| (Skylar&Carlisle&Mina) • Christmas Eve |
| | (#)Ven 28 Fév 2020 - 17:00 | |
| Il avait finalement vaincu les problèmes d’avion et il n’avait qu’une hâte, c’était de rentrer chez lui, de retrouver le confort de son immense villa et d’apprécier d’un peu de repos. Ceci dit… Nolan savait pertinemment que se reposer serait pour plus tard parce qu’il avait conscience qu’il se rendait dans un véritable champ de bataille, ne sachant pas trop s’il allait retrouver la famille entière en pleine dispute, si ça atteindrait des sommets de violence jamais connu. Il avait parfois vent de tragédies perpétrées durant le réveillon de Noël et si tel était le cas, il était peu enclin à l’idée de devoir braver tout cela. Et pourtant, c’était bel et bien en direction de chez lui qu’il se rendait. Il ne le faisait pas nécessairement pour honorer le repas de sa présence mais bien pour soutenir Skylar, bien qu’il émettait encore bien des doutes sur le bien fondé de ce repas. Quelle idée était-ce d’inviter quelqu’un que l’on détestait ! Surtout en cette fête de fin d’année. Il regrettait qu’elle ait pu émettre cette idée, que tout ce beau monde ait accepté. Pourquoi après tout ? Il connaissait trop bien sa femme pour savoir qu’elle ne faisait pas ce repas pour y présenter une quelconque excuse. Oh non. Pas quand il y avait Carmina ou Bartholomew. Quand il avait eu vent de ce dîner, il n’avait eu qu’une seule image en tête : celle de prendre unf lingue et de se tirer une balle dans les pieds. Ce que faisait son épouse mais quand bien même, il arrivait. Pas forcément à l’heure et avec trop de retard, mais il arrivait avec l’espoir secret que tout soit fini, même s’il rêvait. De toute façon, quand il gara sa voiture devant leur maison, il ne peut nier la présence des véhicules étrangers aux leurs et la salle à manger qui renvoyait la lumière à travers les rideaux. Bref, il y avait du monde. Et il se sentait déjà blasé. Il soupira légèrement, avant de prendre ses affaires, sans sortir tout de suite et réfléchissant à ce voyage qu’il avait planifié de façon précipitée et ce, malgré les supplications de son épouse. Mais il avait eu besoin de s’éloigner. Et tout le temps qu’il prenait, maintenant, ne lui permettait pas ainsi d’entendre la joute verbale qui s’engageait au milieu du repas. Ni même que son nom était en train d’être prononcé par Mina. Non… Il était justement en train de sortir de sa voiture, se rendant sur le perron, hésitant encore un peu. Puis ouvrit la porte avec sa clef, laissant venir à lui le bruit étouffé d’une conversation animée. « Quelle merde… » Murmura-t-il, en posant ses clefs de voiture, de maison, fermant la porte, toujours masqué par la voix qu’il reconnut comme étant celle de Mina. Et visiblement, elle s’apprêtait à s’en aller. De délicieux odeurs trônaient lorsque Nolan fit irruption dans la salle à manger. « Tu pars déjà alors que j’arrive à peine, Carmina ? » Demanda-t-il en guise de salutation, se rendant compte du chaos qu’il régnait en cet instant même, dévisageant Skylar, Mina, Carlisle et ce qui devait être le fameux Bart, celui dont Skylar nouait un ressentiment tenace. Les aînés d’abord. « Bonsoir, Monsieur Bishop, je suis Nolan, le mari de Skylar. Ravi de faire votre connaissance. » il lui glissa un sourire, puis adressa un sourire confiant à Carlisle qui semblait en bien mauvaise posture. Il réserva à Skylar un sourire et vint déposer un baiser fuyant sur ses lèvres, ignorant toutes les émotions qui pouvaient la traverser. « Bon, et que se passe-t-il ? » Demanda-t-il d’une voix tout à fait innocente, espérant que ça permettrait à Mina de se laisser le temps de réfléchir si fuir était réellement la solution.
