| wrizzie • we all want to be kept |
| | (#)Dim 19 Jan 2020 - 23:34 | |
| Il n'y avait sûrement rien de pire que d'avoir des trous noirs, surtout quand on savait qu'on avait dormi dans le lit de quelqu'un d'autre. Wren n'avait jamais été très friand de l'idée, raison pour laquelle il avait toujours fait en sorte de garder un semblant de neurones pour éviter ce genre de situations embarrassantes, déjà que de base, il lui en fallait beaucoup pour que l'alcool lui fasse tourner la tête. Il était évident que Lizzie n'avait pas la même constitution mais là, il trouvait la situation plutôt drôle, de quoi passer un bon moment sans qu'il n'y ait aucune conséquence désastreuse sur leur relation en construction. Non, il n'y avait franchement aucun risque que le tout tourne mal parce que Wren revenait peu à peu la vie et il ne laisserait rien lui gâcher sa résurrection récente. Il avait besoin de cela, d'un éclat de vie renouvelé, de rire de tout et peut être un peu d'elle parce qu'elle avait vraiment eu du mal à articuler des jolies phrases au cours de la nuit mais il l'avait aimée malgré cela. Il l'aimait tout le temps et ce n'était pas son état d'ébriété qui changerait la donne, pas alors qu'il avait continué de l'aimer dans des circonstances beaucoup plus tragiques que celle-ci, évidemment. "Un café et un aspirine pour madame, noté." Il était déjà debout, prêt à affronter la vie avec ce regain d'énergie qu'il n'aurait jamais cru avoir. La désintox forcé inculqué par Gabriel était sacrément efficace, il faudrait vraiment qu'il le recommande aux junkies du quartier. "T'es sûre? Parce que tu te rappelles apparemment pas, Lizzie donc... T'as très bien pu te mettre à genoux devant moi et tout le toutim." L'image le faisait sourire bien sûr alors qu'il s'attelait à la cuisine, s'entêtant à sortir un aspirine et offrir un verre d'eau, en plus du café à sa chère Potter. Il revint d'ailleurs bien vite vers elle avec le verre pendant que le café se préparait, la toisant avec une intense bonne humeur, fait rare ces derniers temps alors autant en profiter un maximum. "Hum, que tu te mets des barrières surtout." Comme si c'était un défi de lui avouer cette vérité, Lizzie le savait bien. A ce sujet, elle était clairement différente de Doherty qui soulevait un sourcil en constatant qu'elle avait coupé sa phrase en plein milieu. "Tu? Tu m'as fait pas mal de câlins, t'étais pleine d'amour, vraiment. C'était beau à voir." Et à recevoir, évidemment. Il ne pouvait pas lui cacher cela parce que c'était ce qui l'avait rendu heureux, dans sa petite bulle. Il s'éclipsa une petite seconde pour revenir avec le café, sourire aux lèvres en posant la tasse non loin de Lizzie. " Pour quoi faire? Je suis jamais très habillé chez moi, dois-je te rappeler que je suis suédois, Lizzie? Et puis, eh, tu m'as déjà vu avec moins que ça sur le dos, tu peux couper ton acte de pureté, tout ça." Lui, il se sentait plus libre comme cela, sautant dans le lit, en allongeant les jambes avant de les emmêler, son dos collé à l'encadrement, alors qu'il sirotait son café sans rien dire d'abord. "Je suis sûr t'as volé mes fringues quand j'étais pas là." Il fallait bien qu'il continue sur le sujet, trop guilleret pour que cela ne cache pas quelque chose mais c'était Wren et le voir aussi insouciant, c'était peut être un cadeau rare à conserver dans son esprit pour la belle brune. |
| | | | (#)Lun 20 Jan 2020 - 0:19 | |
| Lizzie pourrait lui balancer son castor à la figure si, petit un, elle n’aimait pas son castor cyclope et petit deux, si Wren n’était pas déjà parti pour récupérer ce que ‘madame’ a quémandé. Wren est littéralement en train de se foutre d’elle et elle ignore si elle veut en rire ou s’en renfrogner. Le deuxième pour la bonne mesure, parce que lui donner l’effet que son côté insouciant est absolument rafraichi ça ne ferait que de lui donner l’aval pour qu’il continue ses propos absolument grotesques. Quand il revient pour lui donner l’eau et le cachet, Lizzie a un léger sourire innocent qui pointe ses lèvres tout en penchant la tête. « Crois-moi, si je me mets à genoux, ce n’est pas pour une demande en mariage. » Elle engloutit direct le cachet et inonde sa bouche et son gosier d’eau pour leur éviter de sortir d’autres bêtises aussi puériles que complètement salaces. Rien n’a y faire, Lizzie, c’est dit, c’est sorti et ça ne sera sûrement pas oublié. Même si la jolie brune n’est pas étrangère aux relations charnelles, est-ce que c’est nécessaire d’évoquer ce genre de choses face à un suédois qui semble pimpant comme un premier jour, ayant visiblement retrouvé une nouvelle jeunesse ? Sûrement qu’il a happé toute son énergie à elle pour la lui prendre pour lui, comme les détraqueurs.
Mmh, elle restera convaincue de cette idée et elle reste les lèvres attachées à son verre alors qu’il lui parle de barrières. Barrières, les barrières, les fameuses. Celles qu’il a essayé de secouer, de bousculer, de faire tomber sans vraiment y arriver parce qu’elle finissait toujours par les relever. Lizzie hume, un air guère satisfaisait au visage. Elle n’a pas le temps de réfléchir à sa réponse que Wren enchaine avec ce qui se serait passé, câlins et amour. Evidemment. Elizabeth hésite entre grogner - parce que c’est presque honteux de savoir que c’est sa jumelle maléfique qui a eu le cran de faire ça - et s’avouer vaincue - parce que dans le fond, elle ne veut que ça. L’assommer de son affection, essayer de foutre ses peurs de côté et l’engloutir totalement dans ses bras. Son esprit embrumé trouve que c’est un bon scénario, ça. « J’imagine que ça l’était. » Elle troque son verre contre la tasse, savourant avec plaisir l’odeur du café, promesse d’un faible regain d’énergie. « Les barrières, hein… J’y ai travaillé, tu sais. Entre plein d’autres trucs. » Il y a eu les séances chez la psy. Et il y a eu les mots de Caleb. Et les écrits de Gabriel. Et la sensation qu’elle laisse bêtement et stupidement passer quelque chose parce qu’elle a peur - exactement ce que Wren lui a reproché le mois auparavant. « Ma jumelle maléfique doit être plus affectueuse que moi, il faut croire. » A croire qu’elle peut l’aimer sans retenu, Lizzie en serait presque jalouse.
