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 On m'appelle Malabar (ft. Arthur Van der Leen)

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Message(#)On m'appelle Malabar (ft. Arthur Van der Leen) - Page 2 EmptySam 21 Mar 2020 - 14:38

On m'appelle Malabar
Lola eut soudainement un ciel étoilé à la place des yeux lorsque Arthur lui promit d'aller en stage de cheval avec elle. Les endroits sauvages et secrets ne manquaient pas, mais évidemment, il fallait effectuer quelques kilomètres autour de la ville pour trouver un bon ranch des familles : " Là où y'a des chevaux... " lui répondit-il bêtement, histoire de la taquiner mais aussi de préserver le secret. Il ne pouvait lui communiquer l'adresse en amont, cette petite curieuse serait capable d'y aller faire un tour directement après le marathon.

L'extase n'était jamais finie et Lola continua dans cette lancée à la préparation du braquage, interrogeant Van Der Leen sur ses références en la matière, non sans excitation. Il prit le temps d'encaisser la série d'informations et les tria un par un pour lui répondre : " J'ai vu les Ocean's mais pas les autres. ". Ce n'était pas ses films préférés bien qu'il passait toujours assurément un bon moment devant, disons simplement que ça ne le transcendait pas. Arthur aimait les histoires qui lui donnaient des frissons, avec des belles musiques et des beaux décors. Les western étaient sans aucun doute ces décors préférés, cela lui rappelait sa campagne natale de l'autre côté de l'Australie, en retrait dans les déserts, avec les magnifiques crépuscules sur les terres sèches. On pouvait dire que le Van Der Leen avait grandi dans les herbes jaunes, une zone similaire à l'Arizona, mélangé à du Texas par endroit mais implanté en Australie, avec ces plaines de sable tantôt blonde, tantôt rousse.

Pendant ce temps là, Lola s'égarait dans les monologues des uns et des autres et entreprit de rembobiner, n'attendant pas l'avis du maître des lieux pour s'emparer de la télécommande. La multitude de symboles environnant l'empêchaient de se concentrer sur l'essentiel, elle repérait des détails auxquels même Arthur n'avait pas fait attention. Il fallait dire que point de vue analyse, il n'était pas le mec le plus au point avec son Q.I de Tom Sawyer qui avait passé plus de temps dans les arbres qu'assis dans une classe. Mais il adorait que Lola trouve ses marques dans ces films. Il la regardait, elle et son aura d'artiste qui scintillait de mille feux au-dessus d'elle. Elle comprenait et voyait des mondes que personne ne percevait, entre les symboles religieux et l'analyse du 3 qui viendrait plus tard... Le blondinet se délectait de ce genre d'âmes, d'une intelligence et sensibilité complètement décalée et incomprise mais sans aucun doute supérieure aux autres. Il l'observait, rembobiner encore et encore pour écouter, mais à chaque fois elle retombait dans son propre piège. Il préférait la laisser se dépatouiller en ricanant dans son coin, elle était bien drôle. Quand enfin elle se résigna, il sourit, et lui embrassa la joue : " T'es trop mignonne ".

Bonne observation. Au far west, les gens passaient leur journée à se reluquer de la tête aux pieds : " Il fallait bien s'occuper " rétorqua-t-il, bien qu'il admettait sans problème l'existence d'activités bien plus amusantes, déjà à cette époque. Les mecs manquaient d'imagination, voilà tout. Téléportez Lola et Arthur à cette époque et ils vous refont le monde !

Quand on vous disait que Lola voyait des choses que personne d'autre ne percevait : elle recommençait avec son histoire de chinois alors que c'était un putain de mexicano ! Incorrigible. Mais sa remarque sur les provocations à base d'allumette interminable le fit bien plus marrer. Il se faisait la même réflexion à chaque fois, d'où sortait cette putain de mode archi zarbi ? Car ce n'était pas propre à Léone ça, on le trouvait également dans bien d'autres western : " Je pourrai essayer sur toi pour voir si ça marche.. Qu'en dis-tu ? ".

Pinky Blinders ? La série Netflix ? Tout le monde lui parlait de cette oeuvre, mais ce fils de pauvre n'avait pas Netflix donc il se contenta d'hocher la tête, genre " je comprends tes références " alors que pas du tout.

La fin du film pointa le bout de son nez entre les dernières manigances d'El Indio, l'évasion à moitié prévue des deux chasseurs de prime qui balayèrent le village aux façades blanches et bien d'autres étapes communes au western, tout ça pour mener vers le moment attendu de tous, et surtout d'Arthur : LE DUEL , après un p'tit flashback d'El indio avec la meuf présente sur la montre, qu'il avait effrontément violé avant qu'elle ne se suicide. Du coup, peuchère, il était tout tristounet car visiblement il l'aimait bien c'te fille... Mais l'amour non-réciproque terminait toujours mal, déjà que quand c'était réciproque les amants avaient du mal à atteindre le happy end...

Et les petites notes de la montre gousset démarrèrent, pour le plus grand plaisir d'Arthur, tandis que de délicates cordes évasives s'ajustèrent au regard nostalgique d'El Indio. Qu'est-ce qu'Arthur se sentait bien, avec ce cadre blanc, ce ciel bleu, ce désert et ces regards solennels, il ressentait la brise chaude de fin de journée, présente dans la scène, traverser ses cheveux... Si agréable.
Et alors que les notes se dirigeaient vers leur fin alors que le flingue de Leef était toujours au sol, les yeux résignés à l'idée de se faire abattre, une nouvelle montre se lança par l'intervention spectaculaire de Clint en mode " coucou, tu t'attendais pas à ça ? " . Qui avait déjà vu une telle intervention musicale au milieu d'un combat ? L'originalité à son comble, et tout ça dans une classe légendaire spécifique à Monsieur Eastwood, qui prit le temps d'apporter le nécessaire de défense à son pote, puis retourna s'asseoir dans le plus grand des calmes pour assister au spectacle. Clint laissait la vedette à un rôle secondaire, si ce n'était pas beau ça ? Putain et c'tes trompettes de déglingué, on en parlait ? Les duels étaient les seuls instants de ces films où l'on exigeait le silence, même Lola l'intenable respectait cette règle instinctivement. On ne parlait pas pendant le duel.

(https://www.youtube.com/watch?v=0JPnR7C8mZQ&t)

El Indio se fit descendre dans les règles de l'art et on apprit enfin qui était le mystérieux chasseur de prime dans tout cette histoire, et ses rapports avec la femme de la montre : sa soeur. Une belle histoire de vengeance familiale comme on les aimait.
ET MAINTENANT, le grand cru ! On allait passer aux choses sérieuses après ces deux mises en bouche déjà ultra cool : " Lola, va faire tes besoins, vide toi bien parce que t'es pas prête pour la suite... " Signala-t-il en fonçant vers le lecteur pour insérer l'épique LE BON, LA BRUTE ET LE TRUAND ! Mais avant, pipi room.



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On m'appelle Malabar (ft. Arthur Van der Leen)

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