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Message(#)WRIZZIE • you're tattooed onto my skin EmptyDim 22 Déc 2019 - 23:05

“i tried to hate you, to forgive you, all just to forget you, but i'm only capable of loving you. you're tattooed onto my skin, and the more i try to erase you, the deeper you sink in.” :l: feat @wren doherty & lizzie potter


Plus rien. Respire, inspire, reprends ton souffle, jusqu’à dix. Il parait que ça peut aider. Mais son cœur s’emballe un peu plus sous l’effort et non, ça n’aide pas. C’est même une sacrée mauvaise idée. Pour ne rien arranger les choses, son haleine est le vestige d’une soirée un peu trop arrosée. Pourtant, Lizzie a juste rejoint Heather à la plage pour boire un coup ou deux. Elle n’aurait pas pu se rendre en soirée de toute façon, elle n’en est pas encore là. Alors quand Lizzie se réveille en panique et en sueur dans son lit après quelques heures de sommeil, forcément, son premier réflexe est son putain de flacon. Qui tombe de ses mains, complètement vide. Merde. Tu peux le retourner dans tous les sens, aucune pilule magique ne va apparaitre juste parce que tu le regardes intensément. Elizabeth se sent désarmée en trois petites secondes. Plein milieu de la nuit, pharmacies fermées. De toute façon, il commence à être de plus en plus compliqué d’aller dans les pharmacies. Les plus proches où elle ose aller doivent commencer à se poser des questions. Parce qu’elle revient toujours, ordonnance à la main, souriante et pimpante comme elle sait le montrer. Mais on va finir par poser des questions et ça, Lizzie n’est pas du tout armée pour ça.
Elle ne sait pas trop comment elle a réussi à trouver ce contact, quelqu’un qui a dû lui dire mais dont elle n’a retenu que l’information, pas la personne. Les médicaments sont comme la drogue, ça vous tiraille et ça vous abruti pour quelques heures, assez pour vous faire sentir dans une fausse plénitude. Lizzie se réconfortait jusqu’à maintenant en se disant que c’était médical. Qu’elle a une ordonnance pour le prouver, pour confirmer qu’elle en a besoin. Mais la maladie se forme dans sa tête, elle n’en a pas eu conscience et maintenant, elle en est complètement à sa merci. Depuis son agression, tout avait été empiré et sa consommation avait doublé. Son corps en redemande toujours plus et elle se dirige automatiquement vers sa boite car elle sait qu’après, ça ira mieux de nouveau.

Elle a encore de l’éthanol dans le sang, un manque de sommeil flagrant et une demande de chaque fibre corporelle qui hurle. Lizzie est donc naturellement d’une humeur massacrante et elle envoie même bouler le chat de sa colocataire qui vient lui réclamer des caresses. Elle a son corps qui tremblote alors le chat attendra sa flatterie. Minutes et minutes après, c’est l’apparence toute recroquevillée de Lizzie qui déboule dans une ruelle de Fortitude, les épaules rentrées. Elle a une flippe totale, aussi bien des personnes qu’elle croise que de leurs intentions. Ce n’est pas un monde à elle, tout ça, elle est complètement novice et l’inconnu lui fait toujours peur. La brune déglutit en s’arrêtant vers une artère un peu plus large et resserre sa veste autour d’elle. L’air est plutôt frais ou c’est juste elle qui a bien trop froid pour l’été australien ? « Salut toi. T’es nouvelle, j’t’ai jamais vu. Tu cherches quoi ? » Le type n’a pas l’air commode et il la regarde avec plein de suspicions. Ce qui doit être normal. Dans ce genre d’endroits, les inconnus ne doivent pas être très bien vus. A part si « J’ai besoin de me fournir. » La liasse des billets colorés qu’elle agite enclenche un sourire certain face au type qui se met à regarder au-dessus d’elle avant de pointer du doigt quelqu’un de dos. « Va l’voir lui. Vu sa gueule ces derniers temps, une ptite minette comme toi devrait lui faire du bien. » Et il rigole, fier de sa connerie, devant le regard dégoûté de Lizzie qui se détourne rapidement sans demander son reste.

La jeune femme fait tapoter les billets dans sa main - peut-être pas la plus brillante des idées mais hey, elle est ici et ça, ce n’est déjà pas une bonne idée non plus - tout en se dirigeant vers la personne suggérée. Luminosité très précaire, sa propre tête qui n’a pas forcément très nette, Lizzie n’a conscience de la personne que quand ce dernier se tourne après avoir fini avec quelqu’un. « Wren ? Qu’est-ce que tu fous ici ? »
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Message(#)WRIZZIE • you're tattooed onto my skin EmptyDim 22 Déc 2019 - 23:19

Sur le papier, il avait terminé sa thérapie de choc. En réalité, il avait dix fois plus sombré que cela ne l'avait guéri mais Wren se sentait en apparence bien mieux sans un bracelet électronique accroché à a cheville. Plus la peine d'avoir des horaires, d'essayer de trouver une reconversion professionnelle idéale ou, en tout cas, à la hauteur de sa longue carrière de pompier foutue en l'air. Non, maintenant, il était passé de l'autre côté officiellement: le fameux criminel qui dealait des drogues en tous genres à la recherche de billets verts qui ne lui apportaient aucun réconfort à part celui de pouvoir exister une nuit supplémentaire en ayant la tête à l'envers. Ce cher Doherty se complaisait plutôt bien dans sa nouvelle vie, traînant plus qu'il ne l'aurait dû avec son frère cadet qui, comme il le disait si bien, l'avait ramené du bon côté de la barrière, même si ce ne serait pas l'avis d'autres personnes de son entourage assurément. Wren feintait l'indifférence, le style négligé et une cigarette entre les lippes, regardant avec un air carnassier les clients qui s'enchaînaient sans qu'il ne leur porte aucun réel intérêt. Ce qui l'attirait, c'était l'après, la perspective d'aller boire un coup et dormir dans une ruelle quelconque, il était de toute façon bien parti pour cela avec les mauvaises décisions qu'il avait prises en compagnie de son frère. Cocaïne, héroïne, marijuana, tout pouvait y passer dans ces moments là parce que le grand Doherty voulait juste annihiler la moindre de ses pensées. Il y arrivait à merveille et il était convaincu que plus jamais son cerveau ne rentrerait en collision avec son coeur brisé mais c'était sans compter sur les appels morbides du destin. Wren prenait congé d'un dernier client, terminant sa peut être quinzième cigarette du soir avant de se tourner parce qu'il sentait les billets qu'on touchait derrière lui. Et là, c'était le scandale de l'année qu'on lui mettait sous la tronche: Lizzie Potter. Depuis quand allait-elle voir des dealers de bas étage? Depuis quand cela l'intéressait à nouveau, d'ailleurs? Il était passé à autre chose, hors de question de se laisser berner par cette face d'ange. Elle voulait de la drogue, il allait lui en filer et continuer sa petite vie, non sans aller cramer un ou deux bâtiments pour calmer ses nerfs, certainement. "Je travaille. Je te demande pas ce que toi tu fous ici. Je te sers quoi? T'as l'air d'avoir quoi monnayer mais fais vite, j'ai à faire." Il feintait l'indifférence et pour sûr que le stratagème fonctionnait même si une partie de lui avait envie de hurler la mort. Il la méprisait après tout, non? "T'as pas changé de poison, je suis sûr. Rassurant." Elle était toujours en pleine décadence et lui sortait une autre cigarette, juste de quoi occuper ses mains parce que, bordel, il n'était pas prêt à la confronter. Il avait juste envie qu'elle se tire pour qu'il se remette à oublier. Allait-on le laisser en paix, à la fin?
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Message(#)WRIZZIE • you're tattooed onto my skin EmptyLun 23 Déc 2019 - 0:22