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| | | | (#)Dim 1 Mar 2020 - 15:36 | |
| Christmas Eve Skylar Whitaker & @Carlisle Bishop & @Mina Farrell « Il était grand temps qu’il prenne ses responsabilités et me rejoigne. Ce n’est pas le travail qui manque. » Et pourquoi je ne suis pas surprise d’entendre cette phrase sortir de la bouche de Bartholomew ? Ce type est l’archétype de l’homme d’affaire bourru et qui ne se préoccupe de rien d’autre que du travail, pas même de sa propre famille. J’ai envie de lever les yeux au ciel mais je me retiens, et jamais je n’ai semblé plus absorbée sur ma propre nourriture qu’aujourd’hui.
Le plat succède à l’entrée, et alors que les desserts sont déposés sur la table par le personnel engagé pour la soirée – alléluia, qui dit dessert dit diner qui toucher à sa fin – Mina ne peut se retenir de créer un nouveau scandale. Je doute qu’elle ait cherché à initier un rapprocher avec Bart, quoi qu’avec elle tout est possible, mais elle a en tout cas réussi à faire sortir ce dernier de ces gonds, et pas qu’à moitié. « Ce qu’on lit sur votre compte est donc vrai. Votre nom prestigieux ne vous dispense pas d’un minimum d’éducation. Vos coups d’éclat ne vous rendent pas justice, et la petite allumeuse que vous êtes ne trompe personne. Mon fils s’est peut-être laissé berner, mais en ce qui me concerne, écarter les cuisses ne suffira pas à me distraire. Vous n’êtes personne, Carmina Farrell. » Honnêtement, si je ne m’étais pas promis de faire semblant d’être civilisée ce soir pour mon cousin, j’aurais explosé de rire et j’aurais applaudi les paroles de son père. Il n’y a rien que j’apprécie plus que de voir quelqu’un que je déteste trainer dans la boue et si la présence de Mina peut détourner Batholomew de sa rancœur et sa haine envers ma famille, alors je prends. Comme quoi c’est vrai ce que l’on dit, avoir un ennemi commun, ça rapproche. Il appuie mes pensées en se tournant finalement vers moi une fois sa tirade terminée. « C’est délicieux, Skylar. » Je reste muette, ma fourchette en l’air, et j’avale ma bouchée de gâteau avant de répondre un simple « Merci ? » un peu sonnée par la violence de ses attaques. Je ne m’en réjouis pas moins pour autant, seulement j’ai juste un peu de mal à trouver quoi répondre d’autre. Alors je jubile en silence et j’observe la scène, peu désireuse de m’attirer à nouveau les foudres de mon cousin, aveuglée par les mensonges et la vulgarité de Carmina. Prévisible, il réagit d’ailleurs rapidement. « C’est la mère de ma fille. » Oui enfin alors ça, ça reste encore à prouver. « Retire ce que tu as dit. » Parce qu’il pense vraiment que son ordre a la moindre chance d’être respecté par son père ? « Skylar, t’es priée d’éviter les commentaires désobligeants. » Je lève les deux mains et présente mes paumes, en signe d’innocence. Pour une fois, c’est bien facile de s’attaquer à moi alors que c’est son père qui a été le plus virulent ce soir avec Carmina. « Vraiment Skylar? Tu veux qu’on parle de toi ? Une chance que Nolan ne soit pas là, j’aurais été ravie de lui parler de certaines choses… » Ah, je suis donc le bouc émissaire de la soirée et personne ne m’a prévenue.
