l’instant sa dernière question. « Tu veux manger un truc ? Je peux faire des œufs pour le petit déjeuner. » Eirlys est végétarienne, elle en mange je suis presque sure. Mais je suis prise d’un doute. Végétarienne, végétalienne ? Vais-je encore déclencher sans le vouloir un débat sans fin ? « Et disons qu’en ce moment c’est un peu plus compliqué. Je suis contente d’avoir emménagé avec toi cela dit, c’est la nouveauté. » Et ça même après m’être faite remonter les bretelles comme une enfant de dix ans, si c’est pas mignon.
The earth, the air, the land, and the water are not an inheritance from our forefathers but on loan from our children
Je m’emporte sans doute un peu trop contre Lucia dont le seul tort est d’avoir pris une douche un peu trop longue. Cette conversation se transforme en un règlement de comptes un peu trop extrême et certainement peu mérité par la jeune fille qui a déjà fait suffisamment d’efforts pour s’adapter aux règles que j’ai établies petit à petit. Je devrais sans doute lâcher du lest, lui dire que tout cela n’est pas grave et que je comprends très bien qu’elle ne soit pas du même avis que moi sur certaines choses. Malheureusement, elle en rajoute en voulant s’expliquer et sa piètre tentative pour se rattraper en parlant de son brossage de dents manque de me faire défaillir. Elle prend une toute petite voix en promettant – plus ou moins – qu’elle ne le refera plus et je la dévisage comme si elle était une extraterrestre fraichement débarquée sur terre. « Je vais mettre des caméras pour vérifier. » Je l’informe, sans trop me préoccuper du côté légèrement intrusif d’une telle opération. Pauvre Lucia, vraiment, elle mérite beaucoup mieux comme traitement et je devrais être étonnée qu’elle soit encore là après ces longues semaines à subir mon mode de vie. Malgré tout, je continue à imposer mes règles parce que je ne parviens pas vraiment à faire autrement. Il est important qu’elle se rende compte de son inconscience et j’aimerais réussir à convaincre toute la population mondiale que toutes ces actions qu’elle fait par automatisme sont nocives pour le monde dans lequel nous vivons. Malheureusement, je me doute bien que si je mets déjà des semaines voir des mois à convaincre Lucia de changer ses habitudes en vivant sous son toit, il me faudra bien plus qu’une conférence de deux heures face à des personnes aussi sceptiques qu’elle pour les faire réagir. En plus, les personnes qui prennent la peine de se déplacer pour ce genre d’événement sont généralement celles qui sont déjà plutôt convaincues du bien fondé de mon discours, les autres ne s’y intéressent tout simplement pas. « Tu veux dire que tu serais prête à regarder fondre la banquise et à priver des centaines d’animaux de leur lieu de vie pour pouvoir porter ton pull pour ton prochain rencard ? Et c’est normal, ça ? » Et c’est reparti, mais je ne peux pas m’en empêcher, je n’arrive pas à comprendre comment elle peut tenir un pareil discours devant moi sans être mortifiée de honte. C’est surréaliste, vraiment. « Imagine une seconde que tes sœurs disparaissent parce qu’elles étaient parties à la plage et que quelqu’un est venu recouvrir la plage de goudron parce qu’il adorait vraiment ce goudron et qu’il ne pouvait pas attendre, tu trouverais ça normal et justifié ? » Elle fait partie de ces personnes qui considèrent que la vie humaine a nettement plus de valeur que la vie animale et je ne suis absolument pas d’accord avec elle. Certes, mon exemple est un peu extrême mais Lucia se rendra vite compte qu’en appliquant les conséquences de sa façon de penser sur ses proches, ses actes auront toujours l’air bien plus grave qu’elle ne les perçoit actuellement. Elle se rattrape un tout petit peu en acceptant que je lui confectionne des lingettes démaquillantes mais quelque chose me dit que tout cela est encore loin d’être gagné.
Je ne sais pas par quel miracle nous parvenons à changer de sujet, mais Lucia arrive à m’embarquer sur une pente moins glissante et c’est tout de même plus agréable, pour elle comme pour moi. « Oh, c’est vrai, tu ferais ça ? » Je demande, étonnée par un tel revirement de situation alors que je viens de lui faire la morale pendant de trop longues minutes. Lucia ne me tient pas rigueur de mes réactions de fille engagée un peu trop survoltée et je lui en suis reconnaissante. « C’est possible, j’ai même envisagé d’imprimer juste des feuilles blanches avec la date et l’heure écrites dessus, mais je n’ai pas trop envie de parler pendant deux heures à une salle vide. » J’admets, avec un sourire. Je sais que je suis super nulle dans ce domaine, ce n’est pas un secret et je n’ai pas honte de l’être. La plaisanterie de Lucia a le mérite de me faire sourire et je n’ai pas de problème à faire preuve d’autodérision. « Bientôt, tu serais tellement convaincue par le message que je défends que tu voudras venir travailler pour nous. » Ben voyons, c’est beau de rêver, mais j’admets que la collaboration d’une personne maitrisant un peu mieux le graphisme que moi ne serait pas un mal, loin de là. Je passe souvent beaucoup de trop de temps sur mes flyers pour obtenir un résultat médiocre qui ne correspond nullement à mes espérances. Toutefois, je pense qu’il va falloir que je cherche un peu plus loin que dans cet appartement puisque Lucia ne voudra jamais se lancer dans un tel projet, c’est une certitude. « Et ça marche pour toi ? Tu vois ta vie positivement, maintenant ? » Je me mets à réfléchir à tout ce que je pourrais dire au sujet des choses que j’aime dans ma vie et je reconnais que ce n’est pas si simple que ça en a l’air. « C’est compliqué, quand même… Je peux dire que je suis reconnaissante que Zora m’ait ramené des pancakes pour le petit-déjeuner, hier ? Ou est-ce que ce n’est pas assez profond ? » Je me prête facilement au jeu parce que c’est typiquement le genre de choses que j’aime faire, positiver, me souvenir que ma vie est belle et qu’elle mérite d’être vécu. C’est important de réaliser que nous avons beaucoup de chance d’avoir un tel quotidien et je trouve génial que Lucia prenne une telle initiative. La demoiselle n’est d’ailleurs pas à court d’idée puisqu’elle propose de s’occuper du petit-déjeuner alors qu’elle vient à peine de terminer de se préparer et que j’aurais totalement pu le faire au lieu de râler pendant vingt minutes. « Oh oui, avec plaisir ! » Je m’extasie déjà devant le petit-déjeuner qu’elle va préparer, et encore plus sur le fait que je vais manger quelque chose de bon sans avoir eu besoin de mettre la main à la pâte. « Maintenant, je vais pouvoir dire que je suis reconnaissante que ma merveilleuse colocataire ait décidé de préparer mon déjeuner ce matin. » Je suis lancée, ça y est, plus rien ne peut m’arrêter désormais. « Comment ça compliqué ? je croyais que tu tout allait bien ? » Je peux me reconvertir de militante en psychologue en une fraction de seconde pour Lucia et je n’ai pas l’intention de la laisser tomber si sa vie est un peu moins facile en ce moment, loin de là.
ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410
TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.
morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
RPs EN ATTENTE :
milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break.