Une mauvaise blague, une farce de grande envergure qu’elle n’aime pas du tout. Lizzie le regarde en fronçant des sourcils, tentant de garder la tête droite et surtout levée vers lui. Pour bien réaliser qu’il est vraiment là, qu’il est bien présent. Des traits de concentration s’affirment sur son front quand elle note qu’il a l’air de se laisser aller, à en juger par le début de moustache qui orne son visage. Dans d’autres circonstances, elle aurait porté sa main dessus et lancer une plaisanterie mais la situation est telle qu’elle n’est pas en droit de faire ça. Mais ne pas avoir le droit de toucher n’empêche pas les pensées dérivées. Parce que même s’il se laisse aller, Wren reste ridiculement attirant en toute circonstance. Même avec son air maussade, même avec les yeux brillants qui possèdent toujours leurs éclairs. Lizzie a la poigne qui se compresse un peu plus dans les billets qu’elle tient dans la main parce qu’elle ne devrait pas avoir ce genre de pensées. C’est prohibé et c’est elle qui a instauré ça, qui a forcé cette ligne entre qu’ils ne doivent pas franchir. Mais qui les a indiscutablement éloignés de ce qu’ils avaient réussi à (re)construire jusqu’à présent.

En somme, Lizzie a tout foutu en l’air et elle n’a plus que ses frêles épaules pour tenir le contre coup, pas aussi larges que les siennes qui ont réussi à tenir douze ans. Elle, elle ignore combien de temps elle va tenir. Elle le doit mais s’il réapparait comme ça de temps en temps, ça risque d’être plus compliqué. Déjà que l’envie de se pointer chez lui ou de l’appeler la démange plus qu’elle ne veut le prétendre, Elizabeth doit faire appel à tout ce qui lui reste de fierté et de contenance qui ne sont pas encore envolées avec les liqueurs ingurgitées pour lui faire face. Il travaille et ça lui fait mal au cœur. Bien pour ça qu’elle a besoin de quelque chose. Pour le faire taire, ce palpitant. Elle l’observe comme une automate s’allumer une cigarette et elle pince ses lèvres. « Effectivement, t’as l’air d’avoir des nuits passionnantes. » Lizzie regarde les environs d’un œil presque curieux mais totalement indifférent. Il est énervé, même s’il prétend le contraire. C’est légitime et Elizabeth n’aurait aucune raison d’avoir du répondant. Elle aurait même mieux dû s’envoler la seconde où elle a croisé son regard.

Mais Wren a cette capacité de la clouer sur place.
Elle dira que c’est le choc de le voir dans un tel lieu.

« En tant que commercial spécialisé, t’aurais rien d’autre à me refourguer ? Quelque chose pour faire taire tout, pour passer quelques heures tranquilles, tu vois le genre. » Un poison plus fort, un poison plus rapide. Elle serait presque en train de ramener le souvenir de son overdose sur la table. Ça aurait été avec un autre, Lizzie aurait pris son dû et serait déjà partie. Mais parce que c’est Wren, qu’elle est en manque (de calmants mais aussi de lui, surtout de lui) et qu’elle a bu, elle se retrouve chieuse. Elle est dans le tort mais elle lui fait comprendre qu’il ne va pas se débarrasser d’elle aussi facilement. Elle est curieuse de savoir son indifférence irait jusqu’à la laisser consommer des choses qui peuvent la faire sombrer totalement.

Parce que dans un sens, Lizzie a moins peur de sa haine que de son amour.
Absolument folle comme réalité.

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Message(#)WRIZZIE • you're tattooed onto my skin EmptyLun 23 Déc 2019 - 0:36

Elle n'allait pas fermer son clapet, bien sûr que non et déjà, Wren était excédé de la trouver là, à devoir supporter son regard condescendant alors qu'elle faisait n'importe quoi de sa propre existence. Néanmoins, elle le jugeait, c'était forcé en vue de la situation et du fait qu'ils ne s'étaient pas croisés depuis plusieurs semaines. Entre temps, Wren s'était débarrassé de son côté adorable pour sombrer dans la déchéance la plus profonde, celle-ci s'exprimant dans un visage moins rasé qu'à l'accoutumée, ses cheveux prenant leur liberté alors que ses yeux se retrouvaient bien plus sombres qu'auparavant. Lui aussi avait envie de la juger mais s'il le faisait, cela voulait sûrement dire qu'il lui donnait raison en s'intéressant à elle. Il ne pouvait plus le faire parce que Potter avait choisi son destin: elle l'avait rejeté alors, la vie continuait et par conséquent, le suédois allait la traiter comme toutes les autres. Elle n'avait qu'à se buter avec de l'opium, pour le peu qu'il en avait à faire, tiens, du moment qu'elle lui filait le pognon qu'elle essayait d'étouffer discrètement au creux de sa paume. Wren mentait mal, c'était clair mais il essayait de se convaincre plus que jamais: il n'aimait plus Lizzie, il la haïssait. S'il se le répétait vingt fois par minute, peut être que cela deviendrait la vérité, qui sait? "Plus que les tiennes, apparemment." Elle voulait le blesser encore mais Wren ne lui offrirait pas ce plaisir avec ce sourire ironique qui vint habiter ses traits presque instantanément avant qu'il ne pose le poison entre ses lèvres. Il avait besoin de se calmer et il n'y avait que la cigarette qui l'aidait en la matière, tant pis s'il crevait à quarante piges d'une maladie incurable, il savait pourquoi il agissait comme un con au moins. "Si c'est ce que tu veux... J'ai du matos: coke, héro', crack, LSD... L'embarras du choix, Potter." Est-ce qu'il la laisserait vraiment se bousiller? Probablement pas. Alors, il se retourna quelques secondes pour tirer sur sa clope, attrapant le flacon de pilules avant de lui lancer. "Allez dégage maintenant. T'as tes pilules donc je suppose qu'on a plus à se revoir avant un moment. Je te le fais gratos même, du moment que tu décarres de ma vue là." Même son agressivité sonnait fausse, son regard se baissant alors qu'il regardait autour de lui en quête d'un autre client, n'importe qui, pour qu'on demande gentiment à Lizzie de partir mais bien sûr, dans ces moments là, il n'y avait plus personne. Juste eux deux dans une ruelle de fortune et Wren qui n'avait pas la moindre envie de lui adresser la parole alors, il s'assit sur sa chaise de dealer en attente, feignant de l'ignorer en continuant de fumer. Elle finirait sûrement par capter le message et sa vie de misère pourrait reprendre, sans que son palpitant ne menace d'exploser à l'intérieur, lui qui pensait qu'il était mort celui-là.
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Message(#)WRIZZIE • you're tattooed onto my skin EmptyLun 23 Déc 2019 - 1:17


Lizzie ne pouvait pas lui en vouloir de réagir comme ça. Elle ne devrait même pas ressentir ce mal qui la bouffe de l’intérieur parce que c’est ce qu’elle veut, non ? Qu’il la déteste, qu’il la haïsse, qu’il la rebute. Oui, c’est bien ce qu’elle avait cherché et elle le retrouve et le sème dignement à cet instant. Mais ça la fait chanceler parce que c’est violent. Elle aurait vraiment dû ne pas venir, se laisser pétrir par la douleur et la sensation de perdre tout contrôle dans son lit. Elle n’aurait pas eu à l’affronter alors qu’elle n’est pas en état. Même si le revoir est comme une bouffée d’oxygène - il est vivant, il n’est pas parti - c’est en même temps un bordel sans nom. S’il ne veut pas la regarder, elle garde ses yeux coincés sur lui. Comme si elle profite de l’image de lui, cette apparence pour le moins différente, l’ancrer dans ses rétines et le dessiner sur les parois de son cerveau pour que jamais il ne parte. Comme si Wren est déjà parti une seule fois de ses pensées depuis qu’elle l’a revu. Une jolie blague. Il a envahi son territoire et quand bien même elle insiste, il ne part pas. C’est complètement désarmant, tout aussi désarmant que la réponse de Lizzie à son égard. « L’héro, parait que c’est efficace. De ce que j’ai vu, en tout cas. » Sa voix reste toujours aussi douce et pourtant, sa mâchoire est crispée. Chaque muscle est crispé alors qu’elle penche la tête pour le regarder avant qu’il ne lui lance les pilules qu’elle attrape maladroitement.