Les menaces de Carmina ne m’impressionnent pas. Contrairement à elle je n’ai pas les cuisses qui me démangent lorsque je reste trop longtemps sans les ouvrir et je n’ai jamais fait d’écart depuis que Nolan et moi nous sommes engagés dans une relation exclusive. Si bien que, les bras croisés contre ma poitrine, je me contente de lever un sourcil face à ses provocations. Si j’avais eu un peu de respect pour elle il n’aurait pas survécu à cette soirée. Elle vient du même milieu que moi, les piques sont monnaie courante et n’importe qui rodé aux dîners mondain sait se taire et sourire même lorsqu’il a envie d’arracher les yeux de son interlocuteur. « Quant à vous, Beau-papa, il est dans votre intérêt de traiter un peu mieux la seule personne qui veut encore de vous. Votre fils se faisait une joie de vous présenter sa famille mais vous n’avez pas l’air d’être concerné. » Et là voilà qui sombre encore dans le sentimentalisme. Cette fois ci je lève les yeux au ciel, incapable de m’en empêcher. « Merci pour l’invitation Skylar, mais nous allons rentrer maintenant. » Grand bien lui fasse, vraiment. Je ne réponds même pas, je me contente d’un sourire faux et je ne bouge pas de ma chaise. Je ne bouge pas de ma chaise jusqu’à ce que Nolan débarque. Avec tout le boucan causé par la fausse princesse de Cathay Pacific, je ne l’ai même pas entendu rentrer ou arriver. Je l’observe serrer la main de Bartholomew et celle de Carlisle avant de se glisser à mes côtés pour déposer un bref baiser sur mes lèvres, et moi je vois rouge. Toute ma frustration que je contiens depuis le début des hostilités c’est contre lui que je la redirige, parce qu’il n’était pas là tout simplement et que ça n’a pas l’air de le préoccuper plus que ça. « Tu pars déjà alors que j’arrive à peine, Carmina ? Bonsoir, Monsieur Bishop, je suis Nolan, le mari de Skylar. Ravi de faire votre connaissance. Bon, et que se passe-t-il ? » C’est moi qui tranche finalement, en me décidant à me lever. « Rien. » Je dépose à mon tour un baiser sur sa joue. « Carmina et Carlisle partaient. Je te laisse t’occuper de raccompagner nos invités, je suis épuisée. » Je le contourne, et au moment où je passe au niveau de Carlisle, je m’arrête pour m’adresser à lui à voix basse. « Tu me fais honte. Personne ne lui a jamais appris à se tenir ? » Et toi, personne ne t’as jamais appris que la famille c’est bien plus important que la première opportuniste venue ?
Sans lui laisser le temps de me répondre je m’éloigne, non sans un dernier regard à Carmina, puis à Bart. « Bartholomew, je suis désolée, vous m’excuserez. » Ou pas, et je m’en fous.
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| | | | (#)Sam 7 Mar 2020 - 12:55 | |
| « Laisse tomber. » Souffla l’Australien, alors que Carmina tentait vainement de prendre sa défense auprès de son père. Cette soirée confirmait ce qu’il pensait depuis longtemps : Bartholomew Bishop était un monstre. Il s’était longuement interrogé sur son géniteur : avait-il toujours été comme cela ? Comment sa mère avait-elle pu faire un enfant avec un tel homme ? La disparition de Mary Bishop avait-elle été traumatisante, au point d’effacer toute trace d’humanité en lui ? Ou avait-il toujours été ce monstre de froideur et d’indifférence ? « Ça n’a plus d’importance. » Ce repas, c’était en quelque sorte celui de la dernière chance. Pour sauver ce qu’il y avait encore à sauver, même si cela ne représentait pas grand-chose.