I can live under water Lucia Whitemore & @Eirlys Walsh
« Je vais mettre des caméras pour vérifier. » Elle n’est pas sérieuse ? Si ? J’ai du mal à croire qu’elle soit capable d’installer des caméras dans notre salle de bain, j’ai du mal à croire que quiconque soit capable de faire ça en fait. Je préfère me dire qu’il s’agit d’une lubie, d’une blague – que je ne trouve pas immensément drôle pour ma part – mais une part de moi se demande si elle n’a pas emménagé avec une psychopathe. Les faits sont là, elle était prête à entrer pendant que j’étais sous la douche alors que nous nous connaissons depuis quelques semaines, elle a des habitudes de vie somme toute assez étrange, un côté un peu obsessif… J’espère qu’elle n’a pas prévu de m’étouffer avec mon oreiller à ma prochaine incartade. Je ne réponds rien finalement, je n’ai pas envie de passer pour une idiote si elle blague, et pas encore d’envisager qu’elle puisse être sérieuse. Elle devra se contenter d’un léger rire en guise de réaction. « Tu veux dire que tu serais prête à regarder fondre la banquise et à priver des centaines d’animaux de leur lieu de vie pour pouvoir porter ton pull pour ton prochain rencard ? Et c’est normal, ça ? » je secoue la tête, bien sûr que je ne veux pas ça, elle me parle à moi, à une jeune fille qui ne ferait pas le moindre mal à une mouche, et dont la pire crasse faite reste d’avoir emmêlé les attaches en soie de pointes de danseuse d’une fille qui s’était moquée de moi devant tout le monde. Elle les avait démêlés, ne s’était certainement pas rendue compte que quelqu’un y avait touché, mais prise de honte et de culpabilité j’étais quand même allée m’excuser, provoquant de nouvelles moqueries de la part de la fillette. Je n’étais pas capable de détester, de haïr quelqu’un au point de lui souhaiter du mal, c’était ancré en moi, alors bien entendu que j’étais incapable de souhaiter la disparition de ours polaires que je trouvais si mignon. « Non, je… »« Imagine une seconde que tes sœurs disparaissent parce qu’elles étaient parties à la plage et que quelqu’un est venu recouvrir la plage de goudron parce qu’il adorait vraiment ce goudron et qu’il ne pouvait pas attendre, tu trouverais ça normal et justifié ? » Bon, donc je suppose que même en lavant le pull à la main, ça n’ira pas et déclencherait la colère de ma colocataire. Elle touche un sujet sensible sans s’en douter, pas tant à cause de l’improbable situation qu’elle dépeint mais parce qu’elle parle de mes sœurs tout simplement, et si mes relations sont paisibles avec Gabrielle, qu’Eirlys a déjà rencontré lorsque mon ainée et venu voir mon installation avec mes parents, ce n’est pas la même chose avec Hannah. Deux rencontres forcées par le destin n’ont rien changé à ça. Bon en tout cas pour la problématique du pull j’ai trouvé une solution : si le cas de figure se pose je filerai chez H&M en acheter un nouveau, plus beau encore, l’attrait du neuf ayant toujours été particulièrement puissant chez moi, preuve en est la quantité pharamineuse de vêtements entassés dans mon dressing. « Je trouverais bien autre chose à me mettre. » Je dis Amen à tout, parce que j’ai envie d’enterrer ce conflit et le mettre derrière nous. Je ne suis pas à l’aise dans le conflit, et certainement pas quand je me trouve nue sous ma serviette face à une colocataire peu gênée par la situation.
Et Alléluia, miracle, les choses s’apaisent et j’arrive à détourner le sujet de conversation. La bonne nouvelle c’est que la demoiselle est autant passionnée par son boulot à l’association que par les gentils conseils de vie qu’elle me prodigue – aheum – et qu’une fois lancée là-dessus, la conversation devient bien plus agréable pour moi. « Oh, c’est vrai, tu ferais ça ? » Un sourire sur les lèvres j’acquiesce vivement, sans la moindre hésitation. Je n’ai pas que des défauts et bien qu’étant un parfait petit désastre écologique, aider les gens reste ma seconde nature. « Bien sûr. Tu verras c’est pas si compliqué. » On prendra mon PC sur lequel Photoshop est installé – merci papa et maman – et je m’imagine déjà pouvant à mon tour, enfin, apprendre quelque chose à Eirlys, qui ne semble jamais avoir besoin d’aide. Je ne dis pas que j’attendais ce moment depuis que nous nous sommes rencontrées, je dis simplement qu’avoir l’impression d’être autre chose que quelqu’un qui dérange l’appartement à ses yeux est agréable. « C’est possible, j’ai même envisagé d’imprimer juste des feuilles blanches avec la date et l’heure écrites dessus, mais je n’ai pas trop envie de parler pendant deux heures à une salle vide. » Ma grimace en dit long sur ce que je pense de l’idée, effectivement. « Bientôt, tu serais tellement convaincue par le message que je défends que tu voudras venir travailler pour nous. » Ahah. Le pire c’est que par bonté d’âme plus que par conviction, je suis capable de me plier en quatre pour l’aider dès qu’elle en aura besoin. Je lui adresse un sourire, avant de disparaitre dans ma chambre et de ne reparaitre qu’une fois mes vêtements enfilés. « Et ça marche pour toi ? Tu vois ta vie positivement, maintenant ? » Eirlys est curieuse et je ne peux le lui reprocher : j’ai abordé le sujet, et il est vrai qu’il s’agit là d’une pratique peu commune. « C’est compliqué, quand même… Je peux dire que je suis reconnaissante que Zora m’ait ramené des pancakes pour le petit-déjeuner, hier ? Ou est-ce que ce n’est pas assez profond ? » Heureusement qu’elle est bavarde, cela me laisse le temps à moi qui suis désarçonnée de trouver une réponse à sa question. « Oui c’est le principe, tu peux dire ce que tu veux en fait. En le faisant tous les jours tu n’as pas que des gros événements de ta vie à énoncer, l’idée c’est plutôt de se rendre compte aussi des petites choses. » C’est l’idée en tout cas. Même si ces derniers temps ces petites choses ont tendance à être écrasée par les points noirs, en ce qui me concerne. « Oh oui, avec plaisir ! » Un sourire radieux et moi voilà déjà en cuisine. Œufs brouillés, jus d’oranges pressées, fromage blanc et muesli, je m’active alors qu’Eirlys s’installe sur l’un des tabourets, face à la cuisine. J’ai toujours aimé prendre le temps de petit déjeuner le dimanche, et nul doute que cet instant sera au programme de mon petit exercice ce soir ou demain matin. « Maintenant, je vais pouvoir dire que je suis reconnaissante que ma merveilleuse colocataire ait décidé de préparer mon déjeuner ce matin. » J’adore cet appartement aussi, voilà la pensée qui me travers l’esprit alors que je remue les œufs brouillés dans la poêle. « Comment ça compliqué ? je croyais que tu tout allait bien ? » Je grimace, les yeux résolument fixé sur la cuisinière, pour ne pas croiser le regard de ma colocataire. « Mon retour à Brisbane a remué pas mal de choses en fait… J’ai pas été la meilleure des amies quand je suis partie, ni la meilleure fille, et je gagnerai certainement pas l’oscar de la meilleure sœur. » Qu’est-ce qu’elle est intéressante cette poêle en tout cas. « J’ai revu ma sœur l’autre jour, pas celle que tu as rencontrée quand elle est venue à la maison, l’autre, Hannah. » Mon cœur se serre à l’évocation de son prénom. « Enfin… Je t’épargne les détails mais ça s'est pas bien passé, avant c’était facile de trouver cinq choses, ma famille, ma sœur, mon petit ami… Maintenant je dois me contenter de toi. » Je tourne la tête vers elle avec un sourire que je veux radieux et moqueur sur les lèvres. Elle sait peu de choses sur moi, et je ne sais que peu de choses la concernant également, je m’en rends compte. « Et toi, tu vois quelqu’un ? » Je sais déjà que la famille est un sujet à éviter, ma mère a mis les pieds dans le plat en venant nous rendre visite, et ma nouvelle colocataire a été très évasive à ce sujet. Est-ce que je suis en train de changer de sujet de façon tout sauf subtile ? Assurément.