Inutile de dire que les mots du suédois la percutent en plein fouet malgré elle. Son espèce de confiance en est complètement ébranlé et Lizzie porte son attention sur le flacon dans sa main. Elle entend les appels de son être de l’ouvrir et peut-être même de s’en siffler la moitié mais ses doigts se renferment autour. Elle lève la tête pouvoir que Wren est parti s’asseoir. Il n’a pas envie de la voir, clairement, elle le répugne et l’idée la fout en vrac totalement. Elle n’aurait pas pensé que ça aurait été aussi dur. Elle n’a pensé à rien, elle n’y arrive pas le concernant. Aucune logique ne percute son cerveau quand il s’agit de Wren Doherty. Juste l’instinct. Un instinct pourri, cruel et abominable, qu’elle déteste par-dessus tout. Lizzie devrait d’ailleurs partir. Elle devrait tourner les talons et repartir. Voilà qui serait quelque chose de censé. De logique.

Mais encore une fois, ce ne sont pas des mots qui font partis de son vocabulaire quand ça concerne Wren. Alors l’effrontée ose s’approcher de lui, calant ses billets dans sa poche, gardant ses mains occupées pour ne pas les plonger dans les cheveux du suédois. Elle pourrait mais elle a plus peur de sa réaction que de ce que ça pourrait provoquer en elle. Et puis, ça aussi, c’est prohibé. Le signal ne peut pas être mixte, il doit clair et limpide pour que tout le monde soit sur la même page. « J’peux me tirer de ta vie tout court si tu m’en laisses l’opportunité. » Si tu me laisses partir tout court. Lizzie joue un jeu dangereux alors qu’elle se met à genoux à ses pieds pour le regarder, comme une enfant qui attend son dû. « Allez, Doherty. J’sais que tu m’détestes. Prouve-le-moi. T’as une occasion en or, là. Donne-moi c'que tu peux. » T’as le droit de vie ou de mort sur ma personne, Wren. Prends conscience de ça. Même si elle les a fourvoyés tous les jours, elle n’en oublie pas la base. Que son cœur s’enflamme et se meurtrie tous les jours et toutes les nuits pour lui.
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Message(#)WRIZZIE • you're tattooed onto my skin EmptyLun 23 Déc 2019 - 11:42

Elle n'allait pas lui offrir la satisfaction de l'écouter, pourquoi en serait-il autrement? Lizzie avait toujours été indépendante et loin d'accepter les désirs de Doherty. Alors, Wren devait tenir le cap, rester tranquillement assis sur sa chaise en espérant qu'elle finisse par faire demi tour d'elle même. Pas la peine de commenter ce qu'elle racontait, surtout pas lorsqu'il était question de se remettre en tête un épisode de son existence dont il n'était pas très fier. Une quasi overdose d'héroïne, hein, Doherty? Lizzie savait pertinemment de quoi il en retournait car c'était elle qui était venue le cueillir et maintenant, la brune détenait tous ses secrets, plus ou moins. Elle savait qui il était en son for intérieur: il allait mal, il brûlait ce qui lui tombait sous la main et quand il se lançait des défis idiots, il se retrouvait avec une seringue dans le bras pour faire passer le mal être. Tout cela, la belle Potter en avait conscience et elle était suffisamment intelligente pour l'utiliser contre lui à ce moment-là. Wren n'avait pas envie de se laisser faire cela dit, il n'avait pas envie qu'elle gagne, pas comme la dernière fois parce que, bon sang, elle l'avait blessé. Non, pire encore, elle l'avait mis plus bas que terre en narrant que leur nuit passée ensemble ne valait rien d'autre que cela justement, que toute leur histoire n'était qu'un mensonge d'envergure. Doherty ne voulait plus se laisser berner alors, autant fumer sa cigarette tranquillement en évitant le regard de Lizzie, si c'était sa dernière chance de survie. Peut être qu'elle allait s'en aller, peut être que... Non, elle allait s'agenouiller devant lui pour prononcer ds mots que le suédois abhorrait. Comment cela elle lui offrait l'opportunité de la faire disparaître? Il en était hors de question. Wren avait suffisamment été coupable de ses déconvenues: après tout, cela faisait douze ans qu'on lui rabâchait qu'il n'avait pas été à la hauteur alors, si en plus, il venait à accepter ce genre de marchés avec l'actrice, c'en était fini de son côté angélique. "Tu crois vraiment que c'est aussi facile que ça, hein? Que je vais encore te laisser me rendre responsable de ce qui t'arrive? Non, cette fois, t'es toute seule, Lizzie. Si t'as envie d'être lâche et en finir, vas y mais tu me mêles pas à ça. Je suis pas le mec que t'appelles pour justifier ton désespoir à chaque fois. Celui quui t'a brisé le coeur il y a douze ans et maintenant celui qui te fournirait la petite mort. Tu rêves, Potter. Tu vas vivre centenaire avec tes regrets au fond du crâne, je m'en mêle pas. Je m'en mêle plus parce que je suis pas celui que tu peux utiliser quand ça t'arrange." Les mots qu'elle avait utilisés l'avaient tellement détruit: il avait été là. Et cette fois encore, il était là mais Wren n'allait pas se venger d'elle parce qu'il allait au delà de ces petits délires désormais, il avait sombré plus profond encore, en témoignait les marques sur son bras, de quelques seringues qui l'avaient maltraité récemment et cela, Lizzie pouvait les voir de si près. Sauf que là, Wren n'en avait pas honte alors qu'il la toisait de ses yeux verts électriques car, cette fois, c'était elle la coupable. Pas lui.
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Message(#)WRIZZIE • you're tattooed onto my skin EmptyLun 23 Déc 2019 - 13:10


Lizzie a le mauvais rôle, elle en a conscience. Est-ce qu’elle l’accepte pleinement ? Loin de lui, elle y arrive sans (presque) aucun souci. Parce qu’elle l’ignore, elle tasse, elle pense à autre chose. La technique simple mais efficace de fourrer sa tête dans le sable et de se foutre des œillères dans les oreilles pour ne pas entendre. Ni les cris de son cœur, ni les pleurs qui peuvent se déverser. Ignorer, prétendre que ça n’existe pas, qu’ils n’ont jamais été, c’est plus facile quand elle ne l’a pas devant les yeux. Quand elle n’a pas à subir cette douche froide, ces mots massacrants, ce détachement surfait mais qui la blesse plus qu’elle ne le veut. Comme si Lizzie aurait pu douter que Wren n’aurait plus d’impact sur elle. Quelle imbécile elle est. Evidemment que Wren réussira toujours à lui faire tout ressentir, que ce soit son amour bien trop fort ou sa haine palpable. Elle qui ne l’a connu que doux avec elle, elle aurait fui sans demander son reste si elle n’avait pas cet éthanol dans les veines qui semble lui donner le courage et la témérité nécessaires pour gravir encore autour de lui. Son univers entier ne semble trouver qu’un sens auprès de lui et ça la bouffe, ça la ronge ce pouvoir, cet impact qu’il a. A genoux, elle pourrait presque le supplier de tout lui pardonner, de l’aider à tourner la page, de le retrouver une nouvelle fois et définitivement. Elle ressent très bien que c’est ce que veut son être en entier mais sa tête, sa fichue tête lui martèle que ce n’est pas possible. Un pouvoir comme ça, c’est bien trop paralysant, c’est bien trop flippant. Et pourtant, Lizzie ne réagit pas mieux, se torturant à rester en sa compagnie, même s’il n’en veut pas, alors qu’il la rejette totalement.