« C’est pas parce que j’ai déjà vu que c’est pas… Que c’est pas distrayant. Non seulement tu me traites de coincée mais maintenant de prude, je vais finir par me vexer. » Et devoir lui prouver le contraire ? N’abusons pas. Mais son cerveau encore embrumé doit faire un effort pour ne pas se laisser berner par la douce chaleur qui l’envahit - et qui n’a sûrement rien avoir avec le café. Lizzie arque un sourcil avant de sourire légèrement tout en haussant les épaules. « Peut-être. A défaut de pas te voir, je me raccrochai à ton parfum. C’est con, hein. Quand t’étais là, je te repoussais et quand t’es absent, j’en suis à faire ça. Comme la pauvre âme stupide et chiante que je suis. Mais tout a été lavé et rangé, aucun bazar tu ne trouveras. » Elle se risque à tourner la tête pour le regarder, serrant son castor un peu plus contre elle, ses paroles prenant une ampleur dont elle ne s’attendait pas mais qui ont le mérite d’être sincère. « Je suis contente que tu sois là. T’as l’air en forme. J’espère que faire attention à toi est en numéro un de tes résolutions de cette nouvelle année. » Pas que les résolutions servent à grand-chose mais c’est avec un sourire un peu amusé que Lizzie évoque le sujet, émerveillée de le voir presque enjoué et vif, elle qui l’a vu trop de fois au bord du gouffre, près à se jeter la tête la première. Wren n’est pas assailli de tremblements, il n’a pas le regard ailleurs, il n’a pas le souffle qui pue l’alcool. Et les traces de ses piqûres sur les bras semblent remonter à un moment, se voyant à peine si on ne sait pas qu’elles sont là. La brunette se mordille la lèvre. « C’est vraiment fini, n’est-ce pas ? » La drogue et tout ce qui va avec, est-ce qu’il y met fin ? Totalement, définitivement ? Même si personne n’a de boule de cristal pour pouvoir prétendre ce qui va se passer dans le futur, Lizzie a comme un besoin d’être rassurée dans le présent. Innocente gamine qui pense que le monde peut changer en un simple claquement de doigts - le sien. Mais c’est ce qu’elle désire le plus pour Wren parce qu’il ne mérite pas cette foutue spirale qu’il voit comme une évidence même de sa vie décadente. Il peut rêver au-dessus, lui aussi. Il n’est pas condamné, personne ne l’est. Lizzie espère juste qu’il a ouvert les yeux pour le voir aussi clairement qu’elle le voit.
Lizzie approche sa tasse de celle de Wren pour la faire trinquer gentiment. « On est sur la bonne voie. Je crois. » D'aller mieux, en tout cas. C'est le meilleur qu'ils puissent se souhaiter.
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| | | | (#)Lun 20 Jan 2020 - 19:58 | |
| Il repartait dans es bons vieux travers, à l'assaut des commentaires de Lizzie Potter, comme s'ils ne s'étaient jamais quittés et n'avaient pas dû surmonter le pire avant de se retrouver. Wren avait besoin de ce temps d'insouciance, de passer un coup d'éponge sur tous les pleurs qu'ils avaient pu partager parce qu'il allait mieux, elle aussi alors pourquoi continuer à se punir pour des événements déjà survenus? Doherty avait l'impression d'être de retour à un stade enfantin, montrant sa moue choquée en entendant la réplique de la brune parce qu'il fallait forcément qu'elle fasse un commentaire salace à ce moment précis, voyant les yeux du suédois pétiller d'un rire joyeux en la voyant ainsi. Il n'avait aucune idée où ils allaient à l'heure actuelle mais le nordique avait surtout l'impression que ce n'était pas si grave, que ce n'était que ce présent qui devait être chéri et tant pis pour tous les questionnements qui persistaient forcément en vue de leur situation ces derniers temps. Wren ne voulait pas se prendre la tête avec tout cela, seulement continuer sur sa lancée avec cet air charmeur collé à ses lippes en atterrissant dans le lit à quelques centimètres de Lizzie, frais comme un gardon malgré le manque latent de sommeil de ces dernières semaines. "Plein d'autres trucs, du genre? Je crois surtout que t'as pas de jumelle maléfique et que c'était une autre partie de ma Lizzie que j'ai vu. Les deux sont très bien." Les deux se valaient à ses yeux parce qu'il s'agissait d'une seule et même femme, celle dont il était tombé amoureux alors qu'il n'était encore qu'un adolescent sans prétention, un type paumé qui ne pouvait pas vraiment lui offrir la meilleure destination. Au moins, le voyage avait été beau à cette époque, quoique celui-ci pouvait l'être bien plus encore parce qu'ils avaient tous deux pris le temps de mûrir et d'accepter leurs failles pour mieux vivre au quotidien. "Je te distrais, moi? Jamais j'oserai, Lizzie Potter, voyons." Ni l'insulter ni la distraire, bien évidemment. Il se mit à éclater de rire en la regardant parce qu'elle aurait très bien pu avoir les joues rouges de le sentir si proche d'elle, à lui jeter ce fameux regard qui pouvait en briser plus d'une mais elle allait forcément tenir la marée, elle plus que les autres à coup sûr. "Tu vois je m'en doutais, mes tee shirts étaient pas pliés pareil mais hey, maintenant, c'est moi qui aurai ton odeur pendant un petit temps." Il lui fit un clin d'oeil parce qu'elle n'avait même pas pu lui cacher cela, oeil de lynx qu'il était quand on touchait à ses affaires, vieille habitude qu'on était obligé de conserver quand on avait vécu avec les jumeaux. "Je prends jamais de résolution, tu sais bien, comme ça impossible de les foirer mais je vais faire de mon mieux, évidemment." Il ne pourrait pas faire pire de toute façon parce qu'il était descendu bien bas, le sacré Doherty, et il avait bien failli ne jamais revoir le jour en de multiples occasions. Il allait beaucoup mieux désormais et pouvait même finir son café d'une traite en souriant à sa comparse. "Finito, madame. J'ai pas besoin de ces merdes quand je t'ai, toi." C'était vrai qu'il avait diminué sa consommation de manière drastique quand ils étaient ensemble, à croire qu'il y avait un véritable lien entre les deux affaires, Wren n'en avait pas la preuve toutefois. "Enfin, Gaby m'a dit des mots hyper sages, t'aurais vu, il a réussi à me convaincre, le salaud, parce que j'étais à deux doigts de te dire de fuir le plus loin possible de moi quand j'ai débarqué chez lui pour le sevrage. Et là, pfiou, je suis en mode séduction extrême, il est vraiment très fort, ce libraire mais quand on veut ce qu'on veut, hein." Ou quand on voulait être heureux, tout cela, c'était du pareil au même pour Doherty. |