The earth, the air, the land, and the water are not an inheritance from our forefathers but on loan from our children
Je me comporte comme une grosse garce moralisatrice auprès de Lucia, et je m’en veux d’avoir cette attitude mais on dirait qu’elle le fait exprès en essayant de trouver des justifications encore pires que les actes qu’elle a pu faire. Qui se brosse les dents sous la douche en estimant que ça permet de gagner deux minutes d’eau chaude de plus ? Qui considère qu’il est normal de faire tourner une machine pour pouvoir porter son pull préféré ? Beaucoup trop de gens, à mon avis, et c’est bien ça qui m’irrite. Lucia prend tout ce que je rêve de crier au monde entier et elle est bien gentille de ne pas s’énerver. Mieux, elle capitule, et même si je ne suis pas sûre d’avoir réussi à la convaincre du bien-fondé de mon discours, il n’empêche que c’est une petite victoire. Au moins, je suis sûre que lorsqu’elle sera en ma présence, elle fera un peu plus attention à sa consommation et – sans vouloir jouer les flics, même si c’est exactement ce que je viens de faire – j’estime que c’est un progrès de taille. Je pourrais renchérir encore, énoncer plusieurs autres principes de vie qui me tiennent à cœur, mais je pense qu’il vaut mieux que je m’arrête-là pour la laisser reprendre sa liberté et surtout finir de se préparer. J’ai déjà de la chance d’avoir une colocataire suffisamment compréhensive pour qu’elle ne me jette pas sa brosse à cheveux au visage avant de partir en claquant la porte. D’autres m’auraient sûrement traitée de folle avant de quitter les lieux le plus rapidement possible, voire même en envoyant un mail aux agences immobilières à proximité pour les prévenir qu’une folle furieuse habite ici et qu’il vaut mieux éviter de lui présenter d’autres personnes à l’avenir. En plus, il faut bien le reconnaitre, outre ses habitude de vie discutables, j’adore Lucia, elle est un petit rayon de soleil dans mon quotidien et j’espère qu’elle le partagera encore longtemps avec moi.
Elle prouve une fois encore qu’elle a le cœur sur la main en me proposant son aide alors que je viens de passer de trop longues minutes à lui faire comprendre qu’il fallait qu’elle change de comportement sous peine de réveiller la Eirlys-méchante-reine-de-blanche-neige qui fait sûrement peur à voir. « Pas compliqué pour toi, peut-être, mais je suis vraiment nulle pour ces trucs-là, heureusement qu’ils me demandent pas vraiment de savoir me servir correctement d’un ordinateur à l’université, je serais bien embêtée. » Je sais qu’il faut vivre avec son temps, mais en général c’est une catastrophe pour moi dès qu’on me parle de technologie. Bien sûr, je connais mes basiques, les réseaux sociaux, les éditeurs de textes classique, l’utilisation d’internet, et tout un tas d’autres choses plus ou moins utiles au quotidien. Malheureusement, dès qu’il s’agit d’installation de logiciels, d’utiliser des outils techniques ou de faire autre chose que se servir des outils classiques que tout le monde – ou presque – connait, je suis une véritable quiche. J’imagine que pour ça aussi je pourrais faire une phrase pour dire à quel point je suis reconnaissante de ce que j’ai, et Lucia n’a pas tort, en faisant ce genre de choses, je me rendrais sûrement davantage compte des petites choses que j’ai la chance d’avoir mais que je prends pour acquises. « Oh, je vois, comme le fait d’avoir son bus à l’heure ? Parce qu’au final, on râle quand il est en retard mais on n’est jamais reconnaissant quand il arrive au bon moment… Ou alors parce que quelqu’un avec un caddie rempli nous a laissé passer dans la queue parce qu’on avait qu’un seul article ? » Il va falloir que je m’arrête maintenant sinon cette liste va être absolument interminable. « J’adore cette idée. » Je conclus, avec enthousiasme, certaine que je réutiliserais ce principe à partir de maintenant, je pourrais peut-être même le réutiliser dans mes conférences en l’appliquant à l’écologie, je suis sûre que ça intéresserait beaucoup de gens.
Pour le moment, ce n’est pas à moi de faire en sorte que les gens s’intéressent à ce que je raconte mais plutôt à moi de m’intéresser à ce que raconte Lucia. Je suis surprise de cet aveu de sa part, elle est si douce et gentille, j’ai du mal à croire qu’elle ait pu décevoir quelqu’un et encore plus de mal à imaginer la manière dont elle s’y est prise. « Je suis formidable, se contenter de moi c’est déjà bien. » Je plaisante avant de retrouver le sérieux que ce sujet nécessite. « Si tu sais que tu n’as pas fait les choses correctement, j’imagine que tu dois savoir comment faire pour arranger les choses, non ? Ta sœur doit bien pouvoir accepter que tu aies fait des erreurs, après tout, c’est ta sœur, les familles parfaites, ça n’existe pas. » Ou plutôt devrais-je dire que personne n’est parfait et encore moins une famille. La mienne ne me manque pas, j’ai cessé de la considérer comme telle depuis bien longtemps et je veux croire que la solitude ne me dérange pas. Je me suis habituée à cuisiner une dinde pour moi toute seule lors de chaque fête de Noël et ça ne m’a jamais vraiment dérangée. La plupart du temps, d’ailleurs, je m’arrange pour m’investir davantage dans cette vie associative qui est si souvent délaissée à l’approche de Noël parce que les gens n’ont plus vraiment le temps d’y songer. « Mais si ça te rend triste, je peux t’aider à trouver ces cinq choses, si tu veux, les gens sont souvent source de déception, il vaut mieux éviter de fonder notre bonheur sur eux. » Positive attitude, bien sûr, pauvre Lucia, elle n’est sûrement pas prête à tant de désamour pour l’être humain, malheureusement pour elle, c’est ce que je pense et je ne suis pas prête à changer d’avis. « Non, personne. » Je réponds simplement à la question qu’elle me pose, sans développer le fait que je trouve que le couple est une convention sociale débile destinée à mettre la pression aux gens pour qu’ils accomplissent le schéma prédéfini de vie de chaque être humain normalement constitué. J’aime aussi peu les conventions que les gens en général et il est étonnant que j’arrive à cohabiter avec une fille qui a pourtant l’air de les adorer et de partir du principe que son épanouissement en dépend. « Alors, tu leur as fait quoi à tes proches pour qu’ils te détestent ? » Cash, sans préambule, c’est comme ça que je fonctionne.
ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410
TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.
morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
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milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break.
I can live under water Lucia Whitemore & @Eirlys Walsh
Devant mon apparente docilité elle semble lâche l’affaire. Je sais que toutes ces discussions sont loin d’être derrière nous, la preuve en est qu’il ne s’agit pas de notre premier accrochage d’ordre écologique en moins d’un mois de colocation, et qu’il ne s’agira donc sûrement pas du dernier. Elle a de la chance d’être tombée sur moi, j’en reste persuadée, parce qu’à défaut d’être réellement convaincue de toute ce qu’elle raconte je suis malléable et préfère souvent tout faire pour éviter les conflits, puisqu’il n’y a rien qui me mette plus mal à l’aise. Je n’aime pas les ondes négatives, je ressens le besoin de m’enfoncer et disparaître sous terre lorsqu’on m’adresse le moindre reproche et même lorsque j’assiste à une dispute qui ne me concerne pas cela me noud le ventre et me laisse un sentiment de profond malaise.
Malgré mes quelques maladresses je fais donc tout pour que le sujet soit vite oublié, et si je ne suis pas convaincue par tout ce que Eirlys raconte je me promets de faire des efforts, parce que je sens que ça lui tient à cœur et que je n’ai pas envie de faire quoi que ce soit qui puisse la perturber au point qu’elle ressente le besoin de venir hurler devant la porte de la salle de bain tous les matins. Atteinte par cette singulière maladie d’avoir le besoin que tout le monde m’aime et m’apprécie, je ne me pardonnerais pas de faire passer de mauvais moments à ma colocataire, même si je me promets de laisser ma naïveté de côté pour tenter de démêler le vrai du faux dans ses grands discours. Je veux bien faire un effort mais je reste persuadée que laver mon pull favori à la main ne causera pas la prochaine extension de l’humanité. Lorsque je sors de ma chambre elle est toujours là, et je me sens un peu plus à l’aise maintenant que j’ai des vêtements sur le dos. J’ai beau avoir grandi avec trois sœurs, j’ai toujours été mal à l’aise avec mon corps, parce qu’à mes yeux il ressemble encore trop à celui d’une enfant. « Pas compliqué pour toi, peut-être, mais je suis vraiment nulle pour ces trucs-là, heureusement qu’ils me demandent pas vraiment de savoir me servir correctement d’un ordinateur à l’université, je serais bien embêtée. » Je laisse échapper un rire sincère. « Quand j’en aurais fini avec toi tu trouveras ça facile aussi. » Ouais, alors là je m’avance peut-être un peu, mais j’ai vraiment besoin de marquer des points avec elle.
