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 (Skymil #1) • Brilliant Disguise

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Message(#)(Skymil #1) • Brilliant Disguise  EmptyLun 25 Nov 2019 - 19:14


Brilliant Disguise
Skylar Whitaker & @Camil Smith (Skymil #1) • Brilliant Disguise  873483867

« On peut dire tout ce qu’on veut, tu as un vrai talent lorsqu’il s’agit d’organiser des soirées. » Dans un sourire, Nolan vient déposer un baiser contre ma tempe, et je ne sais comment réagir. Ce geste tender m’aurait semblé si naturel il y a quelques mois encore, mais aujourd’hui tout me semble différent. Dans ce type d’événement public nous affichons un front uni, nous venons tous deux d’un milieu où les apparences comptent plus que d’être honnête, mais tout a changé. Le sujet de nos discordes était au début unique, un grain du sable dans un tableau parfait, mais aujourd’hui j’ai l’impression que chaque divergence d’opinion est susceptible de provoquer un éclat, de nous entrainer dans une violente dispute tant nous n’arrivons plus à communiquer correctement. J’ai cru que les choses se tasseraient, j’ai cru qu’il finirait par se faire à l’idée que nous n’aurions pas d’enfant, qu’il ne parviendrait pas à me faire changer d’avis, et il a surement cru le contraire également, mais il devient de plus en plus évident qu’aucun de nous ne changera d’avis, que son besoin viscéral de fonder une famille s’opposera toujours à mon rejet profond d’envisager la chose. J’aurais dû savoir dès le début que ce n’est pas le genre de sujet sur lequel on fait des compromis, qu’il n’y a pas réellement d’issue à notre querelle, qui commence à en entrainer d’autres, plus futiles elles. Pourtant dans ce genre de moments où nous arrivons à mettre nos différents de côté, où il est de nouveau tendre et attentionné et ou j’ai l’impression que tout est encore comme autrefois, je me berce d’illusions. « Merci. » Je lui réponds moi aussi en souriant, un sourire un peu plus triste alors que je demande au barman engagé pour la soirée de resservir mon verre de vin rouge. Nolan reste un instant, échange quelques mots avec moi sur qui lui a fait des retours quant au repas, quels invités il a promis d’inviter à dîner dans le mois – nous savons tous les deux que je suis l’agenda mondain de notre couple – et autre banalités, avant de me glisser qu’il m’aime et de se diriger vers un groupe de convives un peu plus loin.

Oui, j’ai toujours su organise des soirées, un don pour le paraître que je tiens de ma mère, assurément. Elle qui n’a jamais travaillé s’était sentie investie de la mission de gérer la vie sociale de mes parents, et il faut dire qu’elle avait réussi. Ils avaient réussi avec le temps à fréquenter ceux qu’il fallait fréquenter, à se faire inviter aux soirées auxquelles il fallait impérativement être et le gratin des riches habitants de Sydney ne manquait jamais un seul de ses cocktails. Mon père ne l’avouerait jamais, mais en un sens son sens de relations humains avait largement contribué au succès de sa firme pour laquelle je travaille aujourd’hui, Bradford PR.

Si je suis comme elle et mon époux un vrai papillon social, capable d’engager la conversation avec n’importe quoi et d’arrive à donner le change sur n’importe quel sujet en étant d’après l’avis générale charmante et cultivée, ce soir je ne suis pas réellement d’humeur à faire l’effort nécessaire, en tout cas pas tout de suite, et mon quatrième verre de vin en attestant, j’ai besoin de m’évader. Je me retourne vers le barman. « Dites-moi, vous avez un paquet de cigarette ?   » Nolan n’aime pas que je fume, si bien que j’essaye de ne pas m’acheter de paquet, mais je n’ai jamais réussi à me débarrasser de cette mauvaise habitude. Le jeune homme semble désarçonné par ma demande, et hésite un instant, rougissant et bégayant. « Je, de quoi ? » Je lève les yeux au ciel, impatiente, avant d’attraper ma pochette qui traine sur le bar, et d’en tirer deux billets de vingt dollars. « Un paquet de cigarette. Je vous en donne quarante dollars, quel que soit le nombre qu’il vous en reste. » Le double du prix classique je suppose, mais je m’en fiche pas mal.

Quand je sors sur le balcon, plus légère de quarante dollars mais un paquet de cigarette à la main, je retiens un soupir, réalisant que je ne suis pas seule. Mais j’esquisse en reconnaissant l’homme qui observe l’océan. « Alors, la vue est plus belle ici que sur le toit terrasse de n’importe quel loft en dernier étage du centre-ville non ? » Nolan et moi avons déjà été invité chez Camil, à plusieurs reprises. Et si la vue sur les tours d’immeubles allumées la nuit est séduisante, je suis heureuse d’habiter cette villa de Bayside, la maison de mon époux, avant de devenir la nôtre. Je m’approche en lissant d’une main ma robe noire à sequins. « Tu as du feu ? » Je tire une cigarette du paquet d’une main distraite, avant de le poser sur la rambarde en bois, et m’y appuie à mon tour. « Tu ne devrais pas être à l’intérieur, avec ceux qui comptent ? » Nolan a invité une bonne partie des hommes politiques travaillant à la mairie de Brisbane, en plus de nos fréquentations habituelles. Je suis surprise de ne pas trouver Camil au centre de leur petit groupe, occupé à charmer ceux qu’il n’a pas encore ralliés à sa cause.


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Message(#)(Skymil #1) • Brilliant Disguise  EmptyDim 1 Déc 2019 - 15:34

Lorsque son collaborateur et ami Nolan Whitaker l’avait invité, le matin même, à la soirée que sa femme avait décidé d’organiser le soir même, Camil Smith s’était montré quelque peu réticent. Son travail à la mairie était particulièrement prenant, et l’intensité était croissante – les prochaines échéances politiques n’étaient pas étrangères à toute cette animation. Il avait clairement manifesté son incertitude, mais comme bien souvent, Nolan avait trouvé les mots justes pour le convaincre. Sa femme s’était investie à fond dans cette soirée, et il avait fait des pieds et des mains pour s’assurer que certaines personnes soient présentes. Quelques personnalités plus ou moins influentes de Brisbane, qu’il serait de bon ton d’avoir dans la poche pour l’avenir. Des politiciens, des médecins, un acteur de seconde zone – bref, des gens qui avaient des raisons développés et intéressants à exploiter. Camil s’était laissé convaincre. En politique, c’était souvent pour le meilleur et pour le pire.

