Aller à la page : 1, 2  Suivant

 (Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend

Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Empty
Message(#)(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  EmptySam 18 Jan 2020 - 22:08


Up all night I can't pretend
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  873483867

Après la soirée mouvementée, je sens encore les effets de la pilule d’ecstasy que j'ai ingérée une poignée d’heures auparavant. De façon plus diffuse, plus contrôlable, et en me concentrant j'arrive à redevenir maître de mes paroles et de mes actes, mais ils sont toujours là, embrumant mes pensées, me faisant tressaillir au moindre contact physique, déliant ma langue et me tirant par moment des sourires injustifiés. Mais la fatigue elle commence à s’installer, les effets excitants de la drogue commençant à se dissiper. Où suis-je, pourquoi suis-je dans cet état ? Difficile à dire. Mes souvenirs se mélangent. Je me souviens avoir quitté le Club passablement agacée, je me souviens être sortie, avoir bu plus que de raison, j'ai avalé des pilules d’ecstasy comme s’il s’agissait de bonbons, je suis montée dans un taxi pour suivre une bande d’inconnus dans une seconde boite de nuit, à l’autre bout de la ville, et à présent que le jour s'apprête à chasser la nuit je me retrouve, assise sur un trottoir à contempler mon incapacité à rentrer chez moi par mes propres moyens. Je tente de réfléchir, de savoir ce qui a pu provoquer ma colère. Je n’arrive pas à me rappeler de l’altercation, mais je sais que c’est avec Mitchell que le ton est monté, Mitchell qui n’est plus le même et erre depuis le suicide de Mavis, la froideur de Lubya, Mitchell qui refuse d’admettre que sa vie lui a échappé, et que c’est entièrement sa faute. Ai-je eu un mot de trop, fatiguée par cette situation ? C’est possible, c’est possible qu’il ait réagi trop vivement et que de mon côté je sois montée dans les tours, puisque toutes nos prises de bec commencent de la sorte, par un manque de communication flagrant entre nous. Nous n’avons jamais su communiquer, j’ai été idiote de penser que cela pouvait changer.

J’ai entamé ma descente, je le sens, je la sens cette léthargie, cette douce tristesse sans origine qui me prend à la gorge. C’est sans trop comprendre pourquoi que je laisse mes doigts glisser sur mon téléphone, parcourir mes contacts. J’appelle d’abord Alec, parce qu’il est la seule personne en qui j’ai réellement confiance, mais alors que mes doigts glissent jusqu’à son prénom et que la sonnerie retentit quelques fois, j’essuie un premier échec. Je tente de joindre Mitchell et laisse échapper un juron en tombant sur son répondeur, avant de réfléchir, réalisant que mon cercle restreint se limite aux deux hommes, et un peu inconsciemment et par hasard mes doigts glissent jusqu’au nom d'Amos. Je décide de tenter le coup, galvanisée par mon état global d’ébriété, et à la troisième sonnerie une voix grave décroche d’un simple "Allo ? ". Un peu surprise, je reste d’abord muette, jusqu’à ce que la voix ne se fasse entendre à nouveau. « Raelyn ? » Finalement je reviens à moi-même, et dans un état un peu second je réponds, jetant un œil autour de moi. « Ouais Amos, je sais que c’est le milieu de la nuit, je… Je t’expliquerai, mais tu peux venir me chercher ? Je t’envoie ma localisation. » Sans cérémonial il fini par accepter, et je raccroche avant d’activer le partage de localisation de mon téléphone et de le lui envoyer, fermant finalement mes yeux et laissant basculer ma tête en arrière sur le mur contre lequel je suis appuyée.

Je commence presque à m’endormir, lorsque le klaxon me tire de ma stupeur. Je me redresse, avant d’ouvrir la portière et de me glisser dans la voiture, dévisageant Amos au passage. Difficile de dire si je le réveille ou pas, et quelle est son humeur. C’est un type pas bavard, charismatique et bien bâti, le genre d’homme qui m’attire diablement. Depuis plusieurs mois qu’il bosse pour le Club, je ne peux retenir des œillades appuyées en sa direction, ni empêcher mon esprit de vagabonder dans de bien dangereuses directions lorsque nos regards se croisent. J’ai envie d’en faire mon quatre heures, cela crève les yeux, et il n’a pas fallu longtemps pour que j’entame un rentre dedans éhonté, déployant les armes de séduction massive. Mais il me résiste, depuis des semaines, des mois et ce n'est clairement pas quelque chose dont j’ai l’habitude. Je sais lorsque je plais à un homme, ce genre de chose trompe rarement, et je sais que je lui plais, le baiser que nous avons échangé me l’aurait confirmé si j'avais encore eu des doutes, et pourtant il met un point d’honneur à repousser mes avances, me rendant folle de rage. Mon instinct me hurle qu’il joue avec moi, et surtout avec mes nerfs, mais ce soir et vu l’état dans lequel je me trouve, mon instinct ne hurle plus grand-chose. Et quand bien même, j’aime trop ce jeu pour l’écouter, et le réduis rapidement au silence.

Alors que des mèches rebelles s’échappe de mes cheveux portés lâchés, alors que mes yeux doivent hurler leur fatigue, je ne rougis pourtant pas une seconde en croisant son regard. Je sais qu’en posant les yeux sur moi, il comprendra quel genre de soirée je viens de passer. J’ai enfilé une tenue de soirée en sortant de chez moi, un pantalon moulant en cuir noir et un débardeur en dentelle en en transparence assorti, et les vapeurs d’alcool qui émanent de moi ne peuvent le tromper. Claquant la portière, je ne prends pas la peine d’attacher ma ceinture, avant de lui donner mon adresse. « J’habite au croisement d’Adelaïde Street et Clark Lane, c’est à Spring Hill. » Amos n’a effectivement jamais mis les pieds chez moi, même si l’envie n’a jamais manquée de mon côté. « Aucune remarque s’il te plait. Je viens de passer une soirée assez pénible comme ça. » Finalement, j’ajoute quelques mots, ne me démordant pas de l’attitude enjôleuse que j’adopte souvent avec lui. « Merci d’être venu. Qu’est-ce que tu foutais débout à une heure pareille ? Tu sais si tu voulais à ce point voir mon appart’, suffisait de me demander. » J’ai du culot, de te taquiner ainsi alors qu’il est possible que je l’ai réveillé. Ou pas d’ailleurs. Je laisse un instant mes pensées dériver, me demander comment il a pu occuper sa soirée et la première partie de sa nuit, avant d’être dérangé par mon appel. Certainement rien d’aussi folklorique que moi, cela dit.






:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Empty
Message(#)(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  EmptyDim 19 Jan 2020 - 19:37




UP ALL NIGHT
I CAN'T PRETEND
@RAELYN BLACKWELL
Un studio, c’est étroit par définition. Chez moi, il y a deux pièces : une salle de bain – si spacieuse que ç’en était du gâchis – et une autre qui sert de salon, de chambre et de cuisine. Souvent, j’ai l’impression d’évoluer dans un placard, d’autant que l’espace réduit, faute à on tableau blanc sur lesquels j’aimante des photos et des notes reliées à une carte de la ville. Les endroits-clés sont punaisés comme le Club, la fac, l’appartement qu’occupait Sofia avant son décès, mon bar préféré, le domicile de Raelyn et un hôtel de luxe sur lequel je prévoyais d’enquêter prochainement à cause de bruits de couloir. Quant aux clichés, ils représentent tantôt des décors tantôt les portraits des personnages-clés pour atteindre mes objectifs. Quelques dealers, des malfrats réputés ou bien cachés de Brisbane, les violeurs – je me répugnais à les appeler clients – de mon enfant, Mitchell et son associée, le cœur même de mon intrigue. Je n’écris ni un article de presse ni un roman. Je ne suis pas flic non plus. Mon objectif est de rendre justice, seul, loin des autorités en qui je n’ai plus grande confiance ? Qu’ont-ils fait jusqu’ici à part ranger le dossier dans les affaires classées par manque de preuves tangibles. Je cherchais des réponses parce qu’elles étaient ma planche de salut et cette blonde comptait parmi les éléments centraux. J’avais beau la rêver blanche colombe, elle était coupable elle aussi, indirectement peut-être, mais elle contribuait à sa manière à cette traite des filles, à l’effondrement du dernier pilier de ma vie. C’est donc autour d’elle que j’ai tissé la toile de ma vengeance, parce qu’elle est femme et que je lui plais, ce qui la rend abordable et peut-être vulnérable. De prime abord, elle paraît forte et intouchable. Terrée dans sa carapace de fierté et d’austérité, j’aimerais croire que ses sourires allument dans ses yeux le feu de l’humanité, de la fatigue d’avoir à se battre continuellement pour creuser son trou, pour être entendue, pour être vue… Elle réussissait son pari d’ailleurs. Dans ce monde bâti par les Hommes et pour eux seuls, elle ne passait pas inaperçue. Je soupçonnais son extravagance surjouée, calculée, assemblée pièce après pièce, que nul ne suppose ô combien elle est aimable, non dans le sens noble du terme, mais dans ce qu’elle peut insinuer en émotion chez l’autre. Raelyn, on l’apprécie ou on la déteste. Personnellement, je n’arrivais pas à statuer.

À défaut de m’en tenir éloignée, je la maintenais aussi proche que possible, pour appréhender ses failles et m’en resservir en temps voulu. Avais-je des scrupules ? Pas tout à fait. J’oscillais entre le plaisir de lui nuire et son contraire. Je regrettais à chaque fois que je me rappelais de ce baiser échangé, baiser duquel j’étais à l’initiative. Il n’avait rien de romantique, de doux ou délicat. Les contours de mon souvenir étaient flous, mais il le décrivait comme un acte de l’urgence, de la nécessité, de cette pulsion incontrôlable d’être trop ivre pour garder mon sang-froid. Elle m’avait houspillé presque coutumièrement. À ce stade, ses avances relevaient moins du jeu que du rituel sans maître de cérémonie. Nous endossions ce rôle chacun à notre tour, bien que je ne flirte pas, pas vraiment ou pas exactement. Je m’abstiens ou je consens en soufflant le froid, puis le chaud. Ça la rend dingue et même si je détestais le reconnaître, je n’étais pas en reste. A contrario, cette évocation ne me tiendrait pas éveillé, un verre entre les doigts – celui de trop sans doute – les pieds sur la table basse, à contempler les images et à me revoir la coincer contre le mur, son visage serré par ma main, sans lui faire mal, mais pour l’empêcher de secouer la tête tandis que je lui vole un baiser. Me suis-je senti ébranlé ? Difficile à dire. L’alcool rend ma mémoire défaillante. Tout ce que j’en savais c’était qu’il était plus convenable de ne pas y revenir et d’éviter d’y penser. Or, plus j’essayais de m’en convaincre, moins j’y parvenais. Comment le pourrais-je si le destin se charge de la ramener vers moi… J’allumais la télé pour distraire quand dans ma poche mon téléphone vibra. Le loup pointait le bout de queue. Que me voulait-elle ? À cette heure-ci ? Avait-elle des ennuis ? J’avalai mon verre tout de go avant de l’accueillir d’un « allo. », mais je ne peux rien ajouter, abasourdi, hébété qu’elle ait besoin de moi. Je ne l’attendais pas là, Raelyn. Je n’étais pas non plus en tête de liste de ces personnes de confiance. J’en déduis que je n’étais pas loin de la première place cependant, juste derrière les frères Strange et je convins qu’en plus de la secourir, je m’arrangerai pour transformer cet avantage, qu’il m’approche de mon objectif. Avant de partir, alors que je me savais en état d’ébriété avancé, je me repoudrai le nez de cocaïne et je jetai un regard dans le miroir. J’étais égal à moi-même et je le restai jusqu’à ce qu’elle grimpe dans ma voiture.

J’ignorais ce qui m’étonna le plus entre son éclat malgré sa folle nuit ou sa tenue vestimentaire. Elle était un appel à la luxure et je ne me gênai pas vraiment pour l’observer de la tête au pied, sans vergogne, aussi lentement que l’heure me l’autorisait. « Ta ceinture. » lui lançais-je avant de démarrer, le corps à moitié tourné vers elle. J’aurais pu lui expliquer que j’étais si rond qu’elle et qu’attirer l’attention des flics ne nous serait pas favorable. Je ne pris la route qu'au moment où j’obtins gain de cause. Son adresse, elle était superflue. Je la connaissais déjà. Je l’avais longtemps suivie avant de devenir l’un des videurs du Club. « Des remarques sur ? » répliquais-je faussement innocent. Je ne lui réclamerais pas de remerciements. Je n’étais pas là pour elle, mais pour moi et mes objectifs. « Ta tenue vestimentaire ? Certaines sont mortes pour moins que ça. » Mon commentaire n'exigeait aucune réponse factuelle. C’était, dans le fond, une façon de souligner qu’elle était terriblement attirante. Étais-je gêné qu’elle puisse allécher d’autres hommes ? Je coulai vers elle un regard espiègle. Je plaisantais, aidé par mes mauvaises habitudes. J’en souris d’ailleurs. « Si tu voulais à ce point que je le voie, tu pouvais simplement m’inviter. » lui rétorquais-je aussitôt en m’obligeant à me concentrer sur la route. « J’étais en ville. » Mensonges ! J’étais chez moi à ruminer mes emmerdes et mes souvenirs. Je n’avais aucune envie de lui confesser ô combien mes obsessions m’isolent et m’éloignent du monde de la nuit, que les miennes, je les passe le plus souvent seul, à boire et à me droguer, à l’occasion, comme un type sujet aux addictions. « Si c’était la question. Les Strange étaient occupés ? » Je déplorai ma curiosité et, tandis que les néons de fast food agressaient mon regard, j’entendis mon vendre gargouiller. « Tu as faim ? »





Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Empty
Message(#)(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  EmptyDim 19 Jan 2020 - 19:47


Up all night I can't pretend
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  873483867

Ma tenue vestimentaire n’étais peut être pas des plus adaptées à une balade en ville seule à cette heure-là, j’en étais pas consciente, impossible de ne pas s’en apercevoir. Assise dans la voiture, sentant le regard d’Amos s’appesantir sur mon corps, j’en prenais conscience, bien plus que lorsque les yeux d'autres s’étaient baladés sur mes courbes dévoilées. J’étais à l’aise avec mon corps, là n’était pas la question, mais à sa façon d’être toujours si imprévisible, de souffler le chaud plus d’être en ère glaciaire, Amos réussissait le tour de force de – pas me déstabiliser – mais à me faire perdre de ma superbes pendant de courts instants. Chez les hommes que je fréquentais habituellement, tout était facile. Il était facile de lire dans leurs yeux l’effet que je leur faisais lorsqu’ils posaient leurs regards sur moi, facile de savoir ce qu’ils avaient derrière la tête, quelles étaient leurs motivations, et surtout aisé d’arriver à mes fins. Amos était un peu plus énigmatique. J’aimais jouer, j’aimais cette sensation finalement assez nouvelle de devoir déployer des efforts pour arriver à mes fins, de peiner et devoir m’acharner, cela aurait été mentir que de dire le contraire, sans quoi j’aurais simplement abandonné la chasse pour me complaire dans la facilité, mais par moment, il arrivait à me faire bouillonner intérieurement. Parfois il était sec, cassant et j’avais la sensation qu’il mettait un point d’honneur à me repousser, à me laisser penser qu’il voulait que je lui foute la paix et que je ne l’intéressais pas et parfois il semblait de meilleur humeur, prêt à entrer dans mon jeu.

Comment interpréter alors cette volonté de passer du temps avec moi ? Parce que je n’étais pas dupe, et s’il avait voulu me stopper net dans mes ardeurs, il aurait pu le faire de façon bien plus efficace, mais j’avais l’intime conviction qu’il trouvait souvent une façon de continuer à graviter autour de moi, répondant présent lorsque je lui proposais un verre pour le détendre après une journée passée à surveiller l’accès au Club, me regardant souvent comme s’il cherchait à me déchiffrer. Et que dire de ce baiser ? De cette fois où nous avions tous les deux bu beaucoup trop d’alcool pour que l’on nous qualifie de raisonnable, et où alors que j’allais partir, lassée une fois de plus par ce jeu sans retour et bien décidée à trouver un moyen de continuer ma soirée en bonne compagnie - puisqu’il me refusait la sienne – il s’était levé pour me rattraper avant que je ne quitte le bar et, d’une main appuyée sur ma hanche pour m’appuyer contre le mur alors que l’autre était venue sur mon visage pour m’empêcher de me dérober, pour initier un baiser tout sauf chaste et innocent, et dont je n’étais clairement pas restée spectatrice. Tout été allé si vite, et avant que je n’ai le temps de reprendre mon souffle pour lui offrir un trait d’esprit dont j’étais spécialiste, il s’était éloigné et avait quitté le bar, me laissant idiote et pantoise, contre mon mur. Depuis, lorsque j’amenais le sujet sur le tapis, tentant de le piquer, il se contentait d’éluder et de répondre sans répondre. Mon gabarit m’empêchait d’être celle qui lui rendrait la pareille, d’à mon tour l’empêcher de m’échapper pour balader mes mains sur son corps, mais l’envie n’en manquait pas, sa façon de jouer à ce jeu dont j’étais l’instigatrice réveillant en moi toute sorte de pulsions.  