Pourtant ce n’est pas pour ça que je propose de nous préparer quelque chose pour le petit déjeuner, j’ai toujours été serviable et faire la cuisine fait partie des choses qui me détendent, même si je préfère encore pâtisser. Dans une famille où tout le monde brille par son intelligence et sa réussite, j’ai dû apprendre à composer avec ma serviabilité et mes pâtisserie maisons pour me faire une place. « Oh, je vois, comme le fait d’avoir son bus à l’heure ? Parce qu’au final, on râle quand il est en retard mais on n’est jamais reconnaissant quand il arrive au bon moment… Ou alors parce que quelqu’un avec un caddie rempli nous a laissé passer dans la queue parce qu’on avait qu’un seul article ? » J’aime l’enthousiasme d’Eirlys, comme j’aime la couleur de ses cheveux et tout ce qui fait d’elle une personne qui me parait résolument gaie, qui déborde d’une joie de vivre communicative. C’est ce qui m’a tout de suite convaincue que je voulais vivre avec elle. « J’adore cette idée. » Un sourire ravi illumine mon doux visage. « Merci. » Bon en soi je n’ai pas de raison de la remercie, c’est pas mon idée mais celle d’Oprah, que j’applique tant bien que mal à mon quotidien. Mes joues rougissent, parce que malgré tout je prends le compliment pour moi – on fait avec ce qu’on a – et que je m’attendais plus à passer pour une idiote qu’à ce genre d’accueil. « Je suis formidable, se contenter de moi c’est déjà bien. » Elle fait de l’humour pour me détendre et tenter de me remonter le moral, et j’apprécie l’attention, alors que je fais finalement glisser les yeux brouillés dans deux assiettes, salant et poivrant le tout. « Si tu sais que tu n’as pas fait les choses correctement, j’imagine que tu dois savoir comment faire pour arranger les choses, non ? Ta sœur doit bien pouvoir accepter que tu aies fait des erreurs, après tout, c’est ta sœur, les familles parfaites, ça n’existe pas. » Si seulement c’était si simple. Hannah a toutes les raisons du monde de m’en vouloir. « Le soucis c’est que Hannah est pas comme moi. » Non, elle est rancunière, fière, et d’autant plus lorsqu’elle est vraiment blessée. Et je l’ai terriblement blessée. « Elle est forte et elle est fière. Elle est assez intransigeante aussi. Et je l’ai blessée, vraiment. » Je m’en veux, et même moi je ne comprends pas mon silence. La vérité c’est que je j’ai peur de la confrontation aussi, nos deux premières ne se sont pas forcément bien passées. « Mais si ça te rend triste, je peux t’aider à trouver ces cinq choses, si tu veux, les gens sont souvent source de déception, il vaut mieux éviter de fonder notre bonheur sur eux. » Je tente de chasser mes idées noires, et d’adresser un sourire qui se veut joyeux mais reste triste, à ma colocataire. « Merci. Et vu comment tu sembles déjà avoir pigé le truc, je suis sure que j’ai plus aucun souci à me faire ! » Suite à ça je tente brillement de changer de sujet, de quitter la lumière des projecteur et d’y pousser Eirlys, parce que je suis plus douée pour écouter que pour me confier. Le soucis avec moi, c’est que lorsque j’ouvre les vannes il devient difficile de les refermer. « Non, personne. » Je hausse les épaules sans en tirer la moindre conclusion. Et alors que je me retourne pour attraper deux verres et y servir le jus d’orange pressé, elle me renvoie la balle, vraisemblablement pas satisfaite par ma réponse. « Alors, tu leur as fait quoi à tes proches pour qu’ils te détestent ? » Je déglutis difficilement et baisse les yeux, un peu surprise par l’aspect abrupt de la question. Je vais pleurer, si je me concentre pas sur autre chose je vais fondre en larmes c’est une certitude. Alors je prends le temps de répondre, en posant une assiette devant elle et en faisant le tour du bar pour me hisser sur un tabouret et m’installer devant la mienne. Je plonge même ma cuillère dans mon bol de fromage blanc au muesli avant de formuler ma réponse, comme si ça allait me donner un peu plus de courage. « Je suis partie. » Que je commence, d’une voix hésitante. « Après mes études je suis partie à Sydney, pour vivre avec mon petit ami. Et j’ai doucement cessé de donner signe de vie. » Et voilà j’ai honte, à nouveau je n’ose pas regarder la jeune femme dans les yeux, de peur d’y lire qu’elle me juge, qu’elle est choquée. Alors je reste concentrée sur mon petit déjeuner. « Il s’énervait beaucoup quand j’accordais trop d’attention à quelqu’un d’autre que lui. Moi j’en ai eu assez de le décevoir, et la situation m’a échappée. Je voulais blesser personne, et je me suis pas rendue compte de ce que je faisais. » Je ne me suis pas rendue compte que j’excluais volontairement toutes les personnes qui avaient comptées pour moi avant lui, ni que c’était exactement ce qu’il attendait, ce qu’il cherchait à faire. Cette emprise je n’en mesure pas encore l’étendue aujourd’hui, et j’apparais d’ailleurs comme seule fautive dans le tableau que je dresse à Eirlys, autant parce que je n’ai pas envie de parler de Lawrence que parce que je sais au fond que quelque chose clochait dans cette relation. Je sais que l’amour n’était pas censé prendre la forme qu’il prenait dans ma relation, pas censé me faire mal ou me nouer le ventre. Mais j’avais tout accepté, progressivement. Les crises de colères, les scènes de jalousie, les critiques incessantes visant à détruire le peu de confiance en moi que je possédais. Quand il a exigé que je retire le mot de passe de mon téléphone je l’ai fait, et au bout de quelques mois il contrôlait mes réseaux sociaux, fouillait régulièrement mon téléphone, choisissait les contacts que j’avais le droit de garder et les amis avec lesquels j’avais le droit de passer du temps. Il a acquis petit à petit et sans que je ne le réalise un vrai contrôle sur ma vie sociale, mais aveugle je me répétais que c’était sa façon de me montrer qu’il m’aimait, et que moi je n’étais pas à la hauteur. J’ai honte de ce qu’il m’est arrivé, de m’être laissée enfermer là-dedans, autant que j’ai honte d’avoir délaissé mes proches. « Je suis pas fière du comportement que j’ai eu. Je sais que c’était nul. » Ouais, c’est peu dire.