Une coupe de champagne à la main, il avait pris congé de ses interlocuteurs, prétextant devoir passer un coup de fil. La vérité, c’était qu’il avait eu un besoin urgent de s’éloigner de ces deux acteurs demeurés, qui gloussaient pour un rien et n’avaient pas deux sous de culture. La villa qu’habitait le couple Whitaker était sublime, mais un peu trop éloignée du centre-ville à son goût. « C’est différent. » Admit le politicien en souriant légèrement. Il ne niait pas aimer ce qu’il voyait depuis chez les Whitaker, mais il n’aurait jamais souhaité quitter son centre-ville. Son loft, la vue sur les immeubles la nuit, la proximité des commerces et autres lieux de divertissement étaient des points non-négligeables. Il était un homme de ville, et ne fuyait l’animation que lors des vacances, où il allait se prélasser dans un endroit souvent paradisiaque. Les maisons sur pilotis et bords de mer translucides étaient son terrain de jeu, quand il avait un peu de temps libre. « J’ai l’impression que tous les points de vue ici sont… Exceptionnels. » Commenta finalement Camil, sans expliciter son propos. Et pourtant, derrière cette remarque, se cachait un compliment déguisé. Un simple regard en direction de son interlocutrice lui permit de constater qu’elle avait parfaitement compris où il voulait en venir – il faut dire, il n’en était pas à son premier coup d’essai, et qu’elle était loin d’être naïve. Skylar Whitaker possédait quelques arguments naturels auxquels Camil n’était pas insensible, et il lui avait rapidement fait comprendre. Si Nolan s’était toujours montré méfiant vis-à-vis de son boss et de sa réputation qui le précédait, il n’avait pour le moment pas eu à douter. Le politicien maniait certes les mots avec aisance, mais l’impétueuse Skylar n’avait jamais répondu favorablement à ses avances. Ce qui ne l’empêchait pas de tenter sa chance de temps à autre – et ce soir, jouer au chat et à la souris n’était pas pour lui déplaire. Cela aurait le mérite de pimenter quelque peu la soirée, qui manquait cruellement de saveur.  « Non. » Répondit-il d’une voix neutre, en baissant les yeux vers le paquet de cigarettes qui reposait sur la rambarde en bois. « Je ne fume pas. » Précisa-t-il en voyant que Skylar lui lançait un regard interloqué. Si l’Américain s’était laissé aller à quelques excès dans sa tendre jeunesse, il avait rapidement mis un frein à tout cela. En tant que sportif accompli, la cigarette avait été bannie. Quant à l’alcool, il avait revu sa consommation à la baisse quand il avait appris que son frère s’apprêtait à devenir père à quinze ans à peine à cause d’une soirée trop arrosée. L’Américain chassa ces différentes pensées de son esprit, et reporta son regard sur son hôte. « N’ai-je pas le droit d’être à l’extérieur avec ceux qui pourraient compter ? » Répliqua Camil avec malice, alors qu’il relevait les yeux vers son interlocutrice. Il lui adressa un sourire narquois, incapable de s’en empêcher. Il jeta un coup d’œil vers l’intérieur de la pièce, où un groupe de politiciens qu’il connaissait bien riait à gorge déployée. Il aurait dû profiter de cette bonne ambiance pour y retourner, plaisanter avec eux, parler des projets du futur – après tout, c’était aussi pour cela que Nolan avait souhaité organiser cette soirée. Mais pour le moment, la distraction que lui offrait Skylar était la bienvenue.  « Quant à toi, ne devrais-tu pas être à l’intérieur, à parader auprès de tes chers convives ? » Skylar étant chargée des relations publiques chez Bradford, Camil supposait qu’elle était parfaitement à son aise au milieu de ses prestigieux invités. Elle aurait dû aller de l’un à l’autre, sourire à s’en décrocher la mâchoire, et vendre ses services auprès de ceux qui en avaient besoin.

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Message(#)(Skymil #1) • Brilliant Disguise  EmptyDim 1 Déc 2019 - 20:19


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Skylar Whitaker & @Camil Smith (Skymil #1) • Brilliant Disguise  873483867

« C’est différent. » Camil n’est pas de ceux qui compromettent, ceux qui acceptent la défaite, je l’ai compris la première fois que je l’ai vu, lorsque Nolan nous a présentés, si bien que même s’il était persuadé que j’ai raison il ne l’admettrait pas et continuerait de jurer mordicus qu’il était bien en centre-ville. Mais je pense qu’il s’y plait, qu’un homme comme lui trouve son compte à vivre dans l’agitation permanente de la ville, et m’est d’avis que si je n’avais pas épousé Nolan je vivrais moi aussi dans un loft au dernier étage d’un building de Spring Hill plutôt qu’au bord de l’Océan. Nous nous ressemblons, l’homme politique et moi, je l’ai rapidement compris. Bourreau de travail, téléphone toujours accroché à l’oreille, forte pression familiale, rien de surprenant à ce qu’il ne s’entende bien avec mon époux, qui même s’il n’a pas grandi dans le même milieu que le mien, s’y fond aujourd’hui à la perfection. Quoi qu’il en soit vivre ici me calme et m’apaise, en un sens, tout comme la présence de Nolan à mes côtés. Avec les années il a appris – non pas à changer qui je suis, ni à me contrôler, mais à me canaliser, à m’aider à me tempérer, au nom de la bienséance et de la diplomatie.

Camil m’intrigue, parce qu’il me semble sans gêne, parce qu’il donne constamment l’impression de jouer. Je le sais pourtant sérieux en ce qui concerne son futur, ses ambitions politiques, ayant à de nombreuses occasions eu l’occasion d’en discuter avec Nolan et l’américain, mais ce n’est pas l’image qu’il renvoie, plutôt coincé entre celle d’un play boy et celle d’un homme d’affaire tout droit sorti du roman cinquante nuance de grey. Pas le genre d’homme que l’on imagine avoir les épaules pour les ambitions politiques qu’il nourrit, et pourtant je persiste à penser qu’il est au fond un formidable stratège, et un bon politique. Nolan ne l’aurait pas choisi, si cela n’avait pas été le cas. « J’ai l’impression que tous les points de vue ici sont… Exceptionnels. » Un sourire fin étire mes lèvres, mais je ne réponds pas. Je suis habituée à ce genre de remarque avec lui, il a la réputation d’être un homme à femme, impossible de prétendre que ce n’est pas mérité. Mais ce soir je n’ai pas la force nécessaire pour protester, ni l’envie. Le compliment me fait du bien, mais je me surprends à me demander s’il m’aurait accueillie de là même façon devant Nolan.

Je m’approche de lui et pose mes mains contre la balustrade. « Non. » Je tourne vers lui, dépitée. Un obstacle de plus dans ma quête de calmer mes nerfs. « Je ne fume pas. » Je range la cigarette que j’avais sortie dans mon briquet, secouant la tête en souriant. « J’aurais dû m’en douter. Vous vous ressemblez tant Nolan et toi que c’est à se demander si vous n’avez pas été élevés dans la même famille. » Je dépose le paquet de cigarette sur la rambarde, me rendant compte à regret que ce n’est pas tout de suite que j’offrirai à mon corps ce qu’il réclame. « Je n’ai jamais réussi à me débarrasser de cette vilaine habitude, malgré ses protestations. » Que je comprends. Perdre son père d’un cancer du poumon l’a marqué, bien au-delà d’une haine viscérale pour la cigarette. « N’ai-je pas le droit d’être à l’extérieur avec ceux qui pourraient compter ? » Sans me départir de mon sourire, j’observe un instant la vue, avant de tourner la tête dans sa direction. « Tu dirais la même chose si Nolan était ici avec nous ? » Un sourcil levé, j’affiche un air résolument amusé. Je pourrais monter sur mes grands chevaux, je pourrais m’indigner, mais la vérité reste que j’aime trop plaire et me sentir séduisante pour ce genre de réaction. Ma remarque n’est qu’une tape sur la main, donnée sans grande conviction. J’ai toujours eu besoin de sentir que je peux faire tourner les têtes, et si cela m’a toujours semblé bien innocent, je ne peux nier que cela s’est accru avec les problèmes que rencontre mon couple. « Quant à toi, ne devrais-tu pas être à l’intérieur, à parader auprès de tes chers convives ? » Je tourne la tête en direction de l’intérieure de la villa, complètement éclairée et dont les voix et rires s’échappent. « Je ne me sens pas totalement d’humeur ce soir. Cette soirée est plus pour vous que pour moi à vrai dire. » Nolan et moi n’avons jamais tenté de bâtir de frontière entre nos boulots respectifs, entre nos fréquentations, si bien qu’il n’est pas rare que ses collègues deviennent des clients de Bradford PR et que je lui présente mes fréquentations qui peuvent être utiles à ses ambitions. Mais cette soirée respire la politique, même si j’ai tenté d’y intégrer un peu de finesses à travers quelques-unes connaissances moins terre à terre.