Et ça fait mal, putain que ça fait mal.
Encore plus qu’il y a douze ans, encore plus que ce briquet brisé sous un talon froid.

Mais Lizzie doit avoir un instinct sadique en restant quand même. En l’écoutant lui dire qu’il ne veut plus rien avoir avec elle, qu’elle peut crever ou vivre tant qu’elle lui fait la paix, qu’elle ne le mêle pas à tout ça. Elle lève les yeux vers les immeubles qui les entourent et les toisent, comme des boucliers naturels face au monde extérieur. « Et si j’monte là-haut ? Aucune responsabilité, juste la satisfaction de m’voir défaillir. C’est aussi facile qu’ça. » C’est tellement facile d’aller se jeter du haut d’un immeuble, de passer sous les roues d’une voiture ou de se jeter à la mer. La question est de savoir s’il la laisserait faire. Si elle avait tiré la corde tellement loin, si elle l’avait détruit autant qu’elle se détruit elle-même. A en juger par l’activité de Wren, il n’a pas attendu longtemps avant de retrouver ses anciens vices. A cause d’elle ? Lizzie baisse les yeux devant ceux du suédois qui la toisent, la culpabilité la rongeant bien trop pour pouvoir survivre tous les reproches. Elle ferme les yeux un moment avant d’avoir le courage de les poser sur lui de nouveau. « J’croyais que t’allais mieux, Wren. Pourquoi t’es ici ? Pourquoi tu fais ça ? Ça rime à rien, à rien du tout, c’est pas comme ça que c’est censé être, aller mieux. » C’est de ta faute, c’est à cause de toi, contemples un peu les dégâts que tu as semé. De toute façon, Lizzie n’a jamais été adroite avec les sentiments. Elle serre un peu plus sa veste autour d’elle, le claquement des pilules lui rappelant pourquoi elle est ici en premier lieu. Le problème est qu’elle ne sait plus vraiment ce qui lui manque le plus ; les cachets ou sa chaleur. Sûrement un mélange des deux. Sa tête n’est pas très clean et elle tourne un peu plus alors que Lizzie se redresse maladroitement sur ses jambes en s’aidant du grillage derrière elle. « T’es comme ça à cause d’moi, pas vrai ? » Un brin égoïste, Lizzie ? « C’est pour ça… C’est pour ça que c’est pas possible. Que ça peut pas être plus parce que c’est trop grand comme pouvoir. J’peux pas maitriser ce genre de trucs. » Et pourtant, elle ne maitrise déjà plus rien même loin de lui. Ne pas se perdre dans la folie que son amour pour lui peut provoquer - un combat perdu d’avance depuis le début.
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Message(#)WRIZZIE • you're tattooed onto my skin EmptyLun 23 Déc 2019 - 13:36

Est-ce qu'il avait envie de lui répondre? Non. Wren désirait juste se détourner, se servir d'une des seringues qu'il avait toujours sur lui et se laisser partir vers un autre univers, maintenant qu'il maîtrisait les dosages et ne risquait plus de finir dans un état pitoyable comme ce soir-là face à Potter. Il en était là, oui, à ce fameux stade de désespoir dont on ne revenait jamais indemne mais est-ce que Doherty désirait en revenir? Tout portait à croire que la réponse était négative parce qu'il avait éteint la partie consciente de son cerveau, qu'il était fort heureux de ne plus avoir aucun scrupule avec qui que ce fut. Lizzie l'avait libéré du fardeau d'être humain en le laissant de côté, en le jetant comme s'il n'avait jamais eu la moindre importance et clairement, il aurait dû la remercier plutôt que la regarder avec cette fausse indifférence mais ce qu'elle lui racontait ne faisait pas sens au coeur de ses deux neurones restants. Wren avait complètement lâché l'idée de vivre pour lui-même, de se battre contre ses vices, il n'avait plus la force de rien depuis qu'elle avait piétiné son coeur, c'était la fois de trop. Il fallait dire que le suédois avait tenu pas mal de temps: entre ses aventures familiales, la première séparation avec Lizzie, le premier feu de forêt et les conséquences qui allaient avec... Là, c'était l'événement de trop que Lizzie lui répète qu'il n'avait pas de place à ses côtés. Cela le confortait dans l'idée qu'il n'était que le monstre qu'il avait toujours désiré lui montrer et maintenant que les vannes étaient ouvertes, l'ancien pompier n'avait plus aucune raison de se restreindre. Alors, peut être que c'était mieux ainsi, oui, qu'il lui prouve qu'elle avait raison et qu'il se mette à souffler en entendant sa proposition de sauter du haut du toit. "Ça m'apportera aucune satisfaction ça. Je veux que tu vives avec tout ce qui te bouffe de l'intérieur, c'est bien plus revanchard ça, tu penses pas?" Sa justification était un bien triste mensonge: il ne pouvait pas la laisser partir parce qu'il l'aimait comme un fou et qu'il ne pourrait que la suivre si elle disparaissait mais il n'était plus en mesure de lui dire. Hors de question de se ridiculiser à nouveau devant elle, d'étaler ses états d'âmes et ses sentiments pour qu'elle les massacre en une demi seconde, tout au plus. Wren ne pouvait pas la laisser faire, terminant sa cigarette en la balançant au sol, observant Lizzie se relever difficilement en s'aidant du grillage avoisinant et il ne réagit pas. En d'autres circonstances, il l'aurait aidée, il l'aurait soutenue et il l'aurait aimée mais ce n'était pas ce qu'elle avait voulu alors, il restait de son côté, à jouer le rôle du type qui ne ressentait rien. "Quoi, t'aimes pas ma reconversion professionnelle? Ça te dérangeait pas des masses il y a douze ans, je crois. Et je vais très bien, pas la peine de faire semblant de t'en soucier, je suis parfaitement dans mon élément, c'est toi qui y es pas." Qu'elle retourne à Hollywood, qu'elle joue ses mensonges jusqu'à finir épuisée mais qu'elle quitte les ruelles qui appartenaient aux Doherty, les envoyés du chaos, ceux qui ne répandraient jamais le bien. Plus jamais. "Tout tourne autour de Lizzie Potter, l'actrice de renom, j'oubliais. Si ça peut t'aider à t'endormir le soir, non. Je suis juste comme ça, j'ai embrassé ma vraie nature, merci d'ailleurs, il était temps que ça arrive. T'auras au moins fait ça de bien avec moi." Il osa lui faire un clin d'oeil, petit con qu'il était parce qu'il ne voulait pas qu'elle croie qu'elle ait autant d'importance à ses yeux. Pourtant, Wren savait que c'était parce qu'elle l'avait quitté qu'il était parti vers ce monde noir, un monde qu'il ne pourrait plus quitter, un monde où il allait mourir s'il continuait de la sorte.
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Message(#)WRIZZIE • you're tattooed onto my skin EmptyLun 23 Déc 2019 - 15:57