Les mots de Carmina étaient clairs et sans appel possible. Ainsi, la mort dans l’âme, Carlisle se releva et ramassa le sac qui contenait les affaires de sa fille. Mieux valait s’en aller avant que cette soirée prenne une tournure dramatique. Nolan arriva sur ses entrefaites et, pendant un instant, l’ancien pilote eut envie de le plaindre. Il passa du calme au chaos, sans aucune préparation ni temps d’adaptation. Sa bonne humeur détonnait avec l’ambiance qui régnait ; un mot de travers risquait de mettre le feu aux poudres. « Cherche pas, Nolan. » Déclara l’Australien en secouant la tête, alors qu’il passait aux côtés de l’époux de sa cousine. Il lui tendit une main polie et respectueuse, à l’image de leur relation à tous les deux. Parce qu’au milieu de ce chaos, les deux hommes, dépassés par les événements, tentaient de rester dignes et courtois. Quand Skylar demanda à son époux de raccompagner ses invités, Carlisle ne put s’empêcher de lui jeter un regard noir. Qu’elle aille se faire foutre, avec ses pseudos bonnes manières et sa pseudo bienséance. Qu’elle aille se faire foutre, avec ses manières de petite bourgeoise polie, parce qu’elle ne valait pas mieux que son père — qu’elle s’appliquait pourtant à détester de tout son coeur. Leur hôte se leva et, après les avoir contournés soigneusement, elle s’arrêta à sa hauteur pour cracher une dernière fois son venin. Il se figea, glacé par les propos de sa cousine. Il sentit le poison de la colère glisser dans chacune de ses veines, et il ferma les yeux pendant une demi-seconde en espérant que cela suffirait à lui faire garder son calme. En vain : la violence des mots de Skylar le fit serrer le poing, et la noirceur qui se lisait dans ses yeux en disait long sur son état. « T’as rien compris, ma pauvre. » Répondit froidement Carlisle, prenant soin de jeter un regard glacial à sa cousine. Si l’ancien pilote avait immédiatement su que cette soirée ne serait pas facile à vivre, jamais il n’aurait pu imaginer qu’elle allait se transformer en un véritable cauchemar éveillé. Il avait pensé que l’arrivée de Maya dans la famille adoucirait peut-être les vieilles querelles ; il n’en avait rien été. Sa progéniture n’avait pas été le ciment qu’il avait espéré. A quoi bon s’acharner ? Il n’y avait rien à sauver. « On s’expliquera plus tard. » Siffla-t-il à l’intention de son père, qui était déjà sur le perron. Son père était un monstre. Sa mère était morte depuis longtemps. Sa cousine était une moralisatrice, arrivée tardivement dans sa vie, et dont il se passerait volontiers.
Nolan précéda les deux jeunes parents, sans prononcer le moindre mot. Dépassé par les événements, sans doute. Difficile de lui en vouloir, il avait raté l’essentiel du spectacle. Il veilla à correctement installer sa fille dans la voiture, alors que Carmina déposait le sac d’affaires sur le siège d’à côté. Elle observa l’ancien pilote faire dans un silence presque religieux, ce qui n’augurait rien de bon. « Mina… » Commença-t-il à voix basse, alors que les deux jeunes parents n’avaient pas prononcé le moindre mot depuis qu’ils avaient quitté la maison des Whitaker. Elle se détourna, et alla s’installer à l’avant. Carlisle déglutit, conscient que les mots qui avaient été prononcés ce soir ne seraient pas sans suite. « Mina… » Tenta une nouvelle fois Carlisle, espérant qu’elle daignerait, à défaut de lui parler, au moins lui jeter un regard. Malheureusement, son deuxième appel n’eut aucun effet. Il démarra, et fit un signe poli de la main à Nolan, qui les regarda s’éloigner dans la nuit noire. Et quand Carmina ouvrit la bouche pour lui demander de la ramener à l’hôtel, il sentit un poids tomber au creux de son estomac. « Je suis désolé. » Souffla-t-il, alors que l’héritière ouvrait la porte de la voiture pour en sortir. Ce soir, une fois de plus, Carmina passerait la nuit à l’hôtel. Le fils Bishop avait espéré qu’une trêve pourrait avoir lieu pour Noël, mais la soirée avait vraisemblablement été trop éprouvante pour l’Australienne. Il ne pouvait pas lui en vouloir ; sa famille s’était acharnée contre elle. Pour la première fois depuis bien longtemps, les Bradford et les Bishop s’étaient alliés contre un ennemi commun. L’ancien pilote en était malade ; comment avaient-ils pu ? « Je t’appellerai plus tard. » Finit-il par dire, alors que l’héritière refermait la porte de la voiture. Sans un mot, sans un regard. Pour Carlisle, la nuit serait longue. |
| | | | (#)Mar 7 Avr 2020 - 22:27 | |
| Edit : Oui pour moi, oui pour Carlisle, ?? Skylar, ?? Nolan |
| | | | | | | | (Skylar&Carlisle&Mina) • Christmas Eve |
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