The earth, the air, the land, and the water are not an inheritance from our forefathers but on loan from our children
Je doute de parvenir à son niveau un jour ou même au niveau du plus nul des débutants tant la technologie et tout ce qui s’y attache me rebute, mais son intention est louable et j’admets qu’être un peu plus douée dans ce domaine m’aiderait grandement. Si j’étais plus active sur les réseaux sociaux, je pourrais sûrement toucher davantage de personnes et avoir un public un peu plus large que la population de Brisbane ou seulement les australiens. Je sais que je devrais me servir des moyens modernes mis à ma disposition et je le ferais sans doute un jour, mais pour le moment, tout ce que j’ai à apprendre me parait insurmontable. « Je pense que tu as un peu trop confiance en mes capacités, je ne vais pas être une élève facile. » Je précise tout de même. L’objectif n’est évidemment pas de la dissuader de m’apporter son aide, c’est important que j’arrive à faire quelque chose d’un peu plus sympa que ce que je fais d’habitude et Lucia a vraiment l’air de s’y connaitre. Je trouve que j’ai beaucoup de chance qu’elle se montre aussi dévouée alors que je me suis comportée comme une garce moralisatrice en débarquant comme une furie dans la salle de bain. Certes, à mon sens, elle méritait les remontrances qu’elle a reçues mais j’aurais peut-être dû y mettre un peu plus de forme et conserver mon calme. En plus, Lucia me montre une fois de plus qu’elle est loin d’avoir un mauvais fond en m’expliquant l’exercice auquel elle se livre quotidiennement pour se rappeler de se réjouir de petites choses. Sincèrement, je pense que je vais finir par adopter son fonctionnement, je trouve important de réussir à se rappeler de ce qui est censé nous rendre heureux et reconnaissants alors qu’on a tendance à prendre trop de choses pour acquises. C’est sûrement parce que Lucia me parait si gentille et tellement tournée vers les autres et ce qu’elle peut leur apporter que j’ai du mal à croire qu’elle puisse ne pas avoir été correcte avec les siens. Pourtant, je commence doucement à réaliser que tout n’est pas rose autour de la petite fille sage qu’elle laisse entrevoir. « Alors tu lui as dit que tu étais désolée et elle t’a envoyée balader ? » J’aurais tendance à lui dire, dans ce cas, qu’elle ne la mérite pas et qu’elle ferait mieux de la laisser tomber au lieu de lui courir après. Les relations humaines sont trop compliquées, je trouve, je ne comprends pas comment les gens peuvent se déchirer de cette manière alors qu’ils font soi-disant partie d’une famille mais c’est sûrement parce que je ne connais pas vraiment la bonne définition de ce mot. « Tout le monde blesse quelqu’un au moins une fois dans sa vie, il faut juste être capable de passer au-dessus et d’oublier. » Se laisser atteindre par les mauvaises actions des autres est stupide et je l’ai trop souvent fait. Il y a eu mes parents, d’abord, qui ne l’étaient pas vraiment et qui ont jugé bon de me tenir informée alors que ma vie était parfaite comme elle l’était. Il y a eu les rares personnes que je considérais comme des amis et qui ne le sont plus à présent. Il y a eu ces gens qui ont tenté de m’approcher alors que je n’en avais pas envie et qui ont montré leur vrai visage en se rendant compte du peu de succès qu’ils rencontraient auprès de moi. Il y a eu Martin, celui que j’ai tant aimé suivre dans ses voyages et qui a pourtant décidé de choisir ma terre natale comme destination en sachant que je ne pourrais pas le suivre jusque-là. Au final, j’ai maltraité des gens que ce soit volontairement ou involontairement et les gens aussi m’ont maltraitée de la même manière. Je préfère oublier et avancer, mais si je parviens à passer à autre chose, il est vrai que j’ai du mal à donner ma confiance aux personnes que je rencontre, j’estime qu’elles doivent la mériter avant toute chose. « Je vois. » Je crois que je serais mal placée pour critiquer quelqu’un qui est parti et n’a plus donné signe de vie à sa famille, j’ai fait exactement pareil sauf que pour ma part c’est du jour au lendemain que j’ai cessé de leur donner signe de vie et je ne compte pas faire quoi que ce soit pour que ça change. Toutefois, dans le cas de Lucia, je suis un peu étonnée qu’elle se soit comportée de cette façon, parce qu’elle a l’air très proche des gens, en général, donc j’imagine qu’elle doit être très attachée à sa famille. Je n’ai pas vraiment besoin de lui poser d’autres questions pour qu’elle continue à se livrer et m’apprenne l’emprise que son petit-ami avait sur elle et les choix qu’il l’a poussée à faire. « Donc, en gros, tu as rencontré un connard qui t’a forcé à t’éloigner des personnes auxquelles tu tiens, c’est ça ? » Je demande, faisant toujours preuve d’une franchise peut-être un peu mal placée. « Vous n’êtes plus ensembles, si ? » J’aurais peut-être dû poser cette question avant de le traiter de connard, mais mon cerveau a tendance à exprimer d’abord ce qu’il pense et à s’autoriser une réflexion après. Lucia commence à avoir l’habitude, ou tout du moins je l’espère pour elle. « C’est vrai que c’est nul de faire ça si tu n’en as pas vraiment envie, parce que c’est difficile d’expliquer que tu as juste été influencée, mais pourtant c’est le cas alors Annie… Enfin, Hannah, elle devrait le comprendre. » Je ne pense pas qu’elle puisse vraiment se blâmer pour ce qu’il s’est passé, ou alors elle peut se blâmer d’avoir accordé sa confiance et son cœur à la mauvaise personne mais ce n’est pas si étonnant, comme toutes les personnes un peu trop gentilles, Lucia a l’air particulièrement naïve. « Tu ne devrais pas culpabiliser autant. Tu t’es excusée, n’est-ce pas ? Alors tu n’as plus rien à te reprocher. Si tu as reconnu tes torts et que tu as dit que tu étais désolée, tu n’as plus qu’à attendre qu’elle arrête de bouder, tu ne vas pas non plus ramper. » Mes conseils sont faciles à donner, je n’ai personne de proche que j’ai réellement peur de perdre alors j’imagine que c’est plus facile d’agir de cette manière. Malgré tout, je pense réellement que si elle se souciait un peu moins des autres et un peu plus d’elle-même, Lucia serait bien plus heureuse, mais je ne suis pas certaine qu’elle m’écoute.
ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410
TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.
morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
RPs EN ATTENTE :
milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break.
I can live under water Lucia Whitemore & @Eirlys Walsh
« Je pense que tu as un peu trop confiance en mes capacités, je ne vais pas être une élève facile. » Et elle n’a pas conscience de l’étendue de ma patience – elle est sans limite – et surtout de cette tendance parfois insupportable que j’ai à toujours, et je dis bien toujours, vouloir aider les autres. Qu’ils le veulent ou pas, que ce soit intelligent ou risqué, et que je sois bien accueillie ou non. Je me contente de hausser les épaules, parce que malgré le côté bossy de sa personnalité, celui-là même dont elle vient de faire l’étalage il y a tout juste quelques minutes, je suis sure qu’elle est agréable au fond, parce que j’ai du mal à voir au-delà des apparences, et qu’avec son joli minois, ses yeux bleus et globalement cette bouille à laquelle on donnerait le bon dieu sans confession, je ne me méfie pas une seconde. Je ne me dis pas une seconde qu’elle peut avoir un caractère de cochon, c’est juste im-pen-sable à mes yeux. Et pourtant, je ne suis pas au bout de mes surprises avec une écolo réac qui a des idées arrêtées sur beaucoup de choses en guise de colocataire.
Quand on nous regarde toutes les deux en train de manger un brunch improvisé, il est difficile d’imagine qu’elle nous rejouait une scène digne d’un film d’horreur (j’exagère à peine) il y a quelques minutes. Mais me connaissant il était évident que je ne lui en tiendrai pas rigueur, j’ai même déjà tout oublié (sauf que je n’ai apparemment pas le droit de laver seul mon pull préféré, même si j’ai très envie de le mettre, mais inutile de s’appesantir là-dessus) et c’est avec un grand sourire que je m’installer. Jusqu’à ce qu’elle aborde le sujet qui fâche en tout cas, même si je l’ai vu venir, je ne sais pas quoi répondre. Au fond Eirlys et moi sommes des étrangères, et il est normal qu’elle soit curieuse, mais j’appréhende ce qu’elle pensera de tout ça, parce qu’elle n’est pas qu’une fille croisée dans la rue, son visage et son potentiel jugement vis-à-vis de tout ça, je devrais l’affronter tous les jours. « Alors tu lui as dit que tu étais désolée et elle t’a envoyée balader ? » Je fais la moue, cette moue d’enfant prise en faute. « Je l’ai dit un peu trop tard je suppose. Et je suppose qu’à ses yeux, je suis désolée ne constitue pas des excuses en bonne et due forme. » Parce que c’est trop facile d’être désolée, de blesser les gens et de revenir la queue entre les jambes avec ces trois petits mots. « Tout le monde blesse quelqu’un au moins une fois dans sa vie, il faut juste être capable de passer au-dessus et d’oublier. » La réaction d’Eirlys me rassure, et quand elle le dit comme tout a l’air si simple, et j’ai envie que tout soit aussi simple, de croire que le monde et les rapports humains peuvent ressembler à la conception qu’elle s’en fait. « Mon autre soeur dit qu’elle finira par réussir à passer au-dessus de ça, mais en attendant je ne sais pas comment l’aborder. » Elle est à peine plus âgée que moi la demoiselle, elle a l’âge de mon ainée d’ailleurs, mais quand elle dépeint un fonctionnement aussi simpliste des choses, je l’écoute religieusement et j’y crois.