Lizzie ne sait pas pourquoi elle continue à s’infliger ça. Pourquoi elle refuse de se laisser porter, pourquoi elle continue à rôder autour de lui là maintenant alors que clairement, chaque fibre du suédois lui crie de déguerpir. Mais non, il faut qu’elle persiste, qu’elle réussisse à se tenir tant bien que mal sur ses cannes pour l’affronter. Comme un sadisme envers elle-même, égoïste suprême, pour voir l’étendu de ses propres dégâts. Est-ce que c’est légitime de lui souffler ce qu’elle a ressenti pendant douze ans où il a brillé par son absence ? Certainement pas. Et pourtant. Lizzie est presque en colère parce que lui aussi, il avait fui. Il s’était complètement coupé d’elle et ce n’est pas étonnant qu’il ne réalise pas la portée de ce qu’il lui a dit des années plus tôt. Parce qu’il n’était pas là, il n’a pas eu le cran de faire ce qu’elle fait en ce moment ; d’affronter sa colère, de boire toute cette saveur négative qui se déverse de Wren. Et il a le cran de lui dire qu’elle, elle est lâche ? « Forcément, pour toi, ça a été plus simple. Ça m’a toujours bouffé de l’intérieur, tout ce qui s’est passé, depuis le début. Mais ça, tu ne peux pas le savoir puisque t’as pas eu les couilles de venir me voir après tes mensonges pourris. J’ai vécu douze ans comme ça alors vas-y. Déverse ta revanche en miroir de la mienne, Wren. » C’est faux, ce n’est pas ce qu’elle veut mais elle ne compte pas prendre les coups sans rien faire ni rien dire. Parce que dans un sens, il n’a pas le droit de venir pleurer parce qu’elle l’a rejeté pendant cinq minutes alors qu’elle, ça a été sa vie entière qu’il a foutu en l’air. Même si elle ne regrette rien. A part le dénouement. A chaque fois le dénouement est le problème. Si ce n’est pas lui qui s’en va, c’est elle. Non, c’est toujours lui qui part. Soit parce qu’il l’aura décidé, soit parce qu’elle le lui aura demandé. Trop s’aimer jusqu’à s’en bouffer le cœur de la sorte, c’est totalement irréaliste.

Et pourtant, Lizzie est bien toujours devant lui, la mâchoire un peu plus crispée alors que Wren parle sans saveur. Mais il choisit rudement bien ses mots et ils cisaillent, ces cons, ils percutent et ils font mal. Elle aurait envie de pleurer mais visiblement, elle commence à être bien trop exaltée pour cela. Comme une bataille lugubre de savoir qui réussira à détruire l’autre en premier. Même si elle n’en a pas le droit, qu’elle n’a pas cette légitimité et qu’elle pourrait tout arrêter en se tirant. Mais non. Encore une fois, Doherty réussit à la garder en place et elle ne retient même pas la gifle quand il lui fait son clin d’œil. Un pur affront, il se fiche totalement d’elle, il est clairement en train de jouer. Elle aussi elle pourrait jouer mais son palpitant reste bien trop douloureux pour ça. « Mais bordel, Wren, tu vois pas que c’est exactement c’que je voulais éviter ? » Toi, moi, la destruction massive, les proportions gigantesques que cela prend, l’envie persistante d’en finir, ou de se raccrocher. « Ta vraie nature n’est que du plastique et tu sais ce que le plastique fait ? Il crame. T’es même pas fichu d’être plus fort que ça et c’est moi que tu traites de lâche. Tu joues l’indifférence mais tu réagirais pas comme ça si tu l’étais vraiment. » Lizzie déglutit en pointant du menton l’absence de son bracelet à sa cheville. « J’imagine que tu profites bien de ta liberté. A faire ce que tu sais faire de mieux. Stagner, t’apitoyer, jouer le dur. T’as fait des efforts ces derniers temps mais tu retournes à la case départ parce que c’est plus simple. C’est vraiment pitoyable. » Elle ne réfléchit même plus à ce qu’elle dit, elle balance, elle déverse et elle n’a pas forcément conscience qu’il y a de l’ironie et surtout de l’hypocrisie derrière chacune de ses paroles.

Mais Lizzie préfère se planquer derrière des mensonges plus gros que l’univers tout entier plutôt que d’affirmer qu’elle l’aime à en crever. Parce que Wren serait capable de l’envoyer en enfer si elle le fait et franchement, elle n’hésiterait pas deux fois d’y aller.
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Message(#)WRIZZIE • you're tattooed onto my skin EmptyLun 23 Déc 2019 - 16:31

Il n'allait pas gagner la sérénité ce soir là, de toute manière, il l'avait perdue depuis des semaines désormais. Wren n'était plus que l'ombre d'un homme qui avait tout eu à sa portée mais qui avait préféré tout jeter par la fenêtre pour correspondre le plus fidèlement possible à la malédiction Doherty. Il aurait pu regretter la moindre de ses décisions, se mépriser de ne plus rien ressentir mais en vérité, c'était ce qui le soulageait le plus profondément à l'heure actuelle. Il se levait chaque matin en n'ayant rien dans le crâne mais tout dans le sang, des souvenirs brumeux à la place des excellentes idées d'antan et il en était pleinement satisfait. Sa journée pouvait alors débuter sur les chapeaux de roue avec de merveilleux moments partagés au fond de ruelles de quartiers miteux à la recherche d'une clientèle prête à se détrousser pour une dose. Wren avait quitté ce monde parce qu'il n'en pouvait plus d'apprendre qu'untel ou un untel avait fini par périr de la dose de trop et c'était peut être ce qui l'avait dirigé vers la caserne mais, même cela, il n'avait plus le droit d'en faire partie, alors, à quoi bon? Doherty n'avait ni le droit à une carrière ni à l'amour, pourquoi ne pas retourner dans ces cas là à ces premiers amis si fidèles? Les sachets de poudre, les visages masqués qui lui serraient la main mais qui ne venaient jamais le faire chier sur son territoire parce qu'ils avaient peur de lui. Le grand suédois était si puissant dorénavant et pour rien au monde il ne voulait faire demi tour. On ne marcherait plus sur son coeur en miettes, on lui foutrait la paix et il espérait que Lizzie lui permettrait de continuer sur cette route sans qu'elle n'insiste réellement. C'était mal la connaître parce qu'elle restait fortement ancrée sur ses pieds, à genoux devant lui à le toiser de son regard ébène si dévorant. Wren n'avait jamais résisté à celui-ci mais là, il le devait, question de survie parce qu'il n'était pas son chien, pas plus que son jouet. Il était son propre homme, celui qui avait fait ce choix en toute connaissance de cause et il n'accepterait pas qu'elle vienne le juger, certainement pas après tout ce qu'elle avait commis. "Pauvre chérie, je te plains." Le menteur, comme si lui n'avait pas souffert durant ces douze années, peut être même plus qu'elle en bien des points. Il voulait faire croire le contraire, ne pas lui offrir ce pouvoir pour qu'elle le batte encore et quelque part, il était heureux de sentir la gifle lui happer la joue. Cela le fit rire, à peine traumatisé de voir qu'elle avait réagi ainsi face à ces mots cruels et aussi fou qu'il pouvait être dans ces moments là, il se pencha vers elle, l'observant avec son regard pénétrant, mais de quoi? De colère, de vengeance, d'amour? Peut être tout à la fois mais si elle voulait jouer, lui aussi avait les ressources qu'il fallait. "Pitoyable comme toi et tes petites pilules? Pitoyable comme toi et ton incapacité à accepter ce que tu ressens? Je te permets pas de me juger quand t'es tombée aussi bas alors va te faire foutre, Lizzie. Va utiliser un autre larbin pour te sentir meilleure et laisse moi me démerder avec ma vie parce que, jusqu'à preuve du contraire, je t'ai rien demandé. Juste que tu te tires et même ça, tu veux pas me l'offrir. Tu veux quoi exactement? Que je te dise que sans toi je suis rien? C'est ça que tu veux pour ton misérable ego accro aux anxio' hein? Madame Lizzie Potter, grande prêtresse si heureuse qu'elle se ramène à des heures indécentes chez les dealers pour se trouver un petit réconfort. Alors, ta simplicité là, tu peux te la garder sachant que tu as fait le choix facile en premier. C'est facile de fuir, hein? Belle image de ce que t'es, juste de l'égarement." Il déglutit en terminant son discours, peut être qu'il voulait qu'elle le gifle encore, juste histoire de ressentir quelque chose à nouveau parce que là, il n'avait plus rien dans le coeur, Doherty. Il hurlait à la mort à l'intérieur mais aucun cri ne traversait les parois et s'il y avait bien une personne qui aurait dû l'entendre, c'était la brune. C'était sa Lizzie Potter.
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Message(#)WRIZZIE • you're tattooed onto my skin EmptyLun 23 Déc 2019 - 17:56