Pas du genre à respecter les règles je n’étais pas réellement de celles qui attachent leur ceinture de sécurité pour un si court trajet. Mais Amos semblait en avoir décidé autrement. « Ta ceinture. » Le ton était ferme et autoritaire, c’était un ordre. Pourquoi diable est-ce que cela suffisait à éveiller mon intérêt ? Le défiant du regard quelques secondes, sans rien dire, un léger sourire sur les lèvres, j’avais finalement lentement tendu la main vers la ceinture en question, et je l’avais faite glisser pour m’attacher sans le quitter des yeux pour autant. « Tu devrais être autoritaire plus souvent, ça te va bien. » Gardant mon sourire quelques secondes supplémentaires, je ressentis le besoin de lui demander de ne pas trop me lancer de piques, la fatigue me rendant tout de même plus irritable qu’à l’ordinaire.  « Des remarques sur ? » Son air innocent me fis rire. Sur ma tenue, puisqu’il semblait ne pas se gêner pour observer mon flanc, en parti recouvert de tatouages dévoilés par le peu de tissus que comportait ma tenue ? Mon allure globale, qui sentais la fatigue et la nuit d’excès ? Mes pupilles dilatées qui peinait à reprendre une taille normale alors que j’étais toujours défoncée ? L’odeur d’alcool et de luxure qui devait me coller à la peau ? Le choix était vaste.  « Ta tenue vestimentaire ? Certaines sont mortes pour moins que ça.  » Il paraissait de bonne humeur, c’était un soulagement, je n’étais pas au meilleur de ma forme et aurais surement eu du mal à composer avec l’air renfermé qu’il arborait parfois. Avec lui c’était un peu la roulette russe, et j’avais l’impression d’appuyer sur la détente du flingue plaqué contre ma tempe à chaque fois que ma route croisait la sienne. « Tu t’en es chargé ? La ceinture, cette remarque, dit moi s’il faut que je commence à paniquer. La porte s’ouvre de l’intérieur ou bien je ne pourrais même pas tenter ma chance en sautant en marche ? » Je sentais son regard dévier vers moi alors qu’il essayait de rester concentrer sur la route. Sans trop savoir pourquoi j’avais une certitude : j’étais plus dangereuse que lui, malgré les apparences. Malgré cette violence et cette rage que je sentais à lui, j’avais l’impression d’avoir à faire à quelqu’un que n’avait pas mauvais fond. Mais son passé restait un mystère pour moi, tant il éludait mes questions lorsqu’elles devenaient trop personnelles. Alors que nous étions en route pour mon appartement, je me fis la réflexion que je ne savais même pas où il vivait. « Si tu voulais à ce point que je le voie, tu pouvais simplement m’inviter. » Le regard posé sur la route, je n’avais pas tourné la tête vers lui. Appuyant mon dos contre le dossier du siège passage, je relevai mes jambes de façon nonchalante pour poser croiser mes pieds sur le tableau de bord, oubliant presque que mon short dévoilait déjà bien assez mon corps pour en rajouter. « Je pensais avoir été claire.  » Marquant une fois, j’abandonnai ma contemplation de l’asphalte pour reposer les yeux sur lui. « La visite privée c’est quand tu veux. »


Je me détestais de ressentir autant de curiosité pour l’homme assis à côté de moi, et ce qu’il pouvait faire de ses soirées. En temps normal je n’avais que faire de comment les hommes que je convoitais ou possédais déjà le temps d’étreintes occupaient les nuits qu’ils ne passaient pas avec moi, et je ne possédais même pas Amos, mais sa façon de se rendre inaccessible réveillait un intérêt que je peinais à dissimuler. « J’étais en ville. » Difficile de faire plus laconique. Il devait être pas loin de 3h du matin, qu’est-ce qu’il foutait en ville ?  « Si c’était la question. Les Strange étaient occupés ? » Je n’avais pas détaché mon regard de lui depuis plusieurs secondes, et il ne parvint pas tout à fait à me dissimuler que ma curiosité semblait réciproque. Etait-il satisfait que j’ai fait appel à lui, ou au contraire aurait-il préféré que ce soit Alec qui vienne me chercher ? Impossible de savoir. « Non, j’avais simplement beaucoup trop envie de te réveiller et de te déranger en pleine nuit.  » Mensonge, bien sûr. Je ne savais même pas ce qui avait poussé mes doigts à glisser vers son nom, après mes deux échecs avec Mitch et Alec. « … Et je suis un peu déçue de voir que ce n’est pas le cas. » Sous-entendu que je ne le réveillais pas ou ne semblait même pas le déranger. L’observant attentivement quelques minutes, il me sembla sentir des odeurs d’alcool. Peut-être avait-il passé une soirée semblable à la même, peut-être même en plaisante compagnie. Peut-être étais-je la seule dont il repoussait ardemment les avances.

Alors que les immeubles de Spring Hill commençaient à se dessiner devant nous, les néons des fast food de Fortitude ouverts toutes les nuit attirèrent mon regard, et Amos sembla lire dans mes pensées. « Tu as faim ? » Difficile de dire non. Mon dernier repas remontait à la veille au midi, et la soirée avait creusé mon appétit. Je fréquentais rarement ce type d’endroit, et quand je le faisais j’étais souvent dans un état similaire à celui dans lequel je me trouvais à présent, mais je n’étais pas en état de refuser quoi que ce soit. « Ouais. T’as qu’à t’arrêter à celui-là, les tacos ne sont pas mauvais. » Amos acquiesça et gara la voiture, de laquelle je descendais rapidement avant de me retourner vers lui. « Je te prends quelque chose ? On est à deux rues de chez moi, laisse-moi cinq minutes, j’attrape deux tacos et on les mange à l’appart ? Je ressens pas le besoin de m’attarder dans le quartier plus longtemps que ça. » Disons que mon appartement était un cadre plus tranquille, et que je commençais à en avoir besoin, de tranquillité. Attendant qu’il acquiesce, j’avais attrapé mon sac à main dans la voiture avant d’entrer dans l’établissement, ignorant les regards se baladant sur mon fessier des quelques clients présents. Quelques minutes après, je ressortais du restaurant un sac en plastique à la main, contenant notre Saint Graal. Amos et la voiture n’avait pas bougés, et déposant le sac à l’arrière, je me tournai vers lui avait d’attraper ma ceinture pour l’attacher. « Ouais je sais, ma ceinture. » Finalement, alors qu’il démarrait, je posais mes yeux sur lui. « T’es toujours aussi rigide ou ça m'est réservé ? » Je le savais intransigeant, et si j’aimais ça, la part de moi qui se complaisait à analyser ses interlocuteurs mourrait d’envie de savoir ce qui se cachait derrière le sale caractère du brun.






:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Empty
Message(#)(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  EmptyDim 19 Jan 2020 - 22:53




UP ALL NIGHT
I CAN'T PRETEND
@RAELYN BLACKWELL
Bien sûr, elle est magnifique. Je ne peux le nier. J’aimerais pourtant, par facilité, mais comment m’y prendre sans mauvaise foi maintenant qu’elle affiche sa beauté et ses formes sous mon nez. Ses jambes, aussi courtes que musclées, s’étendent du siège de la voiture jusqu’à mon tableau de bord et je peine à me concentrer sur la route. Je coule d’ailleurs un regard intéressé dans leur direction, presque machinalement, naturellement peut-être. C’est indécent, mais je les préfère au galbe de ses seins que sa blouse dissimule à peine. « Où Diable sa pudeur se cache-t-elle ? » ai-je songé. Rae est un appel à la luxure. Nul homme normalement constitué ne pourrait prétendre à détourner les yeux sans difficulté. Or, je m’y emploie vaille que vaille, quoique cette pensée arrache à mon cœur un soupir neuf teinté de la couleur de la jalousie. Ce soir, elle est sortie. Accompagnée de quelques amis, elle s’est certainement trémoussée sur une piste de danse au vu de tout mâle à l’œil lubrique. C’est dans le but de leur plaire qu’elle opta pour cette affriolante tenue. J’étais entièrement étranger à son choix. Séduire la part animale de ma personnalité n’entrait pas dans l’ordre de ses priorités. Elle ne m’appela à la rescousse que par dépit, cédant à la pression d’une amie plus raisonnable. Cette fortuite rencontre entre Raelyn et moi ne relevait pas d’une manigance savamment orchestrée pour éveiller ma concupiscence et l’idée m’était déplaisante. Elle vexe mon ego qu’habituellement elle flatte de son intérêt, celui avec lequel je joue allègrement au mépris de es nerfs et, visiblement, des miens. Impossible, dès lors de retenir une remarque sur ce qu’elle porte, de ne pas souligner son caractère dangereux. Comment tenir à l’écart les plus triviaux des porcs dans de tels apparats ? Je l’estimais plus en sécurité avec moi qu’avec tout autre et cette pensée-là aussi, je la déteste. Je la hais pour ce qu’elle m’éloigne de mon dessein premier : la vengeance. N’était-elle pas le moteur de mon installation à Brisbane ? Raelyn ne m’a-t-elle pas volé mon bijou le plus précieux ? Ma fille représentait ma plus belle et surtout ma seule réussite. Ma comparse improvisée n’aurait-elle pas mérité que je l’étrangle de mes mains, ici même, dans cette voiture, parce que nous sommes à l’abri des regards indiscrets ? Ne devrais-je pas me réjouir qu’elle connaisse à son tour le sort de ma gamine ? Ne serait-il pas de meilleur ton de me repaître de sa souffrance en apprenant, le moment venu, que la harpie qui jeta ma fille en pâture au lion, qu’un sale type ait abusé de son extravagance ? Je n’étais pas en Brisbane pour redorer le blason de mon orgueil, mais pour assouvir ma soif de justice, non ? Elle est mon but, mon objectif, et je déteste ma soudaine compassion, mon humanité, mon penchant pour la jeune femme. Je la déteste elle, de toute mon âme, tout du moins, j’essaie.

Néanmoins bien décidé à me prémunir de mes faiblesses, je ressuscite ma culpabilité. Je revois le sourire de Sofia qui, aujourd’hui, me déchire le cœur et je me referme sur moi-même. Je sais que face à ma douleur, Rae ne peut plus grand-chose. Je sais également qu’elle n’écopera pas plus que de quelques mots précautionneusement choisis pour entretenir les braises d’une conversation. Que puis-je faire de plus ? Je n’ai pas envie de me brûler, pas envie non plus de nourrir ma culpabilité de denrées supplémentaires. Je parviens à peine à composer avec celle qui me tient chaud la nuit et qui a refroidi mon cœur malade, mon empathie d’antan, mon sens du dévouement. Je suis bien assez pétri de remords pour y ajouter plus de regrets. Embrasser Raelyn fut une idée stupide. Laisser mon regard courir sur son corps, cette nuit, l’est tout autant. « J’ai l’air menaçant ? » Pour les femmes, pensais-je, sans pour autant exprimer le fond de ma pensée. Je me contentais du minimum, non par crainte qu’une précision soit une insulte à l’intelligence de la passagère, mais parce que j’estime inutile d’épuiser mon compteur de mots trop tôt. Je suis un peu à l’image des barons du film belge, à ceci près que je ne dénombre pas mes pas ou les gestes. « Je pourrais l’être, mais tu as bien une chance de t’en tirer. » Je ne suis pas avare de sourires non plus. Ils sont éteints, vides d’aménité, mais ils donnent assez bien le change en général. Alors, je lui en adresse un pour toute réponse à sa provocation, et ce, malgré le faux contact entre mes lèvres et de mon regard. Ils ne brillent pas, mes yeux. Ils ne s’illuminent pas de cette lueur d’authenticité propre aux rieurs, aux bons vivants, aux épargnés par le sort. Je ne me classe pas réellement parmi les enthousiastes ou les optimistes. J’en étais, à ce jour, plus éloigné que jamais. Je n’ai en commun avec ces derniers que les réflexes nécessaires à ma survie : boire et manger. Un tacos, en l’occurrence.

Obtempérant de bonne grâce, je me stationnai non loin du snack que la sulfureuse blonde me désigna. Je pris à peine le temps de réfléchir à ce qui m’agréerait que je lui tendais déjà un billet. « Je n’ai aucune envie de manger sur place non plus. » Un coup d’œil suffit à me convaincre que les lieux étaient un véritable repère de hyènes. « Et prends ce que tu veux. » Je la remerciai, hésitant entre l’accompagner ou l’attendre sagement dans ma voiture. J’optai pour la seconde proposition, considérant que jouer les gardes du corps ne m’apporteraient rien, si ce n’est plus de la contrition, des doléances envers mes ambitions et mon enfant, ma jolie Sofia, partie trop tôt. Mon bébé entraîné malgré elle dans la corruption. Et, pourtant, les œillades des types greffés au trottoir m’irritèrent. Ces enfoirés la dévoraient de leur prunelle rouge de désir. Alors, sans vraiment comprendre les tenants de ma réaction, je quittai la voiture à mon tour. Appuyé contre la carrosserie, j‘observais le membre haut placé à travers la vitrine du buibui, habité par un soupçon d’inquiétude. Pour m’en défaire, j’allumai une cigarette et m’accrochai à l’idée de ma paranoïa, celle communément insufflée par la cocaïne. Force était cependant d’admettre que je ressemblai à un soldat à l’affût campant sur sa position dans les tranchées. Un instant, je songeai à rejoindre Raelyn dans le repère des hyènes, mais je me l’interdis. C’était malvenu. Ce serait sacrifié l’honneur de Sofia sur l’autel de… duquel ? Du désir ? De l’envie ? Qu’importe ? Il était malsain, autant que mon soulagement tandis qu’elle regagnait l’habitacle en toute sécurité. Elle en prit soin en attachant sa ceinture et, mû par l’effluve agréable de la malbouffe et amusé par sa dernière remarque, je me surpris à rire franchement. « Rigide ? Tu me trouves rigide ? » répétais-je interloqué. « J’aurais plutôt dit prudent. En venant te chercher, j’n’ai pas signé pour un tête-à-tête avec les flics. » Je suis loin d’être frais comme un gardon. Je fais simplement illusion. « Alors ? Ton adresse ? Exacte ? » Que je n’ignorais pas, mais que je me gardais de révéler. Inutile qu’elle apprenne qu’elle fit l’objet d’une filature quelques mois auparavant. Je me laissai donc guider dans les rues de Brisbane. Je la suivis également jusqu’à son appartement qui éveilla toute ma curiosité. Il était son extrême opposé : aussi sobre et épuré qu’elle n’est extravagante. « He bien, si je m’attendais. » lançais-je spontanément, m’étonnant moi-même de cette soudaine loquacité. « ça fait longtemps que tu vis là ? » Peut-être avait-elle manqué de temps pour la décoration, de temps ou d’envie, éventuellement.




Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Empty
Message(#)(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  EmptyDim 19 Jan 2020 - 22:55


Up all night I can't pretend
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  873483867

Je sais lire les gens. J’ai appris avec le temps, avec une bonne observation des individus qui m’entourent à savoir interpréter un sourire un peu trop crispé, un coin d’œil qui se plisse, un poing qui se resserre de façon quasi imperceptible, une gestuelle qui contredit les mots que l’on exprime ou au contraire un signe évident de joie. J’aime observer et j’ai toujours aimé ça, en public et lors de réunions du Club j’ai toujours été celle qui restait en retrait, celle qui observe, jauge et sait choisir quand il faut prendre la parole. Celle qui reste calme même quand son estomac bouillonne, et celle qui surprend par sa froideur lorsqu’elle est interrogée où se décide enfin à exprimer son opinion, parce qu’en posant les yeux sur mon visage la réaction la plus naturelle que l’on puisse avoir serait de me donner le bon dieu sans confession. Pourtant l’erreur peut couter cher, tant je sais me montrer prompte à m’engouffrer dans la moindre faille que je détecte, sans laisser à ma victime la moindre chance d’éviter le coup à la gorge. Mais Amos me perturbe, parce qu’avec lui mon instinct est brouillé. Parce qu’il devrait y avoir un panneau danger qui clignote au-dessus de sa tête, je le sais au fond, il s’entoure de beaucoup trop de mystère pour quelqu’un qui n’a rien à cacher, mais le panneau tombe en panne dès qu’il pose son regard sur moi, ou alors c’est peut-être l’effet qu’il me fait, qui crée de la fumée pour m’empêcher de le distinguer. Alors je ne me méfie pas, je saute à pieds joints dans le piège et attrape chaque opportunité qu’il me tend de passer du temps avec lui, comme une jeune femme naïve que pourtant je ne fais pas, et il est bien le premier à être capable de s’amuser avec mes nerfs de la sorte. Pas autant parce qu’il est le premier à m’obliger à sortir les rames que parce qu’il est le premier pour lequel je suis prête à le faire. Alors je rame, à ma façon bien sûr, je ne suis pas de celle qui minaudent et écrasent leur amour propre pour séduire un homme, mais c’est bel et bien moi qui le poursuis et pas l’inverse. Mais s’il y a un signe que je sais mieux interpréter que tous les autres, c’est bel et bien le désir, l’envie d’un contact charnel, l’envie de poser ses mains sur ma peau, et ça je le lis chez lui, malgré ma difficulté à interpréter ses pensées les plus sombre. Et ça me rend folle, de ne pas réussir à faire ce qu’il faut pour qu’il s’y abandonne. Cache-t-il une femme ? Une maîtresse dont il est fou amoureux et ne suis-je qu’une façon agréable de flatter son égo ? En temps normal je n’ai que faire de ces choses-là, elles ne m’atteignent pas, mais lorsqu’il s’agit d’Amos je perds tout self control. Et aujourd’hui ne fait pas exception à la règle, alors qu’il coule son regard sur mon corps, littéralement de la tête aux pieds, n’arrivant pas à se concentrer à cent pour cent sur la route. « J’ai l’air menaçant ? » Il n’est pas bavard Amos, même lorsqu’il est comparé à moi. Peut-être que c’est ce qui m’attire tant chez lui ? Alors qu’il me pose cette question une vérité effrayante s’impose à moi. Je ne sais pas. Je n’ai pas la réponse à cette question, ce que je sais, c’est que je ne me sens pas en danger à ses côtés, mais je ne suis pas sûre de pouvoir me faire confiance lorsqu’il s’agit de lui. « Je pourrais l’être, mais tu as bien une chance de t’en tirer. » Il m’adresse alors un sourire amusé, mais ses yeux restent toujours aussi sombre et ininterprétables. Je ne peux lire en lui, alors ça me tire un putain de frisson dans le dos. Mais je réponds par un sourire sincèrement amusé, parce que je suis une idiote, et que malgré les signes je me sens en sécurité à ses côtés. « Je suis trop coriace pour toi de toute façon.  » S’il était réellement un danger pour ma personne il aurait aisément le dessus sur moi physiquement, puisque sans l’avoir jamais vu torse nu je distingue une musculature impressionnante sous ses t-shirt, parce que je lui arrive à peine au torse, et parce que de ses bras il pourrait enserrer mon corps sans problème. Mais bon sang pourquoi est-ce que ça m’excite tant ? A quel moment suis-je passée du statut de prédatrice à celui de proie ?