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Message(#)(Skymil #1) • Brilliant Disguise  EmptyDim 8 Déc 2019 - 18:26

« J’ai quelques doutes. » Répondit Camil en souriant légèrement, alors que Skylar faisait remarquer que Nolan et lui se ressemblaient beaucoup. Nolan était aussi brun que Camil était blond, aussi fidèle que Camil était infidèle, aussi raisonnable que Camil était gourmand. Indéniablement, Nolan possédait des qualités qui faisaient défaut au directeur de cabinet – et ce n’était d’ailleurs pas pour rien qu’ils s’entendaient comme larrons en foire. Ils se complétaient sur bien des sujets, et leur tandem était redoutable. « Même si j’ai effectivement constaté que nous avions souvent les mêmes goûts. » Notamment en matière de femme, même s’il s’abstint de le préciser. Conscient que sa phrase pouvait être doublement interprétée, Camil se félicita. Semer le doute dans l’esprit de Skylar était un jeu particulièrement divertissant, et il ne se lassait jamais d’y jouer. Nolan, qui connaissait la réputation de coureur de jupons de son patron, le surveillait parfois de l’œil quand il venait accompagné de sa femme. Même s’il n’avait jamais surpris le moindre geste déplacé ou la moindre parole tendancieuse de la part du directeur du cabinet du maire de Brisbane, il avait raison de se montrer méfiant.

« Tu as essayé de te faire hypnotiser ? » Demanda Camil, très sérieusement. Il n’avait lui-même jamais expérimenté cette solution, mais quelques personnes de son entourage, plus ou moins proches, avaient tenté leur chance auprès d’un hypnotiseur. Tous semblaient être sur la voie de la guérison – même si plusieurs séances étaient nécessaires. « A moins que tu craignes qu’on te fasse rentrer autre chose dans le crâne, peut-être. » Suggéra l’Américain, sur un ton légèrement moqueur.

« Nolan ? Que vient-il faire dans notre conversation ? » Demanda-t-il en arquant un sourcil, faussement surpris. L’Américain n’était pas dupe : il savait pertinemment que l’Australienne avait percé ses intentions à jour. Mais plutôt que de le mettre mal à l’aise, cela le faisait plutôt sourire. « Je te parlais d’un point de vue strictement professionnel. » Rectifia Camil, avant d’enchaîner : « Je ne pensais pas que tu avais l’esprit si mal tourné. » Il se moquait ouvertement d’elle, prenant un malin plaisir à la faire tourner en bourrique. « Ce qui n’est pas du tout pour me déplaire, d’ailleurs. » Fit-il remarquer en souriant. Il s’appuya contre la rambarde en bois, et tourna la tête vers Skylar. « J’irais même jusqu’à dire que c’est plutôt… Prometteur. » Susurra-t-il en se penchant légèrement vers elle. Il récupéra sa coupe de champagne, qu’il vida d’un trait. Malheureusement pour lui, les autres invités avaient une vue imprenable sur la terrasse. Toute tentative de rapprochement avec son hôte ne pourrait donc pas avoir lieu ce soir, au grand désespoir de Camil.  Il jeta un rapide coup d’œil à l’intérieur du salon, où tous riaient aux éclats. Les échéances politiques pour la mairie de Brisbane se rapprochaient à grands pas, et personne ne s’était officiellement déclaré. Chacun semblait attendre qu’un des adversaires fasse le premier pas, pour jauger à la fois des réactions des électeurs, mais aussi de ses chances face à certains vieux briscards bien établis. Camil, lui, hésitait à se lancer. Même s’il était sûr de pouvoir rallier une majorité à ses côtés, il avait des ambitions plus grandes. En travaillant à la mairie, il avait eu le temps de découvrir toutes les ficelles du métier. Il connaissait les entourloupes, les pièges, les gens de confiance. C’était un monde de requins, mais par chance, il avait les dents suffisamment longues pour pouvoir rivaliser. « Qu’est-ce que nous pourrions faire pour te rendre cette soirée agréable ? » Il était vraiment dommage que l’hôte de la soirée ne s’amuse pas, et qu’en plus, elle n’en retire aucun bénéfice. A moins que… « J’ai bien quelques idées, mais je ne suis pas sûr que tu les approuves. » Ajouta-t-il, un petit sourire narquois collé aux lèvres. Un bain de minuit, par exemple. Ou une visite privée de son dressing ne serait pas pour lui déplaire. « Après tout, nous sommes chez toi, et c’est toi qui as tout organisé. Ce ne serait que te rendre justice. » Fit remarquer le politicien.
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Message(#)(Skymil #1) • Brilliant Disguise  EmptyDim 8 Déc 2019 - 21:38


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Skylar Whitaker & @Camil Smith (Skymil #1) • Brilliant Disguise  873483867

Camil joue à un jeu dangereux avec moi, un jeu que je trouve un peu irrespectueux, venant de la part d’un collègue et ami, et ce même si jusqu’ici ses sous-entendus étaient restés plutôt innocent. J’ai eu beau m’agacer du manque de confiance en moi dont Nolan fait preuve à mes yeux en tentant de me garder éloignée de l’homme politique, parce que je ne suis pas aveugle, je sais qu’il fait tout pour ne jamais me laisser seule avec lui, je ne peux nier que le comportement du blond a de quoi faire sauter au plafond n’importe quel époux un tant soit peu jaloux. Si je m’indigne c’est uniquement parce qu’à mes yeux je ne lui ai jamais donné la moindre raison de douter de moi, mais je comprends, je conçois qu’il ne soit pas à l’aise à l’idée que je me retrouve seule avec l’américain. Il a du charisme, et l’air d’être le type d’homme à toujours arriver à ses fins. Et si j’en crois Nolan c’est un sacré coureur de jupons, ce qui si je suis honnête ne m’étonne pas vraiment. « J’ai quelques doutes. » Je lève un sourcil, alors qu’il remet ma parole en doute. Leur ambition les dévore, l’un comme l’autre, et rien que pour ça ils se ressemblent certainement plus qu’ils ne voudront jamais l’admettre, comme deux frère en compétition l’un avec l’autre. En compétition à tous les niveaux visiblement, puisque ce soir Camil semble décider à déployer plus d’effort que les autres, et ses sous-entendus épaississent l’atmosphère, et me mordant l’intérieur de la joue, je me rends compte que les déboires de mon couple m’y rendent plus sensible. « Même si j’ai effectivement constaté que nous avions souvent les mêmes goûts. » Un air innocent se peins sur son visage. Pas à moi. Je pourrais rétorquer qu’il faut être difficile pour ne pas me trouver à son goût, j’ai l’égo dimensionné pour, mais je préfère me brider, tentant encore de ne pas rentrer dans son jeu, me persuadant que je peux y arriver. « Ah oui ? » Je laisse un léger sourire se poser sur le coin de ma lèvre, alors que je garde les yeux résolument droit devant.

Pourtant ces dernières semaines je me suis rendue compte que je note bien plus les marques d’attention masculines à mon égard. Qu’elles me font sourire, même si je m’interdis d’y répondre. Que j’en ai besoin pour me sentir face, face à une situation que je ne maîtrise plus avec mon époux. « Tu as essayé de te faire hypnotiser ? » Les mains qui jouent avec le paquet de cigarette que j’ai déposé sur la rambarde, je lève un sourcil. « A moins que tu craignes qu’on te fasse rentrer autre chose dans le crâne, peut-être. » Je laisse échapper un léger rire, en secouant la tête. « Non, je crois simplement que si je n’y mets pas du mien, c’est par manque d’envie. Je me complais dans la destruction lente et progressive de mes poumons, n’en déplaise à Nolan. » Léger manque de sensibilité, lorsqu’on sait que si mon époux est farouchement opposé à l’idée de laisser entrer la cigarette sous son toit, c’est parce que c’est ce qui a eu la peau de son père. « Mais garde ça pour toi. » Je parle d’un ton léger, je plaisante, mais j’ai peur que même un sujet comme celui-ci puisse être devenu sujet à de vivres disputes.