« Je vois. » C’est là que j’attends le plus le jugement. Je l’ai senti dans la voix d’Adèle lorsqu’à s’est rendue compte que tout ça, c’était pour un mec. C’est si simple dit comme ça, je suis la méchante de l’histoire, et j’ai réussi à me persuader que c’était le cas, que j’étais la seule à avoir des torts là-dedans. Pas Lawrence, il ne devait rien à ma famille. « Donc, en gros, tu as rencontré un connard qui t’a forcé à t’éloigner des personnes auxquelles tu tiens, c’est ça ? » Je fronce les sourcil et en entendant l’insulte, mon cœur se serre. J’ai toujours du mal quand quelqu’un tient mon ex responsable de tout ça. J’ai toujours l’impression d’être en train de faire quelque chose de mal, de lui manquer de respect, qu’il l’apprendra et qu’il viendra me hurler dessus, parce que je n’ai pas à parler de lui comme ça. Alors je me mords l’intérieur de la joue pour ne pas me laisser aller à mon émotivité naturelle, et pour ne pas répondre d’une voix tremblante, et je garde les yeux résolument fixé sur mon verre de jus d’orange, et sur mon bol de muesli. « Vous n’êtes plus ensembles, si ? » C’est peut-être un peu tard pour poser cette question, mais je ne m’en formalise pas, je suis plus troublée par mon envie de le défendre bec et âme, celle que je sais ne pas être normale, ni saine, ou en tout cas je sais que la psychiatre m’a dit que je n’avais pas à me sentir obligée de le faire. Que je devais me concentrer sur moi et ce que je ressens, pas lui. Je secoue la tête, avant de finalement répondre d’une voix faible. « Non, on est plus ensembles. » Je tente de recomposer un sourire, mais il sonne faux, et l’air enjoué que je simule a plus le son du désespoir. « Ta compagnie m’est agréable, mais je serais toujours avec lui si c’était le cas. » Mon dieu, je tente de faire de l’humour et ce n’est pas drôle, c’est juste… Triste. « Mais je ne veux pas l’accabler pour des choix dont je suis responsable. » Je ne peux pas m’en empêcher, je n’ai pas pu m’empêcher d’ajouter un argument pour redorer son blason à lui, et ternir un peu plus le mien, et je m’en veux déjà. « C’est vrai que c’est nul de faire ça si tu n’en as pas vraiment envie, parce que c’est difficile d’expliquer que tu as juste été influencée, mais pourtant c’est le cas alors Annie… Enfin, Hannah, elle devrait le comprendre. » A l’entendre je me demande si elle a de la famille. Parce que Hannah est bornée et fière, et que dans le meilleur des mondes elle comprendrait, mais dans le meilleur des mondes j’aurais aussi la force de lui expliquer. « Pour ça il faudrait déjà que je sois capable de parler de tout ça avec elle. » Je n’ose même plus affronter le regard de la demoiselle, par peur de fondre en larmes. « Et comme tu vois, c’est pas gagné. » Parce que même elle ne se base que sur des supposition, sur ce qu’elle comprends de la situation, et elle est bien obligée vu mon aisance à parler de tout ça. « Tu ne devrais pas culpabiliser autant. Tu t’es excusée, n’est-ce pas ? Alors tu n’as plus rien à te reprocher. Si tu as reconnu tes torts et que tu as dit que tu étais désolée, tu n’as plus qu’à attendre qu’elle arrête de bouder, tu ne vas pas non plus ramper. » Je note de ne jamais laisser ma sœur et ma colocataire se rencontrer, pas tant que rien n’est réglé, parce que quelque chose me dit que la légèreté avec laquelle Eirlys parle de tout ça ferait sortir Hannah de ses gonds. « J’aimerais qu’elle pense la même chose. » Mais je vais ramper, parce que c’est bien la seule façon que je vois de récupérer Hannah, et parce que c’est ce que je suis aussi, quelqu’un qui s’écrase, qui laisse peu de place à ses envies et opinions pour mieux rentrer dans le moule de celles des autres. « Et toi, tu as de la famille à Brisbane ? En Australie ? » Je sais qu’elle est Irlandaise, elle me l’a dit lors de notre première rencontre, mais à part ça je ne sais que peu de choses de son entourage. Lorsque je lui ai demandé si elle voyait quelqu’un cela n’avait rien d’anodin, je me pose simplement des questions, puisqu’elle a rencontré ma mère et Gabrielle, mais n’a jamais ramené ne serait-ce qu’une amie. « Tu peux te sentir libre de les inviter ici hein, je sais pas si ma présence te gène ou quoi, mais je sais me faire toute petite. » C’est même ce que je fais le mieux.
The earth, the air, the land, and the water are not an inheritance from our forefathers but on loan from our children
Lucia est une sainte ou un ange, je ne vois pas d’autre explication possible, sinon comment pourrait-on expliquer qu’on se retrouve actuellement autour d’un brunch préparé par ses soins alors que quelques minutes auparavant, j’étais en train de l’accuser d’être à l’origine de la destruction de la planète ? Cette fille est vraiment fantastique et je n’aurais pas pu tomber sur meilleures colocataire. Elle me supporte depuis déjà de longs jours et n’a pour le moment pas émis l’idée de revoir ce projet de colocation sous prétexte que ma vision de la vie en communauté est en opposition avec la sienne. Je lui impose mon mode de vie, même si j’essaie de mettre de l’eau dans mon vin moi aussi et de ne pas être trop pointilleuse, et Lucia s’adapte, fait de son mieux pour me comprendre et accepter les règles que je lui impose, faute d’être capable de faire autrement. Je devrais sûrement la remercier énormément pour tout ce qu’elle fait pour moi, mais je ne sais pas vraiment m’y prendre, alors je me contente de dévorer ce petit-déjeuner et de l’écouter me révéler ce qu’elle a sur le cœur. Je suis d’ailleurs étonnée qu’elle puisse avoir quoi que ce soit sur le cœur ou qu’elle puisse être mêlée à un conflit. Comment peut-elle réussir à décevoir des gens ou à les irriter alors qu’elle a le cœur sur la main et qu’elle est prête à faire des tonnes de concessions pour satisfaire son interlocuteur ? J’ai bien l’impression que sa sœur profite de sa gentillesse pour garder une rancœur qui n’a pas vraiment lieu d’être. Je sais très bien ce que je ferais si j’étais à la place de Lucia, je couperais les ponts après avoir dit ce que j’avais à dire, charge à elle de revenir si elle pense que j’en vaux la peine. C’est simple et facile à réaliser. « Je trouve ça approprié, moi, un je suis désolée si c’est vraiment sincère, elle veut quoi, une lettre manuscrite avec des traces de larmes sur le papier ? » Présenter ses excuses n’est pas quelque chose de facile, les accepter l’est bien plus. Hannah a tort de repousser sa sœur, et elle a de la chance que cette dernière ait assez de cœur pour continuer à se battre pour obtenir son pardon, j’aurais abandonné il y a bien longtemps.