Mon taxi improvisé roule une poigné de minutes avant de se garer dans une rue qui ne paye pas de mine et où les fast food ouverts 24h/24 s’arrachent la clientèle nocturne de Brisbane, et je ne laisse pas d’autre choix à Amos que de m’attendre dans la voiture. Est-ce qu’une part de moi aimerait qu’il referme sa main sur mon bras pour m’empêcher de descendre dans un quartier comme celui-là ? Je n’aime pas que l’on me dicte ma conduite, mais au fond je pense qu’une partie de moi aurait brûlé de désir pour lui s’il l’avait fait. Mais il me tend un billet, que j’attrape, avant de me laisser quitter l’habitacle. « Je n’ai aucune envie de manger sur place non plus. » J’acquiesce d’un signe de la tête, attendant la suite. « Et prends ce que tu veux. » Sans un mot de plus je referme la portière et me dirige d’un pas mal assuré – j’ai encore une certaine quantité d’alcool et de stupéfiants dans le sang ne l’oublions pas – à l’intérieur de l’établissement. La clientèle, exclusivement alcoolisée et masculine, tourne vers moi un regard brûlant et appuyé, mais finalement je commande et patiente quelques minutes sans que l’on ne vienne m’importuner, avant de ressortir avec les victuailles en main.

Je remonte dans la voiture mais ne peux pas m’empêcher de le chahuter gentiment. Je ne sais pas masquer ma nature profonde, et je suis et ai toujours été une joueuse. « Rigide ? Tu me trouves rigide ? J’aurais plutôt dit prudent. En venant te chercher, j’n’ai pas signé pour un tête-à-tête avec les flics. » Je réfléchis quelques secondes alors que la voiture redémarre. Son rire franc me pousse à préciser le fond de ma pensée de façon assez honnête finalement, sans fard, et sans jouer. « Il ne s’agit pas que de ça. Rigide je ne sais pas, mais je te trouve dans le contrôle. Surtout face à moi. » Il ne me donne jamais l’impression de se laisser aller, mais il est vrai qu’il me semble encore plus sur la retenue lorsqu’il s’adresse à moi. Et c’est quelque chose que, venant de lui, j’ai du mal à interpréter. Je l’attire et il ne m’a pas l’air d’un grand timide, alors pourquoi ? « Et je me dis que cela doit être à la fois fatiguant et ennuyant, de devoir te contenir ainsi et réfléchir à chaque mot qui sort de ta bouche. » En tout cas moi cela m’ennuie, parce que je le préfère largement lorsqu’il me plaque contre le mur pour me voler un langoureux baiser.

Rapidement il me demande mon adresse et je la lui donne sans trop réfléchir, et rapidement mon immeuble se dessine. Il se gare en bas et me suis dans l’ascenseur et jusqu’à ma porte sans un mot, mais lorsque je pénètre dans l’appartement et me dirige vers la table basse pour y déposer notre repas improvisé, je me retourne juste à temps pour surprendre le regard curieux qu’il pose sur mon intérieur. Un sourire se dessine sur mon visage, notant encore que je suis à l’origine d’une certaine curiosité chez lui. « Hé bien, si je m’attendais. » Je lève un sourcil, balayant mon appartement du regard comme pour y chercher ce qui le surprend tant que ça. Mais rien d’extravagant au contraire, et j’ai du mal à discerner si c’est l’aspect luxueux ou impersonnel de mon intérieur qui l’étonne. « Ça fait longtemps que tu vis là ? » Ne comprenant toujours pas trop où il veut en venir, je reste assez factuelle dans ma réponse. « Depuis que j’ai intégré le Club, il y a quatorze ans. » J’étais encore une enfant, une junkie de dix-neuf ans en manque la première fois que j’ai mis les pieds ici, dans cet appartement dans lequel je détonnais tant à l’époque. Je l’invite à s’installer sur le canapé, avant de me diriger vers le bar. Je me croise au passage dans le miroir installé à côté du meuble d’entrée et à la lumière artificielle qui se dégage du luminaire à pied posé à côté je me rends compte que ma joue a déjà pris une teinte rouge, là où j’ai accidentellement reçu un coup pendant la soirée. Cette folle soirée qui me reviens en tête, alors que la présence d’Amos à mes côtés avait presque réussi à l’occulter, le temps d’un instant. Quittant mon reflet j’attrape deux verres et une bouteille de vin derrière de le bar, avant de revenir au salon et de déposer tout ça sur la table, à côté du sac en plastique contenant les tacos. Je débouche la bouteille sans le quitter des yeux, essayant de deviner ce à quoi il peut bien penser, là, tout de suite. Je lui tends un verre, avant d’attraper le second et de m’installer à ses côtés sur le canapé, bien trop loin de lui à mon goût, mais bien trop proche de lui pour que mon objectif ne soit pas de le troubler. « Je n’ai pas particulièrement été sage et mesurée ce soir, et tu sais ce qu’on dit, le mal par le mal… » Je lui désigne la bouteille du menton, avant de porter mon verre à mes lèvres. Mon regard se pose sur le sac en plastique duquel se dégage une délicieuse odeur. « Je te ferais bien faire le tour du propriétaire, mais je meurs de faim. » A vrai dire, je préférerais lui faire faire le tour de la propriétaire, si vous voyez de ce je veux dire. J’attrape l’un des deux tacos, avant d’entreprendre de défaire le papier aluminium qui l’entoure. « Merci en tout cas. D’avoir volé à mon secours. Pourtant, je te n’imaginais pas en prince charmant, je dois bien l'admettre. » Je lui adresse un sourire taquin, ceux dont j’ai la spécialité, avant de satisfaire mon estomac qui gronde d’une première bouchée de mon repas.






:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Empty
Message(#)(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  EmptyDim 19 Jan 2020 - 23:08




UP ALL NIGHT
I CAN'T PRETEND
@RAELYN BLACKWELL


Serais-je complètement malhonnête que je la contredirais volontiers. Elle n’est pas la première femme que je rencontre à se présumer coriace. Nombreuses sont celles qui, faute à leur trop-plein de confiance, n’ont pas fini de recoudre leur manteau de fierté tombé plus tôt en lambeaux. Toutefois, une petite voix en moi – sans doute celle de la raison - me sérine que je sais ô combien elle est vile, maligne et taillée dans le marbre. Jamais elle ne s’émeut du sort réservé aux filles vendues par le Club aux plus offrants. Les dealers, elle les mène par le bout du nez. Il lui suffit d’ordonner pour qu’ils courbent l’échine et s’inclinent. Bien sûr, fort de mon éducation, je ne peux décemment l’imaginer comblée. Se sent-elle seule quelquefois ? Lui arrive-t-il de chercher du soutien dans tout homme qu’elle rencontre et qui lui plaise un minimum ? Serait-ce pour cette raison qu’elle déploie tant d’énergie, dès lors que nous échangeons quelques mots ou un regard, à me deviner ? Difficile à dire. Elle ne semble pas jouer aux indépendantes afin de rallier la cause de la vague féministe qui sévit et qui bride le sexe fort. Je serais fou de la juger victime d’un effet de mode, puisque la rumeur colporte que nul ne s’amuse impunément avec Raelyn Blacwell, si tentante soit-elle, sans en payer le prix un jour ou l’autre. Et pourtant, l’air défiant, je lui rétorque un « On parie ? » qui frôle l’insolence. Je me l’autorise pour deux raisons aussi distinctes que dangereuses : elle fait partie d’un plan en construction ayant pour dessein sa chute et, non négligeable, elle m’agace au plus haut point. Elle m’irrite gentiment, sans même le réaliser, parce qu’elle n’y peut rien. Je suis seul responsable s’il m’arrive, lorsque je pose les yeux sur elle, de l’envisager le temps d’une nuit autrement que pour lui tendre un piège, mais en réponse à un besoin plus trivial. Son unique crime, Sofia mise à part, c’est d’être belle, rôdée dans l’art de la séduction et, paradoxalement, tout ce que je hais et j’adore à la fois. Ce serait tellement facile de stationner mon véhicule dans un coin tranquille, de la déshabiller sans ambages et de la renverser sur la banquette arrière de ma voiture. Les affranchies oublient, n’espèrent aucun retour sur l’investissement et le problème se pose là. Je ne gagnerais rien à me condamner à son indifférence quand, pour le bien de ma petite entreprise, je la préfère nettement intéressée, chatouillée par sa curiosité.

Elle est palpable. Elle se dessine en filigrane derrière la plupart de ses questions. Je suis persuadé que les seules qui l’intriguent et qui la démangent, sont « Qui es-tu, Amos ? Que caches-tu ? ». Mais, elle ne les prononce pas, les garde pour plus tard ou elle ne les ose pas encore. Sans doute tâte-t-elle le terrain refusant de me vexer et d’ainsi tirer une croix sur son objectif du moment. La situation me fait penser à celle d’un dessin animé pour enfants dans lequel une petite souris soulève le pan du voile recouvrant son repas du soir. Moi, attendri par le charme de Raelyn dans le rôle du rongeur inoffensif, je pourrais m’en émouvoir. Après tout, ça prête à rire, mais je ne suis que méfiance à son égard et au mien également. Je déteste avoir à me rappeler à l’ordre régulièrement que se taisent mes plus bas instincts, ceux que l’alcool réveille, parce que son corps est un appel à la luxure et que son attitude adoucirait Barbe Bleue lui-même. La preuve étant, je songeai un instant à l’accompagner dans ce snack pour veiller à sa sécurité. Or, elle n’était pas priorité. Je m’en souvins de justesse et fumant ma cigarette appuyé contre la carrosserie de mon véhicule – la garder à l’œil m’était nécessaire - je profitai de ma solitude afin d’en appeler à ma raison.

Contrôle, en tout temps. Ne pas fléchir comme la branche du roseau. Me focaliser uniquement sur Sofia, la seule qui comptait hier et qui m’anime encore aujourd’hui depuis sa tombe. Je reconstruis mon masque de froideur, mais si tôt dans la voiture, Raelyn le fendille. Elle me qualifie de rigide et je ne peux que rire de bon cœur, ce qui est assez rare pour être souligné, assez pour que je réfléchisse un peu. « Je dois en conclure que je t’ennuie ? » la taquinais-je pour gagner du temps, histoire de statuer entre lui mentir ou balayer sa question d’un haussement d’épaules. « Tu te trompes… du moins en partie. » me rétractais-je rapidement. Prétendre que je me comporte avec elle comme avec tout autre insulterait son intelligence. « Je me tais, principalement quand je n’ai rien à dire. » Je n’ai jamais été mal à l’aise avec le silence. « Les bavards ont tendance à vite me fatiguer. Je ne les écoute pas longtemps et je m’en méfie. Ils finissent toujours pas parler trop. » Pas tant à cause de la quantité de mots qu’ils débitent à la seconde, mais plutôt en qualité d’informations. Ces gens-là jacassent sans réfléchir, rapportent le secret d’autrui et bien qu’il s’en excuse, le mal est fait, il est trop tard. « Je préfère les éviter. C’est mieux pour moi et pour eux… surtout dans ce milieu. » Je prêchais une convaincue, je n’avais pas besoin de tergiverser davantage. « Mais, je ne suis pas dans le contrôle pour autant. » Au point d’être éreinté d’être vigilant. « Ça ne me demande pas d’effort. Je ne suis pas timide, mais je ne suis un gars réservé de nature et peut-être un peu plus avec toi, et je ne cherche pas à savoir pour quoi. » Parce que c’est inexplicable, si bien que je priais pour qu’elle ne creuse pas. Je ne saurais que répondre et je n’avais pas envie de dodeliner du chef pour toute réplique. « Disons que c’est plus confortable comme ça. » Ainsi, je devenais la preuve irréfutable de mes théories. « Même si je dois t’ennuyer. » remarquais-je non sans lui adresser un rictus amusé.

Le reste du trajet se caractérisa par un silence presque morne que je brisai moi-même en découvrant son intérieur. Il était à l’opposé de sa personnalité, dénué de toute décoration ou même de photos qui me permettraient d’en apprendre un peu plus sur elle. C’était frustrant au possible et, déposant ma veste sur une chaise, je ne réprimai un commentaire circonspect, presque déçu. Je m’étais préparé à ce que les murs soient colorés et tapissés de clichés où elle s’afficherait clairement avec l’un ou l’autre de ses amis, petits-amis, amants ou ex-compagnon. En treize ans, elle avait dû en accumuler des souvenirs ? Où se cachent-ils ? Est-elle dépourvue à ce point d’émotion et d’empathie ? « Et, rien ? » lui lançais-je en désignant l’ensemble du salon sans la perdre du regard. Je la détaillais toujours quand elle revint avec ses verres et sa bouteille de vin. Qu’elle se mire dans son miroir ne m’échappa pas outre mesure. J’en souris d’ailleurs, mais je ne relevai pas, pas tout de suite. La complimenter, alors qu’elle s’assoit si près que je peux l’entendre respirer, c’est prendre un risque pour sa vertu et mes valeurs. Je récupérai donc d’entre ses doigts mon verre. J’en bus une gorgée, sans vraiment l’attendre, pour mieux le troquer contre mon tacos. Un instant durant je songeai à en profiter pour changer de place et m’asseoir en face d’elle, mais à quoi bon ? Je n’en avais pas envie, pas vraiment, parce qu’il est quelque chose de plaisant à ce trouble neuf qu’elle éveille en moi. Je me sens vivant, ce qui n’était plus arrivé depuis une éternité. Dois-je m’inquiéter alors que nous n’en sommes pas encore au stade où la tension sexuelle est insoutenable ? Inutile. Tant que nous parlons alcool ou de sa folle soirée, tout se passerait bien. « Ce n’est pas moi qui vais te contredire. » affirmais-je alors qu'elle entretenait sa future gueule de bois. Je croquai dans mon tacos, curieux du choix de Raelyn, n’ayant manifesté aucune préférence particulière. Elle opta pour un grand classique. Pas de prise de risque. J’étais par ailleurs plutôt à l’aise et j’en déduis que je pouvais m’autoriser à céder à la curiosité moi aussi. « Et, tu fais bien. Je n’en suis pas un où je serais arrivé plus tôt, sans que tu m'appelles, pour empêcher ça.» Je désignai sa joue de l'index. « Qu’est-ce qui t’est arrivé ? Et tu as le droit d'être bavarde. Je ne t'en tiendrai pas rigueur. Promis. » Elle avait tout le temps de me raconter. Je ne prévoyais pas de m’en aller dans les dix minutes et je brûlais de tout savoir.




Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Empty
Message(#)(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  EmptyDim 19 Jan 2020 - 23:12


Up all night I can't pretend
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  873483867

« On parie ? » Il a beau être un joueur, littéralement puisque ce sont les jeux d’argent qui lui ont permis d’approcher Mitchell et de commencer à se faire un nid confortable au sein du Club, il ne sait pas dans quoi il s’embarque. Le QG a toujours abrité des jeux d’argent, et la proposition du brun soufflée à l’oreille du boss d’institutionnaliser la chose n’avait rien de saugrenue, bien au contraire. Il ne sait pas dans quoi il s’embarque en acceptant de jouer avec moi, il ignore peut-être que je n’ai pas peur de coups bas et autres machination, que je ne joue pas dans les règles de l’art, et surtout que je ne joue que pour gagner. Alors il éveille ma malice de cette simple phrase, et j’entame déjà la partie en tendant ma main dans sa direction, un sourire espiègle au coin des lèvres. Je sais qu’il évite tant bien que mal le moindre contact physique en ma direction, je sais que je me pose en parfaite tentatrice en sautant sur l’occasion d’en initier un, même aussi simple qu’une poignée de main pour sceller un accord, comme je sais qu’il ne peut plus se dérober sans craindre de passer pour un chat échaudé par notre dernier baiser, celui qui remonte déjà à plusieurs semaines. Il ne passe pas de main dans mon dos comme le font certains pour m’inviter à grimper dans la voiture, il coule des regards dans ma direction mais maintiens une distance entre nous je le sens, et je me réjouis déjà de le forcer à sortir ainsi de sa zone de confort. On sait toi comme moi que tu n’as pas le choix, voilà ce que le regard narquois que je lui lance hurle à qui veut bien l’entendre.

Je ne suis pas du genre à tourner autour du pot, je suis au contraire plutôt directe, et je ne prends pas de pincettes pour poser à Amos à la question qui me taraude. Qui me taraude depuis son arrivée au sein du Club en fait, mais dont je ne prends pleinement conscience qu’à présent. « Je dois en conclure que je t’ennuie ? » « Ce n’est pas ce que j’ai dit. » Oh non, lui ne m’ennuie pas le moins du monde. « Mais le contrôle m’ennuie, oui. Je trouve le lâcher prise et le laisser aller bien plus stimulants. » Ai-je encore besoin de le préciser ? Je ne suis pas une tête brulée, mais je sais quand il faut arrêter de réfléchir, même si j’ai souvent besoin de substances pour y parvenir. Aujourd’hui elles coulent dans mes veines, et elles délient ma langue sans que je ne m’en rende réellement compte. « Tu te trompes… du moins en partie. » Je l’écoute religieusement, sans le quitter des yeux alors qu’il se concentre sur la route, alors qu’il cherche certainement à ignore le poids de mon regard. « Je me tais, principalement quand je n’ai rien à dire. Les bavards ont tendance à vite me fatiguer. Je ne les écoute pas longtemps et je m’en méfie. Ils finissent toujours par parler trop. » Je ne suis pas une grande bavarde, mais contrairement à lui je ne donne pas l’impression constante de compter mes mots. Je sais quand parler, je sais quoi dire et je sais comment captiver un interlocuteur, je sais comment utiliser mon bagout à mon avantage. Trop parler peut-être une force, si l’on maîtrise ce que l’on raconte et l’impulsion que l’on met dans chaque mot. Et avec moi c’est bien de ça qu’il est question, d’impulsion, j’ai toujours su comment éveiller de l’intérêt. « Je préfère les éviter. C’est mieux pour moi et pour eux… surtout dans ce milieu. » Je fronce les sourcils et penche la tête sur le côté. Il ne répond pas réellement à ma question. « Mais, je ne suis pas dans le contrôle pour autant. Ça ne me demande pas d’effort. Je ne suis pas timide, mais je ne suis un gars réservé de nature et peut-être un peu plus avec toi, et je ne cherche pas à savoir pourquoi. Disons que c’est plus confortable comme ça. » Dans le contrôle donc. Je reste silencieuse quelques secondes, qu’il met à profit pour faire apparaitre un sourire amusé sur son visage. « Même si je dois t’ennuyer. » Je semble réfléchir un instant, une moue pensive sur le visage. Une moue calculée surtout, parce que ma réponse a pris forme dans mon esprit avant qu’il ne termine sa phrase. « Tu n’as pas répondu à ma question. » Mais il a parlé finalement, a montré qu’il savait être un peu plus loquace, a tenté de m’embrouiller dans de longues explications pour au final ne pas m’apporter de réponse. « Et ce n’est pas parce que tu as fait de longues phrases que je ne m’en suis pas rendue compte. » C’est vrai ceci dit, je ne l’ai jamais entendu autant s’épancher. « Je parle, mais j’écoute aussi. Et même si tu prétends ne pas savoir pourquoi, j’ai ma petite idée. » Estime-t-il que je suis bavarde ? Peut-être pense-t-il qu’il m’a cernée, quand je n’ai laissé échapper que ce que je voulais bien. Je sais ce qui provoque en tout cas un tel trouble chez un homme, et comme je le lui confirme : « Je m’évertuerai à vérifier si j’ai raison. » Puisque lui ne veut pas me le dire.

Lorsque nous entrons dans l’appartement je m’éloigne pour attraper des verres mais je ne le quitte pas du coin de l’œil alors qu’il s’emploie à observer tout ce sur quoi ses yeux se posent. Il ne se sont pas arrêtés sur le cadre posé sur le meuble télévision, pas encore, et je suis soulagée de ne pas avoir à répondre à la question qui me mettrait mal à l’aise s’il la posait, celle qui concerne l’identité de l’homme présent sur la seule photo de mon appartement. Mais ce serait me témoigner beaucoup trop d’intérêt pour un homme qui s’évertue à prétendre que je n’éveille rien chez lui. « Et, rien ? » Je fais mine d’être vexée. « Tu me blesses. Moi qui ai passé tellement de temps à travailler la décoration. » Même si c’était vrai je ne le serais pas, blessée. Je reviens à son nouveau, avec un sourire espiègle qui ne peut dissimuler qu’au contraire, sa réaction m’amuse. « Je meurs d’envie de savoir à quoi tu t’attendais. » A un repaire de débauche ? A un documentaire sur ma vie privée sous forme de photographies au mur ? Je ne m’encombre pas de ce type de souvenirs. Je l’ai eu fait lorsque j’étais jeune et profondément éprise d’Aaron, mais toutes les photos de cette époque exceptée celle sur le meuble en chêne sont enfermées dans un tiroir de la console de l’entrée, à l’abri des regards curieux. A l’abri du mien. « Ce n’est pas moi qui vais te contredire. » Qu’il répond alors que je sers nos deux verres, comme si je n’avais pas assez bu de scotch pour ce soir. Ma propre ébriété m’avait jusque-là empêché de détecter la sienne, mais à présent que nous sommes bien plus proches, si proches qu’il me suffirait de tendre le bras pour initier un rapprochement, je sens les effluves d’alcool. « Et, tu fais bien. Je n’en suis pas un où je serais arrivé plus tôt, sans que tu m'appelles, pour empêcher ça. » Il désigne d’un geste vague la marque sur mon visage, celle que j’ai observée furtivement quelques secondes avant de prendre place à côté de lui. J’aurais préféré qu’il l’effleure de ses doigts, qu’il caresse ma peau, mais il l’a dit, il n’est pas un chevalier servant. « Qu’est-ce qui t’est arrivé ? Et tu as le droit d'être bavarde. Je ne t'en tiendrai pas rigueur. Promis. » Je suis affamée, mais j’abandonne la dégustation de mon repas improvisé que je dépose sur la table basse pour planter résolument mes yeux dans ceux du brun. « Peut-être qu’il s’agit juste d’un accident, un coup reçu par erreur dans une foule de corps qui s’effleurent. Peut-être que l’on n’a pas supporté que je dise non. Peut-être que je me suis faite gifler par une épouse jalouse. » Il ne répond pas à mes question, je n’ai pas l’intention de lui faciliter la tâche. « Tu n’as qu’à imaginer la scène qui te divertit le plus. » Et moi je me réjouis déjà que cela le préoccupe au point de me poser la question. Je repense à ses coups d’œil dans la voiture, ceux qu’il ne peut éviter alors que, je l’admets volontiers, j’ai rarement été vêtue de façon aussi provocante. « Je peux aller me couvrir si je te déconcentre un peu trop. » Je ne peux m’empêcher de le provoquer, et pas uniquement à cause de notre pari, pas uniquement parce que je l’ai prévenu que j’étais bien trop coriace pour lui.








:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Empty
Message(#)(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  EmptyLun 20 Jan 2020 - 0:26




UP ALL NIGHT
I CAN'T PRETEND
@RAELYN BLACKWELL

Prétendre que je regrettais ma spontanéité en la lançant sur le terrain glissant du jeu m’aurait rassuré évidemment, mais si je ne suis pas mauvais en matière de mensonge, je suis conscient de mes qualités de mes faiblesses. Je considère que le temps effectua un travail de sape efficace sur les premières tandis qu’il accentue les secondes. Aussi, je le sais, aurais-je réfléchi plus allant à ce qu’il convenait de lui répliquer n’aurait rien changé à ma réaction. À défaut d’un « on parie », j’aurais rétorqué un « que tu crois » qui aurait allumé en Raelyn une flamme identique. Pour elle, si son but est de me pousser à me dévoiler, l’occasion est trop belle pour ne pas être attrapée au vol. Elle tend déjà la main dans ma direction et moi, sans grande hésitation, je la saisis pour sceller un pacte ridicule et annonciateur d’emmerdes. Gagner à ce petit jeu ressemblera bientôt à un besoin, il sera de l’ordre du vital, parce que je déteste perdre une partie dont je suis l’instigateur. Je ne libère pas sa menotte d’ailleurs. Je quitte la route des yeux durant un instant, répondant à son sourire défiant par une réplique presque identique et je signe, dans mon commentaire suivant, notre chute à tous les deux. La sienne, parce que je ferai de cette histoire un prétexte pour qu’elle partage ma souffrance en lui rendant la monnaie de la pièce qu’elle a offerte à ma fille. La mienne, vu que j’y laisserai des plumes en chemin. Lesquelles ? Je ne suis pas en mesure de le deviner et donc, de me prémunir des conséquences. Je n’en sais pas assez sur elle. Je tâtonne toujours entre certitude et suppositions, mais je peux lire dans son regard que ça ne serait ni beau ni propre. « Te défile pas. » ajoutais-je en gardant sa menotte prisonnière de la mienne. « Il faut un enjeu ou ça n’a pas d’intérêt. » Je ne joue jamais pour des bouts de chandelles. Il faut qu’elle brille, qu’elle soit haute, qu’elle soit aussi sacrée qu’un cierge pascal allumé pour fêter la résurrection du Christ. « Qu’es-tu prête à me céder ? » l’interrogeais-je en maintenant une prise douce et ferme à la fois sur ses doigts. Serais-je en train de profiter de la situation ? Peut-être, un peu, même si je déteste cette idée.

Jusqu’ici, j’avais veillé à ne plus provoquer le moindre contact physique qui me rappellerait ma dernière faiblesse, celle que je m’expliquais à peine, chargeant l’ivresse pour alléger ma conscience. C’était, pour elle, bien plus facile que d’admettre que je l’avais ardemment désiré ce baiser. J’avais dû lutter pour m’en contenter et, les jours suivants, pour cesser d’y penser. Maintenant qu’elle était là, juste à côté de moi, dans une tenue qui hurle : « Il reste pas grand chose à enlever, ne fais pas la fine bouche », ne pas la déshabiller du regard relèverait presque du supplice. Lorsqu’elle monta dans la voiture, j’en bénis ma volonté et le peu de lucidité que l’alcool n’avait pas encore entamés puisque, soyons honnête, ce serait perdre en plaisir que de succomber d’apercevoir le galbe de ses seins sous son t-shirt trop court. Tout compte fait, à bien peser, je la remercie presque d’aimer le défi et d’avoir répondu au mien. Elle ne m’offre jamais qu’un argument valable supplémentaire de me garder d’elle et de ses desseins. Est-ce la raison pour laquelle je la noyai sous un flot de mots qui me ressemblaient peu ? Non, même si je refuse de lui avouer. Je n’avais pas cherché à éluder sa question à propos du contrôle ou de ma pseudo-rigidité. Au contraire, j’étais convaincu d’avoir fait preuve d’une abnégation inédite à son égard en épuisant si rapidement mon compteur de mots. Je n’affichai pas de moue surprise ou étonnée cependant. En revanche, mon sourire s’élargit légèrement, faisant mine d’avoir joué au Normand. « Au moins, j’aurai essayé. » commentais-je alors qu’elle babille, qu’elle soutient détenir plus que des hypothèses non vérifiables. Sur l’heure, j’étais tenté de lui avouer tout de go qu’il est vrai qu’elle me plaît, que c’est inutile de le cacher, je lui en ai fait l’étalage il y a peu. Ça aurait le mérite d’être clair, couillu et surtout évident. C’était également précipité et un soupçon trop flatteur. Dès lors, je m’abstiens, profitant que nous sommes arrivés pour ne pas plonger dans le bain de la mollesse. Je lui préfére celui de l’étonnement une fois pénétré l’appartement de mon acolyte. La décoration en est déroutante. « Et, elle est réussie. » lui assurais-je sincèrement. Elle avait été conçue avec goût, mais n’en restait pas moins impersonnelle. « Je ne sais pas trop. Quelque chose qui te ressemble plus.» Hormis un cadre – un seul – elle ne me laissait aucun indice sur son mode de vie en dehors de son boulot. Autant dire que mille questions m’envahissent : d’où vient-elle ? Ses fréquentations s’arrêtent-elles aux membres du Club ? N’a-t-elle donc pas de familles ? Une sœur et, peut-être, une nièce ou un neveu ? Est-elle seule au point que nul ne puisse trouver sa place au milieu de ses meubles de luxe ? Est-ce que ça me regarde vraiment ?

Ma curiosité ne souffre d’aucune limite et je ne sais qu’en penser. Après tout, j’aurais pu manger mon tacos, la saluer et repartir comme j’étais venu, une main dans la poche et l’autre occupée par une bouteille. J’aurais pu me satisfaire de deux ou trois mots de plus après mes explications bancales dans la voiture. Sauf que je demeure là, à l’interroger sur sa soirée et l’invitant à n’omettre aucun détail. Qu’espérais-je ? Qu’elle jouerait à la pie pour le seul plaisir de mon indiscrétion ? Je ne la connaissais qu’en surface, mais je fus loin de m’étonner qu’elle soumette à mon imagination des excuses toutes plus valables les unes que les autres. Dommage. J’aurais juré, quand elle abandonna son tacos, qu’elle se montrerait docile. Ma déception serait grande si la situation ne m’arrangeait pas. Si elle en donne peu, elle s’accommodera de la pareille. Ce sera donnant-donnant. « Tout est possible. » lançais-je après avoir feint d’analyser ses hypothèses avec concentration, aidé par mon repas dont j’avalais la dernière bouchée. Je ramassai une serviette pour m’essuyer les doigts, attrapai mon verre et, m’installant plus à mon aise dans son sofa, je bus une gorgée du vin rouge servi plus tôt. Il aurait été plus fruité qu'épicé je n’aurais été incapable de le distinguer. J’en appréciais à peine les saveurs, parce que je suis trop éméché et que nous conduire jusqu’ici entier entama mon stock restreint d’énergie. « Qui me divertit ou qui m’excite le plus ? » m’enquis-je enhardi, mes yeux clairs cadenassés aux siens. Nul doute qu’un jeu de pouvoir adoré des gosses s’initierait entre nous. Nous le savions tous les deux, celui qui détournerait le regard serait le dominé et je n’avais plus les idées assez claires que pour décider s’il convenait de lui laisser la main ou de la prendre. Qu’à cela ne tienne, je n’étais pas obligé de faire un choix à la seconde, j'optai pour ne surtout pas ciller. « Pour moi, ça ira. Je n’ai pas besoin de rester concentré. Mais, si mon regard te met mal à l’aise, libre à toi. » Et je fouille mes poches, débusque mon paquet de cigarettes que je porte à mes lèvres pour en tirer une que je n'allume pas. « C'est autorisé à l’intérieur chez toi ? » m’inquiétais-je, soumis à de vieux réflexes de politesse, la maîtresse du respect. C’est une valeur sûre, presque autant que la patience. Peut-être ne supportait-elle pas qu’on enfume son appart-catalogue. Je me plierais à sa volonté de la griller sur le balcon si elle le désirait. Mais, je n’ai pas la foi de quitter son fauteuil. Il est confortable et je refuse qu’elle s’imagine que je profite du premier prétexte venu pour la fuir. Elle aurait l’impression d’avoir gagné avant même qu’on ait réellement joué ou que je sois complètement disposé à en assumer les risques et les conséquences. « Mange. Ça va être froid. »


Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Empty
Message(#)(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  EmptyLun 20 Jan 2020 - 11:55


Up all night I can't pretend
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  873483867

« Te défile pas. » Sa main qui attrape la mienne sans hésite, qui l’enferme en son fort, ses yeux qui quitter imprudemment la route pour s’ancrer aux miens pendant quelques secondes avant de se concentrer à nouveau, rien ne pourrait plus me stimuler que le jeu que j’ai instauré, la partie qu’il rejoint sans se faire prier. J’ai réveillé quelque chose en lui, quelque chose de différent j’en suis convaincue, puisque jusqu’ici chacun de ses gestes, chacun de ses regards et chacune de ses paroles à mon égard m’avait semblés mesurés et calculés. Pas maintenant. Il a répondu à une pulsion lorsqu’il a attrapé mes doigts, et s’il ne les lâche pas c’est certainement plus parce que j’ai réveillé le joueur en lui que parce que comme moi ce simple contact l’électrise. Me concernant il y a deux faits qui y contribuent, le premier est sans conteste pour penchant inépuisable pour les défis : et il m’a défiée. A partir de là il est impensable pour moi de le laisser prendre l’ascendant, il est impensable d’imaginer perdre, par amour propre, celui qui m’anime un peu trop et me pousse souvent dans des directions dangereuses. Mais si une décharge parcourt mon échine lorsque sa peau frôle la mienne, ce n’est pas que parce que l’anticipation des provocations à venir me stimule, mais aussi parce que ce contact me ramène les souvenirs d’un autre, plus prolongé. Un homme qui s’offre à moi comme sur un plateau m’intéressera une nuit, peut-être quelques autres s’il se révèle être un bon amant, mais je finirais toujours par m’en désintéresser. Un homme comme Amos qui ne me cède pas ou que très rarement, qui inverse la tendance et m’oblige à déployer d’impensable efforts de séduction, celui-là a tout compris. Face à une telle attitude je ne sais plus sur quel pied danser, et mon unique objectif devient alors de tout faire pour qu’il cède. Pour qu’à nouveau il se retrouve dans une position où il est incapable de résister à l’envie de venir faire entrer sa peau en contact avec la mienne, de venir poser ses lèvres sur les miennes pour s’approcher un peu plus. Je ne prétends pas que je n’en meurs pas d’envie moi aussi, mais échaudée par sa manière de souffler le chaud puis brusquement le froid je me garde bien d’initier la moindre caresse, ni de nouveau baiser. « Il faut un enjeu ou ça n’a pas d’intérêt. » Une sourire étire mes lèvres alors qu’il se concentrer sur la route mais ne libère pas ma main qu’il contient entièrement sans problème pour autant. « Qu’es-tu prête à me céder ? » Je penche la tête sur le côté et le déshabille du regard d’un air entendu. « Tu le sais très bien. » J’ai été parfaitement transparente en ce qui concerne mes intentions. Sinon je ne l’aurais pas laissé m’embrasser, je l’aurais repoussé, je n’aurais pas répondu ardemment à sa langue qui jouait avec la mienne, je n’aurais pas laissé mes doigts s’enrouler autour de quelques mèches de ses cheveux. « Mais soit. Si ça ne te suffit pas, je t’offre un secret. Une question de ton choix à laquelle je répondrais honnêtement si toutefois tu gagnes, si je ne me révèle pas assez coriace et si tu arrives à m’atteindre. » Je vais gagner, c’est une évidence. Personne ne m’a atteinte, personne depuis Aaron, et il n’est pas lui.