Elizabeth est plongée dans une quête dont elle-même ignore l’aboutissant. Elle ignore ce qu’elle cherche en lui parlant comme ça, en le laissant lui parler comme ça en retour, en faisant monter cette fichue tension qu’ils n’avaient jamais vraiment connu jusqu’à présent. D’habitude, Wren ne confronte pas et Lizzie a tendance à vouloir les ignorer. Un deal silencieux dont ils s’étaient déjà accommodés adolescents plus ou moins. Mais ce soir - non, cette nuit vu l’heure - personne ne flanche. Lizzie prend, elle essaie de tenir bon malgré les médicaments qui commencent déjà à faire leurs effets. Un effet opposé avec le mélange de l’alcool mais ça, elle n’en prend pas vraiment conscience. Non, ce dont elle a pleinement conscience, c’est de Wren qui se penche vers elle, qui lui assène un discours meurtrier et bordel il n’a jamais été aussi magnifique. Lizzie se déteste d’avoir ce genre de pensées à ce moment-là et elle se débecte encore plus de sentir son palpitant s’emballer. Normalement, il ne devrait pas. Il doit se calmer, il doit s’assagir. Mais non, son cœur s’accélère et elle a les mains qui deviennent moites. Si elle ne se connaissait pas, elle penserait clairement qu’elle devient anxieuse en même temps que son énervement s’accentue.

C’est quoi le problème de base ?
Le rejet. Son rejet. De ne pas avoir su répondre présente quand il fallait. Ne pas avoir répondu à son appel, ne pas l’avoir accepté dans sa vie et dans ses bras une nouvelle fois.
C’est ça.

« T’es juste blessé dans ton orgueil masculin. T’aimes pas être rejeté parce que c’est toi qui le fais en premier normalement. Et ça fait mal, n’est-ce pas, Wren ? » Elle a le ton presque narquois à son tour, un sourire quasiment satisfait d’elle-même perché aux lèvres. Une simple provocation alors que l’australienne se dresse devant lui avec toute la contenance qui lui est possible d’avoir dans son état actuel. Il restera toujours plus haut qu’elle, toujours cette facilité de pouvoir toiser tout le monde et c’est frustrant. Lizzie ne sera jamais aussi terrifiante ni imposante comme lui. Si Wren ne ressent rien et parait complètement vidé de toute émotion, c’est l’inverse pour la jeune femme qui se sent de plus en plus en éveil, réveillée par toutes ces émotions qui se tapissent depuis des jours dans leur coin et qui reviennent lui sauter à la gorge d’un seul coup.
« T’as l’air plus au courant de ce que je ressens que j’le suis. » Faux, elle est parfaitement consciente des rebonds de son cœur et de son envie indéniable de vouloir le toucher de nouveau. « Et toi alors ? J’ai jamais su, à part quand t’étais en train de crever sur ton putain de carrelage. Tu parles d’une déclaration ! » “Je t’aimerai toujours”, la seule fois où il lui a prononcé ces mots, dans un état second dont elle ne préfère même plus penser tellement que ça lui fait mal. « Et puis tu sais quoi ? Va.te.faire.foutre.aussi, Wren Doherty ! » Les poings sur son torse qui tapent à chaque mot alors qu’elle a l’air dans un état précaire et second. « Pourquoi t’es venu à ma porte en plein milieu de la soirée ? Pourquoi t’as cru que j’étais la meilleure personne pour ça ? Pourquoi t’es revenu dans ma vie ? Maintenant j’y arrive pas. J’arrive pas à te mettre de côté et à t’oublier. T’es un putain de poison, Wren, et t’es en train de me faire crever. » Lizzie finit par le repousser autant qu’elle le peut avant de reculer d’un pas chancelant. La brune dérive son regard et se rattrape au mur derrière elle. Respire, inspire. Reprends ton souffle. Compte jusqu’à dix. Inutile d’insister, ça ne passe pas. Elle reconnait que trop bien les symptômes d’un cœur en émois, d’un cœur cisaillé, d’un cœur au bord de la crise.

C’est tout ce qu’elle voulait éviter qui est en train de se produire. Wren le faisant défaillir, encore et toujours, indéfiniment, alors qu’elle pourrait être juste dans ses bras à l’heure actuelle si elle ne jouait pas un jeu aussi stupide.
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Message(#)WRIZZIE • you're tattooed onto my skin EmptyLun 23 Déc 2019 - 18:23

Rien de tout cela n'aurait dû arriver, rien du tout. Wren pensait encore aux mots qu'ils avaient prononcé au moment de leurs retrouvailles, sur la plage alors qu'ils arrivaient encore à se parler comme s'ils étaient deux parties d'une même âme. Ils avaient juste voulu se soutenir, chacun d'eux traversant une mauvaise passe mais on ne pouvait pas devenir ami avec quelqu'un qu'on aimait autant, il y avait forcément un blessé quelque part au bout du compte. Ou bien, dans leur cas, deux blessés. Doherty souffrait de ne pas avoir été aimé en retour, Lizzie souffrait de ne pas pouvoir répondre positivement à ce qu'il lui demandait et au final, ils en étaient là à se toiser, se cracher de la haine en plein visage comme si tout cela allait effacer leur situation des plus précaires. Le grand suédois pensait connaître toutes les réponses, tout savoir de Potter mais c'était plus que jamais un mensonge. Il l'avait perdue dès le jour où il lui avait tourné le dos et elle n'avait jamais pu être sienne après cela, pas même le temps d'une merveilleuse nuit où toutes leurs émotions avaient explosé dans une bulle de bonheur. Ce n'était qu'une illusion tout cela, tout ce qu'ils avaient partagé parce que, sinon, ils n'auraient pas à se parler sur ce ton, à essayer encore et toujours de faire plier l'autre sous sa volonté. Wren aurait préféré s'avouer vaincu, c'était ce qu'il aurait choisi douze années auparavant, se murant dans le silence en laissant Lizzie s'énerver toute seule mais il avait consommé avant qu'elle n'arrive et il consommerait sûrement à nouveau lorsqu'elle serait partie parce que, oui, putain, son ego souffrait le martyr. Pas autant que son coeur cela dit mais il ne pouvait même pas lui dire, ironie du sort des plus ravageuses. "T'es fière de toi alors? Fière de prendre ma place de bourreau? Grand bien t'en fasse si t'as accompli ta petite vengeance personnelle." parce qu'il était question de cela après tout, de ce qu'elle n'avait jamais pu lui pardonner et qui restait comme une barrière invisible entre eux, s'ajoutant à la pile déjà faramineuse qui s'y entassait depuis des années. Wren voulait mettre cette distance et pourtant, il la regardait avec cette proximité infaillible parce qu'il savait s'en servir, de ces fichus charmes qui avaient toujours eu des résultats et il se détestait encore plus de chercher à la conquérir. Ce n'était pas ce qu'il devait faire pour protéger son coeur, il devait lui répondre avec la même véhémence qu'elle et ne pas se laisser berner par des sentiments dérisoires dorénavant. "Qu'est-ce que ça peut bien foutre une déclaration de ma part? Tu t'en foutais bien l'autre fois alors ramène pas ça sur le tapis maintenant." Il n'avait pas envie de la lui donner, plus maintenant parce qu'il savait qu'elle le rejetterait encore et encore, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus se relever même si, là, il avait réussi le miracle. Lizzie s'énervait avec ses petits poings et lui ne bougeait pas d'un cil, complètement happé par ce regard brun qu'elle lui lançait. Elle l'aimait tellement dans le fond et son inconscient le savait très bien, Wren ne pouvait que le nier autant qu'elle à ce moment là sinon il aurait trop mal de la voir le repousser pour finalement se diriger contre le mur et s'y reposer, du moins en apparence. "C'est pas comme si je t'avais pas prévenu que j'en étais un il y a douze ans mais je vais me servir de tes mots de la dernière fois. Tu m'as pas écouté à ce moment-là alors maintenant, t'as plus qu'à assumer ta responsabilité, Lizzie." Il était son poison, un monstre sans foi ni loi qui lui avait pourri l'existence et maintenant qui tarissait son coeur si doux, quel salaud. "Si tu veux l'antidote, t'as qu'à m'oublier. Ce sera d'une facilité pour toi, j'en suis sûr, oublier un type qui était présent la nuit où t'en avais besoin, un type pour qui t'as que de l'indifférence à offrir et pas mal de mépris aussi. Aucune conséquence." Il sentait que l'émotion le happait mais il se retint Wren, s'approchant d'elle pour montrer qu'il était plus fort que ce qu'elle pouvait croire alors, qu'en réalité, il était à deux doigts d'en crever.
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Message(#)WRIZZIE • you're tattooed onto my skin EmptyLun 23 Déc 2019 - 19:27