| | | | (#)Lun 20 Jan 2020 - 21:30 | |
| Evidemment que Wren va lui demander ce qu’elle sous-entend par ‘plein d’autres trucs’. Lizzie se gratte l’arrière de l’oreille, ses yeux dérivés sur ses pieds qui forment une petite colline avec la couette, comme si elle n’a pas assez chaud comme ça - le café, le climat australien, tout ça. Pas autre chose, pas d’hormone mise à mal, pas de sensibilité exacerbée par la proximité du suédois parce qu’elle a les nerfs en pelote et que la descente est rude. Pas. Du. Tout. Elizabeth se dandine d’un côté puis de l’autre avant d’arrêter net en jugeant que son for intérieur n’est pas satisfait de ce genre d’initiative. Wren parait tellement joyeux, tellement pimpant qu’elle n’a pas envie de briser tout ça avec ses problèmes. « Du genre que je veux pas que ça te mine le moral ou quoique ce soit. » Capacité à s’effacer pour ne pas déranger, pour ne pas en mettre sur les épaules d’autrui activée. Lizzie juge qu’elle s’est assez confiée, qu’elle a assez pleuré, qu’elle a assez torturé ses doigts et la peau de ses ongles ces derniers jours pour remettre tout sur le tapis. Mais il n’empêche que c’est Wren et quand elle lève ses yeux vers lui, elle a un fin soupir qui traverse ses lèvres, incapable de pouvoir résister à l’envie de lui en dire. Juste un peu. « Disons que… Il y a les cachets mais ça, tu le sais. Il y a eu mon agression, qui s’effacera pas comme ça. Et, comment dire, il… Le type est mort. » Lizzie a un moment d’arrêt en repensant au mot avec le colis qu’elle a reçu en début d’année avant de réitérer. « Il est mort et pas naturellement, si tu vois ce que je veux dire. Je devrai même pas t’en parler, d’ailleurs, c’est con, je- » Pourquoi est-ce qu’elle parle de ça, pourquoi elle évoque ce sujet ? Wren va perdre de sa superbe, poser des questions ou alors, au mieux, il va vouloir célébrer la mort de cette pourriture. Mais Elizabeth ne peut pas se réjouir de la mort de quelqu’un. Pas dans ces conditions, jamais. Même un violeur et surtout parce que c’est à cause d’elle. Elle boit une longue gorgée de café avant de réaliser que la tasse est vide. « Il y a aussi une audition. Une vraie audition, importante, sérieuse, et tout ça, à la fin du mois. » Ça lui fout les jetons. Lizzie ne peut pas regarder le script sans avoir envie de tout annuler - son rendez-vous, ses essais, L’audition. Elle tapote distraitement ses ongles sur la tasse avant de la poser sur la table de chevet.
« Je suis sûre que tu as dû l’aimer, cette jumelle-là. Autant que tu ne me distrais pas. Pas du tout du tout. Vraiment pas ton genre. » Lui qui avait même cette capacité malgré elle à lui faire détacher ses bouquins, ses activités, ses cours, tout ce qu’elle pouvait faire pour lui. Prisonnière de son attraction à vie, Lizzie ne peut pas y décrocher et encore moins prétendre le contraire. Ses fichus clins d’œil seront aussi sa perte, autant que l’éclat de rire qui détonne dans l’appartement silencieux. Si Crousti passe une tête interrogatrice à travers la porte, l’australienne ne pourrait même pas lui en vouloir. Wren a les piles pleines et c’est elle qui imite son sourire amusé face à ses propos - et son teint joyeux. Et ses yeux vert pétillants. Et son aura positive. Pour une fois. « C’est vrai que toi, t’as une technique sûrement un peu moins bien repassée que la mienne, ça saute direct aux yeux. Pourtant, c’est surprenant, on dirait pas que t’as fait un tour dans ton armoire. » Puisque tu es quasiment à poil, qu’elle pense fortement sans que ça ne sorte de ses lèvres. Pas de résolutions, plus de merdes, plus d’overdose, plus rien. Il lui sourit de nouveau et Lizzie le croit. Juste comme ça, elle a décrété qu’elle lui fait confiance pour qu’il tienne paroles. Ne pas penser à d’éventuelles failles, à des hypothétiques états de faiblesse, à la rechute. Non, rien de tout ça. Juste savourer la contraction de son cœur quand il lui affirme qu’il n’a pas besoin de tout ça quand elle est là. Elle. Pour le coup, les joues rosirent - c’est sa foutue sensibilité qui est multipliée, aussi.
La jeune femme se redresse car la position semi allongée ne fait pas de miracle et le cachet n’a pas encore fait effet à sa tête. « Gabriel est très fort, je confirme. Il m’a aussi aidé… A croire qu’il est notre ange gardien à tous les deux. C’est marrant qu’on soit tombés sur la même personne, n’empêche. » Les situations de Wren et de Lizzie pour le libraire, qui a fait preuve d’une patience sans faille pour eux, elle se note de passer pour lui offrir quelque chose. Question de principe. La brunette serre de nouveau son castor dans ses bras pour garder un peu d’équilibre et éviter de trop tanguer. Wren lui dire de le fuir lui parait complètement grotesque et pourtant, c’est à bien des écarts ce qu’elle a fait. « On a jamais réussi à se fuir très longtemps. Si on ne compte pas ces douze dernières années. Je t’ai vu dans ton pire, Wren, et ça ne suffit pas pour me faire fuir. » Ce qui la fait fuir, ce n’est pas sa mocheté, ce n’est pas sa descente aux enfers, ce n’est pas cette part d’ombre. C’est tout l’inverse. C’est son cœur, son amour, tout ce qu’il veut/peut lui offrir qui la terrifie. Mais un Wren mal au point est un Wren qu’elle veut protéger, qu’elle veut chérir et qu’elle veut garder près d’elle. Le sevrage a été aussi bien une agonie pour lui que pour elle, d’autant plus qu’elle a su où il était. « Séduction extrême, rien que ça. Tu penses que ça va aboutir à quoi ? » Comme s'il a besoin de ça pour la mettre à sa merci. Question dangereuse, terrain glissant, nouvelle erreur de sa part. Alors pour distraction, Elizabeth passe un doigt dans ses cheveux en tournant son visage vers lui. « En tout cas, ça me fait plaisir de te voir comme ça. T’as l’air plus… heureux. Avec un poids en moins sur les épaules. Ça te va bien. » Il en est même encore plus beau, plus séduisant. Si c’est possible encore à ce stade-là.