Je mentirais si je disais que je ne suis pas satisfaite d’avoir réussi à l’attirer dans mon appartement. Dans ce lieu propice aux jeux, aux confidences, ce lieu où j’espère qu’il oubliera un peu sa retenue et me laissera entrevoir plus de failles. « Et, elle est réussie. » Je lève un sourcil, une moue amusée sur les lèvres. « Je ne sais pas trop. Quelque chose qui te ressemble plus. » C’est donc ça. Il est étonné de trouver un appartement si vide. Je sais que les lieux sont impersonnels, et c’est le but. Je n’ai pas envie que qui que ce soit puisse en apprendre plus sur moi en fouinant, en laissant ses yeux parcourir mes murs et ses doigts ouvrir mes tiroirs au petit matin, alors que je dors encore. « Et à quoi je ressemble ? » Je fronce les sourcils, parce que je suis curieuse de savoir comment il me perçois, puisque vraisemblablement la froideur des lieux ne colle pas pour lui à ma personnalité.

Cette marque sur mon visage est arrivée là sans histoire dramatique sous la surface. J’ai effectivement pris un coup de coude dans la foule, et l’homme s’est répandu en excuse alors que je l’avais déjà oublié. Mais cette histoire n’a rien d’intéressant, rien qui ne me permette de piquer un peu plus le brun maintenant assis à quelques centimètres de moi. « Tout est possible. » Et pourtant je n’ai jamais pris de coup au visage d’un homme, pas plus d’une femme jalouse. Je remercie pour minois de poupée pour ça, qui invite aux caresses plus qu’aux coups. « Qui me divertit ou qui m’excite le plus ? » Maintenant que j’ai posé mon tacos et avalé quelques bouchée, c’est à nouveau mon verre de vin qui m’attire, et c’est sur lui que je referme mes doigts. « Si l’idée de m’imaginer me faire cogner t’excite, je ne suis pas certaine de ce que cela dit sur toi. » Qu’il est attiré par la violence peut-être, comme moi, que nous sommes plus semblables encore que ce que j’imaginais.  J’ai remarqué ses coups d’œil sur mes cuisses, sur le galbe de mes seins, et si je l’ai laissé tranquille avec ça pendant qu’il me conduisait, il était certain que l’accalmie n’était que passagère. Que je ressentirais rapidement l’envie de le piquer, de lui signaler sans détour que j’ai surpris le regard qu’il posait sur moi. Que j’ai compris que j’étais désirable à ses yeux, et qu’à partir de là j’ai du mal à comprendre, je suis désarçonnée par l’énergie qui use à me résister. « Pour moi, ça ira. Je n’ai pas besoin de rester concentré. Mais, si mon regard te met mal à l’aise, libre à toi. » Je laisse échapper un rire franc. « Si j’étais mal à l’aise à l’idée que l’on me regarde, j’aurais enfilé autre chose. » Quelque chose de plus couvrant, cela va sans dire. Mais s’il n’est pas déconcentré, ou plutôt si l’idée de l’être ne le dérange pas plus que ça, alors il me donne l’absolution pour en profiter.

Il sort une cigarette finalement, la coince entre ses lèvres mais me respecte assez pour me demander si cela me dérange. « C'est autorisé à l’intérieur chez toi ? » J’aurais préféré qu’il s’abstienne, qu’il me provoque et l’allume en accrochant ses yeux au miens. Qu’il me montre qu’il se fichait bien de savoir si oui ou non j’étais d’accord, comme il se fiche de jouer avec moi depuis six longs mois. « C’est autorisé si tu m’en offres une. » Je pousse finalement le cendrier présent sur la table basse dans sa direction. « Mange. Ça va être froid. » Il ne suggère pas, ne propose pas, il ordonne. Et j’aime qu’on me donne des ordres, puisque cela m’offre le loisir de les ignorer, de provoquer. Un sourire sur les lèvres j’attrape mon repas pour croquer une bouchée dedans avant de déjà l’abandonner à nouveau. « Sinon quoi ? » Entendu, cliché. Avec l’alcool qui court dans mes veines, il ne fallait pas s’attendre à plus recherché en me provoquant de la sorte. Finalement je me penche vers lui, à peine, de par notre proximité je n’ai pas besoin de plus, pour tendre une main vers son paquet de cigarette et en tirer une, avant de l’enfermer entre mes lèvres, avant de me pencher vers lui à nouveau, poussant le vice jusqu’à exiger qu’il me l’allume.

Et lorsqu’il le fait je me recule, satisfaite, avant de prendre une première bouffée toxique et de pencher la tête en arrière. Ma tête qui me fait déjà souffrir, qui me fait déjà regretter mes excès de la nuit. « Si j’avais su que tu étais encore réveillé, je t’aurais invité à me rejoindre plus tôt. » Je l’imagine très mal en plein milieu de la foule d’une boite de nuit cela dit.








:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Empty
Message(#)(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  EmptyLun 20 Jan 2020 - 22:58




UP ALL NIGHT
I CAN'T PRETEND
@RAELYN BLACKWELL

L’avertissement n’avait pas lieu d’être finalement. Raelyn réagit au quart de tour dès lors qu’il s’agit de jouer. Je ne peux m’empêcher de remarquer que ça nous fait un point commun, un de plus qui, comme les autres, n’a rien de sain. Nous aurions pu partager le même amour pour la mer ou un attrait particulier pour une passion bien pensante. Nous ne semblions pas destinés à marcher ensemble vers les voies de la sagesse et de la correction, ce qui en soit, n’avait rien d’étonnant étant donné les circonstances de notre rencontre. J’atterris au Club par la force des choses, animé par de viles intentions et il réduisait en peau de chagrin mes tentatives d’antan d’être homme uniquement de bien. Elle, elle comptait parmi ces membres les plus fidèles, les plus dévoués à sa cause malhonnête. Autant dire que les chances de discuter navigation ou travail de la terre étaient somme toute inexistantes, si bien que je me surpris à me demander si elle aimait le poker ou autre jeu alliant hasard, bluff et stratégie. Serait-elle par ailleurs une concurrente d'envergure ? Je ne doutais pas qu’elle soit taillée pour le faux-semblant. Une femme comme elle ne doit jamais rechigner à l’idée d’un mensonge pour le bien des affaires. Mais, qu’en est-il de ses relations humaines ? Est-elle aussi franche avec le premier quidam venu qu’elle ne l’est avec moi ? Admet-elle à tous ces intentions charnelles sans vergogne ou se drape-t-elle parfois de pudeur pour s’attirer les faveurs des plus scrupuleux de mes congénères ? Difficile à dire. Une fois encore, je ne détiens que trop peu d’informations pour trancher et force est de constater que ça me contrarie. Pour peu, je l’aurais volontiers ramené à sa condition en prétextant que j’en espérais plus de sa part que la promesse d’un cinq à sept puisqu’il me suffirait de me baisser pour ramasser mes gains. Elle me priva cependant du plaisir de soigner mon exaspération par cette remarque aussi taquine que cinglante au profit d’une proposition en or 24 carats. Un secret. Un seul. Une opportunité de la percer à jour et, plus tard, de m’en servir pour la blesser. N’aurais-je pas été happé plus tôt par l’appât du gain qu’en cet instant précis, j’aurais sauté à pieds joints et, persuadé qu’elle l’avait parfaitement compris, une question me taraude l’esprit désormais : pourquoi ? Pourquoi prendre le risque de se dévoiler à l’inconnu que je suis encore ? Pourquoi se mettre sciemment en danger ? Alimenterait-elle notre semblant d’histoire d’un soupçon de confiance ? Non ! Pas le genre de la maison. Me tendrait-elle un piège dans lequel je m’engouffre bêtement ? Peut-être, mais il est trop tard pour reculer. Mon ego est blessé depuis la mort de Sofia, mais je chéris ce qu’il m’en reste et je préfère crever que faire machine arrière. Je conclus donc d’un « Je prends » et je libère sa menotte gracile non sans l’avoir serrée une dernière fois. La partie est lancée… que le meilleur gagne… en l’occurrence, moi. Je ne perds jamais, à moins de l’avoir désiré au préalable.

Détaillant sans gêne sa décoration, je m’autorisais un commentaire que je regrettai pour avoir éveillé la curiosité de sa propriétaire. Je ne ressentais aucune envie de m’épancher sur l’image qu’elle me renvoyait et des conclusions que j’en tirai. D’après moi, ça relevait de l’ordre du privé bien qu’elle soit la principale concernée. Son regard serait-il du genre fuyant que j’aurais déduit qu’elle cherche à flatter son ego d’un compliment ou l’autre. Or, il est franc en tout temps et qu’importe l’interlocuteur. J’en conclus qu'elle essaie de me déstabiliser, ce qui aurait pu fonctionner si j’avais été mal à l’aise à l’idée de révéler le fond de ma pensée. « À quelqu’un de vivant. » répliquais-je avec un détachement non surjoué. Outre son physique et sa beauté atypique, c’était certainement ce qui m’attirait le plus en elle, ce qui justifiait les raisons pour lesquels j’étais là, au milieu de son salon, à faire l’effort d’entretenir entre nous une véritable conversation. Contrairement à moi qui suis mort à l’intérieur, elle ne survit pas, Raelyn, et parfois, je me surprends à espérer qu’elle soit comme une maladie contagieuse, une qu’on attrape et qui nous révolutionne. Puis, je me reprends. Elle n’a pas à endosser ce rôle. Il ne convient pas de l’envisager non plus. Ce serait renoncer à mes serments, trahir la mémoire de mon enfant et cracher sur sa tombe, même si c’est, parfois, c’est difficile de la détester. Je frôle perpétuellement avec les limites : lorsque nous sommes tous les deux, que je me laisse gagner par sa lascivité, que mes plus bas instincts m’envahissent ou que je m’inquiète de ces ecchymoses tant par intérêt que par indiscrétion. Elle n’étanche en rien ma soif de savoir cependant. Je ne récolte que des hypothèses qui ont pour seul mérite de bousculer mon imagination et pas forcément celle qui vogue vers les eaux les plus calmes. Ça ne lui échappa évidemment et, cette fois, comme elle un peu plus tôt dans la conversation, j’affiche un air authentiquement amusé. « Et, qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire d’après toi ? » lui rétorquais-je en jouant avec mon verre.

Du coin de l’œil, j’aperçois le bordeaux danser, se cogner à la paroi. Il vacille de gauche à droite comme la flamme de malice qui brille dans le fond des yeux de Raelyn. Elle ne propose pas de se vêtir par politesse. Non. Elle dépose les premières cartes de sa main sur la table et relance la mise. Elle cherche à jauger de ma réaction, à évaluer mon intérêt, peut-être même à tester mon niveau de sincérité. S’attendait-elle à ce que j’essaie de lui cacher que, dans la voiture, je la dévorai du regard ? Taciturne n’est pas synonyme d’hypocrisie et, tandis qu’elle agite bien haut le fanion de l’impudeur, je me souviens du brin de jalousie qui me traversa l’esprit dès qu’elle entra dans la voiture. Sur le moment, il m’avait profondément dérangé parce qu’il souleva le poids de ma culpabilité. Sur l’heure, alors qu’il se manifestait à nouveau, je dus lutter afin qu’il ne se révèle pas d’une grimace. Ça me rendrait mauvais, voire désagréable, je me contentai donc d’un : « Oh, je pensais qu’il y avait une différence entre aimer être regardée et aimer que je te regarde… ou détester, c’est selon. » la piquais-je sur le ton de l’humour, bien incapable de distinguer s’il est surjoué ou non. Je crois que c’est trop tard. Je suis irrité par mes propres émotions qui n’ont pas lieu d’être. De toutes celles qu’elle agite en mon sein, la possessivité est la plus dérangeante et celle que je gère le plus mal, parce que je ne me l’explique pas. Alors, je renoue avec mes vieux réflexes. Je réinstaure entre nous cette distance coutumière et ennuyeuse, tout du moins, du point de vue exprimé plus tôt par Raelyn, et que ma bonne foi partage allégrement. L’autre versant, il en est presque déçu, il s’en accommode parce que la raison ne lui offre aucune option de substitution et je ressens le besoin d’une cigarette. Je réclame une autorisation, par respect et pour lui rappeler que je ne suis pas un vieux copain avec lequel elle partage un moment de simplicité. Je ne suis pas et refuse d’être une parenthèse enchantée dans le tumulte de son quotidien. Son assentiment en poche, je l’allume ma Marlboro et lui intime de continuer à manger, comme si mon bien-être en dépendait. Dans les faits, ça n’avait que peu d’importance pour moi. C’est elle qui prétendit plus tôt mourir de faim, retardant la visite de son appartement. Pourtant, elle me séduit à défier mon autorité bienveillante et j’en ris de bon cœur. « Sinon… je le finis moi. » Je cède à la spontanéité, faute à l'amusement et conscient qu’une menace n’aurait remporté aucun des effets escomptés.

L’espace d’un instant, tandis qu’elle s’approche dangereusement sous le prétexte fallacieux que j’allume moi-même la cigarette piochée dans mon paquet – il trônait fièrement ouvert à côté du tacos abandonné – il fut clair à mon esprit que la tension palpable entre nous la nourrissait plus efficacement que la malbouffe. Comment, dès lors, rester de marbre face à ses petites manigances ? Elles ne sont pas grand-chose, mais avons-nous vraiment besoin de plus ? « Je ne serais pas venu. » ripostais-je quand, le plus naturellement du monde, je la saisis par le poignet après qu’elle ait recraché sa première bouffée de nicotine. Je plonge mon regard dans le sien, je la dévisage, sans vergogne, mais je ne dis pas un mot, pas un seul, parce qu’une fois devient coutume, j’ignore savamment ce qui motive mon geste. Je le justifie par l’alcool, mais c’est de la connerie. Je me tais jusqu’à ce que la question la plus improbable m’échappe tout de go. « Qu’est-ce que tu cherches à tromper en menant cette vie, Raelyn ? L’ennui ? Une déception amoureuse ? Quoi ? » Pas l’ombre d’un jugement. Aucune trace de mépris. Juste de la curiosité alors que je parle plus vite que la raison. Que mon audace lui déplaise ? Je m’en moquais comme de ma première chemise. Lui céder du terrain, en revanche, m’accablait autant que j’y trouvais avantage. Au poker, nul n’est jamais plus vulnérable que lorsqu’il sous-estime son adversaire, que lorsqu’il est persuadé d’avoir la main la plus forte et que la victoire sur son voisin est à portée de main.



Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Empty
Message(#)(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  EmptyMar 21 Jan 2020 - 11:22


Up all night I can't pretend
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  873483867

« Je prends. » Evidement qu’il prend. J’ai lancé l’hameçon, cherché à jaugé son intérêt pour mon histoire au-delà de celui évident pour ma plastique, et il a mordu. Cela ne m’étonne que peu, puisqu’à travers nos différents échanges j’ai ressenti chez lui ce besoin de me percer à jour. Il ne parle que peu, ne s’ouvre pratiquement pas, mais chacune de ses phrases laconiques m’a un peu plus mis la puce à l’oreille, me laisse penser qu’il s’intéresse plus à moi qu’il ne veut me le laisser penser. Pour quelle raison je l’ignore encore, puisqu’à côté de ça il semble parfois se laisser aller, mais se referme dès lors qu’il réalise qu’il s’est un peu ouvert, qu’il a trop parlé ou m’a accordé trop d’intérêt. J’ai du mal à comprendre, du mal à accepter qu’il m’échappe dès que je sens que je m’en approche, du mal à gérer le fait qu’un homme qui semble pourtant attiré par moi me repousse de la sorte. Je ne perds pas inutilement mon énergie lorsqu’un représentant de la gente masculine ne semble pas intéressé, et je me lasse vite de ceux qui le sont trop, avec Amos je ne sais pas sur quel pied danser. Alors comme une adolescente, comme une idiote je me retrouve à déployer des efforts de séduction que je n’avais pas déployés depuis longtemps. Que je n’ai jamais déployés. Et ça me rend folle, je déteste ça autant que cela me stimule. Ma main qu’il garde serrée dans la sienne, ça aussi ça me rend folle, parce que je sais que dans quelques minutes il soufflera à nouveau le froid. Quand il la serre une dernière fois avant de la laisser filer, je ne me prive pas du plaisir de la laisser glisser doucement avant qu’elle ne retombe sur mes cuisses. « Et toi alors ? Tu n’as rien mis en jeu. » Je cherche à capter son regard, à nouveau fixé sur la route. « C’est de la triche. » J’ai serré sa main trop tôt, accepté les conditions sans réfléchir, mais je ne compte pas le laisser s’en sortir aussi facilement.

« À quelqu’un de vivant. » Qu’il me répond avant d’abandonner la contemplation de mon appartement. De tous les qualificatifs qu’il aurait pu employer, celui-ci me surprend. Par son aspect positif déjà, je m’attendais plus à une remarque acerbe bien placée, et parce qu’il trahit l’intérêt qu’il m’a porté. Pour en venir à ce genre de conclusion il m’a observée, quand je suis avec lui ou quand j’évolue au sein du Club, et l’entendre l’admettre me surprend. Je jette à mon tour un coup d’œil circulaire à la pièce, comme si je la découvrais, avant de hausser les épaules et de me tourner vers lui. « Je vais être honnête et admettre qu’il y a une part de volontaire. Je n’aime pas l’idée d’être un livre ouvert. » Si je voulais être tout à fait honnête, je lui expliquerais qu’hormis Alec je n’aurais de toute façon pas grand monde à mettre en photo sur ces murs blancs. Les gens sont de passages dans ma vie à mes yeux, je ne leur accorde pas trop d’importance parce que je sais qu’ils finiront par partir, ou que je finirais par leur demander de le faire. « Et, qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire d’après toi ? » Si c’est le moment où l’on débute une bataille de regards, j’ai déjà gagné, puisqu’il détourne le sien pour observer son verre, alors que je l’observe silencieusement quelques minutes. Qui est-il ? A quoi pense-t-il en cet instant, alors qu’il fait tourner son verre entre ses doigts dans mon appartement, celui qu’il imaginait plus vivant ? A moi ? A la femme qui l’attend chez lui ? J’aimerais pouvoir le lire comme je lis la plupart des hommes, mais une part de moi est aussi heureuse de ne pas réussir à le faire. « Qu’on est pas si différents que ça au fond, toi et moi. » Si la violence l’attire alors c’est ce que j’en déduis, et je n’ai pas l’intention de lui mentir à ce sujet : il a vu la flamme dans mes yeux le premier jour, lorsqu’il a passé à tabac un homme qui s’était permis d’être un peu trop familier avec moi. La violence m’attire, et la vue du sang me fascine plus qu’elle me dégoute, j’ai assez tôt pris conscience de cet aspect malsain de ma personnalité. « Oh, je pensais qu’il y avait une différence entre aimer être regardée et aimer que je te regarde… ou détester, c’est selon. » Serait-il en train de ressentir une pointe de jalousie à l’idée que je ne lui applique pas un traitement différent de celui que j’applique aux autres ? A l’idée que je sois indifférente à ce que ce soit son regard ou celui d’un autre homme qui se pose sur moi ? Je n’ai pas envie de le rassurer, parce que si je déteste les hommes qui pensent que je leur appartiens je n’ai rien contre un peu de jalousie, si cela peut le piquer, le pousser à sortir de ses retranchements. « Je déteste pas ça en tout cas. » Difficile de faire plus laconique, moins transparent, mais je ne suis pas capable de mettre ma fierté de côté au point de lui dire que j’ai aimé le regard qu’il a posé sur moi dans la voiture plus tôt, que j’aime aussi ceux que je surprends parfois au Club lorsqu’il pense que je ne regarde pas. « Sinon… je le finis moi. » Je lève un sourcil, pour montrer que je ne suis que peu impressionnée. Mon repas lui a perdu tout intérêt à mes yeux depuis qu’Amos est entré dans mon jeu, depuis qu’il semble un peu plus réceptif à ma provocation. L’alcool me rend de toute façon versatile, et si j’étais sincèrement affamée il y a quelques minutes encore cela n’a plus la moindre importance, parce que j’ai faim d’autre chose à présent. « Je ne serais pas venu. » Mon regard soutient le sien sans rougir, et un léger sourire étire mes lèvres. Bien sûr qu’il serait venu, je suis trop orgueilleuse pour imaginer une seule seconde le contraire, j’ai bien trop confiance en moi envisager un rejet pur et simple. Et au-delà de ça, j’ai senti sa volonté de passer du temps avec moi, même si j’ai du mal à comprendre ce qui la motive puisqu’il me reste fermé. La cigarette aux lèvres je prépare déjà une réponse avec une pointe de sarcasme, je la travaille et m’apprête à là lui offrir, mais il m’en empêche à attrapant mon poignet dès lors que j’expire la fumée de mes poumons. Il le tient fermement, sans me faire mal mais sans me laisser la possibilité de m’extraire de cette étreinte non plus. Je ne tente pas de le faire, je reste immobile, sans un regard pour ma cigarette qui se consume dans ma main entravée, et je soutiens son regard, j’attends de savoir ce qui motive ce geste, cette pulsion. « Qu’est-ce que tu cherches à tromper en menant cette vie, Raelyn ? L’ennui ? Une déception amoureuse ? Quoi ? » Il me prend de court, parce que cette question n’est pas posée sur le ton léger de la conversation. Il n’y a plus aucun sous-entendu lourd de sens, plus de détour, au contraire, la question semble l’avoir taraudé assez longtemps pour qu’il ajoute ses propres théories, qu’il m’oriente peut-être vers la réponse qu’il veut entendre.

Je voudrais pouvoir lui répondre d’une remarque bien sentie, pleine d’esprit et de sarcasme, mais il me prend de court. Je n’arrive pas à m’extraire à son regard, il a le même qu’avait Aaron, bleu et sévère, et je reste paralysée, fascinée par l’effet sur moi du contact de sa main qui enserre mon bras, par la façon dont il s’y prend pour, je l’admettre, me réduire au silence. « La solitude je suppose. » Je rajoute un haussement d’épaule pour masque la sincérité dans mes paroles, pour masquer mon trouble aussi et garder un air détaché. Mais cette question je n’aime pas y répondre. « Regarde autour de toi. » Tu l’as déjà remarqué, l’absence de photo sur les murs de mon appartement. L’absence apparente de relations durables dans ma vie, qu’elles soient amicales ou amoureuses. Je me referme rapidement, parce que je n’aime pas me livrer, parce que je n’aime pas ce sentiment de honte qui nait en moi à l’idée d’avoir été prise à défaut. « Mais va pas croire que ça ne me convient pas et qu’il faut que tu t’apitoies sur mon sort. » La cigarette qui se consume, mon bras emprisonné dans sa poigne, mon regard dans le sien, le temps me semble comme suspendu. « Tout ça c’est le résultat de choix que j’ai fait. Et avec lesquels je suis en paix. » Je n’ai pas choisi la disparition d’Aaron. Je mens à moitié, je ne dis la vérité qu’à moitié également. J’ai envie de détourner le regard, pour ajouter un peu plus de crédibilité à la façade d’insensibilité et d’indifférence que je tente de préserver, mais je n’arrive pas à faire autre chose que verrouiller mes iris aux siens. « Et tu serais venu. » Parce que je sais me montrer convaincante.







:gniark: :


Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mer 22 Jan 2020 - 9:19, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Empty
Message(#)(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  EmptyMar 21 Jan 2020 - 23:14




UP ALL NIGHT
I CAN'T PRETEND
@RAELYN BLACKWELL

Aveuglée par l’effarement – sans doute ne s’attendait-elle pas à ce que je sois de nature joueuse – elle proposa un enjeu de taille sans songer à en réclamer un à son tour. Le pacte était néanmoins scellé à présent et, si je fus tenté de rééquilibrer la balance par orgueil, je m’accommodai plutôt bien d’être qualifié de tricheur. Je n’étais en rien responsable de son omission. Nous le savions tous les deux. Je me contentai donc de sourire avec superbe, sans rien ajouter et sans l’aider à réparer sa méprise. Je préférai feindre l’innocence, balayer sa question de l'un de mes silences habituels. Qu’aurais-je bien pu lui promettre de toute façon ? Que dans l’éventualité où elle remporterait son pari, je me livrerais à elle corps et âme ? Que je lui confierai mes secrets les plus intimes ? Que, moi aussi, je peux faire fi de mon goût pour le mystère pour ses jolis yeux noisette et ses jambes galbées ? Elle ne le réalisait pas, mais me paumer sur son territoire est déjà une victoire en soi, et une de taille de surcroît, car c’est risqué de picoler plus encore, de parler trop, de perdre le contrôle sur la situation, de renoncer à toutes ces bonnes résolutions auxquelles je crois fermement et auxquelles je m’emploie de toute mon énergie. Je la sens déjà qui s’amenuise au contact de sa menotte dans la mienne cependant. Si je la serre une dernière fois, je la libère, oui, mais à contrecœur. Je ne peux continuer à prétendre que cette poignée de main, geste aussi banal que familier, me fut dérangeant au possible. Il détenait, au contraire, quelque chose de rassurant. Sa paume est douce. Sa petitesse me rappelle également qu’en chaque femme forte se dissimule une part de fragilité qui la rend plus humaine à mes yeux. Sarah, à une époque, me laissa cette même impression. Or, comparer mon épouse à la prédatrice à mes côtés est une nouvelle erreur. Raelyn se doit de conserver son statut d’ennemie, de harpie dépourvue d’émotions ou de sentiments. C’est une nécessité, un postulat cher à mon entreprise, un fait vérifié par l’absence de souvenir accroché à ses murs. Sauf que ça ne suffit pas vraiment.

Plus je la fréquente, plus je suis tenté de lui trouver des circonstances atténuantes par rapport à Sofia. Avait-elle seulement existé pour elle ? N’avait-elle jamais posé les yeux sur la silhouette gracile de mon bébé ? Elle avait autant d’importance qu’un grain de sable sur la plage de Gaza. Pour quelles raisons lui serait-elle venue en aide ? Par altruisme ? Ce serait ridicule que de l’envisager. On ne gravit pas les échelons d’un système comme celui du Club en servant de béquilles aux blessés… Pourtant, je m’accroche à cette idée en me répétant comme un péan que c’est de sa faute, autant que la mienne, parce que c’est plus facile, même si trop peu efficace. Alors qu’elle me présente sur un plateau une occasion en or de la blesser, je l’encense d’un compliment teinté de sincérité, parce que je me perds dans la contemplation de son appartement, que je ne réfléchis plus comme un soldat, mais comme un homme dans toute sa simplicité. Ce n’est pas correct évidemment. Mon comportement, au même titre que toutes ces tentatives de disculper Raelyn, n’a pas lieu d’être. Plus tard, quand je serai en mesure de prendre du recul, je me détesterai pour ça. Sur l’heure, je ne réfléchis pas aux conséquences sur ma meilleure amie – ma culpabilité – ou sur l’aveu qu’il renferme. « Je m’en doute » lançais-je spontanément, maître mot de cette rencontre finalement, ce qui est assez révélateur de la tournure qu’elle prendra tôt ou tard. Je réprimai, au minimum, deux indiscrétions à son sujet : qui est cet homme sur la seule photo que tu t’autorises à afficher dans ton salon, que crains-tu pour garder tes souvenirs enfermés sous clé quelque part dans ta petite tête. Rien qui me regarde vraiment ou que je puisse exprimer sans trop en dévoiler sur mon intérêt. J’en avais déjà trop dit d’ailleurs, si bien que j’ignore combien de temps encore je parviendrai à taire ma curiosité. Elle fut à deux doigts de sortir de sa boîte tel un beau Diable créant la surprise dès lors qu’elle s’accorde sur un nouveau point commun : l’attrait de la violence. D’une certaine manière, elle a toujours fait partie de ma vie d’hier et d’aujourd’hui, la seule différence étant liée à l’encadrement et aux résultats. Pratiquer la boxe au sein d’un club, c’était me permettre de canaliser mes pulsions. Cogner un type qui m’agacerait, m’agressait par un regard ou une opinion, me défendre ou chercher des noises dans un bar parce que je suis ivre, c’est y aider, c’est m’y abandonner tout entier, en public. Dans l’intimité, c’est oublier que je suis plus qu’un rustre. Quand ? Je ne sais plus vraiment et, est-ce bien important ? Elle ne m’offre pas la réponse que j’attends, Raelyn, et il n’y a plus que ça qui compte, parce que je suis borné, têtu et que je ne supporte pas que l’on oppose à ma bienveillance un retour si peu satisfaisant.

Était-ce de cette frustration que naquit mon absence de mesure ? Justifiait-elle mon attitude dès lors que je crée entre nous un nouveau contact physique somme toute inutile ? À moins que j’aie puisé en motivation à la sentir trop près de moi, quelques instants plus tôt, tandis qu’elle se penchait pour récupérer une cigarette que j’allumai moi-même ? Et, fondamentalement, est-ce que ça changeait quelque chose au fait ? L’interroger sur son mode de vie n’exigeait pas que je la touche. Requérir son attention n’impliquait pas non plus de la saisir par le poignet, trahissant de l’urgence et de mon désir presque maladif d’apprendre ce qui l’anime ces nuits durant lesquelles elle s’use et s’abîme en décadence et en débauche. Me renverrait-elle dans mes buts que je ne lui en tiendrais pas rigueur. Son silence serait bien plus légitime que ses mystères autour de son ecchymose. Sauf que, au comble de la stupeur, elle s’exécute avec une dose de sincérité telle que j’en reste coi. Son regard m’étonne également. Il soutient le mien, mais il n’est ni de glace ni rempli de cette assurance insolente qui la tient à l’écart de ses congénères du sexe faible. Elle est désarçonnée et, tenterait-elle de le cacher que ses yeux parlent pour elle, bien plus que ses mots qui avouent que la solitude est son moteur.

La solitude, Dieu que c’est effrayant. Elle trône en tête sur la liste des angoisses de l’être humain. À sa place, je ne suis pas convaincu que j’aurais fait preuve d’autant de sincérité. J’aurais inventé un mensonge de peur d’être soudainement classée dans les rangs des pathétiques, ce qui semblait par ailleurs l’inquiéter. Elle m’invite à ne pas la plaindre, prétend qu’elle est à l’aise avec sa situation, qu’elle ne s’épuise pas en folles soirées afin de ne pas sangloter dans son lit sans témoin pour la consoler. J’extrapole, bien sûr. Elle ne s’épanche pas, pas à ce point, mais quelle différence ? Si l’image qu’elle me renvoie compte, c’est qu’elle sait à quelle vitesse mon imagination peut me traîner vers les voies de la pitié. Ça m’arrangerait, je dois bien l’admettre. Elle serait de suite beaucoup moins attrayante, ce qui faciliterait mon entreprise. Malheureusement pour moi, si elle m’émeut d’être aussi transparente, je n’arrive pas à l’imaginer dans le rôle de la femme éplorée, blessée par ses choix, meurtrie par ses regrets. Elle doit en avoir, comme tous, ce n’est qu’évidence, mais je veux bien la croire sur parole malgré l’émotion nouvelle et innommable qu’elle éveille en moi. « Te justifie pas. » lui conseillais-je, sans douceur, mais sans volonté de l’humilier. « Je comprends. »

Le moment aurait été parfaitement bien choisi pour tirer sur ma cigarette, me lever, la remercier et partir, mais quelque chose me maintient vissé au fauteuil. Je ne parviens pas à relâcher la prise de mes doigts sur son poignet ou à la quitter des yeux non plus, car jamais je ne la trouvai plus rayonnante que cette nuit. Ça devrait m’inquiéter normalement. Mais, ma raison est engourdie tandis que le temps s’étire. Il n’avance plus, il ankylose le fil de mes pensées également. A contrario, je me serais tu au lieu de chuchoter. « Tu es belle, Raelyn. Encore plus quand tu es comme ça. » C’était la deuxième fois que je l’interpellais directement et, à mon sens, c’était lourd de sens. Il était temps, désormais, que je brise cette bulle où la tentation d’un baiser s’intensifie. Alors, mes doigts voguent jusqu’à sa joue et j’incline délicatement son visage pour détailler les ravages laissés par son mystérieux incident. « Il faut mettre de la glace ou ça va te défigurer. » Du moins, pour quelques jours. « Ce serait dommage. » Conclus-je d’un sourire, me décidant enfin à quitter le confort de son divan. Je bois mon verre de vin d’une traite, j’en ressers un, remplis le sien au passage et me dirige lourdement – l’alcool ne me vaut rien aujourd’hui - là où me mène ma logique. Une cuisine, ce n’est jamais très loin d’une salle à manger. Nul besoin d’être ingénieur ou devin pour la trouver et y dénicher des glaçons. Moins d’une minute plus tard, je déposai sur son visage délicat un pochon de fortune. « Et, je t’assure que non, je ne serais pas venu et c'est bien comme ça. Ça aurait mal fini. » ricanais-je en imaginant la scène. « Et si.... et si ce n’était pas un homme, mais une femme qui t’a bousculé ? » proposais-je, signe que je brûlais toujours de découvrir les causes de ce futur hématome. « Elle a succombé à coup de talon aiguille ? » Ce qui aurait amusé l’enfant puéril qui se terre en moi et qui, rarement, refait surface.


Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Empty
Message(#)(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  EmptyMer 22 Jan 2020 - 10:35


Up all night I can't pretend
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  873483867

Le pari est scellé avant que lui n’engage quelque chose en cas de défaite, et il ne semble pas prêt à revenir dessus, il se contente au contraire d’un silence et d’un sourire censé me renvoyer dans mes buts, censés me rappeler qu’il n’y peut rien si j’ai serré sa main trop vite, accepté trop vite les conditions de ce jeu dangereux. Qu’à cela ne tienne, je n’ai pas l’intention de perdre de toute façon, et pas le moindre doute à ce sujet non plus. Le sujet du pari réside sur la capacité d’Amos à me briser, d’une façon ou d’une l’autre, ou en tout cas à passer outre ma carapace, mon apparente froideur. Je ne doute pas de gagner parce que malgré l’intérêt différent qu’il fait naître en moi, il n’y a aucune raison pour que le brun réussisse là où personne d’autre n’a réussi depuis des années. Il a certes plus de cartes en main que la plupart des hommes qui ont froissés mes draps ou fait partie de ma vie, parce qu’il m’attire, m’intrigue et que je saute souvent à pied joint dans chaque petite occasion de gagner du terrain qu’il me donne. Il est avare, et chaque avancée que je fais est sans nul doute calculée par Amos, mais je me convaincs encore que je garde le contrôle et la maîtrise. Que je ne suis pas sur une pente glissante où la situation risque à tout moment de m’échapper.

Ce n’est pas le cas encore, mais c’est là qu’il m’amène doucement, sans que je ne le soupçonne pour l’instant, rodée à ne pas me laisser fissurer par les hommes. Je n’ai jamais ressenti le moindre sentiment fort depuis presque douze ans, de sentiment dépassant une simple tendresse pour un homme dont on connait le corps par cœur, alors à partir de là comment pourrais-je envisager qu’Amos ou un autre ne soit celui qui se révèle trop coriace au final ? Ne soit celui qui ne me laisse aucune chance de m’en tirer ? « Je m’en doute. »  Qu’il dit simplement, preuve à nouveau qu’il a plus tenté de lire en mois ces six derniers mois qu’il ne veut bien l’admettre. Il ne faut pas être devin pour deviner que tout le mystère qui entoure ma vie privée, je le cultive et l’entretiens volontairement. A part Mitchell et Alec, je ne fréquente que peu les gens du Club en dehors du cadre professionnel que nous impose notre appartenance à la même organisation criminelle. Et il n’y en a qu’un seul, Tobias, auquel j’ai laissé entrevoir un peu plus de ma personne. La plupart connaissent mes tendances frivoles, savent qu’il n’y a pas un homme à mes côté, mais peu ont connu Aaron, peu m’ont connue à mon arrivée au Club, et aucun ne connais mes différents états d’âme. Et c’est très bien comme ça, j’aime garder les choses cloisonnées.

Si je ne me laisse pas découvrir, c’est en partie pour ne pas laisser l’occasion à quelqu’un de m’atteindre, ou de me désarçonner comme le fait Amos en entravant mes mouvement, ceux de mon bras en tout cas, et surtout en me posant une question à laquelle je ne m’attendais pas. Directe, sans détour, elle me semble posée sous le coup de l’urgence, me rappelant le soir où de la même façon il m’a coincée contre un mur et embrassée. A partir de là, ma surprise m’empêche de formuler autre chose que la vérité, comme son regard qui m’empêche de m’échapper. Et immédiatement je n’aime pas ça, l’idée que mon masque d’indifférence se craquèle, alors j’en rajoute, je l’intime à ne pas me plaindre, je précise que cette solitude qui me terrifie sans que je ne me l’avoue, au point qu’il me faille par moment une aide chimique pour trouver le sommeil lorsque je suis seule et sobre, je l’ai choisie. A partir de là impossible de savoir ce qu’il en pense vraiment, ce que moi aveux dissimulé derrière mes grands airs fait naître chez lui. « Te justifie pas. Je comprends. » Son ton est neutre, mais ses paroles à elle seule ajoutent à la tension qui prend forme depuis que je suis montée dans sa voiture, contribuent à me donner l’impression que le temps s’est arrêté. Le silence qui s’installe, je ne le brise pas, autant parce que la part manipulatrice de ma personnalité sait que la tension qu’il en découle ainsi que notre proximité physique troublent à coup sûr Amos, que parce que moi aussi au fond je le suis, troublée. Je ne serai pas le frein à ce que ce moment s’étire, qu’il perdure, et je n’ai jamais eu autant envie qu’il abaisse sa garde et me vole un nouveau baiser. Il ne lâche pas mon poignet, pourtant je sens son emprise faiblir, et sa poigne se desserrer légèrement. « Tu es belle, Raelyn. Encore plus quand tu es comme ça. » Tu es belle. Trois mots qu’il est loin d’être le premier à prononcer. Les hommes pensent tous que c’est ce que les femmes veulent entendre, quand je n’ai jamais eu besoin que l’on me rassure sur ce point, même si mon égo s’est toujours nourri de ces compliments. Le fait qu’il soit si transparent par contre me surprend, et je ne veux pas l’admettre mais me touche. Je sais qu’il me trouve attirante, je n’ai aucun doute à ce sujet, mais il s’agit là d’une déclaration différente. Encore plus quand je suis comme ça. Ma vanité et mon orgueil font que je ne rougis pas de mon état, mais j’ai conscience d’avoir perdu une grande partie de mon éclat. Il est tard, ou plutôt tôt, j’ai certainement les yeux rougis par ma consommation excessive d’ecstasy et par la fatigue, mon front est moite et je n’ai aucun doute quant à l’aspect défait de mes cheveux tirés en arrière avant de quitter mon appartement. J’ai certainement l’ai fatiguée, surement l’air usée, et j’ai du mal à penser que je puisse lui apparaitre comme plus belle ainsi. Du mal à savoir aussi ce qu’il voit ou croit voir. De la vulnérabilité ? Je m’y refuse.

Sans savoir trop quoi répondre à ça, déstabilisée je ferme les yeux dans un sourire et secoue la tête doucement. Quand je les rouvre, ses doigts ont relâché mon poignet pour glisser jusqu’à ma joue, et encore une fois, je lui laisse la lourde tâche d’être celui qui mettra fin à tout ça, qui reprendra ses esprit, parce que de mon côté je n’en ai pas envie. Si j’écoutais mon cœur qui bat violement contre ma poitrine et mon sens qui pulse dans mes veines, j’attraperais son visage entre mes doigts fin et m’installerais sur ses genoux pour lui voler un baiser, mon corps appuyé contre le sien. Mais il me trouve belle, pas désirable, et il s’échappe comme il le fait toujours. « Il faut mettre de la glace ou ça va te défigurer. Ce serait dommage. » Il met fin à la parenthèse et se lève, et je profite qu’il se dirige vers la cuisine pour retrouver une contenance, pour cendrer et écraser ma cigarette qui s’est consumée en même temps que l’instant, pour calmer les battements de mon cœur et retrouver mes esprits, pour ne plus me laisser consumer moi aussi par mon envie de le faire mien.

Il revient vers moi et dépose la poche de glace contre ma pommette, il s’occupe de moi. J’ai apposé de la glace. J’ai recousu des plaies, mais les rôles n’ont pas été échangés depuis longtemps. Dans une volonté de le pousser à nouveau dans ses retranchements, je pose ma main sur la sienne, celle qui maintient la poche de glace contre mon visage. « Et, je t’assure que non, je ne serais pas venu et c'est bien comme ça. Ça aurait mal fini. » « Pourquoi ? » Je suis curieuse autant que j’ai envie de le pousser à l’admettre que cela ne lui aurait pas plu de me voir papillonner. « Et si.... et si ce n’était pas un homme, mais une femme qui t’a bousculé ? Elle a succombé à coup de talon aiguille ? » J’ai retrouvé de ma superbe, j’ai rebouché la brèche qu’il a précédemment ouverte et je suis prête à me lancer à nouveau corps et âme dans le jeu que j’ai instauré entre nous. « Ça alimenterait tes fantasmes ? » Je verrouille mes yeux dans le siens, avant de continuer. « Pourquoi tu tiens tant à savoir ce qui m’est arrivé ? La vérité est bien moins divertissante que ce que tu pourrais imaginer de toute façon. » Si je suis lorsque ça compte réellement d’une brutale honnêteté, j’admets que parfois dans ce genre de cas de figure assez trivial, je trouve les illusions plus divertissante. « Il n’y a pas beaucoup de femmes qui me tiennent tête, mais je suppose que tu t’en doutes. » Parce que j’évolue dans un monde d’hommes, et que c’est à leur image que j’ai bâti mon tempérament. J’ai appris à m’en faire respecter, et je méprise la plupart des femmes autant qu’elles ne me comprennent pas. Sous prétexte d’appuyer un peu plus la poche de glace sur ma pommette, j’augmente la pression de ma main sur la sienne. « A quoi tu joues Amos ? » Une question sincère, parce que de mon côté je joue à jeu ouvert, quand il s’obstine à garder le sien fermé. « Sois honnête. J’ai passé l’âge que l’on me mène en bateau. » Pour me séduire, pour m’attirer dans leur lit, les hommes sont tous les même. Je n’ai que trente-trois ans et m’entendre dire ça peut peut-être le faire sourire, mais si j’ai longtemps gardé un minois de poupée il y a longtemps que je n’en suis plus une, et que je préfère jouer cartes sur table.






:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Empty
Message(#)(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  EmptyMer 22 Jan 2020 - 22:34




UP ALL NIGHT
I CAN'T PRETEND
@RAELYN BLACKWELL
Quelqu’un de volubile lui aurait sans doute confié le fond de sa pensée et, dans l’absolu, j’aurais pu. Le moment s’y prêtait plutôt bien. Il était comme suspendu dans le temps et, plus palpable encore, nous étions l’un l’autre moins prompts à jouer. Le pari pris dans la voiture semblait derrière nous et, j’avoue, je fus tenté de lui confesser que je ressentais plus que de la compréhension ou même de la compassion. Son sentiment, je le partageais à côtoyer la solitude de trop près à mon goût et chaque jour que Dieu crée. Deux raisons m’en empêchèrent : je suis un homme marié. Normalement, le soir tombé, des bras chaleureux devraient entourer mes épaules lourdes de mes soucis et de mon deuil. Je suis également issu d’une famille aimante prête à m’offrir une oreille attentive, capable de supporter ma colère. Ma solitude est pathétique et, de mon point de vue, inavouable sans me mettre à nu et ça m'est intolérable. Outre le fait que Raelyn me soit étrangère et ennemie, je ne suis pas programmé pour ressentir avec aisance des émotions aussi violentes. Je les chasse de mon esprit et je n’en parle pas, puisque dans mon milieu, l’Homme est un roc solide, un pilier en béton qui ne penche jamais, un être qui fait fi de sa douleur pour mieux rassurer son pendant féminin, pour l’apaiser et le soutenir. M’autoriser ce genre d’aveu est donc inconcevable. Alors, je me contente de peu, veillant tout de même à ne pas la blesser d’une grimace méprisante. Je n’en ressens pas. Je devrais, mais j’en suis incapable. Au contraire, confronté à cette vulnérabilité qu’elle tente péniblement de dissimuler à mon jugement, je la trouve magnifique tandis qu’une folle envie de l’embrasser me surprend. Là encore, l’instant serait plutôt bien choisi. Mon instinct me chuchotait que mon ego n’aurait pas à en souffrir vu qu’elle ne me repousserait pas. Sauf que ma vanité ne m’inquiète pas outre mesure. Si je renonce au profit de la raison, c’est par crainte d’être à nouveau habité par ce souvenir et d’être incapable de ne pas en exiger davantage. Bien sûr, je suis conscient que la nature de nos échanges est malsaine et ambiguë. À ce rythme, je finirai par lui céder tôt ou tard, mais si un corps à corps devenait inévitable, j’aimerais autant que l’acte soit motivé par un ressenti plus crasse et non parce que sa solitude fait écho à la mienne. Ce serait, pour moi, trop difficile à gérer. ça crée des liens que de se retrouver en celle qu’on est supposé détester et je n’ai pas besoin de ça. Pas plus que de lui souffler ce compliment spontané et authentique.


Ce n’était pas un mensonge. Je lui reconnais volontiers son physique avantageux, mais pris en flagrant délit de sincérité, cette énergie qu’elle déploie pour la dissimuler la rend si fragile qu’elle n’est que plus désirable. Et, ça complique tout. Ça m’ébranle plus que de raison, si bien que mes résistances faiblissent. Son regard brillant dans le mien fait sauter toutes mes barrières. Comment, dès lors, ne pas lui rendre la pareille à ma manière, en mots simples, parce que je ne suis pas versé dans l’art de composer de grandes phrases complexes à plus de trois verbes conjugués. Tu es belle, c’est tout ce que je suis en mesure de formuler et je m’en fous que ça soit cliché. Ses yeux qui se ferment, sa tête qui dodeline de gauche à droite, son sourire embarrassé, tout présage qu’elle est touchée, troublée et, étonnamment, ma satisfaction n’est pas le fruit d’une manigance destinée à la détruire. Non. Elle naît d’autre chose, d’un rien que je m’emploie à ignorer pour ne pas avoir à le définir. Le deviner me suffit amplement. Mon cœur a raté quelques battements et ce n’est pas un hasard. Elle me plaît, la jolie blonde qui lutte pour ré-assembler son masque d’assurance. Je la désire un peu plus fort chaque seconde et, en plus du baiser que j’imaginai mille fois lui voler, je songe à jouer avec ses doigts, qu’ils libèrent des émotions enfermées dans les cachots de mon cœur depuis le décès de mon bébé. Au lieu de ça, je profite de sa distraction et romps tout contact en arguant pour excuse l’état de sa joue. Certes, m’enfuir dans la cuisine est lâche, j’en suis bien conscient, mais tirer trop fermement la queue du Diable n’est pas synonyme de courage, mais de bêtise. Ça l’est plus encore si le risque est défini. Il n’est plus au stade de premier jet désormais et, enfin seul, tandis que je fouille le congélateur, je traite avec ma raison, je négocie avec mes instincts, je me sermonne et décide de maintenir la température entre nous proche du zéro jusqu’à mon départ. Il valait mieux ne pas traîner d’ailleurs. L’ambiance est chauffée à blanc et je tiens au peu de plumes qu’il me reste. « Dans 10 min, tu prends tes cliques et claques. » me promis-je alors que je retrouvais ma place à ses côtés et que je maintenais fermement posée sur sa joue ma poche de glace improvisée.