« Nolan ? Que vient-il faire dans notre conversation ? » Je pivote mon regard dans le sien, alors qu’il pense s’en tirer de la sorte, me faisant passer moi pour celle qui se fait des idées, quand il n’a pas prononcé une phrase qui ne soit pas sujette à interprétation depuis le début de notre conversation. « Je te parlais d’un point de vue strictement professionnel. Je ne pensais pas que tu avais l’esprit si mal tourné. » Je croise mes bras contre ma poitrine finalement, curieuse de voir jusqu’où ira son culot. « Ce qui n’est pas du tout pour me déplaire, d’ailleurs. J’irais même jusqu’à dire que c’est plutôt… Prometteur. » « Nous y voilà. » Je ne devrais pas répondre à ses sourires. Je ne devrais pas rentrer dans son jeu, dans l’espoir qu’il m’apprécie, dans l’espoir peut-être égoïste qu’il repense à moi plus tard, lorsqu’il sera seul, mais je ne peux m’en empêcher. Cela ne veut pas dire que je n’aime pas mon mari, et j’ai toujours considéré qu’aimer plaire ne veut rien dire, et n’est pas incompatible avec une vraie loyauté et fidélité, mais il serais hypocrite de prétendre que je détesterais que Nolan ait ce genre de conversation avec une autre femme que moi. Qu’il laisse une femme s’approcher comme Camil se penche vers moi, en gardant une distance décente entre nous mais suffisamment pour que je l’entendre malgré le ton bas qu’il emploie. « Il n’aimerait pas en tout cas, nous savoir tous les deux seuls dehors. » Je le vois jeter un œil à l’intérieur, comme pour ponctuer mes paroles. Camil ne peut ignorer la méfiance de son ami à mon sujet lorsqu’il s’agit de moi, mais je suis curieuse de savoir s’il l’a déjà confronté à ce sujet. « Qu’est-ce que nous pourrions faire pour te rendre cette soirée agréable ? » Alors qu’il me pose cette question mes tracas du quotidien me reviennent finalement en mémoire. La tension au sein de mon couple, la tendresse de Nolan que je sens s’estomper avec le temps, mon incapacité à prendre sur moi, à m’adoucir sur certains sujets, et nos immuables querelles tournant toutes finalement autour de mon besoin d’indépendance. Je laisse un léger soupire s’échapper de mes lèvres, avant de me tourner à nouveau vers l’extérieur, dans une tentative de ne plus poser mon regard sur l’intérieur, sur la soirée qui bats son pleins, nos convives qui rient à gorges déployées, comme le font les politiciens et autres spécialistes des apparences, pour ne plus voir Nolan, pour oublier juste le temps d’un soir tous ces grains de sables qui sont venus se ficher dans notre bonheur à deux. « J’ai bien quelques idées, mais je ne suis pas sûr que tu les approuves. » Et Camil est une bonne distraction. Aussi dangereux que soit le jeu auquel il semble vouloir joueur, aussi dangereux que soit l’engrenage dans lequel je meurs d’envie de mettre la main, certainement un peu poussée par ma légère ébriété. « Après tout, nous sommes chez toi, et c’est toi qui as tout organisé. Ce ne serait que te rendre justice. » « A quoi penses-tu ? » Les deux mains posées sur la rambarde, je tourne à nouveau la tête vers lui. « Ces idées, tu ne me penses pas assez amusante, ou audacieuse pour les approuver ? Ou bien les deux ? » Nous n’avons partagé que peu de moment seul à seul, ils se comptent sur les doigts d’une mains, et je suis avide de connaître l’image que le blond se fait de moi.


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Message(#)(Skymil #1) • Brilliant Disguise  EmptyMer 11 Déc 2019 - 0:00

« Tête brûlée, donc. » Constata Camil en souriant, alors que Skylar se dressait contre les volontés de Nolan. Ce dernier ne serait sans doute pas ravi d’entendre sa femme se moquer ainsi de son avis, mais qu’importe : il n’était pas là pour entendre ce qui se disait, ni sur quel ton. « C’est un secret ? » Demanda le politicien en arquant un sourcil, surpris d’entendre la requête que venait de formuler Skylar. « Tu sais que les politiciens et les secrets, ça ne fait généralement pas bon ménage ? » Question purement rhétorique : elle fréquentait Nolan et ses pairs depuis suffisamment longtemps pour s’être aperçue que la cour dans laquelle les deux hommes jouaient depuis si longtemps n’était ni saine, ni innocente. Quant à ses sujets, ils étaient tous – sans exception – sur un siège éjectable. Tout se passait toujours pour le mieux… jusqu’à ce que la roue ne finisse par tourner.

« Soulagée ? » Plaisanta l’Australien, alors que son interlocutrice lui indiquait clairement qu’elle avait vu juste. C’était tant mieux : il aurait été déçu de constater qu’elle manquait de second degré et de vivacité d’esprit. « La prochaine fois, promis, je tournerai moins longtemps autour du pot. » Il ne chercha même pas à masquer son obstination, la concernant. Il savait qu’elle n’était pas insensible à la flatterie, même si elle n’y répondait pas et ne renchérissait pas. Mais son petit sourire en coin et ses yeux qui pétillaient ne laissaient pas de place au doute : elle aimait être au centre, elle aimait avoir un pied sur la ligne blanche. « Tu crois ? » Demanda-t-il, faussement innocent. Nolan connaissait bien Camil, et c’était probablement là le véritable problème : il savait qu’il était prêt à tout pour parvenir à ses fins, et qu’une alliance à un annulaire ne le ferait certainement pas reculer, ou changer ses intentions. Au contraire, même : le challenge n’en était que plus grand. « Et pourquoi ? » Poursuivit-il en plongeant son regard dans celui de Skylar. « Après tout, on ne fait rien de mal. » Il haussa les épaules, peu impressionné par les paroles de son hôte. S’il pensait que ces petites mises en garde avaient un quelconque effet sur lui, c’était se tromper : Camil y restait sourd. Il n’avait pas pour habitude de se faire dicter sa conduite par quiconque, et ce n’était pas aujourd’hui que ça allait changer. Nolan n’aurait qu’à serrer les dents, s’il apercevait sa femme et son patron discuter ensemble. Ou, s’il ne manquait pas de courage, il pouvait toujours venir « A moins que tes intentions ne soient pas claires. » Suggéra le politicien en souriant narquoisement, conscient qu’il était plus à blâmer que son interlocutrice dans toute cette petite mascarade. C’était lui qui avait un comportement tendancieux, et des réflexions qui pouvaient être doublement interprétées. C’était lui qui cherchait lui qui la complimentait, lui qui cherchait à la charmer, lui qui créait cette situation de toute pièce. Mais Skylar n’était pas complètement neutre non plus : le fait qu’elle reste à ses côtés, tout en sachant pertinemment ce qui se tramait en disait long. « T’as pas envie de le savoir. » Pour le moment, il préférait garder ses pensées lubriques pour lui. Il ne connaissait pas suffisamment la femme de son collaborateur pour se laisser aller à quelques confidences osées, et les mouvances actuelles l’obligeait à rester sur ses gardes. Alors qu’il effleurait son ambition du bout des doigts, il n’était pas question d’être publiquement épinglé par un # metoo dont il se serait volontiers passé. « Ni l’une, ni l’autre. » Répondit Camil en secouant la tête. Il méconnaissait son interlocutrice, mais il y avait deux choses qu’il pouvait cependant affirmer : elle ne manquait ni d’audace, ni de cran. Là où d’autres auraient bégayé de malaise, Skylar se dressait face à lui, usant des mêmes techniques rhétoriques. Elle n’était pas dans les relations publiques pour rien – un point pour elle, songea le politicien. « Je te pense beaucoup trop mariée pour pouvoir les approuver, à vrai dire. » Et à moins que le couple Whitaker ait une sexualité plutôt libre et permissive, il n’y avait probablement aucune façon de convaincre Skylar de se laisser aller à une étreinte aussi passionnée qu’éphémère, dans un endroit plus ou moins discret. « C’est dommage, d’ailleurs. » Confia l’Américain en faisant la moue. « Je crois déceler en toi une partenaire de jeu particulièrement coriace. »
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Message(#)(Skymil #1) • Brilliant Disguise  EmptyMer 11 Déc 2019 - 10:39