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| | | | (#)Dim 26 Jan 2020 - 15:44 | |
| Il n'avait pas l'impression d'être si fragile alors que ce devait encore être le cas. On ne se remettait pas d'une addiction à l'héroïne du jour au lendemain et ce, même si on avait passé plusieurs semaines à tenter un sevrage de haut vol. Wren avait conscience que toutes les rechutes étaient possibles: il suffisait d'un moment de faiblesse, d'un verre d'alcool de trop où il perdait le contrôle et tout était à refaire. Bien sûr, il ne devait pas rire avec ce qui lui était arrivé, tâcher de garder la tête sur les épaules et les pieds sur terre, même si c'était quelque chose qu'il n'arrivait pas nécessairement à faire quand Lizzie était dans les parages. Ce n'était un secret pour personne désormais que la belle Potter lui faisait tourner la tête et lui procurait la sensation d'avoir des ailes et Doherty n'avait pas conscience que cela pouvait être aussi beau qu'être un risque pour une personne comme lui. A l'heure actuelle, il ne pouvait penser qu'à elle de toute manière, puisqu'il était assis à ses côtés en train de siroter un semblant de café, essayant de lui tirer les vers du nez sur ce qui la tracassait et l'avait poussée à aller se mettre la tête à l'envers la veille. La réponse était un véritable choc pour Wren et il mit un certain temps à enregistrer l'information, bouche bée et se secouant la tête pour faire repartir son cerveau correctement. "Qui l'a tué?" C'était tout ce qu'il pouvait demander parce que ce n'était pas lui, même si l'envie était là, à peu près à chaque seconde depuis le soir de l'agression. Après tout, Wren avait aussi perdu toute conscience de lui même durant plusieurs semaines et il n'était pas tout à fait certain de tous les actes qu'il avait pu faire durant ces instants d'absence. S'il devenait un meurtrier, comment le vivrait-il? Il n'en montra rien pourtant, se concentrant davantage sur les états d'âme de Lizzie avant qu'elle ne lui annonce une bien meilleure nouvelle que celle-là. "De retour dans ton élément, alors? Tu vois, je t'avais dit que t'avais le talent pour et tu vas déchirer cette audition, on le sait tous." En tout cas, lui le savait parce qu'il avait parfaitement confiance en elle et en ses capacité de jeu devant une caméra. Ce n'était pas le monde de Wren certes mais il avait envie de la soutenir dans n'importe quel parcours qu'elle désirait avoir pour elle-même, il espérait juste que ce ne serait pas trop loin de lui même s'il se devrait de l'accepter et Doherty se promettrait de ne pas rechigner dans ce genre de circonstances. "J'aime toutes les Lizzie. Comme toi t'apprécies tous les Wren, surtout ceux sans trop de fringues sur le dos." Il étouffa un léger rire avant de se murer dans un silence apaisant parce qu'il avait conscience qu'il jouait un peu avec le feu en sa présence mais bizarrement, il sentait au creux de ses entrailles qu'il était prêt pour cela, que plus rien ni personne ne pouvait l'empêcher d'agir en ce sens et il le vivait très bien. De toute manière, c'était à la brune de choisir ce qu'elle voudrait, lui avait déjà pris cette décision depuis un moment et il n'était plus à convaincre. "Je suis très subtil comme gars, méga discret, tu peux pas comprendre mes stratagèmes." Il avait ouvert son armoire juste trente secondes et pas pour s'habiller, juste pour vérifier s'il y avait des affaires de Lizzie qui traînaient dans les parages. Oui, le suédois agissait cruellement comme un type intéressé mais il ne s'en cachait pas le moins du monde, on pouvait au moins lui donner cela. "Gabriel, l'ange tombé du ciel. Tu le connais comment, toi? Moi, je l'ai sauvé d'une agression l'année dernière et ça a cliqué direct, bizarre." Ils s'aidaient mutuellement, sans forcément avoir besoin de parler des heures et c'était inévitablement le meilleur ami que Wren aurait dû mériter toutes ces années mais c'était une chance qu'il arrive à cet instant précis parce qu'il avait besoin de Carnahan, il ne pouvait pas le cacher. "Idem, mademoiselle Potter." Il lui fit un clin d'oeil avant de terminer son café et poser la tasse sur la table de chevet à côté de lui, se tournant plus nettement vers Lizzie, l'observant de ses yeux si séduisants, toujours savoir utiliser ses charmes à bon escient, règle d'or numéro une. "J'espère que ça va aboutir à une Lizzie Potter qui accepte d'être avec moi." Un jour ou l'autre. La patience devenait sa vertu avec le temps, qui l'aurait cru? "Quand on a plus d'héroïne dans le système, tout de suite, on a une meilleure gueule, je peux pas te dire le contraire. Tu vois, on s'en sort forcément toujours. Et puis, eh, c'est pas parce que tu t'es pris une cuite hier que t'es pas parfaite là. OK, Potter?" Il relança son clin d'oeil avec un sourire, ne la lâchant pas des yeux, sentant que l'électricité entre eux ne disparaissait jamais vraiment, surtout pas quand ils jouaient la carte de l'insouciance, c'était ainsi qu'ils étaient le mieux. Qu'ils le seraient toujours, ensemble. |
| | | | (#)Dim 26 Jan 2020 - 19:00 | |
| C’est une bonne question, Wren. C’est même une excellente interrogation mais est-ce que Lizzie peut prétendre qu’elle connait la réponse ? Elle l’ignore. C’est le flou dans sa tête, le poids de la culpabilité qui sommeille sur ses épaules alors que ce n’est pas à elle qui a tiré. Ils l’ont dit aux informations, elle l’a lu dans la presse quand elle a vu le visage de ce type sur le papier et à la télévision. Cole, il s’appelait apparemment, chose que Lizzie fut incapable de se rappeler contrairement à ses traits qui ont été maintes nuits et journées, peuplés ses cauchemars et donnés plus de sueurs froides que n’importe quelle angoisse que la brune n’a jamais connu. Cole, pour se rappeler qu’il fut un être vivant malgré tout et qu’il ne respire plus. Et égoïstement, Lizzie pense que c’est de sa faute. Est-ce que c’est si nombrilisme ? Non, son instinct lui assure que non. « J’en sais rien. » Peut-être que oui, peut-être que non. Un mensonge, une vérité, même Elizabeth refuse l’idée qu’elle puisse avoir un assassin dans son entourage. Ses yeux bruns se tournent vers Wren, un fin sourire aux lèvres. « Pas toi en tout cas. Tu n’es pas le genre à utiliser des flingues. » Les doigts du suédois sont doués pour allumer des feux, pas pour envoyer une balle à travers le cerveau de quelqu’un. N’est-ce pas ? « Ne mettons pas la charrue avant les bœufs, ok ? J’ai cédé trop de fois à l’excitation et la chute a été brutale alors je préfère attendre sagement le résultat. » Toujours indécise de ses propres capacités, douteuse et stressée malgré l’opportunité véritablement excitante que cela peut être. « Tu penseras à moi au moment de l’audition, j’espère. » Son sourire s’accentue alors qu’elle s’enfonce un peu sur l’oreiller, sentant une brève accalmie dans son for intérieur. Si Wren pense à elle à ce moment, la gamine qu’elle est croit qu’elle a deux fois plus de chance de réussir. Parce que quand ils sont comme ça, ils sont bien plus forts ensembles que séparément. Et ça, ça peut lui donner la force et le courage dont elle a cruellement besoin. Surtout face à un suédois aussi énergique et lumineux que ce matin.