Le problème de Lucia, en fait, n’est pas d’avoir fait une erreur impardonnable mais de s’être entourée des mauvaises personnes. Entre la sœur psychorigide qui refuse des excuses sous prétexte qu’elles arrivent trop tard et ne sont pas assez complètes et le petit-ami maniaque du contrôle et rabaissant, elle n’a pas vraiment choisi les meilleurs pour faire partie de son quotidien. C’est d’ailleurs ce que j’essaie de lui dire avec un tact inexistant et je ne peux pas ignorer qu’elle semble réfractaire à l’idée que je salisse l’homme qui a autrefois partagé sa vie. Il va falloir que je me calme sur les conclusions hâtives et que je fasse attention à mon choix de mots. Je ne voudrais pas voir son bol de muesli voler à travers la pièce et j’ai l’impression que, même si Lucia est la personne la plus adorable que j’ai rencontré dans ma vie, je suis en train d’appuyer dangereusement sur sa corde sensible. « Tu gagnes au change, crois-moi, je suis carrément fabuleuse. » Je plaisante à mon tour, pour dédramatiser la situation. Il est, en effet, fort probable qu’elle aurait préféré partager son cocon avec son amoureux si leur couple avait duré au lieu de se retrouver à partager un nouvel appartement avec une écolo timbrée. Cela étant, j’espère que je ferais de cette nouvelle expérience quelque chose d’agréable et qu’elle réussira à régler ses problèmes, ou sinon que je réussirais à lui faire comprendre que des problèmes personnels ne portent ce nom que si on le leur donne et que si elle considère simplement que ses soucis n’existent pas, ils disparaitront instantanément. J’ai bien compris que peu de gens partageaient ma philosophie de vie, raison pour laquelle je m’abstiens de faire une telle remarque. « Ah bon, c’est toi qui as voulu tourner le dos à ta famille ? » Responsable, le mot est un peu fort pour quelqu’un qui s’est manifestement fait laver le cerveau. Toutefois, elle est en effet responsable de s’être laissée influencée.
Je reste malgré tout admirative de l’énergie qu’elle dépense pour tenter de renouer avec une sœur qui n’a manifestement pas envie de recréer les liens. « Tu n’en es pas capable ? » Je crois que j’ai oublié ce que signifiait le mot tabou, parce que je n’ai pas l’impression qu’une relation amoureuse qui tourne mal en soit un. Cette conversation n’est pas insurmontable, j’en suis certaine et si c’est nécessaire pour qu’elle puisse récupérer sa sœur, alors il va bien falloir qu’elle franchisse cette barrière. Ou alors, peut-être choisira-t-elle de faire une croix sur Hannah, je ne peux pas choisir pour elle. « Ou elle ne t’en laisse pas la possibilité ? » Vu la manière dont elle décrit le personnage, il ne me semble pas hautement improbable qu’elle ne puisse pas en placer une et expliquer véritablement les raisons de cet éloignement. Toutefois, je ne suis pas certaine que ça suffise. « Mais est-ce que tu comprends réellement ce qu’il s’est passé ? Pour lui expliquer, c’est important. » Non, je ne la prends pas pour une idiote, mais j’ai la vague sensation qu’elle ne se rend pas compte du pétrin dans lequel elle s’est mise. Ce serait pourtant important. « Non, pas du tout, et je n’ai personne à inviter. » Je rétorque, plus sèchement qu’elle ne le voudrait. Il va falloir qu’elle se mette dans la tête que je n’ai pas de proche à faire venir ici, je crois même pouvoir dire que je n’ai pas de proche, tout court, et ça me convient très bien comme ça. « Ta présence n’a rien à voir avec ça. » Je rajoute tout de même en me radoucissant. Cette fille a un sacré problème de confiance en elle et quoi qu’elle puisse dire, je garde la forte impression que son mec est parti avec.
ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410
TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.
morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
RPs EN ATTENTE :
milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break.
I can live under water Lucia Whitemore & @Eirlys Walsh
Eirlys a l’air d’avoir une vision du monde très binaire, et loin de me déranger, j’aimerais vraiment que les choses soient aussi simple. Certes dans un monde comme celui-ci mon abandon aurait fait de moi une horrible personne, mais le fait de revenir et m’excuser aurait tout effacé et je serai redevenu la troisième fille Whitemore sans avoir besoin de temps et de période d’adaptation pour y retrouver ma place. Mais si j’avais été si utopiste il y a bien longtemps que l’accueil d’Hannah m’aurait de toute façon remis les idées en place et fait perdre mes jolies illusions. Comment Eirlys arrive-t-elle à travers les années sans réaliser que parfois, c’est plus compliqué ? « Je trouve ça approprié, moi, un je suis désolée si c’est vraiment sincère, elle veut quoi, une lettre manuscrite avec des traces de larmes sur le papier ? » Je pense que même là Hannah m’accuserait d’avoir tout mis en scène dans le but de l’attendrir. Elle douterait de ma sincérité, et encore, si elle prend la peine de lire ma missive avant de la jeter au feu ou aux ordures. « Si je le savais, on en serait pas là. Je pense qu’elle a besoin de temps. » Mais elle en a eu, je suis revenue il y cinq mois, et si elle a accepté de revenir à la maison j’ai du mal à savoir si, un jour, elle me laissera revenir dans sa vie. « Je pense que ce qu’elle remet en cause, c’est ma sincérité. Elle pense, et elle a raison, que si je ne m’étais pas faite larguer je ne serai pas revenue. » Pas tout de suite. Pas avant des mois voire une ou plusieurs années entières de plus. L’envie ne m’a jamais manqué, Hannah et le reste de ma famille me manquaient cruellement, mais je n’aurais jamais réussi à faire machine arrière en ayant Lawrence à mes côtés, je dois l’accepter, et Hannah aussi.
Malgré le fait qu’elle n’arrive pas à comprendre, je le sais, Eirlys a la délicatesse de tenter de nyer le poisson et de me remonter le moral. « Tu gagnes au change, crois-moi, je suis carrément fabuleuse. » J’exprime ma reconnaissance d’un joli sourire, mais la conversation me semble loin d’être terminé : Eirlys est curieuse, et moi du genre à m’épancher. « Ah bon, c’est toi qui as voulu tourner le dos à ta famille ? » Non, évidement que non, mais je n’ai pas cherché à lui tenir tête alors à quoi bon rejeter la faute sur une tierce personne ? Je ne me suis pas battue pour eux. Je comprends que la question est rhétorique, si bien que je ne partage pas le fond de ma pensée. « Tu n’en es pas capable ? Ou elle ne t’en laisse pas la possibilité ? » Les deux capitaine. « Je suis bien trop émotive pour arriver à parler de tout ça de façon calme et posée. Et elle, j’ai l’impression que chacune de mes phrases est un bon prétexte pour me sauter à la gorge. » Je hausse les épaules, comme si j’étais détachée de tout ça. Pourtant je n’ai pas pour habitude de tenter de faire bonne figure, mais je vais vivre avec la demoiselle, pendant un certain temps j’espère, alors je préfère éviter qu’elle voit trop vite mes larmes couler dans mon bol de muesli. « Mais est-ce que tu comprends réellement ce qu’il s’est passé ? Pour lui expliquer, c’est important. » Je pince mes lèvres, je fixe ma fourchette, en bref : j’évite son regard et tente de gagner du temps. On croirait entendre ma psychiatre ou ma sœur, au choix, et j’ai l’impression d’être une enfant à qui l’on tente de faire entendre raison, fermement. « On va dire que c’est en cours. » Non, pas du tout. J’ai arrêté d’aller chez la psy il y a une semaine, parce que j’étais persuadée que j’allais bien mieux. La vérité c’est simplement que je me tiens tellement occupée entre le DBD, mon boulot auprès d’Evelyn et mes soirées de baby-sitting que je n’ai plus une minute pour penser. Mais mes angoisses n’ont pas disparu, elle m’éclateront au visage un jour ou l’autre. Mais ça, Eirlys n’est pas obligée de le savoir. « Non, pas du tout, et je n’ai personne à inviter. » Son ton un peu sec me fait comprendre que c’est un sujet qu’il vaut mieux éviter et je note dans un coin de ma tête ne de plus l’interroger au sujet de sa famille, ou de ses proches de façon générale. Cela me semble difficile pour apprendre à la connaître mais soit, je ne suis pas du genre à bousculer les gens pour avoir mes réponses et m’imposer à eux. « Ta présence n’a rien à voir avec ça. » J’ai compris. Plus de questions à ce sujet-là. Je suis curieuse, mais pas au point d’être envahissante et de blesser les autres de toute façon. Puisqu’on en est au sujet de notre cohabitation j’en profite pour glisser un petit mot à propos d’un sujet qui me taraude depuis que j’ai emménagé. « D’ailleurs à propos de ça. Tu crois pas qu’au lieu d’une personne absolument fabuleuse dans ma vie, il faudrait que j’en ai deux ? » J’indique du menton la chambre restée vide pour l’instant. « T’avais en tête de la louer cette chambre ? » Je ne pense à personne de particulier, si ce n’est l’idée de pouvoir faire des économies de plus pour faire du shopping et surtout, pour pouvoir envisager d’arrêter de travailler au bar pour mon concentrer sur mon boulot auprès d’Evelyn Pearson. « Partager le loyer en trois, ça t’intéresserait forcément non ? Je peux me charger de tout, photos de l’appartement, annonce, présélection des dossiers, visites. » Je ne sais pas où je trouverais tout ce temps, mais l’idée d’accueillir une troisième personne me ravi déjà. Finalement on ne se refait pas : j’ai grandi avec deux sœurs et j’aime assez l’idée de reproduire ce schéma. « T’auras que la meilleure partie. Rencontrer les candidats, décortiquer leur mode de vie et me dire si ça te va ou pas. » J’imagine déjà l’annonce. Appartement lumineux et bien situé, chambre spacieuse non meublée. Je n’ai plus qu’à l’écrire. Une fois qu’elle aura dit oui, évidemment.