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Skylar Whitaker & @Camil Smith (Skymil #1) • Brilliant Disguise  873483867

« Tête brûlée, donc. » Tête dure comme la roche surtout, et tant que la décision ne viendrait pas de moi mais de remontrances et désidératas de mon époux les choses ne changeraient pas, puis j’avais toujours été du genre à n’en faire qu’à ma tête. Au-delà de ce genre de détail, j’avais toujours eu un besoin d’indépendance particulièrement développé, mettant longtemps à mettre en vente mon appartement même après avoir emménagé avec Nolan, je ne l’avais fait qu’après le mariage en fait. Je pense que cet aspect de ma personnalité, qui charmait autrefois Nolan parce qu’elle me prodigue un côté mystérieux, est devenue l’une des choses qu’il me reproche à présent. Parce qu’il a je pense cette vision d’un couple en parfaite synergie, dont les deux partis ne forment plus qu’un, et que j’ai toujours eu de mon côté un besoin d’individualité puissant, un besoin de pouvoir continuer à cultiver un jardin secret qui ne soit qu’à moi. « C’est un secret ? » Je le regarde, le joueur, et il me semble surpris par la confidence. « Tu sais que les politiciens et les secrets, ça ne fait généralement pas bon ménage ? » Un sourire se dessine sur mes lèvres, parce que oui, je sais à quel jeu ils jouent tous. Un jeu où l’information c’est le pouvoir, mais Nolan et Camil sont amis, et pour ça j’espère qu’il accèdera à ma demande. « Un irritant plus qu’un secret. Il sait que je fume occasionnellement, mais c’est banni sur la propriété. » Autrement dit, mon mari fait l’autruche, se disant que si je ne peux pas fumer chez nous, je ne fumerais pas du tout. « Et tu ne me ferais pas ça à moi non ? De trahir ma confiance. » Oh que si il le ferait, et sans hésiter une seule seconde s’il y voyait un quelconque intérêt. Camil joue au jeu de la politique depuis bien trop longtemps.

« Soulagée ? » La phrase est sujette à une double interprétation. Me demande-t-il si je suis soulagée qu’il voit en moi un intérêt strictement professionnel, comme il le prétend, ou plus personnel ? Parce que les faux semblants et mensonges ne prennent pas avoir moi, et je pense qu’il le sait. Bien sûr que je joue un jeu dangereux, en ne cédant pas à ses avances mais en ne mettant pas clairement les points sur les i non plus, mais j’aime l’intérêt qu’il me porte, et je me crois capable de me contenter de ça. « Soulagée d’avoir eu raison en tout cas. » Que la double interprétation continue alors. « La prochaine fois, promis, je tournerai moins longtemps autour du pot. » « Avant de me laisser entrevoir une potentielle collaboration professionnelle ? On parle toujours de ça ? » Je réponds du tac au tac, de l’esprit j’en ai toujours eu à revendre, et au-delà de l’homme et de l’intérêt grisant qu’il m’apporte, il n’en reste pas moins vrai qu’il reste une formidable opportunité de carrière. Je suis trop ambitieuse pour ne pas le voir ainsi également. « Parce que je pourrais sauter sur l’occasion. » Si je continue sur le ton des sous-entendus, pour la beauté de jeu, cette fois ci il a réveillé la bourreau de travail en moi, et piqué ma curiosité. Se souvient-il au moins de ce que je fais dans la vie ? Ou entêté à l’idée de séduire la femme de son ami et collègue a-t-il occulté ce qui lui semblait peut être mon important que mon enveloppe physique ? « Nolan n’est peut-être pas le seul Whitaker que tu pourrais avoir dans ta manche. » Je suis un atout, ma confiance en moi irradie et m’interdis d’en douter. Interdis quiconque m’écoute d’en douter.


« Tu crois ? Et pourquoi ? » Je penche la tête sur le côté en l’observant, silencieusement. « Après tout, on ne fait rien de mal. » Est-ce vrai ? La définition de tromperie n’est pas la même pour tout le monde, pour certain il s’agit de sexe, pour d’autre d’un baiser alors que pour certains une discussion ambiguë peut s’apparenter à un couteau dans le dos. Je ne fais pas partie de ceux-là, et à mes yeux ce qu’il se passe est bien innocent, mais je sais que mon mari n’est pas du même avis. « A moins que tes intentions ne soient pas claires. » Sans répondre tout de suite, je porter mon verre de vin à mes lèvres, avant de le reposer sur la rambarde. « Je ne suis pas sure que ce soit les miennes qui lui posent problème. » Peut-être que ça serait le cas, s’il m’entendait ce soir. S’il voyait comment nos récents déboires et l’alcool me poussent à rentrer un peu plus dans le jeu de l’américain. Ma curiosité est piquée en tout cas, pas celle de savoir ce qu’il imagine comme activités distrayantes, il reste un homme et je n’ai que peu de doutes à ce sujet, non celle de savoir s’il les assumera jusqu’au bout ou se contentera de sous-entendus, comme toujours. « T’as pas envie de le savoir. » N’assumera pas, donc. Pourquoi est-ce que je continue à le provoquer alors, cherchant les compliments ? « Ni l’une, ni l’autre. » Je souris, face au compliment. Je les aime, sous toutes leurs formes. « Je te pense beaucoup trop mariée pour pouvoir les approuver, à vrai dire. » Assumera. Amusée, je lui réponds sur le même ton. « On est jamais trop marié pour une partie d’échecs ou de cartes non ? Rassure moi, c’est bien de ça qu’il est question ? » Avec mes mots je demande à être rassurée, avec mon sourire, mon corps tourné vers le sien, je montre qu’il n’en est rien. Je montre que je suis flattée, et que j’ai très bien compris de quoi il était question. Je joue l’ingénue, mais je n’en suis pas une, impossible de s’y méprendre. « C’est dommage, d’ailleurs. Je crois déceler en toi une partenaire de jeu particulièrement coriace. » Il fait la moue, à lui de jouer l’innocent, le gamin déçu, celui à qui on dit non. « Je suis une partenaire de jeu particulièrement audacieuse. » Je porte mon verre à mes lèvre pour avaler une gorgée de vin supplémentaire, avant de reprendre, songeuse et faisant tourner mon verre dans mes mains. « Si on parle toujours d’échecs, bien sûr. » Bien sûr qu’on ne parle pas de ça, même si je suis une joueuse redoutable. Mais jouer avec les mots et les intentions, user de sous-entendus de la sorte me diverti bien plus que les conversations à l’intérieur, je suis obligée de l’admettre.  