Elizabeth éclate de rire tout en cachant son visage derrière ses mains. « C’est une habitude dont t’es jamais séparé, il va falloir que je m’y fasse. A mon plus grand malheur. » Elle parle comme si déjà ils partageaient les lieux du Doherty ensembles. Complètement fou. Mais ensemble ou non, l’esprit exhibitionniste du suédois sera sa plus grande perte, l’australienne y croit dur comme fer. « J’ai quand même une préférence pour les Wren apaisés et souriants. Ils réchauffent le cœur et me réconfortent énormément. » De le savoir vivant, surtout. Ne pas paniquer de le voir partir, ne pas angoisser parce qu’il ne va pas bien et qu’elle se retrouve encore impuissante. Wren est aussi déstabilisant dans ses bons comme dans ses mauvais moments mais elle peut gérer bien mieux les instants suspendus dans le temps comme celui-là que tous les autres réunis qui l’ont fait défaillir plus d’une fois. La conversation se détourne sur Gabriel et Lizzie regarde le plafond avec un doux sourire un peu nostalgique. « Heureusement que t’étais dans le coin. Je sais qu’il a été salement amoché, ce soir-là. Comme s’il l’avait mérité… » Bien sûr que non mais que peut-elle comprendre face à la fureur d’un proche endeuillé qui cherche revanche ? « Il a un pouvoir certain, Gaby. Ça fait plusieurs années que je le connais. 2010, je crois ? Je… Je connaissais surtout sa femme. Je les ai rencontrés au Canada donc imagine ma surprise de voir Gabriel ici. » Elle lâche un léger rire avant de se mordre la lèvre. « Sa femme m’a prise sous son aile, en quelque sorte. Elle faisait de la photo et j’ai toujours été avide d’en apprendre plus, même si mon niveau ne s’est pas franchement amélioré depuis. » La brunette lâche un soupir tout en calant sa tête sur les oreillers. « Il est comme un grand frère pour moi. C’est pour ça que je suis heureuse que ce soit lui qui se soit occupé de toi. J’ai confiance en lui. » Assez confiance pour le laisser s’occuper de la personne la plus précieuse de mon univers. Elle déglutit en ayant cette pensée avant de racler sa gorge - elle dira que c’est l’émotion. Moira est maintenant décédée et mine de rien, ça lui fout toujours le moral dans les chaussettes d’y repenser.
Moral que Wren rebooste sans vraiment le remarquer sûrement en se tournant vers elle avec son regard vert profond et sa phrase toute prête qui n’avait l’air que d’attendre le bon moment pour dépasser ses lippes. « J'espère que ça va aboutir à une Lizzie Potter qui accepte d'être avec moi. » Elizabeth reste un moment les yeux accrochés dans les siens avant de dériver (encore) son attention alors qu’une bouffée la prend de toute part sans qu’elle puisse en comprendre vraiment le sens. Wren tente, Wren ose et on ne peut pas dire qu’elle soit véritablement surprise. Mais il le fait avec le sourire, avec son charme naturel dont il sait qu’elle ne peut être insensible et elle a toujours ce mal de crâne qui tape pour qu’elle puisse avoir une once de réflexion cohérente. Alors Lizzie préfère se taire et elle le laisse poursuivre sans relever parce que les mots lui manquent et qu’elle ne veut pas prendre le risque de gâcher ce joli réveil avec des paroles qu’il ne voudrait toujours pas entendre. Ou alors est-ce qu’elle aurait plus peur de sa propre réaction à elle ? « Qui aurait cru que j’aurai le privilège de voir Wren Doherty être positif un jour ? » Elle ne s’en lasse absolument pas, il faut bien l’avouer. Ses clins d’œil, ses sourires, le sentiment léger qu’il y a présentement, ça change, ça fait du bien. « J’ai jamais dit que j’étais pas parfaite. Même les meilleurs d’entre nous ont besoin de se défouler de temps en temps. » C’est le tour de Lizzie de faire un clin d’œil tout en serrant un peu plus son castor contre elle, rêvassant sûrement que c’est le suédois qui se trouve à sa place. Puis elle lâche un léger rire tout en secouant la tête. « Même si franchement, c’est la dernière fois que je me défoule comme ça. La prochaine fois, je serai raisonnable. Je le jure. » Paroles de vieux sage que personne n’a jamais pu tenir.
Accepter d’être avec lui, elle l’est sûrement déjà sans vraiment le réaliser. Parce qu’elle ne veut pas quitter son appartement, encore moins leur bulle et qu’elle se prélasse confortablement dans le lit dans lequel elle a déposé son empreinte dessus pendant des jours et qui lui semble déjà si familier. Elle se sent déjà comme à la maison.