À bien choisir, je crois que j’aurais préféré que sa main ne rejoigne pas la mienne puisque ce genre de geste me ramène à une réalité oubliée : l’être humain à besoin d’affection pour se construire et ça fait bien des années que j’en manque. Est-ce la cause de ma tendance à pencher la balance vers le mauvais côté ? À distinguer moins efficacement ce qui est politiquement correct ou le contraire ? Je ne suis sûr de rien, si ce n’est que c’est triste. Ça ferait volontiers pleurer dans les chaumières. Suis-je une sorte d’antihéros dans le film de ma vie ? Est-ce bien le moment de me perdre en introspection ? À ce stade, j’avais davantage besoin de légèreté que de sincérité. Aussi, ramenais-je nonchalamment la conversation vers sa proposition. Elle est convaincue qu’elle serait parvenue à me traîner à sa suite en boîte de nuit et je la détrompe sans ciller. Je sais parfaitement où se situent mes limites. Les discothèques sont des repères de fauve. Les hommes licencieux se jetteraient sur la première fille facile, ivre ou fragile sans le moindre scrupule. Le plus timide d’entre eux se découvre des trésors d’ingéniosité pour les draguer jusqu’aux toilettes. Certains s’autorisent à les droguer pour ne pas assumer un non qui briderait leur soif de pouvoir et de domination. Je déteste leur comportement et la promiscuité des corps en sueur également. Se parler – même si ce n’est pas une priorité à mes yeux – exige un rapprochement tel que le chuchotement perd toute notion d’existence. Les femmes hurlent pour se faire entendre et, de préférence, dans l’oreille de ceux à l’air détaché. J’étais de ceux-là, ce qui les attirait comme des mouches, à cause du défi ou de leur bêtise. Rester éloigné de la fête ne présume pas qu’on est bon à se caser ou mieux que les autres. Toute cette ambiance me rend mauvais par définition. Je me renfrogne et je bois pour tuer le temps, si bien que tous les prétextes sont valables pour réveiller ma susceptibilité. Moins maître de moi que dans la quiétude mesurée d’un bar, il est rare que je sois dès lors capable de répondre à des pulsions raisonnables. Alors, ça tourne en bagarre, inévitablement. J’étais sain d’esprit que ça dégénérait déjà, au grand damne de Sarah, curieuse de vivre comme une femme de son âge. Aujourd'hui, je flirte avec l’animal qui s'agite en moi et que j’ai bien dû mal à contenir. Contrarier la coutume est impossible, d'autant que je ne peux plus nier cette pointe de jalousie qui me titille à imaginer Raelyn s’enorgueillir de l’intérêt d’un bellâtre plus jeune et moins mort que moi. Mais il est hors de question que je l’admettre. C’est bien assez difficile à avaler pour être exposé au vu et au su de la jolie blonde qui n’attend que cet assentiment pour avancer ses pions et acculer mon roi. « Trop de bruits, trop de monde… trop de cons aussi, pour la majorité. » Ce qui n’impliquait pas forcément qu’elle comptait parmi ces derniers.

Je la sais intelligente, peut-être même plus que moi, "relationnellement" parlant. Souvent, elle l’a, la réplique qui fait mouche, et comme elle ne s’encombre de pudeur que lorsqu’il s’agit d’elle, elle se jette à l’eau. « Ça dépend » admis-je laconiquement, non pas mal à l’aise qu’elle plante à nouveau son regard dans le mien, mais amusé par la scène dessinée par mon imagination et qui prête à rire. « J’ai dit que je voulais la vérité à tout prix ? » me défendis-je peut-être trop maladroitement pour elle. À présent qu’elle semble remise de ses émotions précédentes, elle est toute prête à en découdre. Je peux aisément considérer, sans m’avancer, qu’elle va essayer de renverser la vapeur sans que je lui en tienne rigueur. C’est de bonne guerre après tout. Ce n’est que la juste réponse du berger à la bergère.

Durant les quelques secondes du silence qui s’installa entre nous, l'atmosphère grimpa de quelques degrés, une fois de plus, et je songeai qu'il n’y a que fuir jusqu’à mon appartement qui pourrait nous empêcher de nous chercher. Puis, je me prépare à la suite, à l’éventualité d’une question qui me troublera. Elles sont pléthores, mais je les trie sur le volet pour mieux anticiper la réponse. J’étais cependant loin du compte. Celle qui s’échappe de ses lèvres tandis qu’elle maintient sur ma main une pression équivoque me désarçonne au plus haut point et je réalise que je suis coincé, que je ne peux décemment me défiler sans me coller l’étiquette du pleutre, du chien qui aboie, mais qui ne mord, du mec qui a soulevé son intérêt à tort. Sauf que je n’ai absolument aucune idée de ce qu’il convient de dire. Pas tant parce que j’essaie de la piquer au vif, mais parce que je ne suis plus certain que mes motivations soient aussi dégoûtantes qu’à la genèse de mon entreprise. Pris au dépourvu, les mots restent coincés dans ma jugulaire. J’ouvre la bouche, mais rien n’en sort. Nul doute qu’elle doit - ou va - jubiler d’avoir atteint le mile de sa cible. Jamais, sur six mois, elle ne m’a coupé le sifflet aussi efficacement. Le mieux, dès lors, est encore de confesser l’avouable, comme elle le réclame, et de garder pour moi l’indicible. « Parce que tu ne joues pas, toi ? C’est tout l’objet de notre pari de tout à l’heure.» ponctuais-je sur la défensive, furieux de me sentir pris au piège. Or, elle a raison. Maintenant que j’ai rassemblé mes esprits embrumés par l’alcool, je ne peux qu’abonder dans son sens : nous avons passé l’âge de jouer tour à tour les rôles de chat et de souris. C’est amusant, sur l’instant, mais c’est profondément frustrant. « Je n’ai pas l’impression que c’est ce que je fais.» Je me radoucis parce que je n’ai pas envie de me disputer avec elle. «Tu me plais. Je ne m’en cache pas. Et tu le sais très bien.» Sous-entendu, tu n’as pas besoin d’une confirmation pour redorer le blason de ton estime de soi. «Je vois pas bien où est le problème… et je vois pas bien où tu veux en venir. » Je ne feins pas d’être plus con que de raison, j’essaie de comprendre ce qui l’a motivée à m’interroger de front sur mes intentions. Elle n’a pas l’air du genre à attendre des promesses. « Il est quoi ? 4h30 du matin ? » Voire plus tard, j’ai perdu toute notion du temps. « C’est vraiment le genre de conversation que tu as envie d’avoir maintenant ? » Avec moi ? Plus fermé qu’une huître ? « Qu’est-ce que ça peut te foutre que je joue ou non ou que je te cède ou non ? Qu’est-ce que tu attends de moi exactement ? Parce que si tu as passé l’âge pour qu’on te mène en bateau, moi, j’ai pas vraiment le temps de me prendre la tête pour un caprice.» remarquais-je d’un ton égal, mais ferme, alors que je me penche vers elle, qu’elle ne perde rien à l’acier de mon regard. Elle m’a coupé toute envie de plaisanter, à étouffer tout besoin de légèreté.


Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Empty
Message(#)(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  EmptyMer 22 Jan 2020 - 23:56


Up all night I can't pretend
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  873483867

Le rythme que j’impose à mon corps, la fatigue que j’impose à mon corps, par période, quand je suis prise d’une frénésie inexpliquée, quand le besoin de trop boire, trop user de substances récréative et trop me laisser aller dans les bras d’inconnu s’empare de moi et me fait renouer avec cette période où plus jeune j’enchainais tous les soirs les soirées d’excès jusqu’au petit matin : tout ça je l’ignore. Je tente de repousser au second plan que je suis exténuée, que mes pieds mon font mal car contraints toutes une soirée à se glisser dans des talons aiguilles pour suivre les diktats, que je sens tous mes membres ankylosés, ma gorge sèche, ma tête qui commence déjà à cogner et ressens l’envie presque irrépressible de fermer les yeux et de me laisser partir. Je l’ignore et j’arrive à puiser dans le peu de forces qu’il me reste parce que j’ai conscience de la rareté du moment, que j’ai consciente que l’occasion d’en apprendre un peu plus sur lui, de le pousser à baisser sa garde ne se représentera pas deux fois. Depuis des mois je tente de cerner Amos, depuis des mois tantôt j’ai l’impression d’y parvenir tantôt je me heurte à un mur dont je ne vois aucune extrémité, et ce soir il a décroché, au beau milieu de la nuit et pour une raison que j’ignore. Plus surprenant, il s’est déplacé sans que je n’ai à supplier, peut-être animé par une pulsion, peut-être porté par ce complexe de super héros qu’ont presque tous les hommes, lorsqu’ils ferment les yeux et s’imaginent une femme errant dans les rues de la ville passé minuit. Quoi qu’il en soit j’ai conscience qu’il pourrait s’écouler des jours ou plusieurs semaines avant qu’il ne soit dans d’aussi bonnes dispositions.

Et ce temps j’ai le sentiment qu’il est gâché, qu’il n’est pas mis à profit, parce que si j’aime jouer et tourner autour de quelqu’un qui me plait je n’ai pas l’habitude de faire autant durer le plaisir, je n’ai jamais autant fait duré le plaisir, j’ai toujours eu ce que je voulais bien rapidement, trop rapidement pour pouvoir apprendre ce que cela fait de vouloir quelqu’un, de brûler de désir et de devoir ronger son frein. Je m’écouterais et je serais certaine qu’il ne me repousserait pas que je mettrais fin à ce jeu trop encombrant à mes yeux, à ces préliminaires qui n’en finissent plus et je le ferais taire une bonne fois pour toute. Il est alcoolisé, autant de moi, et j’entrevois plus de brèches aujourd’hui dans ce fameux mur que je n’en ai jamais vues, mais nous en revenons toujours au même point : je suis échaudée. Pour la première fois, je ne suis pas certaine de ne pas essuyer un humiliant refus, et ça, c’est hors de question. Ma main posée sur la sienne, je l’écoute, et je cherche à entrevoir une issue à cette soirée qui ne me laissera pas frustrée, comme c’est souvent le cas lorsqu’il est question d’Amos. « Trop de bruits, trop de monde… trop de cons aussi, pour la majorité. » Il a vraisemblablement eu le temps de se forcer une opinion solide et je ne serai pas celle qui essayera de réfuter ces différents points. Je fréquente ce genre d’établissement pour la cohue, pour l’étourdissement qui en nait, justement. « Ça dépend. J’ai dit que je voulais la vérité à tout prix ? » Passablement alcoolisée, il est possible que je ne maîtrise pas la moue presque déçue qui vient orner mon joli minois. « Quand je pose une question, c’est généralement pour que l’on me dise la vérité. » Et sur ce point-là je ne mens ni ne joue avec les mots. Les faux semblants m’amusent dans certains domaines, mais j’ai pour réputation d’être d’une honnêteté qui passe parfois pour de la brutalité, pour une volonté de blesser quand il n’en est rien.

Et je lui en pose une de question justement, une que je n’aurais pas posé sans l’alcool, la désinhibition entrainée par la consommation d’ecstasy, bien que je ne sois pas réellement une femme que l’on puisse qualifier d’inhibée en temps normal, à cause de la tension que nous laissons tous les deux se créer depuis que nous avons passé la porte de l’appartement, et plus encore depuis qu’il resserré sa main autour de mon poignet. Et la question le déstabilise, chacun son tour, et si je pourrais être fière et jubiler, je choisi de ne rien exprimer, de conserver un air neutre à toute épreuve alors que je l’observe, mes yeux vrillés dans les siens et ma main qui applique toujours une pression sur le dos de la sienne, comme pour l’intimer à ne pas chercher à s’échapper. « Parce que tu ne joues pas, toi ? C’est tout l’objet de notre pari de tout à l’heure. » « Je ne joue jamais. Pas à des jeux d’enfants. » Je n’ai pas besoin de réfléchir, pas cette fois. Si je me sentais pousser des ailes, je lui dirais que je peux le lui prouver, et je le lui prouverais, Ô oui je le lui prouverais. Bien sûr que j’aime les défis, bien sûr que nos joutes verbales me stimulent, mais tout ça n’a jamais été que dans un seul but : réussir à le faire céder. « Je n’ai pas l’impression que c’est ce que je fais. » Je fronce les sourcils, sincèrement étonnée. « Tu me plais. Je ne m’en cache pas. Et tu le sais très bien. » Il ne s’en cache pas, mais pour autant c’est bien la première fois ce soir qu’il l’assume aussi ouvertement. Jusqu’à ce soir, une part de moi n’en était pas convaincue, et celle-ci restait sur ses gardes. C’est bien ça qui me fait peur maintenant qu’il l’a avoué, de ne plus réussir à rester sur mes gardes. A partir de là j’étais obligée d’être honnête, obligée de le secouer pour tenter d’éclaircir cette situation qui est à mes yeux injuste autant qu’elle est frustrante. Ces mots devraient me donner l’autorisation de rapprocher un peu plus mon corps du sien, de laisser tomber la pocher de glace pour enrouler mes doigts dans les siens et l’attirer à moi. Mais je sens qu’avec lui les choses ne peuvent pas être aussi simples. « Je vois pas bien où est le problème… et je vois pas bien où tu veux en venir. » Je laisse échapper un rire bref, mais un rire plus las que contenant la moindre trace d’amusement. « Il est quoi ? 4h30 du matin ? » Je n’en sais rien, je m’en fous. « C’est vraiment le genre de conversation que tu as envie d’avoir maintenant ? » « Si ce n’est pas maintenant, ça sera dans six autres mois c’est ça ? » Je n’ai pas l’intention de laisser l’opportunité filer entre mes doigts. S’il veut mettre fin à tout ça, s’il veut échapper à mon regard, à mes yeux qui ont à peine clignés depuis qu’ai posé ma question, il faudra qu’il le fasse lui-même, je ne compte pas lui simplifier la tâche. Il faudra qu’il se lève et qu’il affronter mon regard alors qu’il me laisse là. « Qu’est-ce que ça peut te foutre que je joue ou non ou que je te cède ou non ? Qu’est-ce que tu attends de moi exactement ? Parce que si tu as passé l’âge pour qu’on te mène en bateau, moi, j’ai pas vraiment le temps de me prendre la tête pour un caprice. » Sans arriver à m’en prémunir, sans l’avoir anticipé, je me prends une claque. Une claque forte et particulièrement violente. Pas parce qu’il m’insulte ou s’énerve, ni parce qu’il me dénigre ou me rejette, simplement parce que la notion de caprice fait mal à mon égo. Parce que s’il pense qu’il s’agit d’un caprice pour moi alors je m’imagine qu’il s’agit d’un caprice pour lui. Et si je ne me laisse que rarement atteindre par ce genre de considération il faut mouche, parce qu’après m’avoir encensée, après m’avoir dit que j’étais belle, que je lui plaisais, je me sens reléguée au rang d’un vulgaire caprice. Je mets quelques secondes à réagir, quelques secondes nécessaires pour panser les plaies de mon orgueil et de ma vanité, et finalement je choisis l’indifférence. Je tente de choisir l’indifférence serait plus correct, puisque laisse bien malgré moi paraître un peu de déception, une pointe d’amertume dans le sourire un peu plus faux, un peu moins vivant justement que je recompose. « Qu’est-ce que ça peut me foutre ? » Répéter une question pour se laisser le temps d’un peu plus réfléchir à une réponse bien sentie, c’est une technique vieille comme le monde. Une que je n’utilise que rarement, parce qu’il faudrait pour ça que je me retrouve souvent dans une situation qui me laisse songeuse, qui me laisse autant perplexe que me laisse Amos. « Je n’en sais rien. J’ai simplement cru que nous étions des adultes. » Finalement je laisse tomber ma main, rompant ainsi le contact entre ma peau et la sienne. Je me recule aussi, pour que la poche de glace se décolle de ma pommette, et pour observer le brun encore quelques secondes.

« Un caprice. » Je secoue la tête doucement. Je n’ai pas envie de mettre fin à cette soirée, ce jeu me plait, la tension me nourris, mais je suis piquée à vif, et incapable de le cacher. A partir de là je n’ai pas d’autre choix que de m’avouer vaincue pour l’instant. Je ne vais pas m’énerver, d’une part parce que nous ne nous devons rien et d’une autre parce que ce n’est pas là ma marque de fabrique, mais si je ne suis qu’un caprice alors il faut que j’accepte cette soirée pour ce qu’elle est : un électrochoc. Mais je ne suis pas certaine d’en être capable. Je me redresse et finalement me relève, et retire mes talons aiguilles. Debout, je suis à peine plus haute que lui assis, et je m’approche pour laisser glisser ma main sur sa joue, puis sur sa mâchoire, avant de la laisser retomber dans le vide, un sourire moins joueur, mais étrangement plus sincère sur les lèvres. « Bonne nuit Amos. » Et finalement je m’éloigne, je prends la direction de ma chambre et ôte rapidement mes vêtement pour enfiler un short et un caraco en satin noir, résistant à l’appel du miroir, celui qui ne ferait que me rappeler que non, ce soir je ne suis pas attirante, je suis un caprice.

Qu’est-ce que ça peut me foutre ? Il a raison. Je n’ai pas pour habitude de me laisser autant déstabiliser par un homme. Je n’ai pas pour habitude de courir après quelqu’un, et je n’ai pas plus envie de m’y mettre. Bien sûr qu’il a raison, bien sûr qu’il faudrait que je me ressaisisse et que j’arrête de quémander son attention, d’avoir l’air d’une adolescente, de me ridiculiser de la sorte. Il faudrait que je me ressaisisse et pourtant je ne lui ai pas demandé de partir. Au contraire j’ai laissé, peut-être bien volontairement, peut-être bien inconsciemment la porte de ma chambre ouverte. S’il m’y rejoignait je serais bien incapable de résister à l’envie de sauter à nouveau à pied joint dans ce dangereux jeu que j’ai moi-même initié. Et même s'il ne le fait pas, je suis assez lucide pour savoir que je n'arriverais pas me l'extraire de la peau tant qu'il restera un peut-être.







:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Empty
Message(#)(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

(Amelyn #1) ► Up all night I can't pretend

Aller à la page : 1, 2  Suivant