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Message(#)(Skymil #1) • Brilliant Disguise  EmptyDim 15 Déc 2019 - 18:50

« C’est une évidence. » Fit remarquer Camil, alors qu’il jetait un coup d’œil sur le paquet de cigarettes que Skylar tenait encore en main. Contrairement à ce qu’on pouvait penser, le politicien ne jugeait aucunement Nolan et ses désidératas ; s’il souhaitait bannir le tabac sur sa propriété, il avait sûrement des raisons. En revanche, il s’amusait de sa femme, qui avait vraisemblablement choisi de n’en faire qu’à sa tête. Vu le tempérament volcanique de la brune, lui imposer la moindre règle ne devait pas être chose aisée. Un point pour elle : l’Américain aimait les gens de caractère. « Non, jamais. » Jura-t-il, la main sur le cœur. Un mensonge, qu’il ne cherchait même pas à dissimuler. Trahir Skylar ? Il n’y verrait aucun problème. Après tout, ils n’étaient aucunement liés – ni personnellement, ni professionnellement. Et le fait qu’elle soit la femme de l’un de ses plus proches collaborateurs n’y changeait rien : le binôme, c’était Nolan et Camil. Et personne d’autre. N’en déplaise à ceux qui y voyaient quelque chose à redire.

« Pourquoi, tu as quelque chose à me proposer ? » Demanda Camil en arquant un sourcil, alors qu’elle soumettait une éventuelle collaboration professionnelle entre eux deux. Il savait qu’elle était en charge des relations publiques chez Bradford PR, mais il n’avait jamais été question de travailler ensemble, ni même d’échanger à ce sujet. « Vraiment ? » Le couple Whitaker à son service, cela pourrait faire quelques étincelles. De plus, le fait qu’ils soient ensemble était vraisemblablement un avantage ; ils auraient tout le loisir d’échanger à son sujet. « C’est bizarre que Nolan n’ait jamais fait le rapprochement, non ? » Suggéra-t-il, faussement innocent. Il n’en avait jamais échangé avec son plus proche collaborateur, sentant que le sujet était quelque peu tabou. Si Nolan levait parfois les yeux au ciel quand Camil lui racontait ses frasques, nul doute qu’il serait nettement plus agacé de savoir sa femme sujette aux compliments et autres avances émanant de son patron. « Il doit avoir sans doute peur que sa femme soit plus efficace que lui. » Camil n’était pas idiot : il savait pertinemment que la seule raison pour laquelle Nolan n’avait jamais initié un rapprochement entre sa femme et le politicien, c’était parce que ce dernier ne se contenterait jamais des politesses d’usage. « On devrait en parler plus longuement, je pense. » Ajouta finalement l’Américain. « Réfléchis à ce que tu peux me proposer, et dans quelle mesure. Et quand tu auras un schéma en tête, appelle-moi : on conviendra d’un rendez-vous, directement au bureau. » Dans un cadre très formel. A moins que la présence de Nolan, dans les parages, soit un frein. Dans ce cas, ils trouveraient un autre moyen de se croiser.  

« Un point pour toi. » Admit Camil en souriant. « Il me connait bien, et sait exactement ce qui me plait. » Les vacances sur une île paradisiaque, les coupes de champagne, le sport en général, et les nuits torrides. Surtout les nuits torrides. Il était de notoriété publique que la vie sentimentale du directeur du cabinet du maire de Brisbane était particulièrement anarchique. On ne lui connaissait pas de petite-amie officielle, mais on faisait état de nombreux flirts – ce qui faisait sourire l’Américain. Pourquoi les gens étaient-ils fascinés par la vie sentimentale d’autrui, alors même que ça n’avait aucune influence sur la leur ? « De poker, plutôt. » Corrigea Camil, alors que la femme de Nolan évoquait une partie d’échecs ou de cartes. Pour sa part, il avait passé l’âge. Désormais, son truc, c’était plutôt le poker ou le black jack. « C’est bizarre, mais j’ai vraiment du mal à y croire. » Ricana le politicien en secouant la tête. Parce que oui, clairement, il n’imaginait pas que le couple Whitaker soit du genre à aller voir ailleurs. Ils étaient mariés depuis quelques années, ensemble depuis encore plus de temps, et tous deux avaient une situation professionnelle stable. Le ciel semblait bleu, pour les Whitaker. « Tu ne joues pas dans la même cour, Skylar. » Répondit-il, convaincu. Ça n’allait sans doute pas plaire à son interlocutrice, mais tant pis : il fallait bien que quelqu’un se montre honnête avec elle. « Fais-toi une raison : depuis que tu es mariée, la donne a changé. » Aux yeux de la plupart, dans le monde politique, elle était Madame Whitaker, la femme de Nolan. C’était cruel, mais c’était la stricte vérité. « Mais avec une quinte flush en main, je suis sûr que tu pourrais revenir dans la course. » Confia l’Australien, sous-entendant clairement qu’il ne lui fermait pas la porte. Si elle lui présentait un plan ambitieux et réfléchi, il pourrait clairement décider de la prendre dans son équipe – n’en déplaise à son plus fidèle collaborateur.

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Message(#)(Skymil #1) • Brilliant Disguise  EmptyDim 15 Déc 2019 - 21:49


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« C’est une évidence. » Que j’ai la tête dure comme la roche ? Je me demande si Nolan se plaint de moi parfois auprès de son collaborateur, et je l’imagine volontiers extérioriser sa frustration après l’une de mes sautes d’humeur, l’un de nos désaccords en me peignant aux yeux de l’homme politique comme une femme bornée et qui reste campée sur ses positions. Parce que nous avons beau avoir passé plusieurs soirées chez l’un ou l’autre, Camil et moi ne nous connaissons que peu, qu’à travers mon époux finalement. « Non, jamais. » Un sourire se dessine sur mes lèvres. Je connais l’univers politique et ses faux semblants. Je sais que Camil n’en pense pas moi, et il sait certainement que je le sait. « Tu mens comme un arracheur de dent. Quelque chose qu’il faudra changer si tu veux la moindre chance en politique. » Je ne suis pas du genre à espérer une classe politique plus propre, à me bercer d’illusion quant à l’honnêteté de ceux qui la compose. Je sais que cet univers n’est peuplé que d’individus dont les dents rayent le plancher, et très honnêtement cela me décevrait que Camil n’en fasse pas partie, qu’il ne soit qu’un idéaliste qui veut changer le monde. Personne n’est élu parce qu’il veut changer le monde, tout n’est question que de pouvoir. Je me permets donc de dispenser mon premier conseil, celui qui arrive juste avant ma proposition, celle que je cogite depuis quelques jours déjà.