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| | | | (#)Dim 26 Jan 2020 - 21:38 | |
| Il ne pouvait qu'être inquiet de cette révélation, même si une part de lui en était tout autant soulagée. Il était mort. Il n'avait pas à le tuer de ses mains pour les doutes qu'il avait osés faire naître dans le crâne de sa belle Potter. Wren avait haï cet homme de tout son être depuis des mois, complètement happé par cette rage que quelqu'un puisse oser profiter d'elle de la sorte, elle qui rendait si vie si meilleure et qui ne pouvait que sombrer en conséquence de ne pas avoir pu se défendre contre l'oppresseur. Wren avait été là, certes, mais il estimait qu ce n'était pas suffisant, qu'il était arrivé avec la minute de retard qu'il ne fallait pas et il s'en voulait ardemment pour cette raison. Il ne pouvait rien dire néanmoins, juste la regarder et essayer de comprendre alors qu'elle n'avait pas plus d'explications à lui apporter. Elle ne savait rien, excepté le fait qu'il était mort, qu'on l'avait assassiné et qu'il ne reviendrait pas en chair et en os lui ruiner sa vie. Il continuerait à martyriser ses cauchemars cela dit et Doherty regrettait vraiment qu'il n'ait pas payé plus que cela un tel acte parce qu'il s'était pris une balle apparemment et il était évident qu'il n'avait pas dû souffrir très longtemps, pas comme Doherty l'aurait souhaité pour sûr. "T'en sais rien. J'en sais rien. Je me rappelle pas beaucoup de ces derniers mois, Lizzie. Je saurais même pas si je l'avais tué." Et c'était encore plus dur à vivre mais Wren ne voulait pas laisser s'évaporer son évidente bonne humeur alors, il n'en dit pas plus. Il se tut et espéra juste que les réponses viendraient à un moment donné, quand ils seraient tous les deux prêts à les entendre. Pour le moment, le suédois voulait surtout profiter de la fierté qu'il pouvait lire sur les traits de Lizzie parce qu'elle avait décroché une audition et qu'il n'avait aucun doute de son côté qu'elle obtiendrait le rôle qu'elle désirait ardemment. "Evidemment. Je croiserai tout ce que tu veux mais je suis persuadé que t'auras pas besoin de ça pour y arriver sans souci." Il y croyait pour elle, c'était ce qu'il avait toujours fait parce que Wren avait su dès les prémisses qu'elle avait du talent et qu'elle méritait, de ce fait, un type bien meilleur que lui. Il ne voulait plus en parler cela dit, pas alors qu'il se remettait peu à peu sur pied et qu'il pouvait se retrouver en paix avec lui-même, du moins un minimum parce qu'il souriait, jouait de ses charmes et observait les réactions tout aussi mignonnes de la brune à ses côtés. "T'as l'air très malheureuse, oui. Le Wren comme ça va essayer de rester encore un peu alors." Les ombres n'étaient jamais très loin mais il essaierait de les chasser le plus longtemps possible parce qu'ils avaient besoin de ce moment de paix au beau milieu de l'orage qu'était leur vie respective ces derniers temps. Ils pouvaient ainsi parler librement de leur connaissance commune, de ce libraire qui semblait illuminer leur existence d'au moins mille façons différentes, l'ange tombé du ciel pour les sauver tous du chaos. "C'est une bien belle coïncidence qu'on soit si proche de lui tous les deux. J'ai aussi énormément confiance en lui donc... Je suis content d'apprendre qu'il a pu veiller sur toi au moins de loin ces dix dernières années." Parce que lui avait été absent, qu'il avait été con et qu'il l'avait laissé mais pas la peine d'y repenser puisqu'ils en avaient déjà discuté et qu'ils étaient passés au delà de cet épisode catastrophique de leur histoire. A la place, Doherty essayait d'écrire une nouvelle page, voyant bien que Lizzie n'était pas totalement insensible à ses stratagèmes, même s'il conservait cette distance de sécurité entre eux parce qu'elle lui avait dit avoir besoin de temps avant de le voir trop proche d'elle à nouveau. "Comme quoi tout arrive, j'suis plein de surprises avec toi. Oh, t'as bien le droit de profiter de temps en temps, tu fais ce que tu veux, Lizzie, t'es libre. Moi, du moment que t'es heureuse, ça me va, tu le sais." Il lui souriait avec ce regard électrique, sachant fort bien qu'il n'exposait que la vérité mais elle était tellement belle que c'était dur de ne pas trop montrer ses sentiments sur le moment. Comme quoi l'aura mystérieux du Doherty disparaissait avec Lizzie Potter. |
| | | | (#)Lun 27 Jan 2020 - 7:44 | |
| « Qu’est-ce que tu me racontes ? Je suis persuadée que si tu avais tué quelqu’un, tu t’en serais souvenu. Et puis même, la question ne se pose pas. Hey. » Elizabeth n’aime pas cette idée. Qu’il puisse penser qu’il aurait été capable de ce genre d’actes. Elle abhorre complètement cette perspective et si elle a bien des soupçons sur une personne, ce n’est certainement pas sur Wren. Elle tourne le visage du suédois vers elle à bout de doigts pour planter fermement ses yeux dans les siens. « T’es pas comme ça, d’accord ? Je sais que c’est pas toi. J’espère que tu ne te trimbales pas partout en ville avec ce type de discours. » Vu le milieu dans lequel il a opéré pendant plusieurs semaines, si Wren commence à clamer partout qu’il ne se rappelle pas de tout ce qu’il a pu dire ou faire, il ne faudrait pas à ce que de personnes mal intentionnées entendent ses paroles. Lizzie reprend sa main pour la poser sur son castor tout en haussant les épaules. « Je préfère quand même mettre toutes mes chances de mon côté. Le rôle est sympa, l’histoire aussi, ça serait tourné pas loin de Brisbane… Si cette audition ne me réussit pas, j’arrête définitivement tout. » Combien de fois ces dernières années elle a pu l’avoir pensé, cette phrase ? L’australienne a fini par perdre le compte.
« Tant mieux. Je serai vraiment malheureuse de le voir partir. » En espérant qu’il reste le plus longtemps possible. Et en espérant aussi qu’elle l’accepte comme ça le plus longtemps possible. Même si au moment actuel, Lizzie ne semble absolument pas vouloir s’en séparer de toute façon. Elle n’est pas franchement en état d’aller affronter le soleil et la population humaine, encore moins tout son bruit et son tumulte. La jeune femme préfère largement le calme et le confort des lieux, même si ça n’a absolument rien avoir avec le loft où elle habite. Le loft est plus grand, plus clair, plus luxueux mais l’appartement est plus cosy que le loft ne le sera jamais. Et il est envahi par l’ombre du propriétaire des lieux, ce qui suffit à rajouter ce truc en plus qu’il n’y a pas au loft. « On a veillé l’un sur l’autre. » Gabriel en avait eu besoin, même si le résultat n’a pas été terrible puisqu’il a fini par se soumettre quand même à l’épreuve des cachets pour tenter d’en finir. Evènement qui la touche un peu trop quand elle y repense. « Même si ça n’a pas toujours été une grande réussite. » Lizzie copie son sourire alors qu’elle l’observe avec une tendresse qu’elle ne peut pas vraiment dissimuler. Comment le pourrait-elle ? La brunette est sûrement encore alcoolisée, elle reste toujours aussi vive dans ses sentiments et sensible dans ses émotions. Wren réussit à foutre le bazar un peu plus dans son cœur, le faisant chavirer - plus agréablement que tous les verres du monde ceci dit. « Je suis contente d’en être privilégiée alors. Evidemment que je suis libre ! Il ne manquerait plus que le contraire. » Elle s’exclame soudainement dans un léger rire. Libre sauf de lui, de sa présence, de ses lippes tentatrices, de son regard enjôleur et de tout son être qui a l’air de l’appeler malgré tout. Elizabeth a toujours été libre du monde mais prisonnière de Wren. Toutes ces années, rien n’a changé. Alors la brunette laisse échapper un vague « sauf de toi » avant de secouer la tête, racler de nouveau sa gorge enrouée et de se caler un peu plus contre l’oreiller pour presque tenter d’en disparaitre. « J’essaie de l’être en tout cas. Toi sans la drogue, moi sans les médicaments, on peut sûrement essayer de voir la lumière au bout du tunnel. Après, j’ignore encore s’il faut la suivre ou pas. » Lizzie lève ses yeux, innocente gamine qui regarde son valeureux prince. « Tant que t’es là, je le suis encore plus. » Heureuse.