Lizzie ne l’a jamais voulu mais à ce stade, s’il voit ça comme une vengeance personnelle, que grand bien lui fasse. Ils ne sont plus à ça près et visiblement, ça sera à celui qui tuera l’autre en premier alors autant de le laisser croire ce genre de conneries. Cela peut prouver qu’il ne la connait pas si bien que ça, qu’ils n’ont pas réussi à récupérer pleinement toutes ces années de séparation. Et pourtant, vu la déchirure que c’est d’être éloigné de lui, c’est comme si Elizabeth avait perdu un bout d’elle-même. Une deuxième fois. Absolument faits l’un pour l’autre, forgés dans le même moule qui leur permet d’être parfaits ensembles, aussi bien pour se soutenir que pour se détruire. Elle n’est pourtant pas cruelle, normalement. Elle n’est pas revancharde. Juste remplie de déceptions, de blessures et d’orgueil. Alors elle tient à distance tout le monde pour ne pas qu’on vienne la toucher là où ça fait mal, pour ne pas qu’on lui vole ce qu’elle a mis des années à réparer. Mais revoir celui qui a été la cause même de tout ça, ça a été à la fois libérateur et destructeur. L’impression que tout se remet en place, que les morceaux savent d’instinct où se poser pour reformer cet organe vital en manque de souffle. Mais en même temps, c’est l’ébranlement le plus total, l’incertitude de savoir ce qu’ils sont vraiment l’un pour l’autre. Amis, amoureux, maintenant ennemis ? La prochaine étape doit être la déchéance totale ou la lumière la plus brillante. Il suffirait juste de faire le bon choix. Mais ce n’est pas encore envisageable, pas alors qu’ils se font face et qu’elle a les muscles qui tremblent comme des fichues feuilles de papier face à un vent glacé suédois. Mais qui bouillonne et qu’elle arrive à faire peu à peu sortir de sa transe impassible.
Et ça, par contre, ça la rend fière.

« C’est vrai, j’en ai rien à foutre. » De n’avoir jamais eu les mots en retour, elle ne devrait pas en avoir besoin. Il n’y a que voir la façon dont il pouvait la regarder, comment il l’embrassait, l’application de ses gestes contre elle. Wren ne dit pas mais il le fait ressentir et elle a tout ressenti pendant cette nuit-là qui aurait pu sceller le début de quelque chose de magique. Mais Lizzie n’était pas prête à autant de déferlement de passion et de tendresse. Il lui a tout donné et elle, elle n’est qu’un bocal transpercé qui n’a pas su le retenir. Pas digne de lui, de tout ce qu’il peut offrir à autrui, c’est une conclusion dans laquelle elle a tout de même à se faire. Le perdre comme ça, donner l’opportunité au monde extérieur de l’éloigner un peu plus d’elle - non, ça, elle le fait très bien toute seule - la rendrait presque malade. Encore plus alors qu’il continue à chercher sa proximité et ça, ce n’est pas possible. Lizzie s’éloigne et elle aurait presque envie de mettre ses doigts dans ses oreilles pour ne pas l’entendre. Mais elle ne le fait pas, tout comme elle ne part pas plus. Elle reste contre ce fichu mur pour ne pas devenir une masse d’os et de chair s’écroulant brutalement. La brune le regarde et elle ne comprend pas car il s’approche et ce n’est pas normal. « Je viens de te dire que j’y arrive pas. Des années que j’essaie mais j’y arrive pas. T’es toujours là, elle tape furieusement sa tempe, quelque part à me hanter. » Le seul poison qu’elle accepte et dont elle peut se laisser mourir pour.
Lizzie tente de reprendre sa respiration précaire tout en essayant de foutre ses pensées dans l’ordre. Peine perdue. Elle pose ses yeux sur ceux de Wren, la main portée à son cou, l’émotion fébrile et palpable. « Indifférence et mépris. Bien sûr. » Qu’elle ne ressent absolument pas envers lui. Tout le contraire même. Elle déborde de bien trop de sentiments pour être indifférente ou avoir du mépris. Il la rend dingue, il peut la mettre à genoux en un mot, en un regard et c’est bien ce qu’il lui fait peur. Que quelqu’un est l’ascendant sur elle de la sorte. Et c’est encore pire si c’est un Wren Doherty en colère. Ou indifférent en retour. Elle passe sa main dans sa nuque alors que l’autre file dans sa poche pour tâter le flacon d’un geste protecteur sans le quitter du regard. Au moins, les pilules ne demandent pas autant d’effort ni de réflexion. « Il n’y aura jamais aucune conséquence entre nous, Wren. » Tout aura un effet de cause, qu’ils le veulent ou non. La preuve, il n’y a qu’à les voir se déchirer avec passion et ardeur. Lizzie se redresse un peu plus, droite contre le mur, déglutissant légèrement avant de lever le menton vers lui. « Je devrai faire comme toi, alors. Me shooter jusqu’à en oublier ma propre existence toute entière, frôler la mort un peu plus mais revenir à la réalité à chaque fois. Comment ça fonctionne, Doherty ? Le résultat est concluant ? » Sinon, elle peut toujours monter ce fichu escalier pour en finir une bonne fois pour toute. Parce qu’au point où ils en sont, Lizzie a pu l’impression de vouloir mourir que de se battre. Contre le vent et contre elle-même. C’est bien trop fatiguant face à la perspective de s’arrêter de respirer. Parce que se savoir dans un monde où Wren la déteste, c’est pire que tout le reste.