Travailler sur l’imagine d’un futur candidat au sénat ou à la mairie reste une occasion en or pour mon entreprise. Bradford PR est une agence de relation publique, redorer l’image d’un homme ou d’une entreprise déchue, c’est ce que nous faisons de mieux. Redynamiser, changer l’image de marque, je l’ai fait pour des entreprises de la startup à la multinationale, le faire avec un homme, est-ce bien différent ? « Pourquoi, tu as quelque chose à me proposer ? » « Ça se pourrait… » Je garde le regard fixé droit devant moi quelques secondes, avant de fixer mes yeux dans les siens. Camil n’est qu’un homme, et si je ne compte pas manquer de respect à Nolan, il n’y a rien à mes yeux qui ne m’empêche d’user un petit peu de mes charmes pour avancer professionnellement. Battre des cils, ce n’est pas tromper. « Vraiment ? C’est bizarre que Nolan n’ait jamais fait le rapprochement, non ? » Nolan ne peut ignorer que ce type d’opportunité est du pain béni pour mon entreprise, comme pour ma carrière. « Il doit avoir sans doute peur que sa femme soit plus efficace que lui. » Un sourire entendu me prouve que Camil n’est pas dupe, et qu’il sait ce que Nolan pense de son penchant pour les belles femmes, même s’il respecte et apprécie profondément l’américain. « Je dirais que nos jobs sont complémentaires. Lui saura te conseiller sur la politique à adopter, les prises de positions à avoir, les personnes de la classe politique dont il faut que tu t’entoures. Je me fiche bien de ton programme et de ce qu’il contient. Mon boulot consiste à redorer des images, à leur donner un coup de jeune. A te faire aimer du grand public si tu préfères. Tu sais qu’une écrasante majorité d’Australiens ne lisent même pas les programmes électoraux ? » Cela serait mentir de dire que je n’ai pas déjà réfléchis à la question, et cela devient surement limpide pour lui aussi, vu mes paroles. « On devrait en parler plus longuement, je pense. » Un sourire se dessine sur mes lèvres, parce que je sais que j’ai gagné. Et j’espère au fond de moi que ma plastique n’est pas la seule chose qui le pousse à envisager de travailler avec moi, avec l’agence de relations publiques que je représente. « On devrait. Ne pas se faire guider par un point de vue extérieur, ce serait un véritable suicide politique si tu veux mon avis. » Et je me vends, corps et âme, parce l’ambitieuse en moi a souvent tendance à écraser les autres parties de ma personnalité. Il reste muet un instant, avant de « Réfléchis à ce que tu peux me proposer, et dans quelle mesure. Et quand tu auras un schéma en tête, appelle-moi : on conviendra d’un rendez-vous, directement au bureau. » Je porte mon verre à mes lèvres, réfléchissant à quelle conduite adopter, à quoi lui répondre. « Pourquoi attendre pour le fixer ? Je n’ai pas besoin de réfléchir pour savoir que je veux collaborer avec toi… » Pas besoin de demander son avis à Nolan, si c’est ce qu’il pense. Je sors mon téléphone de ma poche. « Nolan m’a dit que tu rentrais aux Etats-Unis à la fin de la semaine. Je peux être disponible dans l’heure qui suit l’atterrissage de ton vol de retour… » Dans un sourire espiègle, je rajoute. « Mais je te propose lundi 6, ton heure sera la mienne. » Je suis le genre de femme qui prend les devants et qui sait ce qu’elle veut. Et quelque chose me dit que c’est précisément ce qu’apprécie Camil, personnellement comme professionnellement.

« Un point pour toi. Il me connait bien, et sait exactement ce qui me plait. » Le sourire au coin de mon visage devient presque triste. Si Nolan sait que Camil aime les femmes, il sait également que je ne lui ai jamais donné de raison de douter. A mes yeux sa jalousie l’aveugle, et il m’insulte moi en réagissant de la sorte. « De poker, plutôt. » Cela ne m’étonne guère finalement que Camil soit un bluffeur, cela me semble aligné avec ses occupations professionnelles. « C’est bizarre, mais j’ai vraiment du mal à y croire. Tu ne joues pas dans la même cour, Skylar. » Cette fois ci je suis obligée d’admettre qu’il me surprends, et je lève un sourcil, attendant avec impatience de voir où il veut en venir. « Fais-toi une raison : depuis que tu es mariée, la donne a changé. » J’ai du mal à discerner s’il évoque là le plan professionnel, ou si les sous-entendus n’ont pas cessé. Parce que s’il est clair que me poser avec Nolan et me marier avec lui m’ont rendue inaccessible, je l’aime trop pour le trahir, malgré les discordes et désaccords, je n’aime pas l’idée d’être réduite à une épouse professionnellement et politiquement. Je sais que Nolan ne me voit pas comme ça et m’estime, mais les paroles de Camil m’interpellent. Je choisis malgré tout de le laisser continuer et de taire mes interrogations. « Mais avec une quinte flush en main, je suis sûr que tu pourrais revenir dans la course. » Finalement je choisis de laisser planer le doute, en répondant simplement. « Il ne tient qu’à toi de me laisser ma chance. » Je place mes pions toujours et encore, et tant mieux s’il se fait des idées, je joue volontairement de l’aspect ambiguë et tendu de la conversation pour faire fonctionner son imagination, parce que je suis sure que cela ne peut tourner qu’à mon avantage, n’imaginant pas une seule seconde devenir l’arroseur arrosé.  



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Message(#)(Skymil #1) • Brilliant Disguise  EmptyLun 23 Déc 2019 - 16:10

« Les politiques ne sont-ils pas tous des menteurs ? » Demanda l’Australien en arquant un sourcil, surpris d’entendre les mots de Skylar. Depuis le temps qu’elle fréquentait la classe politique, n’avait-elle pas eu le temps de se rendre compte que tous étaient malhonnêtes et n’avaient aucun problème à mentir si cela leur permettait d’atteindre leur but ? Camil n’échappait pas à la règle. La seule différence que l’on pouvait constater avec ses adversaires, c’était qu’il s’arrangeait toujours pour ne pas être frontal. Il cherchait à arrondir les angles, à laisser une possible ouverture ; ainsi, on ne pouvait pas lui reprocher sa malhonnêteté.

L’intérêt de l’Américain était éveillé. En se rendant à la soirée organisée par son collaborateur le plus proche, il n’avait jamais imaginé avoir un tel échange avec sa femme. Cette dernière, d’ordinaire plutôt discrète, semblait avoir réfléchi à un plan pour la stratégie de communication du futur candidat. « J’écoute. » Répondit Camil, soudainement très intéressé par ce que l’Australienne avait à lui proposer. Il ne put cependant pas s’empêcher d’évoquer Nolan, et son étrange silence concernant toute cette affaire. Était-il même au courant des ambitions de sa propre femme, ou celle-ci agissait-elle dans son dos ? Cette ombre au tableau le fit légèrement sourire, et la possibilité de surfer sur cet interdit le faisait frémir d’impatience. « Et tu vois quoi pour moi ? Sans entrer dans les détails, bien sûr. » Précisa l’Australien en croisant les bras sur son torse. Il aimait les gens qui avaient du culot. Il aimait le challenge. Il aimait qu’on ose. Skylar, sans le savoir, marquait déjà des points – n’en déplaise à Nolan. Camil proposa donc à son interlocutrice d’en parler ultérieurement et plus longuement. Ils avaient besoin de plus de discrétion, pour évoquer l’avenir. « Je t’en prie : jusqu’à maintenant, je m’en suis plutôt bien tiré. » Répondit le politicien, amusé. « Et je ne me suis jamais privé de rien, au cas où tu en douterais. » Les soirées, les femmes, les vacances, l’argent, les belles voitures… La vie de Camil rimait avec débauche et luxure, et il n’en avait aucunement honte. Bien sûr, certaines de ses frasques avaient été publiquement révélées – il s’en était accommodé, n’ayant d’autre choix. « C’est vrai que je fais souvent cet effet aux femmes. » Répondit l’Australien en passant une main dans ses cheveux. Il s’amusait à être le parfait cliché du bellâtre, et surfait volontiers sur l’image qu’on lui avait construit au fur et à mesure des années. « N’abusons pas ; je ne voudrais pas que Nolan s’imagine que tu joues à la baby-sitter avec moi, à tes heures perdues. » Même si, objectivement, il n’aurait rien contre l’idée d’avoir une Skylar à son service, qui pourrait prendre soin de lui pendant quelques heures. « Si je t’accorde un déjeuner d’affaires, ça te convient ou c’est trop informel et audacieux à ton goût ? » Demanda-t-il en s’emparant de son téléphone portable. Il le déverrouilla avec son empreinte, et ouvrit l’application agenda pour y inscrire leur rendez-vous. « C’est juste toi et moi, ou je convoque ton mari pour l’occasion ? » Il n’en loupait pas une, et s’amusait volontiers des rôles des deux Whitaker. Il jouerait avec le feu tant qu’il le pourrait, mais veillerait à être discret. Semer la zizanie n’était pas dans ses plans ; il avait besoin d’eux.  