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| | | | (#)Lun 27 Jan 2020 - 21:01 | |
| Elle n'aurait pas dû le croire aussi bon, surtout pas après tout ce qu'il avait osé faire, tout le mal qu'il avait laissé comme trace derrière lui et elle en avait été la première victime, si on refaisait l'histoire à l'envers. Lizzie Potter, celle qui avait toujours compté plus que n'importe qui d'autre mais qui devait payer le prix de la misérable vanité du grand suédois. S'il avait cru avoir une crise d'ego à un moment donné, Wren en avait bien profité pour se croire plus important qu'il ne l'était réellement et depuis des années désormais, il ramait pour en revenir parce qu'il n'y croyait plus lui-même, qu'il était bien. Qu'il était assez. Qu'il était vivant. Il était fantomatique certes, un poil séduisant toujours, mais il y avait quelque chose de clairement mort au fond de lui et il lui avait fallu un temps fou pour le cerner, pour le comprendre et peut être passer outre. Ce n'était que maintenant que ce cher Doherty acceptait pleinement sa part d'ombre, n'osant même pas avoir peur d'oser dire à Lizzie qu'il aurait pu être le meurtrier de cet homme là parce qu'il se savait capable de tout, surtout du pire. "Ça non plus, j'en sais trop rien. Mon cerveau a pas été très présent ces derniers temps donc ce que j'ai pu dire ou faire, c'est assez flou comme concept mais je le vis bien, t'en fais pas." Il en souriait plus qu'il ne le devrait parce que c'était la honte qui aurait dû le dominer à l'heure actuelle, homme faible qu'il était, chaos de ce monde et vermine à détruire. Tant que Potter ne le lâchait pas pourtant, il s'accrochait, petit parasite qui s'immisçait dans chaque parcelle du coeur de la brune sans espoir qu'elle y survive. Il était vil, il était laid et elle n'était même pas capable de le voir, c'était la pire blessure qu'il ait pu lui infliger. "T'arrêteras rien. Je te laisserai pas gâcher autant de talent." Elle avait toujours aimé cela, la comédie mais Lizzie l'avait abandonnée à cause de sa chère mère et là, il n'y avait plus aucune excuse pour qu'elle arrête. Elle vivrait de cette passion si c'était ce qu'elle désirait réellement et c'était, en tout cas, ce que Wren lisait dans son regard alors il la soutiendrait dans l'entreprise. Toujours. "On verra dans le futur dans ce cas. L'important, c'est qui se passe maintenant et j'ai l'impression que Gaby est plus fort que nous deux réunis, non?" Il avait fait en sorte de le pousser vers Potter en tout cas et il fallait être assez intense pour réaliser cet exploit parce qu'il était coriace, le Doherty, qu'il ne voulait pas la blesser à nouveau. Pourtant, il y avait une part d'égoïsme là dedans et Gabriel lui avait fait réaliser que c'était ridicule comme mode de pensée dans les instants où il avait réellement besoin d'elle et elle de lui. "Je vous entends, mademoiselle Potter... Et ça me ravit." Il lui fit un clin d'oeil taquin parce qu'elle allait sûrement rougir de comprendre qu'il avait parfaitement entendu ses propos avant qu'elle ne se jette de nouveau dans les bras de sa peluche. Il fallait bien que le suédois s'en amuse un peu puisqu'il ne pouvait pas réellement la gagner même si son amour pour elle était prégnant dans chaque sourire, chaque regard, chaque geste au moment de venir caresser sa joue délicatement, aussi furtivement que ce charme exemplaire qu'il ressortait dans les moments importants. Celui là comme les autres. "Je pense qu'il faut la suivre, ouais. Enfin mon instinct me le dit personnellement. Et je pense que je devrai pas traîner trop loin de toi dans ce cas, si tu me laisses faire." Il s'allongea de nouveau au fond du lit, fermant les yeux sans avoir l'intention de dormir, juste de se concentrer sur autre chose, sur les souvenirs heureux justement alors que sa main se posait sur le flanc de Lizzie parce que la toucher sans la voir, c'était sûrement ce qui le rendait réellement vivant. La seule chose qui pouvait le ramener à ce doux bonheur qu'il étreignait tant. |
| | | | (#)Mar 28 Jan 2020 - 8:02 | |
| « Je ne veux pas que tu penses ces choses-là, Wren. Il va falloir qu’on éclaircisse tout ça car je ne peux pas, moi, bien le vivre si tu as toujours cette vision de toi. » Elizabeth n’est pas assez sotte pour ne pas analyser que Wren en aurait été capable. Elle l’a déjà vu abattre ses poings avec violence, elle l’a déjà récupéré le visage enflé parce qu’il s’était bagarré pour diverses et obscures raisons que l’adolescente qu’elle était ne demandait jamais. Le suédois est une sorte de faux calme, il essaie de repousser l’échéance avant de s’énerver, avant de laisser son démon intérieur prendre le dessus. Mais quand il s’emballe, quand il a les yeux qui pétillent de cette flamme dangereuse… Lizzie ne l’a pas beaucoup vu, cette flamme. Tout comme elle n’a jamais été dans les environs dans ses moments les plus dramatiques et violents certainement. Quand ils étaient ensemble, Wren a toujours tenté de la préserver de tout ça. Et pourtant, la brunette est capable de supporter le tout venant de lui. Demain, il pourrait lui avouer que c’est lui qui a tiré sur Cole qu’elle aura certainement toujours envie de se blottir dans ses bras. Elizabeth redevient l’adolescente qu’elle a été quand il est là, naïve, amoureuse, légère. Même si pour l’instant, il y a toujours une barrière invisible qui se tient entre eux et qui l’empêche de venir plonger pleinement contre lui. « Ah oui ? Et tu feras quoi pour m’en empêcher ? J’aimerai bien voir ça. » Lizzie a un léger sourire parce que si l’univers de Wren se résume aux trafics, à la drogue et aux ruelles, le sien est en pleine lumière, il est tout aussi hargneux et sacrément hypocrite. On ne se bat pas à coup de poing mais à coup de like, on n’en a rien à faire d’avoir un code d’honneur tant qu’on est physiquement acceptable. Aussi ignoble que ce milieu puisse être, elle sait qu’elle n’arrêterait jamais de toute façon. Elle y tient trop dans le fond et elle mise tellement sur ce rôle qu’au final, Lizzie ne préfère pas trop y penser alors qu’elle a encore son être tout entier en vrac. Parce que cela pourrait la faire agir et déclencher des conséquences désastreuses.