Dernière édition par Lizzie Potter le Lun 23 Déc 2019 - 20:25, édité 1 fois
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Message(#)WRIZZIE • you're tattooed onto my skin EmptyLun 23 Déc 2019 - 19:47

Est-ce qu'il avait envie de continuer à se bousiller de la sorte? Wren n'en avait pas la moindre idée, tout ce qui comptait, c'était la paralysie que cela lui apportait. A priori, il croyait qu'il en avait besoin, que ne rien ressentir était mieux que de trop avoir dans le coeur, au contraire. Doherty avait toujours été un sombre idiot, un enragé qui ne savait pas franchement comment s'exprimer alors pourquoi cette réalité changerait-elle maintenant? Non, là, il ne voulait plus que voir la haine naître sur le visage de Lizzie, au moins pour justifier toutes les merdes qu'il avait récemment. Les incendies, les shots d'héroïnes avec Tobias, sa résurrection dans le deal. Aucune bonne décision. Aucune envie de vivre mais ce qui pouvait vraiment le tuer, c'était le regard de Lizzie, son jugement, constater qu'elle le détestait. Là, il ne pourrait plus croire en rien en la voyant ainsi parce que c'était la seule femme qui ait réellement compté, la seule qui avait réussi à faire battre son coeur, à l'emporter avec elle lors de ses nombreux voyages, laissant un Doherty sans âme errer dans sa triste Australie. Il avait pensé qu'il aurait fini par récupérer les bouts de lui qui lui manquaient atrocement mais ce n'était qu'une erreur supplémentaire, c'était toujours Lizzie qui les transportait, où qu'elle aille. Elle était ce qui lui permettait de rester vivant, celle qui le brisait mais qui le retapait aussi, son ancre dans un monde qui n'avait ni queue ni tête pour le suédois. Il aurait aimé que la réciproque fut tout aussi vraie mais il en demandait trop, et ce, bien trop vite. En conséquence, il se heurtait à une Potter piégée contre le mur, à essayer de justifier ce qui se passait au fond de son crâne mais Wren n'y comprenait rien. Elle le repoussait, constamment, alors pourquoi lui asséner qu'elle ne l'oubliait pas, jamais? Qu'est-ce qu'elle cherchait à faire, à part le blesser davantage? "Te hanter... Hum. C'est pour ça que tu me bousilles, parce que je te hante. Est-ce que tu vas me dire quelque chose de sensé un jour ou je dois me démerder tout seul?" Il n'avait plus les neurones pour saisir les messages subliminaux: il ne croyait que ce qu'il voyait et ce n'était pas reluisant. Wren voyait le désespoir de sa belle brune, elle qui se confortait en tenant fermement dans sa poche le flacon empli de pilules et putain, c'était cela qu'il méprisait. Ce besoin constant de ces merdes, qu'il avait autant qu'elle comme elle le suggérait si bien. "Aussi concluant que tu l'imagines." Raison pour laquelle il fit bouger son bras pour attraper le flacon de pilules et le jeter au sol, son talon le faisant se briser en mille morceaux, les pilules réduites à l'état de poudre boueuse à leur tour. "T'arrêtes tes conneries, maintenant. Tu te soignes, j'en sais rien mais t'arrêtes cette merde parce que ça m'enrage ça, je te jure que c'est ce qui me met le plus en colère. T'as choisi ces putains de pilules de merde au lieu de ce que j'aurais pu t'offrir, tu le réalises ça?" Ses yeux verts étaient éclatants parce qu'il était proche d'elle et il avait la mâchoire serrée: qui aurait pu croire qu'il serait jaloux des drogues qu'il aimait tant? Un Doherty n'était pas censé être aussi faible et pourtant, face à une Lizzie Potter, il n'y avait qu'une seule réalité, celle où Wren finissait toujours par s'exposer et en souffrir, en conséquence.
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Message(#)WRIZZIE • you're tattooed onto my skin EmptyLun 23 Déc 2019 - 20:56


Elle essaie de respirer, Lizzie, mais c’est compliqué. Elle n’est pas faite pour ce genre d’ambiance, pour les ruelles en plein milieu de la nuit, pour des escaliers de secours qui peuvent se trouver être salvateurs, pour une atmosphère lourde et bien trop chargée en électricité. Même avec de l’alcool dans les veines, même avec deux bonbons ingurgités, elle n’est pas parée pour tout ça et elle se tape la tête contre le mur derrière elle devant sa propre connerie. Ses propres conneries. D’être toujours paralysée, de ne jamais avancée, d’avoir trop peur peur peur, encore et à jamais de tout et n’importe quoi. Elle ne guérit pas plus de son agression et seul celui qui se dresse devant elle a eu cette opportunité. Le seul en qui elle a confiance mais qui lui fait aussi peur. Toujours cette frousse qui ne la quitte jamais, qui la pousse à faire l’opposé de ce qu’elle veut. Il n’y a rien de pire que de s’écrouler, d’être déçue, d’avoir ses espoirs et attentes percutés en plein fouet. Elle est faible, Potter, elle ne réagit pas bien à la négativité. Ce n’est pas pour rien qu’elle se force toujours de sourire, de voir le soleil derrière les nuages. Même si ce n’est parfois qu’un nuage de fumée, même si ce n’est que du vent et que ça n’a pas de sens.

Mais cette nuit, Lizzie ne sourit pas. Elle fuit du regard Wren alors qu’il lui pose une question dont elle ignore totalement la réponse. Est-ce que c’est la sensation qu’elle donne ? « Ce n’est pas- Ce n’est pas mon intention. J’en sais rien, purée ! » Elle plante deux doigts entre ses yeux pour les masser alors que rien de logique ne lui vient. « Je sais même pas ce que je fiche encore ici. » Un esprit de contradiction, par pure provocation, tenter de trouver quelque chose. Ou comme d’habitude, essayer de réveiller Wren de lui-même, de lui faire voir qu’il vaut tellement mieux que cet univers pourri et sans odeur. Son bien-être a toujours été une de ses préoccupations ces derniers temps et elle se fout des gifles à l’intérieur face au fait qu’il se sent “bousiller” par sa faute.
Wren la sort de sa torpeur en venant fouiller dans sa poche pour attraper le flacon qui finit sous son talon et sous le regard effaré de Lizzie. Elle pourrait s’écrouler à même le sol pour récupérer ce qu’il y en a fait mais il est bien trop proche et ça la maintient, totalement clouée alors qu’il lui assène de nouveau ses mots pleins d’amertume dans le visage. Alors Lizzie a le réflexe de gifler la joue qui n’a pas eu son dû avant de le repousser une nouvelle fois. « A quoi tu joues, putain ?! T’en as rien à faire, qu’est-ce que ça peut te foutre ? Tu penses vraiment que j’aurai arrêté juste parce que seigneur Doherty me fait honneur de sa présence dans ma vie ? Elles étaient là bien avant toi. Au moins, j’ai pas besoin de m’exposer et de prendre des risques avec ces pilules. Ça ne demande rien en retour, ni de la confiance, ni de l’amour, ni rien que je ne sois capable de donner. T’as un culot incroyable de me faire ce reproche, maître pyromane drogué que t’es ! Et quoi, tu vas me dire ‘c’est parce que je suis un Doherty, c’est dans mes gènes’ ? J’ai choisi les pilules autant que t’as choisi ta putain de drogue, Wren. » Elle déglutit en faisant un pas en avant pour tenter de ne plus rester apeurée contre son mur. « Tu m’aurais offert quoi ? Est-ce que tu m’aurais offert tout ça à la moindre contrariété, dès la première dispute, à chaque obstacle ? Est-ce que c’est vraiment ta façon d’opérer ? Parce que je peux pas vivre ça. Je pourrai pas être tranquille si tu vas te… Bousiller tout seul dès que ça ne va pas. » Elle agite ses bras pour appuyer ses paroles, s’excitant bien plus parce que ça aussi, ça la met le plus en colère elle. Wren n’a pas plus de choix sur sa vie qu’elle n’en a sur la sienne. Et pourtant, c’est exactement ce qu’ils font. Essayer de faire ressortir le meilleur de l’autre tout en se tuant à la tâche. Lizzie ne sait pas trop si c’est comme ça que c’est censé fonctionner mais c’est en tout cas comme ça que les choses semblent être avec Wren.
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