« Je pourrais te la donner. » Confia-t-il en en souriant, alors que la femme de son collaborateur laissait apparaître sa satisfaction. Ça l’amusait beaucoup, Camil, d’être en mesure de lire le plaisir et l’ambition sur le visage de Skylar. « Dans bien des domaines. » Ajouta-t-il, faisant se frôler leurs épaules. Il avait désormais le pied sur la ligne blanche, et comptait bien jouer l’équilibriste encore quelques minutes. Malheureusement, ils furent rapidement interrompus. « Camil ! Camil, viens par ici ! Il faut impérativement que tu… » La voix rieuse de Nolan parvint jusqu’à eux, mais son expression changea aussitôt, après qu’il eut constaté que sa femme s’entretenait avec son patron. La situation aurait pu être tout à fait normale et sans équivoque ; mais l’attitude de Nolan laissa transparaître son évident malaise. Par chance, Camil avait eu le temps de s’éloigner de quelques pas de Skylar. « Que tu rencontres le sénateur Worlon. » Dit-il sur une voix plus neutre. D’une main possessive, il enlaça la taille de sa femme. Il n’avait jamais réalisé que son plus proche collaborateur était du genre à marquer son territoire aussi visiblement. Il ne manquait plus qu’il glisse sa langue dans la bouche de sa femme, et on aurait atteint des sommets. Il fit quelques pas en direction de Nolan, et s’arrêta à sa hauteur. « Je te laisse faire les présentations. » Déclara-t-il sobrement, avant de le suivre à l’intérieur. Le politicien se retourna vers Skylar, qui les suivait silencieusement du regard. Un sourire narquois glissa sur les lèvres de Camil, et il lui fit un clin d’œil amusé avant de disparaître dans le salon, où tous les convives étaient rassemblés. Elle n’en avait pas loupé une miette.
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Message(#)(Skymil #1) • Brilliant Disguise  EmptyMar 24 Déc 2019 - 9:36


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Skylar Whitaker & @Camil Smith (Skymil #1) • Brilliant Disguise  873483867

« Les politiques ne sont-ils pas tous des menteurs ? » Je lui adresse un sourire, sans répondre tout de suite. Bien sûr que oui. Je ne suis pas assez naïve pour nourrir le moindre espoir concernant la classe politique : mon métier et mon époux m’ont convaincue depuis des années que tout n’est question que de paraître, de comment l’on présente et vend les choses, pas les convictions qu’on a. Loin de me gêner j’ai compris qu’il s’agissait d’un potentiel marché pour moi et l’entreprise de mon père, qui travaille pour l’instant plus avec des entreprises que des particuliers. « Si, mais t’es loin d’être un aussi bon menteur que ce que tu penses. » J’ai vu quelques une de ses interviews et Camil a du potentiel, mais un côté jeune chiot fou qu’il faudra lui gommer pour en faire un candidat à potentiel. « Et tu vois quoi pour moi ? Sans entrer dans les détails, bien sûr. » Mon verre entre les doigts j’hésite un instant. Je suis tentée d’en dire plus, de continuer à défendre mes idées becs et ongles, mais je ne suis pas naïve et n’ai aucune envie qu’il prenne mes idées pour ne finalement jamais m’accorder d’entretien. Je ne connais pas assez l’américain pour savoir s’il est capable de me prendre au sérieux, de me voir autrement qu’une belle femme. « Je suppose qu’il faudra que tu m’accordes un rendez-vous professionnel pour le savoir. » Je porte finalement mon verre à mes lèvres, avalant la dernière gorgée de vin qu’il contient, et le dépose finalement sur la rambarde du balcon. « Je t’en prie : jusqu’à maintenant, je m’en suis plutôt bien tiré. Et je ne me suis jamais privé de rien, au cas où tu en douterais. » Je plonge mes iris bleus dans les siens. « C’est facile de bien s’en tirer quand on ne brigue rien. » Je ne cherche pas à dire qu’il manque d’ambition, mais que si pour l’instant sa réputation n’a jamais problème c’est qu’il ne s’est jamais présenté à aucune élection sérieuse. Son image amuse, son image fait parler, mais demain peu le prendront au sérieux si ses ambitions le poussent à briguer plus de responsabilités. Comme pour me prouver que j’ai raison il passe une main dans ses cheveux, et me retourne un sourire radieux assorti d’une phrase de playboy. « C’est vrai que je fais souvent cet effet aux femmes. » Je lève les yeux au ciel, faussement exaspérée. Je sais qu’il en joue, je sais que cette image qu’il se donne dissimule un homme intelligent et ambitieux. Et sans changer du tout au tout, il pourrait avoir besoin de mes services et conseils pour être pris plus au sérieux.

Moi je le prends au sérieux. Moi je pense qu’il peut être poli, raffiné, et devenir quelqu’un dans ce milieu-là. Comme Nolan, j’ai souvent le creux pour ces choses-là, pour dénicher les concepts et personnes à potentiel. « N’abusons pas ; je ne voudrais pas que Nolan s’imagine que tu joues à la baby-sitter avec moi, à tes heures perdues. » Je fronce les sourcils, un peu surprise. Me prend-t-il si peu au sérieux ? Me voit-il comme un amusement, une jolie distraction dont les lèvres bougent mais sans que mes paroles n’aient la moindre importance. Si c’est le cas alors je me sens investie de lui prouver le contraire. « Si je t’accorde un déjeuner d’affaires, ça te convient ou c’est trop informel et audacieux à ton goût ? » Je n’ai pas besoin de regarder mon agenda : si j’ai quelque chose, je l’annulerai. Je la ressens l’excitation, celle qui vient toujours avec la perspective d’attirer un nouveau client dans mes filets, de gagner une nouvelle affaire. Et le filon peut être fructueux, j’en suis persuadée. « Je serai là. Je te laisse choisir l’endroit. » Parce que je suis curieuse de voir quel sera son choix, pour ce qu’il m’apprendra sur lui. Pour commencer à entrer un peu plus dans son monde. « C’est juste toi et moi, ou je convoque ton mari pour l’occasion ? » Je ne fais rien de mal. Je ne manque pas de respect à Nolan et mes intentions sont claires : mon intérêt n’est que professionnel, j’en suis persuadée. « Ce sera pas nécessaire. Moi non plus je n’ai pas besoin de Baby-Sitter. » Pourtant je joue avec le feu. Je sais que mon époux n’appréciera pas. Et lorsque Camil se rapproche de moi et que son épaule frôle la mienne, je réalise que je suis peut-être allée trop loin en entrant dans son jeu. Je suis prise d’un retour de conscience, me dit que j’ai envoyé les mauvais signaux, mais je me voile la face : je ne lui ai pas fermé la porte ce soir, même si je ne me l’avoue pas. « Je pourrais te la donner. Dans bien des domaines. » Je me sens coupable, mais l’attention qu’il m’offre me grise à la fois. C’est la voix de Nolan qui me fait brusquement renouer avec la réalité. « Camil ! Camil, viens par ici ! Il faut impérativement que tu… » Je m’éloigne du blond, et il fait de même. Pourtant lorsque les yeux de Nolan se posent sur nous, je sais qu’il n’apprécie pas ce qu’il voit. Nolan est d’un naturel jaloux, et je l’ai dit à Camil : je suis parfaitement consciente qu’il désapprouve le fait que je m’entretienne seule à seule avec son ami. « Que tu rencontres le sénateur Worlon. » Il s’approche de moi et je lui adresse un sourire qui se veut rassurant et tendre lorsqu’il se rapproche, et pose une main sur son torse lorsqu’il passe la main autour de ma taille. « Je te laisse faire les présentations. » J’adresse un signe de la tête à Camil, et les deux hommes disparaissent à l’intérieur. Je les suit du regard quelques secondes, un bras croisé contre ma poitrine, sans me l’avouer profondément troublée par l’échange que je viens d’avoir avec Camil Smith.




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