« Le présent me convient très bien, dans ces cas-là. » Oublier le passé, ne pas effleurer le futur, dans l’immédiat, cela lui semble une très bonne idée. « J’ai l’impression, yup. Pour nous avoir supporté tous les deux, il en fallait du courage, il faut dire. Mais tant mieux… Tant mieux s’il t’a fait revenir à moi. » Lizzie se mord la lèvre alors qu’elle a de nouveau son cœur qui manque de la faire défaillir - l’émotion, certainement son état qui ne se prête pas à ce genre de discours mais tant pis. Elle le pense sincèrement alors que ses yeux fondent dans les siens, une innocence retrouvée pendant une minute avant que Wren lui affirme qu’il l’a entendu dans un clin d’œil bien appuyé et, bon dieu que la jeune femme aimerait se foutre sur le lit pour ça. Ou au moins disparaitre sous la couette, ça sera déjà un bon début. La jolie brune se contente de cacher son visage un peu plus dans sa peluche, comme si elle va pouvoir camoufler la rougeur de ses joues et cette espèce de gène qui transpire de son regard face à cette confession sortie de nulle part. Wren le capte de nouveau brillamment en posant sa main sur sa joue, la dorlote gentiment en lui affirmant qu’il restera si elle le veut et, évidemment que oui qu’elle le laissera faire. Lizzie l’observe s’allonger et fermer les yeux à côté d’elle, sa main sur son côté, alors qu’elle se pince les lèvres en prenant note de ses traits apaisés. Elle passe une main timide sur le sienne, comme lui confirmer qu’elle est bien là et que, par le plus grand des mystères, elle ne compte pas aller ailleurs dans l’immédiat. Elle a un léger sourire avant de se redresser complètement, s’asseoir sur le côté de sa tête et pencher la sienne vers le visage de Wren. Non, elle ne l’embrasse pas. Lizzie s’amuse à lui balayer ses cheveux sur le visage, doucement et furtivement, de quoi le chatouiller agréablement pour tenter de détendre un peu plus ses muscles. Complètement penchée vers lui, elle stoppe son manège tout en laissant le rempart de ses cheveux autour de lui, véritable petit cocon qu’eux seuls ont accès. « Je pense la même chose donc ça tombe bien. » De suivre la lumière mais surtout, qu’il ne devrait pas s’éloigner d’elle. « Je compte veiller sur toi, maintenant. Je vais insupportablement sur tes talons. » dit-elle en souriant légèrement. Même si Lizzie apprécie Gabriel, elle ne compte que sur elle-même pour s’assurer que Wren reste dans le droit chemin. Même si c’est en partie à cause d’elle qu’il en a dévié en premier lieu.
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| | | | (#)Mer 29 Jan 2020 - 21:43 | |
| Il lui faudrait encore du temps pour guérir complètement, pour effacer toutes les misères qu'il s'était fait subir et qu'il avait gravé dans le malheur d'autrui. De gens qu'il aimait, surtout. Wren savait qu'il avait blessé, qu'il avait meurtri et il ne pouvait plus revenir en arrière, simplement sourire de croire au futur. Le suédois avait clairement des rêves dérisoires mais après tout, le bonheur n'avait jamais été quelque chose d'inné chez lui. S'il l'avait connu, celui-ci n'avait jamais duré très longtemps parce qu'il était l'ombre au tableau, le nordique, celui qui faisait tout pour souffrir au bout du compte. Il en avait clairement du masochiste, un trait familial partagé et qui les blessait tous autant qu'ils en étaient, à part peut être Tobias mais Wren n'avait tout de même pas envie d'en arriver là. A ne plus rien ressentir du tout. A n'être rien d'autre qu'un corps et des pulsions. C'était bel et bien ce qu'il avait été ces dernières semaines avant que Gabriel ne croise sa route au moment opportun, s'envolant vers les délires maniaques d'un junkie en manque. Il ne voulait plus jamais avoir à en arriver à là, à tous ces extrêmes et Wren n'avait le droit que de hocher la tête face aux propos de Lizzie. Ils en reparleraient certainement oui, mais plus tard, la priorité était ailleurs à l'heure actuelle. Hors de question de voir tout en noir donc, Wren relevant des sourcils suggestifs face à la fausse attaque de sa comparse parce que Potter savait bien quelles armes il étaient capable d'utiliser pour la ramener sur le droit chemin, en l'occurrence la comédie. Elle aurait ce rôle, elle serait de nouveau heureuse et tout aurait à nouveau un sens dans leur petit univers commun. Wren voulait s'en persuader en tout cas, quand bien même rien n'était simple entre eux, quand bien même ils souffraient encore de ce que la vie avait mis sur leur chemin. Il y avait encore de l'espoir cela dit puisque Gabriel les avait reliés à nouveau, que Doherty laissait un large sourire s'échapper de ses lippes alors qu'il fermait les yeux, pour se concentrer sur le contact qu'il initia avec sa belle brune. Là, il était à son aise et il la sentit bouger à ses côtés pour se rasseoir. Le suédois ne bougea pas, même pas quand il sentit ses mèches brunes chatouiller son visage pour mieux le cerner. Il ouvrit les yeux quand il était dans le cocon qu'elle formait autour de son visage pour lui sourire le plus naturellement du monde et prouver qu'il pouvait être beau dans ce genre d'instants. "La réciproque est vraie." Il allait aussi faire attention à elle parce qu'ils avaient besoin l'un de l'autre, que Wren pouvait fermer les yeux pour se rendormir. Tant qu'elle était là, il ne ferait aucun cauchemar. Plus jamais. |
| | | | | | | | wrizzie • we all want to be kept |
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