The earth, the air, the land, and the water are not an inheritance from our forefathers but on loan from our children
Ecouter Lucia parler de ses problèmes de cœur et de ses ennuis familiaux – liés à ses problèmes de cœur, évidemment – ne me déplait pas mais je ne pense pas être la mieux placée pour l’entendre parler de ses histoires. Toutes ces choses me dépassent complètement, je ne suis pas du tout une adepte de la gestion des relations humaines et j’ai tendance à considérer que moins on a de proches et mieux on se porte, parce qu’on n’a justement pas tous ces ennuis à résoudre. Aimer les autres signifie devoir faire attention à eux, ne pas leur provoquer d’émotions trop fortes et se soucier de leur égo parfois trop présent. Je ne comprends pas en quoi c’est important et pourquoi ça aide les gens à s’épanouir. Qu’est-ce que nous apporte vraiment une vie sociale à part des complications ? J’aimerais beaucoup que Lucia me donne son avis sur la question, mais elle a l’air bien trop bouleversée par les tensions présentes entre sa sœur et elle pour que je me lance dans un débat philosophique destiné à lui prouver qu’elle perd son temps et son énergie à courir après une personne qui n’en vaut pas la peine. « C’est fou ce que les gens aiment chipoter, je n’en reviens pas. » Je rétorque, levant les yeux au ciel en l’entendant parler du temps nécessaire pour que sa sœur encaisse ce qu’il s’est passé. « Elle doit franchement s’ennuyer dans la vie si elle a du temps à perdre à alimenter sa propre colère contre toi. » Je m’apprête à lui dire qu’elle perd son temps et qu’elle ferait mieux de tourner le dos à sa sœur, mais je me ravise, consciente que ce n’est pas le genre de conseil qu’elle attend, bien au contraire. « J’imagine que tu as raison, le mieux c’est d’attendre qu’elle finisse à faire un pas vers toi vu que tu as déjà essayé, sans succès, d’en faire un vers elle. » Mais bon, vu le personnage, elle a le temps de mourir de vieillesse avant que sa frangine mette sa rancœur mal placée de côté.
Je sais que j’ai un avis bien trop tranché sur la question, alors que la situation semble être bien plus complexe que ce que je veux bien voir, mais je n’ai pas non plus envie de faire l’effort de tout saisir et je me garde bien de partager mon opinion qui risquerait d’être un peu trop radicale. Lucia semble avoir besoin de se raccrocher à n’importe quelle lueur d’espoir, même minime et je ne me vois pas du tout être celle qui viendra la lui arracher, bien au contraire. En revanche, je ne me vois pas non plus lui dire que tout va bien se passer alors que je ne le pense pas, c’est au-dessus de mes forces. Je ne commente pas non plus son aveu sur le fait qu’elle se serait laissé enfermer dans sa relation si elle ne s’était pas fait larguer, parce que mis-à-part lui avouer que je la trouve complètement stupide, rien de bien intelligent ne me vient à l’esprit. « En même temps, peut-être qu’elle ne t’en veut pas forcément pour ton absence mais aussi parce que tu es capable de reproduire exactement la même erreur dans le futur vu que tu n’as pas l’air de bien la comprendre. » Comme quoi, j’aurais encore dû me la fermer. « Parce que c’est une chose de reconnaitre qu’on a eu tort, mais c’en est une autre d’avoir envie de changer de comportement pour ne pas reproduire le même schéma plus tard. » Et vu qu’elle a l’air de penser que son ex petit-copain était le garçon parfait et qu’elle aurait juste dû prendre plus souvent son téléphone pour envoyer un texto, on part de loin. Même moi qui n’ai jamais eu d’homme dans ma vie, j’arrive parfaitement bien à entrevoir le côté malsain de son couple, alors pourquoi pas elle ? Si elle s’était laissée aveugler par l’amour, la rupture aurait au moins dû lui redonner la vue et en l’occurrence, elle a l’air de nager encore dans le brouillard. « En cours, très bien. » Ou pas, parce que ça ne veut rien dire, mais ça la regarde si elle préfère vivre dans le fantasme qu’elle se fait de son passé.
La discussion sur mes proches s’interrompt avant même qu’elle ait commencé et je ne cherche pas à m’excuser de la froideur dont j’ai pu faire preuve. Je déteste qu’on aborde le sujet et je refuse qu’on me catégorise en fonction du cercle de personnes qui gravitent autour de moi. Malheureusement, un sujet désagréable est vite remplacé par un autre puisque Lucia m’annonce avec un peu trop d’enthousiasme son envie de louer notre troisième chambre. « Je pensais en faire une serre, j’ai déjà commencé. » J’avoue, sans même paraitre désolée. Après tout, j’en ai besoin pour mes études donc je peux dire que ça a une visée purement éducative. « Mais ce serait cool de pouvoir diviser le loyer par trois, ouais. » Histoire que je puisse commencer à économiser de nouveau pour repartir à l’aventure avant la fin de l’année. L’appel de l’inconnu commence à se faire sentir, et j’ai l’impression que je vais finir par être physiquement malade à force de rester au même endroit. « Et si je peux ne pas m’en occuper, c’est avec plaisir. » C’est un boulot chiant et un être humain ressemble à un autre être humain alors je me fous bien de la personne qui viendra vivre avec nous. « Je m’en fiche de qui tu choisis, mais je veux pas d’enfant ici et pas d’animaux. » Je les adore, mais laisser enfermer un animal dans une cage est une atrocité que je ne permettrais pas sous mon toit. Quant aux chats et aux chiens, j’estime qu’ils n’ont pas leur place dans un appartement et c’est non négociable. « Il faudra aussi qu’ils suivent les règles. » Mes règles. Je ne me vois pas vivre avec quelqu’un qui surconsomme sans réfléchir et fait aussi peu attention à la planète qu’à sa première paire de chaussettes. « Sinon, tu fais tout ce que tu veux. » Même si quelque chose me dit que je vais amèrement regretter ces paroles.